Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-11-10
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 novembre 1914 10 novembre 1914
Description : 1914/11/10 (A34,N12147). 1914/11/10 (A34,N12147).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172308c
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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Union Postale... XO » SO Fr i 40 » I
On s'abonne egalement, SANS FIAIS, dans toas tes Bureaux de Aoste de France S
jâ Feree pi l'm
iteslls pi se ste pas
] Le Bulletin des armées vient de publier l’ar-
ticle suivant de l’éminent philosophe Henri
feargson :
I/is«®e de la lutte n’est pas douteuse :
d’Allemagne succombera. Force matérielle
et force morale, tout ce qui la soutient
finira par lui manquer, parce qu’elle vit
sur des provisions une fois faites, parce
qu’elle les épuise et ne saurait les renou-
veler.
Sur ses ressources matérielles, tout a été
dit. Elle a de l’argent, mais son crédit
baisse, et l’on ne voit pas où elle pourrait
emprunter, Il lui faut des nitrates pour ses
explosifs, de l’essence pour ses moteurs,
du pain pour ses soixante-cinq millions
d'habitants : de tout cela elle a fait provi-
sion ; mai» io jour viendra où ses greniers
Seront vides et ses réservoirs à sec : com-
jment les remplira-t-elle ? La guerre, telle
hu’elle la pratique, fait chez elle une ef-
froyable consommation d’hommes ; pour-
tant, ici encore, tout ravitaillement est im-
hpssible • aide ne viendra dudehors,
parce qu-tiue entreprise lancée pour impo-
ser] a domination allemande, la « culture »
jaHêmande, les produits allemands, n’inté-
tesse et n’intéressera jamais que ce qui est
pHemand. Telle est la situation de l’AIIe-
jonagqe, en face d’une France qui garde son
prédit intact et ses ports ouverts, qui se
fipocure vivres et munitions comme il lui
plaît, qui renforce ses années de tout ce
que ses alM’és lui apportent, et qui peut
qmnpter, parce que sa cause est celle de
S'&umarrifé même, sur la sympathie de plus
en-cfôs agissante du monde civilisé.
Aurfsce n’est là encore que la force ma-
tét&fle, celle qu’on voit. Que dire de la
fdree morale, celle qu’on ne voit pas, celle
qui importe le plus, puisqu’elle peut sup-
pléer au reste dans une certaine mesure, et
quotëans elle le reste ne vaut rien ?
ÜSnergie morale des peuples, comme
çelfô^des individus, ne se soutient que par
qjrelùiie i'déal supérieur à eux, plus fort
«Jjïifeuj:, auquel ils se cramponnent solide-
lïientquana iis sentent vaciller leur cou-
rage. Qui est l’idéal de l’Allemagne contem
gomine ? Le temps n’est plus où ses philo-
iïqihes proclamaient l’inviolabilité du droit,
jPrninente dignité de la personne, l'obliga-
tion nour les peuples de se respecter les
Images autres. L’Allemagne militarisée par
Jta Prusse a rejeté loin d’eile ces nobles
foBfes qui lui venaient d’ailleurs, pour la
«lus grande part, de la France du dix-
[fimMême siècle et de la Révolution. Elle
jftest fait use âme nouvelle; ou plutôt elle a
qceepté docilement celle que Bismarck lui a
tbnuée. On a attribué à cet homme d’Etat 1<
înot célèbre : « La force prime le droit. » A
trai dire, Bismarck ne l’a jamais prononcé,
jcar il se fût bien gardé de distinguer le droit
$fe la force : le droit étant simplement à
■âes yeux ce qui est voulu par le plus fort,
«qesqqi est consigné par le vainqueur dans
&10Î qu’il impose au vaincu. Toute sa mo-
rale serésumait ainsi. L’Allemagne actuelle
jftifen connaît pas d’autre. Elle a, elle aussi,
je. culte de la force brutale. Et comme elle
«e-croit la plus forte, elle s’absorbe tout en-
wêre dans l’adoration d’elle-même. Son
énergie lui vient de cet orgueil. Sa force
florale n’est que la confiance que sa force
matérielle lui inspire. C’est dire qu’ici en-
core elle vit sur ses réserves, elle n’a au-
cun moyen de ravitaillement. Bien avam
que l’Angleterre eût commencé le blocus
ÜB ses côtes, elle s’était bloquée elle-même,
moralement, en s’isolant de tout idéal ca-
pable de la revi\ifier.
Elle verra donc s’user en même temps
ses forces et son courage. Mais l’énergie de
;E,os soldats est suspendue, elle, à quelque
Chose qui ne s’use pas, à un idéal de jus-
tice et de liberté. Le temps est sans prise
sur-nous. A la force qui ne se nourrit que
de sa propre brutalité nous opposons celle
qui va chercher en dehors d’elle, au-dessus
:d’elle, un principe de vie et de renouvelle-
ment. Tandis que celle-là s’épuise peu à
peu, celle-ci se refait sans cesse. Celle-là
chancelle déjà, celle-ci reste inébranlée.
jSoyons sans crainte : ceci tuera cela.
II. BERGSON.
de l'Académie française.
La Situation financière en Allemagne
On signale de Strasbourg nue, dans cette
Ville, défense est faite au public de détenir
des pièces d’or. Les personnes qui paye-
raient avec de l’or un achat quelconque se-
raient poursuivies si elles étaient dénoncées,
jiisqu’a ces derniers temps, los plus petites
coupures de papier-monnaie misas en cir-
culation étaient de 30 ^pfennigs. Le gouver-
nement allemand serait snr le point d’émet-
tre des cqupwrns intérieures qui iront jus-
qu’à 10 pfennigs.
Le gouvernement prussien publie une or-
Îlonnance prescrivant aux hôteliers de taxer
e pain sur tours menus, afin d’empêcher le
gaspillage, comme cela arrive lorsque le
plia est donné à discrétion. Cette coutume
existait eu Bavière dès le temps de paix,
mais elle était inconnue dans toute la
Prusse. Le pubàc pouvait, dans les plus mo-
destes brasserie^ -Kusommer même la pain
de luxe sans qù il en fut tenu compte dans
l’addition.
En Autriche, 18 gouvernement vient de
décider que Xî. pain devrait contenir 70 0/0
de seigle/’>a de blé, et 30 0/0 de maïs et de
fécule de pomme de terre
L’Âéronauiipe à la Guerre
Les progrès de i’aéronantique, sphérique,
dirigeable, aéroplane, ont apporté des modi-
fications considérables dans l’art de la
guen e.
On peut dire que l’observation aérienne
est devenue an fact8nr on ne peut plus actif
et précieux dans la préparation et la marche
du combat.
A ia fin de3 hostilités on fera connaître
par le détail les grands services qu’aura
rendus ia cinquième, arme aux opérations
des alliés et la part intéressante qui lui re-
viendra dans le succès.
Le ballon captif, dont on a pen parlé jus-
qu’alors, parait être surtout employé par les
Allemands sur leurs frontières de lest.
Ils s’élèvent îosqu’à neuf cents mètres et
observent les batteries russes. Il a cet avan-
tage sur l’aéroplane que son observation ne
peut être contrariée par les ruses et les dé-
placements rapides de l’adversaire.
Quand cm avion apparaît dans le ciel, en
effet, les batteries de l’ennemi sont immé-
diatement recouvertes de branches d’arbres,
de paille, de motte de terre pour les rendre
invisibles. Les caissons sont même quelque-
fois peints à l’aide de couleurs qui s harmo-
nisent avec le terrain env ronnant.
Lorsque l’aéroplane a disparu, les revête-
ments sont enlevés et le feu reprend.
Le sphérique captif à une grands altitude
permet l’observation permanente f mais il
est par contra la cible toute indiquée anx
aéroplanes.
L’aèronaute français, Emile Do bonnet, fut
récemment l’objet d’une de ces attaques.
Pendant qu’il observait près de Soissons, à
Une hauteur de 800 mètres, deux tanbes
survolèrent son ballon et tentèrent de l’at-
teindre par dos bombes.
L’ordre fut aussitôt donné de ramener le
>aiion et deux Maurice, Far mata armes pri-
rent leur vol pour le protéger.
Pendant que le captif etàft descendu dans
os lignes françaises, les aéroplanes français
décrivirent des cerclés autour de lui et, en
uème temps,mitraillaient les aviateurs alle-
mands.
Au début de la guerre, la méihode em-
ployée pjr les observateurs aviateurs pour
ioter l’effet du feu de i/àtrilterle consistait à
revenir an quartier générai et là, soit de
mseendre, soit de jeter un message.
Dans le premier cas, c’était une perte d8
emps considérable, car il était difficile à
l’aviateur d’atterrir à proximité de la per-
sonne à laquelle la dépêche devait être re-
mise et celle-ci devait être portée par nn mo-
ocyelrste, un cyclisre ou un cavalier.
On ne tarda pas à constater que les
Allemands usaient d’un procédé entièrement
effarent.
Qsand l’aviateur survole une position qai
toit être couverte d’obus, il dévrit dans l’aflr
m 8, le centre du chiffre indiquant le plus
près possible la position à attaquer.
Quand il est directement au-dessus d’aile,
G laisse tomber une fusée b**nche et attend
pour observer l’effet dn feu. Il corrigé alors
■m jetant nrre fasse jaune si les projectiles
o m beat à droite, et une fusée bleue s'ils
orabent à gauche. L’opération s'effectue
ivec rapidité et le but estrarement manqué.
Instruits par l’expéi'ienoe, les alliés ont
modifie leur système de signalisation, et Us
mt aujourd’hui nue méthode, que nous ne
couvons révéler, et qui, au point de vue
pratique, est égaie, sinon supérieure à celle
ie l’ennemi.
[texte manquant]
LE ROLE DE L’AVIATION
Une noie officielle, en réponse aux cri-
tiques publiées, dit que nos aviateurs opèrent
quotidiennement, mais en arrière des lignes
-iliemandes ; leurs actions, qpi sont ano-
nymes, sont nombreuses et bnüantes ; elles
-enseignent le commandement dont elles
ont l’indispensable auxiliaire sur les mou-
eroant-s ennemis, la marche des trains et
des colonnes.
Les aviaieurs ne sont pas arrêtés comme
'a cava'erie par des ligure ininterrompues
de tranchées ; ils survolent les positions et
es batteries, permettant ainsi dé diriger
■«ûrement nos coaps ; ils bombardent les
rassemblements de troupes, les parcs, les
renvois et les états-majors ; ils sont alors un
mtii de démolition et de démoralisation et
ils nettoient le ciel des Taubes.
Des carnets allemands trouvés prouvent
ju’ils produisent des effets foudroyants. Ils
essuyèrent des salves de mitrailleuses et
l’obus qui causèrent parfois des pertes dans
nos réserves, mais des pilotes comblèrent
instantanément les vides.
L’aviation a donc tenu ses promesses, mais
elle ne remplace aucune arme ancienne.
Un Avion apparia la Victoire
Le bel épisode que nous signalons a eu
pour théâtre un p'tit village de la région de
l’Oise. Le fait est assez récent.
Nos troupes, en petit nombre, avaient dû
se replier légèrement devant nn ennemi très
-■ ■n*rièn»‘ dans une position qui comman-
dait un pont.
L s sûiuats s’étaient solidement retran-
chés à quelque cent mètres de la tête dn
oont, sur lequel l’infanterie allemande,
baïonnette au canon, s’etait engagée. C’est
en vain que, pendant vingt minutes, des mi-
trailleuses cyclistes fauchèrent les rangs
ennemis qui, tour à tour, s’engageaient sur
le uont, la masse des Allemands s’avançait
tonjonrs.
Soudain, nos clairons sonnèrent la re-
traite ; nous obéîmes, sans parvenir à nous
expliquer l’ordre qui venait d’être donné,
car aucun ennemi n’avait encore pu traver-
ser le pont, que nous tenions ferme.
Trouvant devant eux ia route libre,, ce fut
sur le pont une ruée d’Allemands, dans une
bousculade effrénée. Fantassins et nblans
s’élancèrent à notre poursuite.
Nous ne devions pas tarder à comprendre.
Tout aussitôt le bruit d’un moteur se fit en-
tendre sur nos tôles : dans le ciel un avion
français sô-profila, qui vint tournoyer sur
nos lignes.
Tout à coup, grand fracas : une bombe
tombait sur ie pont, qui s’écroulait. L’état-
major avait envoyé l’aviateur à notre aide.
Les soldats ennemis qui s’étaient aventu-
rés sur notre rive turent, à coups de baïon-
nette, culbutés par nous dans la rivière.
Quelques minutes plus tard, un pont de ba-
teaux rapidement installé, nous permit, non
seulement de regagner le terrain perdu,
mais encore de rejeter l’ennemi au delà de
ses positions premières.
LA GUERRE
jQ’iu'FiiHriÉbiea
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 9 novembre, 15 heures,
A l'Aile Gauche
Les Allemands ont repris à nouveau
l’offensive sur Dixmude et dans la ré-
gion d’Ypres,particulièrement au Sud-
Est d’Ypres ; leurs attaques ont étâ
partout repoussées. *
A la fin de la journée, dans l’ensem-
ble du front, entre Dixmude et la Lys,
nous avons progressé sur la majeure
partie des points. Toutefois, notre
avance est lente, en raison de l’offen-
sive que l'ennemi prend de son côté et
des organisations très sérieuses qu’il
a eu déjà le temps de réaliser autour
de ses points d’appui depuis le com-
mencement de la lutte.
Le brouillard a rendu, d’ailleurs, les
opérations difficiles, surtout entre la
Lys et l’Oise.
Au Centre
Sur l’Aisne, les progrès indiqués
dans les communiqués d’hier sont
maintenus.
En Argonne et autour de Verdun,
il n’y a que de simples operations de
détail.
A l’ail© dLi’oit©
En Lorraine, rien à signaler.
En Alsace, de nouvelles attaques
des Allemands contre les hauteurs du
col de Sainte-Marie, ont abouti en-,
core à un échec marqué.
Paris, 23 heures. ,
Aucune modification notable dans
la situation, en raison des difficultés
que le brouillard intense crée aux
opérations de quelque étendue.
Dans le Nord, la journée a été bon-
ne ; nous avons maintenu nos posi-
tions entre la Lys et Langemarck et
sensiblement nous avons progressé
entre Langemarck et Dixmude.
Official Report of the
French Government
Nov. 9** 3 pm.
On oui* lelt wing
The foe bas taken the offensive towards
Dixmude and in the région of Ypres, espe-
ciallv south of Ypres. Its attacks hâve been
repulsed everywhere.
At the end of the day, on the whole of
the line between Dixmude and the Lys. we
hâve progressed on almostall points. Howe-
ttnaipe Belge
Chambres Législatives
A raison des circonstances, la réunion des
Chambres prévue par l’article 70 de la Consti-
tution ne pourra avoir lieu le 10 novembre. Le
gouvernement s’empressera de provoquer la
réunion des Chambres dès que les événements
permettront de remplir sur le sol belge cette
prescription constitutionnelle.
Appel aux Beiges à l’étranger
Le consul de Belgique au Havre a l’honneur
de porter à la connaissance des Belges rési-
dant dans sa juridiction que le bureau d’en-
rôlement pour l’arméo belge est établi à l’Hôtel
de Ville, et sera ouvert à partir du 3 novem-
bre tous les /ours de 14 à 16 heures.
Les Belges auxquels s'adresse l'appel solen-
nel publié au « Moniteur Belge » des 25, 26
et 27 ootobre, sont instamment priés de se ren-
dre au bureau susd t sans délai, et au plus
tard le 14 novembre courant.
Avis aux Mécaniciens
et Métallurgistes
Des ouvriers de l’industrie mécanique tels
que mécaniciens, tourneurs, etc,, trouveront
immédiatement travail et bonite situation en
s’adressant à la « Bourse beige du Travail »,
3, place Frédéric-Sauvage, à Sainte-Adresse
(Le Havre).
r —* ——
M. le Ministre de l'Agriculture enquête
Bordeaux, 9 novembre.
M. le ministre de l’agriculture est parti
dans !a matinée pour aller se rendre compte
par lui-même de ia situation agricole dans
les diverses régions de la France.
An cours de ce voyage, qui durera une
semaine, il Visitera da nombreux départe-
ments du Centre, du Nord-Ouest et de l’Est.
Il traversera i’Oise, la Meuse et les régions
ayant souffert de l’invasion et auxquelles le
gouvernement se préoccupe da venir en
aide.
Voir en 3■ page notre feuilleton
PETITE MAIN
ver our advance is slow, owing to the foe’s
offensive, and the strong organisations,
which the enemy had time to realize
near certain points, since the beginningof
the fight. The f’og also rendered the opera-
tions very difflcult, especially between the
Lys and the Oise.
Ixa the Centre
The progress indicated in yesterday’s re-
ports, nas been maintained.
In the Argonne and around Verdun, ac-
tions of details only.
On our right wing
In Lorraine, nothing to mention.
In Alsace, new-attacks of the foe against
the heights of Ste-Marie resulted in a fai-
iure.
COMMUNIQUÉ BELGE
Le Havre, le 9 novembre 1914.
Du* côté de Nieuport, situation à peu
près stationnaire avec légère progression,
sur le restant du frunt calme presque com-
plet, l’ennemi occupe encore sur la rive
gauche de l’Yser quelques points d’appui
qui ont été canonnés par notre artillerie.
Dixmqde a été bombardé par l’artillerie
ennemie.
COMMUNIQUÉ RUSSE
Petrograd, 9 novembre.
Dans la Prusse orientale, les combats
continuent. Les Russes occupent Soldau.
Dans la diructlon’ do "LaVa les Russeâ
avancent. Ils ont arrêté la marche des che-
mins de fer vers la gare de Soldau.
Au-delà de la Vistule, les Allemands se
retirent.
Sur les routes de Cracovie les Russes
repoussent toujours les arrière-gardes Au-
trichiennes.
Au Sud de Przemysl les Russes ont fait
mille prisonniers le 7 novembre et ils ont
pris 100 canons.
Sur les côtes du Caucase, les croiseurs
ennemis ont apparu le 6 et le 7 novembre.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
(Nous ne publions les commu-iiquès allemands
qu’à titre docu.mento.xre et sous toutes réserves —
M»* lecteurs les redresseront d’eux-mimes à l’aide
da communiqués français et belges).
Berlin, 6 novembre.
Notre offensive an Nord-Ouest et au Sud-
Ouest d Ypres a fait un bon progrès. A La
Dassee, an N«rd d’Arras et dans i’Argonne,
nous avons gagne du terrain.
Nos tronpoa se sont emparées d’nne im-
portante position dans le Boi^-Brùlé, an
Sud Est da Sam J Mi hic!, et nous avons in-
fligé de lourd** pertes aux Feanç tis.
Rien de notable sur le théâtre oriental de
la guerre.
SUR ME JE*.
LA BATAILLE DU PACIFIQUE
(Communiqué de l’Amirauté anglaise)
Londres, 7 novembre.
Le dimanche novembre, le Monmovth,
le Good-Hope et le Glasgow rencontrèrent dans
les eaux chiliennes les croiseurs allemands
Scharnhorst, Gneisenau, Leipzig et Dresden.
Les deux escadres se dirigeaient vers le
Sud par un vent violent et une mer hou-
leuse.
L’escadre allemande refusa le combat jus
qu’au coucher du soleil. A ce moment, la
lumière donnait un avantage important aux
Allemands.
L’engagement a duré une heure.
Presque au début, le Good-Hope et le Mon-
mouth prirent feu, mais ils continuèrent à
combattre jusqu’à ce que la nuit tût presque
tournée.
A c: moment, le Gooi Hope coula à la suite
d’une explosion. Le Monmouth se, retira, ia
nnit tombée, avec une voie d’eau impor-
tante. Il paraissait incapable de naviguer.
Durant tout l’engagement, il avait combattu
le Leipzig et le Dresden.
Qoium" les Allemands s’approchaient du
Mo»m uth, le Glascow, qui était également
exposé au feu de leurs croiseurs cuirassés,
s’éroigna. Les Allemands attaquèrent alors
le Monmouth.
On ignore le résultat du nouveau combat.
LA GUERRE DANS LA MER NOIRE
TiQis, S novembre.
Le communiqué de l’armée du Caucase
dit que le 7 novembre, un croisenr alle-
mand, du type Breslau, est arrivé à Poli et a
ouvert le fan sur le centre de la vi le, le
port, le phare, la gare et le chemin de fer.
Il a tire de 120 à ISO coups de canons.
Le croiseur s’est approché du môle et a
essayé d’ouvrir le feu, avec des mitrailleu-
ses, contre les troupes russes ; mais celles-
ont riposté immédiatement par un feu d’ar-
tillerie et une fusillade.
Le croisenr ayant essuyé les premiers
coups de canons des Russes, s’est éloigné
rapidement dans la direction de Soukhoum.
Les Russes ont eu 8 soldats blesses et 4
contusionnés.
Les dégâts de la ville et dn port sont insi-
gnifiants.
U n’y a eu aucune victime parmi les habi-
tante.
UN DISCOURS
DE
JLos*€t Kl icîienei*
1,250,000 Soldats attendent le
premier signal pour partir
Londres, 9 novembre.
La procession du nouveau lord maire a re-
vêtu un caractère militaire. Des détache-
ments canadiens, de la Nouvelle-Zélande et
de Terre-Neuve participai eût pour la pre-
mière fuis à cette cérémonie.
MM. Asquith, Balfuur, Winston Churchill
et tord Kuchener parleront au banquet du
soir.
Londres, 9 novembre.
An banquet du lord maire, lord Kitchener
a fa*t l'éloge des troupes anglaisés qui se
battent sur le continent Puis il a exprimé
son admiration pour ia glorieuse armée fran-
çaise, ajoutant que sous la direction de Jof-
tre, qui est non seulement un grand « capi-
tain » mais aussi nn grand homme, nous
pouvons avoir confiance dans la victoire dé-
fi, itive.
Lord Kitchener a fait également l’éloge des
armées russe, belge, japonaise,serbe et mon
ténegrine pour leurs exploits pleins de vail-
lance.
Le ministre a continué en ces termes :
« Nous disposons d’énormes avantages et
de ressources. Nos pertes furent sévères
mais, loin da diminuer l’ardeur de la nation
anglaise elles ont contribué au contraire à
enflammer le courage de nos jeunes hom-
mes. »
Il poursuivit : «Outre les contingents co-
loniaux, plus d’un mil Mon 230,000 hommes
s’entrainsat actaéi tentent, et attendent le
premier aeg*al pour martîr ».
Ë’âsaebasteMteuT de France, parlant au nom
des aradtassaictessÿi des puissances alliées, a
rappelé que ta France n’a jamais nourri
d’arrière-pwwséss beWîqueases, qu’elle a fait
tous ses efforts p*»r écarter le conflit et
qu’elle ne pouvait pas être rendae respon-
sable du SB®g versé, des ruiaes, des tüisères,
des incendies et des massacres de ia guerre
actuelle.
Il continua : « Nous n’avons pas atta-
qué ; nous nous sommes défendus Nous ne
cherchons pas à assouvir des appétits de do-
mination ; nous voulons simplement sauver
ia civilisation européenne.
» L,'Europe a sirbi jadis des invasions bar-
bares nuits ce qu’«4e n’a jamais vu c'est la
barbarie érigée en dogme, enseignée par les
docteurs, préconisée par l’élite des intellec-
tuels, la basdrerie multipliée par la science,
la barbarie pédante.
» Ces protessewrs de brutalité avaient cru
tout pouvoir, mais ils n’av.aleot pas prévu
qu’ils heurteraient la conscience du monde
civilise.
» Dans cette guerre meurtrière, la pins
tr-rrebte que 1e ntontte ait jamais vue, restons
fidèles à notre idéal d’humanité et de liberté.
Nous n’gvons pas, comme les antres, la pré-
tention de dispeser de la providencé, mais
croyons en l’éterasiie justice et abondons
ses arrêts avec une inébranlable confiance.»
[texte manquant]
Le Bombardement de Béthune
Les obus ont recommencé de tomber sur
la ville da Bethune mardi- dernier. Le pre-
mier, tiré par un gros canon, atteignit la
tour de l’église et ne causa pas de dom-
mage.
Mercredi matin, vingt obns tombèrent
près de la mairie et Mme D Ipiuvo, la fem-
me du maire fut tuée.
Dans la nuit de vendredi, le bombarde-
ment reprit. L’officine d’un pharmacien et
le magasin d’un bijoutier turent démolies,
mais U n’y eut heureusement pas d'accident
de personne.
La Chasse aux Maisons Allemandes
Paris, 9 novembre.
Trente nonvelles maisons austro-alleman-
des ont été mises sons séquestre, notamment
les magasins d’automobiles Mercedès.
LES AMBASSADEURS
Paris, 9 novembre.
M. Mallet, ambassadeur d’Angleterre à
Constantinople, est arrivé à Paris, venant de
Marseille <
CHEZ LES TURCS
Sofij, 9 novembre.
La situation à Constantinople est très in-
certaine. Les autorités surveillent active-
ment la population. Les personnes expri-
mant publiquement leur façon de penser
contre le gouvernement sont arrêtées et ju-
gées par une cour martiale ; plusieurs exé-
cutions publiques ont eu lien ces jours der-
niers,
Athènes, 7 novembre. (Retardé).
Deux torpilleurs anglais ont bombardé les
stations télégraphiques de Sarmoussak et
Ayasmat.
Les Turcs ont évacué Moskonissia et coulé
à Airaii nn petit vapenr grec naviguant sous
pavillon anglais.
La paniqne règne à Smyrne. Les grecs ha-
bitant la ville se sont ehfuis à Yourla.
Un torpilleur anglais s’est rendu à Aivali
pour prendre à son bord le consul d’Aagle-
terre mais les autorités turques ont refusé
de le. laisser partir. On assure ici que les
forts Bedilbakr et Koumkale sont comnlête-
ment détruits. Les Turcs fortifient hâtive-
ment Aivali sous la direction d'officiers alle-
mands.
LIS OTTOMANS EN FRANCE
Paris, 9 novembre.
Le gouvernement français a ordonné aux
fonctionnaires de traiter avec ménagement
toas les sujets ottomans résidant en terri-
toire français et méritant, par leur attitude,
de ne pas être rendus solidaires du gouver-
nement turc actuel.
Les sujets ottomans résidant en France, et
étant dans une situation régulière, rece-
vront des permis de séjour gràca auxquels
ils pourront vaquer librement à leurs occu-
nation»
COMMENT ILS SAVENT MOURIR
L* veuve d’un officier, un lieutenant de réserve’
tué au combat de Lironvilie vers la fin de sep-
tembre dernier, communique la lettre suivante
qui contient le récil des derniers moments de son
mari. Cette lettre a été écrite par un des sergent»
de la compagnie à laquelle appartenait l'officier
tué. :
Nous en extrayons le passage suivant :
La compagnie tenait depuis cinq heure»
quand retentit sur la ligné le cri de : « Ea
avant i »
Tout aussitôt, le lieutenant R.. , qui est
derrière moi et avec qui je viens de partager
une pomme, «car notre estomac a faim »,
mous regarde, noos crie : Courage t et se
lève, au cri de : « En avant ! » mais il a à
peine dégaîaé son sabre, qn’une balle alle-
mande vint lui perforer le ventre ; il re-
tombe presaae sur moi, js dégage mon
fusil qui est sous lui, à ce moment il me
prend la main et prononce : « Ma petite
fille» à plusieurs reprises, puis « Ma chère
femme, je vais mourir », et un moment
après il me dit : « Dïtes-ienr comment je
suis mort ». Ce fut toutes les plaintes de
notre chef malgré sa souffrance il nous
criait : « Courage I » sans se plaindre. Je le
remontais quand même en lui disant que j’al-
lais prévenir les brancardiers et que la balle
allait être extraite aussitôt, et avec l’aide
d’un homme je cherchais dans sa sacoche de
l’alcool de menthe et du sucre qu’il prit par
petite gorgée r. J’essayai par trois fo s de lui
mettre son képi, car le soleil' le gênait, je le
voyais souffrir, sans plainte, prononçant
seulement : « Courage, mes amis.» Quel
exemple pour nous I Le tableau représentant
des enfants qui viennent de perdre-lenr père,
on ne von lait pas te quitter, mais la souf-
france taisait ae notre blessé une silhouette
mouvante et l’ennemi profitait de tous res
gestes p.iur nous arroser de feu. Nous restâ-
mes quand même.Au bout tir 40 minutes en-
viron, je parlais aux hommes d’une colonne
des nôtres à droite, c’etaieat des Allemands
habillés en Français qui tiraient, j’en avais la
conviction, lorsque je parlai de-jumellè. Ina-
tincuveraent.te lieutenant,que je crovais mort
me tendit la sienne en disant : « Tenez, je
vous la donne », enfin je pus voir des k-pis
bleus et des capotes grisés, plus de doute,
nous restons jusqu’à midi passé, la retraite
depuis longtemps est ordonnée. Un par na,
la coeur gros et sons la rafale qui ne s'arrête
pas, nous le laissons là, car il est mort, le
héros dont je conserverai le souvenir.
I../i%©iiosî lîssssssc.
Petrograd. 9 novembre.
Le Messager de l’Armée dit : Nos troupes ta-
lonnent l’armée autro-allemaçdeen retraite.
Eties ont engagé un violent combat Contre
les arrière-gardes ennemies tendant à arrêter
notre formidable'poussée. Par an feu inten-
se de l'artillerie, nous avons chassé succes-
sivement l’ennemi de toutes ses positions, la
forçmt en maints endroits à fuir en dé-
sordre.
On annonce qne toute la vallée de Bayazid
est au pouvoir des Russes.
L’Echange des Non-Combattants
Londres, 9 novembre.
Les gouvernements anglo-autrichien ont
conclu un accord, aux termes duquel l'é-
change des non-combattants de ces deux
pays aura lieu.
L’APPUI if§ COLOKflIS
L’Emire de Nigérie septentrionale a donné
trente-huit mille livres sterling au gouver-
neur générai pour les dépenses de la guerre
de l’Ouest-Africain.
LA PRISE DE TSING-TÂO
Bordeaux, 9 novembre.
M. Poincaré a télégraphié au mikado set
félicitations, ainsi qu’aux armée» japonaises,
à l’occasion de la prise de Tsing-Tao.
Le mikado lui a adressé ses remercie-
ments.
Tokio, 8 novembre (officiel).
Ou annonce que le gouverneur de Tsing-
Tao, le capitaine de vaisseau Meyer Waldeck
a été blessé au cours du combat ie 5 novem-
bre
La capitulation fut signée le 7 novembre à
7 h. 30 Nos demandes sont toutes acceptées.
Suivant les stipulations, des délégués char-
gés de traiter des details concernant la re-
mise des torts et des autres établissements,
se réuniront le 9, à 10 heures du matin.
La remise sera effectuée ie 10 à 10 heure»
du matin.
Dans les combats de nuit, dn 6 an 7 no-
vembre* au matin,- nous limes 2,300 prison-
niers Nous avons perdu 14 officiers blessés,
426 sous-officiers et soldats tués ou blessés.
Le Ravitaillement de Paris
est assuré
Pour répondre aux préoccupations qui se
sont manifestées, et comme sui e à son voya-
ge à Paris, M Marcel Sépibàfv ministre de»
travanx publics, a chargé MM. Charguéraud,
directeur de la navigation, et Claveille, di-
recteur du réseau d’Etat, de se rendre au
Havre, à Rouen et à Paris, afin d’éttidier, de
concert avec les diverses antorités militaires
et civiles, les mesures à adopter pour assu-
rer dans les meilleures conditions la récep-
tion et la manutention des combustibles ve-
nant d’Angleterre et leur transport vers
l’agglémération parisienne et la région da
l’Est de la France.
Une conférence à laquelle assistaient MM.
David-Menuet, président de la chambre de
commerce de Paris ; le générai Goupillant!,
inspecteur général des services des trans-
ports et ravitaillements. ; Weiss, directeur
des mines, membre de la Commission de
ravitaillement; te commandant Matirier,
commissaire militaire da réseau d’E at, el
les chefs des divers services, a été tenu bière
à Paris, au ministère des travanx publics.
Il ressort des explications échangées qu«
la situation est entièrement rassurante
qne le ravitaillement se fera dans des condi-
tions satisfaisantes, grâce aux mesures qui
ont été arrêtées en vue d’assurer ia réparti-
tion des arrivages snr les différents ports, à
l’organisation de nouveaux services de trans-
ports sur les chemins de fe* de l’E at et sur
fa Seine, et au rentoroement des moyens de
déçh.ar«$uicï>‘.
Administrateur • Délégué - Gérant
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iflolBlstratiOB. Impressions it Annonces. TEL. 10.17
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Le plus fort Tirage des Journaux ae la Région
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AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, boul 1 de Strasoourg.
f L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS j seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Lt PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
ABONNEMENTS JTROIS MOISI SIX MOIS -UN A» ~|
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,i . r „ „ . _ _
l’Oise et la Somme ■* BO • .**« ** k
Autres Départements. « Fr. XX 50 SS » 1
Union Postale... XO » SO Fr i 40 » I
On s'abonne egalement, SANS FIAIS, dans toas tes Bureaux de Aoste de France S
jâ Feree pi l'm
iteslls pi se ste pas
] Le Bulletin des armées vient de publier l’ar-
ticle suivant de l’éminent philosophe Henri
feargson :
I/is«®e de la lutte n’est pas douteuse :
d’Allemagne succombera. Force matérielle
et force morale, tout ce qui la soutient
finira par lui manquer, parce qu’elle vit
sur des provisions une fois faites, parce
qu’elle les épuise et ne saurait les renou-
veler.
Sur ses ressources matérielles, tout a été
dit. Elle a de l’argent, mais son crédit
baisse, et l’on ne voit pas où elle pourrait
emprunter, Il lui faut des nitrates pour ses
explosifs, de l’essence pour ses moteurs,
du pain pour ses soixante-cinq millions
d'habitants : de tout cela elle a fait provi-
sion ; mai» io jour viendra où ses greniers
Seront vides et ses réservoirs à sec : com-
jment les remplira-t-elle ? La guerre, telle
hu’elle la pratique, fait chez elle une ef-
froyable consommation d’hommes ; pour-
tant, ici encore, tout ravitaillement est im-
hpssible • aide ne viendra dudehors,
parce qu-tiue entreprise lancée pour impo-
ser] a domination allemande, la « culture »
jaHêmande, les produits allemands, n’inté-
tesse et n’intéressera jamais que ce qui est
pHemand. Telle est la situation de l’AIIe-
jonagqe, en face d’une France qui garde son
prédit intact et ses ports ouverts, qui se
fipocure vivres et munitions comme il lui
plaît, qui renforce ses années de tout ce
que ses alM’és lui apportent, et qui peut
qmnpter, parce que sa cause est celle de
S'&umarrifé même, sur la sympathie de plus
en-cfôs agissante du monde civilisé.
Aurfsce n’est là encore que la force ma-
tét&fle, celle qu’on voit. Que dire de la
fdree morale, celle qu’on ne voit pas, celle
qui importe le plus, puisqu’elle peut sup-
pléer au reste dans une certaine mesure, et
quotëans elle le reste ne vaut rien ?
ÜSnergie morale des peuples, comme
çelfô^des individus, ne se soutient que par
qjrelùiie i'déal supérieur à eux, plus fort
«Jjïifeuj:, auquel ils se cramponnent solide-
lïientquana iis sentent vaciller leur cou-
rage. Qui est l’idéal de l’Allemagne contem
gomine ? Le temps n’est plus où ses philo-
iïqihes proclamaient l’inviolabilité du droit,
jPrninente dignité de la personne, l'obliga-
tion nour les peuples de se respecter les
Images autres. L’Allemagne militarisée par
Jta Prusse a rejeté loin d’eile ces nobles
foBfes qui lui venaient d’ailleurs, pour la
«lus grande part, de la France du dix-
[fimMême siècle et de la Révolution. Elle
jftest fait use âme nouvelle; ou plutôt elle a
qceepté docilement celle que Bismarck lui a
tbnuée. On a attribué à cet homme d’Etat 1<
înot célèbre : « La force prime le droit. » A
trai dire, Bismarck ne l’a jamais prononcé,
jcar il se fût bien gardé de distinguer le droit
$fe la force : le droit étant simplement à
■âes yeux ce qui est voulu par le plus fort,
«qesqqi est consigné par le vainqueur dans
&10Î qu’il impose au vaincu. Toute sa mo-
rale serésumait ainsi. L’Allemagne actuelle
jftifen connaît pas d’autre. Elle a, elle aussi,
je. culte de la force brutale. Et comme elle
«e-croit la plus forte, elle s’absorbe tout en-
wêre dans l’adoration d’elle-même. Son
énergie lui vient de cet orgueil. Sa force
florale n’est que la confiance que sa force
matérielle lui inspire. C’est dire qu’ici en-
core elle vit sur ses réserves, elle n’a au-
cun moyen de ravitaillement. Bien avam
que l’Angleterre eût commencé le blocus
ÜB ses côtes, elle s’était bloquée elle-même,
moralement, en s’isolant de tout idéal ca-
pable de la revi\ifier.
Elle verra donc s’user en même temps
ses forces et son courage. Mais l’énergie de
;E,os soldats est suspendue, elle, à quelque
Chose qui ne s’use pas, à un idéal de jus-
tice et de liberté. Le temps est sans prise
sur-nous. A la force qui ne se nourrit que
de sa propre brutalité nous opposons celle
qui va chercher en dehors d’elle, au-dessus
:d’elle, un principe de vie et de renouvelle-
ment. Tandis que celle-là s’épuise peu à
peu, celle-ci se refait sans cesse. Celle-là
chancelle déjà, celle-ci reste inébranlée.
jSoyons sans crainte : ceci tuera cela.
II. BERGSON.
de l'Académie française.
La Situation financière en Allemagne
On signale de Strasbourg nue, dans cette
Ville, défense est faite au public de détenir
des pièces d’or. Les personnes qui paye-
raient avec de l’or un achat quelconque se-
raient poursuivies si elles étaient dénoncées,
jiisqu’a ces derniers temps, los plus petites
coupures de papier-monnaie misas en cir-
culation étaient de 30 ^pfennigs. Le gouver-
nement allemand serait snr le point d’émet-
tre des cqupwrns intérieures qui iront jus-
qu’à 10 pfennigs.
Le gouvernement prussien publie une or-
Îlonnance prescrivant aux hôteliers de taxer
e pain sur tours menus, afin d’empêcher le
gaspillage, comme cela arrive lorsque le
plia est donné à discrétion. Cette coutume
existait eu Bavière dès le temps de paix,
mais elle était inconnue dans toute la
Prusse. Le pubàc pouvait, dans les plus mo-
destes brasserie^ -Kusommer même la pain
de luxe sans qù il en fut tenu compte dans
l’addition.
En Autriche, 18 gouvernement vient de
décider que Xî. pain devrait contenir 70 0/0
de seigle/’>a de blé, et 30 0/0 de maïs et de
fécule de pomme de terre
L’Âéronauiipe à la Guerre
Les progrès de i’aéronantique, sphérique,
dirigeable, aéroplane, ont apporté des modi-
fications considérables dans l’art de la
guen e.
On peut dire que l’observation aérienne
est devenue an fact8nr on ne peut plus actif
et précieux dans la préparation et la marche
du combat.
A ia fin de3 hostilités on fera connaître
par le détail les grands services qu’aura
rendus ia cinquième, arme aux opérations
des alliés et la part intéressante qui lui re-
viendra dans le succès.
Le ballon captif, dont on a pen parlé jus-
qu’alors, parait être surtout employé par les
Allemands sur leurs frontières de lest.
Ils s’élèvent îosqu’à neuf cents mètres et
observent les batteries russes. Il a cet avan-
tage sur l’aéroplane que son observation ne
peut être contrariée par les ruses et les dé-
placements rapides de l’adversaire.
Quand cm avion apparaît dans le ciel, en
effet, les batteries de l’ennemi sont immé-
diatement recouvertes de branches d’arbres,
de paille, de motte de terre pour les rendre
invisibles. Les caissons sont même quelque-
fois peints à l’aide de couleurs qui s harmo-
nisent avec le terrain env ronnant.
Lorsque l’aéroplane a disparu, les revête-
ments sont enlevés et le feu reprend.
Le sphérique captif à une grands altitude
permet l’observation permanente f mais il
est par contra la cible toute indiquée anx
aéroplanes.
L’aèronaute français, Emile Do bonnet, fut
récemment l’objet d’une de ces attaques.
Pendant qu’il observait près de Soissons, à
Une hauteur de 800 mètres, deux tanbes
survolèrent son ballon et tentèrent de l’at-
teindre par dos bombes.
L’ordre fut aussitôt donné de ramener le
>aiion et deux Maurice, Far mata armes pri-
rent leur vol pour le protéger.
Pendant que le captif etàft descendu dans
os lignes françaises, les aéroplanes français
décrivirent des cerclés autour de lui et, en
uème temps,mitraillaient les aviateurs alle-
mands.
Au début de la guerre, la méihode em-
ployée pjr les observateurs aviateurs pour
ioter l’effet du feu de i/àtrilterle consistait à
revenir an quartier générai et là, soit de
mseendre, soit de jeter un message.
Dans le premier cas, c’était une perte d8
emps considérable, car il était difficile à
l’aviateur d’atterrir à proximité de la per-
sonne à laquelle la dépêche devait être re-
mise et celle-ci devait être portée par nn mo-
ocyelrste, un cyclisre ou un cavalier.
On ne tarda pas à constater que les
Allemands usaient d’un procédé entièrement
effarent.
Qsand l’aviateur survole une position qai
toit être couverte d’obus, il dévrit dans l’aflr
m 8, le centre du chiffre indiquant le plus
près possible la position à attaquer.
Quand il est directement au-dessus d’aile,
G laisse tomber une fusée b**nche et attend
pour observer l’effet dn feu. Il corrigé alors
■m jetant nrre fasse jaune si les projectiles
o m beat à droite, et une fusée bleue s'ils
orabent à gauche. L’opération s'effectue
ivec rapidité et le but estrarement manqué.
Instruits par l’expéi'ienoe, les alliés ont
modifie leur système de signalisation, et Us
mt aujourd’hui nue méthode, que nous ne
couvons révéler, et qui, au point de vue
pratique, est égaie, sinon supérieure à celle
ie l’ennemi.
[texte manquant]
LE ROLE DE L’AVIATION
Une noie officielle, en réponse aux cri-
tiques publiées, dit que nos aviateurs opèrent
quotidiennement, mais en arrière des lignes
-iliemandes ; leurs actions, qpi sont ano-
nymes, sont nombreuses et bnüantes ; elles
-enseignent le commandement dont elles
ont l’indispensable auxiliaire sur les mou-
eroant-s ennemis, la marche des trains et
des colonnes.
Les aviaieurs ne sont pas arrêtés comme
'a cava'erie par des ligure ininterrompues
de tranchées ; ils survolent les positions et
es batteries, permettant ainsi dé diriger
■«ûrement nos coaps ; ils bombardent les
rassemblements de troupes, les parcs, les
renvois et les états-majors ; ils sont alors un
mtii de démolition et de démoralisation et
ils nettoient le ciel des Taubes.
Des carnets allemands trouvés prouvent
ju’ils produisent des effets foudroyants. Ils
essuyèrent des salves de mitrailleuses et
l’obus qui causèrent parfois des pertes dans
nos réserves, mais des pilotes comblèrent
instantanément les vides.
L’aviation a donc tenu ses promesses, mais
elle ne remplace aucune arme ancienne.
Un Avion apparia la Victoire
Le bel épisode que nous signalons a eu
pour théâtre un p'tit village de la région de
l’Oise. Le fait est assez récent.
Nos troupes, en petit nombre, avaient dû
se replier légèrement devant nn ennemi très
-■ ■n*rièn»‘ dans une position qui comman-
dait un pont.
L s sûiuats s’étaient solidement retran-
chés à quelque cent mètres de la tête dn
oont, sur lequel l’infanterie allemande,
baïonnette au canon, s’etait engagée. C’est
en vain que, pendant vingt minutes, des mi-
trailleuses cyclistes fauchèrent les rangs
ennemis qui, tour à tour, s’engageaient sur
le uont, la masse des Allemands s’avançait
tonjonrs.
Soudain, nos clairons sonnèrent la re-
traite ; nous obéîmes, sans parvenir à nous
expliquer l’ordre qui venait d’être donné,
car aucun ennemi n’avait encore pu traver-
ser le pont, que nous tenions ferme.
Trouvant devant eux ia route libre,, ce fut
sur le pont une ruée d’Allemands, dans une
bousculade effrénée. Fantassins et nblans
s’élancèrent à notre poursuite.
Nous ne devions pas tarder à comprendre.
Tout aussitôt le bruit d’un moteur se fit en-
tendre sur nos tôles : dans le ciel un avion
français sô-profila, qui vint tournoyer sur
nos lignes.
Tout à coup, grand fracas : une bombe
tombait sur ie pont, qui s’écroulait. L’état-
major avait envoyé l’aviateur à notre aide.
Les soldats ennemis qui s’étaient aventu-
rés sur notre rive turent, à coups de baïon-
nette, culbutés par nous dans la rivière.
Quelques minutes plus tard, un pont de ba-
teaux rapidement installé, nous permit, non
seulement de regagner le terrain perdu,
mais encore de rejeter l’ennemi au delà de
ses positions premières.
LA GUERRE
jQ’iu'FiiHriÉbiea
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 9 novembre, 15 heures,
A l'Aile Gauche
Les Allemands ont repris à nouveau
l’offensive sur Dixmude et dans la ré-
gion d’Ypres,particulièrement au Sud-
Est d’Ypres ; leurs attaques ont étâ
partout repoussées. *
A la fin de la journée, dans l’ensem-
ble du front, entre Dixmude et la Lys,
nous avons progressé sur la majeure
partie des points. Toutefois, notre
avance est lente, en raison de l’offen-
sive que l'ennemi prend de son côté et
des organisations très sérieuses qu’il
a eu déjà le temps de réaliser autour
de ses points d’appui depuis le com-
mencement de la lutte.
Le brouillard a rendu, d’ailleurs, les
opérations difficiles, surtout entre la
Lys et l’Oise.
Au Centre
Sur l’Aisne, les progrès indiqués
dans les communiqués d’hier sont
maintenus.
En Argonne et autour de Verdun,
il n’y a que de simples operations de
détail.
A l’ail© dLi’oit©
En Lorraine, rien à signaler.
En Alsace, de nouvelles attaques
des Allemands contre les hauteurs du
col de Sainte-Marie, ont abouti en-,
core à un échec marqué.
Paris, 23 heures. ,
Aucune modification notable dans
la situation, en raison des difficultés
que le brouillard intense crée aux
opérations de quelque étendue.
Dans le Nord, la journée a été bon-
ne ; nous avons maintenu nos posi-
tions entre la Lys et Langemarck et
sensiblement nous avons progressé
entre Langemarck et Dixmude.
Official Report of the
French Government
Nov. 9** 3 pm.
On oui* lelt wing
The foe bas taken the offensive towards
Dixmude and in the région of Ypres, espe-
ciallv south of Ypres. Its attacks hâve been
repulsed everywhere.
At the end of the day, on the whole of
the line between Dixmude and the Lys. we
hâve progressed on almostall points. Howe-
ttnaipe Belge
Chambres Législatives
A raison des circonstances, la réunion des
Chambres prévue par l’article 70 de la Consti-
tution ne pourra avoir lieu le 10 novembre. Le
gouvernement s’empressera de provoquer la
réunion des Chambres dès que les événements
permettront de remplir sur le sol belge cette
prescription constitutionnelle.
Appel aux Beiges à l’étranger
Le consul de Belgique au Havre a l’honneur
de porter à la connaissance des Belges rési-
dant dans sa juridiction que le bureau d’en-
rôlement pour l’arméo belge est établi à l’Hôtel
de Ville, et sera ouvert à partir du 3 novem-
bre tous les /ours de 14 à 16 heures.
Les Belges auxquels s'adresse l'appel solen-
nel publié au « Moniteur Belge » des 25, 26
et 27 ootobre, sont instamment priés de se ren-
dre au bureau susd t sans délai, et au plus
tard le 14 novembre courant.
Avis aux Mécaniciens
et Métallurgistes
Des ouvriers de l’industrie mécanique tels
que mécaniciens, tourneurs, etc,, trouveront
immédiatement travail et bonite situation en
s’adressant à la « Bourse beige du Travail »,
3, place Frédéric-Sauvage, à Sainte-Adresse
(Le Havre).
r —* ——
M. le Ministre de l'Agriculture enquête
Bordeaux, 9 novembre.
M. le ministre de l’agriculture est parti
dans !a matinée pour aller se rendre compte
par lui-même de ia situation agricole dans
les diverses régions de la France.
An cours de ce voyage, qui durera une
semaine, il Visitera da nombreux départe-
ments du Centre, du Nord-Ouest et de l’Est.
Il traversera i’Oise, la Meuse et les régions
ayant souffert de l’invasion et auxquelles le
gouvernement se préoccupe da venir en
aide.
Voir en 3■ page notre feuilleton
PETITE MAIN
ver our advance is slow, owing to the foe’s
offensive, and the strong organisations,
which the enemy had time to realize
near certain points, since the beginningof
the fight. The f’og also rendered the opera-
tions very difflcult, especially between the
Lys and the Oise.
Ixa the Centre
The progress indicated in yesterday’s re-
ports, nas been maintained.
In the Argonne and around Verdun, ac-
tions of details only.
On our right wing
In Lorraine, nothing to mention.
In Alsace, new-attacks of the foe against
the heights of Ste-Marie resulted in a fai-
iure.
COMMUNIQUÉ BELGE
Le Havre, le 9 novembre 1914.
Du* côté de Nieuport, situation à peu
près stationnaire avec légère progression,
sur le restant du frunt calme presque com-
plet, l’ennemi occupe encore sur la rive
gauche de l’Yser quelques points d’appui
qui ont été canonnés par notre artillerie.
Dixmqde a été bombardé par l’artillerie
ennemie.
COMMUNIQUÉ RUSSE
Petrograd, 9 novembre.
Dans la Prusse orientale, les combats
continuent. Les Russes occupent Soldau.
Dans la diructlon’ do "LaVa les Russeâ
avancent. Ils ont arrêté la marche des che-
mins de fer vers la gare de Soldau.
Au-delà de la Vistule, les Allemands se
retirent.
Sur les routes de Cracovie les Russes
repoussent toujours les arrière-gardes Au-
trichiennes.
Au Sud de Przemysl les Russes ont fait
mille prisonniers le 7 novembre et ils ont
pris 100 canons.
Sur les côtes du Caucase, les croiseurs
ennemis ont apparu le 6 et le 7 novembre.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
(Nous ne publions les commu-iiquès allemands
qu’à titre docu.mento.xre et sous toutes réserves —
M»* lecteurs les redresseront d’eux-mimes à l’aide
da communiqués français et belges).
Berlin, 6 novembre.
Notre offensive an Nord-Ouest et au Sud-
Ouest d Ypres a fait un bon progrès. A La
Dassee, an N«rd d’Arras et dans i’Argonne,
nous avons gagne du terrain.
Nos tronpoa se sont emparées d’nne im-
portante position dans le Boi^-Brùlé, an
Sud Est da Sam J Mi hic!, et nous avons in-
fligé de lourd** pertes aux Feanç tis.
Rien de notable sur le théâtre oriental de
la guerre.
SUR ME JE*.
LA BATAILLE DU PACIFIQUE
(Communiqué de l’Amirauté anglaise)
Londres, 7 novembre.
Le dimanche novembre, le Monmovth,
le Good-Hope et le Glasgow rencontrèrent dans
les eaux chiliennes les croiseurs allemands
Scharnhorst, Gneisenau, Leipzig et Dresden.
Les deux escadres se dirigeaient vers le
Sud par un vent violent et une mer hou-
leuse.
L’escadre allemande refusa le combat jus
qu’au coucher du soleil. A ce moment, la
lumière donnait un avantage important aux
Allemands.
L’engagement a duré une heure.
Presque au début, le Good-Hope et le Mon-
mouth prirent feu, mais ils continuèrent à
combattre jusqu’à ce que la nuit tût presque
tournée.
A c: moment, le Gooi Hope coula à la suite
d’une explosion. Le Monmouth se, retira, ia
nnit tombée, avec une voie d’eau impor-
tante. Il paraissait incapable de naviguer.
Durant tout l’engagement, il avait combattu
le Leipzig et le Dresden.
Qoium" les Allemands s’approchaient du
Mo»m uth, le Glascow, qui était également
exposé au feu de leurs croiseurs cuirassés,
s’éroigna. Les Allemands attaquèrent alors
le Monmouth.
On ignore le résultat du nouveau combat.
LA GUERRE DANS LA MER NOIRE
TiQis, S novembre.
Le communiqué de l’armée du Caucase
dit que le 7 novembre, un croisenr alle-
mand, du type Breslau, est arrivé à Poli et a
ouvert le fan sur le centre de la vi le, le
port, le phare, la gare et le chemin de fer.
Il a tire de 120 à ISO coups de canons.
Le croiseur s’est approché du môle et a
essayé d’ouvrir le feu, avec des mitrailleu-
ses, contre les troupes russes ; mais celles-
ont riposté immédiatement par un feu d’ar-
tillerie et une fusillade.
Le croisenr ayant essuyé les premiers
coups de canons des Russes, s’est éloigné
rapidement dans la direction de Soukhoum.
Les Russes ont eu 8 soldats blesses et 4
contusionnés.
Les dégâts de la ville et dn port sont insi-
gnifiants.
U n’y a eu aucune victime parmi les habi-
tante.
UN DISCOURS
DE
JLos*€t Kl icîienei*
1,250,000 Soldats attendent le
premier signal pour partir
Londres, 9 novembre.
La procession du nouveau lord maire a re-
vêtu un caractère militaire. Des détache-
ments canadiens, de la Nouvelle-Zélande et
de Terre-Neuve participai eût pour la pre-
mière fuis à cette cérémonie.
MM. Asquith, Balfuur, Winston Churchill
et tord Kuchener parleront au banquet du
soir.
Londres, 9 novembre.
An banquet du lord maire, lord Kitchener
a fa*t l'éloge des troupes anglaisés qui se
battent sur le continent Puis il a exprimé
son admiration pour ia glorieuse armée fran-
çaise, ajoutant que sous la direction de Jof-
tre, qui est non seulement un grand « capi-
tain » mais aussi nn grand homme, nous
pouvons avoir confiance dans la victoire dé-
fi, itive.
Lord Kitchener a fait également l’éloge des
armées russe, belge, japonaise,serbe et mon
ténegrine pour leurs exploits pleins de vail-
lance.
Le ministre a continué en ces termes :
« Nous disposons d’énormes avantages et
de ressources. Nos pertes furent sévères
mais, loin da diminuer l’ardeur de la nation
anglaise elles ont contribué au contraire à
enflammer le courage de nos jeunes hom-
mes. »
Il poursuivit : «Outre les contingents co-
loniaux, plus d’un mil Mon 230,000 hommes
s’entrainsat actaéi tentent, et attendent le
premier aeg*al pour martîr ».
Ë’âsaebasteMteuT de France, parlant au nom
des aradtassaictessÿi des puissances alliées, a
rappelé que ta France n’a jamais nourri
d’arrière-pwwséss beWîqueases, qu’elle a fait
tous ses efforts p*»r écarter le conflit et
qu’elle ne pouvait pas être rendae respon-
sable du SB®g versé, des ruiaes, des tüisères,
des incendies et des massacres de ia guerre
actuelle.
Il continua : « Nous n’avons pas atta-
qué ; nous nous sommes défendus Nous ne
cherchons pas à assouvir des appétits de do-
mination ; nous voulons simplement sauver
ia civilisation européenne.
» L,'Europe a sirbi jadis des invasions bar-
bares nuits ce qu’«4e n’a jamais vu c'est la
barbarie érigée en dogme, enseignée par les
docteurs, préconisée par l’élite des intellec-
tuels, la basdrerie multipliée par la science,
la barbarie pédante.
» Ces protessewrs de brutalité avaient cru
tout pouvoir, mais ils n’av.aleot pas prévu
qu’ils heurteraient la conscience du monde
civilise.
» Dans cette guerre meurtrière, la pins
tr-rrebte que 1e ntontte ait jamais vue, restons
fidèles à notre idéal d’humanité et de liberté.
Nous n’gvons pas, comme les antres, la pré-
tention de dispeser de la providencé, mais
croyons en l’éterasiie justice et abondons
ses arrêts avec une inébranlable confiance.»
[texte manquant]
Le Bombardement de Béthune
Les obus ont recommencé de tomber sur
la ville da Bethune mardi- dernier. Le pre-
mier, tiré par un gros canon, atteignit la
tour de l’église et ne causa pas de dom-
mage.
Mercredi matin, vingt obns tombèrent
près de la mairie et Mme D Ipiuvo, la fem-
me du maire fut tuée.
Dans la nuit de vendredi, le bombarde-
ment reprit. L’officine d’un pharmacien et
le magasin d’un bijoutier turent démolies,
mais U n’y eut heureusement pas d'accident
de personne.
La Chasse aux Maisons Allemandes
Paris, 9 novembre.
Trente nonvelles maisons austro-alleman-
des ont été mises sons séquestre, notamment
les magasins d’automobiles Mercedès.
LES AMBASSADEURS
Paris, 9 novembre.
M. Mallet, ambassadeur d’Angleterre à
Constantinople, est arrivé à Paris, venant de
Marseille <
CHEZ LES TURCS
Sofij, 9 novembre.
La situation à Constantinople est très in-
certaine. Les autorités surveillent active-
ment la population. Les personnes expri-
mant publiquement leur façon de penser
contre le gouvernement sont arrêtées et ju-
gées par une cour martiale ; plusieurs exé-
cutions publiques ont eu lien ces jours der-
niers,
Athènes, 7 novembre. (Retardé).
Deux torpilleurs anglais ont bombardé les
stations télégraphiques de Sarmoussak et
Ayasmat.
Les Turcs ont évacué Moskonissia et coulé
à Airaii nn petit vapenr grec naviguant sous
pavillon anglais.
La paniqne règne à Smyrne. Les grecs ha-
bitant la ville se sont ehfuis à Yourla.
Un torpilleur anglais s’est rendu à Aivali
pour prendre à son bord le consul d’Aagle-
terre mais les autorités turques ont refusé
de le. laisser partir. On assure ici que les
forts Bedilbakr et Koumkale sont comnlête-
ment détruits. Les Turcs fortifient hâtive-
ment Aivali sous la direction d'officiers alle-
mands.
LIS OTTOMANS EN FRANCE
Paris, 9 novembre.
Le gouvernement français a ordonné aux
fonctionnaires de traiter avec ménagement
toas les sujets ottomans résidant en terri-
toire français et méritant, par leur attitude,
de ne pas être rendus solidaires du gouver-
nement turc actuel.
Les sujets ottomans résidant en France, et
étant dans une situation régulière, rece-
vront des permis de séjour gràca auxquels
ils pourront vaquer librement à leurs occu-
nation»
COMMENT ILS SAVENT MOURIR
L* veuve d’un officier, un lieutenant de réserve’
tué au combat de Lironvilie vers la fin de sep-
tembre dernier, communique la lettre suivante
qui contient le récil des derniers moments de son
mari. Cette lettre a été écrite par un des sergent»
de la compagnie à laquelle appartenait l'officier
tué. :
Nous en extrayons le passage suivant :
La compagnie tenait depuis cinq heure»
quand retentit sur la ligné le cri de : « Ea
avant i »
Tout aussitôt, le lieutenant R.. , qui est
derrière moi et avec qui je viens de partager
une pomme, «car notre estomac a faim »,
mous regarde, noos crie : Courage t et se
lève, au cri de : « En avant ! » mais il a à
peine dégaîaé son sabre, qn’une balle alle-
mande vint lui perforer le ventre ; il re-
tombe presaae sur moi, js dégage mon
fusil qui est sous lui, à ce moment il me
prend la main et prononce : « Ma petite
fille» à plusieurs reprises, puis « Ma chère
femme, je vais mourir », et un moment
après il me dit : « Dïtes-ienr comment je
suis mort ». Ce fut toutes les plaintes de
notre chef malgré sa souffrance il nous
criait : « Courage I » sans se plaindre. Je le
remontais quand même en lui disant que j’al-
lais prévenir les brancardiers et que la balle
allait être extraite aussitôt, et avec l’aide
d’un homme je cherchais dans sa sacoche de
l’alcool de menthe et du sucre qu’il prit par
petite gorgée r. J’essayai par trois fo s de lui
mettre son képi, car le soleil' le gênait, je le
voyais souffrir, sans plainte, prononçant
seulement : « Courage, mes amis.» Quel
exemple pour nous I Le tableau représentant
des enfants qui viennent de perdre-lenr père,
on ne von lait pas te quitter, mais la souf-
france taisait ae notre blessé une silhouette
mouvante et l’ennemi profitait de tous res
gestes p.iur nous arroser de feu. Nous restâ-
mes quand même.Au bout tir 40 minutes en-
viron, je parlais aux hommes d’une colonne
des nôtres à droite, c’etaieat des Allemands
habillés en Français qui tiraient, j’en avais la
conviction, lorsque je parlai de-jumellè. Ina-
tincuveraent.te lieutenant,que je crovais mort
me tendit la sienne en disant : « Tenez, je
vous la donne », enfin je pus voir des k-pis
bleus et des capotes grisés, plus de doute,
nous restons jusqu’à midi passé, la retraite
depuis longtemps est ordonnée. Un par na,
la coeur gros et sons la rafale qui ne s'arrête
pas, nous le laissons là, car il est mort, le
héros dont je conserverai le souvenir.
I../i%©iiosî lîssssssc.
Petrograd. 9 novembre.
Le Messager de l’Armée dit : Nos troupes ta-
lonnent l’armée autro-allemaçdeen retraite.
Eties ont engagé un violent combat Contre
les arrière-gardes ennemies tendant à arrêter
notre formidable'poussée. Par an feu inten-
se de l'artillerie, nous avons chassé succes-
sivement l’ennemi de toutes ses positions, la
forçmt en maints endroits à fuir en dé-
sordre.
On annonce qne toute la vallée de Bayazid
est au pouvoir des Russes.
L’Echange des Non-Combattants
Londres, 9 novembre.
Les gouvernements anglo-autrichien ont
conclu un accord, aux termes duquel l'é-
change des non-combattants de ces deux
pays aura lieu.
L’APPUI if§ COLOKflIS
L’Emire de Nigérie septentrionale a donné
trente-huit mille livres sterling au gouver-
neur générai pour les dépenses de la guerre
de l’Ouest-Africain.
LA PRISE DE TSING-TÂO
Bordeaux, 9 novembre.
M. Poincaré a télégraphié au mikado set
félicitations, ainsi qu’aux armée» japonaises,
à l’occasion de la prise de Tsing-Tao.
Le mikado lui a adressé ses remercie-
ments.
Tokio, 8 novembre (officiel).
Ou annonce que le gouverneur de Tsing-
Tao, le capitaine de vaisseau Meyer Waldeck
a été blessé au cours du combat ie 5 novem-
bre
La capitulation fut signée le 7 novembre à
7 h. 30 Nos demandes sont toutes acceptées.
Suivant les stipulations, des délégués char-
gés de traiter des details concernant la re-
mise des torts et des autres établissements,
se réuniront le 9, à 10 heures du matin.
La remise sera effectuée ie 10 à 10 heure»
du matin.
Dans les combats de nuit, dn 6 an 7 no-
vembre* au matin,- nous limes 2,300 prison-
niers Nous avons perdu 14 officiers blessés,
426 sous-officiers et soldats tués ou blessés.
Le Ravitaillement de Paris
est assuré
Pour répondre aux préoccupations qui se
sont manifestées, et comme sui e à son voya-
ge à Paris, M Marcel Sépibàfv ministre de»
travanx publics, a chargé MM. Charguéraud,
directeur de la navigation, et Claveille, di-
recteur du réseau d’Etat, de se rendre au
Havre, à Rouen et à Paris, afin d’éttidier, de
concert avec les diverses antorités militaires
et civiles, les mesures à adopter pour assu-
rer dans les meilleures conditions la récep-
tion et la manutention des combustibles ve-
nant d’Angleterre et leur transport vers
l’agglémération parisienne et la région da
l’Est de la France.
Une conférence à laquelle assistaient MM.
David-Menuet, président de la chambre de
commerce de Paris ; le générai Goupillant!,
inspecteur général des services des trans-
ports et ravitaillements. ; Weiss, directeur
des mines, membre de la Commission de
ravitaillement; te commandant Matirier,
commissaire militaire da réseau d’E at, el
les chefs des divers services, a été tenu bière
à Paris, au ministère des travanx publics.
Il ressort des explications échangées qu«
la situation est entièrement rassurante
qne le ravitaillement se fera dans des condi-
tions satisfaisantes, grâce aux mesures qui
ont été arrêtées en vue d’assurer ia réparti-
tion des arrivages snr les différents ports, à
l’organisation de nouveaux services de trans-
ports sur les chemins de fe* de l’E at et sur
fa Seine, et au rentoroement des moyens de
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