Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-11-07
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 novembre 1914 07 novembre 1914
Description : 1914/11/07 (A34,N12144). 1914/11/07 (A34,N12144).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1723057
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
54" km® — S* )2,l4i § Ceiitiines — te Journal ne peut être tsrié — § ceituses . aSji 7 teseaêre |ï
Administrateur- Délégué - Gérant
O. RANDOLET
iUsifs&Bn, Mprsssioas it MBM, TEL. 10.47
SS, Bue Fontenelle, 35
Adreeae Télégraphique : RANDOLS 7. -iavro
XJ6 Petll HclVF G
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
—. *
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
REDACTEUR EN CHEF
3,-J. CASPAR - JORDAN
Téléphone t 14.80
Secrétaire Général : TH. VALI22
Rédaction, 35, rite Fontenelle - Tél. 7.60
ANNONCES
j AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, boulJ de StrasDourg.
( L'AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
! A PARIS.,..;... < seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
; Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
nmnmin i.ii i
ABONNEMENTS jïRois Moisi Six Mois Dsi*
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,j « K M _ _
l’Oise et la Somme 1 ...j 4 SO ® Vt- * a
Autres Départements.......o.... | G Fr XS so! 39 »
Union Postale..... ixo » I20 Fr 4.0 »
On s'abonna également, SANS MAIS, dans tous tes Bureaux de Poste de Franoe
LE BOULEVARD
ALBERT 1"
Le Conseil municipal de notre cité
vient de s’honorer en donnant le nom
d’Albert Ier à l’ex-boulevard Mari-
time qui, comme le dit le rapport du
maire, n'est pas seulement une des
plus belles artères du Havre, mais
aussi la voie qui conduit actuellement
au siège même du Gouvernement
belge.
Sans doute, bien des villes de Fran-
ce tiendront à rappeler, sous une
forme semblable, l’héroïque résistance
de la Belgique ; notre voisine, Rouen,
Va déjà Jait ; mais aucune n’aura le
privilège de commémorer aussi, en ce
faisant, l’honneur inouï d’avoir étèpour
un temps capitale de ce noble pays.
Que cette nouvelle désignation soit
donnée à notre beau boulevard tandis
que le gouvernement belge est encore
notre hôte, c’est une attention par la-
quelle notre cité a tenu à témoigner
à nos alliés et amis qu’ils sont bien
chez eux ; nous voudrions qu’en re-
montant désormais le boulevard Al-
bert-Ier, ils aient un peu le sentiment
de fouler le sol de leur pays et qu’ils
y sentent l’air de la patrie que leur
apportent les vents du large.
En choisissant parmi d’autres dési-
gnations possibles (boulevard des Bel-
ges, boulevard de Belgique, etc.) ce
nom d’Albert-Ier, nous sommes sûr
que la municipalité a bien répondu
aux sentiments de nos hôtes qui ont
un attachement si vif pour leur roi et
qui se féliciteront d’être honorés sous
ses auspices.
Quant à nous, nous ne nous arrête-
rons pas à l’objection qu’il peut être
étrange pour aes républicains de choi-
sir précisément le nom d’un roi; nous
avons déjà, entre antre, le quai Alexan-
dre III qui n’a jamais offusqué per-
sonne ; or si un souverain s’est jamais
imposé à l’admiration et au respect de
tous c’est bien le roi des Belges et nos
convictions républicaines, qui ne sau-
raient limiter nos Jacultés admira-
tives, n’ont rien à voir dans ce lémoi-.
gnage mérité que nous tenons à ren-
dre au chef d'une nation amie.
Gustave Hervé a d’ailleurs tranché
la question dans un article récent avec
son esprit endiablé et son républica-
nisme bon teint, plutôt rouge même;
il rappelait, ce que nous savons tous,
que les socialistes belges pensent beau-
coup de bien de leur roi et il disait :
« pour moi, je souscris à tout ce qu’a
dit notre confrère conservateur (ü’Echo
de Paris), de la loyauté, de l’intelli-
gence, du courage du roi des Belges.
Loin de m’en offusquer, je proclame
que le roi des Belges est un bon répu-
blicain. »
Si Albert Ier rallie tous les suffra-
ges c'est qu’il est, en effet, l’âme de la
résistance de son peuple qu’il person-
nifie parfaitement ; il Va été du pre-
mier coup ; il Va été dès avant la
guerre même, car, nous l’avons rap-
pelé récemment, c’est grâce à son ins-
piration et à son appui que M. de
Broquevüle avait pu réorganiser l'ar-
mée belge. Mais là où il s’est révélé
définitivement c’est sous la-menace de
l’insolent ultimatum allemand ; il res-
sentit tout le premier et avec une pro-
fonde amertume l’offense faite à son
peuple et sans souci de tout ce qu'il
risquait, il coupa immédiatement les
ponts avec son puissant voisin sans foi
ni loi; il réunit son Conseil dans la
nuit du 2 ail 3 août et en moins d’un
quart d’heure la réponse négative et
hère était rédigée et envoyée à TAlle-
magne.
On se rappelle que le lendemain il
terminait par ces mots son message à
la Chambre : « Si l’étranger viole no-
tre territoire, il trouvera tous les Bel-
ges groupés autour de leur souverain
qui ne trahira jamais son serment
constitutionnel. J’ai foi dans nos des-
tinées ; un pays qui se défend s’im-
pose ail respect de tous et ne périt
pas... )i Depuis, en effet, nous avons
toujours, vu le roi au milieu de ses
soldats, donnant l'exemple du cou-
rage. manifestant au sein des pires
infortunes, la persistance- du droit
que rien ne peut prescrire, et faisant
rayonner autour de lui l'âme de la
Patrie que les envahisseurs ne sau-
raient détruire.
En nous promenant sur le boule-
vard Albert-!' 1, nous évoquerons sans
cesse, et nos enfants après nous, le
souvenir de ces temps héroïques où
une république donna l’hospitalité à
Un royaume et où un roi incarna les
idées révolutionnaires du droit et de
la liberté des peuples,
GASPAR-JÔHDAN.
Conseil des Ministres
An Conseil tenu hier, tons les ministres
étaient présents, sauf M. Milterand qui pour-
suit sa visite aux armees.
M. Dejcassé a in un télégramme annon-
çant que les Russes viennent de remporter
une victoire complète sur les Autrichiens
■pii sont en déroulé sur tout le lient de Qx-
•jia.
Une Victoire des Russes
EN GALICIE
Télégrammes du Grand-Duc Nicolas
Le Grand-Duc Nicolas a télégraphié au
général Joffre pour lui annoncer la victoire
russe en Galicie, la plus importante qui ait
été gagnée sur le théâtre oriental de la
guerre depuis le commencement des hosti-
lités ; il lui exprime sa confiance dans le
succès final.
Londres, 6 novembre.
Le Grand-Dùc Nicolas a télégraphié à
Lord Kitchener lui annonçant que la vic-
toire complète sur tout le front de Galicie
est le plus grand succès remporté du côté
russe depuis le début de la guerre.
Le Grand-Duc Nicolas exprime sa con-
fiance dans le succès rapide et complet de
la tâche des alliés.
La Déroute des Autrichiens
Petrograd, 6 novembre.
Les Autrichiens ont opéré ces jours der-
niers des attaques acharnées de jour et de
nuit, principalement avec de l'artillerie. Ils
faisaient apparemment un dernier et su-
prême effort. Les Russes les ont repoussés
vigoureusement en brisant leur résistance
desespérée. Actuellement, les Autrichiens
battent en retraite le long de la San. D’énor-
mes forces autrichiennes cherchaient à em-
pêcher le passage par Monastirzt k des Russes
qui passèrent cependant par Lemherg,
O-i annonça que les Russes ont repris Ja-
roslaw, faisant 5,000 prisonniers.
DANS LES FLANDRES
On confirme que les pertes allemandes
dans les combats de ces derniers jours ont
été énormes. Un officier de ta Cr. ux Ronge à
Bruges a déclaré avoir reçu 70,000 blessés.
L«s Allemands, dans l’impossibilité d’enter?
rer leurs morts dans les tranchées, en ont
enterré un grand nombre dans le sable des
duües. Des centaines de eo ps sont néan-
moins restés sur les bords du canal de i'Yser
ou dans là plaine inondée.
Le-commandant en chef a envoyé an com-<
mandant du corps indien, cette dépêche :
trFeftcttez-vcsHroupes indiennes et expri-
mez-ieur ma gratitude. »
Deux aviateurs anglais ont survolé Bruges
et jeté des bombes dans le bat de détruire
les approvisionnements d’essence de pétrole.
Des bombas sont tombées également sur la
gare qui a été en partie détruite.
Les postes allemands sur la frontière hol-
landaise sont pins nombreux et plus vigi-
lants que jamais. Iis s’efforcent d’arrêter les
désertions nombreuses et d’empêcher que
les mouvements de troupes allemandes
soient révélés.
Le Times dit que 1,500 allemands furent
tu»s à Percyse, mardi, dans un assaut à la
baïonnette, par les beiges.
On entend le canon distinctement à Gand,
ce qui indique que les Allemands so-ît en
retraite sur tout le front de Bruges à Tluelt.
Leurs pertes sont énormes. Rien qu’à Reu-
ters, on compte 5.000 blessés. Des aéropla-
nes des alliés survolent continuellement
cette dernière ville, surveillant le mouve-
ment des troupes et jetant des bombes sur
les convois.
Le Daily Mail reçoit une confirmation offi-
cielle de 1 avance des alliés sur tout le front
Ouest des Flandres.
Les boulangeries de campagne allemandes
ont été déplacées au Sud d’ffrtende ce qui
indique l’intention de la refaite.
La semaine dernière le fia corps allemand
qui était en Belgique et en France a été en-
voyé en Prusse orientale.
Seulement la moitié du nombre des réser-
ves et des volontaires a été envoyée- ponr
le remplacer.
Les allemands, dans les Flandres, sont,
dit-on, à court de munitions.
Réponse ' Française à un
Communiqué Allemand
Une rôle officielle réfute le communiqué
allemand accusant nos troupes d’avoir, à
plusieurs reprises, revêtu des uniformes alle-
mands. Nos soldats sont fiers de leur tenue ;
ils se contentent de mettre baïonnette au
Canon quand ils s’élancent- à l’assaut des
Allemands. Les insinuations mensongères
allemandes sont innombrables et l’on sait
combien souvent iis abusèrent du drapeau
blanc.
’ [Cette note répond an communiqué alle-
mand du 3 novembre].
M. VIVIANI A PARIS
M. Viviani est parti dans la soirée d’hier
pour Paris oiTil arrivera ce matin.
La Chasse aux Maisons attsîro-altanàs
Paris, 6 novembre.
Quarante nouvelles maisons austro-alle-
mandes ont été placées sons séquestre.
ARRESTATION D’UN ESCROC
Paris, 6 novembre.
On a arrêté, la semaine dernière, un indi-
vidu qui escroqua au moyen de faux chèques
15,000 francs aux bureaux parisiens d’une
banque anglaise.
C-et individu cache soigneusement son
identité. Il déclara d’abord qu’il se nommait
Elfy, capitaine anglais ayant fait la cam-
pagne du Transvaal ; puis ti prétendit s’ap-
peler Legay, appartenant à une grande fa-
mille américaine.
L’enquête a établi qn’il avait commis de
nombreuses escroqueries. Il parle l'allemand
mieux que l'anglais;
LA GUERRE
96* JOURNEE
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 6 Novembre, 15 heures*
Pas de modifications sensibles au
cours de la journée d’hier sur l’ensem-
ble du front. L’action a continué avec
le même caractère que précédemment,
entre Dixmude et la Lys, sans avance
ni recnl marqués sur aucun point. De
violentes canonnades ont lieu au Nord
d’Arras et sur cette ville, sans résul-
tat pour l’ennemi.
L’effort allemand en Belgique et au
Nord de la France se prolonge.
Les Allemands semblent procéder à
des modifications dans la composition
de leurs forces opérant dans cette ré-
gion, et renforcer leurs corps de ré-
serve, qui furent très durement éprou-
vés, par les troupes actives de nou-
velles formations afin de tenter une
nouvelle offensive ou tout au moins
palier les sanglants échecs qui leur
furent infligés.
Entre la Somme et l’Oise, entre
l’Oise et la Meuse, actions de détail.
Nous avons consolidé notre avance
sur le village d’Andrecby et à l’Ouest
de Roye.
Une colonne de voitures allemandes
a été détruite par le feu de notre ar-
tillerie à longue portée dans la région
de Nampcel, au Nord-Est de la forêt
de l’Aigue,
Près dé Berry-au-Bac, nous avons
repris le village de Sapigneul dont les
Allemands s’étaient emparés.
Une lutte acharnée a eu lieu dans
l’Argonne, où, par des actions à la
baïonnette, nos troupes ont refoulé
les Allemands.
En Woëvre, de nouvelles attaques
ennemies ont été repoussées.
Au Nord- Est et à l’Est du Grand Cou-
ronné de Nancy, dans la région de la
forêt de Parroy et entre Baccarat et
Blamont, nos avant-postes ont été
attaqués par des détachements mix-
tes dont les mouvements ont été en-
rayés.
13xi. JUïsssiicî
On annonce officiellement une grande
victoire russe en Galicie.
Paris, 23 heures.
Au Nord, la bataille est toujours
aussi violente.
Notre offensive, aux dernières nou-
velles, continuait dans la région à l’Est
et au Sud d’Ypres.
Dans la région d’Arras et depuis
Arras jusqu’à l’Oise, plusieurs atta-
ques allemandes ont été repoussées.
Dans la région de l’Aisne, nous
avons repris, au Nord-Est de Vailly,
le village de Soupir, perdu l’autre
jour.
En Argonne, l’ennemi a continué à
attaquer violemment sans résultat.
Sur les Hauts-de-Meuse et à l’Est de
Verdun, nous avons enlevé quelques
tranchées. » :
COMMUNIQUÉ BELGE
Le Havre, 6 novembre, 1 h s 35.
L’ennemi n’a montré aucune activité sur
ie front de I’Yser et s’est borné à canonner
faiblement nos lignes ; quelques détache-
ments adverses, munis de mitrailleuses,
occupent encore la rive gauche du fleuve
vers Saint-Georges et Oud Stuyvekens-
kerke.
Les Allemands ont installé le long de la
côte belge, entre Liddelkerke et Zeebrugge,,
de nombreuses batteries de tous calibres et
des postes d’infanterie.
Sur le front Dixmude-Bixschoote, l’offen-
sive amie a progressé, les Allemands ont
tenté de violentes attaques vers Bixschoote,
Saint-Eloi et Wytschaete. Toutes ont été
refoulées.
Entre Wytschaete et Messines l’offensive
des troupes alliées a atteint la route qui
joint ces deux localités.
COMMUNIQUE RUSSE
Petrograd, 6 novembre
Les Allemands se replient sur la totalité
du front.
Ils ne conservent seulement que les posi-
tions fortifiées dans la région de Worgbo-
lowo.
Nous continuons vigoureusement notre
offensive sur la rive gauche de la Yistule.
Nous poursuivons l’ennemi qui bat en
retraite.
La traversée de la San, par les Russes,
continue avec succès.
La situation est sans changement sur la
Mer Noire.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
(Nous ne publions les communiqués allemands
qu’à titre documentaire et sauts toutes réserves —
n,s lecteurs les redresseront d? eux-mêmes à l’aide
des communiqués français et belges).
Berlin, 4 novembre.
Nos attaques sur Ypres, au Nord d’Arras et
an Sud de Boissons, se poursuivent lente-
ment, mais heureusement.
Au Sud de Verdun et dans les Vosges,
plusieurs attaques françaises ont été repous-
sées.
Sur le théâtre oriental de la guerre, rien
d’important ne s’est produit.
Siiaips leip
M. de Broqueville
retourne sur le front
M. de Broqueville, président du Conseil et
ministre de la guerre belge, a quitté notre ville
hier matin en automobile pour retourner sur le
front des armées alliées, en Belgique.
La Réunion du Parlement Belge
On a dit que des difficultés d’ordre constitu-
tionnel et d’ordre pratique s'élevaient contie la
convocation des Chambres belges ieseèond mar-
di de noyembre.
L'article 70 de la Constitution ordonne cette
réunion, c’est entendu, mais comment les dé-
putés et les sénateurs dispersés en France, en
Hollandeen Angleterre, voire en Belgique,
pourraient-ils sé rendre à Sainte-A dresse 1 Et
puis il y a l’article 126 de la Constitution qui.dit
que Bruxelles est la capitale de la Belgique et
le siège du gouvernement.
Le gouvernement semble avoir renoncé pour
le moment à tenter une conciliation entre ces
éléments divers.
Dans le conseil tenu mardi soir sous la prési-
dence de M. de Broqueville, il aurait ôté décidé
de passer outre à l’article 70, vu les circons-
tances et aussi parce que ' l'espoir est permis
aujourd'hui de prévoir dans un avenir plus ou
moins rapproché, une réunion des parlemen-
taires beiges sur le territoire beige.
Pour aider la Belgique
Wellington, S novembre.
Le Parlement de la Nouvelle-Zélande a voté
20,000 livres sterling pour secourir les Beiges.
Appel aux Belges à l’étranger
Le oonsul de Belgique au Havre a l'honneur
de porter à la connaissance des Belges rési-,
dont dans sa _juridiction que le bureau d'en-
rôlement pour l’armée belge est établi à l'Hôtel
de Ville, et sera ouvert à. partir du 3 novem-
bre tous les jours de 14 à 16 heures.
Les Befges auxquels s'adresse l'appel solen-
nel publié au « Moniteur Belge » des 25, 26
et 27 octobre, sont instamment priés de se ren-
dre au bureau susd t sans délai, et au plus
psi p tf noverribre courant.
I. le Président de la République
est rentré à Bordeaux
Bordeaux, 6 novembre.
M. Poincaré est arrivé à 9 h. 10, ce matin.
Le Bombardement de l’Eglise d'Ypres
Paris, 6 novembre.
Dimanche matin, jour de la Toussaint, à
l’heure précise où les cloches commençaient
à sonner la grand'messe à l’église principale
d’Ypres. les obus se mirent à tomber.
L!artillprie avait judicieusement choisi
l’heure pour massacrer vieillards, femmes
9t entants venus prier pour les morts.
Condamnation d’uns Espionne
Paris, 6 novembre.
Le Conseil de guerre a condamné à deux
ans de prison pour espionnage, une Alle-
mande, Juliette Zablonska, âgée de 37 ans.
se dkant doctoresse en médecine. Portant le
costume de la Croix-Rouge, elle s’introdui-
sait dans les établissements militaires et
cherchait à obtenir des officiers des rensei-
gnements sur les opérations.
CONDAMNATION D’UN PILLARD
Paris, 6 novembre.
Le Conseil de guerre a condamné à quatre
.ans de prison le soldat allemand Toegel, fuit
prisonnier près de S*nlts et trouvé porteur
d’une montre et de billets de banque fran-
çais.
Jet È tabes sut notai
Gettigné, 6 novembre.
Les aéroplanes autrichiens qui ont jeté des
bombes sur le transport français en ont lan-
cé aussi sur un bâtiment italien contenant
le bureau de la Compagnie d’Antivari. Les
bâtiments ont été partiellement détruits. Les
autres bombes lancées sur la gfre ont causé
des dégâts considérables. Plu-ienrs maisons
ont en leurs vitres brisées. Un homme et
une femme de nationalité italienne ont été
blpssés.
en n
Séance du 6 Novembre
Présidence de M. MORGAND, Maire
Le Conseil municipal s’est réuni en séance,
hier soir, à six heures.
Etaient présents : MM. Morgand, maire ;
Serrurier, Dr Vign \ Jeanequin, Baioureau,
adjoints ; MM. Basset, Langlois. Beurrier,
Deiiot, Coulon, Grenier Lemarehand, Gripois,
Dero, Lang, Genesul, Salacrou, Meyer, Brut,
de Grandmaison, Beaouen-Demeaux, Auger
et Masqueiier, conseillers municipaux.
Les procès-verbaux des précédantes séan-
ces ayant été lus et adoptes, ie Conseil, sur
la proposition dé M. Morgand, maire, pro-
cède à I élection d’un secrétaire et d’an se-
cretaire-adjoint.
M. Dero, secrétaire, est maintenu dans ses
fonctions ; M. Salacrou, est nommé secré-
taire-adjoint, en remplacement de M. Cher-
fils, mobilisé.
Communications
Décès de M. Schoux, avocat — mort
au champ d’honneur
M. Schoux, conseiller municipal, vient
d'être atteint par la plus cruelle eprenve ;
son fils, M. Jules Schoux, avocat, a succom-
bé an champ d’uoanear.
« M. Jules Schoux, qui était âgé de 31 ans,
dit M. Morgand, marre, avait devant lui un
brillant avenir. Sa bonté et sa droiture, un
jugement solide et une grande modestie
l’avaient fait vivement apprécier par tous
ceux avec qui il était en relations ; aussi
sera-t-il unanimement et profondément re-
gretté.
» Ja suis convaincu que le Conseil muni-
cipal tout entier voudra adresser, dans cas
douloureuses circonstances, à son père, notre
honorable collègue, l’expression de ses
sympathies et de ses condoléances émues »
D’un sentiment unanime, le Conseil vo e
la motion proposée.
Affaires diverses.— Renvois à Commissions.—
L’Administration propose au Cors il de ren-
voyer à-l’examen des Commissions compe-
tentes les affaires ci-après :
Assistance publique. — Legs Lemaistre, at-
tributions des arrérages de 1914.
Bâtiments.— Bâtiments et propriétés com-
munales, assurances contre Tmcendie, ave-
nant.
Contributions. — Contributions mobilières,
exemptions.
Finances. — Dépensés imprévues; solde
des dépenses de l’exercice 1914.
Le Conseil vote les renvois demandés.
Charges résultant de l’état de guerre.—
Subvention du Conseil Général
Un crédit de 400,000 francs a été voté par
le Conseil général, uans sa dernière session,
pour aider les communes du département à
supporter les charges résultant de l’état de
guerre. La Commission départementale a
procédé, dans sa séance du 22 octobre, a la
répartition de ce crédit et, d’accord avec le
bureau do Conseil général, elle a, sur la
oroposition de M. le Prétet, accordé à la
Vilie du Havre une subvention de 15,000
francs.
Sur la proposition de M. ie Maire, le Cou- !
seil autorise l’encaissement de cette somme.
Réfugiés Belges et du Nord. — Le Comité 1
des réfugiés Belges et du Nord a fait parve-
nir à l’Administration le relevé des dépen-
ses qo’il a effectuées pour fournitures de
pains et de rations du 9 au 31 octobre der-
nier. Il s’élève à 12.58l.fr. 10.
L’Administra ion prie le Conseil d’autori-
ser le remboursement de ces dépenses audit
Comité, par un pr Tèvement d’une somnv
égale sur le crédit spécial, voté le 5. août
pour couvrir les dépenses résultant de l’état
de guerre.
Les sommes votées pour cet objet ne
constitueraient que des avances, l’Etat s’étan-
engagé à prendre à son compte les dépense-'
qui auront été occasionnées par le séjour
des Réfugiés dans les différentes communes.
Cette proposition de l’Administration esi
votée.
Ecole Municipale des Beaux-Arts. — Projet
de budget pour l'exercice 1915. — Au nom de
l'Administration, M. le Dr Vigué, adjoint,sou-
met à l’examen du Conseil le projet de bud-
get de l’Ecoie des beaux-arts pour l'exercice
1915.
Ce budget se résume binai : Recettes, 3,480
francs ; dépenses, 18 600 francs — Excédent
des dépenses à la charge de la Ville, 15,120
francs.
Les prévisions sont en diminution de 800
francs sur le budget de 1914.
Cette diminution résulte des modifications
apportées dans les émoluments du personnel
à la suite dit décès de M l&motte,ancien di-
recteur, savoir : suppression de l’indemnité
annuelle de 500 fr. précédemment allouée à
M. La motte et non maintenue à M. Boisson,
qui le remplace dans ta direction de l’é«,oî‘e ;
2» déduction de 300 fr. dans le traitement du
nouveau professeur à nommer en remplace-
ment de M. Boisson.
Le budget ainsi proposé est adapté.
Atelier municipal de couture pour la confec-
tion d’effets militaires. — Un premier crédit
provisionnel de 3,000 fr., devant être couvert
jusqu'à concurrence du produit de là con-
fection, a été voté dans la sé.nce du 2 oc-
tobre dernier, afin de permettre ie fonotion-
n ment de cet atelier de couture.
Ii est maintenant en pleine activité et oc-
cupe environ 130 ouvrières, en sorte que fr
montant des operations effectuées est déjà
supérieur au chiffre de 3.000 francs.
Il a été dépensé jusqu'ici une somme to-
tale de 4 731 fr. lu, consistant notamment
en salaires, et il a été recouvré 3,091 fr. 25
pour les effets qui ont pu être livres.
L'Administration demande au Goatéii d’as-
surer le fonctionnement de cet intéressant
service par le vote d’une nouvelle provision
de 5,000 francs.
Cette proposition est votée.
Cimetière communal. — Concession de 15
ans. —• Sur la proposition de l’Administra-
tion, une concession de 15 ans est accordée,
au cimetière, pour ia sépulture de M. Mau-
rice Decaux, ouvrier électricien du service
de l’architecture.
Immeuble rue du Lyoée, 56. — Acquisition.
L'Administration se prêoeu pe de lairo dé-
clarer d’utliite publique i’àeq «isitkm ce l'im-
meuble situe rue du Lycée, 58 Une somme
de 50 fr. est demandée pour honoraires à M.
Po i pal, archit ote, chargé de dressai’ un
procès-verbal estimatif.
Cette somme est votée.
Questions et Propositions
L'intérôtde 5 0 0 prélevé sur les effets ds
commerce. — M. Déliot attire l’auention du
Conseil sur ce tait que les banques prélèvent
un intérêt de 5 0/0 sur les effets de commer-
ce non présentés par les intéressés qui sont
mobilisés. Ji propose à rassemblée d'émettre
ie voeu suivant :
* « ne Conseil,
» Considérant que le prélèvement d’qn in-
térêt de 5 0/0 par tes banques constitue un
abus qu'il importe de faire eesser,
» Emet le voeu qu'il soit interdit, à l’ave-
nir, aux banques, de prélever aucun inté-
rêt lorsque les effets n’ont pas été présentés
et lorsque les intéressés sont mobilisés. »
Un long échange d’observations s’établit
entre MM Lang, Maibart, Génestal, de Grand-
maison, Delsoi et M. Morgand, maire, au su-
jet de cette motion, excellente en son prin-
cipe, mais qui somève un certain nombre de
questions fort délicates.
Sur la proposition de M de Grandmaison,
—' et M. Déliot se rall e à ceite proposition,
— le projet de voeu est renvoyé à l'examen
des Commissions d’intérêt général et du
contentieux, qui déposeront un rapport à lu
prochaine, séance.
Les Billets ot la Monnaie belges. — M. Déliot
demande à l’Admmi tration de faire toutes
démarches utiles pour que les Billets et la
monnaie belges ne soient plus refusés par
l'Administration de la régie.
M. Morgand, maire, dit que l’Administra-
tion municipale est pleinement d’accord
avec. M. Déliot, et que, en conséq fera toutes démarches utiles, — démarches
qu’il lui fallut faire d’ailleurs auprès de
certaines administrations pour que les « pe-
tites conpures » etnises par la Ville du Ha-
vre, fussent acceptées.
Un geste généreux. — M. Maillart tient à
dire, en seaace publique du Conseil, que les
fonctionnaires et employés de tous les ser-
vices municipaux ont spontanément aban-
donné 2 0/0 de leurs traitements on salaires,
ah bénéfice des fflluvres de Secours aux
btessés, ou de toute» oeuvres ayant pour but
de venir en aide aux victimes de la guerre.
Pareil geste mérite les félicitations de tons.
M. Morgand, maire : Le fait signalé par M.
Maillart est d’une parfaite exactitude. Le sa-
crifice consenti par tes fonctionnaires et
employés municipaux remonte même aux
premiers jours des hostilbés. On ne peut, en
ffet. que rendre hommage à ce désintéres*
semeat.
Le Conseil s’associe à Cet éloge.
L’OEuvra des sous vêtements pour nos sol-
dais: — M. Lang propose de créer an bureau
central afin de recueillir les dons en faveur
de nos soldats, et particulièrement les objets
de lainage divers et sous-vèteraeats.
W. Morgand, maire, rappelle que cette
OEuvre des sous-vêtements « Ponr nos Sol-
dats » existe ; qu’elle a son siège à la sous-
préfecture ; qu'elle est dirigée avec un dé-
vouement admirable par Mme Benoist, fem-
me de l’honorable sons-préfet du Havre ;
que les envois sont faits très régulièrement
par l’intermédiaire de lTnieauance mili-
taire, grâce à la collaboration dévouée d’em-
ployés du Grand Bazar qui, ions tes soirs et
peadant toutes leurs journées du dimanche,
conteelionneB.t les paquets où se trouvent
réparti» lès dons très nombreux edvoyés par
nos concitoyennes.
M. Mever.— Il est certain que i’oenvre Ins-
tituée naguère « Pour nos soldats » fonc-
tionne de façon parfaite ; que so& ac-
tivité loin de se rélentir, n’a fait que s'ac-
croître et que, auprès de Mme Benoist, à la-
quelle ou ne saurait trop rendre hommage,
d’autres dames do Havre apportent une
collaboratitm précieuse. Il faut citer notam-
ment Mmes Morgand et Genestal.
M. Genestal : il faut citer aussi Mme Léon
Meyer.
M. Lang, après ces explications, retire sa
motion. Sur des renseignements erronés il
‘avait cru que l’oeuvre des sous ■vêtements
avait cessé de fonctionner. 11 est- heureux
de savoir qu'elle commue son. action si bien*
taisante.
La Situation Scolaire. — M. Meyer attira
l’atteuiion on Conseil sur ia situation de nos
écoles. primaires et maternelles, à la suite
des événements de guerre Ou avait promis
i d’aviser, puisqu’un grand nombre de nos
écoles o t été et sont' encore occupées par
les services de l’armée, «oit coin me. caserne^
rnênts, soit comme ambulances. En séance
de la Commission des finances, des mesures
énergiques avaient été dem-indées ; on avait
envisagé l’établissement de baraquements
temporaires, mais aucune solution n’est in-
tervenue. Or. les écoles primaires sont dé-
sorganisées et les écoles maternelles n’exis-
tent presque plus. C’est à peine si un tiers
des écoliers, de 6 à 13 ans, reçoivent inté-
valeme une demi-scolarité.
M. Morgand, maire : Si j’svats été prévenu
de cotte interpellation, j’aurais apporté des
documents et des statistiques. Mus, à dé-
i faut de renseignements plus complets, je
ferai connaître ia situation dans ses lignes
générales,
M. ie Maire expose alors qne, dès l’ouver-
ture des hostilités, et dès les premiers jours
même du mois d’août, l’Administration mu-
nicipale sê préoccupa de la rentrée des
classes qui, régulièrement, devait avoir lieu
en octobre, mais que l’on ne pouvait rai-
sonnablement prévoir pour cette date exac-
tement/toutes les écoles ayant été dès le
premier instant; occupées par l’autorité mi-
litaire Depuis, l’Adinioistratiottj d’accord
avec M. l'inspecteur- primaire, s’est efforcée
de oarer à une situation particulièrement
difficile.
Prochainement, le tort ds Tournevllle de-
vant être désaffecté comme ambu lance, ser-
vira de casernement aux troupes. Nos bâti-
ments scolaires, occupés- par les soldats, re-
deviendront en partie disponibles. Et si,
d«ns les circonstances exceptionnelles que
nous traversons, ta situation scolaire ne re-
devient pas parfaite de tous points, du moins
sera-t-elle grandement améliorée. Tons lés
enfants d’âge scolaire de é i 13 ans reçoi-
vent dn reste l’instruction primaire à l'heure
actuelle, et seuls les écoliers des petites clas-
ses n’ont qu’ane scolarité de mi-temps, c’est-
à-dire qu’il ne peuvent fréquenter tes clas-
ses qu’a raison u’une ds rai-journée, chaque
jour.
M. le maire fournit à ce sujet une atatis*
ti iiit de laquelle U résulte qu'actuelleiuent
206, salles de classe sont affectées à 279 classai
d’écoliers — dont 142 classes de mi-temps.
Un long échange d’observations se pour-
suit entre MM. Meyer, Déhm, Basset et Mor-
gaad, maire, qui donné lecture, au Conseil,
d’un rapport do M. Rissoa, inspecteur prie».
Administrateur- Délégué - Gérant
O. RANDOLET
iUsifs&Bn, Mprsssioas it MBM, TEL. 10.47
SS, Bue Fontenelle, 35
Adreeae Télégraphique : RANDOLS 7. -iavro
XJ6 Petll HclVF G
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
—. *
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
REDACTEUR EN CHEF
3,-J. CASPAR - JORDAN
Téléphone t 14.80
Secrétaire Général : TH. VALI22
Rédaction, 35, rite Fontenelle - Tél. 7.60
ANNONCES
j AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, boulJ de StrasDourg.
( L'AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
! A PARIS.,..;... < seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
; Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
nmnmin i.ii i
ABONNEMENTS jïRois Moisi Six Mois Dsi*
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,j « K M _ _
l’Oise et la Somme 1 ...j 4 SO ® Vt- * a
Autres Départements.......o.... | G Fr XS so! 39 »
Union Postale..... ixo » I20 Fr 4.0 »
On s'abonna également, SANS MAIS, dans tous tes Bureaux de Poste de Franoe
LE BOULEVARD
ALBERT 1"
Le Conseil municipal de notre cité
vient de s’honorer en donnant le nom
d’Albert Ier à l’ex-boulevard Mari-
time qui, comme le dit le rapport du
maire, n'est pas seulement une des
plus belles artères du Havre, mais
aussi la voie qui conduit actuellement
au siège même du Gouvernement
belge.
Sans doute, bien des villes de Fran-
ce tiendront à rappeler, sous une
forme semblable, l’héroïque résistance
de la Belgique ; notre voisine, Rouen,
Va déjà Jait ; mais aucune n’aura le
privilège de commémorer aussi, en ce
faisant, l’honneur inouï d’avoir étèpour
un temps capitale de ce noble pays.
Que cette nouvelle désignation soit
donnée à notre beau boulevard tandis
que le gouvernement belge est encore
notre hôte, c’est une attention par la-
quelle notre cité a tenu à témoigner
à nos alliés et amis qu’ils sont bien
chez eux ; nous voudrions qu’en re-
montant désormais le boulevard Al-
bert-Ier, ils aient un peu le sentiment
de fouler le sol de leur pays et qu’ils
y sentent l’air de la patrie que leur
apportent les vents du large.
En choisissant parmi d’autres dési-
gnations possibles (boulevard des Bel-
ges, boulevard de Belgique, etc.) ce
nom d’Albert-Ier, nous sommes sûr
que la municipalité a bien répondu
aux sentiments de nos hôtes qui ont
un attachement si vif pour leur roi et
qui se féliciteront d’être honorés sous
ses auspices.
Quant à nous, nous ne nous arrête-
rons pas à l’objection qu’il peut être
étrange pour aes républicains de choi-
sir précisément le nom d’un roi; nous
avons déjà, entre antre, le quai Alexan-
dre III qui n’a jamais offusqué per-
sonne ; or si un souverain s’est jamais
imposé à l’admiration et au respect de
tous c’est bien le roi des Belges et nos
convictions républicaines, qui ne sau-
raient limiter nos Jacultés admira-
tives, n’ont rien à voir dans ce lémoi-.
gnage mérité que nous tenons à ren-
dre au chef d'une nation amie.
Gustave Hervé a d’ailleurs tranché
la question dans un article récent avec
son esprit endiablé et son républica-
nisme bon teint, plutôt rouge même;
il rappelait, ce que nous savons tous,
que les socialistes belges pensent beau-
coup de bien de leur roi et il disait :
« pour moi, je souscris à tout ce qu’a
dit notre confrère conservateur (ü’Echo
de Paris), de la loyauté, de l’intelli-
gence, du courage du roi des Belges.
Loin de m’en offusquer, je proclame
que le roi des Belges est un bon répu-
blicain. »
Si Albert Ier rallie tous les suffra-
ges c'est qu’il est, en effet, l’âme de la
résistance de son peuple qu’il person-
nifie parfaitement ; il Va été du pre-
mier coup ; il Va été dès avant la
guerre même, car, nous l’avons rap-
pelé récemment, c’est grâce à son ins-
piration et à son appui que M. de
Broquevüle avait pu réorganiser l'ar-
mée belge. Mais là où il s’est révélé
définitivement c’est sous la-menace de
l’insolent ultimatum allemand ; il res-
sentit tout le premier et avec une pro-
fonde amertume l’offense faite à son
peuple et sans souci de tout ce qu'il
risquait, il coupa immédiatement les
ponts avec son puissant voisin sans foi
ni loi; il réunit son Conseil dans la
nuit du 2 ail 3 août et en moins d’un
quart d’heure la réponse négative et
hère était rédigée et envoyée à TAlle-
magne.
On se rappelle que le lendemain il
terminait par ces mots son message à
la Chambre : « Si l’étranger viole no-
tre territoire, il trouvera tous les Bel-
ges groupés autour de leur souverain
qui ne trahira jamais son serment
constitutionnel. J’ai foi dans nos des-
tinées ; un pays qui se défend s’im-
pose ail respect de tous et ne périt
pas... )i Depuis, en effet, nous avons
toujours, vu le roi au milieu de ses
soldats, donnant l'exemple du cou-
rage. manifestant au sein des pires
infortunes, la persistance- du droit
que rien ne peut prescrire, et faisant
rayonner autour de lui l'âme de la
Patrie que les envahisseurs ne sau-
raient détruire.
En nous promenant sur le boule-
vard Albert-!' 1, nous évoquerons sans
cesse, et nos enfants après nous, le
souvenir de ces temps héroïques où
une république donna l’hospitalité à
Un royaume et où un roi incarna les
idées révolutionnaires du droit et de
la liberté des peuples,
GASPAR-JÔHDAN.
Conseil des Ministres
An Conseil tenu hier, tons les ministres
étaient présents, sauf M. Milterand qui pour-
suit sa visite aux armees.
M. Dejcassé a in un télégramme annon-
çant que les Russes viennent de remporter
une victoire complète sur les Autrichiens
■pii sont en déroulé sur tout le lient de Qx-
•jia.
Une Victoire des Russes
EN GALICIE
Télégrammes du Grand-Duc Nicolas
Le Grand-Duc Nicolas a télégraphié au
général Joffre pour lui annoncer la victoire
russe en Galicie, la plus importante qui ait
été gagnée sur le théâtre oriental de la
guerre depuis le commencement des hosti-
lités ; il lui exprime sa confiance dans le
succès final.
Londres, 6 novembre.
Le Grand-Dùc Nicolas a télégraphié à
Lord Kitchener lui annonçant que la vic-
toire complète sur tout le front de Galicie
est le plus grand succès remporté du côté
russe depuis le début de la guerre.
Le Grand-Duc Nicolas exprime sa con-
fiance dans le succès rapide et complet de
la tâche des alliés.
La Déroute des Autrichiens
Petrograd, 6 novembre.
Les Autrichiens ont opéré ces jours der-
niers des attaques acharnées de jour et de
nuit, principalement avec de l'artillerie. Ils
faisaient apparemment un dernier et su-
prême effort. Les Russes les ont repoussés
vigoureusement en brisant leur résistance
desespérée. Actuellement, les Autrichiens
battent en retraite le long de la San. D’énor-
mes forces autrichiennes cherchaient à em-
pêcher le passage par Monastirzt k des Russes
qui passèrent cependant par Lemherg,
O-i annonça que les Russes ont repris Ja-
roslaw, faisant 5,000 prisonniers.
DANS LES FLANDRES
On confirme que les pertes allemandes
dans les combats de ces derniers jours ont
été énormes. Un officier de ta Cr. ux Ronge à
Bruges a déclaré avoir reçu 70,000 blessés.
L«s Allemands, dans l’impossibilité d’enter?
rer leurs morts dans les tranchées, en ont
enterré un grand nombre dans le sable des
duües. Des centaines de eo ps sont néan-
moins restés sur les bords du canal de i'Yser
ou dans là plaine inondée.
Le-commandant en chef a envoyé an com-<
mandant du corps indien, cette dépêche :
trFeftcttez-vcsHroupes indiennes et expri-
mez-ieur ma gratitude. »
Deux aviateurs anglais ont survolé Bruges
et jeté des bombes dans le bat de détruire
les approvisionnements d’essence de pétrole.
Des bombas sont tombées également sur la
gare qui a été en partie détruite.
Les postes allemands sur la frontière hol-
landaise sont pins nombreux et plus vigi-
lants que jamais. Iis s’efforcent d’arrêter les
désertions nombreuses et d’empêcher que
les mouvements de troupes allemandes
soient révélés.
Le Times dit que 1,500 allemands furent
tu»s à Percyse, mardi, dans un assaut à la
baïonnette, par les beiges.
On entend le canon distinctement à Gand,
ce qui indique que les Allemands so-ît en
retraite sur tout le front de Bruges à Tluelt.
Leurs pertes sont énormes. Rien qu’à Reu-
ters, on compte 5.000 blessés. Des aéropla-
nes des alliés survolent continuellement
cette dernière ville, surveillant le mouve-
ment des troupes et jetant des bombes sur
les convois.
Le Daily Mail reçoit une confirmation offi-
cielle de 1 avance des alliés sur tout le front
Ouest des Flandres.
Les boulangeries de campagne allemandes
ont été déplacées au Sud d’ffrtende ce qui
indique l’intention de la refaite.
La semaine dernière le fia corps allemand
qui était en Belgique et en France a été en-
voyé en Prusse orientale.
Seulement la moitié du nombre des réser-
ves et des volontaires a été envoyée- ponr
le remplacer.
Les allemands, dans les Flandres, sont,
dit-on, à court de munitions.
Réponse ' Française à un
Communiqué Allemand
Une rôle officielle réfute le communiqué
allemand accusant nos troupes d’avoir, à
plusieurs reprises, revêtu des uniformes alle-
mands. Nos soldats sont fiers de leur tenue ;
ils se contentent de mettre baïonnette au
Canon quand ils s’élancent- à l’assaut des
Allemands. Les insinuations mensongères
allemandes sont innombrables et l’on sait
combien souvent iis abusèrent du drapeau
blanc.
’ [Cette note répond an communiqué alle-
mand du 3 novembre].
M. VIVIANI A PARIS
M. Viviani est parti dans la soirée d’hier
pour Paris oiTil arrivera ce matin.
La Chasse aux Maisons attsîro-altanàs
Paris, 6 novembre.
Quarante nouvelles maisons austro-alle-
mandes ont été placées sons séquestre.
ARRESTATION D’UN ESCROC
Paris, 6 novembre.
On a arrêté, la semaine dernière, un indi-
vidu qui escroqua au moyen de faux chèques
15,000 francs aux bureaux parisiens d’une
banque anglaise.
C-et individu cache soigneusement son
identité. Il déclara d’abord qu’il se nommait
Elfy, capitaine anglais ayant fait la cam-
pagne du Transvaal ; puis ti prétendit s’ap-
peler Legay, appartenant à une grande fa-
mille américaine.
L’enquête a établi qn’il avait commis de
nombreuses escroqueries. Il parle l'allemand
mieux que l'anglais;
LA GUERRE
96* JOURNEE
COMMUNIQUÉS OFFICIELS
Paris, 6 Novembre, 15 heures*
Pas de modifications sensibles au
cours de la journée d’hier sur l’ensem-
ble du front. L’action a continué avec
le même caractère que précédemment,
entre Dixmude et la Lys, sans avance
ni recnl marqués sur aucun point. De
violentes canonnades ont lieu au Nord
d’Arras et sur cette ville, sans résul-
tat pour l’ennemi.
L’effort allemand en Belgique et au
Nord de la France se prolonge.
Les Allemands semblent procéder à
des modifications dans la composition
de leurs forces opérant dans cette ré-
gion, et renforcer leurs corps de ré-
serve, qui furent très durement éprou-
vés, par les troupes actives de nou-
velles formations afin de tenter une
nouvelle offensive ou tout au moins
palier les sanglants échecs qui leur
furent infligés.
Entre la Somme et l’Oise, entre
l’Oise et la Meuse, actions de détail.
Nous avons consolidé notre avance
sur le village d’Andrecby et à l’Ouest
de Roye.
Une colonne de voitures allemandes
a été détruite par le feu de notre ar-
tillerie à longue portée dans la région
de Nampcel, au Nord-Est de la forêt
de l’Aigue,
Près dé Berry-au-Bac, nous avons
repris le village de Sapigneul dont les
Allemands s’étaient emparés.
Une lutte acharnée a eu lieu dans
l’Argonne, où, par des actions à la
baïonnette, nos troupes ont refoulé
les Allemands.
En Woëvre, de nouvelles attaques
ennemies ont été repoussées.
Au Nord- Est et à l’Est du Grand Cou-
ronné de Nancy, dans la région de la
forêt de Parroy et entre Baccarat et
Blamont, nos avant-postes ont été
attaqués par des détachements mix-
tes dont les mouvements ont été en-
rayés.
13xi. JUïsssiicî
On annonce officiellement une grande
victoire russe en Galicie.
Paris, 23 heures.
Au Nord, la bataille est toujours
aussi violente.
Notre offensive, aux dernières nou-
velles, continuait dans la région à l’Est
et au Sud d’Ypres.
Dans la région d’Arras et depuis
Arras jusqu’à l’Oise, plusieurs atta-
ques allemandes ont été repoussées.
Dans la région de l’Aisne, nous
avons repris, au Nord-Est de Vailly,
le village de Soupir, perdu l’autre
jour.
En Argonne, l’ennemi a continué à
attaquer violemment sans résultat.
Sur les Hauts-de-Meuse et à l’Est de
Verdun, nous avons enlevé quelques
tranchées. » :
COMMUNIQUÉ BELGE
Le Havre, 6 novembre, 1 h s 35.
L’ennemi n’a montré aucune activité sur
ie front de I’Yser et s’est borné à canonner
faiblement nos lignes ; quelques détache-
ments adverses, munis de mitrailleuses,
occupent encore la rive gauche du fleuve
vers Saint-Georges et Oud Stuyvekens-
kerke.
Les Allemands ont installé le long de la
côte belge, entre Liddelkerke et Zeebrugge,,
de nombreuses batteries de tous calibres et
des postes d’infanterie.
Sur le front Dixmude-Bixschoote, l’offen-
sive amie a progressé, les Allemands ont
tenté de violentes attaques vers Bixschoote,
Saint-Eloi et Wytschaete. Toutes ont été
refoulées.
Entre Wytschaete et Messines l’offensive
des troupes alliées a atteint la route qui
joint ces deux localités.
COMMUNIQUE RUSSE
Petrograd, 6 novembre
Les Allemands se replient sur la totalité
du front.
Ils ne conservent seulement que les posi-
tions fortifiées dans la région de Worgbo-
lowo.
Nous continuons vigoureusement notre
offensive sur la rive gauche de la Yistule.
Nous poursuivons l’ennemi qui bat en
retraite.
La traversée de la San, par les Russes,
continue avec succès.
La situation est sans changement sur la
Mer Noire.
COMMUNIQUÉ ALLEMAND
(Nous ne publions les communiqués allemands
qu’à titre documentaire et sauts toutes réserves —
n,s lecteurs les redresseront d? eux-mêmes à l’aide
des communiqués français et belges).
Berlin, 4 novembre.
Nos attaques sur Ypres, au Nord d’Arras et
an Sud de Boissons, se poursuivent lente-
ment, mais heureusement.
Au Sud de Verdun et dans les Vosges,
plusieurs attaques françaises ont été repous-
sées.
Sur le théâtre oriental de la guerre, rien
d’important ne s’est produit.
Siiaips leip
M. de Broqueville
retourne sur le front
M. de Broqueville, président du Conseil et
ministre de la guerre belge, a quitté notre ville
hier matin en automobile pour retourner sur le
front des armées alliées, en Belgique.
La Réunion du Parlement Belge
On a dit que des difficultés d’ordre constitu-
tionnel et d’ordre pratique s'élevaient contie la
convocation des Chambres belges ieseèond mar-
di de noyembre.
L'article 70 de la Constitution ordonne cette
réunion, c’est entendu, mais comment les dé-
putés et les sénateurs dispersés en France, en
Hollandeen Angleterre, voire en Belgique,
pourraient-ils sé rendre à Sainte-A dresse 1 Et
puis il y a l’article 126 de la Constitution qui.dit
que Bruxelles est la capitale de la Belgique et
le siège du gouvernement.
Le gouvernement semble avoir renoncé pour
le moment à tenter une conciliation entre ces
éléments divers.
Dans le conseil tenu mardi soir sous la prési-
dence de M. de Broqueville, il aurait ôté décidé
de passer outre à l’article 70, vu les circons-
tances et aussi parce que ' l'espoir est permis
aujourd'hui de prévoir dans un avenir plus ou
moins rapproché, une réunion des parlemen-
taires beiges sur le territoire beige.
Pour aider la Belgique
Wellington, S novembre.
Le Parlement de la Nouvelle-Zélande a voté
20,000 livres sterling pour secourir les Beiges.
Appel aux Belges à l’étranger
Le oonsul de Belgique au Havre a l'honneur
de porter à la connaissance des Belges rési-,
dont dans sa _juridiction que le bureau d'en-
rôlement pour l’armée belge est établi à l'Hôtel
de Ville, et sera ouvert à. partir du 3 novem-
bre tous les jours de 14 à 16 heures.
Les Befges auxquels s'adresse l'appel solen-
nel publié au « Moniteur Belge » des 25, 26
et 27 octobre, sont instamment priés de se ren-
dre au bureau susd t sans délai, et au plus
psi p tf noverribre courant.
I. le Président de la République
est rentré à Bordeaux
Bordeaux, 6 novembre.
M. Poincaré est arrivé à 9 h. 10, ce matin.
Le Bombardement de l’Eglise d'Ypres
Paris, 6 novembre.
Dimanche matin, jour de la Toussaint, à
l’heure précise où les cloches commençaient
à sonner la grand'messe à l’église principale
d’Ypres. les obus se mirent à tomber.
L!artillprie avait judicieusement choisi
l’heure pour massacrer vieillards, femmes
9t entants venus prier pour les morts.
Condamnation d’uns Espionne
Paris, 6 novembre.
Le Conseil de guerre a condamné à deux
ans de prison pour espionnage, une Alle-
mande, Juliette Zablonska, âgée de 37 ans.
se dkant doctoresse en médecine. Portant le
costume de la Croix-Rouge, elle s’introdui-
sait dans les établissements militaires et
cherchait à obtenir des officiers des rensei-
gnements sur les opérations.
CONDAMNATION D’UN PILLARD
Paris, 6 novembre.
Le Conseil de guerre a condamné à quatre
.ans de prison le soldat allemand Toegel, fuit
prisonnier près de S*nlts et trouvé porteur
d’une montre et de billets de banque fran-
çais.
Jet È tabes sut notai
Gettigné, 6 novembre.
Les aéroplanes autrichiens qui ont jeté des
bombes sur le transport français en ont lan-
cé aussi sur un bâtiment italien contenant
le bureau de la Compagnie d’Antivari. Les
bâtiments ont été partiellement détruits. Les
autres bombes lancées sur la gfre ont causé
des dégâts considérables. Plu-ienrs maisons
ont en leurs vitres brisées. Un homme et
une femme de nationalité italienne ont été
blpssés.
en n
Séance du 6 Novembre
Présidence de M. MORGAND, Maire
Le Conseil municipal s’est réuni en séance,
hier soir, à six heures.
Etaient présents : MM. Morgand, maire ;
Serrurier, Dr Vign \ Jeanequin, Baioureau,
adjoints ; MM. Basset, Langlois. Beurrier,
Deiiot, Coulon, Grenier Lemarehand, Gripois,
Dero, Lang, Genesul, Salacrou, Meyer, Brut,
de Grandmaison, Beaouen-Demeaux, Auger
et Masqueiier, conseillers municipaux.
Les procès-verbaux des précédantes séan-
ces ayant été lus et adoptes, ie Conseil, sur
la proposition dé M. Morgand, maire, pro-
cède à I élection d’un secrétaire et d’an se-
cretaire-adjoint.
M. Dero, secrétaire, est maintenu dans ses
fonctions ; M. Salacrou, est nommé secré-
taire-adjoint, en remplacement de M. Cher-
fils, mobilisé.
Communications
Décès de M. Schoux, avocat — mort
au champ d’honneur
M. Schoux, conseiller municipal, vient
d'être atteint par la plus cruelle eprenve ;
son fils, M. Jules Schoux, avocat, a succom-
bé an champ d’uoanear.
« M. Jules Schoux, qui était âgé de 31 ans,
dit M. Morgand, marre, avait devant lui un
brillant avenir. Sa bonté et sa droiture, un
jugement solide et une grande modestie
l’avaient fait vivement apprécier par tous
ceux avec qui il était en relations ; aussi
sera-t-il unanimement et profondément re-
gretté.
» Ja suis convaincu que le Conseil muni-
cipal tout entier voudra adresser, dans cas
douloureuses circonstances, à son père, notre
honorable collègue, l’expression de ses
sympathies et de ses condoléances émues »
D’un sentiment unanime, le Conseil vo e
la motion proposée.
Affaires diverses.— Renvois à Commissions.—
L’Administration propose au Cors il de ren-
voyer à-l’examen des Commissions compe-
tentes les affaires ci-après :
Assistance publique. — Legs Lemaistre, at-
tributions des arrérages de 1914.
Bâtiments.— Bâtiments et propriétés com-
munales, assurances contre Tmcendie, ave-
nant.
Contributions. — Contributions mobilières,
exemptions.
Finances. — Dépensés imprévues; solde
des dépenses de l’exercice 1914.
Le Conseil vote les renvois demandés.
Charges résultant de l’état de guerre.—
Subvention du Conseil Général
Un crédit de 400,000 francs a été voté par
le Conseil général, uans sa dernière session,
pour aider les communes du département à
supporter les charges résultant de l’état de
guerre. La Commission départementale a
procédé, dans sa séance du 22 octobre, a la
répartition de ce crédit et, d’accord avec le
bureau do Conseil général, elle a, sur la
oroposition de M. le Prétet, accordé à la
Vilie du Havre une subvention de 15,000
francs.
Sur la proposition de M. ie Maire, le Cou- !
seil autorise l’encaissement de cette somme.
Réfugiés Belges et du Nord. — Le Comité 1
des réfugiés Belges et du Nord a fait parve-
nir à l’Administration le relevé des dépen-
ses qo’il a effectuées pour fournitures de
pains et de rations du 9 au 31 octobre der-
nier. Il s’élève à 12.58l.fr. 10.
L’Administra ion prie le Conseil d’autori-
ser le remboursement de ces dépenses audit
Comité, par un pr Tèvement d’une somnv
égale sur le crédit spécial, voté le 5. août
pour couvrir les dépenses résultant de l’état
de guerre.
Les sommes votées pour cet objet ne
constitueraient que des avances, l’Etat s’étan-
engagé à prendre à son compte les dépense-'
qui auront été occasionnées par le séjour
des Réfugiés dans les différentes communes.
Cette proposition de l’Administration esi
votée.
Ecole Municipale des Beaux-Arts. — Projet
de budget pour l'exercice 1915. — Au nom de
l'Administration, M. le Dr Vigué, adjoint,sou-
met à l’examen du Conseil le projet de bud-
get de l’Ecoie des beaux-arts pour l'exercice
1915.
Ce budget se résume binai : Recettes, 3,480
francs ; dépenses, 18 600 francs — Excédent
des dépenses à la charge de la Ville, 15,120
francs.
Les prévisions sont en diminution de 800
francs sur le budget de 1914.
Cette diminution résulte des modifications
apportées dans les émoluments du personnel
à la suite dit décès de M l&motte,ancien di-
recteur, savoir : suppression de l’indemnité
annuelle de 500 fr. précédemment allouée à
M. La motte et non maintenue à M. Boisson,
qui le remplace dans ta direction de l’é«,oî‘e ;
2» déduction de 300 fr. dans le traitement du
nouveau professeur à nommer en remplace-
ment de M. Boisson.
Le budget ainsi proposé est adapté.
Atelier municipal de couture pour la confec-
tion d’effets militaires. — Un premier crédit
provisionnel de 3,000 fr., devant être couvert
jusqu'à concurrence du produit de là con-
fection, a été voté dans la sé.nce du 2 oc-
tobre dernier, afin de permettre ie fonotion-
n ment de cet atelier de couture.
Ii est maintenant en pleine activité et oc-
cupe environ 130 ouvrières, en sorte que fr
montant des operations effectuées est déjà
supérieur au chiffre de 3.000 francs.
Il a été dépensé jusqu'ici une somme to-
tale de 4 731 fr. lu, consistant notamment
en salaires, et il a été recouvré 3,091 fr. 25
pour les effets qui ont pu être livres.
L'Administration demande au Goatéii d’as-
surer le fonctionnement de cet intéressant
service par le vote d’une nouvelle provision
de 5,000 francs.
Cette proposition est votée.
Cimetière communal. — Concession de 15
ans. —• Sur la proposition de l’Administra-
tion, une concession de 15 ans est accordée,
au cimetière, pour ia sépulture de M. Mau-
rice Decaux, ouvrier électricien du service
de l’architecture.
Immeuble rue du Lyoée, 56. — Acquisition.
L'Administration se prêoeu pe de lairo dé-
clarer d’utliite publique i’àeq «isitkm ce l'im-
meuble situe rue du Lycée, 58 Une somme
de 50 fr. est demandée pour honoraires à M.
Po i pal, archit ote, chargé de dressai’ un
procès-verbal estimatif.
Cette somme est votée.
Questions et Propositions
L'intérôtde 5 0 0 prélevé sur les effets ds
commerce. — M. Déliot attire l’auention du
Conseil sur ce tait que les banques prélèvent
un intérêt de 5 0/0 sur les effets de commer-
ce non présentés par les intéressés qui sont
mobilisés. Ji propose à rassemblée d'émettre
ie voeu suivant :
* « ne Conseil,
» Considérant que le prélèvement d’qn in-
térêt de 5 0/0 par tes banques constitue un
abus qu'il importe de faire eesser,
» Emet le voeu qu'il soit interdit, à l’ave-
nir, aux banques, de prélever aucun inté-
rêt lorsque les effets n’ont pas été présentés
et lorsque les intéressés sont mobilisés. »
Un long échange d’observations s’établit
entre MM Lang, Maibart, Génestal, de Grand-
maison, Delsoi et M. Morgand, maire, au su-
jet de cette motion, excellente en son prin-
cipe, mais qui somève un certain nombre de
questions fort délicates.
Sur la proposition de M de Grandmaison,
—' et M. Déliot se rall e à ceite proposition,
— le projet de voeu est renvoyé à l'examen
des Commissions d’intérêt général et du
contentieux, qui déposeront un rapport à lu
prochaine, séance.
Les Billets ot la Monnaie belges. — M. Déliot
demande à l’Admmi tration de faire toutes
démarches utiles pour que les Billets et la
monnaie belges ne soient plus refusés par
l'Administration de la régie.
M. Morgand, maire, dit que l’Administra-
tion municipale est pleinement d’accord
avec. M. Déliot, et que, en conséq
qu’il lui fallut faire d’ailleurs auprès de
certaines administrations pour que les « pe-
tites conpures » etnises par la Ville du Ha-
vre, fussent acceptées.
Un geste généreux. — M. Maillart tient à
dire, en seaace publique du Conseil, que les
fonctionnaires et employés de tous les ser-
vices municipaux ont spontanément aban-
donné 2 0/0 de leurs traitements on salaires,
ah bénéfice des fflluvres de Secours aux
btessés, ou de toute» oeuvres ayant pour but
de venir en aide aux victimes de la guerre.
Pareil geste mérite les félicitations de tons.
M. Morgand, maire : Le fait signalé par M.
Maillart est d’une parfaite exactitude. Le sa-
crifice consenti par tes fonctionnaires et
employés municipaux remonte même aux
premiers jours des hostilbés. On ne peut, en
ffet. que rendre hommage à ce désintéres*
semeat.
Le Conseil s’associe à Cet éloge.
L’OEuvra des sous vêtements pour nos sol-
dais: — M. Lang propose de créer an bureau
central afin de recueillir les dons en faveur
de nos soldats, et particulièrement les objets
de lainage divers et sous-vèteraeats.
W. Morgand, maire, rappelle que cette
OEuvre des sous-vêtements « Ponr nos Sol-
dats » existe ; qu’elle a son siège à la sous-
préfecture ; qu'elle est dirigée avec un dé-
vouement admirable par Mme Benoist, fem-
me de l’honorable sons-préfet du Havre ;
que les envois sont faits très régulièrement
par l’intermédiaire de lTnieauance mili-
taire, grâce à la collaboration dévouée d’em-
ployés du Grand Bazar qui, ions tes soirs et
peadant toutes leurs journées du dimanche,
conteelionneB.t les paquets où se trouvent
réparti» lès dons très nombreux edvoyés par
nos concitoyennes.
M. Mever.— Il est certain que i’oenvre Ins-
tituée naguère « Pour nos soldats » fonc-
tionne de façon parfaite ; que so& ac-
tivité loin de se rélentir, n’a fait que s'ac-
croître et que, auprès de Mme Benoist, à la-
quelle ou ne saurait trop rendre hommage,
d’autres dames do Havre apportent une
collaboratitm précieuse. Il faut citer notam-
ment Mmes Morgand et Genestal.
M. Genestal : il faut citer aussi Mme Léon
Meyer.
M. Lang, après ces explications, retire sa
motion. Sur des renseignements erronés il
‘avait cru que l’oeuvre des sous ■vêtements
avait cessé de fonctionner. 11 est- heureux
de savoir qu'elle commue son. action si bien*
taisante.
La Situation Scolaire. — M. Meyer attira
l’atteuiion on Conseil sur ia situation de nos
écoles. primaires et maternelles, à la suite
des événements de guerre Ou avait promis
i d’aviser, puisqu’un grand nombre de nos
écoles o t été et sont' encore occupées par
les services de l’armée, «oit coin me. caserne^
rnênts, soit comme ambulances. En séance
de la Commission des finances, des mesures
énergiques avaient été dem-indées ; on avait
envisagé l’établissement de baraquements
temporaires, mais aucune solution n’est in-
tervenue. Or. les écoles primaires sont dé-
sorganisées et les écoles maternelles n’exis-
tent presque plus. C’est à peine si un tiers
des écoliers, de 6 à 13 ans, reçoivent inté-
valeme
M. Morgand, maire : Si j’svats été prévenu
de cotte interpellation, j’aurais apporté des
documents et des statistiques. Mus, à dé-
i faut de renseignements plus complets, je
ferai connaître ia situation dans ses lignes
générales,
M. ie Maire expose alors qne, dès l’ouver-
ture des hostilités, et dès les premiers jours
même du mois d’août, l’Administration mu-
nicipale sê préoccupa de la rentrée des
classes qui, régulièrement, devait avoir lieu
en octobre, mais que l’on ne pouvait rai-
sonnablement prévoir pour cette date exac-
tement/toutes les écoles ayant été dès le
premier instant; occupées par l’autorité mi-
litaire Depuis, l’Adinioistratiottj d’accord
avec M. l'inspecteur- primaire, s’est efforcée
de oarer à une situation particulièrement
difficile.
Prochainement, le tort ds Tournevllle de-
vant être désaffecté comme ambu lance, ser-
vira de casernement aux troupes. Nos bâti-
ments scolaires, occupés- par les soldats, re-
deviendront en partie disponibles. Et si,
d«ns les circonstances exceptionnelles que
nous traversons, ta situation scolaire ne re-
devient pas parfaite de tous points, du moins
sera-t-elle grandement améliorée. Tons lés
enfants d’âge scolaire de é i 13 ans reçoi-
vent dn reste l’instruction primaire à l'heure
actuelle, et seuls les écoliers des petites clas-
ses n’ont qu’ane scolarité de mi-temps, c’est-
à-dire qu’il ne peuvent fréquenter tes clas-
ses qu’a raison u’une ds rai-journée, chaque
jour.
M. le maire fournit à ce sujet une atatis*
ti iiit de laquelle U résulte qu'actuelleiuent
206, salles de classe sont affectées à 279 classai
d’écoliers — dont 142 classes de mi-temps.
Un long échange d’observations se pour-
suit entre MM. Meyer, Déhm, Basset et Mor-
gaad, maire, qui donné lecture, au Conseil,
d’un rapport do M. Rissoa, inspecteur prie».
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.7%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.7%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k1723057/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k1723057/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k1723057/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k1723057
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k1723057
Facebook
Twitter