Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-11-21
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 novembre 1914 21 novembre 1914
Description : 1914/11/21 (A34,N12158). 1914/11/21 (A34,N12158).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172363j
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/12/2020
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Le Petit Havre
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LA FIN DE L’OFFENSIVE
ALLEMANDE
, Jour àprès jour les communiqués, à
la J ois précis et réservés, nous rensei-
gnent suffisamment pour que noitsfinvi-
sagions avec optimisme ce qui se passe,
mais avec une monotonie qui nous em-
pêche peut-être de discerner toute l’im-
'portànce des opérations en cours. Si
nous jetons un regard en arrière sur
l’ensemble des mouvements qui nous
ont été signalés en détail, nous com-
prendrons sans doute mieux la situa-
tion actuelle, et nous apprécierons
comme il convient le succès de nos
armes.
i En remontant rapidement jusqu’au
début de la guerre, nous nous rappel-
lerons qu’elle a eu jusqu’à ce jour
deux phases principales. La première
est piarquèe par l'ojjensive brusquée
fit totale de l’Allemagne sur nos fron-
tières ; dK sait que son plan était de
nous battre d'abord et de se retour-
ner ensuite rapidement contre la Rus-
isie. Noire victoire nl}r la Marne vint
[à temps réduire à néant-pe plan miri-
fique. L’Allemagne se trouva alors
dans Vobligatiqn de faire facè è. l’en-
\nemi sur les deux jronts à la fois etJP,
[si elle ne pouvait abandonner, sans
Jabdiquer, son offensive contre nous,
|elle ne pouvait plus d’autre part lais-
ser les choses se gâter davantage sur
|sar sa frontière orientale où les Ras-
:ses n’avaient pas perdu leur temps.
(7est la seconde phase de la guerre
qui commença alors et pendant la-
quelle, il faut le reconnaître, nos enne-
mis ontdèplojrè des efforts inouïs; V Al-
lemagne n'avait pas seulement à lutter
[à l’orient comme à l’occident, mais elle
avait à combler les vides énormes que
les premières batailles avaient laissés
dans ses troupes d'élite qui avaient
toutes donné du premier coup. En ap-
pelant le ban et l’arrière-ban de ses
contingents et en mobilisant à la hâte
les jeunes gens, elle réussit à Jaire
avancer ses troupes assez loin en Po-
logne russe, jusque vers Varsovie et
la Vistule et a envoyer en même temps
une nouvelle armée au Nord de Lille
et en Belgique jusqu’à l’Yser.
L’Allemagne jouait là son va-tout ;
elle Ter perdu. Du côté oriental, les
victoires russes d’Augustow d’abord,
de Varsovie ensuite ont rejeté l’enne-
mi non loin de la frontière de Polo-
gne et permis une nouvelle invasion
de la Prusse orientale, De notre côté,
nous n’avons pas enregistré une vic-
toire aussi sensationnelle que celle de
Ta Marne, mais, grâce à la maîtrise
impeccable du généralissime Joffre
dans le jeu de ses réserves, partout où
les Allemands ont attaqué avec une ar-
deur inlassée et souvent par coups
semble-t-il inattendus, partout ils ont
trouvé à qui parler et ont été repous-
sés ou définitivement arrêtés.
Tour à tour, sur les Hants-de-Meuse,
dans VArgonne, sur l’Aisne, entre
l’Oise et la Somme, sur le canal de la
Bassée, sur la Lys et sur T Yser, leur
offensive a été brisée. Leur effort le
plus formidable a été donné en Bel-
gique entre Ypres et Nieuport ; ce de-
vait être là une opération magnifique
qui devait rétablir définitivement le
prestige des armes germaniques.
L’état-major allemand espérait faire
coup double : d’abord sauver, par un
mouvement enveloppant venant du ;
Nord, la situation singulièrement
compromise sur l'Aisne ; puis, par l’oc-
cupation de la côte jusqu’à Calais,
menacer l’Angleterre et empêcher le
mouvement de sa flotte sinon tenter
un débarquement. Depuis plus d’un
mois, l’ennemi s’est acharne à la réa-
lisation de ce plan, sacrifiant sans
compter ses forces sur T Yser et au
bout de ce temps il n’y a rien de
changé, si ce n’est, sans doute, que
son armée derenjort n'existe plus.
Cette armée appartenait déjà, nous
l’avons dit, aux réserves improvisées ;
l’Allemagne dispose-1-elle encore
d’autres ressources ? Nous ne savons,
mais en tout cas il n’est pas probable
qu’elle puisse se renforcer sur nos
frontières, car un péril plus urgent
appelle ses efforts ailleurfs. Pendant
qu'elle s’épuisait contre les alliés,
tes Russes ont continué leur mar-
che en avant et elle est réduite main-
tenant à choisir de deux maux le
moindre ; puisqvCil lui faut, renoncer
à percer nos lignes, elle peut se rési-
gner à céder du terrain de notre côté
sans que la guerre ne soit immédiate-
ment portée sur son territoire, car il
y a encore la Belgique à traverser ;
sur le front oriental, au contraire, la
menace vise directement Berlin qui
se trouve à moins de 3oo kilomètres
de la frontière.
L'effort allemand se porte donc
maintenant sur la Russie et c'est ce
que nous montrent bien les derniers
communiqués ; les communiqués alle-
mands sont particulièrement instruc-
tifs à cet égard ; alors qu’ils enregis-
trent des succès sur le front oriental,
ils sont à peu près muets sur les opé-
rations de notre front, surtout sur cel-
les des Flandres; ils invoquent le
mauvais temps pour expliquer cette
inaction, mais on doit penser que le
temps n’est guère meilleur en Polo-
gne. La vérité est qu’après les pertes
subies l’Allemagne est désormais in-
capable d’attaquer des deux côtés à
la fois et que nous assistons à la fin
de son offensive sur nos frontières ;
bientôt le mouvement de retraite iné-
vitable se déclenchera ouvertement sur
toutè la ligne.
Quant à nos amis russes, nous sa-
vons par expérience qu’ils sauront très
bien faire face à la contre-offensive
allemande, mais nous ne tarderons
pas à faciliter lettre opérations en
poursuivant de notre côté l’ennemi.
Sans doute celui-ci ne se laissera pas
jaire et se retournera encore contre
nous avant de s'avouer vaincu ; mais
son fameux plan primitif, tout en sub-
sistant en partie, subira un accroc
douloureux ; les Allemands feront
bien face tour à tour aux alliés et aux
Russes, toutefois non pour marquer
des victoires successives mais seule-
ment pour retarder les étapes de la
retraite qui les. acculera un jour, de
l’Est et de l’Ouest, sous Berlin,
CASPAR-JORDAN.
jpemseil des Ministres
Bordeaux, 20 novembre.
Le Conseil des -ciinlstres a décidé d’a-
vancer vingt millions rm gouvernement hel-
lénique.
M. Thomson a entretenu ses coTègnes de
ià participation de la France à l’exposition de
San Francisco.
LA RENTRÉE Dü GOUVERNEMENT
Paris, 20 novembre.
Le Journal des Débats, étudiant la question
du retour du gouvernement, dit qu’on sug-
géra que, quoique continuant à résider à
Bordeaux, les ministres pourraient séjour-
ner à Paris avant et pendant la deuxième
session extraordinaire de 1914 qui est inévi-
table.
Le Temps annonce que tout le personnel
législatif et administratif de la Chambre est
rentré hier matin an Palais-Bourbon.
Les Hommes des Services Auxiliaires
Paris, 20 novembre.
Le ministre de la guerre a adressé aux
commandants de région des instructions
décidant que les hommes présents aux dé-
pôts ou employés dans les divers services et
encore maintenus soit dans le service auxi-
liaire, soit considérés, bien qu’appartenant
au service armé, comme incapables de faire
campagne, malgré leur apprence extérieure
de parfaite vigueur constitutionnelle, seront
examinés par une Commission spéciale. Elle
sera composée de trois médecins étrangers
à la garnison et choisis de préférence parmi
les retraités ou médecins de i’aciive, blessés
ou malades, qui ne sont pas en état de re-
prendre le service de campagne.
Obsèques du général Durand
La Rochelle, 20 novembre.
Aujourd’hui ont eu lieu, an milieu de
manifestations respectueuses et de profonds
regrets, les obsèques du général Durand,
commandant de la 69e brigade, mort à la
suite des blessures reçues au combat de
Craonne.
Le général Rossignol, le maire et le préfet
ont prononcé des discours.
Le corps sera inhumé à Cette.
LE DRAGAGE DE LA OEE
Paris, 20 novembre.
A la suite de la visite de M. S - m bat à
Rouen eu vue d’examiner les dispositions
permettant d’augmenter l’activité des trans-
bordements, on a envisagé des mesures
comme particulièrement capables de contri-
buer à ce résultat. Il serait procédé au dra-
gage immédiat du bras inutilisé du fleuve
avec l’emploi de grues supplémentaires pro-
venant d'Angleterre et le renforcement da
personnel ouvrier du port par ta main d’oeu-
vre belge.
A. MEÎTZS
Depuis samedi, dit la Frankfurter Zeitmg,
nul ne peut aller à Metz on à toutes-villes de
la région énumérées par l’administration
sans être mum d'on permis spécial délivré
par le chef de ia police.
Les Usines Krupp
Paris, 20 novembre.
On mande de Copenhague que dans le
but d’agrandir les usines pour l’exécution
d’énormes commandes, spécialement d’ar-
tillerie, les usines Krupp ont augmenté de
70 millions de marks leur capital qui est
ainsi porté à quatre milliards.
LES ALLEMANDS EN ALSACE
Paris, 20 novembre.
Une note officielle signale en Lorraine la
présence sur le iront d’éléments du lands-
turra.
Suivant nn sons-offleiem prisonnier, les
hommes récemment arrivés sont plus durs
à partir en avant que les hommes du ’pre-
m er contingent. Ou a des diflicnités à les
faire sortir des tranchées.
Ce sons-oi&cier ajoute que son dbrps d’ar-
mée avait l’ordre de tenir sans attaquer,
poar atteindre le résultat de l’opération déci-
sive sur Kiruport et Ypres.
Cette declara’ion souligne l’importance de
l’échec (Les attaques de 1’enaenü.
LA GUERRE
HO JOTTTîIVKE!
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 20 Novembre, 17 heures..
La journée du 19 a été caractérisée
par l’absence presque totale d’atta-
ques d’infanterie ennemie et les atta-
ques d’artillerie ont été beaucoup
moins violentes que la veille.
Au Nord, le temps est très mauvais ;
la neige tombe. {Toute la région du
canal de l’Yser, à l’Est de Dixmude.est
envahie par l’inondation.
Devant Rampscapelle on a retiré des
eaux deux mortiers de 165 abandonnés
par les Allemands.
La canonnade a été assez intense au
Sud d’Ypres.
Au Centre, pas d’action importante
à signaler.
Dans l'Argonne, trois vigoureuses
attaques de l’infanterie ennemie ont
été repoussées.
A l’aile droite, les Allemands ont:
réoccupé la partie détruite de Chau-
voncourt.
Plus à l’Est, nous avons fait quel-
ques progrès.
Paris, 23 heures.
Aucnn incident notable à signaler.
Official Report of the
French Government
rt—. *.v T"'F‘ ' 'L»-r ----- •--- g ,
Nov. 20th 5 p. m.
Orrthe îü),h almost total absence of infian-
try attacks,* the cannonading was less vio-
lent than the day before.
In the North, the weather is very bad ;
snow is falling ; ail the région of the canal
of the Yser, East of Dixmude. is flooded.
Before Rampscapelle we hâve drawn out
of the water two mortars of 165 abandoned
by the foe.
The artillery fire was very violent South
of Ypres. In the Centre no action of impor-
tance to mention.
On the Argonne, Ihree vigorous attacks
ofthefoe’s mfantry hâve been repulsed.
On the right wing the enemy reoccupied
the destroyed partof Ghauvoncourt; further
to the East, we made some progress.
COMMUNIQUÉ RUSSE
Petrograd, 20 Novembre.
Dans le Caucase, nohs avons défait une
colonne turque dans la vallée de l’OItychai
et nous l’avons rejetée vers Bar.
L’action engagée sur tout le front dans
la région d’Erzeroum, est entravée par l’état
des chemins défoncés par les pluies.
Une division navale a attaqué dans la
mer Noire, le 18 novembre, près du phare
de Khersonèse, une division turque côtiqs1)-
sée du Breslau et du Goeben.
Petrograd, 20 novembre.
Les Allemands tentent d’enfoncer le
front russe entre la Vistule et la Warta.
Les Russes ont repris le 19 l’offensive.
Elle a été couronnée de succès partiels.
Au Nord-Ouest de Lodz, les Russes ont
capturé une batterie lourde et plus de dix
mitrailleuses. Il ont également pris plu-
sieurs centaines de prisonniers.
Les combats sont opiniâtres sur le front
de Gzenstochowa à Cracovie et continuent
normalement. Les Russes ont capturé les
17 et 18 novembre trois mille Autrichiens
et ont occupé* eu Galicie, Wisnicz, Gor-
blitz, Dukla et Ujok.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
[Nous ne publions les communiqués allemands
qu'à titre documentaire et sous toutes réserves —
nus lecteurs les redresseront d’eux-mêmes à l’aide
dis communiqués authentiques qui précèdent.)
Berlin, 18 novembre.
La bataille dans les Flandres continue. La
situation j|ans l’tnsemble reste sans change-
ment.
Dans la forêt de l’Argonne, notre attaque
se poursuit avec succès. Des sorties françai-
ses au Sud de Verdun ont été repoussées.
Une attaque tut dirigée contre celies de
nos forces qui s’étaient avancées snr la rive
gauche de la Meuse, près de S-iint-Mihiel, et
bien qu’elle fut tout d’abord heureuse pour
l’ennemi, elle échoua complètement par la
suite.
Nos attaques au Sud-Est de Cirey ont ame-
né les Français à rendre quelques-unes de
ienrs positions. Château-Chatillon a été pris
d’assaut par nos troupes.
De nouveaux combats se sont développés
en Pologne, dans la région au Nord de Lodz,
mais a1 cune solution n’a encore été obtenue.
Au Sud Est de Soldau, l’ennemi tut forcé de
battre en retraite dans ia direction de Miawa.
A l’extrême aile Ouest, la cavalerie russe
qui avait été défaite les 16 et 17 de ce mois,
a été repoussée au-delà dte Pilik. lien.
Les Forces Allemandes
Paris, 20 novembre.
Suivant une source militaire, l'Allemagne
a maintenant 99 corps d’armée comptant
4 millions d’hommes.
ICRUSSE
Paris, 20 novembre.
On mande de Koenigsbérg à la Gazette de
Francfort, que le gouverneur dé la Prusse
orieutaie recommande aux personnes vou-
lant quitter la région, de ne pas renouveler
les scènes de désordre du mois dernier et
d’aller de préférence en Pomeranie et en
Prusse occidentale.
Les Questions économiques
en Allemagne
Paris, 20 novembre.
La Gaz tte de Voss annonce la fondation à
Berlin, au capital de 5 millions de marks,
d’d né Société anonyme de tisseurs et fiia-
teors qui, sous le contrôle du ministre de la
guerre, uti i-era pour l’armée les laines pri-
ses à Roubaix et à Tourcoing.
LE BLOCUS DE PRZEMYSL
Petrograd, 2C novembre.
Le blocus de Prz’mysl est presque ter-
miné. Les russes se sont emparés des tran-
chées entourant la place forte.
On confirme que la garnison est décimée
par le choléra.
Hongrois et Allemands
Rome, 20 novembre.
On mande de Vienne que le comte Tisza,
chef du gouvernement hongrois, s’entre-
tiendra au grand quartier général avec l’em-
pereur Guillaume et le chancelier allemand.
LES TROUPES AUTRICHIENNES
EN SERBIE
Rome, 20 novembre.
On a l’impression que la présence des
troupes autrichiennes en Serbie ne tardera
pas à être marquée par d’innombrables atro-
cités. Suivant le Messnggero, les journaux
viennois ne font aucun mystère du carac-
tère féroce de la répression qui sera inaugu-
rée en Serbie, sous prétexte que la' popula-
tion s’est révoltée contre les troupes austro-
hongroises.
Des exécutions en masse auraient été or-
données et ia presse viennoise tente de
justifier cès mesures en soutenant que les
paysans serbes auraient attaqué à l’aide des
somitadjis les soldats autrichiens.
La Situation dans les Balkans
Petrograd, 20 novembre. 5
D’après les journaux, le prince TronbeUkoy
le nouveau ministre de Serbie, est parti avec
de larges pouvoirs pour travailler a la con-
corde entre les B Ugares et les Serb»s et obte-
nir que les Balkans soient favorables à la
Rassie.
UNE AMNISTIE EN ESPAGNE
Madrid, 20 novembre.
La Chambre a approuvé le projet d’am-
nistie relatif aux délits politiques.
Le Bombardement de Liban
Petrograd, 20 novembre.
Le bombardement de Libtu a duré plus
de six heures. Les navires allemands ont
lance quantité d’enormes projectiles, visadt
particulièrement les editi. es et ie port. Les
dégâts sont insignifiants. Quelques incendies
qui Ont éclaté ont été rapidement maîtrisés.
Selon la Liberté d’Amsterdam, on mande
de Berlin que la flatte allemande de la, Bal-
tique aurait bouche Feutrée du port de Liban
en y faisant sauter plusieurs navires.
Les torpilleurs qui seraient entrés dans le
port auraient rapporte qu’aucun navire
russe n’y serait.
La Fuite du “ Goeben ”
Petrograd, 20 novembre.
An moment où iis ont été attaqués, le Ga-
ben et ie Breslav se dirigeaient vers Yalta
dans le but de bombarder la ville.
Le Goebr.n sera probablement longtemps
hors de combat.
NAVIRES ESCORTÉS
Toulon, 20 novembre.
Les autorités maritimes sont avisées que
nos croisières dans le golfe de Lion, dont
une conduite par ie Bouvet, ont escorté à
Toulon les navires de commerce Noitliun,
battant pavillon anglais, Risoy, sous pavillon
norvégien et Magnas, danois.
L’Incident du « Tennessee *
Washington, 20 novembre.
La Turquie n’a pas encore fourni d’expli-
cations concernant la canonnade du canot
du croiseur Tennessee. M. Wilson a eu une
conférence avec les secrétaires de la marine
et de l’intérieur.
Le bruit court que si le silence de ia Tur-
quie se prolonge, le gouvernement deman-
dera probablement à l’amirauté anglaise de
i’aotoriser à échanger des communications
radtotéiégrapbiques entre ie Tennessee et le
poste de la Caroline da ? -
LE HAVRE
[OH MUNIEIPAt
Séance du 20 Novembre
Présidence de M. MORGAND, Maire
Le Conseil municipal s’est réuni hier
après-midi, à cinq heures et demi*,en séan-
ce pub ique, sous la présidence de M. Mor-
gand, maire, assisté de MM. Serrurier, Vi-
gne, Badoureau et Valentin, adjoints ; MM.
Bricta, Basset, Oero, Deiiot, Coulon, Gripois,
M ilitari, Lang, Salacrou, Begouen-Demeaux,
Meyer, Brot, Masqueiier, Auger, de Grand-
maison, Beurrier, Darand-Viei étaient pré-
sents.
Communications
Tout d’abord un certain nombre de com-
munications sont faites au Conseil, dont les
principales sont, les suivantes :
Le boulevard Aibert-Ier
L’Administration avait notifié au gouver-
nement belge ia décision prise par le Con-
seil municipal qui, désireux de manifester
sympathie à la Balgiqae, a donné le nom
de boulevard A'bart-Ier au boulevard Mari-
time. i;e gouvernement et le roi des Beiges
ont fait -parvenir ienrs remerci-ments à
l’AdmmisiratvOn et an Conseil par deux let-
tres adressées ïSjne par M. Carton de Wi .rt,
ministre de la juâ>£ce, l'autre par le s cré-
taire général du roi. ,?*• Morgand, maire,
donne lecture de ces ietb»?s dont ie Conseil
prend acte.
Morts au Champ d'HcnneL!*’
L’Administration municipale a été Infor-
mée de ia mort du gardien de la paix B oû-
del et d’un secrétaire de police, M. Vergy,
qui tous deux ont été tués à l’ennemi.
En faisant part de la mort de ces braves,
M. le maire ajoute : « Nous sommes con-
vaincus que vous voudrez bien nous charger
d’exprimer à leurs familles les condoléances
du Conseil municipal et de leur dira en mê-
me temps notre fierté delà vaillance avec la-
quelle ces bons serviteurs de la Ville du Ha-
vre ont accompli leur devoir patriotique. »
Le Conseil s’associe aux paroles pronon-
cées par M. Morgand.
Affaires diverses
Renvois à Commissions
L’Administration soumet au Conseil les
affaires ci-après, en le priant de vouloir bien
les renvoyer à l’examen des commissions
compétentes, savoir :
Intérêt général.-r Entrepôt réel, dérogation
ea ce qui concerne les paraffinés, demande
de ia Compagnie des Docks Entrepôts.
Intérêt général et Contentieux.-— Traites roo-
ratoriees, échéances du 31 juillet au 15 dé-
cembre, pour les fournitures faites avant le
ter aeût, prorogation de 6 mois, voeu de
l’Union dos Commerçants.
Le renvoi est voté.
Désailectation d'on Crédit
de I million 174,274 IV. 69
Démarches de H. Jales Siegfried, député
Le 5 août dernier, le Conseil municipal, en
vue de se procurer les ressources indispen-
sables pour faire facéaux besoins considéra-
bles créés au Havre par l’état de guerre,
avait voté la désaffectation d’un crédit de
1.174 274 fr. 69, so:de d’un emprunt de
1 866.650 francique la Ville du H ivre avait
été autorisée à contracter par décret du 18
dre-mbre 1913 en vue de la construction
d’un Hôtçi des Postes, dont l’entreprise est
actuellement ajournée.
L’Administration, n’ayant pas été infor-
mée de t’apurobitiou de l’autorité supérieu-
re, avait appela l'attention de M. le Ministre
de l’Intérieur sur c tte affaire d’un très
grand intérêt pour la Ville du Havre. Le Mi-
nistre formula diverses objections, ajoutant
qu'il ne lui était pas possible d’approaver la
aelib-ration prise par le Conseil.
Mais à la suite d’uae intervention de M.
Joies Sirgfried auprès de la Caisse de3 dépôts
et consignations et du ministère, la vilie a
obtenu la promesse que satisfaction^ lui se-
rait donnée.à la condition qu’elle ne deman-
derait aucun acompte sur les emprunts
autres q-iè celui qai va être désaffecté, avant
janvier 1915.
M. le maire remercie M. Jules Siegfried du
concours qa’il a biea voulu prêter a l’admi-
nistration dans la circonstance et il est con-
vaincu que le Conseil l’autorisera à exprimer
à l’honorable député les vifs remerciements
du Conseil munie pal.
L’assemblée prend acte de la communica-
tion qui lui est faite et charge l’administra-
tion d être son interprète auprès de M. Jules
Siegfried.
Service des Tramways
Comme suite à la demande qui lui a été
adressée par l'administration, conformément
au voeu exprimé par ie Conseil municipal
dans sa séance du 6 courant, la Compagnie
des Tramways a prolongé ton service jus-
qu’à 9 heures du soir, depuis le 8 courant.
Le Conseil prend acte ae cette communi-
cation et. sur observation de M. Brot, ii
émet le voeu que le service ne soit point ré-
duit entre 8 et 9 benres.
Décès de M. Beaucamp
directeur de l’Ecole rue Amiral-Courbet
M.Serrurier, adjoint, fait part an Conseil de
la mort récente de M. Beaucamp, directeur de
l’Ecole rue Amiral Courbet. « C’était, dit-il,
nn esprit distingué et l’un des meilleurs di-
recteurs de nos écoles communales, il é'ait
l’auteur d’nne Histoire dn Havre très appré-
ciée, véritable oeuvre de vulgarisation. Ii
avait pub ié également de nombreuses étu-
des historiques et avait été chargé récem-
ment du soin deyédiger en partie le Mannel
pédagogique qui devait décrire notre vüle
sous les multiples formés de son activité et
dont les événements n’ont pas permis l’im-
pression ».
M. Serrurier propose au Conseil de vo-
ter, pour la sépulture de M. Beaucamp, uae
concession de trente ans dans le cimetière
communal, — et d’exprimer à Mme B au-
camp les sentiments de ]a profonde sympa-
thie dn Conseil municipal.
Cette proposition est votée.
Domaine de Grosfys. — Les enfants
réfugiés d’Alsace.
L’Administration informe le Conseil mu-
nicipal que, sur la demande de M le Préfet
et de M. le Sons-Préfet d’Yvetot, elle a mis
provisoiremetst le domaine de Grosfys à la
disposition d'enfants réfugiés venant de Bel-
fort et d’Alsace. Ces enfants sont au nombre
de 200 environ.
L9 Conseil approuve cette décision.
Impression de la Liste des bénéficiaires
de l’allocation militaire.
Le Conseil vote nn crédit de 2.400 francs
pour impression de la liste des bénéficiaires
de t’aliocatio i militaire.
Pompes Funèbres.
M. Delannay, concessionnabe d is pompes
funèbres, avait fuit i’an dernier t’oifie spon-
tanée d’une somme de 5,000 francs qu’il s’é-
tait engagé à verser chaque année à 1s
Caisse municipale pendant la durée de son
contrat.
M. Dslaunay devant effectuer incessam-
ment le versement de 1914, le Conseil auto
nse l’encaissement de cette somme.
*
* *
L’Ordre dn Jour
Centimes spéciaux. — Modifications. — Le
Conseil, sur un rapport de M. Maillard, vote
les modifications proposées en ce qui con-
cerne les centimes spéciaux.
Suppléments de crédits. — Sur nn rapport
de M. Bncka, le Conseil voie plusieurs sup-
pléments de crédits à divers articles du bud-
get primitif: dépense du timbre à la charge
de la ville ; salaires des ouvriers à Montgeon
et au Cimetière; entretien et achat de mobi-
lier pour les établissements muniepaux ;
subvention à ia Caisse des retraites des em-
p oyés municipaux.
Dépenses imprévues. — Snr nn rapport de
M. Bcicka, au nom de la Commission des
finances, le Conseil vote une somme de 1 086
francs pour dépenses imprévues du 13 octo-
bre an 12 novembre de la présente année.
Recette municipalè.
Frais de bureau pour 1915
if. ïïvnry> receveur municipal, a produit,
pour i’és>vciC 0 1915> nn état d’après lequel
18 montant ses frais de bureau pour 1918
seri de 14 700 une augmentation de
1,800 fr. sur la précède® aQnée. S ir cette
somme, 1 500 tr. seront alu'ci^ 3 au paiement
d’un emp oyé prérédentimén> payà par^ ia
Ville snr le crédit du Service des W,x- D ac-
cord avec la Commission des financés^ l’Ad-
ministration propose an Conseil de vôtvl
l’augmentation demandée par M. le reeeveui*
municipal. S '-s frais de bureau, fixés ainsi à
14 700 fr., dépasseraient le quart de son trai-
tement d’ane somme de 8,971 fr. 75, à sup-
porter par la Vilie.
Comité de Défense des Enfants traduits en
justice.— Le Comité a demandé à laViÜe une
augmentation de subvention par suite des
difficultés dal heure présente,étant donné que
la majeure partie de ses ressources lui est
assurée par une souscription publiqne, cha-
que année. Or, de toutès parts, la geoérosité
de nos concitoyens se ! trouve actue lument
sollicitée.
M Daliot, rapporteur, ad nom de la Com-
mission des finances, propose une subven-
tion supplémentaire de 500 fr.. M. Basset de-
mande que cette subvention soit portée à
800 Tr. et montre la nécessité de soutenir
l’oeuvre si intéressante à tant d’égards.
M. Maiilart, puis l’Administration soutien-
nent la proposition de M. B sset. Un crédit
de 800 fr. est voté, ce qui .portera la subven-
tion totale de cette année a 1,000 fr.
Entrepôt de pétrole. -— Snr un rapport da
M. B:icka, le renouvellement, pour un an,
de la convention intervenue avec MM. D as-
marais frères, est voté.
Enlèvement des tinettes. Projet de conven-
tion avec les entrepreneurs de vidanges. ~—
Sur un rapport de M. Begouen-Demaaux, et
après échange d’observations entre MM.
Lang, péliot, de Grandmaison, Meyer,Auger,
Vigné et Morgand, une convention est pas-
sée, poar la durée de la guerre, avec lès en-
trepreneurs de vidanges, aux termes de la-
quelle iis devront assurer l’enlèvement des
liaettes, en des conditions fixées, et moyen-
nant nne subvention de 20,000 francs Tan
Intérêts moratoires. — Application. —
Voeu
M. Déliot avait, dans la dernière séancs
soumis à Tapprobation du Conseil nn v<* i
tendant à ce que ies intérêts moratoires ne
fussent pas appliqués aux traites non .pré-
sentées an débiteur, et en tont cas. anx pe-
tits commerçants mobilisés. Le voea,quant à
la première partie, n’a plus d’objet, les éta-
blissements financiers, suivant en cela
l’exemple de la Banque de France, présen-
tant actuellement les traites à échéance.
Pour ce qui est de la seconde partie de cette
motion, le Conseil, sur un rapport de M. Dé-
liot a étni le voeu suivant :
(• Que les intérêts moratoires ne soient pal
exigés des débiteurs mobilisés dont l'établisse-
commercial ou industriel a dû être fermé du fait
de leur appel sons les drapeaux ;
2» Que le bénéfice de cette mesure soit étendu
aux mobilisés dont le commerce ou l’industrie
auraient été continués, mais qui appartiendraient
aux 5*. 6°, 7s et 8» classes de patentés in-erds as
abiaau A annexé a la loi du 17 juillet ISA).
Le Raccordement des immeubles à l’égout
pur l’évacuation des eaux pluviales
et ménagères
Sur un rapport de I. Déüot, au nom des
Commissions de la Voirie et du Contentieux,
le Conseil, à l’unantmité, a voté le projet
d’arrêté dont voici le texte :
Art. l*r. — L’évacualion des minières solides ei,ÿ
liquides des cabinets d’aisances et celle des eau*
pluviales et ménagères est déclarée obligatoire
dans ies rue's ci après désignées (ici la nomen-
clature de ces ruesi.
Art. 2 — Cette obligation s’applique, eu ce qui
concerne ies eaux pluviales et ménagères, inilis-
tinciement à fous les immeubles situés sur les
voies ci-dessus désignées.
Elle s’applique,'en ce qui concerne l’évacuali m
des matière- des cabmels d’aisances, à touies les
constructions posierie ires a l’ar-été du 29 juin
1911, prescrivant l’application du « Tout a l'égout »
et à celles qui seraient à l’avenir, ou auraient été,
depuis le 29 juin 29-4, l’objet de transformations
affectant ie gros oeuvre i u l’économie de l’im-
m-uble. ou encore celles dont Tm-alubritô vient-
droit, à être consistée dans les conditions prévues
par l'article 12 de la loi du In fewier 1902.
L’évacualion directe à l’égout de ces mêmes
ma'ié es demeure provisoirement facultative pour
les immeubles anciens ne rentrant pas dans les
catégories qui prècè ieqt.
Art. 8. — Les propriétaires astreints à Fqbliga-
lion du * tout à l’égout », pour les immeub.i-t
exist-nt dans IPS voles précitées, auioni, a par ir
du l*r janvier 1915, un délai d’un an pour effecluei
les transformations et installations nécessaires en
vue de l’évacuation directe des matières solides
et liquides des cabinets d'aisance.
Eu ce qui concerne les eaux pluviales e! ména-
gères, ie délai imparti aux propriétaires pourri
être réduit « deux ans à partir de l'injonction in*
Administrateur • Délégué - Gérant -jj:
O. RANDOLET *
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LA FIN DE L’OFFENSIVE
ALLEMANDE
, Jour àprès jour les communiqués, à
la J ois précis et réservés, nous rensei-
gnent suffisamment pour que noitsfinvi-
sagions avec optimisme ce qui se passe,
mais avec une monotonie qui nous em-
pêche peut-être de discerner toute l’im-
'portànce des opérations en cours. Si
nous jetons un regard en arrière sur
l’ensemble des mouvements qui nous
ont été signalés en détail, nous com-
prendrons sans doute mieux la situa-
tion actuelle, et nous apprécierons
comme il convient le succès de nos
armes.
i En remontant rapidement jusqu’au
début de la guerre, nous nous rappel-
lerons qu’elle a eu jusqu’à ce jour
deux phases principales. La première
est piarquèe par l'ojjensive brusquée
fit totale de l’Allemagne sur nos fron-
tières ; dK sait que son plan était de
nous battre d'abord et de se retour-
ner ensuite rapidement contre la Rus-
isie. Noire victoire nl}r la Marne vint
[à temps réduire à néant-pe plan miri-
fique. L’Allemagne se trouva alors
dans Vobligatiqn de faire facè è. l’en-
\nemi sur les deux jronts à la fois etJP,
[si elle ne pouvait abandonner, sans
Jabdiquer, son offensive contre nous,
|elle ne pouvait plus d’autre part lais-
ser les choses se gâter davantage sur
|sar sa frontière orientale où les Ras-
:ses n’avaient pas perdu leur temps.
(7est la seconde phase de la guerre
qui commença alors et pendant la-
quelle, il faut le reconnaître, nos enne-
mis ontdèplojrè des efforts inouïs; V Al-
lemagne n'avait pas seulement à lutter
[à l’orient comme à l’occident, mais elle
avait à combler les vides énormes que
les premières batailles avaient laissés
dans ses troupes d'élite qui avaient
toutes donné du premier coup. En ap-
pelant le ban et l’arrière-ban de ses
contingents et en mobilisant à la hâte
les jeunes gens, elle réussit à Jaire
avancer ses troupes assez loin en Po-
logne russe, jusque vers Varsovie et
la Vistule et a envoyer en même temps
une nouvelle armée au Nord de Lille
et en Belgique jusqu’à l’Yser.
L’Allemagne jouait là son va-tout ;
elle Ter perdu. Du côté oriental, les
victoires russes d’Augustow d’abord,
de Varsovie ensuite ont rejeté l’enne-
mi non loin de la frontière de Polo-
gne et permis une nouvelle invasion
de la Prusse orientale, De notre côté,
nous n’avons pas enregistré une vic-
toire aussi sensationnelle que celle de
Ta Marne, mais, grâce à la maîtrise
impeccable du généralissime Joffre
dans le jeu de ses réserves, partout où
les Allemands ont attaqué avec une ar-
deur inlassée et souvent par coups
semble-t-il inattendus, partout ils ont
trouvé à qui parler et ont été repous-
sés ou définitivement arrêtés.
Tour à tour, sur les Hants-de-Meuse,
dans VArgonne, sur l’Aisne, entre
l’Oise et la Somme, sur le canal de la
Bassée, sur la Lys et sur T Yser, leur
offensive a été brisée. Leur effort le
plus formidable a été donné en Bel-
gique entre Ypres et Nieuport ; ce de-
vait être là une opération magnifique
qui devait rétablir définitivement le
prestige des armes germaniques.
L’état-major allemand espérait faire
coup double : d’abord sauver, par un
mouvement enveloppant venant du ;
Nord, la situation singulièrement
compromise sur l'Aisne ; puis, par l’oc-
cupation de la côte jusqu’à Calais,
menacer l’Angleterre et empêcher le
mouvement de sa flotte sinon tenter
un débarquement. Depuis plus d’un
mois, l’ennemi s’est acharne à la réa-
lisation de ce plan, sacrifiant sans
compter ses forces sur T Yser et au
bout de ce temps il n’y a rien de
changé, si ce n’est, sans doute, que
son armée derenjort n'existe plus.
Cette armée appartenait déjà, nous
l’avons dit, aux réserves improvisées ;
l’Allemagne dispose-1-elle encore
d’autres ressources ? Nous ne savons,
mais en tout cas il n’est pas probable
qu’elle puisse se renforcer sur nos
frontières, car un péril plus urgent
appelle ses efforts ailleurfs. Pendant
qu'elle s’épuisait contre les alliés,
tes Russes ont continué leur mar-
che en avant et elle est réduite main-
tenant à choisir de deux maux le
moindre ; puisqvCil lui faut, renoncer
à percer nos lignes, elle peut se rési-
gner à céder du terrain de notre côté
sans que la guerre ne soit immédiate-
ment portée sur son territoire, car il
y a encore la Belgique à traverser ;
sur le front oriental, au contraire, la
menace vise directement Berlin qui
se trouve à moins de 3oo kilomètres
de la frontière.
L'effort allemand se porte donc
maintenant sur la Russie et c'est ce
que nous montrent bien les derniers
communiqués ; les communiqués alle-
mands sont particulièrement instruc-
tifs à cet égard ; alors qu’ils enregis-
trent des succès sur le front oriental,
ils sont à peu près muets sur les opé-
rations de notre front, surtout sur cel-
les des Flandres; ils invoquent le
mauvais temps pour expliquer cette
inaction, mais on doit penser que le
temps n’est guère meilleur en Polo-
gne. La vérité est qu’après les pertes
subies l’Allemagne est désormais in-
capable d’attaquer des deux côtés à
la fois et que nous assistons à la fin
de son offensive sur nos frontières ;
bientôt le mouvement de retraite iné-
vitable se déclenchera ouvertement sur
toutè la ligne.
Quant à nos amis russes, nous sa-
vons par expérience qu’ils sauront très
bien faire face à la contre-offensive
allemande, mais nous ne tarderons
pas à faciliter lettre opérations en
poursuivant de notre côté l’ennemi.
Sans doute celui-ci ne se laissera pas
jaire et se retournera encore contre
nous avant de s'avouer vaincu ; mais
son fameux plan primitif, tout en sub-
sistant en partie, subira un accroc
douloureux ; les Allemands feront
bien face tour à tour aux alliés et aux
Russes, toutefois non pour marquer
des victoires successives mais seule-
ment pour retarder les étapes de la
retraite qui les. acculera un jour, de
l’Est et de l’Ouest, sous Berlin,
CASPAR-JORDAN.
jpemseil des Ministres
Bordeaux, 20 novembre.
Le Conseil des -ciinlstres a décidé d’a-
vancer vingt millions rm gouvernement hel-
lénique.
M. Thomson a entretenu ses coTègnes de
ià participation de la France à l’exposition de
San Francisco.
LA RENTRÉE Dü GOUVERNEMENT
Paris, 20 novembre.
Le Journal des Débats, étudiant la question
du retour du gouvernement, dit qu’on sug-
géra que, quoique continuant à résider à
Bordeaux, les ministres pourraient séjour-
ner à Paris avant et pendant la deuxième
session extraordinaire de 1914 qui est inévi-
table.
Le Temps annonce que tout le personnel
législatif et administratif de la Chambre est
rentré hier matin an Palais-Bourbon.
Les Hommes des Services Auxiliaires
Paris, 20 novembre.
Le ministre de la guerre a adressé aux
commandants de région des instructions
décidant que les hommes présents aux dé-
pôts ou employés dans les divers services et
encore maintenus soit dans le service auxi-
liaire, soit considérés, bien qu’appartenant
au service armé, comme incapables de faire
campagne, malgré leur apprence extérieure
de parfaite vigueur constitutionnelle, seront
examinés par une Commission spéciale. Elle
sera composée de trois médecins étrangers
à la garnison et choisis de préférence parmi
les retraités ou médecins de i’aciive, blessés
ou malades, qui ne sont pas en état de re-
prendre le service de campagne.
Obsèques du général Durand
La Rochelle, 20 novembre.
Aujourd’hui ont eu lieu, an milieu de
manifestations respectueuses et de profonds
regrets, les obsèques du général Durand,
commandant de la 69e brigade, mort à la
suite des blessures reçues au combat de
Craonne.
Le général Rossignol, le maire et le préfet
ont prononcé des discours.
Le corps sera inhumé à Cette.
LE DRAGAGE DE LA OEE
Paris, 20 novembre.
A la suite de la visite de M. S - m bat à
Rouen eu vue d’examiner les dispositions
permettant d’augmenter l’activité des trans-
bordements, on a envisagé des mesures
comme particulièrement capables de contri-
buer à ce résultat. Il serait procédé au dra-
gage immédiat du bras inutilisé du fleuve
avec l’emploi de grues supplémentaires pro-
venant d'Angleterre et le renforcement da
personnel ouvrier du port par ta main d’oeu-
vre belge.
A. MEÎTZS
Depuis samedi, dit la Frankfurter Zeitmg,
nul ne peut aller à Metz on à toutes-villes de
la région énumérées par l’administration
sans être mum d'on permis spécial délivré
par le chef de ia police.
Les Usines Krupp
Paris, 20 novembre.
On mande de Copenhague que dans le
but d’agrandir les usines pour l’exécution
d’énormes commandes, spécialement d’ar-
tillerie, les usines Krupp ont augmenté de
70 millions de marks leur capital qui est
ainsi porté à quatre milliards.
LES ALLEMANDS EN ALSACE
Paris, 20 novembre.
Une note officielle signale en Lorraine la
présence sur le iront d’éléments du lands-
turra.
Suivant nn sons-offleiem prisonnier, les
hommes récemment arrivés sont plus durs
à partir en avant que les hommes du ’pre-
m er contingent. Ou a des diflicnités à les
faire sortir des tranchées.
Ce sons-oi&cier ajoute que son dbrps d’ar-
mée avait l’ordre de tenir sans attaquer,
poar atteindre le résultat de l’opération déci-
sive sur Kiruport et Ypres.
Cette declara’ion souligne l’importance de
l’échec (Les attaques de 1’enaenü.
LA GUERRE
HO JOTTTîIVKE!
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 20 Novembre, 17 heures..
La journée du 19 a été caractérisée
par l’absence presque totale d’atta-
ques d’infanterie ennemie et les atta-
ques d’artillerie ont été beaucoup
moins violentes que la veille.
Au Nord, le temps est très mauvais ;
la neige tombe. {Toute la région du
canal de l’Yser, à l’Est de Dixmude.est
envahie par l’inondation.
Devant Rampscapelle on a retiré des
eaux deux mortiers de 165 abandonnés
par les Allemands.
La canonnade a été assez intense au
Sud d’Ypres.
Au Centre, pas d’action importante
à signaler.
Dans l'Argonne, trois vigoureuses
attaques de l’infanterie ennemie ont
été repoussées.
A l’aile droite, les Allemands ont:
réoccupé la partie détruite de Chau-
voncourt.
Plus à l’Est, nous avons fait quel-
ques progrès.
Paris, 23 heures.
Aucnn incident notable à signaler.
Official Report of the
French Government
rt—. *.v T"'F‘ ' 'L»-r ----- •--- g ,
Nov. 20th 5 p. m.
Orrthe îü),h almost total absence of infian-
try attacks,* the cannonading was less vio-
lent than the day before.
In the North, the weather is very bad ;
snow is falling ; ail the région of the canal
of the Yser, East of Dixmude. is flooded.
Before Rampscapelle we hâve drawn out
of the water two mortars of 165 abandoned
by the foe.
The artillery fire was very violent South
of Ypres. In the Centre no action of impor-
tance to mention.
On the Argonne, Ihree vigorous attacks
ofthefoe’s mfantry hâve been repulsed.
On the right wing the enemy reoccupied
the destroyed partof Ghauvoncourt; further
to the East, we made some progress.
COMMUNIQUÉ RUSSE
Petrograd, 20 Novembre.
Dans le Caucase, nohs avons défait une
colonne turque dans la vallée de l’OItychai
et nous l’avons rejetée vers Bar.
L’action engagée sur tout le front dans
la région d’Erzeroum, est entravée par l’état
des chemins défoncés par les pluies.
Une division navale a attaqué dans la
mer Noire, le 18 novembre, près du phare
de Khersonèse, une division turque côtiqs1)-
sée du Breslau et du Goeben.
Petrograd, 20 novembre.
Les Allemands tentent d’enfoncer le
front russe entre la Vistule et la Warta.
Les Russes ont repris le 19 l’offensive.
Elle a été couronnée de succès partiels.
Au Nord-Ouest de Lodz, les Russes ont
capturé une batterie lourde et plus de dix
mitrailleuses. Il ont également pris plu-
sieurs centaines de prisonniers.
Les combats sont opiniâtres sur le front
de Gzenstochowa à Cracovie et continuent
normalement. Les Russes ont capturé les
17 et 18 novembre trois mille Autrichiens
et ont occupé* eu Galicie, Wisnicz, Gor-
blitz, Dukla et Ujok.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
[Nous ne publions les communiqués allemands
qu'à titre documentaire et sous toutes réserves —
nus lecteurs les redresseront d’eux-mêmes à l’aide
dis communiqués authentiques qui précèdent.)
Berlin, 18 novembre.
La bataille dans les Flandres continue. La
situation j|ans l’tnsemble reste sans change-
ment.
Dans la forêt de l’Argonne, notre attaque
se poursuit avec succès. Des sorties françai-
ses au Sud de Verdun ont été repoussées.
Une attaque tut dirigée contre celies de
nos forces qui s’étaient avancées snr la rive
gauche de la Meuse, près de S-iint-Mihiel, et
bien qu’elle fut tout d’abord heureuse pour
l’ennemi, elle échoua complètement par la
suite.
Nos attaques au Sud-Est de Cirey ont ame-
né les Français à rendre quelques-unes de
ienrs positions. Château-Chatillon a été pris
d’assaut par nos troupes.
De nouveaux combats se sont développés
en Pologne, dans la région au Nord de Lodz,
mais a1 cune solution n’a encore été obtenue.
Au Sud Est de Soldau, l’ennemi tut forcé de
battre en retraite dans ia direction de Miawa.
A l’extrême aile Ouest, la cavalerie russe
qui avait été défaite les 16 et 17 de ce mois,
a été repoussée au-delà dte Pilik. lien.
Les Forces Allemandes
Paris, 20 novembre.
Suivant une source militaire, l'Allemagne
a maintenant 99 corps d’armée comptant
4 millions d’hommes.
ICRUSSE
Paris, 20 novembre.
On mande de Koenigsbérg à la Gazette de
Francfort, que le gouverneur dé la Prusse
orieutaie recommande aux personnes vou-
lant quitter la région, de ne pas renouveler
les scènes de désordre du mois dernier et
d’aller de préférence en Pomeranie et en
Prusse occidentale.
Les Questions économiques
en Allemagne
Paris, 20 novembre.
La Gaz tte de Voss annonce la fondation à
Berlin, au capital de 5 millions de marks,
d’d né Société anonyme de tisseurs et fiia-
teors qui, sous le contrôle du ministre de la
guerre, uti i-era pour l’armée les laines pri-
ses à Roubaix et à Tourcoing.
LE BLOCUS DE PRZEMYSL
Petrograd, 2C novembre.
Le blocus de Prz’mysl est presque ter-
miné. Les russes se sont emparés des tran-
chées entourant la place forte.
On confirme que la garnison est décimée
par le choléra.
Hongrois et Allemands
Rome, 20 novembre.
On mande de Vienne que le comte Tisza,
chef du gouvernement hongrois, s’entre-
tiendra au grand quartier général avec l’em-
pereur Guillaume et le chancelier allemand.
LES TROUPES AUTRICHIENNES
EN SERBIE
Rome, 20 novembre.
On a l’impression que la présence des
troupes autrichiennes en Serbie ne tardera
pas à être marquée par d’innombrables atro-
cités. Suivant le Messnggero, les journaux
viennois ne font aucun mystère du carac-
tère féroce de la répression qui sera inaugu-
rée en Serbie, sous prétexte que la' popula-
tion s’est révoltée contre les troupes austro-
hongroises.
Des exécutions en masse auraient été or-
données et ia presse viennoise tente de
justifier cès mesures en soutenant que les
paysans serbes auraient attaqué à l’aide des
somitadjis les soldats autrichiens.
La Situation dans les Balkans
Petrograd, 20 novembre. 5
D’après les journaux, le prince TronbeUkoy
le nouveau ministre de Serbie, est parti avec
de larges pouvoirs pour travailler a la con-
corde entre les B Ugares et les Serb»s et obte-
nir que les Balkans soient favorables à la
Rassie.
UNE AMNISTIE EN ESPAGNE
Madrid, 20 novembre.
La Chambre a approuvé le projet d’am-
nistie relatif aux délits politiques.
Le Bombardement de Liban
Petrograd, 20 novembre.
Le bombardement de Libtu a duré plus
de six heures. Les navires allemands ont
lance quantité d’enormes projectiles, visadt
particulièrement les editi. es et ie port. Les
dégâts sont insignifiants. Quelques incendies
qui Ont éclaté ont été rapidement maîtrisés.
Selon la Liberté d’Amsterdam, on mande
de Berlin que la flatte allemande de la, Bal-
tique aurait bouche Feutrée du port de Liban
en y faisant sauter plusieurs navires.
Les torpilleurs qui seraient entrés dans le
port auraient rapporte qu’aucun navire
russe n’y serait.
La Fuite du “ Goeben ”
Petrograd, 20 novembre.
An moment où iis ont été attaqués, le Ga-
ben et ie Breslav se dirigeaient vers Yalta
dans le but de bombarder la ville.
Le Goebr.n sera probablement longtemps
hors de combat.
NAVIRES ESCORTÉS
Toulon, 20 novembre.
Les autorités maritimes sont avisées que
nos croisières dans le golfe de Lion, dont
une conduite par ie Bouvet, ont escorté à
Toulon les navires de commerce Noitliun,
battant pavillon anglais, Risoy, sous pavillon
norvégien et Magnas, danois.
L’Incident du « Tennessee *
Washington, 20 novembre.
La Turquie n’a pas encore fourni d’expli-
cations concernant la canonnade du canot
du croiseur Tennessee. M. Wilson a eu une
conférence avec les secrétaires de la marine
et de l’intérieur.
Le bruit court que si le silence de ia Tur-
quie se prolonge, le gouvernement deman-
dera probablement à l’amirauté anglaise de
i’aotoriser à échanger des communications
radtotéiégrapbiques entre ie Tennessee et le
poste de la Caroline da ? -
LE HAVRE
[OH MUNIEIPAt
Séance du 20 Novembre
Présidence de M. MORGAND, Maire
Le Conseil municipal s’est réuni hier
après-midi, à cinq heures et demi*,en séan-
ce pub ique, sous la présidence de M. Mor-
gand, maire, assisté de MM. Serrurier, Vi-
gne, Badoureau et Valentin, adjoints ; MM.
Bricta, Basset, Oero, Deiiot, Coulon, Gripois,
M ilitari, Lang, Salacrou, Begouen-Demeaux,
Meyer, Brot, Masqueiier, Auger, de Grand-
maison, Beurrier, Darand-Viei étaient pré-
sents.
Communications
Tout d’abord un certain nombre de com-
munications sont faites au Conseil, dont les
principales sont, les suivantes :
Le boulevard Aibert-Ier
L’Administration avait notifié au gouver-
nement belge ia décision prise par le Con-
seil municipal qui, désireux de manifester
sympathie à la Balgiqae, a donné le nom
de boulevard A'bart-Ier au boulevard Mari-
time. i;e gouvernement et le roi des Beiges
ont fait -parvenir ienrs remerci-ments à
l’AdmmisiratvOn et an Conseil par deux let-
tres adressées ïSjne par M. Carton de Wi .rt,
ministre de la juâ>£ce, l'autre par le s cré-
taire général du roi. ,?*• Morgand, maire,
donne lecture de ces ietb»?s dont ie Conseil
prend acte.
Morts au Champ d'HcnneL!*’
L’Administration municipale a été Infor-
mée de ia mort du gardien de la paix B oû-
del et d’un secrétaire de police, M. Vergy,
qui tous deux ont été tués à l’ennemi.
En faisant part de la mort de ces braves,
M. le maire ajoute : « Nous sommes con-
vaincus que vous voudrez bien nous charger
d’exprimer à leurs familles les condoléances
du Conseil municipal et de leur dira en mê-
me temps notre fierté delà vaillance avec la-
quelle ces bons serviteurs de la Ville du Ha-
vre ont accompli leur devoir patriotique. »
Le Conseil s’associe aux paroles pronon-
cées par M. Morgand.
Affaires diverses
Renvois à Commissions
L’Administration soumet au Conseil les
affaires ci-après, en le priant de vouloir bien
les renvoyer à l’examen des commissions
compétentes, savoir :
Intérêt général.-r Entrepôt réel, dérogation
ea ce qui concerne les paraffinés, demande
de ia Compagnie des Docks Entrepôts.
Intérêt général et Contentieux.-— Traites roo-
ratoriees, échéances du 31 juillet au 15 dé-
cembre, pour les fournitures faites avant le
ter aeût, prorogation de 6 mois, voeu de
l’Union dos Commerçants.
Le renvoi est voté.
Désailectation d'on Crédit
de I million 174,274 IV. 69
Démarches de H. Jales Siegfried, député
Le 5 août dernier, le Conseil municipal, en
vue de se procurer les ressources indispen-
sables pour faire facéaux besoins considéra-
bles créés au Havre par l’état de guerre,
avait voté la désaffectation d’un crédit de
1.174 274 fr. 69, so:de d’un emprunt de
1 866.650 francique la Ville du H ivre avait
été autorisée à contracter par décret du 18
dre-mbre 1913 en vue de la construction
d’un Hôtçi des Postes, dont l’entreprise est
actuellement ajournée.
L’Administration, n’ayant pas été infor-
mée de t’apurobitiou de l’autorité supérieu-
re, avait appela l'attention de M. le Ministre
de l’Intérieur sur c tte affaire d’un très
grand intérêt pour la Ville du Havre. Le Mi-
nistre formula diverses objections, ajoutant
qu'il ne lui était pas possible d’approaver la
aelib-ration prise par le Conseil.
Mais à la suite d’uae intervention de M.
Joies Sirgfried auprès de la Caisse de3 dépôts
et consignations et du ministère, la vilie a
obtenu la promesse que satisfaction^ lui se-
rait donnée.à la condition qu’elle ne deman-
derait aucun acompte sur les emprunts
autres q-iè celui qai va être désaffecté, avant
janvier 1915.
M. le maire remercie M. Jules Siegfried du
concours qa’il a biea voulu prêter a l’admi-
nistration dans la circonstance et il est con-
vaincu que le Conseil l’autorisera à exprimer
à l’honorable député les vifs remerciements
du Conseil munie pal.
L’assemblée prend acte de la communica-
tion qui lui est faite et charge l’administra-
tion d être son interprète auprès de M. Jules
Siegfried.
Service des Tramways
Comme suite à la demande qui lui a été
adressée par l'administration, conformément
au voeu exprimé par ie Conseil municipal
dans sa séance du 6 courant, la Compagnie
des Tramways a prolongé ton service jus-
qu’à 9 heures du soir, depuis le 8 courant.
Le Conseil prend acte ae cette communi-
cation et. sur observation de M. Brot, ii
émet le voeu que le service ne soit point ré-
duit entre 8 et 9 benres.
Décès de M. Beaucamp
directeur de l’Ecole rue Amiral-Courbet
M.Serrurier, adjoint, fait part an Conseil de
la mort récente de M. Beaucamp, directeur de
l’Ecole rue Amiral Courbet. « C’était, dit-il,
nn esprit distingué et l’un des meilleurs di-
recteurs de nos écoles communales, il é'ait
l’auteur d’nne Histoire dn Havre très appré-
ciée, véritable oeuvre de vulgarisation. Ii
avait pub ié également de nombreuses étu-
des historiques et avait été chargé récem-
ment du soin deyédiger en partie le Mannel
pédagogique qui devait décrire notre vüle
sous les multiples formés de son activité et
dont les événements n’ont pas permis l’im-
pression ».
M. Serrurier propose au Conseil de vo-
ter, pour la sépulture de M. Beaucamp, uae
concession de trente ans dans le cimetière
communal, — et d’exprimer à Mme B au-
camp les sentiments de ]a profonde sympa-
thie dn Conseil municipal.
Cette proposition est votée.
Domaine de Grosfys. — Les enfants
réfugiés d’Alsace.
L’Administration informe le Conseil mu-
nicipal que, sur la demande de M le Préfet
et de M. le Sons-Préfet d’Yvetot, elle a mis
provisoiremetst le domaine de Grosfys à la
disposition d'enfants réfugiés venant de Bel-
fort et d’Alsace. Ces enfants sont au nombre
de 200 environ.
L9 Conseil approuve cette décision.
Impression de la Liste des bénéficiaires
de l’allocation militaire.
Le Conseil vote nn crédit de 2.400 francs
pour impression de la liste des bénéficiaires
de t’aliocatio i militaire.
Pompes Funèbres.
M. Delannay, concessionnabe d is pompes
funèbres, avait fuit i’an dernier t’oifie spon-
tanée d’une somme de 5,000 francs qu’il s’é-
tait engagé à verser chaque année à 1s
Caisse municipale pendant la durée de son
contrat.
M. Dslaunay devant effectuer incessam-
ment le versement de 1914, le Conseil auto
nse l’encaissement de cette somme.
*
* *
L’Ordre dn Jour
Centimes spéciaux. — Modifications. — Le
Conseil, sur un rapport de M. Maillard, vote
les modifications proposées en ce qui con-
cerne les centimes spéciaux.
Suppléments de crédits. — Sur nn rapport
de M. Bncka, le Conseil voie plusieurs sup-
pléments de crédits à divers articles du bud-
get primitif: dépense du timbre à la charge
de la ville ; salaires des ouvriers à Montgeon
et au Cimetière; entretien et achat de mobi-
lier pour les établissements muniepaux ;
subvention à ia Caisse des retraites des em-
p oyés municipaux.
Dépenses imprévues. — Snr nn rapport de
M. Bcicka, au nom de la Commission des
finances, le Conseil vote une somme de 1 086
francs pour dépenses imprévues du 13 octo-
bre an 12 novembre de la présente année.
Recette municipalè.
Frais de bureau pour 1915
if. ïïvnry> receveur municipal, a produit,
pour i’és>vciC 0 1915> nn état d’après lequel
18 montant ses frais de bureau pour 1918
seri de 14 700 une augmentation de
1,800 fr. sur la précède® aQnée. S ir cette
somme, 1 500 tr. seront alu'ci^ 3 au paiement
d’un emp oyé prérédentimén> payà par^ ia
Ville snr le crédit du Service des W,x- D ac-
cord avec la Commission des financés^ l’Ad-
ministration propose an Conseil de vôtvl
l’augmentation demandée par M. le reeeveui*
municipal. S '-s frais de bureau, fixés ainsi à
14 700 fr., dépasseraient le quart de son trai-
tement d’ane somme de 8,971 fr. 75, à sup-
porter par la Vilie.
Comité de Défense des Enfants traduits en
justice.— Le Comité a demandé à laViÜe une
augmentation de subvention par suite des
difficultés dal heure présente,étant donné que
la majeure partie de ses ressources lui est
assurée par une souscription publiqne, cha-
que année. Or, de toutès parts, la geoérosité
de nos concitoyens se ! trouve actue lument
sollicitée.
M Daliot, rapporteur, ad nom de la Com-
mission des finances, propose une subven-
tion supplémentaire de 500 fr.. M. Basset de-
mande que cette subvention soit portée à
800 Tr. et montre la nécessité de soutenir
l’oeuvre si intéressante à tant d’égards.
M. Maiilart, puis l’Administration soutien-
nent la proposition de M. B sset. Un crédit
de 800 fr. est voté, ce qui .portera la subven-
tion totale de cette année a 1,000 fr.
Entrepôt de pétrole. -— Snr un rapport da
M. B:icka, le renouvellement, pour un an,
de la convention intervenue avec MM. D as-
marais frères, est voté.
Enlèvement des tinettes. Projet de conven-
tion avec les entrepreneurs de vidanges. ~—
Sur un rapport de M. Begouen-Demaaux, et
après échange d’observations entre MM.
Lang, péliot, de Grandmaison, Meyer,Auger,
Vigné et Morgand, une convention est pas-
sée, poar la durée de la guerre, avec lès en-
trepreneurs de vidanges, aux termes de la-
quelle iis devront assurer l’enlèvement des
liaettes, en des conditions fixées, et moyen-
nant nne subvention de 20,000 francs Tan
Intérêts moratoires. — Application. —
Voeu
M. Déliot avait, dans la dernière séancs
soumis à Tapprobation du Conseil nn v<* i
tendant à ce que ies intérêts moratoires ne
fussent pas appliqués aux traites non .pré-
sentées an débiteur, et en tont cas. anx pe-
tits commerçants mobilisés. Le voea,quant à
la première partie, n’a plus d’objet, les éta-
blissements financiers, suivant en cela
l’exemple de la Banque de France, présen-
tant actuellement les traites à échéance.
Pour ce qui est de la seconde partie de cette
motion, le Conseil, sur un rapport de M. Dé-
liot a étni le voeu suivant :
(• Que les intérêts moratoires ne soient pal
exigés des débiteurs mobilisés dont l'établisse-
commercial ou industriel a dû être fermé du fait
de leur appel sons les drapeaux ;
2» Que le bénéfice de cette mesure soit étendu
aux mobilisés dont le commerce ou l’industrie
auraient été continués, mais qui appartiendraient
aux 5*. 6°, 7s et 8» classes de patentés in-erds as
abiaau A annexé a la loi du 17 juillet ISA).
Le Raccordement des immeubles à l’égout
pur l’évacuation des eaux pluviales
et ménagères
Sur un rapport de I. Déüot, au nom des
Commissions de la Voirie et du Contentieux,
le Conseil, à l’unantmité, a voté le projet
d’arrêté dont voici le texte :
Art. l*r. — L’évacualion des minières solides ei,ÿ
liquides des cabinets d’aisances et celle des eau*
pluviales et ménagères est déclarée obligatoire
dans ies rue's ci après désignées (ici la nomen-
clature de ces ruesi.
Art. 2 — Cette obligation s’applique, eu ce qui
concerne ies eaux pluviales et ménagères, inilis-
tinciement à fous les immeubles situés sur les
voies ci-dessus désignées.
Elle s’applique,'en ce qui concerne l’évacuali m
des matière- des cabmels d’aisances, à touies les
constructions posierie ires a l’ar-été du 29 juin
1911, prescrivant l’application du « Tout a l'égout »
et à celles qui seraient à l’avenir, ou auraient été,
depuis le 29 juin 29-4, l’objet de transformations
affectant ie gros oeuvre i u l’économie de l’im-
m-uble. ou encore celles dont Tm-alubritô vient-
droit, à être consistée dans les conditions prévues
par l'article 12 de la loi du In fewier 1902.
L’évacualion directe à l’égout de ces mêmes
ma'ié es demeure provisoirement facultative pour
les immeubles anciens ne rentrant pas dans les
catégories qui prècè ieqt.
Art. 8. — Les propriétaires astreints à Fqbliga-
lion du * tout à l’égout », pour les immeub.i-t
exist-nt dans IPS voles précitées, auioni, a par ir
du l*r janvier 1915, un délai d’un an pour effecluei
les transformations et installations nécessaires en
vue de l’évacuation directe des matières solides
et liquides des cabinets d'aisance.
Eu ce qui concerne les eaux pluviales e! ména-
gères, ie délai imparti aux propriétaires pourri
être réduit « deux ans à partir de l'injonction in*
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