Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-11-02
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 novembre 1914 02 novembre 1914
Description : 1914/11/02 (A34,N12139). 1914/11/02 (A34,N12139).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172300b
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Timge des Journaux de ta Région
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Autres Déoartements. 1 ■ ® Fr. 3 3 50: 23 »
Union, Postale .....130 » -30 Fr. 4,0 »
I On s'abonne également. SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Franoe
En marge ûe la guerre
Devant le " Esmunipé”
Il fut un temps — comme il semble loin
déjà — où nos jours s’écoutaient mornes et
magnifiques, seulement rempli? de la joie
de vivre, ou de l’inquiétude relatifs du ba-
romètre — C’est de la pluie pour demain,
pour sûr — ou de cette belle insouciance
qui faisait une place privilégiée aux rail-
leurs et aux humoristes.
Les douceurs de cette existence finis-
saient par paraître monotones. On imagi-
nait des ennuis. Le plus petit incident do-
mestique prenait des proportions d’événe-
ment. Par-ci par-là, des titres de journaux
vous tiraient l’oeil : « Le problème des Bal-
kans attend toujours sa solution. — La Tur-
quie s’agite. — L’empereur Guillaume à
Metz. » Tout cela était loin. L’esprit se dé-
tachait. Le fameux concert européen pas-
sait à l’état d’orgue de Barbari. Et les
feuilles publiques parlaient plus volontiers
du succès de la dernière opérette, de la
diva en vogue, ou de la plus récente ex-
centricité de la mode féminine.
En ces temps, lorsque deux amis se ren-
contraient par la rue, ils avaient coutume
de s’aborder en disant : « Comment cela
va-t-il ? Comment vous trouvez-vous ? »
Il y a trois mois de cela. Aujourd’hui, en
pareilles circonstances, les premières phra-
ses échangées sont infailliblement : « Com-
ment est-il ? Comment le trouvez-vous ? »
Là nuance est énorme.
Les plus impressionnables ajoutent :
— Bon?... Mauvais?
Et la conversation s’engage.
Ce i il », ce « L », vous l’avez deviné, '
c’est le « communiqué », c’est le document
officiel qui vient régulièrement nous ap-
Îorter l’echo du terrible et tragique « théâ-
re », c’est la phrase où les faits de guerre,
les prodiges de valeur et les héroïsmes
sont livrés au compte-goutte à nos curiosi-
tés impatientes,' c’est la ligne d’écriture
affichée aüx carreaux ou la ligne imprimée
du journal qui vient chaque jour raviver
nos espoirs, calmer nos nervosités, entrete-
nir nos enthousiasmes, laisser deviner par-
fois l’aubé d’un souci, l’aube d’une vic-
toire, faire battre un peu plus tortement, en
ces minutes fiévreuses, l’âme anonyme de
la foulé, celle de là patrie française.
Les jours glissaient doucement naguère
dans les mirages trompeurs d’une frater-
nité humaine et les vaines promesses de
la paix. Us glissaient d’eux-mêmes, en
vertu de la loi fatale, faits de menus inci-
dents, d’émotions particulières, de heurts
imprévus, de petites choses, somme toute.
C’est aujourd’hui la guerre qui les pousse
çt ce sont les « communiqués» qui viennent,
foutes les douze heures, leur donner un
jour de clé,
1 —Bon ?... Mauvais ?
• **#
On diffère.
Il y a le doux optimiste qui voit tout
sous le rayon rose et explique les fléchis-
sements par des raisons supérieures. Il
tnet au-dessus de toute considération de
détail sa confiance absolue dans le haut
commandement, dans la bravoure de nos
armes, dans la fidélité de nos alliés, dans
l’inébranlable foi que lui inspire le succès
final du droit, de ia justice. C’est un type
extrêmement sympathique. Il dégage des
effluves de sérénité.
Il parle posément, sur un ton résolu,sans
grandes phrases, en homme profondément,
intimement convaincu. Il rallie des opi-
nions indécises et flottantes. Il les entraîne
dans son sillage rayonnant d’espérance heu-
reuse. Jésus dut avoir cette assurance et ce
grand calme. Et il n’est point Jésus, pas
même un apôtre, seulement une brave espè-
ce de brave homme qui croit fermement
dans le triomphe — comme il a raison 1
et qui a fait de sa conviction une citadelle
inexpugnable, bien à l’abri des 420.
* *
Il y a aussi le pessimiste amer, vague-
ment stratège, qui ne comprend plus le
mouvement, qui l’aurait conçu autrement.
Il n’est pas surpris de ce qui arrive. Il l’a-
vait prévu, rien qu’en étalant sur sa table
une carte du service vicinal et en simulant
les armées avec des rondelles de bouchon.
Cet homme est profondément malheu-
reux. Il souffre. Il s’imagine des affaires
tout à fait pénibles. Il accuse sourdement
l’état-major français de lui cacher des tas
de choses capitales. Il doute de la sincérité
de celles qu'ôn lui livre, de celles qu’il lit,
de celles qu’on lui dit,'..
Il dessine bien la ligne des alliés par un
jalonnement d’épingles pavoisées, mais il
fait cela par pure habitude, d’un geste lent
et désabusé, f. Est-ce bien là la ligne
vraie, formelle, authentique, la ligne ab-
solue qui démarque la situation réelle ?...
Il n’en sait rien. 11 est envahi par le doute.
Il se bat, ce guerrier en chambre, contre
une méfiance à laquelle il cède toujours du
terrain, aile gauche, aile droite et centre. Il
est vraiment très malheureux.
Il sé plaint de maux d’estomac et de bile
envahissante. II dort mal, entrevoit des
contre-attaques désastreuses et des retraites
en échelons désordonnés. Il est tenté, le ma
tin, de pousser sa persienne pourvoirai les
Prussiens ne sont pas devant sa porte, des-
cendus la nuit en Zeppelin, le long de la
gouttière.
**#
Et puis, entre ces deux spécimens extrê-
mes, il y a peut-être le meilleuréchantilion
de la sagesse sous la guerre.
Celui-là s’écarte de l’exaltation et re-
doute l’optimisme aveugle autant que le
pessimisme par principe. Il use du pré-
cieux moyen qui fait voir les choses sous
l’angle moyen où les désenchantements
sont moins amers.
11 dévore les communiqués français et
anglais et leur fait naturellement une place
spéciale, privilégiée. Mais il lit aussi les
feuilles étrangères. Il en retient parfois
quelques détails. Il se fait avec cela un
jugement, qui n’est peut-être pas toujours
parfait, mais dont il se contenté, et qu’il
croit juste parce qu’il se persuade qu’il a
usé de discernement, et qu’il délient le
bout du fil conduisant à la vérité.
C’est, au fond, une bonne âme de Fran-
çais et un esprit de philosophe. Il
parle peu. Il pense beaucoup. Il se sent le
cou^o® de regarder tout en face et trouve
danàenJJix pour le réveil de s’endormir dans
un °vol de ^chimères. Il admire le peu-
ple britannique cjni .a Ie. sang-froid de pu-
blier dans ses journaux-? la f°is la bonne
nouvelle et la dépêche fâcheuse pourvu que
l’une et l’autre soient vraies, li .se console
du « terrain oédé » avec l’espoir du
« terrain repris ».
Le jour où l’ennemi aura quitté notre
territoire, il mettra son drapeau à sa fe-
nêtre et il ira lire dans le Times le
communiqué du grand quartier général
allemand, histoire de « rigoler » un peu de
leurs explications embarrassées, tout en
s’offrant un ban café « aux trois cou-,
leurs ».
En attendant, du matin au soir, il berce
son ennui de mots qui chantent. La nuit
venue, il se glisse dans les draps en pensant
aux braves petits gas qui sont là-bas, pour
lui. dans la tranchée, dans la boue, aans
le froid, sous la pluie mauvaise.
Et le vieux sceptique qu’il croyait être
se prend tout à coup à demander au Ciel
de leur envoyer au lever du jour, avec un
brin de laurier, le sourire d’un rayon de
soleil.
ALBERT-II ERRENSCHMTOT.
Le Président de ia République e! !e
Ministre de la Guerre sur le Front
D’après le correspondant du Temps à Bor-
deaux, M. Miilerand est parti dans ta soirée
pour Paris oti il rejoindra M. Poincaré qn’il
doit accompagner dans sa visite aux armées
Paris, 1" novembre.
Le président de la République et M. Mille-
rand sont partis, à neuf heures, ce matin,
pour ia ligne des armées.
LE COMBAT DE L’Y EU
Amsterdam, 1" novembre.
On mande de Sluis, le 31 octobre :
Le combat sur l’Y,er a continué tonte la
nnit du 30 et la matinée du 3i.
De violentes charges à la baïonnette ont
ea lieu.
Le 29, des avions anglais ont bombardé
tout l’entrepôt du matériel allemand, cau-
sant de gros dégâts.
Cet entrepôt est situé à Lichtervelde.
Les Allemands, qui campent près de
Gu-s, à une heure de marche de Ronlers,
ont reçu ie 30 de nouveaux renforts.
Ils creusent de nombreuses tranchées
dans les dunes, entre Knocke et Cht»nda.
Iis ont dynamité la jeteu de Biankenber-
ghe.
Les Allemands Maient ea pi conp
Paris, tw novembre
Notes officielles. — Un ordre d’opération
trouvé sur nn officier capturé spécifiait net-
tement qne les Allemands ont fait dans le
Nord un effort qu’ils espéraient décisif. La
prise du Qaesnoy en Santerre anno ioe hier
constitue nn hrüiant fait d’arm s. Nous
nous sommes emparés de deux emoas et
de nombreuses mitrailleuses ainsi que*d’une
centaine de prisonniers.
LA CHASSE AÜX “ TAUBES ”
Paris, l,r novembre.
Hier, le capitaine aviateur Moris revenant
d’une reconnaissance,rencontrant un Taube,
se mit à sa poursuite. Bientôt nn second
Taube parut, mais an antre avion français
monté par le capitaine Deverniett et le ser-
gent Gibert intervint. Finalement, nn Taube
tnt atteint par des baltes d’un mou-queton
tirées à vingt .mètres de distance. H b scuta
et tomba dans les lignes allemandes par nn
vol excessivement piqué.
Un Communiqué Allemand
Genève, 1er novembre.
Un Communiqué allemand du 30 octobre au
matin, dit que les attaques allemandes au
Sud de Nieuport et à l’Est d’Ypres ont conti-
nué avec succès.
Les Allemands annoncent qn’ils ont pris
huit mitrailleuses et fait prisonniers 200 an-
glais. Ils ajoutent qu’ils ont pris plusieurs
blockhaus et des points d’appui dans la forêt
de l’Argonne.
Toujours d’après ce communiqué alle-
mand, les Français ont at'aqné infructueu-
sement au Nord Ouest de Verdun.
Au surplus, poursuit l’état-major alle-
mand, la situation est inchangée sur les
théâtres occidental et oriental.
Uns Baponss du gouvernement français
Paris, 1" novembre.
Des communiqués allemands d’hier don-
nent une importance exagérée à l'affaire de
Vailly sur l’Aisne. Ce fut une opération pure-
ment locale, où nous n’avons laissé aucun
prisonnier, qu’ils transforment en nn succès
important, mais ils se gardent bien de signa-
ler qne nous avons progressé très sensible-
ment sur de nombreuses parties du front.
L’avance allemande dans l’Argonne est'
comolètemant Inexacte. Certains .journaux
allemands annoncent même depuis plus d'un
mois ia destruction da Verdun qu'ils ne
purent jamais atteindre d’un sent conp de
canon.
Le fort Douhammont, le seul qu’ils aient
pu essayer de bombarder à grande distance
rut cauônné pendant 21 heures environ, mais
ne souffrit nullement.
LA GUERRE
91* Jour de Guerre
COMMUNIQUÉS DU GOUVERNEMENT
Paris, f»r novembre, reçu à 17 heures.
A l’ail© gauche
Rien de nouveau sur le front de
Nieuport-Dixmude
Les Allemands ont continué leurs
violentes attaques dans toute la ré-
gion au Nord-Est et au Sud d’Ypres.
NoüS avons repoussé toutes ces at-
taques et nous avons progressé même
légèrement au Nord d’Ypres et sensi-
blement à l’Est d’Ypres.
Au début de la journée, des forces
ennemies débouchant de la Lys étaient
arrivées à s’emparer de Hollebecke et
de Messines. Par de vigoureuses con-
tre-attaques,les Alliés ont repris dans
la soirée ces deux villages.
§iu* les autres parties
du Front
Sur le reste du front, la journée
d’hier a été marquée par de violentes
canonnades et par quelques' contre-
attaques de l’ennemi restées sans ré-
sultat pour reprendre le terrain con-
quis par nous au cours des dernières
journées.
La lutte est toujours âpre en Argon-
Ghponique Belge
COMMUNIQUÉ OFFICIEL
31 Octobre
Minuit.
Aujourd’hui, au matin, les forces allemandes
qui occupaient encore partiellement Ramsca-
telle, ont été refoulées au delà de la voie fer-
rée Nieuport-Dixmude.
Ils ont perdu de nombreux prisonniers et
laissé beaucoup de blessés sur le terrain.
Sur les autres parties de notre front, l’ad-
versaire n'a pas tenté d’attaques d’infanterie.
Le bombardement a été assez violent à Nieu-
port pendant une partie de la journée et inter-
mittent en d'autres points de nos positions.
L'inondation entre l'Yser et la voie ferrée de
Nieuport-Dixmude a rendu le terrain maréca-
geux et les tranchées de l'ennemi inoccupé-
blés.
Au Sud de Dixmude, entre Luighem et Pass-
chendaele, les troupes françaises ont continué
leur mouvement offensif.
Pe.'capelle était hier soir complètement fer-
mé. Au Sud de Rosendaele, les troupes anglai-
ses violemment attaquées par les renforts alle-
mands, ont repris à la fin du jour le territoire
situé aux environs de Gheluvelt.
Sur plusieurs autres parties da la ligne de
combat, elles ont repoussé les attaques alle-
mandes, faisant subir des pertes importantes à
l'ennemi.
Sur ie reste du front, aucune action d’ensem-
ble, que des offensives partielles effectuées par
les alliés et l'ennemi.
Les Français ont progressé à peu près par-
tout, notamment devant Avelavts, village entre
Arras et Albert, sur les hauteurs de la rive
droite de l'Aisne en aval de Soissons et de part
et d’autre de la Meuse.
Au Nord de Verdun, les troupes du 3*C A de
réserve ont reçu des hommes de complément.
Après leur départ o’Anvers, une compagnie du
régiment n« 35 a reçu 90 hommes et une com-
pagnie du régiment n» 12 en a reçu 45 ; tous
ces hommes ont de 32 à 36 ans. Ils paraissent
manquer d'entrain.
Les Effets (le l’Artillerie belge
Le bureau de la presse belge communique :
« Deux batteries belges, comprenant huit
pièces d'artillerie, ont tiré 8,000 coups de
oanon sur l'Yser en huit jours de combat. Les
pièces belges emploient maintenant des projec-
tiles français auxquels on fait subir de légères
modifications. Elles se servent principalement
des obus explosifs, grâce auxquels toute batte-
rie allemande découverte est généralement dé-
truite. L'artillerie belge est de tout premier
ordre. Les canons datent à peine de quelques
années. »
Le Ministre de la Guerre belge
au Havre
M. de Broqueville, ministre de la. guerre
belge, arrivera au -Havre mardi et descendra à
la villa fioscane, qui a été préparée pour le re-
cevoir.
Pour récompenser
les Troupes belges
Bordeaux, i» novembre.
Le gouvernement a adressé au roi des Belges
des croix et des médailles militaires destinées
aux officiers et aux soldats belges.
Avis aux Réfugiés Belges
Un réfugié belge compte se rendre prochaine-
ment en Belgique, pour revenir au Havre quel-
ques jours après. I! se chargerait, le cas échéant,
d’acoompiir telle mission que d'aucuns de ses
compatriotes voudraient lui confier.
S'adresser au Comité du Carole des Réfugiés
Belges, oafe Guinaume-Tsll, boulevard de
t Strasbourg, Havre.
ne où les Allemands n’ont nullement
progressé.
Suivant des statistiques de nos ser-
vices de l’arrière, pendant la seule se-
maine allant du 14 au 20 octobre, il a
été interné 7,683 prisonniers alle-
mands. Ce chiffre ne comprend pas
les blessés soignés dans nos ambu-
lances, ni les détachements en voie
d'acheminement du front à l'arrière.
Paris, 23 heures, reçu à 1 h. 20 du matin.
B3n FSelijicfiie
Aucun renseignement nouveau.
AE. Cî««*eiî© et an Ceiati'*©
Au cours de la journée, nous avons
repoussé de violentes attaques de l’en-
nemi dans les environs de Lihons-en-
Santerre, Quesnoy en-Santerre, Vail-
ly-sur-l’Aine, et dans le bois de Grurie
dans l’Argonne.
A Droite
Au Nord de Souain, nous avons con-
tinué à progresser légèrement.
Dans les Vosges, notre offensive
nous a rendu maîtres des hauteurs
voisines de Sainte-Marie.
L’Avance Russe continue
(C&mrnufiîjUê~0/fîctel) ■*
Pelrograd, l«r novembre.
Sur le front de la Prusse orientale, les
Russes ont progressé dans la région de
Vladyslawoff et dans la forêt de Roumin-
terre.
Les attaques allemandes à Bakalarjevo
ont cessé à la suite de terribles pertes
éprouvées par l’ennemi.
Au delà de la Vistule, nous avançons
victorieusement. Nous avons occupé Oja-
roff.
Des combats ont été livrés sur toutes les
voies conduisant à Opatoff, où les arrière-
gardes allemandes ont été mises en dé-
route.
Nous avons fait 400 prisonniers. En uti-
lisant des retranchements successifs, les
Russes ont atteint les positions ennemies
et, profitant de la panique des Autrichiens,
ont pris d’assaut un fort provisoire où cinq
officiers, cinquante soldats et des mitrail-
leuses ont été pris.
Une colonne ennemie, descendue des
Garpathes et fortifiée près de Nadvorna, a
été attaquée et chassée de sa position.
Une Protestation allemande
Rome, l” novembre.
M. de Bethmann-Ilolhveg a chargé le mi-
nistre de Prnsse près le Vatican, de présen-
ter au Sdnt-Siège une protestation formelle
contre l’abus de la protection des bâtiments
destinés au culte, par l’état-major français.
Celui-ci ayant installé à nouveau an poste
d’observation snr une tonr de la cathédrale
de Reims et placé une batterie devant cet
édifice, ia protestation déclare qne tout dom-
mage qui pourrait être apporté à l’avenir à
la cathédrale, retombera sur les Français et,
partant, qu'il serait d’une hypocrisie indigne
de vouloir en attribuer la responsabilité aux
Allemands.
Les Prisonniers français
Amsterdam, 1" novembre.
Le consul américain à Munich a visité, sur
l’invitation de l’ambassadeur à Berlin, ie
camp de concentration de Lechfeld.
Il a transmis à Washington un rapport dé-
clarant que la nourriture et ie traitement
des prisonniers français étaient satisfaisants.
En mémoire à Prince da BaMerg
Madrid, iM novembre.
Dans la matinée, à l’oratoire de l’ambas-
sade britannique, dont le drapean était en
berne, a été célébré un service à la mémoi-
re du prince de Battenberg, en présenoe de
l’infante Béatrice de Gobonrg. L'ambassa-
deur d’Angleterre, le personnel de l’ambas-
sade et de nombreux membres de la colonie
y assistaient.
Nouveau Succès monténégrin
Qeillgnê, l" novembre,
Hier, les Monténégrins ont continué le
bombardement du tort de Vermatz, près de
Cattaro.
Les obus ont atteint Iè dépôt de munitions
du fort qui sauta.
Durant les deux dernières journées, dès
avions autrichiens Ont survolé Antivarl et
jeté neuf bombas ne causant que des dégâts
matériels.
Les Monténégrins, marchant vers Gatako,
ont occupé Flofpor.îa^sosîtîon de Kobila-
glava et pris beaucoup' matériel.
Rupture des Relations
AVEC LA TURQUIE
Les Ambassadeurs des Alliés
quittent la Turquie
Bordeaux, i« novembre.
Les Ambassadeurs „de la Russie,
de la France et de la Grande-Bret-gne
ont demandé hier leurs passeports au
gouvernement ottoman.
Ils ont dû quitter Constantinople
aujourd’hui.
L’Ambassadeur des Etats-Unis est
chargé des intérêts français.
Constantinople, 31 octobre.
Les ambassadeurs de Russie et
d’Angleterre sont partis dans la soi-
rée.
L’ambassadeur de France partira
demain.
L’Ambassadeur Turc quitta la Russie
Pétrograd, iBr novembre.
L’ambassadeur de Turquie recevra
ses passeports aujourd'hui.
L’Ambassadeur de la Turquie à Bordeaux
Bordeaux, novembre.
L’ambassadeur de la Turquie, ab-
sent depuis deux jours, est rentré à
Bordeaux. Il s’est rendu au ministère
des affaires étrangères.
Sous le joug allemand
New-York, 1" novembre.
On mande de Constantinople que le
ministre des finances a informé le mi-
nistre de France que les opérations
des navires turcs ont eu lieu à l’in-
su du gouvernement ottoman.
Communications coupées
Londres, 1" novembre.
Dans un long communiqué, le mi-
nistre des affaires étrangères cons-
tate que la Turquie a coupé, ven-
dredi, sans avis préalable, les com
munlcations télégraphiques avec Tara
bassade anglaise à Constantinople.
La Grande-Bretagne va prendre 1èr
mesures nécessaires.
Un Démenti de ia Russie
Communiqué officiel
Petrogrsd, 1» novembre.
Les communiqués des agences de
Vienne et de Berlin, suivant lesquel*
la flotte russe aurait ouvert les hosti-
lités contre l’escadre turque, sont des
inventions grossières tendant mani-
festement à induire en erreur l’opi-
nion publique à Constantinople qui est
sciemment tenue dans l’ignorance au
sujet de l’attaque perfide de notre
littoral par les navires turcs conduits
par des officiers allemands.
Le même procédé a déjà été mis' en
jeu quand l’A lemagne nous a déclaré
la guerre. Elle a cherché à justifier
son attitude en parlant de l’envahisse-
ment du territoire allemand par les
soldats russes alors qu’aucun homme
de l’armée russe n’avait franchi la
frontière avant la déclaration de
guerre.
Aujourd’hui comme alors, il est évi-
dent que si l’initiative était émanée de
la flotte russe, le bombardement des
ports et l’attaque subite de la flotte
russe n’aurait pas pu avoir lieu.
L’impression en Rails
Rome, ltr novembre.
Selon le correspondant du «Temps »,
l’initiative turque dans la Mer Noire
a produit une vive impression ea
Italie, où on estime que l’Allemagne a
lancé la Turquie.
Les journaux estiment tous que le
moment est venu de refaire la ligne
balkanique en donnant satisfaction è
la Bulgarie.
LA TOUSSAINT A PARIS
Paris, 1er novembre.
La Toussaint a été célébrée avec une so-
lennité particulière. Le général Gaiiiéni a
déposé des fleurs aux monuments élevés en
l’honneur des soldats tués à l’ennemi.
MM. Dulanney, préfet de la Saine ; Lau-
rent, préfet de police ; Miihouard, président
du Conseil municipal, et Cherest, président
du Conseil générai, sont allés dans la mati-
née aux cimetières de Bagneux, d’Ivry et de
Pantin, saiuer les tombes des soldats.
M. Poincaré avait fait déposer des palmes
flanries avec inscription : « Aux morts pour
la Patrie ».
La population était venne nombreuse ap-
porter des fleurs.
Instructions Ministérielles
Paris, 1" novembre.
Le ministre de la guerre a donné des ins-
tructions précises aux commandants des ré-
gions pour que les hommes du service ar-
mé, employés ou détaches dans les services
annexes de l’armée, soient immédiatement
et sans délai réintégrés dans leur corps. Il a
demandé de lui faire savoir chaque mois ce
qui a été réalisé dans le sens de cette circa-
laire. -
Le Bombardement de Tsing-Tao
Tokio, 1” novembre.
Le bombardement de Tsing-Tao continue.
La plupart des forts sont réduits au silence.
Deux seulement répondent avec persistance
aux attaques de terre et de mer.
Le fort Siao Chanchau e-t en flammes.
Une canonnière allemande, déjà endom-
magée, e3t disparue. Elle est probablement
coulée. ■-
E33NT A.I_.B5^TSTI
Rome, î« novembre.
Le bâùment da guerre Dandolo a débarqué
avant-hier an détachement dans i’iie Saseno,
à rentrée de la rade de Valona.
Les Italiens en Albanie
{Valona, novembre.
Un violent incendie a éclaté dans an bazar
de ia ville.
Las marins du Dandolo ont débarqué et
combattent le sinistre.
Les dégâts sont considérables.
 i’insliiui Internationa! ti’ÂgriGüîturs
Rome, l,f novembre.
Le Comité permanent de l’Institnt interna-
tional d’agricnlture s’est réuni hier. Les dé-
légués des pays en gaerre assistaient à la
réunion. Le président Capelli fit l’éloge des
personnalités récemment décédées; le roi de
Roumanie, MM. Saeuzpeua, San-Giuliano et-
Fusinato.îl exprima la douleur q -e lui cause
la guerre actuelle et se félicita de la présence
de la réunion des délégués des nations belli-
gérantes. Il fit des voeux pour le rétablisse-
ment de ia paix. Le président termina en
taisant l’éloge des délégués français et alle-
mands, morts ea combattant.
L’Amélioration de i’Àrmâe en Espagne
Madrid, l" novembre.
A la Chambre, le ministre de la guerre a
présenté an projet de rajeunissement des
cadres des généraux, qui diminuerait de
moitié leur nombre actuel. Ce projet repré-
sente une économie de douze million» qui
seraient affectés an matériel de guerre.
L’Âccitieni de “ l’Âiniral-Oanieayine’ 1
Nous avons dit que le steamer Amiral-
Ganteavme avait été endommagé au cours de
sa traversée de Calais à La Pallice et étaii
entré dans le port de Boulogne où on l’avait
échoué.
Il résulte de l’expertise qui a été faite pal
nn scaphandrier, que ses avaries avaient été
occasionnées par des explosifs, ia coque
étant en partie trouée de l’avant à Carrière
et non par une explosion de chaudière etdè
machine.
Les réparations provisoires sont poussées
activement afin de permettre d’ici quelques
jours à ce navire, de se rendre en cale sèche
soit à Calais ou an H ivre, où on procédera
aux réparations définitives.
Croiseur coulé
Londres, 1" novembre (offiîioile).
Des sons-marins allemands ont coulé dans
la Manche le vieux croiseur Hetmes.
Tout l’équipage a été sauvé.
Une heureuse « erreur »
DE T. S. F.
On a signalé tout récemment qne Je pa<
qnebnt Paul-Lrcat, des Messageries Mariti-
mes, retour du Japon, avait intercepté un
radiotélégramme qui lui apprit qo’nn croi-
seur allemand le surveillait. Un fait identi-
que s’est produit à bord du Natal, egale-
ment des Messageries Maritimes, arrivé à
Marseille.
M. Hémon, commandant du Natal, fait
connai re dans son rapport de mer, déposé
devant le tribunal de commerce, comment
l’incident s’est produit. Le voici, résumé :
Le Natal, allant de Marseille à Maurice, ss
trouva t au large de Mabé, lorsque l’appared
radio-télégraphique du paquebot capta mi
télégramme lancé par le Koemgsberg, un de»
plus rapides et des plus recents croiseurs de
la marine allemande. Ce radio, adressé à ne
antre vaisseau, lui faisait connaître qne U
Koemgsberg surveillait le Natal, VÔceanien el
le Yirra, tous trois aux Messageries, el effec-
tuant, soit à l’aller, soit an retour, le servie»
Marseille-Maurice.
Le commandant Hémon comprit facile
ment le danger que courait son navire, s’il
tombait dans le rayon diction do Koenigs-
br. -g. Il décida de redoubler de vitesse et da
brûler toutes les escales qui lui restaient à
franchir avant Maurice. Ce faisant le Notait
échappa henrensement au Katnigsbcrg, mais
il effectua toute cette seconde panie de s»
navigation tes feux éteints.
Au retour, le Natal n’a pis été inquiété.-
Administrateur-Délégué-Gérant “
O. RANDOLET
iflmlmstratioa, Impressions et ionosees. TEL. 10.47
85, Rue Fontenelle, 35
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Le Petit Havre
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Le plus fort Timge des Journaux de ta Région
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Secrétaire Général : TE, VALLÈS
Rédaction, 35, rua Fontenelle - TéL 7.60
ANNONCES
AU HAVRE BUREAU DU JOURNAL, 112, boni* de StrasDourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS { seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Ce PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
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l’Oise et la Somme
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I On s'abonne également. SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Franoe
En marge ûe la guerre
Devant le " Esmunipé”
Il fut un temps — comme il semble loin
déjà — où nos jours s’écoutaient mornes et
magnifiques, seulement rempli? de la joie
de vivre, ou de l’inquiétude relatifs du ba-
romètre — C’est de la pluie pour demain,
pour sûr — ou de cette belle insouciance
qui faisait une place privilégiée aux rail-
leurs et aux humoristes.
Les douceurs de cette existence finis-
saient par paraître monotones. On imagi-
nait des ennuis. Le plus petit incident do-
mestique prenait des proportions d’événe-
ment. Par-ci par-là, des titres de journaux
vous tiraient l’oeil : « Le problème des Bal-
kans attend toujours sa solution. — La Tur-
quie s’agite. — L’empereur Guillaume à
Metz. » Tout cela était loin. L’esprit se dé-
tachait. Le fameux concert européen pas-
sait à l’état d’orgue de Barbari. Et les
feuilles publiques parlaient plus volontiers
du succès de la dernière opérette, de la
diva en vogue, ou de la plus récente ex-
centricité de la mode féminine.
En ces temps, lorsque deux amis se ren-
contraient par la rue, ils avaient coutume
de s’aborder en disant : « Comment cela
va-t-il ? Comment vous trouvez-vous ? »
Il y a trois mois de cela. Aujourd’hui, en
pareilles circonstances, les premières phra-
ses échangées sont infailliblement : « Com-
ment est-il ? Comment le trouvez-vous ? »
Là nuance est énorme.
Les plus impressionnables ajoutent :
— Bon?... Mauvais?
Et la conversation s’engage.
Ce i il », ce « L », vous l’avez deviné, '
c’est le « communiqué », c’est le document
officiel qui vient régulièrement nous ap-
Îorter l’echo du terrible et tragique « théâ-
re », c’est la phrase où les faits de guerre,
les prodiges de valeur et les héroïsmes
sont livrés au compte-goutte à nos curiosi-
tés impatientes,' c’est la ligne d’écriture
affichée aüx carreaux ou la ligne imprimée
du journal qui vient chaque jour raviver
nos espoirs, calmer nos nervosités, entrete-
nir nos enthousiasmes, laisser deviner par-
fois l’aubé d’un souci, l’aube d’une vic-
toire, faire battre un peu plus tortement, en
ces minutes fiévreuses, l’âme anonyme de
la foulé, celle de là patrie française.
Les jours glissaient doucement naguère
dans les mirages trompeurs d’une frater-
nité humaine et les vaines promesses de
la paix. Us glissaient d’eux-mêmes, en
vertu de la loi fatale, faits de menus inci-
dents, d’émotions particulières, de heurts
imprévus, de petites choses, somme toute.
C’est aujourd’hui la guerre qui les pousse
çt ce sont les « communiqués» qui viennent,
foutes les douze heures, leur donner un
jour de clé,
1 —Bon ?... Mauvais ?
• **#
On diffère.
Il y a le doux optimiste qui voit tout
sous le rayon rose et explique les fléchis-
sements par des raisons supérieures. Il
tnet au-dessus de toute considération de
détail sa confiance absolue dans le haut
commandement, dans la bravoure de nos
armes, dans la fidélité de nos alliés, dans
l’inébranlable foi que lui inspire le succès
final du droit, de ia justice. C’est un type
extrêmement sympathique. Il dégage des
effluves de sérénité.
Il parle posément, sur un ton résolu,sans
grandes phrases, en homme profondément,
intimement convaincu. Il rallie des opi-
nions indécises et flottantes. Il les entraîne
dans son sillage rayonnant d’espérance heu-
reuse. Jésus dut avoir cette assurance et ce
grand calme. Et il n’est point Jésus, pas
même un apôtre, seulement une brave espè-
ce de brave homme qui croit fermement
dans le triomphe — comme il a raison 1
et qui a fait de sa conviction une citadelle
inexpugnable, bien à l’abri des 420.
* *
Il y a aussi le pessimiste amer, vague-
ment stratège, qui ne comprend plus le
mouvement, qui l’aurait conçu autrement.
Il n’est pas surpris de ce qui arrive. Il l’a-
vait prévu, rien qu’en étalant sur sa table
une carte du service vicinal et en simulant
les armées avec des rondelles de bouchon.
Cet homme est profondément malheu-
reux. Il souffre. Il s’imagine des affaires
tout à fait pénibles. Il accuse sourdement
l’état-major français de lui cacher des tas
de choses capitales. Il doute de la sincérité
de celles qu'ôn lui livre, de celles qu’il lit,
de celles qu’on lui dit,'..
Il dessine bien la ligne des alliés par un
jalonnement d’épingles pavoisées, mais il
fait cela par pure habitude, d’un geste lent
et désabusé, f. Est-ce bien là la ligne
vraie, formelle, authentique, la ligne ab-
solue qui démarque la situation réelle ?...
Il n’en sait rien. 11 est envahi par le doute.
Il se bat, ce guerrier en chambre, contre
une méfiance à laquelle il cède toujours du
terrain, aile gauche, aile droite et centre. Il
est vraiment très malheureux.
Il sé plaint de maux d’estomac et de bile
envahissante. II dort mal, entrevoit des
contre-attaques désastreuses et des retraites
en échelons désordonnés. Il est tenté, le ma
tin, de pousser sa persienne pourvoirai les
Prussiens ne sont pas devant sa porte, des-
cendus la nuit en Zeppelin, le long de la
gouttière.
**#
Et puis, entre ces deux spécimens extrê-
mes, il y a peut-être le meilleuréchantilion
de la sagesse sous la guerre.
Celui-là s’écarte de l’exaltation et re-
doute l’optimisme aveugle autant que le
pessimisme par principe. Il use du pré-
cieux moyen qui fait voir les choses sous
l’angle moyen où les désenchantements
sont moins amers.
11 dévore les communiqués français et
anglais et leur fait naturellement une place
spéciale, privilégiée. Mais il lit aussi les
feuilles étrangères. Il en retient parfois
quelques détails. Il se fait avec cela un
jugement, qui n’est peut-être pas toujours
parfait, mais dont il se contenté, et qu’il
croit juste parce qu’il se persuade qu’il a
usé de discernement, et qu’il délient le
bout du fil conduisant à la vérité.
C’est, au fond, une bonne âme de Fran-
çais et un esprit de philosophe. Il
parle peu. Il pense beaucoup. Il se sent le
cou^o® de regarder tout en face et trouve
danàenJJix pour le réveil de s’endormir dans
un °vol de ^chimères. Il admire le peu-
ple britannique cjni .a Ie. sang-froid de pu-
blier dans ses journaux-? la f°is la bonne
nouvelle et la dépêche fâcheuse pourvu que
l’une et l’autre soient vraies, li .se console
du « terrain oédé » avec l’espoir du
« terrain repris ».
Le jour où l’ennemi aura quitté notre
territoire, il mettra son drapeau à sa fe-
nêtre et il ira lire dans le Times le
communiqué du grand quartier général
allemand, histoire de « rigoler » un peu de
leurs explications embarrassées, tout en
s’offrant un ban café « aux trois cou-,
leurs ».
En attendant, du matin au soir, il berce
son ennui de mots qui chantent. La nuit
venue, il se glisse dans les draps en pensant
aux braves petits gas qui sont là-bas, pour
lui. dans la tranchée, dans la boue, aans
le froid, sous la pluie mauvaise.
Et le vieux sceptique qu’il croyait être
se prend tout à coup à demander au Ciel
de leur envoyer au lever du jour, avec un
brin de laurier, le sourire d’un rayon de
soleil.
ALBERT-II ERRENSCHMTOT.
Le Président de ia République e! !e
Ministre de la Guerre sur le Front
D’après le correspondant du Temps à Bor-
deaux, M. Miilerand est parti dans ta soirée
pour Paris oti il rejoindra M. Poincaré qn’il
doit accompagner dans sa visite aux armées
Paris, 1" novembre.
Le président de la République et M. Mille-
rand sont partis, à neuf heures, ce matin,
pour ia ligne des armées.
LE COMBAT DE L’Y EU
Amsterdam, 1" novembre.
On mande de Sluis, le 31 octobre :
Le combat sur l’Y,er a continué tonte la
nnit du 30 et la matinée du 3i.
De violentes charges à la baïonnette ont
ea lieu.
Le 29, des avions anglais ont bombardé
tout l’entrepôt du matériel allemand, cau-
sant de gros dégâts.
Cet entrepôt est situé à Lichtervelde.
Les Allemands, qui campent près de
Gu-s, à une heure de marche de Ronlers,
ont reçu ie 30 de nouveaux renforts.
Ils creusent de nombreuses tranchées
dans les dunes, entre Knocke et Cht»nda.
Iis ont dynamité la jeteu de Biankenber-
ghe.
Les Allemands Maient ea pi conp
Paris, tw novembre
Notes officielles. — Un ordre d’opération
trouvé sur nn officier capturé spécifiait net-
tement qne les Allemands ont fait dans le
Nord un effort qu’ils espéraient décisif. La
prise du Qaesnoy en Santerre anno ioe hier
constitue nn hrüiant fait d’arm s. Nous
nous sommes emparés de deux emoas et
de nombreuses mitrailleuses ainsi que*d’une
centaine de prisonniers.
LA CHASSE AÜX “ TAUBES ”
Paris, l,r novembre.
Hier, le capitaine aviateur Moris revenant
d’une reconnaissance,rencontrant un Taube,
se mit à sa poursuite. Bientôt nn second
Taube parut, mais an antre avion français
monté par le capitaine Deverniett et le ser-
gent Gibert intervint. Finalement, nn Taube
tnt atteint par des baltes d’un mou-queton
tirées à vingt .mètres de distance. H b scuta
et tomba dans les lignes allemandes par nn
vol excessivement piqué.
Un Communiqué Allemand
Genève, 1er novembre.
Un Communiqué allemand du 30 octobre au
matin, dit que les attaques allemandes au
Sud de Nieuport et à l’Est d’Ypres ont conti-
nué avec succès.
Les Allemands annoncent qn’ils ont pris
huit mitrailleuses et fait prisonniers 200 an-
glais. Ils ajoutent qu’ils ont pris plusieurs
blockhaus et des points d’appui dans la forêt
de l’Argonne.
Toujours d’après ce communiqué alle-
mand, les Français ont at'aqné infructueu-
sement au Nord Ouest de Verdun.
Au surplus, poursuit l’état-major alle-
mand, la situation est inchangée sur les
théâtres occidental et oriental.
Uns Baponss du gouvernement français
Paris, 1" novembre.
Des communiqués allemands d’hier don-
nent une importance exagérée à l'affaire de
Vailly sur l’Aisne. Ce fut une opération pure-
ment locale, où nous n’avons laissé aucun
prisonnier, qu’ils transforment en nn succès
important, mais ils se gardent bien de signa-
ler qne nous avons progressé très sensible-
ment sur de nombreuses parties du front.
L’avance allemande dans l’Argonne est'
comolètemant Inexacte. Certains .journaux
allemands annoncent même depuis plus d'un
mois ia destruction da Verdun qu'ils ne
purent jamais atteindre d’un sent conp de
canon.
Le fort Douhammont, le seul qu’ils aient
pu essayer de bombarder à grande distance
rut cauônné pendant 21 heures environ, mais
ne souffrit nullement.
LA GUERRE
91* Jour de Guerre
COMMUNIQUÉS DU GOUVERNEMENT
Paris, f»r novembre, reçu à 17 heures.
A l’ail© gauche
Rien de nouveau sur le front de
Nieuport-Dixmude
Les Allemands ont continué leurs
violentes attaques dans toute la ré-
gion au Nord-Est et au Sud d’Ypres.
NoüS avons repoussé toutes ces at-
taques et nous avons progressé même
légèrement au Nord d’Ypres et sensi-
blement à l’Est d’Ypres.
Au début de la journée, des forces
ennemies débouchant de la Lys étaient
arrivées à s’emparer de Hollebecke et
de Messines. Par de vigoureuses con-
tre-attaques,les Alliés ont repris dans
la soirée ces deux villages.
§iu* les autres parties
du Front
Sur le reste du front, la journée
d’hier a été marquée par de violentes
canonnades et par quelques' contre-
attaques de l’ennemi restées sans ré-
sultat pour reprendre le terrain con-
quis par nous au cours des dernières
journées.
La lutte est toujours âpre en Argon-
Ghponique Belge
COMMUNIQUÉ OFFICIEL
31 Octobre
Minuit.
Aujourd’hui, au matin, les forces allemandes
qui occupaient encore partiellement Ramsca-
telle, ont été refoulées au delà de la voie fer-
rée Nieuport-Dixmude.
Ils ont perdu de nombreux prisonniers et
laissé beaucoup de blessés sur le terrain.
Sur les autres parties de notre front, l’ad-
versaire n'a pas tenté d’attaques d’infanterie.
Le bombardement a été assez violent à Nieu-
port pendant une partie de la journée et inter-
mittent en d'autres points de nos positions.
L'inondation entre l'Yser et la voie ferrée de
Nieuport-Dixmude a rendu le terrain maréca-
geux et les tranchées de l'ennemi inoccupé-
blés.
Au Sud de Dixmude, entre Luighem et Pass-
chendaele, les troupes françaises ont continué
leur mouvement offensif.
Pe.'capelle était hier soir complètement fer-
mé. Au Sud de Rosendaele, les troupes anglai-
ses violemment attaquées par les renforts alle-
mands, ont repris à la fin du jour le territoire
situé aux environs de Gheluvelt.
Sur plusieurs autres parties da la ligne de
combat, elles ont repoussé les attaques alle-
mandes, faisant subir des pertes importantes à
l'ennemi.
Sur ie reste du front, aucune action d’ensem-
ble, que des offensives partielles effectuées par
les alliés et l'ennemi.
Les Français ont progressé à peu près par-
tout, notamment devant Avelavts, village entre
Arras et Albert, sur les hauteurs de la rive
droite de l'Aisne en aval de Soissons et de part
et d’autre de la Meuse.
Au Nord de Verdun, les troupes du 3*C A de
réserve ont reçu des hommes de complément.
Après leur départ o’Anvers, une compagnie du
régiment n« 35 a reçu 90 hommes et une com-
pagnie du régiment n» 12 en a reçu 45 ; tous
ces hommes ont de 32 à 36 ans. Ils paraissent
manquer d'entrain.
Les Effets (le l’Artillerie belge
Le bureau de la presse belge communique :
« Deux batteries belges, comprenant huit
pièces d'artillerie, ont tiré 8,000 coups de
oanon sur l'Yser en huit jours de combat. Les
pièces belges emploient maintenant des projec-
tiles français auxquels on fait subir de légères
modifications. Elles se servent principalement
des obus explosifs, grâce auxquels toute batte-
rie allemande découverte est généralement dé-
truite. L'artillerie belge est de tout premier
ordre. Les canons datent à peine de quelques
années. »
Le Ministre de la Guerre belge
au Havre
M. de Broqueville, ministre de la. guerre
belge, arrivera au -Havre mardi et descendra à
la villa fioscane, qui a été préparée pour le re-
cevoir.
Pour récompenser
les Troupes belges
Bordeaux, i» novembre.
Le gouvernement a adressé au roi des Belges
des croix et des médailles militaires destinées
aux officiers et aux soldats belges.
Avis aux Réfugiés Belges
Un réfugié belge compte se rendre prochaine-
ment en Belgique, pour revenir au Havre quel-
ques jours après. I! se chargerait, le cas échéant,
d’acoompiir telle mission que d'aucuns de ses
compatriotes voudraient lui confier.
S'adresser au Comité du Carole des Réfugiés
Belges, oafe Guinaume-Tsll, boulevard de
t Strasbourg, Havre.
ne où les Allemands n’ont nullement
progressé.
Suivant des statistiques de nos ser-
vices de l’arrière, pendant la seule se-
maine allant du 14 au 20 octobre, il a
été interné 7,683 prisonniers alle-
mands. Ce chiffre ne comprend pas
les blessés soignés dans nos ambu-
lances, ni les détachements en voie
d'acheminement du front à l'arrière.
Paris, 23 heures, reçu à 1 h. 20 du matin.
B3n FSelijicfiie
Aucun renseignement nouveau.
AE. Cî««*eiî© et an Ceiati'*©
Au cours de la journée, nous avons
repoussé de violentes attaques de l’en-
nemi dans les environs de Lihons-en-
Santerre, Quesnoy en-Santerre, Vail-
ly-sur-l’Aine, et dans le bois de Grurie
dans l’Argonne.
A Droite
Au Nord de Souain, nous avons con-
tinué à progresser légèrement.
Dans les Vosges, notre offensive
nous a rendu maîtres des hauteurs
voisines de Sainte-Marie.
L’Avance Russe continue
(C&mrnufiîjUê~0/fîctel) ■*
Pelrograd, l«r novembre.
Sur le front de la Prusse orientale, les
Russes ont progressé dans la région de
Vladyslawoff et dans la forêt de Roumin-
terre.
Les attaques allemandes à Bakalarjevo
ont cessé à la suite de terribles pertes
éprouvées par l’ennemi.
Au delà de la Vistule, nous avançons
victorieusement. Nous avons occupé Oja-
roff.
Des combats ont été livrés sur toutes les
voies conduisant à Opatoff, où les arrière-
gardes allemandes ont été mises en dé-
route.
Nous avons fait 400 prisonniers. En uti-
lisant des retranchements successifs, les
Russes ont atteint les positions ennemies
et, profitant de la panique des Autrichiens,
ont pris d’assaut un fort provisoire où cinq
officiers, cinquante soldats et des mitrail-
leuses ont été pris.
Une colonne ennemie, descendue des
Garpathes et fortifiée près de Nadvorna, a
été attaquée et chassée de sa position.
Une Protestation allemande
Rome, l” novembre.
M. de Bethmann-Ilolhveg a chargé le mi-
nistre de Prnsse près le Vatican, de présen-
ter au Sdnt-Siège une protestation formelle
contre l’abus de la protection des bâtiments
destinés au culte, par l’état-major français.
Celui-ci ayant installé à nouveau an poste
d’observation snr une tonr de la cathédrale
de Reims et placé une batterie devant cet
édifice, ia protestation déclare qne tout dom-
mage qui pourrait être apporté à l’avenir à
la cathédrale, retombera sur les Français et,
partant, qu'il serait d’une hypocrisie indigne
de vouloir en attribuer la responsabilité aux
Allemands.
Les Prisonniers français
Amsterdam, 1" novembre.
Le consul américain à Munich a visité, sur
l’invitation de l’ambassadeur à Berlin, ie
camp de concentration de Lechfeld.
Il a transmis à Washington un rapport dé-
clarant que la nourriture et ie traitement
des prisonniers français étaient satisfaisants.
En mémoire à Prince da BaMerg
Madrid, iM novembre.
Dans la matinée, à l’oratoire de l’ambas-
sade britannique, dont le drapean était en
berne, a été célébré un service à la mémoi-
re du prince de Battenberg, en présenoe de
l’infante Béatrice de Gobonrg. L'ambassa-
deur d’Angleterre, le personnel de l’ambas-
sade et de nombreux membres de la colonie
y assistaient.
Nouveau Succès monténégrin
Qeillgnê, l" novembre,
Hier, les Monténégrins ont continué le
bombardement du tort de Vermatz, près de
Cattaro.
Les obus ont atteint Iè dépôt de munitions
du fort qui sauta.
Durant les deux dernières journées, dès
avions autrichiens Ont survolé Antivarl et
jeté neuf bombas ne causant que des dégâts
matériels.
Les Monténégrins, marchant vers Gatako,
ont occupé Flofpor.îa^sosîtîon de Kobila-
glava et pris beaucoup' matériel.
Rupture des Relations
AVEC LA TURQUIE
Les Ambassadeurs des Alliés
quittent la Turquie
Bordeaux, i« novembre.
Les Ambassadeurs „de la Russie,
de la France et de la Grande-Bret-gne
ont demandé hier leurs passeports au
gouvernement ottoman.
Ils ont dû quitter Constantinople
aujourd’hui.
L’Ambassadeur des Etats-Unis est
chargé des intérêts français.
Constantinople, 31 octobre.
Les ambassadeurs de Russie et
d’Angleterre sont partis dans la soi-
rée.
L’ambassadeur de France partira
demain.
L’Ambassadeur Turc quitta la Russie
Pétrograd, iBr novembre.
L’ambassadeur de Turquie recevra
ses passeports aujourd'hui.
L’Ambassadeur de la Turquie à Bordeaux
Bordeaux, novembre.
L’ambassadeur de la Turquie, ab-
sent depuis deux jours, est rentré à
Bordeaux. Il s’est rendu au ministère
des affaires étrangères.
Sous le joug allemand
New-York, 1" novembre.
On mande de Constantinople que le
ministre des finances a informé le mi-
nistre de France que les opérations
des navires turcs ont eu lieu à l’in-
su du gouvernement ottoman.
Communications coupées
Londres, 1" novembre.
Dans un long communiqué, le mi-
nistre des affaires étrangères cons-
tate que la Turquie a coupé, ven-
dredi, sans avis préalable, les com
munlcations télégraphiques avec Tara
bassade anglaise à Constantinople.
La Grande-Bretagne va prendre 1èr
mesures nécessaires.
Un Démenti de ia Russie
Communiqué officiel
Petrogrsd, 1» novembre.
Les communiqués des agences de
Vienne et de Berlin, suivant lesquel*
la flotte russe aurait ouvert les hosti-
lités contre l’escadre turque, sont des
inventions grossières tendant mani-
festement à induire en erreur l’opi-
nion publique à Constantinople qui est
sciemment tenue dans l’ignorance au
sujet de l’attaque perfide de notre
littoral par les navires turcs conduits
par des officiers allemands.
Le même procédé a déjà été mis' en
jeu quand l’A lemagne nous a déclaré
la guerre. Elle a cherché à justifier
son attitude en parlant de l’envahisse-
ment du territoire allemand par les
soldats russes alors qu’aucun homme
de l’armée russe n’avait franchi la
frontière avant la déclaration de
guerre.
Aujourd’hui comme alors, il est évi-
dent que si l’initiative était émanée de
la flotte russe, le bombardement des
ports et l’attaque subite de la flotte
russe n’aurait pas pu avoir lieu.
L’impression en Rails
Rome, ltr novembre.
Selon le correspondant du «Temps »,
l’initiative turque dans la Mer Noire
a produit une vive impression ea
Italie, où on estime que l’Allemagne a
lancé la Turquie.
Les journaux estiment tous que le
moment est venu de refaire la ligne
balkanique en donnant satisfaction è
la Bulgarie.
LA TOUSSAINT A PARIS
Paris, 1er novembre.
La Toussaint a été célébrée avec une so-
lennité particulière. Le général Gaiiiéni a
déposé des fleurs aux monuments élevés en
l’honneur des soldats tués à l’ennemi.
MM. Dulanney, préfet de la Saine ; Lau-
rent, préfet de police ; Miihouard, président
du Conseil municipal, et Cherest, président
du Conseil générai, sont allés dans la mati-
née aux cimetières de Bagneux, d’Ivry et de
Pantin, saiuer les tombes des soldats.
M. Poincaré avait fait déposer des palmes
flanries avec inscription : « Aux morts pour
la Patrie ».
La population était venne nombreuse ap-
porter des fleurs.
Instructions Ministérielles
Paris, 1" novembre.
Le ministre de la guerre a donné des ins-
tructions précises aux commandants des ré-
gions pour que les hommes du service ar-
mé, employés ou détaches dans les services
annexes de l’armée, soient immédiatement
et sans délai réintégrés dans leur corps. Il a
demandé de lui faire savoir chaque mois ce
qui a été réalisé dans le sens de cette circa-
laire. -
Le Bombardement de Tsing-Tao
Tokio, 1” novembre.
Le bombardement de Tsing-Tao continue.
La plupart des forts sont réduits au silence.
Deux seulement répondent avec persistance
aux attaques de terre et de mer.
Le fort Siao Chanchau e-t en flammes.
Une canonnière allemande, déjà endom-
magée, e3t disparue. Elle est probablement
coulée. ■-
E33NT A.I_.B5^TSTI
Rome, î« novembre.
Le bâùment da guerre Dandolo a débarqué
avant-hier an détachement dans i’iie Saseno,
à rentrée de la rade de Valona.
Les Italiens en Albanie
{Valona, novembre.
Un violent incendie a éclaté dans an bazar
de ia ville.
Las marins du Dandolo ont débarqué et
combattent le sinistre.
Les dégâts sont considérables.
 i’insliiui Internationa! ti’ÂgriGüîturs
Rome, l,f novembre.
Le Comité permanent de l’Institnt interna-
tional d’agricnlture s’est réuni hier. Les dé-
légués des pays en gaerre assistaient à la
réunion. Le président Capelli fit l’éloge des
personnalités récemment décédées; le roi de
Roumanie, MM. Saeuzpeua, San-Giuliano et-
Fusinato.îl exprima la douleur q -e lui cause
la guerre actuelle et se félicita de la présence
de la réunion des délégués des nations belli-
gérantes. Il fit des voeux pour le rétablisse-
ment de ia paix. Le président termina en
taisant l’éloge des délégués français et alle-
mands, morts ea combattant.
L’Amélioration de i’Àrmâe en Espagne
Madrid, l" novembre.
A la Chambre, le ministre de la guerre a
présenté an projet de rajeunissement des
cadres des généraux, qui diminuerait de
moitié leur nombre actuel. Ce projet repré-
sente une économie de douze million» qui
seraient affectés an matériel de guerre.
L’Âccitieni de “ l’Âiniral-Oanieayine’ 1
Nous avons dit que le steamer Amiral-
Ganteavme avait été endommagé au cours de
sa traversée de Calais à La Pallice et étaii
entré dans le port de Boulogne où on l’avait
échoué.
Il résulte de l’expertise qui a été faite pal
nn scaphandrier, que ses avaries avaient été
occasionnées par des explosifs, ia coque
étant en partie trouée de l’avant à Carrière
et non par une explosion de chaudière etdè
machine.
Les réparations provisoires sont poussées
activement afin de permettre d’ici quelques
jours à ce navire, de se rendre en cale sèche
soit à Calais ou an H ivre, où on procédera
aux réparations définitives.
Croiseur coulé
Londres, 1" novembre (offiîioile).
Des sons-marins allemands ont coulé dans
la Manche le vieux croiseur Hetmes.
Tout l’équipage a été sauvé.
Une heureuse « erreur »
DE T. S. F.
On a signalé tout récemment qne Je pa<
qnebnt Paul-Lrcat, des Messageries Mariti-
mes, retour du Japon, avait intercepté un
radiotélégramme qui lui apprit qo’nn croi-
seur allemand le surveillait. Un fait identi-
que s’est produit à bord du Natal, egale-
ment des Messageries Maritimes, arrivé à
Marseille.
M. Hémon, commandant du Natal, fait
connai re dans son rapport de mer, déposé
devant le tribunal de commerce, comment
l’incident s’est produit. Le voici, résumé :
Le Natal, allant de Marseille à Maurice, ss
trouva t au large de Mabé, lorsque l’appared
radio-télégraphique du paquebot capta mi
télégramme lancé par le Koemgsberg, un de»
plus rapides et des plus recents croiseurs de
la marine allemande. Ce radio, adressé à ne
antre vaisseau, lui faisait connaître qne U
Koemgsberg surveillait le Natal, VÔceanien el
le Yirra, tous trois aux Messageries, el effec-
tuant, soit à l’aller, soit an retour, le servie»
Marseille-Maurice.
Le commandant Hémon comprit facile
ment le danger que courait son navire, s’il
tombait dans le rayon diction do Koenigs-
br. -g. Il décida de redoubler de vitesse et da
brûler toutes les escales qui lui restaient à
franchir avant Maurice. Ce faisant le Notait
échappa henrensement au Katnigsbcrg, mais
il effectua toute cette seconde panie de s»
navigation tes feux éteints.
Au retour, le Natal n’a pis été inquiété.-
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