Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-11-29
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 novembre 1914 29 novembre 1914
Description : 1914/11/29 (A34,N12166). 1914/11/29 (A34,N12166).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1723269
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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Le Petit Havre
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La Fraternité des Armes
Je viens de recevoir l'affectnense visite
d’un jeune camarade officier, retour du
front. II fut de la rude et chaude journée de
Quesnoy-en-Santerre, ce jour où huit fois
de suite, avec une violence accrue par l’in-
succès persistant, l’enuemi fit de furieuses
attaques. Chaque fois, l’Allemand laissa
sur le terrain, comme les vagues soudaine-
ment Agées d’un reflux d’épouvante, des
monceaux de cadavres.
Un éclat d’obus est venu atteindre notre
ami. Blessure heureusement légère. Elle
nécessita cependant l’évacuation sur l’am-
bulance et quelques jours de repos bien
gagnés. Il se dispose aujourd’hui à rejoin-
dre sa compagnie, à reprendre le combat. Il
le fait d’un coeur heureux, mieux préparé
que jamais aux grands devoirs, avec la joie
sincère et profonde de retrouver ses hom-
mes, de vivre à nouveau, à leurs côtés, la
vie ardente, périlleuse et forte.
C’est là un trait assez éloquent et signi-
ficatif pour qu’il soit noté et retenu.
Cet esprit n’est pas particulier. Il anime
toute la grande famille militaire française ;
il en fait la cohésion et la noblesse.
Il suffit de connaître l’armée allemande,
rien que par ce qu’ont écrit à son sujet des
auteurs impartiaux, pour souligner à ce
point de vue la différence de menta-
lité. L’officier allemand forme une caste
à part, qui concentre l’orgueil et la
sottise de la race. Entre lui et l’homme
placé sous ses ordres, il y a une distance
que remplissent tous les dédains du chef
pour le subordonné, tous les effrois de
celui-ci sous les rigueurs de la discipline.
La solidarité mutuelle qui fait l'effort
plus sûr, plus ample et meilleur, se brise
ici sur des considérations de titres et de
classes que n’effacent pas toujours —
maintes circonstances l’ont prouvé — la
communauté du sort sur le champ de ba-
taille et la fraternité du péril.
J’interrogeais, il y a quelques semaines,
un capitaine allemand blessé étendu sur
son lit d’hôpital. Il était arrivé là un soir,
avec les autres, ses compatriotes prison-
niers, humilié d’avoir été mêlé à leur
flot, à leurs misères, dans la promis-
cuité du wagon, un peu inquiet aussi
devant l’attitude d’une foule hostile.
Mais l’officier ennemi s’était bientôt
ressaisi. Dans le calme et la sécurité de
l’établissement hospitalier,devant les atten-
tions bienveillantes des personnes qui le
soignaient, il revenait peu à peu à la vie
en retrouvant le fil de ses pensées, l’ordre
normal de ses idées.
Je n’oublie point la chaleur de l’accent
avec lequel il me traduisit sa gratitude pour
les témoignages d’intérêt que les médecins
et le personnel portaient à son état, mais
surtout, et avant tout, pour l’initiative qui
avait songé à l’installer, lui, dans une
chambre séparée de ses hommes.
Cette supériorité permanente qui éloigne
l’officier de sa troupe et maintient chez
celle-ci un esprit de respect craintif, l’ar-
mée allemande l’a conservée même dans les
phases les plus aiguës de la guerre, celles
où le dévouement doit se taire si unanime,
si désintéressé qu’il ne connaît plus les
différences de la hiérarchie et se fond avec
la multitude des héroïsmes, dans la gran-
deur du Devoir à remplir.
II explique bien des choses, cet état
d’esprit allemand ; il est toute la façade de
l’immense machine militaire germanique,
il en est aussi l’ossature puissante. Mais il
ne dissimule pas le défaut d’union et d’es-
time qui règne entre ces deux éléments : le
commandant et le commandé. Et il ne rend
pas invraisemblable le fait qui nous fut à
plusieurs reprises rapporté, à savoir que
pour obtenir toute la discipline au combat,
a des phases critiques où cette discipline
s’imposait, il fallut aux chefs allemands
ajouter plus de terreur encore à leur me-
nace en postant derrière leurs propres trou-
pes, pour châtier les défections éventuelles,
des mitrailleuses prêtes à faire feu.
Notre armée ignorera toujours, Dieu
merci 1 l’infamie de ces procédés barbares.
L’hommea pour son officier une sympathie
déférente que l’air de la bataille transforme
insensiblement en fidèle amitié.
Ce sont deux ouvriers de la même grande
tâche, frères de vaillance, de résignation,
de courage. Le même idéal les enflamme,
la même ardeur les anime, la même pensée
les soutient.
Il y a entre eux des communautés d’exis-
tence et d’idées qui rapprochent et nivel-
lent les tempéraments.
Les différences sociales n’apparaissent
plus, à ces heures décisives, que comme
des détails mesquins, puérils, insignifiants.
Le sentiment des responsabilités, la con-
ception de la solidarité agissante, l’idée
essentiellement fraternelle de la mutualité
éprouvée, se haussent jusqu’à un degré
tue l’esprit ignorait encore...
... J’écoute mon jeune camarade. Il
égrène ses impressions, ses souvenirs. Il me
dit en mots très simples, très ressentis, des
traits admirables de dévouement spontané.
Je revois avec lui, par la pensée, l’abnéga-
tion héroïque de ce petit troupier qui, pour
alléger les souffrances de son officier blessé,
se lance sous un feu de mitraille, risquant
mille fois d’être tué lui-même, et pleure de
joie après avoir réussi à mettre sou chef
a l’abri.
J’écoute encore. Ce sont de belles et pa-
thétiques histoires taillées en pleine vie,
en pleine mort, dans la chair sanglante,
mais que la noblesse du geste magnifie, his-
toires de soldats sauvant leurs chefs, de
chefs sauvant leurs hommes, actes sublimes
de part et d’autre, dont la grandeur exem-
plaire pour beaucoup, pour beaucoup en-
core, demeurera condamnée par le nombre
à rester à jamais inconnue.
Oui la guerre, à côté de ses horreurs et de
ses épouvantes, a ses mâles et rudes beau-
tés.
Elles surgissent de ces récits qui nous
revieaneat du iront encore enveloppées du
frisson tragique. Elles mettent au coeur des
vieux, des « hors cadres », des admirations
qui se font respectueuses et reconnaissan-
tes pour les dignes exemples donnés.
Elles sont aussi, pour nos fils qui s’ap-
prêtent à faire, à leur tour, la grande oeu-
vre, des sources de foi rayonnante, d’en-
thousiasme et d’espoir.
ALBERT-HERRENSCHMIDT.
Le Président
de la République
SUR LE FRONT
Il constate l’admirable
moral des Troupes
Paris, 23 novembre.
Après sa visite au grand quartier général,
le Président de la République, les présidents
des deux Chambres et le président du Con-
seil ont visité sur le front plusieurs bivouacs
à la lueur de falots. Ils ont parcouru les li-
gnes et constaté la bonne humeur et l’admi-
rable moral des officiers et des hommes.
Au cours de sa visite M. Poincaré a remis
le grand cordon de la Légion d’honneur au
général de Langie de Carry et les insignes de
grand officier aux généraux Sarrail et Ratier.
LA
SITUATION IILITAmi
Discours de Lord Kitchener
Lord Kitchener a passé en revue devant le
Parlement les opérations effectuées en
France depuis le début d’octobre.
— La prolongation de la défense d’Anvers*
dit-il, permit au général French de s’établir
sur de nouvelles positions, de la Bassée à
Dixmude, et d’empêcher les Allemands d’at-
teindre leur objectif, qui consister à s’empa-
rer du littoral du Nord de la France. -
» L'arrivée des troupes indiennes et de
renforts français montra peu à peu aux Al-
lemands que la fanfaronnade de la marche
sur Calais avait une étroite ressemblance
avec celle de la marche sur Paris.
» L’armée française a fait preuve de la
plas grande ténacité ainsi que d’une endu-
rance et de qualités combatives de l’ordre
le plus élevé dans la défense de ses posi-
tions.
» Lord Kitchener fait un grand éloge de la
bravoure des Belges de l’aile gauche, qui ont
été constamment sous les ordres directs de
leur roi.
» Un moment onze corps d’armée atta-
quaient à la fois les positions anglaises, mais
à ce moment critique, l’arrivée a la huitiè-
me division et le concours des armées du
général Foch sur la gauche des troupes bri-
tanniques renforcèrent considérablement la
position de ces dernières.
» Le li novembre, les Allemands tentaient
on effort suorême. En faisant donner la
garde, ils pensaient écraser les ligues an-
glaises sons le poids du nombre ; cette ten-
tative désespérée se brisa contre elle.
» Le général Joffre avait envoyé de puis-
sants renforts qui se substituèrent aux An
glais sur une étendue considérable de tran-
chées britanniques devant Ypres. Le front
anglais fat sensiblement raccourci, de sorte
que des soldats qui, depuis quinze jours
n’étaient pas sorti des tranchées, purent
prendre quelque repos.
» Les pertes britanniques, bien que fortes,
ont été légères comparativement à celles in-
fligées aux Allemands.
» Nous sommes maintenant en contact
avec les troupes turques à environ 30 milles
a l’Est du canal de Suez.
» Les troupes russes du Caucase avancent
sur Erzeroùm. Des combats ont lieu aussi
dans la région montagneuse avoisinant Van.
» Les troupes britanniques ne sontqu’ane
fraction des troupes engagées dans cette
campagne et la dissémination des informa-
tions relativement à une fraction peut avoir
une répercussion sur les autres parties.
» C’est le général Joffre, commandant en
chef de tontes les armées alliées qai a la
responsabilité à cet égard, comme pour tout
ce qui se rattache à ia conduite de la campa-
gne. Ii est de mon devoir, et c’est pour moi
un devoir impératif, de coopérer loyalement
avec le général-Joflreet de tenir la main à ce
que ses désirs soient loyalement satisfaits.
» Vers le milieu d’octobre, les Allemands
étaient parvenus dans les environs de Var-
sovie, lorsque les Russes les refoulèrent
vers ia frontière sur une distance de 153 mil-
les. Mais grâce an résean de lenrs voies fer-
rées, les Allemands amenèrent sur le flanc
droit des Russes, sur la Vistule, de telles
masses que les Russes se retirèrent, puis,
après une bataille vivement dispose, ayant
à lenr tour reçu des renforts, arrêtèrent et
battirent tes Allemands dans cette région en
leur infligeant des pertes plus considérables
qu’ils n’en avaient encore jamais subi aupa-
ravant.
» Entre temps, la marche en avant des
Russes sur Cracovie et dans les Carpathes
s’etait poursuivie sans interruption, refou-
lant devant elle les troupes autrichiennes.
» La Tnrqnie a tant massé des troupes
pour envahir l’Egypte, armé les Bédouins et
traversé notre frontière, bombarda à i'im-
proviste Odessa et plusieurs autres ports de
fa mer Noire.
» Nous nous occupons de maintenir les
eflectifs actuellement en campagne ; mais,
bien qne les chiffres de nos pertes soit en
apparence considérable, il est, en réalité,
pea important, parce qne nos officiers et
nos soldats reprennent leur place aussitôt
guéris et reviennent an front, ayant acquis
la prudence née de l’expérience, ce qui n'est
pas un mince avantage pour an soldat, mê-
me le plus vaillant, dans nne campagne
comme celle-ci.
» Noos nous occupons de fournir à nos
soldats le matériel le plus moderne, l'équi-
pement le plus complet et le mienx conçu,
l’instruction la pins efficace.
» Nous avons simplement de quoi rece-
voir, armer, équiper, exercer .quiconque est
disposé à servir son pays. Nous avons besoin
d’hommes. •
LA GUERRE
117* Joxj'Eït:i>a‘:Éb:E3
COMMUNIQUES OFFICIELS
Hous infligeons des pertes à l’ortilierie allemande
les lusses mettent en déroute les Austro-Ailemauds
Paris, 28 Novembre, 15 heures.
En Belgique, les combats d’artille-
rie se sont poursuivis toute la journée
du 27 sans incidents particuliers.
L’artillerie lourde allemande a été
moins active.
Une attaque d’infanterie au Sud
d’Ypres a été repoussée.
Dans la soirée, notre artillerie a
abattu un biplan allemand monté par
trois aviateurs. L’un d'eux a été tué et
les deux autres ont été faits prison-
niers.
Dans la région d’Arras et plus au
Sud, aucun changement.
La journée a été très calme dans la
région de l’Aisne.
En Champagne, notre artillerie
lourde a infligé à l’artillerie ennemie
des pertes assez sérieuses.
De l’Argonne aux Vosges, rien à
signaler.
Paris, 23 heures.
Journée analogue à la précédente.
Bien à signaler.
Official Report of the
French Grovemment
Nov. 28ltl - 3 p.m.
In Belgium, the action of the artillery
continued yesterday without particalar
incidents.
The heavy german artillery was less
active. An infantry attack of the foe South
of Ypres has been repulsed. In the afternoon
our artillery brought down a german aéro-
plane mounted by three aviators. One of
them has been killed ; the two others made
prisoners.
In the région of Arras and further South,
no change ; in the Aisne it was also calm
yesterday.
In Champagne, our heavy artillery inflic-
ted serious losses to the foe’s artillery.
From the Argonne of the Vosges, nothing
to mention.
COMMUNIQUE EUSSE
Petrograd, 28 Novembre,
Nous progressons sur la rive gauche de
la Vistule.
Nous sommes parvenus jusqu’à Combin.
Nous nous sommes emparés de Brezzeiny
et des villages des vallées de la Morga, d’où
nous avons délogé l’ennemi à la baïon-
nette.
Entre Brézeziny et Grovna, nous avons
chargé, avec succès, l’infanterie allemande,
en nous emparant de l’artillerie ennemie.
Du "coté de Lodz, les Allemands se main-
tiennent dans leurs tranchées.
Nous les avons attaqués dans la région de
Strykoff.
Partout la situation est favorable à nos
armes.
Sur le front Czenstotochowa-Cracovie-
Tymbark, nous avons affirmé nos avantages
acquis.
Le 26, nous avons fait plus de 4,000 pri-
sonniers.
Notre offensive a été particulièrement
heureuse sur le cours inférieur de la Szre-
niava. où un régiment entier s’est rendu à
nos troupes.
Sur la rive gauche de la Ruba, nous
avons enlevé une position puissamment
fortifiée.
Sur la rive droite de la Vistule, l’enne-
mi, énergiquement poursuivi, marque un
recul désordonné.
Des renseignements dignes de foi éta-
blissent que les Autrichiens installent, sur
lé clocher de la cathédrale de Cracovie, un
pestede T. S. F.*et des mitrailleuses.
Dans le Caucase, ou signale une colli-
sion avec une forte colonne turque, à
l’Ouest de Juzveran.
Sur le reste du front, la situation est
sans changement.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
(Nous ne publions les communiqués allemands
qu'à titre documentaire et sous toutes réserves —
nos lecteurs les redresseront d’eux-rnêmes à l’aide
des communiqués authentiques qui précèdent.)
Berlin, 27 novembre.
Les navires anglais n’ont pas attaqué les
côtes de Flandre à nouveau dans la journée
d’hier.
Il n’y a aucun changement snr le front de
bataille Ouest.Au Nord de Langemarck, nons
avons pris an groupe de maisons et fait des
prisonniers.
No re attaque dans la iorêt de l'Argonne a
fait des progrès. Les attaques françaises dans
la région d’Apremont et à l’Est de Si-Mihiel
furent repoussées.
Sur le th- â^re oriental de la guerre, au-
cun» b 't-îHe décisive n’a en lien hier.
ZEPPELINS DÉTRUITS
D’après une dépêcha de Berliu reçue par
ia Gazetta del Populo, le raid des aviateurs
anglais à Friedrichshafen cause en Allema-
gne lapins vive émotion.
D’autre part, uu télégramme de Zurich
confirme que les dégâts causés par les bom-
bes furent considérables. L’incendie qn’elîes
provoquèrent ne fat éteint qu’au prix des
plus grands efforts et ce n’e3t pas un seul,
mais plusieurs zeppelins qui furent détruits.
Le BüütlWîfeDieiit de Zeebrugge
Le Daily Mail reçoit des indications pré-
cises sur les résultats du bombardement de
Zeebrugge.
Il signale notamment que trois sous-ma-
rins qui étaient complètement montés et
prêts à prendre la mer ont été complète-
ment détruits.
Vingt sept ouvriers ont été tués/
D’autres ont été grièvement blessés et ont
été emportés loin de h ville.
La Guerre en Images
Cliché Petit Havre
Un. ZeEGpeliaa. survolant la lac cle Constance
mil uni
d'un Escadron de Dragons
Pari», 28 novembre 19i4.
Une note officielle raconte comment nn
escadron de dragons isolé an milieu des
lignes allemandes et réfugié dans nne ferme,
détruisit dans la nuit du 9 septembre nn
parc d’aéroplanes allemand comprenant des
avions et un convoi automobile accoté à ia
route entre Soissons et Compiègne.
Le lieutenant informé de la présence du
parc, décida, à deux heures et demie do
matin, d’attaquer immédiatement. Deux pe-
lotons s’approchèrent à pied à nne quaran-
taine de mètres des voitures et ouvrirent le
ten,tandis que le troisième peloton à cheval
s’élançait au galop, mais était anéanti par
une mitrailleuse placée en tête des voitures.
Les deux pelotons à pied s’élancèrent à l’as-
saut et tuèrent les pointeurs des mitrail-
leuses sur leur pièce.
Iis engagèrent une violente fusillade avec
les Allemands qui ripostèrent très brave-
ment tandis que les sapeurs détruisaient les
aviaus crib ant de coups de pioche les mo-
teurs, ie-s-réservoirs et les appareils de bord.
Trois voitures contenant de l'essence s’en-
flammèrent, éclairant la scène. I! restait en-
core une voiture centrale paraissant conte-
nir le chef de l’escadrille. Le lieutenant,suivi
de trois cavaliers, rampa jusqu’à la voiture {
il arriva nez à nez avec deux allemands dont
un officier. Celui ci déchargea son browning
tuant les trois cavaliers et traversant le bras
du lieutenant qui tua à haut portant son ad-
versaire d’on coup de revolver-. Le second
allemand renversa à coups de crosse le lieé-
tenànt qui,en rampant,parvint à s’échapper.
Dix français seu ement sur les trois pelo-
tons engagés revinrent indemnes. Ils vécu-
rent pendant trois jours cachés dans on vil-
lage en pleines lignes allemandes : ils ne
furent délivrés que le 18 septembre par l’en-
trée victorieuse d'une division d’infanterie.
La Décoration
du Général Joffre
Les journaux du soir enregistrent avec
satisfaction la décoration da général Joflre
et le discours de M. Poincaré.
Le Temps dit : « Cet hommage qni a nne
impressionnante grandeur dans sa simplicité
est absolument mérité. Le général Joffre ap-
paraît dès maintenant comme nne des plus
grandes figures de ce temps. Les paroles de
M. Poincaré traduisent le sentiment profond
de la Nation ».
» Elles traduisent très exactement les sen-
timents français dit La Liberté ».
» Elles trouveront un écho, disent Les Dé-
bits, dans tous les coeurs du pays de France
et des alliés ».
Les Débats publient à cette occasion la pro-
clamation du général Joffre après la victoire
de la Marne, dans laquelle il télicitait ia
sixième armée d’avoir supporté pendant
cin i j mrs sans interruption la lotte contre
un adversaire nombreux, des pertes par le
feu et des fatigues inimaginables dues à la
privation de sommeil et parfois à la priva-
tion de nourriture, avec une vaillance, une
fermeté, une enfurance que les mots sont
impuissants à glorifier comme elles le méri-
tent.
« Grâce à vous, disait-il, la victoire cou-
ronna nos drapeaux. Maintenant que vous
en connaissez les glorieuses satistactions
vous ne la laisserez pins échapper.
» Quant à moi, si je fis quelque bien, ce
fnt la récompense, le pins grand honneur
de ma longue carrière militaire que celui de
commander des hommes tels que vous. Je
vous remercie avec une vive émotion, car
je vous dois ce vers quoi étaient tendus de-
puis quarante-quatre ans tons mes efforts,
tontes mes énergies, ia revanche de 1870. »
La Question des Prestations
Bordeaux, 28 novembre.
Le Conseil de cabinet a approuvé les ins-
tructions que M. Malvy a données aux pré-
fets au sujet des, mobilisés soumis aux pres-
tations.
Nouveau Commandant Âllemanâ
Amsterdam. 28 novembre.
Le lieutenant-colone) Kotsch,àgsde59ans,
a été nommé commandant du premier corps
allemand.
Le Loyalisme des Arabes
Genève, 28 novembre.
L’ambassade d’Angleterre communique
que le sultan d’Aden a adressé spontanément
à tous les chefs arabes on manifeste leur de-
mandant de prêter assistance a l’Angleterre
qui a entrepris la guerre pour protéger nn
petit état contre une agression.
Une Protestation Humanitaire
Washington, 28 novembre.
M. Wilson, a communiqué officieusement
aux représentants des Etats-Unis, dans Ie3
pays belligérants d’Europe,sa désapprobation
pour les j ta de bombes sur les villes ouver-
tes occupées par des non combattants.
On assure que les puissances prendront
note de cette protestation.
L’Italie entend protéger ses Nationaux
Rome, 28 novembre.
Le gouvernement a décidé d’envoyer le
navire Calabria snr les les côtes de Syrie.
L’EXPLOSION DU BÜLWAHE
Londres, 28 novembre.
L’enqnêtea confirmé qne l’explosion du
Bulwark a été accidente11*
VICTORIEUX
STJR.
TOUT LE FRONT
Les Russes harcèlent les
Austro - Allemands et
font des milliers,
Prisonniers
La Retraite sur toute la ligne
Londres, 26 novembre.
Le correspondant du Daily Telegraph à Petro
grad télégraphie :
Les Russes ont remporté une grande vic-
toire en Pologne. Les détails officiels n’en
sont pas encore publiés, mais, suivant ia
Gazette de la Bourse, 48 trains furent envoyés
à Lodz-pour emmener les prisonniers, d’où
on déduit que tout un corps d’armée a été
capturé.
Les Allemands battent en retraite sur
toute la ligne ; par endroits cette retraite est
une fuite éperdue ; obusiers, canons, muni-
tions,provisions, sont abandonnés en grandes
quantités.
Suivant une antre version, un corps d’ar-
mée fut capturé tout entier avec, son artille-
rie et ses trains d’équipage et un autre corps
détruit.
C’est une défaite écrasante infligée aux
sept corps composant l’armée du générai
Heindenburg. Si deux corps ont été détruits,
les autres n’échapperont pas sans de gran-
des pertes.
Petrograd (officielle), 28 novembre.
Sans préciser davantage le communiqué,
on confirme le succès russe.
Partout la situation est favorable à nof
alliés.
L’Offensive rosse se précipite
Rome, 26 novembre.
Le Giornale d’Italia apprend de Vienne qui
l’armée allemande se relire de Pologne. Les
communications entre Allemands et Autri-
chiens sont rompues. Les armées russes
marchent sur Breslau, Posen, Thorn. La
défaite austro-allemande est colossale, dâ-
cisi ve.
UN SUCCÈS DÉCISIF
L’Armée autrichienne est culbutée, — Les
Russes poursuivent l'ennemi avec vigueur
Petrograd, 28 novembre.
Dépêche officielle. — Sur le front Proscho-
vitz-Brzesko stare-Bochnia - Wisnicz, les
Russes ont remporté un succès décisif.
Les Russes ont culbuté une armée autri-
chienne, lui faisant sept mille prisonniers,
capturant trente canons,dont six avec leurs
attelages et vingt mitrailleuses.
Un bataillon russe faisant irruption à
Brzeskostare a capturé le restant du 31* ré-
giment d’Honved, notamment le comman-
dant, vingt officiers, 1.250 hommes et un
drapeau, ainsi qu’une automobile conte-
nant les officiers de l’état-major.
Les Russës continuent à poursuivre éner-
giquement l’ennemi.
Ils progressent dans le combat de Lodz.
Continuant, le 27, dans les Carpathes,
les Russes ont attaqué des forces autri-
chiennes importantes.
L'écrasante défaite
Londres, 28 novembre.
Suivant des informations reçues de Pétro-
grad, les Russes ont infligé aux Allemand»
nne défaite telle que le monde n’eu avait vu»
depuis Napoléon.
Les Autrichiens en retraite
Amsterdam, s novembre.
Ou mande officiellement de Vienne que ls
27 novembre tes Autrichiens évacuèrent
Gzernowitz.
Les combats continuent en Gaiicie orien-
tale et dans les Carpathes.
Les Russes entrent à Czernowitz
Bucarest, 28 novembre.
Hier, après nn violent bombardement et
des attaques des troupes russes les Autri-
chiens ont abandonné Czernowitz précipi-
tamment et se sont enfuis en désordre snt
la Dornavatra, poursuivis par les Russes.
Les avant-gardes russes sont entrées â
Czernowitz à 14 heures. Elles ont été reçues
avec nn grand enthousiasme par la popula-
tion roumaine et ruthène.
[Czernowitz est en Bukovine, entre les
Carpathes et la frontière russe].
Les Russos franchissent les Karpallies
Rome, 26 novembre. -
Une dépêche de Vienne annonce officielle-
ment que des détachements russes ont passé
les Karpathes, occupant les régions d’Uog et
Zemplin.
Zemplin est à 120 kilomètres an Sud de!
Karpathes, à 70 kilomètres d8 Homanna,
dont la prise a été annoncée hier.
Da là, les Russes menacent la ligne de
Budapest à la Gaiicie; ils ne sont plus qu’à
125 kilomètres de la grande ville de De-
breezin.
Beliegarde, 26 novembre.
Une dépêche Wolff.de Berlin, annonce qn»
les troupes russes ont pénétré en forces im-
portantes dans la contrée de Zemplin, en
Hongrie.
La démoralisation de l’armée asîrichienne
Cettigné, 28 novembre.
L’armée monténégrine, qui a remplacé
l’armée serbe, près Owitz, pour lui permettre
d’avancer plus au Nord pour faire face aux
Autrichiens, a repoussé énergiquement plu-
sieurs attaques entre Vichograd et Owi'z.
Les prisonniers autrichiens racontent qne
l’armée autrichienne est complètement dé-
moralisée et mécontente et que les révoltes
Y sont fréquentes
idfflinûtrateor-Délégué-Gérant
O. RANDOLET j
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Le Petit Havre
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La Fraternité des Armes
Je viens de recevoir l'affectnense visite
d’un jeune camarade officier, retour du
front. II fut de la rude et chaude journée de
Quesnoy-en-Santerre, ce jour où huit fois
de suite, avec une violence accrue par l’in-
succès persistant, l’enuemi fit de furieuses
attaques. Chaque fois, l’Allemand laissa
sur le terrain, comme les vagues soudaine-
ment Agées d’un reflux d’épouvante, des
monceaux de cadavres.
Un éclat d’obus est venu atteindre notre
ami. Blessure heureusement légère. Elle
nécessita cependant l’évacuation sur l’am-
bulance et quelques jours de repos bien
gagnés. Il se dispose aujourd’hui à rejoin-
dre sa compagnie, à reprendre le combat. Il
le fait d’un coeur heureux, mieux préparé
que jamais aux grands devoirs, avec la joie
sincère et profonde de retrouver ses hom-
mes, de vivre à nouveau, à leurs côtés, la
vie ardente, périlleuse et forte.
C’est là un trait assez éloquent et signi-
ficatif pour qu’il soit noté et retenu.
Cet esprit n’est pas particulier. Il anime
toute la grande famille militaire française ;
il en fait la cohésion et la noblesse.
Il suffit de connaître l’armée allemande,
rien que par ce qu’ont écrit à son sujet des
auteurs impartiaux, pour souligner à ce
point de vue la différence de menta-
lité. L’officier allemand forme une caste
à part, qui concentre l’orgueil et la
sottise de la race. Entre lui et l’homme
placé sous ses ordres, il y a une distance
que remplissent tous les dédains du chef
pour le subordonné, tous les effrois de
celui-ci sous les rigueurs de la discipline.
La solidarité mutuelle qui fait l'effort
plus sûr, plus ample et meilleur, se brise
ici sur des considérations de titres et de
classes que n’effacent pas toujours —
maintes circonstances l’ont prouvé — la
communauté du sort sur le champ de ba-
taille et la fraternité du péril.
J’interrogeais, il y a quelques semaines,
un capitaine allemand blessé étendu sur
son lit d’hôpital. Il était arrivé là un soir,
avec les autres, ses compatriotes prison-
niers, humilié d’avoir été mêlé à leur
flot, à leurs misères, dans la promis-
cuité du wagon, un peu inquiet aussi
devant l’attitude d’une foule hostile.
Mais l’officier ennemi s’était bientôt
ressaisi. Dans le calme et la sécurité de
l’établissement hospitalier,devant les atten-
tions bienveillantes des personnes qui le
soignaient, il revenait peu à peu à la vie
en retrouvant le fil de ses pensées, l’ordre
normal de ses idées.
Je n’oublie point la chaleur de l’accent
avec lequel il me traduisit sa gratitude pour
les témoignages d’intérêt que les médecins
et le personnel portaient à son état, mais
surtout, et avant tout, pour l’initiative qui
avait songé à l’installer, lui, dans une
chambre séparée de ses hommes.
Cette supériorité permanente qui éloigne
l’officier de sa troupe et maintient chez
celle-ci un esprit de respect craintif, l’ar-
mée allemande l’a conservée même dans les
phases les plus aiguës de la guerre, celles
où le dévouement doit se taire si unanime,
si désintéressé qu’il ne connaît plus les
différences de la hiérarchie et se fond avec
la multitude des héroïsmes, dans la gran-
deur du Devoir à remplir.
II explique bien des choses, cet état
d’esprit allemand ; il est toute la façade de
l’immense machine militaire germanique,
il en est aussi l’ossature puissante. Mais il
ne dissimule pas le défaut d’union et d’es-
time qui règne entre ces deux éléments : le
commandant et le commandé. Et il ne rend
pas invraisemblable le fait qui nous fut à
plusieurs reprises rapporté, à savoir que
pour obtenir toute la discipline au combat,
a des phases critiques où cette discipline
s’imposait, il fallut aux chefs allemands
ajouter plus de terreur encore à leur me-
nace en postant derrière leurs propres trou-
pes, pour châtier les défections éventuelles,
des mitrailleuses prêtes à faire feu.
Notre armée ignorera toujours, Dieu
merci 1 l’infamie de ces procédés barbares.
L’hommea pour son officier une sympathie
déférente que l’air de la bataille transforme
insensiblement en fidèle amitié.
Ce sont deux ouvriers de la même grande
tâche, frères de vaillance, de résignation,
de courage. Le même idéal les enflamme,
la même ardeur les anime, la même pensée
les soutient.
Il y a entre eux des communautés d’exis-
tence et d’idées qui rapprochent et nivel-
lent les tempéraments.
Les différences sociales n’apparaissent
plus, à ces heures décisives, que comme
des détails mesquins, puérils, insignifiants.
Le sentiment des responsabilités, la con-
ception de la solidarité agissante, l’idée
essentiellement fraternelle de la mutualité
éprouvée, se haussent jusqu’à un degré
tue l’esprit ignorait encore...
... J’écoute mon jeune camarade. Il
égrène ses impressions, ses souvenirs. Il me
dit en mots très simples, très ressentis, des
traits admirables de dévouement spontané.
Je revois avec lui, par la pensée, l’abnéga-
tion héroïque de ce petit troupier qui, pour
alléger les souffrances de son officier blessé,
se lance sous un feu de mitraille, risquant
mille fois d’être tué lui-même, et pleure de
joie après avoir réussi à mettre sou chef
a l’abri.
J’écoute encore. Ce sont de belles et pa-
thétiques histoires taillées en pleine vie,
en pleine mort, dans la chair sanglante,
mais que la noblesse du geste magnifie, his-
toires de soldats sauvant leurs chefs, de
chefs sauvant leurs hommes, actes sublimes
de part et d’autre, dont la grandeur exem-
plaire pour beaucoup, pour beaucoup en-
core, demeurera condamnée par le nombre
à rester à jamais inconnue.
Oui la guerre, à côté de ses horreurs et de
ses épouvantes, a ses mâles et rudes beau-
tés.
Elles surgissent de ces récits qui nous
revieaneat du iront encore enveloppées du
frisson tragique. Elles mettent au coeur des
vieux, des « hors cadres », des admirations
qui se font respectueuses et reconnaissan-
tes pour les dignes exemples donnés.
Elles sont aussi, pour nos fils qui s’ap-
prêtent à faire, à leur tour, la grande oeu-
vre, des sources de foi rayonnante, d’en-
thousiasme et d’espoir.
ALBERT-HERRENSCHMIDT.
Le Président
de la République
SUR LE FRONT
Il constate l’admirable
moral des Troupes
Paris, 23 novembre.
Après sa visite au grand quartier général,
le Président de la République, les présidents
des deux Chambres et le président du Con-
seil ont visité sur le front plusieurs bivouacs
à la lueur de falots. Ils ont parcouru les li-
gnes et constaté la bonne humeur et l’admi-
rable moral des officiers et des hommes.
Au cours de sa visite M. Poincaré a remis
le grand cordon de la Légion d’honneur au
général de Langie de Carry et les insignes de
grand officier aux généraux Sarrail et Ratier.
LA
SITUATION IILITAmi
Discours de Lord Kitchener
Lord Kitchener a passé en revue devant le
Parlement les opérations effectuées en
France depuis le début d’octobre.
— La prolongation de la défense d’Anvers*
dit-il, permit au général French de s’établir
sur de nouvelles positions, de la Bassée à
Dixmude, et d’empêcher les Allemands d’at-
teindre leur objectif, qui consister à s’empa-
rer du littoral du Nord de la France. -
» L'arrivée des troupes indiennes et de
renforts français montra peu à peu aux Al-
lemands que la fanfaronnade de la marche
sur Calais avait une étroite ressemblance
avec celle de la marche sur Paris.
» L’armée française a fait preuve de la
plas grande ténacité ainsi que d’une endu-
rance et de qualités combatives de l’ordre
le plus élevé dans la défense de ses posi-
tions.
» Lord Kitchener fait un grand éloge de la
bravoure des Belges de l’aile gauche, qui ont
été constamment sous les ordres directs de
leur roi.
» Un moment onze corps d’armée atta-
quaient à la fois les positions anglaises, mais
à ce moment critique, l’arrivée a la huitiè-
me division et le concours des armées du
général Foch sur la gauche des troupes bri-
tanniques renforcèrent considérablement la
position de ces dernières.
» Le li novembre, les Allemands tentaient
on effort suorême. En faisant donner la
garde, ils pensaient écraser les ligues an-
glaises sons le poids du nombre ; cette ten-
tative désespérée se brisa contre elle.
» Le général Joffre avait envoyé de puis-
sants renforts qui se substituèrent aux An
glais sur une étendue considérable de tran-
chées britanniques devant Ypres. Le front
anglais fat sensiblement raccourci, de sorte
que des soldats qui, depuis quinze jours
n’étaient pas sorti des tranchées, purent
prendre quelque repos.
» Les pertes britanniques, bien que fortes,
ont été légères comparativement à celles in-
fligées aux Allemands.
» Nous sommes maintenant en contact
avec les troupes turques à environ 30 milles
a l’Est du canal de Suez.
» Les troupes russes du Caucase avancent
sur Erzeroùm. Des combats ont lieu aussi
dans la région montagneuse avoisinant Van.
» Les troupes britanniques ne sontqu’ane
fraction des troupes engagées dans cette
campagne et la dissémination des informa-
tions relativement à une fraction peut avoir
une répercussion sur les autres parties.
» C’est le général Joffre, commandant en
chef de tontes les armées alliées qai a la
responsabilité à cet égard, comme pour tout
ce qui se rattache à ia conduite de la campa-
gne. Ii est de mon devoir, et c’est pour moi
un devoir impératif, de coopérer loyalement
avec le général-Joflreet de tenir la main à ce
que ses désirs soient loyalement satisfaits.
» Vers le milieu d’octobre, les Allemands
étaient parvenus dans les environs de Var-
sovie, lorsque les Russes les refoulèrent
vers ia frontière sur une distance de 153 mil-
les. Mais grâce an résean de lenrs voies fer-
rées, les Allemands amenèrent sur le flanc
droit des Russes, sur la Vistule, de telles
masses que les Russes se retirèrent, puis,
après une bataille vivement dispose, ayant
à lenr tour reçu des renforts, arrêtèrent et
battirent tes Allemands dans cette région en
leur infligeant des pertes plus considérables
qu’ils n’en avaient encore jamais subi aupa-
ravant.
» Entre temps, la marche en avant des
Russes sur Cracovie et dans les Carpathes
s’etait poursuivie sans interruption, refou-
lant devant elle les troupes autrichiennes.
» La Tnrqnie a tant massé des troupes
pour envahir l’Egypte, armé les Bédouins et
traversé notre frontière, bombarda à i'im-
proviste Odessa et plusieurs autres ports de
fa mer Noire.
» Nous nous occupons de maintenir les
eflectifs actuellement en campagne ; mais,
bien qne les chiffres de nos pertes soit en
apparence considérable, il est, en réalité,
pea important, parce qne nos officiers et
nos soldats reprennent leur place aussitôt
guéris et reviennent an front, ayant acquis
la prudence née de l’expérience, ce qui n'est
pas un mince avantage pour an soldat, mê-
me le plus vaillant, dans nne campagne
comme celle-ci.
» Noos nous occupons de fournir à nos
soldats le matériel le plus moderne, l'équi-
pement le plus complet et le mienx conçu,
l’instruction la pins efficace.
» Nous avons simplement de quoi rece-
voir, armer, équiper, exercer .quiconque est
disposé à servir son pays. Nous avons besoin
d’hommes. •
LA GUERRE
117* Joxj'Eït:i>a‘:Éb:E3
COMMUNIQUES OFFICIELS
Hous infligeons des pertes à l’ortilierie allemande
les lusses mettent en déroute les Austro-Ailemauds
Paris, 28 Novembre, 15 heures.
En Belgique, les combats d’artille-
rie se sont poursuivis toute la journée
du 27 sans incidents particuliers.
L’artillerie lourde allemande a été
moins active.
Une attaque d’infanterie au Sud
d’Ypres a été repoussée.
Dans la soirée, notre artillerie a
abattu un biplan allemand monté par
trois aviateurs. L’un d'eux a été tué et
les deux autres ont été faits prison-
niers.
Dans la région d’Arras et plus au
Sud, aucun changement.
La journée a été très calme dans la
région de l’Aisne.
En Champagne, notre artillerie
lourde a infligé à l’artillerie ennemie
des pertes assez sérieuses.
De l’Argonne aux Vosges, rien à
signaler.
Paris, 23 heures.
Journée analogue à la précédente.
Bien à signaler.
Official Report of the
French Grovemment
Nov. 28ltl - 3 p.m.
In Belgium, the action of the artillery
continued yesterday without particalar
incidents.
The heavy german artillery was less
active. An infantry attack of the foe South
of Ypres has been repulsed. In the afternoon
our artillery brought down a german aéro-
plane mounted by three aviators. One of
them has been killed ; the two others made
prisoners.
In the région of Arras and further South,
no change ; in the Aisne it was also calm
yesterday.
In Champagne, our heavy artillery inflic-
ted serious losses to the foe’s artillery.
From the Argonne of the Vosges, nothing
to mention.
COMMUNIQUE EUSSE
Petrograd, 28 Novembre,
Nous progressons sur la rive gauche de
la Vistule.
Nous sommes parvenus jusqu’à Combin.
Nous nous sommes emparés de Brezzeiny
et des villages des vallées de la Morga, d’où
nous avons délogé l’ennemi à la baïon-
nette.
Entre Brézeziny et Grovna, nous avons
chargé, avec succès, l’infanterie allemande,
en nous emparant de l’artillerie ennemie.
Du "coté de Lodz, les Allemands se main-
tiennent dans leurs tranchées.
Nous les avons attaqués dans la région de
Strykoff.
Partout la situation est favorable à nos
armes.
Sur le front Czenstotochowa-Cracovie-
Tymbark, nous avons affirmé nos avantages
acquis.
Le 26, nous avons fait plus de 4,000 pri-
sonniers.
Notre offensive a été particulièrement
heureuse sur le cours inférieur de la Szre-
niava. où un régiment entier s’est rendu à
nos troupes.
Sur la rive gauche de la Ruba, nous
avons enlevé une position puissamment
fortifiée.
Sur la rive droite de la Vistule, l’enne-
mi, énergiquement poursuivi, marque un
recul désordonné.
Des renseignements dignes de foi éta-
blissent que les Autrichiens installent, sur
lé clocher de la cathédrale de Cracovie, un
pestede T. S. F.*et des mitrailleuses.
Dans le Caucase, ou signale une colli-
sion avec une forte colonne turque, à
l’Ouest de Juzveran.
Sur le reste du front, la situation est
sans changement.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
(Nous ne publions les communiqués allemands
qu'à titre documentaire et sous toutes réserves —
nos lecteurs les redresseront d’eux-rnêmes à l’aide
des communiqués authentiques qui précèdent.)
Berlin, 27 novembre.
Les navires anglais n’ont pas attaqué les
côtes de Flandre à nouveau dans la journée
d’hier.
Il n’y a aucun changement snr le front de
bataille Ouest.Au Nord de Langemarck, nons
avons pris an groupe de maisons et fait des
prisonniers.
No re attaque dans la iorêt de l'Argonne a
fait des progrès. Les attaques françaises dans
la région d’Apremont et à l’Est de Si-Mihiel
furent repoussées.
Sur le th- â^re oriental de la guerre, au-
cun» b 't-îHe décisive n’a en lien hier.
ZEPPELINS DÉTRUITS
D’après une dépêcha de Berliu reçue par
ia Gazetta del Populo, le raid des aviateurs
anglais à Friedrichshafen cause en Allema-
gne lapins vive émotion.
D’autre part, uu télégramme de Zurich
confirme que les dégâts causés par les bom-
bes furent considérables. L’incendie qn’elîes
provoquèrent ne fat éteint qu’au prix des
plus grands efforts et ce n’e3t pas un seul,
mais plusieurs zeppelins qui furent détruits.
Le BüütlWîfeDieiit de Zeebrugge
Le Daily Mail reçoit des indications pré-
cises sur les résultats du bombardement de
Zeebrugge.
Il signale notamment que trois sous-ma-
rins qui étaient complètement montés et
prêts à prendre la mer ont été complète-
ment détruits.
Vingt sept ouvriers ont été tués/
D’autres ont été grièvement blessés et ont
été emportés loin de h ville.
La Guerre en Images
Cliché Petit Havre
Un. ZeEGpeliaa. survolant la lac cle Constance
mil uni
d'un Escadron de Dragons
Pari», 28 novembre 19i4.
Une note officielle raconte comment nn
escadron de dragons isolé an milieu des
lignes allemandes et réfugié dans nne ferme,
détruisit dans la nuit du 9 septembre nn
parc d’aéroplanes allemand comprenant des
avions et un convoi automobile accoté à ia
route entre Soissons et Compiègne.
Le lieutenant informé de la présence du
parc, décida, à deux heures et demie do
matin, d’attaquer immédiatement. Deux pe-
lotons s’approchèrent à pied à nne quaran-
taine de mètres des voitures et ouvrirent le
ten,tandis que le troisième peloton à cheval
s’élançait au galop, mais était anéanti par
une mitrailleuse placée en tête des voitures.
Les deux pelotons à pied s’élancèrent à l’as-
saut et tuèrent les pointeurs des mitrail-
leuses sur leur pièce.
Iis engagèrent une violente fusillade avec
les Allemands qui ripostèrent très brave-
ment tandis que les sapeurs détruisaient les
aviaus crib ant de coups de pioche les mo-
teurs, ie-s-réservoirs et les appareils de bord.
Trois voitures contenant de l'essence s’en-
flammèrent, éclairant la scène. I! restait en-
core une voiture centrale paraissant conte-
nir le chef de l’escadrille. Le lieutenant,suivi
de trois cavaliers, rampa jusqu’à la voiture {
il arriva nez à nez avec deux allemands dont
un officier. Celui ci déchargea son browning
tuant les trois cavaliers et traversant le bras
du lieutenant qui tua à haut portant son ad-
versaire d’on coup de revolver-. Le second
allemand renversa à coups de crosse le lieé-
tenànt qui,en rampant,parvint à s’échapper.
Dix français seu ement sur les trois pelo-
tons engagés revinrent indemnes. Ils vécu-
rent pendant trois jours cachés dans on vil-
lage en pleines lignes allemandes : ils ne
furent délivrés que le 18 septembre par l’en-
trée victorieuse d'une division d’infanterie.
La Décoration
du Général Joffre
Les journaux du soir enregistrent avec
satisfaction la décoration da général Joflre
et le discours de M. Poincaré.
Le Temps dit : « Cet hommage qni a nne
impressionnante grandeur dans sa simplicité
est absolument mérité. Le général Joffre ap-
paraît dès maintenant comme nne des plus
grandes figures de ce temps. Les paroles de
M. Poincaré traduisent le sentiment profond
de la Nation ».
» Elles traduisent très exactement les sen-
timents français dit La Liberté ».
» Elles trouveront un écho, disent Les Dé-
bits, dans tous les coeurs du pays de France
et des alliés ».
Les Débats publient à cette occasion la pro-
clamation du général Joffre après la victoire
de la Marne, dans laquelle il télicitait ia
sixième armée d’avoir supporté pendant
cin i j mrs sans interruption la lotte contre
un adversaire nombreux, des pertes par le
feu et des fatigues inimaginables dues à la
privation de sommeil et parfois à la priva-
tion de nourriture, avec une vaillance, une
fermeté, une enfurance que les mots sont
impuissants à glorifier comme elles le méri-
tent.
« Grâce à vous, disait-il, la victoire cou-
ronna nos drapeaux. Maintenant que vous
en connaissez les glorieuses satistactions
vous ne la laisserez pins échapper.
» Quant à moi, si je fis quelque bien, ce
fnt la récompense, le pins grand honneur
de ma longue carrière militaire que celui de
commander des hommes tels que vous. Je
vous remercie avec une vive émotion, car
je vous dois ce vers quoi étaient tendus de-
puis quarante-quatre ans tons mes efforts,
tontes mes énergies, ia revanche de 1870. »
La Question des Prestations
Bordeaux, 28 novembre.
Le Conseil de cabinet a approuvé les ins-
tructions que M. Malvy a données aux pré-
fets au sujet des, mobilisés soumis aux pres-
tations.
Nouveau Commandant Âllemanâ
Amsterdam. 28 novembre.
Le lieutenant-colone) Kotsch,àgsde59ans,
a été nommé commandant du premier corps
allemand.
Le Loyalisme des Arabes
Genève, 28 novembre.
L’ambassade d’Angleterre communique
que le sultan d’Aden a adressé spontanément
à tous les chefs arabes on manifeste leur de-
mandant de prêter assistance a l’Angleterre
qui a entrepris la guerre pour protéger nn
petit état contre une agression.
Une Protestation Humanitaire
Washington, 28 novembre.
M. Wilson, a communiqué officieusement
aux représentants des Etats-Unis, dans Ie3
pays belligérants d’Europe,sa désapprobation
pour les j ta de bombes sur les villes ouver-
tes occupées par des non combattants.
On assure que les puissances prendront
note de cette protestation.
L’Italie entend protéger ses Nationaux
Rome, 28 novembre.
Le gouvernement a décidé d’envoyer le
navire Calabria snr les les côtes de Syrie.
L’EXPLOSION DU BÜLWAHE
Londres, 28 novembre.
L’enqnêtea confirmé qne l’explosion du
Bulwark a été accidente11*
VICTORIEUX
STJR.
TOUT LE FRONT
Les Russes harcèlent les
Austro - Allemands et
font des milliers,
Prisonniers
La Retraite sur toute la ligne
Londres, 26 novembre.
Le correspondant du Daily Telegraph à Petro
grad télégraphie :
Les Russes ont remporté une grande vic-
toire en Pologne. Les détails officiels n’en
sont pas encore publiés, mais, suivant ia
Gazette de la Bourse, 48 trains furent envoyés
à Lodz-pour emmener les prisonniers, d’où
on déduit que tout un corps d’armée a été
capturé.
Les Allemands battent en retraite sur
toute la ligne ; par endroits cette retraite est
une fuite éperdue ; obusiers, canons, muni-
tions,provisions, sont abandonnés en grandes
quantités.
Suivant une antre version, un corps d’ar-
mée fut capturé tout entier avec, son artille-
rie et ses trains d’équipage et un autre corps
détruit.
C’est une défaite écrasante infligée aux
sept corps composant l’armée du générai
Heindenburg. Si deux corps ont été détruits,
les autres n’échapperont pas sans de gran-
des pertes.
Petrograd (officielle), 28 novembre.
Sans préciser davantage le communiqué,
on confirme le succès russe.
Partout la situation est favorable à nof
alliés.
L’Offensive rosse se précipite
Rome, 26 novembre.
Le Giornale d’Italia apprend de Vienne qui
l’armée allemande se relire de Pologne. Les
communications entre Allemands et Autri-
chiens sont rompues. Les armées russes
marchent sur Breslau, Posen, Thorn. La
défaite austro-allemande est colossale, dâ-
cisi ve.
UN SUCCÈS DÉCISIF
L’Armée autrichienne est culbutée, — Les
Russes poursuivent l'ennemi avec vigueur
Petrograd, 28 novembre.
Dépêche officielle. — Sur le front Proscho-
vitz-Brzesko stare-Bochnia - Wisnicz, les
Russes ont remporté un succès décisif.
Les Russes ont culbuté une armée autri-
chienne, lui faisant sept mille prisonniers,
capturant trente canons,dont six avec leurs
attelages et vingt mitrailleuses.
Un bataillon russe faisant irruption à
Brzeskostare a capturé le restant du 31* ré-
giment d’Honved, notamment le comman-
dant, vingt officiers, 1.250 hommes et un
drapeau, ainsi qu’une automobile conte-
nant les officiers de l’état-major.
Les Russës continuent à poursuivre éner-
giquement l’ennemi.
Ils progressent dans le combat de Lodz.
Continuant, le 27, dans les Carpathes,
les Russes ont attaqué des forces autri-
chiennes importantes.
L'écrasante défaite
Londres, 28 novembre.
Suivant des informations reçues de Pétro-
grad, les Russes ont infligé aux Allemand»
nne défaite telle que le monde n’eu avait vu»
depuis Napoléon.
Les Autrichiens en retraite
Amsterdam, s novembre.
Ou mande officiellement de Vienne que ls
27 novembre tes Autrichiens évacuèrent
Gzernowitz.
Les combats continuent en Gaiicie orien-
tale et dans les Carpathes.
Les Russes entrent à Czernowitz
Bucarest, 28 novembre.
Hier, après nn violent bombardement et
des attaques des troupes russes les Autri-
chiens ont abandonné Czernowitz précipi-
tamment et se sont enfuis en désordre snt
la Dornavatra, poursuivis par les Russes.
Les avant-gardes russes sont entrées â
Czernowitz à 14 heures. Elles ont été reçues
avec nn grand enthousiasme par la popula-
tion roumaine et ruthène.
[Czernowitz est en Bukovine, entre les
Carpathes et la frontière russe].
Les Russos franchissent les Karpallies
Rome, 26 novembre. -
Une dépêche de Vienne annonce officielle-
ment que des détachements russes ont passé
les Karpathes, occupant les régions d’Uog et
Zemplin.
Zemplin est à 120 kilomètres an Sud de!
Karpathes, à 70 kilomètres d8 Homanna,
dont la prise a été annoncée hier.
Da là, les Russes menacent la ligne de
Budapest à la Gaiicie; ils ne sont plus qu’à
125 kilomètres de la grande ville de De-
breezin.
Beliegarde, 26 novembre.
Une dépêche Wolff.de Berlin, annonce qn»
les troupes russes ont pénétré en forces im-
portantes dans la contrée de Zemplin, en
Hongrie.
La démoralisation de l’armée asîrichienne
Cettigné, 28 novembre.
L’armée monténégrine, qui a remplacé
l’armée serbe, près Owitz, pour lui permettre
d’avancer plus au Nord pour faire face aux
Autrichiens, a repoussé énergiquement plu-
sieurs attaques entre Vichograd et Owi'z.
Les prisonniers autrichiens racontent qne
l’armée autrichienne est complètement dé-
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