Titre : Le Réveil du Havre : organe républicain ["puis" organe républicain-socialiste indépendant "puis" organe du Parti républicain démocratique]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1900-05-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32854639q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 mai 1900 19 mai 1900
Description : 1900/05/19 (N212). 1900/05/19 (N212).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3263411t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89667
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/05/2019
5 e Année—N® 212
CINQ CENTIMES LE NUMÉRO
Samedi 19 lai 1900
vl &
Organe du Parti Républicain Démocraii^ue
PBIX DES ABONNEMENTS
Le Havre et la Seine-Inférieure par an 3 fr.
Départements . » 4 fr.
ADMINISTRATION ET RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉRIER, 15
Secrétaire de la Rédaction.... F. thommeret
L’Imprimeur-Gérant E. LE ROY
Prix des Insertions :
Annonces .. 25 centimes la ligne
Réclames 50 »
On traite à forfait
ÉLECTIONS MUNICIPALES
SCRUTIN DE BALLOTTAGE
Voici, d’après la récapitulation
affichée à l'Hôtel de Ville, les chiffres
officiels obtenus par les candidats :
C désigne les candidats du Comité
Central-Union ; D ceux du Comité
Démocratique :
M. Folliot, qui n’en avait en réalité
que 5,535.
Si bien que M. Acher est bel et
bien élu le 35 e de la liste par 5,629
voix.
En 1896, M. Acher était élu en tête
de liste par 9,166 voix. Sensible
écart !
D 1 Marais .. 8.179 voix
D 2 DocteurEauvel. 7.944 —
C 3 De Coninck.... 7.418
C 4 Guerrier 7.060 —
C 5 Dubus 6.866 —
C 6 Polet 6.779 —
C 7 Jamein ....... 6.751 —
C 8 Mancheron.... 6.723 —
C 9 Malandain .... 6.601 —
C 10 Encontre 6.590 —
C 11 Fourmentin.... 6.561 —
D 12 Dupernet 6.513 —
C 13 Godet 6.446 —
D 14 Cherfils 6.418 —
C 15 Leleu. 6.405 —
D 16 Duchemin 6.399 —
C 17 Coulon 6.368 —
D 18 Cheuret 6.352 —
C 19 Bricka........ 6.258 —
D 20 Chou 6.238 —
C 21 Gobin 6.194 —
D 22 Denis Guillot.. 6.163 —
D 23 Joly 6.003 —
C 24 Persac 5.990 —■
C 25 Lemierre 5.956 —
C 26 Morgand 5.949 —
C 27 Serrurier 5.931 —
D 28 Genu. 5.883 —
D 29 Brot 5.880 —
D 30 Bachellier 5.837 —
C 31 Brenner 5.813 —
D 32 Courtonne 5.744 —
C 33 Soret 5.720 —
D 34 Deliot 5.718 —
C 35 Acher .5.629 —
Viennent ensuite :
D 36 Léonce Petit... 5.581 —
C 37 Viard 5.577 -
D 38 Folliot 5.565 —
C 39 Kerremans .... 5.559 —
D 40 Laleu 5.477 —
D 41 Jules Nicolle... 5.469 —
D 42 Barthélémy.... 5.466 —
D 43 E. Martin 5.429
D 44 Moreau 5.315 —
D 45 Kastler 5.315 —
D 46 Cauvin 5.303 —
C 47 Deschamps.... 5.293 —
D 48 Battaglini 5.286 —
D 49 Halavan 5.255 —
D 50 Aubin 5.226 —
D 51 Savouret 5.210 —
D 52 Ameline 5.182 —
C 53 Planchenault ..5.161 —
D 54 Mezières 5.113 —
C 55 Leber 5.103 -
D 56 Lescène 4.759
D 57 Béguin 4.505 —
C 58 Anfry 4*478 —
C 59 Dupuis 4.471 —
C 60 Bucaille 4.443 —
D 61 Fortier 4.370 —
D 62 Desbois 4.323 —
C 63 Hamel 4.303 —
C 64 Toutain 4.139 —
C 65 Bougant 4.119 -
C 66 Bernard 3-^bo —
D 67 L. Giguet 3.817 —
D 68 Tisse 3.630 —
C 69 Basset 3.607 —
C 70 Milice 3.555 —
M. Acher a été deux fois victime
d’erreurs de chiffres. Lors de Ici pro
clamation des résultats, a 1 Hôtel de
Ville. M. Lescène a été déclaré élu par
5 759 voix, alors qu’en réalité il en
avait obtenu un mille de moins, soit
4 759.
*Dans ce travail hâtif de récapitula
tion, il était attribué 5,735 voix à
Comité Démocratique.
Nous remercions vivement les élec
teurs républicains qui, en nous en
voyant au Conseil municipal, ont
affirmé sur nos noms leur fidélité à la
République démocratique.
Ils peuvent être assurés que nous
apporterons notre concours le plus
dévoué à la défense des intérêts de
notre belle ville.
Vive le Havre I
Vive la République !
T. Marais, D r Fauvel, Dupernet,
Cherfils, Duchemin, Cheuret,
Chou, Denis Guillot, Joly,
Genu, Brot, Bachellier, Cour-
tonne, Déliot
D’anciens candidats du Courrier
sont passés grâce au Comité central
dit républicain. Ce sont des trahi
sons qui se paieront un jbur, qu’on
se le dise dans ce Comité» Ceux qui
ont été assez plats pour aller faire
amende honorable chez les hommes
de la Croix , afin de figurer sur une
liste nationaliste, sont définitivement
classés dans le camp réactionnaire
dont ils sont les prisonniers et dont
ils deviendront, par la force des
choses, les auxiliaires. Le devoir de
tous les républicains est de les dé
noncer, de les traquer, pour arriver
à leur infliger, où qu’ils se présen
tent, la défaite électorale après la
défaite morale qu’ils ont subie di
manche dernier.
Le 14 mai 1900.
Le Scrutin du 13 Mai
S’il était nécessaire de tirer la
moralité d’un scrutin que, de toutes
parts, on s’est ingénié à fausser,
nous n’aurions qu’une simple con
statation à faire : Le résultat
satisfait tout à la fois le Courrier du
Havre et le Journal du Havre .
Le Courrier est dans son rôle,
car écarter les républicains des
affaires est le premier devoir des
cléricaux. Il a, de plus, éprouvé le
vif plaisir de voir passer, avec le
patronage du Comité central, d’an
ciens candidats des listes réaction
naires.
Quant au Journal du Havre, cette
feuille est vraiment dépourvue, il
faut en convenir, de toute espèce de
pudeur. Comment ? C’est en grande
partie à elle qu’on doit le dévelop
pement du mouvement dreyfusiste
au Havre, au temps où M. Maurice
Dumoulin menait contre l’Etat-Major
la campagne vigoureuse que l’on
connaît. Et cette feuille a l’audace
aujourd’hui d’attaquer avec la der
nière violence ceux qui ont soutenu
cette même cause qu’elle a défendue 1
Une telle attitude donne à suppo
ser qu’ils avaient raison, ceux qui
prétendaient que certaines feuilles
émargeaient, au cours de la cam
pagne dreyfusiste, à des syndicats,
et qu’elles ont changé d’attitude
uniquement à cause de la cessation
des versements. Et alors, les bons
électeurs doivent se demander quelle
autorité ont, pour s’adresser au pu
blic, les journaux dont les variations
peuvent avoir des causes d’ordre
essentiellement pécuniaire.
Quant au Petit Havre, il s’aper
çoit, — un peu tard hélas ! — que
le Comité central représenté dans
son Conseil d’administration et dont
il a soutenu la détestable politique,
a commis envers le parti républicain
une félonie qui suffit à déshonorer
un parti.
Un mot des socialistes.
Il s’est passé dans ce camp des
choses étranges.
Alors que la consigne du parti
socialiste, d’accord avec son intérêt
évident, était de voter partout en
faveur des républicains radicaux
contre les listes nationalistes, on a
été fort surpris de constater que les
socialistes n’avaient donné qu’en
petit nombre dimanche dernier.
Ce serait un tort d’attribuer cette
indifférence au découragemen
éprouvé par les socialistes en voyant
leurs candidats arriver au premier
tour assez loin derrière les candidats
dès deux listes républicaines. En
effet, tous les socialistes conscients
ont comme premier devoir d’enrayer
la réaction, en votant contre les
listes dites modérées qui font tou
jours une large place aux cléricaux
Mais nous avons pu constater
qu’un groupe blanquiste, se com
posant de M. Hanriot et d’un cer
tain nombre de ses amis, a nette
ment prêché l’abstention. Cette atti
tu de ne nous a pas autrement sur
pris, car nous savons trop quels
sont les mobiles qui amènent certains
chefs du parti socialiste à conseiller
à leurs amis telle ou telle attitude..
DÉFENSIVE
Nos adversaires s’entendent a
brouiller les cartes, nous l'avons vu
par leurs manœuvres aux élections.
Tandis que certains socialistes sui
vaient une politique désordonnée, le
parti catholique observait une disci
pline sévère. Par une tactique sa
vante, il éliminait des listes répu
blicaines, les hommes les mieux
doués pour la défense. Le coup n’a
pas pleinement réussi ; mais il a pu,
à la faveur de l’affaire Dreyfus, en
exploitant bassement l’ignorance et
es préjugés de nombreux électeurs
peu conscients de leur devoir et de
eurs intérêts, — faire pénétrer au
Conseil municipal des candidats de
son choix qui n’ont de républicain
que le titre mensonger.
Aujourd’hui, on vient nous parler
de libéralisme. Qui donc a fait œuvre
de sectarisme, si ce n’est le parti clé
rical, nous obligeant, nous libre-pen-
seurs, à défendre, tour à tour, les
juifs et les protestants attaqués et
poursuivis pour leurs opinions reli
gieuses.
Le libéralisme qu’on nous propose
est le laisser-faire que l’Eglise réclame
pour mieux combattre. Elle continue,
sans se lasser, son œuvre de basse
vengeance, de calomnie et de] réac
tion. Elle voudrait replacer la France
sous le régime de la Saint-Barthélemy
et de l’Inquisition. Yoilà ce ‘que le
libéralisme, par sa politique d’abdi
cation ou de trahison, permet d’ac
complir.
On ne peut se dire républicain-
catholique; ces deux mots hurlent
ensemble.
La Révolution française a eu pour
but principal de détruire la théocra
tie chrétienne au point de vue tem
porel. Et comme la monarchie ne pré
sentait pas les gages de sincérité suf
fisante, on a eu recours à la journée
du 10 août pour fonder la République,
seule capable de contenir les aspira
tions du clergé, et de repousser l’in
vasion étrangère.
On le voit, la République a été sur
tout le moyen de combattre la toute-
puissance du clergé ; elle ne saurait
signifier : renoncement et recul.
Il est un fait utile à constater, c’est
que, à la Chambre avec l’impôt sur le
VN SCANDALE
M. Waldeck-Rousseau doit arriver
demain matin dans notre ville.
Il pourra lire une affiche électorale
encore toute fraîche, où s’étale cette
prose exquise.
« Il faut que la politique néfaste du
ministère Waldeck-Rousseau, qui a
violé avec tant de cynisme la liberté et
’égalité, soit condamnée avec la der
nière énergie. »
Yu : Les Candidats.
Or, parmi ces candidats, dont
liste suit, s’étale le nom de M.
Soret, professeur au Lycée.
Qu’en pensera M. Waldeck-Rous
seau?
Qu’en pense lui-même M. le Sous-
Préfet, lui qui est le représentant di
rect du gouvernement dans notre
ville; va-t-il rappeler ce fonction
naire salarié de l’Etat au respect de
nos institutions ?
. , i i .r • irevenu; au Conseil municipal avec
Nous y reviendrons sans doute. Mais | rappUo ^ tioQ du décret Millerand
il appartient d’abord aux socialistes
de faire chez eux leur propre police
Constatons pour aujourd’hui que
pendant que les groupes cléricaux
congréganistes, patronages, etc.
votaient avec ensemble pour les réac
tionnaires, il s’est trouvé des socia
listes pour avoir le triste courage de
paralyser une partie de leurs amis
Ce n’était pas assez d’organiser
comme ils l’ont fait, la manifesta
tion du 1 er mai, visiblement dirigée
contre les démocrates du Conseil,
ils ont tenu, par dépit de n’être pas
élus, à violer le principe de disci
pline républicaine.
La classe ouvrière, dont ils flat
tent plutôt les appétits qu’ils ne ser
vent leurs intérêts, saura s’en sou
venir. Elle distirguera de quel côté
se trouvent ses vrais amis, et si,
pour la défendre, il est sage d’ef
frayer le bourgeois trop enclin,
hélas ! à chercher des sauveurs...
chaque fois que les républicains ont
voulu entrer dans la voix des réali
sations ; chaque fois qu’un problème
politique ou économique s’est pré
sente et a, forcément, divisé les opi
nions, la réaction cléricale en a pro
flté pour jeter le trouble dans nos
rangs et l’équivoque dans les esprits
Et c’est sur une double équivoque
au point de vue du dreyfusime et du
collectivisme, dont on a agité les
spectres, que les élections munici
pales ont eu lieu. Notez cette pratique
du parti catholique qui était de glisser
ses purs adeptes parmi des noms répu
blicains, en évinçant autant que pos
sible les réactionnaires militants, et
même, en combattant les impatients
trop pressés d’arriver. C’est ainsi que
le Courrier et tout le clergé ont com
battu la liste Déroulède et C ie . Leur
but avéré était de bénéficier des doutes
du corps électoral.
Républicains sincères, nous sommes
attaqués, unissons-nous tous pour
faire face à l’ennemi !
Alf. HENRI.
ES PROCHA INES INTER PELLATIONS
La note officieuse communiquée
aujourd’hui à la presse, à l’issue du
Conseil des ministres, indique que les
membres du gouvernement se sont
entretenus des interpellations annon
cées sur la politique générale et ont
arrêté le sens des déclarations qui
seront faites à ce propos à la tribune
de la Chambre.
Ces interpellations sont. jusqu’ici
fort peu nombreuses. Il n’y en a mê
me qu’une seule, en dehors de la
question de M. de Castellane, annon
cée aujourd’hui même, celle de M.
Millevoye, qui porte sur la politique
générale du Cabinet.
Cette interpellation, qui remonte
au 11 avril, et dont M. Millevoye
demanda lui-même le renvoi à un
mois, est ainsi conçue : « Je demande
à interpeller MM. le président du
conseil sur les règles et les principes
dont compte s’inspirer son gouverne
ment dans sa politique générale ».
Il y a bien en outre, remontant
avant les vacances de Pâques, une
interpellation de M. Denis et une de
M. Massabuau ; mais la première vise
un point spécial, l’attitude de M. De-
jean, chef du cabinet du ministre de
l’instruction publique, et la seconde,
la politique financière du gouverne
ment.
On parle aussi vaguement d’une
interpellation des modérés sur la poli
tique générale. Mais jusqu’à présent
du moins, M. Méline et ses amis n’ont
pris aucune résolution ferme.
H.
MALI
La liste nationaliste libérale que
nous avons vu surgir au second tour
de scrutin est fertile en enseigne
ments. Elle nous a d’abord montré par
le faible chiffre de voix qu’elle a ob
tenues combien le nationalisme pur
est impopulaire au Havre. D’un autre
côté, par l’hostilité évidente que les
réactionnaires lui ont prodiguée,
après avoir accordé leurs faveurs k
la plupart de ses membres au pre
mier tour, elle nous apprend avec
quelle discipline et quelle désinvol
ture le parti clérical l’a abandonnée,
l’a combattue,même,ensuite. Il y a là
cette preuve indéniable que le natio
nalisme n’est qu'un prétexte pour la
CINQ CENTIMES LE NUMÉRO
Samedi 19 lai 1900
vl &
Organe du Parti Républicain Démocraii^ue
PBIX DES ABONNEMENTS
Le Havre et la Seine-Inférieure par an 3 fr.
Départements . » 4 fr.
ADMINISTRATION ET RÉDACTION
15, RUE CASIMIR-PÉRIER, 15
Secrétaire de la Rédaction.... F. thommeret
L’Imprimeur-Gérant E. LE ROY
Prix des Insertions :
Annonces .. 25 centimes la ligne
Réclames 50 »
On traite à forfait
ÉLECTIONS MUNICIPALES
SCRUTIN DE BALLOTTAGE
Voici, d’après la récapitulation
affichée à l'Hôtel de Ville, les chiffres
officiels obtenus par les candidats :
C désigne les candidats du Comité
Central-Union ; D ceux du Comité
Démocratique :
M. Folliot, qui n’en avait en réalité
que 5,535.
Si bien que M. Acher est bel et
bien élu le 35 e de la liste par 5,629
voix.
En 1896, M. Acher était élu en tête
de liste par 9,166 voix. Sensible
écart !
D 1 Marais .. 8.179 voix
D 2 DocteurEauvel. 7.944 —
C 3 De Coninck.... 7.418
C 4 Guerrier 7.060 —
C 5 Dubus 6.866 —
C 6 Polet 6.779 —
C 7 Jamein ....... 6.751 —
C 8 Mancheron.... 6.723 —
C 9 Malandain .... 6.601 —
C 10 Encontre 6.590 —
C 11 Fourmentin.... 6.561 —
D 12 Dupernet 6.513 —
C 13 Godet 6.446 —
D 14 Cherfils 6.418 —
C 15 Leleu. 6.405 —
D 16 Duchemin 6.399 —
C 17 Coulon 6.368 —
D 18 Cheuret 6.352 —
C 19 Bricka........ 6.258 —
D 20 Chou 6.238 —
C 21 Gobin 6.194 —
D 22 Denis Guillot.. 6.163 —
D 23 Joly 6.003 —
C 24 Persac 5.990 —■
C 25 Lemierre 5.956 —
C 26 Morgand 5.949 —
C 27 Serrurier 5.931 —
D 28 Genu. 5.883 —
D 29 Brot 5.880 —
D 30 Bachellier 5.837 —
C 31 Brenner 5.813 —
D 32 Courtonne 5.744 —
C 33 Soret 5.720 —
D 34 Deliot 5.718 —
C 35 Acher .5.629 —
Viennent ensuite :
D 36 Léonce Petit... 5.581 —
C 37 Viard 5.577 -
D 38 Folliot 5.565 —
C 39 Kerremans .... 5.559 —
D 40 Laleu 5.477 —
D 41 Jules Nicolle... 5.469 —
D 42 Barthélémy.... 5.466 —
D 43 E. Martin 5.429
D 44 Moreau 5.315 —
D 45 Kastler 5.315 —
D 46 Cauvin 5.303 —
C 47 Deschamps.... 5.293 —
D 48 Battaglini 5.286 —
D 49 Halavan 5.255 —
D 50 Aubin 5.226 —
D 51 Savouret 5.210 —
D 52 Ameline 5.182 —
C 53 Planchenault ..5.161 —
D 54 Mezières 5.113 —
C 55 Leber 5.103 -
D 56 Lescène 4.759
D 57 Béguin 4.505 —
C 58 Anfry 4*478 —
C 59 Dupuis 4.471 —
C 60 Bucaille 4.443 —
D 61 Fortier 4.370 —
D 62 Desbois 4.323 —
C 63 Hamel 4.303 —
C 64 Toutain 4.139 —
C 65 Bougant 4.119 -
C 66 Bernard 3-^bo —
D 67 L. Giguet 3.817 —
D 68 Tisse 3.630 —
C 69 Basset 3.607 —
C 70 Milice 3.555 —
M. Acher a été deux fois victime
d’erreurs de chiffres. Lors de Ici pro
clamation des résultats, a 1 Hôtel de
Ville. M. Lescène a été déclaré élu par
5 759 voix, alors qu’en réalité il en
avait obtenu un mille de moins, soit
4 759.
*Dans ce travail hâtif de récapitula
tion, il était attribué 5,735 voix à
Comité Démocratique.
Nous remercions vivement les élec
teurs républicains qui, en nous en
voyant au Conseil municipal, ont
affirmé sur nos noms leur fidélité à la
République démocratique.
Ils peuvent être assurés que nous
apporterons notre concours le plus
dévoué à la défense des intérêts de
notre belle ville.
Vive le Havre I
Vive la République !
T. Marais, D r Fauvel, Dupernet,
Cherfils, Duchemin, Cheuret,
Chou, Denis Guillot, Joly,
Genu, Brot, Bachellier, Cour-
tonne, Déliot
D’anciens candidats du Courrier
sont passés grâce au Comité central
dit républicain. Ce sont des trahi
sons qui se paieront un jbur, qu’on
se le dise dans ce Comité» Ceux qui
ont été assez plats pour aller faire
amende honorable chez les hommes
de la Croix , afin de figurer sur une
liste nationaliste, sont définitivement
classés dans le camp réactionnaire
dont ils sont les prisonniers et dont
ils deviendront, par la force des
choses, les auxiliaires. Le devoir de
tous les républicains est de les dé
noncer, de les traquer, pour arriver
à leur infliger, où qu’ils se présen
tent, la défaite électorale après la
défaite morale qu’ils ont subie di
manche dernier.
Le 14 mai 1900.
Le Scrutin du 13 Mai
S’il était nécessaire de tirer la
moralité d’un scrutin que, de toutes
parts, on s’est ingénié à fausser,
nous n’aurions qu’une simple con
statation à faire : Le résultat
satisfait tout à la fois le Courrier du
Havre et le Journal du Havre .
Le Courrier est dans son rôle,
car écarter les républicains des
affaires est le premier devoir des
cléricaux. Il a, de plus, éprouvé le
vif plaisir de voir passer, avec le
patronage du Comité central, d’an
ciens candidats des listes réaction
naires.
Quant au Journal du Havre, cette
feuille est vraiment dépourvue, il
faut en convenir, de toute espèce de
pudeur. Comment ? C’est en grande
partie à elle qu’on doit le dévelop
pement du mouvement dreyfusiste
au Havre, au temps où M. Maurice
Dumoulin menait contre l’Etat-Major
la campagne vigoureuse que l’on
connaît. Et cette feuille a l’audace
aujourd’hui d’attaquer avec la der
nière violence ceux qui ont soutenu
cette même cause qu’elle a défendue 1
Une telle attitude donne à suppo
ser qu’ils avaient raison, ceux qui
prétendaient que certaines feuilles
émargeaient, au cours de la cam
pagne dreyfusiste, à des syndicats,
et qu’elles ont changé d’attitude
uniquement à cause de la cessation
des versements. Et alors, les bons
électeurs doivent se demander quelle
autorité ont, pour s’adresser au pu
blic, les journaux dont les variations
peuvent avoir des causes d’ordre
essentiellement pécuniaire.
Quant au Petit Havre, il s’aper
çoit, — un peu tard hélas ! — que
le Comité central représenté dans
son Conseil d’administration et dont
il a soutenu la détestable politique,
a commis envers le parti républicain
une félonie qui suffit à déshonorer
un parti.
Un mot des socialistes.
Il s’est passé dans ce camp des
choses étranges.
Alors que la consigne du parti
socialiste, d’accord avec son intérêt
évident, était de voter partout en
faveur des républicains radicaux
contre les listes nationalistes, on a
été fort surpris de constater que les
socialistes n’avaient donné qu’en
petit nombre dimanche dernier.
Ce serait un tort d’attribuer cette
indifférence au découragemen
éprouvé par les socialistes en voyant
leurs candidats arriver au premier
tour assez loin derrière les candidats
dès deux listes républicaines. En
effet, tous les socialistes conscients
ont comme premier devoir d’enrayer
la réaction, en votant contre les
listes dites modérées qui font tou
jours une large place aux cléricaux
Mais nous avons pu constater
qu’un groupe blanquiste, se com
posant de M. Hanriot et d’un cer
tain nombre de ses amis, a nette
ment prêché l’abstention. Cette atti
tu de ne nous a pas autrement sur
pris, car nous savons trop quels
sont les mobiles qui amènent certains
chefs du parti socialiste à conseiller
à leurs amis telle ou telle attitude..
DÉFENSIVE
Nos adversaires s’entendent a
brouiller les cartes, nous l'avons vu
par leurs manœuvres aux élections.
Tandis que certains socialistes sui
vaient une politique désordonnée, le
parti catholique observait une disci
pline sévère. Par une tactique sa
vante, il éliminait des listes répu
blicaines, les hommes les mieux
doués pour la défense. Le coup n’a
pas pleinement réussi ; mais il a pu,
à la faveur de l’affaire Dreyfus, en
exploitant bassement l’ignorance et
es préjugés de nombreux électeurs
peu conscients de leur devoir et de
eurs intérêts, — faire pénétrer au
Conseil municipal des candidats de
son choix qui n’ont de républicain
que le titre mensonger.
Aujourd’hui, on vient nous parler
de libéralisme. Qui donc a fait œuvre
de sectarisme, si ce n’est le parti clé
rical, nous obligeant, nous libre-pen-
seurs, à défendre, tour à tour, les
juifs et les protestants attaqués et
poursuivis pour leurs opinions reli
gieuses.
Le libéralisme qu’on nous propose
est le laisser-faire que l’Eglise réclame
pour mieux combattre. Elle continue,
sans se lasser, son œuvre de basse
vengeance, de calomnie et de] réac
tion. Elle voudrait replacer la France
sous le régime de la Saint-Barthélemy
et de l’Inquisition. Yoilà ce ‘que le
libéralisme, par sa politique d’abdi
cation ou de trahison, permet d’ac
complir.
On ne peut se dire républicain-
catholique; ces deux mots hurlent
ensemble.
La Révolution française a eu pour
but principal de détruire la théocra
tie chrétienne au point de vue tem
porel. Et comme la monarchie ne pré
sentait pas les gages de sincérité suf
fisante, on a eu recours à la journée
du 10 août pour fonder la République,
seule capable de contenir les aspira
tions du clergé, et de repousser l’in
vasion étrangère.
On le voit, la République a été sur
tout le moyen de combattre la toute-
puissance du clergé ; elle ne saurait
signifier : renoncement et recul.
Il est un fait utile à constater, c’est
que, à la Chambre avec l’impôt sur le
VN SCANDALE
M. Waldeck-Rousseau doit arriver
demain matin dans notre ville.
Il pourra lire une affiche électorale
encore toute fraîche, où s’étale cette
prose exquise.
« Il faut que la politique néfaste du
ministère Waldeck-Rousseau, qui a
violé avec tant de cynisme la liberté et
’égalité, soit condamnée avec la der
nière énergie. »
Yu : Les Candidats.
Or, parmi ces candidats, dont
liste suit, s’étale le nom de M.
Soret, professeur au Lycée.
Qu’en pensera M. Waldeck-Rous
seau?
Qu’en pense lui-même M. le Sous-
Préfet, lui qui est le représentant di
rect du gouvernement dans notre
ville; va-t-il rappeler ce fonction
naire salarié de l’Etat au respect de
nos institutions ?
. , i i .r • irevenu; au Conseil municipal avec
Nous y reviendrons sans doute. Mais | rappUo ^ tioQ du décret Millerand
il appartient d’abord aux socialistes
de faire chez eux leur propre police
Constatons pour aujourd’hui que
pendant que les groupes cléricaux
congréganistes, patronages, etc.
votaient avec ensemble pour les réac
tionnaires, il s’est trouvé des socia
listes pour avoir le triste courage de
paralyser une partie de leurs amis
Ce n’était pas assez d’organiser
comme ils l’ont fait, la manifesta
tion du 1 er mai, visiblement dirigée
contre les démocrates du Conseil,
ils ont tenu, par dépit de n’être pas
élus, à violer le principe de disci
pline républicaine.
La classe ouvrière, dont ils flat
tent plutôt les appétits qu’ils ne ser
vent leurs intérêts, saura s’en sou
venir. Elle distirguera de quel côté
se trouvent ses vrais amis, et si,
pour la défendre, il est sage d’ef
frayer le bourgeois trop enclin,
hélas ! à chercher des sauveurs...
chaque fois que les républicains ont
voulu entrer dans la voix des réali
sations ; chaque fois qu’un problème
politique ou économique s’est pré
sente et a, forcément, divisé les opi
nions, la réaction cléricale en a pro
flté pour jeter le trouble dans nos
rangs et l’équivoque dans les esprits
Et c’est sur une double équivoque
au point de vue du dreyfusime et du
collectivisme, dont on a agité les
spectres, que les élections munici
pales ont eu lieu. Notez cette pratique
du parti catholique qui était de glisser
ses purs adeptes parmi des noms répu
blicains, en évinçant autant que pos
sible les réactionnaires militants, et
même, en combattant les impatients
trop pressés d’arriver. C’est ainsi que
le Courrier et tout le clergé ont com
battu la liste Déroulède et C ie . Leur
but avéré était de bénéficier des doutes
du corps électoral.
Républicains sincères, nous sommes
attaqués, unissons-nous tous pour
faire face à l’ennemi !
Alf. HENRI.
ES PROCHA INES INTER PELLATIONS
La note officieuse communiquée
aujourd’hui à la presse, à l’issue du
Conseil des ministres, indique que les
membres du gouvernement se sont
entretenus des interpellations annon
cées sur la politique générale et ont
arrêté le sens des déclarations qui
seront faites à ce propos à la tribune
de la Chambre.
Ces interpellations sont. jusqu’ici
fort peu nombreuses. Il n’y en a mê
me qu’une seule, en dehors de la
question de M. de Castellane, annon
cée aujourd’hui même, celle de M.
Millevoye, qui porte sur la politique
générale du Cabinet.
Cette interpellation, qui remonte
au 11 avril, et dont M. Millevoye
demanda lui-même le renvoi à un
mois, est ainsi conçue : « Je demande
à interpeller MM. le président du
conseil sur les règles et les principes
dont compte s’inspirer son gouverne
ment dans sa politique générale ».
Il y a bien en outre, remontant
avant les vacances de Pâques, une
interpellation de M. Denis et une de
M. Massabuau ; mais la première vise
un point spécial, l’attitude de M. De-
jean, chef du cabinet du ministre de
l’instruction publique, et la seconde,
la politique financière du gouverne
ment.
On parle aussi vaguement d’une
interpellation des modérés sur la poli
tique générale. Mais jusqu’à présent
du moins, M. Méline et ses amis n’ont
pris aucune résolution ferme.
H.
MALI
La liste nationaliste libérale que
nous avons vu surgir au second tour
de scrutin est fertile en enseigne
ments. Elle nous a d’abord montré par
le faible chiffre de voix qu’elle a ob
tenues combien le nationalisme pur
est impopulaire au Havre. D’un autre
côté, par l’hostilité évidente que les
réactionnaires lui ont prodiguée,
après avoir accordé leurs faveurs k
la plupart de ses membres au pre
mier tour, elle nous apprend avec
quelle discipline et quelle désinvol
ture le parti clérical l’a abandonnée,
l’a combattue,même,ensuite. Il y a là
cette preuve indéniable que le natio
nalisme n’est qu'un prétexte pour la
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