Presse et revues
4 pages
Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-12-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 décembre 1932 23 décembre 1932
Description : 1932/12/23 (N354). 1932/12/23 (N354).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571614b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
K
T ANNEE. — N° 354.
Œ NUMERO 3 » gmTIBEi.
VENDREDI 23 DECEMBRE 1932,
Organe Régional C J ; i;
du Bloc Ouvrier etPaysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Sîx mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Nous voilions l’Amnistie
pleine et entière
Fonctionnaires, cheminots, services publics,
travailleurs des industries, souscrivez pour les
vaillants dockers du Havre et de Dunkerque
iiiiiiiisiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiBiiiiiiiiiiiiiiimiiiiriimiiviiiiiigiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiuiiiiuiiiiiiuiiiiiiiBmiiimi
L’admirable résistance des 6.000 grévistes
du Havre, fera reculer le patronat!
Albert COSTENTIN
Devant la poussée des masses et 1 efler-,
vescence qui règne parmi les fonctionnaires et 1
les travailleurs de notre région, la bourgeoisie
a fait un premier pas en arrière. Les juges a
Métayer ont reporté au mois de février le ju- '
gement définitif de notre camarade Costentin. *
C’est une victoire du prolétariat sur la bour
geoisie, mais une victoire qui impose aux tra
vailleurs la continuité de la lutte et d être
plus que jamais,, vigilants.
Travailleurs de toutes tendances, un pre
mier résultat est acquis, il faut aller plus (
loin. Renforçons partout à la base le front
unique contre la répression capitaliste, moyen
direct de la bourgeoisie pour imposer ses,
plans de misère contre les travailleurs.
Par le renforcement de la lutte, imposons
au nouveau gouvernement l’amnistie totale.
Congrès Régional
de Front-unique
Syndicats professionnels, autonomes, con
fédérés, unitaires ; militants de toutes les
organisations donnez votre opinion sur la va
leur d’un tel congrès, réunissant tous les
syndicats de 'a. Région et établissant un lien J
fraternel et puissant entre eux tressé de re- j
vendications immédiates, de loyauté et de
reconnaissance de la souveraineté des as
semblées générales.
Que d’un tel congrès, sorte un comité
d’action commune pour toute la Région avec
un programme commun pour tous les syn
dicats sans distinction, quel pas en avant
dans la lutte immédiate contre le patronat,
pour les revendications et vers l’unité de
classe des travailleurs.
Quel rôle important un tel comité pourrait
jouer dans la grève présente des dockers du
Havre et ’e Dunkerque et aussi pour ani
mer les dockers de Rouen.
Quelle puissance d’agitation représente
rait ce comité et quel courant des inorgani
sés vers les syndicats ne créerait-il pas ?
•Militants, donnez votre opinion quelque
soient la mauvaise volonté ou l’incompré
hension des chefs de vos organisations.
Plus que jamais unissons-nous pour lutter
et pour vaincre.
Nous avons déjà donné l’opinion du ca
marade David d’Evreux, ex-secrétaire-ad-
joint du syndicat confédéré des cheminots ;
voici celle du camarade Caïon, secrétaire du
syndicat autonome des Do- aniers du Havre
et parlant au nom de Sa section :
« i° En c e qui concerne les propositions
de front unique, nous sommes entièrement
d accord avec la iq° Région des syndicats
unitaires. C’est là d’ailleurs une tactique que
nous avons toujours pratiquée de concert
.avec nos camarades unitaires du Havre ;
2° Nous pensons que le comité régional
de front unique serait présentement de la
plus grande nécessité. Dans le cas ou les re
présentants de certaines organisations refu
seraient d’y participer, nous estimons que
des membres de ces organisations pour
raient foift bien entrer dans ce comité à ti
tre individuel ;
(Lire la suite en 2 e page)
La bataille des ouvriers du port sera à mar
quer dans les annales du mouvement ouvrier
du Havre, comme un exemple remarquable
de combativité et d’abnégation.
Il nous faut revenir sur l’origine de ce
mouvement pour bien souligner que, dès le
début, les dockers repoussèrent du pied tou
tes les tentatives faites ouvertement ou timi
dement pour leur faire accepter les offres de
médiation dont Meyer a le secret.
Sans doute, le maire du Havre est trop
malin pour faire carrément du « rentre de
dans », mais ses communiqués de presse en
disent long.
En tout cas, les dockers, avec leur instinct
de classe, ont déjoué toutes les manœuvres,
celles émanant de Meyer lui-même ou celles
d’inspiration meyeriste, mijotées dans les lo
ges franc-maçonniques et véhiculées complai
samment jusqu’à Franklin.
L’échec de Meyer est un succès très im- !
portant pour les ouvriers du port, en parti
culier et pour tous les ouvriers en général.
C’est une magnifique réplique aux men
teurs qui siègent trimestriellement à la Com
mission départementale d évaluation d’indice
du coût de la vie.
C’est un rude coup porté au sacro-saint prin
cipe du respect de la signature et de ta parole
données.
Les ouvriers ont fait foin de ces bobards,
de ces préjugés, en répondant par la grève.
Bon Dieu, qu’ils ont eu raison !
Les carabots du Havre m’ont pas seulement i
fait que cela. Au lendemain du communiqué
fameux (on serait tenté d’écrire fumeux) livré
par Meyer à sa presse vénale, dans la grande
salle Franklin, pleine à craquer, trop petite
pour contenir tous les grévistes, les dockers '
entonnaient une vibrante Internationale . aDrès !
les exposés faits par deux copains dockers
de Dunkerque.
Voilà, dit un camarade, la plus belle ré
ponse que l’on pouvait faire à Meyer. C’était
très juste.
La colère du Maire du Havre !
Larépor se des dockers !
Meyer perd son sang-froid, il a senti, com
me nous l’avons fait remarquer dans plusieurs
articles, qu’il y a quelque chose de changé.
Dans sa rage impuissante, il chauffe et fait
chauffer à blanc son cheptel.
Les rations, nous n’en doutons pas, ont été
doublées tous ces temps-ci à l’étable muni
cipale.
La police est sur les dents, dans tous les
coins on la rencontre, on la devine. Ça sent
l’amadou aux abords de Franklin.
(Lire la suite en 2 e page)
Pour les Dockers
du Havre et de Dunkerque
Des listes de souscription en faveur des
lutteurs courageux du Havre et de Dunker
que ont été ervoyées dans chaque syndicat.
Camarades, faites-vite, accordez à ce mou
vement toute son importance ; souscrivez,
faites souscrire et envoyez régulièrement Ie9
fonds à la C. C. T. U. en indiquant le mon
tant envoyé à la région.
Le secrétariat de la 19 e Région.
Dockers de Rouen
Le Havre et Dunkerque comptent sur vous !
Notre
“Prolétaire Normand”
Nos camarades ont compris. Un peu de
partout nous arrivent des petits versements,
quelques nouveaux abonnés, des camarades
qui nous commandent un certain nombre de
numéros qu’ils vont diffuser dans leur usine
ou chantier. Dans ce domaine, citons nos ca
marades de Oissel qui, de 6 numéros, passent
à 20 cette semaine. Un camarade de Torcy-
le-Petif qui nous annonce quelques abonnés
pour l’année 1933 et la diffusion de 12 numé
ros par semaine . Un camarade de Rouen a
diffusé cette semaine 106 numéros ; il espère
doubler ce chiffre la semaine prochaine. Un
camarade de Rouen nous envoie un abonne
ment de six mois et 5 fr. de souscription a
la suite d’un article qu’il a fait publier.
Voilà quelques exemples qui nous indiquent
les possibilités énormes de diffusion qui' exis
tent à travers la région, s! chacun veut s’en
occuper un peu.
Nous avons dépassé l'objectif prévu
La semaine dernière, nous avons dit qu’il
fallait doubler le chiffre atteint : 89 fr. 50-
Cette semaine, nous avons reçu :
Un jeune communiste de Oissël, liste 126,
72 francs ; les camarades du Houlme réunis
en goguette envoient 34 francs ; un camarade
de Sotteville, liste 94, 18 francs ; cellule du
Port, liste 85, 18 francs 50 ; un sympathi
sant d’Elbeuf, 10 francs.
Total 157 fr. 50
Listes précédentes 89 fr. 50
Total reçu à ce jour 247 fr. »
Allons-nous' doubler ce chiffre la semaine
prochaine ? Oui, camarades, il le faut. Notre
Prolo en a besoin Que chacun fasse urt petit
effort autour de lui et l’objectif sera atteint.
Note importante
Tous les abonnés dont Vabonnement est
expiré depuis quèlques mois, sont priés de
bien vouloir expédier, dam le plus bref dé
lai, le montant de leur réabonnement. Ceux
qui peuvent être gênés par leur situation per
sonnelle feront bien de nous prévenir, afin
d’éviter les frais de traite qui leur sera adressée
prochainement.
L’Administration.
Le port de Rouen gardé par les « gardes mobiles »
• lors de la grève de 1928
Depuis deux semaines, les « carabos »
du Havre se battent contre le patronat et la
police que le gouvernement met régulière
ment au service des exploiteurs. Ceci prouve
une fois de plus que, gouvernement de droite
ou de gauche, c’est toujours la défense des
entrepreneurs, des industriels qui est assu
rée.
A Dunkerque d’autres milliers de dockers
sont dans la lutte par solidarité avec leurs
camarades du Havre et pour la défense de
leurs revendications et en premier lieu com
me au Havre, contre les diminutions.
Le Havre, autonome et Dunkerque uni
taire semblent rivaliser de zèle dans la re
cherche de plus puissante manifestation et
c’est la classe ouvrière tout entière qui en
est bénéficiaire.
Cependant, à Rouen, des bateaux déroutés
du Havre sont déchargés.
Certes des difficultés se dressent, nom
breuses est ardues, difficiles à surmonter ;
mais ce n’est pas impossible.
Les entrepreneurs du port de Rouen ont
constitué des amicales pour diviser les doc
kers. Ceux-ci reçoivent quelques avantages,
une prime à la fin de l’année et l’assurance
d’un travail régulièrement assuré.
Mais comme tous les dockers, ceux des
amicales ont des difficulté à vivre et doivent
effectuer un travail pénible.
Comme tous les dockers, ils sont mécon
tents, mais n’ayant pas confiance dans la
possibilité et la réussite d’un mouvement, ils
masquent leur mécontentement.
La situation sur le port de Rouen est es
sentiellement une question de confiance.
Qui fera renaître la confiance ? Pas d’au
tres ne peuvent faire cela que les dockers
eux-mêmes.
Ce sont les patrons qui sèment la division;
il appartient aux plus clairvoyants des mili
tants de briser cette manœuvre.
C’est par la discussion sur les revendica
tions qui sont prises comme base de ras
semblement que de bons rapports peuvent
s’établir entre tous les travailleurs des ports.
Ce n’est pas en insultant, en frappant
même un camarade que nous allons lui faire
comprendre son devoir ; c’est en lui mon
trant par des chiffres, avec des faits qu’il
se trompe.
Ainsi les camarades des amicales qui re
fuseraient de se joindre à nous pour toucher
leur prime de fin d’année, peuvent-être con
vaincu que cette position n’est pas bonne
pour eux-mêmes puisque pour gagner v quel-
ques centaines de francs à la fin de l’année,
ils acceptent de perdre 5 francs par jour, 125
irancs par mois soit près de 1.500 francs
jpar an et de nouvelles ^minutions sont
prêtes à être appliquées de nouveau, si les
dockers de Dunkerque et du Havre n’ont pas
entière satisfaction.
C’est à vous, les 2 ou 300 camarades qui
étiez présents le 14 décembre à la bourse,
à donner l’exemple, en appelant partout à
l’union pour la bataille.
C’est à vous, camarades tdu comité de lutte
du port de Rouen qui avez accepté la lourde
responsabilité de relever le port, de mettre
tout en œuvre pour que nos camarades du
Havre puissent dire « avec les dockers de
Rouen à nos côtés, la victoire est certaine ».
Jean RIVIERE.
Amnistie !
Amnistie !
; T
Darius LE CORRE
Dans notre légion, Costentin et Le Corre
restent sous la menace de la répression capi
taliste. Ceux qui, pendant la campagne élec
torale criaient sur tous les toits qu’ils accor
deraient une amnistie large, ne se souvien
nent plus de leurs promesses. Le gouverne
ment de gauche Herriot-Métayer est parti
sans voter l’amnistie. L’équipe Boncour-Ché-
ron-Meyer les remplace. Ne nous illusionnons
pas, Boncour-Chéron-Meyer appliqueront la
même politique de misère et de répression que
le précédent gouvernement.
Ce n’est que sous la pression des masses
qu’ils accorderont l’amnistie aux militants de
la classe ouvrière, que nous réclamons depuis
longtemps.
La bourgeoisie a été déjà obligée à lâcher
du lest. Redoublons d’efforts pour arracher
au nouveau gouvernement : « L’amnistie inté
grale ! »
Denis SALSENACH.
< «
Pour l’unité d’action
Le Comité d’Entente
des Fonctionnaires de Rouen
vivre
Depuis la belle manifestation de front uni
que du 1 1, le Comité d’Entente créé entre or
ganisations confédérées, autonomes et unitai
res n’a pu se réunir. 1 out au moins au mo
ment où ces lignes sont écrites.
Nos camarades unitaires, et aussi bien d’ail
leurs nos camarades confédérés et autonomes,
doivent songer à la nécessité de se réunir pro
chainement dans ce comité d’entente.
La première tâche est de faire le bilan
de la manifestation du Cirque.
Faire la critique de l’organisation est une
nécessité. Elle comporte la critique du tra
vail accompli dans chaque organisation et
nos camarades unitaires doivent dire l’insuffi
sance de la propagande, de préparation mé
thodique de notre côté.
Le Comité d’Entente doit examiner en quoi
l’entente réalisée est insuffisante, en quoi les
décisions prises en commun ont été inappli
quées, quelles en sont les causes.
Le Comité d’Entente a pour tâche essen
tielle l’application du vote unanime du Cir
que sur la continuité et l’élargissement de
l’unité d’action.
Nous ne devons pas cacher aux camarades
de toutes les organisations et inorganisés qu’il
y aura de grosses difficultés.
Mais la volonté clairement manifestée par
la masse brisera les résistances si cette masse
est constamment mise au courant .
Les chefs de la C.G.T., les chefs de la
F. des F. et du Cartel confédéré et même
certains chefs confédérés locaux de Rouen et
du Havre paraissent vouloir continuer à se
dresser contre le front unique, contre l’unité
d’action sans laquelle les Boncour-Chéron,
ou leurs successeurs, se riront des fonction
naires et cheminots.
Il suffit de lire le « Peuple », le a Popu
laire » ou la « Tribune du Fonctionnaire »
pour être fixé.
Les ennemis du front unique sont en train
de se triturer la cervelle pour- trouver des ar-
1 - .
T ANNEE. — N° 354.
Œ NUMERO 3 » gmTIBEi.
VENDREDI 23 DECEMBRE 1932,
Organe Régional C J ; i;
du Bloc Ouvrier etPaysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Sîx mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Nous voilions l’Amnistie
pleine et entière
Fonctionnaires, cheminots, services publics,
travailleurs des industries, souscrivez pour les
vaillants dockers du Havre et de Dunkerque
iiiiiiiisiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiBiiiiiiiiiiiiiiimiiiiriimiiviiiiiigiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiuiiiiuiiiiiiuiiiiiiiBmiiimi
L’admirable résistance des 6.000 grévistes
du Havre, fera reculer le patronat!
Albert COSTENTIN
Devant la poussée des masses et 1 efler-,
vescence qui règne parmi les fonctionnaires et 1
les travailleurs de notre région, la bourgeoisie
a fait un premier pas en arrière. Les juges a
Métayer ont reporté au mois de février le ju- '
gement définitif de notre camarade Costentin. *
C’est une victoire du prolétariat sur la bour
geoisie, mais une victoire qui impose aux tra
vailleurs la continuité de la lutte et d être
plus que jamais,, vigilants.
Travailleurs de toutes tendances, un pre
mier résultat est acquis, il faut aller plus (
loin. Renforçons partout à la base le front
unique contre la répression capitaliste, moyen
direct de la bourgeoisie pour imposer ses,
plans de misère contre les travailleurs.
Par le renforcement de la lutte, imposons
au nouveau gouvernement l’amnistie totale.
Congrès Régional
de Front-unique
Syndicats professionnels, autonomes, con
fédérés, unitaires ; militants de toutes les
organisations donnez votre opinion sur la va
leur d’un tel congrès, réunissant tous les
syndicats de 'a. Région et établissant un lien J
fraternel et puissant entre eux tressé de re- j
vendications immédiates, de loyauté et de
reconnaissance de la souveraineté des as
semblées générales.
Que d’un tel congrès, sorte un comité
d’action commune pour toute la Région avec
un programme commun pour tous les syn
dicats sans distinction, quel pas en avant
dans la lutte immédiate contre le patronat,
pour les revendications et vers l’unité de
classe des travailleurs.
Quel rôle important un tel comité pourrait
jouer dans la grève présente des dockers du
Havre et ’e Dunkerque et aussi pour ani
mer les dockers de Rouen.
Quelle puissance d’agitation représente
rait ce comité et quel courant des inorgani
sés vers les syndicats ne créerait-il pas ?
•Militants, donnez votre opinion quelque
soient la mauvaise volonté ou l’incompré
hension des chefs de vos organisations.
Plus que jamais unissons-nous pour lutter
et pour vaincre.
Nous avons déjà donné l’opinion du ca
marade David d’Evreux, ex-secrétaire-ad-
joint du syndicat confédéré des cheminots ;
voici celle du camarade Caïon, secrétaire du
syndicat autonome des Do- aniers du Havre
et parlant au nom de Sa section :
« i° En c e qui concerne les propositions
de front unique, nous sommes entièrement
d accord avec la iq° Région des syndicats
unitaires. C’est là d’ailleurs une tactique que
nous avons toujours pratiquée de concert
.avec nos camarades unitaires du Havre ;
2° Nous pensons que le comité régional
de front unique serait présentement de la
plus grande nécessité. Dans le cas ou les re
présentants de certaines organisations refu
seraient d’y participer, nous estimons que
des membres de ces organisations pour
raient foift bien entrer dans ce comité à ti
tre individuel ;
(Lire la suite en 2 e page)
La bataille des ouvriers du port sera à mar
quer dans les annales du mouvement ouvrier
du Havre, comme un exemple remarquable
de combativité et d’abnégation.
Il nous faut revenir sur l’origine de ce
mouvement pour bien souligner que, dès le
début, les dockers repoussèrent du pied tou
tes les tentatives faites ouvertement ou timi
dement pour leur faire accepter les offres de
médiation dont Meyer a le secret.
Sans doute, le maire du Havre est trop
malin pour faire carrément du « rentre de
dans », mais ses communiqués de presse en
disent long.
En tout cas, les dockers, avec leur instinct
de classe, ont déjoué toutes les manœuvres,
celles émanant de Meyer lui-même ou celles
d’inspiration meyeriste, mijotées dans les lo
ges franc-maçonniques et véhiculées complai
samment jusqu’à Franklin.
L’échec de Meyer est un succès très im- !
portant pour les ouvriers du port, en parti
culier et pour tous les ouvriers en général.
C’est une magnifique réplique aux men
teurs qui siègent trimestriellement à la Com
mission départementale d évaluation d’indice
du coût de la vie.
C’est un rude coup porté au sacro-saint prin
cipe du respect de la signature et de ta parole
données.
Les ouvriers ont fait foin de ces bobards,
de ces préjugés, en répondant par la grève.
Bon Dieu, qu’ils ont eu raison !
Les carabots du Havre m’ont pas seulement i
fait que cela. Au lendemain du communiqué
fameux (on serait tenté d’écrire fumeux) livré
par Meyer à sa presse vénale, dans la grande
salle Franklin, pleine à craquer, trop petite
pour contenir tous les grévistes, les dockers '
entonnaient une vibrante Internationale . aDrès !
les exposés faits par deux copains dockers
de Dunkerque.
Voilà, dit un camarade, la plus belle ré
ponse que l’on pouvait faire à Meyer. C’était
très juste.
La colère du Maire du Havre !
Larépor se des dockers !
Meyer perd son sang-froid, il a senti, com
me nous l’avons fait remarquer dans plusieurs
articles, qu’il y a quelque chose de changé.
Dans sa rage impuissante, il chauffe et fait
chauffer à blanc son cheptel.
Les rations, nous n’en doutons pas, ont été
doublées tous ces temps-ci à l’étable muni
cipale.
La police est sur les dents, dans tous les
coins on la rencontre, on la devine. Ça sent
l’amadou aux abords de Franklin.
(Lire la suite en 2 e page)
Pour les Dockers
du Havre et de Dunkerque
Des listes de souscription en faveur des
lutteurs courageux du Havre et de Dunker
que ont été ervoyées dans chaque syndicat.
Camarades, faites-vite, accordez à ce mou
vement toute son importance ; souscrivez,
faites souscrire et envoyez régulièrement Ie9
fonds à la C. C. T. U. en indiquant le mon
tant envoyé à la région.
Le secrétariat de la 19 e Région.
Dockers de Rouen
Le Havre et Dunkerque comptent sur vous !
Notre
“Prolétaire Normand”
Nos camarades ont compris. Un peu de
partout nous arrivent des petits versements,
quelques nouveaux abonnés, des camarades
qui nous commandent un certain nombre de
numéros qu’ils vont diffuser dans leur usine
ou chantier. Dans ce domaine, citons nos ca
marades de Oissel qui, de 6 numéros, passent
à 20 cette semaine. Un camarade de Torcy-
le-Petif qui nous annonce quelques abonnés
pour l’année 1933 et la diffusion de 12 numé
ros par semaine . Un camarade de Rouen a
diffusé cette semaine 106 numéros ; il espère
doubler ce chiffre la semaine prochaine. Un
camarade de Rouen nous envoie un abonne
ment de six mois et 5 fr. de souscription a
la suite d’un article qu’il a fait publier.
Voilà quelques exemples qui nous indiquent
les possibilités énormes de diffusion qui' exis
tent à travers la région, s! chacun veut s’en
occuper un peu.
Nous avons dépassé l'objectif prévu
La semaine dernière, nous avons dit qu’il
fallait doubler le chiffre atteint : 89 fr. 50-
Cette semaine, nous avons reçu :
Un jeune communiste de Oissël, liste 126,
72 francs ; les camarades du Houlme réunis
en goguette envoient 34 francs ; un camarade
de Sotteville, liste 94, 18 francs ; cellule du
Port, liste 85, 18 francs 50 ; un sympathi
sant d’Elbeuf, 10 francs.
Total 157 fr. 50
Listes précédentes 89 fr. 50
Total reçu à ce jour 247 fr. »
Allons-nous' doubler ce chiffre la semaine
prochaine ? Oui, camarades, il le faut. Notre
Prolo en a besoin Que chacun fasse urt petit
effort autour de lui et l’objectif sera atteint.
Note importante
Tous les abonnés dont Vabonnement est
expiré depuis quèlques mois, sont priés de
bien vouloir expédier, dam le plus bref dé
lai, le montant de leur réabonnement. Ceux
qui peuvent être gênés par leur situation per
sonnelle feront bien de nous prévenir, afin
d’éviter les frais de traite qui leur sera adressée
prochainement.
L’Administration.
Le port de Rouen gardé par les « gardes mobiles »
• lors de la grève de 1928
Depuis deux semaines, les « carabos »
du Havre se battent contre le patronat et la
police que le gouvernement met régulière
ment au service des exploiteurs. Ceci prouve
une fois de plus que, gouvernement de droite
ou de gauche, c’est toujours la défense des
entrepreneurs, des industriels qui est assu
rée.
A Dunkerque d’autres milliers de dockers
sont dans la lutte par solidarité avec leurs
camarades du Havre et pour la défense de
leurs revendications et en premier lieu com
me au Havre, contre les diminutions.
Le Havre, autonome et Dunkerque uni
taire semblent rivaliser de zèle dans la re
cherche de plus puissante manifestation et
c’est la classe ouvrière tout entière qui en
est bénéficiaire.
Cependant, à Rouen, des bateaux déroutés
du Havre sont déchargés.
Certes des difficultés se dressent, nom
breuses est ardues, difficiles à surmonter ;
mais ce n’est pas impossible.
Les entrepreneurs du port de Rouen ont
constitué des amicales pour diviser les doc
kers. Ceux-ci reçoivent quelques avantages,
une prime à la fin de l’année et l’assurance
d’un travail régulièrement assuré.
Mais comme tous les dockers, ceux des
amicales ont des difficulté à vivre et doivent
effectuer un travail pénible.
Comme tous les dockers, ils sont mécon
tents, mais n’ayant pas confiance dans la
possibilité et la réussite d’un mouvement, ils
masquent leur mécontentement.
La situation sur le port de Rouen est es
sentiellement une question de confiance.
Qui fera renaître la confiance ? Pas d’au
tres ne peuvent faire cela que les dockers
eux-mêmes.
Ce sont les patrons qui sèment la division;
il appartient aux plus clairvoyants des mili
tants de briser cette manœuvre.
C’est par la discussion sur les revendica
tions qui sont prises comme base de ras
semblement que de bons rapports peuvent
s’établir entre tous les travailleurs des ports.
Ce n’est pas en insultant, en frappant
même un camarade que nous allons lui faire
comprendre son devoir ; c’est en lui mon
trant par des chiffres, avec des faits qu’il
se trompe.
Ainsi les camarades des amicales qui re
fuseraient de se joindre à nous pour toucher
leur prime de fin d’année, peuvent-être con
vaincu que cette position n’est pas bonne
pour eux-mêmes puisque pour gagner v quel-
ques centaines de francs à la fin de l’année,
ils acceptent de perdre 5 francs par jour, 125
irancs par mois soit près de 1.500 francs
jpar an et de nouvelles ^minutions sont
prêtes à être appliquées de nouveau, si les
dockers de Dunkerque et du Havre n’ont pas
entière satisfaction.
C’est à vous, les 2 ou 300 camarades qui
étiez présents le 14 décembre à la bourse,
à donner l’exemple, en appelant partout à
l’union pour la bataille.
C’est à vous, camarades tdu comité de lutte
du port de Rouen qui avez accepté la lourde
responsabilité de relever le port, de mettre
tout en œuvre pour que nos camarades du
Havre puissent dire « avec les dockers de
Rouen à nos côtés, la victoire est certaine ».
Jean RIVIERE.
Amnistie !
Amnistie !
; T
Darius LE CORRE
Dans notre légion, Costentin et Le Corre
restent sous la menace de la répression capi
taliste. Ceux qui, pendant la campagne élec
torale criaient sur tous les toits qu’ils accor
deraient une amnistie large, ne se souvien
nent plus de leurs promesses. Le gouverne
ment de gauche Herriot-Métayer est parti
sans voter l’amnistie. L’équipe Boncour-Ché-
ron-Meyer les remplace. Ne nous illusionnons
pas, Boncour-Chéron-Meyer appliqueront la
même politique de misère et de répression que
le précédent gouvernement.
Ce n’est que sous la pression des masses
qu’ils accorderont l’amnistie aux militants de
la classe ouvrière, que nous réclamons depuis
longtemps.
La bourgeoisie a été déjà obligée à lâcher
du lest. Redoublons d’efforts pour arracher
au nouveau gouvernement : « L’amnistie inté
grale ! »
Denis SALSENACH.
< «
Pour l’unité d’action
Le Comité d’Entente
des Fonctionnaires de Rouen
vivre
Depuis la belle manifestation de front uni
que du 1 1, le Comité d’Entente créé entre or
ganisations confédérées, autonomes et unitai
res n’a pu se réunir. 1 out au moins au mo
ment où ces lignes sont écrites.
Nos camarades unitaires, et aussi bien d’ail
leurs nos camarades confédérés et autonomes,
doivent songer à la nécessité de se réunir pro
chainement dans ce comité d’entente.
La première tâche est de faire le bilan
de la manifestation du Cirque.
Faire la critique de l’organisation est une
nécessité. Elle comporte la critique du tra
vail accompli dans chaque organisation et
nos camarades unitaires doivent dire l’insuffi
sance de la propagande, de préparation mé
thodique de notre côté.
Le Comité d’Entente doit examiner en quoi
l’entente réalisée est insuffisante, en quoi les
décisions prises en commun ont été inappli
quées, quelles en sont les causes.
Le Comité d’Entente a pour tâche essen
tielle l’application du vote unanime du Cir
que sur la continuité et l’élargissement de
l’unité d’action.
Nous ne devons pas cacher aux camarades
de toutes les organisations et inorganisés qu’il
y aura de grosses difficultés.
Mais la volonté clairement manifestée par
la masse brisera les résistances si cette masse
est constamment mise au courant .
Les chefs de la C.G.T., les chefs de la
F. des F. et du Cartel confédéré et même
certains chefs confédérés locaux de Rouen et
du Havre paraissent vouloir continuer à se
dresser contre le front unique, contre l’unité
d’action sans laquelle les Boncour-Chéron,
ou leurs successeurs, se riront des fonction
naires et cheminots.
Il suffit de lire le « Peuple », le a Popu
laire » ou la « Tribune du Fonctionnaire »
pour être fixé.
Les ennemis du front unique sont en train
de se triturer la cervelle pour- trouver des ar-
1 - .
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