Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-12-10
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 décembre 1914 10 décembre 1914
Description : 1914/12/10 (A34,N12177). 1914/12/10 (A34,N12177).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1723371
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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O. RANDOLET
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
REDACTEUR EN CHER
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Secrétaire Général : TE VALLÈS
Rédaction, 35, ruo Fontenelle - Tél. 7.60
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AU HAVRE. i~Zl BUREAU DU JOURNAL, 112, boul* de StrasDour*.
A T, * n™ C L’AGENCE HAVA3, 8, place de la Bourse, est
A rA,uS J seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
L§ PETIT HA VUE ast désigné pour les Annonces Judlelalrês *t légalet
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LI'?.r?aTre,,la„S®ine"Inférieur 8, l'Eure, - ^
1 Oise et la Somme » RO O Fr. MO f».
Autres Départements... « rr. uso es ,
Druon Postaie ÏO , Fr , ,
On a abonna alternant, SANS FRAIS, dans tous tas Boranux da Posta da Frnnaa
il I0U NIIIM
L’intellectualisme allemand a cru devoir
se livrer, au début de la guerre, à une ma-
nifestation retentissante particulièrement
dédiée aux nations neutres.
Ces Messieurs de la « Kultur » ont sur-
tout montré qu’ils savaient, à l’imitation de
leurs hommes d’Etat, cultiver le mensonge
et la calomnie.
Pour justifier l’infamie de leur souve-
rain dans la préparation de son mauvais
coup, ils ont menti à leur tour avec une
notoire impudence. Ce sera là, parmi bieu
d’autres, une honte de plus pour l’Allema-
gne que d’avoir vu les maîtres de sa scien-
ce et de sa pensée donner leur approbation à
tous les crimes commis par son militarisme.
A l’insolent et retentissant factum des
intellectuels allemands, d’autres intellec-
tuels ont répondu. La Suisse, l’Italie ont
feii des ripostes dont la dignité et la force
misèRfig service d’une justesse d’argumen-
tation, auraient pu impressionner des es-
prits moins aveuglés que les cervelles aile-1
mandes.
Voici aujourd’hui une suite à cette en-1
quête. Peut être offre-t-elle un intérêt plus I
particulier, en ce sens qu’elle nous vient de
l’autre côté de l’Atlantique et qu’il n’est pas I
indifférent de recueillir une opinion d’uni
peuple qui jouera un grand rôle au moment |
du règlement final, J
La presse française n’a pas encore donné
à cette réponse américaine la publicité qu’il
conviendrait. A peu près seul le Times, au-
quel je l’emprunte, en a fait une substen-
tielle analyse. Et presque tout ce texte se-
rait à citer, tant pour la précision des vues
qu’il expose que pour la forme énergique
dans laquelle il les exprime.
M. Cufiïjç^ qui a signé la réponse à
*',4£APPêJ àu mpnde civilisé » des quatre-1
vingH.reize projèsséurs allemands, est un
dés njîîqg Jçs plus éminents de l’intellec-
tualité américaine. C’egt le président de
l’Institut Carnegie a Piltsbiirg, l’auteur
d’une remarquable Vie d’Olivier Cromwell,
une autorité dont le dire est notable.
Il constate, non sans une pointe de mar ]
lice, que l’Allemagne attache aujourd’hui I
une grande importance à l’opinion de ]
l’Amérique et désire se tenir « droite de-1
vant son jugement ».
Que l’Allemagne se rassure, lui dit com-1
plaisamment M. Çhurch, elle n’a pas à
craindre que l’opinion américaine soit per-1
vertie par les mensonges ou les calomnies!
de ses ennemis. L’Amérique va plus pro- |
fondément qu’à la surface pour chercher la I
vérité. Elle ne base pas son appréciation
sur ce qu’on peut lui dire, sur ce qu’elle
peut lire dans les journaux, mais unique- I
ment sur l’examen impartial des docu-|
tnents officiels. Et cela suffit.
AU, que prouvent-ns ees documents ?
Qui Commença? Fut-ce l’Angleterre, qui
n’était pas prête pour la guerre et qui ne le
Sera pas tout à fait avant quelques mois ?
Fut-ce la France ? Fut-ce la Russie ?
~ H n’est pas un seul des 93 hommes
distingués signataires de l’appel qui pour- j
rait l’affirmer, si vraiment ils se rendent à
l’évidence.
M. Church a, sur ce point, une réplique
catégorique.
Ce fut l’Autriche qui, par son incompré-1
bensible et inexorable attaque de la Serbie,
déchaîna la guerre, aidée pas à pas par
l’Allemagne, laquelle, à son tour, fit savoir j
aux puissances d’Europe que toute interven-1
lion auprès de l’Autriche serait considérée I
par l’Allemagne comme l’extrême limite J
d’un casus belli.
L’appel allemand disait : Il n’est pas vrai I
que nous ayons violé la neutralité de la I
Belgique! |
A cette impudence, l’opinion américaine I
répond non moins nettement. Mais tout ce J
texte est à traduire.
— Ces 93 hommes ont-ils bien étudié la
lettre qu’ils ont signée ? Des intellectuels
si superbement éclairés pouvaient-ils déli-
bérément certifier une telle déclaration
inexacte ? Un seul de mes honorables cor-
respondants a-t-il lu l’appel adressé au peu-
ple américain par le Chancelier impérial
von Bethmann-Holhveg et publié dans les
journaux américains du 15 août. Je ne le
crois pas, car dans ce document, le Chan- j
celier a dit : « Nous avons regretté d’avoir
outrepassé les légitimes protestations des
gouvernements du Luxembourg et de la
Belgique. Le tort — je parle franchement
— que nous avons eu, nous nous efforce-
rons de le réparer aussitôt que qptre but
militaire aura été atteint. »
« Que pourra dire la conscience du peu-1
pie allemand quand, en dépit de sa passion
guerrière, il saisira l’horrible signification
de la confession du Chancelier. « Le tort
que nous avons eu...» La dévastation et
la ruine d’un pays qui ne nous a fàit aucu-
ne iniure, le massacre de ses enfants, I
Fexpulsion de son roi et de son gouverne- j
ment, la destruction de ses villes, de ses I
demeures heureuses, de ses admirables I
monuments historiques, des oeuvres sans I
prix du génie humain ; le voilà, le tort
que vous avez eu !
» Le pire de tout, quand la population, I
çffolée par le désespoir et voyant périr ses
fils, leurs maisons en flammes, a fait feu par I
lès fenêtres dans un suprême mouvement
Instinctif de la nature, vos troupes, avec
toute leur férocité barbare, l’ont passée au
fil des baïonnettes, sans distinction d’âge ni
de sexe. Le tort ! Oh ! si les rôles avaient
été renversés, si ces soldats étrangers
avaient marché à travers les rues de Bénin,
aimes 93 correspondants avaient vu leurs
demeures en ruines, leurs enfants morts
dans la rue, n’auraient-ils pas tiré par les
fenêtres, eux aussi, sur leurs envahisseurs
sans m,erci ?.. Je suis certain qu’ils l’eus-
sent fait ! »
Et M. Church en arrive à stigmatiser le J
militarisme prussien. Lisez ces lignes :
« J’ai la conviction absolue que cette I
euerre commença virtuellement il y a 25 j
ans quand I’emperenr Guillaume II montant
sur le trône se déclara lui-même le maître
suprême de la guerre et commença à prépa-
rer son pays à la guerre.
» Dès leur jeune âge, ses enfants ont été
habitués à se considérer eux mêmes comme
des soldats et à envisager une destinée de
massacre. Ici, en Amérique, nous n’avons
connu sa soeur que par une photographie la
représentant dans uo uniforme de colonel !
Et tels furent ses propres enfants, telle fut
la jeunesse de son emoire.
» S éloignant bien loin du grand philoso-
phe Kant, l’esprit national allemand s’est
nourri du matérialisme sensuel de Nietzs-
che, des désirs belliqueux du général von
Bernhardi, des mauvais rêves guerriers de
Treitschke, de la faible moralité d’un von
Bulow. Et vous considérez, de haute évi-
dence, que vous avez recueilli de votre
empereur, de ses enfants, de ses soldats, de
ses hommes d’Etat, de ses professeurs, une
Allemagne qui tient une place à part dans
le monde, une place supérieure dont la
supériorité est destinée à être maintenue
par la guerre.
» En opposition à cet étroit et dissolvant
esprit nationaliste,nous avons en Amérique,
appris, à mettre la valeur de l’humanité au-
dessus de la race, de sorte que nous aimons
toute l’humanité au sein de notre pays."
G’est pourquoi nous ne pouvons qu’exécrer
votre empereur, qui a conduit ses troupes
pour massacrer des frères et être massa-
crées par eux dans ce sanglant et innoma-
ble conflit.
» Lt ae ta sorte, enfin, nous nous sentons
choqués, honteux et outragés qu’un nation
chrétienne se soit rendue coupable de cette
guerre criminelle. Elle n’a aucune justifi-
cation. Armés et défendus comme vous
1 étiez, Allemands, le monde entier n’au-
rait jamais rompu vos frontières.
» Ét comme la culture allemande a en-
core quelque choseH gagner de ses voisins,
les progrès intellectuels que l’Allemagne
aurait pu réaliser en élevant son propre
peuple, auraient rendu service à l’huma-
nité.
» Votre grande nation déployait son dra-
peau sur tous les Océans, vos produits
étaient répandus par le monde, parce que
l .on vous croyait un Etat humain.
» Mais maintenant toute cette oeuvre est
anéantie, toute cette bonne opinion est dé-
truite. Vous ne pourrez pas dans un demi- ,
giecle retrouver les avantages Intellectuels «
et matériels que vous avez perdus.
» Oh J qui pourrait nous redonner une *
Allemagne que nous paissions respecter, I
une Allemagne de paix véritable, de vraie i
culture, modeste et non sauvage, à jamais f
délivrée de ses dieux de la guerre et de ses
génies armés, et retournant vers l’infinence ! c
vivifiante des maîtres tels que Luther, Goe-
the, Beethoven et Kant ! s
» Mais, qu’elle gagne ou qu’elle perde r
dans cette guerre, l’Allemagne est déchue. „
Et la nation qui fut glorieuse continuera
de poursuivre sa course dans l’obscurité et §
le meurtre jusqu’à ce que la conscience lui
commandé enfin de ramener ses armées à
ses propres frontières, et là, espérer d’obte-
nir du monde le pardon de son inexpiable »,
condamnation. » 11
Le magistral soufflet 1 II est assez large
et assez vigoureux pour franchir l’Atlanti-
que et venir meurtrir la face du Barbare.
ALBERT-HERRENSCHMIDT.
LES MUNITIONS
voat mançper aux Allemands
Paris, 9 décembre.
Le Temps publie une instrnetion du grand
état-major allemand sur le tir de t’artil/erie.
Les prescriptions qu’elle contient recomman-
dent d’économiser les projectiles et disent
que l'industrie allemande, même fournis-
sant son effort maximun, ne pourra pas
approvisionner indéfiniment l’armée en mu-
nitions.
***
Suivant nne dépêche du correspondant de
l’Exchange Teiegraph à Berne, des nouvelles
parvenues en Suisse signalent que la fai-
blesse de l’offansive allemande est due au
manque de fusils.
Dans quelques fabriques d'armes du Sud
d8 l’Allemagne, des appels patriotiques ont
été adressés aux ouvriers pour qu’ils consa-
crent le pius possible des heures réservées à
leurs repas au travail de la fabrique, pour ce
tait que les autorités militaires ont seule-
ment nn fusil pour trois réservistes appelés
sous les drapeaux.
L’équipement fait également défaut, dit le
Times. G’est ainsi qu’on a manqué, durant
ces dernières semaines, de milliers d’uni-
fôrmes et de chaussures pour les hommes
du landsturm.
LA CLASSE 1916
La Révision commencera le 4 janvier
Les opérations de la révision, pour la classe
1916, commenceront le 4 janvier 1915, pour
se terminer le 17 février suivant.
M. Millerand déclare qu’il n’échappera pas
aux conseils de révision qu'en raison des
conditions spéciales d’incorporation, l’exa-
men des jeunes gens doit avoir lieu avec le
plus grand soin, en vue de donner à l’armée
le plus grand nombre possible d’hommes
susceptibles de supporter les fatigues inhé-
rentes au service militaire.
Les médecins prendront comme base de
leur appréciation l'aptitude physique exigée
des engagés volontaires.
Les ajournés des classes 1913,1914 et 1915,
qui viennent d’être tout récemment visités,
ne seront pas convoqués devant les conseils
de révision de 1916.
Pour les départements envahis, tonte fa-
culté est laissée aux conseils de révision en
vue de convoquer les inscrits, soit sur cer-
tains points du département, soit dans un
département limitrophe.
LA GUERRE
128* JQTT
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 9 décembre, 15 heures.
Hier, de la mer à la Lys, combats
d’artillerie.
Dans la région d’Arras et plus au
Sud, rien à signaler. Toutes les posi-
tions que nous avons gagnées ont été
organisées et consolidées.
Dans la région de l’Aisne, nous
avons eu l’avantage dans les combats
d’artillerie.
En Argonne, l’activité de notre ar-
tillerie et de notre infanterie nous a
valu des gains appréciables ; plu-
sieurs tranchées allemandes ont été
enlevées. Nous avons progressé sur
tout le front, sauf sur un point unique
où l’ennemi a fait sauter à la mine une
de nos tranchées.
Sur les Hauts de Meuse, notre ar-
tillerie a maîtrisé nettement l’artille-
rie ennemie. Nous avons progressé
sur tout le front, enlevant plusieurs
tranchées ennemies. Il en fut de même
au bois Leprêtre.
Dans les Vosges, nous avons re-
poussé plusieurs attaques au Nord-
Ouçst dé Sénones ; dans le reste du
secteur des Vosges, l’ennemi n’a pas
essayé d’attaquer sérieusement les
positions que nous avons enlevées la
semaine dernière.
ItUSSXJB
Les attaques opiniâtres des Alle-
mands contre le front Ilow, Lowitz,
Strykow, Lodz et une ligne au Nord-
Sud, à seize kilomètres à l’Ouest de
Petrokow, furent repoussées. Néan-
moins, en raison de sa position eh
flèche| les Russes ont cru devoir éva-
cuer Lodz.
En Galicie, les Autrichiens, parais-
sant avoir reçu des renforts alle-
mands, ont repris l’offensive dans la
région de Neu Sandec contre l’aile
gauche des Russes.
SSERÏBIE
L’armée serbe progresse dans la
haute vallée de la Morava occidentale
et la rive gauche de la Luig.
Elle s’est emparée des hauteurs de
Meljen, faisant de nombreux prison-
niers et s’emparant d’un canon.
Dans la région de Kosmaj, elle a
pris contact avec les Autrichiens.
Paris, 23 heures.
Pas d autre incident à signaler que
l’avance de nos troupes devant Par-
villers et une attaque allemande sur
Tracy-le-Val qui a été repoussée.
Official Report of the
French Government
Dec. -3 p.m.
Yesterday, from the sea to the Lys, ar-
tillery duels. .
Nothing to report from the région of
Arras and South of.it. We hâve organized
au the positions which we hâve gained.
In the région of the Aisne, we hâve kept
our superiority in the artillery battles.
In the Argonne, we advanced fairly,
owmg to the activity of both our artillery
and infantry. We hâve taken several of the
É>e’s trenches. We progressed on the whole
front, except on one point where the enemy
has blown up one of our trenches.
On the Meuse, our artillery is decidedly
dominating the enemy’s guns ; we progres-
sed on the. whole front takitTg several tren-
ches also in the «Leprêtre» wood.
In the Vosges we repulsed several at-
tacks North-West of Senones on theother
parts of the Vosges, the enemy has not
attempted to make serions attacks against
the positions which we hâve occupied last
week.
COMMUNIQUÉ RUSSE
Petrograd, 8 décembre.
Les combats continuent dans la région de
Prasnysz-Ziechanowa-Petrokoff, où nous
avons remporté des succès partiels.
Nous avons accentué notre avantage au
Sud-Est de Gracovie.
Nous avons forcé le passage de Dou-
naietz, où nous avons infligé à l’ennemi
une grave défaite én détruisant plusieurs
pièces d’artillerie lourde et en nous empa-
rant d’autres pièces.
Les prisonniers avouent avoir subi des
pertes énormes.
Nous poursuivons notre offensive.
Le Gouvernement à Paris
Paris, 9 décembre.
La Liberté dit que les ministres, sauf évé-
nements imprévus, resteront à Paris avec
leurs services, mais que le ministère de la
guerre doit rester tout entier à Bordeaux un
certain temps encore,car son déménagement
demanderait nne huitaine de jours.
Les grands services du ministère étant ac-
tuellement en pleine activité, il est indis-
pensable 'qu'on n’apporte aucun trouble
dans son labeur exceptionnel.
Bordeaux, 9 décembre.
Le ministre de la guerre est parti dans la
soirée pour Paris, il rentrera samedi matin.
L’OFFENSIVE
Paris, 9 décembre.
Le Temps semble s’étonner de voir les
Allemands opposer aux Russes d’aussi nom-
breux corps d’armée. Il explique ce fait
pareeque des transports de troupes alle-
mandes auraient été faits de l’Ouest à l’Est
et demande si, en Conséquence, le moment
ne serait pas venu que nous prenions l’offen-
sive. « La supériorité de notre offensive,
l’avantage de notre artillerie légère et lourda
sur celles de l’ennemi, nous en donnent cer-
tainement, dit-il, la possibilité sans nous ex-
poser à sacrifier trop de soldats ».
M LIGUEUR DES BELGES
Bordeaux, 9 décembre.
Le vapeur belge Roi-Léopold est arrivé ici.
Les équipages des bâtiments ancrés dans’
le port l’ont accueilli par des hourras. Ton»
l»s »apeurS ont hissé le grand pavois. Le
Roi-Leopold a répondu par des signaux.
La manifestation a duré une demi-heure.
Le Retour de M. îsvolsky
Paris, 9 décembre.
Le Journal des Débals annonce que M.
ïsvolsky est rentré dans la matinée.
U NEUTRALITÉ SUISSE
Berne, 9 décembre.
Le département fédér .l du commerce dé-
ment formellement que l’Allemagne se ravi-
taille en grande partie par la Suisse, qui ob-
serve, à tous égards, une, stricte neutralité.
Le Ministère Portugais
Lisbonne, 9 décembre.
Le journal Lucta annonce que les partis
politiques ne parviennent pas à s’accorder
snr la constitution du ministère unioniste-
démocrate, -,
Guillaume II malade à Berlin
Rome, 8 décembre.
Une dépêche de Berlin, arrivée à Rome,
annonce, d’une façon nfficieile, que l’empe-
reur Guillaume, qui e»t arrivé hier dans sa
capitale, est tombé malade.
Il souffre d’an catarrhe, d'une bronchite
compliquée d’une fièvre violente.
Il n’a pu recevoir aujourd’hui le rapport
de l’état-major.
LE ROI DE SâXE EN BELGIQUE
Amsterdam, 9 décembre.
Le roi de Saxe est arrivé à Bruxelles.
Les Mensonges allemands
Petrograd, 9 décembre.
Un communiqué allemand a dit que les
Russeé ont subi des pertes énormes en éva-
cuant Lodz.
La fausseté de cette information ressort
du fait que les Russes ont évacué Lodz dans
la nuit du 6 décembre tandis que les Alle-
mands ont attendu quinze heures avant
d’occuper les tranchées abandonnées par
les Russes, car l’attaque précédente leur
avait coûté dix mille hommes.
Les Russes n’ont perdu ancun soldat en
opérant la modification de leurs positions à
Lodz.
La Déclaration Présidentielle
AUX ETATS-UNIS
Washington, 9 décembre.
M. Wilson a lu au Congrès le message.
Ce dernier déclare que les Etats-Unis n’ont
rien négligé pour la défense nationale et
qu’ils feront tout ce qu’il faudra faire.
Constatant la façcm effrayante dont la
guerre détruit en Europe les hommes et les
ressources, le message dit que les Etats-
Uuis auront l’occasion d’approvisionner les
marchés européens, devenus vides.
Il constate que les relations des Etats-
Unis avec tontes les autres nations sont
amicales, ce qui constitue la grandeur de la
nation américaine.
Le Message se termine en se disant con-
vaincu que les Etats-Unis sont destinés à
remplir une mission de concorde et de paix
et à rétablir l’amitié entre les nations.
Les Etats-Unis prennent des précautions
Washington, 9 décembre.
Trois batteries de campagne sont partie de
Naco-Arizona afin de prévenir les troubles
qui pourraient se produire à là frontière en
raison des combats que se livrent les Mexi-
caine,
La BésislaDceJe la Ssrlii
UNE DÉCLARATION DU GOUVERNEMENT
| - Nich, 9 décembre.
I Le nonvèâùcabinet a lu avant-hier soir à
j la skonptehina u»je déclaration exprimant à
I iiÜra,ée ent*®r° luttent à côté des armées al-
I jees, pour la cause de .'a justice et de la
I liberté, la confiance'; l'admiration, la recon-
I naissance pour les efforts ev les sacrifices
I consentis ponr la patrie.
! Considérant que l’unique devoir fin? gon-
| ornement est d’assurer i’émancipatiôi» et
I union de tous les frères serbes, croates où
slovenes, privés de liberté, le succès écla-^
| tant qm couronnera la guerre, dit la dé-
l Clara ion, rachètera largement les grands
I sacrifices de la génération serbe actuelle
I Le peuple serbe n’a pas à choisir, car
entre la vie on la mort on ne choisit pas
Il est contraint à la Intte et la soutiendra
avec une inébranlable énergie. Décidé à dé-
rendra le foyer da liberté jusqn’à la fin de
cette guerre sainte, le gouvernement s’effor-
cera d être le fidèle représentant de cette dé-
| cision nationale et d’être fidèle à ses puis-
sants et héroïques alliés, v ‘
Il attendra avec confiance l’heure de la i
victoire.
La déclaration conclut en ces termes :
En avant avec l'aide de Dieu contre l’en-
nemi.
Les acclamations des députés enthousias-
mes interrompirent plusieurs fois la lecture 1
de cette déclaration. i
UNE VICTOIRE SERBE
20,000 Prisonniers et
50 Canons capturés
Londres, 8 décembre.
Le correspondant dn Secolo à Nisch, an-
nonce qu’une grande joie règne dans la ca-
! pi ta te, à la suite de la grande victoire serbe
sur I aile droite autrichienne sur Koloahara,
et sur l’aile gauche dans la direction de
Valjevo.
Les Sorbes occupent maintenant Malien et!
Souvobor. |
Les Autrichiens ont abandonné, dans leur
retraite précipitée, tous les morts, les blés-
sés, des munitions et des vivres.
Ils sont poursuivis énergiquement et dé-
moralisés.
Le temps leur manque pour occuper de
nouvelles positions.
Les Serbes ont fait 3,000 prisonniers.
Rome, 9 décembre, j
La légation de Serbie communique une j
informat ion du quartier général serbe d’a- |
près laquelle l’armée serbe a remporté une
victoire complète. Elle a repris vaJjevo et I
Uzitze et a mis en déroute les deux corps f
d’armée qu’elle avait devant elle.
Les Autrichiens ont été pris d’nne telle |
panique que le butin pris par tes Serbes est j
énorme, il comprend de nombreux canons, |
des fusils,des munitions et des mitrailleuses; |
Les Antrichiens ont abandonné une caisse f
contenant de l’argent.
Jusqu’à présent on compte 20,000 prison- |
niers et 50 canons capturés.
La Vaillance de l’Armée Serbe
Bordeaux. 9 décembre.
Le lieutenant-colonel Vretnich, ministre
de Serbie en France et en Belgique exprime,
dans le Bulletin des Armées la fierté de Ta pe-
tite, maisavaillante, armée serbe de combat-
tre aux côtés de la chevaleresque France et j
de ses ahiés.
Il affirma que les futures générations se-
ront garanties contre de nouveaax retours I
du vandalisme, grâce au conraae et à l’abné-
gation da toutes les armées alliées.
Il conclut en affirmant que le jour de la
gloire arrive.
UN ORDRE DU JOUR
du Roi George
En quittant la France, le roi George V a
adressé aux troupes britanniques l’ordre du
jour suivant :
Je suis très heureux d'avoir pu voir mon
armée en campagne. J'en avais le grand désir
pour me rendre compte un peu de la vie que
vous meniez.
J’aurais voulu vous parler à tous et vous
dire mon admiration pour la façon splendide
dont vous avez combattu et dont vous con-
tinuez à combattre un puissant et implacable
ennemi.
Par votre discipline, votre bravoure et votre j
endurance, inspirés par l'esprit indomptable I
qui règne dans vos régiments, vous n’avez pas I
seulement maintenu les traditions de l'armée I
britannique, vous avez ajouté un nouvel éclat
à son histoire.
Votre belle, humeur, votre santé, votre te- J
nu“ martiale ont fait sur moi Une impression I
particulière. Je ne puis pas partager vos
épreuves, vos dangers et vos succès, mais je
puis vous assurer de ma fière confiance et
de ma gratitude que partagent vos compa-
triotes. v
Nos pensées vous accompagnent chaque
jour sur la route qui conduit à la victoire
certaine.
GEORGE, Roi, Empereur.
Quartier générai. !
AU MONTENEGRO
Cettigné, le 9 décembre.
Les aéroplanes antrichiens ont lancé des
bombas, vers minait, sur les transports
français en rade d’Autivari. Cette tentative
n’a en aucun résultat.
Un antre avion a bombardé Cettigné,
mais il dut s’enfuir devant Je feu nourri des
canons
TROIS CROISEURS
ALLEMANDS COULES
Londres, f décembre.
L’escadre britannique a coulé, près des
îles Falkand, les croiseurs allemands Scharn-
horst. Gneiscnau et Leipzig.
i»JV0sIles Fa,kland forment un archipel d<
"Atlantique, à l’Est du détroit de Magellan.
La Guerre Aérienne
Un » abattu par un obus da 75
Bir-Ie-Duc,^ décembre.— Ce matin, vers
dix heures, un ÿ Taoba » survolait Bir-le-
Duc. Obligé par les 4’ux de salve executér
contre lui à regagner ia J’ègion da l’Argoane,
il a été abattu près de Cfiâwmoct-sur-Aire,
par l’obus d’un 75.
l’appareil prit feu et fat entiéréhvent car-
bonise, On retrouva près de ses cendre ne»
aebns humains et trois casques à pointe, ^n
en conclut que trois ennemis le montaientv
Aviateurs Belges déoorés
Calais, 9 décembre.
Les aviateurs belges Jean Olieslaegers le
i « diHnon anversoia », et Jean Tyck, qui ’enl
gagné leurs galons de sergents en temps de
guerre, ont été promus chevaliers de IWdre
de Léopold. Ils seront promus incessamment
an grade de sous-lieutenant.
Un Aviateur Français au-dessus d’Anvers
j Rotterdam, 7 décembre.
Un avlatenr français est venu survoler
I Anvers, où il a laissé tomber des petiis pa-
piers, sur lesquels étaient imprimés ces
I mots : « Courage, nous vous reverrons bien-
| tôt t »
I Taudis que les Allemands essayaient, sans
succès d'ailleurs, d’abattre l’avion, les An-
| versois chantaient le Lion Flamon et apblaa
I dissaient lè pilote.
j Baid d’un Aviateur Français
dans is Haiuaut
Amsterdam. 8 décembre.
On mande de Turnhout au Tëlegraaf qu’as
I aviateur français tenta, dimanche dernier-
nn raid au-dessus de réservoirs à pétrole si
I tués dans le Ilainaut et que gardent de fort*
détachements allemands.
!,, TI*1® fusillade terrible fut ouverte contre
j 1 avion, qui dot prendre de la hauteur.
I Peu après, utabiptan allemand s’élevait et
I commençait la poursuite de l’aviateur fran-
[ çais.
Celui-ci réussit à s’échapper, non sam
avoir jeté sur un train d’approvisionnemenl
I une bombe qui détruisit trois wagons.
Le Bombardement de Friedriohshafsa
Paris, 9 décembre.
Des rapports reçus en Angleterre confir-
ment les déyâts causés aux ateliers Zeppelin,
a Pfiedrivhsbafen.
Une.bomoe est tombée sur le toit d’un
h*ogar et celui-ci a été sérieusement en-
dommagé. La carcasse d’un dirigeable en
construction a été totalement détruite. Be*
incendies ont éclaté sur divers points. En-
fin, d’antres bombes ont provoqué des ex-
plosions de gaz, et plusieurs ouvriers ont été
•grièvement brûlés.
Les aviateurs anglais Bidffington et Sippe
n ont donc pas volé la croix de la Lésfca-
d’Honneur qui leur a été remise à Betfort,
devant toute la garnison, et il faut espère»
que leur infonohé collègue Briggs, quand
sa captivité sera terminée, recevra un*
semblable récompense.
L’ARRIVÉE DE U. HERRICE
New-York, o décembre.
M. Herrick, ancien ambassadeur à Parfit
est arrivé à bord du Rochnmbeàu, dont II
capitaine, conformément au x ordres radio
télégraphiques de l’ambassadeur de Franc*
a Washington, avait remis à M. Herrick la
grand’eroix de la Légion d’honnenr pour le*
services rendus au penp e français.
La cérémonie'a eu lieu â une distance di
3 milles de la côte.
DÉCÈS D’UN MINISTRE RUSSI
Petrograd, 9 décembre.
M. Gasso, ministre de l’instruction pubü
que, est décédé.
Arrivés d’un Ambassadeur Russe
Nisch, 9 décembre.
Le prince Troubetzkoï, ministre de Russie.
I est arrivé.
LE CONCOURS DU JAPON
Paris, 9 décembre.
Le 'Temps oommentant le discours do
trône da Mikado, y voit la preuve que l’ar
mèe janonaise est disposée à intervenir dan*
le conflit.
LES OPÉRATIONS AU TOGOLSNS
Londres, 8 décembre.
Le Bureau de la Presse annonce que II
Conseil législatif a pris à sa charge les dé
penses résultant des opérations qui ort
abouti à la prise de la colonie allemande dt
Togoland.
Le Chef des Rebelles
Beyers serait mor<
Johannesburg, S décemore.
Le général en chef des rebelles Beyers <
été blessé.
0n croit qn’il est décédé.
Inondations à Fort-de-Francs
Fort-de-France, a décembre
Une plaie diluvienne a causé hier des dé-
gàts importants. 11 n’y a aucune victime.
"""""1P" ; """" " - — e ui, WB BM — SCffltlMw 4eodi 10 mmihri> !
Atanistratenr ■ Mégné - Gèrent
O. RANDOLET
AiBiüiiMBB, Issrossioaa it Annonces, TEL 10.47 ,
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Le Petit Havre
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Secrétaire Général : TE VALLÈS
Rédaction, 35, ruo Fontenelle - Tél. 7.60
ANNONCE»
AU HAVRE. i~Zl BUREAU DU JOURNAL, 112, boul* de StrasDour*.
A T, * n™ C L’AGENCE HAVA3, 8, place de la Bourse, est
A rA,uS J seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
L§ PETIT HA VUE ast désigné pour les Annonces Judlelalrês *t légalet
ABONNEMENTS TBGIS MOISI SIX MOIS Un AM
LI'?.r?aTre,,la„S®ine"Inférieur 8, l'Eure, - ^
1 Oise et la Somme » RO O Fr. MO f».
Autres Départements... « rr. uso es ,
Druon Postaie ÏO , Fr , ,
On a abonna alternant, SANS FRAIS, dans tous tas Boranux da Posta da Frnnaa
il I0U NIIIM
L’intellectualisme allemand a cru devoir
se livrer, au début de la guerre, à une ma-
nifestation retentissante particulièrement
dédiée aux nations neutres.
Ces Messieurs de la « Kultur » ont sur-
tout montré qu’ils savaient, à l’imitation de
leurs hommes d’Etat, cultiver le mensonge
et la calomnie.
Pour justifier l’infamie de leur souve-
rain dans la préparation de son mauvais
coup, ils ont menti à leur tour avec une
notoire impudence. Ce sera là, parmi bieu
d’autres, une honte de plus pour l’Allema-
gne que d’avoir vu les maîtres de sa scien-
ce et de sa pensée donner leur approbation à
tous les crimes commis par son militarisme.
A l’insolent et retentissant factum des
intellectuels allemands, d’autres intellec-
tuels ont répondu. La Suisse, l’Italie ont
feii des ripostes dont la dignité et la force
misèRfig service d’une justesse d’argumen-
tation, auraient pu impressionner des es-
prits moins aveuglés que les cervelles aile-1
mandes.
Voici aujourd’hui une suite à cette en-1
quête. Peut être offre-t-elle un intérêt plus I
particulier, en ce sens qu’elle nous vient de
l’autre côté de l’Atlantique et qu’il n’est pas I
indifférent de recueillir une opinion d’uni
peuple qui jouera un grand rôle au moment |
du règlement final, J
La presse française n’a pas encore donné
à cette réponse américaine la publicité qu’il
conviendrait. A peu près seul le Times, au-
quel je l’emprunte, en a fait une substen-
tielle analyse. Et presque tout ce texte se-
rait à citer, tant pour la précision des vues
qu’il expose que pour la forme énergique
dans laquelle il les exprime.
M. Cufiïjç^ qui a signé la réponse à
*',4£APPêJ àu mpnde civilisé » des quatre-1
vingH.reize projèsséurs allemands, est un
dés njîîqg Jçs plus éminents de l’intellec-
tualité américaine. C’egt le président de
l’Institut Carnegie a Piltsbiirg, l’auteur
d’une remarquable Vie d’Olivier Cromwell,
une autorité dont le dire est notable.
Il constate, non sans une pointe de mar ]
lice, que l’Allemagne attache aujourd’hui I
une grande importance à l’opinion de ]
l’Amérique et désire se tenir « droite de-1
vant son jugement ».
Que l’Allemagne se rassure, lui dit com-1
plaisamment M. Çhurch, elle n’a pas à
craindre que l’opinion américaine soit per-1
vertie par les mensonges ou les calomnies!
de ses ennemis. L’Amérique va plus pro- |
fondément qu’à la surface pour chercher la I
vérité. Elle ne base pas son appréciation
sur ce qu’on peut lui dire, sur ce qu’elle
peut lire dans les journaux, mais unique- I
ment sur l’examen impartial des docu-|
tnents officiels. Et cela suffit.
AU, que prouvent-ns ees documents ?
Qui Commença? Fut-ce l’Angleterre, qui
n’était pas prête pour la guerre et qui ne le
Sera pas tout à fait avant quelques mois ?
Fut-ce la France ? Fut-ce la Russie ?
~ H n’est pas un seul des 93 hommes
distingués signataires de l’appel qui pour- j
rait l’affirmer, si vraiment ils se rendent à
l’évidence.
M. Church a, sur ce point, une réplique
catégorique.
Ce fut l’Autriche qui, par son incompré-1
bensible et inexorable attaque de la Serbie,
déchaîna la guerre, aidée pas à pas par
l’Allemagne, laquelle, à son tour, fit savoir j
aux puissances d’Europe que toute interven-1
lion auprès de l’Autriche serait considérée I
par l’Allemagne comme l’extrême limite J
d’un casus belli.
L’appel allemand disait : Il n’est pas vrai I
que nous ayons violé la neutralité de la I
Belgique! |
A cette impudence, l’opinion américaine I
répond non moins nettement. Mais tout ce J
texte est à traduire.
— Ces 93 hommes ont-ils bien étudié la
lettre qu’ils ont signée ? Des intellectuels
si superbement éclairés pouvaient-ils déli-
bérément certifier une telle déclaration
inexacte ? Un seul de mes honorables cor-
respondants a-t-il lu l’appel adressé au peu-
ple américain par le Chancelier impérial
von Bethmann-Holhveg et publié dans les
journaux américains du 15 août. Je ne le
crois pas, car dans ce document, le Chan- j
celier a dit : « Nous avons regretté d’avoir
outrepassé les légitimes protestations des
gouvernements du Luxembourg et de la
Belgique. Le tort — je parle franchement
— que nous avons eu, nous nous efforce-
rons de le réparer aussitôt que qptre but
militaire aura été atteint. »
« Que pourra dire la conscience du peu-1
pie allemand quand, en dépit de sa passion
guerrière, il saisira l’horrible signification
de la confession du Chancelier. « Le tort
que nous avons eu...» La dévastation et
la ruine d’un pays qui ne nous a fàit aucu-
ne iniure, le massacre de ses enfants, I
Fexpulsion de son roi et de son gouverne- j
ment, la destruction de ses villes, de ses I
demeures heureuses, de ses admirables I
monuments historiques, des oeuvres sans I
prix du génie humain ; le voilà, le tort
que vous avez eu !
» Le pire de tout, quand la population, I
çffolée par le désespoir et voyant périr ses
fils, leurs maisons en flammes, a fait feu par I
lès fenêtres dans un suprême mouvement
Instinctif de la nature, vos troupes, avec
toute leur férocité barbare, l’ont passée au
fil des baïonnettes, sans distinction d’âge ni
de sexe. Le tort ! Oh ! si les rôles avaient
été renversés, si ces soldats étrangers
avaient marché à travers les rues de Bénin,
aimes 93 correspondants avaient vu leurs
demeures en ruines, leurs enfants morts
dans la rue, n’auraient-ils pas tiré par les
fenêtres, eux aussi, sur leurs envahisseurs
sans m,erci ?.. Je suis certain qu’ils l’eus-
sent fait ! »
Et M. Church en arrive à stigmatiser le J
militarisme prussien. Lisez ces lignes :
« J’ai la conviction absolue que cette I
euerre commença virtuellement il y a 25 j
ans quand I’emperenr Guillaume II montant
sur le trône se déclara lui-même le maître
suprême de la guerre et commença à prépa-
rer son pays à la guerre.
» Dès leur jeune âge, ses enfants ont été
habitués à se considérer eux mêmes comme
des soldats et à envisager une destinée de
massacre. Ici, en Amérique, nous n’avons
connu sa soeur que par une photographie la
représentant dans uo uniforme de colonel !
Et tels furent ses propres enfants, telle fut
la jeunesse de son emoire.
» S éloignant bien loin du grand philoso-
phe Kant, l’esprit national allemand s’est
nourri du matérialisme sensuel de Nietzs-
che, des désirs belliqueux du général von
Bernhardi, des mauvais rêves guerriers de
Treitschke, de la faible moralité d’un von
Bulow. Et vous considérez, de haute évi-
dence, que vous avez recueilli de votre
empereur, de ses enfants, de ses soldats, de
ses hommes d’Etat, de ses professeurs, une
Allemagne qui tient une place à part dans
le monde, une place supérieure dont la
supériorité est destinée à être maintenue
par la guerre.
» En opposition à cet étroit et dissolvant
esprit nationaliste,nous avons en Amérique,
appris, à mettre la valeur de l’humanité au-
dessus de la race, de sorte que nous aimons
toute l’humanité au sein de notre pays."
G’est pourquoi nous ne pouvons qu’exécrer
votre empereur, qui a conduit ses troupes
pour massacrer des frères et être massa-
crées par eux dans ce sanglant et innoma-
ble conflit.
» Lt ae ta sorte, enfin, nous nous sentons
choqués, honteux et outragés qu’un nation
chrétienne se soit rendue coupable de cette
guerre criminelle. Elle n’a aucune justifi-
cation. Armés et défendus comme vous
1 étiez, Allemands, le monde entier n’au-
rait jamais rompu vos frontières.
» Ét comme la culture allemande a en-
core quelque choseH gagner de ses voisins,
les progrès intellectuels que l’Allemagne
aurait pu réaliser en élevant son propre
peuple, auraient rendu service à l’huma-
nité.
» Votre grande nation déployait son dra-
peau sur tous les Océans, vos produits
étaient répandus par le monde, parce que
l .on vous croyait un Etat humain.
» Mais maintenant toute cette oeuvre est
anéantie, toute cette bonne opinion est dé-
truite. Vous ne pourrez pas dans un demi- ,
giecle retrouver les avantages Intellectuels «
et matériels que vous avez perdus.
» Oh J qui pourrait nous redonner une *
Allemagne que nous paissions respecter, I
une Allemagne de paix véritable, de vraie i
culture, modeste et non sauvage, à jamais f
délivrée de ses dieux de la guerre et de ses
génies armés, et retournant vers l’infinence ! c
vivifiante des maîtres tels que Luther, Goe-
the, Beethoven et Kant ! s
» Mais, qu’elle gagne ou qu’elle perde r
dans cette guerre, l’Allemagne est déchue. „
Et la nation qui fut glorieuse continuera
de poursuivre sa course dans l’obscurité et §
le meurtre jusqu’à ce que la conscience lui
commandé enfin de ramener ses armées à
ses propres frontières, et là, espérer d’obte-
nir du monde le pardon de son inexpiable »,
condamnation. » 11
Le magistral soufflet 1 II est assez large
et assez vigoureux pour franchir l’Atlanti-
que et venir meurtrir la face du Barbare.
ALBERT-HERRENSCHMIDT.
LES MUNITIONS
voat mançper aux Allemands
Paris, 9 décembre.
Le Temps publie une instrnetion du grand
état-major allemand sur le tir de t’artil/erie.
Les prescriptions qu’elle contient recomman-
dent d’économiser les projectiles et disent
que l'industrie allemande, même fournis-
sant son effort maximun, ne pourra pas
approvisionner indéfiniment l’armée en mu-
nitions.
***
Suivant nne dépêche du correspondant de
l’Exchange Teiegraph à Berne, des nouvelles
parvenues en Suisse signalent que la fai-
blesse de l’offansive allemande est due au
manque de fusils.
Dans quelques fabriques d'armes du Sud
d8 l’Allemagne, des appels patriotiques ont
été adressés aux ouvriers pour qu’ils consa-
crent le pius possible des heures réservées à
leurs repas au travail de la fabrique, pour ce
tait que les autorités militaires ont seule-
ment nn fusil pour trois réservistes appelés
sous les drapeaux.
L’équipement fait également défaut, dit le
Times. G’est ainsi qu’on a manqué, durant
ces dernières semaines, de milliers d’uni-
fôrmes et de chaussures pour les hommes
du landsturm.
LA CLASSE 1916
La Révision commencera le 4 janvier
Les opérations de la révision, pour la classe
1916, commenceront le 4 janvier 1915, pour
se terminer le 17 février suivant.
M. Millerand déclare qu’il n’échappera pas
aux conseils de révision qu'en raison des
conditions spéciales d’incorporation, l’exa-
men des jeunes gens doit avoir lieu avec le
plus grand soin, en vue de donner à l’armée
le plus grand nombre possible d’hommes
susceptibles de supporter les fatigues inhé-
rentes au service militaire.
Les médecins prendront comme base de
leur appréciation l'aptitude physique exigée
des engagés volontaires.
Les ajournés des classes 1913,1914 et 1915,
qui viennent d’être tout récemment visités,
ne seront pas convoqués devant les conseils
de révision de 1916.
Pour les départements envahis, tonte fa-
culté est laissée aux conseils de révision en
vue de convoquer les inscrits, soit sur cer-
tains points du département, soit dans un
département limitrophe.
LA GUERRE
128* JQTT
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 9 décembre, 15 heures.
Hier, de la mer à la Lys, combats
d’artillerie.
Dans la région d’Arras et plus au
Sud, rien à signaler. Toutes les posi-
tions que nous avons gagnées ont été
organisées et consolidées.
Dans la région de l’Aisne, nous
avons eu l’avantage dans les combats
d’artillerie.
En Argonne, l’activité de notre ar-
tillerie et de notre infanterie nous a
valu des gains appréciables ; plu-
sieurs tranchées allemandes ont été
enlevées. Nous avons progressé sur
tout le front, sauf sur un point unique
où l’ennemi a fait sauter à la mine une
de nos tranchées.
Sur les Hauts de Meuse, notre ar-
tillerie a maîtrisé nettement l’artille-
rie ennemie. Nous avons progressé
sur tout le front, enlevant plusieurs
tranchées ennemies. Il en fut de même
au bois Leprêtre.
Dans les Vosges, nous avons re-
poussé plusieurs attaques au Nord-
Ouçst dé Sénones ; dans le reste du
secteur des Vosges, l’ennemi n’a pas
essayé d’attaquer sérieusement les
positions que nous avons enlevées la
semaine dernière.
ItUSSXJB
Les attaques opiniâtres des Alle-
mands contre le front Ilow, Lowitz,
Strykow, Lodz et une ligne au Nord-
Sud, à seize kilomètres à l’Ouest de
Petrokow, furent repoussées. Néan-
moins, en raison de sa position eh
flèche| les Russes ont cru devoir éva-
cuer Lodz.
En Galicie, les Autrichiens, parais-
sant avoir reçu des renforts alle-
mands, ont repris l’offensive dans la
région de Neu Sandec contre l’aile
gauche des Russes.
SSERÏBIE
L’armée serbe progresse dans la
haute vallée de la Morava occidentale
et la rive gauche de la Luig.
Elle s’est emparée des hauteurs de
Meljen, faisant de nombreux prison-
niers et s’emparant d’un canon.
Dans la région de Kosmaj, elle a
pris contact avec les Autrichiens.
Paris, 23 heures.
Pas d autre incident à signaler que
l’avance de nos troupes devant Par-
villers et une attaque allemande sur
Tracy-le-Val qui a été repoussée.
Official Report of the
French Government
Dec. -3 p.m.
Yesterday, from the sea to the Lys, ar-
tillery duels. .
Nothing to report from the région of
Arras and South of.it. We hâve organized
au the positions which we hâve gained.
In the région of the Aisne, we hâve kept
our superiority in the artillery battles.
In the Argonne, we advanced fairly,
owmg to the activity of both our artillery
and infantry. We hâve taken several of the
É>e’s trenches. We progressed on the whole
front, except on one point where the enemy
has blown up one of our trenches.
On the Meuse, our artillery is decidedly
dominating the enemy’s guns ; we progres-
sed on the. whole front takitTg several tren-
ches also in the «Leprêtre» wood.
In the Vosges we repulsed several at-
tacks North-West of Senones on theother
parts of the Vosges, the enemy has not
attempted to make serions attacks against
the positions which we hâve occupied last
week.
COMMUNIQUÉ RUSSE
Petrograd, 8 décembre.
Les combats continuent dans la région de
Prasnysz-Ziechanowa-Petrokoff, où nous
avons remporté des succès partiels.
Nous avons accentué notre avantage au
Sud-Est de Gracovie.
Nous avons forcé le passage de Dou-
naietz, où nous avons infligé à l’ennemi
une grave défaite én détruisant plusieurs
pièces d’artillerie lourde et en nous empa-
rant d’autres pièces.
Les prisonniers avouent avoir subi des
pertes énormes.
Nous poursuivons notre offensive.
Le Gouvernement à Paris
Paris, 9 décembre.
La Liberté dit que les ministres, sauf évé-
nements imprévus, resteront à Paris avec
leurs services, mais que le ministère de la
guerre doit rester tout entier à Bordeaux un
certain temps encore,car son déménagement
demanderait nne huitaine de jours.
Les grands services du ministère étant ac-
tuellement en pleine activité, il est indis-
pensable 'qu'on n’apporte aucun trouble
dans son labeur exceptionnel.
Bordeaux, 9 décembre.
Le ministre de la guerre est parti dans la
soirée pour Paris, il rentrera samedi matin.
L’OFFENSIVE
Paris, 9 décembre.
Le Temps semble s’étonner de voir les
Allemands opposer aux Russes d’aussi nom-
breux corps d’armée. Il explique ce fait
pareeque des transports de troupes alle-
mandes auraient été faits de l’Ouest à l’Est
et demande si, en Conséquence, le moment
ne serait pas venu que nous prenions l’offen-
sive. « La supériorité de notre offensive,
l’avantage de notre artillerie légère et lourda
sur celles de l’ennemi, nous en donnent cer-
tainement, dit-il, la possibilité sans nous ex-
poser à sacrifier trop de soldats ».
M LIGUEUR DES BELGES
Bordeaux, 9 décembre.
Le vapeur belge Roi-Léopold est arrivé ici.
Les équipages des bâtiments ancrés dans’
le port l’ont accueilli par des hourras. Ton»
l»s »apeurS ont hissé le grand pavois. Le
Roi-Leopold a répondu par des signaux.
La manifestation a duré une demi-heure.
Le Retour de M. îsvolsky
Paris, 9 décembre.
Le Journal des Débals annonce que M.
ïsvolsky est rentré dans la matinée.
U NEUTRALITÉ SUISSE
Berne, 9 décembre.
Le département fédér .l du commerce dé-
ment formellement que l’Allemagne se ravi-
taille en grande partie par la Suisse, qui ob-
serve, à tous égards, une, stricte neutralité.
Le Ministère Portugais
Lisbonne, 9 décembre.
Le journal Lucta annonce que les partis
politiques ne parviennent pas à s’accorder
snr la constitution du ministère unioniste-
démocrate, -,
Guillaume II malade à Berlin
Rome, 8 décembre.
Une dépêche de Berlin, arrivée à Rome,
annonce, d’une façon nfficieile, que l’empe-
reur Guillaume, qui e»t arrivé hier dans sa
capitale, est tombé malade.
Il souffre d’an catarrhe, d'une bronchite
compliquée d’une fièvre violente.
Il n’a pu recevoir aujourd’hui le rapport
de l’état-major.
LE ROI DE SâXE EN BELGIQUE
Amsterdam, 9 décembre.
Le roi de Saxe est arrivé à Bruxelles.
Les Mensonges allemands
Petrograd, 9 décembre.
Un communiqué allemand a dit que les
Russeé ont subi des pertes énormes en éva-
cuant Lodz.
La fausseté de cette information ressort
du fait que les Russes ont évacué Lodz dans
la nuit du 6 décembre tandis que les Alle-
mands ont attendu quinze heures avant
d’occuper les tranchées abandonnées par
les Russes, car l’attaque précédente leur
avait coûté dix mille hommes.
Les Russes n’ont perdu ancun soldat en
opérant la modification de leurs positions à
Lodz.
La Déclaration Présidentielle
AUX ETATS-UNIS
Washington, 9 décembre.
M. Wilson a lu au Congrès le message.
Ce dernier déclare que les Etats-Unis n’ont
rien négligé pour la défense nationale et
qu’ils feront tout ce qu’il faudra faire.
Constatant la façcm effrayante dont la
guerre détruit en Europe les hommes et les
ressources, le message dit que les Etats-
Uuis auront l’occasion d’approvisionner les
marchés européens, devenus vides.
Il constate que les relations des Etats-
Unis avec tontes les autres nations sont
amicales, ce qui constitue la grandeur de la
nation américaine.
Le Message se termine en se disant con-
vaincu que les Etats-Unis sont destinés à
remplir une mission de concorde et de paix
et à rétablir l’amitié entre les nations.
Les Etats-Unis prennent des précautions
Washington, 9 décembre.
Trois batteries de campagne sont partie de
Naco-Arizona afin de prévenir les troubles
qui pourraient se produire à là frontière en
raison des combats que se livrent les Mexi-
caine,
La BésislaDceJe la Ssrlii
UNE DÉCLARATION DU GOUVERNEMENT
| - Nich, 9 décembre.
I Le nonvèâùcabinet a lu avant-hier soir à
j la skonptehina u»je déclaration exprimant à
I iiÜra,ée ent*®r° luttent à côté des armées al-
I jees, pour la cause de .'a justice et de la
I liberté, la confiance'; l'admiration, la recon-
I naissance pour les efforts ev les sacrifices
I consentis ponr la patrie.
! Considérant que l’unique devoir fin? gon-
| ornement est d’assurer i’émancipatiôi» et
I union de tous les frères serbes, croates où
slovenes, privés de liberté, le succès écla-^
| tant qm couronnera la guerre, dit la dé-
l Clara ion, rachètera largement les grands
I sacrifices de la génération serbe actuelle
I Le peuple serbe n’a pas à choisir, car
entre la vie on la mort on ne choisit pas
Il est contraint à la Intte et la soutiendra
avec une inébranlable énergie. Décidé à dé-
rendra le foyer da liberté jusqn’à la fin de
cette guerre sainte, le gouvernement s’effor-
cera d être le fidèle représentant de cette dé-
| cision nationale et d’être fidèle à ses puis-
sants et héroïques alliés, v ‘
Il attendra avec confiance l’heure de la i
victoire.
La déclaration conclut en ces termes :
En avant avec l'aide de Dieu contre l’en-
nemi.
Les acclamations des députés enthousias-
mes interrompirent plusieurs fois la lecture 1
de cette déclaration. i
UNE VICTOIRE SERBE
20,000 Prisonniers et
50 Canons capturés
Londres, 8 décembre.
Le correspondant dn Secolo à Nisch, an-
nonce qu’une grande joie règne dans la ca-
! pi ta te, à la suite de la grande victoire serbe
sur I aile droite autrichienne sur Koloahara,
et sur l’aile gauche dans la direction de
Valjevo.
Les Sorbes occupent maintenant Malien et!
Souvobor. |
Les Autrichiens ont abandonné, dans leur
retraite précipitée, tous les morts, les blés-
sés, des munitions et des vivres.
Ils sont poursuivis énergiquement et dé-
moralisés.
Le temps leur manque pour occuper de
nouvelles positions.
Les Serbes ont fait 3,000 prisonniers.
Rome, 9 décembre, j
La légation de Serbie communique une j
informat ion du quartier général serbe d’a- |
près laquelle l’armée serbe a remporté une
victoire complète. Elle a repris vaJjevo et I
Uzitze et a mis en déroute les deux corps f
d’armée qu’elle avait devant elle.
Les Autrichiens ont été pris d’nne telle |
panique que le butin pris par tes Serbes est j
énorme, il comprend de nombreux canons, |
des fusils,des munitions et des mitrailleuses; |
Les Antrichiens ont abandonné une caisse f
contenant de l’argent.
Jusqu’à présent on compte 20,000 prison- |
niers et 50 canons capturés.
La Vaillance de l’Armée Serbe
Bordeaux. 9 décembre.
Le lieutenant-colonel Vretnich, ministre
de Serbie en France et en Belgique exprime,
dans le Bulletin des Armées la fierté de Ta pe-
tite, maisavaillante, armée serbe de combat-
tre aux côtés de la chevaleresque France et j
de ses ahiés.
Il affirma que les futures générations se-
ront garanties contre de nouveaax retours I
du vandalisme, grâce au conraae et à l’abné-
gation da toutes les armées alliées.
Il conclut en affirmant que le jour de la
gloire arrive.
UN ORDRE DU JOUR
du Roi George
En quittant la France, le roi George V a
adressé aux troupes britanniques l’ordre du
jour suivant :
Je suis très heureux d'avoir pu voir mon
armée en campagne. J'en avais le grand désir
pour me rendre compte un peu de la vie que
vous meniez.
J’aurais voulu vous parler à tous et vous
dire mon admiration pour la façon splendide
dont vous avez combattu et dont vous con-
tinuez à combattre un puissant et implacable
ennemi.
Par votre discipline, votre bravoure et votre j
endurance, inspirés par l'esprit indomptable I
qui règne dans vos régiments, vous n’avez pas I
seulement maintenu les traditions de l'armée I
britannique, vous avez ajouté un nouvel éclat
à son histoire.
Votre belle, humeur, votre santé, votre te- J
nu“ martiale ont fait sur moi Une impression I
particulière. Je ne puis pas partager vos
épreuves, vos dangers et vos succès, mais je
puis vous assurer de ma fière confiance et
de ma gratitude que partagent vos compa-
triotes. v
Nos pensées vous accompagnent chaque
jour sur la route qui conduit à la victoire
certaine.
GEORGE, Roi, Empereur.
Quartier générai. !
AU MONTENEGRO
Cettigné, le 9 décembre.
Les aéroplanes antrichiens ont lancé des
bombas, vers minait, sur les transports
français en rade d’Autivari. Cette tentative
n’a en aucun résultat.
Un antre avion a bombardé Cettigné,
mais il dut s’enfuir devant Je feu nourri des
canons
TROIS CROISEURS
ALLEMANDS COULES
Londres, f décembre.
L’escadre britannique a coulé, près des
îles Falkand, les croiseurs allemands Scharn-
horst. Gneiscnau et Leipzig.
i»JV0sIles Fa,kland forment un archipel d<
"Atlantique, à l’Est du détroit de Magellan.
La Guerre Aérienne
Un » abattu par un obus da 75
Bir-Ie-Duc,^ décembre.— Ce matin, vers
dix heures, un ÿ Taoba » survolait Bir-le-
Duc. Obligé par les 4’ux de salve executér
contre lui à regagner ia J’ègion da l’Argoane,
il a été abattu près de Cfiâwmoct-sur-Aire,
par l’obus d’un 75.
l’appareil prit feu et fat entiéréhvent car-
bonise, On retrouva près de ses cendre ne»
aebns humains et trois casques à pointe, ^n
en conclut que trois ennemis le montaientv
Aviateurs Belges déoorés
Calais, 9 décembre.
Les aviateurs belges Jean Olieslaegers le
i « diHnon anversoia », et Jean Tyck, qui ’enl
gagné leurs galons de sergents en temps de
guerre, ont été promus chevaliers de IWdre
de Léopold. Ils seront promus incessamment
an grade de sous-lieutenant.
Un Aviateur Français au-dessus d’Anvers
j Rotterdam, 7 décembre.
Un avlatenr français est venu survoler
I Anvers, où il a laissé tomber des petiis pa-
piers, sur lesquels étaient imprimés ces
I mots : « Courage, nous vous reverrons bien-
| tôt t »
I Taudis que les Allemands essayaient, sans
succès d'ailleurs, d’abattre l’avion, les An-
| versois chantaient le Lion Flamon et apblaa
I dissaient lè pilote.
j Baid d’un Aviateur Français
dans is Haiuaut
Amsterdam. 8 décembre.
On mande de Turnhout au Tëlegraaf qu’as
I aviateur français tenta, dimanche dernier-
nn raid au-dessus de réservoirs à pétrole si
I tués dans le Ilainaut et que gardent de fort*
détachements allemands.
!,, TI*1® fusillade terrible fut ouverte contre
j 1 avion, qui dot prendre de la hauteur.
I Peu après, utabiptan allemand s’élevait et
I commençait la poursuite de l’aviateur fran-
[ çais.
Celui-ci réussit à s’échapper, non sam
avoir jeté sur un train d’approvisionnemenl
I une bombe qui détruisit trois wagons.
Le Bombardement de Friedriohshafsa
Paris, 9 décembre.
Des rapports reçus en Angleterre confir-
ment les déyâts causés aux ateliers Zeppelin,
a Pfiedrivhsbafen.
Une.bomoe est tombée sur le toit d’un
h*ogar et celui-ci a été sérieusement en-
dommagé. La carcasse d’un dirigeable en
construction a été totalement détruite. Be*
incendies ont éclaté sur divers points. En-
fin, d’antres bombes ont provoqué des ex-
plosions de gaz, et plusieurs ouvriers ont été
•grièvement brûlés.
Les aviateurs anglais Bidffington et Sippe
n ont donc pas volé la croix de la Lésfca-
d’Honneur qui leur a été remise à Betfort,
devant toute la garnison, et il faut espère»
que leur infonohé collègue Briggs, quand
sa captivité sera terminée, recevra un*
semblable récompense.
L’ARRIVÉE DE U. HERRICE
New-York, o décembre.
M. Herrick, ancien ambassadeur à Parfit
est arrivé à bord du Rochnmbeàu, dont II
capitaine, conformément au x ordres radio
télégraphiques de l’ambassadeur de Franc*
a Washington, avait remis à M. Herrick la
grand’eroix de la Légion d’honnenr pour le*
services rendus au penp e français.
La cérémonie'a eu lieu â une distance di
3 milles de la côte.
DÉCÈS D’UN MINISTRE RUSSI
Petrograd, 9 décembre.
M. Gasso, ministre de l’instruction pubü
que, est décédé.
Arrivés d’un Ambassadeur Russe
Nisch, 9 décembre.
Le prince Troubetzkoï, ministre de Russie.
I est arrivé.
LE CONCOURS DU JAPON
Paris, 9 décembre.
Le 'Temps oommentant le discours do
trône da Mikado, y voit la preuve que l’ar
mèe janonaise est disposée à intervenir dan*
le conflit.
LES OPÉRATIONS AU TOGOLSNS
Londres, 8 décembre.
Le Bureau de la Presse annonce que II
Conseil législatif a pris à sa charge les dé
penses résultant des opérations qui ort
abouti à la prise de la colonie allemande dt
Togoland.
Le Chef des Rebelles
Beyers serait mor<
Johannesburg, S décemore.
Le général en chef des rebelles Beyers <
été blessé.
0n croit qn’il est décédé.
Inondations à Fort-de-Francs
Fort-de-France, a décembre
Une plaie diluvienne a causé hier des dé-
gàts importants. 11 n’y a aucune victime.
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