Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-11-27
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 novembre 1914 27 novembre 1914
Description : 1914/11/27 (A34,N12164). 1914/11/27 (A34,N12164).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172324j
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
yr’m»te - TTIZ.IM gcsnnnt» - ce journal ne peut être crie - g Onlimw Wall ?7 nombre |«M
Administrateur - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
AdmmistraUos, Impressions et Annonces, TEL. 10.41
25, Rue Fontanelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus tort Tirage des Journaux de ia Région
RKDACTBUR EN CHEF
3.-J. CASPAR - JORDAN
Téléphoné l 14,80
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fonteneile - Tél. 7.60
ANNONCES
AU HAVRE,..'., BUREAU DU JOURNAL, 112, boul* de Strasbourg.
A ia a DTo ( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A i Aiut> .. J seule chargée de recevoir les Annonces pour
( ■ le Journal.
L» PETIT HA VUE est désigné pour les Annonças Judiciaires et légales
ABONNE iYiE N TS TBOIS MOIS i Six Mois üs A*
| La Havre, la Seine-Inférieure, i’Eura. . __ „ _
| l’Oise et la Somme i 4 50 » Fr. a® H
Autres Qénartements A Vr s f >fff' «« ,
1 Union Postale io » |s© Fr ; 40 »
| On s'abonne êgalsment, SANS TRAIS, dans tous les Bureaux de Poste ri* frnnr,%
Pendant la Guerre!
mirais ms
Nous avons montré, en plusieurs articles,
comment différents services municipaux
avaient continué de fonctionner de façon
vraiment satisfaisante, au milieu des diffi-
cultés de l’heure présente. Non seulementils
ont assumé, dans toute la mesure possi-
ble, le rôle qui leur incombe en temps nor-
mal, mais, de plus, ils ont réussi à faire
face à toutes les nécessités qui leur ont
été imposées,en raison d’une situation par- j
ticulière.
Ainsi Je Service de ia Voirie municipale,
dont nous parlerons aujourd’hui.
En ce qui concerne les travaux neufs,
commencés à la veille même de la mobilisa-
tion générale et de la déclaration de guerre, I
le bilan peut s’établir comme suit.
Les travaux du boulevard d’Harfleur,
commencés au mois de juillet, se conti-
nuent , on espère les terminer en fin d’an-
née, malgré que le nombre des ouvriers ait
été singulièrement réduit, pour les raisons
que l’on sait. Ces travaux, qui s’étendent
du quai de Suède à la rue Gustave-Brin-
deau, comportaient le remblayage de l’an-
k cien canal d-Harfleur, l’établissement des
canalisations d’éclairage électrique et d’é.
clairage au gaz, l’établissement des trot-
toirs et le pavage dans la partie située du
quai de Suède à la rue de Fleuras, sur une
longueur de 325 mètres. La voie nouvelle,
établie sur une largeur de 30 mètres, com-
porte une longueur totale de 475 mètres.
On avait aussi commencé le pavage du
boulevard de Strasbourg, suivant le mode
expérimenté déjà devant la place Carnot
et qui avait donné toute satisfaction. Ce !
pavage, faisant partie d’un plan d’en-
semble, était entrepris sur la> région qui
s’étend du cours de la République jusqu’à
ia place de l’Hôtel-de-Ville, et les chantiers
étaient en pleine activité, lorsqu’il a fallu,
par suite des nécessités créées par la mo- I
bilisation et des nombreux charrois mili-
taires, remblayer les sections en cours de I
réfection et débarrasser les trottoirs des dé-
pôts de pavés déjà établis sur les .côtés de
| ^ chaussée.; Ce fut une besogne diligem-
ment accomplie , mais ce fut aussi l’ajour-
nement de travaux par tous souhaités, et
qui, en tout autre temps, étaient jugés in-
dispensables. Ce qui est différé n’est pas
perdu. Mais il nous faut nous résigner à
attendre. * I
Le pavage de la rue Demidoff, entre la
rue J -J.-Rousseau et le boulevard de Gra-
ville, était commencé dès le mois de juillet.
Il se continue actuellement avec toute l’ac-
tivité possible, et son exécution totale (
demandera encore deux ou trois mois, sui-
vant le plus ou moins de régularité des
arrivages de pavés, arrivages qui restent
soumis aux difficultés présentes. On peut
dire toutefois que les travaux continués ont
permis l’enlèvement des rails de l’ancienne
ligne de tramways sur Monfivilliers, en
sorte que l’enlèvement de ces anciens rails,
du moins sur toutes nos voies urbaines, est
maintenant terminé, dans l’intérêt même
de la circulation. Ce travail a permis, en 1
outre, une intéressante réfection de là voirie
municipale, à la jonction de la rue Demidofï
et du boulevard de Gravilie, par une heu-
reuse modification du profil de la voie qui 1
rendra, sur ce point, la circulation beau-
coup plus facile. I
_ En ce qui concerne les travaux d’entre-
tien, ils eut été effectués en raison de la
disponibilité- des matériaux. Citons le re-
chargement des voies macadamisées dont <
les noms suivent : rue Christophe-Colomb, £
rue Cuvier, rue de Cliâteaudun, rue Gus- î
tave-Brindeau, et le boulevard de Gravilie
entre le Pont 5 et la rue Cuvier. î
Le Service de la Voirie, comme tous les
services municipaux, a subi, par suite de
la mobilisation, une diminution très nota-
ble de tout sou personnel aussi bien séden-
taire qu’actif.
La question du service général des vi-
danges, qui a été traitée en dernière séance
du Conseil, mise à part, — il a fallu ce-
pendant faire face aux obligations ■ qui
jetaient imposées en ce qui concerne l’en-
nfèvement des détritus et ordures ménagères
sur les quais, dans les divers campements
situés sur le territoire uriîain, dans les
hospices et ambulances, — en un mot dafts
toutes les nombreuses et importantes agglo-
mérations militaires ou sanitaires. C’était
Là une tâche particulièrement urgente
au point de vue de l’hygiène, — et difficile
aussi, au point de vue de l’organisation.
Mais toutes* difficultés ont été surmon-
tées. Elles continueront de l’être, grâce à
la vigilance de l’Administration et de l’As-
semblée communales, grâce aussi au dé-
vouement du personnel, — de même que
fut sauvegardé, en cette période, le fonc-
tionnement général de cet important Service
de ia Voirie.
TH. VALLÉE.
: La Révolte du Sud-Afrique
La ceramandant Geyser a attaqué, défait
et poursuivi le détachement des rebelles de
Nylswom.
Plusieurs commandants rebelles ont été
faits prisonniers.
La rébellion est complètement étouffée
dans la région de Nylstrorn.
LES
Oiiiais dam Fiini
La Guerre à coups de mine. - Un Village
entier qui saute. — La maison
historique de Louis XVI, à Varenue,
détruite par les Allemands.
Vers la fin d’octobre, les Allemands ont
tait plusieurs essais désespérés pour s’empa-
rer de la petite ville, le Fonr-de-Paris. Tou-
tes ces attaques, cependant, lurent repous-
sées par les Français qui, un jour, le 24 octo-
bre, réussirent à détraire un régiment entier
d Allemands.
L’ennemi s’était lancé à Passant d’une po-
sition qui avait été fortement minéeen peu
de temps, i,200 hommes fnrent anéantis.
Plus récemment, les Allemands ont renou-
velé leurs attaques sur la même ville et aussi
sur Saint-Hubert, qui s’élève an bord d’one
petite ronte.au Nord-Ouest du Four-de-Paris,
mais leurs efforts demeurèrent inlrnctneux.
Dans l’entrefaite, les Français avaient pris
le village de Melzicourt, sur les bords de
i Aisne, et par là renforçaient leurs positions
sur le versant Ouest de la forêt de i’Argonne
Ils tenaient pins solidement la route de
ViermA-Varonnna
En même temps, ils repoussaient les Alle-
mands dans le bois de La Grurie, une subdi-
vision de la forêt.
Un trait caractéristique des combats qni se
livrent en cette région est le large emploi
qui est fait des mines. Le corps d’armée
français qui a opéré là est particulièrement
exercé dans ce genre de travail.
Les Allemands repoussés du Four-de-Paris
n’est pas un exemple isolé de l’adresse des
sapenrs français. II n’y a pas longtemps, dit
le Times, les troupes françaises qui occu-
paient nn petit village près dç Saint-Hubert
ne fnrent pas peu surprises de recevoir l’or-
dre de se retirer.
isiies le nrent à regret, car le village était
charmant et il était peu agréable de le voir
tomber dans les mains des Allemands.
Deux heures plus tard, une épouvantable
explosion ébranlait l’air ; et les officiers le
I sourire aux lèvres donnaient l’ordre à leurs
j hommes de faire demi-tour.
A la nuit tombante, sans avoir tiré nn
I seul coup de fnsil, les troupes françaises re-
venaient à l’endroit qu’elles avaient quitté
quelques heures auparavant. Mais le petit
village de V... n’existait plus. A peine nne
maison était-elle restée debout. Partout ce
n’était qpe raines et morts. La partie princi-
pale avait été littéralement projetée en l’air
avec des corps de morts et de blessés, arec
des voitures privées de leurs conducteurs,
des chevanx dégarnis de leurs cavaliers.
Deux détachements de troupes bavaroises
| et saxonnes avaient été anéantis. Les pertes
allemandes furent lourdes, très lourdes.
Le clair résultat de ce travail a été de lais-
ser les Français virtuellement maîtres de
tonte l’Argonne du Sud et du Centre jus-
qu’à nne ligne tirée à la hauteur de Saint-
Hubart.
Sur le côté Ouest, ils tiennent, comme
nous l’avons dit, le village de Melziconrt et
sur le versant Est, les positions au-dessus de
Vauqnois, fàce aux forces allemandes qni
gardent, dans la Forêt de Cheppy, l’appro-
che de Msntfancon. -
Le peüt village de Vauqnois était encore
samedi dernier ans mains des Allemands. Il
a terriblement souffert. Les deux tiers sont
en mines. On n’y découvre pins aucun toit,
seulement des mars de briques endomma-
gés. Et il en est de même des villages de la
région*
Quand les Allemands ont été chassés de
Glermont, ils ont systématiquement mis le
feu an pays, saivant leur rage farieuse et
coutamiére. Ils fnrent seulement arrêtés
quelque peu dans leurs excès de dévasta-
tion par le courage d’une femme dont la
conduite a été digne de l’héroïque Mme Mar-
cherez à Soissons.
La ville historique de Varenne a pour
cette raison peu souffert, relativement, de
l’occupation allemande, mais la maison dans
laquelle Louis XVI fugitif a logé fut délibé-
rément détruite.
Deux Frères tués par la mains ofrus
Les deux frères Gandin, Pierre et Pascal,
ont été tués par le même obus dans la tran-
chée où, côte à cô:e, ils combattaient. Or,
s’ils s’en étaient tenus aux obligations de
leur classe, ils seraient encore parmi nous.
.Pascal, inscrit maritime, avait été renvoyé
de Toulon, et Pierre, réformé, aurait pu
attendre encore nn nouveau conseil de ré-
vision. Mais les deux avaient, à Bayonne,
contracté un engagement pour la durée de
la guerre dans l’armée de terre et, depuis
quinze jours, ils étaient sur le front. Le mê-
me engin meurtrier les a confondus dans la
même mort glorieuse alors que par leur
bonne humour communicative,ils égayaient
ienrs camarades de tranchée.
LE LOYALISME DE L’INDE
Ella donnera trois millions d’hommes
s’il le faut
An cours d’nn entretien qn’il a en avec le
correspondant du Daily Telegrah, le maha-
rajah Idar a déclaré :
St l’Empereur nous demandait, un, deux ou
trois millions d’hommes, nous les lui donne-
rions.
Le prince, qni se rend actuellement sur le
front, a fait ensuite ressortir l'importunes
de la vagne de patriotisme qui soulève ac-
tuellement les Indes, où l’on souhaite ar-
demment le triomphe de la cause de l’Em-
pire.
Les Indes, dit-il, veulent faire leur devoir et
elles savent que leur d voir est de combattre
pour l’Empereur, aux côtés des troupes alliées.
Nous ne voyons là qu’une chose bien naturelle,
c’est pour nous un hoaneur que de pouvoir faire
notre devoir envers l’Empereur qui a bien voulu
accepter nos services.
L’Angteterre combat pour la civilisation et,
notre plus grand désir est de l’aider, par tous les
moyens, dans cette lutte. C’est un sort magnifique
de donner sa vie pour uns causa aussi juste et
les Indiens savent très bien que tous ceux qui
tombent dans un combat honorable vont au Pa-
radis.
En ce qui concerne l’attitnde de la Tur-
quie, le Maharajah affirme que l’influence
ottomane dans les Indes est absolument
nulle.
LA GUERRE
115! JOXJRISTKE3
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 26 Novembre, 15 heures.
La journée du 25 n’a été marquée
par aucun fait important,
Dans le Nord, la canonnade a dimi-
nué d’intensité. Aucune attaque d’in-
fanterie ne s’est produite sur nos
lignes, qui ont progressé légèrement
sur certains points.
Dans la région d’Arras, le bombar-
dement a continué sur la ville et sur
*es faubourgs.
Sur l’Aisne, l’ennemi a tenté une
attaque contre le village Missy ; elle
a échoué complètement.
Les Allemands ont eu des pertes
sérieuses.
Nous avonsréalisé quelques progrès
dans la région à l’Ouest de Souain.
Dans l’Argonne, en Woëvre, en Lor-
raine et dans les Vosges, calme pres-
que complet sur tout le front.
La neige a tombé abondamment
surtout dans les parties les plus éle
vées des Vosges.
Paris, 23 heures.
En Belgique, calme complet.
Au Centre, canonnades sans atta-
que d’infanterie.
Rien à signaler en Argonne.
Petit engagement à l’Est de Ver-
dun. I
Official Report of the
r Freneli Government
Nov:-26tb -3 p. m.
'On the 25th nothing of importance took
place.
In the north the cannonading was iess
violent ; no infantry attaclc has taken place
and our lines hâve advanced siightly on
certain points.
In the région of Arras the bombardment
of the town hàs continued.
On the AEsne, the foe. attempted an at-
tackon the village of Missy ; this attack
failed entirely ; the enemy sustained
heavy fosses.
We made some progress in the région
west of Souain.
In the Argonne, in the Woevre, in Lor-
raine and in the Vosges, aimost complété
calmness on the vvhole front.
Snow fell heavily espeeiallyin thehigher
régions of the Vosges.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
Berlin, 24 novembre.
Des navires britanniques sont apparus
hier sur la côte beige et ont bombardé Lom-
baerlzyjie et Zeebrugge. Nos troupes n’ont
qae légèrement souffert de ce bombarde-
ment, mais nn certain nombre de villageois
belges ont été tnés ou blessés. A part cela,
aucun changement dans l’Onest.
Dans l’Est la situation n’a pas encore été
solutionnée.
En Prusse orientale, nos troupes tiennent
leur terrain .
En Pologne du Sud, la bataille est station-
naire dans la région de Czestochowa.
A l’aile. Sud, au Nord-Est de Cracovie l’atta-
que progresse.
JLégriom. dL’-Mojnmei'u.ïy
Bordeaux, 26 novembre.
Sont inscrits an tabean spécial de la Lé-
gion d’honneur, les militaires dont les noms
suivent :
Pour le grade de commandeur : Ronaro, con-
tre-amiral ; Ninous, générai de brigade de
section de réserve.
Pour le grade d’officier : Rarbot, général de
brigade, Du Pac Marsôlles, chef de batail-
lon au 99® d’infanterie ; Modelon, lieute-
nant-colonel au 2® zouaves; Monphoins,
chef de bataillon de réserve au 151e d’infan-
terie ; André Joubert, colonel, commandant
le 4« hussards ; Poscand, chef d’escadron
dn gronp8 d’artillerie à cheval d’une divi-
sion de cavalerie ; Entier, chef d’escadron
au 2® dragons ; Chapeyrache, chef de batail-
lon an 286e d’infanterie ; Merna, capitaine an
35« d’infanterie coloniale ; Franc, chef d’es-
cadron au 10e cuirassiers ; Rauscher, colo-
nel an 87» d’infanterie ; Brumm, lieutenant-
colonel an 272» d'infanterie ; Souty, chef de
bataillon an 128« d’infanterie ; Anne, méde-
cin-major an 9ie d’infanterie ; Zeit, capitai-
ne de réserve an 18® bataillon de chasseurs ;
Azema, lieutenant-colonel à titra temporaire
au 29e d’artillerie.
Pillards en Conseil de Guerre
Paris, 26 novembre.
Le premièr Conseil de guerre a condamné
les51 ambulanciers allemands inculpés de
vols.
Les docteurs Rollin et Wohlfahrt sont con-
damnés à un an de prison ;. les infirmiers
Kampmann, Zierck, Bahlow et Fobls à trois
ans | Fiscfiër, Grevz.Stanziew ki à den-xànsj
Gollin, Hilberling, Rozach, Uatenberg et Jeske
à nn an. Neuf dUeoaeses sont condamnées à
des peines variant de an mois à trois mois
de prison. Onze infirmiers sont acquittés.
Ceux qui ont été trouvés porteurs de menus
objets récoltent de nn mois à 3 mois de pri-
son.
Les Allemands fortifient
le canal de Kiel
Londres, 26 novembre.
Le Times publie une dépêche de Copen-
hague, selon laquelle les Allemands forti-
fient une ancienne ligne de fortifications
danoises, an Nord du canal de Kiel, en vue
d’assurer le canal contre une attaque du
Nord.
On croit que les Allemands craignent un
débarquement des troupes sur les côtes du
Schleswig.
Toutes les îles de la mer du Nord ont été
sérieusement fortifiées. Des nouvelles trou-
pes sont arrivées dans le Schleswig-Holstein.'
LES EXIGENCES DES ALLEMANDS
Amsterdam, 26 novembre.
En outre de la contribution de 50 millions
de francs imposée à la ville d’Anvers, la mu-
nicipalité doit, selon le journal Nieuwe Rot-
terdamsche, subvenir encore aux besoins de'
la garnison allemande comprenant 57,000
hommes.
La ville doit fournir quotidiennement
2,000 bouteilles de vin et 100,000 cigares.
Les relations des soldats avec Ja popula-
tion civile s’améliorent.
Les Pertes de la Marine anglaise
Londres, 26 novembre.
La liste officielle des pertes de la marine
anglaise accase 220 officiers tués, 37 blessés
et 51 disparas ou prisonniers ; 4,107 hommes
d’équipage tués, 436 blessés et 2,492 dispa-
ras ou prisonniers.
Perte d’un Cuirassê Anglaîs
Londres, 26 novembre.
Le cuirassé Bulwark a santé dans la soirée
a Sheerness à la suite d’une explosion dans
la soute aux munition?.
L’explosion a ébranlé violemment les mai-
sons de Sheerness et a été entendue à une
distance de plusieurs milles.
Le cuirassé a sombré en trois minutes.
. Lorsque le nuage de fumée soulevé se dis-
sipa, le Bulwark avait disparu.
M. Churchill a annoncé aux Communies
qu’on avait sauvé douze hommes de l’équi-
page sur sept à huit cents.
L’accident n’est dû à aucune cause exté-
rieure.
Aucun bouillonnement dans l’ean n’a été
aperçu.
La perte du Bulwark n’affecte nullement
la situation militaire.
LES SPORTIFS A LA GUERRE
Londres, 26 novembre.
Depuis quelque temps nne campagne était
menee contre les jonenrs acharnés de foot-
ball. On leur reprochait de manquer de pa-
triotisme en leur disant qne le senl sport
méritant d’être pratiqué actuellement était
celui de la gnerre.
Les meilleurs d’entr’enx sont maintenant
engagés à Londres où nn bataillon d’athlè-
tes, joueurs de football, est en formation.Lés
reernos affinent de tous les clubs sportifs
d’Angleterre.
Chez les Socialistes Italiens
Milan, 26 novembre.
Une nombreuse assemblée socialiste a voté
nn ordre du jour protestant contre i’expnl-
sion de Mussolini ,1a parti.
Leâ assistants ont pris l’engagement de
se séparer du parti si l’expulsion était main-
tenue sans fournir à Mussolini la possibilité
de se défendre.
Ancien Ministre Italien malade
Rome,'26 novembre.
L'ancien ministre des affaires étrangères,
M. Visconti-Venosta, est gravement ma-
lade.
LES TURCS BATTENT EN RETRAITE
Petrograd (officiel),. 26 novembre.
Dans le Caucase, nous continuons à pour-
suivre, dans la direction d’Erzeroum, le .gros
des forces turques, qni sont défaites.
Nous faisons de nombreux prisonniers.
Nous nous sommes emparés d’un certain
nombre de caissons de inanitions.
Les routes suivies par les Turcs sont se-
mées de cadavres de soldais.
Selon les dires des prisonniers, les Tares,
battus, se hâtent en vue de se réfugier der-
rière les forts d’Erzeroum et de Davoboinou.
Dans les antres régions, la situation est
inchangée.
Au Parlement Saxon
Stockholm, 26 novembre.
Les CharïTbres saxonnes se-sont réunies
aujourd’hui en session extraord naire.
Le président du Conseil a fait nn discours
dans lequel il a déclaré que le gouverne-
ment saxon était d’accord avec le peuple al-
lemand pour poursuivre ia guerre jusqu’à
la défaite de l'ennemi et qne la paix obtenue
soit digne des sacriiees énormes faits par le
«V"!’ " ' "
L’ÉCHEC ALLEMAND
EN POLOGNE RUSSE
Petrograd, 26 novembre.
Tous les journaux constatent qne la nou-
velle offensive des Allemands entre la Vis-
ite et Wirta avec cinq corps d’armée s’est
terminée par nne véritable catastrophe.
Les Allemands, éloignés de 120 verstes de
leur base d’opération pour foudroyer les
Russes an Nord et au Sud, furent forcés par
des manoeuvres habiles des commandants de
changer de direction.
Le choc qu’ils méditaient se borna ainsi à
nne simple attaque de front qui échoua pi-
teusement.
D’autre part, on annonce en dernière
heure que le mouvement enveloppant des
Allemands contre l’aile gaache dans la région
de Vielun fut révélé à .temps au commande-
ment russe qui déjoua la manoeuvre.
Le lie corps allemand fut terriblement
éprouvé, nue division entière a été capturée.
8,000 Prisonniers
Petrograd, 25 novembre.
La bataille de Lodz continue.
L’avantage reste acquis aux Russes.
Les Allemands s’efforcent de faciliter la re-
traite de ceux de leurs corps qui ont pénétré
dans ia région de Brezin: Ils reculeut main-
tenant dans des conditions très défavorables.
Snrle front autrichien l’action russe con-
tinue avec succès,Dans le combat du 25 les
Russes ont capturé huit mille hommes, dont
denx régiments avec leurs officiers.
Les Allemands battent en
retraite en désordre
home, 26 novembre.
Selon les nouvelles officielles russes, l’ar-
mée du,kronprinz a été obligée de sa retirer
en désordre, en abandonnant une quantité
d’armes, de munitions et de chevaux.
Prisonniers des Russes
Varsovie, 26 novembre.
De longues colonnes de soldats faits pri-
sonniers par les Russes traversent les
rues de Varsovie.
Un grand nombre d’entre eux ont les
membres gelés.
Le Kaiser déçu
Londres, 26 novembre.
On mande de Copenhague an Daily Mail,
que le kaiser a assisté, la. semaine dernière,
de la hauteur d’Obèrnïagen, à la défaite de
ses troupes par les Russes.
Les Allemands se seraient retirés en toute
hâte vers cette hauteur.
Le kaiser aurait pris précipitamment congé
du commandant en chef, en lui demandant,
d’une voix très agitée, de donner ses saluta-
tions aux tronpes.
LA LUTTE EN SERBIE
Nich, 22 novembre.
. Dans la nnit du 12 an 22 novembre, vers
11 heures dn soir, l’ennemi a tenté de fran-
chir la rivière Kokmbaar, sur le front Dra-
gevats-Vodenitza Snaroselo. Nos troupes ont
laissé une partie des tronpes de l’ennemi
passer sur la rive droite, puis l’attaquèrent.
Nous avons fait 7 officiers,57 sons-officiers et
278 soldats prisonniers.
L’ennemi, surpris, n’avait pas eu le temps
de se développer. Il opposa cependant une
forte résistance, rpais elle fat inutile ; tout
ce qui ne fat pas anéanti fat fait prisonnier.
Une partie de ces troupes, qui avait réussi à
s’échapper, ne pat repasser la rivière Ko-
lonbara et erra le long de la rivière, pais se
rendit par petits groupes.
Le combat sur la ligne Lazarovala-Monitza,
plus an Sud de ia ligne précédente, continue
depuis plusiears jours déjà et continue en-
core à l’heure actuelle. Nous avons obtenu
quelques succès partiels sur cette ligne, au
Sud du village Chopitch. Nos troupes atta-
quèrent l’ennemi à ('improviste et le refou-
lèrent. Nous fîmes 3 officiers et 136 soldats
prisonniers et primes 2 mitrailleuses,
Rien à signaler snr ie reste du front.
Fartes Allemandes à Tslei-Tao
Amsterdam, 26 novembre.
Selon un télégramme de Berlin, les pertes
allemandes à Tsing-Tao tarent de 170 tués
dont dix officiers, 4,250 prisonniers, dont
600 blessés.
Bons dn Trésor in Hollande
Amsterdam, 26 novembre.
Un décret autorise le ministre des finances
à émettre des Bons dn Trésor pour 25 mil-
lions de florins.
Lss Allemands vaulent intasar Iss Indous
Londres, 26 novembre.
A la suite d’un combat aérien, an avion
allemand a dû atterrir dans lss lignes bri-
tanniques.
Il était porteur de proclamations en lan-
gue indoas, invitant lof Indiens à déserter.
NOUVEAU PLAN DE GAMPAÉE (?]
Selon des nouvelles allemandes, le kaiser
aurait tenu un Conseil de guerre, auquel
MM. de Bsthmann-Hollweg, le général de
Moltke et l’amiral von Tirpitz auraient as-
sisté.
D’après les uns, ce Conseil aurait été tenu
pour élaborer an plan de campagne ; d’après
les autres, il aurait été rendu nécessaire par
suite du développement peu satisfaisant de
la guerre.
Vaisseaux allemands capturés
Le vapeur La-Guyane, arrivé à New-York,
annonce la prise ae trois vaisseaux par le
croiseur Berwick, parmi lesquels le Spree-
wuld de la Compagnie Hamburg America.
i ÜHt 11 UTILE Illllll
XDÉTPLTTXTS]
On savait depuis quelque temps déjà que
les Allemands préparaient en grand mystère
une base navale snr la côte beige à Z -ëbrug-
; ge, port de Bruges. Aux sous-entendus de la
1 germanique, on pouvait comprendre
que nos ennemis attendaient les résultats
les plus considérables de cette installation
! en face des côtes britanniques.
Or, un coup de vigueur de la marine bri-'
: tànnique a jeté bas ces projets. Nous avons
dès hier, signalé l’action, engagée edutre
Zeebrugge, qne i’Amiranté britannique re-
late en ces termes :
L'Amirauté annonce que tous les points de Zee-
brugge ayant une importance militaire ont été
soumis à un vif bombardement par deux cuiras-
sés anglais et que les Allemands y ont répondu
faiblement. On neconnri pas l’élendue du dom-
mage causé par le bombardement. Les navires
n'ont pas souffert.
Voici les nouveaux détails reçus sur la
destruction de la base navale allemande :
Londres, 25 novembre.
M. Percival Philipp,correspondant de guer-
re du Daily Express, télégraphie de la fron-
tière belge que la valeur de Zeebrugge com-
me base navale contre l’Angleterre a été
détruite par des navire de guerre britanni-
ques qui ont bombardé cette partie de la
côte. Le fan des bâtiments anglais a anéanti
des constructions renfermant du matériel de
guerre de toute sorte et a incendié des dépôts
énormes d’essence et antres matériaux in-
flammables.
Sauf quelques artilleurs laissés pour ma-
nier les canons de gros calibre placés à cinq
kilomètres de la mer, les Allemands qui se
trouvaient entré Nieuport et la frontière hol-
landaise ont été chasses de la côte. Les fu-
siliers marins de l’état-major naval, ainsique
les ouvriers civils amenés de Hambourg et
de Kiel pour travailler au canal maritime,
ont fui vers Bruges.
Le bombardement de Zeebrugge Heÿst
dora de une heure à cinq ; ce fut une pluie
continuelle d’obus. Le correspondant du Daily
Express a joule qoe le matériel de guerre
accumulé à Zeebrugge indique clairement
l’intention qu’avaient les Allemands de faire
de_ cette station uno base pour les Zeppelins.
Iis avaient déjà commencé la construction
d’n ne usina de fabrication de gaz hydrogène.
Le bombardement a recommencé hier et
de nombreux obus sont tombas snr Ostende
et Blaukenbergue. L’installation de la télé- •
graphie sans fil a été détruite.
Les Allemands cherchent à placer d’autrei
canons dans de nouvelles positions à Rarns-
capalle, derrière Hayst, ainsi q-i’à Neu imm
ter et à Vlissinghen, plus près d O ,tonde
Six Sfliis-marins Allemands délraits
Le Daily Mail a donné, de son côte, det
détails intéressants snr cette opération :
Rotterdam, mardi.
Le projet allemand d’an établissement
d’une base navale à Zeebrugge a été mis en
échec parles obus à ia lydutede la flotte
anglaise.
Pendant trois heures, nos vaisseaux firent
plenvoir sur la ville une grande quantité
d’obus ; la ville est presque en totalité dé-
truite. Des parties des six sous-marins que
les Allemands avaient amenés pour les
monter sur place'ont été détruites.
Les batteries allemandes près de Blanken-
berghe essayèrent de répliquer, mais ne
réassirent pas à arrêter le travail meurtrier
de nos vaisseaux.
Des aviateurs alliés avaient, avant l’opéra-
tion, repéré tons les points importants à
battre.
es Ipêraîioas Ihiico-anglaises
EN i&JFUJLCètJJfcJ
Le bureau de la presse donne des infor-
mations sur les opérations effectuées dans
la Nigeria et le Cameroum jusqu’au 19 no-
vembre,.
Après l’occupation de Duala et de Bona-
béri, les troupes atteignirent Snsa et Jabassi.
Puis intervint, le 26 octobre, l’occupation
d’Edea par la colonne Mayer (française), oc-
cupation qui a déjà été relatée dans les dé-
pêches françaises.
Le 13 novembre se terminèrent les prépa-
ratifs des opérations qui devaient être exécu-
tées dans le nord et le nord-ouest de Duala.
Après un bombardement exécuté oar le
croiseur français Bndx et le yacht britanni-
que Ivy, les marins britanniques s'emparè-
rent de Victoria, qui sert de port à Bùea,
siège dn gouvernement colonial allemand.
Le même jour, une colonne partis de
Snsa refoulait l’ennemi vers ie Nord, et oc-
cupait Mujuka, poste situé à 50 milles de
Bonabéri.
Pendant ce temps, de forts détachements
de soldats anglais et de marins alliés conver-
gèrent sur B iéa, qu’ils occupèrent le 15 no-
vembre, après avoir dispersé l’ennemi dans
tontes les directions.
On ne signale anomie perte parmi les
troupes européennes britanniques, sauf an
sergent-major, qui fut tué le 8 octobre.
Sur la frontière de la Nigéria, sauf de pe-
tites escarmouches on incursions allemande?
vues repoussées, la situation demeure sta-
tionnaire.
Un mois avant qne la guerre éclatât avec
la Turquie, une proclamation allemande,
rédigée en « arabique », informait les chefs
du Rornon, ei notamment le chef de Marua,
dans le Nord du Cameroun, que le sultan ds
Turquie, chef des fidèles, était l’ami de l’Al-
lemagne et expliquait que les Anglais
avaient déclaré la guerre à la Turquie poui
prendre Constantinople et ia livrer aux inii
dèles.
Ces intrigues, toutefois, ne produisirent
qn’an effet négligeable, et les population!
musulmanes restèrent fidèles à l’Angleterre.
Les arabes de Tripoli qui sont à Kâno sc
désintéressent complètement d«s actes do
gouvernement ottoman ; les 36,009 musul-
mans de Lagos, les 5,000 musulmans dt
Jégu prient pour le succès des armées dei
alliés.
L’Allemand qui a tenté de faire santer.
avec une machine infernale, le navire dé
guerre Dwarf, est an missionnaire ; comme
les Anglais lui faisaient observer que sou
acte ne s'accordait pas avec sa profession
religieuse, cet Allemand répliqua : « Je suit
soldat d’abord, missionnaire ensuite. »
Administrateur - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
AdmmistraUos, Impressions et Annonces, TEL. 10.41
25, Rue Fontanelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus tort Tirage des Journaux de ia Région
RKDACTBUR EN CHEF
3.-J. CASPAR - JORDAN
Téléphoné l 14,80
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fonteneile - Tél. 7.60
ANNONCES
AU HAVRE,..'., BUREAU DU JOURNAL, 112, boul* de Strasbourg.
A ia a DTo ( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A i Aiut> .. J seule chargée de recevoir les Annonces pour
( ■ le Journal.
L» PETIT HA VUE est désigné pour les Annonças Judiciaires et légales
ABONNE iYiE N TS TBOIS MOIS i Six Mois üs A*
| La Havre, la Seine-Inférieure, i’Eura. . __ „ _
| l’Oise et la Somme i 4 50 » Fr. a® H
Autres Qénartements A Vr s f >fff' «« ,
1 Union Postale io » |s© Fr ; 40 »
| On s'abonne êgalsment, SANS TRAIS, dans tous les Bureaux de Poste ri* frnnr,%
Pendant la Guerre!
mirais ms
Nous avons montré, en plusieurs articles,
comment différents services municipaux
avaient continué de fonctionner de façon
vraiment satisfaisante, au milieu des diffi-
cultés de l’heure présente. Non seulementils
ont assumé, dans toute la mesure possi-
ble, le rôle qui leur incombe en temps nor-
mal, mais, de plus, ils ont réussi à faire
face à toutes les nécessités qui leur ont
été imposées,en raison d’une situation par- j
ticulière.
Ainsi Je Service de ia Voirie municipale,
dont nous parlerons aujourd’hui.
En ce qui concerne les travaux neufs,
commencés à la veille même de la mobilisa-
tion générale et de la déclaration de guerre, I
le bilan peut s’établir comme suit.
Les travaux du boulevard d’Harfleur,
commencés au mois de juillet, se conti-
nuent , on espère les terminer en fin d’an-
née, malgré que le nombre des ouvriers ait
été singulièrement réduit, pour les raisons
que l’on sait. Ces travaux, qui s’étendent
du quai de Suède à la rue Gustave-Brin-
deau, comportaient le remblayage de l’an-
k cien canal d-Harfleur, l’établissement des
canalisations d’éclairage électrique et d’é.
clairage au gaz, l’établissement des trot-
toirs et le pavage dans la partie située du
quai de Suède à la rue de Fleuras, sur une
longueur de 325 mètres. La voie nouvelle,
établie sur une largeur de 30 mètres, com-
porte une longueur totale de 475 mètres.
On avait aussi commencé le pavage du
boulevard de Strasbourg, suivant le mode
expérimenté déjà devant la place Carnot
et qui avait donné toute satisfaction. Ce !
pavage, faisant partie d’un plan d’en-
semble, était entrepris sur la> région qui
s’étend du cours de la République jusqu’à
ia place de l’Hôtel-de-Ville, et les chantiers
étaient en pleine activité, lorsqu’il a fallu,
par suite des nécessités créées par la mo- I
bilisation et des nombreux charrois mili-
taires, remblayer les sections en cours de I
réfection et débarrasser les trottoirs des dé-
pôts de pavés déjà établis sur les .côtés de
| ^ chaussée.; Ce fut une besogne diligem-
ment accomplie , mais ce fut aussi l’ajour-
nement de travaux par tous souhaités, et
qui, en tout autre temps, étaient jugés in-
dispensables. Ce qui est différé n’est pas
perdu. Mais il nous faut nous résigner à
attendre. * I
Le pavage de la rue Demidoff, entre la
rue J -J.-Rousseau et le boulevard de Gra-
ville, était commencé dès le mois de juillet.
Il se continue actuellement avec toute l’ac-
tivité possible, et son exécution totale (
demandera encore deux ou trois mois, sui-
vant le plus ou moins de régularité des
arrivages de pavés, arrivages qui restent
soumis aux difficultés présentes. On peut
dire toutefois que les travaux continués ont
permis l’enlèvement des rails de l’ancienne
ligne de tramways sur Monfivilliers, en
sorte que l’enlèvement de ces anciens rails,
du moins sur toutes nos voies urbaines, est
maintenant terminé, dans l’intérêt même
de la circulation. Ce travail a permis, en 1
outre, une intéressante réfection de là voirie
municipale, à la jonction de la rue Demidofï
et du boulevard de Gravilie, par une heu-
reuse modification du profil de la voie qui 1
rendra, sur ce point, la circulation beau-
coup plus facile. I
_ En ce qui concerne les travaux d’entre-
tien, ils eut été effectués en raison de la
disponibilité- des matériaux. Citons le re-
chargement des voies macadamisées dont <
les noms suivent : rue Christophe-Colomb, £
rue Cuvier, rue de Cliâteaudun, rue Gus- î
tave-Brindeau, et le boulevard de Gravilie
entre le Pont 5 et la rue Cuvier. î
Le Service de la Voirie, comme tous les
services municipaux, a subi, par suite de
la mobilisation, une diminution très nota-
ble de tout sou personnel aussi bien séden-
taire qu’actif.
La question du service général des vi-
danges, qui a été traitée en dernière séance
du Conseil, mise à part, — il a fallu ce-
pendant faire face aux obligations ■ qui
jetaient imposées en ce qui concerne l’en-
nfèvement des détritus et ordures ménagères
sur les quais, dans les divers campements
situés sur le territoire uriîain, dans les
hospices et ambulances, — en un mot dafts
toutes les nombreuses et importantes agglo-
mérations militaires ou sanitaires. C’était
Là une tâche particulièrement urgente
au point de vue de l’hygiène, — et difficile
aussi, au point de vue de l’organisation.
Mais toutes* difficultés ont été surmon-
tées. Elles continueront de l’être, grâce à
la vigilance de l’Administration et de l’As-
semblée communales, grâce aussi au dé-
vouement du personnel, — de même que
fut sauvegardé, en cette période, le fonc-
tionnement général de cet important Service
de ia Voirie.
TH. VALLÉE.
: La Révolte du Sud-Afrique
La ceramandant Geyser a attaqué, défait
et poursuivi le détachement des rebelles de
Nylswom.
Plusieurs commandants rebelles ont été
faits prisonniers.
La rébellion est complètement étouffée
dans la région de Nylstrorn.
LES
Oiiiais dam Fiini
La Guerre à coups de mine. - Un Village
entier qui saute. — La maison
historique de Louis XVI, à Varenue,
détruite par les Allemands.
Vers la fin d’octobre, les Allemands ont
tait plusieurs essais désespérés pour s’empa-
rer de la petite ville, le Fonr-de-Paris. Tou-
tes ces attaques, cependant, lurent repous-
sées par les Français qui, un jour, le 24 octo-
bre, réussirent à détraire un régiment entier
d Allemands.
L’ennemi s’était lancé à Passant d’une po-
sition qui avait été fortement minéeen peu
de temps, i,200 hommes fnrent anéantis.
Plus récemment, les Allemands ont renou-
velé leurs attaques sur la même ville et aussi
sur Saint-Hubert, qui s’élève an bord d’one
petite ronte.au Nord-Ouest du Four-de-Paris,
mais leurs efforts demeurèrent inlrnctneux.
Dans l’entrefaite, les Français avaient pris
le village de Melzicourt, sur les bords de
i Aisne, et par là renforçaient leurs positions
sur le versant Ouest de la forêt de i’Argonne
Ils tenaient pins solidement la route de
ViermA-Varonnna
En même temps, ils repoussaient les Alle-
mands dans le bois de La Grurie, une subdi-
vision de la forêt.
Un trait caractéristique des combats qni se
livrent en cette région est le large emploi
qui est fait des mines. Le corps d’armée
français qui a opéré là est particulièrement
exercé dans ce genre de travail.
Les Allemands repoussés du Four-de-Paris
n’est pas un exemple isolé de l’adresse des
sapenrs français. II n’y a pas longtemps, dit
le Times, les troupes françaises qui occu-
paient nn petit village près dç Saint-Hubert
ne fnrent pas peu surprises de recevoir l’or-
dre de se retirer.
isiies le nrent à regret, car le village était
charmant et il était peu agréable de le voir
tomber dans les mains des Allemands.
Deux heures plus tard, une épouvantable
explosion ébranlait l’air ; et les officiers le
I sourire aux lèvres donnaient l’ordre à leurs
j hommes de faire demi-tour.
A la nuit tombante, sans avoir tiré nn
I seul coup de fnsil, les troupes françaises re-
venaient à l’endroit qu’elles avaient quitté
quelques heures auparavant. Mais le petit
village de V... n’existait plus. A peine nne
maison était-elle restée debout. Partout ce
n’était qpe raines et morts. La partie princi-
pale avait été littéralement projetée en l’air
avec des corps de morts et de blessés, arec
des voitures privées de leurs conducteurs,
des chevanx dégarnis de leurs cavaliers.
Deux détachements de troupes bavaroises
| et saxonnes avaient été anéantis. Les pertes
allemandes furent lourdes, très lourdes.
Le clair résultat de ce travail a été de lais-
ser les Français virtuellement maîtres de
tonte l’Argonne du Sud et du Centre jus-
qu’à nne ligne tirée à la hauteur de Saint-
Hubart.
Sur le côté Ouest, ils tiennent, comme
nous l’avons dit, le village de Melziconrt et
sur le versant Est, les positions au-dessus de
Vauqnois, fàce aux forces allemandes qni
gardent, dans la Forêt de Cheppy, l’appro-
che de Msntfancon. -
Le peüt village de Vauqnois était encore
samedi dernier ans mains des Allemands. Il
a terriblement souffert. Les deux tiers sont
en mines. On n’y découvre pins aucun toit,
seulement des mars de briques endomma-
gés. Et il en est de même des villages de la
région*
Quand les Allemands ont été chassés de
Glermont, ils ont systématiquement mis le
feu an pays, saivant leur rage farieuse et
coutamiére. Ils fnrent seulement arrêtés
quelque peu dans leurs excès de dévasta-
tion par le courage d’une femme dont la
conduite a été digne de l’héroïque Mme Mar-
cherez à Soissons.
La ville historique de Varenne a pour
cette raison peu souffert, relativement, de
l’occupation allemande, mais la maison dans
laquelle Louis XVI fugitif a logé fut délibé-
rément détruite.
Deux Frères tués par la mains ofrus
Les deux frères Gandin, Pierre et Pascal,
ont été tués par le même obus dans la tran-
chée où, côte à cô:e, ils combattaient. Or,
s’ils s’en étaient tenus aux obligations de
leur classe, ils seraient encore parmi nous.
.Pascal, inscrit maritime, avait été renvoyé
de Toulon, et Pierre, réformé, aurait pu
attendre encore nn nouveau conseil de ré-
vision. Mais les deux avaient, à Bayonne,
contracté un engagement pour la durée de
la guerre dans l’armée de terre et, depuis
quinze jours, ils étaient sur le front. Le mê-
me engin meurtrier les a confondus dans la
même mort glorieuse alors que par leur
bonne humour communicative,ils égayaient
ienrs camarades de tranchée.
LE LOYALISME DE L’INDE
Ella donnera trois millions d’hommes
s’il le faut
An cours d’nn entretien qn’il a en avec le
correspondant du Daily Telegrah, le maha-
rajah Idar a déclaré :
St l’Empereur nous demandait, un, deux ou
trois millions d’hommes, nous les lui donne-
rions.
Le prince, qni se rend actuellement sur le
front, a fait ensuite ressortir l'importunes
de la vagne de patriotisme qui soulève ac-
tuellement les Indes, où l’on souhaite ar-
demment le triomphe de la cause de l’Em-
pire.
Les Indes, dit-il, veulent faire leur devoir et
elles savent que leur d voir est de combattre
pour l’Empereur, aux côtés des troupes alliées.
Nous ne voyons là qu’une chose bien naturelle,
c’est pour nous un hoaneur que de pouvoir faire
notre devoir envers l’Empereur qui a bien voulu
accepter nos services.
L’Angteterre combat pour la civilisation et,
notre plus grand désir est de l’aider, par tous les
moyens, dans cette lutte. C’est un sort magnifique
de donner sa vie pour uns causa aussi juste et
les Indiens savent très bien que tous ceux qui
tombent dans un combat honorable vont au Pa-
radis.
En ce qui concerne l’attitnde de la Tur-
quie, le Maharajah affirme que l’influence
ottomane dans les Indes est absolument
nulle.
LA GUERRE
115! JOXJRISTKE3
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 26 Novembre, 15 heures.
La journée du 25 n’a été marquée
par aucun fait important,
Dans le Nord, la canonnade a dimi-
nué d’intensité. Aucune attaque d’in-
fanterie ne s’est produite sur nos
lignes, qui ont progressé légèrement
sur certains points.
Dans la région d’Arras, le bombar-
dement a continué sur la ville et sur
*es faubourgs.
Sur l’Aisne, l’ennemi a tenté une
attaque contre le village Missy ; elle
a échoué complètement.
Les Allemands ont eu des pertes
sérieuses.
Nous avonsréalisé quelques progrès
dans la région à l’Ouest de Souain.
Dans l’Argonne, en Woëvre, en Lor-
raine et dans les Vosges, calme pres-
que complet sur tout le front.
La neige a tombé abondamment
surtout dans les parties les plus éle
vées des Vosges.
Paris, 23 heures.
En Belgique, calme complet.
Au Centre, canonnades sans atta-
que d’infanterie.
Rien à signaler en Argonne.
Petit engagement à l’Est de Ver-
dun. I
Official Report of the
r Freneli Government
Nov:-26tb -3 p. m.
'On the 25th nothing of importance took
place.
In the north the cannonading was iess
violent ; no infantry attaclc has taken place
and our lines hâve advanced siightly on
certain points.
In the région of Arras the bombardment
of the town hàs continued.
On the AEsne, the foe. attempted an at-
tackon the village of Missy ; this attack
failed entirely ; the enemy sustained
heavy fosses.
We made some progress in the région
west of Souain.
In the Argonne, in the Woevre, in Lor-
raine and in the Vosges, aimost complété
calmness on the vvhole front.
Snow fell heavily espeeiallyin thehigher
régions of the Vosges.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
Berlin, 24 novembre.
Des navires britanniques sont apparus
hier sur la côte beige et ont bombardé Lom-
baerlzyjie et Zeebrugge. Nos troupes n’ont
qae légèrement souffert de ce bombarde-
ment, mais nn certain nombre de villageois
belges ont été tnés ou blessés. A part cela,
aucun changement dans l’Onest.
Dans l’Est la situation n’a pas encore été
solutionnée.
En Prusse orientale, nos troupes tiennent
leur terrain .
En Pologne du Sud, la bataille est station-
naire dans la région de Czestochowa.
A l’aile. Sud, au Nord-Est de Cracovie l’atta-
que progresse.
JLégriom. dL’-Mojnmei'u.ïy
Bordeaux, 26 novembre.
Sont inscrits an tabean spécial de la Lé-
gion d’honneur, les militaires dont les noms
suivent :
Pour le grade de commandeur : Ronaro, con-
tre-amiral ; Ninous, générai de brigade de
section de réserve.
Pour le grade d’officier : Rarbot, général de
brigade, Du Pac Marsôlles, chef de batail-
lon au 99® d’infanterie ; Modelon, lieute-
nant-colonel au 2® zouaves; Monphoins,
chef de bataillon de réserve au 151e d’infan-
terie ; André Joubert, colonel, commandant
le 4« hussards ; Poscand, chef d’escadron
dn gronp8 d’artillerie à cheval d’une divi-
sion de cavalerie ; Entier, chef d’escadron
au 2® dragons ; Chapeyrache, chef de batail-
lon an 286e d’infanterie ; Merna, capitaine an
35« d’infanterie coloniale ; Franc, chef d’es-
cadron au 10e cuirassiers ; Rauscher, colo-
nel an 87» d’infanterie ; Brumm, lieutenant-
colonel an 272» d'infanterie ; Souty, chef de
bataillon an 128« d’infanterie ; Anne, méde-
cin-major an 9ie d’infanterie ; Zeit, capitai-
ne de réserve an 18® bataillon de chasseurs ;
Azema, lieutenant-colonel à titra temporaire
au 29e d’artillerie.
Pillards en Conseil de Guerre
Paris, 26 novembre.
Le premièr Conseil de guerre a condamné
les51 ambulanciers allemands inculpés de
vols.
Les docteurs Rollin et Wohlfahrt sont con-
damnés à un an de prison ;. les infirmiers
Kampmann, Zierck, Bahlow et Fobls à trois
ans | Fiscfiër, Grevz.Stanziew ki à den-xànsj
Gollin, Hilberling, Rozach, Uatenberg et Jeske
à nn an. Neuf dUeoaeses sont condamnées à
des peines variant de an mois à trois mois
de prison. Onze infirmiers sont acquittés.
Ceux qui ont été trouvés porteurs de menus
objets récoltent de nn mois à 3 mois de pri-
son.
Les Allemands fortifient
le canal de Kiel
Londres, 26 novembre.
Le Times publie une dépêche de Copen-
hague, selon laquelle les Allemands forti-
fient une ancienne ligne de fortifications
danoises, an Nord du canal de Kiel, en vue
d’assurer le canal contre une attaque du
Nord.
On croit que les Allemands craignent un
débarquement des troupes sur les côtes du
Schleswig.
Toutes les îles de la mer du Nord ont été
sérieusement fortifiées. Des nouvelles trou-
pes sont arrivées dans le Schleswig-Holstein.'
LES EXIGENCES DES ALLEMANDS
Amsterdam, 26 novembre.
En outre de la contribution de 50 millions
de francs imposée à la ville d’Anvers, la mu-
nicipalité doit, selon le journal Nieuwe Rot-
terdamsche, subvenir encore aux besoins de'
la garnison allemande comprenant 57,000
hommes.
La ville doit fournir quotidiennement
2,000 bouteilles de vin et 100,000 cigares.
Les relations des soldats avec Ja popula-
tion civile s’améliorent.
Les Pertes de la Marine anglaise
Londres, 26 novembre.
La liste officielle des pertes de la marine
anglaise accase 220 officiers tués, 37 blessés
et 51 disparas ou prisonniers ; 4,107 hommes
d’équipage tués, 436 blessés et 2,492 dispa-
ras ou prisonniers.
Perte d’un Cuirassê Anglaîs
Londres, 26 novembre.
Le cuirassé Bulwark a santé dans la soirée
a Sheerness à la suite d’une explosion dans
la soute aux munition?.
L’explosion a ébranlé violemment les mai-
sons de Sheerness et a été entendue à une
distance de plusieurs milles.
Le cuirassé a sombré en trois minutes.
. Lorsque le nuage de fumée soulevé se dis-
sipa, le Bulwark avait disparu.
M. Churchill a annoncé aux Communies
qu’on avait sauvé douze hommes de l’équi-
page sur sept à huit cents.
L’accident n’est dû à aucune cause exté-
rieure.
Aucun bouillonnement dans l’ean n’a été
aperçu.
La perte du Bulwark n’affecte nullement
la situation militaire.
LES SPORTIFS A LA GUERRE
Londres, 26 novembre.
Depuis quelque temps nne campagne était
menee contre les jonenrs acharnés de foot-
ball. On leur reprochait de manquer de pa-
triotisme en leur disant qne le senl sport
méritant d’être pratiqué actuellement était
celui de la gnerre.
Les meilleurs d’entr’enx sont maintenant
engagés à Londres où nn bataillon d’athlè-
tes, joueurs de football, est en formation.Lés
reernos affinent de tous les clubs sportifs
d’Angleterre.
Chez les Socialistes Italiens
Milan, 26 novembre.
Une nombreuse assemblée socialiste a voté
nn ordre du jour protestant contre i’expnl-
sion de Mussolini ,1a parti.
Leâ assistants ont pris l’engagement de
se séparer du parti si l’expulsion était main-
tenue sans fournir à Mussolini la possibilité
de se défendre.
Ancien Ministre Italien malade
Rome,'26 novembre.
L'ancien ministre des affaires étrangères,
M. Visconti-Venosta, est gravement ma-
lade.
LES TURCS BATTENT EN RETRAITE
Petrograd (officiel),. 26 novembre.
Dans le Caucase, nous continuons à pour-
suivre, dans la direction d’Erzeroum, le .gros
des forces turques, qni sont défaites.
Nous faisons de nombreux prisonniers.
Nous nous sommes emparés d’un certain
nombre de caissons de inanitions.
Les routes suivies par les Turcs sont se-
mées de cadavres de soldais.
Selon les dires des prisonniers, les Tares,
battus, se hâtent en vue de se réfugier der-
rière les forts d’Erzeroum et de Davoboinou.
Dans les antres régions, la situation est
inchangée.
Au Parlement Saxon
Stockholm, 26 novembre.
Les CharïTbres saxonnes se-sont réunies
aujourd’hui en session extraord naire.
Le président du Conseil a fait nn discours
dans lequel il a déclaré que le gouverne-
ment saxon était d’accord avec le peuple al-
lemand pour poursuivre ia guerre jusqu’à
la défaite de l'ennemi et qne la paix obtenue
soit digne des sacriiees énormes faits par le
«V"!’ " ' "
L’ÉCHEC ALLEMAND
EN POLOGNE RUSSE
Petrograd, 26 novembre.
Tous les journaux constatent qne la nou-
velle offensive des Allemands entre la Vis-
ite et Wirta avec cinq corps d’armée s’est
terminée par nne véritable catastrophe.
Les Allemands, éloignés de 120 verstes de
leur base d’opération pour foudroyer les
Russes an Nord et au Sud, furent forcés par
des manoeuvres habiles des commandants de
changer de direction.
Le choc qu’ils méditaient se borna ainsi à
nne simple attaque de front qui échoua pi-
teusement.
D’autre part, on annonce en dernière
heure que le mouvement enveloppant des
Allemands contre l’aile gaache dans la région
de Vielun fut révélé à .temps au commande-
ment russe qui déjoua la manoeuvre.
Le lie corps allemand fut terriblement
éprouvé, nue division entière a été capturée.
8,000 Prisonniers
Petrograd, 25 novembre.
La bataille de Lodz continue.
L’avantage reste acquis aux Russes.
Les Allemands s’efforcent de faciliter la re-
traite de ceux de leurs corps qui ont pénétré
dans ia région de Brezin: Ils reculeut main-
tenant dans des conditions très défavorables.
Snrle front autrichien l’action russe con-
tinue avec succès,Dans le combat du 25 les
Russes ont capturé huit mille hommes, dont
denx régiments avec leurs officiers.
Les Allemands battent en
retraite en désordre
home, 26 novembre.
Selon les nouvelles officielles russes, l’ar-
mée du,kronprinz a été obligée de sa retirer
en désordre, en abandonnant une quantité
d’armes, de munitions et de chevaux.
Prisonniers des Russes
Varsovie, 26 novembre.
De longues colonnes de soldats faits pri-
sonniers par les Russes traversent les
rues de Varsovie.
Un grand nombre d’entre eux ont les
membres gelés.
Le Kaiser déçu
Londres, 26 novembre.
On mande de Copenhague an Daily Mail,
que le kaiser a assisté, la. semaine dernière,
de la hauteur d’Obèrnïagen, à la défaite de
ses troupes par les Russes.
Les Allemands se seraient retirés en toute
hâte vers cette hauteur.
Le kaiser aurait pris précipitamment congé
du commandant en chef, en lui demandant,
d’une voix très agitée, de donner ses saluta-
tions aux tronpes.
LA LUTTE EN SERBIE
Nich, 22 novembre.
. Dans la nnit du 12 an 22 novembre, vers
11 heures dn soir, l’ennemi a tenté de fran-
chir la rivière Kokmbaar, sur le front Dra-
gevats-Vodenitza Snaroselo. Nos troupes ont
laissé une partie des tronpes de l’ennemi
passer sur la rive droite, puis l’attaquèrent.
Nous avons fait 7 officiers,57 sons-officiers et
278 soldats prisonniers.
L’ennemi, surpris, n’avait pas eu le temps
de se développer. Il opposa cependant une
forte résistance, rpais elle fat inutile ; tout
ce qui ne fat pas anéanti fat fait prisonnier.
Une partie de ces troupes, qui avait réussi à
s’échapper, ne pat repasser la rivière Ko-
lonbara et erra le long de la rivière, pais se
rendit par petits groupes.
Le combat sur la ligne Lazarovala-Monitza,
plus an Sud de ia ligne précédente, continue
depuis plusiears jours déjà et continue en-
core à l’heure actuelle. Nous avons obtenu
quelques succès partiels sur cette ligne, au
Sud du village Chopitch. Nos troupes atta-
quèrent l’ennemi à ('improviste et le refou-
lèrent. Nous fîmes 3 officiers et 136 soldats
prisonniers et primes 2 mitrailleuses,
Rien à signaler snr ie reste du front.
Fartes Allemandes à Tslei-Tao
Amsterdam, 26 novembre.
Selon un télégramme de Berlin, les pertes
allemandes à Tsing-Tao tarent de 170 tués
dont dix officiers, 4,250 prisonniers, dont
600 blessés.
Bons dn Trésor in Hollande
Amsterdam, 26 novembre.
Un décret autorise le ministre des finances
à émettre des Bons dn Trésor pour 25 mil-
lions de florins.
Lss Allemands vaulent intasar Iss Indous
Londres, 26 novembre.
A la suite d’un combat aérien, an avion
allemand a dû atterrir dans lss lignes bri-
tanniques.
Il était porteur de proclamations en lan-
gue indoas, invitant lof Indiens à déserter.
NOUVEAU PLAN DE GAMPAÉE (?]
Selon des nouvelles allemandes, le kaiser
aurait tenu un Conseil de guerre, auquel
MM. de Bsthmann-Hollweg, le général de
Moltke et l’amiral von Tirpitz auraient as-
sisté.
D’après les uns, ce Conseil aurait été tenu
pour élaborer an plan de campagne ; d’après
les autres, il aurait été rendu nécessaire par
suite du développement peu satisfaisant de
la guerre.
Vaisseaux allemands capturés
Le vapeur La-Guyane, arrivé à New-York,
annonce la prise ae trois vaisseaux par le
croiseur Berwick, parmi lesquels le Spree-
wuld de la Compagnie Hamburg America.
i ÜHt 11 UTILE Illllll
XDÉTPLTTXTS]
On savait depuis quelque temps déjà que
les Allemands préparaient en grand mystère
une base navale snr la côte beige à Z -ëbrug-
; ge, port de Bruges. Aux sous-entendus de la
1 germanique, on pouvait comprendre
que nos ennemis attendaient les résultats
les plus considérables de cette installation
! en face des côtes britanniques.
Or, un coup de vigueur de la marine bri-'
: tànnique a jeté bas ces projets. Nous avons
dès hier, signalé l’action, engagée edutre
Zeebrugge, qne i’Amiranté britannique re-
late en ces termes :
L'Amirauté annonce que tous les points de Zee-
brugge ayant une importance militaire ont été
soumis à un vif bombardement par deux cuiras-
sés anglais et que les Allemands y ont répondu
faiblement. On neconnri pas l’élendue du dom-
mage causé par le bombardement. Les navires
n'ont pas souffert.
Voici les nouveaux détails reçus sur la
destruction de la base navale allemande :
Londres, 25 novembre.
M. Percival Philipp,correspondant de guer-
re du Daily Express, télégraphie de la fron-
tière belge que la valeur de Zeebrugge com-
me base navale contre l’Angleterre a été
détruite par des navire de guerre britanni-
ques qui ont bombardé cette partie de la
côte. Le fan des bâtiments anglais a anéanti
des constructions renfermant du matériel de
guerre de toute sorte et a incendié des dépôts
énormes d’essence et antres matériaux in-
flammables.
Sauf quelques artilleurs laissés pour ma-
nier les canons de gros calibre placés à cinq
kilomètres de la mer, les Allemands qui se
trouvaient entré Nieuport et la frontière hol-
landaise ont été chasses de la côte. Les fu-
siliers marins de l’état-major naval, ainsique
les ouvriers civils amenés de Hambourg et
de Kiel pour travailler au canal maritime,
ont fui vers Bruges.
Le bombardement de Zeebrugge Heÿst
dora de une heure à cinq ; ce fut une pluie
continuelle d’obus. Le correspondant du Daily
Express a joule qoe le matériel de guerre
accumulé à Zeebrugge indique clairement
l’intention qu’avaient les Allemands de faire
de_ cette station uno base pour les Zeppelins.
Iis avaient déjà commencé la construction
d’n ne usina de fabrication de gaz hydrogène.
Le bombardement a recommencé hier et
de nombreux obus sont tombas snr Ostende
et Blaukenbergue. L’installation de la télé- •
graphie sans fil a été détruite.
Les Allemands cherchent à placer d’autrei
canons dans de nouvelles positions à Rarns-
capalle, derrière Hayst, ainsi q-i’à Neu imm
ter et à Vlissinghen, plus près d O ,tonde
Six Sfliis-marins Allemands délraits
Le Daily Mail a donné, de son côte, det
détails intéressants snr cette opération :
Rotterdam, mardi.
Le projet allemand d’an établissement
d’une base navale à Zeebrugge a été mis en
échec parles obus à ia lydutede la flotte
anglaise.
Pendant trois heures, nos vaisseaux firent
plenvoir sur la ville une grande quantité
d’obus ; la ville est presque en totalité dé-
truite. Des parties des six sous-marins que
les Allemands avaient amenés pour les
monter sur place'ont été détruites.
Les batteries allemandes près de Blanken-
berghe essayèrent de répliquer, mais ne
réassirent pas à arrêter le travail meurtrier
de nos vaisseaux.
Des aviateurs alliés avaient, avant l’opéra-
tion, repéré tons les points importants à
battre.
es Ipêraîioas Ihiico-anglaises
EN i&JFUJLCètJJfcJ
Le bureau de la presse donne des infor-
mations sur les opérations effectuées dans
la Nigeria et le Cameroum jusqu’au 19 no-
vembre,.
Après l’occupation de Duala et de Bona-
béri, les troupes atteignirent Snsa et Jabassi.
Puis intervint, le 26 octobre, l’occupation
d’Edea par la colonne Mayer (française), oc-
cupation qui a déjà été relatée dans les dé-
pêches françaises.
Le 13 novembre se terminèrent les prépa-
ratifs des opérations qui devaient être exécu-
tées dans le nord et le nord-ouest de Duala.
Après un bombardement exécuté oar le
croiseur français Bndx et le yacht britanni-
que Ivy, les marins britanniques s'emparè-
rent de Victoria, qui sert de port à Bùea,
siège dn gouvernement colonial allemand.
Le même jour, une colonne partis de
Snsa refoulait l’ennemi vers ie Nord, et oc-
cupait Mujuka, poste situé à 50 milles de
Bonabéri.
Pendant ce temps, de forts détachements
de soldats anglais et de marins alliés conver-
gèrent sur B iéa, qu’ils occupèrent le 15 no-
vembre, après avoir dispersé l’ennemi dans
tontes les directions.
On ne signale anomie perte parmi les
troupes européennes britanniques, sauf an
sergent-major, qui fut tué le 8 octobre.
Sur la frontière de la Nigéria, sauf de pe-
tites escarmouches on incursions allemande?
vues repoussées, la situation demeure sta-
tionnaire.
Un mois avant qne la guerre éclatât avec
la Turquie, une proclamation allemande,
rédigée en « arabique », informait les chefs
du Rornon, ei notamment le chef de Marua,
dans le Nord du Cameroun, que le sultan ds
Turquie, chef des fidèles, était l’ami de l’Al-
lemagne et expliquait que les Anglais
avaient déclaré la guerre à la Turquie poui
prendre Constantinople et ia livrer aux inii
dèles.
Ces intrigues, toutefois, ne produisirent
qn’an effet négligeable, et les population!
musulmanes restèrent fidèles à l’Angleterre.
Les arabes de Tripoli qui sont à Kâno sc
désintéressent complètement d«s actes do
gouvernement ottoman ; les 36,009 musul-
mans de Lagos, les 5,000 musulmans dt
Jégu prient pour le succès des armées dei
alliés.
L’Allemand qui a tenté de faire santer.
avec une machine infernale, le navire dé
guerre Dwarf, est an missionnaire ; comme
les Anglais lui faisaient observer que sou
acte ne s'accordait pas avec sa profession
religieuse, cet Allemand répliqua : « Je suit
soldat d’abord, missionnaire ensuite. »
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.25%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.25%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k172324j/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k172324j/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k172324j/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k172324j
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k172324j