Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-11-11
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 novembre 1914 11 novembre 1914
Description : 1914/11/11 (A34,N12148). 1914/11/11 (A34,N12148).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172309r
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
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Le Petit Havre
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LE DROIT DUS GENS
I Jamais on n'a autant parlé du droit '
les gens, parce que jamais il n'a été 1
jutant violé ; nous souffrons tous,dans
Iotre conscience lésée, de cette viola- s
Ion du droit mais il importe, au mo- !
]aent où on l’invoque si souvent, de ,
Iépeler ce qu'il est.
[ Le droit des gens, dans son accep- '
Ion générale, est, on le. sait, la syn- !
\ièse des règles déterminant les droits
E les devoirs des divers Etats entre 1
K.U ; dans son sens particulier, qui
KUI nous intéresse en ce moment,
Iest l’ensemble des droits et devoirs !
Iéciproques qui subsistent même en !
Kat de guerre ; pour nous limiter j
Ions ne parlerons aujourd’hui que des '
Iroifs des populations civiles, qui pa-
vassent être les plus sacrés.
I Le droit des gens qui est intimement \
lé au développement de la civilisation !
K au progrès de l’idée d’humanité n’a
né pendant longtemps qu’un droit cou-
Yimier et livré à l’arbitraire des Etats
lui n'avaient pour règle dans leurs '
mesures de bienveillance vis-à-vis des '
etrangers .que leur bon plaisir ; le
mgffiment de l'honneur tenait lieu de
lenf code et de seule sanction. Au- 1
hurd’hui encore, sans doute, il n’y a
Ias d’autre sanction réelle que cet
Ionneur gardé ou perdu mais depuis .
Yuinze ans, le droit des gens est deve-
nu un droit écrit dont les prescriptions
Iné été codifiées et qu’il n’est pas per-
lits par conséquent d’ignorer ni d’èla-
Ier ; nous verrons même qu’il existe
Wiéoriquement une sanction légale s
loti.s forme d’indemnité pécuniaire.
I C’est depuis iSyi que les juristes
européens, hantés des souvenirs de la
Yuerre et désireux d’éviter le retour
les excès qui avaient provoqué des
Ylaintes unanimes, se sont efforcés
Y’aboutir à une entente internationale
Iermedtant seule d’établir un droit
Iollectij ; dans celte oeuvre civilisa-
trice 1er Russie a occupé le premier
Yang. C’est elle qui provoqua, en
Yjinj, la Conférence de Bruxelles qui
Ivoatit au Projet de déclaration inter-
nationale concernant les lois et coutu-
lies de la guerre. Ce premier projet
K‘avait aucun caractère obligatoire
liais il eut une grande influence sur
le développement ultérieur des idées
loi devaient triompher vingt-cinq ans
lias tard.
I C’est à la première Conférence de
la Haye, provoquée également par la
Kussie, eni8gg, que jurent adoptées,
In effet, par vingt-six Etats, la plu-
part des règles préparées par les dé-
Ièguès de Bruxelles ; ces dispositions
mirent ratifiées par quarante-quatre
lEtats, en IQOy, à la seconde Confé-
rence de la Haye ; de plus, sur la pro-
position de l’Allemagne, la sanction
Iuivante jut adoptée :
I La partie belligérante qui violerait
les dispositions dudit règlement sera
lenue à une indemnité, s’il y a lieu,
fclle sera responsable de tous les actes
primais par les personnes faisant par-
lie de sa force armée.
I Désormais le caractère obligatoire
Eu règlement international est nette-
Inent établi, puisque, en conjormité
mvec toutes les réglés du droit privé,
mêlai qui le méconnaît est tenu de rè-
marer le préjudice causé par cette vio-
lotion.
Voici les principaux articles de ce
|règlement en ce qui concerne les popu-
lations civiles qui nous occupent :
I II est interdit de déclarer éteints,
fcuspendus ou non recevables en jus-
lice, les droits et actions des nationaux
Ke la partie adverse.
De détruire ou de saisir des pro-
priétés ennemies, sauf les cas où ces
destructions ou ces saisies seraient im-
périeusement commandées par les né- !
pessités de la guerre (art. 23).
I II est interdit d’attaquer ou de bom-
barder, par quelque moyen que ce
poiit, des villes, villages, habitations ou
bâtiments qui ne sont pas défendus
■art. 25).
II est interdit de livrer au pillage
lune ville ou localité meme prise d’as-
leaut (art. 28)..
L’armée qui occupe un territoire ne
Ipourra saisir que le numéraire, les
ponds et les valeurs exigibles apparte-
nant en propre. à l’Etat, les dépôts
Id’armes, moyens de transport, maga-
Isins et approvisionnements et, en gé-
Incral, toute propriété mobilière dé
■l’Etat de nature à servir à la guerre
|{art. 33).
Il interdit dë contraindre la popula-
liion d’un territoire occupé à prêter
■serment à la puissance ennemie (arti-
Iclc 40).
L'honneur et les droits de la famille,
■la vie des individus et la propriété
■privée, ainsi que les convictions reli-
Igieuses et l’exercice des cultes doivent
lêlre respectés.
La propriété privée ne peut pas être
pconfisquée (art. 46)-
I Le pillage est formellement interdit
bart. A,
Aucune peiné collective, pécuniaire
ou autre, ne pourra être édictée contre
les populations à raison de faits indi- ■
viduels dont elles ne pourraient être
considérées comme solidairement res-
ponsables (art. 5o).
Des réquisitions en nature et des
services ne pourront être réclamés des
communes ou des habitants que pour
les besoins de l’armée d’occupation.
Ils seront en rapport avec les ressour-
ces du pays, et de telle nature qu’ils
n’impliquent pas pour les populations
l’obligation de prendre part aux opé-
rations de la guerre contre leur patrie.
Les prestations en nature seront, au-
tant que possible, payées au comptant,
sinon, elles seront constatées par des
reçus et le paiement des sommes dues
sera effectué le plus tôt possible (art.
52).
Les biens des communes, ceux des
établissements consacrés aux cultes, à
la charité-et à l’instruction, aux arts et
aux sciencès, même appartenant à
l’Etat, seront traités comme la proprié-
té privée.
Toute saisie, destruction ou dégra-
dation intentionnelle de semblables
établissements, de monuments histo-
riques, d’oeuvres d’art et de science
est interdite et doit ' y - - poursuivie
(art. 56).
Nous concluerons en laissant la pa-
role à M. Louis Renault, Véminent
jurisconsulte, délégué de la France
aux Conférences de La Haye et aux
travaux duquel nous avons emprunté
les citations que nous venons dejaire:
« Ce n'est pas sans une projonde
tristesse que j’ai rassemblé des textes
à Vélaboration desquels j’ai eu l’hon-
neur de participer et qui me rappel-
lent tant d’hommes éminents, convain-
cus, comme moi, que nous avions fait
jaire un progrès sérieux à la civilisa-
tion. La déception est trop cruelle. Si
nous nous étions attendus et si nous
devions nous attendre à des infrac-
tions individuelles, personne ne pou-
vait songer à une méconnaissance gé^
nérale et systématique de toutes les
règles solennellement adoptées. C’est
là le Jait grave, dont il y aura lieu
de tirer ultérieurement des consé-
quences. »
GASPAB-JOHDÀN.
Ls ïâm UH ni mm plan
Selon des nouvelles de source allemande,
le k iser a été très chagriné par les_ nouvelles
victoires russes.
Il a tenu nn conseil de guerre avec le gé-
néral von Hi'ideaburv, commandant des ar-
mrésaustro-âlïenumdas ; le due Albert de
Wurtemberg et le général von Gonra-i. Une
discussion a eu lieu ensuite afin d’arrêter un
nouveau plan de eampsgaé ayant pour but
d'endiguer l’avance des Russes.
LES AMBASSADEURS
Bordeaux, 10 novembre.
L'ambassadeur de France à Constantinople
est arrivé dans la matinée.
I—■ ■ irt-Qg* ■ ■ ■ » HB
Mouvement Administratif
Bordeaux, 10 novembre..
îî. Rrisaac, préfet du Cher, est nommé di-
recteur des services de l’Assistance et de
l’Hygiène au ministère do l’intérieur, en rem-
placement de M. Mirmen. M. François, pré-
fet en disponibilité, est nommé préfet du
Cher. '
M. MAGINOT BLESSÉ
Nancy, 10 novembre.
M. Maginot, député, sergent de territo-
riale, vient d’êira **sez grièvement blessé au
genou, au cours d'un engagement dans 1a
région de Verdun.
Les Services de la Marine allemands
Berne, 10 novembre.
La prestation de serment des recrues de la
marine allemande a eu lieu le 5 novembre
àKiei.en pré eac» -du frère du kaiser, le
prince Henri de Prusse, grand amiral de la
flotté.
v- ■ ■ «8§»
JPp9©0«3€l<é@i AE lieux» si
„ Rotterdam, 10 novembre.
A leur' entrée, les Allemands saississent
l’or et l’argent que possèdent les voyageurs
et ils donnent à la plaça des billets de ban-
que.
La Captivité de M. Max
La Haye, s novembre.
L’Echo Belge annonce que M. Max, ancien
houigmevtre de Bruxelles, a été transféré de
Leipzig dans un petit village aux environs
de Bresiau.
Le journal ajoute qu’on a proposé plu-
sieurs fois 3 M. Max de le mettre en liberté,
mais qu’il a toujours refusé, jugeant les
conditions posées pour sa libération incom-
patibles avec la dignité d’un bourgmestre.
Six mille Anglais arrêtés en Allemagne
Rome, 9 novembre.
On annonce de Berlin que 6,000 sujets an-
glais envirqn, arrêtés sur l'ordre dit gou-
vernement impérial, seront réunis daus
quelques jours au camp de concentration de
Ruheloben.
Parmi eux se trouvent 600 Anglais habi-
tant Hambourg, qui. ü’os-t pu être rapatriés.
Oa dit aussi qu'uor amiral et deux mem-
bres du Parlement britannique sont au nom-
bre des captif?.
LA GUERRE
iOO« jrQXJ"EïtI^rÉ33B3
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 16 novembre, 17 heures. ..
L’action a continué hier toute là
journée avec la même intensité que
précédemment entre la mer et la ré-
gion d’Armentières. Le choc a été
d'autant plus violent que les forces
opposées agissaient de part et d’autre
offensivement.
Dans l’ensemble, la journée a été
marquée par l’échec de l’attaque alle-
mande qui a été prononcée par des
forces considérables sur Ypres et par
des progrès sensibles du côté fran-
çais autour de Bixschoote et entre
Ypres et Armentières.
Sur le front des troupes britanniques
également toutes les attaques alle-
mandes ont été énergiquement repous-
sées.
Sur la majeure partie du front,
depuis le canal de La Bassêe jusqu’à
la Woëvre, nous avons consolidé les
résultats acquis au cours des derniè-
res journées.
A signaler pourtant notre progres-
sion dans la région de Loivre, entre
Reims et Rerry-au-Bac.
En Lorraine, rien à signaler.
Dans les Vosges, les nouvelles atta-
ques ennemies contre les hauteurs au
Sud du col de Sainte-Marie et au Sud-
Est de Tkann, ont été repoussées.
Paris, 23 heures.
Au Nord, la bataille continue très
violente.
Sur le reste du front, rien à si-
gnaler.
Official Report of the
Frencli Government
Nov. 10,h 15 pm.
. The action conlinued ail day yeslerday
wiiii the same intenseness between the sëa
and Armentieres.
The coriflict was the.more violent on ac-
count ôfboth armies opposed acted offen-
sively.
On the wlide, the foe’s at'ack winch
was made in considérable strength on
Ypres, has been ehecked and marked pro-
gress made bÿ the French around Bix-
schoote and between Ypres and Armen-
tieres.
In front of the english troops, ail german
attaoks hâve also been energitically re-
pulsed.
On most parts of our front, from the
canal of La Bassée to the Woeyre, we hâve
Consolidated therésultsobtained duringthe
last days.
To be mentioned however our advanee
near Loivre, between Reims and Berry au
Bac.
In Lorraine, nothing to mention.
In the Vosges, renewed attacks of the foe
South of Ste Marie and South-east of Thann,
hâve been repuised.
COMMUNIQUÉ RUSSE
Petrograd, 10 novembre.
En Prusse orientale, nous avons repous-
sé vers les lacs Mazourie l’aile droite
de l’ennemi qui opposait une résistance
opiniâtre dans la région de Lyck.
A l’Est de Neidehburg, près de la gare
de Muschakeri, la cavalerie russe infligea
une défaite au détachement allemand qui
protégeait la ligné du ehemin de fer. Elle
captura un train et fit sauter deux ponts.
Le 8 novembre la cavalerie russe rencon-
trant une division de cavalerie ennemie ap-
puyée par un bataillon de chasseurs la for-
ça à se retirer vers Kalisz.
Sur la route conduisant à Cracovie, nous
avons atteint Meiediow.
' Èn Galicie. nous avons traversé Wysloka
et nous occupons Rzészow, Dynow et Lisko.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
y OUÏ ne publions les communiqués allemands
qu’à titre documentaire et sous toutes réserves —
ms lecteurs les red'i sseront d’eux-ménus à l’aide
dis communiqués authentiques qui précédent.
Berlin, 8 novembre.
Kos attaqués près d’Ypres et à l’Ouest de
Life ont continuediier.
Sur le versant Ouest de l’Argonne nous
nous sommes emparés de l’importante hau-
teur de Yieune-le-Château après deux se-
maines de combat.
Nous avons capturé deux canons et deux
mitrailleuses.
La journée d’hier fut brumeuse et se passa
sans incident sur le reste du front occi-
dental.
CMp Belge
AE GÉNÉRAL BERTRAND
Le Courrier de l’Armée, joûrnal publié au
Havre et spéeialement-destiné aux soldats
belges, nous retrace la carrière brillante
du général Bertrand, l’un des chefs émi-
nents de la valeureuse armée beige. Voici
quelques extraits de l’excellent article qui
lui est consacré ;
Le généra! Bertrand, commandant la IIP- di-
vision d’armée beige — la division de fer — est
un des entraîneurs d’hommes les plus irrésis-
tibles.
La IIP division d’armée, la plus glorieuse,
celle qui, à Liège, a. détruit à coups de baïon-
nettes la légende de l’invincibilité prussienne et
a obligé l’ennemi à faire le siège en règle des
forts d’arrêt, pendant que la France mobilisait,
était sous les ordres du général Léman. Aorès
que ce dernier se fut enfermé dans le fort de
Loncin pour diriger et coordonner la défense
des douze forts de Liège, le roi Albert ne put
mieux faire que de donner le commandement
de la division au bras droit de Léman, au géné-
rai.Bertrand, qui s’était déjà brillamment dis-
tingué.
Actuellement, le nom du général Bertrand est
inséparable de la division de fer belge. Parler
de l’un, c’est parler dé l’autre.
Bertrand est né le 21 août 1857. Il s’engagea
dans l’armée et, passant par. /es cadres, est
nommé sous-lieutenant le 25 septembre 1877.
Le 25 mars 1814, il était nommé général-ma-
jor et, en cette qualité, commandait au début’
de la guerre la 11e brigade mixte sous les or-
dres du lieutenant-général Léman.
Le 5 août, des torrents de Prussiens débou-
chant de tous côtés essayent de forcer les in-
tervalles des forts de Liège. Ils y réussissent
partiellement. Léman lance contre eux la bri-
gade mixs de Bertrand, qui comprenait notam-
ment les 11« et 3/o de. ligne. Le VU* corps alle-
mand. composé de troupes d’élite, est attaqué
à la baïonnette et doit fuir en déroute à plus
de 3 kilomètres des positions déjà acquises,'
perdant 14 canons, et, dégoûté dorénavant des
attaques de vive force contre l’armée belge ;
Sans gros canons de 28 et de 42, il n’osera
plus se risquer trop près de nos hommes.
Quelques jours après cette charge héroïque,
Bertrand est avec sa brigade mixte en arrière
du fort d’Evegnéa. On lui signale l’arrivée de
troupes allemandes très nombreuses vers ce
fort. Sans attendre desdétails complémentaires,
'il s’élance vers un château abandonné, fait en-
foncer la porte et téléphone au fort. Personne
ne répond, les fils sont coupés. Avisant aussitôt
un ballon observateur belge qui redescendait,
Bertrand apprend qu’il est encore en communi-
cation téléphonique avec le fort. Le fort d'Eve-
gnée lui répond : « Je ne peux plus rien faire
étant couvert d'Allemands.» Bertrand réplique :
« Mïttè? tous K06 hprn’TèStt l'abri et observez
mon tir. » Immédiatement, il donne l’ordre à
son groupe d’artillerie de couvrir d’obus le
fort d'Evegnée. Au quatrième obus, on lui fait
savoir que.le tir est bien’réglé. Le groupe d’ar-
tillerie tire alors en rafale. Au bout de six à
sept salves, le fort téléphone : « Cessez le tir,
plus un seul Allemand vivant sur le fort. »
Une nouvelle communication téléphonique,
venue cette fois du fort, prévient Bertrand
qu'une très forte colonne ennemie se dirige sur
Evegnée par le ravin de Faotet, à l'abri des ca-
nons du fo^t. Bertrand, qui connaît admirable-
ment la topographie de l'endroit, dirige lui-
même le tir de son artillerie. Après quelques
salves, le fort lui fait savoir que la colonne est
anéantie. Peu après, une nouvelle colonne enne-
mie se dirige vers 1e saillant 1 du même fort.
Nouveau nettoyage.
Les forces supérieures mises en ligne par les
Allemands ayant obligé la 3e division à battre
en retraite sur la rive gauche, on signale à Ber-
trand que la route de retraite est barrée par les
Allemands.
il n’a que deux bataillons fortement déci-
més déjà sous la main ; il les lance en trois
colonnes en avant ; une à gauche, une à droite,
une au centre, marchant lui-même à la tête de-
cotte dernière. Son commandement est court :
« Pas un coup de fusil et droit à l’ennemi. »
Les Allemands, attaqués de trois côtés et stupé-
faits de tant d’audace, ss rendent : 6 officiers
et 250 hommes sont ainsi fait prisonniers. Se
retirant sur la riva gauche de la Meuse avec la
3* division belge, Bertrand eut encore l’occa-
sion d’intervenir efficacement vers Vottrm-Re-
court pour enlever à l’ennemi toute velléité de
poursuite. Ses qualités d'administrateur et
d’organisateur sont aussi brillantes que ses
vertus guerrières. C'est ainsi qu’il réussit à
embarquer ses troupes, à proximité de l’enne-
mi, à la gare de Waremme pour las amener à
Tirlemo.it se souder à l'armée de' campagne
belge-...
Appel aux Belges à l’étrauger
Le oonsul de Belgique au Havre a l’honneur
de porter à la connaissance des Belges rési-
dant dans sa juridiction que le bureau d’en-
rôlement pour l’armée belge est établi à l'Hôtel
de Ville, et sera ouvert à partir du 3 novem-
bre tous les jours de 14 à 16 heures.
Les Belges auxqùels s'adresse l'appel solen-
nel publié au « Moniteur Belge » des 25, 26
et 27 octobre, sont instamment priés de se ven-
dre au bureau susd t sans délai, et au plus
tard le 14 novembre courant.
Avis aux Mécaniciens
et Métallurgistes
, Des ouvriers de l’industrie mécanique tels
que mécaniciens, tourneurs, etc., trouveront
immédiatement travail et bonne situation en
s’adressant à la « Bourse belge du Travail »,
3, place Frédério Sauvago, k Sainle-AOresee
(Le Havre).
M FLOTTEJLLIIAII
La lin du « K&nigsberg » et de
« l’Erndea», les deux navires fantômes
Bordeaux, 10 novembre.
On mande de Bombay que le croiseur alle-
mand Emden se serait échoué à l’rie des
Ckcos, après un engagement avec le croiseur
Sydney.
Londres, 10 novembre,
Le Bureau de la Presse communique que
le croiseur allemand Emden s’est échoué près
l’aie des Cocos, dans l'Océan Indien.
Il brûla et conta. Sa perte a causé de nom-
breux morts.
L’AmiraQté annonce que le croiseur alle-
mand Emnsberg se trouve emprisonné à
l’embouchure du fleuve Bufiji, dans l’Est
africain allemand, par nn navire charbon-
nier coulé dans le flenve.
Londres, 10 novembre (officiel).
Après l’attaque de Pagasus, le 19 octobre,
par le Koenigsberg, une expédition de croi-
seurs a été organisée dans les eaux snd-afri-
caines.
Les croiseurs ont effectué des recherches
minutieuses et prolongées et, le 30, le Cha-
tham a découvert le Koenigsberg caché dans
un bas-fond à six milles cie l'emhoachure du
Bnfiyi, en face de l’île Mafia.,
Eu raison du grand tirant d’eau du Gha-
tham il n’a pas pu approcher du Koenigsberg
qu’ii a bombardé.
En attendant la capture on la destr action
le Koenigsberg a été bloqué an moyen de
quelques charbonniers coulés dans ie seul
canal utilisable pour s’échapper.
Une autre expédition de croiseurs rapides
anglais, français, russes, japonais et austra-
liens a été organisée contre VEmden. Hier on
a annoncé que t’Emden, eu arrivant à l’îfe
Cocos, dans l'Océan indien, a débarqué un
détachement pour détruire le poste de radio-
graphie.
Le Sydney surprit VEmden, qu’il força aù
combat. Un engagement rapide se produisit.
L“ Sydney a eu trois tués et quinze blessés.
h’Emden a été jeté à la côte et incendié avec
des pertes considérables.
Tous les secours possibles ont été donnés
aux survivants.
A l'exception des côtes du Chili, les Océans
Pacifique et Indien sont débarrassés de na-
vires efinemts.
Nous avons repris #
Bordeaux, 9 novembre.
Ou annonce officiellement qu’à la suite des
brillantes opérations poursuivies depuis un
mois dans la région de Saogba, le* forces
françaises, commandées par le général Ay-
merioh, ont réussi à chasser les Allemands
de la majeure partie du territoire que nous
avait enlevé la convention du 4 novembre
1911.
Le poste allemand de Nziraon notamment,
occupé par l’ennemi, lui lut enlevé les 26 et
29 octobre, apres un combat acharné de
deux jours. , , '
Le Congo belge avait mis à la disposition
des forces française! le bateau à vapeur
Luxembourg et 13.0 hommes.
Le 22 octobre, une colonne commandée
par le colonel H alla s’em u irait de Noia .
Plusieurs officiers et sous-officiers, ainsi que
de nombreux tirailleurs allemands, furent
faits prisonniers. Nous primes à- l’ennemi
quatre mitrailleuses, un canon et de nom-
breuses munitions. Les Allemands snbireat
de grandes pertes au cours de cette affaire.
Cette opération nous assure définitive-
ment ta couverture de Basse-Sais gha (Congo
Oubangui).
Le communiqué signale la brillante atti-
tude du lieutenant-général Fourneau, qui
accompagnait la colonne Aymerioh et qui
reçut deux blessures, heureusement sans
gravité.
Député Blessé
Paris, 10 novembre.
M. Chanvin-Servinière, député de la
Mayenne, a été sérieusement blessé dans
un récent engagement, mais son état n’est
cependant pas grave.
ARRÊTÉS PAR LES ALLEMANDS
Amsterdam, iO novembre.
On mande de Flessingue qu’un vapeur
parti d’Anvers samedi avec 45 passagers a
été arrêté près du fort Maris avant qu’il ait
pu atteindre la frontière hollandaise. Les
allemands ont fouillé les passagers et l’équi-
page. M. Franck, dénoté d’Anvers et les
hommes entre 18 et 30 ans ont été arrêtés
quoique leurs passeports fassent éb réglé.
Autrichiens et Monténégrins
Amsterdam, 19 novembre.
On mande officiellement devienne, 9 no-
vembre ; Nos opérations au Sud sont favora-
bles tandis que notre avance sur la ligne de
Chabatz-Lesoice se heurta à une résistance
obstinée de trois jours. La bataille sur ia li-
gne Losuitza-KroDp»nj-Lluborij'a se termina
à noire avantage. L’armée serbe comprenant
six divisions se retire maintenant vers Val-
jevo. Nous sommes arrivés hier à Losniiza.
Nous occuuons à l’Est les hauteurs de So-
k riski-Pla “aa et au Sud-Est Kronpanj.
Nous avons capturé de nombreux prison-
niers et du matériel de guerre,
Renforts amenés de Belgique
Petrograd, 8 novembre.
Dans la région de Kalisz, les troupes rus-
ses ont découvert la présence d’une nouvelle
division de cavalerie, qui opérait jusqu’à
présent en Belgique.
LA CONDAMNATION D’ÜN LÉGIONNAIRE
Saigon, 8 novembre.
Le Conseil de guerre a condamné à mort
le légionnaire allemand Frank?, qui a, an
cours d’une bagarre, tenté d’assassiner un
légionnaire français.
Le pourvoi èn grâce a été relaté.
Le condamné a été iusi.iié dans ia matinée
jjt Toyen-Quang, uevarit les troupes.
Combien de temps
durera la Guerre ?
C’est une question que l’on s’est posés,
que l’oa se pose et que l’on se posai a encore
sans recevoir la réponse que seul l’avenir
détient. _
Certains prophètes, cependant; n’ont pas
érsiot d’avancer des chiffre». Les uns les ont
empruntés à la science ua pau nuageuse qui
fait la gloire éphémère des pythoaisses ; les
autres à des sources aussi mystérieuses oh
simplement à des « impressions » personnel-
les.
Voici nne autre appréciation.
Elle émane d’une <> autorité militaire » que
le Daily Mail ne nomme pas, mais dont
l’anonymat est compensé par une précision
catégorique.
Cet augure déclare que son estimation est
basée sur cet avis que les Allemands ne com-
mettront pas de grosse erreur de lactique.
Il divise ia guerre en six périodes : deux
sont passées, une se déroule, trois sont à ve-
nir.
La prémiàre période était l’avance à tra-
vers la Belgique et la France ; la seconde la
bataille de ia Marne et ta retraite allemande
spr l’Aisne ; là troisième, la bataille sur
l’Aisne se contournant et se développant par
la bataille « pour Calais ».
La quatrième période sera la retraite alle-
mande et la bataille sur la Meuse ; la cin-
quième, nne retraite plus accentuée et une
bataille sur le Rhin ; la sixième, la marche
sur Berlin.
L’ « autorité militaire » en question estime
que la « bataille pour Calais » ne sera pas
complètement finie avant le commencement
de décembre.
L’auteur assigne nne période de cinq mois
à la bataille de la Meuse, fin avril on com-
mencement de mai 1916.
Lu campagne sur le Rhin durerait près de
deux foisniiislongtemps, c’est-à-dire jusqu’à;
février 1916.
La marche finale sur Berlin, les négocia-
tions pour la paix, et le retrait des armées
alliées d’occupation porteraient la fin com-
plète de la guerre à 1917.
Au total, un peu moins de trois ans.
Ce liseur d’avenir britannique présume, ;
que l’avance russe remplira une période;
similaire, et que s tnlement nne action cqmt-U
binée et rapide des alliés peut amener les
choses à nne conclusion dans nn délai
moindre.
Enregistrons ces pronostics à simple titre
de curiosité. Et souvenons nous que ce ne
sont pas les hommes qui dirigent le temps
mais ies événements qui les ruè rent, et ce,
en contrariant souvent leurs plus confiantes
.prédictions. A-II.
Au iipt i Leni-Maire
Loodres, 10 novembre.
Le banquet du lord-maire a revêtu un ca-
ractère militaire et grandiose.
Des détachements des armes de toutes les
colonies, y assistaient.
M- Balfour, après avoir rendu hommage à
toutes les nations qui combattent pour .le
triomphe du droit, a manifesté l’espoir que
les Français et ieS Auglais ont appris à s’ap-
précier, en combattant côte à côte.
M. Churchill a porté un toast à la marine.
I! a fait entrevoir l’beure prochaine où la
marine britannique frappera le cohp direct.
M. Asquiih, après avoir fait nn discours
historique des événements nui se sont pro-
duits an Europe depuis 1908, a constaté que
depuis cette date, la Turquie n’a cessé de
travailler à -sonsuicide.
Il fait remarquer ensuite les échecs des
objectifs successifs des Allemands.
M. Asquith annonce que l’Angreterre ne
remettra l’épée au four/eau que lorsque la,
Belgique aura recouvré plus qu’elle n’a sa-
crifie ; lorsque la France sera daéquate-
ment protégée contre toute menace ; les
plus petites nations placées sur des fonda-
tions inattaquables, et ia domination mili-
taire prussienne complètement détruite.
Les Etrangers en Allemagne
Amsterdam, 9 novembre.
Selon l’Echo Belge, publié ici* Les Allemand»
ont imposé à >a vide d’Anvers une indemnité
de guerre de 60 millions de francs.
Les étrangers appartenant aux nations
belligérantes actuellement èn Allemagne,
sont maintenant soumis, à des mesures et
règlements extrêmement sévères. Ils sont
db igés d’avoir toujours sur eux des papiers
d’id>ntité et de se présenter deux fois par
jour au bureau de police de, leur quartier.
Ils ne doivent pas dépasser une certaine zona
sans permis spécial et nè peuvent pas sortir
de chez eux entre huit heures du soir et sept
heures du matin.
Contrebande de Guerre
saisie par les Italiens
Rome, 9 novembre.,
Lqs gouvernements d’Autriche et d'Alle-
magne avalent lait venir en Italie d’énormes
quantités de matières nécessaires à la con-
fection des munitions. Ces matières devaient
être envoyées des ports italiens aux fabri-
ques austro-allemandes. Cependant, à la
suite d'un ordre du gouvernement italien,
elles ont été saisies dans les gares de fron-
tière. Ainsi, à Udine, se trouvent 50 wagons
de soude, à Cano 30 de salpêtre et, à Milan*
un train entier da soufre.
Aucun envoi de matières de ce genre u@
sera pins permis à travers les frontières ita-
liennes. On a défendu aussi tout envoi en
Allemagne et en Autriche de cuivre, plomb,
ter et autres métaux.
Le Choléra en Autriche
Venise, 8 novembre.
On signale 256 cas de choiera en Galicie
dont i’26 à Przsmysl.
Navires Allemands Consignés
Washington, 8 novembre.
Le croiseur allemand Geier n’ayant pat
nuitté Honolnln dans le délai fixé par iel
autorités américaines, a été retenu datas ce
^Le Norddeulsche-Leehsun a été également
retenu. On croit que c'est un chaland navaj;
Administrateur • Ddléfmé - Gérant
O. RANDOLET
i£nMât?afi93. Isapssiis et ASÜOBSSS, ïl. 10.47
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On s'abmna également, S A HS FIAIS, dans toits tes Bureaux de Poste de Franae
LE DROIT DUS GENS
I Jamais on n'a autant parlé du droit '
les gens, parce que jamais il n'a été 1
jutant violé ; nous souffrons tous,dans
Iotre conscience lésée, de cette viola- s
Ion du droit mais il importe, au mo- !
]aent où on l’invoque si souvent, de ,
Iépeler ce qu'il est.
[ Le droit des gens, dans son accep- '
Ion générale, est, on le. sait, la syn- !
\ièse des règles déterminant les droits
E les devoirs des divers Etats entre 1
K.U ; dans son sens particulier, qui
KUI nous intéresse en ce moment,
Iest l’ensemble des droits et devoirs !
Iéciproques qui subsistent même en !
Kat de guerre ; pour nous limiter j
Ions ne parlerons aujourd’hui que des '
Iroifs des populations civiles, qui pa-
vassent être les plus sacrés.
I Le droit des gens qui est intimement \
lé au développement de la civilisation !
K au progrès de l’idée d’humanité n’a
né pendant longtemps qu’un droit cou-
Yimier et livré à l’arbitraire des Etats
lui n'avaient pour règle dans leurs '
mesures de bienveillance vis-à-vis des '
etrangers .que leur bon plaisir ; le
mgffiment de l'honneur tenait lieu de
lenf code et de seule sanction. Au- 1
hurd’hui encore, sans doute, il n’y a
Ias d’autre sanction réelle que cet
Ionneur gardé ou perdu mais depuis .
Yuinze ans, le droit des gens est deve-
nu un droit écrit dont les prescriptions
Iné été codifiées et qu’il n’est pas per-
lits par conséquent d’ignorer ni d’èla-
Ier ; nous verrons même qu’il existe
Wiéoriquement une sanction légale s
loti.s forme d’indemnité pécuniaire.
I C’est depuis iSyi que les juristes
européens, hantés des souvenirs de la
Yuerre et désireux d’éviter le retour
les excès qui avaient provoqué des
Ylaintes unanimes, se sont efforcés
Y’aboutir à une entente internationale
Iermedtant seule d’établir un droit
Iollectij ; dans celte oeuvre civilisa-
trice 1er Russie a occupé le premier
Yang. C’est elle qui provoqua, en
Yjinj, la Conférence de Bruxelles qui
Ivoatit au Projet de déclaration inter-
nationale concernant les lois et coutu-
lies de la guerre. Ce premier projet
K‘avait aucun caractère obligatoire
liais il eut une grande influence sur
le développement ultérieur des idées
loi devaient triompher vingt-cinq ans
lias tard.
I C’est à la première Conférence de
la Haye, provoquée également par la
Kussie, eni8gg, que jurent adoptées,
In effet, par vingt-six Etats, la plu-
part des règles préparées par les dé-
Ièguès de Bruxelles ; ces dispositions
mirent ratifiées par quarante-quatre
lEtats, en IQOy, à la seconde Confé-
rence de la Haye ; de plus, sur la pro-
position de l’Allemagne, la sanction
Iuivante jut adoptée :
I La partie belligérante qui violerait
les dispositions dudit règlement sera
lenue à une indemnité, s’il y a lieu,
fclle sera responsable de tous les actes
primais par les personnes faisant par-
lie de sa force armée.
I Désormais le caractère obligatoire
Eu règlement international est nette-
Inent établi, puisque, en conjormité
mvec toutes les réglés du droit privé,
mêlai qui le méconnaît est tenu de rè-
marer le préjudice causé par cette vio-
lotion.
Voici les principaux articles de ce
|règlement en ce qui concerne les popu-
lations civiles qui nous occupent :
I II est interdit de déclarer éteints,
fcuspendus ou non recevables en jus-
lice, les droits et actions des nationaux
Ke la partie adverse.
De détruire ou de saisir des pro-
priétés ennemies, sauf les cas où ces
destructions ou ces saisies seraient im-
périeusement commandées par les né- !
pessités de la guerre (art. 23).
I II est interdit d’attaquer ou de bom-
barder, par quelque moyen que ce
poiit, des villes, villages, habitations ou
bâtiments qui ne sont pas défendus
■art. 25).
II est interdit de livrer au pillage
lune ville ou localité meme prise d’as-
leaut (art. 28)..
L’armée qui occupe un territoire ne
Ipourra saisir que le numéraire, les
ponds et les valeurs exigibles apparte-
nant en propre. à l’Etat, les dépôts
Id’armes, moyens de transport, maga-
Isins et approvisionnements et, en gé-
Incral, toute propriété mobilière dé
■l’Etat de nature à servir à la guerre
|{art. 33).
Il interdit dë contraindre la popula-
liion d’un territoire occupé à prêter
■serment à la puissance ennemie (arti-
Iclc 40).
L'honneur et les droits de la famille,
■la vie des individus et la propriété
■privée, ainsi que les convictions reli-
Igieuses et l’exercice des cultes doivent
lêlre respectés.
La propriété privée ne peut pas être
pconfisquée (art. 46)-
I Le pillage est formellement interdit
bart. A,
Aucune peiné collective, pécuniaire
ou autre, ne pourra être édictée contre
les populations à raison de faits indi- ■
viduels dont elles ne pourraient être
considérées comme solidairement res-
ponsables (art. 5o).
Des réquisitions en nature et des
services ne pourront être réclamés des
communes ou des habitants que pour
les besoins de l’armée d’occupation.
Ils seront en rapport avec les ressour-
ces du pays, et de telle nature qu’ils
n’impliquent pas pour les populations
l’obligation de prendre part aux opé-
rations de la guerre contre leur patrie.
Les prestations en nature seront, au-
tant que possible, payées au comptant,
sinon, elles seront constatées par des
reçus et le paiement des sommes dues
sera effectué le plus tôt possible (art.
52).
Les biens des communes, ceux des
établissements consacrés aux cultes, à
la charité-et à l’instruction, aux arts et
aux sciencès, même appartenant à
l’Etat, seront traités comme la proprié-
té privée.
Toute saisie, destruction ou dégra-
dation intentionnelle de semblables
établissements, de monuments histo-
riques, d’oeuvres d’art et de science
est interdite et doit ' y - - poursuivie
(art. 56).
Nous concluerons en laissant la pa-
role à M. Louis Renault, Véminent
jurisconsulte, délégué de la France
aux Conférences de La Haye et aux
travaux duquel nous avons emprunté
les citations que nous venons dejaire:
« Ce n'est pas sans une projonde
tristesse que j’ai rassemblé des textes
à Vélaboration desquels j’ai eu l’hon-
neur de participer et qui me rappel-
lent tant d’hommes éminents, convain-
cus, comme moi, que nous avions fait
jaire un progrès sérieux à la civilisa-
tion. La déception est trop cruelle. Si
nous nous étions attendus et si nous
devions nous attendre à des infrac-
tions individuelles, personne ne pou-
vait songer à une méconnaissance gé^
nérale et systématique de toutes les
règles solennellement adoptées. C’est
là le Jait grave, dont il y aura lieu
de tirer ultérieurement des consé-
quences. »
GASPAB-JOHDÀN.
Ls ïâm UH ni mm plan
Selon des nouvelles de source allemande,
le k iser a été très chagriné par les_ nouvelles
victoires russes.
Il a tenu nn conseil de guerre avec le gé-
néral von Hi'ideaburv, commandant des ar-
mrésaustro-âlïenumdas ; le due Albert de
Wurtemberg et le général von Gonra-i. Une
discussion a eu lieu ensuite afin d’arrêter un
nouveau plan de eampsgaé ayant pour but
d'endiguer l’avance des Russes.
LES AMBASSADEURS
Bordeaux, 10 novembre.
L'ambassadeur de France à Constantinople
est arrivé dans la matinée.
I—■ ■ irt-Qg* ■ ■ ■ » HB
Mouvement Administratif
Bordeaux, 10 novembre..
îî. Rrisaac, préfet du Cher, est nommé di-
recteur des services de l’Assistance et de
l’Hygiène au ministère do l’intérieur, en rem-
placement de M. Mirmen. M. François, pré-
fet en disponibilité, est nommé préfet du
Cher. '
M. MAGINOT BLESSÉ
Nancy, 10 novembre.
M. Maginot, député, sergent de territo-
riale, vient d’êira **sez grièvement blessé au
genou, au cours d'un engagement dans 1a
région de Verdun.
Les Services de la Marine allemands
Berne, 10 novembre.
La prestation de serment des recrues de la
marine allemande a eu lieu le 5 novembre
àKiei.en pré eac» -du frère du kaiser, le
prince Henri de Prusse, grand amiral de la
flotté.
v- ■ ■ «8§»
JPp9©0«3€l<é@i AE lieux» si
„ Rotterdam, 10 novembre.
A leur' entrée, les Allemands saississent
l’or et l’argent que possèdent les voyageurs
et ils donnent à la plaça des billets de ban-
que.
La Captivité de M. Max
La Haye, s novembre.
L’Echo Belge annonce que M. Max, ancien
houigmevtre de Bruxelles, a été transféré de
Leipzig dans un petit village aux environs
de Bresiau.
Le journal ajoute qu’on a proposé plu-
sieurs fois 3 M. Max de le mettre en liberté,
mais qu’il a toujours refusé, jugeant les
conditions posées pour sa libération incom-
patibles avec la dignité d’un bourgmestre.
Six mille Anglais arrêtés en Allemagne
Rome, 9 novembre.
On annonce de Berlin que 6,000 sujets an-
glais envirqn, arrêtés sur l'ordre dit gou-
vernement impérial, seront réunis daus
quelques jours au camp de concentration de
Ruheloben.
Parmi eux se trouvent 600 Anglais habi-
tant Hambourg, qui. ü’os-t pu être rapatriés.
Oa dit aussi qu'uor amiral et deux mem-
bres du Parlement britannique sont au nom-
bre des captif?.
LA GUERRE
iOO« jrQXJ"EïtI^rÉ33B3
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 16 novembre, 17 heures. ..
L’action a continué hier toute là
journée avec la même intensité que
précédemment entre la mer et la ré-
gion d’Armentières. Le choc a été
d'autant plus violent que les forces
opposées agissaient de part et d’autre
offensivement.
Dans l’ensemble, la journée a été
marquée par l’échec de l’attaque alle-
mande qui a été prononcée par des
forces considérables sur Ypres et par
des progrès sensibles du côté fran-
çais autour de Bixschoote et entre
Ypres et Armentières.
Sur le front des troupes britanniques
également toutes les attaques alle-
mandes ont été énergiquement repous-
sées.
Sur la majeure partie du front,
depuis le canal de La Bassêe jusqu’à
la Woëvre, nous avons consolidé les
résultats acquis au cours des derniè-
res journées.
A signaler pourtant notre progres-
sion dans la région de Loivre, entre
Reims et Rerry-au-Bac.
En Lorraine, rien à signaler.
Dans les Vosges, les nouvelles atta-
ques ennemies contre les hauteurs au
Sud du col de Sainte-Marie et au Sud-
Est de Tkann, ont été repoussées.
Paris, 23 heures.
Au Nord, la bataille continue très
violente.
Sur le reste du front, rien à si-
gnaler.
Official Report of the
Frencli Government
Nov. 10,h 15 pm.
. The action conlinued ail day yeslerday
wiiii the same intenseness between the sëa
and Armentieres.
The coriflict was the.more violent on ac-
count ôfboth armies opposed acted offen-
sively.
On the wlide, the foe’s at'ack winch
was made in considérable strength on
Ypres, has been ehecked and marked pro-
gress made bÿ the French around Bix-
schoote and between Ypres and Armen-
tieres.
In front of the english troops, ail german
attaoks hâve also been energitically re-
pulsed.
On most parts of our front, from the
canal of La Bassée to the Woeyre, we hâve
Consolidated therésultsobtained duringthe
last days.
To be mentioned however our advanee
near Loivre, between Reims and Berry au
Bac.
In Lorraine, nothing to mention.
In the Vosges, renewed attacks of the foe
South of Ste Marie and South-east of Thann,
hâve been repuised.
COMMUNIQUÉ RUSSE
Petrograd, 10 novembre.
En Prusse orientale, nous avons repous-
sé vers les lacs Mazourie l’aile droite
de l’ennemi qui opposait une résistance
opiniâtre dans la région de Lyck.
A l’Est de Neidehburg, près de la gare
de Muschakeri, la cavalerie russe infligea
une défaite au détachement allemand qui
protégeait la ligné du ehemin de fer. Elle
captura un train et fit sauter deux ponts.
Le 8 novembre la cavalerie russe rencon-
trant une division de cavalerie ennemie ap-
puyée par un bataillon de chasseurs la for-
ça à se retirer vers Kalisz.
Sur la route conduisant à Cracovie, nous
avons atteint Meiediow.
' Èn Galicie. nous avons traversé Wysloka
et nous occupons Rzészow, Dynow et Lisko.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
y OUÏ ne publions les communiqués allemands
qu’à titre documentaire et sous toutes réserves —
ms lecteurs les red'i sseront d’eux-ménus à l’aide
dis communiqués authentiques qui précédent.
Berlin, 8 novembre.
Kos attaqués près d’Ypres et à l’Ouest de
Life ont continuediier.
Sur le versant Ouest de l’Argonne nous
nous sommes emparés de l’importante hau-
teur de Yieune-le-Château après deux se-
maines de combat.
Nous avons capturé deux canons et deux
mitrailleuses.
La journée d’hier fut brumeuse et se passa
sans incident sur le reste du front occi-
dental.
CMp Belge
AE GÉNÉRAL BERTRAND
Le Courrier de l’Armée, joûrnal publié au
Havre et spéeialement-destiné aux soldats
belges, nous retrace la carrière brillante
du général Bertrand, l’un des chefs émi-
nents de la valeureuse armée beige. Voici
quelques extraits de l’excellent article qui
lui est consacré ;
Le généra! Bertrand, commandant la IIP- di-
vision d’armée beige — la division de fer — est
un des entraîneurs d’hommes les plus irrésis-
tibles.
La IIP division d’armée, la plus glorieuse,
celle qui, à Liège, a. détruit à coups de baïon-
nettes la légende de l’invincibilité prussienne et
a obligé l’ennemi à faire le siège en règle des
forts d’arrêt, pendant que la France mobilisait,
était sous les ordres du général Léman. Aorès
que ce dernier se fut enfermé dans le fort de
Loncin pour diriger et coordonner la défense
des douze forts de Liège, le roi Albert ne put
mieux faire que de donner le commandement
de la division au bras droit de Léman, au géné-
rai.Bertrand, qui s’était déjà brillamment dis-
tingué.
Actuellement, le nom du général Bertrand est
inséparable de la division de fer belge. Parler
de l’un, c’est parler dé l’autre.
Bertrand est né le 21 août 1857. Il s’engagea
dans l’armée et, passant par. /es cadres, est
nommé sous-lieutenant le 25 septembre 1877.
Le 25 mars 1814, il était nommé général-ma-
jor et, en cette qualité, commandait au début’
de la guerre la 11e brigade mixte sous les or-
dres du lieutenant-général Léman.
Le 5 août, des torrents de Prussiens débou-
chant de tous côtés essayent de forcer les in-
tervalles des forts de Liège. Ils y réussissent
partiellement. Léman lance contre eux la bri-
gade mixs de Bertrand, qui comprenait notam-
ment les 11« et 3/o de. ligne. Le VU* corps alle-
mand. composé de troupes d’élite, est attaqué
à la baïonnette et doit fuir en déroute à plus
de 3 kilomètres des positions déjà acquises,'
perdant 14 canons, et, dégoûté dorénavant des
attaques de vive force contre l’armée belge ;
Sans gros canons de 28 et de 42, il n’osera
plus se risquer trop près de nos hommes.
Quelques jours après cette charge héroïque,
Bertrand est avec sa brigade mixte en arrière
du fort d’Evegnéa. On lui signale l’arrivée de
troupes allemandes très nombreuses vers ce
fort. Sans attendre desdétails complémentaires,
'il s’élance vers un château abandonné, fait en-
foncer la porte et téléphone au fort. Personne
ne répond, les fils sont coupés. Avisant aussitôt
un ballon observateur belge qui redescendait,
Bertrand apprend qu’il est encore en communi-
cation téléphonique avec le fort. Le fort d'Eve-
gnée lui répond : « Je ne peux plus rien faire
étant couvert d'Allemands.» Bertrand réplique :
« Mïttè? tous K06 hprn’TèStt l'abri et observez
mon tir. » Immédiatement, il donne l’ordre à
son groupe d’artillerie de couvrir d’obus le
fort d'Evegnée. Au quatrième obus, on lui fait
savoir que.le tir est bien’réglé. Le groupe d’ar-
tillerie tire alors en rafale. Au bout de six à
sept salves, le fort téléphone : « Cessez le tir,
plus un seul Allemand vivant sur le fort. »
Une nouvelle communication téléphonique,
venue cette fois du fort, prévient Bertrand
qu'une très forte colonne ennemie se dirige sur
Evegnée par le ravin de Faotet, à l'abri des ca-
nons du fo^t. Bertrand, qui connaît admirable-
ment la topographie de l'endroit, dirige lui-
même le tir de son artillerie. Après quelques
salves, le fort lui fait savoir que la colonne est
anéantie. Peu après, une nouvelle colonne enne-
mie se dirige vers 1e saillant 1 du même fort.
Nouveau nettoyage.
Les forces supérieures mises en ligne par les
Allemands ayant obligé la 3e division à battre
en retraite sur la rive gauche, on signale à Ber-
trand que la route de retraite est barrée par les
Allemands.
il n’a que deux bataillons fortement déci-
més déjà sous la main ; il les lance en trois
colonnes en avant ; une à gauche, une à droite,
une au centre, marchant lui-même à la tête de-
cotte dernière. Son commandement est court :
« Pas un coup de fusil et droit à l’ennemi. »
Les Allemands, attaqués de trois côtés et stupé-
faits de tant d’audace, ss rendent : 6 officiers
et 250 hommes sont ainsi fait prisonniers. Se
retirant sur la riva gauche de la Meuse avec la
3* division belge, Bertrand eut encore l’occa-
sion d’intervenir efficacement vers Vottrm-Re-
court pour enlever à l’ennemi toute velléité de
poursuite. Ses qualités d'administrateur et
d’organisateur sont aussi brillantes que ses
vertus guerrières. C'est ainsi qu’il réussit à
embarquer ses troupes, à proximité de l’enne-
mi, à la gare de Waremme pour las amener à
Tirlemo.it se souder à l'armée de' campagne
belge-...
Appel aux Belges à l’étrauger
Le oonsul de Belgique au Havre a l’honneur
de porter à la connaissance des Belges rési-
dant dans sa juridiction que le bureau d’en-
rôlement pour l’armée belge est établi à l'Hôtel
de Ville, et sera ouvert à partir du 3 novem-
bre tous les jours de 14 à 16 heures.
Les Belges auxqùels s'adresse l'appel solen-
nel publié au « Moniteur Belge » des 25, 26
et 27 octobre, sont instamment priés de se ven-
dre au bureau susd t sans délai, et au plus
tard le 14 novembre courant.
Avis aux Mécaniciens
et Métallurgistes
, Des ouvriers de l’industrie mécanique tels
que mécaniciens, tourneurs, etc., trouveront
immédiatement travail et bonne situation en
s’adressant à la « Bourse belge du Travail »,
3, place Frédério Sauvago, k Sainle-AOresee
(Le Havre).
M FLOTTEJLLIIAII
La lin du « K&nigsberg » et de
« l’Erndea», les deux navires fantômes
Bordeaux, 10 novembre.
On mande de Bombay que le croiseur alle-
mand Emden se serait échoué à l’rie des
Ckcos, après un engagement avec le croiseur
Sydney.
Londres, 10 novembre,
Le Bureau de la Presse communique que
le croiseur allemand Emden s’est échoué près
l’aie des Cocos, dans l'Océan Indien.
Il brûla et conta. Sa perte a causé de nom-
breux morts.
L’AmiraQté annonce que le croiseur alle-
mand Emnsberg se trouve emprisonné à
l’embouchure du fleuve Bufiji, dans l’Est
africain allemand, par nn navire charbon-
nier coulé dans le flenve.
Londres, 10 novembre (officiel).
Après l’attaque de Pagasus, le 19 octobre,
par le Koenigsberg, une expédition de croi-
seurs a été organisée dans les eaux snd-afri-
caines.
Les croiseurs ont effectué des recherches
minutieuses et prolongées et, le 30, le Cha-
tham a découvert le Koenigsberg caché dans
un bas-fond à six milles cie l'emhoachure du
Bnfiyi, en face de l’île Mafia.,
Eu raison du grand tirant d’eau du Gha-
tham il n’a pas pu approcher du Koenigsberg
qu’ii a bombardé.
En attendant la capture on la destr action
le Koenigsberg a été bloqué an moyen de
quelques charbonniers coulés dans ie seul
canal utilisable pour s’échapper.
Une autre expédition de croiseurs rapides
anglais, français, russes, japonais et austra-
liens a été organisée contre VEmden. Hier on
a annoncé que t’Emden, eu arrivant à l’îfe
Cocos, dans l'Océan indien, a débarqué un
détachement pour détruire le poste de radio-
graphie.
Le Sydney surprit VEmden, qu’il força aù
combat. Un engagement rapide se produisit.
L“ Sydney a eu trois tués et quinze blessés.
h’Emden a été jeté à la côte et incendié avec
des pertes considérables.
Tous les secours possibles ont été donnés
aux survivants.
A l'exception des côtes du Chili, les Océans
Pacifique et Indien sont débarrassés de na-
vires efinemts.
Nous avons repris #
Bordeaux, 9 novembre.
Ou annonce officiellement qu’à la suite des
brillantes opérations poursuivies depuis un
mois dans la région de Saogba, le* forces
françaises, commandées par le général Ay-
merioh, ont réussi à chasser les Allemands
de la majeure partie du territoire que nous
avait enlevé la convention du 4 novembre
1911.
Le poste allemand de Nziraon notamment,
occupé par l’ennemi, lui lut enlevé les 26 et
29 octobre, apres un combat acharné de
deux jours. , , '
Le Congo belge avait mis à la disposition
des forces française! le bateau à vapeur
Luxembourg et 13.0 hommes.
Le 22 octobre, une colonne commandée
par le colonel H alla s’em u irait de Noia .
Plusieurs officiers et sous-officiers, ainsi que
de nombreux tirailleurs allemands, furent
faits prisonniers. Nous primes à- l’ennemi
quatre mitrailleuses, un canon et de nom-
breuses munitions. Les Allemands snbireat
de grandes pertes au cours de cette affaire.
Cette opération nous assure définitive-
ment ta couverture de Basse-Sais gha (Congo
Oubangui).
Le communiqué signale la brillante atti-
tude du lieutenant-général Fourneau, qui
accompagnait la colonne Aymerioh et qui
reçut deux blessures, heureusement sans
gravité.
Député Blessé
Paris, 10 novembre.
M. Chanvin-Servinière, député de la
Mayenne, a été sérieusement blessé dans
un récent engagement, mais son état n’est
cependant pas grave.
ARRÊTÉS PAR LES ALLEMANDS
Amsterdam, iO novembre.
On mande de Flessingue qu’un vapeur
parti d’Anvers samedi avec 45 passagers a
été arrêté près du fort Maris avant qu’il ait
pu atteindre la frontière hollandaise. Les
allemands ont fouillé les passagers et l’équi-
page. M. Franck, dénoté d’Anvers et les
hommes entre 18 et 30 ans ont été arrêtés
quoique leurs passeports fassent éb réglé.
Autrichiens et Monténégrins
Amsterdam, 19 novembre.
On mande officiellement devienne, 9 no-
vembre ; Nos opérations au Sud sont favora-
bles tandis que notre avance sur la ligne de
Chabatz-Lesoice se heurta à une résistance
obstinée de trois jours. La bataille sur ia li-
gne Losuitza-KroDp»nj-Lluborij'a se termina
à noire avantage. L’armée serbe comprenant
six divisions se retire maintenant vers Val-
jevo. Nous sommes arrivés hier à Losniiza.
Nous occuuons à l’Est les hauteurs de So-
k riski-Pla “aa et au Sud-Est Kronpanj.
Nous avons capturé de nombreux prison-
niers et du matériel de guerre,
Renforts amenés de Belgique
Petrograd, 8 novembre.
Dans la région de Kalisz, les troupes rus-
ses ont découvert la présence d’une nouvelle
division de cavalerie, qui opérait jusqu’à
présent en Belgique.
LA CONDAMNATION D’ÜN LÉGIONNAIRE
Saigon, 8 novembre.
Le Conseil de guerre a condamné à mort
le légionnaire allemand Frank?, qui a, an
cours d’une bagarre, tenté d’assassiner un
légionnaire français.
Le pourvoi èn grâce a été relaté.
Le condamné a été iusi.iié dans ia matinée
jjt Toyen-Quang, uevarit les troupes.
Combien de temps
durera la Guerre ?
C’est une question que l’on s’est posés,
que l’oa se pose et que l’on se posai a encore
sans recevoir la réponse que seul l’avenir
détient. _
Certains prophètes, cependant; n’ont pas
érsiot d’avancer des chiffre». Les uns les ont
empruntés à la science ua pau nuageuse qui
fait la gloire éphémère des pythoaisses ; les
autres à des sources aussi mystérieuses oh
simplement à des « impressions » personnel-
les.
Voici nne autre appréciation.
Elle émane d’une <> autorité militaire » que
le Daily Mail ne nomme pas, mais dont
l’anonymat est compensé par une précision
catégorique.
Cet augure déclare que son estimation est
basée sur cet avis que les Allemands ne com-
mettront pas de grosse erreur de lactique.
Il divise ia guerre en six périodes : deux
sont passées, une se déroule, trois sont à ve-
nir.
La prémiàre période était l’avance à tra-
vers la Belgique et la France ; la seconde la
bataille de ia Marne et ta retraite allemande
spr l’Aisne ; là troisième, la bataille sur
l’Aisne se contournant et se développant par
la bataille « pour Calais ».
La quatrième période sera la retraite alle-
mande et la bataille sur la Meuse ; la cin-
quième, nne retraite plus accentuée et une
bataille sur le Rhin ; la sixième, la marche
sur Berlin.
L’ « autorité militaire » en question estime
que la « bataille pour Calais » ne sera pas
complètement finie avant le commencement
de décembre.
L’auteur assigne nne période de cinq mois
à la bataille de la Meuse, fin avril on com-
mencement de mai 1916.
Lu campagne sur le Rhin durerait près de
deux foisniiislongtemps, c’est-à-dire jusqu’à;
février 1916.
La marche finale sur Berlin, les négocia-
tions pour la paix, et le retrait des armées
alliées d’occupation porteraient la fin com-
plète de la guerre à 1917.
Au total, un peu moins de trois ans.
Ce liseur d’avenir britannique présume, ;
que l’avance russe remplira une période;
similaire, et que s tnlement nne action cqmt-U
binée et rapide des alliés peut amener les
choses à nne conclusion dans nn délai
moindre.
Enregistrons ces pronostics à simple titre
de curiosité. Et souvenons nous que ce ne
sont pas les hommes qui dirigent le temps
mais ies événements qui les ruè rent, et ce,
en contrariant souvent leurs plus confiantes
.prédictions. A-II.
Au iipt i Leni-Maire
Loodres, 10 novembre.
Le banquet du lord-maire a revêtu un ca-
ractère militaire et grandiose.
Des détachements des armes de toutes les
colonies, y assistaient.
M- Balfour, après avoir rendu hommage à
toutes les nations qui combattent pour .le
triomphe du droit, a manifesté l’espoir que
les Français et ieS Auglais ont appris à s’ap-
précier, en combattant côte à côte.
M. Churchill a porté un toast à la marine.
I! a fait entrevoir l’beure prochaine où la
marine britannique frappera le cohp direct.
M. Asquiih, après avoir fait nn discours
historique des événements nui se sont pro-
duits an Europe depuis 1908, a constaté que
depuis cette date, la Turquie n’a cessé de
travailler à -sonsuicide.
Il fait remarquer ensuite les échecs des
objectifs successifs des Allemands.
M. Asquith annonce que l’Angreterre ne
remettra l’épée au four/eau que lorsque la,
Belgique aura recouvré plus qu’elle n’a sa-
crifie ; lorsque la France sera daéquate-
ment protégée contre toute menace ; les
plus petites nations placées sur des fonda-
tions inattaquables, et ia domination mili-
taire prussienne complètement détruite.
Les Etrangers en Allemagne
Amsterdam, 9 novembre.
Selon l’Echo Belge, publié ici* Les Allemand»
ont imposé à >a vide d’Anvers une indemnité
de guerre de 60 millions de francs.
Les étrangers appartenant aux nations
belligérantes actuellement èn Allemagne,
sont maintenant soumis, à des mesures et
règlements extrêmement sévères. Ils sont
db igés d’avoir toujours sur eux des papiers
d’id>ntité et de se présenter deux fois par
jour au bureau de police de, leur quartier.
Ils ne doivent pas dépasser une certaine zona
sans permis spécial et nè peuvent pas sortir
de chez eux entre huit heures du soir et sept
heures du matin.
Contrebande de Guerre
saisie par les Italiens
Rome, 9 novembre.,
Lqs gouvernements d’Autriche et d'Alle-
magne avalent lait venir en Italie d’énormes
quantités de matières nécessaires à la con-
fection des munitions. Ces matières devaient
être envoyées des ports italiens aux fabri-
ques austro-allemandes. Cependant, à la
suite d'un ordre du gouvernement italien,
elles ont été saisies dans les gares de fron-
tière. Ainsi, à Udine, se trouvent 50 wagons
de soude, à Cano 30 de salpêtre et, à Milan*
un train entier da soufre.
Aucun envoi de matières de ce genre u@
sera pins permis à travers les frontières ita-
liennes. On a défendu aussi tout envoi en
Allemagne et en Autriche de cuivre, plomb,
ter et autres métaux.
Le Choléra en Autriche
Venise, 8 novembre.
On signale 256 cas de choiera en Galicie
dont i’26 à Przsmysl.
Navires Allemands Consignés
Washington, 8 novembre.
Le croiseur allemand Geier n’ayant pat
nuitté Honolnln dans le délai fixé par iel
autorités américaines, a été retenu datas ce
^Le Norddeulsche-Leehsun a été également
retenu. On croit que c'est un chaland navaj;
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