Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1910-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 février 1910 01 février 1910
Description : 1910/02/01 (N2)-1910/02/28. 1910/02/01 (N2)-1910/02/28.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45654240
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2017
Guerre à la Querre
12c Année.— N° 2 . _ mensuel FÉVRIER 1910
ümq C^ent-imes le IVuLmer*o
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
“ PAIX SUR LA TERRE ! ”
De leurs glaives ils forgeront des bêches , et de leurs lances des serpes ; une nation ne lèvera plus /'épée contre une autre ,
et l’on n'apprendra plus l'art de la guerre
ABONNEMENTS
RÉDACTION
»IRErTIO.\ :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France
Union Postale..
1 Fr..
2 -
Les opinions exprimées sont
libres et n’engagent que leurs
auteurs.
Henri HU C H ET
10. Place de l’Hôtel-de-Ville, 10
LE HAVRE
Les souscriptions sont reçues
avec reconnaissance.
Des conférences sont données
sur la paix, l'abstinence et
l’évangile.
HEUREUX LES DÉBONNAIRES
g a. r
ILS HÉRITERONT DE LA TERRE
En face de la question toujours trop actuelle
de la paix, je dirai, volontiers, comme un jeune
croyant douleureusement ému en apprenant
que dans le village une femme s’était suicidée :
« — Oh ! cela n’est pas permis ! Cela n’est pas
permis !» « — Mais pourquoi ? lui dit-on. »
« —Ah! s’écria-t-il dans son émotion, je ne puis
pas vous l’expliquer, mais, répéta-t-il encore avec
plus de ferveur, elle ne l’aurait jamais fait si
elle avait lu ce que j’ai lu moi-même. Non, ce
n’est pas permis !
«Tenez! Si vous voulez m’attendre ici, je
vais chercher un traité qui est chez un ami, à
i4 kilomètres d’ici, et vous comprendrez alors
pourquoi je parle ainsi. »
Il était alors 11 heures du soir et il fut de
retour vers 2 heurs du matin vers ceux qui
l’attendaient pour entendre la lecture de ce tra
vail plein de lumière, de clarté, de puissance et
de vérité.
Chers lecteurs, moi aùssi je vous dirai avec
la même conviction : La guerre, cela n’est pas
permis au sein des nations civilisées qui se
donnent le titre de chrétiennes et cela en plein
XX e siècle.
Non, il n’est pas permis de faire la guerre,
parce que qui dit guerre dit meurtre, injustice,
cruauté, sauvagerie, ruine sans nom !
Qui dit guerre dit souffrance, meurtre, injus
tice, droit du plus fort; faire la guerre, c’est
lâcher la bête humaine qui se rue aveugle, écu-
mante, contre son adversaire.
Qui dit guerre dit retour à la barbarie, recul,
suspension de tout progrès vers les principes
de Liberté, d’Egalité et de Fraternité.
Où pourrait-on trouver un homme sensé qui,
témoin des atrocités de la guerre, dont les yeux
aient pu voir de près un champ de bataille, ne
soit pas obligé de reconnaître que la guerre est
tout ce qu’il y a de plus inhumain, de plus
atroce? Quel est celui qui n’en a été troublé
profondément et n’en a gardé un souvenir
angoissé et ne se déclare de tout son cœur par
tisan de la paix et de l’arbitrage pour régler les
différends entre les nations?
Aussi, mon désir le plus profond est-il pour
qu’on s’efforce de donner à notre génération
des goûts pour tout ce qui peut concourir à
établir et à maintenir la paix dans le monde.
Je voudrais qu’on fondât une Ligue pour
réagir contre cette coutume regrettable qui
consiste à donner aux garçons des jeux qui ne
peuvent que créer en eux l’amour de la guerre
au lieu de développer des principes de paix.
Peut-011 pouvoir atteindre ce but en cachant
aux enfants les horreurs de la guerre, semblable
à ce prince qui avait toujours voulu laisser
ignorer à son fils les douleurs de la vie et les
infirmités de la vieillesse et lui faire croire
qu’elle était sans lutte et sans souffrances.
Au lieu de ne montrer aux enfants la guerre
que sous l’aspect d’un régiment tout étincelant,
en pleine paix, pourquoi ne pas leur faire con
naître de bonne heure les horreurs de la
guerre ?
Pourquoi mettre entre leurs mains des ca
nons, des fusils, des mitrailleuses, les ceindre
d’épées, et que sais-je encore?
Pourquoi, au contraire, ne pas tourner leurs
pensées vers les arts, vers la paix en leur
donnant des jouets ou des lectures qui tourne
raient leur esprit vers tous les bienfaits dont la
paix est la conséquence naturelle.
Pourquoi ne pas apaiser au lieu d’exciter les
penchants naturels du cœur de l’homme
pour la guerre, pour les luttes fratricides, en
leur inspirant l’horreur de la guerre et ses
conséquences terribles pour la famille et pour
les peuples?
Ah ! dira-t-on. Mais oubliez-vous que les lois
qui règlent la guerre des temps modernes en
adoucissent bien les rigueurs ? Ne savez-vous
pas qu'il n’est pas permis de brutaliser un
ennemi blessé, qu’il doit au contraire, être
soigné au même titre que les autres? Ignorez-
vous tous les bienfaits apportés par la Société
internationale de la Croix-Rouge? Oubliez-vous
que, lorsque l’ennemi hisse le drapeau blanc, il
n'est plus permis de tirer sur lui; qu'on ne doit
pas faire souffrir les femmes ou les enfants?
Qu’on leur doit protection et secours.
Non, tout cela je le sais ; mais ce que je sais
aussi, c’est que souvent ces lois sont violées
bien qu’elles soient faites pour adoucir les
rigueurs de la guerre.
J’entends encore le témoignage d’un homme,
qui avait une jambe de bois, me raconter qu’en
1870, plus de trois cents jeunes soldats blessés,
tombés dans un fossé pendant les rigueurs d’une
nuit glaciale, appelant tous : qui sa mère, qui
sa sœur ; puis, ces cris déchirants restés sans
réponse, allant s’affaiblissant jusqu’à ce que ces
voix se fussent éteintes pour jamais ici-bas
dans une terrible agonie !
J’entends un vieux pasteur de Sedan me
redire combien étaient horribles les blas
phèmes, les malédictions entendues au soir de
la grande défaite.
— C’était un enfer, me dit-il.
Le vieux Guillaume voyant nos cuirassiers
venant se jeter dans un cercle de feu et de
mitraille, ne s’écriait-il pas :
— Pauvres enfants !
Du Soudan, des soldats, devenus fous, ne
racontaient-ils pas au docteur Legrain, dans
leurs moments de lucidité, les horreurs dont ils
avaient été témoins dans cette guerre d’extermi
nation où femmes et enfants étaient massacrés !
Dans la guerre russo-japonaise, n’a-t-on pas
vu des blessés qui appelaient au secours, faisant
des signes désespérés entre les deux armées,
mourir dans d’atroces souffrances?
Longue serait la liste des souffrances
horribles endurées en dépit de toutes les lois de
la guerre si souvent violées, du drapeau blanc
si souvent hissé et si souvent aussi .souillé de
sang.
Aussi, au nom de toutes les victimes de la
guerre, de toutes ses horreurs, répétons-nous
de toute notre âme :
— Guerre à la guerre ! Vive la Paix ! Hon
neur aux pacifiques !
Qu’il soit béni quiconque luttera avec courage
et persévérance pour la venue de l’ère de la paix
eL de la fraternité des peuples. Si tous ne
peuvent avoir le prix Nobel, tous auront ce que
Dieu a promis dans cette parole :
« Heureux ceux qui procurent la paix, car ils
seront appelés enfants de Dieu ! »
Ad. MAILLET.
QUE FAUT-IIt FAIRE ?
Que faut-il faire ? Ah oui ! que faut-il faire?
Lutter contre l'ennemi à chaque pas. Chacun doit
commencer par lui-même. La doctrine des apôtres
est : « Pratiquons ce que nous prêchons ». Ce fut
la gloire du Père Mathew de comprendre cette
doctrine. Il commença son travail pour la Sobràété
du peuple ; mais il ne réussissait pas. Un bon
quaker lui dit alors : « Père Mathew, pratiques-tu
l'abstinence totale ? — « Voilà , dit le Père Ma
thew, je prends un peu de punch ! » Oh alors, tu
ne réussiras pas ! » — « Très bien, dit le Père
Mathew, je comprends, et lui, le disciple de Saint-
François, le saint de la mortification , lui Vami du
peuple, le prêtre de VEglise de Dieu, VMandais,
s'écria : « Allons, au nom de Dieu! ». Dès ce mo
ment. il réussit. Dès ce moment , la parole du Père
Mathew fut un charme puissant. Oui, de ce mo
ment-là, il réussit.
*
*- *
Les manuels scolaires de la République, par leur
esprit foncièrement pacifiste, propagent une mo
rale plus chrétienne par conséquent moins IMPIE
que les pieuses paroles, genre de celles qui furent
dernièrement prononcées à Wissembourg, dont
vous pouvez apprécier tout le parfum évangélique :
Un pays ne peut se montrer grand et prospère sans
religion, car c’est la religion qui est l’inspiratrice du
courage militaire. . .
Pour qu’un soldat sans religion puisse braver la
mort, il lui faudrait une grâce subite; autrement, il
tournera le dosa l’ennemi .. Aussi, quand nous voyons
dans notre pays des hommes se désintéresser de la
religion, nous disons : « Qui donc désormais donnera
à la France des soldats capables de la détendre ? »
Etonnez-vous, après cela, que les athées se multi
plient et que les Anglais fassent l éloge de notre
Morale civique, c’est que simplement celle-ci est
plus divine que celle-là: les incrédules devancent les
chrétiens dans Vétablissement du règne delà Paix.
Que faut-il faire avec une telle religion? La
répudier, la réformer ou la combattre comme
ennemie de Dieu et de l Humanité.
12c Année.— N° 2 . _ mensuel FÉVRIER 1910
ümq C^ent-imes le IVuLmer*o
Organe du Mouvement Pacifique Chrétien
“ PAIX SUR LA TERRE ! ”
De leurs glaives ils forgeront des bêches , et de leurs lances des serpes ; une nation ne lèvera plus /'épée contre une autre ,
et l’on n'apprendra plus l'art de la guerre
ABONNEMENTS
RÉDACTION
»IRErTIO.\ :
ADMINISTRATION
PROPAGANDE
France
Union Postale..
1 Fr..
2 -
Les opinions exprimées sont
libres et n’engagent que leurs
auteurs.
Henri HU C H ET
10. Place de l’Hôtel-de-Ville, 10
LE HAVRE
Les souscriptions sont reçues
avec reconnaissance.
Des conférences sont données
sur la paix, l'abstinence et
l’évangile.
HEUREUX LES DÉBONNAIRES
g a. r
ILS HÉRITERONT DE LA TERRE
En face de la question toujours trop actuelle
de la paix, je dirai, volontiers, comme un jeune
croyant douleureusement ému en apprenant
que dans le village une femme s’était suicidée :
« — Oh ! cela n’est pas permis ! Cela n’est pas
permis !» « — Mais pourquoi ? lui dit-on. »
« —Ah! s’écria-t-il dans son émotion, je ne puis
pas vous l’expliquer, mais, répéta-t-il encore avec
plus de ferveur, elle ne l’aurait jamais fait si
elle avait lu ce que j’ai lu moi-même. Non, ce
n’est pas permis !
«Tenez! Si vous voulez m’attendre ici, je
vais chercher un traité qui est chez un ami, à
i4 kilomètres d’ici, et vous comprendrez alors
pourquoi je parle ainsi. »
Il était alors 11 heures du soir et il fut de
retour vers 2 heurs du matin vers ceux qui
l’attendaient pour entendre la lecture de ce tra
vail plein de lumière, de clarté, de puissance et
de vérité.
Chers lecteurs, moi aùssi je vous dirai avec
la même conviction : La guerre, cela n’est pas
permis au sein des nations civilisées qui se
donnent le titre de chrétiennes et cela en plein
XX e siècle.
Non, il n’est pas permis de faire la guerre,
parce que qui dit guerre dit meurtre, injustice,
cruauté, sauvagerie, ruine sans nom !
Qui dit guerre dit souffrance, meurtre, injus
tice, droit du plus fort; faire la guerre, c’est
lâcher la bête humaine qui se rue aveugle, écu-
mante, contre son adversaire.
Qui dit guerre dit retour à la barbarie, recul,
suspension de tout progrès vers les principes
de Liberté, d’Egalité et de Fraternité.
Où pourrait-on trouver un homme sensé qui,
témoin des atrocités de la guerre, dont les yeux
aient pu voir de près un champ de bataille, ne
soit pas obligé de reconnaître que la guerre est
tout ce qu’il y a de plus inhumain, de plus
atroce? Quel est celui qui n’en a été troublé
profondément et n’en a gardé un souvenir
angoissé et ne se déclare de tout son cœur par
tisan de la paix et de l’arbitrage pour régler les
différends entre les nations?
Aussi, mon désir le plus profond est-il pour
qu’on s’efforce de donner à notre génération
des goûts pour tout ce qui peut concourir à
établir et à maintenir la paix dans le monde.
Je voudrais qu’on fondât une Ligue pour
réagir contre cette coutume regrettable qui
consiste à donner aux garçons des jeux qui ne
peuvent que créer en eux l’amour de la guerre
au lieu de développer des principes de paix.
Peut-011 pouvoir atteindre ce but en cachant
aux enfants les horreurs de la guerre, semblable
à ce prince qui avait toujours voulu laisser
ignorer à son fils les douleurs de la vie et les
infirmités de la vieillesse et lui faire croire
qu’elle était sans lutte et sans souffrances.
Au lieu de ne montrer aux enfants la guerre
que sous l’aspect d’un régiment tout étincelant,
en pleine paix, pourquoi ne pas leur faire con
naître de bonne heure les horreurs de la
guerre ?
Pourquoi mettre entre leurs mains des ca
nons, des fusils, des mitrailleuses, les ceindre
d’épées, et que sais-je encore?
Pourquoi, au contraire, ne pas tourner leurs
pensées vers les arts, vers la paix en leur
donnant des jouets ou des lectures qui tourne
raient leur esprit vers tous les bienfaits dont la
paix est la conséquence naturelle.
Pourquoi ne pas apaiser au lieu d’exciter les
penchants naturels du cœur de l’homme
pour la guerre, pour les luttes fratricides, en
leur inspirant l’horreur de la guerre et ses
conséquences terribles pour la famille et pour
les peuples?
Ah ! dira-t-on. Mais oubliez-vous que les lois
qui règlent la guerre des temps modernes en
adoucissent bien les rigueurs ? Ne savez-vous
pas qu'il n’est pas permis de brutaliser un
ennemi blessé, qu’il doit au contraire, être
soigné au même titre que les autres? Ignorez-
vous tous les bienfaits apportés par la Société
internationale de la Croix-Rouge? Oubliez-vous
que, lorsque l’ennemi hisse le drapeau blanc, il
n'est plus permis de tirer sur lui; qu'on ne doit
pas faire souffrir les femmes ou les enfants?
Qu’on leur doit protection et secours.
Non, tout cela je le sais ; mais ce que je sais
aussi, c’est que souvent ces lois sont violées
bien qu’elles soient faites pour adoucir les
rigueurs de la guerre.
J’entends encore le témoignage d’un homme,
qui avait une jambe de bois, me raconter qu’en
1870, plus de trois cents jeunes soldats blessés,
tombés dans un fossé pendant les rigueurs d’une
nuit glaciale, appelant tous : qui sa mère, qui
sa sœur ; puis, ces cris déchirants restés sans
réponse, allant s’affaiblissant jusqu’à ce que ces
voix se fussent éteintes pour jamais ici-bas
dans une terrible agonie !
J’entends un vieux pasteur de Sedan me
redire combien étaient horribles les blas
phèmes, les malédictions entendues au soir de
la grande défaite.
— C’était un enfer, me dit-il.
Le vieux Guillaume voyant nos cuirassiers
venant se jeter dans un cercle de feu et de
mitraille, ne s’écriait-il pas :
— Pauvres enfants !
Du Soudan, des soldats, devenus fous, ne
racontaient-ils pas au docteur Legrain, dans
leurs moments de lucidité, les horreurs dont ils
avaient été témoins dans cette guerre d’extermi
nation où femmes et enfants étaient massacrés !
Dans la guerre russo-japonaise, n’a-t-on pas
vu des blessés qui appelaient au secours, faisant
des signes désespérés entre les deux armées,
mourir dans d’atroces souffrances?
Longue serait la liste des souffrances
horribles endurées en dépit de toutes les lois de
la guerre si souvent violées, du drapeau blanc
si souvent hissé et si souvent aussi .souillé de
sang.
Aussi, au nom de toutes les victimes de la
guerre, de toutes ses horreurs, répétons-nous
de toute notre âme :
— Guerre à la guerre ! Vive la Paix ! Hon
neur aux pacifiques !
Qu’il soit béni quiconque luttera avec courage
et persévérance pour la venue de l’ère de la paix
eL de la fraternité des peuples. Si tous ne
peuvent avoir le prix Nobel, tous auront ce que
Dieu a promis dans cette parole :
« Heureux ceux qui procurent la paix, car ils
seront appelés enfants de Dieu ! »
Ad. MAILLET.
QUE FAUT-IIt FAIRE ?
Que faut-il faire ? Ah oui ! que faut-il faire?
Lutter contre l'ennemi à chaque pas. Chacun doit
commencer par lui-même. La doctrine des apôtres
est : « Pratiquons ce que nous prêchons ». Ce fut
la gloire du Père Mathew de comprendre cette
doctrine. Il commença son travail pour la Sobràété
du peuple ; mais il ne réussissait pas. Un bon
quaker lui dit alors : « Père Mathew, pratiques-tu
l'abstinence totale ? — « Voilà , dit le Père Ma
thew, je prends un peu de punch ! » Oh alors, tu
ne réussiras pas ! » — « Très bien, dit le Père
Mathew, je comprends, et lui, le disciple de Saint-
François, le saint de la mortification , lui Vami du
peuple, le prêtre de VEglise de Dieu, VMandais,
s'écria : « Allons, au nom de Dieu! ». Dès ce mo
ment. il réussit. Dès ce moment , la parole du Père
Mathew fut un charme puissant. Oui, de ce mo
ment-là, il réussit.
*
*- *
Les manuels scolaires de la République, par leur
esprit foncièrement pacifiste, propagent une mo
rale plus chrétienne par conséquent moins IMPIE
que les pieuses paroles, genre de celles qui furent
dernièrement prononcées à Wissembourg, dont
vous pouvez apprécier tout le parfum évangélique :
Un pays ne peut se montrer grand et prospère sans
religion, car c’est la religion qui est l’inspiratrice du
courage militaire. . .
Pour qu’un soldat sans religion puisse braver la
mort, il lui faudrait une grâce subite; autrement, il
tournera le dosa l’ennemi .. Aussi, quand nous voyons
dans notre pays des hommes se désintéresser de la
religion, nous disons : « Qui donc désormais donnera
à la France des soldats capables de la détendre ? »
Etonnez-vous, après cela, que les athées se multi
plient et que les Anglais fassent l éloge de notre
Morale civique, c’est que simplement celle-ci est
plus divine que celle-là: les incrédules devancent les
chrétiens dans Vétablissement du règne delà Paix.
Que faut-il faire avec une telle religion? La
répudier, la réformer ou la combattre comme
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