Titre : La Science à la maison et l'industrie en chambre : journal populaire illustré
Éditeur : Imprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45108212t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 521 Nombre total de vues : 521
Description : 01 octobre 1917 01 octobre 1917
Description : 1917/10/01 (A5,N87)-1917/10/31. 1917/10/01 (A5,N87)-1917/10/31.
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54012585
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
8m« Ann^k — N° 8*7.
Le Numéro : 10 Centimes
OCTOBRE 4917.
LA SCIENCE A LA MAISON
ET
l'Industrie en Chambre
Science Pratique. - Vulgarisation des procédés usuels. - Petites ljjietustjrtféè»*'' \
lucratives et distrayantes, à la ville et à la campagne.- Travaux d'arnat#S^,-^Sff&èaiserie. \
Serrurerie. - Mécanique. - Electricité. - Jardinage. Elevage. -j!/02cmojtyè\l'%dm.estiqyte. \
Photographie. - Connaissances et Recettes utiles. - Physiqu^êt jGlÊHïfe femusantes>, ^>
Jeux. - Récréations, etc. .L^'xV^ ■ -^ ; ^fl/rf
MAISON FRANÇAISE FONDÉE EN 1896 ET NE RENFERMANlVUCUff^MlAND NATURALISÉ
ABONNEMENT :
FRANCE ET COLONIES . 1-20 par an
ETRANGER 1-50 »
POUR LES MOBILISÉS . 1.00 »
journal Sgpensuel
çjfllustré
EN VENTE PARTOUT
U'oule la GoiTeii»i||la|^'lpit'
Vilre adressée/ a\ ÔitfeileiM
20, Nie Frédécje^-Lei||î«re ■ HAVRE
CAUSERIE
1-E BON FILON ET JLE MAUVAIS
Il y a quelque temps, je nie trouvai
dans un tramway auprès de deux femmes
du peuple qui devisaient ferme sur les
ienteurs de la guerre, sur la longue ab-
sence de leurs maris au front depuis le
début, sur la malice des Allemands, no-
tre impréparation, etc.. « Chez nous, on
est trop bêtes, on néglige toutes les cho-
ses sérieuses pour la « rigolade », dit en-
lin l'une en matière de concJusion, et
vous verrez qu'après ce sera encore comme
avaut, les Boches reviendront gagner des
fortunes en France. » L'autre approuva
fortement et je me dis en moi-même,
voilà au moins deux braves femmes qui
en ce qui les concerne, ne doivent pas
suivre ces errements qxi'elles condamnent
avec tant de raison.
Or, je m'aperçus, à ce moment, qu'elles
n'étaient pas seules, une fillette d'une
douzaine d'années accompagnait la pre-
mière et un garçon un peu plus jeune,
la seconde. Ces deux enfants restaient
parfaitement étrangers à la conversation
de leurs mères plongés qu'ils étaient cha-
cun dans la lecture d'un illustré en cou-
leur.
Trop éloigné, je ne pus me rendre
compte de quoi se délectait la fillette,
mais ma proximité du garçon me per-
mit de remarquer d'abord la rare lai-
deur allant jusqu'au hideux, des carica-
tures ornant la première page de son
journal puis de jeter, à la dérobée, un coup
d'oeil sur le texte intérieur et en savourer
ces quelques lambeaux de phrases « Ah !
les aminches... grouillez-vous d'ouvrir
vos esgourdes ! Voici ce que je viens de
dégoter... C'est clair... jubilotait... Je
crois les potes... de maquiller la ba-
gnole... Plus tard, la binette livide de
frousso ... »
J'eo sav.vs assez sur la qualité du
style et le choix des expressions ; d'ail-
leurs, la mère et le garçon arrivés à leur
station descendirent à ce moment et
comme pour m'affirnier davantage la fa-
çon dont elles conformaient leurs actes à
leurs paroles, les deux femmes, en se
quittant, se donnèrent rendez-vous pour
le soir au cinéma dont l'affiche portait
alors un grand drame policier plus ou
moins crapuleux.
Après leur départ, je songeais à tou-
tes cette littérature d'avant-guerre inter-
dite en Allemagne et créée spécialement
pour l'abélissement de la jeunesse fran-
çaise par la Maison Eichler de Dresde et
autres firmes qui, ensemble, nous en ex-
pédiaient plus de dix wagons par se-
maine ; puis devant l'évidence des faits,
j'en arrivai à conclure qu'il n'est peut-
être pas indi.spensa.ble d'être fils d'un
père et d'une mère boches naturalisés
pour briguer l'honneur d'amuser les
jeunes français, mais que les journaux à
leur usage n'ont chance de réussir et
d'arriver aux gros tirages rémunérateurs
de plusieurs centaines de mille, qu'en
poursuivant précisément l'oeuvre si bien
Le Numéro : 10 Centimes
OCTOBRE 4917.
LA SCIENCE A LA MAISON
ET
l'Industrie en Chambre
Science Pratique. - Vulgarisation des procédés usuels. - Petites ljjietustjrtféè»*'' \
lucratives et distrayantes, à la ville et à la campagne.- Travaux d'arnat#S^,-^Sff&èaiserie. \
Serrurerie. - Mécanique. - Electricité. - Jardinage. Elevage. -j!/02cmojtyè\l'%dm.estiqyte. \
Photographie. - Connaissances et Recettes utiles. - Physiqu^êt jGlÊHïfe femusantes>, ^>
Jeux. - Récréations, etc. .L^'xV^ ■ -^ ; ^fl/rf
MAISON FRANÇAISE FONDÉE EN 1896 ET NE RENFERMANlVUCUff^MlAND NATURALISÉ
ABONNEMENT :
FRANCE ET COLONIES . 1-20 par an
ETRANGER 1-50 »
POUR LES MOBILISÉS . 1.00 »
journal Sgpensuel
çjfllustré
EN VENTE PARTOUT
U'oule la GoiTeii»i||la|^'lpit'
Vilre adressée/ a\ ÔitfeileiM
20, Nie Frédécje^-Lei||î«re ■ HAVRE
CAUSERIE
1-E BON FILON ET JLE MAUVAIS
Il y a quelque temps, je nie trouvai
dans un tramway auprès de deux femmes
du peuple qui devisaient ferme sur les
ienteurs de la guerre, sur la longue ab-
sence de leurs maris au front depuis le
début, sur la malice des Allemands, no-
tre impréparation, etc.. « Chez nous, on
est trop bêtes, on néglige toutes les cho-
ses sérieuses pour la « rigolade », dit en-
lin l'une en matière de concJusion, et
vous verrez qu'après ce sera encore comme
avaut, les Boches reviendront gagner des
fortunes en France. » L'autre approuva
fortement et je me dis en moi-même,
voilà au moins deux braves femmes qui
en ce qui les concerne, ne doivent pas
suivre ces errements qxi'elles condamnent
avec tant de raison.
Or, je m'aperçus, à ce moment, qu'elles
n'étaient pas seules, une fillette d'une
douzaine d'années accompagnait la pre-
mière et un garçon un peu plus jeune,
la seconde. Ces deux enfants restaient
parfaitement étrangers à la conversation
de leurs mères plongés qu'ils étaient cha-
cun dans la lecture d'un illustré en cou-
leur.
Trop éloigné, je ne pus me rendre
compte de quoi se délectait la fillette,
mais ma proximité du garçon me per-
mit de remarquer d'abord la rare lai-
deur allant jusqu'au hideux, des carica-
tures ornant la première page de son
journal puis de jeter, à la dérobée, un coup
d'oeil sur le texte intérieur et en savourer
ces quelques lambeaux de phrases « Ah !
les aminches... grouillez-vous d'ouvrir
vos esgourdes ! Voici ce que je viens de
dégoter... C'est clair... jubilotait... Je
crois les potes... de maquiller la ba-
gnole... Plus tard, la binette livide de
frousso ... »
J'eo sav.vs assez sur la qualité du
style et le choix des expressions ; d'ail-
leurs, la mère et le garçon arrivés à leur
station descendirent à ce moment et
comme pour m'affirnier davantage la fa-
çon dont elles conformaient leurs actes à
leurs paroles, les deux femmes, en se
quittant, se donnèrent rendez-vous pour
le soir au cinéma dont l'affiche portait
alors un grand drame policier plus ou
moins crapuleux.
Après leur départ, je songeais à tou-
tes cette littérature d'avant-guerre inter-
dite en Allemagne et créée spécialement
pour l'abélissement de la jeunesse fran-
çaise par la Maison Eichler de Dresde et
autres firmes qui, ensemble, nous en ex-
pédiaient plus de dix wagons par se-
maine ; puis devant l'évidence des faits,
j'en arrivai à conclure qu'il n'est peut-
être pas indi.spensa.ble d'être fils d'un
père et d'une mère boches naturalisés
pour briguer l'honneur d'amuser les
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