Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1902-04-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 avril 1902 26 avril 1902
Description : 1902/04/26 (N313). 1902/04/26 (N313).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3263512k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/04/2019
7* Année — K* 31 î-
CINQ CENTIMES LE NUMÉRO -± Samedi 26 Avril 1902.
Organe du Parti Républicain Démocraiique
PRIX DES 4BGNNEMENTS
Le Havre et la Seine-Inférieure .par an 3 fr.
Départements * ^ fr*
ü
s
ADMINISTRATION ET RÉDACTION
— —— ■■ 1
15, HUE GASIMIR-PÉRI
ER, 15H
£=
Secrétaire de la Rédaction. .., Alfred HENRI /JK- i; -
i
55
L’ImPRIMEUR-GÉRANT. . F. LE ROY
* è ,14 ? Prix des Insertions : ^
Annonces .... 25 centimes la ligne
Réclames.... 50 »
On traite à. forfait
Comité Républicain Démocratique
Le Havre, 24 avril 1902.
Mon cher Monsieur Le Roy,
Nous tenons à vous rappeler que le
Comité Républicain Démocratique a dé
cidé que, dans les circonstances actuelles,
il n’y avait pas lieu pour lui, de présenter
un candidat à la députation.
Dans ces conditions, aucune confusion
ne saurait être faite entre la ligne politi
que du Réveil du Havre , qui ne dépend
que de vous, et celle du Comité Démocra
tique qui dépend d’un vote librement
exprimé par ses membres.
Veuillez agréer, cher Monsieur, l’assu
rance de mes sentiments le plus dis
tingués.
Le Président du Comité Répu
blicain Démocratique ,
CHOU,
Conseiller Municipal.
— —
La Rédaction du RÉVEIL
DU HAVRE tient à déclarer
à ses lecteurs qu’il est l’or
gane du Parti Démocra
tique et non l’organe du
Comité Démocratique, et,
qu’en s’engageant, il n’en
gage pas le Comité Démo
cratique.
Cette simple Déclaration
nous paraît suffisante pour
dissiper toute équivoque.
«OS*-
Notre Attitude
Nous devons loyalement dire à
nos lecteurs et amis pourquoi nous
soutenons de préférence la candida
ture de M. F. Acher.
Nous le déclarons tout d’abord,
nous ne partageons pas, sur bien
des points le programme du con
seiller général du premier canton.
Voici, d’ailleurs, ce que nous écri
vions dans notre précédent numéro
à -son sujet :
« M. Acher ne représente pas
« complètement nos opinions ; mais
« réunissons les quatre candidat-s,
« fouillez dans leur passé politique,
« examinez la solidité de leurs con-
« viciions, tenez compte de la valeur
« intellectuelle de chacun d’eux et
« concluez.
C’est cette nécessité de conclure
qui nous a obligé, sous peine de re
nier totalement notre programme,
à donner notre confiance au candi
dat du groupe de concentration ré
publicaine.
Nul n’ignore, sinon ceux qui y
sont intéressés, les opinions nette
ment anti-cléricales de M. Acher.
Bien avant M. Siegfried, il s’est dé
claré partisan de la séparation des
Eglises et de l’Etat. Au Conseil
municipal il a fait voter la suppres
sion des subventions accordées par
la Ville aux fabriques et consistoires.
Sur ce point, il ne saurait y avoir de
contestation.
Quant à l’impôt sur le revenu, M.
Siegfried n’a su faire que des décla
rations équivoques. Comme toujours,
il n’est ni chair ni poisson. Et pour
tant, selon une parole fort juste i
« La précision est une des formes de
la probité en politique ».
Quand nous demandons l’impôt
sur le revenu, ou plus exactement
sur les revenus, nous ne voulons pas
d’un impôt de superposition, ce qui
n’est qu’un leurre, mais un impôt
juste, équitable, destine à remplacer
les taxes multiples de consommation
qui grèvent si lourdement les classes
laborieuses.
A ce sujet, M. Acher, nous a fait
des déclarations nettes et catégori
ques, il est partisan de l’impôt
unique sur les revenus. Nous avons
davantage foi dans les promesses de
M. Acher, parce qu’il les a toujours
tenues dans le passé, parce qu’elles
sont claires et formelles, tandis que
celles de M. Siegfried sont ambi
guës, pleines de réticences. Lisez
plutôt sa profession de foi. Souve
nez-vous de sa reculade déplorable
lors des élections sénatoriales. La
lettre adressée à M. Rispal en té
moigne trop cruellement.
Avec M. Acher, nous savons oh
nous allons. C’est un avantage. Il
est fermement républicain. Ou a-t-
on vu qu’il fut anti-ministériel ? Son
programme n’est pas hostile au gou
vernement, et son élection ne peut
être considérée, en aucun cas, comme
un vote contre le ministère.
On a parlé de questions confesion-
nelles. Le mérite de M. Acher est de
les repousser. Il veut l’Etat laïque,
dégagé aussi bien de l’ingérence
catholique que de l’ingérence pro
testante ou juive. Il est donc parti
san de la suprématie du pouvoir
civil.
Soucieux de la défense de la Ré
publique, nous ne pouvons croire
qu’elle se trouve uniquement dans
les mains d’un Candidat qui déclare,
d’ores et déjà, qu’il ne s’inclinera
pas devant le verdict du suffrage
universel. M. Siegfried a, en effet,
formellement annoncé qu’en aucun
cas il ne se désisterait pour le répu
blicain le plus favorisé. Est-ce là de
bonne tactique? Est-ce là de la
discipline républicaine ? Est-ce là
son esprit de lutte contre la réac
tion ? N’est-ce pas plutôt de la can
didature personnelle, près de la
quelle les principes ne sont rien ?
Nous pensons, nous, qu’entre ré
publicains, un accord doit toujours
se produire au second tour. Et si M.
Siegfried persiste dans sa façon de
voir, il sera de bonne tactique pour
l’électeur de donner, au premier tour,
sa voix au citoyen Acher, clans le
seul but de défense républicaine.
Voilà les principes qui nous ont
guidés en l’occurence.
LA RÉDACTION.
LE VEAU D'OR i PARLÉ
Une feuille de circonstance, née de
rancunes personnelles, destinée à
vivre ce que dureront les élections,
où, par atavisme, l’argent passe avant
les principes, se permet, au nom de
la démocratie havraisé, de nous faire
la leçon.
Cette audace de ceux qui spéculent
heureusement de tout et de leur plu
me, n’est pas faite polir nous surprén-
dre ; nous ne communions pas en po
litique sous les mêmes espèces.
Cette devise, chère à tous les bour
siers : au plus offrant et dernier enché
risseur, n’est pas la nôtre ; tant pis
pour nous, n’est-ce pas, messieurs les
grands démocrates.
Ceux qui nous suivent dans notre
campagne actuelle ont compris notre
attitude, aussi nous abstiendrons
nous de répondre à la violente dia
tribe de la feuille en question ; recon
naissons, cependant, qu’elle a bien
gagné sa provende.
Avec des droits indiscutables acquis
depuis de nombreuses années et aussi
avec la grande honnêteté qu’on se
plaisait encore, tout dernièrement à
reconnaître à notre gérant, nous pou
vons, nous, parler au nom de la dé
mocratie havraisé, à laquelle nous
appartenons corps et âme.
Si nous lui disons aujourd’hui, que
par les candidats en présence, c’est à
M. Acher que vont nos préférences,
elle nous écoutera parce qu’elle sait
que, pour parler ainsi, nous avons
mûrement réfléchi et que notre opi
nion est sincère autant que désinté
ressée, car nous pouvons affirmer à
notre confrère (ce mot paraît impro
pre), que notre journal n’a pas touché
et qu’il ne touchera pj*s.
Vraiment quand on a tout ce qu’il
faut pour se taire, on devrait bien
garder un silence prudent.
Cette feuille penserait-elle que
nous ignorons les tenants et les abou
tissants de son existence et qu’il nous
serait facile, au bas de son article,
de mettre un chiffre à la place de la
signature?
De la pudeur, Messieurs.
X...
Noire jugement confirmé
Nous allions sans enthousiasme,
nous le reconnaissons bien volon
tiers, aux élections de demain ; nous
n’avions pas le candidat de nos
rêves. Si, pour les raisons que nous
avons expliquées samedi dernier,
nous nous étions décidés en faveur
de M. Acher, ce n’était pas qu’un
grand amour nous poussait vers lui
mate plutôt la nécessité.
Aujourd’hui, les événements ont
marché et nous sommes résolument
avec M. Acher, tant il est vrai que
c’est en fréquentant les gens qu’on
arrive à les bien connaître et non
pas en acceptant, sans contrôle, les
légendes intéressées qu’on propage
sur leur compte; c’était là, nous
l’avouons, un peu notre cas.
On nous avait, en effet, repré
senté M. Acher comme un réaction
naire et comme un clérical, or, rien
n’est plus faux ; celui qui refuse de
prêter son concours à une cérémo
nie religieuse pour n’avoir pas à
dire! le Credo ne peut être taxé de
cléricalisme, et celui qui signe le
programme électoral que nous avons
publié ne saurait être un rêaetion-
naire. .aornuuo eumnoqim
S’il plaît aux adversaires de M.
Acher de répéter à tous les échos et
à satiété, à défaut d’autres argu
ments sérieux, qu’il est clérical et
réactionnaire, c’est affaire à eux et
à leur conscience, et nous n’y
trouvons d’autre inconvénient que
celui de voir, une fois de plus, la
vérité sciemment déguisée.
Quand nous disions, dans notre
dernier numéro, qui a eu le don de
faire jeter de hauts cris à une feuille
juive à la solde de M. Siegfried, que
M. Acher était un homme de valeur
et qu’il paraissait être le meilleur
des candidats en présence, nous ne
nous trompions pas.
N’avons nous pas vu avec quel
à-propos et quelle mesure, M. Acher
a su mettre M. Siegfried dans l’em
barras ; n’a-t-il pas obligé ce der
nier à se prononcer pour la suppres
sion du budget des cultes alors que
tous ses coreligionnaires sont oppo
sés, et pour cause, à cette suppres
sion, mais où le polémiste serré et
logique, où l’homme politique hon
nête et franc, où l’orateur de talent
se sont indiscutablement accentués';
c’est à la réunion de la Lyre Havrai-
se, samedi dernier.
Ce soir là, la candidature de M.
Acher a fait un pas de géant ; elle
s’est nettement imposée ; elle est
appafue comme nécessaire parce
que M. Acher nous a montré qu’il
était vraiment le candidat de la
raison, de l’indépendance, del’équité;
quel est celui des autres candidats
qui peut se flatter de réunir ces trois
qualités.
M. Acher nous a prouvé qu’il y
avait en lui l’étoffe d’un excellent
député, digne et capable de repré
senter une grande ville et un grand
port comme le Havre.
Réfractaire aux compromissions,
aux marchandages électoraux, aux
capitulations de principes, franche
ment républicain, sans étiquette
trompeuse, anticlérical, il nous l’a
prouvé, M. Acher doit obtenir le
vote de tout bon républiciain.
Seuls ceux qui espèrent profits ou
honneurs aideront l’élection de M.
Siegfried ; seuls les réactionnaires,
les cléricaux, les nationalistes don
neront leurs voix à M. Rispal ; mais
les électeurs indépendants, sans be
soins, désirant marcher de l’avant
en s’appuyant uniquement sur la jus
tice et l’égalité pour tous assureront
l’élection de M. Acher; ils sont en
core nombreux dans notre ville,
ceux que l’argent n’a pas touchés et
la haine de la République n’est plus
l’apanage que d’une petite minorité.
Samedi dernier nous désignions
M. Acher comme étant le moins
mauvais des candidats ; aujourd’hui,
le connaissant mieux, nous le pré*
sentons comme étant le meilleur.
M. Acher nous a formellement
déclaré qu’en cas de ballottage il h
continuerait la lutte ou se retirerait
purement et simplement, suivant la
place qu’il occuperait au premier
tour ; il ne fait donc le jeu de per
sonne, il marche pour la défense
de ses idées, rien de plus.
I 9011 saiea X nùiï
LES ÉLECTIONS SÉNATORIALES
Le journal La Démocratie Havraisé,
l’organe du Comité radical, présidé
par M. Léon Meyer {alias Comité juif)
nous en sert une bien bonne.
Il ose accuser M. Acher d’avoir
combattu M. Siegfried aux dernières
élections sénatoriales de janvier 1980.
M. Nicolle, le candidat des cléri
caux juifs dans la 2 e circonscription,
et son camarade M. Brot paient vrai
ment d’audace, et nous allons leur rap
peler ce qu’ils ont fait en 1897.
M. Siegfried v était candidat au
Sénat, et sa candidature était appuyée
par l’agglomération havraisé. Il avait
un concurrent réactionnaire, M. Le-
vaillant du Douée.
La veille du scrutin, MM. Brot et
Nicolle se sont rendus à Rouen avec
quelques amis, et ont fait imprimer
des bulletins de vote au nom du doc
teur Fauvel, qui ignorait complète
ment cette manœuvre.
En même temps que les bulletins,
ils firent distribuer aux électeurs une
circulaire ainsi conçue :
Aux Electeurs Sénatoriaux,
Nous ne croyons pas que M. Sieg
fried, candidat sénatorial, puisse tenir
les nombreuses promesses qu’il nous a
faites.
Il lui serait impossible, en effet, de
voter des droits prohibitifs et de don
ner satisfaction, en même temps, aux
libres-échangistes ; de défendre tout à
la fois les intérêts des ouvriers et des
capitalistes, des gros négociants et des
petits commerçants.
Nous vous proposons donc de voter
pour un autre candidat républicain
havrais qui s’acquitterait de son man
dat de sénateur avec le même dévoue
ment qu’il mît à remplir les autres
mandats qu’on lui a déjà confiés de
puis 26 ans.
Son passé répond de l’avenir.
Électeurs , dans l’intérêt général du
département.
Votez pour
M. le Docteur S.-J. FAUVEL r
Chevalier de la Légion d'honnneur ,
Conseiller municipal du Havre ,
Conseiller général de la Seine-Inférieure
Un groupe de Délégués
Sénatoriaux.
On voit que MM. Brot et Nicolle
ne se gênaient pas pour attaquer le
candidat havrais, au risque de faire
passer M. Levaillant du Douët ou M.
Fortier qu’ou savait prêt à poser sa
candidature en cas de division.
Ils ne voulaient pas de M. Sieg
fried comme sénateur. Ils veulent
aujourd’hui en faire un député.
Et ils raillent ceux qui changent
d’opinion.
Quelle palinodie !
CINQ CENTIMES LE NUMÉRO -± Samedi 26 Avril 1902.
Organe du Parti Républicain Démocraiique
PRIX DES 4BGNNEMENTS
Le Havre et la Seine-Inférieure .par an 3 fr.
Départements * ^ fr*
ü
s
ADMINISTRATION ET RÉDACTION
— —— ■■ 1
15, HUE GASIMIR-PÉRI
ER, 15H
£=
Secrétaire de la Rédaction. .., Alfred HENRI /JK- i; -
i
55
L’ImPRIMEUR-GÉRANT. . F. LE ROY
* è ,14 ? Prix des Insertions : ^
Annonces .... 25 centimes la ligne
Réclames.... 50 »
On traite à. forfait
Comité Républicain Démocratique
Le Havre, 24 avril 1902.
Mon cher Monsieur Le Roy,
Nous tenons à vous rappeler que le
Comité Républicain Démocratique a dé
cidé que, dans les circonstances actuelles,
il n’y avait pas lieu pour lui, de présenter
un candidat à la députation.
Dans ces conditions, aucune confusion
ne saurait être faite entre la ligne politi
que du Réveil du Havre , qui ne dépend
que de vous, et celle du Comité Démocra
tique qui dépend d’un vote librement
exprimé par ses membres.
Veuillez agréer, cher Monsieur, l’assu
rance de mes sentiments le plus dis
tingués.
Le Président du Comité Répu
blicain Démocratique ,
CHOU,
Conseiller Municipal.
— —
La Rédaction du RÉVEIL
DU HAVRE tient à déclarer
à ses lecteurs qu’il est l’or
gane du Parti Démocra
tique et non l’organe du
Comité Démocratique, et,
qu’en s’engageant, il n’en
gage pas le Comité Démo
cratique.
Cette simple Déclaration
nous paraît suffisante pour
dissiper toute équivoque.
«OS*-
Notre Attitude
Nous devons loyalement dire à
nos lecteurs et amis pourquoi nous
soutenons de préférence la candida
ture de M. F. Acher.
Nous le déclarons tout d’abord,
nous ne partageons pas, sur bien
des points le programme du con
seiller général du premier canton.
Voici, d’ailleurs, ce que nous écri
vions dans notre précédent numéro
à -son sujet :
« M. Acher ne représente pas
« complètement nos opinions ; mais
« réunissons les quatre candidat-s,
« fouillez dans leur passé politique,
« examinez la solidité de leurs con-
« viciions, tenez compte de la valeur
« intellectuelle de chacun d’eux et
« concluez.
C’est cette nécessité de conclure
qui nous a obligé, sous peine de re
nier totalement notre programme,
à donner notre confiance au candi
dat du groupe de concentration ré
publicaine.
Nul n’ignore, sinon ceux qui y
sont intéressés, les opinions nette
ment anti-cléricales de M. Acher.
Bien avant M. Siegfried, il s’est dé
claré partisan de la séparation des
Eglises et de l’Etat. Au Conseil
municipal il a fait voter la suppres
sion des subventions accordées par
la Ville aux fabriques et consistoires.
Sur ce point, il ne saurait y avoir de
contestation.
Quant à l’impôt sur le revenu, M.
Siegfried n’a su faire que des décla
rations équivoques. Comme toujours,
il n’est ni chair ni poisson. Et pour
tant, selon une parole fort juste i
« La précision est une des formes de
la probité en politique ».
Quand nous demandons l’impôt
sur le revenu, ou plus exactement
sur les revenus, nous ne voulons pas
d’un impôt de superposition, ce qui
n’est qu’un leurre, mais un impôt
juste, équitable, destine à remplacer
les taxes multiples de consommation
qui grèvent si lourdement les classes
laborieuses.
A ce sujet, M. Acher, nous a fait
des déclarations nettes et catégori
ques, il est partisan de l’impôt
unique sur les revenus. Nous avons
davantage foi dans les promesses de
M. Acher, parce qu’il les a toujours
tenues dans le passé, parce qu’elles
sont claires et formelles, tandis que
celles de M. Siegfried sont ambi
guës, pleines de réticences. Lisez
plutôt sa profession de foi. Souve
nez-vous de sa reculade déplorable
lors des élections sénatoriales. La
lettre adressée à M. Rispal en té
moigne trop cruellement.
Avec M. Acher, nous savons oh
nous allons. C’est un avantage. Il
est fermement républicain. Ou a-t-
on vu qu’il fut anti-ministériel ? Son
programme n’est pas hostile au gou
vernement, et son élection ne peut
être considérée, en aucun cas, comme
un vote contre le ministère.
On a parlé de questions confesion-
nelles. Le mérite de M. Acher est de
les repousser. Il veut l’Etat laïque,
dégagé aussi bien de l’ingérence
catholique que de l’ingérence pro
testante ou juive. Il est donc parti
san de la suprématie du pouvoir
civil.
Soucieux de la défense de la Ré
publique, nous ne pouvons croire
qu’elle se trouve uniquement dans
les mains d’un Candidat qui déclare,
d’ores et déjà, qu’il ne s’inclinera
pas devant le verdict du suffrage
universel. M. Siegfried a, en effet,
formellement annoncé qu’en aucun
cas il ne se désisterait pour le répu
blicain le plus favorisé. Est-ce là de
bonne tactique? Est-ce là de la
discipline républicaine ? Est-ce là
son esprit de lutte contre la réac
tion ? N’est-ce pas plutôt de la can
didature personnelle, près de la
quelle les principes ne sont rien ?
Nous pensons, nous, qu’entre ré
publicains, un accord doit toujours
se produire au second tour. Et si M.
Siegfried persiste dans sa façon de
voir, il sera de bonne tactique pour
l’électeur de donner, au premier tour,
sa voix au citoyen Acher, clans le
seul but de défense républicaine.
Voilà les principes qui nous ont
guidés en l’occurence.
LA RÉDACTION.
LE VEAU D'OR i PARLÉ
Une feuille de circonstance, née de
rancunes personnelles, destinée à
vivre ce que dureront les élections,
où, par atavisme, l’argent passe avant
les principes, se permet, au nom de
la démocratie havraisé, de nous faire
la leçon.
Cette audace de ceux qui spéculent
heureusement de tout et de leur plu
me, n’est pas faite polir nous surprén-
dre ; nous ne communions pas en po
litique sous les mêmes espèces.
Cette devise, chère à tous les bour
siers : au plus offrant et dernier enché
risseur, n’est pas la nôtre ; tant pis
pour nous, n’est-ce pas, messieurs les
grands démocrates.
Ceux qui nous suivent dans notre
campagne actuelle ont compris notre
attitude, aussi nous abstiendrons
nous de répondre à la violente dia
tribe de la feuille en question ; recon
naissons, cependant, qu’elle a bien
gagné sa provende.
Avec des droits indiscutables acquis
depuis de nombreuses années et aussi
avec la grande honnêteté qu’on se
plaisait encore, tout dernièrement à
reconnaître à notre gérant, nous pou
vons, nous, parler au nom de la dé
mocratie havraisé, à laquelle nous
appartenons corps et âme.
Si nous lui disons aujourd’hui, que
par les candidats en présence, c’est à
M. Acher que vont nos préférences,
elle nous écoutera parce qu’elle sait
que, pour parler ainsi, nous avons
mûrement réfléchi et que notre opi
nion est sincère autant que désinté
ressée, car nous pouvons affirmer à
notre confrère (ce mot paraît impro
pre), que notre journal n’a pas touché
et qu’il ne touchera pj*s.
Vraiment quand on a tout ce qu’il
faut pour se taire, on devrait bien
garder un silence prudent.
Cette feuille penserait-elle que
nous ignorons les tenants et les abou
tissants de son existence et qu’il nous
serait facile, au bas de son article,
de mettre un chiffre à la place de la
signature?
De la pudeur, Messieurs.
X...
Noire jugement confirmé
Nous allions sans enthousiasme,
nous le reconnaissons bien volon
tiers, aux élections de demain ; nous
n’avions pas le candidat de nos
rêves. Si, pour les raisons que nous
avons expliquées samedi dernier,
nous nous étions décidés en faveur
de M. Acher, ce n’était pas qu’un
grand amour nous poussait vers lui
mate plutôt la nécessité.
Aujourd’hui, les événements ont
marché et nous sommes résolument
avec M. Acher, tant il est vrai que
c’est en fréquentant les gens qu’on
arrive à les bien connaître et non
pas en acceptant, sans contrôle, les
légendes intéressées qu’on propage
sur leur compte; c’était là, nous
l’avouons, un peu notre cas.
On nous avait, en effet, repré
senté M. Acher comme un réaction
naire et comme un clérical, or, rien
n’est plus faux ; celui qui refuse de
prêter son concours à une cérémo
nie religieuse pour n’avoir pas à
dire! le Credo ne peut être taxé de
cléricalisme, et celui qui signe le
programme électoral que nous avons
publié ne saurait être un rêaetion-
naire. .aornuuo eumnoqim
S’il plaît aux adversaires de M.
Acher de répéter à tous les échos et
à satiété, à défaut d’autres argu
ments sérieux, qu’il est clérical et
réactionnaire, c’est affaire à eux et
à leur conscience, et nous n’y
trouvons d’autre inconvénient que
celui de voir, une fois de plus, la
vérité sciemment déguisée.
Quand nous disions, dans notre
dernier numéro, qui a eu le don de
faire jeter de hauts cris à une feuille
juive à la solde de M. Siegfried, que
M. Acher était un homme de valeur
et qu’il paraissait être le meilleur
des candidats en présence, nous ne
nous trompions pas.
N’avons nous pas vu avec quel
à-propos et quelle mesure, M. Acher
a su mettre M. Siegfried dans l’em
barras ; n’a-t-il pas obligé ce der
nier à se prononcer pour la suppres
sion du budget des cultes alors que
tous ses coreligionnaires sont oppo
sés, et pour cause, à cette suppres
sion, mais où le polémiste serré et
logique, où l’homme politique hon
nête et franc, où l’orateur de talent
se sont indiscutablement accentués';
c’est à la réunion de la Lyre Havrai-
se, samedi dernier.
Ce soir là, la candidature de M.
Acher a fait un pas de géant ; elle
s’est nettement imposée ; elle est
appafue comme nécessaire parce
que M. Acher nous a montré qu’il
était vraiment le candidat de la
raison, de l’indépendance, del’équité;
quel est celui des autres candidats
qui peut se flatter de réunir ces trois
qualités.
M. Acher nous a prouvé qu’il y
avait en lui l’étoffe d’un excellent
député, digne et capable de repré
senter une grande ville et un grand
port comme le Havre.
Réfractaire aux compromissions,
aux marchandages électoraux, aux
capitulations de principes, franche
ment républicain, sans étiquette
trompeuse, anticlérical, il nous l’a
prouvé, M. Acher doit obtenir le
vote de tout bon républiciain.
Seuls ceux qui espèrent profits ou
honneurs aideront l’élection de M.
Siegfried ; seuls les réactionnaires,
les cléricaux, les nationalistes don
neront leurs voix à M. Rispal ; mais
les électeurs indépendants, sans be
soins, désirant marcher de l’avant
en s’appuyant uniquement sur la jus
tice et l’égalité pour tous assureront
l’élection de M. Acher; ils sont en
core nombreux dans notre ville,
ceux que l’argent n’a pas touchés et
la haine de la République n’est plus
l’apanage que d’une petite minorité.
Samedi dernier nous désignions
M. Acher comme étant le moins
mauvais des candidats ; aujourd’hui,
le connaissant mieux, nous le pré*
sentons comme étant le meilleur.
M. Acher nous a formellement
déclaré qu’en cas de ballottage il h
continuerait la lutte ou se retirerait
purement et simplement, suivant la
place qu’il occuperait au premier
tour ; il ne fait donc le jeu de per
sonne, il marche pour la défense
de ses idées, rien de plus.
I 9011 saiea X nùiï
LES ÉLECTIONS SÉNATORIALES
Le journal La Démocratie Havraisé,
l’organe du Comité radical, présidé
par M. Léon Meyer {alias Comité juif)
nous en sert une bien bonne.
Il ose accuser M. Acher d’avoir
combattu M. Siegfried aux dernières
élections sénatoriales de janvier 1980.
M. Nicolle, le candidat des cléri
caux juifs dans la 2 e circonscription,
et son camarade M. Brot paient vrai
ment d’audace, et nous allons leur rap
peler ce qu’ils ont fait en 1897.
M. Siegfried v était candidat au
Sénat, et sa candidature était appuyée
par l’agglomération havraisé. Il avait
un concurrent réactionnaire, M. Le-
vaillant du Douée.
La veille du scrutin, MM. Brot et
Nicolle se sont rendus à Rouen avec
quelques amis, et ont fait imprimer
des bulletins de vote au nom du doc
teur Fauvel, qui ignorait complète
ment cette manœuvre.
En même temps que les bulletins,
ils firent distribuer aux électeurs une
circulaire ainsi conçue :
Aux Electeurs Sénatoriaux,
Nous ne croyons pas que M. Sieg
fried, candidat sénatorial, puisse tenir
les nombreuses promesses qu’il nous a
faites.
Il lui serait impossible, en effet, de
voter des droits prohibitifs et de don
ner satisfaction, en même temps, aux
libres-échangistes ; de défendre tout à
la fois les intérêts des ouvriers et des
capitalistes, des gros négociants et des
petits commerçants.
Nous vous proposons donc de voter
pour un autre candidat républicain
havrais qui s’acquitterait de son man
dat de sénateur avec le même dévoue
ment qu’il mît à remplir les autres
mandats qu’on lui a déjà confiés de
puis 26 ans.
Son passé répond de l’avenir.
Électeurs , dans l’intérêt général du
département.
Votez pour
M. le Docteur S.-J. FAUVEL r
Chevalier de la Légion d'honnneur ,
Conseiller municipal du Havre ,
Conseiller général de la Seine-Inférieure
Un groupe de Délégués
Sénatoriaux.
On voit que MM. Brot et Nicolle
ne se gênaient pas pour attaquer le
candidat havrais, au risque de faire
passer M. Levaillant du Douët ou M.
Fortier qu’ou savait prêt à poser sa
candidature en cas de division.
Ils ne voulaient pas de M. Sieg
fried comme sénateur. Ils veulent
aujourd’hui en faire un député.
Et ils raillent ceux qui changent
d’opinion.
Quelle palinodie !
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