Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1909-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1909 01 mars 1909
Description : 1909/03/01 (N3)-1909/03/31. 1909/03/01 (N3)-1909/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4565416f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2017
Guerre à la Guerre
11 e Année.— N° 3.
MENSUEL
Cinq Centimes le Numéro
MARS 1909
L’URIVERSEL
Organe du ilouvemenf Pacifique Chrétien
G
PAIX SUR LA TERRE ! ”
De leurs glaives ils forgeront des bêches, et de leurs lances des serpes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre une autre,
et Don n’apprendra plus l’art de la guerre
ABONNEMENTS
France
Union Postale.
1 Fr..
2 -
RÉDACTION
DIRECTION :
ADMINISTRATION
—
Henri HUCHET
—
Les
libres
opinions exprimées sont
et n’engagent que leurs
19, Place de J’Hôtel-de-Ville
Les annonces ne sont reçues
que si elles présentent toutes
auteurs.
LE HAVRE
garanties.
PROPAGANDE
Des conditions spéciales seront
offertes à ceux qui en feront la
demande.
Vive la Paix !
A bas la Querre!
La guerre n’est pas un mal nécessaire.
Elle esl une action stupide et méchante.
Elle doit être combattue, entravée, mé
prisée par tout homme de cœur vivant
de notre monde chrétien et civilisé.
i.ieutenant-Colonel Viollier.
De mauvaises langues ar f . répétant de
droite et de gauche, que M. jnceau avait
prophétisé : « Au printemps, nous aurons la
guerre, » et voilà qu’avant même la première
journée du radieux printemps, nous avons la
paix en perspective pour le- printemps, l’été,
l’automne et l’hiver. Ce n’est pas encore la
paix perpétuelle entrevue par le bon abbé nor
mand de Saint-Pierre, mais enfin c’est un grand
pas de fait sur la route de l’Humanité.
Vive la paix ! A. bas la guerre !
Nous savons bien, M. de JBulow nous l’a dit,
qu’une hirondelle ne fait pas le printemps,
mais, du moins, elle l’annonce. Ainsi il en est
des pacifistes, une voix dans le désert ne s’en
tend guère, mais la voix de la multitude finira
par avoir de l’écho près des gouvernements.
Un pacifiste prépare mieux la paix que tous
ceux qui prétendent la vouloir, et, dans ce but,
préparent la guerre en ruinant les peuples, au
bénéfice des marchands de salpêtre et des fabri
cants de canons.
La France et l’Allemagne sont donc tombées
d’accord. Elles ne se regardent plus en chiennes
voraces se disputant les os des Marocains. On
va enfin respirer un peu, car il faut bien l’avouer
que cette aventure nous en a fait voir de toutes
les couleurs. Comme l’écrivait M. André Sieg
fried dans 1 e Petit Havre : « Cette affaire maro
caine était pour tous, depuis quatre ans, un
cauchemar et c’est elle, en effet, qui a valu à
l’Europe les heures les plus terribles, les plus
inquiétantes qu’elle ait connues depuis les pro
vocations brutales de l’époque bismarkienne. . .
» La politique avait fait tout le mal. C’est la
politique qui le répare. La querelle de Tanger
avait mis l’Europe à deux doigts d’une guerre,
saluons l’accord franco-allemand comme le plus
sérieux, le plus heureux des gages de paix. »
Aussi, après avoir été à la peine, nous allons
être à la fête —je n’ose pas dire à l’honneur —
pour notre futur Congrès national à Reims.
Braves chrétiens rémois, à l’œuvre ! Que
la bannière de la paix par l’Evangile, flotte
aussi victorieusement que flotta celle de Jeanne
d’Arc sous les voûtes majestueuses delà Cathé
drale, orgueil de votre ville. Je sais que nous
pouvons compter sur nos amis de la Cité cham
penoise, ils aiment trop le Christ pour ne pas
résister aux hommes « sang et feu », véri
tables fléaux des nations.
Souhaitons que ce soit le commencement de
la trêve de Dieu, non que nous soyons lassés
des kyrielles d’inepties dont on nous accable
dans les milieux bien pensants; non que nous
soyons indignés de la lâcheté des Judas nous
anathématisant au nom de la religion; ou encore
assourdis par les trompettes pharisaïques des
Gaïphes. Tous ces syco plia nies de la peur armée
nous laissent froids, mais nous voudrions voir
les chrétiens mépriser assez les vanités et les
convoitises de ce monde pour se joindre aux
amis de la paix, afin de faire reculer les puis
sances de l’Enfer, et pour ce, l’accalmie présente
est favorable à un mouvement d’ensemble.
D’orès et déjà, la date du 9 février 1909 appar
tient à l’histoire pacifique, tous ceux qui, sans fai
blesse et sans crainte, ont fait face pendant Ces
années de terrible anxiété au Minotaure, sont ré
compensés de leurs efforts eide leur persévérance.
Camarades allemands, ce n’est pas en vain,
qu’au Congrès de Londres, nous nous sommes
engagés à vaincre ou a mourir pour le rappro
chement franco-allemand. Aujourd’hui, ce n’est
encore que de l’accord, demain ce sera de l’en
tente complète entre les deux ennemis de
jadis.
Assurément, nous ne saurions nous contenter
d’une action diplomatique écartant des conflits,
des frottements sur un seul point bien déter
miné. Notre ambition est plus grande, nos
aspirations plus élevées, ce que nous voulons
réaliser c’est l’union dans l’amour, bien supé
rieure à l’entente dans l’intérêt. Et pourquoi
pas ? Nous sommes bien les alliés de nos anciens
adversaires de Sébastopol, et les amis des
arrières petits fils des vainqueurs de Trafalgar.
Poussons la générosité française jusqu’au bout,
bannissons Sedan de notre mémoire, imitons les
Allemands qui ont enlevé du Reischtag le sinis
tre tableau rappelant une victoire insultant
notre douleur ; tendons-nous loyalement la main,
ayons les cœurs en haut pour travailler collecti
vement à la Paix universelle et au Salut social :
Soyons unis, soyons amis.
Vive la France î Vive l’Allemagne !
Certes, si nous sommes les ardents partisans
de l’entente cordiale franco-anglaise et de Pu-
nion amicale franco-allemande, l’une et l’autre
combinée 0 avec l’alliance russe, c’est dans l’es
poir que de cette sympathie, sortira non des
guerres, mais la Justice internationale et le
désarmement. Nous n’entendons pas, tout piètres
patriotes que nous sommes aux yeux de quelques
matamores, aliéner un pouce du territoire fran
çais, abdiquer un iota de notre indépendance. Si
les crimes, les vols et les spoliations de la politique
sont irréparables, étant donné que les morts ne
reviennent pas et que les provinces ou les colo
nies conquises ne se rendent point, on peut, du
moins par le Droit, éviter le retour de la haine
aveugle et brutale. Aussi, plus que jamais,
nous serons jaloux de notre souveraineté et res
pectueux de celle des autres. Nous ne cesserons
de répéter chacun maître chez soi, libre dans
la vie nationale qui lui est propre et les institu
tions de son choix; si nous désirons que la
Suisse soit à la Suisse, la Belgique aux Belges,
l’Angleterre aux Anglais, l’Allemagne aux
Allemands, nous ne voulons être aussi les
vassaux de personne, pas même du pape. Dans
tous les domaines :
La France aux Français !
Oui, en religion comme en politique, nous
avons horreur des intrus étrangers s’im
misçant dans les affaires intérieures ou spi
rituelles d’un pays, avec cet esprit de domi
nation absolue et d’autorité infaillible des
Césars et des Pontifes. Seraient-ils aussi impec
cables que Moïse, Josué ou David, nous n’en
dirions pas moins : « Retournez, conducteurs,
à vos brebis d’Israël, la République française
n’a pas besoin de bergers pour ses troupeaux. »
De là, notre profonde admiration pour la
vaillante Lorraine qui avait pris l’héroïque
résolution de « bouter l’Anglais hors de France ».
Peu importe, que dans sa foi naïve de simple
fille des champs, elle ait pris la voix du
Devoir pour la voix divine : Dieu n’a rien
à voir dans ces sortes d’affaires d’estoc et de
taille. Elle est sainte par son martyre ; elle est
la France personnifiée secouant le joug du
tyran, victorieuse de la Royauté défaillante
et de la lâcheté de l’Eglise. L’ignorante mais
valeureuse Jeanne d’Arc est vengée par l’esprit
moderne.
Pacifistes chrétiens, c’est dans cette liberté
que nous désirons vivre en paix. Avec l’apôtre
Paul, nous croyons et nous disons : « S’il est
possible, autant qu’il dépend de nous, vivons en
paix avec tous les hommes, en ne nous laissant
pas surmonter par le mal, mais en triomphant
du mal par le bien ». C’est dans cette formule-
là que se trouve le secret de vaincre la guerre ;
si les croyants qui font profession de connaître
Dieu et d’aimer Jésus-Christ, prenaient au
sérieux les enseignements du divin Maître; si
tous étaient prêts à obéir à leur conscience
comme Jeanne a obéi à la sienne, ce serait la
fin de l’ère des violences pour faire place au
Règne de l’Amour.
H. HUCHET.
— «î m H> 1 ||T|fl 1 PENSÉE
Sont-ils les vrais athées, ceux qui croient à la
justice, au bien, à la responsabilité morale, ceux
qui travaillent, en l'appelant d'un autre nom, au
règne de Dieu sur la terre? Ne le sont-ils pas
plutôt ceux qui croient en Dieu et vivent comme
s'il n’existe pas ? Ceux-là, nos églfses en sont
pleines ; nous les retrouvons à chaque pas. Croire
en Dieu et ne croire ni à la justice, ni à la liberté,
ni à l'âme humaine, ni à sa propre conscience,
n est-ce pas le pire des athéismes ?
M m * de Près sensé.
11 e Année.— N° 3.
MENSUEL
Cinq Centimes le Numéro
MARS 1909
L’URIVERSEL
Organe du ilouvemenf Pacifique Chrétien
G
PAIX SUR LA TERRE ! ”
De leurs glaives ils forgeront des bêches, et de leurs lances des serpes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre une autre,
et Don n’apprendra plus l’art de la guerre
ABONNEMENTS
France
Union Postale.
1 Fr..
2 -
RÉDACTION
DIRECTION :
ADMINISTRATION
—
Henri HUCHET
—
Les
libres
opinions exprimées sont
et n’engagent que leurs
19, Place de J’Hôtel-de-Ville
Les annonces ne sont reçues
que si elles présentent toutes
auteurs.
LE HAVRE
garanties.
PROPAGANDE
Des conditions spéciales seront
offertes à ceux qui en feront la
demande.
Vive la Paix !
A bas la Querre!
La guerre n’est pas un mal nécessaire.
Elle esl une action stupide et méchante.
Elle doit être combattue, entravée, mé
prisée par tout homme de cœur vivant
de notre monde chrétien et civilisé.
i.ieutenant-Colonel Viollier.
De mauvaises langues ar f . répétant de
droite et de gauche, que M. jnceau avait
prophétisé : « Au printemps, nous aurons la
guerre, » et voilà qu’avant même la première
journée du radieux printemps, nous avons la
paix en perspective pour le- printemps, l’été,
l’automne et l’hiver. Ce n’est pas encore la
paix perpétuelle entrevue par le bon abbé nor
mand de Saint-Pierre, mais enfin c’est un grand
pas de fait sur la route de l’Humanité.
Vive la paix ! A. bas la guerre !
Nous savons bien, M. de JBulow nous l’a dit,
qu’une hirondelle ne fait pas le printemps,
mais, du moins, elle l’annonce. Ainsi il en est
des pacifistes, une voix dans le désert ne s’en
tend guère, mais la voix de la multitude finira
par avoir de l’écho près des gouvernements.
Un pacifiste prépare mieux la paix que tous
ceux qui prétendent la vouloir, et, dans ce but,
préparent la guerre en ruinant les peuples, au
bénéfice des marchands de salpêtre et des fabri
cants de canons.
La France et l’Allemagne sont donc tombées
d’accord. Elles ne se regardent plus en chiennes
voraces se disputant les os des Marocains. On
va enfin respirer un peu, car il faut bien l’avouer
que cette aventure nous en a fait voir de toutes
les couleurs. Comme l’écrivait M. André Sieg
fried dans 1 e Petit Havre : « Cette affaire maro
caine était pour tous, depuis quatre ans, un
cauchemar et c’est elle, en effet, qui a valu à
l’Europe les heures les plus terribles, les plus
inquiétantes qu’elle ait connues depuis les pro
vocations brutales de l’époque bismarkienne. . .
» La politique avait fait tout le mal. C’est la
politique qui le répare. La querelle de Tanger
avait mis l’Europe à deux doigts d’une guerre,
saluons l’accord franco-allemand comme le plus
sérieux, le plus heureux des gages de paix. »
Aussi, après avoir été à la peine, nous allons
être à la fête —je n’ose pas dire à l’honneur —
pour notre futur Congrès national à Reims.
Braves chrétiens rémois, à l’œuvre ! Que
la bannière de la paix par l’Evangile, flotte
aussi victorieusement que flotta celle de Jeanne
d’Arc sous les voûtes majestueuses delà Cathé
drale, orgueil de votre ville. Je sais que nous
pouvons compter sur nos amis de la Cité cham
penoise, ils aiment trop le Christ pour ne pas
résister aux hommes « sang et feu », véri
tables fléaux des nations.
Souhaitons que ce soit le commencement de
la trêve de Dieu, non que nous soyons lassés
des kyrielles d’inepties dont on nous accable
dans les milieux bien pensants; non que nous
soyons indignés de la lâcheté des Judas nous
anathématisant au nom de la religion; ou encore
assourdis par les trompettes pharisaïques des
Gaïphes. Tous ces syco plia nies de la peur armée
nous laissent froids, mais nous voudrions voir
les chrétiens mépriser assez les vanités et les
convoitises de ce monde pour se joindre aux
amis de la paix, afin de faire reculer les puis
sances de l’Enfer, et pour ce, l’accalmie présente
est favorable à un mouvement d’ensemble.
D’orès et déjà, la date du 9 février 1909 appar
tient à l’histoire pacifique, tous ceux qui, sans fai
blesse et sans crainte, ont fait face pendant Ces
années de terrible anxiété au Minotaure, sont ré
compensés de leurs efforts eide leur persévérance.
Camarades allemands, ce n’est pas en vain,
qu’au Congrès de Londres, nous nous sommes
engagés à vaincre ou a mourir pour le rappro
chement franco-allemand. Aujourd’hui, ce n’est
encore que de l’accord, demain ce sera de l’en
tente complète entre les deux ennemis de
jadis.
Assurément, nous ne saurions nous contenter
d’une action diplomatique écartant des conflits,
des frottements sur un seul point bien déter
miné. Notre ambition est plus grande, nos
aspirations plus élevées, ce que nous voulons
réaliser c’est l’union dans l’amour, bien supé
rieure à l’entente dans l’intérêt. Et pourquoi
pas ? Nous sommes bien les alliés de nos anciens
adversaires de Sébastopol, et les amis des
arrières petits fils des vainqueurs de Trafalgar.
Poussons la générosité française jusqu’au bout,
bannissons Sedan de notre mémoire, imitons les
Allemands qui ont enlevé du Reischtag le sinis
tre tableau rappelant une victoire insultant
notre douleur ; tendons-nous loyalement la main,
ayons les cœurs en haut pour travailler collecti
vement à la Paix universelle et au Salut social :
Soyons unis, soyons amis.
Vive la France î Vive l’Allemagne !
Certes, si nous sommes les ardents partisans
de l’entente cordiale franco-anglaise et de Pu-
nion amicale franco-allemande, l’une et l’autre
combinée 0 avec l’alliance russe, c’est dans l’es
poir que de cette sympathie, sortira non des
guerres, mais la Justice internationale et le
désarmement. Nous n’entendons pas, tout piètres
patriotes que nous sommes aux yeux de quelques
matamores, aliéner un pouce du territoire fran
çais, abdiquer un iota de notre indépendance. Si
les crimes, les vols et les spoliations de la politique
sont irréparables, étant donné que les morts ne
reviennent pas et que les provinces ou les colo
nies conquises ne se rendent point, on peut, du
moins par le Droit, éviter le retour de la haine
aveugle et brutale. Aussi, plus que jamais,
nous serons jaloux de notre souveraineté et res
pectueux de celle des autres. Nous ne cesserons
de répéter chacun maître chez soi, libre dans
la vie nationale qui lui est propre et les institu
tions de son choix; si nous désirons que la
Suisse soit à la Suisse, la Belgique aux Belges,
l’Angleterre aux Anglais, l’Allemagne aux
Allemands, nous ne voulons être aussi les
vassaux de personne, pas même du pape. Dans
tous les domaines :
La France aux Français !
Oui, en religion comme en politique, nous
avons horreur des intrus étrangers s’im
misçant dans les affaires intérieures ou spi
rituelles d’un pays, avec cet esprit de domi
nation absolue et d’autorité infaillible des
Césars et des Pontifes. Seraient-ils aussi impec
cables que Moïse, Josué ou David, nous n’en
dirions pas moins : « Retournez, conducteurs,
à vos brebis d’Israël, la République française
n’a pas besoin de bergers pour ses troupeaux. »
De là, notre profonde admiration pour la
vaillante Lorraine qui avait pris l’héroïque
résolution de « bouter l’Anglais hors de France ».
Peu importe, que dans sa foi naïve de simple
fille des champs, elle ait pris la voix du
Devoir pour la voix divine : Dieu n’a rien
à voir dans ces sortes d’affaires d’estoc et de
taille. Elle est sainte par son martyre ; elle est
la France personnifiée secouant le joug du
tyran, victorieuse de la Royauté défaillante
et de la lâcheté de l’Eglise. L’ignorante mais
valeureuse Jeanne d’Arc est vengée par l’esprit
moderne.
Pacifistes chrétiens, c’est dans cette liberté
que nous désirons vivre en paix. Avec l’apôtre
Paul, nous croyons et nous disons : « S’il est
possible, autant qu’il dépend de nous, vivons en
paix avec tous les hommes, en ne nous laissant
pas surmonter par le mal, mais en triomphant
du mal par le bien ». C’est dans cette formule-
là que se trouve le secret de vaincre la guerre ;
si les croyants qui font profession de connaître
Dieu et d’aimer Jésus-Christ, prenaient au
sérieux les enseignements du divin Maître; si
tous étaient prêts à obéir à leur conscience
comme Jeanne a obéi à la sienne, ce serait la
fin de l’ère des violences pour faire place au
Règne de l’Amour.
H. HUCHET.
— «î m H> 1 ||T|fl 1
Sont-ils les vrais athées, ceux qui croient à la
justice, au bien, à la responsabilité morale, ceux
qui travaillent, en l'appelant d'un autre nom, au
règne de Dieu sur la terre? Ne le sont-ils pas
plutôt ceux qui croient en Dieu et vivent comme
s'il n’existe pas ? Ceux-là, nos églfses en sont
pleines ; nous les retrouvons à chaque pas. Croire
en Dieu et ne croire ni à la justice, ni à la liberté,
ni à l'âme humaine, ni à sa propre conscience,
n est-ce pas le pire des athéismes ?
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