Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-11-20
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 novembre 1914 20 novembre 1914
Description : 1914/11/20 (A34,N12157). 1914/11/20 (A34,N12157).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172318q
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
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Le Petit Havre
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Le PETIT HA VUE est désigné pou; las Annonees Jtidielelros et légales
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RETOUR AU DROIT
La nouvelle circulaire ministérielle,
en date du i5 novembre, la sixième
si. nous. ne - nous- trompons, marque
une étape décisive dans T évolution des
idées gouvernementales depuis ledér
eret de 'septembre. Le ministre de la
police renouvelle d’abord, avec plus
d'insistance encore que. dans sa pré-
cédente missive, ses conseils' de pru-
dence et de bonne administration à
l'adresse des séquestres des maisons
allemandes,, Là,,où la nature même
des marchandises n’impose. pas une
liquidation, il nfi aura, pas lieu, bien
entendu, de vendre lep biens de ces
maisons et, en tout, ms, il faudra se
garder de toute précipitation] qui ris-
querait de porter atteinte aux intérêts
qjàeffon entend sauvegarder-,
Mais l’intérêt de cette circulaire est
ailleurs ; si elle insiste sur les devoirs
dès séquestres c’est qu’elle tient, à
bien établir que la mesure qui tes a
institués ne saurait avoir, un carac-
tère : vexalo.ire ; , elle est une cpnsé-
qiiencê inévitable et provisoire de, l'état
de guerre, mais, non une mesure, de
spoliation ; voici, au surplus, le texte
qu’il importe de bien se rappeler :
Il convient de ne pas perdre de-vue
que la mise, sous séquestre des biens
appartenant à des sujets allemands,
autrichiens ou hongrois n’a pas et ne
peut en aucun cas prendre le caractère
d’une mesure de spoliation. Elle ne
procède pas d’une idée de confiscation,
et,loin de tendre directemçnt ou indi-
rectement à une expropriation, elle
doit, conformément; aux, intentions du
gouvernement, demeurer- purement
conservatoire. Ainsi que je l’ai déclaré
à plusieurs reprises et que je le rappe-
lais encore au débutde cette circulaire,
«lie ,est; essentiellement destinée, en ce
qui concerne les maisons allemandes
BU austro-hongroises qui pratiquaient
le commerce, l'industrie ou l’agricul-
ture.cn France, à empêcher que. les
nations, ennemies ne puissent,, au
moyen de ces établissements, bénéfi-
cier, pendant la guerre, de l'activité
économique de notre pays. On ne sau-
rait, sous aucun prétexte, la faire ser-
vir à d’autres fins.
Nous ne chercherons pas chicane
'an ministre lorsqu?il se réfère à ses
précédentes déclarations ; nous di-
rons seulement, que : ses explications
auxquelles nous n’avons rien à repren-
dre dissipe heureusement les malen-
tendus qu’avait laissé naître le pre-
mier rapport officiel où il était dit, on
se le rappelle, que les procédés de
l’ennemi à la guerre ne permettaient
pas' d’assurer Vexécution des obliga-
tions privées.
L’idée de transporter les représail-
les> trop légitimes certes, partout ail-
leurs, dans le domaine des obligations
privées, disparaît et nous rentrons
dans le droit des gens pour le plus
grand honneur de notre pays qui en
a été le principal, artisan. Le séquestre
ne saurait tendre directement ou in-
directement à une expropriation, donc,
en principe, les droits privés sont res-
pectés ; il s’agit seulement, comme
nous l’avons dit nous-mêmes dans no-
tre premier article du TU novembre,
d’empêcher « les opérations de com-
merce dont les Etats belligérants (en-
nemis) pourraient tirer profit au cours
même de la guerre, a .
Nous sommes heureux de nous être,
rencontré si exactement, à l’avance,
avec la circulaire ministérielle qui
devait suivre, mais nous ne serons
complètement satisfait, et surtout les
Chambres de Commerce ne seront sa-
tisfaites, que quand le gouvernement
■mettra le décret de septembre d’accord
avec ses dernières instructions ; s’il
faut attendre jusque là, les Cham-
bres, qui vont bientôt se réunir pour
quelques jours, l’aideront à modifier
se decret qui doit être soumis à leur
ratification.
L’annulation rétroactive des con-
trats, dont nous avons vu toute la.
gravité, sera écartée puisque les droits
açqiiis doivent être respectés ; quant
aux droits de l’Etat vis-à-vis des
puissances ennemies, ils . seront aussi
sauvegardés puisque les deniers re-
venant aux maisons allemandes, tou-
chés par, les séquestresi seront re-
tenus à la Caisse des dépôts et consi-
gnations jusqu’à la fin de la guerre.
Nous ne pouvons mieux servir nos.in-
térêts qu’en préparant par une exacte
et équitable comptabilité le règlement
de comptes.final ; l’ensemble des dé-
pôts et des biens sous séquestre cons-
tituera., entre nos mains un gage pour
la garantie de nos créances en Alle-
magne et la réparation des dépm-
dations contraires au droit des gens
auxquelles se sera livré l’ennemi ;
nous concilierons comme le Temps ;
« le voilà prévenu que, pour les dé-
dommagements légitimes auxquels il.
sera condamné, un mojren éventuel de
paiement va se trgaver d’ores et déjà
Constitué en France. »
. dASPAR-JOIt&ANi
ONE RÉPONSE ALLEMANDE
A 2ML'* UEM’ÀW
Le gouvernement belge a sollicité pour
Mite Léman, par, l’entremise du, gouverne-
ment espagnol, l'autorisa tien de rejoindre
son père, le défenseur de Liège, prisonnier
en Altemagie.
La Gazelle de Francfort du If novembre
donne te texte de là reçonse que le gouver-
nement allemand aérait adressée an général
Léman lui-même. En voici le résumé :
« Le gouvernement allemand a le souci de
rendre la vie aussi bonne que possible au y
prisonniers de.guerre. Et si-les circonstances
te forçant à refuser la faveur sollicitée par le
général, ceiql-çi ntejqn’à s’en prendre à.son
propre pays. L'attitude de ses concitoyens et
de leurs alliés a été indigne ; non seulement
ils. ont ma!traité dns, civils allemands, mais
des témoins sCirs affirment que les blessés
allemands et les prisonniers de guerre ont
été itebj&t de traitements contraires, au droit
des gens.et qui constituent une honte pour
la civilisation,, Çe serait heurter vjpiemiqent
les sentiments du peuple allemand dans ces
conditions.que, d^améliorer en, quoi que ce
soit ta sitnblion de3 prisonniers, ae. guerre ;
la faveur nepsut donc être accordée. »
Le monde entier appréciera comme il con-
vient la npblesse> du geste-du gouvernement
altemmd si la lettre uni precèd» est authenti-
que. Les prisonniers allemands en FMgique ont
ete tellement bien traues qoe la presse a cri-
tiqué parfois — ee dont on peut ta blâmer —
l'excès d'égards dont l'autorité militaire belge
taisait preuve à leur r gird. Les blessés-alle-
mands ont été soignés comme tes blessés
beiges. Noos mettons au défi l’Allemagne de
■iterlun seul cas de mauvais traitement in-
fligé à un prisonnier ou blessé allemand en
Belgique.
Quant aux civils allemands maltraités en
Belgique, tous.ceux qui liront ces mots.sou-
riront ou bien s'indigneront en se rappelant
les-tueries-abominabies de civils belges qui
ont eu lien sansaucun motif dans; la plupart
dçs villes et villages de Belgique occupés par
tes irpupçs allemandes, lesquelles ne se sont,
trouvées sur, Je soi du royaume que par,sui-
te d’une violation fl granto des traités et,du,
droit des gens, violation avouée à la tribune
du Reichstag par ie chancelier de l'Empire.
Et voilà les prétextes pour lesquels on re-
fuserait an géuéralLeman la consolation de
recevoir les soins-de sa fille, et de-jouir, du
réconfort de sa présence. Tout commentaire
serait supeiflu.
Une Proclamation révoltante
Le correspondant spécial du Standard, à
Amsterdam, écrit qu’une proclamation, ré-
pandue dans la partie de la Prusse orientale
envahie pour la seconde fois prouve la
monstrueuse hypocrisie avec laquelle les
Allemands en Belgique ont accusé des ha-
bitants inoffensifs de tirer sur les soldats da
kaiser.
Voici un passaga.de cette proclamation :
« Lorsque l’ennemi traversera les frontiè-
res de l'Allemagne impériale, il s’ensuivra
une lutte pour là défense .nationale dans la-,
quelle toutes les mé/bodès sont autorisées. Il
est du devoir de tout homme, capable de
porter desarmesdarefauler l’invasion et de
harasseril’ennemi quand il se, retire. La po-
pulation entière doit prendre les- armes.pour
tenir toujours l'ennemi en éveil; pour pren-
dre ses munitions, ppnr arrêter son appro-
visionnement. en vivres, pour capturer ses.
éclaireurs, pour détruire par tous les moyens,
possibles ses ambulances et hôpitaux de
campagne et pour le tuer pendant la nuit-.
Les hommes du laùdsturm qui aouomplis-
seatde telles besognes ne,doivent pas porter
d’uniforme, parce qu’e,a portant des effets
civils-iis sont moins remarqués et se trou-
vent ainsi.dans une meilleure position pour
prendre l’ennemi par surprise. »
Un Exploit
de nos Aviateurs
Un, correspondant.d’Arras fait; un émou-
vant récit d’un raid m gnifique accompli
par des officiers aviateurs français,
Un capitaine avait reçu l’ordre de survo-
ler fa région occupée par l’ennemi et de
tenter de détruire le point de jonction de
deux lignes de chemin de. ter, près d’nn
village oit les Allemands amenaient des
troupes. Le raid était périlleux, caria, ligne
était, bien g^dèe et,pour remplir la mission,
il fallait passer au-dessus dés lignes alle-
mandes sur une assez longue distance.
- L’aéroplane se mit en route avant le lever
du jour, tous feux éteints* et s’éleva à envi-
ron i,8ÔQ mètres, puis disparut.
Il réussit,à traverser les lignés ennemies
sans être aperçu, bien que; de nombreux
phares explorassent l’horizon dans tontes
tes directions. L’avion, ayant atteint " le vil-
lage, repère le point de jonction i qn’il était
chargé iiè détriïirô, manoeuvra 'MM soin
pour descendre à une hauteur convenable,
puis, jpta,snccessiyemçnt trois bombes à la
dynamlté:qpiiOudommagèrent considérable-
ment les voies.
La mission était accomplie, mais laéro^
plane avait été découvert par l’ennemi qui
se,mit à ié bombarder an moyen de canons
de campagne et de mortiers. La situation der
venait dangereuse, car le tir devenait assez
juste, , .
Pour s’élever plus rapidement, le capitaine
voulut délester son appareil de tout ce qui
pouvait êire jeté ; il essaya de laisser tomber
une qâafi'iènie charge de, dynamite. Par
malheur, la charge se bloqua dans le tube ;
ie détonateur automatique était, déjà en
mouvement,et l'explosion allait se produire
quelques secondes plus tard. Rapidement et
sans perdre son Sang-froid malgré le danger
imminent, le capitaine frappa quelques
coups vigoureux sur le tube et la charge
put tomber,’ .
L’appareil était sauvé, mais il était temps,
car à quelques centaines de mètres du sol,
la bpmb.9 explosa, aygaun,bruit terr'fitnt et
au milieu d’une gerbe de flammes. L’ennemi
crut que l’avion avait sauté, car le feu des
canons cessa immédiatement.
Tranquillement,, l’appareil rentra alors
dans les lignes françaises et son pilote vint
rendre compte du succès de son exploit,
LA GUERRE
109* JOTJRIVJBJa
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 19 Novembre, 17 héures.
Dans le Nord, la journée d’hier a été
marquée par une recrudescence d’ac-
tivité, de l’artillerie ennemie, particu-
lièrement entre la mer et la Lys.
Il n’y a pas eu d’attaques d'infan-
terie,
Entre. l'Oise et l’Aisne, les opéra-
tions autour de Tracy-le-Val se sont
terminées très favorablement: pour
nous,,On se, rappelle que nous nous
étions emparés de ce village il y a
quelque? jours,
Avant-hier, les Allemands ont essayé
de le reprendre et ont enlevé nos pre-
mières tranchées. Ils sont parvenus
jusqu’au carrefour central de la loca-
lité, mais: une vigoureuse riposte de
nos contingents algériens a refoulé
l’eiinemi. Nous lui avons repris tout le
terrain perdu et nous lui avons fait
subir de très fortes pertes.
Dans l’Argonne, nous avons main-
tenu nos positions.
Sur le reste du front, rien, à si-
gnaler.
Paris, 23 heures.
Journée , particulièrement calme.
Rien à signaler.
Official Report of the
French Government
Nùv. 1V1\ 5 p. m.
Yesterday the artillery flre of the foe was
resumed with great violence especially bet-
ween the Norlli Seà and the Lys ; no infan-
try attacks toak place. Between the Oise
and,the Aisne, the operations arpund Tracy
le. Val were wound up very favoraby for
us ; it will be remembered thaï we had
oeeupied this village some days ago ; The
day before yesterday, the foe attempted to
reoceupy this place and snoceeded in ta-
king our advanced trenches ; they eame as
far as the central erossway of this localiiy,
however a brusk counter-attaekofour algé-
rien tfoops repulsed the foe. We hâve re-
gai ned ait the lost ground inflioting heavy
losses to the enemy.
In the Argonne we hâve mainteneè our
positions.
On the remainder of the front nothing te
mention.
COMMUNIQUÉ RUSSE
Petrograd, 19 novembre.
Les Allemands ont pris l’offensive entre
la Vistuie et Waetha.
Les avant-gardes russes se replient en
combattant dans la direction de Bzoara.
L’ennemi a réussi à prendre pied dans ia
région de Lentchitza. A Oriow, les Alle-
mands ont lancé leurs avant-gardes vers
Pisuntok.
Nous, avons, continué à progresser en
Prusse orientale.
Sur le front des lacs Mazprie, nous ayons
atteint et forcé les réseaux de fll.de fer»
Sur le front, TchenstokhovoTCracoyie,
nous avons mis en déroute d’importantes
forcesennemies.
En Gajieie, nous avons occupé sueeessi-
ment les cols à travers les Karpathes;
Dans la mer Noire, nous avons bombardé
Trebizonde.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
{Nous ne publions les communiqués allemands
qu’à titre doeumenture et sous toutes réserves —
nug lecteurs les redresseront tfeiut-mêines à l’aide
des communiqués autbenltqwes gui précèdent.J
Berlin, 17 nevembre.
D’an® manière générale, la journéa dffiier
fat, calme sur ie théâtre occidental de la,
guerre.
Aa Sad de Verdun et an Nord-Est de Cirey,
les Français ont prononcé plusieurs atta-
qoes qoi furent, cependant, infrnetnenses.
Sar le théâtre oriental de nouveaux pro-
; grès ont été faits, mais les détails de ces
opérations ne sont pas encore parvenus.
AAE. MALVY -A. PARIS
M- Malvy est parti dans la soirée d’hier
pour Paris où il passera plusieurs jours.
Mort d’nn Préfet
M, Hanlpetitlonrichoo; préfet des Hautes
Pyrénées, est mort subitement hier matin a
Bordeaux, des suites d’une angine de poi-
trine.
UN DÉMENTI OFFICIEL
Une note officielle dément les communi-
qués allemands annonçant, :
| « Nous avons repoussé une forte attaque
des Français,dans la région de Cirey.,.» î ■
Nous n’avons engagé, là,.qu’une reconnais-
sance qui, très heureusement conduite, con-
iraignit l'ennemi à dévoiler les forces qu’il
avait à sa disposition.
Mort d’au Général
La Rochelle, 19 novembre.
| Le général Durand, commandant la 69a
brigade à La Rochelle, âgé de 53 an3, offi-
cier de la Légion d’honneur, est mort,, ce
roatip, à 7 heures, des suites d’une blessure
causée par un éclat d’obus au ganoa gpcbe
à la bataille de Graonne, le 16 septembre. Il
avait été évacué le 21 septembre à La Ro-
chelle pour y être soigné.
Les obsèques dç ce glorieux soldat au
ront lieu vendredi, à 9 h. 4/2. Le.,corps sera
conduit à la gara, pour être inhumé à Cette,
ville natale de ce regretté général.
Les Mouvements de Troupes en Belgique
Amsterdam, 19 novembre.
Holtimille hommes du landsturn bavarois,
sont passés en gare de Liège envoyés à.la,
frontière russe. ■ ,
Des troupes d’infanterie provenant dé la<
ligne d’Ypres sont également arrivées à
Liège. .... . . .
D’abtre part, sept mi|le hommes an génie
ont traversé Liège- allant dans la région de
Dikranda construire des ponts au-dessus des
plaines inondées,
LES PERTES ALLEMANDES
Les nouvelles listes officielles de tués,
blessés et manquants, officiers et: hommes,
portent les pertes allemandes au total de
849,247. , - ,
Ce chiffre ne comprend pas les pertes des
armées bavaroises, saxonnes ci wartero-’
iseoisos qui sont énormes et dépassent:
400.000. | ; . ■
D’autre part, l’ambassade dAngleterre
communiqua à la presse danoise les rensei-
gnements suivants : , . „ * .
On constate que lçs pertes des Allemands
sont de près de un million d’hommes.
Du Recordman de l’Aviation tnê
Rome, 19 Dovombre.
On mandé de Berlin que parmi les avia-
teurs aMesBandstués figure le célèbre Langh-
teuger, détenteur da record du moode de-
là durée.
Les Funérailles de Lord Roberts
Londres, 19 novembre.
Les fonérailles de Lord . Roberts .ont été cé-
iêbrées avec une grande solennité.
S. M. Georges V et M. Cambon, ambassa-
deur de France, y assistaient;
- Une foule énorme était massée sur le par-
cours malgré la temps froid et humide.
LordJKQchaner etdtJS officiers generaux te-
naient les cordons du poêle.
L’arehevêqne de Canterbury a présidé le
service religieux, après lequel un public
nombreux à défilé devant le cercueil.
Nouvelle Explosion
d’un Mortier allemand
Madrid, 19 novembre.
LeJaumal u relaté récemment l’explosion,
d’un mortier allemand de 420, Le Pueblo
Fasca annonçait, hier, qu’un second mortier
a tait explosion, semant la mort parmi de
nombreux soldats dont les corps furent hor-
riblement déchiquetés.
Les Allemaods.qoi cachent soigneusement
cette nouvel le catastropha.se rendent compte
de l’insuffisante proportion qui, existe entre
le poids de.la piÇce et celui du projectile, et
du peu de résistance de la première, qui ne
peut tirer qu’un nombre réduit de coups.
TO A7I0N AUïMâND CAPTURÉ
Un « Aviatik » atterrit hier après-midi
dans nos lignes, près fle Reims.
Un groupe de cavaliers s’empara des deux
officiers aviateurs; qui avaient perdu leur
direction. L’appareil est intact.
L’Angleterre et les Turcs
L’Amirauté annonce qu’une brigade de
troupes do ITnde exécuté des- opérations
çontqe las Turcs depuis le commandement,
de la. guerre. Depuis la prise de Fao, il y a,
eu. deux engagements avec les.Tarcs, et
chaque fois l’ennemi a été fort maltraité. De
nouvelles troupes sont arrivées de l’Inde et
ont; ayec le concours des navires anglais
Espiègle et Odin, chassé les Tares d’ane po-
sition solidement retranchée, en leur taisant
subir des partes considérables.
Les Rapports âipiomatiqoes austro-serbes
Nicb, 19 novembre.
Le gouvernement serbe publie un Livre
Bleu contenant les documents diplomati-
ques sur las rapports entre la Serbie et l Au-
triche-Hongrie, depuis l’assassinat. de Sara-
jevo jusqu’à la déclaration de guerre.
La Possession lias lies alSemandes
Londres, 19 novembre.
| Uti.télégramme do Sydney annonce qne
le Japon a informé TApgleterre qu'il était
prêt à remettre aux forces australiennes les
îles Marshall et les autres Ues allemandes
du Pacifique. ^ ■: .
Ea conséquence, un détachement anstra-
Man ira occuper ces îles jusqu’au règlement
ae la fin def hostilités.
L'Allemagne i voulu la Guerre
M. Maximilien Harde», le journaliste aller |
mand bien connu par la hardiesse et l’origi- I
nalité de ses écrits, donne an gouvernement
impérial, dans un article püblié dans la I
Zsuÿmff, l’exemple de la franchise.
Voici, d'après le Daily Chrome le, qaejqnes I
extraits de,cet article où percent à travers I
des rodomontades sans nom nue certaine
inquiétude et ie désir de voir mettre fin à la
guerre.
« Renonçons à nos misérables efforts* pour
excuser l’aejoa de l’Ad&magne, cessons de
déverser de méprisables injures sur l’enne.
mi. Ce n’est pas contre notre volonté, que nous
nous sommes jetés dans cette., ifvfinture gigantes-
que.. Elle ne npus a pas.été imposée p prise. Nous Tapons vottlu ; nous devions ,la vou-
loir. Nous ne comparaissons pas devant le
tribunal de l'&irope; nous ne reconnaissons
pas semblable juridiction.
» Notre force créera une loi nouvelle en
Europe. C’est>l’Allemagne qoi frappe. Quand
elle aura conquis de nou veaux domaines
pour, son genie, alors les prêtres de tous les I
dieux vanteront ,1a guerre bénie. Nous som-
mes au début d’une lutte dont personne ne I
jeut prévoir la marche ni là durée et dans
aquelle, jusqu’à présent, aucun des adver-
saires nte été écrasé.
» L’Allemagne ne fait pas eette guerre
pour punir des coapables. ou pour, libérer
des peuples opprimés et se reposer, ensuite
dans U conscience de sa. magnanimité dé-
sintéressée. Eble la fait, en raison de là con-
viction immuable, que. ses oeuvres lui donne-
ront droit à plus de piaeôdans le monde et
à de plus larges débouchés pour son activité.
«L’Espagne et les Pays-Bas, la France et
l’Angleterre ont saisi. colonisé de grands ter-
ritoires, les plus fertiles du monde. L’hnwe
de l’AHemagne a maintenant sonné et, elle
doit prendre sa place de puissance dirigeante
dans le monde. »,
En ce qui concerne la Belgique, M . Har-
den émet l’opinion qu’il n’y eut jamais
qu-rre plus légitime que celle qui a écrasé la
Belgique et jamais de guerre qui ait été la |
cause, d’un bienfait-plus grand pour le peu-
ple conquis. Puis vient la meuace à l’Angle.
terre :
« Quel territoire, demande M. Harden,
l’Allemagne pourrait-elle prendreà la.Fran-
ce et à la-Russie qui pût être un bénéfice
particulier pour IG peuple allemand ? Non.
Ce que l'Allemagne, veut»ce ne sont pis
des provinces françaises, polonaises, ruthè-
nes, lithuaniennes ea ne sont pas des mil-
liards d’indemnité. Son but est de hlsser. le
pavillon de tempête de l’empire sur les rives
de fétroit canal qui est la porte de l’Atlan-
tiqad. *
Et alors, une fois Calais conquis, M, Hap-.
dan voit, déjà ies généraux allemands rappe-
lant leurs armées de l’est et de l’out st, et
disant à.l’ennemi :
« Vous voyez maintenant ee que peuvent,
; faire ia puissance et le génie de 1 Allemagne,
; et à l’avenir vous y réfléchirez à deux fo s
Savant de nous-attaquer., L’Allemagne ne
vous demande rien de plus, pas même le,
| remboursement de ses frais de guerre ; elle
en trouvera le paiement.dans la,terreur gé-
- nérale que ses victoires ont inspirée. Si vous
: vouiez de DOUS autre chose, vous pou vez»
être sûrs que nous serons» toujours prêts à
relever le gant. Nous resterons en Belgique
et nous y ajouterons l’étroite bande de ter-
ritoire qui prolonge,sa côte jusqute Calais.
Cela fait, nous mettrons vouontairemeat. fia,
à la guerre, dont nous n’avons plus rien à
attendre, contents d’avoir vengé notre hon-
neur- . .. . .
; » Nous retournerons aux joies du travail,
et nous ne reprendrons lé sabre que si vous
essayez d’arràcher à notre étreinte ceque
nous avons gagné avec notre sang. Nous ue
! demandons pas une conclusion de paix for-
i mette, ni parchemin, ni sceaux. Nos pris'm-
I niers, nous leur-rendrons la liberté. Vous
pouvez garder vos forteresses, si vous pen-
i sez qu’epes out quelque valeur et qu’il vaille
! la peine de les reconstruire. Demain, la vie
reprend son cours ordinaire...»
La Flotte Russe de la Baltique
Des nouvelles allemandes de source sué-
doise, dans lesquelles il y a probablement
quelque vérité, disent que la fl itte russe de
ta Bafliqoa est partie,dans ia. direction Sad-
Oqesfi de jlalsingfbi^.
Cela semble indiquer que la composition
de la flotte allemande dans la Baltique a subi
une modification.
Le Bombardement de Liban
Londres, 19 novembre. I
Au, cours du bombardement de Liban par,
la flotte allemande, quelques petits navires
ont été coules àr l’entrée du- port, plusieurs I
bâtiments ont été. endommagés, cinq per-
sonnes turent tuées et plusieurs autres
i)if*SS£GS»
On apprend, en outre, de bonne source,
qu’un torpilleur allemand a. heurté une mine
pendant ie bombardement et a coulé.
Bateau Autrichien.
coulé par une Mine
Rome, 19 novembre.
Un bateau, autrichien, Jmpkine, de douze
cents tonneaux, a heurté une mine et a
coulé à la hauteur de Pola,
La; moitié de l’équipage a,été sauvée.^
Lu Méssagge-o demande. qu’0Pe .noùve“e
et énergique démarche soit faite,à Vienne
afin que la navigation italienne ne souffre
pas de l’insécurité dans l’Adriatique.
Le “ Bsttin’’ es! désarmé par la Hon^e
Le croiseur allemand.auxiliaire oerun, qui.
était entré à Troàdhjetn, port de Norvège, a
reçu du gouvernement, uorvégiau tordre ae.
désarmer, s'ilme reprenait pas la mer dans
les vingt-quatre heures.
Le croiseur est en train.de désarmer ; ses
officiers et son équipage vqnt être internés. <
Ij est probable qu’en s’avançant aussi lom,
dans le N >rd, après son flàpart de Brem«r-
havea, où on l’avait en dernier heu signale,
le Berlin espérait s’échapper ie la mer du
Nord sans être vn.pour courir sus aux navi-
res de commerce et se livrer à la guerre
de courses, comme VEmden,
Il apparaît, d'après certaines observations,
que.l’ennemi ait envisage l'éventualité de la
retraite, ef que ia bataille immense, qui se
livre autour d’Ypres la plus g ande bar
taille du monde » suivant une expression
que l'on a attribuée au général Juffre— soit
suivie de ce mouvement de recul.
En petit incident qui s’est proie H, ces
jours-ci, s^mbie .affermir ces suppositions. Il
est rapporté par le correspondant du Daily
Mail.
Un espion allemand fot capturé dans les
tignesi françaises, près d’Arras.
Avant d’être conduit au lieu d’exécution,
il fit: connaîtra qu'il donnerait une informa-
tion importante concernant l’ennemi si on
lui laissait ii vie.
Sur la promesse qù’il ne serait, pas fusillé
si l’information donnée par lui était fondée,
il déclara que tes Allemands avaient projeté
de happe en retraite dans-quatre jours.
L’espion et ceux, qui l’ont pris attendent
tes événements. Mais l’inquiétude doit êtrf
surtout vive chez ie premier.
Les Blessés Allemands
Le nombre des, blessés allemands est tou-
jours considérable. Des trains passent à
Bruxelles sans discontinuer, nuit et jour ; ils
sopt remplis dp blessés qu’on emporte en
Allemagne. ‘
« Il y a qnelqnes jonrs, dit un corres-
pondant du Daily Mail, un de ces trains
s’arrêta au passage de Scii arbeck an moment
où je passais. H se composait de 40 voilures
et,tes blessés étaient si nombreux quteo en
avavt placé sur les plates-formes des. wigons,
roulés dgns des couvertures. Un homme
d’équipe allemand ayant ouve? t la porte d’un
de ces wagons, ie . glissai un rapide coup
d'cefl; Jamais je nteubiierai l’horriDie vision :
ce wagon était comble de morts, entassés I...
On les emportait vers le pays wallon pour
ies brâler,. »
Tou t le matériel roulant de Bruges est em-
ployé par les Allemands pour transporte!
des milliers de biesses.
L’AGTION DE L’ARTILLERIE NAVALE
A. la suite da, certaines indications, nue
I partie de ia,flotte alliée patrouillant le, long
des côtes de Belgique a bombardé vigoureu-
sement lundi les maisons de Knoçkè et de
Zeebrugge.
L«s bâùments de l’osine Solway, snr la
[ çanai de Briigosj utilkésxomine garage, par
les trains militaires allemands, ont ôtécou-
verts,d’obus.
Le tir de rartillerie navale a été si précis,
| qu’em convoi de cinq voitures remplies da-
I soldats i été complètement détruit. De sé-
rieux dommages ont été causés aux apprO'-
i visiounements de l’ennemi.
La BonMsmeRt de Middalkerka
D’après» upe dépêche adressée lundi, au
Daily Mail et retardée'dans (a transmission,
les Allemands qui se trouvaient sur, la côte,
il y a une semaine, remarquèrent que lest
navires de guerre britanniques épargnaient»
les maisons en bordure de la mer à Mid tel?,
kerke. Ils en profitèrent pour y installer
leurs quartiers.
I Mais ce mouvement vint à la connaissan-
-ee.de, l'amirai qui fit aussitôt bombarder ces»
maisons. tes
■ Les pertes de l’ennemi furent énormes.
; Lorsque le teu cessa, on visita les. maisons
! les unes apres les antres, pour recueillir lest
morts. Un.offi fier allemand a déclaré qu’il
I estimait à 1,700 le nombre des morts.
LES BAVAROIS PROTESTENT
Le mécontentement s’accentue parmi les
| officiers bavarois. Ils., déclarent qu’ils sont
1 sacrifiés, par le kaiser, et toujours envoyés
sur ia ligne de feu.
Il en résulté que sur 306,000 de leurs hom-
mes, liO^OÔO seulemeut sont sains et saufs.
Les Allemands quittent le Canal de PYssr
Suivant une dépêche du Times datée du.'
i6 novembre, les Allemands ont évacué la
, rive gauche du canal de l’Y-er.
ils oui été rejetés au de à de leur, position,
i avancée devant Dtxmude par les canons dga
'allies. Ils ont abandmoé leurs avant-postes
dans les fermes vers Nieuport.
! L’Approvisionnement de Londres
Grâce à la vigilance ininterrompue et? à la
pas»ieôc8 dé la ftoLto sogisisG, i’accés.dci pori,
: de Londres demeure toujours libre.
Le total des vivres,est plus grand aujonr-
ijourd’ftui qu’il ne le lût jamais.
Incident à la Frontière hollandaise
Amsterdam, 19 novembre.
Relativement à une attaque d’nn poste à
la frontière hollandaise p*r des Al em.(nds,
l’Allemagne a fait des excuses, allèguent que
las soldats hollandais avaient é« pris pour
des contrebandiers.
La levée en masse en Àuîriche-Honpis
Rome, 19 novembre.
On mande de Venise au Messaggero que le
gouvernement austro-hongrois tente un
effort suprême pour mettre sur pied une
nouvelle armée opposable aux troupes russes.
930/0 des hommes jusque-là déclarés im-
nroores au service ont ete acceptés, donnant»
îme nouvelle réserve d’un million d hom-
mes. La levee des hommes de 37 à 42 ans,
également impropres, a été or donnée. Un
espère obtenir un nouveau million: Toute la
population masculine valide est actuellement
sous les armes.
UNE HISTOIRE D’ESPION
Administrateur - Délégué-Gérant
O. RANDOUET
lllüiusiratia Bsjimsim at inoücas, TEL 10.47
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RETOUR AU DROIT
La nouvelle circulaire ministérielle,
en date du i5 novembre, la sixième
si. nous. ne - nous- trompons, marque
une étape décisive dans T évolution des
idées gouvernementales depuis ledér
eret de 'septembre. Le ministre de la
police renouvelle d’abord, avec plus
d'insistance encore que. dans sa pré-
cédente missive, ses conseils' de pru-
dence et de bonne administration à
l'adresse des séquestres des maisons
allemandes,, Là,,où la nature même
des marchandises n’impose. pas une
liquidation, il nfi aura, pas lieu, bien
entendu, de vendre lep biens de ces
maisons et, en tout, ms, il faudra se
garder de toute précipitation] qui ris-
querait de porter atteinte aux intérêts
qjàeffon entend sauvegarder-,
Mais l’intérêt de cette circulaire est
ailleurs ; si elle insiste sur les devoirs
dès séquestres c’est qu’elle tient, à
bien établir que la mesure qui tes a
institués ne saurait avoir, un carac-
tère : vexalo.ire ; , elle est une cpnsé-
qiiencê inévitable et provisoire de, l'état
de guerre, mais, non une mesure, de
spoliation ; voici, au surplus, le texte
qu’il importe de bien se rappeler :
Il convient de ne pas perdre de-vue
que la mise, sous séquestre des biens
appartenant à des sujets allemands,
autrichiens ou hongrois n’a pas et ne
peut en aucun cas prendre le caractère
d’une mesure de spoliation. Elle ne
procède pas d’une idée de confiscation,
et,loin de tendre directemçnt ou indi-
rectement à une expropriation, elle
doit, conformément; aux, intentions du
gouvernement, demeurer- purement
conservatoire. Ainsi que je l’ai déclaré
à plusieurs reprises et que je le rappe-
lais encore au débutde cette circulaire,
«lie ,est; essentiellement destinée, en ce
qui concerne les maisons allemandes
BU austro-hongroises qui pratiquaient
le commerce, l'industrie ou l’agricul-
ture.cn France, à empêcher que. les
nations, ennemies ne puissent,, au
moyen de ces établissements, bénéfi-
cier, pendant la guerre, de l'activité
économique de notre pays. On ne sau-
rait, sous aucun prétexte, la faire ser-
vir à d’autres fins.
Nous ne chercherons pas chicane
'an ministre lorsqu?il se réfère à ses
précédentes déclarations ; nous di-
rons seulement, que : ses explications
auxquelles nous n’avons rien à repren-
dre dissipe heureusement les malen-
tendus qu’avait laissé naître le pre-
mier rapport officiel où il était dit, on
se le rappelle, que les procédés de
l’ennemi à la guerre ne permettaient
pas' d’assurer Vexécution des obliga-
tions privées.
L’idée de transporter les représail-
les> trop légitimes certes, partout ail-
leurs, dans le domaine des obligations
privées, disparaît et nous rentrons
dans le droit des gens pour le plus
grand honneur de notre pays qui en
a été le principal, artisan. Le séquestre
ne saurait tendre directement ou in-
directement à une expropriation, donc,
en principe, les droits privés sont res-
pectés ; il s’agit seulement, comme
nous l’avons dit nous-mêmes dans no-
tre premier article du TU novembre,
d’empêcher « les opérations de com-
merce dont les Etats belligérants (en-
nemis) pourraient tirer profit au cours
même de la guerre, a .
Nous sommes heureux de nous être,
rencontré si exactement, à l’avance,
avec la circulaire ministérielle qui
devait suivre, mais nous ne serons
complètement satisfait, et surtout les
Chambres de Commerce ne seront sa-
tisfaites, que quand le gouvernement
■mettra le décret de septembre d’accord
avec ses dernières instructions ; s’il
faut attendre jusque là, les Cham-
bres, qui vont bientôt se réunir pour
quelques jours, l’aideront à modifier
se decret qui doit être soumis à leur
ratification.
L’annulation rétroactive des con-
trats, dont nous avons vu toute la.
gravité, sera écartée puisque les droits
açqiiis doivent être respectés ; quant
aux droits de l’Etat vis-à-vis des
puissances ennemies, ils . seront aussi
sauvegardés puisque les deniers re-
venant aux maisons allemandes, tou-
chés par, les séquestresi seront re-
tenus à la Caisse des dépôts et consi-
gnations jusqu’à la fin de la guerre.
Nous ne pouvons mieux servir nos.in-
térêts qu’en préparant par une exacte
et équitable comptabilité le règlement
de comptes.final ; l’ensemble des dé-
pôts et des biens sous séquestre cons-
tituera., entre nos mains un gage pour
la garantie de nos créances en Alle-
magne et la réparation des dépm-
dations contraires au droit des gens
auxquelles se sera livré l’ennemi ;
nous concilierons comme le Temps ;
« le voilà prévenu que, pour les dé-
dommagements légitimes auxquels il.
sera condamné, un mojren éventuel de
paiement va se trgaver d’ores et déjà
Constitué en France. »
. dASPAR-JOIt&ANi
ONE RÉPONSE ALLEMANDE
A 2ML'* UEM’ÀW
Le gouvernement belge a sollicité pour
Mite Léman, par, l’entremise du, gouverne-
ment espagnol, l'autorisa tien de rejoindre
son père, le défenseur de Liège, prisonnier
en Altemagie.
La Gazelle de Francfort du If novembre
donne te texte de là reçonse que le gouver-
nement allemand aérait adressée an général
Léman lui-même. En voici le résumé :
« Le gouvernement allemand a le souci de
rendre la vie aussi bonne que possible au y
prisonniers de.guerre. Et si-les circonstances
te forçant à refuser la faveur sollicitée par le
général, ceiql-çi ntejqn’à s’en prendre à.son
propre pays. L'attitude de ses concitoyens et
de leurs alliés a été indigne ; non seulement
ils. ont ma!traité dns, civils allemands, mais
des témoins sCirs affirment que les blessés
allemands et les prisonniers de guerre ont
été itebj&t de traitements contraires, au droit
des gens.et qui constituent une honte pour
la civilisation,, Çe serait heurter vjpiemiqent
les sentiments du peuple allemand dans ces
conditions.que, d^améliorer en, quoi que ce
soit ta sitnblion de3 prisonniers, ae. guerre ;
la faveur nepsut donc être accordée. »
Le monde entier appréciera comme il con-
vient la npblesse> du geste-du gouvernement
altemmd si la lettre uni precèd» est authenti-
que. Les prisonniers allemands en FMgique ont
ete tellement bien traues qoe la presse a cri-
tiqué parfois — ee dont on peut ta blâmer —
l'excès d'égards dont l'autorité militaire belge
taisait preuve à leur r gird. Les blessés-alle-
mands ont été soignés comme tes blessés
beiges. Noos mettons au défi l’Allemagne de
■iterlun seul cas de mauvais traitement in-
fligé à un prisonnier ou blessé allemand en
Belgique.
Quant aux civils allemands maltraités en
Belgique, tous.ceux qui liront ces mots.sou-
riront ou bien s'indigneront en se rappelant
les-tueries-abominabies de civils belges qui
ont eu lien sansaucun motif dans; la plupart
dçs villes et villages de Belgique occupés par
tes irpupçs allemandes, lesquelles ne se sont,
trouvées sur, Je soi du royaume que par,sui-
te d’une violation fl granto des traités et,du,
droit des gens, violation avouée à la tribune
du Reichstag par ie chancelier de l'Empire.
Et voilà les prétextes pour lesquels on re-
fuserait an géuéralLeman la consolation de
recevoir les soins-de sa fille, et de-jouir, du
réconfort de sa présence. Tout commentaire
serait supeiflu.
Une Proclamation révoltante
Le correspondant spécial du Standard, à
Amsterdam, écrit qu’une proclamation, ré-
pandue dans la partie de la Prusse orientale
envahie pour la seconde fois prouve la
monstrueuse hypocrisie avec laquelle les
Allemands en Belgique ont accusé des ha-
bitants inoffensifs de tirer sur les soldats da
kaiser.
Voici un passaga.de cette proclamation :
« Lorsque l’ennemi traversera les frontiè-
res de l'Allemagne impériale, il s’ensuivra
une lutte pour là défense .nationale dans la-,
quelle toutes les mé/bodès sont autorisées. Il
est du devoir de tout homme, capable de
porter desarmesdarefauler l’invasion et de
harasseril’ennemi quand il se, retire. La po-
pulation entière doit prendre les- armes.pour
tenir toujours l'ennemi en éveil; pour pren-
dre ses munitions, ppnr arrêter son appro-
visionnement. en vivres, pour capturer ses.
éclaireurs, pour détruire par tous les moyens,
possibles ses ambulances et hôpitaux de
campagne et pour le tuer pendant la nuit-.
Les hommes du laùdsturm qui aouomplis-
seatde telles besognes ne,doivent pas porter
d’uniforme, parce qu’e,a portant des effets
civils-iis sont moins remarqués et se trou-
vent ainsi.dans une meilleure position pour
prendre l’ennemi par surprise. »
Un Exploit
de nos Aviateurs
Un, correspondant.d’Arras fait; un émou-
vant récit d’un raid m gnifique accompli
par des officiers aviateurs français,
Un capitaine avait reçu l’ordre de survo-
ler fa région occupée par l’ennemi et de
tenter de détruire le point de jonction de
deux lignes de chemin de. ter, près d’nn
village oit les Allemands amenaient des
troupes. Le raid était périlleux, caria, ligne
était, bien g^dèe et,pour remplir la mission,
il fallait passer au-dessus dés lignes alle-
mandes sur une assez longue distance.
- L’aéroplane se mit en route avant le lever
du jour, tous feux éteints* et s’éleva à envi-
ron i,8ÔQ mètres, puis disparut.
Il réussit,à traverser les lignés ennemies
sans être aperçu, bien que; de nombreux
phares explorassent l’horizon dans tontes
tes directions. L’avion, ayant atteint " le vil-
lage, repère le point de jonction i qn’il était
chargé iiè détriïirô, manoeuvra 'MM soin
pour descendre à une hauteur convenable,
puis, jpta,snccessiyemçnt trois bombes à la
dynamlté:qpiiOudommagèrent considérable-
ment les voies.
La mission était accomplie, mais laéro^
plane avait été découvert par l’ennemi qui
se,mit à ié bombarder an moyen de canons
de campagne et de mortiers. La situation der
venait dangereuse, car le tir devenait assez
juste, , .
Pour s’élever plus rapidement, le capitaine
voulut délester son appareil de tout ce qui
pouvait êire jeté ; il essaya de laisser tomber
une qâafi'iènie charge de, dynamite. Par
malheur, la charge se bloqua dans le tube ;
ie détonateur automatique était, déjà en
mouvement,et l'explosion allait se produire
quelques secondes plus tard. Rapidement et
sans perdre son Sang-froid malgré le danger
imminent, le capitaine frappa quelques
coups vigoureux sur le tube et la charge
put tomber,’ .
L’appareil était sauvé, mais il était temps,
car à quelques centaines de mètres du sol,
la bpmb.9 explosa, aygaun,bruit terr'fitnt et
au milieu d’une gerbe de flammes. L’ennemi
crut que l’avion avait sauté, car le feu des
canons cessa immédiatement.
Tranquillement,, l’appareil rentra alors
dans les lignes françaises et son pilote vint
rendre compte du succès de son exploit,
LA GUERRE
109* JOTJRIVJBJa
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 19 Novembre, 17 héures.
Dans le Nord, la journée d’hier a été
marquée par une recrudescence d’ac-
tivité, de l’artillerie ennemie, particu-
lièrement entre la mer et la Lys.
Il n’y a pas eu d’attaques d'infan-
terie,
Entre. l'Oise et l’Aisne, les opéra-
tions autour de Tracy-le-Val se sont
terminées très favorablement: pour
nous,,On se, rappelle que nous nous
étions emparés de ce village il y a
quelque? jours,
Avant-hier, les Allemands ont essayé
de le reprendre et ont enlevé nos pre-
mières tranchées. Ils sont parvenus
jusqu’au carrefour central de la loca-
lité, mais: une vigoureuse riposte de
nos contingents algériens a refoulé
l’eiinemi. Nous lui avons repris tout le
terrain perdu et nous lui avons fait
subir de très fortes pertes.
Dans l’Argonne, nous avons main-
tenu nos positions.
Sur le reste du front, rien, à si-
gnaler.
Paris, 23 heures.
Journée , particulièrement calme.
Rien à signaler.
Official Report of the
French Government
Nùv. 1V1\ 5 p. m.
Yesterday the artillery flre of the foe was
resumed with great violence especially bet-
ween the Norlli Seà and the Lys ; no infan-
try attacks toak place. Between the Oise
and,the Aisne, the operations arpund Tracy
le. Val were wound up very favoraby for
us ; it will be remembered thaï we had
oeeupied this village some days ago ; The
day before yesterday, the foe attempted to
reoceupy this place and snoceeded in ta-
king our advanced trenches ; they eame as
far as the central erossway of this localiiy,
however a brusk counter-attaekofour algé-
rien tfoops repulsed the foe. We hâve re-
gai ned ait the lost ground inflioting heavy
losses to the enemy.
In the Argonne we hâve mainteneè our
positions.
On the remainder of the front nothing te
mention.
COMMUNIQUÉ RUSSE
Petrograd, 19 novembre.
Les Allemands ont pris l’offensive entre
la Vistuie et Waetha.
Les avant-gardes russes se replient en
combattant dans la direction de Bzoara.
L’ennemi a réussi à prendre pied dans ia
région de Lentchitza. A Oriow, les Alle-
mands ont lancé leurs avant-gardes vers
Pisuntok.
Nous, avons, continué à progresser en
Prusse orientale.
Sur le front des lacs Mazprie, nous ayons
atteint et forcé les réseaux de fll.de fer»
Sur le front, TchenstokhovoTCracoyie,
nous avons mis en déroute d’importantes
forcesennemies.
En Gajieie, nous avons occupé sueeessi-
ment les cols à travers les Karpathes;
Dans la mer Noire, nous avons bombardé
Trebizonde.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
{Nous ne publions les communiqués allemands
qu’à titre doeumenture et sous toutes réserves —
nug lecteurs les redresseront tfeiut-mêines à l’aide
des communiqués autbenltqwes gui précèdent.J
Berlin, 17 nevembre.
D’an® manière générale, la journéa dffiier
fat, calme sur ie théâtre occidental de la,
guerre.
Aa Sad de Verdun et an Nord-Est de Cirey,
les Français ont prononcé plusieurs atta-
qoes qoi furent, cependant, infrnetnenses.
Sar le théâtre oriental de nouveaux pro-
; grès ont été faits, mais les détails de ces
opérations ne sont pas encore parvenus.
AAE. MALVY -A. PARIS
M- Malvy est parti dans la soirée d’hier
pour Paris où il passera plusieurs jours.
Mort d’nn Préfet
M, Hanlpetitlonrichoo; préfet des Hautes
Pyrénées, est mort subitement hier matin a
Bordeaux, des suites d’une angine de poi-
trine.
UN DÉMENTI OFFICIEL
Une note officielle dément les communi-
qués allemands annonçant, :
| « Nous avons repoussé une forte attaque
des Français,dans la région de Cirey.,.» î ■
Nous n’avons engagé, là,.qu’une reconnais-
sance qui, très heureusement conduite, con-
iraignit l'ennemi à dévoiler les forces qu’il
avait à sa disposition.
Mort d’au Général
La Rochelle, 19 novembre.
| Le général Durand, commandant la 69a
brigade à La Rochelle, âgé de 53 an3, offi-
cier de la Légion d’honneur, est mort,, ce
roatip, à 7 heures, des suites d’une blessure
causée par un éclat d’obus au ganoa gpcbe
à la bataille de Graonne, le 16 septembre. Il
avait été évacué le 21 septembre à La Ro-
chelle pour y être soigné.
Les obsèques dç ce glorieux soldat au
ront lieu vendredi, à 9 h. 4/2. Le.,corps sera
conduit à la gara, pour être inhumé à Cette,
ville natale de ce regretté général.
Les Mouvements de Troupes en Belgique
Amsterdam, 19 novembre.
Holtimille hommes du landsturn bavarois,
sont passés en gare de Liège envoyés à.la,
frontière russe. ■ ,
Des troupes d’infanterie provenant dé la<
ligne d’Ypres sont également arrivées à
Liège. .... . . .
D’abtre part, sept mi|le hommes an génie
ont traversé Liège- allant dans la région de
Dikranda construire des ponts au-dessus des
plaines inondées,
LES PERTES ALLEMANDES
Les nouvelles listes officielles de tués,
blessés et manquants, officiers et: hommes,
portent les pertes allemandes au total de
849,247. , - ,
Ce chiffre ne comprend pas les pertes des
armées bavaroises, saxonnes ci wartero-’
iseoisos qui sont énormes et dépassent:
400.000. | ; . ■
D’autre part, l’ambassade dAngleterre
communiqua à la presse danoise les rensei-
gnements suivants : , . „ * .
On constate que lçs pertes des Allemands
sont de près de un million d’hommes.
Du Recordman de l’Aviation tnê
Rome, 19 Dovombre.
On mandé de Berlin que parmi les avia-
teurs aMesBandstués figure le célèbre Langh-
teuger, détenteur da record du moode de-
là durée.
Les Funérailles de Lord Roberts
Londres, 19 novembre.
Les fonérailles de Lord . Roberts .ont été cé-
iêbrées avec une grande solennité.
S. M. Georges V et M. Cambon, ambassa-
deur de France, y assistaient;
- Une foule énorme était massée sur le par-
cours malgré la temps froid et humide.
LordJKQchaner etdtJS officiers generaux te-
naient les cordons du poêle.
L’arehevêqne de Canterbury a présidé le
service religieux, après lequel un public
nombreux à défilé devant le cercueil.
Nouvelle Explosion
d’un Mortier allemand
Madrid, 19 novembre.
LeJaumal u relaté récemment l’explosion,
d’un mortier allemand de 420, Le Pueblo
Fasca annonçait, hier, qu’un second mortier
a tait explosion, semant la mort parmi de
nombreux soldats dont les corps furent hor-
riblement déchiquetés.
Les Allemaods.qoi cachent soigneusement
cette nouvel le catastropha.se rendent compte
de l’insuffisante proportion qui, existe entre
le poids de.la piÇce et celui du projectile, et
du peu de résistance de la première, qui ne
peut tirer qu’un nombre réduit de coups.
TO A7I0N AUïMâND CAPTURÉ
Un « Aviatik » atterrit hier après-midi
dans nos lignes, près fle Reims.
Un groupe de cavaliers s’empara des deux
officiers aviateurs; qui avaient perdu leur
direction. L’appareil est intact.
L’Angleterre et les Turcs
L’Amirauté annonce qu’une brigade de
troupes do ITnde exécuté des- opérations
çontqe las Turcs depuis le commandement,
de la. guerre. Depuis la prise de Fao, il y a,
eu. deux engagements avec les.Tarcs, et
chaque fois l’ennemi a été fort maltraité. De
nouvelles troupes sont arrivées de l’Inde et
ont; ayec le concours des navires anglais
Espiègle et Odin, chassé les Tares d’ane po-
sition solidement retranchée, en leur taisant
subir des partes considérables.
Les Rapports âipiomatiqoes austro-serbes
Nicb, 19 novembre.
Le gouvernement serbe publie un Livre
Bleu contenant les documents diplomati-
ques sur las rapports entre la Serbie et l Au-
triche-Hongrie, depuis l’assassinat. de Sara-
jevo jusqu’à la déclaration de guerre.
La Possession lias lies alSemandes
Londres, 19 novembre.
| Uti.télégramme do Sydney annonce qne
le Japon a informé TApgleterre qu'il était
prêt à remettre aux forces australiennes les
îles Marshall et les autres Ues allemandes
du Pacifique. ^ ■: .
Ea conséquence, un détachement anstra-
Man ira occuper ces îles jusqu’au règlement
ae la fin def hostilités.
L'Allemagne i voulu la Guerre
M. Maximilien Harde», le journaliste aller |
mand bien connu par la hardiesse et l’origi- I
nalité de ses écrits, donne an gouvernement
impérial, dans un article püblié dans la I
Zsuÿmff, l’exemple de la franchise.
Voici, d'après le Daily Chrome le, qaejqnes I
extraits de,cet article où percent à travers I
des rodomontades sans nom nue certaine
inquiétude et ie désir de voir mettre fin à la
guerre.
« Renonçons à nos misérables efforts* pour
excuser l’aejoa de l’Ad&magne, cessons de
déverser de méprisables injures sur l’enne.
mi. Ce n’est pas contre notre volonté, que nous
nous sommes jetés dans cette., ifvfinture gigantes-
que.. Elle ne npus a pas.été imposée p
loir. Nous ne comparaissons pas devant le
tribunal de l'&irope; nous ne reconnaissons
pas semblable juridiction.
» Notre force créera une loi nouvelle en
Europe. C’est>l’Allemagne qoi frappe. Quand
elle aura conquis de nou veaux domaines
pour, son genie, alors les prêtres de tous les I
dieux vanteront ,1a guerre bénie. Nous som-
mes au début d’une lutte dont personne ne I
jeut prévoir la marche ni là durée et dans
aquelle, jusqu’à présent, aucun des adver-
saires nte été écrasé.
» L’Allemagne ne fait pas eette guerre
pour punir des coapables. ou pour, libérer
des peuples opprimés et se reposer, ensuite
dans U conscience de sa. magnanimité dé-
sintéressée. Eble la fait, en raison de là con-
viction immuable, que. ses oeuvres lui donne-
ront droit à plus de piaeôdans le monde et
à de plus larges débouchés pour son activité.
«L’Espagne et les Pays-Bas, la France et
l’Angleterre ont saisi. colonisé de grands ter-
ritoires, les plus fertiles du monde. L’hnwe
de l’AHemagne a maintenant sonné et, elle
doit prendre sa place de puissance dirigeante
dans le monde. »,
En ce qui concerne la Belgique, M . Har-
den émet l’opinion qu’il n’y eut jamais
qu-rre plus légitime que celle qui a écrasé la
Belgique et jamais de guerre qui ait été la |
cause, d’un bienfait-plus grand pour le peu-
ple conquis. Puis vient la meuace à l’Angle.
terre :
« Quel territoire, demande M. Harden,
l’Allemagne pourrait-elle prendreà la.Fran-
ce et à la-Russie qui pût être un bénéfice
particulier pour IG peuple allemand ? Non.
Ce que l'Allemagne, veut»ce ne sont pis
des provinces françaises, polonaises, ruthè-
nes, lithuaniennes ea ne sont pas des mil-
liards d’indemnité. Son but est de hlsser. le
pavillon de tempête de l’empire sur les rives
de fétroit canal qui est la porte de l’Atlan-
tiqad. *
Et alors, une fois Calais conquis, M, Hap-.
dan voit, déjà ies généraux allemands rappe-
lant leurs armées de l’est et de l’out st, et
disant à.l’ennemi :
« Vous voyez maintenant ee que peuvent,
; faire ia puissance et le génie de 1 Allemagne,
; et à l’avenir vous y réfléchirez à deux fo s
Savant de nous-attaquer., L’Allemagne ne
vous demande rien de plus, pas même le,
| remboursement de ses frais de guerre ; elle
en trouvera le paiement.dans la,terreur gé-
- nérale que ses victoires ont inspirée. Si vous
: vouiez de DOUS autre chose, vous pou vez»
être sûrs que nous serons» toujours prêts à
relever le gant. Nous resterons en Belgique
et nous y ajouterons l’étroite bande de ter-
ritoire qui prolonge,sa côte jusqute Calais.
Cela fait, nous mettrons vouontairemeat. fia,
à la guerre, dont nous n’avons plus rien à
attendre, contents d’avoir vengé notre hon-
neur- . .. . .
; » Nous retournerons aux joies du travail,
et nous ne reprendrons lé sabre que si vous
essayez d’arràcher à notre étreinte ceque
nous avons gagné avec notre sang. Nous ue
! demandons pas une conclusion de paix for-
i mette, ni parchemin, ni sceaux. Nos pris'm-
I niers, nous leur-rendrons la liberté. Vous
pouvez garder vos forteresses, si vous pen-
i sez qu’epes out quelque valeur et qu’il vaille
! la peine de les reconstruire. Demain, la vie
reprend son cours ordinaire...»
La Flotte Russe de la Baltique
Des nouvelles allemandes de source sué-
doise, dans lesquelles il y a probablement
quelque vérité, disent que la fl itte russe de
ta Bafliqoa est partie,dans ia. direction Sad-
Oqesfi de jlalsingfbi^.
Cela semble indiquer que la composition
de la flotte allemande dans la Baltique a subi
une modification.
Le Bombardement de Liban
Londres, 19 novembre. I
Au, cours du bombardement de Liban par,
la flotte allemande, quelques petits navires
ont été coules àr l’entrée du- port, plusieurs I
bâtiments ont été. endommagés, cinq per-
sonnes turent tuées et plusieurs autres
i)if*SS£GS»
On apprend, en outre, de bonne source,
qu’un torpilleur allemand a. heurté une mine
pendant ie bombardement et a coulé.
Bateau Autrichien.
coulé par une Mine
Rome, 19 novembre.
Un bateau, autrichien, Jmpkine, de douze
cents tonneaux, a heurté une mine et a
coulé à la hauteur de Pola,
La; moitié de l’équipage a,été sauvée.^
Lu Méssagge-o demande. qu’0Pe .noùve“e
et énergique démarche soit faite,à Vienne
afin que la navigation italienne ne souffre
pas de l’insécurité dans l’Adriatique.
Le “ Bsttin’’ es! désarmé par la Hon^e
Le croiseur allemand.auxiliaire oerun, qui.
était entré à Troàdhjetn, port de Norvège, a
reçu du gouvernement, uorvégiau tordre ae.
désarmer, s'ilme reprenait pas la mer dans
les vingt-quatre heures.
Le croiseur est en train.de désarmer ; ses
officiers et son équipage vqnt être internés. <
Ij est probable qu’en s’avançant aussi lom,
dans le N >rd, après son flàpart de Brem«r-
havea, où on l’avait en dernier heu signale,
le Berlin espérait s’échapper ie la mer du
Nord sans être vn.pour courir sus aux navi-
res de commerce et se livrer à la guerre
de courses, comme VEmden,
Il apparaît, d'après certaines observations,
que.l’ennemi ait envisage l'éventualité de la
retraite, ef que ia bataille immense, qui se
livre autour d’Ypres la plus g ande bar
taille du monde » suivant une expression
que l'on a attribuée au général Juffre— soit
suivie de ce mouvement de recul.
En petit incident qui s’est proie H, ces
jours-ci, s^mbie .affermir ces suppositions. Il
est rapporté par le correspondant du Daily
Mail.
Un espion allemand fot capturé dans les
tignesi françaises, près d’Arras.
Avant d’être conduit au lieu d’exécution,
il fit: connaîtra qu'il donnerait une informa-
tion importante concernant l’ennemi si on
lui laissait ii vie.
Sur la promesse qù’il ne serait, pas fusillé
si l’information donnée par lui était fondée,
il déclara que tes Allemands avaient projeté
de happe en retraite dans-quatre jours.
L’espion et ceux, qui l’ont pris attendent
tes événements. Mais l’inquiétude doit êtrf
surtout vive chez ie premier.
Les Blessés Allemands
Le nombre des, blessés allemands est tou-
jours considérable. Des trains passent à
Bruxelles sans discontinuer, nuit et jour ; ils
sopt remplis dp blessés qu’on emporte en
Allemagne. ‘
« Il y a qnelqnes jonrs, dit un corres-
pondant du Daily Mail, un de ces trains
s’arrêta au passage de Scii arbeck an moment
où je passais. H se composait de 40 voilures
et,tes blessés étaient si nombreux quteo en
avavt placé sur les plates-formes des. wigons,
roulés dgns des couvertures. Un homme
d’équipe allemand ayant ouve? t la porte d’un
de ces wagons, ie . glissai un rapide coup
d'cefl; Jamais je nteubiierai l’horriDie vision :
ce wagon était comble de morts, entassés I...
On les emportait vers le pays wallon pour
ies brâler,. »
Tou t le matériel roulant de Bruges est em-
ployé par les Allemands pour transporte!
des milliers de biesses.
L’AGTION DE L’ARTILLERIE NAVALE
A. la suite da, certaines indications, nue
I partie de ia,flotte alliée patrouillant le, long
des côtes de Belgique a bombardé vigoureu-
sement lundi les maisons de Knoçkè et de
Zeebrugge.
L«s bâùments de l’osine Solway, snr la
[ çanai de Briigosj utilkésxomine garage, par
les trains militaires allemands, ont ôtécou-
verts,d’obus.
Le tir de rartillerie navale a été si précis,
| qu’em convoi de cinq voitures remplies da-
I soldats i été complètement détruit. De sé-
rieux dommages ont été causés aux apprO'-
i visiounements de l’ennemi.
La BonMsmeRt de Middalkerka
D’après» upe dépêche adressée lundi, au
Daily Mail et retardée'dans (a transmission,
les Allemands qui se trouvaient sur, la côte,
il y a une semaine, remarquèrent que lest
navires de guerre britanniques épargnaient»
les maisons en bordure de la mer à Mid tel?,
kerke. Ils en profitèrent pour y installer
leurs quartiers.
I Mais ce mouvement vint à la connaissan-
-ee.de, l'amirai qui fit aussitôt bombarder ces»
maisons. tes
■ Les pertes de l’ennemi furent énormes.
; Lorsque le teu cessa, on visita les. maisons
! les unes apres les antres, pour recueillir lest
morts. Un.offi fier allemand a déclaré qu’il
I estimait à 1,700 le nombre des morts.
LES BAVAROIS PROTESTENT
Le mécontentement s’accentue parmi les
| officiers bavarois. Ils., déclarent qu’ils sont
1 sacrifiés, par le kaiser, et toujours envoyés
sur ia ligne de feu.
Il en résulté que sur 306,000 de leurs hom-
mes, liO^OÔO seulemeut sont sains et saufs.
Les Allemands quittent le Canal de PYssr
Suivant une dépêche du Times datée du.'
i6 novembre, les Allemands ont évacué la
, rive gauche du canal de l’Y-er.
ils oui été rejetés au de à de leur, position,
i avancée devant Dtxmude par les canons dga
'allies. Ils ont abandmoé leurs avant-postes
dans les fermes vers Nieuport.
! L’Approvisionnement de Londres
Grâce à la vigilance ininterrompue et? à la
pas»ieôc8 dé la ftoLto sogisisG, i’accés.dci pori,
: de Londres demeure toujours libre.
Le total des vivres,est plus grand aujonr-
ijourd’ftui qu’il ne le lût jamais.
Incident à la Frontière hollandaise
Amsterdam, 19 novembre.
Relativement à une attaque d’nn poste à
la frontière hollandaise p*r des Al em.(nds,
l’Allemagne a fait des excuses, allèguent que
las soldats hollandais avaient é« pris pour
des contrebandiers.
La levée en masse en Àuîriche-Honpis
Rome, 19 novembre.
On mande de Venise au Messaggero que le
gouvernement austro-hongrois tente un
effort suprême pour mettre sur pied une
nouvelle armée opposable aux troupes russes.
930/0 des hommes jusque-là déclarés im-
nroores au service ont ete acceptés, donnant»
îme nouvelle réserve d’un million d hom-
mes. La levee des hommes de 37 à 42 ans,
également impropres, a été or donnée. Un
espère obtenir un nouveau million: Toute la
population masculine valide est actuellement
sous les armes.
UNE HISTOIRE D’ESPION
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