Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-11-12
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 novembre 1914 12 novembre 1914
Description : 1914/11/12 (A34,N12149). 1914/11/12 (A34,N12149).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172310p
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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On s'abonne egalement, SANS FRAIS, dans tons Iss Bureaux de Poste de France
LE DROIT DES GENS
ET LE COMMERCE
Nous avons donné hier les principa-
les prescriptions du droit des gens
telles qu’elles ont été établies par le
réglement de La Baye ; il n'est aucun
de ces articles qui n’ait été systémati-
quement violé par les Allemands de-
puis les premiers jours de la guerre. On
pouvait sans doute s'attendre comme
disait un des législateurs de La Haye,
M. Louis Renault, à des infractions
individuelles et occasionnelles mais le
scandale qui déshonore à jamais l’Al-
lemagne <£est qu’après avoir proposé
naguère elle-même des sanctions con-
tre l’Etat qui méconnaîtrait les con-
ventions internationales, elle ait don-
né l’exemple cynique de leur mépris
absolu.
Pour ne parler que de la Belgique,
le sort réservé à tout un peuple, les
exécutions sommaires, les villes ran-
çonnées, pillées, détruites prouvent à
Vévidence la volonté arrêtée de la part
du haut corm andement, et par consé-
quent du gouvernement, de ne pas res-
pecter la vie, la propriété, les droits
de la population civile.
Les représailles devaient fatalement
se produire et notre gouvernement n’a
pas cru pouvoir maintenir au bénéfice
du droit des gens, dont leurs pays
faisaient si peu de cas, les Allemands
et Autrichiens qui avaient conservé
en France sinon leur résidence du
moins leurs intérêts. En présence des
atrocités ccrmmises, il est difficile de
juger de ces choses sans passion mais
pour celui qui a toujours été convaincu
que le respect du droit est la base la
plus solide des sociétés~modernes où
tous les intérêts sont inextricablement
mêlés, c’est une tristesse de plus de
constater que la guerre horrible qui
nous est faite nous ait obligés nous-
mêmes de. passer outre au règlement
de la Haye.
Ce règlement stipule, on le sait,
« qu’il est interdit de déclarer éteints,
suspendus ou non recevables en jus-
tice les droits et actions des nationaux
de la partie adverse » ; or le rapport
des ministres au président de la Ré-
publique qui a inauguré une nouvelle
tégislatibn à l’égard des commerçants
allemands et autrichiens s’exprime
ainsi : « Les procédés auxquels ne
craint pas d'avoir recours un ennemi
qui méprise sa propre parole et n’a
de respect ni pour la vie des particu-
liers, ni pour la propriété privée, ne
nous permettent pas de maintenir des
rapports de commerce et d'assurer
l’exécution des obligations privées. »
C’est ce caractère de représailles,
nettement reconnu, qui donne toute
leur rigueur aux mesures que le gou-
vernement a été amené à prendre, mais
il est évident que^ même sans cela,
l’état de guerre créait une situation
qui entravait singulièrement le com-
merce avec les ressortissants des pays
ennemis et exigeait une réglementa-
tion nouvelle. Le respect du droit des
gens ne saurait en aucun cas autori-
ser des opérations de commerce dont
les états belligérants pourraient tirer
piofit au cours même de la guerre.
Déjà le Code pénal (articles JJ et
suivants) prévoit, ce qui est de toute
évidence, que nul ne peut, sous peine
des pires châtiments/ entretenir des
intelligences avec l’ennemi pour lui
fournir des vivres on des munitions ;
il fallait de plus empêcher que, sans
acte de trahison mais par le simple
jeu des contrats avec des commerçants
étrangers, l’ennemi pût se ravitailler
ou augmenter son encaisse ; à ce
point de vue, on ne saurait trop louer
le décret du zy septembre dont le rap-
port cité tout-à-l’heure était l’intro-
duction.
Ce décret, on le sait, interdit tout
commerce avec les sujets allemands ou
austro-hongrois, comme il interdit à
ceux-ci, tout commerce en France,
même par personne interposée. Il dé-
clare nul tout contrat passé depuis la
date des déclarations de guerre, soit
le fj août pour l’Allemagne et le i3
août pour V Autriche-Hongrie. D’autre
part, est déclarée nulle à partir des
Tnêmes dates et est suspendue pendant
toute la durée des hostilités l’exécu-
tion au profit des Allemands et Aus-
tro-Hongrois des contrats antérieurs
à ces dates. Ces contrats pourront
même, s’ils n’ont subi aucun commen-
cement d’exécution, être définitive-
ment annulés sur requête présentée
nu président du Tribunal civil.
Nous examinerons dans un prochain
article les diverses circulaires minis-
térielles qui ont été rédigées en vue de
l’application de cette nouvelle régle-
mentation, excellente en soi, mais
d’une pratique délicate, ne fût- ce que
pour ne pasléser les intérêts français
qu’elle a l’intention de sauvegarder.
D'ailleurs nos ministres eux-mêmes
ce sont bien rendus compte dès l’abord
de la complexité des intérêts en jeu,
car ils ont eu soin de prévoir une dé-
rogation au décret pour tout ce qui
concerne les brevets d’invention, mar-
ques de fabrique et les sociétés d’as-
surances sur la vie ou contre les acci-
dents, cette matière ayant paru néces-
siter un examen spécial et tant à cause
des engagements internationaux pris
par la France, que par souci de pro-
téger les droits légitimement acquis
par des Français ou des alliés.»
CASPAR-JORDAN.
U BATAILLE DANS LES FLINDBES
devient un duel d’artillerie
Les intentions dis Allemands paraissent
se modifier au jour 1» jour on même s’oppo-
ser parfais en sens contradictoires.
Sur certains points de ia ligne de bataille
ils semblent organiser leur retraits. Un in-
formateur qni a pénétré dans leurs positions
en Flandre déclare en efiet :
Ils creusent des tranchées en arrière de leurs
lignes ; mais ils ont été si éprouvés dans les rê-
cectes batailles qu’ils ont dû faire abandonner ce
travail pour envoyer sur le front de bataille tes
hommes qui y étaient employés Des refomefee-
ments ont même été établis jusqu’à dix kilomètres
de la frontière hollandaise.
Je n« pouvais pas m’expliquer pourquoi ces
retranchements faisaient face *gine qae e’ëst pour empêcher un rm Hivernent
tournant de l’ennemi au cours d’une retraite éven-
tuelle.
J’ai rencontré des troupes nombreuses de ré-
servistes allemands en vêtements civils et qui
n’avaient qu'un bonnet militaire pour les identi-
fier Pendant que j’étais sur le front, j’ai eu l’Im-
pression que très peu de réserves y sont arri-
vées.
Pour marquer l’intensité de l’effort déses-
péré de l'ennemi d ns cette région, le Times
cite ce fait qu’un officier allemand, trcraêè
mort snr le champ de bataille, avait ou
fouet dans line mua et un revolver de
i’antre.
Fendant tonte la semaine, les ennemis ont
essayé, dans nn effort surhumain, de briser
la ligne des alliés à Y^res. Sons le couvert
d’un bombardement ardent des positions
anglaises; ils avait préparé un assaut déter-
minant. Des masses d’hommes fusant jetées
successivement sur un point chsM snr notre
front. C’était la route suprême. Baux régi-
ments, un écossais et an de la garde, tes at-
taquèrent à la baïonnette pour s’opposer à
l’avance.
Ce fut la plus terribJb charge à la baïon-
nette d * toute la guerre. E'Ie réussit et la
brisure de la ligne fat empêchée et l’attaque
allemande, une Lis de plus, fut repoussée.
Ce fut leur dern er effort.
Maintenant la bataille sur font le front
s’est transformée en un gigantesque duel
d’arttitarie qui sa poursuit «m* trê^e et dans
lequel les armes et les combattants sont
presque invisibles.
A Bruges les aviateurs alliés lancent conti-
noellement des bombes, ce qui farce les
Allemands à changer leurs dépota de pétrole
chaque jour. On dit d’ailleurs que iasrs ap-
provisionnements de pétrole sont très fai-
bles.
Un corespondrat de guerre dn Nteuwe
Rodterdamsche Courant raconte, dans une let-
tre pubiée le 8 novembre, que le bourg-
mestre d** Handzaeme a été tnsdté en défen-
dant ses fuies contre la violence des soldats
allematnis.
Le même correspondant rapporte qn’afm
d’empêcher la divulgation d*s nouvelles mi-
li tairas, il est interdit, en Belgique, aux par-
ticuliers, de se servir d’automobiles, de voi-
tures on de bicyclettes.
Le matériel ponr le transnort des ble&sés
est devenu tout à fait insuffisant dans rar-
mée allemande depuis ie3 grosses pertes su-
bies ces derniers temps.
Les Ravages des bombes
de nos Aviateurs
UKT AVEU ALLEMAND
Lettre d’un lieutenant d’artillerie allemand à un
de ses amis, publiée par le Berliner Tageblalt :
Dans ma dernière lettre, je disais que les
aviateurs français commençaient à devenir
très embêtants. Aujourd'hui, la situation
est notoirement meilleure, car nous dispo-
sons d’an excellent canon à leur usage, sitôt
apparus, les avions ennemis sont réduits en
poussière.
Q sel secours nous apporte cette pièce, tu
l’app racleras par l’épisode suivant, que nous
avons vécu le 7 otobre, alors que noos ne le
possédions pas encore.
Nous étions au bivouac, protégés par une
toiture en bois. I< était cinq heures et demie
du s*ir. Tout à coup, nous apercevons trois
avions, dont deux français. I s viennent
exactement sur notre batterie,qu’ils ont déjà
reconnue. On tire dss coups de tusil contre
ces audacieux bougres, mais en vain. Ltan
d’eux fait une ho cia au-dessus de nous;
pids, fumant et sifflant, s’abat une bombe.
Où tombera-t-elle ? Nous nons tapissons.
L’avion est snr nous comme nn oiseau de
proie, et nous, nous ressemblons à un trou-
peau de poules effrayées. Mais tout va bien.
La bombe, dérivée par le vent, est allée
donner à la lisière de la forêt, où coula un
petit ruisseau. Un conducteur de la batterie,
qui ému justement assis au bord de l'eau, a
été légèrement blessé.
L’avion alors revient snr nous en décri-
vant une grande courbe. Le second s’éloi-
gne dans nne autre direction. Le troisième
que je croyais allemand, descend extrême-
ment bas sur nos têtes. Encore l’affrenx sif-
flement. Une bombe an milieu des retran-
chements. Fracas effroyable, famée, pous-
sière, une seconde de silence, pnis les cris
et les râles des blessés. Et quatre tués.
Mais la tragédie n’était pas terminée. Le
premier aéroplane revenait. Encore le siffle-
ment, la détonation et la poussière, le puis
suivre la chute de la bombe : en pleia dans
la batterie.
J’y cours : six chevaux tués, quatre bles-
sés et quatre hommes atteints. Dieu merci,
trois ie sont légèrement ; le quatrième en a,
mais ne semble pas en danger de mort. Le
cheval de mon camarade se tenait encore
debout, raide, les entrailles pendantes. Je
l’achève d’nn coup de revolver. Mon cheval
nn beau par sang, avait les jarrets déchirés,
C’est-à dire qu’il était an moins pour long-
temos indisponible.
LA GUERRE
loi* jouHtnirjsE:
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 11 novembre, 17 heures.
A l’aile gauche, la bataille a repris
hier dans la matinée, avec une inten-1
sité toute particulière, entre Nieuport
et la Lys. D’une façon générale, notre
front est maintenu, malgré la violence
et la farce des attaques allemandes,
dirigées contre certains de nos fronts
d'appui.
Au Nord de Nieuport, nous avons pu
réoccuper Lombaertyde et progres-
ser au delà de cette localité ; mais,
vers la fin de la journée, les Allemands
ont réussi à s’emparer de Dixmude.
Nous tenons toujours les abords mê-
mes de ce village, sur le canal de Nieu-
port à Ypres, lequel est solidement
occupé.
La lutte a été très chaude sur ces
points.
Les troupes britanniques, attaquées
sur plusieurs points, ont arrêté pair-
tout l’ennemi..
Sur le reste du front, la situation
reste sans changement, sauf quelques
progrès de nos forces au nord de Bois-
sons et dans la région à l’ouest de
Vailly, sur la rive droite de l’Aisne.
En dehors de ces deux points, l’état
de l’atmosphère n'a permis que des
actions de détail heureuses pour nous ;
nous avons bousculé notamment un
détachement ennemi à Coincourt (3
kilomètres au Nord de la forêt de Par-
roy).
Paris, 23 heures..
L’ennemi a Continué toute la journée
son effort d’hier sans obtenir de ré-
sultat nouveau. Il a dirigé contre Lom-
baertzyde une contre-attaque qui fut
repoussée et a fait de vaines tenta-
tives pour déboucher de Dixmude sur
la rive gauche de l’Yser. H
Sur le reste du front, rien de nou-
veau.
Official Report of the
French Government
Nov. Il1* 3 p. m.
On our Ieft wing, lhe battle began again
yeslerday montirig, with spécial intense-
ness, belween Nieuport and the Lys. Gene-
rally, our front has been maintained, in
spite of the violence and stregth of the foe’s
attack directed against certain of our points
of rest.
Nerth of Nieuport, we hâve even reoccu-
ped Lombaertzyde and progressed ahead of
this loçaiity ; but at tlieend of the day, the
germans succeeded in taking Dixmude ; we
are still holding the surroundings of this
village.
On the canal from Nieuport to Ypres,
which is stronglv occupied, the flght was
very severe ; the english troaps, attacked
on several points, hâve kept up the foe
everywhere.
On the other parts of the front, the gene-
ral situation remains inehanged. except of
some progress on our part nearSoissonsand
west ot Yaiîly, on the right bank of the
Aisne.
Apart from these two points, on account of
the conditions of the atmosphère, only ac-
tions of details w.ere possible, favorable to
us. We hâve routed a detachment of the
enemy at Goincourt, at 3 kilomètres norlh
of the forest of Parroy.
COMMUNIQUÉ ANGLAIS
Londres, 11 novemlre.
Le capitaine de l’Emden, le prince Franz-,
josef Hohenzollern et les prisonniers ne
sont oas blessés. Les pertes approximatives
de l’Emden sont de 203 tués et 30 blessés.
Tous les honneurs de la guerre ont été ac-
cordés aux survivants. Le commandant et
les officiers garderont leur épée.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
[Nous ne publions les communiqués allemands
qu'à titré documentaire et sms toutes résumes —-
n«s lecteurs 1rs redresseront d’eujs mêmes à l’aide
ds communiqués authentiques qui pi écident.
BÎTI n?0 novembre.
Plusieurs navires ennemis ont de nouveau
attaqué notre aile droite hier après-midi,
nuis iis tarent rapidement repoussés par
notre artillerie.
L'ennemi tenta une avance de Nienport
durant la soirée et répéta son attaque dans
la naît, mais elle échoua complètement.
Ma gré la pins opiniâtre résistance, nos
attaquas dans la direc'foa d’Ypres progres-
sent ientemeat mais aY-ement. Les centre-
attaques de l’ennemi au Nord Ouest d’Ypreâ
ont été repoussées et plusieurs centaines de
prisonniers ont été faits.
Sur te theâkre oriental de la guerre nne
attaque nar de fortes troupes russes an Nord
du Lac Wysztyten a été repoussée avec des
pertes lourdes ponr i’eanemi.
Ne»s avons captoré pins de 4,000 prison-
niers et dix mitrailleuses.
{Signalons qu’une déniche de Russie reproduite
plus io n nous annonce que nos alliés ont fait plus
de 23,000 prisonniers).
LES tUEMAMS EN BELGIQUE
Amsterdam, Ai novwnsre.
Des troupes allemandes sont arrivées à
Bourg Léopold, pour acheter tons les bes-
tiaux qu’ils parent trouver.
D*s trains da l’artfllerie et des chevaux
sent arrives à H»*seit et ont été ensuite diri-
gés vers le Sud-Est.
ANVERS EN LÉTHARGIE
Amsterdam. U novembre.
On affirme que la situation à Anvers est
intenable.
Le chômage est général.
Violente Bataille à Ypres
Londres, li novembre.
Le Daily Chronicle publia une dépêche
disant qu'Ypres est en flammes et que la
plus grande partie de la vtfle est détruite.
Les Allemands poussés en avant
par lëiirs mitrailleuses
Dunkerque, 10 novembre.
Il parait maintenant établi qwe les atta-
ques au Nord de l’Ytsar avaient été exécutées
par des troupes allemandes qui avaient d ar-
rière elles des mitrailleuses prêtes à tfoer
sur leurs lignes en cas de recal oa de flé-
chissement.
La Recul des Allemands sar Osteade
Rotterdam, le novembre.
Le résultat des combats de la semaine der-
nière est que ira Allemands se retirent de
Middierkerk à Osteode.
Le correspondant du Tyd apprend que la
côte, snr nne largeur de doozs lieues, a été
absolument barree par les Allemands, même
à lenrs officiers.
L'entier commandement se trouva main-
tenant entre les mains de l’état-major de la
marine allemande.
Les Allemands ont changé de plan
Londres, IO novembre.
Selon nne dépêche de Rotterdam an Daily
Mad, le kaiser ayant donné contre-ordre au
sujet de l’avaDcè le long de ia côte, les Alle-
mands concentrent actuellement de grandes
forces entre Arras et Courtrai.
De nouvelles troupes ont été envoyées en
toute bâte pour tenter nne attaque immé-
diate.
LE VOYAGE DE M. VIVIÂNI
Epinai, li novembre.
M. Yiviani, accompagné de M Léon Bour-
geois, a quitte hier, Nancy pour Epinal.
Il s’est arrêté à Lunéviile où la m jeure
partie de ta population a participé, à une
grande manifestation patriotique. Il *’«st ar-
rê é ensuite à Gerbeviiliers et dans différents
villages, notamment à Ramberviliers.
Ls Paiement des Réquisitions
Bordeaux, li novembre.
Le Conseil des ministres a décidé que le
paiement des réquisitions des chevaux et
voitures aura lieu désormais en totalité en
numéraire.
M. R.bot a ordonné aussi anx comptables
de payer immédiatement le montant des ré-
quisitions à litre d’avance sans attendre la
délivrance des mandats de paiements col-
lée lits.
m atfÿte » i ■ ■
LE PLUS JEUNE ADJUDANT
Belfort, li novembre.
Le pins jaune adjudant de l’armée est cer-
tainement Roger Liebachuta, de Lunéville,
caporal au 2* bataillon de chasseurs.
Au moment de la mobilisation, il a été
nomme sergent au combat de Ricozidleures.
Il vient d'obtenir son nouveau grade à
19 ans,pour s* balle conduite sur les champs
ae bataille dn Nord.
La Bravoure des Troupes anglaises
Londres, 11 novembre.
Le roi a adressé an maréchal Frencb nn
message félicitant les troupes placées sons
ses ordres.
TTUNT XDÉ3VAEE3STTX
Londres, li novembre (officiel).
On dément les informations de source al-
lemande annonçant que les troupes alle-
mandes auraient détrait les forces britanni-
ques à Akaba.
UN CROISEUR AMÉRICAIN COULÉ
Londres, H novembre.
Les journaux disent qu’à Washington le
. bruit court avec persistance que le croiseur
américain North Carolma aurait touché nne
| mine dans tes eaux turques.
LE DISCOURS DU TRONE
Londres, li novembre.
Le roi jsspnonçant nn discours à l’ouver-
ture du Parlement a rappelé qu’il s’est effor-
cé, de concert avec les alliés et malgré les
provocations répétés? de maintenir une neu-
tralité amicale envrrï la Turnaie que «es
conseils mauvais et une îtrftuance étrangère
entrai sériât vers nne politique d’agression
aveugle et provocante.
Mes sujets musetlm«la rupture a été imposée malgré ma voipnté?
J’;pprécie avec gratitude les preuves qtrü?
s’e«!pressèrent, de me donner bénévolement’’ -
do leur aapui loyal.
M* mar ne, mon armée,continuent à main-
tenir leurs glorieuses traditions. Nons voyons
leur énergie et leur valeur avec reconnais-
sace et avec orgueil,
. Il «xivte dans tout mon empire nne déter-’
mination définitive d’assurer à n’importe
quels sacrifice* le triomphe de nos armes et
la revendication de notre cause.
Le roi canot ut en demandant an Parle-
ment de voter les crédits necessaires à la
guerre.
Nouvel échec de la Diplomatie allemande
Londres, li novembre.
La Westminster Gazette dit que si l’on en
croit les bruts qni courent, la Rassie a reçu
à son tour des propositions da paix qui ta-
rent repoussées, cela va sans dire, confor-
mément à l’entente signée par les alliés qni,
faisant la guerre en commun, signeront la
paix en commun.
« Nous ne devons pas attacher d’imnor-
tance à ce s tentatives, ajoute le journal an-
glais, nous devons y voir lîndica que t’AUe-
m-gae ne pourra jamais ve*ir à b mt de la
tâche qu’elle entreprit aussi longtemps que
les alliés resteront unis. »
Après la Chute de Tsing-Tao
Amsterdam, il novembre. 1
Le président du Reichstag a télégra*hié à
Foeca.tion de la pri,e d* T^ag Tao au kaiser
qui a répondu que Taiug-Tao était un éta-
blissement cnoJèle ds culture allemande
dans les mers loi ntaines et avait coûté bien
des années de labesr. Son héroïque de fesse
est nn nouvel eisubliraeexempiedecet esprit
da sacrifice jusqu'à la mort q se te- peuple,
l’armée et la flotte allemands ont prouvé
dans la guerre défensive qu’ils soutiennent
aujourd'hui contre tè liloii’ja, % haine, l’en-
vie et la convoitise. La guerre, si Dieu le
veut, ne sera pas vaine.
Le Billet de Banque Allemand
Athènes, il novembre.
Un Iradé édictant le cours forcé des bii'eis
de banque en Turquie a été pobfié. Le mé-
contentement est grand à Cons>antinople et
serait la canse principale de ia démission de
Djavid.
Les Allemands se fortifient
Pelrograd, Il novembre.1®
La Messager de l’armée annonce que depuis
ces derniers jours les Allemands, construi-
sent, près de Jeur frontière, toutes sortes
d’ouvrages défensifs afin d’empêcher l'en-
vahissameat par les Russes.' Oux-ci ont en-
levé à Czeosts&hovo une triple ligue de po-
sitions munies de fougasses, de réseaux de
fil de fer, etc.
Da très nombreux ouvriers travaillent
nsit et jo*r à la place forte de Thorn que
l’on s’tffoice de rendre imprenable. Les Au-
trichiens déploient égale nent nne activité
fébrile dans la région de Grucovle où i’état de
siège a été proclama et où ia population ci-
vile a évacué hâtivement.
L’Enthousiasme des Cosaques
-Pelrograd, Il novembre.
Les cosaques mobilisés de la région de
l'Amour ont télégraphié au généralissime
avant de partir à la gaerre : Tes enfants
vom à ton aide père commandant; ils y vont
en criant hourrah t
Le grand duc a répondu : Je serai bien
aise de vous voir.
Lss Combats en Prusse Orientais
Petrograd, U novembre.
Dans les derniers combats eu Prusse
orientale, les Allemands ont perdu 70 0/0de
leurs officiers et de leurs trophées ; les
Russes n'ont perdu que Ï3 0/0. Du S an li
novembre, les prises étaient de 4 obusiers,
82 canons, 80 mitrailleuses et d’innombra-
bses munitions «te guerre et de provisions de
bsuche. Les Russes ont également capturé
323 officiers et 21.780 soldats-; Lei officiers
autrichiens capturés racoetem qee les com-
mandants allemands maltraitaient les offi-
ciers autrichiens.
Célébration É la Grande Victoire Busse
Petrograd, il novembre.
Un Te Dwm a été chante aujourd’hui dans
toutes les églises de ia capitale à l’occasion
de ia grande victoire russe.
UN EMPRUNT RUSSE
Pétrograd, li novembre.
La souscription de l’emprunt intérieur de
cinq cents raillions de roubles à S 0/0 a obte-
nu un grand succès et a été plus que cou-
vert.
Przeaiysl se prépare à sabir
nn nouveau siège
Le correspondant de la Berünske Tidende,
de Copenhague, qui suit les opérations en
Gaiicie dn côté autrichien, mande que
Fraatnysi se préparé au blocus. Tons les
blessés sont transportés hors de ia ville.
Les habitants civils ne peuvent rester dans
la place qne s’ils justifient de la posses-
sion de vivres pour trois mois. La situa-
tion de 1« forteresse est extrêmement
grave.
ils! Capitaine Français prisinniul
GUI S’ÉVADE DE 'DOUAI
Le capitaine français P-ui! Guilland, dn
8« régiment d’infanterie territoriale, a quitté
Fo ksstone mardi matin pour rejoindre son
régiment.
U avait été fait prisonnier par les Alle-
mands à L;lle et conduit a Douai.
Après quelques jours de captivité, i! réus- |
sit a s’évader, trav*rs*i Bruxelles, g*gna ia
Hollande et arriva à Fo k-etoae venant de
jf’usûng Durant sa captivité à Don ai, le ca-
pîtejaë GuilUud put entrer en relations avec
plusiefirs officiers anglais auxquels il an-
nota son intention do s’échapper,
i Ua jour, six de ces .officiers mi demandè-
rent de remettra un message à leurs amis
en Angleterre. Une feuille de papier lui Int
sec è-ement passée, portant les noms et ies
adresses des personnes à qui ces officiers en-
voyaient de leurs nouvelles.
Le premier souci du capitaine en arrivant
en Angleterre fut de remplir sa promesse.
Il a déclaré qu’il y av it un certain nom-
bre de prisonniers hri anniques à Douai
lorsqu’il quitta celte ville. Ils sont occupés à
nettoyer les rues.
Au cours de son voyage de Douai &
Bruxel1** et à la frontière hollandaise le ca-
pitaine Guillaud a vu on g and nombre ds
trains remplis de soldats qui allaient vera
l’Est.
I: vit aussi de nombreux Convois de blessés
et de non moins nombreux wagons trans-.
portant des cadavres destinés à être b: û es.
Pendant qu’ii était à Douai, il a pris copie
d’une affiche qui était placardée dans tomes
lez rues, bien qa’elie fût primitivement des-
tinée à Cambrai.
Dans ce placard allemand on accuse l'An-
gleterre de supporter l’entière responsabilité
de la guerre
Suivant des documents officiels, d t l’affiche^
l'Angleterre n’a cessé de tirer parti des alliés es
leur promettant une assistance énergique Proba-
blement ni la France ni la Rassie n’aurai • n admis
qu'eile fût engçgee dans cette guerre si l'Angle-
terre ne leur avait donné sa plaine assurance da
scs farce entières navals et militaires. , • j
L’Angleterre s’est mise dn côé du régicide
serbv et a pris le parti de l’autocratie et de ia
barbarie russe.
Bile e*t seule responsable du sort lamentable
qui a été fait à la B-tg'que et à ses malheureux
habitants qu’allé a ai cruHlemeut déçus
C’«st sous 1« pression de l’Angleterre et encou-
ragée par sa cdnitence dans l’aide promise par
1» gouvernement britannique que la Belgique a
refusé d’accepter la paix que l’Atlemaene iai
offrait Fidele a ses traditions et à son histoire,
l’Angleterre a abandonné ce malheureux pays. A
l’heure actuelle, l’Asglet rre est devant les yeux
da inonde entier le seul obstacle à la aaix. C’est
sous sa pression que la France et la Russie sont
obligés de retirer pour cite les marrons du fea.
Tous les lourds sacrifices faits par ces puissance»
n’auront pour elles aucune valeur.
Ce nouveau spécimen ds proclamation
montre, une fois de plus, ie mensonge et i»
fourberie allemande.
Les Autrichiens et les Serbes
Londres, U novembre.
Une dépêche officielle dn tbéâce. de la
guerre en Autriche méridionale dit qu’un
combat a été engagé durant to its la journée
d’hier an pied des montagnes sur ia ligne
Chîbatz-Lesnica.
Les Autrichiens prirent d'assant quelques
positions fortifiées et s’avancèrent à nouveau
sur Planiaa.
Voiliers Turcs capturés
Athènes, li novembre.
Un contre-torpilleur anglais a capturé prêt
de Terredos, deux voiliers turcs.
LES AGITATEURS TURCS
Malte, ii novembre.
Eh effectuant nne visite à bord du paque-
bot Torino, l’equipage dn cro seur français
Waldeck Roimew n capturé deux agitateurs
turcs, Eyeub Sabri et Fuad D-bra, qui s’ô-
taient déguisés en marchands albanais.
Les Tores, sur Senprikeuy,
subissent un rude échec
Petrograd, 9 novembre.
Le communiqué de l’état-major de l’armé»
du Caucase, daté de Trflis le 7 novembre, an-
nonce :
« Deux divisions turques, 48 pièces d’ar-
tillene de campagae et plusieurs pièce*
lourdes, couvertes par une nombreuse cava-
lerie kurde, se sont dirigées du côte de H'as$
san K«Ja, vers la position de Keupriketiy,qut
nous avions occupée ia vëiiie.
» Poursuivant une vigoureuse offen'âvq,
les T«rcs, maintes fois précipités des hau-
teurs, les remontaient, s’eff*rç«it d’entourer
l’aile droite russe, lorsque i’artiiierie cosa-
que, tombant sur le dos des Turcs, ouvrit
un feu meurtrier. Ceux-ci, ne résistant pas
au f«u craàsé de notre artillerie ..et da notre
infanterie, prirent ia fuite, d’aberd sur leur
aile gauche, puis s*r l’ènseaibla da leur
front, se sauvant, grâce à la protection de*
ténèbres, dans une région très accidentée. »
Un autre communiqué de l’état-major russe dit :
Près de Keuprikeni, le combat a reprit
dès l’aube avec uae force nouvelle, ioraaue
l'ennemi a lancé contre nous ses troupe
concentrées dans la région d’E zerO'un, qui,
à leur tour, ont *té renforcées par la garni-
son de cette place forte.
A en juger par 1* caractère de Faction et
d'après les renseignements recueillis, ce sont
des officiers allemands qui commandent le*
Tares.
Dans l’après-midi, le combat a revêtu un
caractère particulièrement tenace, ies Tur -s
ayant appové leurs avant-gardes par des
divisions fraîches. Cependant, leur tentative
(i’eovelopper un de nos fl mes a échoué.
Grâce à la vaillance de noî troupes, nous
avons pui- le soir, maintenir tout ce qu»
nous avions conquis.
Voir en J* page notre feuilleton
PETITE MAIN
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Le Petit Havre
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Secrétaire Générli : TH. VALLEE
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ANNONCES
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( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
I A PARIS } seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Lt PETIT HAVRE est désigné pou■ les Annonces Judiciaires si légales \
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Le Havre, la Seine-Inférieure. l’Eure,! « . n ni.. - «
l’Oise et la Somme \ ° Fr 19 ”
Autres Départements 1 & Fr. X 1 S O 23
Union Postale IXO » 20 Fr. -XO «
On s'abonne egalement, SANS FRAIS, dans tons Iss Bureaux de Poste de France
LE DROIT DES GENS
ET LE COMMERCE
Nous avons donné hier les principa-
les prescriptions du droit des gens
telles qu’elles ont été établies par le
réglement de La Baye ; il n'est aucun
de ces articles qui n’ait été systémati-
quement violé par les Allemands de-
puis les premiers jours de la guerre. On
pouvait sans doute s'attendre comme
disait un des législateurs de La Haye,
M. Louis Renault, à des infractions
individuelles et occasionnelles mais le
scandale qui déshonore à jamais l’Al-
lemagne <£est qu’après avoir proposé
naguère elle-même des sanctions con-
tre l’Etat qui méconnaîtrait les con-
ventions internationales, elle ait don-
né l’exemple cynique de leur mépris
absolu.
Pour ne parler que de la Belgique,
le sort réservé à tout un peuple, les
exécutions sommaires, les villes ran-
çonnées, pillées, détruites prouvent à
Vévidence la volonté arrêtée de la part
du haut corm andement, et par consé-
quent du gouvernement, de ne pas res-
pecter la vie, la propriété, les droits
de la population civile.
Les représailles devaient fatalement
se produire et notre gouvernement n’a
pas cru pouvoir maintenir au bénéfice
du droit des gens, dont leurs pays
faisaient si peu de cas, les Allemands
et Autrichiens qui avaient conservé
en France sinon leur résidence du
moins leurs intérêts. En présence des
atrocités ccrmmises, il est difficile de
juger de ces choses sans passion mais
pour celui qui a toujours été convaincu
que le respect du droit est la base la
plus solide des sociétés~modernes où
tous les intérêts sont inextricablement
mêlés, c’est une tristesse de plus de
constater que la guerre horrible qui
nous est faite nous ait obligés nous-
mêmes de. passer outre au règlement
de la Haye.
Ce règlement stipule, on le sait,
« qu’il est interdit de déclarer éteints,
suspendus ou non recevables en jus-
tice les droits et actions des nationaux
de la partie adverse » ; or le rapport
des ministres au président de la Ré-
publique qui a inauguré une nouvelle
tégislatibn à l’égard des commerçants
allemands et autrichiens s’exprime
ainsi : « Les procédés auxquels ne
craint pas d'avoir recours un ennemi
qui méprise sa propre parole et n’a
de respect ni pour la vie des particu-
liers, ni pour la propriété privée, ne
nous permettent pas de maintenir des
rapports de commerce et d'assurer
l’exécution des obligations privées. »
C’est ce caractère de représailles,
nettement reconnu, qui donne toute
leur rigueur aux mesures que le gou-
vernement a été amené à prendre, mais
il est évident que^ même sans cela,
l’état de guerre créait une situation
qui entravait singulièrement le com-
merce avec les ressortissants des pays
ennemis et exigeait une réglementa-
tion nouvelle. Le respect du droit des
gens ne saurait en aucun cas autori-
ser des opérations de commerce dont
les états belligérants pourraient tirer
piofit au cours même de la guerre.
Déjà le Code pénal (articles JJ et
suivants) prévoit, ce qui est de toute
évidence, que nul ne peut, sous peine
des pires châtiments/ entretenir des
intelligences avec l’ennemi pour lui
fournir des vivres on des munitions ;
il fallait de plus empêcher que, sans
acte de trahison mais par le simple
jeu des contrats avec des commerçants
étrangers, l’ennemi pût se ravitailler
ou augmenter son encaisse ; à ce
point de vue, on ne saurait trop louer
le décret du zy septembre dont le rap-
port cité tout-à-l’heure était l’intro-
duction.
Ce décret, on le sait, interdit tout
commerce avec les sujets allemands ou
austro-hongrois, comme il interdit à
ceux-ci, tout commerce en France,
même par personne interposée. Il dé-
clare nul tout contrat passé depuis la
date des déclarations de guerre, soit
le fj août pour l’Allemagne et le i3
août pour V Autriche-Hongrie. D’autre
part, est déclarée nulle à partir des
Tnêmes dates et est suspendue pendant
toute la durée des hostilités l’exécu-
tion au profit des Allemands et Aus-
tro-Hongrois des contrats antérieurs
à ces dates. Ces contrats pourront
même, s’ils n’ont subi aucun commen-
cement d’exécution, être définitive-
ment annulés sur requête présentée
nu président du Tribunal civil.
Nous examinerons dans un prochain
article les diverses circulaires minis-
térielles qui ont été rédigées en vue de
l’application de cette nouvelle régle-
mentation, excellente en soi, mais
d’une pratique délicate, ne fût- ce que
pour ne pasléser les intérêts français
qu’elle a l’intention de sauvegarder.
D'ailleurs nos ministres eux-mêmes
ce sont bien rendus compte dès l’abord
de la complexité des intérêts en jeu,
car ils ont eu soin de prévoir une dé-
rogation au décret pour tout ce qui
concerne les brevets d’invention, mar-
ques de fabrique et les sociétés d’as-
surances sur la vie ou contre les acci-
dents, cette matière ayant paru néces-
siter un examen spécial et tant à cause
des engagements internationaux pris
par la France, que par souci de pro-
téger les droits légitimement acquis
par des Français ou des alliés.»
CASPAR-JORDAN.
U BATAILLE DANS LES FLINDBES
devient un duel d’artillerie
Les intentions dis Allemands paraissent
se modifier au jour 1» jour on même s’oppo-
ser parfais en sens contradictoires.
Sur certains points de ia ligne de bataille
ils semblent organiser leur retraits. Un in-
formateur qni a pénétré dans leurs positions
en Flandre déclare en efiet :
Ils creusent des tranchées en arrière de leurs
lignes ; mais ils ont été si éprouvés dans les rê-
cectes batailles qu’ils ont dû faire abandonner ce
travail pour envoyer sur le front de bataille tes
hommes qui y étaient employés Des refomefee-
ments ont même été établis jusqu’à dix kilomètres
de la frontière hollandaise.
Je n« pouvais pas m’expliquer pourquoi ces
retranchements faisaient face *gine qae e’ëst pour empêcher un rm Hivernent
tournant de l’ennemi au cours d’une retraite éven-
tuelle.
J’ai rencontré des troupes nombreuses de ré-
servistes allemands en vêtements civils et qui
n’avaient qu'un bonnet militaire pour les identi-
fier Pendant que j’étais sur le front, j’ai eu l’Im-
pression que très peu de réserves y sont arri-
vées.
Pour marquer l’intensité de l’effort déses-
péré de l'ennemi d ns cette région, le Times
cite ce fait qu’un officier allemand, trcraêè
mort snr le champ de bataille, avait ou
fouet dans line mua et un revolver de
i’antre.
Fendant tonte la semaine, les ennemis ont
essayé, dans nn effort surhumain, de briser
la ligne des alliés à Y^res. Sons le couvert
d’un bombardement ardent des positions
anglaises; ils avait préparé un assaut déter-
minant. Des masses d’hommes fusant jetées
successivement sur un point chsM snr notre
front. C’était la route suprême. Baux régi-
ments, un écossais et an de la garde, tes at-
taquèrent à la baïonnette pour s’opposer à
l’avance.
Ce fut la plus terribJb charge à la baïon-
nette d * toute la guerre. E'Ie réussit et la
brisure de la ligne fat empêchée et l’attaque
allemande, une Lis de plus, fut repoussée.
Ce fut leur dern er effort.
Maintenant la bataille sur font le front
s’est transformée en un gigantesque duel
d’arttitarie qui sa poursuit «m* trê^e et dans
lequel les armes et les combattants sont
presque invisibles.
A Bruges les aviateurs alliés lancent conti-
noellement des bombes, ce qui farce les
Allemands à changer leurs dépota de pétrole
chaque jour. On dit d’ailleurs que iasrs ap-
provisionnements de pétrole sont très fai-
bles.
Un corespondrat de guerre dn Nteuwe
Rodterdamsche Courant raconte, dans une let-
tre pubiée le 8 novembre, que le bourg-
mestre d** Handzaeme a été tnsdté en défen-
dant ses fuies contre la violence des soldats
allematnis.
Le même correspondant rapporte qn’afm
d’empêcher la divulgation d*s nouvelles mi-
li tairas, il est interdit, en Belgique, aux par-
ticuliers, de se servir d’automobiles, de voi-
tures on de bicyclettes.
Le matériel ponr le transnort des ble&sés
est devenu tout à fait insuffisant dans rar-
mée allemande depuis ie3 grosses pertes su-
bies ces derniers temps.
Les Ravages des bombes
de nos Aviateurs
UKT AVEU ALLEMAND
Lettre d’un lieutenant d’artillerie allemand à un
de ses amis, publiée par le Berliner Tageblalt :
Dans ma dernière lettre, je disais que les
aviateurs français commençaient à devenir
très embêtants. Aujourd'hui, la situation
est notoirement meilleure, car nous dispo-
sons d’an excellent canon à leur usage, sitôt
apparus, les avions ennemis sont réduits en
poussière.
Q sel secours nous apporte cette pièce, tu
l’app racleras par l’épisode suivant, que nous
avons vécu le 7 otobre, alors que noos ne le
possédions pas encore.
Nous étions au bivouac, protégés par une
toiture en bois. I< était cinq heures et demie
du s*ir. Tout à coup, nous apercevons trois
avions, dont deux français. I s viennent
exactement sur notre batterie,qu’ils ont déjà
reconnue. On tire dss coups de tusil contre
ces audacieux bougres, mais en vain. Ltan
d’eux fait une ho cia au-dessus de nous;
pids, fumant et sifflant, s’abat une bombe.
Où tombera-t-elle ? Nous nons tapissons.
L’avion est snr nous comme nn oiseau de
proie, et nous, nous ressemblons à un trou-
peau de poules effrayées. Mais tout va bien.
La bombe, dérivée par le vent, est allée
donner à la lisière de la forêt, où coula un
petit ruisseau. Un conducteur de la batterie,
qui ému justement assis au bord de l'eau, a
été légèrement blessé.
L’avion alors revient snr nous en décri-
vant une grande courbe. Le second s’éloi-
gne dans nne autre direction. Le troisième
que je croyais allemand, descend extrême-
ment bas sur nos têtes. Encore l’affrenx sif-
flement. Une bombe an milieu des retran-
chements. Fracas effroyable, famée, pous-
sière, une seconde de silence, pnis les cris
et les râles des blessés. Et quatre tués.
Mais la tragédie n’était pas terminée. Le
premier aéroplane revenait. Encore le siffle-
ment, la détonation et la poussière, le puis
suivre la chute de la bombe : en pleia dans
la batterie.
J’y cours : six chevaux tués, quatre bles-
sés et quatre hommes atteints. Dieu merci,
trois ie sont légèrement ; le quatrième en a,
mais ne semble pas en danger de mort. Le
cheval de mon camarade se tenait encore
debout, raide, les entrailles pendantes. Je
l’achève d’nn coup de revolver. Mon cheval
nn beau par sang, avait les jarrets déchirés,
C’est-à dire qu’il était an moins pour long-
temos indisponible.
LA GUERRE
loi* jouHtnirjsE:
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 11 novembre, 17 heures.
A l’aile gauche, la bataille a repris
hier dans la matinée, avec une inten-1
sité toute particulière, entre Nieuport
et la Lys. D’une façon générale, notre
front est maintenu, malgré la violence
et la farce des attaques allemandes,
dirigées contre certains de nos fronts
d'appui.
Au Nord de Nieuport, nous avons pu
réoccuper Lombaertyde et progres-
ser au delà de cette localité ; mais,
vers la fin de la journée, les Allemands
ont réussi à s’emparer de Dixmude.
Nous tenons toujours les abords mê-
mes de ce village, sur le canal de Nieu-
port à Ypres, lequel est solidement
occupé.
La lutte a été très chaude sur ces
points.
Les troupes britanniques, attaquées
sur plusieurs points, ont arrêté pair-
tout l’ennemi..
Sur le reste du front, la situation
reste sans changement, sauf quelques
progrès de nos forces au nord de Bois-
sons et dans la région à l’ouest de
Vailly, sur la rive droite de l’Aisne.
En dehors de ces deux points, l’état
de l’atmosphère n'a permis que des
actions de détail heureuses pour nous ;
nous avons bousculé notamment un
détachement ennemi à Coincourt (3
kilomètres au Nord de la forêt de Par-
roy).
Paris, 23 heures..
L’ennemi a Continué toute la journée
son effort d’hier sans obtenir de ré-
sultat nouveau. Il a dirigé contre Lom-
baertzyde une contre-attaque qui fut
repoussée et a fait de vaines tenta-
tives pour déboucher de Dixmude sur
la rive gauche de l’Yser. H
Sur le reste du front, rien de nou-
veau.
Official Report of the
French Government
Nov. Il1* 3 p. m.
On our Ieft wing, lhe battle began again
yeslerday montirig, with spécial intense-
ness, belween Nieuport and the Lys. Gene-
rally, our front has been maintained, in
spite of the violence and stregth of the foe’s
attack directed against certain of our points
of rest.
Nerth of Nieuport, we hâve even reoccu-
ped Lombaertzyde and progressed ahead of
this loçaiity ; but at tlieend of the day, the
germans succeeded in taking Dixmude ; we
are still holding the surroundings of this
village.
On the canal from Nieuport to Ypres,
which is stronglv occupied, the flght was
very severe ; the english troaps, attacked
on several points, hâve kept up the foe
everywhere.
On the other parts of the front, the gene-
ral situation remains inehanged. except of
some progress on our part nearSoissonsand
west ot Yaiîly, on the right bank of the
Aisne.
Apart from these two points, on account of
the conditions of the atmosphère, only ac-
tions of details w.ere possible, favorable to
us. We hâve routed a detachment of the
enemy at Goincourt, at 3 kilomètres norlh
of the forest of Parroy.
COMMUNIQUÉ ANGLAIS
Londres, 11 novemlre.
Le capitaine de l’Emden, le prince Franz-,
josef Hohenzollern et les prisonniers ne
sont oas blessés. Les pertes approximatives
de l’Emden sont de 203 tués et 30 blessés.
Tous les honneurs de la guerre ont été ac-
cordés aux survivants. Le commandant et
les officiers garderont leur épée.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
[Nous ne publions les communiqués allemands
qu'à titré documentaire et sms toutes résumes —-
n«s lecteurs 1rs redresseront d’eujs mêmes à l’aide
ds communiqués authentiques qui pi écident.
BÎTI n?0 novembre.
Plusieurs navires ennemis ont de nouveau
attaqué notre aile droite hier après-midi,
nuis iis tarent rapidement repoussés par
notre artillerie.
L'ennemi tenta une avance de Nienport
durant la soirée et répéta son attaque dans
la naît, mais elle échoua complètement.
Ma gré la pins opiniâtre résistance, nos
attaquas dans la direc'foa d’Ypres progres-
sent ientemeat mais aY-ement. Les centre-
attaques de l’ennemi au Nord Ouest d’Ypreâ
ont été repoussées et plusieurs centaines de
prisonniers ont été faits.
Sur te theâkre oriental de la guerre nne
attaque nar de fortes troupes russes an Nord
du Lac Wysztyten a été repoussée avec des
pertes lourdes ponr i’eanemi.
Ne»s avons captoré pins de 4,000 prison-
niers et dix mitrailleuses.
{Signalons qu’une déniche de Russie reproduite
plus io n nous annonce que nos alliés ont fait plus
de 23,000 prisonniers).
LES tUEMAMS EN BELGIQUE
Amsterdam, Ai novwnsre.
Des troupes allemandes sont arrivées à
Bourg Léopold, pour acheter tons les bes-
tiaux qu’ils parent trouver.
D*s trains da l’artfllerie et des chevaux
sent arrives à H»*seit et ont été ensuite diri-
gés vers le Sud-Est.
ANVERS EN LÉTHARGIE
Amsterdam. U novembre.
On affirme que la situation à Anvers est
intenable.
Le chômage est général.
Violente Bataille à Ypres
Londres, li novembre.
Le Daily Chronicle publia une dépêche
disant qu'Ypres est en flammes et que la
plus grande partie de la vtfle est détruite.
Les Allemands poussés en avant
par lëiirs mitrailleuses
Dunkerque, 10 novembre.
Il parait maintenant établi qwe les atta-
ques au Nord de l’Ytsar avaient été exécutées
par des troupes allemandes qui avaient d ar-
rière elles des mitrailleuses prêtes à tfoer
sur leurs lignes en cas de recal oa de flé-
chissement.
La Recul des Allemands sar Osteade
Rotterdam, le novembre.
Le résultat des combats de la semaine der-
nière est que ira Allemands se retirent de
Middierkerk à Osteode.
Le correspondant du Tyd apprend que la
côte, snr nne largeur de doozs lieues, a été
absolument barree par les Allemands, même
à lenrs officiers.
L'entier commandement se trouva main-
tenant entre les mains de l’état-major de la
marine allemande.
Les Allemands ont changé de plan
Londres, IO novembre.
Selon nne dépêche de Rotterdam an Daily
Mad, le kaiser ayant donné contre-ordre au
sujet de l’avaDcè le long de ia côte, les Alle-
mands concentrent actuellement de grandes
forces entre Arras et Courtrai.
De nouvelles troupes ont été envoyées en
toute bâte pour tenter nne attaque immé-
diate.
LE VOYAGE DE M. VIVIÂNI
Epinai, li novembre.
M. Yiviani, accompagné de M Léon Bour-
geois, a quitte hier, Nancy pour Epinal.
Il s’est arrêté à Lunéviile où la m jeure
partie de ta population a participé, à une
grande manifestation patriotique. Il *’«st ar-
rê é ensuite à Gerbeviiliers et dans différents
villages, notamment à Ramberviliers.
Ls Paiement des Réquisitions
Bordeaux, li novembre.
Le Conseil des ministres a décidé que le
paiement des réquisitions des chevaux et
voitures aura lieu désormais en totalité en
numéraire.
M. R.bot a ordonné aussi anx comptables
de payer immédiatement le montant des ré-
quisitions à litre d’avance sans attendre la
délivrance des mandats de paiements col-
lée lits.
m atfÿte » i ■ ■
LE PLUS JEUNE ADJUDANT
Belfort, li novembre.
Le pins jaune adjudant de l’armée est cer-
tainement Roger Liebachuta, de Lunéville,
caporal au 2* bataillon de chasseurs.
Au moment de la mobilisation, il a été
nomme sergent au combat de Ricozidleures.
Il vient d'obtenir son nouveau grade à
19 ans,pour s* balle conduite sur les champs
ae bataille dn Nord.
La Bravoure des Troupes anglaises
Londres, 11 novembre.
Le roi a adressé an maréchal Frencb nn
message félicitant les troupes placées sons
ses ordres.
TTUNT XDÉ3VAEE3STTX
Londres, li novembre (officiel).
On dément les informations de source al-
lemande annonçant que les troupes alle-
mandes auraient détrait les forces britanni-
ques à Akaba.
UN CROISEUR AMÉRICAIN COULÉ
Londres, H novembre.
Les journaux disent qu’à Washington le
. bruit court avec persistance que le croiseur
américain North Carolma aurait touché nne
| mine dans tes eaux turques.
LE DISCOURS DU TRONE
Londres, li novembre.
Le roi jsspnonçant nn discours à l’ouver-
ture du Parlement a rappelé qu’il s’est effor-
cé, de concert avec les alliés et malgré les
provocations répétés? de maintenir une neu-
tralité amicale envrrï la Turnaie que «es
conseils mauvais et une îtrftuance étrangère
entrai sériât vers nne politique d’agression
aveugle et provocante.
Mes sujets musetlm«
J’;pprécie avec gratitude les preuves qtrü?
s’e«!pressèrent, de me donner bénévolement’’ -
do leur aapui loyal.
M* mar ne, mon armée,continuent à main-
tenir leurs glorieuses traditions. Nons voyons
leur énergie et leur valeur avec reconnais-
sace et avec orgueil,
. Il «xivte dans tout mon empire nne déter-’
mination définitive d’assurer à n’importe
quels sacrifice* le triomphe de nos armes et
la revendication de notre cause.
Le roi canot ut en demandant an Parle-
ment de voter les crédits necessaires à la
guerre.
Nouvel échec de la Diplomatie allemande
Londres, li novembre.
La Westminster Gazette dit que si l’on en
croit les bruts qni courent, la Rassie a reçu
à son tour des propositions da paix qui ta-
rent repoussées, cela va sans dire, confor-
mément à l’entente signée par les alliés qni,
faisant la guerre en commun, signeront la
paix en commun.
« Nous ne devons pas attacher d’imnor-
tance à ce s tentatives, ajoute le journal an-
glais, nous devons y voir lîndica que t’AUe-
m-gae ne pourra jamais ve*ir à b mt de la
tâche qu’elle entreprit aussi longtemps que
les alliés resteront unis. »
Après la Chute de Tsing-Tao
Amsterdam, il novembre. 1
Le président du Reichstag a télégra*hié à
Foeca.tion de la pri,e d* T^ag Tao au kaiser
qui a répondu que Taiug-Tao était un éta-
blissement cnoJèle ds culture allemande
dans les mers loi ntaines et avait coûté bien
des années de labesr. Son héroïque de fesse
est nn nouvel eisubliraeexempiedecet esprit
da sacrifice jusqu'à la mort q se te- peuple,
l’armée et la flotte allemands ont prouvé
dans la guerre défensive qu’ils soutiennent
aujourd'hui contre tè liloii’ja, % haine, l’en-
vie et la convoitise. La guerre, si Dieu le
veut, ne sera pas vaine.
Le Billet de Banque Allemand
Athènes, il novembre.
Un Iradé édictant le cours forcé des bii'eis
de banque en Turquie a été pobfié. Le mé-
contentement est grand à Cons>antinople et
serait la canse principale de ia démission de
Djavid.
Les Allemands se fortifient
Pelrograd, Il novembre.1®
La Messager de l’armée annonce que depuis
ces derniers jours les Allemands, construi-
sent, près de Jeur frontière, toutes sortes
d’ouvrages défensifs afin d’empêcher l'en-
vahissameat par les Russes.' Oux-ci ont en-
levé à Czeosts&hovo une triple ligue de po-
sitions munies de fougasses, de réseaux de
fil de fer, etc.
Da très nombreux ouvriers travaillent
nsit et jo*r à la place forte de Thorn que
l’on s’tffoice de rendre imprenable. Les Au-
trichiens déploient égale nent nne activité
fébrile dans la région de Grucovle où i’état de
siège a été proclama et où ia population ci-
vile a évacué hâtivement.
L’Enthousiasme des Cosaques
-Pelrograd, Il novembre.
Les cosaques mobilisés de la région de
l'Amour ont télégraphié au généralissime
avant de partir à la gaerre : Tes enfants
vom à ton aide père commandant; ils y vont
en criant hourrah t
Le grand duc a répondu : Je serai bien
aise de vous voir.
Lss Combats en Prusse Orientais
Petrograd, U novembre.
Dans les derniers combats eu Prusse
orientale, les Allemands ont perdu 70 0/0de
leurs officiers et de leurs trophées ; les
Russes n'ont perdu que Ï3 0/0. Du S an li
novembre, les prises étaient de 4 obusiers,
82 canons, 80 mitrailleuses et d’innombra-
bses munitions «te guerre et de provisions de
bsuche. Les Russes ont également capturé
323 officiers et 21.780 soldats-; Lei officiers
autrichiens capturés racoetem qee les com-
mandants allemands maltraitaient les offi-
ciers autrichiens.
Célébration É la Grande Victoire Busse
Petrograd, il novembre.
Un Te Dwm a été chante aujourd’hui dans
toutes les églises de ia capitale à l’occasion
de ia grande victoire russe.
UN EMPRUNT RUSSE
Pétrograd, li novembre.
La souscription de l’emprunt intérieur de
cinq cents raillions de roubles à S 0/0 a obte-
nu un grand succès et a été plus que cou-
vert.
Przeaiysl se prépare à sabir
nn nouveau siège
Le correspondant de la Berünske Tidende,
de Copenhague, qui suit les opérations en
Gaiicie dn côté autrichien, mande que
Fraatnysi se préparé au blocus. Tons les
blessés sont transportés hors de ia ville.
Les habitants civils ne peuvent rester dans
la place qne s’ils justifient de la posses-
sion de vivres pour trois mois. La situa-
tion de 1« forteresse est extrêmement
grave.
ils! Capitaine Français prisinniul
GUI S’ÉVADE DE 'DOUAI
Le capitaine français P-ui! Guilland, dn
8« régiment d’infanterie territoriale, a quitté
Fo ksstone mardi matin pour rejoindre son
régiment.
U avait été fait prisonnier par les Alle-
mands à L;lle et conduit a Douai.
Après quelques jours de captivité, i! réus- |
sit a s’évader, trav*rs*i Bruxelles, g*gna ia
Hollande et arriva à Fo k-etoae venant de
jf’usûng Durant sa captivité à Don ai, le ca-
pîtejaë GuilUud put entrer en relations avec
plusiefirs officiers anglais auxquels il an-
nota son intention do s’échapper,
i Ua jour, six de ces .officiers mi demandè-
rent de remettra un message à leurs amis
en Angleterre. Une feuille de papier lui Int
sec è-ement passée, portant les noms et ies
adresses des personnes à qui ces officiers en-
voyaient de leurs nouvelles.
Le premier souci du capitaine en arrivant
en Angleterre fut de remplir sa promesse.
Il a déclaré qu’il y av it un certain nom-
bre de prisonniers hri anniques à Douai
lorsqu’il quitta celte ville. Ils sont occupés à
nettoyer les rues.
Au cours de son voyage de Douai &
Bruxel1** et à la frontière hollandaise le ca-
pitaine Guillaud a vu on g and nombre ds
trains remplis de soldats qui allaient vera
l’Est.
I: vit aussi de nombreux Convois de blessés
et de non moins nombreux wagons trans-.
portant des cadavres destinés à être b: û es.
Pendant qu’ii était à Douai, il a pris copie
d’une affiche qui était placardée dans tomes
lez rues, bien qa’elie fût primitivement des-
tinée à Cambrai.
Dans ce placard allemand on accuse l'An-
gleterre de supporter l’entière responsabilité
de la guerre
Suivant des documents officiels, d t l’affiche^
l'Angleterre n’a cessé de tirer parti des alliés es
leur promettant une assistance énergique Proba-
blement ni la France ni la Rassie n’aurai • n admis
qu'eile fût engçgee dans cette guerre si l'Angle-
terre ne leur avait donné sa plaine assurance da
scs farce entières navals et militaires. , • j
L’Angleterre s’est mise dn côé du régicide
serbv et a pris le parti de l’autocratie et de ia
barbarie russe.
Bile e*t seule responsable du sort lamentable
qui a été fait à la B-tg'que et à ses malheureux
habitants qu’allé a ai cruHlemeut déçus
C’«st sous 1« pression de l’Angleterre et encou-
ragée par sa cdnitence dans l’aide promise par
1» gouvernement britannique que la Belgique a
refusé d’accepter la paix que l’Atlemaene iai
offrait Fidele a ses traditions et à son histoire,
l’Angleterre a abandonné ce malheureux pays. A
l’heure actuelle, l’Asglet rre est devant les yeux
da inonde entier le seul obstacle à la aaix. C’est
sous sa pression que la France et la Russie sont
obligés de retirer pour cite les marrons du fea.
Tous les lourds sacrifices faits par ces puissance»
n’auront pour elles aucune valeur.
Ce nouveau spécimen ds proclamation
montre, une fois de plus, ie mensonge et i»
fourberie allemande.
Les Autrichiens et les Serbes
Londres, U novembre.
Une dépêche officielle dn tbéâce. de la
guerre en Autriche méridionale dit qu’un
combat a été engagé durant to its la journée
d’hier an pied des montagnes sur ia ligne
Chîbatz-Lesnica.
Les Autrichiens prirent d'assant quelques
positions fortifiées et s’avancèrent à nouveau
sur Planiaa.
Voiliers Turcs capturés
Athènes, li novembre.
Un contre-torpilleur anglais a capturé prêt
de Terredos, deux voiliers turcs.
LES AGITATEURS TURCS
Malte, ii novembre.
Eh effectuant nne visite à bord du paque-
bot Torino, l’equipage dn cro seur français
Waldeck Roimew n capturé deux agitateurs
turcs, Eyeub Sabri et Fuad D-bra, qui s’ô-
taient déguisés en marchands albanais.
Les Tores, sur Senprikeuy,
subissent un rude échec
Petrograd, 9 novembre.
Le communiqué de l’état-major de l’armé»
du Caucase, daté de Trflis le 7 novembre, an-
nonce :
« Deux divisions turques, 48 pièces d’ar-
tillene de campagae et plusieurs pièce*
lourdes, couvertes par une nombreuse cava-
lerie kurde, se sont dirigées du côte de H'as$
san K«Ja, vers la position de Keupriketiy,qut
nous avions occupée ia vëiiie.
» Poursuivant une vigoureuse offen'âvq,
les T«rcs, maintes fois précipités des hau-
teurs, les remontaient, s’eff*rç«it d’entourer
l’aile droite russe, lorsque i’artiiierie cosa-
que, tombant sur le dos des Turcs, ouvrit
un feu meurtrier. Ceux-ci, ne résistant pas
au f«u craàsé de notre artillerie ..et da notre
infanterie, prirent ia fuite, d’aberd sur leur
aile gauche, puis s*r l’ènseaibla da leur
front, se sauvant, grâce à la protection de*
ténèbres, dans une région très accidentée. »
Un autre communiqué de l’état-major russe dit :
Près de Keuprikeni, le combat a reprit
dès l’aube avec uae force nouvelle, ioraaue
l'ennemi a lancé contre nous ses troupe
concentrées dans la région d’E zerO'un, qui,
à leur tour, ont *té renforcées par la garni-
son de cette place forte.
A en juger par 1* caractère de Faction et
d'après les renseignements recueillis, ce sont
des officiers allemands qui commandent le*
Tares.
Dans l’après-midi, le combat a revêtu un
caractère particulièrement tenace, ies Tur -s
ayant appové leurs avant-gardes par des
divisions fraîches. Cependant, leur tentative
(i’eovelopper un de nos fl mes a échoué.
Grâce à la vaillance de noî troupes, nous
avons pui- le soir, maintenir tout ce qu»
nous avions conquis.
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