Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-11-15
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 novembre 1914 15 novembre 1914
Description : 1914/11/15 (A34,N12152). 1914/11/15 (A34,N12152).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172313t
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Secrétaire Général ï TE. VALLÈS
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Union Postale I£0 » 20 Fr. i -40 »
On s’abonne egalement, SANS FIAIS, dans tous les Bureaux Ue Poste de France
MERCI
7 Nos lecteurs savent que le Petit
Havre a été particulièrement heureux
de prêter son concours à deux oeuvres
qui ont été fondées l’une par Madame
Jules Siegfried, il y a trois semaines,
et l’autre un mois plus tôt par Mesda-
mes Benoist et Morgand. Nous som-
mes sûrs d’être les interprètes de ces
dévouées fondatrices en adressant au-
jourd’hui un merci bien senti aux
fsoascripteurs de ces deux oeuvres qui
)ont déjà reçu l’une et l'autre des dons
•dont le total, très rondelet, fait hon-
neur à la générosité de nos conci-
toyens.
f La plus ancienne des souscriptions,
'celle du Comité a Pour nos Soldats »
atteint aujourd’hui le beau chiffre de
\$0,6.oa francs qui mérite d’être ins-
'prit dans les annales de notre jour-
nal ; l’autre souscription, celle du
''Conseil national des Femmes « Pour
les Réfugiés » marche rapidement sur
les traces de son aînée, si nous osons
dire, et atteint déjà Le chiffre respec-
table de 10,000 francs, et cela bien
que de nombreuses collectes pour les
réfugiés aient été faites précédem-
ment.
Le Comité municipal qui distribue
les secours est particulièrement heu-
reux de pouvoir bénéficier de ces res-
sources car il fait face à une tâche
écrasante, écrasante comme la nwsëre
de ceux qui ont recours à lui
Ni t une ni Vautre des deux oeuvres
.que nous avons à coeur ne veulent s'ar-
rêter en si beau chemin et nous sommes
convaincus qu'avec Vhiver qui vient le
gèle de nos concitoyens ne se refroi-
dira pas pour réchauffer à la fois nos
soldats à la guerre et les réfugiés
amis dans leur dénuement.
C ASP AR-JORDAN.
L'iiiijifta
La guerre aura £ait nn tort incalculable à
l’Allemagne dans les pays mêmes où elle
avait le pins d'action ; particulièrement aux
Etats-Unis. Le dommage économ que, si
Énorme soit-il, ne sera rien auprès du dom-
mage moral. Ce dommage ne se voit pas
iparce que beaucoup d’amis de l'Allemagne
ge tais-nt encore ; ils la ménagent, mais ils
la jugent. Les Am^ricai ts ont du sang an-
glais, irîandiis, écossais, frtnçais, hulan-
dais, Scandinave, miis aussi du sa g alle-
mand dans les veiues ; ils ne peuvent con-
damner l’Allemagne s tns condamner, pour
une part, leurs origines, leur enseignement,
leur population la pu-s laborieuse. Ils y re-
gardant d >nc à deux fois, mais leur temoi-
guege sera d’autant plus décisif.
Voici une protestation à enregistrer, celle
de l’ancien président de i’uuiversite de Stan-
ford, en Californie.
Le docteur David Starr Jordan n’était pas
suspect de partialité pour la Fiance. Ce se-
rai; plutôt le contraire. Non seulement il at-
tribuait, récemment encore, la responsabilité
generale de ta guerre à tomes les grandes
puissances militaires, mais il y a quelques
années, dans son livre retentissant, In Unis-
son humaine, reprochant aux guerres de Na-
poléon l*r d’avoir affaibli notre popul dion
en y opérant une sélection à rebours, il f ,i-
sait de la F ance actuelle un tab eau té ère.
Voici pourtant ce qu’ilaécri' à ses corres-
pondants de l’Ancien et du N >uveaa-Moa le
par une lettre publique ; car je ne peux, en
pareille madère, retenir que d s témoigna-
ges publics. Dana une lettre du 28 octobre,
j'avais résurné de mémoire une unpress.on
du président Butler, laquelle était d’ iilienrs
la coefirma ioa de son discours du 23 se >-
tembre ; cette lois encore je traduis inté-
gralement. Mais auparavant je demanderai
ce que vont penser de ce texte categorime
les nombreux amis qne le président J -
dan Compte en Allemagne, ceux d’entre
eux notamment qui, sur la foi des décla-
rations oflicieil' s, ont approuvé on excusé,
sans en rien connaître, les crimes dfe leur
gouvernem-nt. Quel reveil pour eux, car
ils ont vécu trois mois dans le mensonge et
Ils vont apprendre, m Igré tout, la vérité l
L'Allemagne a été telienmnt trompée qu’un
mois encore après la d claration de guerre
elle se croyait l’arbitre du monde, et ce qui
est plus grave, chacun y envisag ait sa d>
minauon prochaine comme la seule Usue
possible de la crise. Je re ève dans nne revue
autrichienne, connue par son libéralisme
exceptionnel et pacifique, cette déclarât oa
stupéfiante:a Laguerre peut amener l’union
de l’E irope, si elle arrive à former une hégé-
monie passante I El e peut devenir le 1866 «le
l’Europe 1...» C-la serait sans doute un
grand bienfait, si tnuiefuis, éciit courageove-
taent l’auteur de l’ai ticle, a si toutefois l’Al-
lemagne ne pose pas des conditions trop hu-
miliantes ; car les journaux sont remplis des
actes de sauvagerie des Bi lg s ». Les mêmes
accusations s’adressent aux Français: a Les
Allemands et les Autrichiens revenant de
France et de B-dgique nous tout des récits
épouvantables quant aux mauvais traite-
ments dont ils ont été victimes lit... Déjà
en temps normal ta poonlace de Be giqne et
de France est insupportable. J * irémis en-
core en songeant à ces dimanches passés à
Bruxelles où le peuple débandé était le maî-
tre des rues, et je me représente à quels
excès il a dû se porter étant poussé par la
liaiae et la colère. Ah t le doux peuple I »
Tel est le jugement d’on Allemand connu,
'entre des millions d’Allemands, par son
habituel effort d’impartialité. Mesurons
.d’après cet exemple l’effet produit sur la
masse par le continuel mensonge gouverne-
mental. Ce système aura pu dur-r trois
mois. C’est beaucoup ; it ne pent s’imposer
Indéfiniment ; le gouvernement allemand va
se trouver pris, devant l’opinion allemande,
en fl igrant délit d’imposture. Cela est inévi-
table. Les Allemands reçoivent, comme
'nous, leur courrier d’Amérique, de Sifl«s_e,
des pays neutres ; il faudia bien qu’ils Jlnis-
4 •. ÏJP " • * ‘ * -
'gouvernement est'parfont l’objet. Voici les
principales déclarations du president D.Starr
Jordan, déclarations écrites, notez bien,
avant le bombardement de la cathédrale de.
Reims.
a Beanconp de mal et peu de bien, dit-il,
dans cette guerre. Mais il y a des degrés
dans le mal, et il arrive que le mal, par
comparaison, devient presque le bien...
Voilà tout l’en seulement de cette guerre.
Il y avait fort à dire, au début, sur l’oeuvre
générale de la diplomatie, mais l'invasion
delà Belgique a change la face des choses.
Comme à la lumière subite d’un éclair sont
apparus la vérité, le droit sacré: d’un eô.é
l« régime de la terreur, de i’auire le règne
de la loi. L’Allemagn'e s’est placée sous la
domination du miliiarisme ; elle s’est decou-
verte, il y a un an, lors de IVffaire de Si-
verne... Elle a fait un chiffon de pap er aes
accords les plus solennels entre les hommes
et entre les peup é3. La violation de la Bel-
gique a fait un chiffon de papier du parche-
min du droit international: le placement des
mines flottantes sur la grande route du
commerce a fait un chiff m de papier des
droits des Etats neutres ; fa torture du peu-
ple belge a fait un chiff >a de papier des
droits dès non-combattants...
» Uue guerre périt être honorab’e. Dans
nne guerre honorab'e les praires combattent
les armées : elles ns v Laquent pas les simples
citoyens. Si les armé s ne se rendent coupa-
bles d’aucune provocation» elles n’ont à en
redouter aucune, l e s c de Matines, dAer-
s-rhot, de Dînant n’et pas un acte de guerre
il moral) e. La destruction de Louvain, l’his-
tonque Louvain, le centre vancre depuis
cinq cents ans de l'érudition catholique, li-
tre à une soMatesqae ivre, a été un acte de
gu Tre déshonorant. Ost nne tache que les
tonné *s ne pourront fff cer des annales alle-
mand ‘S. a Un exemple nécessaire I » disent
es apologistes du crime. Le duc d’Atbe a
donné j tdis le même exemple nécessaire au
même peuple. Pendant des siècles ces mois
« le saug espagnol » ont frappé d’épo na te
le coeur des hommes jnsqu’en Nàerlande.
Pendant des siècles à venir le mot a Prus-
sien » prendra sa place détestée.
» Coites les braves gens en Aleraagne ne
b>ülent pas les universités, mais ils sont im-
puta ants entre l°s mains d’un monst e
qu’ils ont créé. LVffdre de.Saverne a montré
il y a un an, leur complète soumission. Is
ont gardé toutes les vertus saut l’amour de
la liberté. La main de fer le leur a pris.
» L’Allemagne d’aujourd’hui * s: un ana-
chronisme. Son idai scientifique est du
vingtième siècle ; son idéal politique est du
seizième. Ses gouvernants olit fait d’elle la
plus suptubî machine à combattre dam un
monde lasse de combattre Pour des vain-
queurs cnirassés d’armures, le mond9y»mo-
derne n’a plus déplace; il ne les a forera
plus, il ne leur obéira plus ; d ne respectera
plus ceux qui les adoreront et les suivro 't ;
il ne trouve plus d’hommes qui soient assez
boas pour gouverner les autres hommes
contre leur volonté.
» Une grande nation que son propre peu-
ple ne coatrôle pas est une nation sans g >u-
vernement ; elle est une éi>a>e.sur la rd«T
internationale. Elle est un dioger pour ses
voisin», "n danger plus grand encore pour
elle-même. »
Telles sont les déclarations du président
D. S. Jordan, confi mini celles de tant d’au-
tres amis de l’Allemagne. Si les intellectuels
allemands, trompés par lenr gouvern- ment,
et avec eux'tes commerçants, les ouvriers
le peuple allemand ne commencent pas à
reconnaître leur erreur, c’est à désespérer
de les éclairer. Mais laissons faire le temps,
qui travaille pour nous, l-iis'-o is faire la ré-
sistance inlassable de la France et de ses al-
liés le voile qui couvre encore leurs yeux se
déchirera tout d'un coup.
D’ESTOURNELLKS DE CONSTANT
LA PRISE DED1XMIDE
Les Allemands avaient denx points à choi-
sir pour maruuer la reprise de leur oft n-
sive dans le Nord ; l’attaque de N;euporlou
celle de D’xmude.
C’est Dixmude qu’ils ont choisi comme ob-
jectif de leur principale att que.
Le Times nous apporte ce détails sur la
prise de la ville par les troupes allemandes :
L’ennfmi avait concentré ses troupes en-
tre Dixmude et Tnourout. Dans la matinée,
i's batteries allemandes ouvrirent le feu sur
les positions françaises et le maintinrent
vin'ent pendant la plus grande partie de la
journée.
Cette canonnade fol le pré 1 nde d’nne fu-
rieuse attaque de la banlieue de Dixmu e
par l'infantene allemande. L’ennemi fit un
effort considérable, et, dans la soiree, les
a lies furent contraints de se retirer. Ils quit-
tèrent la ville, détruisant les deux ponts
dans leur retraite.
Les AHem mds, de cette façon, furent maî-
tres des têtes de pont. Le lendemain matin,
u’imporlants renforts furent amenés des
deux côtes et le combat continua dans la
ville et dans ses environs.
Au cours de l’aorès midi, les forces alle-
mandes réussirent a pénétrer dans Dixmude
et une lutte desesperée eut lieu dans les
rues.
La prise de Dixmude, on nne parlie de
celle-ci, n’oflre qu’un avantage très relatif
pour les AUcmands. La ville est presque en-
tièrement entourés d’eau.
Lord Roberts en France
Lord Roberts vient en France où l’attend
nne splendide et chaleureuse bienvenue des
troupes britanniques en Belgique et en
France. Sa visite, hit le Daily Mail, ne pent
que leur inspirer des act
Rappelons que Lord Rtberts a participé à
la dernière guerre de l’Afrique du Sud com-
me commandaat én chef des f >rces.
LQïd Roberts est aujourd’hui âge de 82ans.
Le «Goebeii» endommagé
Un télégramme de Constantinople dit qne
pendant le bombardement des Dardanelles
par la flotte anglo-française, le croiseur alle-
mand Goeben a ete ién* usement atteint au-
dessous de sa ligne de flottaison.
Voir en 2e page notre feuilleton
PETITE MAIN
LA GUERRE
104' JOXJRIN'BEl
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 14 novembre. 17 heures. j
L’attaque allemande contre la gran-
de tête du pont de Nieuport échoua» j
Diverses tentatives d’offensive enn% !
mie, dans la région à l’Est et au Suéfev’
Est d’Ypres, furent arrêtées. Dans les
environs de Bixschoote, nous avons -
progressé d’un kilomètre vers l’Est.
Dans les régions de Lassigny et de
l’Aisne, jusqu’à Berry-au Bac, les j
Allemands attaquèrent sans succès.
En Argonne, la lutte a recommencé !
plus vive. L’ennemi essaya vainement !
de reprendre le Four de Paris et
Saint-Hubert.
Entre le canal de La Bassée et
Arras, nous avons réalisé quelques
progrès de détail.
Autour de Verdun, également, plu-
sieurs offensives partielles de l’enne-
mi furent arrêtées par notre artillerie^
avant que le mouvement en avant de
l’infanterie ait pii se déclencher.
En Woëvre, en Lorraine, où le
mauvais temps sévit, rien à signaler.
Paris, 23 heures.
De la mer du Nord à Lille, la jour-
née a été bonne.
Deux attaques de l’ennemi, une au
Nord-Est de Zonnebeke, une autre au
Sud d'Ypres, ont été repoussées ; la
dernière avec de grosses pertes pour
les Allemands.
Entre le canal de La Bassée et Arras
et dans la région de Lihons, l’ennemi a
fait deux tentatives sans résultat.
Rien d’autre à signaler.
Official Report of the
French Government
Nov. 14lh 5 p. m.
In Belginm. the foe’s attack against the
bridge of Nieuport lailed. Several attempts
of the enemy to take the offensive in
the région East and South of Ypres hâve
RÉCEPTION
Paris, il novembre,
M. Viviani a reçu les sénateurs de la Seine
et diverses persounabiés.
M. Briand à Paris
Bordeaux, Il novembre.
M. Briand a quitté Bordeaux dans la soirée
allant a Paris pour trois on quatre jours.
OFFICIERS DE RÉSERVE
Bardeaux, 11 novembre.
Les lieutenants et sous-!iautenants de ré-
se va, anciens élèves officiers, et qui ont
servi effic.ce m en ladisns les armées pendant
deux mois, pourront, sur leur demande et
sur la proposition de leurs chefs, être admis
avec leur grade d.ns l'armée active, sans
condition d âge, de stage et d’examen. Us
prendront la suite des officiers du même
âge. , -.m
Trophées pour les Arglais
Paris, 14 novembre.
Le général Jaffré a envoyé an généra!
French ceux urapeaux-sllemands qui ont été
découverts ces jo irs derniers dans les tran-
chées abandonnées par les Allemands et si-
tuées dans la z me où les Anglais avaient
combattu pendant la bataille de la Marne.
Le Prince de Saxe malade
Copenhtgrue. 14 novembre.
Le prince héritier de Saxe, souffrant de
rhumatismes au genou, a dû quitter le théâ-
tre >*e la guerre pour aller faire uns cure
à Wiesbaden. _
LA GARDE PRUSSIENNE
JU. fcJFO HJ AL15JK
Londres, 14 novembre (officiel).
La garde prussienne, à la suite d'une v o-
leme attaque, était pajsyenoe à percer les
lignes anglaises, mais ello a été vio'emmeat
refoulée arec des pertes considérables.
Les pertes anglaises ont été également sé-
rieuses.
La conduite des troupes britanniques, au
cours de cette affaire, a ôté admirable.
— Il» -'I IM 1 — 1
Soiis-ïïaria aileoiand coulé
Dunkerque, 12 novembre.
Un torpilleur français est rentré à Dun-
kerque légèrement endommagé. Soa équi-
page rapporte qu’il coula un sous-mrfnn al-
lemand au large de W^stende. •
Le navire ennemi avait essayé de torpiller
le bâtiment-français, mais le capitaine de
celui-ci put signa'er à temps le périscope dn
sous-marin allemand et faire exécuter la ma-
hceuvre e’~s amena la perte de ce dernier.
bcen checked. In the neighbourhood o
Bixschoote, we hâve advancedone kilome-
ter tow.irds the Ëast.
Between the canal of La Bassée and
Arras, we hâve obtained some progress of
detail.
In the région of Lassigny and the Aisne,
as for as Berry-au-Bac. the attacks of the
enemy remained wiihout success.
In the Argonne, the fight started more
violent ; the foe tried in vain to reoccupy
Le Four de Paris and St-Uubert.
Around Verdun, also, several partial
offensive attempts of the foe were stoppcd
by dur artiHery before the advancing mo-
venlcnt of its infantry could by made.
In Woevre, Lorraine, where bad weather
prevails, nolhing to mention.
COMIDNIQïïS RUSSE
Petrograd, 14 novembre.
En Prusse Orientale, les Russes conti-
nuent à progresser. Ils ont pris cinq ôbu-
siers allemands et ont forcé l’ennemi à re^
culer de Rypin.
Entre la Vistule et Warta on signale des
engagements dans les positions avancées.
Dans la direction de Gracovie, les Russes
ont passé la rivière Schreniava et ont occu-
pé Tarnow en Galicie.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
(Vaut ne publions les eemmu-iquit allemands
q< ’à titre àooument are et s .MS toutes réserves —
n s lecteurs Us t ed issernnt d’eux mêm-s à l’aide
dis communiques authentiques qui pi écédent.
Bêflifi, 13 novembre.
L’ennemi a avancé de Nieuport jusqu’à
Lnmbarrtzyde, mais fut amené à retraverser
l’Yser par nos troupes. La rive droite ne
• ïser jusqu’à la mer est maintenant déga-
gée de troupes ennemies.
Notre attaque sur le canal de l’Yssr, an
Sud de Dixmude, est en progrès.
Dans la région à >’E t a 'Ypres, nos troupes
ont avance et capturé 700 soldats français,
quatre canons et quatre mitrailleuses,
Le3 att ques de l’ennemi à i’O «est de la
forêt de l’Argonne et dans la forêt ont été
repoussées.
Sur le théâtre oriental de là guerre, notre
cavalerie opérant près de KaHsz a repou-sé
la cavalerie russe qui avau f it une avance.
LE TZAR SUR LE FRONT
Petrograd, li novembre.
Le tzar a visité la forteresse d’Ivangorod
où il a examiné les trophées enlevés aux
Alimands dans les combats sous cette
place.
Le tzar a inspecté les- batteries, puis il
sVst fait photographier au milieu des défen
seurs de la forteresse et a visite ensuite, en
automobile, aux alentours d’ivangoiol, les
ouvrages défensif.- que les A'temands avaient
construits au cours de leur offensive qui a
échoué. * - x ' ■ ■.
U a parcouru trois villages dont 'e3 églises
catholiques ont été démolies pai Parti)-erie
allemande et a donné lés sommes necessai-
res pour leur reconstruction et a fait distri-
buer des secours en argent à la population.
Contre les Turcs
Petrograd, 14 novembre.
Le communiqué de l’état-major de l’ar-
mée du Caucase dit que les combats durant
toujours autour des positions de Koprykemy.
La Destruction du torpilleur “ Niger ”
Dans les récifs qu’ils firent snr la destruc-
tion do torpilleur Niger, les journaux ont
signalé qu’on navire de guerre mystérieux
é ait m niPé pendart les deux derniers
jours à 300 métrer sjulement dn Niger.
SéiQb le correupcndant du Daily News, à
Deal même, un nrvire qui balavait les mines
aurait atiai hé une mine au câble du Niger
et ser ait parti à cinq heures du matin, soit
cinq heures avant l'explosion du torpilleur.
La Fiolle Allemande dn Pacifique
Valparaiso, 14 novembre,
On dément officiciellement que la flotte
japon, ije soit venue sur les côtes du Chili.
Les. nsvirei qui ont été vos sont allemands.
Le Leipzig et le Dresden se sont ravitaillés.
CROISEURS ANGLAIS PERDUS
Londres, 14 novembre (officiel).
Jusqu’à plus ample informé, on estime
qu« ie- deux croiseurs anglais Good Hope et
Moumouth, qui prirent part au combat avec
les bâtiments allemands sur les côtes du
Chili, doivent être considérés comme perdus.
M. ©t !M>« CAILLA17X
Bordeaux, 14 novembre.
La Liberté du Sud-Ouest annonce qne M. et
Mme Cailiuux se sont embarqnés dans la
matinée, à bord du Pérou, à destination dn
Sud-Amérique.
La Fête du Roi Albert
A l’occasion de la fêle de Sa Majesté Albert Ier, qui aura lieu aujourd'hui di-
manche, le Maire du Havre prie ses concitoyens de vouloir bien pavoiser leurs maisons.
Le roi valeureux de l'héroïque Belgique mérite la reconnaissance de tous le»
Français par l’appui si précieux qu’il a prêté à nos armes. U a droit également à lea*"
admiration pour le grand exemple d'honnêteté et de loyauté qu’il a donné au monde.
La population havraise aura à coeur de lui témoigner l’une et l’autre en répondaa
à l’appel de la Municipalité.
Elle lui manifestera également ainsi sa gratitude pour le grand honneur qu’il nou»
a fait en choisissant notre Ville pour être le siège provisoire de son Gouvernement.
Adresses au Roi des Belges
Toulon, 14 novembre.
M. Micholef, maire, a adressé au roi des
Belges l’adresse suivante :
« Le maire de Toulon, se faisant i’inter-
prete de la municipsliié et de la population,
presenie à S t Majesté le roi de'» Bslga's i hom-
mage de sa respectueuse et profonde admi-
rstiô'i ; il->e p*rmet.d’a-s<>ci«r ’a relue à ce
témoiguage de gratitude vis à-vis de la nation
belgr.
» La vaillance et l’héroïsme du roi et de
son people, le sb ïeisrne qu’iis' opposent à
leurs malheurs imm rités et l’en?rgie de leur
résistance à un enurmi barbare leur valent,
avec la recnn naissance de tous les français,
la sympaihir du monde dvi-isé»
» La cite touumnaise n’es' ‘bas insensib’e
à c>* mouvemint unanime d’affection vers la
noble B-lgique et profite de l’occasion que
lui offre la date du 13 novembre pour r.fli -
m• r ses sentiments ainsi que la foi dans
l’avenir réparateur qu’il appelle de tous ses
voeux.»
Toute la journée le drapeau belge flottera
sur le balcon de i’Hôiel de Ville.
Pari3, 14 novembre.
Le Comité central franco-belge a décidé
d’adresse au roi des Belges, à l’occasion de
sa fête, un télégramme saluant avec admi-
ration et reconnaissance le chevaleresque
souverain qui a incarne dans les temps mo-
dernes le culte du courage et de la religion
de l’honneur.
—
Manifestation en faveur ds ia Belgique
Milan, 5 novembre.
Le député belge Melot a fait une confé-
rence au Cercie catholique sur l’invasion al-
lemande en Belgique.
Le député ionien Meda, en présentant le
conférencier, a dit que la neutralité égoïste
du gouvernement n’empêchera pas le peuple
italien d’exprimer sa sympathie au valeu-
reux peuple belge qui a souffert pour ia
cause de sa neutralité et sa foi dans le
iri' mphe de la justice.
Une nombreuse assistance a applaudi cha-
leureusement,
iiQUfruDEj mu
Le correspondant du Dtily Mail, à Copen-
hague, signale que, suivant une dépêche de
Bei lin, les rôfi giés de Breslau c grosse émotion par leurs déclarations sur
l’avance des armees rosses.
Ces fugitifs rapportent que les Alleman -'s
concentrent leur princip de armée à l’est et
au sud de Breslau dans le but d'offrir aux
Busses une bataille à champ onvert.
Il y a quelques jours, le kaiser a séjourné
sept heures à B- estau
U s’est efforcé de ca'mer l’inquiétnde des
habitants et a promis que les armées russes
seraient repoussees.
Da nombreuses troupes fraîches compo-
sées de recrues et de réserves, arrivent à
Breslau.
On sginale, d’autre part, que le roouve-
m’nt da la population civi’e fuyant la S-
lèsie et le Brandebourg augmente considé-
rablement.
Les Allemands continuent fiévreusement
de mettre ia Belgique en état de defense.
Ils ont notamment éiab i de fortes tran-
chées au Sud de Rou ers ; ils ont miné les
dune-et les routes principales conduisant à
BUnekenherg. Z ebrugga et Liss> waghe pour
éviter d’être pris à l’arrière par les troupes
anglaises.
Des relais de chevaux sont concentrés à
Osiende.
A Ypres et sur tout le front, le combat est
incessant. Des attaques de nuit suivent le
feu de l’artillerie lourde suivant la tactique
favorite d -s Allemands.
Un trait piquant et caractéristique des em-
barras da l’Allemagne en Be'gique est mon-
tré par un entrefilet de la G uette de Cologne.
Ce journal publie, en effet, un télégramme
offi -iei de Berlin avisant les Allemands qui
habitaient naguère en Belgique à ne pas
retourner dans ce pays. S’ils le tont, ce sera
à. leurs ri-ques et périls.
Le pi iuce Frédéric de Prusse se trouve à
Qstende.
O STE KT XDIEÎ
Un Français qni a quitté Osiende samedi
dernier et réussit à s’échapper par la Ilol-
landj, est arrivé à Boulogne par la voie de
Foik stone.
Ii a déclaré que la garnison d’Ostenae se
compose tout au plus de trois conts hommes
de la landuturm. Tous les blessés ont été
évacués. .....
Les approvisionnements ont été enlevés
de la ville. ^ ....
La plupart des habitants d’Ostendo et des
vil âges environnants se sont réfugiés à
Gand on en Hollande.
LA BATAILLE DI L’AISNE
Un correspondant du Times décrit les ré-
centes phases de la bataille de l’Aisne. Il
souligne notamment que le combat qui eut
lieu à Q .esnoy-en-Samerre fut plus impor-
tant que 1rs communiqués officiels le laissè-
rent supposer
L’armée française s’y distingua par une
bravoure admvable. Le village a été enlevé
à la baïonnette par les troupes françaises
après un corps à corps désespéré dans les
rues.
Morts au Champ d’Honneur
M. le lieutenant Lucien Fanquet,de Rouen»
du 33» régiment d’artillerie, avait été cité S
l’ordre du jour de l’armee pour service»
exceptionnel qu’il avait rendus depuis te
commencement de la guerre, lorsqu’il fol
tué à l’ennemi, dans 1rs d^rnii-rs jours d’oc-
tobre. Les suprêmes devers ont pn lui être
rendus par ses soldats, le lendemain de ia
bataille où il avait été frappé. Son corps a
été dépose dans une tombe provisoire, pré»
du petit village de Frezembeig.
M. And<é Provotell?, lieutenant de réserve»
a été tué à l’ennemi le 8 .septemà Dam-
premy (Marne), au m< meni ou, son capi-
taine é'ant blesse à mort, ii vènati de prendra
le commandement de la compagnie.
Ce. jeune officier était le second fils da
M. Provotelle, ancien professeur agrégé à
Rouen, lé n»veu, par sa mère, de M Fouan,
chef de l’exploitation des chèrnins de fer de
l’E at. Admis, à sa sortie du Lycée Corneille,
à l’Ecole normale supérieure, M André Pro-
votelie s'ôtait fait recevo r agrégé des lettres ;
au moment de ia mobilisation, il était pro-
fesseur au Lycée de B -aurais.
8 s anciens condisciples et les nombreux
amis de àa famille apprendront avec infini-
ment de regret sa fin prématurée.
M. Auguste Duboe, de Fécamp, soldat ré-
serviste au 74» d'infanterie, a été tue à l'en-
nemi le 14 septembre, à Cbampigny-de-
Champagne.
M, Joseph Lenormand, de Fécamp. soldât
réserviste au 4» zouaves, a été tué à a ennemi
â Crouy, près da Meaux, en septembre.
M. André D ivadan, de Fécamp, so’dat ré-
serviste au 4» zouaves,a succombé le 19 sep-
tembre, des s iies de ses b eisures, dans
une ambulance du front, près de Craon ne
(Aisne)
La Mairie de Sinric a été informée qne le*
officier, sous-officier et soldats dont les nom*
suivent sont morts au champ d’honneur :
M. Leon Delarue, passage JHenri-Vigor, à
Sanaic, lieutenant au 5» régiment d’artilleries,
décédé à l’ambulance de Bar-le-üuc le 7 oc-
tobre.
M. H°nri Auxjoyaux, rne de la Républi-
que,67.à San vie,sergent an 36erégimeiitd’m-
fadterie, décédé à l’hôpital de Limoges, ie 36
octobre.
M. Jules Tesson, rue H^lker, 6, à Sanvia
soldat au 74» régiment d’infanterie, deceai
à l’hôpital de Juvisy-sur-Oige, le 19 octo-
bre'.
M. Edmond Vauehel, à la Sous-Bretonne;
Sauvic, soldât an 224» régiment d’infauta*
'i\ décéda à l’hôpital de Mayenne, le 28 oc-
tobre.
M. Henri AŸsnzel, rue Aimable-Leblond^iS,
à Sauvic, soldat au 129» régiment d’infante-
ne, tué à l’ennemi à Esternay (Marne) le 1
septembre.
M Joseph Translin, rua de Siint-Quentin,
à Sauvic. soldat au 39e rég ment a'infante-
rie, tué à l’ennemi à Esternay (Marne), le 6
septembre.
M. Alexandre Gillier, rne Césaire-Onrsel,
66, à Sinvic, soldat au 329» régiment d’mfan-
oene, tué à l’ennemi à la bàtailie de la Mar-
ne, en septembre.
M. Ambroise Pap’oray, rue Thiers, 54, à
S mvic, solnat au 74» régiment «'infanterie,
tué à l’ennenii à Rosettes (Belgique).
M. Léon Decomhont. rue da la Paix, 23, à
Sinvic, caporal au 329e régiment d’infante-
rie, mort à l’hôpital de Saint-Girons, le M
novembre.
Les Prisonniers
M. Henri Séry, dn 129» d’infanterie, de-
meurant à B!-ville, et son cousin Eugène
Vaudry, du 329», habitaut la même c nïmu^
ne, sont tous deux prisonniers a Qatdlia-
burg.
M. André Baudry, soldat an 160» d'infante-
rie, a été fait prisonnier et envoyé au camy
de Lèshfèid (Allemagne)
M. Joseph Vincent, relieur, demeurant
rue de la Mailleraye, 72, soldat au 129» d’in-
fanterie, est prisonnier a Queulinburg.
M. Louis Perramant, 4, rue de Z irich, sa?
peur au 1er régiment du génie, vient de fairj
connaître qu’il est prisonnier à Ohrd.uf
Thuringen. .... ....
Ou était sans nouvelles de lui depuis ie 14
aoûts . '
Lavait été fait prisonnier au combat df
Rossignol le 22 août.
M. Albert Beaofrère, soldat an 329e d’in-
fànterie, demeurant 316 bis, boulevard df
Gravide, dont on était sans nouvei.es depuil
neuf semaines, vient de faire connaître â si
famine qu’il est prisonnier an camp de
Zqssen.
MM. Marcel et André Bondin, bien connu*
des soonmen havrais. demeurant rué Guilla-
mard, 83, tous deux soldats au 129»d’intaa-
terie, sont prisonniers à Qutd inburg.
Le caporal-fourrier Charies Le Berquier,da
129» régiment d’infanterie, a prévenu su ta-
mille, habitant Sinvic, qu’il est prisonniei
de guerre à Quedlinburg.
M. Pascal Tilleul, de Caudebec-en-Caux,
soldat au 129» de ligne,est prisonnier à Q iel-
lin burg, avec deux de- ses camarades, égalé*
ment orignaires de Gaudebec; On était sant
nouvelles de lui depuis le 7 septembre.
Mme Michel, habitant au Havre, roe Rei-
ne-Mathilde, a reçu de son fils. M. Ghar ei
Michel, soldat au 329» d’inianterie, une let-
tre l’informant qu’il est prisonnier à Qued-
linburg.
M Maurice Alieaume, da 329» d’iufanterie,
demeurant 340, rue de Normandie, est pii*
çonnier à Quedlinburg am Hais
Administrateur • Délésnê - Gémi
O. RANDOLET
itlmlnlsifatliiii, Impressions if Armonces. TEL. 10.41
85, Rue Fontanelle, 36
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Le Petit Havre
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Secrétaire Général ï TE. VALLÈS
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AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, boni 1 de Strasoourg.
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IgPETIT HA VUE est disigné peur les Annonces Judiciaires et légales j
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure.) A *» ip» «. „
l’Oise et la Somme ) O Fr. £ S Fr
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Union Postale I£0 » 20 Fr. i -40 »
On s’abonne egalement, SANS FIAIS, dans tous les Bureaux Ue Poste de France
MERCI
7 Nos lecteurs savent que le Petit
Havre a été particulièrement heureux
de prêter son concours à deux oeuvres
qui ont été fondées l’une par Madame
Jules Siegfried, il y a trois semaines,
et l’autre un mois plus tôt par Mesda-
mes Benoist et Morgand. Nous som-
mes sûrs d’être les interprètes de ces
dévouées fondatrices en adressant au-
jourd’hui un merci bien senti aux
fsoascripteurs de ces deux oeuvres qui
)ont déjà reçu l’une et l'autre des dons
•dont le total, très rondelet, fait hon-
neur à la générosité de nos conci-
toyens.
f La plus ancienne des souscriptions,
'celle du Comité a Pour nos Soldats »
atteint aujourd’hui le beau chiffre de
\$0,6.oa francs qui mérite d’être ins-
'prit dans les annales de notre jour-
nal ; l’autre souscription, celle du
''Conseil national des Femmes « Pour
les Réfugiés » marche rapidement sur
les traces de son aînée, si nous osons
dire, et atteint déjà Le chiffre respec-
table de 10,000 francs, et cela bien
que de nombreuses collectes pour les
réfugiés aient été faites précédem-
ment.
Le Comité municipal qui distribue
les secours est particulièrement heu-
reux de pouvoir bénéficier de ces res-
sources car il fait face à une tâche
écrasante, écrasante comme la nwsëre
de ceux qui ont recours à lui
Ni t une ni Vautre des deux oeuvres
.que nous avons à coeur ne veulent s'ar-
rêter en si beau chemin et nous sommes
convaincus qu'avec Vhiver qui vient le
gèle de nos concitoyens ne se refroi-
dira pas pour réchauffer à la fois nos
soldats à la guerre et les réfugiés
amis dans leur dénuement.
C ASP AR-JORDAN.
L'iiiijifta
La guerre aura £ait nn tort incalculable à
l’Allemagne dans les pays mêmes où elle
avait le pins d'action ; particulièrement aux
Etats-Unis. Le dommage économ que, si
Énorme soit-il, ne sera rien auprès du dom-
mage moral. Ce dommage ne se voit pas
iparce que beaucoup d’amis de l'Allemagne
ge tais-nt encore ; ils la ménagent, mais ils
la jugent. Les Am^ricai ts ont du sang an-
glais, irîandiis, écossais, frtnçais, hulan-
dais, Scandinave, miis aussi du sa g alle-
mand dans les veiues ; ils ne peuvent con-
damner l’Allemagne s tns condamner, pour
une part, leurs origines, leur enseignement,
leur population la pu-s laborieuse. Ils y re-
gardant d >nc à deux fois, mais leur temoi-
guege sera d’autant plus décisif.
Voici une protestation à enregistrer, celle
de l’ancien président de i’uuiversite de Stan-
ford, en Californie.
Le docteur David Starr Jordan n’était pas
suspect de partialité pour la Fiance. Ce se-
rai; plutôt le contraire. Non seulement il at-
tribuait, récemment encore, la responsabilité
generale de ta guerre à tomes les grandes
puissances militaires, mais il y a quelques
années, dans son livre retentissant, In Unis-
son humaine, reprochant aux guerres de Na-
poléon l*r d’avoir affaibli notre popul dion
en y opérant une sélection à rebours, il f ,i-
sait de la F ance actuelle un tab eau té ère.
Voici pourtant ce qu’ilaécri' à ses corres-
pondants de l’Ancien et du N >uveaa-Moa le
par une lettre publique ; car je ne peux, en
pareille madère, retenir que d s témoigna-
ges publics. Dana une lettre du 28 octobre,
j'avais résurné de mémoire une unpress.on
du président Butler, laquelle était d’ iilienrs
la coefirma ioa de son discours du 23 se >-
tembre ; cette lois encore je traduis inté-
gralement. Mais auparavant je demanderai
ce que vont penser de ce texte categorime
les nombreux amis qne le président J -
dan Compte en Allemagne, ceux d’entre
eux notamment qui, sur la foi des décla-
rations oflicieil' s, ont approuvé on excusé,
sans en rien connaître, les crimes dfe leur
gouvernem-nt. Quel reveil pour eux, car
ils ont vécu trois mois dans le mensonge et
Ils vont apprendre, m Igré tout, la vérité l
L'Allemagne a été telienmnt trompée qu’un
mois encore après la d claration de guerre
elle se croyait l’arbitre du monde, et ce qui
est plus grave, chacun y envisag ait sa d>
minauon prochaine comme la seule Usue
possible de la crise. Je re ève dans nne revue
autrichienne, connue par son libéralisme
exceptionnel et pacifique, cette déclarât oa
stupéfiante:a Laguerre peut amener l’union
de l’E irope, si elle arrive à former une hégé-
monie passante I El e peut devenir le 1866 «le
l’Europe 1...» C-la serait sans doute un
grand bienfait, si tnuiefuis, éciit courageove-
taent l’auteur de l’ai ticle, a si toutefois l’Al-
lemagne ne pose pas des conditions trop hu-
miliantes ; car les journaux sont remplis des
actes de sauvagerie des Bi lg s ». Les mêmes
accusations s’adressent aux Français: a Les
Allemands et les Autrichiens revenant de
France et de B-dgique nous tout des récits
épouvantables quant aux mauvais traite-
ments dont ils ont été victimes lit... Déjà
en temps normal ta poonlace de Be giqne et
de France est insupportable. J * irémis en-
core en songeant à ces dimanches passés à
Bruxelles où le peuple débandé était le maî-
tre des rues, et je me représente à quels
excès il a dû se porter étant poussé par la
liaiae et la colère. Ah t le doux peuple I »
Tel est le jugement d’on Allemand connu,
'entre des millions d’Allemands, par son
habituel effort d’impartialité. Mesurons
.d’après cet exemple l’effet produit sur la
masse par le continuel mensonge gouverne-
mental. Ce système aura pu dur-r trois
mois. C’est beaucoup ; it ne pent s’imposer
Indéfiniment ; le gouvernement allemand va
se trouver pris, devant l’opinion allemande,
en fl igrant délit d’imposture. Cela est inévi-
table. Les Allemands reçoivent, comme
'nous, leur courrier d’Amérique, de Sifl«s_e,
des pays neutres ; il faudia bien qu’ils Jlnis-
'gouvernement est'parfont l’objet. Voici les
principales déclarations du president D.Starr
Jordan, déclarations écrites, notez bien,
avant le bombardement de la cathédrale de.
Reims.
a Beanconp de mal et peu de bien, dit-il,
dans cette guerre. Mais il y a des degrés
dans le mal, et il arrive que le mal, par
comparaison, devient presque le bien...
Voilà tout l’en seulement de cette guerre.
Il y avait fort à dire, au début, sur l’oeuvre
générale de la diplomatie, mais l'invasion
delà Belgique a change la face des choses.
Comme à la lumière subite d’un éclair sont
apparus la vérité, le droit sacré: d’un eô.é
l« régime de la terreur, de i’auire le règne
de la loi. L’Allemagn'e s’est placée sous la
domination du miliiarisme ; elle s’est decou-
verte, il y a un an, lors de IVffaire de Si-
verne... Elle a fait un chiffon de pap er aes
accords les plus solennels entre les hommes
et entre les peup é3. La violation de la Bel-
gique a fait un chiffon de papier du parche-
min du droit international: le placement des
mines flottantes sur la grande route du
commerce a fait un chiff m de papier des
droits des Etats neutres ; fa torture du peu-
ple belge a fait un chiff >a de papier des
droits dès non-combattants...
» Uue guerre périt être honorab’e. Dans
nne guerre honorab'e les praires combattent
les armées : elles ns v Laquent pas les simples
citoyens. Si les armé s ne se rendent coupa-
bles d’aucune provocation» elles n’ont à en
redouter aucune, l e s c de Matines, dAer-
s-rhot, de Dînant n’et pas un acte de guerre
il moral) e. La destruction de Louvain, l’his-
tonque Louvain, le centre vancre depuis
cinq cents ans de l'érudition catholique, li-
tre à une soMatesqae ivre, a été un acte de
gu Tre déshonorant. Ost nne tache que les
tonné *s ne pourront fff cer des annales alle-
mand ‘S. a Un exemple nécessaire I » disent
es apologistes du crime. Le duc d’Atbe a
donné j tdis le même exemple nécessaire au
même peuple. Pendant des siècles ces mois
« le saug espagnol » ont frappé d’épo na te
le coeur des hommes jnsqu’en Nàerlande.
Pendant des siècles à venir le mot a Prus-
sien » prendra sa place détestée.
» Coites les braves gens en Aleraagne ne
b>ülent pas les universités, mais ils sont im-
puta ants entre l°s mains d’un monst e
qu’ils ont créé. LVffdre de.Saverne a montré
il y a un an, leur complète soumission. Is
ont gardé toutes les vertus saut l’amour de
la liberté. La main de fer le leur a pris.
» L’Allemagne d’aujourd’hui * s: un ana-
chronisme. Son idai scientifique est du
vingtième siècle ; son idéal politique est du
seizième. Ses gouvernants olit fait d’elle la
plus suptubî machine à combattre dam un
monde lasse de combattre Pour des vain-
queurs cnirassés d’armures, le mond9y»mo-
derne n’a plus déplace; il ne les a forera
plus, il ne leur obéira plus ; d ne respectera
plus ceux qui les adoreront et les suivro 't ;
il ne trouve plus d’hommes qui soient assez
boas pour gouverner les autres hommes
contre leur volonté.
» Une grande nation que son propre peu-
ple ne coatrôle pas est une nation sans g >u-
vernement ; elle est une éi>a>e.sur la rd«T
internationale. Elle est un dioger pour ses
voisin», "n danger plus grand encore pour
elle-même. »
Telles sont les déclarations du président
D. S. Jordan, confi mini celles de tant d’au-
tres amis de l’Allemagne. Si les intellectuels
allemands, trompés par lenr gouvern- ment,
et avec eux'tes commerçants, les ouvriers
le peuple allemand ne commencent pas à
reconnaître leur erreur, c’est à désespérer
de les éclairer. Mais laissons faire le temps,
qui travaille pour nous, l-iis'-o is faire la ré-
sistance inlassable de la France et de ses al-
liés le voile qui couvre encore leurs yeux se
déchirera tout d'un coup.
D’ESTOURNELLKS DE CONSTANT
LA PRISE DED1XMIDE
Les Allemands avaient denx points à choi-
sir pour maruuer la reprise de leur oft n-
sive dans le Nord ; l’attaque de N;euporlou
celle de D’xmude.
C’est Dixmude qu’ils ont choisi comme ob-
jectif de leur principale att que.
Le Times nous apporte ce détails sur la
prise de la ville par les troupes allemandes :
L’ennfmi avait concentré ses troupes en-
tre Dixmude et Tnourout. Dans la matinée,
i's batteries allemandes ouvrirent le feu sur
les positions françaises et le maintinrent
vin'ent pendant la plus grande partie de la
journée.
Cette canonnade fol le pré 1 nde d’nne fu-
rieuse attaque de la banlieue de Dixmu e
par l'infantene allemande. L’ennemi fit un
effort considérable, et, dans la soiree, les
a lies furent contraints de se retirer. Ils quit-
tèrent la ville, détruisant les deux ponts
dans leur retraite.
Les AHem mds, de cette façon, furent maî-
tres des têtes de pont. Le lendemain matin,
u’imporlants renforts furent amenés des
deux côtes et le combat continua dans la
ville et dans ses environs.
Au cours de l’aorès midi, les forces alle-
mandes réussirent a pénétrer dans Dixmude
et une lutte desesperée eut lieu dans les
rues.
La prise de Dixmude, on nne parlie de
celle-ci, n’oflre qu’un avantage très relatif
pour les AUcmands. La ville est presque en-
tièrement entourés d’eau.
Lord Roberts en France
Lord Roberts vient en France où l’attend
nne splendide et chaleureuse bienvenue des
troupes britanniques en Belgique et en
France. Sa visite, hit le Daily Mail, ne pent
que leur inspirer des act
Rappelons que Lord Rtberts a participé à
la dernière guerre de l’Afrique du Sud com-
me commandaat én chef des f >rces.
LQïd Roberts est aujourd’hui âge de 82ans.
Le «Goebeii» endommagé
Un télégramme de Constantinople dit qne
pendant le bombardement des Dardanelles
par la flotte anglo-française, le croiseur alle-
mand Goeben a ete ién* usement atteint au-
dessous de sa ligne de flottaison.
Voir en 2e page notre feuilleton
PETITE MAIN
LA GUERRE
104' JOXJRIN'BEl
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 14 novembre. 17 heures. j
L’attaque allemande contre la gran-
de tête du pont de Nieuport échoua» j
Diverses tentatives d’offensive enn% !
mie, dans la région à l’Est et au Suéfev’
Est d’Ypres, furent arrêtées. Dans les
environs de Bixschoote, nous avons -
progressé d’un kilomètre vers l’Est.
Dans les régions de Lassigny et de
l’Aisne, jusqu’à Berry-au Bac, les j
Allemands attaquèrent sans succès.
En Argonne, la lutte a recommencé !
plus vive. L’ennemi essaya vainement !
de reprendre le Four de Paris et
Saint-Hubert.
Entre le canal de La Bassée et
Arras, nous avons réalisé quelques
progrès de détail.
Autour de Verdun, également, plu-
sieurs offensives partielles de l’enne-
mi furent arrêtées par notre artillerie^
avant que le mouvement en avant de
l’infanterie ait pii se déclencher.
En Woëvre, en Lorraine, où le
mauvais temps sévit, rien à signaler.
Paris, 23 heures.
De la mer du Nord à Lille, la jour-
née a été bonne.
Deux attaques de l’ennemi, une au
Nord-Est de Zonnebeke, une autre au
Sud d'Ypres, ont été repoussées ; la
dernière avec de grosses pertes pour
les Allemands.
Entre le canal de La Bassée et Arras
et dans la région de Lihons, l’ennemi a
fait deux tentatives sans résultat.
Rien d’autre à signaler.
Official Report of the
French Government
Nov. 14lh 5 p. m.
In Belginm. the foe’s attack against the
bridge of Nieuport lailed. Several attempts
of the enemy to take the offensive in
the région East and South of Ypres hâve
RÉCEPTION
Paris, il novembre,
M. Viviani a reçu les sénateurs de la Seine
et diverses persounabiés.
M. Briand à Paris
Bordeaux, Il novembre.
M. Briand a quitté Bordeaux dans la soirée
allant a Paris pour trois on quatre jours.
OFFICIERS DE RÉSERVE
Bardeaux, 11 novembre.
Les lieutenants et sous-!iautenants de ré-
se va, anciens élèves officiers, et qui ont
servi effic.ce m en ladisns les armées pendant
deux mois, pourront, sur leur demande et
sur la proposition de leurs chefs, être admis
avec leur grade d.ns l'armée active, sans
condition d âge, de stage et d’examen. Us
prendront la suite des officiers du même
âge. , -.m
Trophées pour les Arglais
Paris, 14 novembre.
Le général Jaffré a envoyé an généra!
French ceux urapeaux-sllemands qui ont été
découverts ces jo irs derniers dans les tran-
chées abandonnées par les Allemands et si-
tuées dans la z me où les Anglais avaient
combattu pendant la bataille de la Marne.
Le Prince de Saxe malade
Copenhtgrue. 14 novembre.
Le prince héritier de Saxe, souffrant de
rhumatismes au genou, a dû quitter le théâ-
tre >*e la guerre pour aller faire uns cure
à Wiesbaden. _
LA GARDE PRUSSIENNE
JU. fcJFO HJ AL15JK
Londres, 14 novembre (officiel).
La garde prussienne, à la suite d'une v o-
leme attaque, était pajsyenoe à percer les
lignes anglaises, mais ello a été vio'emmeat
refoulée arec des pertes considérables.
Les pertes anglaises ont été également sé-
rieuses.
La conduite des troupes britanniques, au
cours de cette affaire, a ôté admirable.
— Il» -'I IM 1 — 1
Soiis-ïïaria aileoiand coulé
Dunkerque, 12 novembre.
Un torpilleur français est rentré à Dun-
kerque légèrement endommagé. Soa équi-
page rapporte qu’il coula un sous-mrfnn al-
lemand au large de W^stende. •
Le navire ennemi avait essayé de torpiller
le bâtiment-français, mais le capitaine de
celui-ci put signa'er à temps le périscope dn
sous-marin allemand et faire exécuter la ma-
hceuvre e’~s amena la perte de ce dernier.
bcen checked. In the neighbourhood o
Bixschoote, we hâve advancedone kilome-
ter tow.irds the Ëast.
Between the canal of La Bassée and
Arras, we hâve obtained some progress of
detail.
In the région of Lassigny and the Aisne,
as for as Berry-au-Bac. the attacks of the
enemy remained wiihout success.
In the Argonne, the fight started more
violent ; the foe tried in vain to reoccupy
Le Four de Paris and St-Uubert.
Around Verdun, also, several partial
offensive attempts of the foe were stoppcd
by dur artiHery before the advancing mo-
venlcnt of its infantry could by made.
In Woevre, Lorraine, where bad weather
prevails, nolhing to mention.
COMIDNIQïïS RUSSE
Petrograd, 14 novembre.
En Prusse Orientale, les Russes conti-
nuent à progresser. Ils ont pris cinq ôbu-
siers allemands et ont forcé l’ennemi à re^
culer de Rypin.
Entre la Vistule et Warta on signale des
engagements dans les positions avancées.
Dans la direction de Gracovie, les Russes
ont passé la rivière Schreniava et ont occu-
pé Tarnow en Galicie.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
(Vaut ne publions les eemmu-iquit allemands
q< ’à titre àooument are et s .MS toutes réserves —
n s lecteurs Us t ed issernnt d’eux mêm-s à l’aide
dis communiques authentiques qui pi écédent.
Bêflifi, 13 novembre.
L’ennemi a avancé de Nieuport jusqu’à
Lnmbarrtzyde, mais fut amené à retraverser
l’Yser par nos troupes. La rive droite ne
• ïser jusqu’à la mer est maintenant déga-
gée de troupes ennemies.
Notre attaque sur le canal de l’Yssr, an
Sud de Dixmude, est en progrès.
Dans la région à >’E t a 'Ypres, nos troupes
ont avance et capturé 700 soldats français,
quatre canons et quatre mitrailleuses,
Le3 att ques de l’ennemi à i’O «est de la
forêt de l’Argonne et dans la forêt ont été
repoussées.
Sur le théâtre oriental de là guerre, notre
cavalerie opérant près de KaHsz a repou-sé
la cavalerie russe qui avau f it une avance.
LE TZAR SUR LE FRONT
Petrograd, li novembre.
Le tzar a visité la forteresse d’Ivangorod
où il a examiné les trophées enlevés aux
Alimands dans les combats sous cette
place.
Le tzar a inspecté les- batteries, puis il
sVst fait photographier au milieu des défen
seurs de la forteresse et a visite ensuite, en
automobile, aux alentours d’ivangoiol, les
ouvrages défensif.- que les A'temands avaient
construits au cours de leur offensive qui a
échoué. * - x ' ■ ■.
U a parcouru trois villages dont 'e3 églises
catholiques ont été démolies pai Parti)-erie
allemande et a donné lés sommes necessai-
res pour leur reconstruction et a fait distri-
buer des secours en argent à la population.
Contre les Turcs
Petrograd, 14 novembre.
Le communiqué de l’état-major de l’ar-
mée du Caucase dit que les combats durant
toujours autour des positions de Koprykemy.
La Destruction du torpilleur “ Niger ”
Dans les récifs qu’ils firent snr la destruc-
tion do torpilleur Niger, les journaux ont
signalé qu’on navire de guerre mystérieux
é ait m niPé pendart les deux derniers
jours à 300 métrer sjulement dn Niger.
SéiQb le correupcndant du Daily News, à
Deal même, un nrvire qui balavait les mines
aurait atiai hé une mine au câble du Niger
et ser ait parti à cinq heures du matin, soit
cinq heures avant l'explosion du torpilleur.
La Fiolle Allemande dn Pacifique
Valparaiso, 14 novembre,
On dément officiciellement que la flotte
japon, ije soit venue sur les côtes du Chili.
Les. nsvirei qui ont été vos sont allemands.
Le Leipzig et le Dresden se sont ravitaillés.
CROISEURS ANGLAIS PERDUS
Londres, 14 novembre (officiel).
Jusqu’à plus ample informé, on estime
qu« ie- deux croiseurs anglais Good Hope et
Moumouth, qui prirent part au combat avec
les bâtiments allemands sur les côtes du
Chili, doivent être considérés comme perdus.
M. ©t !M>« CAILLA17X
Bordeaux, 14 novembre.
La Liberté du Sud-Ouest annonce qne M. et
Mme Cailiuux se sont embarqnés dans la
matinée, à bord du Pérou, à destination dn
Sud-Amérique.
La Fête du Roi Albert
A l’occasion de la fêle de Sa Majesté Albert Ier, qui aura lieu aujourd'hui di-
manche, le Maire du Havre prie ses concitoyens de vouloir bien pavoiser leurs maisons.
Le roi valeureux de l'héroïque Belgique mérite la reconnaissance de tous le»
Français par l’appui si précieux qu’il a prêté à nos armes. U a droit également à lea*"
admiration pour le grand exemple d'honnêteté et de loyauté qu’il a donné au monde.
La population havraise aura à coeur de lui témoigner l’une et l’autre en répondaa
à l’appel de la Municipalité.
Elle lui manifestera également ainsi sa gratitude pour le grand honneur qu’il nou»
a fait en choisissant notre Ville pour être le siège provisoire de son Gouvernement.
Adresses au Roi des Belges
Toulon, 14 novembre.
M. Micholef, maire, a adressé au roi des
Belges l’adresse suivante :
« Le maire de Toulon, se faisant i’inter-
prete de la municipsliié et de la population,
presenie à S t Majesté le roi de'» Bslga's i hom-
mage de sa respectueuse et profonde admi-
rstiô'i ; il->e p*rmet.d’a-s<>ci«r ’a relue à ce
témoiguage de gratitude vis à-vis de la nation
belgr.
» La vaillance et l’héroïsme du roi et de
son people, le sb ïeisrne qu’iis' opposent à
leurs malheurs imm rités et l’en?rgie de leur
résistance à un enurmi barbare leur valent,
avec la recnn naissance de tous les français,
la sympaihir du monde dvi-isé»
» La cite touumnaise n’es' ‘bas insensib’e
à c>* mouvemint unanime d’affection vers la
noble B-lgique et profite de l’occasion que
lui offre la date du 13 novembre pour r.fli -
m• r ses sentiments ainsi que la foi dans
l’avenir réparateur qu’il appelle de tous ses
voeux.»
Toute la journée le drapeau belge flottera
sur le balcon de i’Hôiel de Ville.
Pari3, 14 novembre.
Le Comité central franco-belge a décidé
d’adresse au roi des Belges, à l’occasion de
sa fête, un télégramme saluant avec admi-
ration et reconnaissance le chevaleresque
souverain qui a incarne dans les temps mo-
dernes le culte du courage et de la religion
de l’honneur.
—
Manifestation en faveur ds ia Belgique
Milan, 5 novembre.
Le député belge Melot a fait une confé-
rence au Cercie catholique sur l’invasion al-
lemande en Belgique.
Le député ionien Meda, en présentant le
conférencier, a dit que la neutralité égoïste
du gouvernement n’empêchera pas le peuple
italien d’exprimer sa sympathie au valeu-
reux peuple belge qui a souffert pour ia
cause de sa neutralité et sa foi dans le
iri' mphe de la justice.
Une nombreuse assistance a applaudi cha-
leureusement,
iiQUfruDEj mu
Le correspondant du Dtily Mail, à Copen-
hague, signale que, suivant une dépêche de
Bei lin, les rôfi giés de Breslau c
l’avance des armees rosses.
Ces fugitifs rapportent que les Alleman -'s
concentrent leur princip de armée à l’est et
au sud de Breslau dans le but d'offrir aux
Busses une bataille à champ onvert.
Il y a quelques jours, le kaiser a séjourné
sept heures à B- estau
U s’est efforcé de ca'mer l’inquiétnde des
habitants et a promis que les armées russes
seraient repoussees.
Da nombreuses troupes fraîches compo-
sées de recrues et de réserves, arrivent à
Breslau.
On sginale, d’autre part, que le roouve-
m’nt da la population civi’e fuyant la S-
lèsie et le Brandebourg augmente considé-
rablement.
Les Allemands continuent fiévreusement
de mettre ia Belgique en état de defense.
Ils ont notamment éiab i de fortes tran-
chées au Sud de Rou ers ; ils ont miné les
dune-et les routes principales conduisant à
BUnekenherg. Z ebrugga et Liss> waghe pour
éviter d’être pris à l’arrière par les troupes
anglaises.
Des relais de chevaux sont concentrés à
Osiende.
A Ypres et sur tout le front, le combat est
incessant. Des attaques de nuit suivent le
feu de l’artillerie lourde suivant la tactique
favorite d -s Allemands.
Un trait piquant et caractéristique des em-
barras da l’Allemagne en Be'gique est mon-
tré par un entrefilet de la G uette de Cologne.
Ce journal publie, en effet, un télégramme
offi -iei de Berlin avisant les Allemands qui
habitaient naguère en Belgique à ne pas
retourner dans ce pays. S’ils le tont, ce sera
à. leurs ri-ques et périls.
Le pi iuce Frédéric de Prusse se trouve à
Qstende.
O STE KT XDIEÎ
Un Français qni a quitté Osiende samedi
dernier et réussit à s’échapper par la Ilol-
landj, est arrivé à Boulogne par la voie de
Foik stone.
Ii a déclaré que la garnison d’Ostenae se
compose tout au plus de trois conts hommes
de la landuturm. Tous les blessés ont été
évacués. .....
Les approvisionnements ont été enlevés
de la ville. ^ ....
La plupart des habitants d’Ostendo et des
vil âges environnants se sont réfugiés à
Gand on en Hollande.
LA BATAILLE DI L’AISNE
Un correspondant du Times décrit les ré-
centes phases de la bataille de l’Aisne. Il
souligne notamment que le combat qui eut
lieu à Q .esnoy-en-Samerre fut plus impor-
tant que 1rs communiqués officiels le laissè-
rent supposer
L’armée française s’y distingua par une
bravoure admvable. Le village a été enlevé
à la baïonnette par les troupes françaises
après un corps à corps désespéré dans les
rues.
Morts au Champ d’Honneur
M. le lieutenant Lucien Fanquet,de Rouen»
du 33» régiment d’artillerie, avait été cité S
l’ordre du jour de l’armee pour service»
exceptionnel qu’il avait rendus depuis te
commencement de la guerre, lorsqu’il fol
tué à l’ennemi, dans 1rs d^rnii-rs jours d’oc-
tobre. Les suprêmes devers ont pn lui être
rendus par ses soldats, le lendemain de ia
bataille où il avait été frappé. Son corps a
été dépose dans une tombe provisoire, pré»
du petit village de Frezembeig.
M. And<é Provotell?, lieutenant de réserve»
a été tué à l’ennemi le 8 .septemà Dam-
premy (Marne), au m< meni ou, son capi-
taine é'ant blesse à mort, ii vènati de prendra
le commandement de la compagnie.
Ce. jeune officier était le second fils da
M. Provotelle, ancien professeur agrégé à
Rouen, lé n»veu, par sa mère, de M Fouan,
chef de l’exploitation des chèrnins de fer de
l’E at. Admis, à sa sortie du Lycée Corneille,
à l’Ecole normale supérieure, M André Pro-
votelie s'ôtait fait recevo r agrégé des lettres ;
au moment de ia mobilisation, il était pro-
fesseur au Lycée de B -aurais.
8 s anciens condisciples et les nombreux
amis de àa famille apprendront avec infini-
ment de regret sa fin prématurée.
M. Auguste Duboe, de Fécamp, soldat ré-
serviste au 74» d'infanterie, a été tue à l'en-
nemi le 14 septembre, à Cbampigny-de-
Champagne.
M, Joseph Lenormand, de Fécamp. soldât
réserviste au 4» zouaves, a été tué à a ennemi
â Crouy, près da Meaux, en septembre.
M. André D ivadan, de Fécamp, so’dat ré-
serviste au 4» zouaves,a succombé le 19 sep-
tembre, des s iies de ses b eisures, dans
une ambulance du front, près de Craon ne
(Aisne)
La Mairie de Sinric a été informée qne le*
officier, sous-officier et soldats dont les nom*
suivent sont morts au champ d’honneur :
M. Leon Delarue, passage JHenri-Vigor, à
Sanaic, lieutenant au 5» régiment d’artilleries,
décédé à l’ambulance de Bar-le-üuc le 7 oc-
tobre.
M. H°nri Auxjoyaux, rne de la Républi-
que,67.à San vie,sergent an 36erégimeiitd’m-
fadterie, décédé à l’hôpital de Limoges, ie 36
octobre.
M. Jules Tesson, rue H^lker, 6, à Sanvia
soldat au 74» régiment d’infanterie, deceai
à l’hôpital de Juvisy-sur-Oige, le 19 octo-
bre'.
M. Edmond Vauehel, à la Sous-Bretonne;
Sauvic, soldât an 224» régiment d’infauta*
'i\ décéda à l’hôpital de Mayenne, le 28 oc-
tobre.
M. Henri AŸsnzel, rue Aimable-Leblond^iS,
à Sauvic, soldat au 129» régiment d’infante-
ne, tué à l’ennemi à Esternay (Marne) le 1
septembre.
M Joseph Translin, rua de Siint-Quentin,
à Sauvic. soldat au 39e rég ment a'infante-
rie, tué à l’ennemi à Esternay (Marne), le 6
septembre.
M. Alexandre Gillier, rne Césaire-Onrsel,
66, à Sinvic, soldat au 329» régiment d’mfan-
oene, tué à l’ennemi à la bàtailie de la Mar-
ne, en septembre.
M. Ambroise Pap’oray, rue Thiers, 54, à
S mvic, solnat au 74» régiment «'infanterie,
tué à l’ennenii à Rosettes (Belgique).
M. Léon Decomhont. rue da la Paix, 23, à
Sinvic, caporal au 329e régiment d’infante-
rie, mort à l’hôpital de Saint-Girons, le M
novembre.
Les Prisonniers
M. Henri Séry, dn 129» d’infanterie, de-
meurant à B!-ville, et son cousin Eugène
Vaudry, du 329», habitaut la même c nïmu^
ne, sont tous deux prisonniers a Qatdlia-
burg.
M. André Baudry, soldat an 160» d'infante-
rie, a été fait prisonnier et envoyé au camy
de Lèshfèid (Allemagne)
M. Joseph Vincent, relieur, demeurant
rue de la Mailleraye, 72, soldat au 129» d’in-
fanterie, est prisonnier a Queulinburg.
M. Louis Perramant, 4, rue de Z irich, sa?
peur au 1er régiment du génie, vient de fairj
connaître qu’il est prisonnier à Ohrd.uf
Thuringen. .... ....
Ou était sans nouvelles de lui depuis ie 14
aoûts . '
Lavait été fait prisonnier au combat df
Rossignol le 22 août.
M. Albert Beaofrère, soldat an 329e d’in-
fànterie, demeurant 316 bis, boulevard df
Gravide, dont on était sans nouvei.es depuil
neuf semaines, vient de faire connaître â si
famine qu’il est prisonnier an camp de
Zqssen.
MM. Marcel et André Bondin, bien connu*
des soonmen havrais. demeurant rué Guilla-
mard, 83, tous deux soldats au 129»d’intaa-
terie, sont prisonniers à Qutd inburg.
Le caporal-fourrier Charies Le Berquier,da
129» régiment d’infanterie, a prévenu su ta-
mille, habitant Sinvic, qu’il est prisonniei
de guerre à Quedlinburg.
M. Pascal Tilleul, de Caudebec-en-Caux,
soldat au 129» de ligne,est prisonnier à Q iel-
lin burg, avec deux de- ses camarades, égalé*
ment orignaires de Gaudebec; On était sant
nouvelles de lui depuis le 7 septembre.
Mme Michel, habitant au Havre, roe Rei-
ne-Mathilde, a reçu de son fils. M. Ghar ei
Michel, soldat au 329» d’inianterie, une let-
tre l’informant qu’il est prisonnier à Qued-
linburg.
M Maurice Alieaume, da 329» d’iufanterie,
demeurant 340, rue de Normandie, est pii*
çonnier à Quedlinburg am Hais
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