Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-11-01
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 novembre 1914 01 novembre 1914
Description : 1914/11/01 (A34,N12138). 1914/11/01 (A34,N12138).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172299j
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
34“ Année — N* 12,138 S Centimes — ce Journal ne neut At.r« «-H* _ » iL.^ _
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Admînistratenr • Délé$cué - Gérai!
O. RÀNDOLET
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Le Petit Hâvre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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l’Oise CT la Somme. j ’ “O S> Fr. sa n 1
Autres Département» 1 G yr « * so «.«*' , |
Union Postale j*© , FrJ ~0 f I
IIlIlS«ae«i « i bureaux de Poste d, Francs
lu loris pour la Fafrls
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Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie.
Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau.
Toute gloire près d’eux passe et tombe éphémère ;
Et, comme ferait une mère,
La voix d’un peuple entier les berce en leur tombeau.
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants î aux forts !
A ceux qu’enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
C’est pour ces morts, dont l’ombre est ici bienvenue,
Que le haut Panthéon élève dans la nue,
Au dessus de Paris, la ville aux mille tours,
La reine de nos Tyrs et de nos Babvlones,
*> 'eu .P
Cette eouronne de colonnes
Que le soleil levant redore tous les jours !
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle ?
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts 1
A ceux qu’enflamme leur exemple, '
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts f
Ainsi, quand de tels morts sont couchés dans la tombé,
En vain l’oubli, nuit sombre où va tout ce qui tombe,
Passe sur leur sépulcre où nous nous inclinons,
Chaque jour, pour eux seuls se levant plus fidèle,
La gloire, aube toujours nouvelle,
Fait luire leur mémoire et redore leurs noms !
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants 1 aux forts 1
A ceux qu’enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
VICTOR IIUGO.
(Chants du Crépuscule.)
 la mémoire des Morts pour la Patrie
L’Administration municipale a l’hon-
neur de prévenir les personnes qui dé-
sirent apporter des couronnes au cime-
tière, en mémoire des soldats morts
pour la Patrie, que des dispositions
pnt été prises pour qu’elles puissent
les placer au dépositoire du cimetière.
LE VOYAGE PRÉSIDENTIEL
Paris, 31 octobre.
M. Poincaré a visité à non veau, dans là
matinée, plusieurs secteurs du camp re-
tranché. Ii a examiné les travaux de dé-
fense. Ii a vu à l'oeuvre de nombreux terri-
toriaux qu’il a fé.'icités de leur zèle et de
Teur p u faite discipline.
Ii a salué sur le champ de batai'le de la
Marne de nombreuses tombes de soldats.
Le Combat continue
les Alliés progressent
Londres, 31 octobre.
on communique cette dépêche officielle :
. « A ii h. io, hier soir, le combat conti-
nuait violent, presque ininterrompu, le long
du front des alliés, notamment vers le Nord.
» Les Allemands résistent obstinément et
livrent de fréquentes et vigoureuses contre-
attaques.
» Les alliés gagnent sans cesse du terrain
et les pertes allemandes sont très impor-
tantes.
Les parlas allemandes aîlsinibaienl
100,000 hommes entre Arras eî la côte
Amsterdam, 30 octobre.
Le correspondant à Slnis du Telegraaf
écrit : on n’entenl plus le bruit de la ca-
nonnade et on dit qu’il y a un armistice le
long de i’Yser.
Il est certain que les Allemands n’ont fait
.aucun progrès sur l’Yser et ils se retranche-
raient entre Bruges et Gand. Ce dernier fait
pourtant manque de confirmation.
La canonnade a été moins intense aujonr-
d hui tout le long de la Jigae Nieuport-Dix-
mude. On croit que les Allemands, spres la
consommation énorme qu’ils ont mite la
semaine dernière, sont à court de muni-
tions. On estime que leurs pertes entre la
urras n0 doivent pas être loin de
100,G00 hommes.
MORT D’UN SÉNATEUR
Troyes, 31 octobre:
Si. Rambonrgt, séna’eur, est décédé su-
DucîiîBiH dans IG train entro Lflsriccys et
b'UflOt, J
Une Charge héroïque
Paris, 31 octobro.
vîUaaa ^no? d’avant-hiRr, un
village, fortement occupé par l’infantprip
fp"vsem Vppnyér Par d^’arti!Ieri9? fat en
levé par des cavaliers français appartenant à
f^yêgtments de dragons. Iis chargemUla
lance au poing et 1 ennemi laissa dans le
village plus de 200 morts et 200 blessés.
Pillards Fnsillés
Paris, 3i octobre.
. Ç*0* soldats allemands condamnés à mort
fusiliâs
La Mise sous séquestra
des Maisons Allemandes
Paris, 3i octobre.
Le Parquet de la Seine a ordonné la mise
al/eralndes ^ Viûgt ÛCmvelles maisons
Caen, 3i octobre.
Le tribunal C’viî de Caen a prononcé l’an*
qu ation des contrats intervenus entre la
société des Hauts-Fourneaux et Aciéries de
Caeu et la société allemande Tyssen et Cm
pour la vente du minerai, l’achat et ie trans-
port de charbon.
La part sociale appartenant aux sujets
allemands, dans la société des Hauts-Four-
neaux, a été mise sous séquestre.
La Vlôlailoii du Grand-Duché É Llixesioüîf
S S)
Paris, 31 octobre.
La Fédération Cycliste dn Grand Duché de
Luxembourg a adressé à l’Uaion Cycliste
Internationale une protestation contre la
violation de la neutralité du Luxembourg et
contre les actes de barbarie des austro-alle-
mands.
Les signataires déclarent qn’üs refuseront
désormais de se rencontrer avec les repré-
sentants de l’Allemagne et de l’Autriche
dont iis demandent la radiation de l'Union’
L’Union examinera la question à une daté
ultérieure.
Un Incident heureusement réglé J
Rome, Si octobre.
Sur l’ordre du gouvernement français, les
autorités navales de Bizarte -ont relâché le I
vapeur italien Enrico-Millo, sous l'engage-
ment verbal, pris par le consul d’Italie! que
la cargaison serait visitée au port de débar-
quement par les autorités italiennes, et que
£ n®8- 01 Pêcheraient ie passage, par les
belligérants, de la contrebande de guerre
éventuelle. B
Le r :su!tat de la perquisition sera corumu*
nique a ia Fratur
LA GUERRE
«Foui* de €»ud*re
COMMUNIQUÉS DU GOUVERNEMENT
Paris, 15 heures, reçu à 17 heures.
La journée d’hier a été marquée par
un essai d’offensive générale par les
Allemands sur tout le front de Nieu-,
port à Arras et par de violentes atta-
ques sur d’autres parties de la ligne
de bataille.
De Nieuport au canal de La Bassée,
il y eut des alternatives d’avance et de
recul.
Au Sud de Nieuport, les Allemands
qui s’étaient emparés de Rampsca-
pelle en ont été chassés par une contre-
attaque.
Au Sud d'Ypres, nous avons perdu
quelques points d’appui (Hollobecke et
Zandworde).
Nous avons progressé à l’Est d’Ypres,
vers Parchendaele.
Entre La Bassée et Arras, toutes
les attaques des Allemands ont été re-
poussées avec de très grosses pertes
pour eux,
Dans la région de Chaulnes, nous
Elironique Belge
COMMUNIQUÉ OFFICIEL
J 30 Octobre
Minuit.
I Ce matin, de violentes attaques ont été ten-
f tées par l’ennemi aux environs de Ramscapelle
1 et de Pervyse. La seconde de ses attaques a été
| refoulées avec de fortes pertes, la première a
I oblige nos troupes h oéder quelque terrain qui
J a été repris partiellement cet après midi.
I L’innondation tendue entre l'Yser et le che-
| min de fer de Nieuport à Dixmude atteint les
I environs de Pervyse.
Devant le front du.. . corps d’armée de ré-
serve, entre Dixmude et Luygen, n'a eu lieu
aucune action importante, les troupes alliées,
ont pu franchir l'Yperlée et gagner du terrain
vers l'Est.
Devant le front du... corps d’armée de ré-
serve, l'ennemi a perdu Bixshoote et les envi-
rons du cabaret Korteker, il se maintient diffi-
| cilement à Passchendaele.
Devant le.,, corps d’armée de réserve, ainsi
que sur la Lys, la situation ne s’est pas sensi-
blement modifiée.
Arrivée de Blessés belges
I Vendredi matin, un train venant de Cher-
| bourg, est arrivé à Dieppe avec 280 blessés,
j tous de l'armée belge. 200 ont été hospitalisés
| à Dieppe, et 80 ont été dirigés sur Luneray,
Fontalne-le-Dun et Grainville-la-Teinturière.
j Ces soldats avaient combattu entre Nieuport et
I Dixmude, C’est le premier convoi de blessé s
belges qui vient dans cette ville. Parmi eux se
I trouve un soldat du 14s chasseurs devenu muet
I à la suite de la commotion ressentie par l'écla-
I tement d'un obus dans la tranchée où il se
I trouvait.
I Vendredi matin 80 blessés belges venant éga-
| lement de Dunkerque, via Cherbourg, Serqui-
I gny et Rouen, sont arrivés à Fécamp.
I Une vingtaine d’automobiles les attendaient
I à la gare. Quarante blessés ont été diriges sur
j / hôpital de la rue des Q ileries. vingt sur l’an-
I nexe de cet hôpital, établie à l'Orphelinat de la
I Bénédictine, et Vingt sur l'Hospice civil.
Tous venaient du front, notamment de la ré-
gion de D’xmude. Il n’y en avait pas de griève-
I ment atteints.
L’hôpital auxiliaire de Bo’beo en a recueilli
23 et celui de Ldlebonne 30.
Héroïsme des Femmes Belges
[ Mme de Broqueville es i demeurée à Bruxel-
les avec sa fille. Comme elle avait installé une
jambulance dans son hôtel, elle a tenu à rester,
les Prussiens sont venus. A u bout de quelques
fours, ils ont fermé l’ambulance. La vaillante
jemme aurait pu obtenir un passeport pour re-
loi ndre son mari ; elle a préféré ne pas quitter
a ville occupée, afin de relever par sa présence
le cour3ge des habitants. Remarquez que ses
quatre fil s sont à l’armée.
L’exemple de Mme de Broqueville est, d’ail-
leurs, loin d’être unique.Mme Carlton de Wiart,
femme du ministre de la justice ; Mme Poullot,
femme du ministre des sciences et des arts, et
d’autres encore ont tenu, elles aussi, h rester à
Bruxelles...
Le rédacteur en chef du Petit Havre serait
heureux d’avoir des nouvelles de M. Dessain,
maire de Malines.
La Turquie sous la domination ailemando
Londres. 31 octobre.
Le Times publie .une deoêche de Petro-
giad disant que mille officiers allemands
sont actuMemept en Turquie.
. Le commandant des Dardanelles est le co-
lonel allemand Von Dever.
Los troup s ottomanes, sous le comman-
dement du général Liman von Sartders et
ions lés officiers et matelots du Goeben por-
tent 1 uniforme allemand.
LES ALLEMANDS EN CHINE
Sbangbiï, 30 octobre.
On confirme que tous les Allemands on.t
été expulses de Hong-Kong. Ceux en âge de
taire au service militaire ont été internés.
Soixante-quatre combattants allemands
appartenant probablement à Eèdoinaëe du
S-90, qui s’ept échoué nri*3 de ofaaW.im”
en se vendant à Shàngh.;ï, ont été internés 1
îsun-kiiig; y
avons progressé au-delà de Lihons et
nous nous sommes emparés de Le
Quesnoy en Santerre.
Dans la région de l’Aisne, nous
avons progressé également sur les
hauteurs de la rive droite, en aval de
Soissons, mais nous avons dû reculer
vers Vailly.
Nous avons avancé dans la région de
Souain.
U y a eu un violent combat dans
l'Argonne.
En Woëvre, nous avons gagné en-
core du terrain dans le bois Le Prêtre.
Paris, 23 heures, reçu à 1 h. 45 du matin.
Aux dernières nouvelles, pas d’inci-
dent notable à signaler.
Au centre nous avons progressé
dans la région au Nord de Souain.
i Partout ailleurs nous maintenons
nos positions.
NOUVEAUX SUCCES RUSSES
Communiqué officiel
Petrogrrad. 31 octobre.
Sur le front, en Prusse orientale, le plan
d une attaque centre une position russe
fortifiée près de Bakalarjevo qui avait été
projetée par l’ennemi a échoué. „
Pendant cinq jours d’attaques stériles,
les Allemands ont subi des pertes colos-
sales.
| En beaucoup d’endroits de grandes accu-
' mutations de cadavres ennemis sur lé front
des tranchées russes entravaient l’action
des soldats russes.
Les Russes progressent en plusieurs dis-
tricts sur le front de la Prusse orientale.
Au-delà de la Yistule, ils occupent ferme-
ment Gostynin, Isnezica, Lodz, Ostrowiec.
En Galicie, les combats continuent sans
aucun changement essentiel dans la situa-
tion.
LES EXPLOITS DES (MOUES
La grande bataille an Sad de Varsovie
continue avec acharnement. Les Allemands
quoique luttant obstinément sur différents’
points, sont forcés chique jour de se replier
dans la direction de Radom. Le3 Russes ont
maintenant dévoloppe lenr oflensive à l’Est
aussi bien qu'au Nord et forcent le pas avec
un grand courage.
La manière d’attaquer des cosaques qui ne
suivent aucune règ e et qui tombent sur
l ennemi pommé ua torrent de lave détrui-
sant tout devant lui. cause une véritable pu-
nique
Dans la bataille près de Przemysl ntl ba-
taillon de chasseurs hongrois frappé de ter-
reur par leur attaque inattendue, prit la
fuite, les hommes jetant non seulement
les fusils et ses havresaes, mais aussi leurs
manteaux et abandonnant les mitrailleuses
et les voitures de munitions.
Il y a quelques jours, trois régiments de
hussardr hongrois exécutèrent une bridante
charge contre les batteries russes à la lisière
d’un bois. Au moment où ils atteignaient les
canonniers, une masse de cosaques sortit du
bois. Les Hongrois, qui avaient chargé les
batteries sans crainte, furent saisis d’une
terreur insurmontable quand iis virent les
cosaques se précipiter sur eux de tous côtés.
Ua officier dàrtiilerie qui décrit là scène,
dit qu’ils firent uoe impression épouvan-
table. Même les cris perdras des hommes
atteints par les lances paraissaient à peine
humains. Tons les efforts pour rallier les
Hongrois farent inutiles; en moins d’un
quart d’heure les champs sur l’espace d’an
kilomètre étaient jonchés d’hommes et de
chevaux. Quand quatre jours plus tard on
pnt s’occuper d'enterrer les cadavres, on
trouva plus de600 nussards hongrois morts.
Les Cosaques sont également de très bons
tireurs mais, comme dans l’infanterie russe,
ils ne considèrent pas comme un reel com-
bat tout ce qui n’est pas la lutte corps à
6 irps.
L’Âffaque É Tsing-Tao par les Japonais
Tokio, 3i octobre (communiqué officiel).
L’attaque générale de Tsing-Tao, parterre
et par mer, a commencé ce matin.
Les Allemands posent des Mines
le long de la Côte Belge
Il semble que les Allemands se servent dn
port de Leebrugge, entre Blankenberghe et
Heyst, comme d’une base pour sous-marins.
Ils ont semé des mines le long de Ja côte et
interdisent l’eptrée de Leebrugge à tous les
civils. Les minés ont été posées à la faveur
de ia nuit par des remorqueurs.
Les Allemands ont pris possession du ba-
teau-phare de Wielingen. Celui de Watidelaar
a réussi à gagner Flessinguo pir ses propres
moyens. Comme les Allemands se servaient
des feux de cas navires Comme d’an point
ae repère pour le cheaal qui traverse - leur
cnanip d© rri ■>! s, la zone filiale peut de- |
V;;nir dangereuse pour leurs propres ntt- j
LE CONFLIT
AVEC LA TURQUIE
Bordeaux, 3! octobre.
On mande de Petmgrad que la triple
agression de la mer Noire a été commise
par le Gaeben, le Breslau et Je croiseur Ha-
midieh acheté voici deux ans par la Turquie
à l’Allemagne ; il se nommait alors la Bran-
debourg. Tous trois étaient escortés par qua-
tre contre torpilleurs ayant à bord dos offi-
ciers allemands.
Jusqu'à présent ia Turquie, sans dégager
complètement sa responsabilité à cet égard,
ne l’assume cependant pas.
Ii est à prévoir que les ambassadeurs de
la Triple Entente demanderont des sanc-
tions immédiates ; le rappel des missions
militaires allemandes à Constantinople et le
rappel des officiers allemands au service de
la Turquie.
Si satisfaction n’est pas donnée, les
trois ambassadeurs demanderont leurs pas-
seports.
j Petrogred, 31 octobre.
Pour expliquer leur agression, les Alle-
mands prétendent qu’ils ont rencontré,
près de l’entrée du Bosphore, un navire
russe posant des mines. Ils l’ont coulé pour
cette violation de la neutralité et se sont
dirigés ensuite sur des ports russes afin
d’exercer des représailles.
LTiMata k nos Soldais
Un de nos amis, actuellement en champa-
gne. nous écrit une longue lettre dont nous
, ex r. yons ce qui suit. Ils y verront com-
. ment nos soldats s’offrent des chambres
' sur le terrain de guerre.
Dans la journée du 13 l’ordre était précisé
de se rendre dans une po Mon plus au Nord
1 Nous en prenons possession dans la nuit du
13 au ii, puis y passons ta journée dn 14
dans nu bais, en position de réserve. Après
etre ailés cantonner à 6 kilnmèras en ar-
.jDère^nons revenions au. même, endroit le
io, mais, à peine arrivés, nouvel ordre ; non s
devons retourner sur nos pas, nn de nos
bataillons sera engagé dans nn combat d’at
taque des allemands le soir.
Nous restons avec l’autre bataillon dans
nn bois jusqu’à la unit, d’où nous assistons
a un spectacle véritablement curieux :
Les allemands lancent en effet des bom-
bes éclairantes qui jettent dans le ciel noir
des lueurs d’incendie persistant au moins j
ure demi-minute.
Vars sept heures, à la nuit, nous gagnons
— pendant que la canonnade et la fusillade
éclatent de tous côtés — nn autre cantonne-
ment où nous devons nous reposer durent
la journée du lendemain 16. Mais là. le repas
de mi ii est à peine terminé qu’il nous faut
reboucler n03 malles pour porter nos péna-
tes ailleurs. Nous y arrivons vers cinq heu- I
res du soir, mais nous n’y restons pas, car I
ii nous faut maintenant (voilà ce que c’esi I
que d'ôîre de réserve) aller de l’avaut pour I
relever, sur les premières lignes, un régi- I
ment qui y est depuis cinq semaines et qui I
va aller sa reposer en arrière quelques I
jours.
NOU3 arrivons dans ua village absolument
dévasté par les obus.
Comme le séjour y est dangereux, la trou-
pe campe à i’exterieur de l’agglomération,
sur le bord d’une route encaissée. Les sol-
dats s’y sont con-traits des gourbis en feuil-
lage, paille, terre et débris de matériaux des
maisons bombardées. Nous y dsYons rester
longtemps, autant de temps, nous laisse-
t-on entendre, que ceux que nous rele-
vons. .
Bientôt l’ordre est venu dedéménager pour
nous porter à deux kilomètres de là, sur la
même ligne. Autre village aussi dévasté que
celui que nous laissons. Nous prenons pos-
session de gourbis installés par nus devan-
ciers dans Tes mêmes conditions que les
nôtres. Seulement là, ils ont utilisé des restes
d’amtoebsement et nous trouvons des ca-
banes tendues de draps blancs y de rideaux,
de carpettes et garnies de matelas, de pail-
lasses, d’oreillers, do traversins, etc. Voyez
cela d’ici 1 Comme, naturellement, on ne
peut se dévêtir pouç se coucher si près de
i’enDemi, tout cela est souillé de terre. Cer-
taines de ces cabanes sont tapissées de draps
brodés. Celle qni nous échoit est tendue de
draps en toile neuve et, sous la paillasse,
nous trouvons le restant d'un coupon de
toile écrue qui a servi à cette ornementa-
tion.
Et puis, quelle b'zarre impression que est
assemblage de portes et de fenêtres démo
lies, de morceaux d’armoires, de tables, de
bois de lit î On se croirait à la toire !
Les officiers logent d’aiilenrs dans une
roulotte abandonnée. Je crois qo'ii y avait
en une assemblée communale là, lorsque ie
village près duquel nous sommes installés a
été pris il.y a un mois par l’ennemi. Nons
1 en avons délogé depuis.
Maintenant, nous redoutons beaucoup
motus le retour de cet*e éventualité car en
avant de nous est disposé un savant réseau
de tranchées épatamment construites. On
dirait un véritable vidage souterrain. On
marche plus d’uu kilomètre dans dés che-
mins creusés spécialement à l’abri, pour s’y
rendre. Un régiment a même trouvé le
moyen d’y installer un système de bains-
douches chauds.à l’aids d'une lessiveuse, de
tuyaux de gouttière et de pommes d’arro-
soir. L’officier auquel revient l’initiative de
cette installation a été cité en exemple à
tonte la division.
LA SUPÉRIORITÉ NUMÉRIQUE RUSSE
Un correspondant dn Mcssajero, qui était
présent à la bataille da ia Vistuie, télégra-
phie que la retraite allemande s’est.changée
en une faite désordonnée. Les marais, les
lacs et les rivières de Pologne sont remplis
de cadavres allemands. La victoire a été dé-
cidée par ia grande .supériorité numérique
des H» qui étaient renforces journelle-
ment par des troupes fraichesj
CRISE MllSTfWILI
HW IXAJLIBJ
Rome, 31 octobre,
Far suite de la démission du minis-
trë du Trésor M. Rubini, le Cabinet
décida de démissionner.
M. Salandra remit dans l'après-midi
la démission du ministère au roi qui
se réserva de décider.
Autour de la Guerre
ilii petit Voyage en Belgipe
J’en reviens. Rien n’est pins aisé, ni pin*
! rapide, ni plus économique. Cela s'effectue i
pied ou en quelques tours de roue, vélo,
auto, fiacre, à votre gré. Et point n’est be^
soin de se munir d’un Guide Conty. Ne par-
lons plus de l'allemand B oedecker, n’est-ce
pas î
L i Belgique en question se trouve à l’extré-
mité du boulevard Maritime. La route de la
Hève vous y mène tout droit. Boulevard Du-
fayei, avenue des Régnes, Vfre Désiré-De-
hors : ie drapeau belge flotta p irtout.
Dans la claire lumière de as matins d’au-
I tomne qui ont la douceur estompée des
I vienx pastels, les fières couleurs du brave et
glorieux pays claquent au vent frais qui
vient du large.
I A la porte des immeubles qu’elles signa*
I lent, il y a des guérites également peintes.de
I noir, jaune et rouge. Devant chaque guérite,
I sanglé dans sa tunique, nn gendarme de
I tenue impeccable, la moustache altière et
I les bottes reluisantes, monte une garde vigi-
I /ante.
Le sort des choses et les hasards de la
guerre ont fait du N ce-Havrais on petit coin
bien imprévu de la Belgique. Et no is nous j
hibituons très bien, savez-vous.
Le matin, sur le coup du quart avant neut
; heures, comme on redira bientôt dans lame
de la Montagne-aux-herbcs :potagère3, les
boulevards de Sainte*Adrecss séSi sillonnés
de Messieurs graves qui vont, le nez dans ie
journal, la serviette sous ie bras, vers tou»
les drapeaux belges arborés. Nous ne som-
mes plus surpris de voir; à criie epoque de
l’année, le Nice Havrais s’éveiller si tôt.
Ce sont des employés de ministère, des
chefs de Cabinet, des secrétaires, des dacty-
los, des huissiers. Une vie nouvelle a trans-
formé l’aspect ordinaire de l’endroit. Il avait
coutume de s’endormir à l’approche des
brumes de novembre ; il tirait sur ses fenê
très.les auvents du proche hivernage, et i*
torpeur ie gagnait. Octobre 1914 lui procure,
au contraire,uneaniraation extraordinaire. La
Niçe-Havrais est déjà entré dans la granit
Histoire par ia petite porte de F « à côté »
pittoresque. Qui l’eût dit?
I Ses principales villas se sont muses en mi*
I nistères. Qui l’eût cru î _
I La villa Louis XVI, aveuns des Régates,
I abrite le ministère de ia guerre. Il a une
I annexe rne D.;sirc-Dehors, dans une vüi»
I que décore un titre dépourvu de prétention
I guerrière : « Ma Normandie ».
I Le ministère des affaires étrangères se loge -
I sous une enseigne de grâce printanière i
« Viiia Belle fontaine ».
Le collaborateur de M. Dufayei, M. J. des
Gâchons, a joint à ses fonctions de lisute-
nant d’Eiat-major, celles d’organisateur
général. En quelques heures, sous sa direc-
tion,la transformation complète s’est opéré».
L’Hostellerie est devenue l’Hôtel du gou-
vernement beige, et l’Hôtel des Régates voit
passer dans son hall tous les membres d»
corps diplomatique.
Des pancartes indiquent ces affectations
nouvelles, simplement posées au-dessus de
la porte ou collées à la vitre.
Elles donnent une impression d’improvisé
et de provisoire qui plaît à nos esprits ami*
et allies. Le bureau de poste « beigisé » aty
bore bien au-dessus de sa porte les armes
nationales, et l’on vend bien au guichet dee
timbres de Belgique pour l'affranchissement
des'correspondances, puisque nons somme*
ici sur le territoire beige.
Mais les pancartes des Ministères rappel-
lent que cet exil est momentané es que ie
jour viendra, triomphant et magnifique, où
les ministres et leur suite sa* retrouveront
« dans leurs meubles », en vraie Belgique,
plus chère que jamais.
Ce jour-là, le Nice-Iiavrais pleurera le dé-
part dé ses hôtes. Que le chagrin, alors, lui
soit lsger. Il lui restera toujours, pour s*
tuture histoire, assez de gloire cordialement
hospitalière.
Au Ministère des affaires étrangères, j’at
sollicité une audience du très courtois M. i»
major dé Longueville. Assis dans le couloir
qui précède le cabinet, j’attends l’huissier
qui va m’introduire. A mes côtés,, deux sol-
dats belges, deux chauffeurs conversent à
haute voix.
— Alors comme ça Demi, ta pars maiit
tenant ?
— Je pars.
— Et loin 1
— Très loin, Calais !
— Calais, dit-il. E quand reviens î
— Attends un peu que j’arrive, pour uns
fois... Ce sera long, long, comme la guerre.
Une pause. Le chauffeur lève les yeux au
plalond, il semble embrasser des iramei*
sités. ; puis ii ajoute, d’une voix len e
amère et désolée :
— Je pars en chemin, de fer; sais-tu.
C’est une scène rapide, très sunpl*,, irè
digne, profondément et ièrieoecm émou
vante. Je la recommacde à voue peiolb lilô»
5£oeaB^aH^iBfMW»MHTOHBBgaBB«gigiais»aegagaMia»MBMWH«HgMMWMWi[aM^^ ,, „ nr * *3 vf iUteliüd l}f PlîilîlPfiO 5 ^ ItFoitoMnVta 10 If
Admînistratenr • Délé$cué - Gérai!
O. RÀNDOLET
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Le Petit Hâvre
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTHUR EN CHEF
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Secrétaire Général : TH. VALLÈS
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
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AU HAVSSvo BUREAU DO JOURNAL, 11*, bouFde S jasDourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARTS < seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Z» PETIT HA VUE est désigné pour les Annenoss Judiciaires si légales
ABONNEMENTS ITROIS MOIS' SIX MOIS UN A* |
L« Havre la Seing-Inférieure, l’Eura.l . ^ 1
l’Oise CT la Somme. j ’ “O S> Fr. sa n 1
Autres Département» 1 G yr « * so «.«*' , |
Union Postale j*© , FrJ ~0 f I
IIlIlS«ae«i « i bureaux de Poste d, Francs
lu loris pour la Fafrls
3KE "1T 3VC D>T 3ED
Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie.
Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau.
Toute gloire près d’eux passe et tombe éphémère ;
Et, comme ferait une mère,
La voix d’un peuple entier les berce en leur tombeau.
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants î aux forts !
A ceux qu’enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
C’est pour ces morts, dont l’ombre est ici bienvenue,
Que le haut Panthéon élève dans la nue,
Au dessus de Paris, la ville aux mille tours,
La reine de nos Tyrs et de nos Babvlones,
*> 'eu .P
Cette eouronne de colonnes
Que le soleil levant redore tous les jours !
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle ?
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts 1
A ceux qu’enflamme leur exemple, '
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts f
Ainsi, quand de tels morts sont couchés dans la tombé,
En vain l’oubli, nuit sombre où va tout ce qui tombe,
Passe sur leur sépulcre où nous nous inclinons,
Chaque jour, pour eux seuls se levant plus fidèle,
La gloire, aube toujours nouvelle,
Fait luire leur mémoire et redore leurs noms !
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants 1 aux forts 1
A ceux qu’enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
VICTOR IIUGO.
(Chants du Crépuscule.)
 la mémoire des Morts pour la Patrie
L’Administration municipale a l’hon-
neur de prévenir les personnes qui dé-
sirent apporter des couronnes au cime-
tière, en mémoire des soldats morts
pour la Patrie, que des dispositions
pnt été prises pour qu’elles puissent
les placer au dépositoire du cimetière.
LE VOYAGE PRÉSIDENTIEL
Paris, 31 octobre.
M. Poincaré a visité à non veau, dans là
matinée, plusieurs secteurs du camp re-
tranché. Ii a examiné les travaux de dé-
fense. Ii a vu à l'oeuvre de nombreux terri-
toriaux qu’il a fé.'icités de leur zèle et de
Teur p u faite discipline.
Ii a salué sur le champ de batai'le de la
Marne de nombreuses tombes de soldats.
Le Combat continue
les Alliés progressent
Londres, 31 octobre.
on communique cette dépêche officielle :
. « A ii h. io, hier soir, le combat conti-
nuait violent, presque ininterrompu, le long
du front des alliés, notamment vers le Nord.
» Les Allemands résistent obstinément et
livrent de fréquentes et vigoureuses contre-
attaques.
» Les alliés gagnent sans cesse du terrain
et les pertes allemandes sont très impor-
tantes.
Les parlas allemandes aîlsinibaienl
100,000 hommes entre Arras eî la côte
Amsterdam, 30 octobre.
Le correspondant à Slnis du Telegraaf
écrit : on n’entenl plus le bruit de la ca-
nonnade et on dit qu’il y a un armistice le
long de i’Yser.
Il est certain que les Allemands n’ont fait
.aucun progrès sur l’Yser et ils se retranche-
raient entre Bruges et Gand. Ce dernier fait
pourtant manque de confirmation.
La canonnade a été moins intense aujonr-
d hui tout le long de la Jigae Nieuport-Dix-
mude. On croit que les Allemands, spres la
consommation énorme qu’ils ont mite la
semaine dernière, sont à court de muni-
tions. On estime que leurs pertes entre la
urras n0 doivent pas être loin de
100,G00 hommes.
MORT D’UN SÉNATEUR
Troyes, 31 octobre:
Si. Rambonrgt, séna’eur, est décédé su-
DucîiîBiH dans IG train entro Lflsriccys et
b'UflOt, J
Une Charge héroïque
Paris, 31 octobro.
vîUaaa ^no? d’avant-hiRr, un
village, fortement occupé par l’infantprip
fp"vsem Vppnyér Par d^’arti!Ieri9? fat en
levé par des cavaliers français appartenant à
f^yêgtments de dragons. Iis chargemUla
lance au poing et 1 ennemi laissa dans le
village plus de 200 morts et 200 blessés.
Pillards Fnsillés
Paris, 3i octobre.
. Ç*0* soldats allemands condamnés à mort
fusiliâs
La Mise sous séquestra
des Maisons Allemandes
Paris, 3i octobre.
Le Parquet de la Seine a ordonné la mise
al/eralndes ^ Viûgt ÛCmvelles maisons
Caen, 3i octobre.
Le tribunal C’viî de Caen a prononcé l’an*
qu ation des contrats intervenus entre la
société des Hauts-Fourneaux et Aciéries de
Caeu et la société allemande Tyssen et Cm
pour la vente du minerai, l’achat et ie trans-
port de charbon.
La part sociale appartenant aux sujets
allemands, dans la société des Hauts-Four-
neaux, a été mise sous séquestre.
La Vlôlailoii du Grand-Duché É Llixesioüîf
S S)
Paris, 31 octobre.
La Fédération Cycliste dn Grand Duché de
Luxembourg a adressé à l’Uaion Cycliste
Internationale une protestation contre la
violation de la neutralité du Luxembourg et
contre les actes de barbarie des austro-alle-
mands.
Les signataires déclarent qn’üs refuseront
désormais de se rencontrer avec les repré-
sentants de l’Allemagne et de l’Autriche
dont iis demandent la radiation de l'Union’
L’Union examinera la question à une daté
ultérieure.
Un Incident heureusement réglé J
Rome, Si octobre.
Sur l’ordre du gouvernement français, les
autorités navales de Bizarte -ont relâché le I
vapeur italien Enrico-Millo, sous l'engage-
ment verbal, pris par le consul d’Italie! que
la cargaison serait visitée au port de débar-
quement par les autorités italiennes, et que
£ n®8- 01 Pêcheraient ie passage, par les
belligérants, de la contrebande de guerre
éventuelle. B
Le r :su!tat de la perquisition sera corumu*
nique a ia Fratur
LA GUERRE
«Foui* de €»ud*re
COMMUNIQUÉS DU GOUVERNEMENT
Paris, 15 heures, reçu à 17 heures.
La journée d’hier a été marquée par
un essai d’offensive générale par les
Allemands sur tout le front de Nieu-,
port à Arras et par de violentes atta-
ques sur d’autres parties de la ligne
de bataille.
De Nieuport au canal de La Bassée,
il y eut des alternatives d’avance et de
recul.
Au Sud de Nieuport, les Allemands
qui s’étaient emparés de Rampsca-
pelle en ont été chassés par une contre-
attaque.
Au Sud d'Ypres, nous avons perdu
quelques points d’appui (Hollobecke et
Zandworde).
Nous avons progressé à l’Est d’Ypres,
vers Parchendaele.
Entre La Bassée et Arras, toutes
les attaques des Allemands ont été re-
poussées avec de très grosses pertes
pour eux,
Dans la région de Chaulnes, nous
Elironique Belge
COMMUNIQUÉ OFFICIEL
J 30 Octobre
Minuit.
I Ce matin, de violentes attaques ont été ten-
f tées par l’ennemi aux environs de Ramscapelle
1 et de Pervyse. La seconde de ses attaques a été
| refoulées avec de fortes pertes, la première a
I oblige nos troupes h oéder quelque terrain qui
J a été repris partiellement cet après midi.
I L’innondation tendue entre l'Yser et le che-
| min de fer de Nieuport à Dixmude atteint les
I environs de Pervyse.
Devant le front du.. . corps d’armée de ré-
serve, entre Dixmude et Luygen, n'a eu lieu
aucune action importante, les troupes alliées,
ont pu franchir l'Yperlée et gagner du terrain
vers l'Est.
Devant le front du... corps d’armée de ré-
serve, l'ennemi a perdu Bixshoote et les envi-
rons du cabaret Korteker, il se maintient diffi-
| cilement à Passchendaele.
Devant le.,, corps d’armée de réserve, ainsi
que sur la Lys, la situation ne s’est pas sensi-
blement modifiée.
Arrivée de Blessés belges
I Vendredi matin, un train venant de Cher-
| bourg, est arrivé à Dieppe avec 280 blessés,
j tous de l'armée belge. 200 ont été hospitalisés
| à Dieppe, et 80 ont été dirigés sur Luneray,
Fontalne-le-Dun et Grainville-la-Teinturière.
j Ces soldats avaient combattu entre Nieuport et
I Dixmude, C’est le premier convoi de blessé s
belges qui vient dans cette ville. Parmi eux se
I trouve un soldat du 14s chasseurs devenu muet
I à la suite de la commotion ressentie par l'écla-
I tement d'un obus dans la tranchée où il se
I trouvait.
I Vendredi matin 80 blessés belges venant éga-
| lement de Dunkerque, via Cherbourg, Serqui-
I gny et Rouen, sont arrivés à Fécamp.
I Une vingtaine d’automobiles les attendaient
I à la gare. Quarante blessés ont été diriges sur
j / hôpital de la rue des Q ileries. vingt sur l’an-
I nexe de cet hôpital, établie à l'Orphelinat de la
I Bénédictine, et Vingt sur l'Hospice civil.
Tous venaient du front, notamment de la ré-
gion de D’xmude. Il n’y en avait pas de griève-
I ment atteints.
L’hôpital auxiliaire de Bo’beo en a recueilli
23 et celui de Ldlebonne 30.
Héroïsme des Femmes Belges
[ Mme de Broqueville es i demeurée à Bruxel-
les avec sa fille. Comme elle avait installé une
jambulance dans son hôtel, elle a tenu à rester,
les Prussiens sont venus. A u bout de quelques
fours, ils ont fermé l’ambulance. La vaillante
jemme aurait pu obtenir un passeport pour re-
loi ndre son mari ; elle a préféré ne pas quitter
a ville occupée, afin de relever par sa présence
le cour3ge des habitants. Remarquez que ses
quatre fil s sont à l’armée.
L’exemple de Mme de Broqueville est, d’ail-
leurs, loin d’être unique.Mme Carlton de Wiart,
femme du ministre de la justice ; Mme Poullot,
femme du ministre des sciences et des arts, et
d’autres encore ont tenu, elles aussi, h rester à
Bruxelles...
Le rédacteur en chef du Petit Havre serait
heureux d’avoir des nouvelles de M. Dessain,
maire de Malines.
La Turquie sous la domination ailemando
Londres. 31 octobre.
Le Times publie .une deoêche de Petro-
giad disant que mille officiers allemands
sont actuMemept en Turquie.
. Le commandant des Dardanelles est le co-
lonel allemand Von Dever.
Los troup s ottomanes, sous le comman-
dement du général Liman von Sartders et
ions lés officiers et matelots du Goeben por-
tent 1 uniforme allemand.
LES ALLEMANDS EN CHINE
Sbangbiï, 30 octobre.
On confirme que tous les Allemands on.t
été expulses de Hong-Kong. Ceux en âge de
taire au service militaire ont été internés.
Soixante-quatre combattants allemands
appartenant probablement à Eèdoinaëe du
S-90, qui s’ept échoué nri*3 de ofaaW.im”
en se vendant à Shàngh.;ï, ont été internés 1
îsun-kiiig; y
avons progressé au-delà de Lihons et
nous nous sommes emparés de Le
Quesnoy en Santerre.
Dans la région de l’Aisne, nous
avons progressé également sur les
hauteurs de la rive droite, en aval de
Soissons, mais nous avons dû reculer
vers Vailly.
Nous avons avancé dans la région de
Souain.
U y a eu un violent combat dans
l'Argonne.
En Woëvre, nous avons gagné en-
core du terrain dans le bois Le Prêtre.
Paris, 23 heures, reçu à 1 h. 45 du matin.
Aux dernières nouvelles, pas d’inci-
dent notable à signaler.
Au centre nous avons progressé
dans la région au Nord de Souain.
i Partout ailleurs nous maintenons
nos positions.
NOUVEAUX SUCCES RUSSES
Communiqué officiel
Petrogrrad. 31 octobre.
Sur le front, en Prusse orientale, le plan
d une attaque centre une position russe
fortifiée près de Bakalarjevo qui avait été
projetée par l’ennemi a échoué. „
Pendant cinq jours d’attaques stériles,
les Allemands ont subi des pertes colos-
sales.
| En beaucoup d’endroits de grandes accu-
' mutations de cadavres ennemis sur lé front
des tranchées russes entravaient l’action
des soldats russes.
Les Russes progressent en plusieurs dis-
tricts sur le front de la Prusse orientale.
Au-delà de la Yistule, ils occupent ferme-
ment Gostynin, Isnezica, Lodz, Ostrowiec.
En Galicie, les combats continuent sans
aucun changement essentiel dans la situa-
tion.
LES EXPLOITS DES (MOUES
La grande bataille an Sad de Varsovie
continue avec acharnement. Les Allemands
quoique luttant obstinément sur différents’
points, sont forcés chique jour de se replier
dans la direction de Radom. Le3 Russes ont
maintenant dévoloppe lenr oflensive à l’Est
aussi bien qu'au Nord et forcent le pas avec
un grand courage.
La manière d’attaquer des cosaques qui ne
suivent aucune règ e et qui tombent sur
l ennemi pommé ua torrent de lave détrui-
sant tout devant lui. cause une véritable pu-
nique
Dans la bataille près de Przemysl ntl ba-
taillon de chasseurs hongrois frappé de ter-
reur par leur attaque inattendue, prit la
fuite, les hommes jetant non seulement
les fusils et ses havresaes, mais aussi leurs
manteaux et abandonnant les mitrailleuses
et les voitures de munitions.
Il y a quelques jours, trois régiments de
hussardr hongrois exécutèrent une bridante
charge contre les batteries russes à la lisière
d’un bois. Au moment où ils atteignaient les
canonniers, une masse de cosaques sortit du
bois. Les Hongrois, qui avaient chargé les
batteries sans crainte, furent saisis d’une
terreur insurmontable quand iis virent les
cosaques se précipiter sur eux de tous côtés.
Ua officier dàrtiilerie qui décrit là scène,
dit qu’ils firent uoe impression épouvan-
table. Même les cris perdras des hommes
atteints par les lances paraissaient à peine
humains. Tons les efforts pour rallier les
Hongrois farent inutiles; en moins d’un
quart d’heure les champs sur l’espace d’an
kilomètre étaient jonchés d’hommes et de
chevaux. Quand quatre jours plus tard on
pnt s’occuper d'enterrer les cadavres, on
trouva plus de600 nussards hongrois morts.
Les Cosaques sont également de très bons
tireurs mais, comme dans l’infanterie russe,
ils ne considèrent pas comme un reel com-
bat tout ce qui n’est pas la lutte corps à
6 irps.
L’Âffaque É Tsing-Tao par les Japonais
Tokio, 3i octobre (communiqué officiel).
L’attaque générale de Tsing-Tao, parterre
et par mer, a commencé ce matin.
Les Allemands posent des Mines
le long de la Côte Belge
Il semble que les Allemands se servent dn
port de Leebrugge, entre Blankenberghe et
Heyst, comme d’une base pour sous-marins.
Ils ont semé des mines le long de Ja côte et
interdisent l’eptrée de Leebrugge à tous les
civils. Les minés ont été posées à la faveur
de ia nuit par des remorqueurs.
Les Allemands ont pris possession du ba-
teau-phare de Wielingen. Celui de Watidelaar
a réussi à gagner Flessinguo pir ses propres
moyens. Comme les Allemands se servaient
des feux de cas navires Comme d’an point
ae repère pour le cheaal qui traverse - leur
cnanip d© rri ■>! s, la zone filiale peut de- |
V;;nir dangereuse pour leurs propres ntt- j
LE CONFLIT
AVEC LA TURQUIE
Bordeaux, 3! octobre.
On mande de Petmgrad que la triple
agression de la mer Noire a été commise
par le Gaeben, le Breslau et Je croiseur Ha-
midieh acheté voici deux ans par la Turquie
à l’Allemagne ; il se nommait alors la Bran-
debourg. Tous trois étaient escortés par qua-
tre contre torpilleurs ayant à bord dos offi-
ciers allemands.
Jusqu'à présent ia Turquie, sans dégager
complètement sa responsabilité à cet égard,
ne l’assume cependant pas.
Ii est à prévoir que les ambassadeurs de
la Triple Entente demanderont des sanc-
tions immédiates ; le rappel des missions
militaires allemandes à Constantinople et le
rappel des officiers allemands au service de
la Turquie.
Si satisfaction n’est pas donnée, les
trois ambassadeurs demanderont leurs pas-
seports.
j Petrogred, 31 octobre.
Pour expliquer leur agression, les Alle-
mands prétendent qu’ils ont rencontré,
près de l’entrée du Bosphore, un navire
russe posant des mines. Ils l’ont coulé pour
cette violation de la neutralité et se sont
dirigés ensuite sur des ports russes afin
d’exercer des représailles.
LTiMata k nos Soldais
Un de nos amis, actuellement en champa-
gne. nous écrit une longue lettre dont nous
, ex r. yons ce qui suit. Ils y verront com-
. ment nos soldats s’offrent des chambres
' sur le terrain de guerre.
Dans la journée du 13 l’ordre était précisé
de se rendre dans une po Mon plus au Nord
1 Nous en prenons possession dans la nuit du
13 au ii, puis y passons ta journée dn 14
dans nu bais, en position de réserve. Après
etre ailés cantonner à 6 kilnmèras en ar-
.jDère^nons revenions au. même, endroit le
io, mais, à peine arrivés, nouvel ordre ; non s
devons retourner sur nos pas, nn de nos
bataillons sera engagé dans nn combat d’at
taque des allemands le soir.
Nous restons avec l’autre bataillon dans
nn bois jusqu’à la unit, d’où nous assistons
a un spectacle véritablement curieux :
Les allemands lancent en effet des bom-
bes éclairantes qui jettent dans le ciel noir
des lueurs d’incendie persistant au moins j
ure demi-minute.
Vars sept heures, à la nuit, nous gagnons
— pendant que la canonnade et la fusillade
éclatent de tous côtés — nn autre cantonne-
ment où nous devons nous reposer durent
la journée du lendemain 16. Mais là. le repas
de mi ii est à peine terminé qu’il nous faut
reboucler n03 malles pour porter nos péna-
tes ailleurs. Nous y arrivons vers cinq heu- I
res du soir, mais nous n’y restons pas, car I
ii nous faut maintenant (voilà ce que c’esi I
que d'ôîre de réserve) aller de l’avaut pour I
relever, sur les premières lignes, un régi- I
ment qui y est depuis cinq semaines et qui I
va aller sa reposer en arrière quelques I
jours.
NOU3 arrivons dans ua village absolument
dévasté par les obus.
Comme le séjour y est dangereux, la trou-
pe campe à i’exterieur de l’agglomération,
sur le bord d’une route encaissée. Les sol-
dats s’y sont con-traits des gourbis en feuil-
lage, paille, terre et débris de matériaux des
maisons bombardées. Nous y dsYons rester
longtemps, autant de temps, nous laisse-
t-on entendre, que ceux que nous rele-
vons. .
Bientôt l’ordre est venu dedéménager pour
nous porter à deux kilomètres de là, sur la
même ligne. Autre village aussi dévasté que
celui que nous laissons. Nous prenons pos-
session de gourbis installés par nus devan-
ciers dans Tes mêmes conditions que les
nôtres. Seulement là, ils ont utilisé des restes
d’amtoebsement et nous trouvons des ca-
banes tendues de draps blancs y de rideaux,
de carpettes et garnies de matelas, de pail-
lasses, d’oreillers, do traversins, etc. Voyez
cela d’ici 1 Comme, naturellement, on ne
peut se dévêtir pouç se coucher si près de
i’enDemi, tout cela est souillé de terre. Cer-
taines de ces cabanes sont tapissées de draps
brodés. Celle qni nous échoit est tendue de
draps en toile neuve et, sous la paillasse,
nous trouvons le restant d'un coupon de
toile écrue qui a servi à cette ornementa-
tion.
Et puis, quelle b'zarre impression que est
assemblage de portes et de fenêtres démo
lies, de morceaux d’armoires, de tables, de
bois de lit î On se croirait à la toire !
Les officiers logent d’aiilenrs dans une
roulotte abandonnée. Je crois qo'ii y avait
en une assemblée communale là, lorsque ie
village près duquel nous sommes installés a
été pris il.y a un mois par l’ennemi. Nons
1 en avons délogé depuis.
Maintenant, nous redoutons beaucoup
motus le retour de cet*e éventualité car en
avant de nous est disposé un savant réseau
de tranchées épatamment construites. On
dirait un véritable vidage souterrain. On
marche plus d’uu kilomètre dans dés che-
mins creusés spécialement à l’abri, pour s’y
rendre. Un régiment a même trouvé le
moyen d’y installer un système de bains-
douches chauds.à l’aids d'une lessiveuse, de
tuyaux de gouttière et de pommes d’arro-
soir. L’officier auquel revient l’initiative de
cette installation a été cité en exemple à
tonte la division.
LA SUPÉRIORITÉ NUMÉRIQUE RUSSE
Un correspondant dn Mcssajero, qui était
présent à la bataille da ia Vistuie, télégra-
phie que la retraite allemande s’est.changée
en une faite désordonnée. Les marais, les
lacs et les rivières de Pologne sont remplis
de cadavres allemands. La victoire a été dé-
cidée par ia grande .supériorité numérique
des H» qui étaient renforces journelle-
ment par des troupes fraichesj
CRISE MllSTfWILI
HW IXAJLIBJ
Rome, 31 octobre,
Far suite de la démission du minis-
trë du Trésor M. Rubini, le Cabinet
décida de démissionner.
M. Salandra remit dans l'après-midi
la démission du ministère au roi qui
se réserva de décider.
Autour de la Guerre
ilii petit Voyage en Belgipe
J’en reviens. Rien n’est pins aisé, ni pin*
! rapide, ni plus économique. Cela s'effectue i
pied ou en quelques tours de roue, vélo,
auto, fiacre, à votre gré. Et point n’est be^
soin de se munir d’un Guide Conty. Ne par-
lons plus de l'allemand B oedecker, n’est-ce
pas î
L i Belgique en question se trouve à l’extré-
mité du boulevard Maritime. La route de la
Hève vous y mène tout droit. Boulevard Du-
fayei, avenue des Régnes, Vfre Désiré-De-
hors : ie drapeau belge flotta p irtout.
Dans la claire lumière de as matins d’au-
I tomne qui ont la douceur estompée des
I vienx pastels, les fières couleurs du brave et
glorieux pays claquent au vent frais qui
vient du large.
I A la porte des immeubles qu’elles signa*
I lent, il y a des guérites également peintes.de
I noir, jaune et rouge. Devant chaque guérite,
I sanglé dans sa tunique, nn gendarme de
I tenue impeccable, la moustache altière et
I les bottes reluisantes, monte une garde vigi-
I /ante.
Le sort des choses et les hasards de la
guerre ont fait du N ce-Havrais on petit coin
bien imprévu de la Belgique. Et no is nous j
hibituons très bien, savez-vous.
Le matin, sur le coup du quart avant neut
; heures, comme on redira bientôt dans lame
de la Montagne-aux-herbcs :potagère3, les
boulevards de Sainte*Adrecss séSi sillonnés
de Messieurs graves qui vont, le nez dans ie
journal, la serviette sous ie bras, vers tou»
les drapeaux belges arborés. Nous ne som-
mes plus surpris de voir; à criie epoque de
l’année, le Nice Havrais s’éveiller si tôt.
Ce sont des employés de ministère, des
chefs de Cabinet, des secrétaires, des dacty-
los, des huissiers. Une vie nouvelle a trans-
formé l’aspect ordinaire de l’endroit. Il avait
coutume de s’endormir à l’approche des
brumes de novembre ; il tirait sur ses fenê
très.les auvents du proche hivernage, et i*
torpeur ie gagnait. Octobre 1914 lui procure,
au contraire,uneaniraation extraordinaire. La
Niçe-Havrais est déjà entré dans la granit
Histoire par ia petite porte de F « à côté »
pittoresque. Qui l’eût dit?
I Ses principales villas se sont muses en mi*
I nistères. Qui l’eût cru î _
I La villa Louis XVI, aveuns des Régates,
I abrite le ministère de ia guerre. Il a une
I annexe rne D.;sirc-Dehors, dans une vüi»
I que décore un titre dépourvu de prétention
I guerrière : « Ma Normandie ».
I Le ministère des affaires étrangères se loge -
I sous une enseigne de grâce printanière i
« Viiia Belle fontaine ».
Le collaborateur de M. Dufayei, M. J. des
Gâchons, a joint à ses fonctions de lisute-
nant d’Eiat-major, celles d’organisateur
général. En quelques heures, sous sa direc-
tion,la transformation complète s’est opéré».
L’Hostellerie est devenue l’Hôtel du gou-
vernement beige, et l’Hôtel des Régates voit
passer dans son hall tous les membres d»
corps diplomatique.
Des pancartes indiquent ces affectations
nouvelles, simplement posées au-dessus de
la porte ou collées à la vitre.
Elles donnent une impression d’improvisé
et de provisoire qui plaît à nos esprits ami*
et allies. Le bureau de poste « beigisé » aty
bore bien au-dessus de sa porte les armes
nationales, et l’on vend bien au guichet dee
timbres de Belgique pour l'affranchissement
des'correspondances, puisque nons somme*
ici sur le territoire beige.
Mais les pancartes des Ministères rappel-
lent que cet exil est momentané es que ie
jour viendra, triomphant et magnifique, où
les ministres et leur suite sa* retrouveront
« dans leurs meubles », en vraie Belgique,
plus chère que jamais.
Ce jour-là, le Nice-Iiavrais pleurera le dé-
part dé ses hôtes. Que le chagrin, alors, lui
soit lsger. Il lui restera toujours, pour s*
tuture histoire, assez de gloire cordialement
hospitalière.
Au Ministère des affaires étrangères, j’at
sollicité une audience du très courtois M. i»
major dé Longueville. Assis dans le couloir
qui précède le cabinet, j’attends l’huissier
qui va m’introduire. A mes côtés,, deux sol-
dats belges, deux chauffeurs conversent à
haute voix.
— Alors comme ça Demi, ta pars maiit
tenant ?
— Je pars.
— Et loin 1
— Très loin, Calais !
— Calais, dit-il. E quand reviens î
— Attends un peu que j’arrive, pour uns
fois... Ce sera long, long, comme la guerre.
Une pause. Le chauffeur lève les yeux au
plalond, il semble embrasser des iramei*
sités. ; puis ii ajoute, d’une voix len e
amère et désolée :
— Je pars en chemin, de fer; sais-tu.
C’est une scène rapide, très sunpl*,, irè
digne, profondément et ièrieoecm émou
vante. Je la recommacde à voue peiolb lilô»
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