Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-11-19
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 novembre 1914 19 novembre 1914
Description : 1914/11/19 (A34,N12156). 1914/11/19 (A34,N12156).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172317b
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
34" Innée r- 8* lî.fï# 8 tentas — Ce journal ne peut être crïè — 5 «mes >wü 19 ffowbre l*l«
iümmulralMr - Délégué -Gérant
O. RANDOLET
Hhnlntistratlaa, Impressions it innoneas. TEL. 10.47
35, Sue Pontenelle, 35
Adresse Têlégraphiqua : SA2TD0LST Savm
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
Le pluj fort Th âge des Journaux de la Région
REDACTEUR EN CHER
t.~J. CASPAR - JORDAN
Tâlâphoae 1 14.110
Secrétaire Général : TH. VALLÈS
Rédaction, 35, rue Fontenelle • Tél. 7 60
A A NON €? JE S
AU HA vas..... SüBKAT DU «raHA»,, m‘ t,0!ï,< rte Strasoourg.
f 1 «toifflcn» HAVAS, 8, place de ta Bourse, est
a -n \ TITB î chargée ds recevoir les Annonces pour
t ,g ^umal.
L» PF”T Ht "t* sst déW* oom ,M *nn0Ken ludieMns et ttgela*
ABONNEMENTS ITBOIS MOIS SIX MOIS UN AS
Le Havre, la Soisie-înférieure, l’Eure, f « _ _
i’Oisa et la S causse ) 4 SO 9 ^ * ® I».
Antras Dépar.'ojwiiss 1 « ft. PI 50 SMJ ,
1*0 » !so fr. 1 40 .
Pn s’nier ce egafemnet. SANS FhAIS, dans tont les Bureaux de Poste de Franee
L’ANNULAT-'ON
DES CONTRATS
Le décret du 37 septembre, que
nous avons déjà longuement étudié,
déclare nulles de droit les opérations
conclues avec les maisons allemandes,
autrichiennes ou hongroises depuis la
date des déclarations de guerre, et
suspendues ou même annulables sur
requêtes celles qui remontent à une
date antérieure ; nous avons dit que
cette rétroactivité était d’autant plus
regrettable que, du fait de la com-
plexité des opérations de bourse les
intérêts français étaient gravement
lésés ; c’est ce que nous allons préci-
ser aujourd’hui.
Considérons d’abord ce qui se passe
à la Bourse de commerce da Havre ;
on sait que les affaires s'y traitent par
epératiohs à terme se réglant par
compensations et qu’étant donné l im-
portance de notre port, elles intéres-
sent les grandes places du monde en-
tier. Toutes ces opérations sont si
étroitement liées les unes aux autres
que les contrats conclus seulement par
les maisons françaises ou neutres ne
peuvent être dénoncés isolément et
qu’aucun réglement partiel ne peut
être réalisé.
C’est si vrai que la plupart de ces
contrats sont passés anonymement par
la Caisse de Liquidations, c’est-à-dire
sans que les deux contre-parties se
connaissent l’une l’autre, ce qui mon-
tre combien la personnalité et la na-
tionalité des contractants s’effacent
devant la qualité économique des con-
ventions conclues. On connaît le fonc-
tionnement de cette Caisse qui repré-
sente une des caractéristiques les plus
intéressantes du commerce havrais.
C’est un établissement d'enregistre-
ment qui se porte garant de l’exécu-
tion des contrats qu’il assure par une
méthode rationnelle ; grâce à cet
organisme, les opérations les pins con-
sidérables peuvent se faire sans que
l’on court aucun risque, autre que
celui de la variation des cours, et sans
que l’on ait à se préoccuper de la sol-
vabilité de son co-contractant.
La Caisse de Liquidations n’enre-
gistre jamais un contrat d’achat sans
qu’un contrat de vente lui ait été pré-
senté en même temps ; elle dispose
donc toujours automatiquement d’un
nombre égal de marchés d’achats et
de ventes
Or les maisons allemandes, précé-
demment admises à la Bourse du
Havre sur le pied des autres, se trou-
vent titulaires de nombreux contrats
enregistrés ; si ces contrats dispa-
raissent de là masse à compenser,
beaucoup de marchés resteront sans
contre-partie et il est facile de com-
prendre que tout le mécanisme sera
faussé au plus grand préjudice de la
Caisse de Liquidations d’abord et du
Commerce havrais par contre-coup.
La prospérité de notre port est liée,
en effet, au bon fonctionnement de
Cet établissement modèle ; si le Havre
a pu développer ses importations au
point d’entretenir un stock de mar-
chandises se chiffrant par un demi-
rmtliard c’est grâce à cette forte or-
ganisation d'assurance créée chez
hous par la Caisse de Liquidations; le
montant total des contrats garantis
annuellement par celle-ci s’élève à près
de deux milliards.
Les observations que nous avons
faites sur la liquidation des affaires à
terme s’appliquent, non seulement à
'notre place mais, sous d’autres for-
mes, à toutes les Bourses de Com- j
merce et à la Bourse de Paris elle- j
même ; partout il y a la même impos-
sibilité à faire une liquidation par-
tielle en suspendant ou annulant les
contrats où des Allemands et Austro-
Hongrois sont engagés.
'En ce qui concerne la Bourse de
Paris, en particulier, le Temps d’hier
a publié une communication d’un
« éminent jurisconsulte » dont voici le
passage essentiel et décisif ;
Les ventes on achats à terme négo-
ciés pour des Allemands on Austro-
Hongrois ne peuvent se liquider, sui-
vant le décret, ni par une opération
hrverse, ni par une exécution au moyen
de levées oa livraisons, ni par des re-
ports, ni par des compensations.
Par voie de conséquence, leurs ache-
teurs on leurs vendeurs ne peuvent
être conlrails à quoi que ce soit, pen-
dant le même temps.
Même, ceux-ei ont le droit d’ores et
déjà, aux termes de L’article 3, § 2, du
décret, de s’adresser au président du
tribunal civil et de solliciter l’annula-
tion de leurs affaires par simple ordon-
nance sur requête.
Tel est l’état de droit actuel, en ver-
tu du décret.
L’état de fait en résultant est tel
qn’il y a présentement impossibilité
matérielle de procéder correctement à
Cette opération d’ensemble, constituant
: réellement un tout indivisible, qu’est
la liquidation centrale des engagements
à terme d’un marché public.
Si les annulations et interdictions
prescrites par le décret sont respec-
tées, les compensations sont de droit
impossibles avant la fin des hostilités.
Si elles ne sont pas respectées, les
droits acquis (du fait du decret) se-
ront violés et le travail de la liquida-
tion contesté à perte de vue par les
donneurs d’ordres constitués débiteurs^
Ceci est la conséquence nécessaire
du décret, dont les prescriptions ont
été déclarées en vigueur pour toute la
durée des hostilités et jusqu’à une date
qui sera ultérieurement fixée par dé-
cret.
Ap rès cela, ta cause est entendue :
tant que le décret de septembre aura
force de loi, la prorogation de la li-
! quidation en Bourse s’imposera comme
corollaire et il Sera impossible, par
conséquent, de rouvrir la Bourse.
C’est dire qu’il sera impossible que
les affaires reprennent. Heureusement
que la dernière circulaire ministé-
rielle que nous avons publiée avant-
hier indique une nouvelle orientation
du gouvernement ; nos lecteurs nous
excuseront d’y revenir pour conclure
notre étude.
CASPAB-JORDAN.
LA GUERRE SOUS LA PLUIE
5,000 Allemands anéantis
en une heure
Le correspondait da Times télégraphie, du
Nord de la France, a la date du 18 noveni-
Dre, que la ploie est tombée, presque sans
cesser, d*-p ,is 36 h «près.
Les routes de» Flandres sont transformées
eu marécages ; les troapes dans lés tran-
chées sont transpercées.
Tout ce qui fût possible da faire, cepen-
dant, a été fait pour rendra le séjour daas
ces tranchées aussi confortable que poss'ble
et ce a confortable », il va sans dire, est très
relatif.
Les tranchées out été consolidées avec du
b»s. Des conduits de drainage ont été éta-
blis pour l’écoulement des eaux. des brous-
sail es etde la paille placés au fond pour que
les hommes puissent s’étendre.
Et pendant ce temps, la bataille du Nord
se poursuit, les obus et tes schrapnels conti-
nuent de tomber, comme picne.
Dans la deftsnse d Ypres, les troapes an-
glaises ont vaillamment combattu aux côtés
des troupes françaises.
Un sotdat français blessé a donné d'nne
phase de la bataille cet intéressant et pathé-
tique récit :
kilomètres au Nord dYpres. L’ennemi nous
attaqua e» force le mercredi U novembre,
» Les Allemands jetèrent sur noua en
grandes masses et, bien çj«e «ons leur infli-
gions da lourdes pertes, ils persistèrent.
» Reroulés à maintes reprises, ils renou-
velaient leurs attaques en se portant en
avant toujours plus nombreux. La bataille
contiens avec furie jesqu’à jeudi soir.
» Parfois nous fûmes obliges de céder du
terrain, mats cluqae fois une vigoureuse
offensive nous permettait de regagner ce que
nous avions perdu.
» J’ai vn nne tranchée perdue et reprise
par nous sept fois dans une seule journée.
» Le jeudi soir, l'attaque ia Fan ne nsi se
calma ; mais elle fut reprise tt sa moi i ma-
tin avec one violence redoublée. Pendant
.40 heures, nous combattîmes presque pied
a pied. Il eat impossible de décrire cet e&-
fer.
» L'ennemi employa contre nous tontes
les ressources de la goerre, infan erie, ar-
tillerie et miiraiileuses. Nas pe tes ont été
*éneus«s, mais celtes de l’adversaire furent
immense; 1.
» Des bataillons allemands entiers furent
balayés, anéantis par notr» 7S et nos mitrail-
leaises. J’ai vu, moi-rnêm», on ragi ment
s’avancer, drapeau flottant. Un feu terrible
tut on vert sur ces troupes à 309 métrés de
nos tranchées. L’ennemi se dispersa en
désordre, se reforma en arriére et repartit à
l’assaut, très réduit comme »ff*ctif.
» Cette lois, les Allemands s’avancèrent à
100 métrés de nos lignes. Ils essuyèrent notre
fen et, de nouveau, battirent en retraite.
» Une troisième fais, ifs reprirent leur
marche en avant, ayant déjà perdu les deux
tiers de Leurs forces.
» L’onfr» courut alors dans les tranchées :
« Casoez le ffeu !... Laissez-K*s avancer I »
» L’ennemi était à 30 mètres de nos Label.
» A ce moment, un commandement sou-
dain déclancha la fusillade.
» — Fen à volonté t
Dix minutes après, le régiment allemand
avait fini d'exister. En moins d’une heure,
3,009 hommes avaient été exterminés.
La Neutralité du Canal da Panama
Une proclamation du président Wilson
autorise Iss navires de guerre de toutes tes
nations, moyennant payement préalable des
taxes d'usage, à utiliser Te canal de Panama,
à ia condition d’observer les règles de neu-
tralité suivantes pendant la durée de la
guerre :
Il est interdit à tout avion belligérant de
s’é ever de la zone du canal, d’y atterrir ou
de la franchir.
Les navires belligérants ne devront se
servir de la télégraphie sans fil que pour les
affaires intéressant, lé canal.
Cette p oclamation est accompagnée d'un
accord intervenu entre les ENits-Uuis et la
République de Panama, indiquant que l’hos-
pitatité accordée dans ses eaux par cotte der-
nière aux belligérants ne s’étend pas à la
zoae du canal interdite pour une période de
trois mois.
Il est interdit aux belligérants d’embar-
quer ou de débarquer des troupes ou des
munitions aux Etats-Unis. Sauf arrangements
spèciaux, ii n’y aura à aucun moment plus
de trois navires de guerre, y compris ceux
des alliés, dans le port terminus ou dans les
eaux avoeffectuant la traversée du canal.
LA GUERRE
108« JOURNEE
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 18 Novembre, 17 heures.
La journée du 17 a été analogue à
la précédente. Il y a eu de nombreuses
canonnades et quelques attaques iso-
lées d’infanterie ennemie qui ont toutes
été repoussées.
De la mer du Nord à la Lys, le front
a été assea activement bombardé no-
tamment à Nieuport et à l'Sst et au
Sud d’Ypres;
Près de Bixschoote, les zouaves
chargeant à la baïonnette, ont enlevé
brillamment un bois disputé depuis
trois jours.
Au Sud d Ypres, l'offensive de l'in-
fanterie ennemie a été refoulée. * <#
L’armée anglaise a maintenu égale-
ment son front.
D’Arras à l’Oise, rien à signaler.
Dans la région de Graonne, notre
artillerie a pris plusieurs fois l’avan-
tage sur les batteries ennemies.
Le bombardement de Reims a con
tinué.
De Reims à l’Argonne, rie a de nou-
veau.
Dans la région de Saint-Mihiel. mal-
gré les contre-attaques allemandes,
nous avons conservé la partie ouest
de Ghauvoncourt.
En Alsace, les bataillons landwehr,
envoyés dans la région de Sainte-
Marie-aux-Mines, ont dû rebrousser
chemin, perdant la moitié de leur ef-
fectif.
Paris, 23 heures.
La journée a été marquée par une
canonnade très v.olente presque inin-
terrompue sur le front du Nord.
Dans la région de Saint-Mihiel, les
Allemands ont fait sauter la partie
Ou st de Ghauvoncourt qu’ils avaient
minée.
Sur le reste du front rien à si-
gnaler.
Official Report of the
French Government
Nov. 18iH 5 p. m.
The day of the 17th was similar to the
previous ; heavy cannonading toek place,
and sortie isolated infantry attacks of the
j foe were repuised. From the North Sea to
I the Lys, the front has been actively bom-
1 barded. especialiy at Nieuport and East
and South of Ypres.
Near Bixschoote, a brilliant bayonnet-
charge of the zouaves resulted in the occu-
pying of a wond in which fighting had been
going on for three day.s.
South of Ypres, the offensive of the foe’s
infantry has been checked ; the english
forces also maintained their front. From
Arras to the Oise, nothing to report, in the
région of Graonne, our artillery hastaken
advantage over the foe’s batteries on seve-
ral occasions. The bombardaient of Reims
continued. From Reims to the Argonne ûa-
thing new.
In the région of Saint-Mibiel, we main-
tained the occupation West of Giiauvoa--.
“rom, in spite of the foe's connter attacks.
In Alsace german landwehr battalions
which had been sent in the région of
Sainle-Marie-aux-Mines, had t» fall back
after loosing half of their nurnber.
COMMUNIQUÉ RUSSE
Petrograd, 18 novembre.
Ce matin une escadre allemande, compe-
sés de deux croiseurs, de plusieurs vapeurs
et de dix torpilleurs est apparue devant
Libau. Elle bombarda à nouveau la ville
provoquant plusieurs incendies.
Le même jour, de grand matin, la flotte
russe de ia mer Noire s’approcha du fort
turc de Trebizonde et canonna le fart et les
casernes, provoquant sur la côte un vio-
lent incendie.
^COMMUNIQUÉ ALLEMAND
- ( Nous ne publions les eommu-iqués aUeminds
qu’à titre documentaire et suit» toutes réserves —
lecteurs les red-tsserofU d’eux-mêm-s à l’aide
<2c« communiqués authentiques qui pi écédmt.
Berlin, 19 novembre.
Sar le théâtre occidental de la gaerre, des
deax côtes, en n'a montré qo'ane activité
moderee hier par suite de l’orage. Dans les
Pandres, nos attaques progr ss»nt lente-
ment, mais dans <& rarôt de l’Argonne nous
avons obtenu d'importants succès.
La bataille dans l’Est continus. Hier, nos
troapes opérant dans la Prusse orieatale ont
repoassé remuerai d ut s ta.ré«ioa au Sud de
Statluponen, Nos troupes ont résUté avec
succès à l'avance des forces rosses et, ap>ês
un combat heureux a Lipno, ont repoussé
dans la direction de P ock Ses forces impor-
tantes russe» s’avançant le long de la rive
droite de ia Viuule.
Dans ce combat nous avons fait 600 prison-
nier» et capture 10 mitrailleuses.
Conseil des Ministres
Bordeaux, <8 novembre.
Au Conseil des ministres, M. Poincaré a
signé un decret rapportant toutes les décora-
tions de la Lég on d’honneur accordées aux
sujets allemands, à l’exception des Alsaciens-
Lorrains. Ce décret a été pris d’accord avec
l’unanimité du Conseil de l’ordre, l.erapport
précédant le décret rappelle que la décora-
tion aceorbée aux etrangers est la reconnais-
sance des mérites personnels et l’hommage
rendu à sa na**on. Après les actes de barba-
rie trop connus, ce témoignage de courtoisie
ne peut pas subsister.
Le Conseil a adopté de nouvelles mesures
en vue d’améliorer la correspondance aux
armées.
M. Miilerand déiègu® au grand quartier
générai un inspecte».r des portes avec mis-
sion. sons les ordres des autorités militaires,
de diriger, de contrô er d&ns l’ensemble le
servie» de la poste militaire.
A la tête du bureau central militaire de
Paris est placé un fonctionnaire des postes
ayant rang «te payeur aux armées. Le per
sonne! du bureau est entièrement constitué
par des pestiers.
M Fernand David a indiqué les constata-
tions laites au oours de son enquête dans *es
diverses régions sur la situation agricole qui
est satisfaisante dans l'ensemble.
Le Conseil a examiné les mesures à pren-
dre pour maintenir et améliorer cette situa-
tion.
Le Conseil s’e«t, en outre, occupé du ravi-
taillement de Pans, notamment en charbon.
LA BATAILLE DE L'YSER
Paris, 18 novembre.
Le correspondant du Temps à Fumes indi-
que que le dénouement de ta bataille actuel-
lement engagée semble prochain. Il s’expri-
me par al fusions peur ne pas encourir les
rigueurs d» la censure. Il dit que d*ns quel-
ques jours le jardin français sera débarrassé
des ronces étrangères.
Le correspondant représente l’ennemi
comme un taureau épuise ne pouvant plus
lano*r que quelques coups de mofl» pour
empêcher les poursuivants d’atteindre ses
11 mes.’ '
I1 y atout lies do croire que la Noël pro-
chaine sera une grande fête pour les alliés,
pour la Russie surtout.
LES PERTES ALLEMANDES
Amsterdam.
Le correspondant du Telegraaf à Sluis dit
que les Allemand'* ont subi des pertes énor-
mes en occupaot Dix mode. Un soldat a affir-
me que sur un contingent de 3,009 il n'en
reste pas cetu.
L'Hôtel de Ville de Nieuport a subi des
Vdégâts.
ViGiorisQsss eenire-attaquss Ângiais&s
Londres, 18 novembre.
Le bureau de la presse annonce que la
troisième division a subi hier une forte atta-
que de l’infanterie et de l’artillerie enne-
mies.
Le choc principal a é?é supporté par deux
bataii ous que le bombard-ment força à
évacuer les tranchées. Mais une briliaate
centre-attaque les reconquit, repoussant
l’ennemi en désordre à 450 mètres au déjà
des tranchées.
Le môme jour, une attaque dirigée contre
une brigade de la deoxièm» division a été
encoi e repoussée avec da grosses pertes.
L’Opinion ti'un critiqua militaire
Borne, t3 novembre.
Le fe'd-maréchal autrichien Cwt kovilc
commente dans la NouveUe Presse Libre les
événements du th*â re «ccidentsl de ia guer-
re, et dit qc e de la frontière suisse a la mer
du Nord tes Allemands luttent depuis des
mois contre les Français et les Arguas. Tous
ont là des succès mais, maigre i’avauce
acquise par les Allemands snr certains points,
ou ne peut par parier de suc Cs décisifs.
Après s’être demande sur quels points les
Allemands pourraient peut-êir** envisager de
petite* possibilités de succès, Cwnkovitz con-
clut que, pour le moment, les Allemands
d*iveiu continuer la tactique jusqu’à pré-
sent suivie.
Des Prisonniers Allemands
dëcoîiyreni nn Trésor
Rennes, 16 novembre.
A Montfort-sur-Men, des prisonniers alle-
mands, détenus à '’abbave de Montfort, ont
découvert un trésop.
Vendredi, ils éuient occupés à extraire de
la pierre dans une carrière de Meu, apparte-
nant à M. Frasquier, maire de Breteuii.
Soudain,'uo coup de pioche brisa un pot
contenant 179 écus de 6 francs à IVffigie de
Louis XIY «t de Louis XY, 114 pièces de 3
franc» et 30 kilos de monnaie de bilion, et
enfin une pièce d’or.
Aux termes de la loi, le trésor revient
poor moitié au dépôt des prisonniers alle-
mands et moitié à M. Frasquier, proprié-
taire du terrain.
Les Sentiments français
Londres, 18 novembre.
A l’occasion de la mort de lord Roberts,
M. Cambon a télégraphié à lO'd Kitchener
ses sentiments de condoléances, disant que
cette mort soulèvera d’unanimes regrets
dans toute la France, où ce vétéran de l’ar-
mee anglaise était considère comme le re-
présentant de tontes les vérins militaires.
Le Prince k fiaHes m le front
Le prince de Galles a quitté Londres lundi
pour se re,- dra en France à l’état-major de
sir John Frenoh.
I prit place dans un wagon réservé, à Vic-
toria-Station, à 8 h. 18 du matin. Le «raiu le
con imsit à Fo.k- tune où il s'embarqua sur
le bateau de Bouiogne.
Le prince avait endossé la tenue khaki.
Aussitôt qu'il fut à bord, il se retira dan» la
cabine dn capitaine. Il tut reconnu p*r de
nombreux pase gers, mais aucune démons-
tration ne fut fa‘te.
A l’arrivée à B >.ulogne, lundi après-midi,
le prince d» Gall-s se 1 < ncontra avec le prin-
ce Arîh *r de Lo maught.
On mande, d’autre part, au Daily Ghro-
nicle que plusieurs trains de blesses, étaient
en gare lorsque le prince a débarqué. Lors-
qu’ils apprirent l’. rnvée du priac», tous les
blessés qui pouvaent se pencher aux por-
tièrtM* out c-ié : « Vive fe prince d« G* 11*6 ».
Celui ci, profondément ému, s’esi arrêté et a
parié à plusieurs hommes, serrant les
mains.
Tous I»s journaux anglais accueillent avec
une vive satisfaction le départ da prince
pour le front.
«AU DOTER IPÜ
Lootlr.'S, 18 novembre..
Au snjrt des nouveaux impôts demandés
parvM. L eyd George, les journaux anglais
expriment la volonté énergique d’aller jus-
qu’au bout.
Le Globe dit :#SUes sommes demandées ne
sont pa» suffisantes nous sommes prêts a les
doub er Nous sommes ea train de jeie' d»s
bises solides de uaix pour nos enfants et
nos petits enfants ; nous ne fermerons pas
notre botme aussi longtemps que certains
actes ne seront pas accomplis, à savoir: la
destruction du militarism» nrussien, l'anéan-
tissement ou ta prise d** la flotte allemande,
la restauration de la B» gique derohee et le
retour de l’Al-ace-L'Mraine à ia France »
La Westminster Gaz tte et la Pâli M ’tl Ga-
zette affirment pareillement la décision de
j»t«r jusqu’au dernier pe«*ny d*ns le plateau
de la balance afin de la faireflechir en tavenr
de la victoire.
Les Relations Franco-Espagnoles
Madrid (officiel}, i8 novembre.
L'Officiel publie une déclaration signée par
le mel ire des affales étrangères et l’ana-
bas«adeur de France, en venu de laqoeile
lé gouvernement françsis, ayant reçu f’asgu-
rance des Tribunaux espagnols qse l’éga hé
juridique serait garantie aux sujets frauçtis
dans l« zone espagnol» du MarGC, renonce à
rècamer, dans c-tt» zone, tous les droits et
privilèges découlant du régime des capitu-
lations.
La Lutte anti-allemande
Bucarest, 18 novembre.
Les étudiants roumains ont, dans un mee-
ting. vuüementement proteste contre les
atrocités commises en B*kowine contre les
Roumains.
Ils ont mis à sac une imprimerie et ont
déclaré qu’ils s'opposeraient par tous les
moyens ea leur pouvoir, à la mise en vente
des'journaux à la solde de l’Allemagne et de
i’Aetnciie.
L’opimon publique semble approuver
cette attitude, conforme aux sentiments
patriotiques des Roumains.
Chute d’un Aviateur
Vienne, 18 novembre.
L’aviateur Alberïc-Sanchfz L carda, d'ori-
gine espagno e. servant comme lieutenant
da«s l’armee autrichienne, a fait une • h me
an cours d'une reconnaissance, et s’est tué.
L’Avance Russe
en Prusse Orientale
Petrograd, 18 novembre.
Depuis quatre jmir3 une grande bataille
s*vit autour de Soldaa avec lin acharne-
ment sans exemp e. Les canons ne cessent
pas d» grooder. même la nuit.
Les Russes encore tout pleins des souve-
nirs de l’ancien scbec dans cette région veu-
lent à tout prix le venger et se rueni avec
une fureur indescriptible sur les Aliemasds,
enlevant de haut» lutte et maigre un feu
infernal tous les points d’appui les nns après
les autres, et le combat présenté d'incessan-
tes alternative* d’offensive et de défensive.
Malgré les plaies torrentislles qui out dé-
trempe le terrain, les Risses avancent irré-
sistiblement d-uis l’intérieur de l’Allemagne.
Les Prussiens ,«nt perdu déjà 10 bouches à
leu de gros calibre en bon état.
Les Autrichiens reculent toujours
Petrograd, 18 novembre.
On mande de Marmornitzoz, sur la fron-
tière austro-roumaine, q*e des combats
acharnés ont été livrés en B 9 ko vice septen-
tentrionale. Les Russes ont progressé victo-
rieusement di sant les Autrichiens qui
fuient en complet désordre.
LES TURCS SONT MAINTENUS
Petrograd, 18 novembre tofficielj.
Les Tnrc3 se sont vainement efforcés de
progresser dans la direction d'Erzeroum.
 la recherche des Navires Anglais disparus
Yalparaiso, <7 novembre.
Sur les instructions du ministre de la ma-
rine, le cuirasse chilien Almirul-Gmdell est
parti pour Puota-Arenas a fi* de rechercher
les vaisseaux ue gaerre anglais dont on n’a
pas de non voiles.
Le Vandalisme Allemand
New-York, 18 novembre.
La Ligae des arch teCtes américains a
adopté nne motion flétrissant les actes de
vandalisme à l’egard des monuments artis-
tiques dans les pays d’Europe en gaerre.
Les Turcs bombard nt
un Croiseur am^ricaia
Athènes, 17 novembre.
Ou annonce de Mytilèue que le cmiseor
smé'iciiin Tewuessci/cha-g* de la protection
dt-s sujets irançai», a-tgiais et ru'sse< à Smyr-
ne,et qui est monil é ddtis te pond» Vourla,
a demandé aux «.montés d* la ville *a per-
mission d’entr-r dans le port de Smyme,
permis-ion qui a été refusé». Un» cua.oupe
du Tennessee ayant aporo h * des tort» exté-
rieurs du port, e ie fut bombardée et dut
rebrousser chemin.
Le commandant du Tennessee a déclaré
que si l’entrée du port était refusée, le croi-
seur y entrerait de force.
Ce qu’est le « Tennessee »
Le croiseer coirassé américain Tennessee
fut «mvoye dans les »aux turques vers la fia
d’octi'br» pour protéger la vie et les biens
ces Citoyens américains qui seraient en dan-
ger à la suite de a propagande anti chré-
tienne ds agepts de Temperaur G il b'urne.
I< est accompagnéCaroliva.
Le Tennessee est commandé pajr le capi-
taine Benton G. Dei k-r : les attires cfli i<*rs
sont : uectenant-'-ouimandant. Earl P Jas-
sop ; Lieutenants John V B bcock B> adford
B mette. Harold G. Bovr<*n< John H. Houv»r,
H orner H Norton. Ri ’hard F. Berur.'d Ja-
mes L O&wald, Dcuiaz C. Laizure et W.lbttr
J Ca ver
Avant d’è'.ra envoyés en Tsrqni» eu mis-
sion spéciale, te Tennessee et le North Caro-
lina fur-*nt dépêchés e-* Europe vers la fin
au mois d’août pour apporter ces secours
aux Américains dépourvus d’argent o»r suite
de la guerre Après avoir port» & 400 009 à
Londres, I- Tennessee alla an Havre, au mo-
ment critique où les Allemands accrochaient
de Paris ; le croiseur se tenait prêt à trans-
porter en Angleterre les Amer.ctins qui dé-
siraient quitter le Qoniin-nt jusqu’à con-
currence d» mille p rsoci.cs. Il advint que
les Amencainsse pi ésentè-"nt »n tel uom-
h-» que le Tennessee dut taire plusieurs tra-
versées.
e Tennessee est un navre à denx hélices,
de 14 509 tonnes et d» 23.000 chev ux. I1 fut
construit à Philadelphie et lance en 1904. Il
est armé de quatre canons de 250 m/ra.,
s«4zs de 150 m/tn. et vingt-deux d* 75 tn/oe.,
ainsi que de nombre de itiiraiilenses. I! s,
en o*tre, quatre tubes lance-torpi le, sub-
mergés. Sa vitesse est de 22 noeuds et SCO
éqéipagè se comeo-e de 858 hommes.
Smyrne. thrèsre de ce grave incident, est
la plus grande ville et port de m»r d* i’Asi«-
Mineure ; elle est au fond du g ilfe da
Smyrne. sur la rô 1» Ouest. C’est Ieiemr8da
commecce entre I Europe rt le Levant, et
son port est excellent et commode.
■ L'eoïree de Smyrne ess cefer.d'ie par des
tores dont lis canons, toutétois, sont démo-
dés.
Le pert «’e Vonrla est à l’Ouest de Smyrne,
dans Te même golfe,
LÉGION D’HONNEUR
Parmi les pins récentes nominations faites
dans l’ordre nationa de la L»gioa-s’H»Qn0»r,
on peut relever les suivantes, qui répondrai
à de» faits oe gaerre particulièrement carac-
téristiques ;
Au grade de chevalier
Lé chef de bataille» breveté Kessimy (A.H.),
de l’état-major du 14» corps d’armee :
Pu* s©o activité, son de-vouement, son mé-
pris du danger, a rendu de précieux services
à l’etat-major do corps d’arme» comme agent
de liaison et comme chef du 2« bureau. A
très judicieusement engage, dans une éner-
gique contre-attaque, un détachement dont
le commandement lui avait été confie dans
un moment critiqHe.
Le lieutenant Hahn (P.-C.-E.), du 98« régi-
ment d’infanterie.
Blesse au début de la campagne, a rejoint
sa compagnie à peine guéri Blessé une se-
conde fois à la cnbse gauche, a conservé
quand môme le commandement de son
u>ti é, qu’il a conduite à l’a.«s»ut pendant le-
quel ii a été blesse une uoivième fois â ta
main N’a consenti à se taire soigner qu’à la
suite d’un très grand affaiblissement causé
oar une hémorragie. Vient de 1 entrer sur
I» iront sans que sa blessure à la maia soit
cicatrisée ;
Le capitaine de territoriale Amiot (Jales-
Edonurdj, du 32» régiment d’infanterie.
B en qa’appartenani à l’armee .territoriale,
a demandé a partir avec le regjihènt actif ; y
commande avec une bravoure, une énergia
et nn coup d’oeil remarquables, nne compa-
gnie. Blessé à ceux reprises, le 26 octobre,
dans un combai violent où sa compagnie a
éprouvé de fortes pertes, a maintenu la po-
sition qu’il avait à occuper, refusant de se
laisser évacuer avant la nuit ;
Le lieutenant Robert (E.-L.), du 42» régi-
ment d’artillero.
Offioer d’une bravoure incomparable,d'un
sang-froid et d’un entrain héroïque; en
même temps d’une modestie rare. Blessé de
deux balles en se portant 1» 19 août à l’at-
taque d’une batterie, n’a consenti à se lais-
ser enlever que lorsqu’il a vu la batterie
entre nos mains et le soutien en luite. A en
ia modestie, dans soa rapport, de ne par-
ler que de son lieutenant en second, blessé
au bras.
L’attitude de la Bulgarie
On mande do Sofia, 13 courant, au Ciornah
d Hulin :
L’officiel Narodnt Prant, parlant des cou-
rants existant dans tes partis bulgares ait
sujet de la décision à prendre en faveur de
l’ua dts groupements belligérants, tait res-
sortir qne tous les partis bulgares sont
unanimes snr ce peint, à savoir cao la con-
dition principale ponr qne la Bulgarie se
jette dans la lutte, d'on côté ou de l’autre
est la garantie complète d» la réalisation
de ses rê»es nations'ix. L* »ulôorie, après
avoir eu recours à tco» •«» movooa pacifi-
ques, ne peut être in.it»e 1 «.*1- que d’ac-
cord avec le groupement 4e» puissances qui
aura donne son tpproaahM) p»*ai*ble à le
réalisation dés «utiuo* *s *'o peuple
bulgare.
iümmulralMr - Délégué -Gérant
O. RANDOLET
Hhnlntistratlaa, Impressions it innoneas. TEL. 10.47
35, Sue Pontenelle, 35
Adresse Têlégraphiqua : SA2TD0LST Savm
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
Le pluj fort Th âge des Journaux de la Région
REDACTEUR EN CHER
t.~J. CASPAR - JORDAN
Tâlâphoae 1 14.110
Secrétaire Général : TH. VALLÈS
Rédaction, 35, rue Fontenelle • Tél. 7 60
A A NON €? JE S
AU HA vas..... SüBKAT DU «raHA»,, m‘ t,0!ï,< rte Strasoourg.
f 1 «toifflcn» HAVAS, 8, place de ta Bourse, est
a -n \ TITB î chargée ds recevoir les Annonces pour
t ,g ^umal.
L» PF”T Ht "t* sst déW* oom ,M *nn0Ken ludieMns et ttgela*
ABONNEMENTS ITBOIS MOIS SIX MOIS UN AS
Le Havre, la Soisie-înférieure, l’Eure, f « _ _
i’Oisa et la S causse ) 4 SO 9 ^ * ® I».
Antras Dépar.'ojwiiss 1 « ft. PI 50 SMJ ,
1*0 » !so fr. 1 40 .
Pn s’nier ce egafemnet. SANS FhAIS, dans tont les Bureaux de Poste de Franee
L’ANNULAT-'ON
DES CONTRATS
Le décret du 37 septembre, que
nous avons déjà longuement étudié,
déclare nulles de droit les opérations
conclues avec les maisons allemandes,
autrichiennes ou hongroises depuis la
date des déclarations de guerre, et
suspendues ou même annulables sur
requêtes celles qui remontent à une
date antérieure ; nous avons dit que
cette rétroactivité était d’autant plus
regrettable que, du fait de la com-
plexité des opérations de bourse les
intérêts français étaient gravement
lésés ; c’est ce que nous allons préci-
ser aujourd’hui.
Considérons d’abord ce qui se passe
à la Bourse de commerce da Havre ;
on sait que les affaires s'y traitent par
epératiohs à terme se réglant par
compensations et qu’étant donné l im-
portance de notre port, elles intéres-
sent les grandes places du monde en-
tier. Toutes ces opérations sont si
étroitement liées les unes aux autres
que les contrats conclus seulement par
les maisons françaises ou neutres ne
peuvent être dénoncés isolément et
qu’aucun réglement partiel ne peut
être réalisé.
C’est si vrai que la plupart de ces
contrats sont passés anonymement par
la Caisse de Liquidations, c’est-à-dire
sans que les deux contre-parties se
connaissent l’une l’autre, ce qui mon-
tre combien la personnalité et la na-
tionalité des contractants s’effacent
devant la qualité économique des con-
ventions conclues. On connaît le fonc-
tionnement de cette Caisse qui repré-
sente une des caractéristiques les plus
intéressantes du commerce havrais.
C’est un établissement d'enregistre-
ment qui se porte garant de l’exécu-
tion des contrats qu’il assure par une
méthode rationnelle ; grâce à cet
organisme, les opérations les pins con-
sidérables peuvent se faire sans que
l’on court aucun risque, autre que
celui de la variation des cours, et sans
que l’on ait à se préoccuper de la sol-
vabilité de son co-contractant.
La Caisse de Liquidations n’enre-
gistre jamais un contrat d’achat sans
qu’un contrat de vente lui ait été pré-
senté en même temps ; elle dispose
donc toujours automatiquement d’un
nombre égal de marchés d’achats et
de ventes
Or les maisons allemandes, précé-
demment admises à la Bourse du
Havre sur le pied des autres, se trou-
vent titulaires de nombreux contrats
enregistrés ; si ces contrats dispa-
raissent de là masse à compenser,
beaucoup de marchés resteront sans
contre-partie et il est facile de com-
prendre que tout le mécanisme sera
faussé au plus grand préjudice de la
Caisse de Liquidations d’abord et du
Commerce havrais par contre-coup.
La prospérité de notre port est liée,
en effet, au bon fonctionnement de
Cet établissement modèle ; si le Havre
a pu développer ses importations au
point d’entretenir un stock de mar-
chandises se chiffrant par un demi-
rmtliard c’est grâce à cette forte or-
ganisation d'assurance créée chez
hous par la Caisse de Liquidations; le
montant total des contrats garantis
annuellement par celle-ci s’élève à près
de deux milliards.
Les observations que nous avons
faites sur la liquidation des affaires à
terme s’appliquent, non seulement à
'notre place mais, sous d’autres for-
mes, à toutes les Bourses de Com- j
merce et à la Bourse de Paris elle- j
même ; partout il y a la même impos-
sibilité à faire une liquidation par-
tielle en suspendant ou annulant les
contrats où des Allemands et Austro-
Hongrois sont engagés.
'En ce qui concerne la Bourse de
Paris, en particulier, le Temps d’hier
a publié une communication d’un
« éminent jurisconsulte » dont voici le
passage essentiel et décisif ;
Les ventes on achats à terme négo-
ciés pour des Allemands on Austro-
Hongrois ne peuvent se liquider, sui-
vant le décret, ni par une opération
hrverse, ni par une exécution au moyen
de levées oa livraisons, ni par des re-
ports, ni par des compensations.
Par voie de conséquence, leurs ache-
teurs on leurs vendeurs ne peuvent
être conlrails à quoi que ce soit, pen-
dant le même temps.
Même, ceux-ei ont le droit d’ores et
déjà, aux termes de L’article 3, § 2, du
décret, de s’adresser au président du
tribunal civil et de solliciter l’annula-
tion de leurs affaires par simple ordon-
nance sur requête.
Tel est l’état de droit actuel, en ver-
tu du décret.
L’état de fait en résultant est tel
qn’il y a présentement impossibilité
matérielle de procéder correctement à
Cette opération d’ensemble, constituant
: réellement un tout indivisible, qu’est
la liquidation centrale des engagements
à terme d’un marché public.
Si les annulations et interdictions
prescrites par le décret sont respec-
tées, les compensations sont de droit
impossibles avant la fin des hostilités.
Si elles ne sont pas respectées, les
droits acquis (du fait du decret) se-
ront violés et le travail de la liquida-
tion contesté à perte de vue par les
donneurs d’ordres constitués débiteurs^
Ceci est la conséquence nécessaire
du décret, dont les prescriptions ont
été déclarées en vigueur pour toute la
durée des hostilités et jusqu’à une date
qui sera ultérieurement fixée par dé-
cret.
Ap rès cela, ta cause est entendue :
tant que le décret de septembre aura
force de loi, la prorogation de la li-
! quidation en Bourse s’imposera comme
corollaire et il Sera impossible, par
conséquent, de rouvrir la Bourse.
C’est dire qu’il sera impossible que
les affaires reprennent. Heureusement
que la dernière circulaire ministé-
rielle que nous avons publiée avant-
hier indique une nouvelle orientation
du gouvernement ; nos lecteurs nous
excuseront d’y revenir pour conclure
notre étude.
CASPAB-JORDAN.
LA GUERRE SOUS LA PLUIE
5,000 Allemands anéantis
en une heure
Le correspondait da Times télégraphie, du
Nord de la France, a la date du 18 noveni-
Dre, que la ploie est tombée, presque sans
cesser, d*-p ,is 36 h «près.
Les routes de» Flandres sont transformées
eu marécages ; les troapes dans lés tran-
chées sont transpercées.
Tout ce qui fût possible da faire, cepen-
dant, a été fait pour rendra le séjour daas
ces tranchées aussi confortable que poss'ble
et ce a confortable », il va sans dire, est très
relatif.
Les tranchées out été consolidées avec du
b»s. Des conduits de drainage ont été éta-
blis pour l’écoulement des eaux. des brous-
sail es etde la paille placés au fond pour que
les hommes puissent s’étendre.
Et pendant ce temps, la bataille du Nord
se poursuit, les obus et tes schrapnels conti-
nuent de tomber, comme picne.
Dans la deftsnse d Ypres, les troapes an-
glaises ont vaillamment combattu aux côtés
des troupes françaises.
Un sotdat français blessé a donné d'nne
phase de la bataille cet intéressant et pathé-
tique récit :
attaqua e» force le mercredi U novembre,
» Les Allemands jetèrent sur noua en
grandes masses et, bien çj«e «ons leur infli-
gions da lourdes pertes, ils persistèrent.
» Reroulés à maintes reprises, ils renou-
velaient leurs attaques en se portant en
avant toujours plus nombreux. La bataille
contiens avec furie jesqu’à jeudi soir.
» Parfois nous fûmes obliges de céder du
terrain, mats cluqae fois une vigoureuse
offensive nous permettait de regagner ce que
nous avions perdu.
» J’ai vn nne tranchée perdue et reprise
par nous sept fois dans une seule journée.
» Le jeudi soir, l'attaque ia Fan ne nsi se
calma ; mais elle fut reprise tt sa moi i ma-
tin avec one violence redoublée. Pendant
.40 heures, nous combattîmes presque pied
a pied. Il eat impossible de décrire cet e&-
fer.
» L'ennemi employa contre nous tontes
les ressources de la goerre, infan erie, ar-
tillerie et miiraiileuses. Nas pe tes ont été
*éneus«s, mais celtes de l’adversaire furent
immense; 1.
» Des bataillons allemands entiers furent
balayés, anéantis par notr» 7S et nos mitrail-
leaises. J’ai vu, moi-rnêm», on ragi ment
s’avancer, drapeau flottant. Un feu terrible
tut on vert sur ces troupes à 309 métrés de
nos tranchées. L’ennemi se dispersa en
désordre, se reforma en arriére et repartit à
l’assaut, très réduit comme »ff*ctif.
» Cette lois, les Allemands s’avancèrent à
100 métrés de nos lignes. Ils essuyèrent notre
fen et, de nouveau, battirent en retraite.
» Une troisième fais, ifs reprirent leur
marche en avant, ayant déjà perdu les deux
tiers de Leurs forces.
» L’onfr» courut alors dans les tranchées :
« Casoez le ffeu !... Laissez-K*s avancer I »
» L’ennemi était à 30 mètres de nos Label.
» A ce moment, un commandement sou-
dain déclancha la fusillade.
» — Fen à volonté t
Dix minutes après, le régiment allemand
avait fini d'exister. En moins d’une heure,
3,009 hommes avaient été exterminés.
La Neutralité du Canal da Panama
Une proclamation du président Wilson
autorise Iss navires de guerre de toutes tes
nations, moyennant payement préalable des
taxes d'usage, à utiliser Te canal de Panama,
à ia condition d’observer les règles de neu-
tralité suivantes pendant la durée de la
guerre :
Il est interdit à tout avion belligérant de
s’é ever de la zone du canal, d’y atterrir ou
de la franchir.
Les navires belligérants ne devront se
servir de la télégraphie sans fil que pour les
affaires intéressant, lé canal.
Cette p oclamation est accompagnée d'un
accord intervenu entre les ENits-Uuis et la
République de Panama, indiquant que l’hos-
pitatité accordée dans ses eaux par cotte der-
nière aux belligérants ne s’étend pas à la
zoae du canal interdite pour une période de
trois mois.
Il est interdit aux belligérants d’embar-
quer ou de débarquer des troupes ou des
munitions aux Etats-Unis. Sauf arrangements
spèciaux, ii n’y aura à aucun moment plus
de trois navires de guerre, y compris ceux
des alliés, dans le port terminus ou dans les
eaux avo
LA GUERRE
108« JOURNEE
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 18 Novembre, 17 heures.
La journée du 17 a été analogue à
la précédente. Il y a eu de nombreuses
canonnades et quelques attaques iso-
lées d’infanterie ennemie qui ont toutes
été repoussées.
De la mer du Nord à la Lys, le front
a été assea activement bombardé no-
tamment à Nieuport et à l'Sst et au
Sud d’Ypres;
Près de Bixschoote, les zouaves
chargeant à la baïonnette, ont enlevé
brillamment un bois disputé depuis
trois jours.
Au Sud d Ypres, l'offensive de l'in-
fanterie ennemie a été refoulée. * <#
L’armée anglaise a maintenu égale-
ment son front.
D’Arras à l’Oise, rien à signaler.
Dans la région de Graonne, notre
artillerie a pris plusieurs fois l’avan-
tage sur les batteries ennemies.
Le bombardement de Reims a con
tinué.
De Reims à l’Argonne, rie a de nou-
veau.
Dans la région de Saint-Mihiel. mal-
gré les contre-attaques allemandes,
nous avons conservé la partie ouest
de Ghauvoncourt.
En Alsace, les bataillons landwehr,
envoyés dans la région de Sainte-
Marie-aux-Mines, ont dû rebrousser
chemin, perdant la moitié de leur ef-
fectif.
Paris, 23 heures.
La journée a été marquée par une
canonnade très v.olente presque inin-
terrompue sur le front du Nord.
Dans la région de Saint-Mihiel, les
Allemands ont fait sauter la partie
Ou st de Ghauvoncourt qu’ils avaient
minée.
Sur le reste du front rien à si-
gnaler.
Official Report of the
French Government
Nov. 18iH 5 p. m.
The day of the 17th was similar to the
previous ; heavy cannonading toek place,
and sortie isolated infantry attacks of the
j foe were repuised. From the North Sea to
I the Lys, the front has been actively bom-
1 barded. especialiy at Nieuport and East
and South of Ypres.
Near Bixschoote, a brilliant bayonnet-
charge of the zouaves resulted in the occu-
pying of a wond in which fighting had been
going on for three day.s.
South of Ypres, the offensive of the foe’s
infantry has been checked ; the english
forces also maintained their front. From
Arras to the Oise, nothing to report, in the
région of Graonne, our artillery hastaken
advantage over the foe’s batteries on seve-
ral occasions. The bombardaient of Reims
continued. From Reims to the Argonne ûa-
thing new.
In the région of Saint-Mibiel, we main-
tained the occupation West of Giiauvoa--.
“rom, in spite of the foe's connter attacks.
In Alsace german landwehr battalions
which had been sent in the région of
Sainle-Marie-aux-Mines, had t» fall back
after loosing half of their nurnber.
COMMUNIQUÉ RUSSE
Petrograd, 18 novembre.
Ce matin une escadre allemande, compe-
sés de deux croiseurs, de plusieurs vapeurs
et de dix torpilleurs est apparue devant
Libau. Elle bombarda à nouveau la ville
provoquant plusieurs incendies.
Le même jour, de grand matin, la flotte
russe de ia mer Noire s’approcha du fort
turc de Trebizonde et canonna le fart et les
casernes, provoquant sur la côte un vio-
lent incendie.
^COMMUNIQUÉ ALLEMAND
- ( Nous ne publions les eommu-iqués aUeminds
qu’à titre documentaire et suit» toutes réserves —
lecteurs les red-tsserofU d’eux-mêm-s à l’aide
<2c« communiqués authentiques qui pi écédmt.
Berlin, 19 novembre.
Sar le théâtre occidental de la gaerre, des
deax côtes, en n'a montré qo'ane activité
moderee hier par suite de l’orage. Dans les
Pandres, nos attaques progr ss»nt lente-
ment, mais dans <& rarôt de l’Argonne nous
avons obtenu d'importants succès.
La bataille dans l’Est continus. Hier, nos
troapes opérant dans la Prusse orieatale ont
repoassé remuerai d ut s ta.ré«ioa au Sud de
Statluponen, Nos troupes ont résUté avec
succès à l'avance des forces rosses et, ap>ês
un combat heureux a Lipno, ont repoussé
dans la direction de P ock Ses forces impor-
tantes russe» s’avançant le long de la rive
droite de ia Viuule.
Dans ce combat nous avons fait 600 prison-
nier» et capture 10 mitrailleuses.
Conseil des Ministres
Bordeaux, <8 novembre.
Au Conseil des ministres, M. Poincaré a
signé un decret rapportant toutes les décora-
tions de la Lég on d’honneur accordées aux
sujets allemands, à l’exception des Alsaciens-
Lorrains. Ce décret a été pris d’accord avec
l’unanimité du Conseil de l’ordre, l.erapport
précédant le décret rappelle que la décora-
tion aceorbée aux etrangers est la reconnais-
sance des mérites personnels et l’hommage
rendu à sa na**on. Après les actes de barba-
rie trop connus, ce témoignage de courtoisie
ne peut pas subsister.
Le Conseil a adopté de nouvelles mesures
en vue d’améliorer la correspondance aux
armées.
M. Miilerand déiègu® au grand quartier
générai un inspecte».r des portes avec mis-
sion. sons les ordres des autorités militaires,
de diriger, de contrô er d&ns l’ensemble le
servie» de la poste militaire.
A la tête du bureau central militaire de
Paris est placé un fonctionnaire des postes
ayant rang «te payeur aux armées. Le per
sonne! du bureau est entièrement constitué
par des pestiers.
M Fernand David a indiqué les constata-
tions laites au oours de son enquête dans *es
diverses régions sur la situation agricole qui
est satisfaisante dans l'ensemble.
Le Conseil a examiné les mesures à pren-
dre pour maintenir et améliorer cette situa-
tion.
Le Conseil s’e«t, en outre, occupé du ravi-
taillement de Pans, notamment en charbon.
LA BATAILLE DE L'YSER
Paris, 18 novembre.
Le correspondant du Temps à Fumes indi-
que que le dénouement de ta bataille actuel-
lement engagée semble prochain. Il s’expri-
me par al fusions peur ne pas encourir les
rigueurs d» la censure. Il dit que d*ns quel-
ques jours le jardin français sera débarrassé
des ronces étrangères.
Le correspondant représente l’ennemi
comme un taureau épuise ne pouvant plus
lano*r que quelques coups de mofl» pour
empêcher les poursuivants d’atteindre ses
11 mes.’ '
I1 y atout lies do croire que la Noël pro-
chaine sera une grande fête pour les alliés,
pour la Russie surtout.
LES PERTES ALLEMANDES
Amsterdam.
Le correspondant du Telegraaf à Sluis dit
que les Allemand'* ont subi des pertes énor-
mes en occupaot Dix mode. Un soldat a affir-
me que sur un contingent de 3,009 il n'en
reste pas cetu.
L'Hôtel de Ville de Nieuport a subi des
Vdégâts.
ViGiorisQsss eenire-attaquss Ângiais&s
Londres, 18 novembre.
Le bureau de la presse annonce que la
troisième division a subi hier une forte atta-
que de l’infanterie et de l’artillerie enne-
mies.
Le choc principal a é?é supporté par deux
bataii ous que le bombard-ment força à
évacuer les tranchées. Mais une briliaate
centre-attaque les reconquit, repoussant
l’ennemi en désordre à 450 mètres au déjà
des tranchées.
Le môme jour, une attaque dirigée contre
une brigade de la deoxièm» division a été
encoi e repoussée avec da grosses pertes.
L’Opinion ti'un critiqua militaire
Borne, t3 novembre.
Le fe'd-maréchal autrichien Cwt kovilc
commente dans la NouveUe Presse Libre les
événements du th*â re «ccidentsl de ia guer-
re, et dit qc e de la frontière suisse a la mer
du Nord tes Allemands luttent depuis des
mois contre les Français et les Arguas. Tous
ont là des succès mais, maigre i’avauce
acquise par les Allemands snr certains points,
ou ne peut par parier de suc Cs décisifs.
Après s’être demande sur quels points les
Allemands pourraient peut-êir** envisager de
petite* possibilités de succès, Cwnkovitz con-
clut que, pour le moment, les Allemands
d*iveiu continuer la tactique jusqu’à pré-
sent suivie.
Des Prisonniers Allemands
dëcoîiyreni nn Trésor
Rennes, 16 novembre.
A Montfort-sur-Men, des prisonniers alle-
mands, détenus à '’abbave de Montfort, ont
découvert un trésop.
Vendredi, ils éuient occupés à extraire de
la pierre dans une carrière de Meu, apparte-
nant à M. Frasquier, maire de Breteuii.
Soudain,'uo coup de pioche brisa un pot
contenant 179 écus de 6 francs à IVffigie de
Louis XIY «t de Louis XY, 114 pièces de 3
franc» et 30 kilos de monnaie de bilion, et
enfin une pièce d’or.
Aux termes de la loi, le trésor revient
poor moitié au dépôt des prisonniers alle-
mands et moitié à M. Frasquier, proprié-
taire du terrain.
Les Sentiments français
Londres, 18 novembre.
A l’occasion de la mort de lord Roberts,
M. Cambon a télégraphié à lO'd Kitchener
ses sentiments de condoléances, disant que
cette mort soulèvera d’unanimes regrets
dans toute la France, où ce vétéran de l’ar-
mee anglaise était considère comme le re-
présentant de tontes les vérins militaires.
Le Prince k fiaHes m le front
Le prince de Galles a quitté Londres lundi
pour se re,- dra en France à l’état-major de
sir John Frenoh.
I prit place dans un wagon réservé, à Vic-
toria-Station, à 8 h. 18 du matin. Le «raiu le
con imsit à Fo.k- tune où il s'embarqua sur
le bateau de Bouiogne.
Le prince avait endossé la tenue khaki.
Aussitôt qu'il fut à bord, il se retira dan» la
cabine dn capitaine. Il tut reconnu p*r de
nombreux pase gers, mais aucune démons-
tration ne fut fa‘te.
A l’arrivée à B >.ulogne, lundi après-midi,
le prince d» Gall-s se 1 < ncontra avec le prin-
ce Arîh *r de Lo maught.
On mande, d’autre part, au Daily Ghro-
nicle que plusieurs trains de blesses, étaient
en gare lorsque le prince a débarqué. Lors-
qu’ils apprirent l’. rnvée du priac», tous les
blessés qui pouvaent se pencher aux por-
tièrtM* out c-ié : « Vive fe prince d« G* 11*6 ».
Celui ci, profondément ému, s’esi arrêté et a
parié à plusieurs hommes, serrant les
mains.
Tous I»s journaux anglais accueillent avec
une vive satisfaction le départ da prince
pour le front.
«AU DOTER IPÜ
Lootlr.'S, 18 novembre..
Au snjrt des nouveaux impôts demandés
parvM. L eyd George, les journaux anglais
expriment la volonté énergique d’aller jus-
qu’au bout.
Le Globe dit :#SUes sommes demandées ne
sont pa» suffisantes nous sommes prêts a les
doub er Nous sommes ea train de jeie' d»s
bises solides de uaix pour nos enfants et
nos petits enfants ; nous ne fermerons pas
notre botme aussi longtemps que certains
actes ne seront pas accomplis, à savoir: la
destruction du militarism» nrussien, l'anéan-
tissement ou ta prise d** la flotte allemande,
la restauration de la B» gique derohee et le
retour de l’Al-ace-L'Mraine à ia France »
La Westminster Gaz tte et la Pâli M ’tl Ga-
zette affirment pareillement la décision de
j»t«r jusqu’au dernier pe«*ny d*ns le plateau
de la balance afin de la faireflechir en tavenr
de la victoire.
Les Relations Franco-Espagnoles
Madrid (officiel}, i8 novembre.
L'Officiel publie une déclaration signée par
le mel ire des affales étrangères et l’ana-
bas«adeur de France, en venu de laqoeile
lé gouvernement françsis, ayant reçu f’asgu-
rance des Tribunaux espagnols qse l’éga hé
juridique serait garantie aux sujets frauçtis
dans l« zone espagnol» du MarGC, renonce à
rècamer, dans c-tt» zone, tous les droits et
privilèges découlant du régime des capitu-
lations.
La Lutte anti-allemande
Bucarest, 18 novembre.
Les étudiants roumains ont, dans un mee-
ting. vuüementement proteste contre les
atrocités commises en B*kowine contre les
Roumains.
Ils ont mis à sac une imprimerie et ont
déclaré qu’ils s'opposeraient par tous les
moyens ea leur pouvoir, à la mise en vente
des'journaux à la solde de l’Allemagne et de
i’Aetnciie.
L’opimon publique semble approuver
cette attitude, conforme aux sentiments
patriotiques des Roumains.
Chute d’un Aviateur
Vienne, 18 novembre.
L’aviateur Alberïc-Sanchfz L carda, d'ori-
gine espagno e. servant comme lieutenant
da«s l’armee autrichienne, a fait une • h me
an cours d'une reconnaissance, et s’est tué.
L’Avance Russe
en Prusse Orientale
Petrograd, 18 novembre.
Depuis quatre jmir3 une grande bataille
s*vit autour de Soldaa avec lin acharne-
ment sans exemp e. Les canons ne cessent
pas d» grooder. même la nuit.
Les Russes encore tout pleins des souve-
nirs de l’ancien scbec dans cette région veu-
lent à tout prix le venger et se rueni avec
une fureur indescriptible sur les Aliemasds,
enlevant de haut» lutte et maigre un feu
infernal tous les points d’appui les nns après
les autres, et le combat présenté d'incessan-
tes alternative* d’offensive et de défensive.
Malgré les plaies torrentislles qui out dé-
trempe le terrain, les Risses avancent irré-
sistiblement d-uis l’intérieur de l’Allemagne.
Les Prussiens ,«nt perdu déjà 10 bouches à
leu de gros calibre en bon état.
Les Autrichiens reculent toujours
Petrograd, 18 novembre.
On mande de Marmornitzoz, sur la fron-
tière austro-roumaine, q*e des combats
acharnés ont été livrés en B 9 ko vice septen-
tentrionale. Les Russes ont progressé victo-
rieusement di sant les Autrichiens qui
fuient en complet désordre.
LES TURCS SONT MAINTENUS
Petrograd, 18 novembre tofficielj.
Les Tnrc3 se sont vainement efforcés de
progresser dans la direction d'Erzeroum.
 la recherche des Navires Anglais disparus
Yalparaiso, <7 novembre.
Sur les instructions du ministre de la ma-
rine, le cuirasse chilien Almirul-Gmdell est
parti pour Puota-Arenas a fi* de rechercher
les vaisseaux ue gaerre anglais dont on n’a
pas de non voiles.
Le Vandalisme Allemand
New-York, 18 novembre.
La Ligae des arch teCtes américains a
adopté nne motion flétrissant les actes de
vandalisme à l’egard des monuments artis-
tiques dans les pays d’Europe en gaerre.
Les Turcs bombard nt
un Croiseur am^ricaia
Athènes, 17 novembre.
Ou annonce de Mytilèue que le cmiseor
smé'iciiin Tewuessci/cha-g* de la protection
dt-s sujets irançai», a-tgiais et ru'sse< à Smyr-
ne,et qui est monil é ddtis te pond» Vourla,
a demandé aux «.montés d* la ville *a per-
mission d’entr-r dans le port de Smyme,
permis-ion qui a été refusé». Un» cua.oupe
du Tennessee ayant aporo h * des tort» exté-
rieurs du port, e ie fut bombardée et dut
rebrousser chemin.
Le commandant du Tennessee a déclaré
que si l’entrée du port était refusée, le croi-
seur y entrerait de force.
Ce qu’est le « Tennessee »
Le croiseer coirassé américain Tennessee
fut «mvoye dans les »aux turques vers la fia
d’octi'br» pour protéger la vie et les biens
ces Citoyens américains qui seraient en dan-
ger à la suite de a propagande anti chré-
tienne ds agepts de Temperaur G il b'urne.
I< est accompagné
Le Tennessee est commandé pajr le capi-
taine Benton G. Dei k-r : les attires cfli i<*rs
sont : uectenant-'-ouimandant. Earl P Jas-
sop ; Lieutenants John V B bcock B> adford
B mette. Harold G. Bovr<*n< John H. Houv»r,
H orner H Norton. Ri ’hard F. Berur.'d Ja-
mes L O&wald, Dcuiaz C. Laizure et W.lbttr
J Ca ver
Avant d’è'.ra envoyés en Tsrqni» eu mis-
sion spéciale, te Tennessee et le North Caro-
lina fur-*nt dépêchés e-* Europe vers la fin
au mois d’août pour apporter ces secours
aux Américains dépourvus d’argent o»r suite
de la guerre Après avoir port» & 400 009 à
Londres, I- Tennessee alla an Havre, au mo-
ment critique où les Allemands accrochaient
de Paris ; le croiseur se tenait prêt à trans-
porter en Angleterre les Amer.ctins qui dé-
siraient quitter le Qoniin-nt jusqu’à con-
currence d» mille p rsoci.cs. Il advint que
les Amencainsse pi ésentè-"nt »n tel uom-
h-» que le Tennessee dut taire plusieurs tra-
versées.
e Tennessee est un navre à denx hélices,
de 14 509 tonnes et d» 23.000 chev ux. I1 fut
construit à Philadelphie et lance en 1904. Il
est armé de quatre canons de 250 m/ra.,
s«4zs de 150 m/tn. et vingt-deux d* 75 tn/oe.,
ainsi que de nombre de itiiraiilenses. I! s,
en o*tre, quatre tubes lance-torpi le, sub-
mergés. Sa vitesse est de 22 noeuds et SCO
éqéipagè se comeo-e de 858 hommes.
Smyrne. thrèsre de ce grave incident, est
la plus grande ville et port de m»r d* i’Asi«-
Mineure ; elle est au fond du g ilfe da
Smyrne. sur la rô 1» Ouest. C’est Ieiemr8da
commecce entre I Europe rt le Levant, et
son port est excellent et commode.
■ L'eoïree de Smyrne ess cefer.d'ie par des
tores dont lis canons, toutétois, sont démo-
dés.
Le pert «’e Vonrla est à l’Ouest de Smyrne,
dans Te même golfe,
LÉGION D’HONNEUR
Parmi les pins récentes nominations faites
dans l’ordre nationa de la L»gioa-s’H»Qn0»r,
on peut relever les suivantes, qui répondrai
à de» faits oe gaerre particulièrement carac-
téristiques ;
Au grade de chevalier
Lé chef de bataille» breveté Kessimy (A.H.),
de l’état-major du 14» corps d’armee :
Pu* s©o activité, son de-vouement, son mé-
pris du danger, a rendu de précieux services
à l’etat-major do corps d’arme» comme agent
de liaison et comme chef du 2« bureau. A
très judicieusement engage, dans une éner-
gique contre-attaque, un détachement dont
le commandement lui avait été confie dans
un moment critiqHe.
Le lieutenant Hahn (P.-C.-E.), du 98« régi-
ment d’infanterie.
Blesse au début de la campagne, a rejoint
sa compagnie à peine guéri Blessé une se-
conde fois à la cnbse gauche, a conservé
quand môme le commandement de son
u>ti é, qu’il a conduite à l’a.«s»ut pendant le-
quel ii a été blesse une uoivième fois â ta
main N’a consenti à se taire soigner qu’à la
suite d’un très grand affaiblissement causé
oar une hémorragie. Vient de 1 entrer sur
I» iront sans que sa blessure à la maia soit
cicatrisée ;
Le capitaine de territoriale Amiot (Jales-
Edonurdj, du 32» régiment d’infanterie.
B en qa’appartenani à l’armee .territoriale,
a demandé a partir avec le regjihènt actif ; y
commande avec une bravoure, une énergia
et nn coup d’oeil remarquables, nne compa-
gnie. Blessé à ceux reprises, le 26 octobre,
dans un combai violent où sa compagnie a
éprouvé de fortes pertes, a maintenu la po-
sition qu’il avait à occuper, refusant de se
laisser évacuer avant la nuit ;
Le lieutenant Robert (E.-L.), du 42» régi-
ment d’artillero.
Offioer d’une bravoure incomparable,d'un
sang-froid et d’un entrain héroïque; en
même temps d’une modestie rare. Blessé de
deux balles en se portant 1» 19 août à l’at-
taque d’une batterie, n’a consenti à se lais-
ser enlever que lorsqu’il a vu la batterie
entre nos mains et le soutien en luite. A en
ia modestie, dans soa rapport, de ne par-
ler que de son lieutenant en second, blessé
au bras.
L’attitude de la Bulgarie
On mande do Sofia, 13 courant, au Ciornah
d Hulin :
L’officiel Narodnt Prant, parlant des cou-
rants existant dans tes partis bulgares ait
sujet de la décision à prendre en faveur de
l’ua dts groupements belligérants, tait res-
sortir qne tous les partis bulgares sont
unanimes snr ce peint, à savoir cao la con-
dition principale ponr qne la Bulgarie se
jette dans la lutte, d'on côté ou de l’autre
est la garantie complète d» la réalisation
de ses rê»es nations'ix. L* »ulôorie, après
avoir eu recours à tco» •«» movooa pacifi-
ques, ne peut être in.it»e 1 «.*1- que d’ac-
cord avec le groupement 4e» puissances qui
aura donne son tpproaahM) p»*ai*ble à le
réalisation dés «utiuo* *s *'o peuple
bulgare.
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