Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-11-09
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 novembre 1914 09 novembre 1914
Description : 1914/11/09 (A34,N12146). 1914/11/09 (A34,N12146).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1723070
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
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Le Petit Havre
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Pendant la Guerre
PWJIIK
Les préoccupations de l’heure présente
n’ont pas cessé de créer, à l’Administration
*et au Conseil municipal, des obligations
nouvelles depuis les premiers jours des
hostilités. Et les compte-rendus des séan-
ces de notre Assemblée communale ont
montré que celle-ci n’avait pas été infé-
rieure à. sa lourde tâche.
Elle n’en a pas moins continué d’étudier
et de résoudre toutes les questions les plus
Urgentes d’intérêt strictement municipal.
' Et c’est ainsi que, dans son avant-dernière
- réunion, le 30 octobre dernier, elle prenait
toutes délibérations utiles au fonctionne-
ment régulier d’un service d’importance
particulière : celui des Egouts.
En cette séance, sur un rapport présenté
par M. Grenier-Lemarchand, au nom de la
Commission compétente,le Conseil votait,en
effet, la construction d’un tronçon d’égout
fue Charles-Laffitte, entre la rue Geffray et
l’ancienne rue Nillus. Cette construction
était nécessitée par l’effondrement de l’égout
K actuel, dans la partie aboutissant à l’an-
cienne rue dout nous avons parlé, — et
passant sous les deux voies principales de
la Gare d’arrivée.
Il importait en effet, de toute urgence,
d’assurer l’écoulement des eaux qui, na-
guère, empruntaient l’égout définitivement
obstrué et allaient se déverser dans le col-
lecteur de la rue Nillus.
Et c’est pourquoi le Conseil municipal
s’est empressé de voter la dépense proposée
pour le tronçon d’égout projeté, — dépense
évaluée à 12,000 francs.
L’égout effondré, qu’il fallait ainsi sup-
pléer et qui traversait les voies principales
du chemin de fer, à l’arrivée des voya-
geurs, datait de 1859. Il avait été construit
èn briques blanches et mesurait 40 c. sur
80. On comprend fort bien qu’un ouvrage
aussi ancien, et qui n’avait pu être entre-
tenu de façon parfaite, en raison de la cir-
culation intense et continue sur les voies
w ferrées, ait fini par céder, — étant donné
Surtout le poids des grosses machines ac-
tuelles, non prévues il y a plus d’un demi-
siècle, et les lourds convois qu’elles en-
traînent.
Or l’effondrement s’est produit au moment
môme où les réfections, d’ailleurs fort diffi-
ciles en temps ordinaire, devenaient impos-
sibles pour les raisons que l’on devine.
C’est ainsi que fut décidée la construc-
tion de cette partie d’égout rue Charles-
Laffite. Elle sera en poterie vernissée de
0.45 de diamètre et d’une longueur de 120
inètres. Le point bas viendra aboutir au
Collecteur do la rue Nillus. Ajoutons que
çe tronçon ne sera guère, en somme, que
l’exécution anticipée et partielle de l’égout
pui est prévu au plan général du Réseau,
Jpt qui devra suivre toute la rue Charles-
Laffitte.
“Mais nous voulons indiquer aussi, d’un
mot, la marche des travaux en ce qui con-
cerne l’exécution du plan général. — et qui
1 forcément s’est trouvée sinon interrompue,
4ù moins fortretaidée, par suite de la mo-
bilisation d’une partie notable du personnel
$u service municipal et du personnel des
entrepreneurs.
, La construction du collecteur de raccor-
dement entre les grands émissaires d’éva-
çuation des eaux d’égouts de la rue Marceau
çt du boulevard de Graville ayant dû être
Interrompue, on a dû aviser, afin de se
débarrasser immédiatement des eaux pol-
luées provenant des divers terrains et chan-
tiers aboutissant à la rue d’Iéna. D’où, né-
cessité de construire un égout provisoire en
poterie, pour évacuer ces eaux et les con-
duire à l’égout de la rue de Lodi. Malgré les
difficultés présentes, les travaux sont effec-
tués. Ils sont d’autant plus nécessaires qu’ils
Contribueront à assurer à tout ce quartier
les conditions indispensables d’hygiène.
Pour ce qui est des autres travaux pré-
vus, s’il a bien fallu se résoudre à inter-
rompre la construction de l’égout en ma-
çonnerie rue d’Iéna, oc a continué du
•fiioins, et sans arrêt, la construction des
égouts en poterie, de 30 centimètres : place
Marais, eiyre la rue de la Mailleraye et la
jue Emile-Zola ; entre la rué Clément-Mari-
§al et la partie haute de la rue Bellevue.
pt l’on va mettre en oeuvre, si ce n’est
“déjà fait, les travaux d’un tronçon d’égout
lue Bernardin-de-Saiut-Pierre.
i D’autres études sont poursuivies pour
tflfcs réalisations nécessaires, notamment en
Ce qui concerne certaines voies dont les
égouts desserviront des agglomérations re-
lativement importantes, et notamment tous
établissements municipaux et groupes sco-
laires.
f Ainsi, par un effort des plus louables,
potre Municipalité — Administration et
assemblée communale — continue de pour-
voir à tous les services publics dans la me-
|ure possible. Il est permis de l’en féliciter.
jtÉ|j3 TH. VALLÉE»
V— ÜKSCftSaf if--—-- »- -- ■■ —
p Retour do Ministre do la Guerre
i Bordeaux, 8 novembre,
JM, HfUerand ait rentré dans la soirée et â
qSwkré qq’tl est très satisfait éti sa Visité «Us
mfa
ENTRE NIEUPORT ET MS
La marche sur Calais s’est terminée par
un désastr e pour les alemands. Ch (que
heure montre plas clairement l’échec de
l’attaque. .
A TE?t de Nieupôrt, les allemands ont été
repoussés à plus‘de deux kilomètres. Jeudi,
la flotte anglaise, après un court engage-
ment, a réduit au silence les batteries de
terre dans la région entre Fûmes etO tende.
Plus aa Sud, autour de Dixmude, l’avance
des Belges sur le terrain tenu par l’ennemi
depuis quelques joars a permis de se rendre
compte des pertes allemandes.
Ce même jour, jeudi, il fut nécessaire
d’envoyer en quatre détachements 4,000
hommes armés de pelles pour enterrer les
corps laissés par l’ennemi.
Les officiers chargés d’assurer ce funèbre
service, estiment que dans cette seule ré-
gion , 37,000 cadavres furent inhumés.
Dans la nuit de merc edi, après un arrêt
momentané de d’offensive belge auxenvirons
de Nieupôrt, les Allemands ouvrirent nn fou
d’artillerie violent sur les avant-postes beiges
a Lombartzyde.
Cette attaque se poursuivit pendant la nuit
et le matin a l’aide de trois ou quatre gros
canons et plusieurs pièces légères.
A dix heures du matin, les navires anglais
ouvrirent le feu sur l’artillerie allemande,
par dessus Nieupôrt.
En moins d'une demi-heure, celle-ci fut
réduite au silence.
Les Belges se portèrent alors en avant et
avant l’après-midi ils avaient gagné deux à
trois milles de terrain. La résistance des
Allemands fat ardente mais vaincue.
La semaine dernière, les Allemands avaient
reçu des renforts d’artillerie lourde devant
Yores. Us commencèrent le bombardement
s imedi matin, de très bonne heure, et le
poursuivirent.
Le dimanche, à une heure, il y eut un
arrêt ; l'ennemi s’avança, tenta d’enlever les
tranchées, mais il tût reçu par une épou-
vantable fusillade.
Lundi, les troupes anglaises regagnèrent
e terrain perdu la veille. Le courait de
mardi fat marqué par un incident qui est
rapporté en ces termes par un officier :
« Nous avions capturé huit cànts Alle-
mands qui étaient enfermés dans la prison
d’Ypres. L’ennemi ouvrit le feu sur la gare
pensant que s’y trouvait un train armé qui
leur avait causé des dommages. Les clins
manquèrent leur but et pour la plupart
tombèrent sur la pr.son, tuant les Allemands
prisonniers. »
Le mercredi, les Anglais avancèrent sensi-
blement, es tranchées furent pr.ses lés unes
après lés autres.
Nieupôrt présente un navrant aspect.
Bombardée par les allies, puis par les Alls-
mauds, la ville a terriblement sonffirt. Ses
curieuses et pittoresques rues étroites gar-
dent les marques de la plaie de mitraille
qui les assailut.
SIMPLE RÉCIT DE SOLDAT
La Prise du Quesnoy-en-Santerre
Ua jeune sergent qui, depuis quinze jours
seulement, a été dirigé sur le fronts, ra-
conte en ces termes le fait d'armes qui
o-ons rendit maîtres de ostte importante po-
sition i
-~ Nous étions en position d’âttents, à en-
viron trois kilomètres dû Quasnoy.
» Au petit jour, notre artillerie osmrûeûoe
!e travail. Les canons allemands répondent
sans résultat, mais notre position peut deve-
nir mauvaise i il faut avancer,
| Nous prenons nos formations ëâ avant
sous le feu de l’ennemi,
» Je fais partie de la seconde ligne. Le ter-
rain qui nous sépare du ûiesnoy est Que
immense plaine.
» Nous progressons par bonds, mais la
première ligne se trouve arrêtée» tai t la fu-
sillade allemande est vive.
» Ordre est donné à la seconda ligne de
continuer le mouvement et d’entraLier la
première en passant.
» — Allons-y 1 les petits gars 1 Tous en-
semble I
» Et allez donc ! nous voilà dans la plaine.
» Les commandements se succèdent f
» —Halte ! Coucliez-vouü 1 Debout i Èn
avant 1 Halte t Couchez-vous 1 Debout 1 En
avant 1.,,
» Et ainsi de suite,
» A la nuit tombante, noué étions à SCO
mètres dn Quesnoy, sans avoir tiré un coup
de fusil. No re artillerie nous soutenant ad-
mirablement.
s Dans l’obscurité, Une patrouille part
«n avant pour reconnaître les abords dû
Quesnoy,
» Il y a plusieurs rail,railleuses et nonâ ne
sommes pas assez nombreux pour donner
l’assaut. (
» Nous construisons des tranchées avec
nos petits outils et nous restons là, L'enne-
mi ne tire plus,
» Nos canons, profitant de là finit, s'ap-
prochent et bombardent le pays à la méu-
nile. Une compagnie de mon régiment es-
saya de l’approcher. Elle ne le peut,
» Il n’y a plus qu’à attendre le jour qui
point enflai
» Nos canons reprennent lé bombarde-
ment, puis nous recevons l’ordre i
» — En avant i
» Nous approchons. Plus que quelques
bonds.,, Mais il faut encore s'arrêter. Nous
retournons à nos tranchées avec de nom-
breux blessés.
» Comme pour nous venger, fioife artille-
rie crache plus fort que jamais,
» A la nuit tombante, ie pays est en flam-
mes. Des renforts nous arrivent et, éclairés
par ce foyer gigantesque, les otairons sou-
tient la charge, Nous partons à la baïon-
nette,
v Notre droite arrive la première, L'enne-
mi est débordé.
» Les Allemands sé sauvent, Nons prenons
deux canons et trois mitrailleuses et, sans
perdre de temps, nous organisons la défense
du pays,
» Bien nous en prit, oar une heure après,
nous subissions une contre-attaque, mais
les Boches turent reçus de telle façon qu’ils
durent reculer en desordre s.
Le Ministre turc quitte Le Havre
Le Ministre de Turquie én Belgique, Noussed
ëartullah Bey, qui avait suivi le gouvernement
belge au Havre, a reçu ses passeports du gou-
vernement belge et a quitté notre ville samedi
après-midi pouf la Suis sa»
LA GUÊRRE
&3e JOURlN’.ÉE!
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 8 Novembre, 17 heures.
L’action a été moins violente hier
entre la mer du Nord et la Lys ; nous
avons repoussé quelques attaques par-
tielles vers Dixmude et au Nord-Est
d’Ypres.
Nous avons pris à notre tour l'offen-
sive sur presque tout ce front, et nous
avons avancé notamment dons la ré-
gion au Nord de Messines.
Les Anglais ont progressé. légère-
ment autour d’Armentières.
Les attaques ennemies entre La
Bassâe et Arras ont été repoussées.
Aucun incident notable d'Arras à
Soissons.
Autour de Soissons, il y a une
avance marquée de nos forces, dans la
région de Vailly également.
Sur la droite de l’Aisne, nous avons
consolidé notre attaque. Nous avons
fait des progrès au Nord de Ghavonne
et de Soupir.
Nous avons repoussé une attaque
sur Craonnelle et Heurtébize.
Autour de Verdun, au nord-ouest et
au sud-est de la Place, nous organi-
sons les points d’appui récemment
enlevés.
Un brouillard intense a régné toute
la journée, tant dans le Nord qu’en
Champagne et en Lorraine, restrei-
gnant l’action de l’artillerie et de l’a-
viation. r- ^
Paris, SS heures.
Au Nord, l’ennemi paraît avoir con-
centré son activité dans la région
d’Ypres sans résultat. Du reste, nous
tenons partout.
Sur l'Aisne, nous avons atteint au
Nord-Ouest de Soissons, le plateau
de Vregny sur lequel nous n’avions pas
encore pris pied.
Rien d’autre à signaler.
COMMUNIQUÉ RELUE
Le Havre, 8 novembre, Oh. 3Ô,
Suf l’Yser la grande tète de pont de Nieu-
port a été réoccupée à la suite d’une offen-
sive amie. L’enrïemi tient le front Lombart-
zyde (ferme Banburgh). au Sud-Est de
Nieupoft, Les reconnaissances envoyées
vers i’Yser ont été reçues à coups de fusil!
Les Allemands occupent encore Saint-Geor-
ges et les fermes Groote, Hommo, Vande=
wonde et Don Torert. Ces points sont ca-
nonnés actuellement par notre artillerie
lourde. On signale une batterie allemande
de 4 pièces submergée près de la ferme
Blauwhec,
Stuyvenkenskerkè et le château Vicogne
ont été trouvés évacués et remplis de cada-
vres allemands, Dixmude a été violemment
bombardé aujourd’hui. Une attaque très
sérieuse dirigée contre ce point a été re-
poussée avec succès, Dans la région d’Ypres,
l’ennemi a dirigé de violentes attaques suf
Bixschoote, Klein, ZHle&eke et à l’Ouest
de Wytschaaté, Toutes ces attaques ont été
refoulées par une contre offensive des al=
liés. Entre la Lys et le canal de La Bassée,
deux attaques ennemies dirigées contre Le
front des alliés ont été repoussées. L’ennemi
a cherché également sans succès à s’empa-
rer de Givanchy,
L’ennemi a été repoussé à Dixmude êt
autour de Bixschoote, L'offensive franco-
anglaise a refoulé au Sua-Ést d’Ypres l'of-
fensive ennemie particulièrement violente
menée par des corps actifs précédemment
indiqués dans la région, refoulés également
avec perles considérables pour Penflerm»
On signale de violentes attaques sur Neuf-
chapelle et autres entre La Bassée et l’Oise j
les Français ont progressé dans la région
de Yailiy et dans FAfgenne.eü dès attaques
ennemies ont été repoussées, Au Nord -Ëst
de Yerdun, les villages dé Maucourf et de
| Ilogoville enlevés aux Allemands f au Sud-
Est de Verdun, échec complet de l’offensive
allemande.
Leurs attaques contre les positions avan-
cées de Nancy ont abouti à des pertes sé-
rieuses allemandes. Un seul de leurs ba
taillons a laissé 390 morts. Une attaque
allemande sur les hauteurs du col Saint-
Péril a complètement échoué; de nombreux
prisonniers ont été faits hier sur tout le
front dans la région de Lens ; des détache-
ments entiers ont profité du brouillard pour
se rendre.
Les Allemands paraissent avoir utilisé,
pour leur offensive dans la région d’Ypres,
toutes les forces disponibles en Belgique,
ne laissant en arrière que de faibles garni-
sons. Les pertes subies ont été considéra-
bles et les troupes ennemies donnent, Vn
général, l’impression d’une grande lassi-
tude.
D’après un rapport daté du 2 novembre,
trouve daas une tranchée vers Bixschoote,
lei213« n’aurait pu mettre que 350 hommes
en lro ligne et 70 en 2e ligne. Dans un ba-
taillon de ce régiment, il n’y avait que
deux officiers présents et par compagnie on
ne comptait que 3 ou 4 sous-officiers de
réserve.
Il est établi que le haut commandement
allemand a joué au Sud d’Ypres du 26 octo-
bre au 3 novembre, une partie qu’il jugeait
décisive et en vue de laquelle il avait réuni,
sur la rive gauche de la Lys des effectif
considérables ne comprenant, à part une
division de réserve bavaroise, que des
forces actives prélevées sur le front et par-
ticulièrement sur la partie du front située
auNord de l’Oise.
Russie : Faisant suite à nos succès' sur
Ici . Yistule une victoire complète vient
(Mre’Tempôrtée par nos troupes. Les Au-
trichiens sont en déroute sur tout le front
de la Galicie. La manoeuvre stratégique se
trouve ainsi heureusement accomplie, cou-
ronnée incontestablement du plus impor-
tant succès remporté de notre côté depuis
le début de la guerre.
COMMUNIQUE RUSSE
_ Petrograd, 8 novembre.
Sur le front de la Prusse orientale, les
russes ont délogé les Allemands de la ré-
gion de Wirbalien puissamment fortifiée et
on progressé jusqu’à Stalupenen.
Dans la région de Moinsën et Lyck, les
Russes continuent à talonner les arrière-
gardes ennemies,
Sur la rive gauche de la Fistule, la ca-
valerie russe a pénétré en territoire alle-
mand et a détruit la.Voie ferrée près de la
gare de Ploeschen, au Nord-Ouest de
Kalisch,
Sur la route de Cracovîe, les Russes ont
| attaqué, le 6 novembre, l’arrière-garde au-
trichienne sur la rivière Nida, et ie lende-
main sur la Nidzitsa,
En Galicie, les Russes poursuivent l’of-
fensive.
Dans les derniers combats sur ie San, les
Russes ont pris 125 officiers, douze mille
soldats, des mitrailleuses et des muni-
tions,
Au-Sud de Przemysl, les Russes ont fait,
le 6, mille prisonniers,
COMMUNIQUËALLEMAND
{Nous né publions tei communiqués allemands
qu’à titre dôoiïimntijtre et sous toutes réserves —
M s lecteurs les redresseront d'eux-mêmes à l’aide
dûs communiqués français et belges),
H r! n. o novembre.
Lès Bsîps, soiltêttns hier par les forcés
anglaisas cl françaises, ont fait une sortis de
N'éopOrt entre la mer et la région inovtjêa,
Ils lurent, cependant, repoussés sacs diffi-
culté,
A Ypres et au Sud Ouest de ïûllé, aussi
bien qu’au sud de Uerry-au-Btc, dans l’Ar-
goanee dans les Vosges, nos attaques pro-
gressent, .
ftfefl d’ihtérésgaut ne s’est produit sur ie
thtâ ce oriental dé la guerre.
Lé quartier général dément le rapport que
les Russes ont fait des prisoünirrs ét que les
Alleuiamis but l,dâ«é leurs blessés sur ie
champ de bataille eu qu’ils perdirent dés-
mit f&iu@ÛS6Si
SMp Belge
COMITÉ OFFICIEL BELGE BE SECOURS ÜJX RÉFUGIÉS
La Comité Çffiolel institué k Anvers k l'initia*
tiva de S, M. la reine Élisabeth pour Venir en
aide aux réfugiés et assurer leur plaoement èn
France et en Angleterre, n’a pas cessé de fonc-
tionner depuis l’arrivés du Gouvernement belge
eu Havre»
Il continue en France la mission que ses pré-
aidants, M. Schotlaert, président de la Gham-
bre des représentante, et M Berryen, ministre
de l’intérieur, lui Ont assignée lors de la créa-
tion de l’oeuvre, savoir l prêter à nos conci-
toyens une assistance dévouée, sàre êl désinté-
ressée, dans les limites dont lé Comité offoiel
dispose lui-même, notamment leur faciliter le
séjour dans les pays amis et les aider â pour-
voir personnellement à leurs propres besoins,
A oetle fin, le Comité a Créé Une Bourse belge
Idu travail qui s’efforcera d’assurer le pladefriant,
jusqu’il la fliltfs Ig guerre, dé toutes le i per-
sonnes dé nationalité belge, réfugiées en France,
exerçant une profession quelconque ou possé-
dant les conditions voulues pour remplir uii
emploi en rapport avec leurs aptitudes,
Le8 sacrifices que la Nation française s’im-
pose si généreusement en faveur des réfugiés
belges pourront être allégés et servir à d’auires
fiçj si nos concitoyens ont le souoi, le devoir de
se procurer eux-mêmes des moyens d’existence,
La Bourse belge du travail, intermédiaire
entre l'employeur et l’employé, les y aidera effi-
cacement.
Le bon renom de peuple laborieux attribué &
la Belgique sera consacré une fois de plus par
la bonne volonté et l'empressement tfUé Mds
eonoitoyens mettront à s’assurer un gagne pain
honorable et par la qualité dir travail èt dès
services qu’ils seront appelés â fournir,
IVos concitoyens auront dono à coeur dé se-
conder le Comité offloiel dans Foeu^e nouvelle
dont II Va poursuivre la réussite st de lui prêter
une aide efficace et féconde.
Le siège du Comité Offloiel ét de ie Bourse
beige du Travail est établi au local réservé aux
servioes de la Chambre des Représentants, 4,
plaoe Frédério-SaUvage (Immeubles ôufaÿel)j à
Sain fe-é dresse.
Les bureaux bprit Ouverts ds 19 heures k
Jhidi et de 14 heures k 19 heures i
ilo Dim le H- Yimsi
M. Viviani, président du Conseil, accompa-
gné de M. Léon Bourgeois, est parti daas ta
matinée pour les chefs-lieux des departe-
ments envahis pour surveiller l’enquête des
préfets, tenant à examiner l’importance dés
. réparations des destructions. 11 a constaté
les besoins des populations.
MM. Viviani et Bourgeois sont arrivés à
Reims a midi et ont remis la Légion d'hon-
neur à M. L^nglet, maire, pour sa belle
conduite pendant le bombardement.
M. Viviani a prononcé une allocution.
Les Enfants de la France, a-t-il dit, lut-
tent pour dérober le sol des aïeux à la
souillure des envahisseurs et assurer le re-
pos des foyers, la sécurité matérielle du
pays. Mais l’éclair de leurs yeux a révélé
nue attire 'pensée : ils luttent pour dé-
fendre le patrimoine de fierté bamaîne que
les générations nous tranpour conserver à la France l’admirable fi-
gure morale que l’histoire iui a donnée ; ils
tiettam pour que ne soit pas interrompue la
mission libératrice de la France contre le
raffi taris me prussien qui a proclamé le culte
de la force.
Nous ne sommes pas un peuple de chimé-
riques rêveurs ; nous ne méprisons pas la
force, seulement nous la menons à sa place,
c’est-a-dire au service du droit ; c’est pour
lui que nous luttons et luttent à nos côtés la
Belgique qui s’immola, nos alliés anglais et
russes, dont les armées opposent un rem-
part invincible à la force déchaînée en atten-
dant de la pièiiner.
La France n’est pas un peuple de proie ;
elle n’étetfdit pas des mains rapaces pour
saisir le mon%. Puisqu'on iui a imposé la
guerre elle la fiat. Bientôt viendront les ré-
parations légitimes qui restitueront au foyer
français les âmes que la brutalité des armes
en sépara.
Associés pour une oeuvre d’affranchis-
sement humain, nous irons, alliés et Fran-
çais, unis dans la guerre et pour la ppix
tant que nous n’aurons pas brisé ie mifita-
ristîre prussien par i’épée libératrice.
M. le maire de Reims remercia, reportant
l’honnear sur la ville.
M. Léon Bourgeois a prononcé ensuite une
allocution
MM. Yiviani et Bourgeois sont repartis à
4 heures pour Châ.ons.
LES PILLARDS ALLEMANDS
Paris, 8 novembre.
Suivant l'exemple donné par leurs chefs,
les soldats alleotands ont pillé systématique-
ment m^tout où ils ont passé. En B*ig*jue
et «m France, des trains spéciaux ont em-
porta vers l’Allemagne Leur butin. Ce ser-
vice parait bien organisé, comme le montre
l’extrait tfone lettre adressée à un habitant
de Gettenau (Hesse) le 8 octobre, par on sol-
dat de la landwiier, cantonné à Ste-Croix-
aux-Min.es, 1 .
La lettre dit que les souliers ne vont pas
à Ehrmann mais le reste nous fait bien piai-
Sr. Nous n’avons pas besoin de nous ca-
cher car d’autres ont envoyé beaucoup plus
d’objets qaa toi. II y a notamment des mar-
mites françaises très appréciées. Si vous
trouvez encore de la vaisselle française, ex-
pediez-la.
L’EnssIpafneiiî en Hauie-ÂIseoe
Belfort, 8 novembre.
Les autorités françaises ont décidé d’ou-
vrir dans les localités alsacienne» occupées
des classes trauça-,m dirigées perdes soldats
insiitutëtirs. Les classes faites en allemand
comitui&ront à fonctionner.
Ii loyalisme des Musulmans
Alger, 8 novembre.
Lé mouvement de sympathie et de loyalis-
me s’accentue.
L’Association cultuelle musulmane d’Alger
a fait lire vendredi, à la grande mosquée de
la Pêcherie, une proclamation réprouvant
bantement l’attitude de la Turquie.
Mouvement Administratif
Paris, 8 novembre,
M. Varia, conseiller de préfecture de la
Seine-Inférieure, est nommé sons-préfet à
Dieppe pour la durée de la guerre.
LES TURCS A PARIS
Paris, 8 novembre.
Les Ottomafis habitant Paris se sont réunis
hier pour protester contre l’attitude de la
Turquie et voter une motion de sympathie
pour la France»
LES AMBASSADEURS
Marseille, 8 novembre.
Les ambassadeurs de France et d'Angle-
terre à Cqcstanùriople sont arrivés avec ie
personnel flr&g CBOX ambassades s
L’àmbâssadftar d’Angleterre est parti pour
Londres. L'ambassadeur de France partira
demain pour Bordeaux»
L1 « Illustré » blessé de Strasbourg
Londres, 6 novembre.
Suivant îê correspondant dn Çhronicle,
i’ « illustre » blessé soigné au palais impé-
rial de Strasbourg. n’est pas ie kronprinz,
mais Je gendre du kaiser, ie duc Ernest de
Brunswick»
y--"- v~ ü«S3£3
SMS L’AFRÎQUS BU SUD
Prétoria, 8 novembre (Officiel);
LÇé forées de l’Ümon ont traversé la riviè-
re Vaal, porersuivaiit les rebelles auxquels
ils ont eapiuré 3S0 hommes ainsi que tons
les transports» Dans l'Etat libre, les rebelles
qfit pillé à nouveau Harrlsmith et montrent
de l’activité dans plusieurs autres districts»
Lé éolonel MerriZ annonce qu'a près an enga-
gement 4 BrokhdVispruit, il a poursuivi Tes
rebelles du général Muller et les surprit sa-
medi, en tua trois ét en blessa six. De nom-
breux rebellés réintègrent leurs, foyers et re-
grettent de fe’ètrd lâlesés entral“ÇV dans là
révolté»
U liai D! TSÜ-ïIO
Des nouvelles parviennent de Tokio retra-
çant, de façon précise, les étapes diverses dn
la^rise de la place de Tsing Tao.
Elle capitula, comme nons l'avons dit, à
sept heu. es du matin, l’aile gauche assié-
geante occupant la batterie Nord sur les
hauteurs de Shao-tin.
A cinq-heures dn malin, la batterie Est, à
Tahtnng Ching, était occupée.
A S h. 35, las forces da centre s'avançaient
contre les forts Iltfs et Bismarck et captu-
raient deux gros canons.
Par la suite, elles occupaient successive-
ment les torts Moitke.
La garnison hissa le drapeau blanc à l'ob-
servatoire à 6 heures dn matin, et sur lei
forts taisant tac» à la mer à 7 h. 30.
L’atfâqoe de Tsing-Tao avait commencé le
23 août, joaiLoù le Japon déclara la guerre à
.’Ali»ixktigt&.
L’inveàhssement de la place fut complet le
28 septembre.
Le bombardement général de celle-ci com-
mença la 31 octobre.
Tsing-Tao était non seulement une base
importante navale et militarrè, mais aussi
un centre commercial par lequel l’Allema-
gue importait une grande qaaaetité de mar-
chandises â i-’iatérisur de la Chine.
La prise de la place est un coup sensible
po=té au prestige de l’Allemagne en Orient.
Cette prise a coûté cher. Les pertes com-
prennent notamment un croiseur japonais
et quelques navires de guerre allemands.
Petrograd, 8 novembre.
Les tronpes anglo-japonaises sont entrées
solennellement à Tsing-Tao.
Tokio, 8 novembre.
Les Japonais ont fait 2,300 prisonniers â
la suite de l’assaut de Tsing-Tao. Les Japo»
nais ont en 14 officiers blessés et 42S soldats
ont été tués et blessés.
LES ALLEMANDS IN «GIDE!
Amslerd m, 8 novembre.
On a constaté de grands mouvements de
troupes allemandes à Ghisteiies, Huniers,
Lichiervelde et Tnauront.
p'gs troupes exfimuées reviennent du iront.
De nouveaux renforts avancent défis la idl-
recùon d'Ypres et Hixraude.
On comhat partienmèrement violent a ea
lieu entre ces iîux localités.
La frontière üoiJândaîse, près dn littoral,
est fortement gardée.
Le chemin de fer ds Bruges à Gand est
rétabli.
Le calme est complet entre Nieupôrt et
Oslçnde.
Les Allemands occupent toujours Ostende.
LA BATAILLE DE EDITEES
Amsterdam, 8 novembre.
Un témoin oculaire de la bataille qui a été
livrée au Sud de Roojm's, dît rare presque
ton» les stras d s ailles éciataiafit avec des
effets terrâmes, causant des ttavagas épou-
vantables dans les rangs dis alWMtids.
L’ordre de ta retraite provoqua an «fecoo»
ragement visible parmi 163 troupes enne-
mies.
Les Allemands cachent les pertes qu’il?
ont éprouvées.
Iis enterrent les morts la nuit.
Le Bombardement de Soissons
Les allemands ont recommencé le bomr
bardement de Soissons. La vllîp a subi d(
nouveaux domina gps et plusieurs de sej
habitants ont été tues ou blesses.
LE BOMBARDEMENT D’ARRAS
Arras a été de nouveau soumis à un terri
ble bombardement par les allemands.
Pendant an certain tem^s, 82 obus à li
minute tombèrent sur là ville.
Une école de fines et sept maisons furent
la proie des flammes et cinq personnes ont
été tuées.
Un Taube a été descendu dans Arras par
deux aviateurs français»
Les Serbes tiennent
les Autrichiens en échec
Nisch, 7 novembre.
Les Serbes ont repoussé énergiquement les
attaques violentes et répétée&d&g Autrichiens
contre leurs positions da Sud-Est et au Sud
de Chabatz»
Attaques autric'nisnnss reps*
Nisch, S novembre.
Les Autrichiens ont pénétré an Nord-Ouest
de la Serbie dans ia plains Matchva, entre
les rivières Drina et Save. Ils entrèrent en
contact avec les Serbes sur le pont L< ziïbza-»
Chabatz. Les attaques autrichiennes au Sud
et à l’Est de Chabatz furent repoussées.
L’ÂogSeîerra en Turqufa d’Âsîa
Londr< s, 8 novembre.
Ou annonce officiellement qu’on détache*
ment d’indiens et une brigade de mariné
ont occupé Faou, à l’embouchure du Chat-el*
Arab, dans le golfe Persiqne, après une ré*
sistance d’une heure»
m RAPPROCHEMENT GRËCO-BliLGAKB
Athènes, 7 novembre.
Le gouvernement hellénique, donnant une
nouvelle preuve de sou désir de faire dis-
paraître tous motifs de ressentiments dans
ses rapports envers la Bulgarie, a donné l’or-
dre de lever le séquestre sur les fonds de le
succursale de Saloniqae de la Banque Natio-
nale bulgare. Ces fonds étaient retenus de*
puis le début de la guerre gréco-bulgare»
UN INCIDENT ANGLO-CHILIEN
Londres, 8 novembre»
On déclare de source autorisée due Ift
gouvernement anglais est satisfait ifteü
catiens dH Qbiilt
Adminislrateue* Déléjnié-Gérant |
O. RANDOLET
puinistratioi, Impressions it Annonçai, TEL. 10.17
SB, Rue Fontanelle, 35
Adressa Télégraphique : EANDOLET Havre
Le Petit Havre
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
REDACTEUR EN CHEF
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Secrétaire Général : TH. VALLÈS
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
AU HAVRE BUREAU DU JOURNAL, 112, boul* de Strasoourg.
{ L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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Li PETIT HA THE ejt désigné pour las Annonças Judiciaires et légales
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On s'abonne également, S AU S fQAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Fr ans s
Pendant la Guerre
PWJIIK
Les préoccupations de l’heure présente
n’ont pas cessé de créer, à l’Administration
*et au Conseil municipal, des obligations
nouvelles depuis les premiers jours des
hostilités. Et les compte-rendus des séan-
ces de notre Assemblée communale ont
montré que celle-ci n’avait pas été infé-
rieure à. sa lourde tâche.
Elle n’en a pas moins continué d’étudier
et de résoudre toutes les questions les plus
Urgentes d’intérêt strictement municipal.
' Et c’est ainsi que, dans son avant-dernière
- réunion, le 30 octobre dernier, elle prenait
toutes délibérations utiles au fonctionne-
ment régulier d’un service d’importance
particulière : celui des Egouts.
En cette séance, sur un rapport présenté
par M. Grenier-Lemarchand, au nom de la
Commission compétente,le Conseil votait,en
effet, la construction d’un tronçon d’égout
fue Charles-Laffitte, entre la rue Geffray et
l’ancienne rue Nillus. Cette construction
était nécessitée par l’effondrement de l’égout
K actuel, dans la partie aboutissant à l’an-
cienne rue dout nous avons parlé, — et
passant sous les deux voies principales de
la Gare d’arrivée.
Il importait en effet, de toute urgence,
d’assurer l’écoulement des eaux qui, na-
guère, empruntaient l’égout définitivement
obstrué et allaient se déverser dans le col-
lecteur de la rue Nillus.
Et c’est pourquoi le Conseil municipal
s’est empressé de voter la dépense proposée
pour le tronçon d’égout projeté, — dépense
évaluée à 12,000 francs.
L’égout effondré, qu’il fallait ainsi sup-
pléer et qui traversait les voies principales
du chemin de fer, à l’arrivée des voya-
geurs, datait de 1859. Il avait été construit
èn briques blanches et mesurait 40 c. sur
80. On comprend fort bien qu’un ouvrage
aussi ancien, et qui n’avait pu être entre-
tenu de façon parfaite, en raison de la cir-
culation intense et continue sur les voies
w ferrées, ait fini par céder, — étant donné
Surtout le poids des grosses machines ac-
tuelles, non prévues il y a plus d’un demi-
siècle, et les lourds convois qu’elles en-
traînent.
Or l’effondrement s’est produit au moment
môme où les réfections, d’ailleurs fort diffi-
ciles en temps ordinaire, devenaient impos-
sibles pour les raisons que l’on devine.
C’est ainsi que fut décidée la construc-
tion de cette partie d’égout rue Charles-
Laffite. Elle sera en poterie vernissée de
0.45 de diamètre et d’une longueur de 120
inètres. Le point bas viendra aboutir au
Collecteur do la rue Nillus. Ajoutons que
çe tronçon ne sera guère, en somme, que
l’exécution anticipée et partielle de l’égout
pui est prévu au plan général du Réseau,
Jpt qui devra suivre toute la rue Charles-
Laffitte.
“Mais nous voulons indiquer aussi, d’un
mot, la marche des travaux en ce qui con-
cerne l’exécution du plan général. — et qui
1 forcément s’est trouvée sinon interrompue,
4ù moins fortretaidée, par suite de la mo-
bilisation d’une partie notable du personnel
$u service municipal et du personnel des
entrepreneurs.
, La construction du collecteur de raccor-
dement entre les grands émissaires d’éva-
çuation des eaux d’égouts de la rue Marceau
çt du boulevard de Graville ayant dû être
Interrompue, on a dû aviser, afin de se
débarrasser immédiatement des eaux pol-
luées provenant des divers terrains et chan-
tiers aboutissant à la rue d’Iéna. D’où, né-
cessité de construire un égout provisoire en
poterie, pour évacuer ces eaux et les con-
duire à l’égout de la rue de Lodi. Malgré les
difficultés présentes, les travaux sont effec-
tués. Ils sont d’autant plus nécessaires qu’ils
Contribueront à assurer à tout ce quartier
les conditions indispensables d’hygiène.
Pour ce qui est des autres travaux pré-
vus, s’il a bien fallu se résoudre à inter-
rompre la construction de l’égout en ma-
çonnerie rue d’Iéna, oc a continué du
•fiioins, et sans arrêt, la construction des
égouts en poterie, de 30 centimètres : place
Marais, eiyre la rue de la Mailleraye et la
jue Emile-Zola ; entre la rué Clément-Mari-
§al et la partie haute de la rue Bellevue.
pt l’on va mettre en oeuvre, si ce n’est
“déjà fait, les travaux d’un tronçon d’égout
lue Bernardin-de-Saiut-Pierre.
i D’autres études sont poursuivies pour
tflfcs réalisations nécessaires, notamment en
Ce qui concerne certaines voies dont les
égouts desserviront des agglomérations re-
lativement importantes, et notamment tous
établissements municipaux et groupes sco-
laires.
f Ainsi, par un effort des plus louables,
potre Municipalité — Administration et
assemblée communale — continue de pour-
voir à tous les services publics dans la me-
|ure possible. Il est permis de l’en féliciter.
jtÉ|j3 TH. VALLÉE»
V— ÜKSCftSaf if--—-- »- -- ■■ —
p Retour do Ministre do la Guerre
i Bordeaux, 8 novembre,
JM, HfUerand ait rentré dans la soirée et â
qSwkré qq’tl est très satisfait éti sa Visité «Us
mfa
ENTRE NIEUPORT ET MS
La marche sur Calais s’est terminée par
un désastr e pour les alemands. Ch (que
heure montre plas clairement l’échec de
l’attaque. .
A TE?t de Nieupôrt, les allemands ont été
repoussés à plus‘de deux kilomètres. Jeudi,
la flotte anglaise, après un court engage-
ment, a réduit au silence les batteries de
terre dans la région entre Fûmes etO tende.
Plus aa Sud, autour de Dixmude, l’avance
des Belges sur le terrain tenu par l’ennemi
depuis quelques joars a permis de se rendre
compte des pertes allemandes.
Ce même jour, jeudi, il fut nécessaire
d’envoyer en quatre détachements 4,000
hommes armés de pelles pour enterrer les
corps laissés par l’ennemi.
Les officiers chargés d’assurer ce funèbre
service, estiment que dans cette seule ré-
gion , 37,000 cadavres furent inhumés.
Dans la nuit de merc edi, après un arrêt
momentané de d’offensive belge auxenvirons
de Nieupôrt, les Allemands ouvrirent nn fou
d’artillerie violent sur les avant-postes beiges
a Lombartzyde.
Cette attaque se poursuivit pendant la nuit
et le matin a l’aide de trois ou quatre gros
canons et plusieurs pièces légères.
A dix heures du matin, les navires anglais
ouvrirent le feu sur l’artillerie allemande,
par dessus Nieupôrt.
En moins d'une demi-heure, celle-ci fut
réduite au silence.
Les Belges se portèrent alors en avant et
avant l’après-midi ils avaient gagné deux à
trois milles de terrain. La résistance des
Allemands fat ardente mais vaincue.
La semaine dernière, les Allemands avaient
reçu des renforts d’artillerie lourde devant
Yores. Us commencèrent le bombardement
s imedi matin, de très bonne heure, et le
poursuivirent.
Le dimanche, à une heure, il y eut un
arrêt ; l'ennemi s’avança, tenta d’enlever les
tranchées, mais il tût reçu par une épou-
vantable fusillade.
Lundi, les troupes anglaises regagnèrent
e terrain perdu la veille. Le courait de
mardi fat marqué par un incident qui est
rapporté en ces termes par un officier :
« Nous avions capturé huit cànts Alle-
mands qui étaient enfermés dans la prison
d’Ypres. L’ennemi ouvrit le feu sur la gare
pensant que s’y trouvait un train armé qui
leur avait causé des dommages. Les clins
manquèrent leur but et pour la plupart
tombèrent sur la pr.son, tuant les Allemands
prisonniers. »
Le mercredi, les Anglais avancèrent sensi-
blement, es tranchées furent pr.ses lés unes
après lés autres.
Nieupôrt présente un navrant aspect.
Bombardée par les allies, puis par les Alls-
mauds, la ville a terriblement sonffirt. Ses
curieuses et pittoresques rues étroites gar-
dent les marques de la plaie de mitraille
qui les assailut.
SIMPLE RÉCIT DE SOLDAT
La Prise du Quesnoy-en-Santerre
Ua jeune sergent qui, depuis quinze jours
seulement, a été dirigé sur le fronts, ra-
conte en ces termes le fait d'armes qui
o-ons rendit maîtres de ostte importante po-
sition i
-~ Nous étions en position d’âttents, à en-
viron trois kilomètres dû Quasnoy.
» Au petit jour, notre artillerie osmrûeûoe
!e travail. Les canons allemands répondent
sans résultat, mais notre position peut deve-
nir mauvaise i il faut avancer,
| Nous prenons nos formations ëâ avant
sous le feu de l’ennemi,
» Je fais partie de la seconde ligne. Le ter-
rain qui nous sépare du ûiesnoy est Que
immense plaine.
» Nous progressons par bonds, mais la
première ligne se trouve arrêtée» tai t la fu-
sillade allemande est vive.
» Ordre est donné à la seconda ligne de
continuer le mouvement et d’entraLier la
première en passant.
» — Allons-y 1 les petits gars 1 Tous en-
semble I
» Et allez donc ! nous voilà dans la plaine.
» Les commandements se succèdent f
» —Halte ! Coucliez-vouü 1 Debout i Èn
avant 1 Halte t Couchez-vous 1 Debout 1 En
avant 1.,,
» Et ainsi de suite,
» A la nuit tombante, noué étions à SCO
mètres dn Quesnoy, sans avoir tiré un coup
de fusil. No re artillerie nous soutenant ad-
mirablement.
s Dans l’obscurité, Une patrouille part
«n avant pour reconnaître les abords dû
Quesnoy,
» Il y a plusieurs rail,railleuses et nonâ ne
sommes pas assez nombreux pour donner
l’assaut. (
» Nous construisons des tranchées avec
nos petits outils et nous restons là, L'enne-
mi ne tire plus,
» Nos canons, profitant de là finit, s'ap-
prochent et bombardent le pays à la méu-
nile. Une compagnie de mon régiment es-
saya de l’approcher. Elle ne le peut,
» Il n’y a plus qu’à attendre le jour qui
point enflai
» Nos canons reprennent lé bombarde-
ment, puis nous recevons l’ordre i
» — En avant i
» Nous approchons. Plus que quelques
bonds.,, Mais il faut encore s'arrêter. Nous
retournons à nos tranchées avec de nom-
breux blessés.
» Comme pour nous venger, fioife artille-
rie crache plus fort que jamais,
» A la nuit tombante, ie pays est en flam-
mes. Des renforts nous arrivent et, éclairés
par ce foyer gigantesque, les otairons sou-
tient la charge, Nous partons à la baïon-
nette,
v Notre droite arrive la première, L'enne-
mi est débordé.
» Les Allemands sé sauvent, Nons prenons
deux canons et trois mitrailleuses et, sans
perdre de temps, nous organisons la défense
du pays,
» Bien nous en prit, oar une heure après,
nous subissions une contre-attaque, mais
les Boches turent reçus de telle façon qu’ils
durent reculer en desordre s.
Le Ministre turc quitte Le Havre
Le Ministre de Turquie én Belgique, Noussed
ëartullah Bey, qui avait suivi le gouvernement
belge au Havre, a reçu ses passeports du gou-
vernement belge et a quitté notre ville samedi
après-midi pouf la Suis sa»
LA GUÊRRE
&3e JOURlN’.ÉE!
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 8 Novembre, 17 heures.
L’action a été moins violente hier
entre la mer du Nord et la Lys ; nous
avons repoussé quelques attaques par-
tielles vers Dixmude et au Nord-Est
d’Ypres.
Nous avons pris à notre tour l'offen-
sive sur presque tout ce front, et nous
avons avancé notamment dons la ré-
gion au Nord de Messines.
Les Anglais ont progressé. légère-
ment autour d’Armentières.
Les attaques ennemies entre La
Bassâe et Arras ont été repoussées.
Aucun incident notable d'Arras à
Soissons.
Autour de Soissons, il y a une
avance marquée de nos forces, dans la
région de Vailly également.
Sur la droite de l’Aisne, nous avons
consolidé notre attaque. Nous avons
fait des progrès au Nord de Ghavonne
et de Soupir.
Nous avons repoussé une attaque
sur Craonnelle et Heurtébize.
Autour de Verdun, au nord-ouest et
au sud-est de la Place, nous organi-
sons les points d’appui récemment
enlevés.
Un brouillard intense a régné toute
la journée, tant dans le Nord qu’en
Champagne et en Lorraine, restrei-
gnant l’action de l’artillerie et de l’a-
viation. r- ^
Paris, SS heures.
Au Nord, l’ennemi paraît avoir con-
centré son activité dans la région
d’Ypres sans résultat. Du reste, nous
tenons partout.
Sur l'Aisne, nous avons atteint au
Nord-Ouest de Soissons, le plateau
de Vregny sur lequel nous n’avions pas
encore pris pied.
Rien d’autre à signaler.
COMMUNIQUÉ RELUE
Le Havre, 8 novembre, Oh. 3Ô,
Suf l’Yser la grande tète de pont de Nieu-
port a été réoccupée à la suite d’une offen-
sive amie. L’enrïemi tient le front Lombart-
zyde (ferme Banburgh). au Sud-Est de
Nieupoft, Les reconnaissances envoyées
vers i’Yser ont été reçues à coups de fusil!
Les Allemands occupent encore Saint-Geor-
ges et les fermes Groote, Hommo, Vande=
wonde et Don Torert. Ces points sont ca-
nonnés actuellement par notre artillerie
lourde. On signale une batterie allemande
de 4 pièces submergée près de la ferme
Blauwhec,
Stuyvenkenskerkè et le château Vicogne
ont été trouvés évacués et remplis de cada-
vres allemands, Dixmude a été violemment
bombardé aujourd’hui. Une attaque très
sérieuse dirigée contre ce point a été re-
poussée avec succès, Dans la région d’Ypres,
l’ennemi a dirigé de violentes attaques suf
Bixschoote, Klein, ZHle&eke et à l’Ouest
de Wytschaaté, Toutes ces attaques ont été
refoulées par une contre offensive des al=
liés. Entre la Lys et le canal de La Bassée,
deux attaques ennemies dirigées contre Le
front des alliés ont été repoussées. L’ennemi
a cherché également sans succès à s’empa-
rer de Givanchy,
L’ennemi a été repoussé à Dixmude êt
autour de Bixschoote, L'offensive franco-
anglaise a refoulé au Sua-Ést d’Ypres l'of-
fensive ennemie particulièrement violente
menée par des corps actifs précédemment
indiqués dans la région, refoulés également
avec perles considérables pour Penflerm»
On signale de violentes attaques sur Neuf-
chapelle et autres entre La Bassée et l’Oise j
les Français ont progressé dans la région
de Yailiy et dans FAfgenne.eü dès attaques
ennemies ont été repoussées, Au Nord -Ëst
de Yerdun, les villages dé Maucourf et de
| Ilogoville enlevés aux Allemands f au Sud-
Est de Verdun, échec complet de l’offensive
allemande.
Leurs attaques contre les positions avan-
cées de Nancy ont abouti à des pertes sé-
rieuses allemandes. Un seul de leurs ba
taillons a laissé 390 morts. Une attaque
allemande sur les hauteurs du col Saint-
Péril a complètement échoué; de nombreux
prisonniers ont été faits hier sur tout le
front dans la région de Lens ; des détache-
ments entiers ont profité du brouillard pour
se rendre.
Les Allemands paraissent avoir utilisé,
pour leur offensive dans la région d’Ypres,
toutes les forces disponibles en Belgique,
ne laissant en arrière que de faibles garni-
sons. Les pertes subies ont été considéra-
bles et les troupes ennemies donnent, Vn
général, l’impression d’une grande lassi-
tude.
D’après un rapport daté du 2 novembre,
trouve daas une tranchée vers Bixschoote,
lei213« n’aurait pu mettre que 350 hommes
en lro ligne et 70 en 2e ligne. Dans un ba-
taillon de ce régiment, il n’y avait que
deux officiers présents et par compagnie on
ne comptait que 3 ou 4 sous-officiers de
réserve.
Il est établi que le haut commandement
allemand a joué au Sud d’Ypres du 26 octo-
bre au 3 novembre, une partie qu’il jugeait
décisive et en vue de laquelle il avait réuni,
sur la rive gauche de la Lys des effectif
considérables ne comprenant, à part une
division de réserve bavaroise, que des
forces actives prélevées sur le front et par-
ticulièrement sur la partie du front située
auNord de l’Oise.
Russie : Faisant suite à nos succès' sur
Ici . Yistule une victoire complète vient
(Mre’Tempôrtée par nos troupes. Les Au-
trichiens sont en déroute sur tout le front
de la Galicie. La manoeuvre stratégique se
trouve ainsi heureusement accomplie, cou-
ronnée incontestablement du plus impor-
tant succès remporté de notre côté depuis
le début de la guerre.
COMMUNIQUE RUSSE
_ Petrograd, 8 novembre.
Sur le front de la Prusse orientale, les
russes ont délogé les Allemands de la ré-
gion de Wirbalien puissamment fortifiée et
on progressé jusqu’à Stalupenen.
Dans la région de Moinsën et Lyck, les
Russes continuent à talonner les arrière-
gardes ennemies,
Sur la rive gauche de la Fistule, la ca-
valerie russe a pénétré en territoire alle-
mand et a détruit la.Voie ferrée près de la
gare de Ploeschen, au Nord-Ouest de
Kalisch,
Sur la route de Cracovîe, les Russes ont
| attaqué, le 6 novembre, l’arrière-garde au-
trichienne sur la rivière Nida, et ie lende-
main sur la Nidzitsa,
En Galicie, les Russes poursuivent l’of-
fensive.
Dans les derniers combats sur ie San, les
Russes ont pris 125 officiers, douze mille
soldats, des mitrailleuses et des muni-
tions,
Au-Sud de Przemysl, les Russes ont fait,
le 6, mille prisonniers,
COMMUNIQUËALLEMAND
{Nous né publions tei communiqués allemands
qu’à titre dôoiïimntijtre et sous toutes réserves —
M s lecteurs les redresseront d'eux-mêmes à l’aide
dûs communiqués français et belges),
H r! n. o novembre.
Lès Bsîps, soiltêttns hier par les forcés
anglaisas cl françaises, ont fait une sortis de
N'éopOrt entre la mer et la région inovtjêa,
Ils lurent, cependant, repoussés sacs diffi-
culté,
A Ypres et au Sud Ouest de ïûllé, aussi
bien qu’au sud de Uerry-au-Btc, dans l’Ar-
goanee dans les Vosges, nos attaques pro-
gressent, .
ftfefl d’ihtérésgaut ne s’est produit sur ie
thtâ ce oriental dé la guerre.
Lé quartier général dément le rapport que
les Russes ont fait des prisoünirrs ét que les
Alleuiamis but l,dâ«é leurs blessés sur ie
champ de bataille eu qu’ils perdirent dés-
mit f&iu@ÛS6Si
SMp Belge
COMITÉ OFFICIEL BELGE BE SECOURS ÜJX RÉFUGIÉS
La Comité Çffiolel institué k Anvers k l'initia*
tiva de S, M. la reine Élisabeth pour Venir en
aide aux réfugiés et assurer leur plaoement èn
France et en Angleterre, n’a pas cessé de fonc-
tionner depuis l’arrivés du Gouvernement belge
eu Havre»
Il continue en France la mission que ses pré-
aidants, M. Schotlaert, président de la Gham-
bre des représentante, et M Berryen, ministre
de l’intérieur, lui Ont assignée lors de la créa-
tion de l’oeuvre, savoir l prêter à nos conci-
toyens une assistance dévouée, sàre êl désinté-
ressée, dans les limites dont lé Comité offoiel
dispose lui-même, notamment leur faciliter le
séjour dans les pays amis et les aider â pour-
voir personnellement à leurs propres besoins,
A oetle fin, le Comité a Créé Une Bourse belge
Idu travail qui s’efforcera d’assurer le pladefriant,
jusqu’il la fliltfs Ig guerre, dé toutes le i per-
sonnes dé nationalité belge, réfugiées en France,
exerçant une profession quelconque ou possé-
dant les conditions voulues pour remplir uii
emploi en rapport avec leurs aptitudes,
Le8 sacrifices que la Nation française s’im-
pose si généreusement en faveur des réfugiés
belges pourront être allégés et servir à d’auires
fiçj si nos concitoyens ont le souoi, le devoir de
se procurer eux-mêmes des moyens d’existence,
La Bourse belge du travail, intermédiaire
entre l'employeur et l’employé, les y aidera effi-
cacement.
Le bon renom de peuple laborieux attribué &
la Belgique sera consacré une fois de plus par
la bonne volonté et l'empressement tfUé Mds
eonoitoyens mettront à s’assurer un gagne pain
honorable et par la qualité dir travail èt dès
services qu’ils seront appelés â fournir,
IVos concitoyens auront dono à coeur dé se-
conder le Comité offloiel dans Foeu^e nouvelle
dont II Va poursuivre la réussite st de lui prêter
une aide efficace et féconde.
Le siège du Comité Offloiel ét de ie Bourse
beige du Travail est établi au local réservé aux
servioes de la Chambre des Représentants, 4,
plaoe Frédério-SaUvage (Immeubles ôufaÿel)j à
Sain fe-é dresse.
Les bureaux bprit Ouverts ds 19 heures k
Jhidi et de 14 heures k 19 heures i
ilo Dim le H- Yimsi
M. Viviani, président du Conseil, accompa-
gné de M. Léon Bourgeois, est parti daas ta
matinée pour les chefs-lieux des departe-
ments envahis pour surveiller l’enquête des
préfets, tenant à examiner l’importance dés
. réparations des destructions. 11 a constaté
les besoins des populations.
MM. Viviani et Bourgeois sont arrivés à
Reims a midi et ont remis la Légion d'hon-
neur à M. L^nglet, maire, pour sa belle
conduite pendant le bombardement.
M. Viviani a prononcé une allocution.
Les Enfants de la France, a-t-il dit, lut-
tent pour dérober le sol des aïeux à la
souillure des envahisseurs et assurer le re-
pos des foyers, la sécurité matérielle du
pays. Mais l’éclair de leurs yeux a révélé
nue attire 'pensée : ils luttent pour dé-
fendre le patrimoine de fierté bamaîne que
les générations nous tran
gure morale que l’histoire iui a donnée ; ils
tiettam pour que ne soit pas interrompue la
mission libératrice de la France contre le
raffi taris me prussien qui a proclamé le culte
de la force.
Nous ne sommes pas un peuple de chimé-
riques rêveurs ; nous ne méprisons pas la
force, seulement nous la menons à sa place,
c’est-a-dire au service du droit ; c’est pour
lui que nous luttons et luttent à nos côtés la
Belgique qui s’immola, nos alliés anglais et
russes, dont les armées opposent un rem-
part invincible à la force déchaînée en atten-
dant de la pièiiner.
La France n’est pas un peuple de proie ;
elle n’étetfdit pas des mains rapaces pour
saisir le mon%. Puisqu'on iui a imposé la
guerre elle la fiat. Bientôt viendront les ré-
parations légitimes qui restitueront au foyer
français les âmes que la brutalité des armes
en sépara.
Associés pour une oeuvre d’affranchis-
sement humain, nous irons, alliés et Fran-
çais, unis dans la guerre et pour la ppix
tant que nous n’aurons pas brisé ie mifita-
ristîre prussien par i’épée libératrice.
M. le maire de Reims remercia, reportant
l’honnear sur la ville.
M. Léon Bourgeois a prononcé ensuite une
allocution
MM. Yiviani et Bourgeois sont repartis à
4 heures pour Châ.ons.
LES PILLARDS ALLEMANDS
Paris, 8 novembre.
Suivant l'exemple donné par leurs chefs,
les soldats alleotands ont pillé systématique-
ment m^tout où ils ont passé. En B*ig*jue
et «m France, des trains spéciaux ont em-
porta vers l’Allemagne Leur butin. Ce ser-
vice parait bien organisé, comme le montre
l’extrait tfone lettre adressée à un habitant
de Gettenau (Hesse) le 8 octobre, par on sol-
dat de la landwiier, cantonné à Ste-Croix-
aux-Min.es, 1 .
La lettre dit que les souliers ne vont pas
à Ehrmann mais le reste nous fait bien piai-
Sr. Nous n’avons pas besoin de nous ca-
cher car d’autres ont envoyé beaucoup plus
d’objets qaa toi. II y a notamment des mar-
mites françaises très appréciées. Si vous
trouvez encore de la vaisselle française, ex-
pediez-la.
L’EnssIpafneiiî en Hauie-ÂIseoe
Belfort, 8 novembre.
Les autorités françaises ont décidé d’ou-
vrir dans les localités alsacienne» occupées
des classes trauça-,m dirigées perdes soldats
insiitutëtirs. Les classes faites en allemand
comitui&ront à fonctionner.
Ii loyalisme des Musulmans
Alger, 8 novembre.
Lé mouvement de sympathie et de loyalis-
me s’accentue.
L’Association cultuelle musulmane d’Alger
a fait lire vendredi, à la grande mosquée de
la Pêcherie, une proclamation réprouvant
bantement l’attitude de la Turquie.
Mouvement Administratif
Paris, 8 novembre,
M. Varia, conseiller de préfecture de la
Seine-Inférieure, est nommé sons-préfet à
Dieppe pour la durée de la guerre.
LES TURCS A PARIS
Paris, 8 novembre.
Les Ottomafis habitant Paris se sont réunis
hier pour protester contre l’attitude de la
Turquie et voter une motion de sympathie
pour la France»
LES AMBASSADEURS
Marseille, 8 novembre.
Les ambassadeurs de France et d'Angle-
terre à Cqcstanùriople sont arrivés avec ie
personnel flr&g CBOX ambassades s
L’àmbâssadftar d’Angleterre est parti pour
Londres. L'ambassadeur de France partira
demain pour Bordeaux»
L1 « Illustré » blessé de Strasbourg
Londres, 6 novembre.
Suivant îê correspondant dn Çhronicle,
i’ « illustre » blessé soigné au palais impé-
rial de Strasbourg. n’est pas ie kronprinz,
mais Je gendre du kaiser, ie duc Ernest de
Brunswick»
y--"- v~ ü«S3£3
SMS L’AFRÎQUS BU SUD
Prétoria, 8 novembre (Officiel);
LÇé forées de l’Ümon ont traversé la riviè-
re Vaal, porersuivaiit les rebelles auxquels
ils ont eapiuré 3S0 hommes ainsi que tons
les transports» Dans l'Etat libre, les rebelles
qfit pillé à nouveau Harrlsmith et montrent
de l’activité dans plusieurs autres districts»
Lé éolonel MerriZ annonce qu'a près an enga-
gement 4 BrokhdVispruit, il a poursuivi Tes
rebelles du général Muller et les surprit sa-
medi, en tua trois ét en blessa six. De nom-
breux rebellés réintègrent leurs, foyers et re-
grettent de fe’ètrd lâlesés entral“ÇV dans là
révolté»
U liai D! TSÜ-ïIO
Des nouvelles parviennent de Tokio retra-
çant, de façon précise, les étapes diverses dn
la^rise de la place de Tsing Tao.
Elle capitula, comme nons l'avons dit, à
sept heu. es du matin, l’aile gauche assié-
geante occupant la batterie Nord sur les
hauteurs de Shao-tin.
A cinq-heures dn malin, la batterie Est, à
Tahtnng Ching, était occupée.
A S h. 35, las forces da centre s'avançaient
contre les forts Iltfs et Bismarck et captu-
raient deux gros canons.
Par la suite, elles occupaient successive-
ment les torts Moitke.
La garnison hissa le drapeau blanc à l'ob-
servatoire à 6 heures dn matin, et sur lei
forts taisant tac» à la mer à 7 h. 30.
L’atfâqoe de Tsing-Tao avait commencé le
23 août, joaiLoù le Japon déclara la guerre à
.’Ali»ixktigt&.
L’inveàhssement de la place fut complet le
28 septembre.
Le bombardement général de celle-ci com-
mença la 31 octobre.
Tsing-Tao était non seulement une base
importante navale et militarrè, mais aussi
un centre commercial par lequel l’Allema-
gue importait une grande qaaaetité de mar-
chandises â i-’iatérisur de la Chine.
La prise de la place est un coup sensible
po=té au prestige de l’Allemagne en Orient.
Cette prise a coûté cher. Les pertes com-
prennent notamment un croiseur japonais
et quelques navires de guerre allemands.
Petrograd, 8 novembre.
Les tronpes anglo-japonaises sont entrées
solennellement à Tsing-Tao.
Tokio, 8 novembre.
Les Japonais ont fait 2,300 prisonniers â
la suite de l’assaut de Tsing-Tao. Les Japo»
nais ont en 14 officiers blessés et 42S soldats
ont été tués et blessés.
LES ALLEMANDS IN «GIDE!
Amslerd m, 8 novembre.
On a constaté de grands mouvements de
troupes allemandes à Ghisteiies, Huniers,
Lichiervelde et Tnauront.
p'gs troupes exfimuées reviennent du iront.
De nouveaux renforts avancent défis la idl-
recùon d'Ypres et Hixraude.
On comhat partienmèrement violent a ea
lieu entre ces iîux localités.
La frontière üoiJândaîse, près dn littoral,
est fortement gardée.
Le chemin de fer ds Bruges à Gand est
rétabli.
Le calme est complet entre Nieupôrt et
Oslçnde.
Les Allemands occupent toujours Ostende.
LA BATAILLE DE EDITEES
Amsterdam, 8 novembre.
Un témoin oculaire de la bataille qui a été
livrée au Sud de Roojm's, dît rare presque
ton» les stras d s ailles éciataiafit avec des
effets terrâmes, causant des ttavagas épou-
vantables dans les rangs dis alWMtids.
L’ordre de ta retraite provoqua an «fecoo»
ragement visible parmi 163 troupes enne-
mies.
Les Allemands cachent les pertes qu’il?
ont éprouvées.
Iis enterrent les morts la nuit.
Le Bombardement de Soissons
Les allemands ont recommencé le bomr
bardement de Soissons. La vllîp a subi d(
nouveaux domina gps et plusieurs de sej
habitants ont été tues ou blesses.
LE BOMBARDEMENT D’ARRAS
Arras a été de nouveau soumis à un terri
ble bombardement par les allemands.
Pendant an certain tem^s, 82 obus à li
minute tombèrent sur là ville.
Une école de fines et sept maisons furent
la proie des flammes et cinq personnes ont
été tuées.
Un Taube a été descendu dans Arras par
deux aviateurs français»
Les Serbes tiennent
les Autrichiens en échec
Nisch, 7 novembre.
Les Serbes ont repoussé énergiquement les
attaques violentes et répétée&d&g Autrichiens
contre leurs positions da Sud-Est et au Sud
de Chabatz»
Attaques autric'nisnnss reps*
Nisch, S novembre.
Les Autrichiens ont pénétré an Nord-Ouest
de la Serbie dans ia plains Matchva, entre
les rivières Drina et Save. Ils entrèrent en
contact avec les Serbes sur le pont L< ziïbza-»
Chabatz. Les attaques autrichiennes au Sud
et à l’Est de Chabatz furent repoussées.
L’ÂogSeîerra en Turqufa d’Âsîa
Londr< s, 8 novembre.
Ou annonce officiellement qu’on détache*
ment d’indiens et une brigade de mariné
ont occupé Faou, à l’embouchure du Chat-el*
Arab, dans le golfe Persiqne, après une ré*
sistance d’une heure»
m RAPPROCHEMENT GRËCO-BliLGAKB
Athènes, 7 novembre.
Le gouvernement hellénique, donnant une
nouvelle preuve de sou désir de faire dis-
paraître tous motifs de ressentiments dans
ses rapports envers la Bulgarie, a donné l’or-
dre de lever le séquestre sur les fonds de le
succursale de Saloniqae de la Banque Natio-
nale bulgare. Ces fonds étaient retenus de*
puis le début de la guerre gréco-bulgare»
UN INCIDENT ANGLO-CHILIEN
Londres, 8 novembre»
On déclare de source autorisée due Ift
gouvernement anglais est satisfait ifteü
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