Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-12-30
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 décembre 1914 30 décembre 1914
Description : 1914/12/30 (A34,N12197). 1914/12/30 (A34,N12197).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172357q
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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Le PETIT HA VUE est désigné pour tes Annoniss Judiciaires et légales
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l’Oise et ia Somme .| 50 9 tT n
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1 On s'abonna également, SANS CRÂIS, dans tous les Bureaux de Poste ae France 1
Questions Municipales
LE PROJET DE BUDGET DE 1915
[texte manquant]
Exposé de M. MORGAND, Maire
Dans sa séance de ce soir mercredi, le
Conseil municipal sera appelé à voter le
Budget de 1915, après avoir pris connais-
sance de l’Exposé financier présenté parM.
Morgand, maire.
" Ce dernier document n’a été distribné,
cette année, qu’à une époque assez tardive.
C’est que, d’une part, le service du contrôle
des comptabilités a été désorganisé par la
mobilisation ; puis ce n’est qu’à une date
toute récente que l’administration préfec-
torale a indiqué la valeur du centime com-
munal, — renseignement absolument in-
dispensable pour l’établissement du bud-
get.
La balance du projet de budget de 1913
est présentée comme suit :
Recettes ordinaires Fr, 7.412.837 76
Recettes extraordinaires. » 2 458.782 47
Total i Fr. 9 871.620 23
Dépenses ordinaires Fr. 7.412.791 74
- » extraordinaires. » 2.458.828 49
Total .. ,....Fr. 9.871.620 23
a’où balance.
Comparativement au budget précédent,
dont le montant doit être ramené à 9.770,981
&. 40, après déduction de l’emprunt de
2,773.500 francs qui y a été incorporé en
TeceLle et en dépense, le projet do budget
de 1915 présente, dans l’ensemble, une
augmentation de 100,638 fr. 83.
Le projet de budget de 1915 bénéficie
d’un accroissement de ressources effectives
s’élevant à 207,396 fr. 83.
, Il bénéficie également du montant des
annuités de trois dettes qui se trouvent
éteintes en 1914 :
Annuité de 10,000 francs, afférente à la
première fraction do 250,000 francs com-
prises dans un emprunt de un million, con-
tracté en 1881, pour construction d’écoles ;
Annuité de 16.408 fr. afférente à l’em-
prunt de 410,200 fr. contracté en 1884 pour
la construction du Lycée de jeunes filles ;
Annuité de 7.000 fr. afférente à la parti-
cipation complémentaire de 210,000 fr. qui
était due au Département depuis 1885, pour
la construction du chemin de grande com-
munication n° 79 (boulevard Maritime, au-
jourd’hui boulevard Albert-I")-
Soit au total 33,408 fr., annuités d’un
capital de 870.200 fr., dont le rembourse-
ment a été effectué en 39 annuités, le solde
ayant été acquitté en 1914.
Celte disponibilité, ajoutée à l’accroisse-
ment de ressources de 207,396 fr. 83 déjà
indiqué, fait que l’Administration a disposé
d’une somme totale de 240.804 fr. 83, et
qu’elle a pu faire face, sans création de
'charges nouvelles, aux nouvelles dépenses
ci-après.
1° Jusqu’à concurrence de 158,122 fr. 80,
au service de quatre emprunts contractés
en fin d’année 1913, dont trois sont actuel-
lement en cours de réalisation. Le dernier,
au capital de 1,866,650 fr., pour la con-
struction d’un Hôtel des Postes, a été dé-
saffecté pour une somme de 1,174.274
fr. 69 (délibération du Conseil municipal
du 5 août dernier) afin de faire face aux
dépenses occasionnées par l’état de guerre.
4’our eet emprunt seulement l’annuité inté-
grale a dû être inscrite au budget. Pour les
.trois autres, il n’a été inscrit qu’une prévi-
sion basée sur les retraits probables ;
2° A l’augmentation de la dotation du
! service de nettoiement de la ville, dotation
: portée de 354.500 francs à 369.500 francs ;
3° A l’attribution d’un supplément de
crédit de 13,300 francs au service des
égouts ;
4° A un accroissement de 10,000 francs
de la subvention de la Caisse municipale
v des retraites ;
5° A l’augmentation des crédits d’entre-
lîen des bâtiments des écoles, porté de
70,000 francs à 80.000 francs ;
r gaA'Ifr'dépënse nouvelle de 20.000 francs
pour exécution, pendant l’année 1915, de
la convention passée avec MM. René Au
vray et C0 et MM. Auvray et Geffroy, pour
vidange des fesses et enlèvement des tinettes
sur le territoire de la ville.
L’Exposé de M. Morgand, maire, entre
ensuite dans un certain nombre de considé-
rations, en ce qui concerne les recettes.
’ Notons que, pour les Docks-Entrepôts, la
prévision budgétaire de 1914^Sera notable-
ment dépassée, ce qui permet d’espérer que
l’on évitera un fort mécompte pour ce pro-
duit en 1915. Notons aussi que les redevan-
ces prévues pour les trois Sociétés ou Com-
pagnies concessionnaires des services pu-
blics d’éclairage et de transport en commun
sont en augmentation,savoir : pour la Com-
pagnie du Gaz, 17,000 fr.; pour la Société
d’Energie Electrique, 6.000 fr.; pour la
Compagnie Générale Française de Tram-
ways, 4,300 fr.
Les produits commerciaux et industriels
présentent les changements suivants de
prévisions pour 1915 sur 1914 ; Service des
eaux, augmentation de 58,000 fr.. produits
de l’usine d’incinération, diminution de
10,000 francs.
Parmi les recettes extraordinaires se trou-
vent inscrits deux nouveaux articles. le
premier relatif à la contribution de 4,500
fr. que la Chambre de commerce s’est en-
gagée à verser à la Ville, pendant 50 ans,
pour sa participation à la construction d’un
Hôtel des Postes ; le second concernant la
participation du département à l’élargisse-
ment du boulevard d’flarfleur (60,000 fr.
payables en 5 annuités de 12.000 fr.)
Par contre, le recouvrement de l’emprunt
de 2,773.500 fr. n’a pas lieu de figurer an-
budget quimitif, le boKTe lIucIît emprunt
sera reporté, jusqu’à complète réalisation,
dans les budgets supplémentaires.
Les dépenses ordinaires ne donnent lieu
qu’à très peu d’observations méritant d’être
signalées. Celles-ci, cependant, relatives
aux traitements du personnel ;
... En ce qui concerne les traitements,
l’Administration, d’accord avec la Commis-
sion des finances, qui a été consultée sur ce
point, est d’avis de ne proposer anenne aug-
mentation dans les traitements da person-
nel, en raison des circonstances actuelles. Il
n’y a exception que ponr quelques petits
traitements dont ie taux n’excède pas 1,500
francs et qoi concernent principalement de
jeunes employas stagiaires.
Conformément à une décision bienveil-
lante prise par ie Conseil à l'égard du per-
sonnel des services municipaux, les traite-
ments ou salaires des employés ou ouvriers
mobilisés leur sont alloués depuis le début
de la guerre et pendant la durée de celle-
ci. Dans certains services, il y e eu lieu de
pourvoir à de très nombreux remplace-
ments. n en résulte des dépenses assez con-
sidérables qni ne peuvent être supportées
que par te crédit spécial voté à l’occasion de
l’état de guerre.
Notonsuneaugmentatiou de 12,525 francs
par suite de la création d’ua nouveau ser-
vice de surveillance sur les quais, en par-
ticipation avec la Chambre de commerce ;
une augmentation de 15,000 pour le servi-
ce du nettoiement de la ville ; une aug-
mentation de 10,000 francs en faveur de la
Caisse des retraites ; une autre de 10.000
francs pour le crédit d’entretien des bâti-
ments des écoles.
Nous avons dit que, pour faire face aux
dépenses occasionnées par la guerre, l’em-
prunt de 1,866,650 francs, primitivement
affecté à la construction d’un Hôtel des
Postes, avait été désaffecté jusqu’à concur-
rence du disponible qu’il présentait au
commencement d’août, — soit 1,174.274
francs 69 mis à la disposition de la Ville.
L’Exposé de M. Morgand, maire, contient
le relevé des dépenses de cet ordre, impu-
tées jusqu’à la date du 17 décembre sur le
crédit ainsi désaffecté
Subvention extraordinaire au Bureau de
bienfaisance pour a locations aux familles
des mobilisés et secours de
Chômage.. F. 400.000 —
-Chantiers communaux : Fo-
rêt de Montgeon et Cimetière. 461.776 88
Allocations anx femmes des
employés et ouvriers munici-
paux 65.728 43
Impressions de coupures di-
visionnaires, part de la Ville. 41.074 85
Enlèvement d’ordures dans
les emp'acements occupés par
tes troupes et réfugiés ; vi-
dange de tinettes. 44 990 60
Désinfection des bâtiments
et écoles occupés 5.698 02
Installations diverses dans
ies bâtiments pour troupes et
ambulances, logements des ré-
fugiés 2.977 75
Logement d’officiers français
et belges 1.434 35
Subvention pour les blessés
belges 1.009 —
Allocation an Comité pour
tes on vrières en chômage...... 1.500 —
Impressions : affiches et im-
primes divers ; affichages, four-
nitures de bureau 40.909 38
Pension d’enfants de mobi-
lisés 497 89
Salaires d’anxfliaires ponr
enquêtes diverses; personnel
supplémentaire du bureau mi-
litaire ... 7.667 75
Salaires d’auxiliaires;
Police., £ F. 20.713 -»
Pompiers ....... 3 595 —
Abattoirs 1.403 50
Musée-Muséum.. 4.517 50
27.229 —
Dépenses diverses F. 3.091 67
Total F. 745(576 18
Le reliquat disponible sur le
crédit de 4.174.274 69
n’était donc, à la date du 47 —
décembre, qne de, ,.F. 458 698 51
Cette faible disponibilité fait prévoir que
l’Administration sera dans la nécessité de
présenter au Conseil des propositions ten-
dant à la désaffectation de certains autres
crédits spéciaux.
Telles sont les données principales du
budget de 1915, qui n’est guère, vu les cir-
constances actuelles,qu’un budget d’attente.
lu. VALLÉE.
LA GUERRE
±-4bS« JOURBÎTBE3
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 29 décembre, 15 heures.
En Belgique le village de Saint-
Georges a été enlevé par nos troupes
qui s’y sont établies.
De la Lys à la Somme l'ennemi a
bombardé assez violemment nos posi-
tions dans la région Echelle, St-Aubin ,
Le Quesnoy, Houchoir (Nord-Ouest
de Roye). Calme sur le front entre la
Somme et l'Argonne.
Nous avons gagné un peu de terrain
en Argonne, dans le bois de La Gru-
rie, dans le bois Bolante et dans le
bois de Courtechaussée,
Sur 1eg Hanta do Meuse, plusieurs
contre-attaques allemandes ont été
repoussées dans le bois LeDouchot
(Nord-Est de Troyon). L’ennemi, qui
avait enlevé nos tranchées voisines de
la redoute du bois Brûlé, à l’Ouest
d’Apremont, en a été chassé après
trois contre-attaques successives.
En Haute-Alsace, nous investissons
étroitement Steinbach à la suite d’un
violent combat et nous nous sommes
emparés des ruines du château au
Nord-Ouest du village.
Official Report of the
French Government
Dec. 29i)x - 3 p. m.
In Belgium our ironps bave carried lhe
village of St-Georges, where they establis-
hed themselves.
From the Lys to the Somme the foe bom-
barded violeqtly our positions in the région
of Echelle, Saint-Aubin, Le Quesnoy, Bru-
choir.
Calm on_ the front belween the. Somme
and tfièATgonne.
We gaine some ground in the Argonne
in the wood of la Grurie, Bolante and
Gourtechausse.
On the Meuse Heights, several german
counterattacks bave been repelled in the
Lebouchot wood.
We hâve chased the enemy out of the
trenches next to the redoubt of Bois-
Brûlé, which he had taken, after three
successive counterattacks.
In Upper-Alsace, we hâve closely inves-
ted Stèinbach, after a violent fight ; we
hâve takén the castle North-West of this
village.
CONSEIL DES MINISTRES
Le Conseil des ministres s’est réuni hier
matin, à l'Elysée, sons la présidence de
M. Poincaré.
Après s’être entretenus de la sitnation di-
plomatique et militaire, tes ministres ont
procédé à l’expédition des affaires.
Le ministre de l’intérieur a fait signer te
décret, renht en exécution de la foi de
finance» de t9tii, et instituant une commis-
sion supérieure chargée de reviser en der-
nier ressort les décisions contestées en ma-
tière d’allocations aux familles des mobi-
lisés.
Cette Commission se composera da mem-
bres des deux Chambres et de représentants
de l’Administration.
Un journal allemand dans les Ardennes
Berne, 29 décembre.
La revue allemande Zeitschrift zür Deuts-
che Buckdrucker annonça que les Allemands
éditent à Rethei, dans l’Aisne, un journal
en langue française. La Gazette des Ardennes.
Ce journal a pour lâche de fournir à fa po-
pulation des territoires occupés du Nord de
ia France des nouvelles militaires.
Le numéro du 15 décembre contenait en
outre des renseignements favorables sur le
traitement des DD son niera en Allemagne et
quelques informations politiques sur l’Egyp-
te et ia Turquie.
LES ITALIENS A VALONA
Rome, 29 décembre.
Le débarquement des Italiens à Valona, a
eu pour effet de ramener immédiatement le
calme dans la ville.
Dans les milieux diplomatiques romains,
on assure que l’événement n'influe nulle-
ment sur les décisions de la Conférence de
Londres.
L’Albanie autonome continae à subsister.
Le gouvernement italien désire éviter de
s’engager dans nne politique aventureuse.
La démonstration militaire actuelle tend
uniquement à mettre fin à l’anarchis pro-
fonde qui règne en Albanie.
La Préméditation Autrichienne
Rome, 29 décembre.
Relativement aux révélations de M.GioIitti,
l’ancien ministre des affaires étrangères de
France, M. S. Pichon. a confirmé que déjà
en 4913,l'Autriche a manifeste à ses alliés l'in-
tention d’attaquer ia Serbie et qu’à ce mo-
ment l’Italie a fait savoir à Vi nae qu’une
pareille agression n’entrainerait nullement
un « Casas foedsris. »
Le Giornale dTtalia souligne l’importance
et l'intérêt de ces déclarations de la part d’un
homme d’Etat français qui, à cette époque
était ministre des affaires étrangères.
Perte d’un Navire Français
Madrid, 29 décembre.
On mande de Paima qu’une goélette fran-
çaise a fait naufrage à 30 milles au Nord du
cap Caballéria.
L’équipage a été sauvé.
Prisonniers des Serbes
Niscb, 29 décembre.
Le prince héritier a rendu visite aux offi-
ciers austro-hongrois faits prisonniers par tes
Serbes.
Ces prisonniers ont déclaré qu’ils étaient
bien nourris et qu'ils étaient satisfaits aes
autorités militaires.
Les Grecs en Bulgarie
Athènes, 29 décembre.
Les persécutions contre les Grecs augmen-
tent eu Bulgarie.
La police de Varna procède à des arresta-
tions.
Oa a fermé U bibliothèque
Autrichiens repoussés
par les Monténégrins
Celtignê, 29 décembre.
Le 28 les Autrichiens ont attaqué énergi-
quement les Monténégrins dans la région de
Grahevo, dirigeant un feu nourri d’artiilerie
pri ci paiement vers Elobouzi. Après un
combit violent qui a duré toute ia journée,
Teu»*nai a été repoussé uvro des pertes très
importantes. Les tentatives faites par les Au-
trich eus pour s'emparer des positions mon-
ténégrines ont échoué complètement.
Deux avions ont survolé Antivari sans cau-
ser auçun dégât.
Collision! de Trains
Madrid, 29 décembre.
Deux trains sont entrés en collision dans
ia matinée de lundi, à Ariza. Un mécanicien
a été tné. Il y a huit blesses, dont nn Fran-
çais nommé Norbert.
Le Concours des Japonais
Rome, 29 décembre.
M. Stéphen Pichoo a affirmé au repré-
sentant du Ginrnale d’Halia, que les gouver-
nements anies sont maintenant d’accord
pour demander l’intervention des troupes
japonaises en Europe.
Ii dément que le Japon ait demandé l’Indo-
Chine, comme prix de son canconrs.
La question des compensations n’a pas
encore été discutée par te Japon.
Le Sous-Marin « Curie »
Le ministère de la marine communique la note
suivante -
Le sous-marin français Curie, qui avait
été détaché de l’armée navale pour exécuter
isolément une operation militaire contre
tes navires de guerre autrichiens mouillés
dans le part de Poia, n’a nas rejoint nos tor
ces navales dans tes delais qui lui avaient
été fixés.
On peut donc congidérer comme exacts les
renseignements de presse étrangère signa-
lant que ce sius-marin aurait été coulé et
que son éqaipage aurait été fait prison-
nier.
Les Arcs et tes Flèches en Betgiçae
Les Allemands ont réquisitionné les arcs
et les flèches que détenaient les civils belges
dans le* communes voisines de la frontière
hollandaise.
On s’est demandé à quelle préoccupation
répondait cette étrange réquisition. L’expli-
cation ret simple :
Le* Allemands s’efforcent d’empêcher toute
communication entre les Belges et les Hol-
landais et surtout le transport de lettres
d’nn pays à l’autre. Or, les habitants des ré-
gions frontières avaient trouvé un moyen
fort simple pour soustraire tes lettres a la
surveillance dre sentinelles : il» tes enrou-
laient soigneusement autour de flèches qu’ils
lançaient ensuite en territoire hollandais.
Les réponses venaient par la même voie. Les
Allemands se sont rendus compte de ce qui
se passait ; de là ia confiscation des arcs et
de flèches dans la région frontière.
L’ALSACE MINÉE
De la Gazette de Lausanne:
Les Allemands comptent beaucoup sur
l'effet des mines, qu’ils posent partout : sur
les routes, dans les bois, dans tes prairies,
dans les maisons et dans l’intervalle qui tes
sépare. A Steinbach et à Wattweiler, par
exempte, plusieurs bâtiments sont minés.
Ces deux localités sont complètement éva-
cuées ; il n'y reste plus ni civils ni bétail.
Elles sont mises en sérieux état de défense,
car les autorités militaires craignent un re-
tour offensif des Français*
u mm 111111
ET NAVALE
Nouveaux Détails sur l’Attaque de Cuxhaven
D'après le Times :
Il est maintenant possible de fournir quel-
ques détails nouveaux sur tes conditions
dans lesquelles le raid anglais sur Cuxhaven
s’est effectué.
C’était au matin de Noël. Le jour se levait
resplendissant dans la baie d’Héiigoland. Le
tem ns était sec, clair, il n’y avait pas un
souffla de vent, la mer était donc unie. Les
navires anglais avaient passé sans encombre
à travers 1e champ des mines allemandes.
Les audacieux aviateurs, une fois lancés,
durent traverser un brouillard léger qui s’é-
levait de terre. Ce brouillard était olus dense
au large de l’emboncbure de l’Elbe, mais
n’existait qu’en couches basses et légères au-
dessus du port et de la ville de Cuxhaven,
de sorte qu’il fut possible auv aviateurs an-
glais de distinguer les positions des navires
de guerre ennemis.
Les hydroaéroDlanes lancés des navires an-
glais volaient à une grand» altitude au-dessus j
de la raér, mais ils descendirent aussi bas
que possible pour lancer leurs bombes. Cha-
qqo a via tour sa vait èt l’avance ce cpor’xf avait"
à faire. Les s»pt appareils lancèrent simulta-
nément leurs fiombes dont l’exolosion fut
pour tes Allemands la première nouvelle de
l’attaque dirigea contre eux.
En dépit des dénégations allemandes.il y
a d’excellentes raisons pour croire que des
dommages considérables ont été faits par
les aviateurs anglais. Un ballon dirigeable
Parseval et son hangar auraient été détroits,
ainsi que plusieurs hangars à Zeppelin avec
ieurcontenu très éprouvés.
Pendant que les aviateurs anglais étaient à
l’oeuvre, tes Allemands découvrirent la pré-
sence des croiseurs légers, des contres-tor-
pilleurs et des sous-marins qni les avaient
escortés. Deux Z ppelins, quelques hydro-
aéroplanes et des sous-marins quittèrent
aussitôt te port de Cuxhaven pour alier les
attaquer.
Les Zeppelins arrivèrent les premiers au-
dessus des navires anglais, mais leur tra-
vail manqua dvfficicité. Ils laissèrent tom-
ber des quantité» de bombes sans atteindre
aucun navire. Puis la canonnade des croi-
seurs Undaunted et Arethusa les repoussa
bientôt. .
L’un des Zeppelins fut certainement at-
teint et sévèrement endommagé, car il dis-
parut pour ne plus revenir, tandis que l’autre
Zeppoim et les aviateurs allemands conti-
nuaient leur attaque stérile.
Un plus grand danger existait d’ailleurs
pour Tescadre anglaise : la présence des
sous-marins ennemis. Ceux-ci faisaient des
constantes tentatives pour atteindre les croi-
seurs, mais ils furent complètement dérou-
tés par l’habite manoeuvre des contre-torpil-
leurs qui, marchant à toute vitesse, ne ces-
sèrent de tourner autour des grosses unités
de l’escadre. Aucun sous-mann n’eût pu en
approcher.
Lorsque les sept aviateurs anglais voulu-
rent revenir vers l’escadre, ils forent atta-
qués à leur tour par les aviateurs allemands
oui les avalent attendus au large de la cô e,
dms te brouillard. Non sans peine, ils réus-
sirent â les éviter.
D’autre part.les comptes rendnsallemands
parlent de dommages causés aux navires an-
glais dans ce conflit. Ou ne peut nier cepen-
dant que les croiseurs, contre-torpilleurs et
sous-marins sent retournés à leur base sans
dégâts matériels et sans la perte de vies hu-
maines.
La marine anglaise peut donc être fière de
son succès et confiante en l’avenir.
UN ZEPPELIN A NANCY
Uu communiqué allemand a présenté le
bombardement de Nancy par un Z»pp«lin
comme une mesure da représailles répon-
dant an bombardement de Fribourg en-
Brisgan par nos aviateurs. Les avions fran-
çais n’ont jamais exécuté une des opération»
ae guerre moiivéSspar des raisons d’ordre
militaire. Ils n’ont atteint à Fnbourg-en-
Biisgau que les hangars et les usines d’avia-
tion ainsi que la gare où des mouvements de
troupes étaient signalés. '
Un de nos dirigeables qni a snrvolé Sarre-
bourg y a bombfdé la station ainsi que
d’autres points de S trreboarg-Avricourfc.
De même d3ns la journée d’hier, nos
avionsayant survolé Metz,n’ontl*ne«de pro
j «eûtes que sur tes hangars de Frsscaty,
l’one des gares, et les casernes de Siint-Pri-
vat ; tes bombas allemandes, an contraire,
sont tombées â Nancy, en pleine ville, sur
nn point éloigne de tout bâtiment militaire,
et où aucune troupe ne se trouvait rassem-
blée. E les ne pouvaient donc endommager
que des bâtiments civils et ne faire de victi-
mes qne parmi ia population.
LA SITUATION A REIMS
et dans les Ardennes
Notre confrère le Temps a reçu ies rensei-
gnements suivants :
« Il n’y a absolument rien de vrai dans
cette nouvelle que la ville de Reims est dé-
bloquée : non seulement nn train n'a pa se
rendre au Châtelet, mais il n’en vient aucun
en gare de Reims. Des nouvelles de ce genre
sont dangereuses, car déjà de nombreux
émigrés, pensant qne nons sommes, dès
maintenant, à l’abri de tout danger, deman-
nent à rentrer. Or les projectiles viennent
dous rappeler souvent aux règles d« la pru-
dence. Je pense donc qn'il est utile de mettre
les choses au point, dans l'intérêt des Ré-
mois et des Arctennais. Ils savent bien que
leur espoir ne sera point déçu, mais il ne
faut pas laisser croire à une réalisation pré-
maturée ; tes « 305 » autrichiens démontrent
encore chaque jour qu’il nous tant avoir un
peu de patience. »
D’autre part, au Comité ardennais, on a
confirmé qu'ancon train n’était arrivé à 12
kilomètres de Rethel. La vérité, qni n’est faite
pour effraver ou décourager personne, c’est
que le bombardement de Reims continue
depuis une centaine de joars environ. Ajou-
tons qn’on s’empresse ae dire que ce statu
quo apparent ne signifie nullement que rien
n'est changé à notre avantage dans ia région
de Reims,
LE HAVRE
Morts au Champ d’Honuem
M* Gustave Badoureau
Nous apprenons avec un vif regret la mort
de M. Gustave Badonrean, fils de M. Badon-
reau, adjoint au maire du Havre.
Engage volontaire, il y a deux ans, M.
Gustave Badoureau était caporal dans on ré-
giment d’infanterie au commencement de la
guerre. Il prit part aux batailles livrées en
Belgique, à la retraite qui suivit, aux batail-
les de la Marne et de l’Aisne, et il avait ob-
tenu successivement le* galons de sergent,
de sergent-fourrier et de sergent-major.
Il a été tué ces iours-ci, en même temps
que les quelques nommes qui l’entouraient,
par un obus, dans uu poste de tranchée.
Ce vaillant jeune homme, auquel sre ac-
tions d’éclat avaient mérité un avancement
si rapide, est mort au champ d'honneur, à
l’âge de vingt ans.
Nous prions M F. Badoureau, son père, et
toute sa famille, de vouloir bien agréer le
témoignage de nos vives et sincères condo-
léances.
Les Prisonniers
Jri. AitreifPiedfort, soldat au 39» régiment
d’infanterie, dont on était sans nouvelles
depuis te 49 août, vient de faire connaître
qu’il (Hanovre).
Le caporal Maurice Dery, du 329e d’infan-
terie, de Saint-Valéry en-Caox. vient d’en-
voyer une carte a sa f tmille l'informant qu’il
était prisonnier à H imelu, en Hanovre, Al-
lemagne. Le caooral Dery était porté dis-
paru depuis 1e 26 août et on était sam nou-
velles depuis le 22 août.
M. Jules Baudin,soldat au 129« de ligae.dis*
para depuis le At septembre, est prisonnier
à Quedlinburg.
M. Raymond Dubourg, soldat au 39» d’in-
fanterie. est prisonnier à Quedlinburg.
M. Robert Rolland, demeurant an Havre,
rue d ■ Montivilliers, soldat au 36» d’infante-
rie, dont on était sans nouvelles depuis le
13 août, est prisonnier à Quedlinburg.
M. Marcel Leb>«. demeurant rue Percan-
ville, soldat au 429» d’infanterie, est prison-
nier à Quedlinburg.
LesGataixdeNüëlJiiHeFitf
Admirons plus que jamais nos soldats.
Non seulement iis combattent, et avec un
entrain, une vaillance qui ne se démentent
ai ai s iis ont encor© I© temps d’écrire. EU u
se trouve que ces lettres sont, dans la sim-
plicité de leur forme, des morceaux char-
mants qui reflètent nn esprit plein da belle
humeur, une confiance absolue dans la vic-
toire.
Les cadeaux da Nrêl expédiés sur 1e front
par le Comité havrais « Pour nos Soldats»
ont valu à celui-ci une ample correspon-
dance Elle traduit ces sentiments avec une
émotion touchante.
Il va sans dire que ces envois ont été
joyeusement reçus et que nos braves petits
soldats leur ont dû une aimable deteuta
dont le plaisir a été vivement r.ssenti.
H. te lieutenant-colonel Théry, te sympa*
thique commandant du 129» régiment d’in-
fanterie, s’est plu à transmettre lui-même
l'impression heureuse que ces préseats oui
causée.
Dans une lettre charmante adressée au Co-
mité, il écrit notamment :
La joli cadeau du Comité havrais Pour nos
Soldais » a été très apprécie de mes chers soldats.
Ils n’ignorent pas qu’ils le doivent a l'activité pa-
triotique et a la générosité inlassable des habi-
tants de la ville du Havre, et si j’en avais le loisir
— mais vous devinez l’ampleur et les exigences
de notre tâche - je vous dirais avec quelle joie
saine et franche, avec quelle recoanau-anco cre
présents de Noël ont élô accueillis. Le Havre
était, c» jour-la, dans tous les coeurs des trou-
piers du 129% avec 1e souvenir le pius aimable è!
le plus ai tendit.
Feuilletons maintenant quelques lettre!
de soldats. C’est Giston Gvuia, qui, an nom
de la 12» escouade de la 10» compagnie, re-
mercie 1e Comité « pour son Joli cadeau d»
Noël ».
C’est Henri Frsnchet, de la 3» compagnie
qni se plaît à rendre hommage â la délicate
pensée du Noël des soldats :
Votre aimable envol est venu nous trouver au
milieu des bois où ii ne fait pas chaud, et où l’on
se trouve si loin de tous et de tout , Et nous
nous'sommes sentis rapprochés de coax qui,
restés la bas. s’efforcent de nous rendre moins
pénibles les fatigues et l'éloignement.
Toute la 5» escouade de la lr» compagnie,
par le crayon de son caporal Thénard, tra>
doit le plaisir éprouvé :
— Les mots si gentils qui accompagnaient vo
tre présent sont d’un puissant réconfort. La Pro-
vidence aidant, sachant qne nous combattons pont
ia bonne cause, nous puiserons dans ces téinoâ
gnages le courage et la force qui nous assure
roof la victoire...
Merci à toutes les femmes françaises cl haï
vraises en particulier — qui sont de tout coetil
avec nous et qui payent de leur or et de leur per-
sonne soit pour venir à l aide dos combattante
soit pour assister tes blessés. Le soldat [rançaii
leur doit un chaleureux « merci I »
Le caporal d’échelon Guéroul, au nom des
dix conducteurs die la 2« section mitraiiieusa
du 129, écrit :
« Mrrcl. Mesdames, ponr votre aimable cnaes&
de Noël. Avec nos humbles salutations, it.itigafc
trouver ici exprimé notre ferma et iaicr*/
espoir 4e gagner U victoire. *
Les -Réceptions Officielles
M. te soos-préfrt üu Havre, en raison des
événements actuels, ne recevra pas au Non
ve' An.
Eu conséquence, il prie Mil. Ie3 chefs da
services, fonctionnaires et toutes autres per-
sonnes qni auraient l’intention, selon ia
coûta me, de venir déposer des cartes à la
Sous-Préfecture, de bien vouloir s’en al» .te-
nir cette année ; il prie également MM. les
maires, adjoints et fonctionnaires des com-
munes de Tariondissement du Havre de ne
pas ini faire parvenir leurs cartes de visite ;
les préoccupations de sa charge ne loi per-
mettant pas actuellement de répondre,
comme il convient, à ces manifestations de
sympathie et de cordialité dont il sa plaît à
remercier par.avance tons ses administrés,
en leur assurant la réciprocité des senti'
menis qoe lui aurait inspire soit une visite,
soit une correspondance à l’occasion de la
nouvelle année.
Administrateur • Délé$rné-Gênât
O. RANDOLET
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Le Petit Havre
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,? », »-~ _
l’Oise et ia Somme .| 50 9 tT n
Autres Déoartemsnts ....] *5 Fr la so 1 S2S *
Union Postale lao • Iso Fr -40 > 1
1 On s'abonna également, SANS CRÂIS, dans tous les Bureaux de Poste ae France 1
Questions Municipales
LE PROJET DE BUDGET DE 1915
[texte manquant]
Exposé de M. MORGAND, Maire
Dans sa séance de ce soir mercredi, le
Conseil municipal sera appelé à voter le
Budget de 1915, après avoir pris connais-
sance de l’Exposé financier présenté parM.
Morgand, maire.
" Ce dernier document n’a été distribné,
cette année, qu’à une époque assez tardive.
C’est que, d’une part, le service du contrôle
des comptabilités a été désorganisé par la
mobilisation ; puis ce n’est qu’à une date
toute récente que l’administration préfec-
torale a indiqué la valeur du centime com-
munal, — renseignement absolument in-
dispensable pour l’établissement du bud-
get.
La balance du projet de budget de 1913
est présentée comme suit :
Recettes ordinaires Fr, 7.412.837 76
Recettes extraordinaires. » 2 458.782 47
Total i Fr. 9 871.620 23
Dépenses ordinaires Fr. 7.412.791 74
- » extraordinaires. » 2.458.828 49
Total .. ,....Fr. 9.871.620 23
a’où balance.
Comparativement au budget précédent,
dont le montant doit être ramené à 9.770,981
&. 40, après déduction de l’emprunt de
2,773.500 francs qui y a été incorporé en
TeceLle et en dépense, le projet do budget
de 1915 présente, dans l’ensemble, une
augmentation de 100,638 fr. 83.
Le projet de budget de 1915 bénéficie
d’un accroissement de ressources effectives
s’élevant à 207,396 fr. 83.
, Il bénéficie également du montant des
annuités de trois dettes qui se trouvent
éteintes en 1914 :
Annuité de 10,000 francs, afférente à la
première fraction do 250,000 francs com-
prises dans un emprunt de un million, con-
tracté en 1881, pour construction d’écoles ;
Annuité de 16.408 fr. afférente à l’em-
prunt de 410,200 fr. contracté en 1884 pour
la construction du Lycée de jeunes filles ;
Annuité de 7.000 fr. afférente à la parti-
cipation complémentaire de 210,000 fr. qui
était due au Département depuis 1885, pour
la construction du chemin de grande com-
munication n° 79 (boulevard Maritime, au-
jourd’hui boulevard Albert-I")-
Soit au total 33,408 fr., annuités d’un
capital de 870.200 fr., dont le rembourse-
ment a été effectué en 39 annuités, le solde
ayant été acquitté en 1914.
Celte disponibilité, ajoutée à l’accroisse-
ment de ressources de 207,396 fr. 83 déjà
indiqué, fait que l’Administration a disposé
d’une somme totale de 240.804 fr. 83, et
qu’elle a pu faire face, sans création de
'charges nouvelles, aux nouvelles dépenses
ci-après.
1° Jusqu’à concurrence de 158,122 fr. 80,
au service de quatre emprunts contractés
en fin d’année 1913, dont trois sont actuel-
lement en cours de réalisation. Le dernier,
au capital de 1,866,650 fr., pour la con-
struction d’un Hôtel des Postes, a été dé-
saffecté pour une somme de 1,174.274
fr. 69 (délibération du Conseil municipal
du 5 août dernier) afin de faire face aux
dépenses occasionnées par l’état de guerre.
4’our eet emprunt seulement l’annuité inté-
grale a dû être inscrite au budget. Pour les
.trois autres, il n’a été inscrit qu’une prévi-
sion basée sur les retraits probables ;
2° A l’augmentation de la dotation du
! service de nettoiement de la ville, dotation
: portée de 354.500 francs à 369.500 francs ;
3° A l’attribution d’un supplément de
crédit de 13,300 francs au service des
égouts ;
4° A un accroissement de 10,000 francs
de la subvention de la Caisse municipale
v des retraites ;
5° A l’augmentation des crédits d’entre-
lîen des bâtiments des écoles, porté de
70,000 francs à 80.000 francs ;
r gaA'Ifr'dépënse nouvelle de 20.000 francs
pour exécution, pendant l’année 1915, de
la convention passée avec MM. René Au
vray et C0 et MM. Auvray et Geffroy, pour
vidange des fesses et enlèvement des tinettes
sur le territoire de la ville.
L’Exposé de M. Morgand, maire, entre
ensuite dans un certain nombre de considé-
rations, en ce qui concerne les recettes.
’ Notons que, pour les Docks-Entrepôts, la
prévision budgétaire de 1914^Sera notable-
ment dépassée, ce qui permet d’espérer que
l’on évitera un fort mécompte pour ce pro-
duit en 1915. Notons aussi que les redevan-
ces prévues pour les trois Sociétés ou Com-
pagnies concessionnaires des services pu-
blics d’éclairage et de transport en commun
sont en augmentation,savoir : pour la Com-
pagnie du Gaz, 17,000 fr.; pour la Société
d’Energie Electrique, 6.000 fr.; pour la
Compagnie Générale Française de Tram-
ways, 4,300 fr.
Les produits commerciaux et industriels
présentent les changements suivants de
prévisions pour 1915 sur 1914 ; Service des
eaux, augmentation de 58,000 fr.. produits
de l’usine d’incinération, diminution de
10,000 francs.
Parmi les recettes extraordinaires se trou-
vent inscrits deux nouveaux articles. le
premier relatif à la contribution de 4,500
fr. que la Chambre de commerce s’est en-
gagée à verser à la Ville, pendant 50 ans,
pour sa participation à la construction d’un
Hôtel des Postes ; le second concernant la
participation du département à l’élargisse-
ment du boulevard d’flarfleur (60,000 fr.
payables en 5 annuités de 12.000 fr.)
Par contre, le recouvrement de l’emprunt
de 2,773.500 fr. n’a pas lieu de figurer an-
budget quimitif, le boKTe lIucIît emprunt
sera reporté, jusqu’à complète réalisation,
dans les budgets supplémentaires.
Les dépenses ordinaires ne donnent lieu
qu’à très peu d’observations méritant d’être
signalées. Celles-ci, cependant, relatives
aux traitements du personnel ;
... En ce qui concerne les traitements,
l’Administration, d’accord avec la Commis-
sion des finances, qui a été consultée sur ce
point, est d’avis de ne proposer anenne aug-
mentation dans les traitements da person-
nel, en raison des circonstances actuelles. Il
n’y a exception que ponr quelques petits
traitements dont ie taux n’excède pas 1,500
francs et qoi concernent principalement de
jeunes employas stagiaires.
Conformément à une décision bienveil-
lante prise par ie Conseil à l'égard du per-
sonnel des services municipaux, les traite-
ments ou salaires des employés ou ouvriers
mobilisés leur sont alloués depuis le début
de la guerre et pendant la durée de celle-
ci. Dans certains services, il y e eu lieu de
pourvoir à de très nombreux remplace-
ments. n en résulte des dépenses assez con-
sidérables qni ne peuvent être supportées
que par te crédit spécial voté à l’occasion de
l’état de guerre.
Notonsuneaugmentatiou de 12,525 francs
par suite de la création d’ua nouveau ser-
vice de surveillance sur les quais, en par-
ticipation avec la Chambre de commerce ;
une augmentation de 15,000 pour le servi-
ce du nettoiement de la ville ; une aug-
mentation de 10,000 francs en faveur de la
Caisse des retraites ; une autre de 10.000
francs pour le crédit d’entretien des bâti-
ments des écoles.
Nous avons dit que, pour faire face aux
dépenses occasionnées par la guerre, l’em-
prunt de 1,866,650 francs, primitivement
affecté à la construction d’un Hôtel des
Postes, avait été désaffecté jusqu’à concur-
rence du disponible qu’il présentait au
commencement d’août, — soit 1,174.274
francs 69 mis à la disposition de la Ville.
L’Exposé de M. Morgand, maire, contient
le relevé des dépenses de cet ordre, impu-
tées jusqu’à la date du 17 décembre sur le
crédit ainsi désaffecté
Subvention extraordinaire au Bureau de
bienfaisance pour a locations aux familles
des mobilisés et secours de
Chômage.. F. 400.000 —
-Chantiers communaux : Fo-
rêt de Montgeon et Cimetière. 461.776 88
Allocations anx femmes des
employés et ouvriers munici-
paux 65.728 43
Impressions de coupures di-
visionnaires, part de la Ville. 41.074 85
Enlèvement d’ordures dans
les emp'acements occupés par
tes troupes et réfugiés ; vi-
dange de tinettes. 44 990 60
Désinfection des bâtiments
et écoles occupés 5.698 02
Installations diverses dans
ies bâtiments pour troupes et
ambulances, logements des ré-
fugiés 2.977 75
Logement d’officiers français
et belges 1.434 35
Subvention pour les blessés
belges 1.009 —
Allocation an Comité pour
tes on vrières en chômage...... 1.500 —
Impressions : affiches et im-
primes divers ; affichages, four-
nitures de bureau 40.909 38
Pension d’enfants de mobi-
lisés 497 89
Salaires d’anxfliaires ponr
enquêtes diverses; personnel
supplémentaire du bureau mi-
litaire ... 7.667 75
Salaires d’auxiliaires;
Police., £ F. 20.713 -»
Pompiers ....... 3 595 —
Abattoirs 1.403 50
Musée-Muséum.. 4.517 50
27.229 —
Dépenses diverses F. 3.091 67
Total F. 745(576 18
Le reliquat disponible sur le
crédit de 4.174.274 69
n’était donc, à la date du 47 —
décembre, qne de, ,.F. 458 698 51
Cette faible disponibilité fait prévoir que
l’Administration sera dans la nécessité de
présenter au Conseil des propositions ten-
dant à la désaffectation de certains autres
crédits spéciaux.
Telles sont les données principales du
budget de 1915, qui n’est guère, vu les cir-
constances actuelles,qu’un budget d’attente.
lu. VALLÉE.
LA GUERRE
±-4bS« JOURBÎTBE3
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 29 décembre, 15 heures.
En Belgique le village de Saint-
Georges a été enlevé par nos troupes
qui s’y sont établies.
De la Lys à la Somme l'ennemi a
bombardé assez violemment nos posi-
tions dans la région Echelle, St-Aubin ,
Le Quesnoy, Houchoir (Nord-Ouest
de Roye). Calme sur le front entre la
Somme et l'Argonne.
Nous avons gagné un peu de terrain
en Argonne, dans le bois de La Gru-
rie, dans le bois Bolante et dans le
bois de Courtechaussée,
Sur 1eg Hanta do Meuse, plusieurs
contre-attaques allemandes ont été
repoussées dans le bois LeDouchot
(Nord-Est de Troyon). L’ennemi, qui
avait enlevé nos tranchées voisines de
la redoute du bois Brûlé, à l’Ouest
d’Apremont, en a été chassé après
trois contre-attaques successives.
En Haute-Alsace, nous investissons
étroitement Steinbach à la suite d’un
violent combat et nous nous sommes
emparés des ruines du château au
Nord-Ouest du village.
Official Report of the
French Government
Dec. 29i)x - 3 p. m.
In Belgium our ironps bave carried lhe
village of St-Georges, where they establis-
hed themselves.
From the Lys to the Somme the foe bom-
barded violeqtly our positions in the région
of Echelle, Saint-Aubin, Le Quesnoy, Bru-
choir.
Calm on_ the front belween the. Somme
and tfièATgonne.
We gaine some ground in the Argonne
in the wood of la Grurie, Bolante and
Gourtechausse.
On the Meuse Heights, several german
counterattacks bave been repelled in the
Lebouchot wood.
We hâve chased the enemy out of the
trenches next to the redoubt of Bois-
Brûlé, which he had taken, after three
successive counterattacks.
In Upper-Alsace, we hâve closely inves-
ted Stèinbach, after a violent fight ; we
hâve takén the castle North-West of this
village.
CONSEIL DES MINISTRES
Le Conseil des ministres s’est réuni hier
matin, à l'Elysée, sons la présidence de
M. Poincaré.
Après s’être entretenus de la sitnation di-
plomatique et militaire, tes ministres ont
procédé à l’expédition des affaires.
Le ministre de l’intérieur a fait signer te
décret, renht en exécution de la foi de
finance» de t9tii, et instituant une commis-
sion supérieure chargée de reviser en der-
nier ressort les décisions contestées en ma-
tière d’allocations aux familles des mobi-
lisés.
Cette Commission se composera da mem-
bres des deux Chambres et de représentants
de l’Administration.
Un journal allemand dans les Ardennes
Berne, 29 décembre.
La revue allemande Zeitschrift zür Deuts-
che Buckdrucker annonça que les Allemands
éditent à Rethei, dans l’Aisne, un journal
en langue française. La Gazette des Ardennes.
Ce journal a pour lâche de fournir à fa po-
pulation des territoires occupés du Nord de
ia France des nouvelles militaires.
Le numéro du 15 décembre contenait en
outre des renseignements favorables sur le
traitement des DD son niera en Allemagne et
quelques informations politiques sur l’Egyp-
te et ia Turquie.
LES ITALIENS A VALONA
Rome, 29 décembre.
Le débarquement des Italiens à Valona, a
eu pour effet de ramener immédiatement le
calme dans la ville.
Dans les milieux diplomatiques romains,
on assure que l’événement n'influe nulle-
ment sur les décisions de la Conférence de
Londres.
L’Albanie autonome continae à subsister.
Le gouvernement italien désire éviter de
s’engager dans nne politique aventureuse.
La démonstration militaire actuelle tend
uniquement à mettre fin à l’anarchis pro-
fonde qui règne en Albanie.
La Préméditation Autrichienne
Rome, 29 décembre.
Relativement aux révélations de M.GioIitti,
l’ancien ministre des affaires étrangères de
France, M. S. Pichon. a confirmé que déjà
en 4913,l'Autriche a manifeste à ses alliés l'in-
tention d’attaquer ia Serbie et qu’à ce mo-
ment l’Italie a fait savoir à Vi nae qu’une
pareille agression n’entrainerait nullement
un « Casas foedsris. »
Le Giornale dTtalia souligne l’importance
et l'intérêt de ces déclarations de la part d’un
homme d’Etat français qui, à cette époque
était ministre des affaires étrangères.
Perte d’un Navire Français
Madrid, 29 décembre.
On mande de Paima qu’une goélette fran-
çaise a fait naufrage à 30 milles au Nord du
cap Caballéria.
L’équipage a été sauvé.
Prisonniers des Serbes
Niscb, 29 décembre.
Le prince héritier a rendu visite aux offi-
ciers austro-hongrois faits prisonniers par tes
Serbes.
Ces prisonniers ont déclaré qu’ils étaient
bien nourris et qu'ils étaient satisfaits aes
autorités militaires.
Les Grecs en Bulgarie
Athènes, 29 décembre.
Les persécutions contre les Grecs augmen-
tent eu Bulgarie.
La police de Varna procède à des arresta-
tions.
Oa a fermé U bibliothèque
Autrichiens repoussés
par les Monténégrins
Celtignê, 29 décembre.
Le 28 les Autrichiens ont attaqué énergi-
quement les Monténégrins dans la région de
Grahevo, dirigeant un feu nourri d’artiilerie
pri ci paiement vers Elobouzi. Après un
combit violent qui a duré toute ia journée,
Teu»*nai a été repoussé uvro des pertes très
importantes. Les tentatives faites par les Au-
trich eus pour s'emparer des positions mon-
ténégrines ont échoué complètement.
Deux avions ont survolé Antivari sans cau-
ser auçun dégât.
Collision! de Trains
Madrid, 29 décembre.
Deux trains sont entrés en collision dans
ia matinée de lundi, à Ariza. Un mécanicien
a été tné. Il y a huit blesses, dont nn Fran-
çais nommé Norbert.
Le Concours des Japonais
Rome, 29 décembre.
M. Stéphen Pichoo a affirmé au repré-
sentant du Ginrnale d’Halia, que les gouver-
nements anies sont maintenant d’accord
pour demander l’intervention des troupes
japonaises en Europe.
Ii dément que le Japon ait demandé l’Indo-
Chine, comme prix de son canconrs.
La question des compensations n’a pas
encore été discutée par te Japon.
Le Sous-Marin « Curie »
Le ministère de la marine communique la note
suivante -
Le sous-marin français Curie, qui avait
été détaché de l’armée navale pour exécuter
isolément une operation militaire contre
tes navires de guerre autrichiens mouillés
dans le part de Poia, n’a nas rejoint nos tor
ces navales dans tes delais qui lui avaient
été fixés.
On peut donc congidérer comme exacts les
renseignements de presse étrangère signa-
lant que ce sius-marin aurait été coulé et
que son éqaipage aurait été fait prison-
nier.
Les Arcs et tes Flèches en Betgiçae
Les Allemands ont réquisitionné les arcs
et les flèches que détenaient les civils belges
dans le* communes voisines de la frontière
hollandaise.
On s’est demandé à quelle préoccupation
répondait cette étrange réquisition. L’expli-
cation ret simple :
Le* Allemands s’efforcent d’empêcher toute
communication entre les Belges et les Hol-
landais et surtout le transport de lettres
d’nn pays à l’autre. Or, les habitants des ré-
gions frontières avaient trouvé un moyen
fort simple pour soustraire tes lettres a la
surveillance dre sentinelles : il» tes enrou-
laient soigneusement autour de flèches qu’ils
lançaient ensuite en territoire hollandais.
Les réponses venaient par la même voie. Les
Allemands se sont rendus compte de ce qui
se passait ; de là ia confiscation des arcs et
de flèches dans la région frontière.
L’ALSACE MINÉE
De la Gazette de Lausanne:
Les Allemands comptent beaucoup sur
l'effet des mines, qu’ils posent partout : sur
les routes, dans les bois, dans tes prairies,
dans les maisons et dans l’intervalle qui tes
sépare. A Steinbach et à Wattweiler, par
exempte, plusieurs bâtiments sont minés.
Ces deux localités sont complètement éva-
cuées ; il n'y reste plus ni civils ni bétail.
Elles sont mises en sérieux état de défense,
car les autorités militaires craignent un re-
tour offensif des Français*
u mm 111111
ET NAVALE
Nouveaux Détails sur l’Attaque de Cuxhaven
D'après le Times :
Il est maintenant possible de fournir quel-
ques détails nouveaux sur tes conditions
dans lesquelles le raid anglais sur Cuxhaven
s’est effectué.
C’était au matin de Noël. Le jour se levait
resplendissant dans la baie d’Héiigoland. Le
tem ns était sec, clair, il n’y avait pas un
souffla de vent, la mer était donc unie. Les
navires anglais avaient passé sans encombre
à travers 1e champ des mines allemandes.
Les audacieux aviateurs, une fois lancés,
durent traverser un brouillard léger qui s’é-
levait de terre. Ce brouillard était olus dense
au large de l’emboncbure de l’Elbe, mais
n’existait qu’en couches basses et légères au-
dessus du port et de la ville de Cuxhaven,
de sorte qu’il fut possible auv aviateurs an-
glais de distinguer les positions des navires
de guerre ennemis.
Les hydroaéroDlanes lancés des navires an-
glais volaient à une grand» altitude au-dessus j
de la raér, mais ils descendirent aussi bas
que possible pour lancer leurs bombes. Cha-
qqo a via tour sa vait èt l’avance ce cpor’xf avait"
à faire. Les s»pt appareils lancèrent simulta-
nément leurs fiombes dont l’exolosion fut
pour tes Allemands la première nouvelle de
l’attaque dirigea contre eux.
En dépit des dénégations allemandes.il y
a d’excellentes raisons pour croire que des
dommages considérables ont été faits par
les aviateurs anglais. Un ballon dirigeable
Parseval et son hangar auraient été détroits,
ainsi que plusieurs hangars à Zeppelin avec
ieurcontenu très éprouvés.
Pendant que les aviateurs anglais étaient à
l’oeuvre, tes Allemands découvrirent la pré-
sence des croiseurs légers, des contres-tor-
pilleurs et des sous-marins qni les avaient
escortés. Deux Z ppelins, quelques hydro-
aéroplanes et des sous-marins quittèrent
aussitôt te port de Cuxhaven pour alier les
attaquer.
Les Zeppelins arrivèrent les premiers au-
dessus des navires anglais, mais leur tra-
vail manqua dvfficicité. Ils laissèrent tom-
ber des quantité» de bombes sans atteindre
aucun navire. Puis la canonnade des croi-
seurs Undaunted et Arethusa les repoussa
bientôt. .
L’un des Zeppelins fut certainement at-
teint et sévèrement endommagé, car il dis-
parut pour ne plus revenir, tandis que l’autre
Zeppoim et les aviateurs allemands conti-
nuaient leur attaque stérile.
Un plus grand danger existait d’ailleurs
pour Tescadre anglaise : la présence des
sous-marins ennemis. Ceux-ci faisaient des
constantes tentatives pour atteindre les croi-
seurs, mais ils furent complètement dérou-
tés par l’habite manoeuvre des contre-torpil-
leurs qui, marchant à toute vitesse, ne ces-
sèrent de tourner autour des grosses unités
de l’escadre. Aucun sous-mann n’eût pu en
approcher.
Lorsque les sept aviateurs anglais voulu-
rent revenir vers l’escadre, ils forent atta-
qués à leur tour par les aviateurs allemands
oui les avalent attendus au large de la cô e,
dms te brouillard. Non sans peine, ils réus-
sirent â les éviter.
D’autre part.les comptes rendnsallemands
parlent de dommages causés aux navires an-
glais dans ce conflit. Ou ne peut nier cepen-
dant que les croiseurs, contre-torpilleurs et
sous-marins sent retournés à leur base sans
dégâts matériels et sans la perte de vies hu-
maines.
La marine anglaise peut donc être fière de
son succès et confiante en l’avenir.
UN ZEPPELIN A NANCY
Uu communiqué allemand a présenté le
bombardement de Nancy par un Z»pp«lin
comme une mesure da représailles répon-
dant an bombardement de Fribourg en-
Brisgan par nos aviateurs. Les avions fran-
çais n’ont jamais exécuté une des opération»
ae guerre moiivéSspar des raisons d’ordre
militaire. Ils n’ont atteint à Fnbourg-en-
Biisgau que les hangars et les usines d’avia-
tion ainsi que la gare où des mouvements de
troupes étaient signalés. '
Un de nos dirigeables qni a snrvolé Sarre-
bourg y a bombfdé la station ainsi que
d’autres points de S trreboarg-Avricourfc.
De même d3ns la journée d’hier, nos
avionsayant survolé Metz,n’ontl*ne«de pro
j «eûtes que sur tes hangars de Frsscaty,
l’one des gares, et les casernes de Siint-Pri-
vat ; tes bombas allemandes, an contraire,
sont tombées â Nancy, en pleine ville, sur
nn point éloigne de tout bâtiment militaire,
et où aucune troupe ne se trouvait rassem-
blée. E les ne pouvaient donc endommager
que des bâtiments civils et ne faire de victi-
mes qne parmi ia population.
LA SITUATION A REIMS
et dans les Ardennes
Notre confrère le Temps a reçu ies rensei-
gnements suivants :
« Il n’y a absolument rien de vrai dans
cette nouvelle que la ville de Reims est dé-
bloquée : non seulement nn train n'a pa se
rendre au Châtelet, mais il n’en vient aucun
en gare de Reims. Des nouvelles de ce genre
sont dangereuses, car déjà de nombreux
émigrés, pensant qne nons sommes, dès
maintenant, à l’abri de tout danger, deman-
nent à rentrer. Or les projectiles viennent
dous rappeler souvent aux règles d« la pru-
dence. Je pense donc qn'il est utile de mettre
les choses au point, dans l'intérêt des Ré-
mois et des Arctennais. Ils savent bien que
leur espoir ne sera point déçu, mais il ne
faut pas laisser croire à une réalisation pré-
maturée ; tes « 305 » autrichiens démontrent
encore chaque jour qu’il nous tant avoir un
peu de patience. »
D’autre part, au Comité ardennais, on a
confirmé qu'ancon train n’était arrivé à 12
kilomètres de Rethel. La vérité, qni n’est faite
pour effraver ou décourager personne, c’est
que le bombardement de Reims continue
depuis une centaine de joars environ. Ajou-
tons qn’on s’empresse ae dire que ce statu
quo apparent ne signifie nullement que rien
n'est changé à notre avantage dans ia région
de Reims,
LE HAVRE
Morts au Champ d’Honuem
M* Gustave Badoureau
Nous apprenons avec un vif regret la mort
de M. Gustave Badonrean, fils de M. Badon-
reau, adjoint au maire du Havre.
Engage volontaire, il y a deux ans, M.
Gustave Badoureau était caporal dans on ré-
giment d’infanterie au commencement de la
guerre. Il prit part aux batailles livrées en
Belgique, à la retraite qui suivit, aux batail-
les de la Marne et de l’Aisne, et il avait ob-
tenu successivement le* galons de sergent,
de sergent-fourrier et de sergent-major.
Il a été tué ces iours-ci, en même temps
que les quelques nommes qui l’entouraient,
par un obus, dans uu poste de tranchée.
Ce vaillant jeune homme, auquel sre ac-
tions d’éclat avaient mérité un avancement
si rapide, est mort au champ d'honneur, à
l’âge de vingt ans.
Nous prions M F. Badoureau, son père, et
toute sa famille, de vouloir bien agréer le
témoignage de nos vives et sincères condo-
léances.
Les Prisonniers
Jri. AitreifPiedfort, soldat au 39» régiment
d’infanterie, dont on était sans nouvelles
depuis te 49 août, vient de faire connaître
qu’il
Le caporal Maurice Dery, du 329e d’infan-
terie, de Saint-Valéry en-Caox. vient d’en-
voyer une carte a sa f tmille l'informant qu’il
était prisonnier à H imelu, en Hanovre, Al-
lemagne. Le caooral Dery était porté dis-
paru depuis 1e 26 août et on était sam nou-
velles depuis le 22 août.
M. Jules Baudin,soldat au 129« de ligae.dis*
para depuis le At septembre, est prisonnier
à Quedlinburg.
M. Raymond Dubourg, soldat au 39» d’in-
fanterie. est prisonnier à Quedlinburg.
M. Robert Rolland, demeurant an Havre,
rue d ■ Montivilliers, soldat au 36» d’infante-
rie, dont on était sans nouvelles depuis le
13 août, est prisonnier à Quedlinburg.
M. Marcel Leb>«. demeurant rue Percan-
ville, soldat au 429» d’infanterie, est prison-
nier à Quedlinburg.
LesGataixdeNüëlJiiHeFitf
Admirons plus que jamais nos soldats.
Non seulement iis combattent, et avec un
entrain, une vaillance qui ne se démentent
ai ai s iis ont encor© I© temps d’écrire. EU u
se trouve que ces lettres sont, dans la sim-
plicité de leur forme, des morceaux char-
mants qui reflètent nn esprit plein da belle
humeur, une confiance absolue dans la vic-
toire.
Les cadeaux da Nrêl expédiés sur 1e front
par le Comité havrais « Pour nos Soldats»
ont valu à celui-ci une ample correspon-
dance Elle traduit ces sentiments avec une
émotion touchante.
Il va sans dire que ces envois ont été
joyeusement reçus et que nos braves petits
soldats leur ont dû une aimable deteuta
dont le plaisir a été vivement r.ssenti.
H. te lieutenant-colonel Théry, te sympa*
thique commandant du 129» régiment d’in-
fanterie, s’est plu à transmettre lui-même
l'impression heureuse que ces préseats oui
causée.
Dans une lettre charmante adressée au Co-
mité, il écrit notamment :
La joli cadeau du Comité havrais Pour nos
Soldais » a été très apprécie de mes chers soldats.
Ils n’ignorent pas qu’ils le doivent a l'activité pa-
triotique et a la générosité inlassable des habi-
tants de la ville du Havre, et si j’en avais le loisir
— mais vous devinez l’ampleur et les exigences
de notre tâche - je vous dirais avec quelle joie
saine et franche, avec quelle recoanau-anco cre
présents de Noël ont élô accueillis. Le Havre
était, c» jour-la, dans tous les coeurs des trou-
piers du 129% avec 1e souvenir le pius aimable è!
le plus ai tendit.
Feuilletons maintenant quelques lettre!
de soldats. C’est Giston Gvuia, qui, an nom
de la 12» escouade de la 10» compagnie, re-
mercie 1e Comité « pour son Joli cadeau d»
Noël ».
C’est Henri Frsnchet, de la 3» compagnie
qni se plaît à rendre hommage â la délicate
pensée du Noël des soldats :
Votre aimable envol est venu nous trouver au
milieu des bois où ii ne fait pas chaud, et où l’on
se trouve si loin de tous et de tout , Et nous
nous'sommes sentis rapprochés de coax qui,
restés la bas. s’efforcent de nous rendre moins
pénibles les fatigues et l'éloignement.
Toute la 5» escouade de la lr» compagnie,
par le crayon de son caporal Thénard, tra>
doit le plaisir éprouvé :
— Les mots si gentils qui accompagnaient vo
tre présent sont d’un puissant réconfort. La Pro-
vidence aidant, sachant qne nous combattons pont
ia bonne cause, nous puiserons dans ces téinoâ
gnages le courage et la force qui nous assure
roof la victoire...
Merci à toutes les femmes françaises cl haï
vraises en particulier — qui sont de tout coetil
avec nous et qui payent de leur or et de leur per-
sonne soit pour venir à l aide dos combattante
soit pour assister tes blessés. Le soldat [rançaii
leur doit un chaleureux « merci I »
Le caporal d’échelon Guéroul, au nom des
dix conducteurs die la 2« section mitraiiieusa
du 129, écrit :
« Mrrcl. Mesdames, ponr votre aimable cnaes&
de Noël. Avec nos humbles salutations, it.itigafc
trouver ici exprimé notre ferma et iaicr*/
espoir 4e gagner U victoire. *
Les -Réceptions Officielles
M. te soos-préfrt üu Havre, en raison des
événements actuels, ne recevra pas au Non
ve' An.
Eu conséquence, il prie Mil. Ie3 chefs da
services, fonctionnaires et toutes autres per-
sonnes qni auraient l’intention, selon ia
coûta me, de venir déposer des cartes à la
Sous-Préfecture, de bien vouloir s’en al» .te-
nir cette année ; il prie également MM. les
maires, adjoints et fonctionnaires des com-
munes de Tariondissement du Havre de ne
pas ini faire parvenir leurs cartes de visite ;
les préoccupations de sa charge ne loi per-
mettant pas actuellement de répondre,
comme il convient, à ces manifestations de
sympathie et de cordialité dont il sa plaît à
remercier par.avance tons ses administrés,
en leur assurant la réciprocité des senti'
menis qoe lui aurait inspire soit une visite,
soit une correspondance à l’occasion de la
nouvelle année.
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