Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-10-30
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 octobre 1914 30 octobre 1914
Description : 1914/10/30 (A34,N12136). 1914/10/30 (A34,N12136).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172297s
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
al Année —“ F/12,136 ÛMilinies — e© Jôiint»! v*<» n^if Ai »» » .
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Le Petit Havre
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L?,^avre',la Seine-Inférieure, l'Eure. «
1 Oise et la Somme. V **** 9 Fr fl m Vv
^£eSi>é?aTtemeat# « *r- H50 S3 .
"M.
LA FÊTE DES MORTS
Novembre approche, et c’est le mois béni
Bù tous les morts ont des fleurs sur leur pierre.
Ces deux vers d'une poésie bien
connue de Paul Bourget nous revien-
nent sans cesse à l’esprit et aux lèvres
depuis quelques jours. Chaque année,
k novembre ramène son cortège de sou-
venirs tristes et doux et conduit nos
pas au champ des morts pour un
pieux hommage ; mais celle année,
comment ne serions-nous pas hantés
par la pensée de tous ceux qui, en un
espace court encore, sont tombés en si
grand nombre et qui, tous, ont plongé
chacun d’entre nous dans le deuil.
Déjà, par nos rues et nos boule-
vards, les voiles de deuil trop Jrè-
quents montrent que bien des Jamilles
ae noire cité ont été directement at-
teintes dans leur chair même ; mais
aucun de ces morts que l’on pleure
n’est pour nous, qui avons été épar-
gnés jusqu’ici, un étranger ; le même J
amour de la patrie menacée a resserré I
intimement les liens de la nation ; I
ceux qui ont été tués se sont sacrifiés I
pour la déjense de notre patrimoine I
commun ; nous gardons leur souvenir I
r avec une piété reconnaissante et jra-
femelle«
Cette reconnaissance et cette sym- I
pathie nous voudrions la dire à tous
Les parents de ceux dont les noms ont
paru dans les colonnes de notre jour- I
nal, ont été cités dans les listes des
décès, ont été rappelés dans les avis I
d’inhumation qui,par leur nombre et I
leur régularité, donnent maintenant I
à notre dernière page une phrsiono- |
mie spéciale et si mélancolique. « Mort |
au champ d’honneur », lit-on dans ces I
faire-part, et pour le pauvre comme I
pour le riche, c’est un magnifique titre
de noblesse qui Jait que chacun enre- I
gistre avec respect ces noms qui reste- I
ront désormais gravés dans les annales I
de la cité. |
Au milieu de la tourmente de cette
guerre sans précédent, qui évoque les
grands cataclysmes cosmiques, notre
pays traverse une phase décisive de
son histoire, peut-être la plus impor-
tante qxtil ait connue; il en sortira
renouvelé, grandi et libre désormais
de poursuivre sa destinée qui est d’être
le flambeau intellectuel de l’humanité.
G est pour préparer, pour sa part, cet
avenir magnifique que le plus humble
de nos concitoyens tué à l’ennemi a
versé son sang ; c’est pourquoi il en-
trera lui aussi dans l’histoire.
Hélas, beaucoup de parents qui pleu-
rent, car le sentiment de l’auguste sa- j
crifèce consenti n’empêche pas de pleu-
rer, n’ont pas eu la suprême consola-
tion de conduire à leur dernière de-
meure ceux qu’ils ont perdus ; mais,
sans doute, de pieuses mains les rem-
placeront, dimanche et lundi prochains,
pour fleurir les tombes lointaines, à
fnoins que, pour comble d’infortune,
il n’y ait pas même de tombes...
Notre pensée la plus intime et la I
plus fraternelle va vers ceux qui sont j
tombés anonymement et qui ont, pour [
champ de repos, le champ de bataille , I
dans notre culte secret, nous les re-1
trouvons chacun à leur place, endor- J
mis, malgré la bise glacée des solitu-
des, dans la grande paix du devoir
accompli.
Ceux-là n'auront pas « des fleurs
8ur leur pierre », mais lorsque nous
nous rendrons, avec la multitude de
nos concitoyens, noris en sommes sûrs,
sur les tombes de soldats, qui déjà
nombreuses se sont ouvertes dans
notre cimetière, nous y apporterons
tous des fleurs et des pensées à la fois
pour ceux qui reposent sur notre sol,
pour ceux qui ont été ensevelis au loin
et pour ceux qui n’ont comme sépul-
ture que la mémoire des hommes J
CASPAR-JORDAN.
Je remercie mes correspondantes
Mesdemoiselles Renée Lecomte, Sa-
igarnie Devie, Denise Dumont et Lu-
cienne Fremont.
LEURS PERTES
h qu’ils avouaient il y a un mois et demi
». Un journal socialiste de Leipzig, la Yolkszei-
iu«0, a fait le relevé des cinquante premiè-
res listes officielles des pertes allemandes,
U arrivait an total de 281,8*0 hommes, tués,
blessés ou manquants, ae ufvwant ainsi :
E: 36.381 (dont 2.38» officiers) ;
és : 150.168 (fos-t 5,3@7 officiers) :
jnants : 85 522 (doat.847 offioiers).
Le jonrnal do Leipzig ajoutait qne ces re!e-
roS s ^arrêtaient au milieu de septembre, que
ffepuis iüâ autorités militaires avaient pré-
pare 71 nouvelles j listes et il en déduisait
gus les perles allemandes devaient atteindre
760,000 hommes.
Or, les calculs du jonrnal de Leipzig sont
incomplets ; les statistiques funèbres de l’Al-
lemagne en sont à la 133® liste et ne de-
vaient pas encore comprendre les effroya-
iffes massacres de ces jours derniers dans le
Bord.
Leurs pertes sur la «ena Nienport Disme-
do sont estimées à 16,000 morts et ?o 000
hors sc comL.ïl#
lia Poussée fiasse
Pelrograd, 28 octobre (communiqué officiel).
Nous avons brisé la résistance des der-
nières unités ennemies qui tentaient tou-
jours de se maintenir au Nord de la Pilica.
Actuellement sur le front, au Nord de la
Vistule, tous les corps austro-allemands
sont en retraite.
Nous avons occupé Strykow, Ieschov et
Nowemiasto.
La cavalerie russe est entrée à Radom.
Nous avons fait plusieurs milliers de pri- j
sonniers et capturé une dizaine de mitrail-
leuses, des canons, un train et des automo-
biles.
En Galicie, aucun changement.
• Sur le front de la Prusse Orièntale, un
corps d’armée allemand, soutenu par d’au-
tres unités, livra, durant les quatre der- I
niers jours, des attaques stériles.
Dans la région de Bakalargero, les pertes |
de l’ennemi furent très élevées.
LE 420 ALLEMAND
On a beaucoup parlé depuis le commence-
ment de la guerre du mortier allemand d<-
420, sans donner sur l’appareil des rensei-
gnements techniques précis.
Pour la première fois, un correspondant
de Berlin envoie au journal espagnol El Si
glioFuturo des détails ass^z complets sur ce
moustre de l'artillerie moderne.
Le mortier 420 peut servir à deux usages
bien qu’il soit plutôt un obusier.
Dn remploie comme canon de tir direct (à
iflûlaAtAÎnA ton d AI A* A A L. ; si . ’
trajectoire tendue) et comme obusier (à tra-
jectoire courbe). C’est de la dernière façon,
I comme nous venons de le dire, qu'il est gé-
I néraleroent employé.
I Dans le premier cas, nn système de tubes
I supplémentaires, qui s’ajoutent an tube
I principal, permet de lui donner une lon-
gueur de 21 mètres, — nn véritable canon
monstrueux, tel que l'avait rêvé Jules
Terne.
| La distance du tir à blanc est, en ce cas
d8 trente kilomètres et, à but perdu, de qua-
I rante kilomètres.
La distance couverte par l’obus, avec nn
I angle de 49 degrés, est seulement de 14 kilo-
[ mèsre*. Le poids de la charge de poudre est
de 850 kilos; celui du projectile, 950 kilos et
non 900, ainsi que l’a dit la presse française.
La longueur du projectile est de 1 m.20 seu-
lement.
La pièce peut effectuer un tir toutes les
dix minutes,- mais le canon est hors d'seage
après 120 coups. Toutes les opérations se font
électriquement.
L’explosion ne peut être supporté», la dé-
flagration des 850 kilos de pondre asphyxie-
rait les servants de la pièce; auses, ceux
ci s'éloignent-ils à plus de 509 mètres en au-
tomobile avant de tirer.
La mise en batterie de ce monstre d'aeier
nécessite une base de ciment recouvert de
planches métalliques.
Pour mettre une de ces pièces en position,
il faut 24 heures et 250 hommes.
La pièce est montée sur une voie système
Becauviiie et mise sur les rails ; pour la
mouvoir, il faudrait 409 chevaux.
Son tir est protégé par des pièces auxiliai-
res de 14 centimètres.
L« pris de chaque coup de canon est de j
47,800 francs ; celui du canon arrive à la
fortpidafele somme de 2 500,000 francs, soit
le prix d'une paire de torpilleurs.
L’Allemagne possède actuellement trois
batteries de deux pièces de ces lériathans de
la guerre.
Des effectifs très importants — 1,500 hom
mas environ — choisis entre les meilleures
troupes— sont chargés de garder ces canons.
Le 420 est comme le voit, un engin terri-
blement redoutable. Mais il n’est pas seule
ment dangereux pour l'adversaire. II l’est
aussi, à l’occasion, pour ceux qui s’en ser-
vent. Témoin ce fait ;
L’Tmparctal, de Madrid, annonce qu’un des
trois canons de 420 qu'emploient les A le
mands à leur aile droite fit explosion pat
excès de charge et provoqua une terrible
catastrophe.
Les servants et 250 hommes qui étaient à
proximité de la p èce furent horriblement
[ déchiquetés, leurs membres sanglants re-
tombèrent sur un détachement de cavalerie,
; à onze kilomètres du lieu do l’explosion.
Des éclats de mitraille atteignirent des forces I
d’infanterie qui se tenaient à sept kilomètres,
tuant et blessant de nombreux soldats.
En arrière, plusieurs fermes voisines s’ef- I
fondrèrent. Dans un immense troa creuse j
-par l’explosioa disparut la machine de guer- I
re. Sous menace d encourir des peines sé- I
vères, les troupes reçurent l’ordre de ne pas
parler de la catastrophe.
La Mort (lu Prince de BaUeig
Madrid, 29 octobre.
La mort du prince de Battenberg a im-
pressionné très douloureusement la famille
royale qui cacha la nouvelle à la reine qui
est encore incomplètement remise de. ses
couches et qui demandait très fréquemment,
durant ces derniers jours, des nouvelles de
son frère et semblait pressentir le malheur
qui la frappe. Le Journal Officiel ne publiera
la nouvelle qu’après le complet rétablisse-
ment de la reine.
Psris, 29 octobre.
A l’occasion de la mort du prince Mau-
rice do Battenfierg, tombé au champ d’hon-
neur pour la cause des alliés, M. Poincaré a
télégraphié ses condoléances au rôfid’Angie-
terre, à ia princesse Béatrice de Battenberg
et au roi d’Espagne.
Les Autrichiens sont refoulés par les Serbes
Nieb, 29 octobre.
Avant-hter les Autrichiens ont tenté au
Nord-Ouest une nouvelle irruption en Serbie]
Ds ont traversé la Save] protégés par leur
artillerie, se dirigeant vers Raogue et Radea-
Kovitch,
Leurs efforts se sont brisés contre la résis-
tance des Serbes qui les ont repoussés. Les
Autrichiens ont abandonné deux cents morts.
LA GUER R E
«Foui- de Guerre
COMMUNIQUÉS DU GOUVERNEMENT
Paris, 39 octobre, reçu à if heures.
Hier nous avons fait des progrès
sur plusieurs points de la ligne de ba-
taille, notamment autour d’Ypres et
au Sud d'Arras.
Rien de nouveau sur le front Nieu-
port-Dixmude.
Entre l’Aisne et l’Argonne, nous-i
nous sommes emparés de quelques-’
tranchées ennemies et aucune des
attaques partielles de l’ennemi n’a
réussi.
Nous avons également avancé dans
la forêt d’Apremont.
Paris, 23 heures, reçu à 1 h. 20 du matin
D’après les derniers renseigne-
ments, aucune nouvelle importante à
signaler.
ironique Belge
APPEL AUX BELGES
Résidant A l’Etranger
j Le Moniteur Belge du 27 octobre publie
I l’appel suivant, signé de tous les minis-
I très :
Chassées de leurs villes et de leurs villages
| par les horreurs de l’invasion, de nombreuses
| familles belges ont dû- oheroher un refuge à
I l’étranger. Ce refuge, elles l’ont trouvé dans
I des pays hospitaliers où les pouvoirs publics
| comme les populations ont fait preuve à leur
I égard d’une bonté dont la Nation gardera le
I plus reconnaissant souvenir.
I A toutes ces familles, un même devoir s’/m- ’
I pose : Qu’elles n’oublient jamais la Patrie ab-
| sente où des parents, des amis, des oompa
I gnons de travail souffrent si cruellement I
| Qu’elles s’efforcent, par leur courage et leur di-
1 gnité en ces jours d’épreuve, de grandir encore
I les sympathies que témoignent à la Belgique,
I dans le mondé entier, toutes les intelligences
I droites et tous les coeur* généreux I Que leurs
I pensées, leurs espoirs et leurs actes demeurent
I toujours tendus vers ce but sacré ; la libération
I du territoire.
I Nombreuses sent celles de ces familles qui
I comptent encore dans leurs rangs des hommes
I et des jaunes gens aptes à remplir le service mi-
I //faire. Spontanément, beaucoup ont contracté
| et contractent cbaqae jour des engagements
I dans notre armée. Il Importe que tous en
I fassent autant sans plus de retard.
« Au nom du Roi qt de la Nation », nous
I adressons un appel solennel a tous les Belges
I valides et spécialement i ceux âgée de 13 à 30
| ans, afin qu’ils s'enrôlent en qualité de velon-
I taire s pour la durée du temps de guerre. Tou-
| tes faoilitée leur seront données k cet effet. Il
I suffira qu’ris s’adressent aux consuls de Belgi-
que. Ceux-ci, après s'être assurée qu'aucun mo-
tif majeur d’ordre moral ou physique ne les
rend inaptes au service, leur feront, s'il y a
lieu, l'avance des frais en vue de leur permettre
de rejoindre immédiatement les centres d’en-
rôlement en Angleterre et en France.
Les Beiges célibataires âgés de 18 k 30 ans,
qui n’auront pas répondu k oet appel avant h»
| ‘5 novembre prochain, pourront être réquisi-
[ bonnes d'otôee pour être employés k des tra-
vaux d’ordre militaire, conformément k la loi
du H août 1387.
Noua comptons que tous feront leur de-
voir.
Victime d’un forfait dent l'Histoire n'offre-
pas d’exemple, jamais la Belgique n’a eu plus
de titres et plus de droits à l’aide de ses en-
fants ! Que tous, sous la conduite d’un Roi dont
nous sommes fiers, s'efforcent de hâter l’heure
où nous nous retrouverons unis, indépendants
et libres sur le sol de cette Patrie bien aimée
que ses souffrances nous ont rendue encore plus
chère I
Important Appel
aux familles belsres
En vue de permettre aux paren’s qui ont des
enfants dsens l’armée belge de communiquer
avec eux et de recevoir de leurs nouvelles, un
« Bureau de la Correspondance Beige » vient
de se constituer au Havre, sous lès auspices de
Mmes Helleputte, Sagers Renkin, Louis Huys
mans, Paul Hymans et Edmond Carton de
Wiart.
Les belges installés an France sont priés dn
faire connaître « sans retard » leur adresse
précise et leur qualité, ainsi que le lieu de leur
résidence antérieure en Belgique, au Comité
siégeant k Sainte-Adresse, Le Havre.
j L'our les Crames civiques belges
Le département de l’Intérieur de Belgique
j nous prie de dire que la décision allouant une
I indemnité de 250 franos aux gardes civiques
I ne peut être allouée qu’aux gardes ayant été
I licenciés à Bruges k la date du 13 octobre der-
I nier.
Dans la garnison belge
I Mercredi matin, a eu lieu, devant toute la
I garnison belge assemblée place Thiei's, k F-é-
I oamp, la cérémonie de prestation ae serment
et de reconnaissance de quatre nouveaux sous-
I lieutenants.
Ces officiers, levant la main, ont juré fidélité
au Roi et k la Constitution et le colonel Godtz
les a présentés aux troupes, suivant la formule
militaire.
Les clairons ont ouvert le ban, puis les sol-
dats ont défilé.
Une affluence considérable garnissait les
abords de la place.
De nouvelles recrues belges, composées de
i jeunes gens appartenant à la classe 1914, sont
arrivées à Dieppe dans les soirées de vendredi
et de dimanche derniers. Comme les autres,
oek jeunes gens étaient très gais et c’est au
chant de la « Marseillaise » et de la « Braban-
çonne » qu’ils ont gagné la caserne Duquesne.
Les Médecins belges
Sur la demande de M. le docteur Borel, di-
rerteur de la 2® circonscription sanitaire ma-
ritime, M. le ministre de l'intérieur autorise
les docteurs en médecine de nationalité belge k
embarquer temporairement sur les navires de
commerce français pendant la durée de la
guerre.
Avant de prendre leur engagement dans une
de nés Compagnies de navigation, oes médecins
devront se présenter k la direction de la Santé
du Havre, afin d'y établir leur identité et l'exis-
tence de leurs titres.
Le Président de la Républipe
«A.
Paris, 29 octobre.
MM. Poincaré, Ribot et Sembat sont arri-
vés dans la matinée à Paris.
Paris, 29 octobre.
Le Temps dit que M. Poincaré et M. Ribot
ont assisté à la séance de l’Académie fran-
çaise.
Le public salua respectueusement M. Poin-
caré devant l’institut.
Le Temps dit qne le docteur Ribot, fils du
ministre, aide-major au 7® territorial, a été
fait prisonnier le 13 octobre, à Lille ; il est
actuellement interné en Allemagne.
LA PROTESTATION DE L'ACADÉMIE j
Paris, 29 octobre.
L’Académie française prote*te contre toutes
les affirmations par lesquelles l'Allemagne
impute messengeremaet à la France ou aux
alhês la responsabilité de la guerre. Eltè pro-
teste contre toutes tes négations opposées à I
l’évidente authenticité des actes abominables
des armées allemandes. Au nom de la civdi- I
saüon fraBç.irfee et de ia civilisation hamaioe, I
eWs flétrit les violateurs de ia neutralité I
beige, les taeors de femmes et d’enfaats, les I
destructeurs sauvages des nobles mono- I
mente da passé, les incendiaires de l’ffmver-1
rité de Louvain et de Reims qui voulurent I
aussi incendier Netre-Dame de Paris.
Elle exprime son admiration aux armées I
qw luttent, comme nous, contre la conation |
de 1 Aile magne et de l’Autriche. C’est avec I
une émotion profonde qu’elle envoie son sa-1
lot à nos soldats qui, animés des vertus de j
nos ansétres, démontrent ainsi l'immortalité I
de la France.
iü Bonde des » Taubes » est interrompue
Paris, 29 octobre.
Hier, un « Taube », se dirigeant sur Paris
après avoir survolé la région de Compiègae,
et un « Aviatik », rêétant dans la région de
Seaâs, ont été poursuivis par des reconnais-
sauces des services d’aviation militaire de
Paris. Ils ont dû regagner les lignes alle-
mandes.
U BATAILLE DE L YSER
Londres, 29 octobre.
Le Daily Chronicle reproduit une dépêcha
a Amsterdam selon laquelle nn officier alie-
m»nd a dseteré avoir traversé sept fois
HTser ei avoir été repoussé sept fois, avec
des partes terribles.
Evffn, que leurs morts sont devenus si
nombreux qu’ils formèrent un pént de ces î
c* davres sar lequel ils tentèrent de repas-
ser, mais lurent encore refoulés.
Le Bombardement de la Côte
Folkestone, 29 ociobre.
Selon le récit d’un matelot, à la suite du
bombardement de la côte belge par la flot-
tiüe anglaise, les A Flamands ont dût retirer
quelques-unes de leurs grossis pièces.
Saisie de Maisons allemandes
Marseille, !9 octobre.
Le parquet a saisi fe Grand-Hôtel, apparte-
nant à trois alhmaads et la succursale de la
Rsffiaerie Yaflach et Lamberg, raffineurs à
AuberviHiers. Il a saisi égaiemant, dans une
banque, 160.000 francs de la succession Bil-
fVnger Hermann, dont le testateur et les hé-
ritiers sont allemands.
Les Allemands avouent leur échec
Amsterdam, 28 octobre.
Le communiqué officiel allemand,parvenu
dans la matinée, dit que te combat continue
dans le voisinage de Nieuport et de Dix-
made.
Lvs Beiges ont reçu des renforts considé-
rables, mais nos attaques continuent.
Saize navires brihro»tque$ ont coopéré à
i'aitiîque centre notre droite, mais leur bom-
bardement a été déiectueex-
La situation dans la voisinage d'Ypres est
la même qu’hier. Somme toute aucun chan- j
gtsneut impartant sur le front occidental.
Au sujet des operations en Russie, le com-
muniqué allemand ajoute : Les troupes
allemandes et autrichiennes ont dû se reti-
rer devant ds nouvelles forces russes prove-
nant d’Ivasgorod, de Varsovie et de Now-
Gaorgiéwsk, asters que nous avions repoussé
tontes les attaques russes antérieures. Au
premier abspd.iêsRusses n’avaieat pas pour-
suivi et nous nous étions retirés sans diffi-
cultés.
Des troupes de réserve seront envoyées I
suivant les nécessites de la situation.
Aucun changement important à l’Ouest du
théâtre de J a guerre.
DAIS L'AFRIQUE DU SUD
Londres (officielle), 29 octobre.
Le général Botha a battu et poursuivi les
partisans du général Bsyers.
La poursuite continue toujours.
n mnijiirni
La Prorogation des Echéances
Le nouveau décret sur la prorogation des
échéances vise à rétablir progressivement le
rôgi^ifl u8 droit comimm, sauf ©a ^ crai
cancerne ies débiteurs mobilisés et ceux qui
sont domiciliés dans les régions envahies
Pour ces deux catégories de débiteurs, les
I Prorogations sont pures et simples.
ce qui COQ cerna les autres debiteurs, le
nouveau régime est institué pour deux mois,
du i®r novembre au 31 décembre.
Pendant le premier mois, aucune pour-
suite ne pourra être intentée contre les dé-
biteurs.
A partir du 1er décembre, si le porteur se
trouve en présence d’un débiteur de mau-
vaise volonté, qui a les moyens de se libérer
et qui invoque abusivement le moratorium
U pourra envoyer une action contre lui en
verta de fa permission du juge, sans protêt
préalable, après un préliminaire de concilia-
tion sans frais, ét sans formalités judiciai-
res.
Le président du Tribunal civil pourra ac- i
corder des délais, au débiteur ou l’autoriser à i
se libérer par acomptes.
Jusqu’à nouvel ordre, le tireur et les en-
dosseurs ne pourront pas être mis en cause,
les droits du porteur à isur égard demeu-
rant réservés.
Un système analogue est institué pour le
recouvrement des dettes résultant das ven-
tes commerciales ou d’avances sur titres I
Les Dépôts dans les Banques
I En ce qui concerne les dépô s dans les
établissements de crédit ou les banques, la
proportion des remboursements obligatoi-
res est augmentée de façon importante,
principalement dans l’intérêt des petits dé-
posants.
Rtppeions que le premier moratorium
institué, sur la proposition de M. Noulens
! par décret du 9 août, fixait ie rembourse-
ment obligatoire, sur les fonds déposés, à
250 francs et 5 0/0 du surplus seulement.
Le decret dn 29 août, signé sur la propo-
sitioa de M. Ribot, l’a porté à 250 francs,
pins 20 0/0.
Le décret dn 27 septembre le porta à 250
francs, plus 25 0/0.
Un nouveau decret l’élève à 1,000 francs,
pNi3 40 0/0 du surplus pendant ie mois de
novembre, et à i,000 francs et 50 0/0 du
surplus pendant ie mois de décembre.
Pendant ce dernier mois, la proportion
des retraits pour causes privilégiées, salaires,
matières premières, etc., qui est actuelle-
ment de 66 0/0, sera portée à 75 0/0.
Ces dispositions sont, comme le voit, très I
favorablss aux petits déposants. Par exem- I
pie, celui qui a Hn dépôt de 2,000 francs
pourra retirer soit 1,400 francs en novem-1
bre, soit l 500 francs en décembre, c’est-à-1
dire 70 ou .75 0/0 da toial de soa dépôt.
Dans le noerveau régime institue par M.
Ribot, l'orientation est donc trè3 marquée I
vers le retonr à l’exécution normale des en- I
gagements, condition indispensable pour |
amener la reprise du travail, comme s’y em-1
ploie activement, avec autant de compétence
que de décision, le ministre actuel des fi- I
nancas. I
Texte du Décret
I Voici ie texte du décret :
I m
I A *‘r;T *-es délais accordas par l’article t"
j an decret du 29 août 1914 et prorogés par l’article
J 1" du décret du 27 septembre 19 4 sont prorogés
peur une nouvelle période de 60 jou s francs. Le
I Dènelice de ce nouveau délai s'applique aux va*
| leurs négociables qui viendront a échéance
| avant le i™ janvier 1915, à la Condition qu’elles
| «ent été souscrites antérieurement au 4 août
i 19U.
I prorogation prévue par le présent article
| n’est accordée aux aebkeurs qui ne sont ni pré-
[ sente sous les drapeaux, ni domiciliés dans les
I BÇriiehs do territoires envahies à déterminer par
| décrets sur la proposition des ministres de la
| justice, de l’intérieur, des finances, du commerce
j de l’industrie, des postes et télégraphes, que
j sous réserve des dispositions de Tarlicie 2 ci-
| après.
Article 2. — Jusqu’à L’expirailon du délai pré-
I vu au précédent artiste, l’application des articles
I 161 a 17s inclusivement au Code da commerce
1 demeurera suspendue en ce qui concerne les
valeurs négociables qui bénéficient de la pro-
I rogalion.
I Toutefois, pendant les irente derniers jours do
| ce délai et k tare transitaire, le porteur de l’effet
prorogé pourra en réclamer le payemeut pour
I tout ou partie au débiteur principal. Le défaut
i de paiement à présentation sera constaté s’il
I y a neu par Uttre recommandée avec avis d8
| réception.
Quinze jours francs après la date de l’avis de
I réception, l’action pourra être exercée sans pro-
têt préalable, mais seulement avec la permission
I du président du tribunal civil qui statuera sans
| frais après avis adressé au débiteur par les soins
I du grrffiÿr. Cet avis sera Boi-fié par lettre recom-
I marnée avec ravis de réception.
I Art — 3. — Il est accordé pour le payement des
I fournitures da marchandises visées à l’article %
| du décret du 29 août 1914 et des sommes visées à
l’article 3 du môme décret, un nouveau délai de
[ 60 jours francs.
Toutefois, à l’égard des débiteurs qui ne sont
ni présents sous les drapeaux ni domiciliés dans
les portions de territoires envahis à déterminer
comme il est dit à l'article premier, une action
en pai ment pourra être intentée pendant les
trente derniers jours de ce délai, mais seulement
avec la permission du président du tribunal civil
qui statuera dans les conditions et formes spéci-
fiées à l’articte 2.
Art. 4. — Le délai pour la réalisation des ou-
vertures do crédit- consenti antérieurement au
4 août 1914 qui a été accordé par TarUcle 2 du
décret du 29 août 1914 et prorogé par l’arlide i»
du 27 septembre 1914 est prorogé ju-qu’à une
date qui sera fixée après la cessation des hosti-
lités.
Art. S. — Les délais accordés par l’article 4 du
décret du 29 août *91 i et par l’article i" du 29
septembre 1914, pour ta délivrance des dépôts, es-
pèces et soldes créditeurs dans les bwiqnes, les
établissement* de crédit ou dépôts, sont prorogés
jusque» et y compris le al décembre 1914.
Le maximum a saigné aux retraits prévus par le
deuxième alinéa do l'arEele 4 du décret du 29
août 19H est porté à 1,060 francs et à 40 6/0 du
surplus peedrart le mots de novembre 19 4. Ce
même maximum sera élevé, pendant le mois de
décembre t9ii, à 1,000 francs et à 60 0/0 du sur-
plus.
Le maximum déterminé parle dernier alinéa
de l’articte 4 du décret prémaô et par l'article 2 du
décret du 27 septembre 19U est porté pour le
mois de décemnre a 78 0/0 du solde du compte.
Art. 6. — Sont m*ân tenu es toutes les disposi-
tions des décrets das 29 août et 27 septembre (9L4
qui ne sont pas contraires au présent décret.
Art. 7. — Les dispositions du présent décret
sont applicables à l’Algérie et & la Tunisie.
La Prorogation du Paiement des Loyers
Un nouveau décret de prorogation dn
paiement des loyers est paru au Journal
officiel-1' concerne non seulement les loyers
dOot le paiement normal devait avoir lieu
en novembre ci an décembre prochain,
I majs encore les loyers dont, par l’effet des
| Prorogations antérieures, l’échéance tombait
f| en novembre ou décembre. ‘
fil Prorogation de délai, fixée à 90 jour»
pour les uns comme pour les autres, est
soumise aux conditions et réserves doteraii-
nées par les décrets antérieurs, c’est-à-dire
s qn il y aura des locataires qui en bénéficie-
e ront de plein droit et d’autres qui devront
! Gnno “a®,.déclaratian, suivant les distinc-
î lions établies antérieurement en ce nui con-
cerne le taux des loyers, l’ét»t roilit i.-e ou
lieuxloués 1161 Iocataires> la siluabon des
5 „AEQPQt5e’ Ie décret stipule que, pour la
’ PArîod? d? ler novembre au I®r décembre
1914, les locataires mobilisés bénéficieront
- de la suspension de congé ou de la proroea-
I « d “S bail, qn’il y ait on non relocation.
| Mais, dans tous les cas, ils devront procéder
5 aî,XoaJvls déclarations prévus par l’arti-
- j c‘® ^ du décret du 27 septembre dernier.
' I , .r contre, à partir du 1er novembre pro-
, I Chain, les congés donnés par tons les Joca-
i j taires demeurent soumis aux réglée d’usaee.
I L article 2 du décret met fin a ta situation
• j anormale du locataire ayant deux loyers à
| sa charge, par suite de ia suspension de son
J congé ccaaçidant avec une non «elle loea-
■ I non. Il dispose que tant que l’entrée en
jouissance de cette nouvelle location n’aura
I pas en lien, ie locataire ne sera pas astreint
| a en payer le loyer. Il donne aussi, au pro-
priétaire, par une juste contre-particT le
I droit de faire résilier le nouveau bai!.
I i F‘a.ce ff11* concerne les locataires non-mo-
bihsés, le décret les fait bénéficier des dis-
positions concernant les suspensions de
l conge, les prorogatioas de Baux prenant fin
1 sans conge ou les nouvelles locations. Mais
il lenr impose de justifier qu’ils ont été em-
pêchés de remplir les obligations par eux
I prises. C’est au juge de paix qu’est remise
I 1 appréciation des motifs allégaés, et ce ma-
gistrat aura tonjours ia facalté de réduire
les délais accordés par tè décret.
! Une disposition du décret est bien accueil-
lie par les propriétaires. Elle établit, mais
I pour les locataires non mobilisés seulement.
| ia distinction entre la prix principal du loyer
et les charges accessoires telles que les frais
I 4 éclairage, de cbaoffage, de consommation
I d eau, la part d'impôts qui incombent aux
locataires. CTO charges accessoires redevien-
| dront exigibles selon les règles du droit
commua, mais, répétons-le, de la part des
I locataires non mobilisés.
Le nouveau décret fixe également nno
question que les textes précédents n’avaient
I pas suffisamment précisée.
C’est au juge de paix du canton de la si-
tuation de l'Immeuble qu’est attribuée la
connaissance des litiges nés à l’occasion de
rapplicaUon des decrets eu matière do
loyers.
D’autre part, ce magistrat pourra relever
de la déchéance un locataire qui n'aura pas
tait tes déclarations présentés dans les dé-
lais exigés. Mai» il no pourra user de cepon-
| vois que dans des cas de force majeure ou
de circonstances présentant nn caractère
exceptionnel.
Dans ie rapport qui précède le texte da
décret, il est fait mention d’une question qui
intéresse vivement les proprietaires. Il s’a-
git du cas des propriétaires ayant à payer
tes annuités d’une hypothèque ou les inté-
rêts du prix d’un immeuble dont, par suite
dos proroge dons de délai, ils n’ont pu per-
cevoir les loyers.
La question s'était posée de savoir si, dans
ce cas, il n’y avait pas lieu d’accorder s ces
propriétaires des delais égaux à ceux dont
bénéficiaient leurs locataires.
Le président du Conseil et le ministre da
commerce exposent dans leur rapport que
ces propriétaires peuvent trouver, dans Je
décret du 10 août 1914, qui a suspendu les
déiais en matière civile et commerciale, un
moyen suffisant de se garantir contre l'im-
possibilité de remplir leurs engagements.
Os décret donne, en effet, an président dut
tribunal civil le poutroir.de concéder des dé-
lais et de suspendre les poursuites et exécu-
tions ça toute matière pendant toute la du-
rée de la mobilisation et jusqu’à la cessation
des hostilités.
Les Mesures mies da râoflelarrs
Londres, 29 octobre.
De la Pall Mail Gazette ;
Nous ignorons comment les Allemands
réussirent à poser des mines sur le rivage
nord de l'Irlande, mais comme noos com-
battons pour notre existence nn ennemi ne
reconnaissant aucune loi, nous avons le
droit da noua servir des méthodes de guerre
les pins énergiques dont nous disposons.
Nous possédons la suprématie de la mer.
Si nous en profitons pour fermer entière-
ment la mer du Nord, nous ne pansons pas
qne les neutres s’en plaindront, car nous
agirons aussi bien dans leur intérêt que dans
le nôtre.
Nous verrons d'ailleurs en l’AUemagne,
comme en tout pirate, un ennemi du genre
humain.
Peut-être trouvera-t-on des mesures moine
rigoureuses pour mettre un terme à c?s mé-
thodes déloyales. Sinon, nous espérons que
le gouvernement n’hésitera pas à prendre
les mesures que nous suggérons.
Les Alliés opèrent m Oameroüii
Bordeaux, 29 octoBfe.
Le général Dobell, commandant des forces
alliées opérant au Cameroun, cemmuniqus
au gouverneur de l’Afrique occidentale fran-
çaise que deux colonnes française et an-
glaise, composées de forces navales et mili-
taires, ont occupé, te 20oatobro Edoa, sur la
lac Saianga, à 96 kilomètres de la Côte, im-
portante gare de chemin de fer de Dàouîa,
vers ie Sud-Est d« Cameroun.
Le général Dobell ajoute que Tes couibat*
que les Français livrèrent turent graves.
Leur tenue et ieur bravoure lurent cxcri
lentes.
A L’ATTAQUE DE KJAQ-TCHÉOK
Tik.io, 29 octobre.
L8 croiseur Thiltose a repoussé le 18 et U
19 octobre, les attaques de défis navires <4
guerre allemands, a«i ont dû se réfugiât
dans le port de Kiaa:îohSou.
Les tempêtes retardent l’assaut générai
Tsing-Tao.
Le bombardement préliminaire coutiiu o
sur terre et sur mer, causant de grands dé-
gâts.
Plusieurs mines, entraînées par une grosse
mer, constituent tm grave danger pour lit
njvig.liou.
- WBiBSBBBWNiMeaawwBBaaaaiBWMnBMMiaMaM^^.,.^!^—Tl/* Crié 8 (Ml RIPA Wfdi AfUf .*>«.
A*JïkHi «s»..» r;...i » ' - -ic”qrfHI dW vctoDre r*M
Administrateur • Délégué - Gérant
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A B O N NEW E N T S TROIS MOIS SIX Mors üu AJT^|
L?,^avre',la Seine-Inférieure, l'Eure. «
1 Oise et la Somme. V **** 9 Fr fl m Vv
^£eSi>é?aTtemeat# « *r- H50 S3 .
"M.
LA FÊTE DES MORTS
Novembre approche, et c’est le mois béni
Bù tous les morts ont des fleurs sur leur pierre.
Ces deux vers d'une poésie bien
connue de Paul Bourget nous revien-
nent sans cesse à l’esprit et aux lèvres
depuis quelques jours. Chaque année,
k novembre ramène son cortège de sou-
venirs tristes et doux et conduit nos
pas au champ des morts pour un
pieux hommage ; mais celle année,
comment ne serions-nous pas hantés
par la pensée de tous ceux qui, en un
espace court encore, sont tombés en si
grand nombre et qui, tous, ont plongé
chacun d’entre nous dans le deuil.
Déjà, par nos rues et nos boule-
vards, les voiles de deuil trop Jrè-
quents montrent que bien des Jamilles
ae noire cité ont été directement at-
teintes dans leur chair même ; mais
aucun de ces morts que l’on pleure
n’est pour nous, qui avons été épar-
gnés jusqu’ici, un étranger ; le même J
amour de la patrie menacée a resserré I
intimement les liens de la nation ; I
ceux qui ont été tués se sont sacrifiés I
pour la déjense de notre patrimoine I
commun ; nous gardons leur souvenir I
r avec une piété reconnaissante et jra-
femelle«
Cette reconnaissance et cette sym- I
pathie nous voudrions la dire à tous
Les parents de ceux dont les noms ont
paru dans les colonnes de notre jour- I
nal, ont été cités dans les listes des
décès, ont été rappelés dans les avis I
d’inhumation qui,par leur nombre et I
leur régularité, donnent maintenant I
à notre dernière page une phrsiono- |
mie spéciale et si mélancolique. « Mort |
au champ d’honneur », lit-on dans ces I
faire-part, et pour le pauvre comme I
pour le riche, c’est un magnifique titre
de noblesse qui Jait que chacun enre- I
gistre avec respect ces noms qui reste- I
ront désormais gravés dans les annales I
de la cité. |
Au milieu de la tourmente de cette
guerre sans précédent, qui évoque les
grands cataclysmes cosmiques, notre
pays traverse une phase décisive de
son histoire, peut-être la plus impor-
tante qxtil ait connue; il en sortira
renouvelé, grandi et libre désormais
de poursuivre sa destinée qui est d’être
le flambeau intellectuel de l’humanité.
G est pour préparer, pour sa part, cet
avenir magnifique que le plus humble
de nos concitoyens tué à l’ennemi a
versé son sang ; c’est pourquoi il en-
trera lui aussi dans l’histoire.
Hélas, beaucoup de parents qui pleu-
rent, car le sentiment de l’auguste sa- j
crifèce consenti n’empêche pas de pleu-
rer, n’ont pas eu la suprême consola-
tion de conduire à leur dernière de-
meure ceux qu’ils ont perdus ; mais,
sans doute, de pieuses mains les rem-
placeront, dimanche et lundi prochains,
pour fleurir les tombes lointaines, à
fnoins que, pour comble d’infortune,
il n’y ait pas même de tombes...
Notre pensée la plus intime et la I
plus fraternelle va vers ceux qui sont j
tombés anonymement et qui ont, pour [
champ de repos, le champ de bataille , I
dans notre culte secret, nous les re-1
trouvons chacun à leur place, endor- J
mis, malgré la bise glacée des solitu-
des, dans la grande paix du devoir
accompli.
Ceux-là n'auront pas « des fleurs
8ur leur pierre », mais lorsque nous
nous rendrons, avec la multitude de
nos concitoyens, noris en sommes sûrs,
sur les tombes de soldats, qui déjà
nombreuses se sont ouvertes dans
notre cimetière, nous y apporterons
tous des fleurs et des pensées à la fois
pour ceux qui reposent sur notre sol,
pour ceux qui ont été ensevelis au loin
et pour ceux qui n’ont comme sépul-
ture que la mémoire des hommes J
CASPAR-JORDAN.
Je remercie mes correspondantes
Mesdemoiselles Renée Lecomte, Sa-
igarnie Devie, Denise Dumont et Lu-
cienne Fremont.
LEURS PERTES
h qu’ils avouaient il y a un mois et demi
». Un journal socialiste de Leipzig, la Yolkszei-
iu«0, a fait le relevé des cinquante premiè-
res listes officielles des pertes allemandes,
U arrivait an total de 281,8*0 hommes, tués,
blessés ou manquants, ae ufvwant ainsi :
E: 36.381 (dont 2.38» officiers) ;
és : 150.168 (fos-t 5,3@7 officiers) :
jnants : 85 522 (doat.847 offioiers).
Le jonrnal do Leipzig ajoutait qne ces re!e-
roS s ^arrêtaient au milieu de septembre, que
ffepuis iüâ autorités militaires avaient pré-
pare 71 nouvelles j listes et il en déduisait
gus les perles allemandes devaient atteindre
760,000 hommes.
Or, les calculs du jonrnal de Leipzig sont
incomplets ; les statistiques funèbres de l’Al-
lemagne en sont à la 133® liste et ne de-
vaient pas encore comprendre les effroya-
iffes massacres de ces jours derniers dans le
Bord.
Leurs pertes sur la «ena Nienport Disme-
do sont estimées à 16,000 morts et ?o 000
hors sc comL.ïl#
lia Poussée fiasse
Pelrograd, 28 octobre (communiqué officiel).
Nous avons brisé la résistance des der-
nières unités ennemies qui tentaient tou-
jours de se maintenir au Nord de la Pilica.
Actuellement sur le front, au Nord de la
Vistule, tous les corps austro-allemands
sont en retraite.
Nous avons occupé Strykow, Ieschov et
Nowemiasto.
La cavalerie russe est entrée à Radom.
Nous avons fait plusieurs milliers de pri- j
sonniers et capturé une dizaine de mitrail-
leuses, des canons, un train et des automo-
biles.
En Galicie, aucun changement.
• Sur le front de la Prusse Orièntale, un
corps d’armée allemand, soutenu par d’au-
tres unités, livra, durant les quatre der- I
niers jours, des attaques stériles.
Dans la région de Bakalargero, les pertes |
de l’ennemi furent très élevées.
LE 420 ALLEMAND
On a beaucoup parlé depuis le commence-
ment de la guerre du mortier allemand d<-
420, sans donner sur l’appareil des rensei-
gnements techniques précis.
Pour la première fois, un correspondant
de Berlin envoie au journal espagnol El Si
glioFuturo des détails ass^z complets sur ce
moustre de l'artillerie moderne.
Le mortier 420 peut servir à deux usages
bien qu’il soit plutôt un obusier.
Dn remploie comme canon de tir direct (à
iflûlaAtAÎnA ton d AI A* A A L. ; si . ’
trajectoire tendue) et comme obusier (à tra-
jectoire courbe). C’est de la dernière façon,
I comme nous venons de le dire, qu'il est gé-
I néraleroent employé.
I Dans le premier cas, nn système de tubes
I supplémentaires, qui s’ajoutent an tube
I principal, permet de lui donner une lon-
gueur de 21 mètres, — nn véritable canon
monstrueux, tel que l'avait rêvé Jules
Terne.
| La distance du tir à blanc est, en ce cas
d8 trente kilomètres et, à but perdu, de qua-
I rante kilomètres.
La distance couverte par l’obus, avec nn
I angle de 49 degrés, est seulement de 14 kilo-
[ mèsre*. Le poids de la charge de poudre est
de 850 kilos; celui du projectile, 950 kilos et
non 900, ainsi que l’a dit la presse française.
La longueur du projectile est de 1 m.20 seu-
lement.
La pièce peut effectuer un tir toutes les
dix minutes,- mais le canon est hors d'seage
après 120 coups. Toutes les opérations se font
électriquement.
L’explosion ne peut être supporté», la dé-
flagration des 850 kilos de pondre asphyxie-
rait les servants de la pièce; auses, ceux
ci s'éloignent-ils à plus de 509 mètres en au-
tomobile avant de tirer.
La mise en batterie de ce monstre d'aeier
nécessite une base de ciment recouvert de
planches métalliques.
Pour mettre une de ces pièces en position,
il faut 24 heures et 250 hommes.
La pièce est montée sur une voie système
Becauviiie et mise sur les rails ; pour la
mouvoir, il faudrait 409 chevaux.
Son tir est protégé par des pièces auxiliai-
res de 14 centimètres.
L« pris de chaque coup de canon est de j
47,800 francs ; celui du canon arrive à la
fortpidafele somme de 2 500,000 francs, soit
le prix d'une paire de torpilleurs.
L’Allemagne possède actuellement trois
batteries de deux pièces de ces lériathans de
la guerre.
Des effectifs très importants — 1,500 hom
mas environ — choisis entre les meilleures
troupes— sont chargés de garder ces canons.
Le 420 est comme le voit, un engin terri-
blement redoutable. Mais il n’est pas seule
ment dangereux pour l'adversaire. II l’est
aussi, à l’occasion, pour ceux qui s’en ser-
vent. Témoin ce fait ;
L’Tmparctal, de Madrid, annonce qu’un des
trois canons de 420 qu'emploient les A le
mands à leur aile droite fit explosion pat
excès de charge et provoqua une terrible
catastrophe.
Les servants et 250 hommes qui étaient à
proximité de la p èce furent horriblement
[ déchiquetés, leurs membres sanglants re-
tombèrent sur un détachement de cavalerie,
; à onze kilomètres du lieu do l’explosion.
Des éclats de mitraille atteignirent des forces I
d’infanterie qui se tenaient à sept kilomètres,
tuant et blessant de nombreux soldats.
En arrière, plusieurs fermes voisines s’ef- I
fondrèrent. Dans un immense troa creuse j
-par l’explosioa disparut la machine de guer- I
re. Sous menace d encourir des peines sé- I
vères, les troupes reçurent l’ordre de ne pas
parler de la catastrophe.
La Mort (lu Prince de BaUeig
Madrid, 29 octobre.
La mort du prince de Battenberg a im-
pressionné très douloureusement la famille
royale qui cacha la nouvelle à la reine qui
est encore incomplètement remise de. ses
couches et qui demandait très fréquemment,
durant ces derniers jours, des nouvelles de
son frère et semblait pressentir le malheur
qui la frappe. Le Journal Officiel ne publiera
la nouvelle qu’après le complet rétablisse-
ment de la reine.
Psris, 29 octobre.
A l’occasion de la mort du prince Mau-
rice do Battenfierg, tombé au champ d’hon-
neur pour la cause des alliés, M. Poincaré a
télégraphié ses condoléances au rôfid’Angie-
terre, à ia princesse Béatrice de Battenberg
et au roi d’Espagne.
Les Autrichiens sont refoulés par les Serbes
Nieb, 29 octobre.
Avant-hter les Autrichiens ont tenté au
Nord-Ouest une nouvelle irruption en Serbie]
Ds ont traversé la Save] protégés par leur
artillerie, se dirigeant vers Raogue et Radea-
Kovitch,
Leurs efforts se sont brisés contre la résis-
tance des Serbes qui les ont repoussés. Les
Autrichiens ont abandonné deux cents morts.
LA GUER R E
«Foui- de Guerre
COMMUNIQUÉS DU GOUVERNEMENT
Paris, 39 octobre, reçu à if heures.
Hier nous avons fait des progrès
sur plusieurs points de la ligne de ba-
taille, notamment autour d’Ypres et
au Sud d'Arras.
Rien de nouveau sur le front Nieu-
port-Dixmude.
Entre l’Aisne et l’Argonne, nous-i
nous sommes emparés de quelques-’
tranchées ennemies et aucune des
attaques partielles de l’ennemi n’a
réussi.
Nous avons également avancé dans
la forêt d’Apremont.
Paris, 23 heures, reçu à 1 h. 20 du matin
D’après les derniers renseigne-
ments, aucune nouvelle importante à
signaler.
ironique Belge
APPEL AUX BELGES
Résidant A l’Etranger
j Le Moniteur Belge du 27 octobre publie
I l’appel suivant, signé de tous les minis-
I très :
Chassées de leurs villes et de leurs villages
| par les horreurs de l’invasion, de nombreuses
| familles belges ont dû- oheroher un refuge à
I l’étranger. Ce refuge, elles l’ont trouvé dans
I des pays hospitaliers où les pouvoirs publics
| comme les populations ont fait preuve à leur
I égard d’une bonté dont la Nation gardera le
I plus reconnaissant souvenir.
I A toutes ces familles, un même devoir s’/m- ’
I pose : Qu’elles n’oublient jamais la Patrie ab-
| sente où des parents, des amis, des oompa
I gnons de travail souffrent si cruellement I
| Qu’elles s’efforcent, par leur courage et leur di-
1 gnité en ces jours d’épreuve, de grandir encore
I les sympathies que témoignent à la Belgique,
I dans le mondé entier, toutes les intelligences
I droites et tous les coeur* généreux I Que leurs
I pensées, leurs espoirs et leurs actes demeurent
I toujours tendus vers ce but sacré ; la libération
I du territoire.
I Nombreuses sent celles de ces familles qui
I comptent encore dans leurs rangs des hommes
I et des jaunes gens aptes à remplir le service mi-
I //faire. Spontanément, beaucoup ont contracté
| et contractent cbaqae jour des engagements
I dans notre armée. Il Importe que tous en
I fassent autant sans plus de retard.
« Au nom du Roi qt de la Nation », nous
I adressons un appel solennel a tous les Belges
I valides et spécialement i ceux âgée de 13 à 30
| ans, afin qu’ils s'enrôlent en qualité de velon-
I taire s pour la durée du temps de guerre. Tou-
| tes faoilitée leur seront données k cet effet. Il
I suffira qu’ris s’adressent aux consuls de Belgi-
que. Ceux-ci, après s'être assurée qu'aucun mo-
tif majeur d’ordre moral ou physique ne les
rend inaptes au service, leur feront, s'il y a
lieu, l'avance des frais en vue de leur permettre
de rejoindre immédiatement les centres d’en-
rôlement en Angleterre et en France.
Les Beiges célibataires âgés de 18 k 30 ans,
qui n’auront pas répondu k oet appel avant h»
| ‘5 novembre prochain, pourront être réquisi-
[ bonnes d'otôee pour être employés k des tra-
vaux d’ordre militaire, conformément k la loi
du H août 1387.
Noua comptons que tous feront leur de-
voir.
Victime d’un forfait dent l'Histoire n'offre-
pas d’exemple, jamais la Belgique n’a eu plus
de titres et plus de droits à l’aide de ses en-
fants ! Que tous, sous la conduite d’un Roi dont
nous sommes fiers, s'efforcent de hâter l’heure
où nous nous retrouverons unis, indépendants
et libres sur le sol de cette Patrie bien aimée
que ses souffrances nous ont rendue encore plus
chère I
Important Appel
aux familles belsres
En vue de permettre aux paren’s qui ont des
enfants dsens l’armée belge de communiquer
avec eux et de recevoir de leurs nouvelles, un
« Bureau de la Correspondance Beige » vient
de se constituer au Havre, sous lès auspices de
Mmes Helleputte, Sagers Renkin, Louis Huys
mans, Paul Hymans et Edmond Carton de
Wiart.
Les belges installés an France sont priés dn
faire connaître « sans retard » leur adresse
précise et leur qualité, ainsi que le lieu de leur
résidence antérieure en Belgique, au Comité
siégeant k Sainte-Adresse, Le Havre.
j L'our les Crames civiques belges
Le département de l’Intérieur de Belgique
j nous prie de dire que la décision allouant une
I indemnité de 250 franos aux gardes civiques
I ne peut être allouée qu’aux gardes ayant été
I licenciés à Bruges k la date du 13 octobre der-
I nier.
Dans la garnison belge
I Mercredi matin, a eu lieu, devant toute la
I garnison belge assemblée place Thiei's, k F-é-
I oamp, la cérémonie de prestation ae serment
et de reconnaissance de quatre nouveaux sous-
I lieutenants.
Ces officiers, levant la main, ont juré fidélité
au Roi et k la Constitution et le colonel Godtz
les a présentés aux troupes, suivant la formule
militaire.
Les clairons ont ouvert le ban, puis les sol-
dats ont défilé.
Une affluence considérable garnissait les
abords de la place.
De nouvelles recrues belges, composées de
i jeunes gens appartenant à la classe 1914, sont
arrivées à Dieppe dans les soirées de vendredi
et de dimanche derniers. Comme les autres,
oek jeunes gens étaient très gais et c’est au
chant de la « Marseillaise » et de la « Braban-
çonne » qu’ils ont gagné la caserne Duquesne.
Les Médecins belges
Sur la demande de M. le docteur Borel, di-
rerteur de la 2® circonscription sanitaire ma-
ritime, M. le ministre de l'intérieur autorise
les docteurs en médecine de nationalité belge k
embarquer temporairement sur les navires de
commerce français pendant la durée de la
guerre.
Avant de prendre leur engagement dans une
de nés Compagnies de navigation, oes médecins
devront se présenter k la direction de la Santé
du Havre, afin d'y établir leur identité et l'exis-
tence de leurs titres.
Le Président de la Républipe
«A.
Paris, 29 octobre.
MM. Poincaré, Ribot et Sembat sont arri-
vés dans la matinée à Paris.
Paris, 29 octobre.
Le Temps dit que M. Poincaré et M. Ribot
ont assisté à la séance de l’Académie fran-
çaise.
Le public salua respectueusement M. Poin-
caré devant l’institut.
Le Temps dit qne le docteur Ribot, fils du
ministre, aide-major au 7® territorial, a été
fait prisonnier le 13 octobre, à Lille ; il est
actuellement interné en Allemagne.
LA PROTESTATION DE L'ACADÉMIE j
Paris, 29 octobre.
L’Académie française prote*te contre toutes
les affirmations par lesquelles l'Allemagne
impute messengeremaet à la France ou aux
alhês la responsabilité de la guerre. Eltè pro-
teste contre toutes tes négations opposées à I
l’évidente authenticité des actes abominables
des armées allemandes. Au nom de la civdi- I
saüon fraBç.irfee et de ia civilisation hamaioe, I
eWs flétrit les violateurs de ia neutralité I
beige, les taeors de femmes et d’enfaats, les I
destructeurs sauvages des nobles mono- I
mente da passé, les incendiaires de l’ffmver-1
rité de Louvain et de Reims qui voulurent I
aussi incendier Netre-Dame de Paris.
Elle exprime son admiration aux armées I
qw luttent, comme nous, contre la conation |
de 1 Aile magne et de l’Autriche. C’est avec I
une émotion profonde qu’elle envoie son sa-1
lot à nos soldats qui, animés des vertus de j
nos ansétres, démontrent ainsi l'immortalité I
de la France.
iü Bonde des » Taubes » est interrompue
Paris, 29 octobre.
Hier, un « Taube », se dirigeant sur Paris
après avoir survolé la région de Compiègae,
et un « Aviatik », rêétant dans la région de
Seaâs, ont été poursuivis par des reconnais-
sauces des services d’aviation militaire de
Paris. Ils ont dû regagner les lignes alle-
mandes.
U BATAILLE DE L YSER
Londres, 29 octobre.
Le Daily Chronicle reproduit une dépêcha
a Amsterdam selon laquelle nn officier alie-
m»nd a dseteré avoir traversé sept fois
HTser ei avoir été repoussé sept fois, avec
des partes terribles.
Evffn, que leurs morts sont devenus si
nombreux qu’ils formèrent un pént de ces î
c* davres sar lequel ils tentèrent de repas-
ser, mais lurent encore refoulés.
Le Bombardement de la Côte
Folkestone, 29 ociobre.
Selon le récit d’un matelot, à la suite du
bombardement de la côte belge par la flot-
tiüe anglaise, les A Flamands ont dût retirer
quelques-unes de leurs grossis pièces.
Saisie de Maisons allemandes
Marseille, !9 octobre.
Le parquet a saisi fe Grand-Hôtel, apparte-
nant à trois alhmaads et la succursale de la
Rsffiaerie Yaflach et Lamberg, raffineurs à
AuberviHiers. Il a saisi égaiemant, dans une
banque, 160.000 francs de la succession Bil-
fVnger Hermann, dont le testateur et les hé-
ritiers sont allemands.
Les Allemands avouent leur échec
Amsterdam, 28 octobre.
Le communiqué officiel allemand,parvenu
dans la matinée, dit que te combat continue
dans le voisinage de Nieuport et de Dix-
made.
Lvs Beiges ont reçu des renforts considé-
rables, mais nos attaques continuent.
Saize navires brihro»tque$ ont coopéré à
i'aitiîque centre notre droite, mais leur bom-
bardement a été déiectueex-
La situation dans la voisinage d'Ypres est
la même qu’hier. Somme toute aucun chan- j
gtsneut impartant sur le front occidental.
Au sujet des operations en Russie, le com-
muniqué allemand ajoute : Les troupes
allemandes et autrichiennes ont dû se reti-
rer devant ds nouvelles forces russes prove-
nant d’Ivasgorod, de Varsovie et de Now-
Gaorgiéwsk, asters que nous avions repoussé
tontes les attaques russes antérieures. Au
premier abspd.iêsRusses n’avaieat pas pour-
suivi et nous nous étions retirés sans diffi-
cultés.
Des troupes de réserve seront envoyées I
suivant les nécessites de la situation.
Aucun changement important à l’Ouest du
théâtre de J a guerre.
DAIS L'AFRIQUE DU SUD
Londres (officielle), 29 octobre.
Le général Botha a battu et poursuivi les
partisans du général Bsyers.
La poursuite continue toujours.
n mnijiirni
La Prorogation des Echéances
Le nouveau décret sur la prorogation des
échéances vise à rétablir progressivement le
rôgi^ifl u8 droit comimm, sauf ©a ^ crai
cancerne ies débiteurs mobilisés et ceux qui
sont domiciliés dans les régions envahies
Pour ces deux catégories de débiteurs, les
I Prorogations sont pures et simples.
ce qui COQ cerna les autres debiteurs, le
nouveau régime est institué pour deux mois,
du i®r novembre au 31 décembre.
Pendant le premier mois, aucune pour-
suite ne pourra être intentée contre les dé-
biteurs.
A partir du 1er décembre, si le porteur se
trouve en présence d’un débiteur de mau-
vaise volonté, qui a les moyens de se libérer
et qui invoque abusivement le moratorium
U pourra envoyer une action contre lui en
verta de fa permission du juge, sans protêt
préalable, après un préliminaire de concilia-
tion sans frais, ét sans formalités judiciai-
res.
Le président du Tribunal civil pourra ac- i
corder des délais, au débiteur ou l’autoriser à i
se libérer par acomptes.
Jusqu’à nouvel ordre, le tireur et les en-
dosseurs ne pourront pas être mis en cause,
les droits du porteur à isur égard demeu-
rant réservés.
Un système analogue est institué pour le
recouvrement des dettes résultant das ven-
tes commerciales ou d’avances sur titres I
Les Dépôts dans les Banques
I En ce qui concerne les dépô s dans les
établissements de crédit ou les banques, la
proportion des remboursements obligatoi-
res est augmentée de façon importante,
principalement dans l’intérêt des petits dé-
posants.
Rtppeions que le premier moratorium
institué, sur la proposition de M. Noulens
! par décret du 9 août, fixait ie rembourse-
ment obligatoire, sur les fonds déposés, à
250 francs et 5 0/0 du surplus seulement.
Le decret dn 29 août, signé sur la propo-
sitioa de M. Ribot, l’a porté à 250 francs,
pins 20 0/0.
Le décret dn 27 septembre le porta à 250
francs, plus 25 0/0.
Un nouveau decret l’élève à 1,000 francs,
pNi3 40 0/0 du surplus pendant ie mois de
novembre, et à i,000 francs et 50 0/0 du
surplus pendant ie mois de décembre.
Pendant ce dernier mois, la proportion
des retraits pour causes privilégiées, salaires,
matières premières, etc., qui est actuelle-
ment de 66 0/0, sera portée à 75 0/0.
Ces dispositions sont, comme le voit, très I
favorablss aux petits déposants. Par exem- I
pie, celui qui a Hn dépôt de 2,000 francs
pourra retirer soit 1,400 francs en novem-1
bre, soit l 500 francs en décembre, c’est-à-1
dire 70 ou .75 0/0 da toial de soa dépôt.
Dans le noerveau régime institue par M.
Ribot, l'orientation est donc trè3 marquée I
vers le retonr à l’exécution normale des en- I
gagements, condition indispensable pour |
amener la reprise du travail, comme s’y em-1
ploie activement, avec autant de compétence
que de décision, le ministre actuel des fi- I
nancas. I
Texte du Décret
I Voici ie texte du décret :
I m
I A *‘r;T *-es délais accordas par l’article t"
j an decret du 29 août 1914 et prorogés par l’article
J 1" du décret du 27 septembre 19 4 sont prorogés
peur une nouvelle période de 60 jou s francs. Le
I Dènelice de ce nouveau délai s'applique aux va*
| leurs négociables qui viendront a échéance
| avant le i™ janvier 1915, à la Condition qu’elles
| «ent été souscrites antérieurement au 4 août
i 19U.
I prorogation prévue par le présent article
| n’est accordée aux aebkeurs qui ne sont ni pré-
[ sente sous les drapeaux, ni domiciliés dans les
I BÇriiehs do territoires envahies à déterminer par
| décrets sur la proposition des ministres de la
| justice, de l’intérieur, des finances, du commerce
j de l’industrie, des postes et télégraphes, que
j sous réserve des dispositions de Tarlicie 2 ci-
| après.
Article 2. — Jusqu’à L’expirailon du délai pré-
I vu au précédent artiste, l’application des articles
I 161 a 17s inclusivement au Code da commerce
1 demeurera suspendue en ce qui concerne les
valeurs négociables qui bénéficient de la pro-
I rogalion.
I Toutefois, pendant les irente derniers jours do
| ce délai et k tare transitaire, le porteur de l’effet
prorogé pourra en réclamer le payemeut pour
I tout ou partie au débiteur principal. Le défaut
i de paiement à présentation sera constaté s’il
I y a neu par Uttre recommandée avec avis d8
| réception.
Quinze jours francs après la date de l’avis de
I réception, l’action pourra être exercée sans pro-
têt préalable, mais seulement avec la permission
I du président du tribunal civil qui statuera sans
| frais après avis adressé au débiteur par les soins
I du grrffiÿr. Cet avis sera Boi-fié par lettre recom-
I marnée avec ravis de réception.
I Art — 3. — Il est accordé pour le payement des
I fournitures da marchandises visées à l’article %
| du décret du 29 août 1914 et des sommes visées à
l’article 3 du môme décret, un nouveau délai de
[ 60 jours francs.
Toutefois, à l’égard des débiteurs qui ne sont
ni présents sous les drapeaux ni domiciliés dans
les portions de territoires envahis à déterminer
comme il est dit à l'article premier, une action
en pai ment pourra être intentée pendant les
trente derniers jours de ce délai, mais seulement
avec la permission du président du tribunal civil
qui statuera dans les conditions et formes spéci-
fiées à l’articte 2.
Art. 4. — Le délai pour la réalisation des ou-
vertures do crédit- consenti antérieurement au
4 août 1914 qui a été accordé par TarUcle 2 du
décret du 29 août 1914 et prorogé par l’arlide i»
du 27 septembre 1914 est prorogé ju-qu’à une
date qui sera fixée après la cessation des hosti-
lités.
Art. S. — Les délais accordés par l’article 4 du
décret du 29 août *91 i et par l’article i" du 29
septembre 1914, pour ta délivrance des dépôts, es-
pèces et soldes créditeurs dans les bwiqnes, les
établissement* de crédit ou dépôts, sont prorogés
jusque» et y compris le al décembre 1914.
Le maximum a saigné aux retraits prévus par le
deuxième alinéa do l'arEele 4 du décret du 29
août 19H est porté à 1,060 francs et à 40 6/0 du
surplus peedrart le mots de novembre 19 4. Ce
même maximum sera élevé, pendant le mois de
décembre t9ii, à 1,000 francs et à 60 0/0 du sur-
plus.
Le maximum déterminé parle dernier alinéa
de l’articte 4 du décret prémaô et par l'article 2 du
décret du 27 septembre 19U est porté pour le
mois de décemnre a 78 0/0 du solde du compte.
Art. 6. — Sont m*ân tenu es toutes les disposi-
tions des décrets das 29 août et 27 septembre (9L4
qui ne sont pas contraires au présent décret.
Art. 7. — Les dispositions du présent décret
sont applicables à l’Algérie et & la Tunisie.
La Prorogation du Paiement des Loyers
Un nouveau décret de prorogation dn
paiement des loyers est paru au Journal
officiel-1' concerne non seulement les loyers
dOot le paiement normal devait avoir lieu
en novembre ci an décembre prochain,
I majs encore les loyers dont, par l’effet des
| Prorogations antérieures, l’échéance tombait
f| en novembre ou décembre. ‘
fil Prorogation de délai, fixée à 90 jour»
pour les uns comme pour les autres, est
soumise aux conditions et réserves doteraii-
nées par les décrets antérieurs, c’est-à-dire
s qn il y aura des locataires qui en bénéficie-
e ront de plein droit et d’autres qui devront
! Gnno “a®,.déclaratian, suivant les distinc-
î lions établies antérieurement en ce nui con-
cerne le taux des loyers, l’ét»t roilit i.-e ou
lieuxloués 1161 Iocataires> la siluabon des
5 „AEQPQt5e’ Ie décret stipule que, pour la
’ PArîod? d? ler novembre au I®r décembre
1914, les locataires mobilisés bénéficieront
- de la suspension de congé ou de la proroea-
I « d “S bail, qn’il y ait on non relocation.
| Mais, dans tous les cas, ils devront procéder
5 aî,XoaJvls déclarations prévus par l’arti-
- j c‘® ^ du décret du 27 septembre dernier.
' I , .r contre, à partir du 1er novembre pro-
, I Chain, les congés donnés par tons les Joca-
i j taires demeurent soumis aux réglée d’usaee.
I L article 2 du décret met fin a ta situation
• j anormale du locataire ayant deux loyers à
| sa charge, par suite de ia suspension de son
J congé ccaaçidant avec une non «elle loea-
■ I non. Il dispose que tant que l’entrée en
jouissance de cette nouvelle location n’aura
I pas en lien, ie locataire ne sera pas astreint
| a en payer le loyer. Il donne aussi, au pro-
priétaire, par une juste contre-particT le
I droit de faire résilier le nouveau bai!.
I i F‘a.ce ff11* concerne les locataires non-mo-
bihsés, le décret les fait bénéficier des dis-
positions concernant les suspensions de
l conge, les prorogatioas de Baux prenant fin
1 sans conge ou les nouvelles locations. Mais
il lenr impose de justifier qu’ils ont été em-
pêchés de remplir les obligations par eux
I prises. C’est au juge de paix qu’est remise
I 1 appréciation des motifs allégaés, et ce ma-
gistrat aura tonjours ia facalté de réduire
les délais accordés par tè décret.
! Une disposition du décret est bien accueil-
lie par les propriétaires. Elle établit, mais
I pour les locataires non mobilisés seulement.
| ia distinction entre la prix principal du loyer
et les charges accessoires telles que les frais
I 4 éclairage, de cbaoffage, de consommation
I d eau, la part d'impôts qui incombent aux
locataires. CTO charges accessoires redevien-
| dront exigibles selon les règles du droit
commua, mais, répétons-le, de la part des
I locataires non mobilisés.
Le nouveau décret fixe également nno
question que les textes précédents n’avaient
I pas suffisamment précisée.
C’est au juge de paix du canton de la si-
tuation de l'Immeuble qu’est attribuée la
connaissance des litiges nés à l’occasion de
rapplicaUon des decrets eu matière do
loyers.
D’autre part, ce magistrat pourra relever
de la déchéance un locataire qui n'aura pas
tait tes déclarations présentés dans les dé-
lais exigés. Mai» il no pourra user de cepon-
| vois que dans des cas de force majeure ou
de circonstances présentant nn caractère
exceptionnel.
Dans ie rapport qui précède le texte da
décret, il est fait mention d’une question qui
intéresse vivement les proprietaires. Il s’a-
git du cas des propriétaires ayant à payer
tes annuités d’une hypothèque ou les inté-
rêts du prix d’un immeuble dont, par suite
dos proroge dons de délai, ils n’ont pu per-
cevoir les loyers.
La question s'était posée de savoir si, dans
ce cas, il n’y avait pas lieu d’accorder s ces
propriétaires des delais égaux à ceux dont
bénéficiaient leurs locataires.
Le président du Conseil et le ministre da
commerce exposent dans leur rapport que
ces propriétaires peuvent trouver, dans Je
décret du 10 août 1914, qui a suspendu les
déiais en matière civile et commerciale, un
moyen suffisant de se garantir contre l'im-
possibilité de remplir leurs engagements.
Os décret donne, en effet, an président dut
tribunal civil le poutroir.de concéder des dé-
lais et de suspendre les poursuites et exécu-
tions ça toute matière pendant toute la du-
rée de la mobilisation et jusqu’à la cessation
des hostilités.
Les Mesures mies da râoflelarrs
Londres, 29 octobre.
De la Pall Mail Gazette ;
Nous ignorons comment les Allemands
réussirent à poser des mines sur le rivage
nord de l'Irlande, mais comme noos com-
battons pour notre existence nn ennemi ne
reconnaissant aucune loi, nous avons le
droit da noua servir des méthodes de guerre
les pins énergiques dont nous disposons.
Nous possédons la suprématie de la mer.
Si nous en profitons pour fermer entière-
ment la mer du Nord, nous ne pansons pas
qne les neutres s’en plaindront, car nous
agirons aussi bien dans leur intérêt que dans
le nôtre.
Nous verrons d'ailleurs en l’AUemagne,
comme en tout pirate, un ennemi du genre
humain.
Peut-être trouvera-t-on des mesures moine
rigoureuses pour mettre un terme à c?s mé-
thodes déloyales. Sinon, nous espérons que
le gouvernement n’hésitera pas à prendre
les mesures que nous suggérons.
Les Alliés opèrent m Oameroüii
Bordeaux, 29 octoBfe.
Le général Dobell, commandant des forces
alliées opérant au Cameroun, cemmuniqus
au gouverneur de l’Afrique occidentale fran-
çaise que deux colonnes française et an-
glaise, composées de forces navales et mili-
taires, ont occupé, te 20oatobro Edoa, sur la
lac Saianga, à 96 kilomètres de la Côte, im-
portante gare de chemin de fer de Dàouîa,
vers ie Sud-Est d« Cameroun.
Le général Dobell ajoute que Tes couibat*
que les Français livrèrent turent graves.
Leur tenue et ieur bravoure lurent cxcri
lentes.
A L’ATTAQUE DE KJAQ-TCHÉOK
Tik.io, 29 octobre.
L8 croiseur Thiltose a repoussé le 18 et U
19 octobre, les attaques de défis navires <4
guerre allemands, a«i ont dû se réfugiât
dans le port de Kiaa:îohSou.
Les tempêtes retardent l’assaut générai
Tsing-Tao.
Le bombardement préliminaire coutiiu o
sur terre et sur mer, causant de grands dé-
gâts.
Plusieurs mines, entraînées par une grosse
mer, constituent tm grave danger pour lit
njvig.liou.
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