Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-12-19
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 décembre 1914 19 décembre 1914
Description : 1914/12/19 (A34,N12186). 1914/12/19 (A34,N12186).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1723460
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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LES TROIS ROIS
Les rois de Suède, de Norwège et
le Danemarck se sont rencontrés hier
% Malmoe, le port suédois qui se trou-
ve en J ace de Copenhague ; à l’heure
où nous écrivons nous n’avons pas en-
core de nouvelles de cette entrevue
mais, quelles que soient les confiden-
ces royales qui puissent être accordées
au public, le fait capital que nous
ayons à retenir dès à présent c’est que
cette rencontre ait eu lieu.
Ce n’est pas qu’à la veille de Noël
ces trois rois doivent nous jaire son-
ger aux rois mages en marche vers
celui que l’on a appelé le « Prince de
la Paix » ; non, l’entrevue de Mal-
moe ne présage en rien la fin des hos-
tilités qui dépend uniquement du suc-
cès de nos armes , mais nous aimons
y voir la manifestation d’un grave
échec diplomatique de VAllemagne.
L'explication officielle donnée an j
sujet de cette conférence royale est
que les trois Etats Scandinaves dési-j
rent se concerter sur les règles à ap-
pliquer au trafic international, en vue
d'une application loyale de la neutra-
lité, tout en sauvegardant leurs inté-
rêts . On comprend, certes, qu’il y ait
là une question du plus haut intérêt
car c’est un des traits les plus fâcheux
de cette guerre quasi-générale qu’elle
bouleverse complètement les Etats
neutres eux-mêmes.
Le blocus que l’Angleterre exerce
sur les côtes allemandes n’est sans
doute pas sans gêner le commerce
Scandinave, moins toutefois que les
mines dont l’Allemagne a semé les
mers, mais les pays du Nord sont
assurés de toute la bonne volonté de
l’Angleterre et de ses alliés pour que
leurs droits soient respectés, sous la
seule réserve des conséquences et
contre-coups inévitables de l'état de
guerre. Ce ne sont, certes, pas les
puissances qui se battent pour n’avoir
pas voulu laisser écraser des petits
peuples comme la Serbie et la Bel-
gique dont les, dispositions puissent
être suspectées !
Mais s’il eut été seulement question
de rechercher un modns vivendi d’or-
dre économique, il nous semble qu’il
n’eut pas été nécessaire de déranger
trois souverains ; des ministres au-
raient suffi ou même des chefs de bu-
reau, car ce sont là des affaires tech-
niques et juridiques à étudier par les
administrations compétentes et pou-
vant ensuite faire l’objet de communi-
cations des gouvernements.
L’entrevue des trois rois est par-
dessus tout une affirmation éclatante
de la solidarité des Etats Scandina-
ves ; or cette affirmation ne peut être
qu’à la confusion de l’Allemagne. De-
puis longtemps, en effet, celle-ci s’ef-
force d’attirer à elle la Suède. l’Etat
le plus important, et il faut bien re-
connaître qu’en ces dernières années
l’influence allemande s’est étendue
dans ce pays au détriment de l’influen-
ce française, nous l’avons constaté
nous-même sur place. Depuis le début
de la guerre, les Allemands ont mul-
tiplié leurs efforts de séduction, fai-
sant étalage de leurs forces et de tout
ce qu'il y aurait à gagner avec eux,
grâce à une neutralité complaisante.
Oe qui se passe en ce moment nous
prouve heureusement que les yeux des
Suédois se sont ouverts, sans doute, à
la lumière des incendies de Louvain
et d'ailleurs, et le roi de Suède a tenu
à mettre lui-même sa main dans la
main des rois de Norvège et du Dane-
mark qui ne peuvent être suspectés de
tendresse pour le roi de Prusse. Le
roi de Danemark, nous avons eu l’oc-
casion de le dire lors de son voyage
à Paris, se souvient que son pays est
liii-même une victime de la Prusse.
Quant au roi de Norvège, il est,
comme tout son peuple, entièrement
de sympathie anglaise.
L’entrevue de Malmoe marquera,
nous l’espérons, l’isolement de plus en,
plus complet de l’Allemagne.
?La Statistique des Blessures
de Guerre
• Les relevés des statistiques établis à la
tiate du 1er décembre par la direction du
service de santé au ministère de ia guerre
concernant les conséquences des blessures
de guerre donnent les résultats suivants :
i Blessés gnéris ayant pn re-
joindre directement le front 54.S 0/0
Blessés guéris ayant dû être
envoyés en congé de conva-
lescence.........i. ........ 24.5 0/0
Blessés restant en traitement
dans les hôpitaux. 17.4 0/0
Réformés... 1.46 0/0
Décédés 3.48 0/0
Cei chiffres sont particulièrement intéres-
sants, car ils prouvent que, grâce aux soins
dont nos blessés sont entoures dans les hô-
pitaux, pins de la moitié peuvent reprendre
place auprès de leurs camarades, ce qui n’est
pas indifférent au commandement, soucieux
du maintien de nos effectits. Ils démontrent
également qne la mortalité consécutive aux
Blessures est réduite à un taux inconnu dans
teieaerr.es wccédentei*
Après le Bombardement
de la Dole Anglaise
Les perles résultant du bombardement de
Hartlepools, Scarborough et Whitby par les
croiseurs allemands, mercredi, ne sont pas
plus élevées que les estimations officielles,
mais elles dépassent sensiblement les chif-
fres gui avaient été donnés mercredi soir.
Suivant les dernières informations, le
nombre des morts est supérieur à cent et
celai des blessés est de plasieurs centaines.
Des femmes et des entants, en grand nom-
bre, sont parmi les victimes. Parmi les tués
à West-Hartpool étaient un enfant de dix-
huit mois qui fat atteint dans nne maison
par un morceau d'obus et un bébé de six
mois qui tut tué dans ia rue.
D’après les derniers renseignements four-
nil par le Bureau de la Presse, 90 civils tués
et 115 blessés ont été comptés à Hartlepools.
A Scarborough, on a compté 17 tués et 20
blessés transportés dans les hôpitaux, sans
parler des blessés plus légèrement atteints
qui ont été reconduits à ienr domicile.
Li Situation Financiers
Paris, 13 décembre.
M. Ribot donna ce matin à la Commission
du budget communication de l’exposé du
projet de loi de douzièmes provispjra&-_Ce
projet débute par un aperçu ae la" situation
financière ; il montre comment la Bourse de
Paris a été surprise par la guerre ; il donne
ensuite des détails sur la diminution du ren-
dement des impôts et la moins-value des
contributions indirectes (36 0/0 en août,
46 0/0 en septembre, ramenés à 30 0/0 en
novembre). Les dépenses ont augmenté dans
des proportions considérables. Les crédits
pour la guerre et la marine s’élèvent à six
milliards et demi.
Le ministre indiqua comment il fit face
à l’accroissement des dépenses par l’émission
de bons de la Défense Nationale dont le
montant dépasse douze cents millions avan-
cés par la Binque de France. Il est impossi-
ble actuellement de créer de nouveaux im-
pôts et de relever des impôts existants, en
attendant l'heure des réformes fiscales pour
la liquidation.
Passant à la question de l’équilibre du
budget, il dit que les moyens dont dispose la
Trésorerie sont suffisants pour parer aux be-
soins de la situation. La Commission a en-
suite posé plusie ira questions an ministre.
la Commission des Finances
Paris, 18 décembre.
La Commission des finances a commencé
i’étnde des projets de douzièmes provisoires.
Le décret Augagneur accorde aux families
des officiers des armées de mer et des marins
des équipages de ia flotte comptant cinq
années de services et qui sont décédés ou
disparus pendant la guerre les avantages
donnés par les décrets des 9 et 26 octobre
aux familles des officiers et sous-officiers
des armées de terre.
A rAeadémi8 des Inscriptions
et Belles-Lettres
Paris, IP décembre.
L’Académie des Inscriptions et Belles-Let-
tres a élu correspondant, à titre étranger,
le P. Delaliaye, bollandiste à Bruxelles.
L’ENTREVUE DES ROIS
Malmoë, 18 décembre.
Les rois de Suède, de Danemark et de
Norwège sont arrivés. L’entrevne a été très
cordiale et ia foule s’est montrée enthou-
siaste.
Le roi de Suède, après les réceptions, re-
conduisit le roi -de Norwège et de Dane-
mark à leurs demeures respectives. A 11 heu-
res l/2, les rois de Norwège et de Dane-
mark se rendirent à la résidence royale où
ia conférence commença. Elle dura jusqu'à
13 heures. Elle tut interrompue pour le
innch et reprise ensuite.
Le Protectorat britannique en Egypte
Paris, 18 décembre.
La France a adhéré à la proclamation du
protectorat anglais sur l'Egypte.
La Grande-Bretagae a,du son côté, reconnu
le protectorat français sur le Maroc et adhéré
au traité franco-marocain du 30 mars 1912.
Le Kaiser serait rétabli
Londres, 18 décembre.
Les journaux apprennent d’Amsterdam
que le kaiser doit partir pour le front la se-
maine prochaine.
Le Mécontentement de l’Empereur d’Autriche
Londres, 18 décembre.
On mande de Rome au Morning Post que
l’empereur d’Autriche est très affecté de ia
défaite de son armée en Serbie.
11 disgrâciera le général Potiorek.
1 La Reprise de Belgrade
Belgrade, 18 décembre.
C’est le 13 décembre qn’a été brisée la ré-
sistance des Autrichiens qui avaient déjà
entouré Belgrade de réseaux de fils de fer et
de retranchements.
ils se préoccupaient d’amener de l’artille-
rie lourde.
Le 14 décembre, au soir, la troisième ar-
mée serbe a att< iut Baiiovobrde, à cinq kilo-
mètres au Sud-Ouest de Belgrade.
La deuxième armée occupait les hauteurs
de Tonlak-Erinobrio, dominant le Sud de la
Ville et le cours du Danube.
Les Autrichiens ont commencé à battre en
retraite en utilisant les ponts de bateaux ins-
tallés snr la Save et le Danube.
Le 15, les derniers détachements avaient
1 repassé le Danube*
LA GUERRE
IST« joxj"e=ti»«a'3B2]Eî
COMMUNIQUES OFFICIELS
Paris, 18 décembre, 15 heures.
La journée du 17 décembre a été
marquée par notre progression en
Belgique où toutes les contre-attaques
de l’ennemi ont échoué.
Dans la région d’Arras, une offen-
sive vigoureuse nous a rendus maî-
tres de plusieurs tranchées devant
Auchy, La-Bassée, Loos, Saint-Lau-
rent et Blangy.
Sur ce dernier point, nous avons
enlevé, sur un front de plus d’un kilo-
mètre, presque toutes les tranchées
de première ligne de l'ennemi.
Dans la région de Traoy-lo Vai, c«»
l’Aisne et en Champagne, notre artille-
rie lourde a pris nettement Davan-
tage.
Dans l’Argonne, les Allemands ont
fait sauter une de nos tranchées au
Nord du Four-de-Paris.
Us ont essayé d’en déhoucher avec
trois bataillons ; cette attaque d’infan-
terie et celle qu'ils ont prononcée à
Saint-Hubert ont été repoussées.
A l’Est de la Meuse et dans les Vos-
ges, rien à signaler.
Paris, 23 heures.
Nous avons gagné un peu de terrain
le long des dunes au Nord-Est de
Nieuport.
Deux fortes contre-attaques enne-
mies, au Nord de la route cFYpres à
Ménin. ont été repoussées.
Légère avance des troupes britanni-
ques dans la région d’Armentières.
Notre artillerie a détruit deux bat-
teries lourdes dans la région de Ver-
dun.
Sur le reste du front, rien de nota-
ble à signaler.
Official Report of tlie
French Government
Dec. 18ih - 3 p.m.
We made good progress yesterday on the
whole belgian front, wliere ail counterat-
tacks of foe failed.
In the Arras région, we succeeded by a
vigorous offensive, in taking several tren-
ches in front of Auchv, La Bassée, Loos.
Saint-Laurent and Blangy.
On the lalter point, we hâve taken on a
front of over one kilometer, ail the first line
trenches of the enemy.
In the région of Tracy-le-Val, the Aisne
and the Champagne our heavy artillery lias
taken a decided advantage.
Les Allemands évacuent Lodz
Petrograd, 18 décembre.
On annonce qne les Allemands évacuent
Lodz qu’ils considèrent comme inntile pour
leurs opérations actuelles ; iis vont dans la
région deLovile, Ilot et Petrokol.
LE TZAR SUR LE FRONT
Vladikavkaz, 18 décembre.
Le tsar est arrivé ici, ce matin.
11 est reparti dans l'après-midi.
LES ALLEMANDS EN POLOGNE
Petrograd, i8 décembre.
L’accalmie snbite qui s’est produite sur la
rive gauche de la Yistule est due à la situa-
tion de i’aiie gauche des Allemands à la
snite des succès remportés par les Basses
dans la région de Mlawa.
Il est actuellement acquis que le plan alle-
mand, consistant à s'emparer de la rive
droite de la Yistule et à opérer une poussée
contre la rive gauche en progressant simul-
tanément de Mlawa, a échoué complète-
ment. _
Les Allemands en Turquie
Sofia, 15 décembre.
Yon der Goltz est nommé ministre de la
guerre et gonvernenr militaire de Constan-
tinople.
Enver pacha est parti prendre le comman-
dement des troupes d’Anatolie.
Le contre-amiral Souchon a pris tempo-
rairement le ministère de la marine, Djemal
ayant pris le commandement des troupes de
Syrie.
Le brnit court que des officiers turcs sa
sont suicidés à Andrinople où les troupes
endurent de grandes privations en raison du
manque d’approvisionnements.
De nombreuses familles italiennes ont
quitté Constantinople.
Le Nouveau Khédive
Paris, 18 décembre.
La Temps apprend du Caire que le sultau
Hussein pacha sera intronisé demain après
ia proclamation de la déchéance du khédive
IAhbas Hiimi.
L’administration des vakonfs khédiviaux
est rattachée au ministère des vakoufs ; le
.
In the Argonne, the enemy blew up one
of our trenches North of (lie « Four de
Paris » where they altempted to pass, with
three batallions ; this attack has been re-
pulsed and also one at Saint-IIubert.
Ëast of the Meuse and in the Vosges
nothing to report.
COMMUNIQUES RUSSES
Petrograd, 16 décembre.
Communiqué de l'état-major dH généra-
lissime.— Dans la direction de Mlava, l’en-
nemi a été repoussé vers la frontière.
Sur la rive gauche de la Vistuie, les atta-
ques'opiniâtres nés allemands ont duré
pendant toute la journée, empruntant la
direction générale de Kiernozia à Sochar-
zes.
Nos troupes, qui soutenaient cès atta-
ques dans des positions désavantageuses,
se sont quelque peu repliées vers le soir.
Sur les autres points du front les contre-
attaques de nos trounes continuent contre
les positions de l’ennemi, dont nous entra-
vons ies déplacements vers la région où il
porte son attaque principale.
En Galicie, notre manoeuvre a empêché
la progression des troupes autrichiennes
qui traversent les Carpalhes.
Sur les autres fronts, on ne signale au-
cune modification essentielle.
Petrograd, 18 décembre.
Dans la direction de Mlava, nous pour-
suivons toujours énergiquement les Alle-
mands, qui sont toujours défaits.
De nouveaux corps d’armée ont franchi
la frontière.
Au cours de la poursuite, nous avons
fait un important butin.
Rien d’important, le 16 décembre, sur la
rive gauche de la Vistuie.
Nous avons repoussé plusieurs sorties de
la forteresse de Przemysl.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
{Nous ne publions les communiqués allemands
qu'à titre documentaire et sous toutes réserves —
nos lecteurs les redresseront d'eux-mêmes à l’aide
des communiqués authentiques qui précèdent.)
Berlin, i’ décembre.
Hier, les Français ont continué leurs atta-
ques sans aucun succès.
Das attaques ont été tentées à Zillebeke et
La Bassée, mais ont été repoussees avec de
lourdes pertes pour l'ennemi.
Une tentative des Français pour jeter un
pont sur l’Aisne, à Seissons, a été empêchée
par notre artillerie.
Des tranchées françaises à l’Est de Reims
ont été détraites.
Ancnne nouvelle de la frontière prus-
sienne Est.
L’offensive russe contre la Silésie et Poîen
a complètement échoué.
Dans toute la Pologne, l’ennemi a été
force de battre en retraite après de violentes
et opiniâtres batailles de front et il a été
poursuivi partout.
Les Victimes du « Messudieh »
Athènes, 18 décembre.
Le nombre des victimes dn cuirassé Mes-
sudieh sont au nombre d’une centaine, dont
plusieurs officiers allemands.
LA m DE LA RÉBELLION DU GAP
Le Cap, 13 décembre.
San! deux ou trois bandes encore disper-
sées à travers le pays, la rébellion est consi-
dérée comme terminée.
Un héros ûe la Marne à Paramé
Lor3 de la bataille de la Marne, aux envi-
rons de Sainte-Menehould, le général alle-
mand Freise et quelques officiers de son
état-major s’étaient abrités dao« une ferme à
moitié démolie par nos obus. Nos vaillantes
troupes d’Afrique furent désignées pour la
charge qui fut si impétueuse que personne
ne put fuir.
Le clairon Bel Hadi Hamed arriva le pre-
mier. La porte s’ouvrit et le général déchar-
gea par deux fois son revolver: une bille
atteignit notre tirailleur à la cheville droite,
l’autre au côté gauche. La général jeta alors
son revolver et son sabre pour lever ies
mains, mais le clairon, emporté par l’action
et avant de tomber, lui porta an violent
coup de baïonnette au ventre.
B taire et, après avoir été soigné dans un hô-
pital voisin du front, il va achever sa con-
valescence sur notre Côte d’Emeraude.
La prise du général allemand est d’autant
plus a signaler qu’il est, parait-il, excellent
tacticien et jonit parmi ses collègues d’une
réputation remarquable.
Il est d'ailleurs aisé de se convaincre de sa
valeur si l’on songe qu’à l'encontre de nom-
breux officiers allemands, ii est roturier. Il
ne s’appelle pas, en effet, « von Freise »,
mais Freise tout court. Il a failli qu’il possé-
dât de brillantes qualités militaires pour
qu'il atteignit dans l’armée du kaiser une si
hante situation.
Engagé volontaire à dix-huit ans, le clairon
Bel Hadi a onze ans de service. Il est titu-
laire de plusieurs décorations que lui valu-
rent ses campagnes au Maroc. Dès son arri-
vée à Courtoisville, il a demandé, en atten-
dant d’aller à nouveau sonner la charge snr
le front, de s'exercer ies ièvres en sonnant,
pour ses camarades d’hôoilal. le réveil, la
1 sounp efi'eKlin&Uoad «« feuv
LE HAVRE
CDHSEIL M
Séance du 18 Décembre
Présidence de M. MORGAND, Maire
Lé Conseil municipal a tenu séance hier
après-midi, à six heures.
E'aient présents : M. Morgand, maire ;
MM. Serrurier, Vigné et Badoureau, adjoints;
MM. Bricka, Basset, Conlon, Deliot. Beurrier,
Sclioux, Gnpois, Dero, Meyer, Masquelier,
Encontre, Brut, Begouen-Demeaux, Anger,
Durand-Viel, Salacrou, de Grandmaison,
Grenier-Lemarchand, Lang, Maillart.
Lecture est donnée des procès-verbanx
des quatre dernières séances. Us sont adop-
tés, après nne observation de M. Deliot de-
mandant que les Drocès verbaux insérés
dans le Bulletin municipal soient sérieuse- '
ment corrigés et en conformité stricte avec
ies procès-verbanx sténographiqnes, lesquels
sont d’ailienrs irréprochables.
Communications
L’Administration fait nn certain nombre
de communications dont les principales sont
rès suivantes :
Le boulevard Albert 1er. — M. Morgand-,
maire, fait part des remercîments adressés
à 1’assemblèe pour diverses allocations vo-
tées.—... i-
II fait connaître ensuite que, par décret du
18 novembre, M. le présidant de la Républi-
que a approuve la dalibéra'ion attribuant au
boulevard Maritime la dénomination de
boulevard AiberH«.
Le Conseil donne acte.
Affaires diverses. — Le Syndicat des Pro-
priétaires a adressé une communication re-
lative aux décisions prises en ce qui con-
cerne la prorogation des baux et le paie-
ment des loyers. — Renvoyé à la Commis-
sion compétente.
Congrès de l’Association Française pour
l’Avancement des Sciences. — L’As-ociatiou
britannique pour l’Avancement des Sciences
adresse ses remercîments au Conseil et l’ex-
pression de la gratitude des membres visi-
teurs, pour l’aimable hospitalité qu'ils ont
reçue naguère en notre ville, lors du récent
Congrès international.
Morts au Champ d'honneur. — M. le Maire
annonce la mort au champ d’honneur de M.
Sachet, sergent au 129e d’infanterie, prnfes
senr à l’Ecoie primaire supérieure, tombé
glorieusement en criant à ses hommes :
« Ne vous occupez pas de: mot, hardi les
gars ! êa avant ! lia lâchez pas I Ce brave a
été cite à l’ordre du jour ».
Il annonce ensuite ia mort du caporal
P,'antinet, qui appartenait, avant la guerre, à
notre compagnie de sapeurs-pompiers et fut
cité quatre fois à l’ordre du jour de ce corps'
pour sa brillante conduite.
Il annonce enfin la mort de M. Lecoq, vé-
rificateur d’octroi, tombé devant l'ennemi
le 27 septembre.
Le Conseil tout entier se joint à l’Admi-
nistration p braves Français l’expression de ses vives
condoléances.
Cimetière Communal. — Une concession de
15 ans est votée pour les sépultures de M. Pi-
chon, chef comptable des établissements
hospitaliers et de M. Sénécal. employé aux
Abattoirs, tons deux récemment décédés.
Une concession de 15 ans pour la sépulture
de M. Joseph Homont, gardien de la paix.
Création d’un Office public d’Habitations à
bon marché.— M. Morgand, maire, informe le
Conseil que, par décret dn 4 décembre, il a
été créé au Havre un Office public d’habita-
tions à bon marché. Le même décret ap-
prouve la délibération du Conseil prenant
l’engagement d’affecter à l’Office public nne
somme de 50.000 fr, et un terrain d’une va-
leur approximative de 120.000 fr.
L’Administration soumettra ultérieure-
ment des propositions pour la constitution
d’au Comité de l’Office.
Installation du Gouvernement belge au Havre.
■— Le crédit voté pour cet objet, le 16 octobre
dernier, étant épuisé, l’Administration de-
mande au Conseil de voter un nouveau cré-
dit de 50.000 francs, auquel correspondra
une recette égaie qui sera versée par i'Etat.
Le Conseil vote le crédit demandé.
Secours de chômage. — Sur la proposition
de l’Administration, le Conseil vote une nou-
velle subvention de 25 000 francs qui sera
prélevée sur le crédit spécial des dépenses
résultant de l’état de guerre. Elle a pour ob-
jet de permettre au Bureau de bienfaisance
de continuer la distribution de secours de
chômage.
Le Service des Pompes funèbres. — M. Mor-
gacd, maire, rappelle que les Commissions
compétentes dd Conseil avaient demandé
que l’Administration entrât en négociations
avec M. Delannay, concessionnaire des
Pompes funèbres, pour obtenir une dimi-
nution de ses tarifs lorsqu’il s’agit du trans-
port, en dehors do Havre, de soldats moris
dans les hôpitaux militaires. Une correspon-
dance s’est établie, à ce sujet, entre M.Jen-
nequin, adjoint et le concessionnaire. Des ré-
dactions fort appréciables, qne M. Morgand
fait connaître, ont été consenties.
Pareillement on avait demandé qu’nn
projet de voeu fat élaboré pour obtenir du
ministre des travaux publics : des réduc-
tions en ce qui concerne le transport des
cercueils de ces soldats, sur le réseau de
l’Etat, et une intervention près des antres
réseaux pour réductions semblables. Un
projet de voeu en ce sens est soumis au
Conseil. Ii est approuve, de même que ies
rédactions consenties par M. Deiannay.
L'Atelier de Couture. — Deux subventions
ont déjà été accordées à cette oeuvre philan-
thropique, l’une de 3,000 et l’antre de 5 000
francs. Afin de permettre la continuation de
celte oeuvre éminemment utile à pins d’un
titre, un crédit nouveau de 12,000 fr. est sol-
licité. Il est voté à l’unanimité.
Deux Propositions.— M. Encontre demande
le changement de dénomination de la chaus-
sée et du quai de Hambourg.
Il demande ega'ement la mise à i’ëtude
d’un projet de voeu qui serait adressé au
gouvernement et qui aurait pour objet de
frapper d’nne taxe, en faveur des veuves et
des orphelins de soldats morts pour la pa-
trie, tous ceux qui n’ont pas été astreints à
un service personnel et qui n’ont au service
ni ascendant ni descendant directs. Cette
taxe serait plus élevée pour les célibataires
que pour les pères de famille. Oa tiendrait
compte, pour ces demie», des charges qui
» leur incombent,
La première des propositions est renvovôt
à l'examen des Commissions de la voirie et
de l'instruction pob'iqae.
L . seconde est renvoyée à l'étude des C*m-
missî ns d’intérêt général, des finances et
du contentieux.
L’Ordre du Jour
Nettoiement de la Ville. — Supplément de
crédit. — Le mont nt des crédits inscrits au
budget est de 557 330 fr. En tin d* c mois,
l'insuffisance du 'crédit sera d’environ 21 57l
francs, par snite de causes diverses énumé-
rées par l’Administration. Les Commissions
de ia voirie et des finances ont considéré
comme indisoensahle le vote du supplé-
ment de crédit demandé. Ii est vote par le
Conseil.
Fédération Havraise des Petites A — Sur un
rapport de M. Meyer, une ■;omm-' de 500 fr.
est votée pour achat de laine uestinée à des
ouvrages qui seront expédiés à nos soldats.
La répartition de cette laine sera assurée en-
tre les différentes Amicales des ecoles Lüques
de filles par la Fédération havraise des Peti-
tes A.
Entrepôt réel. Dérogation. — Sur un rap-
port de M. Meyer, le Conseil vote une déro-
gation au monopole de l’entrepôt réel en ce
qui concerne Ie3 paraffines. Cette demande
a été formulée par la Compagnie des Docks-
Entrepôts.
Traites moratoriées. — Voeu de l’Union des
Commerçants. — L’Union dés Commerçant!
avait formulé un voeu tendant à proroge*
de six moisJfls_éehé*ne«s-4uü juillet au 31
décembre. Ce voeu avait été renvoyé à la
Commission d’intérêt général. Avant de don-
ner la parole au rapporteur. M Morgand,
maire, tient à dire qu’il a été charge par M.
Génestal, absent et empêché d’assister à la
séance, son seatimsnt sur cette affaire. Sans
entrer dans 1° détail de la question. M. Gé- ,
nestal estime qu’elle est du ressort de la
Chambre de commerce et non pas du res-
sort du Conseil municipal.
M. Lang présente ensuite son rapport. Ea
voici les principaux considérants et le texte
du voeu proposé :
. Considérant que les commerçants détaillants
n’ont pu jusqu’ici recouvrir sur leur clientèle les
sommes qui leur étaient dues avant le début des
ho --tintés.
Que d’autre pari, ils ont eux-mêmes, depuis le
début de la guerre, été obligé- de payer au comp
tant les marchandises nécessaires à leur approvi-
sionnement afin d’assurer la marche de leur com-
merce, ce qui les a privés de disponibilités qu’ils
pouvaient avoir par devers eux q >and ie morato-
rium a été établi et nui étaient destinées a fairo
face aux échéances alors prévues,
QuMs se trouvent donc, pour la plupart, dan»
l’impossibilité do payer, au I" jauvier prochain,
la lotalité de leurs trailes moratoriées si le mora-
torium. prorogé, jusqu’.? présent, par Je» décrets
strccéssirs. venaii à prendre fin un même i«mDS
pour toutes celles de ces tra tes qui ont pu venir
à échéance au cour» de ces cinq dernier* mois.
Qu’il convient d’édtcter que le paiement des
valeurs Négociables visées par les décrets anté-
rieurs et en général des fournitures comprise»
dans le moratorium n - pourra être exige qu’i
l'expiration d'un délai de 6 mois a compter, pour
chaque effet ou cha ue fourniture, de l’échéance
primitive, soit le 31 janvier pour les effets échus
le 31 jiiillt t, en février pour ceux échus eu août
en mars pour ceux échus en septembre, et ainsi
de suite s’il y a lieu.
Etant entendu que le» débiteurs qui voudro»!
user de ces délais auront sauf exception dans 1er
ca» visés par le voeu adopté par le Gons dl muni-
cipal dans sa séance du 20 novembre^ supporter
les intérêts de S 0/0, à compter de l'échéance pri-
mitive,
Emet le voeu :
Que le gouvernement tienne compte, dans l»
préparation du nouveau décret à intervenir, âéjf
voeux déjà émis en ce sens par les reDrésentaatî
des Chambres de commercé, par ceux des ban
ques elles-mêmes et par ceux des principauj
groupements commerciaux et particulièrement
par l’Union des Commerçants du Havre.
M. de Grandmaison estime qne le nou-
veau décret, rendu la veille, sur la question,,
donne en grande partie satisfaction an- petil
cmmerce. Bien qoe le voeu proposé ait perd»
dès lors one grande partie de son intérêt,
ii ne s’oppose pas à ia proposition qui es
faite.
M. Morgand, maire : J’ai déclaré au nom
de M. Génestal qu’il estimait que cet'e que»
tion était bien plutôt dans les attributions di
la Chambre de commerce que dans celles do
Conseil municipal. I! pensait venir lai
même présenter cette importante objection.
La température inciémente ne le lui a pat
permis. Il estime, en résumé, qne le voea
qui est proposé n’est point de notre compé-
tence. I! m’a chargé, je le répète, de faire
connaître ici son sentiment.
M. Begonen-Demeanx, qui collabora à la
rédaction du voeu, souligne cependant le
danger que peut présenter parfois l’abus de
ces propositions qui à vrai dire sortent de la
compétence du Conseil. Il peut être mal
éclairé ; il peut se tromper. Il semble bien
que cela lui est arrivé parfois. Il y a, au
point de vue légal, un organisme qui, peut
cire, n’a pas été saisi de la question et qof
aurait dû T’être : la Chambre de commerce.
M. Déhot et M. Lang font observer que
M. Begoueo-Demeaux lui-même a collaboré
à la rédaction du voeu. N’y a-t-ii pas au
moins apparence de contradiction, en ce qaf
le concerne Ÿ
M. Lang ajoute que la Chambre de Com-
merce a été saisie.
Un échange d’observations se poursuit en-
tre les précédents conseillers, puis MM. Bas-
set et Encontre.
Finalement on vote les conclusions dn
rapport, c’est-à-dire le projet de voeu pré-
senté. . .
Usine à briques. — Vente de produits fabri-
qués. — Conformément aux conclusion»
présentées au nom de la Commission de I»
voirie, ie Conseil décide de fixer les prix de!
produits de l’usine d’incinération : br ques,
Db>cs, dalles et gravillon, pour 1915, aux
mêmes taux que pendant l’exercice courant.
Service des Egouts. — Sur un rapport de
M. B^gouen-Demeaux, et après échange
d'observations entre MM. Brot, Deliot, Mor-
gand, maire, et le rapporteur, une somme
de 10,000 francs est prévue pour réfection
d’egouts aux Abattoirs, dont 5,000 francs va»
tés de snite.
Différents décomptes de travaux d'égouts
sont approuvés snr rapports de M. Déliot.
Bâtiments Communaux, — Un crédit esl
vote pour réparations à un immeubiè cori^
munal situé rue d'Estimanviile, et qui sera
affecté aux Sociétés de secours mutuels.
Lycée de Jeunes Filles. — Sur un rapporl
favorable présente au aom de la Commis-
sion de* Bâtiments, to Conseil vote un crédit
do 5.250 fr. pour installation de water-c 0-
sèts et »&và6sis avec toui à l’égout, an Lycée
d/o jeunes fines. Le crédit sera prélevé sur le»
I fonds libres de i’exarçico courant.
Administrateur - Délégué - Gérant
O. RANDOLETi
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LES TROIS ROIS
Les rois de Suède, de Norwège et
le Danemarck se sont rencontrés hier
% Malmoe, le port suédois qui se trou-
ve en J ace de Copenhague ; à l’heure
où nous écrivons nous n’avons pas en-
core de nouvelles de cette entrevue
mais, quelles que soient les confiden-
ces royales qui puissent être accordées
au public, le fait capital que nous
ayons à retenir dès à présent c’est que
cette rencontre ait eu lieu.
Ce n’est pas qu’à la veille de Noël
ces trois rois doivent nous jaire son-
ger aux rois mages en marche vers
celui que l’on a appelé le « Prince de
la Paix » ; non, l’entrevue de Mal-
moe ne présage en rien la fin des hos-
tilités qui dépend uniquement du suc-
cès de nos armes , mais nous aimons
y voir la manifestation d’un grave
échec diplomatique de VAllemagne.
L'explication officielle donnée an j
sujet de cette conférence royale est
que les trois Etats Scandinaves dési-j
rent se concerter sur les règles à ap-
pliquer au trafic international, en vue
d'une application loyale de la neutra-
lité, tout en sauvegardant leurs inté-
rêts . On comprend, certes, qu’il y ait
là une question du plus haut intérêt
car c’est un des traits les plus fâcheux
de cette guerre quasi-générale qu’elle
bouleverse complètement les Etats
neutres eux-mêmes.
Le blocus que l’Angleterre exerce
sur les côtes allemandes n’est sans
doute pas sans gêner le commerce
Scandinave, moins toutefois que les
mines dont l’Allemagne a semé les
mers, mais les pays du Nord sont
assurés de toute la bonne volonté de
l’Angleterre et de ses alliés pour que
leurs droits soient respectés, sous la
seule réserve des conséquences et
contre-coups inévitables de l'état de
guerre. Ce ne sont, certes, pas les
puissances qui se battent pour n’avoir
pas voulu laisser écraser des petits
peuples comme la Serbie et la Bel-
gique dont les, dispositions puissent
être suspectées !
Mais s’il eut été seulement question
de rechercher un modns vivendi d’or-
dre économique, il nous semble qu’il
n’eut pas été nécessaire de déranger
trois souverains ; des ministres au-
raient suffi ou même des chefs de bu-
reau, car ce sont là des affaires tech-
niques et juridiques à étudier par les
administrations compétentes et pou-
vant ensuite faire l’objet de communi-
cations des gouvernements.
L’entrevue des trois rois est par-
dessus tout une affirmation éclatante
de la solidarité des Etats Scandina-
ves ; or cette affirmation ne peut être
qu’à la confusion de l’Allemagne. De-
puis longtemps, en effet, celle-ci s’ef-
force d’attirer à elle la Suède. l’Etat
le plus important, et il faut bien re-
connaître qu’en ces dernières années
l’influence allemande s’est étendue
dans ce pays au détriment de l’influen-
ce française, nous l’avons constaté
nous-même sur place. Depuis le début
de la guerre, les Allemands ont mul-
tiplié leurs efforts de séduction, fai-
sant étalage de leurs forces et de tout
ce qu'il y aurait à gagner avec eux,
grâce à une neutralité complaisante.
Oe qui se passe en ce moment nous
prouve heureusement que les yeux des
Suédois se sont ouverts, sans doute, à
la lumière des incendies de Louvain
et d'ailleurs, et le roi de Suède a tenu
à mettre lui-même sa main dans la
main des rois de Norvège et du Dane-
mark qui ne peuvent être suspectés de
tendresse pour le roi de Prusse. Le
roi de Danemark, nous avons eu l’oc-
casion de le dire lors de son voyage
à Paris, se souvient que son pays est
liii-même une victime de la Prusse.
Quant au roi de Norvège, il est,
comme tout son peuple, entièrement
de sympathie anglaise.
L’entrevue de Malmoe marquera,
nous l’espérons, l’isolement de plus en,
plus complet de l’Allemagne.
?La Statistique des Blessures
de Guerre
• Les relevés des statistiques établis à la
tiate du 1er décembre par la direction du
service de santé au ministère de ia guerre
concernant les conséquences des blessures
de guerre donnent les résultats suivants :
i Blessés gnéris ayant pn re-
joindre directement le front 54.S 0/0
Blessés guéris ayant dû être
envoyés en congé de conva-
lescence.........i. ........ 24.5 0/0
Blessés restant en traitement
dans les hôpitaux. 17.4 0/0
Réformés... 1.46 0/0
Décédés 3.48 0/0
Cei chiffres sont particulièrement intéres-
sants, car ils prouvent que, grâce aux soins
dont nos blessés sont entoures dans les hô-
pitaux, pins de la moitié peuvent reprendre
place auprès de leurs camarades, ce qui n’est
pas indifférent au commandement, soucieux
du maintien de nos effectits. Ils démontrent
également qne la mortalité consécutive aux
Blessures est réduite à un taux inconnu dans
teieaerr.es wccédentei*
Après le Bombardement
de la Dole Anglaise
Les perles résultant du bombardement de
Hartlepools, Scarborough et Whitby par les
croiseurs allemands, mercredi, ne sont pas
plus élevées que les estimations officielles,
mais elles dépassent sensiblement les chif-
fres gui avaient été donnés mercredi soir.
Suivant les dernières informations, le
nombre des morts est supérieur à cent et
celai des blessés est de plasieurs centaines.
Des femmes et des entants, en grand nom-
bre, sont parmi les victimes. Parmi les tués
à West-Hartpool étaient un enfant de dix-
huit mois qui fat atteint dans nne maison
par un morceau d'obus et un bébé de six
mois qui tut tué dans ia rue.
D’après les derniers renseignements four-
nil par le Bureau de la Presse, 90 civils tués
et 115 blessés ont été comptés à Hartlepools.
A Scarborough, on a compté 17 tués et 20
blessés transportés dans les hôpitaux, sans
parler des blessés plus légèrement atteints
qui ont été reconduits à ienr domicile.
Li Situation Financiers
Paris, 13 décembre.
M. Ribot donna ce matin à la Commission
du budget communication de l’exposé du
projet de loi de douzièmes provispjra&-_Ce
projet débute par un aperçu ae la" situation
financière ; il montre comment la Bourse de
Paris a été surprise par la guerre ; il donne
ensuite des détails sur la diminution du ren-
dement des impôts et la moins-value des
contributions indirectes (36 0/0 en août,
46 0/0 en septembre, ramenés à 30 0/0 en
novembre). Les dépenses ont augmenté dans
des proportions considérables. Les crédits
pour la guerre et la marine s’élèvent à six
milliards et demi.
Le ministre indiqua comment il fit face
à l’accroissement des dépenses par l’émission
de bons de la Défense Nationale dont le
montant dépasse douze cents millions avan-
cés par la Binque de France. Il est impossi-
ble actuellement de créer de nouveaux im-
pôts et de relever des impôts existants, en
attendant l'heure des réformes fiscales pour
la liquidation.
Passant à la question de l’équilibre du
budget, il dit que les moyens dont dispose la
Trésorerie sont suffisants pour parer aux be-
soins de la situation. La Commission a en-
suite posé plusie ira questions an ministre.
la Commission des Finances
Paris, 18 décembre.
La Commission des finances a commencé
i’étnde des projets de douzièmes provisoires.
Le décret Augagneur accorde aux families
des officiers des armées de mer et des marins
des équipages de ia flotte comptant cinq
années de services et qui sont décédés ou
disparus pendant la guerre les avantages
donnés par les décrets des 9 et 26 octobre
aux familles des officiers et sous-officiers
des armées de terre.
A rAeadémi8 des Inscriptions
et Belles-Lettres
Paris, IP décembre.
L’Académie des Inscriptions et Belles-Let-
tres a élu correspondant, à titre étranger,
le P. Delaliaye, bollandiste à Bruxelles.
L’ENTREVUE DES ROIS
Malmoë, 18 décembre.
Les rois de Suède, de Danemark et de
Norwège sont arrivés. L’entrevne a été très
cordiale et ia foule s’est montrée enthou-
siaste.
Le roi de Suède, après les réceptions, re-
conduisit le roi -de Norwège et de Dane-
mark à leurs demeures respectives. A 11 heu-
res l/2, les rois de Norwège et de Dane-
mark se rendirent à la résidence royale où
ia conférence commença. Elle dura jusqu'à
13 heures. Elle tut interrompue pour le
innch et reprise ensuite.
Le Protectorat britannique en Egypte
Paris, 18 décembre.
La France a adhéré à la proclamation du
protectorat anglais sur l'Egypte.
La Grande-Bretagae a,du son côté, reconnu
le protectorat français sur le Maroc et adhéré
au traité franco-marocain du 30 mars 1912.
Le Kaiser serait rétabli
Londres, 18 décembre.
Les journaux apprennent d’Amsterdam
que le kaiser doit partir pour le front la se-
maine prochaine.
Le Mécontentement de l’Empereur d’Autriche
Londres, 18 décembre.
On mande de Rome au Morning Post que
l’empereur d’Autriche est très affecté de ia
défaite de son armée en Serbie.
11 disgrâciera le général Potiorek.
1 La Reprise de Belgrade
Belgrade, 18 décembre.
C’est le 13 décembre qn’a été brisée la ré-
sistance des Autrichiens qui avaient déjà
entouré Belgrade de réseaux de fils de fer et
de retranchements.
ils se préoccupaient d’amener de l’artille-
rie lourde.
Le 14 décembre, au soir, la troisième ar-
mée serbe a att< iut Baiiovobrde, à cinq kilo-
mètres au Sud-Ouest de Belgrade.
La deuxième armée occupait les hauteurs
de Tonlak-Erinobrio, dominant le Sud de la
Ville et le cours du Danube.
Les Autrichiens ont commencé à battre en
retraite en utilisant les ponts de bateaux ins-
tallés snr la Save et le Danube.
Le 15, les derniers détachements avaient
1 repassé le Danube*
LA GUERRE
IST« joxj"e=ti»«a'3B2]Eî
COMMUNIQUES OFFICIELS
Paris, 18 décembre, 15 heures.
La journée du 17 décembre a été
marquée par notre progression en
Belgique où toutes les contre-attaques
de l’ennemi ont échoué.
Dans la région d’Arras, une offen-
sive vigoureuse nous a rendus maî-
tres de plusieurs tranchées devant
Auchy, La-Bassée, Loos, Saint-Lau-
rent et Blangy.
Sur ce dernier point, nous avons
enlevé, sur un front de plus d’un kilo-
mètre, presque toutes les tranchées
de première ligne de l'ennemi.
Dans la région de Traoy-lo Vai, c«»
l’Aisne et en Champagne, notre artille-
rie lourde a pris nettement Davan-
tage.
Dans l’Argonne, les Allemands ont
fait sauter une de nos tranchées au
Nord du Four-de-Paris.
Us ont essayé d’en déhoucher avec
trois bataillons ; cette attaque d’infan-
terie et celle qu'ils ont prononcée à
Saint-Hubert ont été repoussées.
A l’Est de la Meuse et dans les Vos-
ges, rien à signaler.
Paris, 23 heures.
Nous avons gagné un peu de terrain
le long des dunes au Nord-Est de
Nieuport.
Deux fortes contre-attaques enne-
mies, au Nord de la route cFYpres à
Ménin. ont été repoussées.
Légère avance des troupes britanni-
ques dans la région d’Armentières.
Notre artillerie a détruit deux bat-
teries lourdes dans la région de Ver-
dun.
Sur le reste du front, rien de nota-
ble à signaler.
Official Report of tlie
French Government
Dec. 18ih - 3 p.m.
We made good progress yesterday on the
whole belgian front, wliere ail counterat-
tacks of foe failed.
In the Arras région, we succeeded by a
vigorous offensive, in taking several tren-
ches in front of Auchv, La Bassée, Loos.
Saint-Laurent and Blangy.
On the lalter point, we hâve taken on a
front of over one kilometer, ail the first line
trenches of the enemy.
In the région of Tracy-le-Val, the Aisne
and the Champagne our heavy artillery lias
taken a decided advantage.
Les Allemands évacuent Lodz
Petrograd, 18 décembre.
On annonce qne les Allemands évacuent
Lodz qu’ils considèrent comme inntile pour
leurs opérations actuelles ; iis vont dans la
région deLovile, Ilot et Petrokol.
LE TZAR SUR LE FRONT
Vladikavkaz, 18 décembre.
Le tsar est arrivé ici, ce matin.
11 est reparti dans l'après-midi.
LES ALLEMANDS EN POLOGNE
Petrograd, i8 décembre.
L’accalmie snbite qui s’est produite sur la
rive gauche de la Yistule est due à la situa-
tion de i’aiie gauche des Allemands à la
snite des succès remportés par les Basses
dans la région de Mlawa.
Il est actuellement acquis que le plan alle-
mand, consistant à s'emparer de la rive
droite de la Yistule et à opérer une poussée
contre la rive gauche en progressant simul-
tanément de Mlawa, a échoué complète-
ment. _
Les Allemands en Turquie
Sofia, 15 décembre.
Yon der Goltz est nommé ministre de la
guerre et gonvernenr militaire de Constan-
tinople.
Enver pacha est parti prendre le comman-
dement des troupes d’Anatolie.
Le contre-amiral Souchon a pris tempo-
rairement le ministère de la marine, Djemal
ayant pris le commandement des troupes de
Syrie.
Le brnit court que des officiers turcs sa
sont suicidés à Andrinople où les troupes
endurent de grandes privations en raison du
manque d’approvisionnements.
De nombreuses familles italiennes ont
quitté Constantinople.
Le Nouveau Khédive
Paris, 18 décembre.
La Temps apprend du Caire que le sultau
Hussein pacha sera intronisé demain après
ia proclamation de la déchéance du khédive
IAhbas Hiimi.
L’administration des vakonfs khédiviaux
est rattachée au ministère des vakoufs ; le
.
In the Argonne, the enemy blew up one
of our trenches North of (lie « Four de
Paris » where they altempted to pass, with
three batallions ; this attack has been re-
pulsed and also one at Saint-IIubert.
Ëast of the Meuse and in the Vosges
nothing to report.
COMMUNIQUES RUSSES
Petrograd, 16 décembre.
Communiqué de l'état-major dH généra-
lissime.— Dans la direction de Mlava, l’en-
nemi a été repoussé vers la frontière.
Sur la rive gauche de la Vistuie, les atta-
ques'opiniâtres nés allemands ont duré
pendant toute la journée, empruntant la
direction générale de Kiernozia à Sochar-
zes.
Nos troupes, qui soutenaient cès atta-
ques dans des positions désavantageuses,
se sont quelque peu repliées vers le soir.
Sur les autres points du front les contre-
attaques de nos trounes continuent contre
les positions de l’ennemi, dont nous entra-
vons ies déplacements vers la région où il
porte son attaque principale.
En Galicie, notre manoeuvre a empêché
la progression des troupes autrichiennes
qui traversent les Carpalhes.
Sur les autres fronts, on ne signale au-
cune modification essentielle.
Petrograd, 18 décembre.
Dans la direction de Mlava, nous pour-
suivons toujours énergiquement les Alle-
mands, qui sont toujours défaits.
De nouveaux corps d’armée ont franchi
la frontière.
Au cours de la poursuite, nous avons
fait un important butin.
Rien d’important, le 16 décembre, sur la
rive gauche de la Vistuie.
Nous avons repoussé plusieurs sorties de
la forteresse de Przemysl.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
{Nous ne publions les communiqués allemands
qu'à titre documentaire et sous toutes réserves —
nos lecteurs les redresseront d'eux-mêmes à l’aide
des communiqués authentiques qui précèdent.)
Berlin, i’ décembre.
Hier, les Français ont continué leurs atta-
ques sans aucun succès.
Das attaques ont été tentées à Zillebeke et
La Bassée, mais ont été repoussees avec de
lourdes pertes pour l'ennemi.
Une tentative des Français pour jeter un
pont sur l’Aisne, à Seissons, a été empêchée
par notre artillerie.
Des tranchées françaises à l’Est de Reims
ont été détraites.
Ancnne nouvelle de la frontière prus-
sienne Est.
L’offensive russe contre la Silésie et Poîen
a complètement échoué.
Dans toute la Pologne, l’ennemi a été
force de battre en retraite après de violentes
et opiniâtres batailles de front et il a été
poursuivi partout.
Les Victimes du « Messudieh »
Athènes, 18 décembre.
Le nombre des victimes dn cuirassé Mes-
sudieh sont au nombre d’une centaine, dont
plusieurs officiers allemands.
LA m DE LA RÉBELLION DU GAP
Le Cap, 13 décembre.
San! deux ou trois bandes encore disper-
sées à travers le pays, la rébellion est consi-
dérée comme terminée.
Un héros ûe la Marne à Paramé
Lor3 de la bataille de la Marne, aux envi-
rons de Sainte-Menehould, le général alle-
mand Freise et quelques officiers de son
état-major s’étaient abrités dao« une ferme à
moitié démolie par nos obus. Nos vaillantes
troupes d’Afrique furent désignées pour la
charge qui fut si impétueuse que personne
ne put fuir.
Le clairon Bel Hadi Hamed arriva le pre-
mier. La porte s’ouvrit et le général déchar-
gea par deux fois son revolver: une bille
atteignit notre tirailleur à la cheville droite,
l’autre au côté gauche. La général jeta alors
son revolver et son sabre pour lever ies
mains, mais le clairon, emporté par l’action
et avant de tomber, lui porta an violent
coup de baïonnette au ventre.
B
pital voisin du front, il va achever sa con-
valescence sur notre Côte d’Emeraude.
La prise du général allemand est d’autant
plus a signaler qu’il est, parait-il, excellent
tacticien et jonit parmi ses collègues d’une
réputation remarquable.
Il est d'ailleurs aisé de se convaincre de sa
valeur si l’on songe qu’à l'encontre de nom-
breux officiers allemands, ii est roturier. Il
ne s’appelle pas, en effet, « von Freise »,
mais Freise tout court. Il a failli qu’il possé-
dât de brillantes qualités militaires pour
qu'il atteignit dans l’armée du kaiser une si
hante situation.
Engagé volontaire à dix-huit ans, le clairon
Bel Hadi a onze ans de service. Il est titu-
laire de plusieurs décorations que lui valu-
rent ses campagnes au Maroc. Dès son arri-
vée à Courtoisville, il a demandé, en atten-
dant d’aller à nouveau sonner la charge snr
le front, de s'exercer ies ièvres en sonnant,
pour ses camarades d’hôoilal. le réveil, la
1 sounp efi'eKlin&Uoad «« feuv
LE HAVRE
CDHSEIL M
Séance du 18 Décembre
Présidence de M. MORGAND, Maire
Lé Conseil municipal a tenu séance hier
après-midi, à six heures.
E'aient présents : M. Morgand, maire ;
MM. Serrurier, Vigné et Badoureau, adjoints;
MM. Bricka, Basset, Conlon, Deliot. Beurrier,
Sclioux, Gnpois, Dero, Meyer, Masquelier,
Encontre, Brut, Begouen-Demeaux, Anger,
Durand-Viel, Salacrou, de Grandmaison,
Grenier-Lemarchand, Lang, Maillart.
Lecture est donnée des procès-verbanx
des quatre dernières séances. Us sont adop-
tés, après nne observation de M. Deliot de-
mandant que les Drocès verbaux insérés
dans le Bulletin municipal soient sérieuse- '
ment corrigés et en conformité stricte avec
ies procès-verbanx sténographiqnes, lesquels
sont d’ailienrs irréprochables.
Communications
L’Administration fait nn certain nombre
de communications dont les principales sont
rès suivantes :
Le boulevard Albert 1er. — M. Morgand-,
maire, fait part des remercîments adressés
à 1’assemblèe pour diverses allocations vo-
tées.—... i-
II fait connaître ensuite que, par décret du
18 novembre, M. le présidant de la Républi-
que a approuve la dalibéra'ion attribuant au
boulevard Maritime la dénomination de
boulevard AiberH«.
Le Conseil donne acte.
Affaires diverses. — Le Syndicat des Pro-
priétaires a adressé une communication re-
lative aux décisions prises en ce qui con-
cerne la prorogation des baux et le paie-
ment des loyers. — Renvoyé à la Commis-
sion compétente.
Congrès de l’Association Française pour
l’Avancement des Sciences. — L’As-ociatiou
britannique pour l’Avancement des Sciences
adresse ses remercîments au Conseil et l’ex-
pression de la gratitude des membres visi-
teurs, pour l’aimable hospitalité qu'ils ont
reçue naguère en notre ville, lors du récent
Congrès international.
Morts au Champ d'honneur. — M. le Maire
annonce la mort au champ d’honneur de M.
Sachet, sergent au 129e d’infanterie, prnfes
senr à l’Ecoie primaire supérieure, tombé
glorieusement en criant à ses hommes :
« Ne vous occupez pas de: mot, hardi les
gars ! êa avant ! lia lâchez pas I Ce brave a
été cite à l’ordre du jour ».
Il annonce ensuite ia mort du caporal
P,'antinet, qui appartenait, avant la guerre, à
notre compagnie de sapeurs-pompiers et fut
cité quatre fois à l’ordre du jour de ce corps'
pour sa brillante conduite.
Il annonce enfin la mort de M. Lecoq, vé-
rificateur d’octroi, tombé devant l'ennemi
le 27 septembre.
Le Conseil tout entier se joint à l’Admi-
nistration p
condoléances.
Cimetière Communal. — Une concession de
15 ans est votée pour les sépultures de M. Pi-
chon, chef comptable des établissements
hospitaliers et de M. Sénécal. employé aux
Abattoirs, tons deux récemment décédés.
Une concession de 15 ans pour la sépulture
de M. Joseph Homont, gardien de la paix.
Création d’un Office public d’Habitations à
bon marché.— M. Morgand, maire, informe le
Conseil que, par décret dn 4 décembre, il a
été créé au Havre un Office public d’habita-
tions à bon marché. Le même décret ap-
prouve la délibération du Conseil prenant
l’engagement d’affecter à l’Office public nne
somme de 50.000 fr, et un terrain d’une va-
leur approximative de 120.000 fr.
L’Administration soumettra ultérieure-
ment des propositions pour la constitution
d’au Comité de l’Office.
Installation du Gouvernement belge au Havre.
■— Le crédit voté pour cet objet, le 16 octobre
dernier, étant épuisé, l’Administration de-
mande au Conseil de voter un nouveau cré-
dit de 50.000 francs, auquel correspondra
une recette égaie qui sera versée par i'Etat.
Le Conseil vote le crédit demandé.
Secours de chômage. — Sur la proposition
de l’Administration, le Conseil vote une nou-
velle subvention de 25 000 francs qui sera
prélevée sur le crédit spécial des dépenses
résultant de l’état de guerre. Elle a pour ob-
jet de permettre au Bureau de bienfaisance
de continuer la distribution de secours de
chômage.
Le Service des Pompes funèbres. — M. Mor-
gacd, maire, rappelle que les Commissions
compétentes dd Conseil avaient demandé
que l’Administration entrât en négociations
avec M. Delannay, concessionnaire des
Pompes funèbres, pour obtenir une dimi-
nution de ses tarifs lorsqu’il s’agit du trans-
port, en dehors do Havre, de soldats moris
dans les hôpitaux militaires. Une correspon-
dance s’est établie, à ce sujet, entre M.Jen-
nequin, adjoint et le concessionnaire. Des ré-
dactions fort appréciables, qne M. Morgand
fait connaître, ont été consenties.
Pareillement on avait demandé qu’nn
projet de voeu fat élaboré pour obtenir du
ministre des travaux publics : des réduc-
tions en ce qui concerne le transport des
cercueils de ces soldats, sur le réseau de
l’Etat, et une intervention près des antres
réseaux pour réductions semblables. Un
projet de voeu en ce sens est soumis au
Conseil. Ii est approuve, de même que ies
rédactions consenties par M. Deiannay.
L'Atelier de Couture. — Deux subventions
ont déjà été accordées à cette oeuvre philan-
thropique, l’une de 3,000 et l’antre de 5 000
francs. Afin de permettre la continuation de
celte oeuvre éminemment utile à pins d’un
titre, un crédit nouveau de 12,000 fr. est sol-
licité. Il est voté à l’unanimité.
Deux Propositions.— M. Encontre demande
le changement de dénomination de la chaus-
sée et du quai de Hambourg.
Il demande ega'ement la mise à i’ëtude
d’un projet de voeu qui serait adressé au
gouvernement et qui aurait pour objet de
frapper d’nne taxe, en faveur des veuves et
des orphelins de soldats morts pour la pa-
trie, tous ceux qui n’ont pas été astreints à
un service personnel et qui n’ont au service
ni ascendant ni descendant directs. Cette
taxe serait plus élevée pour les célibataires
que pour les pères de famille. Oa tiendrait
compte, pour ces demie», des charges qui
» leur incombent,
La première des propositions est renvovôt
à l'examen des Commissions de la voirie et
de l'instruction pob'iqae.
L . seconde est renvoyée à l'étude des C*m-
missî ns d’intérêt général, des finances et
du contentieux.
L’Ordre du Jour
Nettoiement de la Ville. — Supplément de
crédit. — Le mont nt des crédits inscrits au
budget est de 557 330 fr. En tin d* c mois,
l'insuffisance du 'crédit sera d’environ 21 57l
francs, par snite de causes diverses énumé-
rées par l’Administration. Les Commissions
de ia voirie et des finances ont considéré
comme indisoensahle le vote du supplé-
ment de crédit demandé. Ii est vote par le
Conseil.
Fédération Havraise des Petites A — Sur un
rapport de M. Meyer, une ■;omm-' de 500 fr.
est votée pour achat de laine uestinée à des
ouvrages qui seront expédiés à nos soldats.
La répartition de cette laine sera assurée en-
tre les différentes Amicales des ecoles Lüques
de filles par la Fédération havraise des Peti-
tes A.
Entrepôt réel. Dérogation. — Sur un rap-
port de M. Meyer, le Conseil vote une déro-
gation au monopole de l’entrepôt réel en ce
qui concerne Ie3 paraffines. Cette demande
a été formulée par la Compagnie des Docks-
Entrepôts.
Traites moratoriées. — Voeu de l’Union des
Commerçants. — L’Union dés Commerçant!
avait formulé un voeu tendant à proroge*
de six moisJfls_éehé*ne«s-4uü juillet au 31
décembre. Ce voeu avait été renvoyé à la
Commission d’intérêt général. Avant de don-
ner la parole au rapporteur. M Morgand,
maire, tient à dire qu’il a été charge par M.
Génestal, absent et empêché d’assister à la
séance, son seatimsnt sur cette affaire. Sans
entrer dans 1° détail de la question. M. Gé- ,
nestal estime qu’elle est du ressort de la
Chambre de commerce et non pas du res-
sort du Conseil municipal.
M. Lang présente ensuite son rapport. Ea
voici les principaux considérants et le texte
du voeu proposé :
. Considérant que les commerçants détaillants
n’ont pu jusqu’ici recouvrir sur leur clientèle les
sommes qui leur étaient dues avant le début des
ho --tintés.
Que d’autre pari, ils ont eux-mêmes, depuis le
début de la guerre, été obligé- de payer au comp
tant les marchandises nécessaires à leur approvi-
sionnement afin d’assurer la marche de leur com-
merce, ce qui les a privés de disponibilités qu’ils
pouvaient avoir par devers eux q >and ie morato-
rium a été établi et nui étaient destinées a fairo
face aux échéances alors prévues,
QuMs se trouvent donc, pour la plupart, dan»
l’impossibilité do payer, au I" jauvier prochain,
la lotalité de leurs trailes moratoriées si le mora-
torium. prorogé, jusqu’.? présent, par Je» décrets
strccéssirs. venaii à prendre fin un même i«mDS
pour toutes celles de ces tra tes qui ont pu venir
à échéance au cour» de ces cinq dernier* mois.
Qu’il convient d’édtcter que le paiement des
valeurs Négociables visées par les décrets anté-
rieurs et en général des fournitures comprise»
dans le moratorium n - pourra être exige qu’i
l'expiration d'un délai de 6 mois a compter, pour
chaque effet ou cha ue fourniture, de l’échéance
primitive, soit le 31 janvier pour les effets échus
le 31 jiiillt t, en février pour ceux échus eu août
en mars pour ceux échus en septembre, et ainsi
de suite s’il y a lieu.
Etant entendu que le» débiteurs qui voudro»!
user de ces délais auront sauf exception dans 1er
ca» visés par le voeu adopté par le Gons dl muni-
cipal dans sa séance du 20 novembre^ supporter
les intérêts de S 0/0, à compter de l'échéance pri-
mitive,
Emet le voeu :
Que le gouvernement tienne compte, dans l»
préparation du nouveau décret à intervenir, âéjf
voeux déjà émis en ce sens par les reDrésentaatî
des Chambres de commercé, par ceux des ban
ques elles-mêmes et par ceux des principauj
groupements commerciaux et particulièrement
par l’Union des Commerçants du Havre.
M. de Grandmaison estime qne le nou-
veau décret, rendu la veille, sur la question,,
donne en grande partie satisfaction an- petil
cmmerce. Bien qoe le voeu proposé ait perd»
dès lors one grande partie de son intérêt,
ii ne s’oppose pas à ia proposition qui es
faite.
M. Morgand, maire : J’ai déclaré au nom
de M. Génestal qu’il estimait que cet'e que»
tion était bien plutôt dans les attributions di
la Chambre de commerce que dans celles do
Conseil municipal. I! pensait venir lai
même présenter cette importante objection.
La température inciémente ne le lui a pat
permis. Il estime, en résumé, qne le voea
qui est proposé n’est point de notre compé-
tence. I! m’a chargé, je le répète, de faire
connaître ici son sentiment.
M. Begonen-Demeanx, qui collabora à la
rédaction du voeu, souligne cependant le
danger que peut présenter parfois l’abus de
ces propositions qui à vrai dire sortent de la
compétence du Conseil. Il peut être mal
éclairé ; il peut se tromper. Il semble bien
que cela lui est arrivé parfois. Il y a, au
point de vue légal, un organisme qui, peut
cire, n’a pas été saisi de la question et qof
aurait dû T’être : la Chambre de commerce.
M. Déhot et M. Lang font observer que
M. Begoueo-Demeaux lui-même a collaboré
à la rédaction du voeu. N’y a-t-ii pas au
moins apparence de contradiction, en ce qaf
le concerne Ÿ
M. Lang ajoute que la Chambre de Com-
merce a été saisie.
Un échange d’observations se poursuit en-
tre les précédents conseillers, puis MM. Bas-
set et Encontre.
Finalement on vote les conclusions dn
rapport, c’est-à-dire le projet de voeu pré-
senté. . .
Usine à briques. — Vente de produits fabri-
qués. — Conformément aux conclusion»
présentées au nom de la Commission de I»
voirie, ie Conseil décide de fixer les prix de!
produits de l’usine d’incinération : br ques,
Db>cs, dalles et gravillon, pour 1915, aux
mêmes taux que pendant l’exercice courant.
Service des Egouts. — Sur un rapport de
M. B^gouen-Demeaux, et après échange
d'observations entre MM. Brot, Deliot, Mor-
gand, maire, et le rapporteur, une somme
de 10,000 francs est prévue pour réfection
d’egouts aux Abattoirs, dont 5,000 francs va»
tés de snite.
Différents décomptes de travaux d'égouts
sont approuvés snr rapports de M. Déliot.
Bâtiments Communaux, — Un crédit esl
vote pour réparations à un immeubiè cori^
munal situé rue d'Estimanviile, et qui sera
affecté aux Sociétés de secours mutuels.
Lycée de Jeunes Filles. — Sur un rapporl
favorable présente au aom de la Commis-
sion de* Bâtiments, to Conseil vote un crédit
do 5.250 fr. pour installation de water-c 0-
sèts et »&và6sis avec toui à l’égout, an Lycée
d/o jeunes fines. Le crédit sera prélevé sur le»
I fonds libres de i’exarçico courant.
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