Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1910-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juin 1910 01 juin 1910
Description : 1910/06/01 (N6)-1910/06/30. 1910/06/01 (N6)-1910/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45654277
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2017
Guerre à la Guerre
12 e Année. — N° 6.
MENSUEL
Oincj Centimes le ISInrxiér‘0
JUIN 1910
L’UNIVERSEL
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
“ PAIX SUR LA TERRE ! ”
De leurs glaives ils forgeront des bêches, et de leurs lances des serpes ; une nation ne lèvera plus F épée contre une autre,
et bon n’apprendra plus l’art de la guerre
ABONNEMENTS
RÉDACTION
BIKE( lIO\ :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France
Union Postale..
1 Fr..
2 -
Les opinions exprimées sont
libres et n’engagent que leurs
auteurs.
Henri HUCHET
19. Place de l’Hôtel-de-Ville, 19
LE HAVRE
Les souscriptions sont reçues
avec reconnaissance.
Des conférences sont données
sur la paix, l'abstinence et
l’évangile.
Vers l'Internationale
La grande randonnée franco-suisse-belge que
je viens de terminer pour la diffusion de
l Evangile « Fax », a été en même temps un
voyage d’observation antialcoolique et d études
sociales. Cette année a été, comme je l’ai déjà
dit, particulièrement réjouissante et bénie. Mal
heureusement il nous est impossible, dans un
cadre aussi étroit que noLre modeste journal,
de rendre un compte fidèle de toutes les béné
dictions reçues, de toutes les joies glanées au
cours de cette longue route internationale ; si
l’or et l’argent nous font plutôt défaut, recon
naissons que les sympathies sincères, les ami
tiés constantes ne nous manquent pas, c’est
une consolation qui a bien sa valeur, quand on
ne se sent pas seul, isolé, dans ce monde de
méchanceté et de corruption sur toute la ligne.
Dieu soit loué ! il y a de braves gens qui ne re
gardent pas à la couleur de notre fanion ou à
la coupe de notre habit et qui sont prêts à se
joindre à tous ceux qui veulent une humanité
guérie des maux qui l’empoisonnent, délivrée
des coquins qui l’oppriment et rendue enfin
à sa destinée divine : le Vrai, le Beau , le Bien.
A ce point de vue là, nous sommes heureux,
car nous rencontrons de la confiance et de la
cordialité dans tous les milieux : protestants
et catholiques, socialistes et bourgeois, hom
mes d’Etat et hommes d'Eglise : tous ont rivalisé
de zèle pour nous apporter un généreux con
cours et l’assistance que nous avions besoin.
Personnellement, j’ai été traité avec une tou
chante fraternité aussi bien par les uns que
par les autres, je garderai un souvenir ineffa
çable de tant de témoignages d’intérêt pour
notre œuvre. Aujourd’hui, notre action de paix
au nom du Christ, grâce au précieux concours
de ces militants du pacifisme étranger, va s’é
tendre en Suisse allemande comme en Suisse
romande, en Belgique comme en Hollande, en
Allemagne comme au Luxembourg, et nous es
pérons même bientôt rayonner dans les vallées
Vaudoises.
Certes, ce serait fausser la vérité que de
laisser croire à nos amis que la partie est
gagnée, que l’opposition a mis « bas les ar
mes ». Non, il y a encore de ces bergers qui ne
valent guère mieux que des loups pour leurs
troupeaux ; il y a des conducteurs spirituels qui
feraient d’excellents bouviers, car ils ont, com
me Emile Ollivier de triste mémoire, le cœur
léger pour conduire le bétail humain à l’abat
toir des champs de bataille. Ce sont des dévots
farouches, qui aiment les mêlées sanglantes, les
regardant comme des sacrifices agréables à
Dieu. Ces chrétiens sont les dignes descendants
des croisés qui croyaient faire œuvre pie en ex
terminant les infidèles ; ils sont les cousins des
brûleurs de la vierge martyre, dont on a trans
formé scandaleusement, sans la moindre humi
liation préalable, l’autodafé en un autel où l’on
adore icelle que l’on a brûlée jadis comme héré
tique et possédée du diable ; que l’on qualifie à
présent de sainte, de fille soumise de l’Eglise
et de vierge guerrière ! Pauvre Jeanne d’Arc,
c’est un comble, toi qui préférais ton étendard
à ton épée, et qui obéissais à ta conscience
au lieu d’écouter les conseils de sagesse des
autorités ecclésiastiques qui se sont lâchement
vengées en te livrant au bras séculier. N’insis
tons pas et passons...
!
Consacrons quelques lignes à une autre cause
aussi belle et aussi urgente que la guerre à la
guerre, celle de l’action contre l’alcool.
Sur ce terrain-là, à part de rares exceptions,
j’ai constaté des progrès réjouissants, aussi bien
en Belgique qu’en Suisse. Dans celle-ci, j’ai
assisté à la manifestation du 1 er mai, j’y ai vu
la propagande antialcoolique faite par le grou
pe des abstinents socialistes associée aux au
tres revendications du prolétariat. De nombreu
ses pancartes dénonçant les méfaits de l’alcool
ou exaltant les bienfaits de l’abstinence, voi
sinaient avec les drapeaux et les bannières
syndicales. Des milliers d’appels ont été ré
pandus dans le cortège et parmi le public fai
sant la haie le long du parcours. Des commis
saires d’ordre veillaient à ce qu’aucun mani
festant ne s’offrit en spectacle dans un état
d’ébriété, aussi la dignité de ce cortège mon
trait ,ce que peut faire l’esprit de discipline
et d’ordre. Pas un seul cri, pas un geste, mais
la marche au pas cadencé aux accents des
fanfares d’une armée d’hommes et de femmes
conscients de leurs devoirs autant que de leurs
droits. Inutile de dire que des troupes mobili
sées il n’y en avait point, chez les peuples li
bres on sait faire honneur à la liberté en s’en
rapportant à la sagesse de chaque citoyen.
Combien aurai-je aussi à dire sur le la
beur prodigieux de nos voisins belges ; là en
core on travaille ferme contre l’alcool, la Croix-
Bleue, les Bons Templiers socialistes, l’Avenir
et d’autres encore, rivalisent de zèle pour ter
rasser le monstre. Il faut voir combien l’es
prit d’initiative est développé dans celle petite
nation qui distance les grandes puissances sur
bien des points. Si vous allez à Bruxelles visi-
Ler l’Exposition, informez-vous du Restaurant
Hygiénique de la place du Grand-Sablon, pre-
nez-y vos repas et vous m’en direz après des
nouvelles ; la propreté de l’établissement, la
saveur des mets et i’excpiise politesse beige.
Sans parler que vous, Normands de la Nor
mandie, vous pourrez y boire du cidre sans
alcool , pur jus de pomme, et moins cher que
dans notre bonne ville du Havre. Les méridio
naux y trouveront des vins sans alcool des meil
leurs crus, qui n’ont rien de commun avec
une certaine boisson pharmaceutique des en
virons de Tarascon. seulement ces vins sont un
peu chers, mais il y a d’autres liquides ra
fraîchissants, comprise l’eau offerte gratuite
ment par le bourgmestre et qui se recommande
aux connaisseurs.
11 vous faudra encore visiter les Maisons du
Peuple de Bruxelles et de Garni, vous y. verrez
les fruits de la solidarité et vous constaterez
que la maxime belge n’est point menson
gère sur le terrain de l'effort, car pour eux
vraiment, l’Union fait la fores. Les catholiques
dirigent aussi des œuvres populaires qui mé
ritent l’attention et l’admiration des étrangers.
N’allez pas à Liège sans voir leurs bains popu
laires qui comportent les derniers perfection
nements.
Enfin il me faudrait encore parler de la
Maison de Repos des Abstinents, où toute per
sonne inscrite depuis trois ans ou davantage
dans une société d’abstinence totale, peut sé
journer à des conditions très avantageuses, et
même à titre gracieux, pour quinze jours, avec
sa famille.
Je me vois obligé de m’arrêter dans cette ra
pide revue de ce qui se fait au-delà de nos
frontières. Mais nous y reviendrons.
Je ne veux point finir sans remercier, à nou
veau MM. les Députés et les Pasteurs ; mes frè
res et mes sœurs de l’Ordre des Bons Tem
pliers ; mes camarades de la Croix-Bleue ; le
distingué président de la section allemande,
l’instituteur modèle d’un canton des bords du
Rhin, ainsi que le président honoraire de cette
même section, tous ceux également qui m’ont
donné librement la parole dans les réunions
de tempérance et d’évangélisation. En agis
sant ainsi, vous avez été des collaborateurs
dans la lutte que nous poursuivons en France
en faveur de l’abstinence et vous avez été
aussi de précieux auxiliaires dans l’œuvre de la
paix. Je renouvelle l’invitation que je vous ai
faite en particulier : venez au Havre, vous se
rez les bienvenus, venez nous apporter la bonne
nouvelle de la paix en Jésus et du salut
social par l’abstinence, réalisant ainsi la devise
suisse si profondément chrétienne : Un pour
tous, tous pour un.
H. Huciiet.
PENTECO TE PA CIFISTE
Au Havre, le 18 mai étant arrivé :
catholiques, réformés, métho
distes, indépendants étaient
tous ensemble dans un même
lieu pour proclamer les
choses magnifiques de Dieu.
Tous les chrétiens qui croient sincèrement
au message pacifique de Noël, tous les chré
tiens qui saluent en Jésus-Christ le Roi débon
naire des Rameaux, tous les chrétiens qui sont
animés de l’Esprit international de la Pente
côte, ne pourront jamais faire autrement que
de s’unir pour annoncer la paix universelle au
monde. Ou alors leur foi est morte et leurs
œuvres stériles pour le salut de l’humanité.
C’est dans cet esprit de paix en Christ que se
sont rencontrés les représentants des diverses
confessions du Havre. Notre cœur a été ré
joui de voir nos chers pasteurs de l’Eglise
réformée et de l’Eglise méthodiste, nos chers
amis catholiques et indépendants, fraterniser
avec nous dans l’amour divin qui sauve et ré
génère les individus et les peuples.
La salle d’Estimauville était pavoisée aux
couleurs internationales, grâce à la bienveil
lance habituelle d’un ami anglais, pacifiste dis
tingué de notre ville. La décoration étail véri
tablement de bon goût et d’un superbe effet.
Notre fêle était pourtant voilée de tristesse,
car nous ne pouvions ne pas songer au roi pa
cificateur que nous avons perdu dans le grand
Edouard VII, qui a bien mérité de la recon
naissance de toutes les nations.
Après les discours de MM. les pasteurs et
des autres témoins du Prince de la Paix qui se
trouvaient au milieu de nous, nous avons pro
cédé à la partie récréative avec le concours
de nos chers espériens. Enfin, le bouquet est
venu à son heure, sous forme d’une apothéose
montrant la Paix victorieuse de la Guerre, c’est
le recul de l’ère de la violence devant l’Huma
nité qui s’avance souriante , porteuse d’une
gerbe de blé signifiant l’abondance, tandis qu’à
son côté, le forgeron du Progrès transforme
les armes homicides en outils de travail.
Cette fête fut charmante par la cordialité
que l’on ressentait entre enfants de Dieu, elle
fut encourageante par les paroles de feu que
les orateurs y ont fait entendre, elle a été bé
nissante par la prière finale, pleine de foi,
d’une amie.
J. Laurent.
12 e Année. — N° 6.
MENSUEL
Oincj Centimes le ISInrxiér‘0
JUIN 1910
L’UNIVERSEL
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
“ PAIX SUR LA TERRE ! ”
De leurs glaives ils forgeront des bêches, et de leurs lances des serpes ; une nation ne lèvera plus F épée contre une autre,
et bon n’apprendra plus l’art de la guerre
ABONNEMENTS
RÉDACTION
BIKE( lIO\ :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France
Union Postale..
1 Fr..
2 -
Les opinions exprimées sont
libres et n’engagent que leurs
auteurs.
Henri HUCHET
19. Place de l’Hôtel-de-Ville, 19
LE HAVRE
Les souscriptions sont reçues
avec reconnaissance.
Des conférences sont données
sur la paix, l'abstinence et
l’évangile.
Vers l'Internationale
La grande randonnée franco-suisse-belge que
je viens de terminer pour la diffusion de
l Evangile « Fax », a été en même temps un
voyage d’observation antialcoolique et d études
sociales. Cette année a été, comme je l’ai déjà
dit, particulièrement réjouissante et bénie. Mal
heureusement il nous est impossible, dans un
cadre aussi étroit que noLre modeste journal,
de rendre un compte fidèle de toutes les béné
dictions reçues, de toutes les joies glanées au
cours de cette longue route internationale ; si
l’or et l’argent nous font plutôt défaut, recon
naissons que les sympathies sincères, les ami
tiés constantes ne nous manquent pas, c’est
une consolation qui a bien sa valeur, quand on
ne se sent pas seul, isolé, dans ce monde de
méchanceté et de corruption sur toute la ligne.
Dieu soit loué ! il y a de braves gens qui ne re
gardent pas à la couleur de notre fanion ou à
la coupe de notre habit et qui sont prêts à se
joindre à tous ceux qui veulent une humanité
guérie des maux qui l’empoisonnent, délivrée
des coquins qui l’oppriment et rendue enfin
à sa destinée divine : le Vrai, le Beau , le Bien.
A ce point de vue là, nous sommes heureux,
car nous rencontrons de la confiance et de la
cordialité dans tous les milieux : protestants
et catholiques, socialistes et bourgeois, hom
mes d’Etat et hommes d'Eglise : tous ont rivalisé
de zèle pour nous apporter un généreux con
cours et l’assistance que nous avions besoin.
Personnellement, j’ai été traité avec une tou
chante fraternité aussi bien par les uns que
par les autres, je garderai un souvenir ineffa
çable de tant de témoignages d’intérêt pour
notre œuvre. Aujourd’hui, notre action de paix
au nom du Christ, grâce au précieux concours
de ces militants du pacifisme étranger, va s’é
tendre en Suisse allemande comme en Suisse
romande, en Belgique comme en Hollande, en
Allemagne comme au Luxembourg, et nous es
pérons même bientôt rayonner dans les vallées
Vaudoises.
Certes, ce serait fausser la vérité que de
laisser croire à nos amis que la partie est
gagnée, que l’opposition a mis « bas les ar
mes ». Non, il y a encore de ces bergers qui ne
valent guère mieux que des loups pour leurs
troupeaux ; il y a des conducteurs spirituels qui
feraient d’excellents bouviers, car ils ont, com
me Emile Ollivier de triste mémoire, le cœur
léger pour conduire le bétail humain à l’abat
toir des champs de bataille. Ce sont des dévots
farouches, qui aiment les mêlées sanglantes, les
regardant comme des sacrifices agréables à
Dieu. Ces chrétiens sont les dignes descendants
des croisés qui croyaient faire œuvre pie en ex
terminant les infidèles ; ils sont les cousins des
brûleurs de la vierge martyre, dont on a trans
formé scandaleusement, sans la moindre humi
liation préalable, l’autodafé en un autel où l’on
adore icelle que l’on a brûlée jadis comme héré
tique et possédée du diable ; que l’on qualifie à
présent de sainte, de fille soumise de l’Eglise
et de vierge guerrière ! Pauvre Jeanne d’Arc,
c’est un comble, toi qui préférais ton étendard
à ton épée, et qui obéissais à ta conscience
au lieu d’écouter les conseils de sagesse des
autorités ecclésiastiques qui se sont lâchement
vengées en te livrant au bras séculier. N’insis
tons pas et passons...
!
Consacrons quelques lignes à une autre cause
aussi belle et aussi urgente que la guerre à la
guerre, celle de l’action contre l’alcool.
Sur ce terrain-là, à part de rares exceptions,
j’ai constaté des progrès réjouissants, aussi bien
en Belgique qu’en Suisse. Dans celle-ci, j’ai
assisté à la manifestation du 1 er mai, j’y ai vu
la propagande antialcoolique faite par le grou
pe des abstinents socialistes associée aux au
tres revendications du prolétariat. De nombreu
ses pancartes dénonçant les méfaits de l’alcool
ou exaltant les bienfaits de l’abstinence, voi
sinaient avec les drapeaux et les bannières
syndicales. Des milliers d’appels ont été ré
pandus dans le cortège et parmi le public fai
sant la haie le long du parcours. Des commis
saires d’ordre veillaient à ce qu’aucun mani
festant ne s’offrit en spectacle dans un état
d’ébriété, aussi la dignité de ce cortège mon
trait ,ce que peut faire l’esprit de discipline
et d’ordre. Pas un seul cri, pas un geste, mais
la marche au pas cadencé aux accents des
fanfares d’une armée d’hommes et de femmes
conscients de leurs devoirs autant que de leurs
droits. Inutile de dire que des troupes mobili
sées il n’y en avait point, chez les peuples li
bres on sait faire honneur à la liberté en s’en
rapportant à la sagesse de chaque citoyen.
Combien aurai-je aussi à dire sur le la
beur prodigieux de nos voisins belges ; là en
core on travaille ferme contre l’alcool, la Croix-
Bleue, les Bons Templiers socialistes, l’Avenir
et d’autres encore, rivalisent de zèle pour ter
rasser le monstre. Il faut voir combien l’es
prit d’initiative est développé dans celle petite
nation qui distance les grandes puissances sur
bien des points. Si vous allez à Bruxelles visi-
Ler l’Exposition, informez-vous du Restaurant
Hygiénique de la place du Grand-Sablon, pre-
nez-y vos repas et vous m’en direz après des
nouvelles ; la propreté de l’établissement, la
saveur des mets et i’excpiise politesse beige.
Sans parler que vous, Normands de la Nor
mandie, vous pourrez y boire du cidre sans
alcool , pur jus de pomme, et moins cher que
dans notre bonne ville du Havre. Les méridio
naux y trouveront des vins sans alcool des meil
leurs crus, qui n’ont rien de commun avec
une certaine boisson pharmaceutique des en
virons de Tarascon. seulement ces vins sont un
peu chers, mais il y a d’autres liquides ra
fraîchissants, comprise l’eau offerte gratuite
ment par le bourgmestre et qui se recommande
aux connaisseurs.
11 vous faudra encore visiter les Maisons du
Peuple de Bruxelles et de Garni, vous y. verrez
les fruits de la solidarité et vous constaterez
que la maxime belge n’est point menson
gère sur le terrain de l'effort, car pour eux
vraiment, l’Union fait la fores. Les catholiques
dirigent aussi des œuvres populaires qui mé
ritent l’attention et l’admiration des étrangers.
N’allez pas à Liège sans voir leurs bains popu
laires qui comportent les derniers perfection
nements.
Enfin il me faudrait encore parler de la
Maison de Repos des Abstinents, où toute per
sonne inscrite depuis trois ans ou davantage
dans une société d’abstinence totale, peut sé
journer à des conditions très avantageuses, et
même à titre gracieux, pour quinze jours, avec
sa famille.
Je me vois obligé de m’arrêter dans cette ra
pide revue de ce qui se fait au-delà de nos
frontières. Mais nous y reviendrons.
Je ne veux point finir sans remercier, à nou
veau MM. les Députés et les Pasteurs ; mes frè
res et mes sœurs de l’Ordre des Bons Tem
pliers ; mes camarades de la Croix-Bleue ; le
distingué président de la section allemande,
l’instituteur modèle d’un canton des bords du
Rhin, ainsi que le président honoraire de cette
même section, tous ceux également qui m’ont
donné librement la parole dans les réunions
de tempérance et d’évangélisation. En agis
sant ainsi, vous avez été des collaborateurs
dans la lutte que nous poursuivons en France
en faveur de l’abstinence et vous avez été
aussi de précieux auxiliaires dans l’œuvre de la
paix. Je renouvelle l’invitation que je vous ai
faite en particulier : venez au Havre, vous se
rez les bienvenus, venez nous apporter la bonne
nouvelle de la paix en Jésus et du salut
social par l’abstinence, réalisant ainsi la devise
suisse si profondément chrétienne : Un pour
tous, tous pour un.
H. Huciiet.
PENTECO TE PA CIFISTE
Au Havre, le 18 mai étant arrivé :
catholiques, réformés, métho
distes, indépendants étaient
tous ensemble dans un même
lieu pour proclamer les
choses magnifiques de Dieu.
Tous les chrétiens qui croient sincèrement
au message pacifique de Noël, tous les chré
tiens qui saluent en Jésus-Christ le Roi débon
naire des Rameaux, tous les chrétiens qui sont
animés de l’Esprit international de la Pente
côte, ne pourront jamais faire autrement que
de s’unir pour annoncer la paix universelle au
monde. Ou alors leur foi est morte et leurs
œuvres stériles pour le salut de l’humanité.
C’est dans cet esprit de paix en Christ que se
sont rencontrés les représentants des diverses
confessions du Havre. Notre cœur a été ré
joui de voir nos chers pasteurs de l’Eglise
réformée et de l’Eglise méthodiste, nos chers
amis catholiques et indépendants, fraterniser
avec nous dans l’amour divin qui sauve et ré
génère les individus et les peuples.
La salle d’Estimauville était pavoisée aux
couleurs internationales, grâce à la bienveil
lance habituelle d’un ami anglais, pacifiste dis
tingué de notre ville. La décoration étail véri
tablement de bon goût et d’un superbe effet.
Notre fêle était pourtant voilée de tristesse,
car nous ne pouvions ne pas songer au roi pa
cificateur que nous avons perdu dans le grand
Edouard VII, qui a bien mérité de la recon
naissance de toutes les nations.
Après les discours de MM. les pasteurs et
des autres témoins du Prince de la Paix qui se
trouvaient au milieu de nous, nous avons pro
cédé à la partie récréative avec le concours
de nos chers espériens. Enfin, le bouquet est
venu à son heure, sous forme d’une apothéose
montrant la Paix victorieuse de la Guerre, c’est
le recul de l’ère de la violence devant l’Huma
nité qui s’avance souriante , porteuse d’une
gerbe de blé signifiant l’abondance, tandis qu’à
son côté, le forgeron du Progrès transforme
les armes homicides en outils de travail.
Cette fête fut charmante par la cordialité
que l’on ressentait entre enfants de Dieu, elle
fut encourageante par les paroles de feu que
les orateurs y ont fait entendre, elle a été bé
nissante par la prière finale, pleine de foi,
d’une amie.
J. Laurent.
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