Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-12-27
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 décembre 1914 27 décembre 1914
Description : 1914/12/27 (A34,N12194). 1914/12/27 (A34,N12194).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172354k
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
ÏT* in^ssrw S CeMfwiM ~ Ce Journal ne pwt être crié — 8 OrntliM frimant 17 n'Wwhrp I 4
Administrateur • Délégué - Gérant
O. RANDOLET
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SB, Rue Fontanelle, SB
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
REDACTEUR EN CHEF
9.-J. CASPAR - JORDAN
Téléphone t 14
8eorétaire Général : TE. VALLÉE
Rédaction, 35, ru* Fontenelle - Tél. 7.60
, ABfiyOJrCE»
AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, lis. beat* de Strasoonr*.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS........ J seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
L§ PETIT HAVRE êst désigné pour Iss Annonces Judiciaires et (égalée
ABONNEMENTS |TBCH» Mon six Mon Du u
i La Havre. 1a Seine-Inférieure, l’Eure,i m Kn _ „ _ _
l’Oise et la Somme j ** " 10 "
j Autres Départements....................j @ Fr. SI 50 29 s
f»*»» Postale ...llO > 20 Fr. ! AO *
i On t âtonne egalement. SANS FIAIS, dans teae les Bartaax as Peste de franet
BON NOËL, SOLDATS !
A-propos dit par l’auteur aux fêtes de Noël
des hôpitaux militaires Franklin, Massillon,
Dollfus, Michel-Yvon, Lycée de garçons, Hospice
Général (Salle St-Sauveur),
Le fait, mes chers amis, est à peine croyable :
Par ces temps de combats et d’horreur et de sang,
Où i’bbus, en sifflant, fait son oeuvre effroyable,
Où le canon est tout puissant ;
Par ces temps d’épouvante et de grandeur tragiques,
Où, soulignant le rude et valeureux effort,
Notre soixante-quinze entonne, pathétiques,
Ses chants de carnage et de mort ;
Par ce temps, entre nous, peu propice au voyage
Qu on nomme d’agrément, sous le ciel étoilé,
Chevauchant son «taony en dépit du gtmidrftgp,
% Le Bonhomme s’en est allé.
Il est parti, gaillard, par la route inconnue,
En brandissant du gui sous le feu du shrapnel,
Et du fond de leur trou, le voyant dans la nue,
Les autres ont crié : « Noël ! »
Il est parti, bravant l’assaut de la mitraille,
Trottant — hop ! là, hop ! là — parles chemins de l’air,
Et le Bon Vieux s’est dit : « Qu’importent la bataille,
* Le baiser de flamme et de fer,
< Si je les revois tous, et si je suis fidèle
< A la tradition des temps toujours nouveaux,
< Si je mets un rayon dans toute âme immortelle
< Et du rire autour des berceaux l
« Qu’importe le tracas, qu’importo la misère»
« De mon pèlerinage, en ces longs jours maudits,
< Si je puis déverser de mon vieux coeur de père
« Des flots d’amour sur les petits. »
Et, preste, rajeuni, fier de ses chevauchées,
Le Bonhomme est parti, chantant, pressant le pas.
— Noël ! Père Noël I ont crié les tranchées,
Embrassez pour nous tous nos gars. »
Et suivant son usage, au fil des cheminées,
Il a laissé tomber de la joie en joujoux,
Et quand, au clair matin, ses rondes terminées,
Le Bon Vieux, notre ancêtre à tous,
- Ouvrit le gros bouquin où s’inscrivent ses comptes,
Il conçut un regret, et dit : « Qu’ai-je donc fait ?
« Moi, le héros barbu des légendes, des contes,
< Le dispensateur du bienfait,
« J'ai vu tous les petits, sans en manquer, je pense;
f J’ai perçu dans la nuit leurs ébats triomphants,
< Et j’allais oublier cette autre chose immense :
« Je compte aussi de grands enfants,
< De pauvres grands enfants dont la chair est meurtrie,
< Mais dont le coeur vaillant s’exalte à l’avenir,
< De pauvres grands enfants de la mère « Patrie >
« Qui conservent mon souvenir.
m
< Ces revenants lointains du pays d’épouvante
* Ont droit à ma visite ainsi qu’à mon tribut,
«. Grands enfants qu’un écho des tout petits enchante,
< Noël à tous vous dit : « Salut! »
Salut ! Et dans ce mot, et dans ce simple geste,
Trouvez, ô I grands enfants, soldats et bons français,
Le meilleur de nos voeux, ici, je vous l’atteste
Au nom de tous ceux que je sais.
Que Noël, à mi-voix, vous conte des merveilles,
Qu’il berce vos douleurs, qu’il endorme vos maux,
Qu’il glisse en vos esprits, en charmant vos oreilles,
Le philtre ensorceleur des mots ;
Qu’il vous apporte, amis, le bonheur et la joie,
Le plaisir du foyer qu’on retrouve un beau soir,
Le baiser du bon coeur qui vous aime et YOUS chôie
Et qui, toujours, garda l’espoir I
Ce soir viendra, les gars, c’est Noël qui l’assure,
Il est avec le Droit comme avec la Raison,
Et l’âme de la France, oubliant sa blessure.
Se fleurira d’une chanson.
Garce soir de triomphe éclatant et superbe
Tousserez tous debout, amis, pour le crier,
Et le Bon Vieux Noël joindra, sublime gerbe,
A son bouquet de gui des rameaux de laurier.
ÀLBERT-IkliREXMSBIiSr.
LA GUERRE
145* JOXJFH'TEiHÎ
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 26 décembre, 15 heures. : i?
Canonnade peu intense entre la mer
et la Lys où un brouilard épais A
paralysé les opérations.
Entre la Lys et l’Oise, nous avons
repoussé plusieurs contre-attaques
ennemies à Houlettes (Ouest de Lens),
à la Boisselle (Nord-Est d’Albert), à
Lihons (Ouest de Chaulmes) où une
tranchée prise à l’ennemi a été per-
due puis reprise après un vif combat.
Sntro l’Oise ©t UJURMA. forte cannnw
nade allemande repoussée à Ghivy (au
Dans la région de Perthes, notre
artillerie a fait taira des batteries
bombardant les tranchées récemment
conquises. Deux fortes contre-atta-
ques allemandes ont été refoulées dans
la nuit du 24 au 25.
Hier, une nouvelle contre-attaque
particulièrement violente, sur un
front de 1.500 mètres et avec des ef-
fectifs importants, a subi un échec
complet.
En Argonne et entre la Meuse et la
Moselle, rien à signaler.
En Haute-Alsace, la journée a été
marquée par de sensibles progrès.
Devant Gernay, nous avons atteint
la lisière des bois sur les collines à
l’Ouest de la ville ; nous nous y som-
mes maintenus malgré plusieurs
contre-attaques. Nous avons occupé
la lisière d’Aspach le-Bas et les hau-
teurs dominant UarspacU, à l'Ouest.
RU§§1Ë
Les Allemands qui avaient forcé la
Bzoura au Sud de Sochactzef ont été
rejetés avec des pertes considérables,
j Toutes leurs attaques sur Bolimow
1 ont échoué.
Dans la région d’Inowlodz, sur la
Pilica et au sud, des combats opiniâ-
tres continuent. Sur tout le cours de
la Nidda et au Sud de la Vistule, la
bataille se poursuit dans des condi-
tions favorables pour les Russes.
23 heures.
Rien d’important nous est encore
signalé dans la soirée sur l’ensemble
du front.
Official Report of the
French Government
- 3 p, m.
Artillery less active between, the sea and
the Lys where a heavy fog paralysed the
operations.
Between the Lys and the Oise we repel-
led several counterattacks at Noulettes, at
Boisselle, at Lihons where trenches taken
had been lost and retaken ofter a tierce üght.
Belween the Oise and the Aisne, heavy
german cannonading repulsed at Ghivy.
In the région of Perthes, our artillery
silenced the enemy’s batteries which bom-
barded the trenches conquered recently.
Two violent counterattacks hâve been
repelied during the night of the 24lh.
Yesterdaya fresh counterattack rnade on
a front of 1,500 métrés with important for-
ces proved to be a complété failure.
In the Argonne and between the Meuse
and the Moselle, no incident.
In Upper Alsace, we rnade good progress.
Before Gernay, we reached the border of
the Woods on the hills West of this town ;
we maintained ourselves on these posi-
tions. in spite of several counterattacks
and we occupied the borders : of Asnach-le-
Ba.- o ml Uie-domtuailng" îielglus West of
Garspach.
COMMUNIQUE RUSSE
Petrograd, 26 décembre.
Dans le Caucase, nous avons contraint
les Turcs à se replier dans la région de
Du ah.
Sur le reste du front, la situation est in-
changée.
Le Kaiser avoue les difficultés
de l’heure présente
Bâ e, î6 décemtire
En réponse à une adresse de fidélité qna
lui avait envoyé une société, le kaiser a fait
la réponse suivante :
« Sa Majesté a confiance dans l’inébranla-
ble volonté de vaincre qui anime le peuple
allemvnd, défenseur d’une cause juste ;
noos parviendrons avpc l’aide de Dieu à dé-
livrer la patrie des difficultés de l’heure pré-
sente et à lui préparer un heureux avenir. »
Turcs et Allemands
Amsterdam, ss décembre.
Une dépêche de Constantinople annonce
que le général Z kki pacha, adjoint spéciale-
ment à l’empereur Guillaume, est paiti hier
pour Berlin.
Les Calomnies et les
Atrocités Allemandes
Petrograd, 28 décembre.
Dans le but de répondre aux calomnies
répandues par les Allemands dans les pays
neutres, les autorités militaires russes ont
| autorisé les cinématographes à enregistrer,
| sur le front, les exploits accomplis par les
1 soldats russes.
| — Noël a été marquée par une reerndes-
| cence d’actes de barbarie de la part des ans
j tro-allemands qui, munis de bouteilles plei-
des de vitriol, ont aspergé la figure des pri-
sonniers russes et se sont livres également
à toutes sortes d’atrocités sur les habitants
en les tuant à coups de baïonnettes, après
les avoir attachés à la que i© de leurs che-
vaux et les avoir traînés ainsi, sur an long
parcoars.
La Santé de François-Joseph
Copenhague, 28 décembre.
Suivant une dépêche de B idapest, IV m-
pereur d’Autriche serait en parfaite santé.
LES ITALIENS A VALLONA
Rome, 28 décembre.
On télégraphie de Val loua an Giomale
d'Italin qn’avaot le débarquement des mate-
lots italiens, les désordres provoqués par les
rebelles avaient dégénéré en contlit. Les re-
belles réclamaient l’expulsion des réfugies.
L’arrivée des marins italiens a mis an terme
à cette situation.
Saisie d’un grand Voilier Allemand
Londres, 28 décembre.
Le grand voilier allemand Meipomène,
[ capturé en hante mer par la flotte anglaise,
vient d’arriver à Swansea avec un charge-
I ment de 3 000 tonnes de nitrate.
1 Le Mdpomène se rendait à Hambourg.
Le Japon et son Armée
Tokio, 28 décembre.
Le M'kado a dissout la Chambre nour avoir
repou-se par 213 voix contre 148 le projet
visant l’augmentation de l’armée,
Le Tsar sur le Front
Moscou, 23 décembre.
Le tsar est parti dans la soirée pour le
front.
Navire échoué
Aberdeen, 28 décembre.
Un navire s’est échoué à l’entrée du port
de Peterhead.
L'équipage a été sauvé. Cinq hommes d’un
batean de sauvetage de Peoernead ont péri.
Naissance d’une Princesse üalienne
Rome, 26 décembre.
La reine estacconchée d une fille. L’eut de
santé de la reine et celui ds la princesse
sont excellents.
Une Escarmouche au Cap
Le Csp, 26 décembre.
Une escarmouche a en lieu mercredi en-
tre un détachement anglais et une patrouille
de soixante Tttierfihnds sur la rive Nord de
l’Opange, dans la région de Carnavon. Les
Anglais ont eu deux morts et un blessé. Les
Allemands ont eu un mort et deux blessés.
Les Allemands se sont retirés.
EXPLOSION
Toulon, 23 décembre.
Dans l’après-midi, une explosion sans
conséquences graves s’est produite dans un
ateiier de pyrotechnie ds la m.rine. Plu-
sieurs ouvriers et ouvrières ont été légère-
ment blessés.
La Belgique ne paiera
pas 500 millions
Les proclamations allemandes qui annon-
çai nt que Bruxelles était frappé d’une taxe
de 300 millions de francs ont été couvertes
de papier blanc, ce qui paraît indiquer que
la contribution de guerre ne sera pas récla-
mée.
Le bruit court en effet, à Bruxelles, que
cette taxe a été annolee.à la suite de l’inter-
vention du ministre d’Amérique qui, au
nom de M. Brvan, secrétaire d’Etat des
Etats-Unis, a représenté aux Allemands que
cette taxe était prélevée en violation de la
convention de la Haye.
D’antre part, on annonce qne les Alle-
mands ont, à Bruxelles, frappé d’une taxe
de 23 francs tous les célibataires âges de
] plus de vingt-sept anse
u «mut üRiiii
Un Avion français survols Strasbourg
Une dépêche de Strasbourg à l’agence |
Wnlfl annonce qo’nn aviateur français a fait |
sou apparition dans les environs de Stras-
bourg mardi après-midi , entre trois et qna- |
tre heures. Dans le voisinage d'IUkirch et de I
Mühlenberg, il anrait. selon l’agence offi-
cieuse allemande, lancé deux bombes qui
ont endommagé un hangar vide et les fenê-
très d'un grenier. Quelques éclats d’un pro-
jectile explosible seraient tombés dans le
port de commerce. Personne n’a été blessé.
[Il nous est Impossible, on le conçut, de con-
tredire l’agence Wolff. en ce qui concerne tou 1 I
au moins la pré-ence d’un avion au-des-us de I
Strasbourg le 23 dect-mure. Ce qui est certain tou- |
tefois, c’est que l’avion français n'a pas laissé I
tomber de bombes sur la population inoffensive I
de la ville et qu’il n’a tué ou b essé nt vieillards. I
ni enfants. Les avions français ne dirige t leurs I
attaques que contre l’ennemi et contre les ouvra- I
ges militaires de l’ennemi.]
Un Zappalin au-dessus da Nancy
Un Z •ppoliu a survole Nancy, à 5 h. 20 J
hier matin. Il a jeté quatorze bombes sur la 1
ville. „ Z 1
rf y a en aeux habitants de tués, deux au- ]
très blessés et quelques maisons particu-
lières endommagées.
Aucun édifice public n’a été atteint.
Un Avion survole Southlaad
Un avion allemand a survolé Southland.
Les aviateurs anglais lui ont donné la I
chasse, mais ils n’ont pu le rejoindre.
Le tanbe a disparu dans la direction de la I
mer du Nord. I
C’est par suite d’nn brouillard épais et de I
l’absence de vent que cet avion allemand du
typ Aloatros, et moulé par deux hommes, 1
parvint â passer au-dessns de la côte sans
être aperçu des sentinelles. Le brouillard |
s’étant dissipe, l’avion fut visible, mais au- I
dessus d" Sherness il devint de nouveau m- I
visible. On le vit encore à Gravesend. Son I
obj’ ciif évident é'.ait Loadres.
Il atteignit Erith où des avions anglais se
mirent à sa poursuite et le forcèrent à re-
tourner en aval de la Tamise. Il fut chassé à
travers l’Essex jusqu’à la mer. L’avion servit
de Cible aux canons spéciaux pour aéro-
planes. Sur d.ff-'rents points, la foule des
spectateurs voyaient les obus éclater autour
de l’Albatros. Il y eut Aussi un é‘‘h inga.do
coups ae tuSiT entré l’avion allemand et les
avions anglais qui le poursuivaient. Le pi-
lote allemand se montra très habile: Deux
avions ung'ais qui volaient au-dessus de l’Al-
batros le forcèrent à descendre sur fin troi-
sième armé d’une mitrailleuse ; m ùs l’Alba-
tros manoeuvra de telle façon qu’ti fut im-
pos-ible à ses poursuivais de tirer sur lui
sans atteindre les antres avions anglais.
An moment où il paraissait certain que
l’Aibatros allait être chassé à l’intérieur,, un
brouillard épa»s enveloupa les combattants.
Le pilote allemand saisit cette occasion pour
se diriger vers la mer, poursuivi énergique-
ment par les aéroplanes anglais.
D'autres avions se mirent à sa poursuite
entre Sheerness et Southern et se dirigèrent
vers l’est, de taçon à intercepter sa retraite.
Mais l’Albatros réussit, grâce au brouillard,
à s’échapper. Les poursuivants revinrent
sains et saufs à leur base.
Aéroplanes allemands sur Sochactzef
Ou annonce de Petrograd que cinq aéro-
planes allemands ont laissé tomber quatre
bombes sur Sochactzef,où elles ont commu-
niqué le feu à de nombreuses maisons cons-
truites en bois.
Un incendie a détruit uu marché.
Une bombe a éclaté parmi ia foule qui
s’enfuyait prise de panique. Huit personnes
turent tuées et vingt-six bU ssees. Le total
des victimes dépasse cent personnes.
LA NEUTRALITÉ DU CHILI
Réponse à une Accusation
La légation du Chili communique cette
dépêche :
Sanliago-du-Chili, 23 décembre.
On considère ici qu’il n’v a aucune raison
pour les puissances de la Triple Entente do
se plaindre de l'attitude du gouvernement
du Chili dans les faits qui ont été relates
et commentés dans on journal parisien du
soir. Il y a eu jusqu’à ce jour trois incidents
à propos de la neutralité :
Le combat de Coronel, à la suite duquel le
ministre de Grande-Bretagne à Santiago et
le Foreign Office se sont déclares p^rfaite-
ments satisfaits.
La prise d’un chargement de charbon par
le bateau a 'emand Valentive dans l’üe loin-
taine et inhabitée de Mas-Afueras : le fait à
peine constaté, le gouvernement chilien a
protesté auprès du gouvernement allemand.
L’entrée du Dresden à Punta-Arenas pour
charbonner; on a prétendu, à ce propos,
que ie Dresden avait fait du charbon dans un
port cbiùen depuis moins de trois mois. Le
fait est im-xact.
Le gouvernement déclare très regrettable
de voir si mal interprétés les efforts extraor-
dinaires qu’il à faite pour remplr stricte-
ment s»s devoirs dJ puis*ance neutre dans
des circoustrnces particulièrement difficiles.
L’Augmentation du Prix des Céréales
EN ALLEMAGNE
Depuis le début de la guerre, tontes les
céréales ont augmenté de prix en Allema-
gne. Voici une table des différents cours
notés à la Bourse des grains à Berlin :
Blé Seigle Orge Avoine Mois
Janvier... 187 06 ISB 47 142 37 172 42 177 11
Mars 19 46 164 18 144 94 471 10 148 11
Mai ... 20 i 39 17112 ISi 40 173 64 152 84
Juillet .... *04 90 173 91 139 74 184 44 180 41
Août . . 223 71 (93 56 199 68 215 25 187 70
Septembre 238 15 2U 53 224 02 2io 63 2(4 42
Octobre... 257 33 227 27 246 24 22 4 32 293 12
Prix maxima officiels : blé, 260 ; seigle, 220 ;
orge, 208.
Ces chiffres indiquent le prix moyen par
mois et par tonne.
L’ACCORD PARFAIT
Si quelque chose peut nous consoles
d’être en guerre en ces temps de Noël
qui voudraient être tout à la p<-ût,
c’est que la guerre elle-même nous a
apporté, par un mystérieux et biensm-
sant retour des choses, la paix ; la paies
intérieure, s’entend, par l’union pro-
Jonde de tous les Français, et c’est un
gain dont nous ne saurions trop nous
féliciter. C'est ainsi que l’épreuve rap-
proche les membres dispersés d’une
même famille et restaure, dans la cha-
leur de l’amitié reconquise, leurt bon-
heur pour l’avenir.
La semaine de Noël aura été celle
de la grande démonstration de la so-
lidarité française par la communion
de tous les partis dans un même sen-
timent d’amour de la patrie et dans
une même volonté d’assurer, coûte que
coûte, le triomphe du droit.
Nos lecteurs ont lu la noble et so-
bre déclaration de M. Viviani à la
A rt m h u owi|—t^tpriay tzr* Zu/lg UffC (JW2
tout commentaire affaiblirait, nous
avons retrouvé toutes les justifications
de notre bon droit et toutes nos rai-
sons de croire en la victoire. Nou*
voudrions seulement aujourd'hui en
rappeler les passages essentiels pour
y conjrouter, en un rapprochement
saisissant, les déclarations que le
parti socialiste vient de publier.
Toutes les révélations ont été ap-
portées à «e +ribunal der l’Histoire où
il n’y a pas de place pour la corrup-
tion. disait M Viviani ; et, puisque, .
malgré leur attachement à la paix, la
France et ses alliés ont dû subir la
guerre, ils la feront jusqu’au bout.
Fidèle à la signature qu’elle a atta-
i chée au traité du 4 septembre dernier,
et où elle a engagé son honneur c’est-
à-dire sa vie, la France, d’acord avee
ses alliés, n’abaissera ses armes qu a-
prés avoir vengé le droit outragé,
[ emitio -pour toujours h la patrie fran-
çaise les provinces qui lui furent ra-
vies par la force, restauré 1 héroïque
Belgique dans la plénitude de sa vie
matérielle et dé son indépendance po-
litique, brisé le militarisme prussien,
atin dé pouvoir reconstruire sur la jus-
I tice une Europe enfin régénérée.
Messieurs, le jour de la victoire dé-
finitive n’est pas encore venu. La
tâche, jusque-là, sera rude. Elle peut
être longue. Préparons-y nos volontés
et nos courages Héritier du plus i^r-
midable fardeau de gloire qu’un peu-
ple puisse porter, ce pays souscrit
d’avance à tous les sacrifices. Nos al
j liés le savent. Les nations désintéres-
sées dans le conflit le savent et c’est
en vain qu’une campagne effrénée de
fausses nouvelles a essayé de surpren-
dre en elles une sympathie qui nous
est acquise. Si l’Allemagne, au début,
a feint d’en douter, elle ne doute plus.
Qu’elle constate, une fois de plus
[ qu’en cette heure le Parlement fraa-
I çais, après plus de quatre mois de
I guerre, a renouvelé devant le monde
| le spectacle qu’il a offert le jour où,
| au nom de la nation, il a relevé le
défi. -
Le Parlement a toute autorité pour
accomplir à nouveau cette oeuvre. 8
i est depuis quarante-quatre ans à le
[ fois l'expression et la garantie de nos
libertés, il sait que le gouvernement
accepte avec déférence son contrôle
nécessaire, que sa confiance lui est
indispensable et que, demain comme
hier, sa souveraineté sera toujours
[ obéie. C’est cette souveraineté mèrne
qui accroît la puissance de la dé-
j monstration dont il a déjà donné
l’exemple.
Pour vaincre, il ne suffît pas da
l’héroïsme à la frontière, il faut l’unioa
au dedans. Continuons à préserver de
toute atteinte cette union sacrée. Au-
jourd’hui, comme hier, comme de-
main, n’ayons qu’un cri : la Victoire .
qu’une vision ; la Patrie; qu’un idéal;
le Droit.
A cet appel du chef du gouverne-
ment toute la Chambre a répondu
immédiatement comme il convenait
par l’unanimité de ses acclamations,
de sa déférence et de son vote. Mais le
parti qui représentait les tendances
extrêmes de l’opposition, a jugé à pro-
I pos de rendre compte de son attitude
et de ses aspirations à ses resso li-
sants et il l’a fait dans des term s ,, m
comblent désormais tons les fossés qw
I ont pu séparer les partis les plus éloi-
I g nés les uns des autres . voici les prin-
| cipales affirmations de cette déclara*
I tion solennelle .*
Fidèle à la discipline d’union que la
nation s’est imposée devant l’ennemi,
le groupe socialiste au Parlement n’a
pas voulu nuancer d’un mot l’accord
délibéré de tous les Français. Il s^est
abstenu de tonte déclaration. Il s’est
confondu dans l’adhésion commune au
mot d’ordre que formulait le gouver
nement responsable.
Mais les socialistes qui sont au front,
les camarades qui peinent au long des
| routes boueuses ou veillent dans
| tranchée humide, les ouv «rs q*
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Où i’bbus, en sifflant, fait son oeuvre effroyable,
Où le canon est tout puissant ;
Par ces temps d’épouvante et de grandeur tragiques,
Où, soulignant le rude et valeureux effort,
Notre soixante-quinze entonne, pathétiques,
Ses chants de carnage et de mort ;
Par ce temps, entre nous, peu propice au voyage
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En brandissant du gui sous le feu du shrapnel,
Et du fond de leur trou, le voyant dans la nue,
Les autres ont crié : « Noël ! »
Il est parti, bravant l’assaut de la mitraille,
Trottant — hop ! là, hop ! là — parles chemins de l’air,
Et le Bon Vieux s’est dit : « Qu’importent la bataille,
* Le baiser de flamme et de fer,
< Si je les revois tous, et si je suis fidèle
< A la tradition des temps toujours nouveaux,
< Si je mets un rayon dans toute âme immortelle
< Et du rire autour des berceaux l
« Qu’importe le tracas, qu’importo la misère»
« De mon pèlerinage, en ces longs jours maudits,
< Si je puis déverser de mon vieux coeur de père
« Des flots d’amour sur les petits. »
Et, preste, rajeuni, fier de ses chevauchées,
Le Bonhomme est parti, chantant, pressant le pas.
— Noël ! Père Noël I ont crié les tranchées,
Embrassez pour nous tous nos gars. »
Et suivant son usage, au fil des cheminées,
Il a laissé tomber de la joie en joujoux,
Et quand, au clair matin, ses rondes terminées,
Le Bon Vieux, notre ancêtre à tous,
- Ouvrit le gros bouquin où s’inscrivent ses comptes,
Il conçut un regret, et dit : « Qu’ai-je donc fait ?
« Moi, le héros barbu des légendes, des contes,
< Le dispensateur du bienfait,
« J'ai vu tous les petits, sans en manquer, je pense;
f J’ai perçu dans la nuit leurs ébats triomphants,
< Et j’allais oublier cette autre chose immense :
« Je compte aussi de grands enfants,
< De pauvres grands enfants dont la chair est meurtrie,
< Mais dont le coeur vaillant s’exalte à l’avenir,
< De pauvres grands enfants de la mère « Patrie >
« Qui conservent mon souvenir.
m
< Ces revenants lointains du pays d’épouvante
* Ont droit à ma visite ainsi qu’à mon tribut,
«. Grands enfants qu’un écho des tout petits enchante,
< Noël à tous vous dit : « Salut! »
Salut ! Et dans ce mot, et dans ce simple geste,
Trouvez, ô I grands enfants, soldats et bons français,
Le meilleur de nos voeux, ici, je vous l’atteste
Au nom de tous ceux que je sais.
Que Noël, à mi-voix, vous conte des merveilles,
Qu’il berce vos douleurs, qu’il endorme vos maux,
Qu’il glisse en vos esprits, en charmant vos oreilles,
Le philtre ensorceleur des mots ;
Qu’il vous apporte, amis, le bonheur et la joie,
Le plaisir du foyer qu’on retrouve un beau soir,
Le baiser du bon coeur qui vous aime et YOUS chôie
Et qui, toujours, garda l’espoir I
Ce soir viendra, les gars, c’est Noël qui l’assure,
Il est avec le Droit comme avec la Raison,
Et l’âme de la France, oubliant sa blessure.
Se fleurira d’une chanson.
Garce soir de triomphe éclatant et superbe
Tousserez tous debout, amis, pour le crier,
Et le Bon Vieux Noël joindra, sublime gerbe,
A son bouquet de gui des rameaux de laurier.
ÀLBERT-IkliREXMSBIiSr.
LA GUERRE
145* JOXJFH'TEiHÎ
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 26 décembre, 15 heures. : i?
Canonnade peu intense entre la mer
et la Lys où un brouilard épais A
paralysé les opérations.
Entre la Lys et l’Oise, nous avons
repoussé plusieurs contre-attaques
ennemies à Houlettes (Ouest de Lens),
à la Boisselle (Nord-Est d’Albert), à
Lihons (Ouest de Chaulmes) où une
tranchée prise à l’ennemi a été per-
due puis reprise après un vif combat.
Sntro l’Oise ©t UJURMA. forte cannnw
nade allemande repoussée à Ghivy (au
Dans la région de Perthes, notre
artillerie a fait taira des batteries
bombardant les tranchées récemment
conquises. Deux fortes contre-atta-
ques allemandes ont été refoulées dans
la nuit du 24 au 25.
Hier, une nouvelle contre-attaque
particulièrement violente, sur un
front de 1.500 mètres et avec des ef-
fectifs importants, a subi un échec
complet.
En Argonne et entre la Meuse et la
Moselle, rien à signaler.
En Haute-Alsace, la journée a été
marquée par de sensibles progrès.
Devant Gernay, nous avons atteint
la lisière des bois sur les collines à
l’Ouest de la ville ; nous nous y som-
mes maintenus malgré plusieurs
contre-attaques. Nous avons occupé
la lisière d’Aspach le-Bas et les hau-
teurs dominant UarspacU, à l'Ouest.
RU§§1Ë
Les Allemands qui avaient forcé la
Bzoura au Sud de Sochactzef ont été
rejetés avec des pertes considérables,
j Toutes leurs attaques sur Bolimow
1 ont échoué.
Dans la région d’Inowlodz, sur la
Pilica et au sud, des combats opiniâ-
tres continuent. Sur tout le cours de
la Nidda et au Sud de la Vistule, la
bataille se poursuit dans des condi-
tions favorables pour les Russes.
23 heures.
Rien d’important nous est encore
signalé dans la soirée sur l’ensemble
du front.
Official Report of the
French Government
- 3 p, m.
Artillery less active between, the sea and
the Lys where a heavy fog paralysed the
operations.
Between the Lys and the Oise we repel-
led several counterattacks at Noulettes, at
Boisselle, at Lihons where trenches taken
had been lost and retaken ofter a tierce üght.
Belween the Oise and the Aisne, heavy
german cannonading repulsed at Ghivy.
In the région of Perthes, our artillery
silenced the enemy’s batteries which bom-
barded the trenches conquered recently.
Two violent counterattacks hâve been
repelied during the night of the 24lh.
Yesterdaya fresh counterattack rnade on
a front of 1,500 métrés with important for-
ces proved to be a complété failure.
In the Argonne and between the Meuse
and the Moselle, no incident.
In Upper Alsace, we rnade good progress.
Before Gernay, we reached the border of
the Woods on the hills West of this town ;
we maintained ourselves on these posi-
tions. in spite of several counterattacks
and we occupied the borders : of Asnach-le-
Ba.- o ml Uie-domtuailng" îielglus West of
Garspach.
COMMUNIQUE RUSSE
Petrograd, 26 décembre.
Dans le Caucase, nous avons contraint
les Turcs à se replier dans la région de
Du ah.
Sur le reste du front, la situation est in-
changée.
Le Kaiser avoue les difficultés
de l’heure présente
Bâ e, î6 décemtire
En réponse à une adresse de fidélité qna
lui avait envoyé une société, le kaiser a fait
la réponse suivante :
« Sa Majesté a confiance dans l’inébranla-
ble volonté de vaincre qui anime le peuple
allemvnd, défenseur d’une cause juste ;
noos parviendrons avpc l’aide de Dieu à dé-
livrer la patrie des difficultés de l’heure pré-
sente et à lui préparer un heureux avenir. »
Turcs et Allemands
Amsterdam, ss décembre.
Une dépêche de Constantinople annonce
que le général Z kki pacha, adjoint spéciale-
ment à l’empereur Guillaume, est paiti hier
pour Berlin.
Les Calomnies et les
Atrocités Allemandes
Petrograd, 28 décembre.
Dans le but de répondre aux calomnies
répandues par les Allemands dans les pays
neutres, les autorités militaires russes ont
| autorisé les cinématographes à enregistrer,
| sur le front, les exploits accomplis par les
1 soldats russes.
| — Noël a été marquée par une reerndes-
| cence d’actes de barbarie de la part des ans
j tro-allemands qui, munis de bouteilles plei-
des de vitriol, ont aspergé la figure des pri-
sonniers russes et se sont livres également
à toutes sortes d’atrocités sur les habitants
en les tuant à coups de baïonnettes, après
les avoir attachés à la que i© de leurs che-
vaux et les avoir traînés ainsi, sur an long
parcoars.
La Santé de François-Joseph
Copenhague, 28 décembre.
Suivant une dépêche de B idapest, IV m-
pereur d’Autriche serait en parfaite santé.
LES ITALIENS A VALLONA
Rome, 28 décembre.
On télégraphie de Val loua an Giomale
d'Italin qn’avaot le débarquement des mate-
lots italiens, les désordres provoqués par les
rebelles avaient dégénéré en contlit. Les re-
belles réclamaient l’expulsion des réfugies.
L’arrivée des marins italiens a mis an terme
à cette situation.
Saisie d’un grand Voilier Allemand
Londres, 28 décembre.
Le grand voilier allemand Meipomène,
[ capturé en hante mer par la flotte anglaise,
vient d’arriver à Swansea avec un charge-
I ment de 3 000 tonnes de nitrate.
1 Le Mdpomène se rendait à Hambourg.
Le Japon et son Armée
Tokio, 28 décembre.
Le M'kado a dissout la Chambre nour avoir
repou-se par 213 voix contre 148 le projet
visant l’augmentation de l’armée,
Le Tsar sur le Front
Moscou, 23 décembre.
Le tsar est parti dans la soirée pour le
front.
Navire échoué
Aberdeen, 28 décembre.
Un navire s’est échoué à l’entrée du port
de Peterhead.
L'équipage a été sauvé. Cinq hommes d’un
batean de sauvetage de Peoernead ont péri.
Naissance d’une Princesse üalienne
Rome, 26 décembre.
La reine estacconchée d une fille. L’eut de
santé de la reine et celui ds la princesse
sont excellents.
Une Escarmouche au Cap
Le Csp, 26 décembre.
Une escarmouche a en lieu mercredi en-
tre un détachement anglais et une patrouille
de soixante Tttierfihnds sur la rive Nord de
l’Opange, dans la région de Carnavon. Les
Anglais ont eu deux morts et un blessé. Les
Allemands ont eu un mort et deux blessés.
Les Allemands se sont retirés.
EXPLOSION
Toulon, 23 décembre.
Dans l’après-midi, une explosion sans
conséquences graves s’est produite dans un
ateiier de pyrotechnie ds la m.rine. Plu-
sieurs ouvriers et ouvrières ont été légère-
ment blessés.
La Belgique ne paiera
pas 500 millions
Les proclamations allemandes qui annon-
çai nt que Bruxelles était frappé d’une taxe
de 300 millions de francs ont été couvertes
de papier blanc, ce qui paraît indiquer que
la contribution de guerre ne sera pas récla-
mée.
Le bruit court en effet, à Bruxelles, que
cette taxe a été annolee.à la suite de l’inter-
vention du ministre d’Amérique qui, au
nom de M. Brvan, secrétaire d’Etat des
Etats-Unis, a représenté aux Allemands que
cette taxe était prélevée en violation de la
convention de la Haye.
D’antre part, on annonce qne les Alle-
mands ont, à Bruxelles, frappé d’une taxe
de 23 francs tous les célibataires âges de
] plus de vingt-sept anse
u «mut üRiiii
Un Avion français survols Strasbourg
Une dépêche de Strasbourg à l’agence |
Wnlfl annonce qo’nn aviateur français a fait |
sou apparition dans les environs de Stras-
bourg mardi après-midi , entre trois et qna- |
tre heures. Dans le voisinage d'IUkirch et de I
Mühlenberg, il anrait. selon l’agence offi-
cieuse allemande, lancé deux bombes qui
ont endommagé un hangar vide et les fenê-
très d'un grenier. Quelques éclats d’un pro-
jectile explosible seraient tombés dans le
port de commerce. Personne n’a été blessé.
[Il nous est Impossible, on le conçut, de con-
tredire l’agence Wolff. en ce qui concerne tou 1 I
au moins la pré-ence d’un avion au-des-us de I
Strasbourg le 23 dect-mure. Ce qui est certain tou- |
tefois, c’est que l’avion français n'a pas laissé I
tomber de bombes sur la population inoffensive I
de la ville et qu’il n’a tué ou b essé nt vieillards. I
ni enfants. Les avions français ne dirige t leurs I
attaques que contre l’ennemi et contre les ouvra- I
ges militaires de l’ennemi.]
Un Zappalin au-dessus da Nancy
Un Z •ppoliu a survole Nancy, à 5 h. 20 J
hier matin. Il a jeté quatorze bombes sur la 1
ville. „ Z 1
rf y a en aeux habitants de tués, deux au- ]
très blessés et quelques maisons particu-
lières endommagées.
Aucun édifice public n’a été atteint.
Un Avion survole Southlaad
Un avion allemand a survolé Southland.
Les aviateurs anglais lui ont donné la I
chasse, mais ils n’ont pu le rejoindre.
Le tanbe a disparu dans la direction de la I
mer du Nord. I
C’est par suite d’nn brouillard épais et de I
l’absence de vent que cet avion allemand du
typ Aloatros, et moulé par deux hommes, 1
parvint â passer au-dessns de la côte sans
être aperçu des sentinelles. Le brouillard |
s’étant dissipe, l’avion fut visible, mais au- I
dessus d" Sherness il devint de nouveau m- I
visible. On le vit encore à Gravesend. Son I
obj’ ciif évident é'.ait Loadres.
Il atteignit Erith où des avions anglais se
mirent à sa poursuite et le forcèrent à re-
tourner en aval de la Tamise. Il fut chassé à
travers l’Essex jusqu’à la mer. L’avion servit
de Cible aux canons spéciaux pour aéro-
planes. Sur d.ff-'rents points, la foule des
spectateurs voyaient les obus éclater autour
de l’Albatros. Il y eut Aussi un é‘‘h inga.do
coups ae tuSiT entré l’avion allemand et les
avions anglais qui le poursuivaient. Le pi-
lote allemand se montra très habile: Deux
avions ung'ais qui volaient au-dessus de l’Al-
batros le forcèrent à descendre sur fin troi-
sième armé d’une mitrailleuse ; m ùs l’Alba-
tros manoeuvra de telle façon qu’ti fut im-
pos-ible à ses poursuivais de tirer sur lui
sans atteindre les antres avions anglais.
An moment où il paraissait certain que
l’Aibatros allait être chassé à l’intérieur,, un
brouillard épa»s enveloupa les combattants.
Le pilote allemand saisit cette occasion pour
se diriger vers la mer, poursuivi énergique-
ment par les aéroplanes anglais.
D'autres avions se mirent à sa poursuite
entre Sheerness et Southern et se dirigèrent
vers l’est, de taçon à intercepter sa retraite.
Mais l’Albatros réussit, grâce au brouillard,
à s’échapper. Les poursuivants revinrent
sains et saufs à leur base.
Aéroplanes allemands sur Sochactzef
Ou annonce de Petrograd que cinq aéro-
planes allemands ont laissé tomber quatre
bombes sur Sochactzef,où elles ont commu-
niqué le feu à de nombreuses maisons cons-
truites en bois.
Un incendie a détruit uu marché.
Une bombe a éclaté parmi ia foule qui
s’enfuyait prise de panique. Huit personnes
turent tuées et vingt-six bU ssees. Le total
des victimes dépasse cent personnes.
LA NEUTRALITÉ DU CHILI
Réponse à une Accusation
La légation du Chili communique cette
dépêche :
Sanliago-du-Chili, 23 décembre.
On considère ici qu’il n’v a aucune raison
pour les puissances de la Triple Entente do
se plaindre de l'attitude du gouvernement
du Chili dans les faits qui ont été relates
et commentés dans on journal parisien du
soir. Il y a eu jusqu’à ce jour trois incidents
à propos de la neutralité :
Le combat de Coronel, à la suite duquel le
ministre de Grande-Bretagne à Santiago et
le Foreign Office se sont déclares p^rfaite-
ments satisfaits.
La prise d’un chargement de charbon par
le bateau a 'emand Valentive dans l’üe loin-
taine et inhabitée de Mas-Afueras : le fait à
peine constaté, le gouvernement chilien a
protesté auprès du gouvernement allemand.
L’entrée du Dresden à Punta-Arenas pour
charbonner; on a prétendu, à ce propos,
que ie Dresden avait fait du charbon dans un
port cbiùen depuis moins de trois mois. Le
fait est im-xact.
Le gouvernement déclare très regrettable
de voir si mal interprétés les efforts extraor-
dinaires qu’il à faite pour remplr stricte-
ment s»s devoirs dJ puis*ance neutre dans
des circoustrnces particulièrement difficiles.
L’Augmentation du Prix des Céréales
EN ALLEMAGNE
Depuis le début de la guerre, tontes les
céréales ont augmenté de prix en Allema-
gne. Voici une table des différents cours
notés à la Bourse des grains à Berlin :
Blé Seigle Orge Avoine Mois
Janvier... 187 06 ISB 47 142 37 172 42 177 11
Mars 19 46 164 18 144 94 471 10 148 11
Mai ... 20 i 39 17112 ISi 40 173 64 152 84
Juillet .... *04 90 173 91 139 74 184 44 180 41
Août . . 223 71 (93 56 199 68 215 25 187 70
Septembre 238 15 2U 53 224 02 2io 63 2(4 42
Octobre... 257 33 227 27 246 24 22 4 32 293 12
Prix maxima officiels : blé, 260 ; seigle, 220 ;
orge, 208.
Ces chiffres indiquent le prix moyen par
mois et par tonne.
L’ACCORD PARFAIT
Si quelque chose peut nous consoles
d’être en guerre en ces temps de Noël
qui voudraient être tout à la p<-ût,
c’est que la guerre elle-même nous a
apporté, par un mystérieux et biensm-
sant retour des choses, la paix ; la paies
intérieure, s’entend, par l’union pro-
Jonde de tous les Français, et c’est un
gain dont nous ne saurions trop nous
féliciter. C'est ainsi que l’épreuve rap-
proche les membres dispersés d’une
même famille et restaure, dans la cha-
leur de l’amitié reconquise, leurt bon-
heur pour l’avenir.
La semaine de Noël aura été celle
de la grande démonstration de la so-
lidarité française par la communion
de tous les partis dans un même sen-
timent d’amour de la patrie et dans
une même volonté d’assurer, coûte que
coûte, le triomphe du droit.
Nos lecteurs ont lu la noble et so-
bre déclaration de M. Viviani à la
A rt m h u owi|—t^tpriay tzr* Zu/lg UffC (JW2
tout commentaire affaiblirait, nous
avons retrouvé toutes les justifications
de notre bon droit et toutes nos rai-
sons de croire en la victoire. Nou*
voudrions seulement aujourd'hui en
rappeler les passages essentiels pour
y conjrouter, en un rapprochement
saisissant, les déclarations que le
parti socialiste vient de publier.
Toutes les révélations ont été ap-
portées à «e +ribunal der l’Histoire où
il n’y a pas de place pour la corrup-
tion. disait M Viviani ; et, puisque, .
malgré leur attachement à la paix, la
France et ses alliés ont dû subir la
guerre, ils la feront jusqu’au bout.
Fidèle à la signature qu’elle a atta-
i chée au traité du 4 septembre dernier,
et où elle a engagé son honneur c’est-
à-dire sa vie, la France, d’acord avee
ses alliés, n’abaissera ses armes qu a-
prés avoir vengé le droit outragé,
[ emitio -pour toujours h la patrie fran-
çaise les provinces qui lui furent ra-
vies par la force, restauré 1 héroïque
Belgique dans la plénitude de sa vie
matérielle et dé son indépendance po-
litique, brisé le militarisme prussien,
atin dé pouvoir reconstruire sur la jus-
I tice une Europe enfin régénérée.
Messieurs, le jour de la victoire dé-
finitive n’est pas encore venu. La
tâche, jusque-là, sera rude. Elle peut
être longue. Préparons-y nos volontés
et nos courages Héritier du plus i^r-
midable fardeau de gloire qu’un peu-
ple puisse porter, ce pays souscrit
d’avance à tous les sacrifices. Nos al
j liés le savent. Les nations désintéres-
sées dans le conflit le savent et c’est
en vain qu’une campagne effrénée de
fausses nouvelles a essayé de surpren-
dre en elles une sympathie qui nous
est acquise. Si l’Allemagne, au début,
a feint d’en douter, elle ne doute plus.
Qu’elle constate, une fois de plus
[ qu’en cette heure le Parlement fraa-
I çais, après plus de quatre mois de
I guerre, a renouvelé devant le monde
| le spectacle qu’il a offert le jour où,
| au nom de la nation, il a relevé le
défi. -
Le Parlement a toute autorité pour
accomplir à nouveau cette oeuvre. 8
i est depuis quarante-quatre ans à le
[ fois l'expression et la garantie de nos
libertés, il sait que le gouvernement
accepte avec déférence son contrôle
nécessaire, que sa confiance lui est
indispensable et que, demain comme
hier, sa souveraineté sera toujours
[ obéie. C’est cette souveraineté mèrne
qui accroît la puissance de la dé-
j monstration dont il a déjà donné
l’exemple.
Pour vaincre, il ne suffît pas da
l’héroïsme à la frontière, il faut l’unioa
au dedans. Continuons à préserver de
toute atteinte cette union sacrée. Au-
jourd’hui, comme hier, comme de-
main, n’ayons qu’un cri : la Victoire .
qu’une vision ; la Patrie; qu’un idéal;
le Droit.
A cet appel du chef du gouverne-
ment toute la Chambre a répondu
immédiatement comme il convenait
par l’unanimité de ses acclamations,
de sa déférence et de son vote. Mais le
parti qui représentait les tendances
extrêmes de l’opposition, a jugé à pro-
I pos de rendre compte de son attitude
et de ses aspirations à ses resso li-
sants et il l’a fait dans des term s ,, m
comblent désormais tons les fossés qw
I ont pu séparer les partis les plus éloi-
I g nés les uns des autres . voici les prin-
| cipales affirmations de cette déclara*
I tion solennelle .*
Fidèle à la discipline d’union que la
nation s’est imposée devant l’ennemi,
le groupe socialiste au Parlement n’a
pas voulu nuancer d’un mot l’accord
délibéré de tous les Français. Il s^est
abstenu de tonte déclaration. Il s’est
confondu dans l’adhésion commune au
mot d’ordre que formulait le gouver
nement responsable.
Mais les socialistes qui sont au front,
les camarades qui peinent au long des
| routes boueuses ou veillent dans
| tranchée humide, les ouv «rs q*
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