Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-12-17
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 décembre 1914 17 décembre 1914
Description : 1914/12/17 (A34,N12184). 1914/12/17 (A34,N12184).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1723447
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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Le Petit Havre
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On s'abonne egalement, SANS FIAIS, dans tons tes Bureaux de Poste ne Prune,
Au Conscrit do 1915!
A toi conscrit qui te mets aujourd’hui en
route, coeur résolu et rayonnant, ces lignes
6’ad ressent.
Elles sont l’« Au revoir » cordial et pater-
nel qui fleurittendresse le seuil du foyer
familial et glisse une pointe d’émotion dans
la mélancolie du départ.
Au revoir I petit soldat de France.
Nous étions tentés tout à l’heure de ne
voir en toi qu’un grand gosse. Tu as pres-
senti le mot, et, toi-même, en cambrant la
. taille, en passant la main sur ta moustache
naissante, tu nous as fait comprendre que
cous étions victimes de nos illusions.
Le temps qui fit grisonner nos barbes
avait déjà fait de toi un homme.
PlusLque le temps, semble-t-il, les évé-
nements qui passent ont accompli leur oeu-
vre.
Ils ont plus tôt que de coutume fait ger-
mer dans les esprits des idées graves. Le
conscrit de 1915 ne ressemble point à ses
aînés.
Sans doute, il a comme eux les admira-
bles trésors de la jeunesse française, avec
tout ce qu’ils représentent d’énergie, de
spontanéité, de belle humeur et de vail-
lance. Mais les choses présentes ont ajouté
à cette énergie une ardeur nouvelle, à cette
gaîté un désir sévère, à cette vaillance une
loi plus forte.
Le petit soldat de demain, impatient de
remplir le grand Devoir, fier de la mission
sacrée qui l’attend, jaloux de l’uniforme
sous lequel battront les plus ehères espé-
rances, le petit soldat de demain se sent
dès maintenant grandi.
Conscrit de 1915, je te salue i
Tu n’es pas de ceux à qui l’on souhaite
* Bon courage 1 » Ge sont là mots inutiles.
Le courage f Mais il va de soi. Il est une
des formes toutes naturelles de ton carac-
tère. Il est né normalement, simplement,
fien qu’à l’évocation des périls de l’heure,
des angoisses de la Patrie, des sacrifices
qu’exige le salut du pays.
Rien que la pensée de jouer ton rôle dans
la grande mêlée, de faire jaillir de toutes
ces horreurs de l’honneur et de la gloire
suffisait pour enflammer ton zèle, mettre
dans tes yeux le feu des enthousiasmes,
élever ton coeur de bon petit gosse à la hau-
teur des plus grands.
Le courage, ami, tu l’auras, tu l’as. Il a
déjà fait ide toi un brave garçon en atten-
dant qu’il fasse de toi un garçon brave. Il
a mis en toi, sans qué tu les aies pressen-
tis, des germes de souriante crânerie dont
le destin s’amuse à faire parfois de l’hé-
foisme. .
Ne sacrifie point ce sourire, ami. C’est
celui de ta race, et comme le secret pré-
cieux de ses meilleures qualités. Il te don-
nera le moyen de traverser sans amertume
les ronces embroussaillées des petites et
des grandes misères, d’étendre sur. là dou-
teur passagère des piqûres le baume tran-
quille d’une philosophie légère.
«La gaîté, vois-tu, elle est si généreuse, si
bonne et si française, qu’il faut la loger en
place privilégiée au fond de ta musette,
Comme un morceau du patrimoine national.
Geux qui jamais n’ont su rjye ne peuvent
j5e douter de ce qu’il y a de réconfort dans
Ctn mot, d’espoir renaissant dans une éclair-
cie joyeuse.
Pars joyeux, conscrit, et que ta bonne
tumeur rayonnante ait pour effet d’entraî-
ner les autres dans son sillage.
Le clair génie de la France a produit la
gravité lyrique d’un Corneille, mais il a
aussi donné la fantaisie bouffonne d’un
Molière. La bravoure, chez nous, s’accom-
(fltt sans pose, sans solennité prétentieuse,
Avec l’entrain et l’insouciance, comme une
Chose toute simple, dans un sourire, « à la
irançaise ».
Au revoir, conscrit de 1915 ! Tu n’es pas
encore entré au quartier. Tu ignores en-
core comment on fait un noeud de cravate
«à-hauteur» et comment il convient de
tendre la martingale de la * capote suivant
tes principes de l’ordonnance, mais déjà
tu n’es plus « bleu » puisque tu te sens
prêt à partir pour rejoindre les autres, et
ûue tu brûles de la belle envie d’aller te
mêler aux rangs combattants.
Te vois-tu un jour, dans le taratata des
musiques, dans l’apothéose d’un ciel de
féerie, à travers la foule innombrable,
exultante, sous les drapeaux et les lau-
riers, rentrant en vainqueur par la Voie
triomphale et passant à ton tour sous
l’Arc des Aïeux, dans la frénésie de la vic-
toire, toi, le grognard de vingt ans 1...
Pourquoi pas ?
Au révoir, conscrit, et bon voyage !
ALBERT-HKRRENSCHMIDT
LE LIVRE JAUNE FRANÇAIS
A
JET TES ELUSSES
Petrograd, 18 décembre.
Le Livre Jaune français est parvenu ici, seu-
«ementhier. Les journaux en reproduisent,
aujourd’hui, de longs extraits.
Le Novoïé Vrénua les fait suivre d’un arti-
cle de commentaires dans lequel il dit entre
autres choses :
« Une joie spontanée, presque du trans-
port, envahit l’âme quand on fait nn pa-
rallèle entre les prévisions de l’état-major
allemand et les événements survenus sur
lbs deux fronts de nos ennemis. La guerre a
pris une tournure contraire aux espérances
et aux voeux de Guillaume II. A commencer
par Liège, en continuant par la bataille de
la Marne et en terminant par la retraite ca-
ractéristique du canal d’Ypres, tout le plan
allemand a échoué piteusement. Nous som-
mes reconnaissants an gouvernement fran-
çais de nous en avoir donné à temps les
Meuves irréfutables, a
LES
Unes Finüres
DE LA FRANCE
Paris, 16 décembre.
Les crédits provisoires demandés an bud-
get général par le gouvernement pour le
premier semestre de 1915 s’élèvent à
8,525.264,407 francs, en augmentation de
5,929,442,885 fr. Sur les crédits des six pre-
miers douzièmes de 1914' l’augmentation
comprend 5,428,602,304 tr. poar les dépenses
de guerre.
Le reste de l’augmentation provient de
l’application des diverses mesures votées par
les Chambres en 1914 et comportant les
améliorations des personnels des services
publics, notamment de l’enseignement et
des postes et télégraphes ainsi que l’applica-
tion de la loi des retraites ouvrières et de la
constitution du fonds national de chômage
et du tonds de secours aux réfugiés.
Les crédits provisoires demandés au titre
des budgets annexes s’élèvent à 473,441,262 fr.
Le total général des crédits demandes s'élève
à 8 998,705,669 fr.
Le projet reporte à l’année 1916 la mise en
vigueur de l’impôt sur le revenu. Il propose
également l’exemption du droit de mutation
par décès des successions en ligne directe et
entre épnnx des.militaire* ««As à l euneffir
et des militaires morts pendant la guerre et
l’année qui suivra la cessation des hostilités
des suites de blessures ou maladies contrac-
tées pendant le service, même si ces derniers
n’étaient plus sous les drapeaux au moment
de la mort.
Cette disposition s’appliqua non seule-
ment aux militaires français, mais aussi aux
militaires des armées alliées.
Une disposition spéciale porte de six mois
à nu an la prorogation des surtaxes d’octroi
sur i’aicool prononcée en vertu des decrets
rendus en Conseil d’Etat.
D'autres dispositions visent la réparation
des dommages résultant de la guerre et au-
torise le gouvernement à ouvrir par décret
jusqu’à concurrence de 300 millions les cré-
dits nécessaires pour aider les habitants da
Nord et de l’Est a rétablir leurs foyers et à
reprendre les travaux.
Lé projet institue une Commission supé-
rieure chargée de veiller à l’application de
la loi, accorde ^allocation aux familles des
militaires sous: les drapeaux et permet aux
Caisses d’épargne, dont la fortune personelle
représente an moins 4 0/0 des dépôts, d’em-
ployer la moitié des bonis annuels dans un
but de bienfaisance.
Le projet prévoit en outre que des crédits
supplémentaires pourront être ouverts en
l’absence des Chambres par décret du Con-
seil d’Etat, sous réserve que la ratification
de ces crédits sera demandée aux Chambres
le plus tard dans la deuxième quinzaine de
mai.
Enfin le projet porte à 2 milliards le mon-
tant maximum des bons du Trésor que le
ministre des finances pourra continuer à
émettre pendant le premier semestre de 1915.
COMMISSION DU BUDGET
Paris, 16 décembre.
La Commission du budget a entendu M.
Métàn, rapporteur général, sur le p ojet de
douzièmes provisoires. L’accord semble fait
sur la plupart des points avec le gouverne-
ment. La Commission ne prendra ans déci-
sion qu’après l’audition de M. Ribot.
La Commission a entendu ensuite M. Maivy
sur les allocations aux familles des mobili-
sés. De nombreuses observations ont été
présentées auxquelles M. Maivy a répondu
favorablement.
M. Ciementel exposera demain la situation
dn matériel de guerre.
COMMISSION DE L'ARMÉE
Paris, id décembre.
La Commission de i’armée a examiné et
voté à l’unanimité des projets da loi confir-
mant les décrets du ministre de la guerre
durant l’intersession.
Pour les Département envahis
Paris, i6 décembre.
Sur la demande de M. Vivianî, MM. André
Hesse, Abrami et Tréguier ont décidé de
substituer à la proposition tendant à retenir
une partie de l’indemnité au profit des dé-
partements envahis, nue souscription ano-
nyme.
RÉCEPTION PRÉSIDENTIELLE
Paris, 16 décembre.
Le président de la République et Mme
Poincaré ont retenu, hier soir, à dîner, MM.
de Brocqueville, Berryer et Van de Wyere.
MM. Viviani, Maivy, Ribot et Deicassé as-
sistaient également a ce dîner.
Le Président chez M. Barthou
Paris, i6 décembre.
M. Poincaré s’est rendn au domicile de
M. Barthou auquel il a exprimé le sentiment
de sou affectueuse sympathie à l’occasion de
la mort dn fils de l’ancien président dn
Conseil.
La Santé de M. Deschanél
Paris, 16 décembre.
M. Poincaré est ailé hier prendre des nou-
velles de M. Deschanel.
Il a été hébreux de constater que ses bles-
sures étaient en voie de guérison.
Une Visite do Ministre de la Guerre
Bordeaux, 18 décembre.
M. Millerand a visité l’établissement dn
génie et la poudrerie d’Angoulême.
Trè^ satisfait, il a adressé ses félicitations
aux chefs dn personnel, pour le précieux
concours qu’iit ont apporté à la défense
nationale»
LA GUERRE
135« JOUKIVBE3
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 16 décembre, 15 heures.
En Belgique Westende (Nord-Est de
Lombaertzydç) a été violemment bom-
bardé par l’escadre anglaise.
L’armée belge a repoussé une con-
tre-attaque sur Saint Georges et a oc-
cupé les fermes sur la rive gauche de
l’Yser.
Nos troupes, qui avaient déjà gagné
du terrain vers Kleinzillebeke, ont
aussi progressé, mais moins sensi-
blement dans la région de Saint-Eloi.
* Dans la région d’Arras, de l’Aisne
et en Champagne, combats d’artille-
rie.
Nous avons pris sur divers points
nettement l’avantage.
En Argonne, rien à signaler.
En Woëvre,. nous avons repoussé
plusieurs attaques allemandes. Dans
le bois de Mortmare, nous avons con-
servé toutes les tranchées enlevées le
15 décembre.
En Alsace, nous avons repoussé des
attaques à l'Ouest de Gernay.
SERBIE
Le roi Pierre, accompagné du prince
Georges, est entré à Belgrade à la
tête de ses troupes,mardi,à 11 heures
du matin.
Entre la Drina et la Save, il ne reste
plus en Serbie de troupes austro-hon-
groises, On évalue à 60,000 le nom-
|bre de prisonniers qu’elles ont laissé
entre les mains des Serbes depuis le
début de la guerre,
Paris, 23 heures.
Légère progression : jusqu'à la mer,
au Nord-Est de Nieuport, au Sud-Est
d Ypres et le long de la voie ferrée
dans la direction de la Bassée.
Aucun incident notable sur le reste
du front.
Official Report of the
French Groverament
iDec. iolh - 3 p. m.
In Belgium, Westend has been violently
bombarded by an english squadron.
, At Saint-Georges, belgian troops repul-
sed a counterattack and occupied some
farms on the left bank of the Yser.
Our troops, which nad already gained
some ground towards Kleinzillebeke, are
jirogressing slowly ; they advanced also
in the région of Saint-Eloi.
In the districts of Arras, Aisne, Cham-
pagne, artiüery exchanges; we hâve the
superiority on several points.
Nothin? to report from the Argonne.
In the Woëvre, we repulsed several ger-
man attacks ; in the Mortemare wood, we
maintained ail the trenches taken on
the 15lh.
In Alsace, we hâve repulsed several
attacks West of Cernay.
La Guerre en Srnages
enoto et Uiché Petit Havre
LIE TERRIER _ DIT ICIROXTZE’IEeiITZ
Dessin (TALBXRT RENÉ
La Mission de M. Von Bnlow
Londres, 16 décembre.
On télégraphie d’Amsterdam au Tele-
graaph que M. Von Baiow est parti hier
pour Rome.
L’Attitude de l’Italie
Rome, 16 décembre.
Le Sénat a émis, à l’unanimité, le vote de
confiance dn gouvernement.
Répondant à une question, M. Salandra a
déclaré qn’aucuu événement susceptible de
modifier la ligne de conduite de l’Italie, n’est
survenu dans ces temps derniers.
Le programme actuel est de se taire et
d’agir.
Répondant à une autre l objection, le pré-
sident du Conseil a fait remarquer que, si
l’Italie n’avait proclamésa neutralité qu’après
des négociations opportunes, elle aurait été
déshonorée.
J*k.TLL Vatican
Rome, 18 décembre.
Le pape a nommé le cardinal Vincent Van-
nutrili, dataire, et le cardinal Légat, préfet
du Tribunal suprême de la signature apos-
tolique. -
Le pape a reçu M. Holgnin, ministre de
Colombie en France, et sa famille. Il a reçu
également le père Cyrille, carmélite provin-
cial de Belgique.
L’Enthousiasme au Monténégro
Gettignè, 16 décembre.
Les nouvelles de la victoire serbe et de ia
prise de Belgrade ont provoqué dans la po-
pulation et dans l’armée un enthousiasme
indescriptible. La foule a fait une ovation
chaleureuse a la légation de Serbie et à ia
Triple-Entente,
LES PROGRES RUSSES
Petrograd, 16 décembre:
Le Messager de l’Armée publie une commu-
’nîcatioti d’après laquelle pendant les der-
nières opérations sur le front européen la
cavalerie russe a désorganisé, le 12 décem-
bre, l’arrière-garde ennemie près de Joiro-
minck. Les Busses ont repoussé de violentes
attaques allemandes sur ie front Lowitz-
Iloff et ont pris, après une résistance achar-
née, la localité de Nijnevereczke, dans la ré-
gion de Minkacz.
LE TSAR VISITE SES TROUPES
Petrograd, 16 décembre.
Le tsar a quitté la capitale le 15 décembre
pour le Caucase.
Prévision de Bataille
Londres, 16 décembre.
Ou mande de Petrograd qu’on s'attend, la
seihaine prochaine* à une lutte décisive sur
le théâtre orientai de la guerre.
La Cruauté autrichienne
Nich, 16 décembre.
Les rapports authentiques relatent les
atrocités commises à Belgrade et aux envi-
rons par les Autrichiens.
De nombreux civils ont été massacrés çt
d’autres emmenés comme otages.
L'ANARCHIE MEXICAINE
Vera-Cruz, 16 décembre.
Les troupes du général (Garranza ont dé-
truit 50 kilomètres de la ligne de chemin de
allant de Mexico à la Vera-Crua*
Une Grande
MME MM
La Flotte allemande
tente de s’approcher des
côtes anglaises.
ELLE EST REPOUSSÉE
Scarborough et Hartiepool attaqués
Londres, 16 décembre.
L’Amirauté annonce que la flotte alle-
mande a bombarde dans la matinée Scar-
borough et Hartiepool.
Les flottilles britanniques ont engagé le
combat sur plusieurs points avec l’ennemi.
Les autorités de Scarborough étaient pré-
venues de Fattaque et avaient prépare la
défense.
*
* *
Les deux bases anglaises attaquées se trou-
vent sur la mer du Nord.
Scarborough, dans te comté d’York, est
situé au Nord de la pointe de Flamhorongh
et de Hall. C'est un port très important dans
lequel on compte de nombreux chantiers de
construction. San trafic, en dehors du mou-
vement auquel donne lien la marine de
guerre, est ali sien té par le commerce des
bonifies et des grains.
C’est également un port ou de nombreux
bateaux sont armés 1 pour la pêche au
hareng.
Hartiepool, plus au Nord, non loin de
N»wcast!e, est bâti sur une langue de terre
qui s’avance dans la mer dn Nord, près de
l’embouchure de la Tees.
Son commerce est trè3 développé et la
pêche y compte un centre très treqnenté.
Ses docks et ses chantiers de construction
occupent dos milliers d’ouvriers. Hartiepool
possède des grands bassins et des cales amé-
nagées pour les réparations rapides.
L’Attaque a été repoussée
Paris, 16 décembre.
L’Ambassade britannique a reçu.un
télégramme du Foréign Office annon-
çant l’attaque des cotes anglaises par
la flotte allemande.
Le télégramme ajoute que l’attaque
a été repoussée. Les navires anglais
ont obligé la flotte allemande à accep-
ter le combat.
Le Boimbarderneiit de Searborough
Londres 16 décembre.
Suivant les journaux, quatre croiseurs
allemands ont commencé à bombarder Scar-
borough à huit heures du matin. Le temps
était brumeux.
Les autorités de la ville, prévenues de
bonne heure, avaient soigneusement pré-
paré la défense. Toutes les unités de l’ar-
tillerie et de l’infanterie étaient à leur
poste de combat.
Aussitôt, de nombreux habitants gagnè-
rent rapidement la gare et partirent pour
Huit,
Les habitants racontent qu’une cinquan-
taine d’obus ont été tirés, endommageant
plusieurs édifices dont deux églises.
Trois hauts fourneaux seraient atteints.
La Bombardement d’Hartlepool
Londres, ts décembre.
Trois croiseurs allemands ont bombardé
Hartiepool dans la matinée. Aussitôt qua-
tre destroyers anglais les ont attaqués.
Suivant le Doydun, un gazomètre serait
incendié. L’abbaye de Whitby est par-
tiellement détruite. Neuf personnes seraient
tuées.
Un Communiqué
Londres, 16 décembre.
Un communiqué au ministre de la guer-
re, provenant du commandant de la forte-
resse d'Hartlepool, annonce que les bâti-
ments de guerre allemands ont ouvert le
feu contre la forteresse entre huit et neuf
heures du matin.
L’ennemi a été bombardé.
Un petit bâtiment a bombardé également
Whitby.
«jfr» —
LA GUERRE AERIENNE
Nous avons signalé que deux aviateurs an-
glais avaient été recueillis dans la mer du
Nord par le steamer hollandais Orange-Nas-
sau et amenés, prisonniers, en Hollande.
Cet aéroplane avait quitté Dankerqne
lundi avec on autre avion, ils se rendirent
à Bruges et jetèrent des bombes dans le bot
de détraire une usine de sous marins.
Après avoir jeté ses bombes, an des avions*
trompé par le brouillard, sarvola la mer,
mais réussit à regagner la terre et atterrit
dans nn champ.
L’autre aéroplane fit de même, s’égara
comme le premier, mais, moins heureux,
tomba à la mer, non loin de la côte an-
glaise.
Un télégramme dit que les aviateurs jetè-
rent des bombes à Zeebrugge et détruisirent
plusieurs sous-marins allemands.
Paris, 16 décembre (Note officielle).
Malgré l’état de l’atmosphère de ces deux
derniers jours, nos escadrilles ont survolé
l’ennemi à moins de mille mètres et ont
bombardé avec succès la région de la forêt
Houtenist.
Amsterdam. 16 décembre.
Un aviateur anglais a bombardé les han-
gars à sous -marias de Bruges.
fflTREÏDE PROCHAINE
de trais Souverains
Sur l’invitation du roi de Soède, les sou-
verains de Suède, de Danemark et de Nor-
vège se rencontreront le 18 décembre à Mal-
n»oe, le port suédois qui se trouve presque
à la pointe méridionale de la Suède, à l’en-
trée du Sund, sur la Baltique. Les trois sou-
verains seront accompagnés de leurs minis-
tres des a flaires étrangères.
Cette entrevue, dans les circonstances ac-
tuelles, a une importance capita e; elle té-
moigne, en effet, de l’accord parfait qui
existe entre les pays Scandinaves pour con-
tinuer la politique de neutralité qu’ils ont
maintenue jusqu’ici.
L’entrevne aura pour but particulier d’of-
frir aux souverains une occasion de délibé-
rer sur les moyens qui pourront être em-
ployés en vue de restreindre et d’amoindrir
les difficultés d’ordre économique qui ont
été causées aux trois nations par l’état de
guerre.
Londres, 16 décembre.
Les journaux commentant la prochaine
conférence entre les rois de Norvège, de
Suède et du Danemark regrettent la gène
économique causée par la guerre dans les
trois pays du Nord. Mais ils indiquent q-e
l’Angleterre entend profiter de tous les avan-
tages que la puissance navale procure contre
t'Auemagne. Néanmoins, si la conférence
peut suggérer des mesures améliorant la si-
tuation des pays du Nord, l’Angleterre les
adoptera dans toute ia mesure du possible.
J\- T .TT .T .TU
Le correspondant da Times signaje, à Ix
date du 15 décembre, qu’une violente ca-
nonnade continue entre Armentièrss et le
nord-onest de Lille. Néanmoins l’ennemi a
été obligé de se retirer avec son artillerie à
une distance considérable à l’est de la po-
sition qu’il tenait il y a une semaine ou
deux.
Au sud de Lille, les Français, ooérant do
noint avantageux que leur livra la prise de
Yermeües, attaquèrent la position de l’enne-
mi à Lena.
Durant leur occupation, les Allemands po-
sèrent une lourde main sur la capitale in-
du fctrielie de la France.
Non seulement ifs ont détruit la plus
grande partie de la ville par le feu et les
obus et frappé la pooulation da lourdes ré-
quisitions pour leurs troupes, mais ils ont
exigé de la cité nue contribution de guerre
de plusieurs millions de francs.
Dans ie but de ririondre a cette demande,
le maire de Lille, M. Driesalle a publié cette
proclamation aux habitants f
PAIEMENT DE LA CONTRIBUTION DE GUERRE
« Lille, 3 novembre 1914.
» Mes chers concitoyens,
» En dépit des grands approvisionnement»
que nous sommes obligés de constituer
presque journ-l ement pour les troupes, les
autorités allemandes m’informent que la
ville doit fournir comme contribution une
somme de plusieurs millions.
» Nous avions espéré que le terrible dé-
sastre Causé par le bombardement nous au-
rait valu nn peu de pitié, mais nous avons
été impuissants à faire revenir les autorités
sur leur décision. Cette contribution doit
être versée en pièces d’or ou d’argent ou en
billets de la Banque de France. La caisse
municipale est vide.
» Dans le bat de la remplir, nous vous
faisons appel, nous ne vous demandons pas
de donner mais de prêter à la ville les
sommes petites ou grandes que vous avec
à votre disposition. Des reconnaissances dé-
livrées par les autorités locales seront don-
nées en échange des souscriptions qui n’ex-
céderont pas 5U0 francs.
» Pour des souscriptions pins importantes
un reçu sera donné qui pourra être échangé
contre des reconnaissances dans huit ou dix
jours. Les souscriptions sont reçues de
9 h. à 12 h. et de 2 h 30 à 4 h. à la Recette
municipale, an Crédit du Nord, à la Banque
Verley et à la Banque Scalbert.
» Le devoir que nous avons à remplir est
extrêmement pénible et douloureux Je ne
doute pas que vous aurez le coursga de nous
aider.
» Le maire de Lille,
» CHARLES DELESALLE ».
Des Poupées parisiennes
feieni la Mode aux Etats-Unis
Le projet, qui ne manquait ni d'originalité
ni d’intérêt, fut conçu par une institutrice
parisienne, Mlle Brunet ; c’est à Mlle Gour-
nay, une sténo-dactylographe, que revient
i'honnear d’avoir réalise l’entreprise.
Et, disons-le bien vite, elle a pleinement
réussi.
Pour s’en convaincre, il suffit d’aller visi-
ter l’atelier installé à Paris, à la Bourse du
Travail.
Là, une trentaine de jeunes midinettes,
qne la guerre avait réduites an chômage, ré-
prodni-ent, sur de mignonnes poupées, les
chefs-d’oeuvre des grands couturiers pari-
riens.
Sous leurs doigts habiles, la soie et le ve-
lours drapent avac nn art consommé les mi-
nuscules modèles qui ont bientôt acquis
toute la gr^ce, toute l’élégance, tout ie chic,
enfla, d> s « mannequins » réputés des sa-
lons d’essayage.
L’ancien ambassadeur des Etats-Unis, M.
Herrick. ayant entendu parler de l’oeuvre de
Mlles Brunet et Gournay, voulut, avant d#
quitter la France, visiter l’atelier de la Bour-
se d a travail.
Ce haut appui moral — et diplomatique—
fut précieux : nn premier lot de sept cents
poupées, bien parisiennes celles-là, est déjà
parti pour New Yo k.
Les poupées allemandes, lourdes Gretchen
aux chevenx filasses, aux joues plaquées de
rouge — qui sont légion là-bas, car la came-
lotte teuroune accaparait le marché améri-
cain — ne pourront supporter cette concur-
rence de la mode parisienne.
Et nos gentes midinettes compteront bien-
tôt à leur actif une victoire brillante : lé i)9Q
goût l’emportera sur le « kotossai »
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O. RANDQLEt
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Le Petit Havre
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On s'abonne egalement, SANS FIAIS, dans tons tes Bureaux de Poste ne Prune,
Au Conscrit do 1915!
A toi conscrit qui te mets aujourd’hui en
route, coeur résolu et rayonnant, ces lignes
6’ad ressent.
Elles sont l’« Au revoir » cordial et pater-
nel qui fleurittendresse le seuil du foyer
familial et glisse une pointe d’émotion dans
la mélancolie du départ.
Au revoir I petit soldat de France.
Nous étions tentés tout à l’heure de ne
voir en toi qu’un grand gosse. Tu as pres-
senti le mot, et, toi-même, en cambrant la
. taille, en passant la main sur ta moustache
naissante, tu nous as fait comprendre que
cous étions victimes de nos illusions.
Le temps qui fit grisonner nos barbes
avait déjà fait de toi un homme.
PlusLque le temps, semble-t-il, les évé-
nements qui passent ont accompli leur oeu-
vre.
Ils ont plus tôt que de coutume fait ger-
mer dans les esprits des idées graves. Le
conscrit de 1915 ne ressemble point à ses
aînés.
Sans doute, il a comme eux les admira-
bles trésors de la jeunesse française, avec
tout ce qu’ils représentent d’énergie, de
spontanéité, de belle humeur et de vail-
lance. Mais les choses présentes ont ajouté
à cette énergie une ardeur nouvelle, à cette
gaîté un désir sévère, à cette vaillance une
loi plus forte.
Le petit soldat de demain, impatient de
remplir le grand Devoir, fier de la mission
sacrée qui l’attend, jaloux de l’uniforme
sous lequel battront les plus ehères espé-
rances, le petit soldat de demain se sent
dès maintenant grandi.
Conscrit de 1915, je te salue i
Tu n’es pas de ceux à qui l’on souhaite
* Bon courage 1 » Ge sont là mots inutiles.
Le courage f Mais il va de soi. Il est une
des formes toutes naturelles de ton carac-
tère. Il est né normalement, simplement,
fien qu’à l’évocation des périls de l’heure,
des angoisses de la Patrie, des sacrifices
qu’exige le salut du pays.
Rien que la pensée de jouer ton rôle dans
la grande mêlée, de faire jaillir de toutes
ces horreurs de l’honneur et de la gloire
suffisait pour enflammer ton zèle, mettre
dans tes yeux le feu des enthousiasmes,
élever ton coeur de bon petit gosse à la hau-
teur des plus grands.
Le courage, ami, tu l’auras, tu l’as. Il a
déjà fait ide toi un brave garçon en atten-
dant qu’il fasse de toi un garçon brave. Il
a mis en toi, sans qué tu les aies pressen-
tis, des germes de souriante crânerie dont
le destin s’amuse à faire parfois de l’hé-
foisme. .
Ne sacrifie point ce sourire, ami. C’est
celui de ta race, et comme le secret pré-
cieux de ses meilleures qualités. Il te don-
nera le moyen de traverser sans amertume
les ronces embroussaillées des petites et
des grandes misères, d’étendre sur. là dou-
teur passagère des piqûres le baume tran-
quille d’une philosophie légère.
«La gaîté, vois-tu, elle est si généreuse, si
bonne et si française, qu’il faut la loger en
place privilégiée au fond de ta musette,
Comme un morceau du patrimoine national.
Geux qui jamais n’ont su rjye ne peuvent
j5e douter de ce qu’il y a de réconfort dans
Ctn mot, d’espoir renaissant dans une éclair-
cie joyeuse.
Pars joyeux, conscrit, et que ta bonne
tumeur rayonnante ait pour effet d’entraî-
ner les autres dans son sillage.
Le clair génie de la France a produit la
gravité lyrique d’un Corneille, mais il a
aussi donné la fantaisie bouffonne d’un
Molière. La bravoure, chez nous, s’accom-
(fltt sans pose, sans solennité prétentieuse,
Avec l’entrain et l’insouciance, comme une
Chose toute simple, dans un sourire, « à la
irançaise ».
Au revoir, conscrit de 1915 ! Tu n’es pas
encore entré au quartier. Tu ignores en-
core comment on fait un noeud de cravate
«à-hauteur» et comment il convient de
tendre la martingale de la * capote suivant
tes principes de l’ordonnance, mais déjà
tu n’es plus « bleu » puisque tu te sens
prêt à partir pour rejoindre les autres, et
ûue tu brûles de la belle envie d’aller te
mêler aux rangs combattants.
Te vois-tu un jour, dans le taratata des
musiques, dans l’apothéose d’un ciel de
féerie, à travers la foule innombrable,
exultante, sous les drapeaux et les lau-
riers, rentrant en vainqueur par la Voie
triomphale et passant à ton tour sous
l’Arc des Aïeux, dans la frénésie de la vic-
toire, toi, le grognard de vingt ans 1...
Pourquoi pas ?
Au révoir, conscrit, et bon voyage !
ALBERT-HKRRENSCHMIDT
LE LIVRE JAUNE FRANÇAIS
A
JET TES ELUSSES
Petrograd, 18 décembre.
Le Livre Jaune français est parvenu ici, seu-
«ementhier. Les journaux en reproduisent,
aujourd’hui, de longs extraits.
Le Novoïé Vrénua les fait suivre d’un arti-
cle de commentaires dans lequel il dit entre
autres choses :
« Une joie spontanée, presque du trans-
port, envahit l’âme quand on fait nn pa-
rallèle entre les prévisions de l’état-major
allemand et les événements survenus sur
lbs deux fronts de nos ennemis. La guerre a
pris une tournure contraire aux espérances
et aux voeux de Guillaume II. A commencer
par Liège, en continuant par la bataille de
la Marne et en terminant par la retraite ca-
ractéristique du canal d’Ypres, tout le plan
allemand a échoué piteusement. Nous som-
mes reconnaissants an gouvernement fran-
çais de nous en avoir donné à temps les
Meuves irréfutables, a
LES
Unes Finüres
DE LA FRANCE
Paris, 16 décembre.
Les crédits provisoires demandés an bud-
get général par le gouvernement pour le
premier semestre de 1915 s’élèvent à
8,525.264,407 francs, en augmentation de
5,929,442,885 fr. Sur les crédits des six pre-
miers douzièmes de 1914' l’augmentation
comprend 5,428,602,304 tr. poar les dépenses
de guerre.
Le reste de l’augmentation provient de
l’application des diverses mesures votées par
les Chambres en 1914 et comportant les
améliorations des personnels des services
publics, notamment de l’enseignement et
des postes et télégraphes ainsi que l’applica-
tion de la loi des retraites ouvrières et de la
constitution du fonds national de chômage
et du tonds de secours aux réfugiés.
Les crédits provisoires demandés au titre
des budgets annexes s’élèvent à 473,441,262 fr.
Le total général des crédits demandes s'élève
à 8 998,705,669 fr.
Le projet reporte à l’année 1916 la mise en
vigueur de l’impôt sur le revenu. Il propose
également l’exemption du droit de mutation
par décès des successions en ligne directe et
entre épnnx des.militaire* ««As à l euneffir
et des militaires morts pendant la guerre et
l’année qui suivra la cessation des hostilités
des suites de blessures ou maladies contrac-
tées pendant le service, même si ces derniers
n’étaient plus sous les drapeaux au moment
de la mort.
Cette disposition s’appliqua non seule-
ment aux militaires français, mais aussi aux
militaires des armées alliées.
Une disposition spéciale porte de six mois
à nu an la prorogation des surtaxes d’octroi
sur i’aicool prononcée en vertu des decrets
rendus en Conseil d’Etat.
D'autres dispositions visent la réparation
des dommages résultant de la guerre et au-
torise le gouvernement à ouvrir par décret
jusqu’à concurrence de 300 millions les cré-
dits nécessaires pour aider les habitants da
Nord et de l’Est a rétablir leurs foyers et à
reprendre les travaux.
Lé projet institue une Commission supé-
rieure chargée de veiller à l’application de
la loi, accorde ^allocation aux familles des
militaires sous: les drapeaux et permet aux
Caisses d’épargne, dont la fortune personelle
représente an moins 4 0/0 des dépôts, d’em-
ployer la moitié des bonis annuels dans un
but de bienfaisance.
Le projet prévoit en outre que des crédits
supplémentaires pourront être ouverts en
l’absence des Chambres par décret du Con-
seil d’Etat, sous réserve que la ratification
de ces crédits sera demandée aux Chambres
le plus tard dans la deuxième quinzaine de
mai.
Enfin le projet porte à 2 milliards le mon-
tant maximum des bons du Trésor que le
ministre des finances pourra continuer à
émettre pendant le premier semestre de 1915.
COMMISSION DU BUDGET
Paris, 16 décembre.
La Commission du budget a entendu M.
Métàn, rapporteur général, sur le p ojet de
douzièmes provisoires. L’accord semble fait
sur la plupart des points avec le gouverne-
ment. La Commission ne prendra ans déci-
sion qu’après l’audition de M. Ribot.
La Commission a entendu ensuite M. Maivy
sur les allocations aux familles des mobili-
sés. De nombreuses observations ont été
présentées auxquelles M. Maivy a répondu
favorablement.
M. Ciementel exposera demain la situation
dn matériel de guerre.
COMMISSION DE L'ARMÉE
Paris, id décembre.
La Commission de i’armée a examiné et
voté à l’unanimité des projets da loi confir-
mant les décrets du ministre de la guerre
durant l’intersession.
Pour les Département envahis
Paris, i6 décembre.
Sur la demande de M. Vivianî, MM. André
Hesse, Abrami et Tréguier ont décidé de
substituer à la proposition tendant à retenir
une partie de l’indemnité au profit des dé-
partements envahis, nue souscription ano-
nyme.
RÉCEPTION PRÉSIDENTIELLE
Paris, 16 décembre.
Le président de la République et Mme
Poincaré ont retenu, hier soir, à dîner, MM.
de Brocqueville, Berryer et Van de Wyere.
MM. Viviani, Maivy, Ribot et Deicassé as-
sistaient également a ce dîner.
Le Président chez M. Barthou
Paris, i6 décembre.
M. Poincaré s’est rendn au domicile de
M. Barthou auquel il a exprimé le sentiment
de sou affectueuse sympathie à l’occasion de
la mort dn fils de l’ancien président dn
Conseil.
La Santé de M. Deschanél
Paris, 16 décembre.
M. Poincaré est ailé hier prendre des nou-
velles de M. Deschanel.
Il a été hébreux de constater que ses bles-
sures étaient en voie de guérison.
Une Visite do Ministre de la Guerre
Bordeaux, 18 décembre.
M. Millerand a visité l’établissement dn
génie et la poudrerie d’Angoulême.
Trè^ satisfait, il a adressé ses félicitations
aux chefs dn personnel, pour le précieux
concours qu’iit ont apporté à la défense
nationale»
LA GUERRE
135« JOUKIVBE3
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 16 décembre, 15 heures.
En Belgique Westende (Nord-Est de
Lombaertzydç) a été violemment bom-
bardé par l’escadre anglaise.
L’armée belge a repoussé une con-
tre-attaque sur Saint Georges et a oc-
cupé les fermes sur la rive gauche de
l’Yser.
Nos troupes, qui avaient déjà gagné
du terrain vers Kleinzillebeke, ont
aussi progressé, mais moins sensi-
blement dans la région de Saint-Eloi.
* Dans la région d’Arras, de l’Aisne
et en Champagne, combats d’artille-
rie.
Nous avons pris sur divers points
nettement l’avantage.
En Argonne, rien à signaler.
En Woëvre,. nous avons repoussé
plusieurs attaques allemandes. Dans
le bois de Mortmare, nous avons con-
servé toutes les tranchées enlevées le
15 décembre.
En Alsace, nous avons repoussé des
attaques à l'Ouest de Gernay.
SERBIE
Le roi Pierre, accompagné du prince
Georges, est entré à Belgrade à la
tête de ses troupes,mardi,à 11 heures
du matin.
Entre la Drina et la Save, il ne reste
plus en Serbie de troupes austro-hon-
groises, On évalue à 60,000 le nom-
|bre de prisonniers qu’elles ont laissé
entre les mains des Serbes depuis le
début de la guerre,
Paris, 23 heures.
Légère progression : jusqu'à la mer,
au Nord-Est de Nieuport, au Sud-Est
d Ypres et le long de la voie ferrée
dans la direction de la Bassée.
Aucun incident notable sur le reste
du front.
Official Report of the
French Groverament
iDec. iolh - 3 p. m.
In Belgium, Westend has been violently
bombarded by an english squadron.
, At Saint-Georges, belgian troops repul-
sed a counterattack and occupied some
farms on the left bank of the Yser.
Our troops, which nad already gained
some ground towards Kleinzillebeke, are
jirogressing slowly ; they advanced also
in the région of Saint-Eloi.
In the districts of Arras, Aisne, Cham-
pagne, artiüery exchanges; we hâve the
superiority on several points.
Nothin? to report from the Argonne.
In the Woëvre, we repulsed several ger-
man attacks ; in the Mortemare wood, we
maintained ail the trenches taken on
the 15lh.
In Alsace, we hâve repulsed several
attacks West of Cernay.
La Guerre en Srnages
enoto et Uiché Petit Havre
LIE TERRIER _ DIT ICIROXTZE’IEeiITZ
Dessin (TALBXRT RENÉ
La Mission de M. Von Bnlow
Londres, 16 décembre.
On télégraphie d’Amsterdam au Tele-
graaph que M. Von Baiow est parti hier
pour Rome.
L’Attitude de l’Italie
Rome, 16 décembre.
Le Sénat a émis, à l’unanimité, le vote de
confiance dn gouvernement.
Répondant à une question, M. Salandra a
déclaré qn’aucuu événement susceptible de
modifier la ligne de conduite de l’Italie, n’est
survenu dans ces temps derniers.
Le programme actuel est de se taire et
d’agir.
Répondant à une autre l objection, le pré-
sident du Conseil a fait remarquer que, si
l’Italie n’avait proclamésa neutralité qu’après
des négociations opportunes, elle aurait été
déshonorée.
J*k.TLL Vatican
Rome, 18 décembre.
Le pape a nommé le cardinal Vincent Van-
nutrili, dataire, et le cardinal Légat, préfet
du Tribunal suprême de la signature apos-
tolique. -
Le pape a reçu M. Holgnin, ministre de
Colombie en France, et sa famille. Il a reçu
également le père Cyrille, carmélite provin-
cial de Belgique.
L’Enthousiasme au Monténégro
Gettignè, 16 décembre.
Les nouvelles de la victoire serbe et de ia
prise de Belgrade ont provoqué dans la po-
pulation et dans l’armée un enthousiasme
indescriptible. La foule a fait une ovation
chaleureuse a la légation de Serbie et à ia
Triple-Entente,
LES PROGRES RUSSES
Petrograd, 16 décembre:
Le Messager de l’Armée publie une commu-
’nîcatioti d’après laquelle pendant les der-
nières opérations sur le front européen la
cavalerie russe a désorganisé, le 12 décem-
bre, l’arrière-garde ennemie près de Joiro-
minck. Les Busses ont repoussé de violentes
attaques allemandes sur ie front Lowitz-
Iloff et ont pris, après une résistance achar-
née, la localité de Nijnevereczke, dans la ré-
gion de Minkacz.
LE TSAR VISITE SES TROUPES
Petrograd, 16 décembre.
Le tsar a quitté la capitale le 15 décembre
pour le Caucase.
Prévision de Bataille
Londres, 16 décembre.
Ou mande de Petrograd qu’on s'attend, la
seihaine prochaine* à une lutte décisive sur
le théâtre orientai de la guerre.
La Cruauté autrichienne
Nich, 16 décembre.
Les rapports authentiques relatent les
atrocités commises à Belgrade et aux envi-
rons par les Autrichiens.
De nombreux civils ont été massacrés çt
d’autres emmenés comme otages.
L'ANARCHIE MEXICAINE
Vera-Cruz, 16 décembre.
Les troupes du général (Garranza ont dé-
truit 50 kilomètres de la ligne de chemin de
allant de Mexico à la Vera-Crua*
Une Grande
MME MM
La Flotte allemande
tente de s’approcher des
côtes anglaises.
ELLE EST REPOUSSÉE
Scarborough et Hartiepool attaqués
Londres, 16 décembre.
L’Amirauté annonce que la flotte alle-
mande a bombarde dans la matinée Scar-
borough et Hartiepool.
Les flottilles britanniques ont engagé le
combat sur plusieurs points avec l’ennemi.
Les autorités de Scarborough étaient pré-
venues de Fattaque et avaient prépare la
défense.
*
* *
Les deux bases anglaises attaquées se trou-
vent sur la mer du Nord.
Scarborough, dans te comté d’York, est
situé au Nord de la pointe de Flamhorongh
et de Hall. C'est un port très important dans
lequel on compte de nombreux chantiers de
construction. San trafic, en dehors du mou-
vement auquel donne lien la marine de
guerre, est ali sien té par le commerce des
bonifies et des grains.
C’est également un port ou de nombreux
bateaux sont armés 1 pour la pêche au
hareng.
Hartiepool, plus au Nord, non loin de
N»wcast!e, est bâti sur une langue de terre
qui s’avance dans la mer dn Nord, près de
l’embouchure de la Tees.
Son commerce est trè3 développé et la
pêche y compte un centre très treqnenté.
Ses docks et ses chantiers de construction
occupent dos milliers d’ouvriers. Hartiepool
possède des grands bassins et des cales amé-
nagées pour les réparations rapides.
L’Attaque a été repoussée
Paris, 16 décembre.
L’Ambassade britannique a reçu.un
télégramme du Foréign Office annon-
çant l’attaque des cotes anglaises par
la flotte allemande.
Le télégramme ajoute que l’attaque
a été repoussée. Les navires anglais
ont obligé la flotte allemande à accep-
ter le combat.
Le Boimbarderneiit de Searborough
Londres 16 décembre.
Suivant les journaux, quatre croiseurs
allemands ont commencé à bombarder Scar-
borough à huit heures du matin. Le temps
était brumeux.
Les autorités de la ville, prévenues de
bonne heure, avaient soigneusement pré-
paré la défense. Toutes les unités de l’ar-
tillerie et de l’infanterie étaient à leur
poste de combat.
Aussitôt, de nombreux habitants gagnè-
rent rapidement la gare et partirent pour
Huit,
Les habitants racontent qu’une cinquan-
taine d’obus ont été tirés, endommageant
plusieurs édifices dont deux églises.
Trois hauts fourneaux seraient atteints.
La Bombardement d’Hartlepool
Londres, ts décembre.
Trois croiseurs allemands ont bombardé
Hartiepool dans la matinée. Aussitôt qua-
tre destroyers anglais les ont attaqués.
Suivant le Doydun, un gazomètre serait
incendié. L’abbaye de Whitby est par-
tiellement détruite. Neuf personnes seraient
tuées.
Un Communiqué
Londres, 16 décembre.
Un communiqué au ministre de la guer-
re, provenant du commandant de la forte-
resse d'Hartlepool, annonce que les bâti-
ments de guerre allemands ont ouvert le
feu contre la forteresse entre huit et neuf
heures du matin.
L’ennemi a été bombardé.
Un petit bâtiment a bombardé également
Whitby.
«jfr» —
LA GUERRE AERIENNE
Nous avons signalé que deux aviateurs an-
glais avaient été recueillis dans la mer du
Nord par le steamer hollandais Orange-Nas-
sau et amenés, prisonniers, en Hollande.
Cet aéroplane avait quitté Dankerqne
lundi avec on autre avion, ils se rendirent
à Bruges et jetèrent des bombes dans le bot
de détraire une usine de sous marins.
Après avoir jeté ses bombes, an des avions*
trompé par le brouillard, sarvola la mer,
mais réussit à regagner la terre et atterrit
dans nn champ.
L’autre aéroplane fit de même, s’égara
comme le premier, mais, moins heureux,
tomba à la mer, non loin de la côte an-
glaise.
Un télégramme dit que les aviateurs jetè-
rent des bombes à Zeebrugge et détruisirent
plusieurs sous-marins allemands.
Paris, 16 décembre (Note officielle).
Malgré l’état de l’atmosphère de ces deux
derniers jours, nos escadrilles ont survolé
l’ennemi à moins de mille mètres et ont
bombardé avec succès la région de la forêt
Houtenist.
Amsterdam. 16 décembre.
Un aviateur anglais a bombardé les han-
gars à sous -marias de Bruges.
fflTREÏDE PROCHAINE
de trais Souverains
Sur l’invitation du roi de Soède, les sou-
verains de Suède, de Danemark et de Nor-
vège se rencontreront le 18 décembre à Mal-
n»oe, le port suédois qui se trouve presque
à la pointe méridionale de la Suède, à l’en-
trée du Sund, sur la Baltique. Les trois sou-
verains seront accompagnés de leurs minis-
tres des a flaires étrangères.
Cette entrevue, dans les circonstances ac-
tuelles, a une importance capita e; elle té-
moigne, en effet, de l’accord parfait qui
existe entre les pays Scandinaves pour con-
tinuer la politique de neutralité qu’ils ont
maintenue jusqu’ici.
L’entrevne aura pour but particulier d’of-
frir aux souverains une occasion de délibé-
rer sur les moyens qui pourront être em-
ployés en vue de restreindre et d’amoindrir
les difficultés d’ordre économique qui ont
été causées aux trois nations par l’état de
guerre.
Londres, 16 décembre.
Les journaux commentant la prochaine
conférence entre les rois de Norvège, de
Suède et du Danemark regrettent la gène
économique causée par la guerre dans les
trois pays du Nord. Mais ils indiquent q-e
l’Angleterre entend profiter de tous les avan-
tages que la puissance navale procure contre
t'Auemagne. Néanmoins, si la conférence
peut suggérer des mesures améliorant la si-
tuation des pays du Nord, l’Angleterre les
adoptera dans toute ia mesure du possible.
J\- T .TT .T .TU
Le correspondant da Times signaje, à Ix
date du 15 décembre, qu’une violente ca-
nonnade continue entre Armentièrss et le
nord-onest de Lille. Néanmoins l’ennemi a
été obligé de se retirer avec son artillerie à
une distance considérable à l’est de la po-
sition qu’il tenait il y a une semaine ou
deux.
Au sud de Lille, les Français, ooérant do
noint avantageux que leur livra la prise de
Yermeües, attaquèrent la position de l’enne-
mi à Lena.
Durant leur occupation, les Allemands po-
sèrent une lourde main sur la capitale in-
du fctrielie de la France.
Non seulement ifs ont détruit la plus
grande partie de la ville par le feu et les
obus et frappé la pooulation da lourdes ré-
quisitions pour leurs troupes, mais ils ont
exigé de la cité nue contribution de guerre
de plusieurs millions de francs.
Dans ie but de ririondre a cette demande,
le maire de Lille, M. Driesalle a publié cette
proclamation aux habitants f
PAIEMENT DE LA CONTRIBUTION DE GUERRE
« Lille, 3 novembre 1914.
» Mes chers concitoyens,
» En dépit des grands approvisionnement»
que nous sommes obligés de constituer
presque journ-l ement pour les troupes, les
autorités allemandes m’informent que la
ville doit fournir comme contribution une
somme de plusieurs millions.
» Nous avions espéré que le terrible dé-
sastre Causé par le bombardement nous au-
rait valu nn peu de pitié, mais nous avons
été impuissants à faire revenir les autorités
sur leur décision. Cette contribution doit
être versée en pièces d’or ou d’argent ou en
billets de la Banque de France. La caisse
municipale est vide.
» Dans le bat de la remplir, nous vous
faisons appel, nous ne vous demandons pas
de donner mais de prêter à la ville les
sommes petites ou grandes que vous avec
à votre disposition. Des reconnaissances dé-
livrées par les autorités locales seront don-
nées en échange des souscriptions qui n’ex-
céderont pas 5U0 francs.
» Pour des souscriptions pins importantes
un reçu sera donné qui pourra être échangé
contre des reconnaissances dans huit ou dix
jours. Les souscriptions sont reçues de
9 h. à 12 h. et de 2 h 30 à 4 h. à la Recette
municipale, an Crédit du Nord, à la Banque
Verley et à la Banque Scalbert.
» Le devoir que nous avons à remplir est
extrêmement pénible et douloureux Je ne
doute pas que vous aurez le coursga de nous
aider.
» Le maire de Lille,
» CHARLES DELESALLE ».
Des Poupées parisiennes
feieni la Mode aux Etats-Unis
Le projet, qui ne manquait ni d'originalité
ni d’intérêt, fut conçu par une institutrice
parisienne, Mlle Brunet ; c’est à Mlle Gour-
nay, une sténo-dactylographe, que revient
i'honnear d’avoir réalise l’entreprise.
Et, disons-le bien vite, elle a pleinement
réussi.
Pour s’en convaincre, il suffit d’aller visi-
ter l’atelier installé à Paris, à la Bourse du
Travail.
Là, une trentaine de jeunes midinettes,
qne la guerre avait réduites an chômage, ré-
prodni-ent, sur de mignonnes poupées, les
chefs-d’oeuvre des grands couturiers pari-
riens.
Sous leurs doigts habiles, la soie et le ve-
lours drapent avac nn art consommé les mi-
nuscules modèles qui ont bientôt acquis
toute la gr^ce, toute l’élégance, tout ie chic,
enfla, d> s « mannequins » réputés des sa-
lons d’essayage.
L’ancien ambassadeur des Etats-Unis, M.
Herrick. ayant entendu parler de l’oeuvre de
Mlles Brunet et Gournay, voulut, avant d#
quitter la France, visiter l’atelier de la Bour-
se d a travail.
Ce haut appui moral — et diplomatique—
fut précieux : nn premier lot de sept cents
poupées, bien parisiennes celles-là, est déjà
parti pour New Yo k.
Les poupées allemandes, lourdes Gretchen
aux chevenx filasses, aux joues plaquées de
rouge — qui sont légion là-bas, car la came-
lotte teuroune accaparait le marché améri-
cain — ne pourront supporter cette concur-
rence de la mode parisienne.
Et nos gentes midinettes compteront bien-
tôt à leur actif une victoire brillante : lé i)9Q
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