Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-10-20
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 octobre 1914 20 octobre 1914
Description : 1914/10/20 (A34,N12126). 1914/10/20 (A34,N12126).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172287f
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
P.-J. CASPAR - JORDAN
TAléphone t 14.SO
Seorëtalre Génial : TH. VALLÈS
Rédaction, 35, rue Fonteneiie - Téi. 7.60
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AU HAVRE. .“.7. BUREAU DU JOURNAL, 112, bout* de StrasDourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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( le Journal.
I» PETIT HAVRE oit désigné pot» lot Annonces Judiciaires ot légale*
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, « ».
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Union Postale.... ÎO » SO Fr. 410 »
On s’abonne également, SANS FRAIS, dans feu» les Bureaux de Poste de Franee
EN AVANT I
La bataille du Nord bat son plein ;
les détails nous manquent encore
vour que nous puissions en suivre les
péripéties, mais nous en savons déjà
assez pour pousser un vigoureux cri
id’espoir l
Les progrès de nos troupes sur la
ligne de l’Aisne, si réels qu’ils soient,
m'étaient pas très visibles sur la carte
et c’est ce qui mettait à l’épreuve no-
ire patience lorsque l’action princi-
pale se maintenait de ce côté-là ; mais
pans la bataille du Nord il n’en va
vas de même; il suffit d’ouvrir les
yeux pour voir que les alliés avancent
chaque jour et le mouvement s’est
nrécipité de la manière la plus encou-
rageante en ces dernières journées.
; On se rappelle qu'il y a une semai-
ne, les Allemands s’étaient avancés
pur un jront passant par La Bassée,
Estaires (sur la Lys) et Bailleul ;
\fious savions même par des communi-
cations de l'abbé Lemire, qu’ils nous
avaient attaqués jusque dans Haze-
firouck ; c'était un mouvement assez
\inquiétant pour notre flanc, d’autant
plus qu’en même temps nous appré-
ciions l'occupation d’Ostende.
Si nous nous en tenons aux commu-
niqués officiels, La Bassée et Ostende
sont toujours les points extrêmes du
jront des ennemis dans cette région,
mais entre les deux il a été refoulé
sur toute la ligne et, en certains points.
■de près de cinquante kilomètres, com-
me le dit un communiqué du Bureau
de la Presse de Londres.
Samedi dernier, nous savions déjà
que les Allemands avaient dû évacuer
toute la région de la rive gauche de la
Lys jusqu’à Ypres occupé par les al-
liés ; maintenant, après l'occupation
de la ligne Givanchv (à moins de cinq
kilomètres à l’Ouest de La Bassée)
flies, Fromelles (à deux lieues à l’Ouest
d’Haubourdin, Jaubourg de Bille)
Fleurbaix et Armentières, c’est la rive
droite de la Lys qui est dégagée.
Dès dimanche, la ligne allemande
se trouvait reportée .dans la région de
Lille et Menin (sur la Lyé) et plus au
Nord vers la voie jêrrée passant par
Bouler s et Thourout. En face, et au.
Nord d’Armentières et d’Ypres, la
ligne des alliés• se continuait le long
du canal d’Ypres à la mer qui rejoint
à Dixmude le cours de l’Yser, petit
fleuve ayant son embouchure à Nieu-
port.
Les Allemands ont fait un effort
acharné dans cette région du Nord
de Menin et d’Ypres ; cê sont d’abord
nos braves marins qui ont repoussé
leurs attaques sur les bords du canal ;
puis, plus haut, ce sont les Belges,
non moins braves, qui les ont empê-
chés d’approcher de l’Yser, entre
Nieuport et Vladsloo (un peu au Nord
de Dixmude) et cela malgré la ca-
nonnade de leur artillerie lourde ;
enfin le résultat de tout cela c’est que
dans la journée d’hier, nous dit le
communiqué, les alliés ont non seule-
ment repoussé l’ennemi mais se sont
avancés jusque dans ses lignes et Vont
Chassé de Roulers.
Nous croyons savoir par ailleurs
que cette avance a porté également
l’armée belge tout près d’Ostende,
sinon à Ostende même ; d’autre part,
en ce qui concerne l’autre extrémité
de cette ligne, le Daily Mail et la
France du Nord, de Éoulogne-sur-
Mer, se rencontrant d'une façon im-
firessionnante, annoncent que les Al-
emands ont évacué Lille ; nous don-
nons ces bonnes nouvelles sous toutes
réserves mais avec l'espoir qu’elles se-
ront bientôt confirmées.
La persévérance et l’entrain de nos
troupes auxquelles le communiqué,
rompant avec sa réserve habituelle,
rend hommage nous encouragent à
prendre nos espoirs pour des réalités
et à entrevoir la prochaine délivrance
ides territoires envahis.
CASPAB-JOBDAN.
LA PRESSE ANGLAISE
Selon ta Westminster Gazette, le kaiser au-
rait dit à ses soldats : « Mes garçons, avant
la chate des feuilles noas serons tous de
Retour dans notre chère patrie ».
Cette espérance de terminer ta guerre
aussi vite a été trompée. Les conditions ac-
tuelles de la latte uni se poursuit à l’Puest
sont tellement impérieuses qu’elles obligent
ï’Allemague à faire tous ses efforts pour
réunir ses réserves afin de tâcher d’en finir
avant la Noël.
Le Star dit qne les dépêches du maréchal
French montrent que les Français se battent
aujourd’hui avec la même bravoure que
sous Napoléon.
La Pail Mail Gazette écrit : « Après la Bel-
gique, notre sympathie est acquise à tous
les petits Etats neutres, particulièrement à
la Hollande qui traverse une période de
/CrueHe anxiété.
» La reine Wilhelmine a joué jusqu’ici ad-
m ira b 1 fiaient son rôle alors qu’il existe en
Hollande, comme dans tune les pays neu-
tres, des points de vue différents.
» Nous n'avons aucun doute que le peuple
[hollandais est de tout coeur avec les alliés.
» Les petits Etats peuvent être assurés
que la Grande-Bretagne les aidera toujours à
défendre leurs libertés. •
LA GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs
à la Guerre
\ SUR LA FRONTIÈRE NORD-EST
19 Octobre. — A notre aile gauche, pro-:
grès accentués vers Lille. Combats achar-
nés à La Bassée, Ablain-Saint-Nazaire. L’en-
nemi est repoussé à Chaulnes.
Entte Arras et Roye, légers progrès.
A l’aile droite, succès sur la rive droite*
de la Meuse, à Saint-Mihiel.
En Alsace, nous avançons vers Colmar.
EH BELGIQUE r
19 Octobre. — Entre Nieuport et Dixmu-
de, les Allemands sont repoussés par les
Belges efficacement aidés par l’escadre
britannique.
EN POLOGNE
19 Octobre..— Au cours de la'grande
bataille qui se livre autour de Varsovie,
les Allemands ont été repoussés sur la
Vistule.
EN AUTRICHE-HONGRIE
19 Octobre.— En Galicie, combats achar-
nés. Les attaques autrichiennes échouent
autour de Przemysl et cette forteresse se
trouve resserrée chaque jour davantage par
les forces russes.
SUR NIER
Une dépêche de Londres annonce que
le 9 octobre, le navire australien Nusa a
pris le navire auxiliaire allemand Cornet.
Les Reconnaissances aériennes
Paris, 19" octobre.
Malgré la pluie, le brouillard et la grêle
dans les hautes sphères aériennes, nos avia-
teurs survolèrent Paris et sa périphérie pen-
dant toute la journée d’hier. Un avion alle-
mand ayant été signalé de Compiègne se di-
rigeant sur Paris dut rebrousser chemin.
Ces reconnaissances continuent sans répit.
L’AVANCE DANS LE NORD
Londres, 19 octobre.
Le Bureau de la presse communique que
les alliés ont repoussé l’ennemi à plus de
trente mille, dans Ta région du Nord.
LE QUARTIER GÉNÉRAL ALLEMAND
La Haye, 19 octobre.
Suivant la presse allemande le grand quar-
tier général allemand était tout récemment
à Mèzières.
Gomment traiter les Prisonniers allemands
Alger, 19 ociobre.
Le Conseil général d’Alger a adopté un
voeu demandant que les prisonniers alle-
mands reçoivent en Algérie le même traite-
ment qui est infligé aux prisonniers français
en AHemagne et qu’ils soient employés aux
travaux publics dans l’extrême sud de la co-
lonie. • _
CHUTE D’UN AVION ALLEMAND
Amsterdam, 19 octobre.
Un avion allemand provenant de Doebo-
nilz, est tombé le 16, près de Rathenow.
Le pilote a été tué ; l’observateur a été
grièvement blessé.
L’Autriche rappelle ses troupes
du siège d’Anvers
Amsterdam, 18 octobre.
Huit mille soldats autrichiens, qni ont par-
ticipe au siège d’Anvers, sont arrivés à Aix-
la-Chapelle.
Selon la Nteuwe Rolterdamsche Courant, ils
sont envoyés à Crâcovie.
La Police anglaise veille
Londres, 18 octobre.
Les journaux annoncent qne la police a
fait une descente à Wargrave.dans la grande
banlieue de Londres, chez le professeur
Schuster, où f ile a saisi un appareil de télé-
graphie sans fil susceptible de communiquer
avec Berlin.
Le professeur Schuster est le frère de sir
Félix S ihuster, baronnet, haut personnage
financier de la Cité de Londres.
Communiqué officiel Russe
Petrograd, 19 octobre
Nous avons remporté des succès
partiels au cours des combats très
acharnés qui ont été livrés dans la
région de Varsovie et au Sud de
Przemysl.
Les Combats en Galicie
Pétrograd, 19 octobre.
Les combats en Galicie se déroutent sans
interruption le long de la rivière San où ten-
tes les tentatives autrichiennes paar passer
ia rivière ont échoué piteusement. Amés
chaque tentative, le San charria vers la vis-
tule des milliers de cadavres.
L’état-major allemand dirige tous les com-
bats en Galicie ainsi que la défense de Prze-
mysl où la lutte est toujours aussi acharnée
car la forteresse est abondamment approvi-
sionnée de munitions et se détend énergi-
quement. Cependant, les Russes serrent len-
tement mais sûrement le cercle de fer et
étoufferont la forteresse.
Communiqués du Envennest
(AO OCTOSSEtE)
Paris, 15 heures, reçu à 18 heures.
En Eelgiciae
L’artillerie lourde ennemie a ca-
nonné sans résultat le front Vladsloo
-(ce dernier point à l’Est de Dixmude).
Les forces alliées et notamment Par-
mée belge ont, non seulement re-
poussé de nouvelles attaques enne-
mies, mais se sont avancées jusqu’à
Roulers.
A notre aile ganohe
Entre la Lys et le canal de la Bas-
sée, nous avons progressé dans la di-
rection de Lille.
Des combats extrêmement opiniâ-
tres se sont livrés sur le front La-
Bassée, Ablain-Saint-Nazaire ; nous
avançons maison par maison dans ces
deux localités.
Au Nord, et au Sud d'Arras, nos
troupes se batteut sans répit depuis
plus de dix jours avec une persévéran-
ce et un entrain qui ne se sont à aucun
moment démentis.
Dans la région de Chaulnes, nous
avons rejeté une forte contre-attaque
ennemie et gagné quelque terrain.
AEvi ‘ tCeîs tr©
Rien à signaler.
A notre aile droite
En Alsace, à l’Ouest de Colmar, nos
avant-postes sont sur la ligne Bon-
homme-Pairis-Soultzeren ; plus au
Sud, nous occupons toujours Thann.
Paris, 23 heures, reçu à 1 h. du matin.
En Belgique
Les attaques allemandes entre Nieu-
port et Dixmude ont été repoussées
par l’armée belge efficacement aidée
par l’escadre britannique.
A notre Aile Gauche
Entre Arras et Roye, nous avons
fait de légers progrès.
Sur plusieurs points, les troupes
françaises sont parvenues jusqu’au
réseau de fil de fer de défense.
A. Droite
Anx environs de Saint-Mihiel, nous
avons gagné du terrain sur la rive
droite de la Meuse.
Sur . le reste du front, aucune nou-
velle importante n’est parvenue.
Ghranique Belge
Quels sont les Auteurs
responsables de la Guerre?
Les Allemands sont bien obligés de se poser
la question de temps à autre tant la réproba-
tion contre leur gouvernement se généralise à
travers le monde et se fait véhémente.
La pensée ne leur vient pas de rechercher
les responsabilités la où elles se trouvent, c’est-
à-dire en Allemagne même. Là dessus leur ac-
cord semble complet. Mais cet accord cesse
dès qu’il se mettent à dénoncer ceux qui ont
déchaîné sur l’Europe l’horrible calamité.
Pour la « Kolnische Zietung », la grande
coupable, c’est l’Angleterre. Dans un article de
ce journal cité par le « Times » du Ier septem-
bre, il est dit notamment :
des dans l’Ouest, a tout naturellement incité
notre peuple à prendre un très grand intérêt à
ce qui se passe de ce côté du théâtre de la
guerre. C’est là que les anglais combattent et
notre peuple qui a du respect pour ses adver-
saires frençam, est rempli de oelère contre
l'Angleterre qui aurait pû empêcher cette ter-
rible guerre mondiale et qui ne l’a pas fait
uniquementen raison d’un misérable sentiment
d'égoïsme. »
Nous ne ferons pas à la grande et généreuse
nation anglaisa l’injure de la défendre contre
1’imoutation teutonne.
D'autres Allemands se sont chargés, du
reste, de réduire celle-ci à sa juste valeur.
Dans une interview donnée au « New-York
Times », le comte Bernstorïï, ambassadeur
d'Allemagne aux Etats Unis, reproche à (a Rus-
sie d’être la cause de la guerre. Ce grave diplo-
mate proteste aussi contre « l'impression gê
nêrale » que l'Allemagne aurait violé la neutra-
lité belge II ne dit pas encore que c’est la
Belgique qui a violé la neutralité de l'Alle-
magne. Ce sera sans doute pour une prochaine
interview.
D'autres Allemands sont du même avis. Le
« Telegraaf » du 26 août donne le compte rendu
de certains articios de journaux allemands.
Ceux-ci affirment que l’Allemagne ne désire
pas « anéantir » la France, mais qu’elle doit
opposer une barrière aux tentatives d’empiè-
tement de la Russie. Le « Welt am Montag »
écrit :
« La lutte contre la France doit être conti-
nuée jusqu'au bout, mais dans un esprit juste.
Nous n’avons pas affaire en « France à des
animaux nuisibles » qu’il faut exterminer, mais
avec un ennemi loyal avec lequel plus tard une
paix loyale et équitable pourra être conclue.
Pour des raisons militaires nous devons vaincre
la Franore et même l'écraser mais, lorsque
nous l'aurons vaincue, nous ne voulons pas
l'anéantir. « Os peuple civilisé conserve, même
après la guerre, le droit d’exister ». C’est pour-
quoi nous repoussons avec énergie les projets
fantasques qui prévoient déjà un “démembre-
ment de la France. « C’est le tsarisme qu’lit
faut anéantir et nous voulons conserver la
France. Nous voulons vaincre la France de telle
sorte qu’après la guerre il soit possible de
conclure avec elle une paix qui permette de
créer avec la France une communauté civili-
satrice, de même qu’en 1866 Bismarck songeait
déjà à conclure une alliance avec l’Autriche. v
Les Teutons voudront bien encore reconnaî-
tre à la-France le droit d’exister, mais aupa-
ravant, ils veulent l'écraser.
La magnanimité du Kaiser n’est pas celle
d’Auguste. Autres temps, autres moeurs.
Ce que l'on démêle de plus clair dans toutes
ces contradictions, c’est la désir de l'Allemagne
de diviser les alliés pour en avoir plus facile-
ment raison.
Le piège est grossier. Personne ne s y lais-
sera prendre.
Avis aux Belges
On nous prie d'insérer l’appel suivant:
« Chers Compatriotes,
» Si baa ucoup d'entre vous se trouvènt bien
isolés dans la grande ville du Havre,-c’est que
vous oubliez que « l'Union fait la Force. » Et
cependant, depuis 1830, jamais la nécessité de
pratiquer notre belle devise ne s’est aussi im-
périeusement imposée; car, même pour ceux
. qui ont eu la chance de trouver une installation
suffisante/ la même et grave question se pèse
peur combien de temps en avons nous ? Si
aous voulons ménager nos ressources, grou-
pons nous de suite ; pour être plus fort unis-
sons-nous. *
» Nous pourrons ainsi nous entraîner, profiter
■ des conseils des uns, de l'expérience des autres ;
nous pourrons avoir on outre, au cours de nos
petites réunions, l’illusion d’être encore dans
notre chère petite Patrie.
» Un beau local confortable et bien aménagé,
a été mis gracieusement à notre disposition au
café Guillaume-Tell, fer étage. (Entrée no 100,
boulevard de Strasbourg). Tous les soirs, de
5 h. 1/2 à 8 heures, nous pourrons nous y
rencontrer.
» Je compte sur le concours de tous pour le
succès de notre petite colonie.
» Ch. VINCENT ».
Le roi des Belges affirme sa
confiance dans la victoire finale
Un diplomate belge qui est arrivé à La Haye,
venant d'Ostende, a donné les détails suivants
sur une conversation émouvante qu'il a eue
avec le roi Albert il y a deux-jours :
R Fous allez en Hollande, lui dit le roi, dites
» â tout le monde que je ne quitterai jamais
» mon armée, même si je quitte le territoire
» belge. Notre armée s’est repliée depuis Anvers
» en excellent ordre et a opéré sa concentra-
nt tion brillamment.
» Tous mes soldats sont prêta à donner leur
» vie, aussi bien que moi-même pour l'indé-
» pendance de la Belgique.
» Cela m» brise le coeur de penser que ce
» beau pays qui était si paisible et si laborieux
» sera occupé même temporairement par un
» ennemi sans frein. Mais je sens que tout ce
» qui a été fait par le roi des Belges et le gou-
» vernement belge a l'approbation çhaleu-
» reuse non seulement de chaque citoyen bel-
» go, mais de chaque citoyen de l'Europe civi-
» Usée.
» Nous pouvons éprouver des revers, a ajou-
» té le roi, mais notre confiance dans la vio-
» taire finale est plus forte que jamais. Neus
» sommes battus, peut-être pour le moment,
» mais neus ne sommes pas écrasés. »
Le roi paraissait en benne santé et plein de
confiance et de vitalité.
La reine, en dépit de sa frêle constitution, a
supporté admirablement les terribles émotions
de ces deux derniers mois. Contrairement aux
bruits qui ont été mis en circulation, elle est en
bonne santé. On ne sait encore rien au sujet
de ses prochaines décisions. Le rei lui a de-
mandé instamment de se rendre en Angleterre,
OÙ le roi George lui a offert à plusieurs reprises
l'hospitalité, mais la reine estime que sa place
est aux côtés de son époux avec l’armée belge.
Le général Goiran et le contre-
amiral Charlier visitent les
recrues belges
Comme l'ont fait connaître les autorités
belges, les recrues de la classe 1914 ont été
invitées à se réunir dans certaines villes pour y
être exercées à la tâche qui leur incombe.
Pour notre région, ces jeunes gens ont été
réunis à Fôcamp, Dieppe, Eu, Le Tréport et
Caen, où ils occupent soit des bâtiments appar-
tenant à l’autorité militaire française, soit des
établissements muniepaux et particuliers sus-
ceptibles de leur donner l’abri convenable qui
leur est'nécessaire.
M. le général Goiran, maire de Nice, ancien
ministre de la guerre, commandant actuelle-
ment la 3e région, et M. l’amiral Charlier, gou-
verneur du Havre, ont tenu à aller saluer les
offioiers qui dirigent ces jeunes soldats et
à apporter à ceux-ci les encouragements des
autorités militaires françaises.
C’est à Fécamp que vient d’avoir lieu cette
entrevue. La réception s’est faite sur la place
Thiers, où le colonel Godtz, chargé du comman-
dement des recrues belges, a successivement
présenté ses officiers à l’ancien ministre de la
guerre.
Ce dernier a passé en revue les deux compa-
gnies qui s’exerçaient — l’une déjà au fusil —
sur la place Thiers.
Le général Goiran a visité ensuite successive-
ment les cuisines centrales, l’infirmerie, où se
trouvent quelques malades belges, pour lesquels
il a eu un mot aimable, et les cantonnements
de deux compagnies : oelui de la Bénédictine et
celui des Magasins généraux.
Il a été heureusement surpris de voir ces lo-
caux si bien transformés par les recrues belges,
aidés par les propriétaires des établissements,
et de la manière dont les troupes occupaient et
entretenaient, jusque dans les moindres an-
nexes, les locaux occupés par elles.
N’oublions pas de dire que le général a été
émerveillé de la manière dont fonctionnaient
les cuisines de fortune, installées au moyen du
matériel qu’heureusement le détachement du
colonel Godtz avait eu la précaution d’emme-
ner de Belgique, par chemin ce fer. Ce service
si important est dirigé avec beaucoup do com-
pétence et d’intelligence par le lieutenant de
Keyser.
En se retirant, le général Goiran a exprimé,
• k sans réserve, toute sa satisfaction de ce qu'il
avait vu et qui dénote un grand esprit d’organi-
sation.
Le commandant du fer centre d’instruction
l'a remercié en termes émus, au nom de la Bel-
gique, puis le général Goiran s’est rendu à Eu
pour y inspecter le détachement qui relève du
même centre d'instruction belge.
A son tour, avec l’amabilité qui le caracté-
rise, l'amiral Charlier a pris congé du colonel
Godlz et de ses officiers, promettant, tout com-
me le commandant de la 3« région, son con-
cours absolu au représentant des troupes bel-
ges à Fécamp.
Lettre du Colonel Godtz au
M^i e de Fécamp
Le lieutenant-colonel Godlz a adressé â M. le
maire de Fécamp la lettre suivante que nous
sommes heureux de publier ;
Ier CENTRE D’INSTRUCTION BELGE
« Fécamp, le 14 octobre 1914.
» Monsieur le maire,
» C’est pour moi un bien agréable devoir que
je remplis en ce moment, en venant vous té-
moigner toute notrè gratitude pour l’accueil
si sympathique, si cordial, si généreux qui nous
a été fait par votre bonne et laborieuse popu-
lation de Fécamp, que vous dirigez avec autant
d’autorité que de compétence, ainsi que pour
le dévouement éclairé dont a fait preuve toute
votre municipalité.
» En m'adressant au premier magistrat de la
ville de Fécamp, je m'adresse à tous ses conci-
toyens sans distinction et je suis persuadé d’ê-
tre l’interprète fidèle de tous les Belges ici pré-
sents, en vous disant combien nous apprécions
tout ce qui a été fait pour nous par les Fécam-
pois.
» C'est dans des circonstances aussi doulou-
reuses, au moment où notre Belgique bien-
aimée est plongée dans un deuil profond, que
nous sentons toute la valeur de la réception
inoubliable qui nous a été faite par votre hos-
pitalière cité ; c’est en ces moments pénibles
où chassés de notre sol natal, que nous appré-
cions toute la valeur de trouver une seconde
patrie dans la belle terre de France, et que nos
coeurs ulcérés renaissent à la vie, au souffle
réconfortant de nos nobles et chevaleresques
frères français.
» Honneur à vous tous, et croyez, Monsieur
le maire, que notre reconnaissance réelle vous
est acquise à jamais.
» Veuillez agréer, Monsieur le maire, avec
mes plus vifs remerclments réitérés, l’expres-
sion de ma parfaite considération et de mes
sentiments les plus distingués.
» J. GODTZ,
» Lieutenant-colonel adjoint d’état-major,
commandant. »
Le Corps Diplomatique
A ia liste des membres du corps diplomati-
que, accrédité auprès du Gouvernement belge,
que nous avons donnée dans nos numéros pré-
cédents H convient d’ajouter S. Exc. M. de
VFeede, ministre des Pays-Bas, qui se trouve
également au Nice Havrais, avec le corps diplo-
matique•
Notons également que Mgr. Tacc/,' nonce
apostolique, dont nous avons signalé, la pré-
sence, est le doyen du corps diplomatique près
du gouvernement belge.
Les Efforts des Allemands pour le
retour des Fugitifs d’Anvers
Les pourparlers officiels engagés entre les
autorités anversoises, hollandaises et alleman-
des, pour le retour des fugitifs de la ville d’An-
vers, se poursuivent actuellement.
Les Allemands déclarent aux habitants d'An
vers qu’ils leur offriront toutes les garanties de
sécurité désirables.
/I Roosendaal, des milliers de réfugiés anvar-
seis se sont réunis sur la place de la Gare,
pour entendre leur compatriote, l'avocat Le-
clercq. Celui ci s’est efforcé de les engager à
regagner leuis foyers, en leur affirmant que
c’est leur devoir de rentrer chez eux, Il a dé-
peint la situation à Anvers comme tranquille,
et dit que les soldats-de la landwehr allemande
vivent en bonne intelligence avec la population.
Cependant, jusqu’ici, les Anyersois paraissent
avoir peu de confiance dans lès promesses alle-
mandes et ils sont encore très indécis. D’ail-
leurs, les pourparlers avec le personnel des
chemins de fer belges, qui doit conduire les
trains à Anvers, ont échoué, Ils demandent
axant tout la garantie du ministre des chemins
de fer belges, actuellement au Havre.
Collégiens belges recueillis à Eton
Du « Times » :
« On se propose du recueillir au collège
d’Eton (le plus cé/èbre des grands collèges an-
glais) un certain nombre de collégiens belges.
Quelques-uns sont déjà arrivés et d'autres sont
attendus. Ils seront logés avec leurs professeurs
dans la ville d'Eton et ses environs, et on es-
père pouvoir leur faire continuer tant bien que
mal leurs études. Des habitants d’Eton pren
nent à leur frais le logement et la nourriture
des réfugiés, et une souscription a été-organi-
sée pour leur fournir des vêtements, des li-
vres,-etc.
LES ALLEMANDS EN BELGIQUE
Amsterdam, 19 octobre.
Le Tel graaf publie une dépêche suivant
laquelle 3,000 Allemands auraient occupé
Blankenberghe, Où ils auraient demandé
une contribution de 125,000 trancs, du foin
et de l’avoine.
Les Allemands ont évacué Kortryk et
Yperen, _
LES ALLEMANDS A OSTENDE
Flusbing, 18 octobre.
Un correspondant du Daily Mail, qui s’est
rendu àSluisel alranchi la frontière acet en-
droit, dit que les troupes allemandes quit-
tent Ostende, se dirigeant vers FEst.
Cinq mille Allemands environ, sont logés
dans tes édifices publics d’Ostende.
Deux milie, qui étaient à Zeebrnge, sont
partis.
Ecrire Heyst et Sluis. il ne semble y en
avoir aucun.
Les tramwaysfonctionnent entre Oitende
et Knocke.
: Le» Allemands sont logés chez l’habitant.
À Bruges, ils se conduisent bien, mais a
Maghdeghen, ils ont fait des dégâts consi-
dérables.
IM du (Mal Julio Boca
Madrid; 19 octobre.
Le général Julio Roca, ex-président de la
République Argentine, est décédé*
Les Flottes soas-inariacs
Si les sous-marins sont appelés, corame on
le croit, à jouer un rôle décisif dans la
guerre navale, les alliés ont, à ce point d»
vue, une énorme prépondérance.
' La force des nations en conflit s’établit
ainsi d’après les dernières statistiques alle-
mandes :
Sous-Marins piêts pour la mer
Angleterre... 77 Allemagne... 3#
France 55 Autriche 6
Russie (MiP). 12
» (Ser Klin) 8 42
Alliés.... 152
En construction
Angleterre... 25 Allemagne... 25
France 19 Autriche *
Russie (laltlra). i3 1
» (Iffïtiri) 3 31
Allié#..,» 60
Les Alliés ont donc 212 sous-marins en
tout contre 75 aux paissances germaniques,,
soit près de 3 contre i.
Le Ravitaillement de la Flotte Allemand»
Barcelonne, 19 ociobre.
On mande de Gibraltar an journal Publici-
dad qne les autorités anglaises fout surveiller
de nombreux navires allemands, qnl, dès
avant la guerre, avaient été envoyés dans
les ports neutres avec des vivres et dn char-
bon, afin de ravitailler les paquebots alle-
mands transformés en croiseurs auxiliaires.
Prise d’un Navire allemand
Londres, 19 octobre (officiel).
Le 9 octobre, le navire australien Nusa
partit à ia rechercbe dn navire auxiliaire
allemand Cornet, an large de la Nouvelle-
Guinée.
Le Cornet fut capturé pen. après avec toute
l’installation de télégraphie sans fil. Le capi-
taine, quatre officiers et cinquante-deux
hommes ont été arrêtés.
Le Cornet est maintenant affecté au service
de ia marine australienne.
L’Angleterre lutie pour son existence
Bordeaux, 19 octobre.
La France du Sud-Ouest a interviewé M.
Thomas Barclay, qui a déclaré que la guerre
avait été voulu par l’Allemagne.
Elle est (fevenue pour l’Angleterre uns
question de vie on de mort et la lutte s#
poursuit pour l’existence même üa l’empire
britannique.
Tout Anglais a compris cela d’un bout du
monde à l’aùtre. Aussi toutes les dissidences
ont cessé pour faire place au seul souci de
sauver l’empire.
L’Angleterre anra dans quelques mois
deux millions d’hommes sons les drapeaux.
Elle aura toujours à profusion des officiers,
des munitions et des armements. Les fabri-
ques et les arsenaux travailleront jour el
nuit suivant le système de trois équipes
marçhant par périodes de hait heures.
Tous les Anglais savent qn’ils doivent
vaincre et ils vaincront aux côtés des Fran-
çais ou ils succomberont avec eux.
Les Aufrichiens emploient des balles explosives
Lausanne, 19 octobre.
La Gazette de Lausanne publie un document
probant et détaillé, établissant que les aus-
tro-hongrois emploient des balles explosives
contre lés Serbes.
lis ne remettent ces balles qu’aux bons ti-
reurs seulement.
Les Serbes repoussent toutes les Attaques
Niscb, 19 octobre.
Les Autrichiens ont renouvelé leur atta-
que contre le mont Gontchevo mais ils fu-
ient repoussés sur un espace de un kilomè-
tres, laissant 800 oadavres sur le champ de
bataille.
Les nombreuses attaques autrichiennes
sur la Drina et ia Save ont échoué. L’atta-
que Serbe snr la Drina a complètement
réussi.
Les Obsèques de M. de San Giuliaits
Gatace, 19 octobre.
Le csrcneil de M. de San Ginliano a été
reça en gare par les antorités de ia vüle, le
coi ps consulaire et les représentants de#
villes de Sicile.
Le cortège imposant auquel ont pris part
les concitoyens du défunt s’est développé
entre deux haies de troupes.
Des fleurs étaient jetées des fenêtres sur
16
Les obsèques seront célébrées demain.
G. d’Annunzio et les Volontaires Italiens
Nîmes, 49 ociobre.
Gabriel d’Annunzio a écrit à un de se#
amis actuellement enrôlé parmi les volon-
taires garibaldiens à Nîmes qa’il se disposait
à prendre place lui-même dans le corps da
volontaires pour partir sur le front de ba-
taille. _ -—
Des obus allemands
tombent en Suisse
Rome, 48 octobre.
Le Corriere délia Sera publie une dépêcha
de son correspondant de Bâte aux termes de
laquelle, au cours d’un combat livré en Al-
sace, six obus seraient tombés en Suisse-
Ces obus proviennent de l’artillerie alle-
mande. C’est pur prodige si des soldat#
suisses n’ont pas été atteints., > .
Le général Wille, général en chef de I ar-
mée helvétique, et son état-major ont pro-
cédé à une enquête.
Besançon, 49 octobre.
Les projectiles tombés en territoire suisse»
lors du combat qui a eu lieu la semaine der-
nière dans la région de Seftois et de Niere-
langen, en Haute-Alsace, sont bien dss obus
allemands. , , '
Une fusée ramassée porte les indication#
suivantes : S-H-289 Dopp-Z-96 N/A/.
Administrateur-Délégué - Gérait
O. RANDOLET f
Adiinlstntin, Impressions it liane». Î1L. 10.4T
85, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Le Petit Havre
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Rédaction, 35, rue Fonteneiie - Téi. 7.60
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AU HAVRE. .“.7. BUREAU DU JOURNAL, 112, bout* de StrasDourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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( le Journal.
I» PETIT HAVRE oit désigné pot» lot Annonces Judiciaires ot légale*
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Union Postale.... ÎO » SO Fr. 410 »
On s’abonne également, SANS FRAIS, dans feu» les Bureaux de Poste de Franee
EN AVANT I
La bataille du Nord bat son plein ;
les détails nous manquent encore
vour que nous puissions en suivre les
péripéties, mais nous en savons déjà
assez pour pousser un vigoureux cri
id’espoir l
Les progrès de nos troupes sur la
ligne de l’Aisne, si réels qu’ils soient,
m'étaient pas très visibles sur la carte
et c’est ce qui mettait à l’épreuve no-
ire patience lorsque l’action princi-
pale se maintenait de ce côté-là ; mais
pans la bataille du Nord il n’en va
vas de même; il suffit d’ouvrir les
yeux pour voir que les alliés avancent
chaque jour et le mouvement s’est
nrécipité de la manière la plus encou-
rageante en ces dernières journées.
; On se rappelle qu'il y a une semai-
ne, les Allemands s’étaient avancés
pur un jront passant par La Bassée,
Estaires (sur la Lys) et Bailleul ;
\fious savions même par des communi-
cations de l'abbé Lemire, qu’ils nous
avaient attaqués jusque dans Haze-
firouck ; c'était un mouvement assez
\inquiétant pour notre flanc, d’autant
plus qu’en même temps nous appré-
ciions l'occupation d’Ostende.
Si nous nous en tenons aux commu-
niqués officiels, La Bassée et Ostende
sont toujours les points extrêmes du
jront des ennemis dans cette région,
mais entre les deux il a été refoulé
sur toute la ligne et, en certains points.
■de près de cinquante kilomètres, com-
me le dit un communiqué du Bureau
de la Presse de Londres.
Samedi dernier, nous savions déjà
que les Allemands avaient dû évacuer
toute la région de la rive gauche de la
Lys jusqu’à Ypres occupé par les al-
liés ; maintenant, après l'occupation
de la ligne Givanchv (à moins de cinq
kilomètres à l’Ouest de La Bassée)
flies, Fromelles (à deux lieues à l’Ouest
d’Haubourdin, Jaubourg de Bille)
Fleurbaix et Armentières, c’est la rive
droite de la Lys qui est dégagée.
Dès dimanche, la ligne allemande
se trouvait reportée .dans la région de
Lille et Menin (sur la Lyé) et plus au
Nord vers la voie jêrrée passant par
Bouler s et Thourout. En face, et au.
Nord d’Armentières et d’Ypres, la
ligne des alliés• se continuait le long
du canal d’Ypres à la mer qui rejoint
à Dixmude le cours de l’Yser, petit
fleuve ayant son embouchure à Nieu-
port.
Les Allemands ont fait un effort
acharné dans cette région du Nord
de Menin et d’Ypres ; cê sont d’abord
nos braves marins qui ont repoussé
leurs attaques sur les bords du canal ;
puis, plus haut, ce sont les Belges,
non moins braves, qui les ont empê-
chés d’approcher de l’Yser, entre
Nieuport et Vladsloo (un peu au Nord
de Dixmude) et cela malgré la ca-
nonnade de leur artillerie lourde ;
enfin le résultat de tout cela c’est que
dans la journée d’hier, nous dit le
communiqué, les alliés ont non seule-
ment repoussé l’ennemi mais se sont
avancés jusque dans ses lignes et Vont
Chassé de Roulers.
Nous croyons savoir par ailleurs
que cette avance a porté également
l’armée belge tout près d’Ostende,
sinon à Ostende même ; d’autre part,
en ce qui concerne l’autre extrémité
de cette ligne, le Daily Mail et la
France du Nord, de Éoulogne-sur-
Mer, se rencontrant d'une façon im-
firessionnante, annoncent que les Al-
emands ont évacué Lille ; nous don-
nons ces bonnes nouvelles sous toutes
réserves mais avec l'espoir qu’elles se-
ront bientôt confirmées.
La persévérance et l’entrain de nos
troupes auxquelles le communiqué,
rompant avec sa réserve habituelle,
rend hommage nous encouragent à
prendre nos espoirs pour des réalités
et à entrevoir la prochaine délivrance
ides territoires envahis.
CASPAB-JOBDAN.
LA PRESSE ANGLAISE
Selon ta Westminster Gazette, le kaiser au-
rait dit à ses soldats : « Mes garçons, avant
la chate des feuilles noas serons tous de
Retour dans notre chère patrie ».
Cette espérance de terminer ta guerre
aussi vite a été trompée. Les conditions ac-
tuelles de la latte uni se poursuit à l’Puest
sont tellement impérieuses qu’elles obligent
ï’Allemague à faire tous ses efforts pour
réunir ses réserves afin de tâcher d’en finir
avant la Noël.
Le Star dit qne les dépêches du maréchal
French montrent que les Français se battent
aujourd’hui avec la même bravoure que
sous Napoléon.
La Pail Mail Gazette écrit : « Après la Bel-
gique, notre sympathie est acquise à tous
les petits Etats neutres, particulièrement à
la Hollande qui traverse une période de
/CrueHe anxiété.
» La reine Wilhelmine a joué jusqu’ici ad-
m ira b 1 fiaient son rôle alors qu’il existe en
Hollande, comme dans tune les pays neu-
tres, des points de vue différents.
» Nous n'avons aucun doute que le peuple
[hollandais est de tout coeur avec les alliés.
» Les petits Etats peuvent être assurés
que la Grande-Bretagne les aidera toujours à
défendre leurs libertés. •
LA GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs
à la Guerre
\ SUR LA FRONTIÈRE NORD-EST
19 Octobre. — A notre aile gauche, pro-:
grès accentués vers Lille. Combats achar-
nés à La Bassée, Ablain-Saint-Nazaire. L’en-
nemi est repoussé à Chaulnes.
Entte Arras et Roye, légers progrès.
A l’aile droite, succès sur la rive droite*
de la Meuse, à Saint-Mihiel.
En Alsace, nous avançons vers Colmar.
EH BELGIQUE r
19 Octobre. — Entre Nieuport et Dixmu-
de, les Allemands sont repoussés par les
Belges efficacement aidés par l’escadre
britannique.
EN POLOGNE
19 Octobre..— Au cours de la'grande
bataille qui se livre autour de Varsovie,
les Allemands ont été repoussés sur la
Vistule.
EN AUTRICHE-HONGRIE
19 Octobre.— En Galicie, combats achar-
nés. Les attaques autrichiennes échouent
autour de Przemysl et cette forteresse se
trouve resserrée chaque jour davantage par
les forces russes.
SUR NIER
Une dépêche de Londres annonce que
le 9 octobre, le navire australien Nusa a
pris le navire auxiliaire allemand Cornet.
Les Reconnaissances aériennes
Paris, 19" octobre.
Malgré la pluie, le brouillard et la grêle
dans les hautes sphères aériennes, nos avia-
teurs survolèrent Paris et sa périphérie pen-
dant toute la journée d’hier. Un avion alle-
mand ayant été signalé de Compiègne se di-
rigeant sur Paris dut rebrousser chemin.
Ces reconnaissances continuent sans répit.
L’AVANCE DANS LE NORD
Londres, 19 octobre.
Le Bureau de la presse communique que
les alliés ont repoussé l’ennemi à plus de
trente mille, dans Ta région du Nord.
LE QUARTIER GÉNÉRAL ALLEMAND
La Haye, 19 octobre.
Suivant la presse allemande le grand quar-
tier général allemand était tout récemment
à Mèzières.
Gomment traiter les Prisonniers allemands
Alger, 19 ociobre.
Le Conseil général d’Alger a adopté un
voeu demandant que les prisonniers alle-
mands reçoivent en Algérie le même traite-
ment qui est infligé aux prisonniers français
en AHemagne et qu’ils soient employés aux
travaux publics dans l’extrême sud de la co-
lonie. • _
CHUTE D’UN AVION ALLEMAND
Amsterdam, 19 octobre.
Un avion allemand provenant de Doebo-
nilz, est tombé le 16, près de Rathenow.
Le pilote a été tué ; l’observateur a été
grièvement blessé.
L’Autriche rappelle ses troupes
du siège d’Anvers
Amsterdam, 18 octobre.
Huit mille soldats autrichiens, qni ont par-
ticipe au siège d’Anvers, sont arrivés à Aix-
la-Chapelle.
Selon la Nteuwe Rolterdamsche Courant, ils
sont envoyés à Crâcovie.
La Police anglaise veille
Londres, 18 octobre.
Les journaux annoncent qne la police a
fait une descente à Wargrave.dans la grande
banlieue de Londres, chez le professeur
Schuster, où f ile a saisi un appareil de télé-
graphie sans fil susceptible de communiquer
avec Berlin.
Le professeur Schuster est le frère de sir
Félix S ihuster, baronnet, haut personnage
financier de la Cité de Londres.
Communiqué officiel Russe
Petrograd, 19 octobre
Nous avons remporté des succès
partiels au cours des combats très
acharnés qui ont été livrés dans la
région de Varsovie et au Sud de
Przemysl.
Les Combats en Galicie
Pétrograd, 19 octobre.
Les combats en Galicie se déroutent sans
interruption le long de la rivière San où ten-
tes les tentatives autrichiennes paar passer
ia rivière ont échoué piteusement. Amés
chaque tentative, le San charria vers la vis-
tule des milliers de cadavres.
L’état-major allemand dirige tous les com-
bats en Galicie ainsi que la défense de Prze-
mysl où la lutte est toujours aussi acharnée
car la forteresse est abondamment approvi-
sionnée de munitions et se détend énergi-
quement. Cependant, les Russes serrent len-
tement mais sûrement le cercle de fer et
étoufferont la forteresse.
Communiqués du Envennest
(AO OCTOSSEtE)
Paris, 15 heures, reçu à 18 heures.
En Eelgiciae
L’artillerie lourde ennemie a ca-
nonné sans résultat le front Vladsloo
-(ce dernier point à l’Est de Dixmude).
Les forces alliées et notamment Par-
mée belge ont, non seulement re-
poussé de nouvelles attaques enne-
mies, mais se sont avancées jusqu’à
Roulers.
A notre aile ganohe
Entre la Lys et le canal de la Bas-
sée, nous avons progressé dans la di-
rection de Lille.
Des combats extrêmement opiniâ-
tres se sont livrés sur le front La-
Bassée, Ablain-Saint-Nazaire ; nous
avançons maison par maison dans ces
deux localités.
Au Nord, et au Sud d'Arras, nos
troupes se batteut sans répit depuis
plus de dix jours avec une persévéran-
ce et un entrain qui ne se sont à aucun
moment démentis.
Dans la région de Chaulnes, nous
avons rejeté une forte contre-attaque
ennemie et gagné quelque terrain.
AEvi ‘ tCeîs tr©
Rien à signaler.
A notre aile droite
En Alsace, à l’Ouest de Colmar, nos
avant-postes sont sur la ligne Bon-
homme-Pairis-Soultzeren ; plus au
Sud, nous occupons toujours Thann.
Paris, 23 heures, reçu à 1 h. du matin.
En Belgique
Les attaques allemandes entre Nieu-
port et Dixmude ont été repoussées
par l’armée belge efficacement aidée
par l’escadre britannique.
A notre Aile Gauche
Entre Arras et Roye, nous avons
fait de légers progrès.
Sur plusieurs points, les troupes
françaises sont parvenues jusqu’au
réseau de fil de fer de défense.
A. Droite
Anx environs de Saint-Mihiel, nous
avons gagné du terrain sur la rive
droite de la Meuse.
Sur . le reste du front, aucune nou-
velle importante n’est parvenue.
Ghranique Belge
Quels sont les Auteurs
responsables de la Guerre?
Les Allemands sont bien obligés de se poser
la question de temps à autre tant la réproba-
tion contre leur gouvernement se généralise à
travers le monde et se fait véhémente.
La pensée ne leur vient pas de rechercher
les responsabilités la où elles se trouvent, c’est-
à-dire en Allemagne même. Là dessus leur ac-
cord semble complet. Mais cet accord cesse
dès qu’il se mettent à dénoncer ceux qui ont
déchaîné sur l’Europe l’horrible calamité.
Pour la « Kolnische Zietung », la grande
coupable, c’est l’Angleterre. Dans un article de
ce journal cité par le « Times » du Ier septem-
bre, il est dit notamment :
notre peuple à prendre un très grand intérêt à
ce qui se passe de ce côté du théâtre de la
guerre. C’est là que les anglais combattent et
notre peuple qui a du respect pour ses adver-
saires frençam, est rempli de oelère contre
l'Angleterre qui aurait pû empêcher cette ter-
rible guerre mondiale et qui ne l’a pas fait
uniquementen raison d’un misérable sentiment
d'égoïsme. »
Nous ne ferons pas à la grande et généreuse
nation anglaisa l’injure de la défendre contre
1’imoutation teutonne.
D'autres Allemands se sont chargés, du
reste, de réduire celle-ci à sa juste valeur.
Dans une interview donnée au « New-York
Times », le comte Bernstorïï, ambassadeur
d'Allemagne aux Etats Unis, reproche à (a Rus-
sie d’être la cause de la guerre. Ce grave diplo-
mate proteste aussi contre « l'impression gê
nêrale » que l'Allemagne aurait violé la neutra-
lité belge II ne dit pas encore que c’est la
Belgique qui a violé la neutralité de l'Alle-
magne. Ce sera sans doute pour une prochaine
interview.
D'autres Allemands sont du même avis. Le
« Telegraaf » du 26 août donne le compte rendu
de certains articios de journaux allemands.
Ceux-ci affirment que l’Allemagne ne désire
pas « anéantir » la France, mais qu’elle doit
opposer une barrière aux tentatives d’empiè-
tement de la Russie. Le « Welt am Montag »
écrit :
« La lutte contre la France doit être conti-
nuée jusqu'au bout, mais dans un esprit juste.
Nous n’avons pas affaire en « France à des
animaux nuisibles » qu’il faut exterminer, mais
avec un ennemi loyal avec lequel plus tard une
paix loyale et équitable pourra être conclue.
Pour des raisons militaires nous devons vaincre
la Franore et même l'écraser mais, lorsque
nous l'aurons vaincue, nous ne voulons pas
l'anéantir. « Os peuple civilisé conserve, même
après la guerre, le droit d’exister ». C’est pour-
quoi nous repoussons avec énergie les projets
fantasques qui prévoient déjà un “démembre-
ment de la France. « C’est le tsarisme qu’lit
faut anéantir et nous voulons conserver la
France. Nous voulons vaincre la France de telle
sorte qu’après la guerre il soit possible de
conclure avec elle une paix qui permette de
créer avec la France une communauté civili-
satrice, de même qu’en 1866 Bismarck songeait
déjà à conclure une alliance avec l’Autriche. v
Les Teutons voudront bien encore reconnaî-
tre à la-France le droit d’exister, mais aupa-
ravant, ils veulent l'écraser.
La magnanimité du Kaiser n’est pas celle
d’Auguste. Autres temps, autres moeurs.
Ce que l'on démêle de plus clair dans toutes
ces contradictions, c’est la désir de l'Allemagne
de diviser les alliés pour en avoir plus facile-
ment raison.
Le piège est grossier. Personne ne s y lais-
sera prendre.
Avis aux Belges
On nous prie d'insérer l’appel suivant:
« Chers Compatriotes,
» Si baa ucoup d'entre vous se trouvènt bien
isolés dans la grande ville du Havre,-c’est que
vous oubliez que « l'Union fait la Force. » Et
cependant, depuis 1830, jamais la nécessité de
pratiquer notre belle devise ne s’est aussi im-
périeusement imposée; car, même pour ceux
. qui ont eu la chance de trouver une installation
suffisante/ la même et grave question se pèse
peur combien de temps en avons nous ? Si
aous voulons ménager nos ressources, grou-
pons nous de suite ; pour être plus fort unis-
sons-nous. *
» Nous pourrons ainsi nous entraîner, profiter
■ des conseils des uns, de l'expérience des autres ;
nous pourrons avoir on outre, au cours de nos
petites réunions, l’illusion d’être encore dans
notre chère petite Patrie.
» Un beau local confortable et bien aménagé,
a été mis gracieusement à notre disposition au
café Guillaume-Tell, fer étage. (Entrée no 100,
boulevard de Strasbourg). Tous les soirs, de
5 h. 1/2 à 8 heures, nous pourrons nous y
rencontrer.
» Je compte sur le concours de tous pour le
succès de notre petite colonie.
» Ch. VINCENT ».
Le roi des Belges affirme sa
confiance dans la victoire finale
Un diplomate belge qui est arrivé à La Haye,
venant d'Ostende, a donné les détails suivants
sur une conversation émouvante qu'il a eue
avec le roi Albert il y a deux-jours :
R Fous allez en Hollande, lui dit le roi, dites
» â tout le monde que je ne quitterai jamais
» mon armée, même si je quitte le territoire
» belge. Notre armée s’est repliée depuis Anvers
» en excellent ordre et a opéré sa concentra-
nt tion brillamment.
» Tous mes soldats sont prêta à donner leur
» vie, aussi bien que moi-même pour l'indé-
» pendance de la Belgique.
» Cela m» brise le coeur de penser que ce
» beau pays qui était si paisible et si laborieux
» sera occupé même temporairement par un
» ennemi sans frein. Mais je sens que tout ce
» qui a été fait par le roi des Belges et le gou-
» vernement belge a l'approbation çhaleu-
» reuse non seulement de chaque citoyen bel-
» go, mais de chaque citoyen de l'Europe civi-
» Usée.
» Nous pouvons éprouver des revers, a ajou-
» té le roi, mais notre confiance dans la vio-
» taire finale est plus forte que jamais. Neus
» sommes battus, peut-être pour le moment,
» mais neus ne sommes pas écrasés. »
Le roi paraissait en benne santé et plein de
confiance et de vitalité.
La reine, en dépit de sa frêle constitution, a
supporté admirablement les terribles émotions
de ces deux derniers mois. Contrairement aux
bruits qui ont été mis en circulation, elle est en
bonne santé. On ne sait encore rien au sujet
de ses prochaines décisions. Le rei lui a de-
mandé instamment de se rendre en Angleterre,
OÙ le roi George lui a offert à plusieurs reprises
l'hospitalité, mais la reine estime que sa place
est aux côtés de son époux avec l’armée belge.
Le général Goiran et le contre-
amiral Charlier visitent les
recrues belges
Comme l'ont fait connaître les autorités
belges, les recrues de la classe 1914 ont été
invitées à se réunir dans certaines villes pour y
être exercées à la tâche qui leur incombe.
Pour notre région, ces jeunes gens ont été
réunis à Fôcamp, Dieppe, Eu, Le Tréport et
Caen, où ils occupent soit des bâtiments appar-
tenant à l’autorité militaire française, soit des
établissements muniepaux et particuliers sus-
ceptibles de leur donner l’abri convenable qui
leur est'nécessaire.
M. le général Goiran, maire de Nice, ancien
ministre de la guerre, commandant actuelle-
ment la 3e région, et M. l’amiral Charlier, gou-
verneur du Havre, ont tenu à aller saluer les
offioiers qui dirigent ces jeunes soldats et
à apporter à ceux-ci les encouragements des
autorités militaires françaises.
C’est à Fécamp que vient d’avoir lieu cette
entrevue. La réception s’est faite sur la place
Thiers, où le colonel Godtz, chargé du comman-
dement des recrues belges, a successivement
présenté ses officiers à l’ancien ministre de la
guerre.
Ce dernier a passé en revue les deux compa-
gnies qui s’exerçaient — l’une déjà au fusil —
sur la place Thiers.
Le général Goiran a visité ensuite successive-
ment les cuisines centrales, l’infirmerie, où se
trouvent quelques malades belges, pour lesquels
il a eu un mot aimable, et les cantonnements
de deux compagnies : oelui de la Bénédictine et
celui des Magasins généraux.
Il a été heureusement surpris de voir ces lo-
caux si bien transformés par les recrues belges,
aidés par les propriétaires des établissements,
et de la manière dont les troupes occupaient et
entretenaient, jusque dans les moindres an-
nexes, les locaux occupés par elles.
N’oublions pas de dire que le général a été
émerveillé de la manière dont fonctionnaient
les cuisines de fortune, installées au moyen du
matériel qu’heureusement le détachement du
colonel Godtz avait eu la précaution d’emme-
ner de Belgique, par chemin ce fer. Ce service
si important est dirigé avec beaucoup do com-
pétence et d’intelligence par le lieutenant de
Keyser.
En se retirant, le général Goiran a exprimé,
• k sans réserve, toute sa satisfaction de ce qu'il
avait vu et qui dénote un grand esprit d’organi-
sation.
Le commandant du fer centre d’instruction
l'a remercié en termes émus, au nom de la Bel-
gique, puis le général Goiran s’est rendu à Eu
pour y inspecter le détachement qui relève du
même centre d'instruction belge.
A son tour, avec l’amabilité qui le caracté-
rise, l'amiral Charlier a pris congé du colonel
Godlz et de ses officiers, promettant, tout com-
me le commandant de la 3« région, son con-
cours absolu au représentant des troupes bel-
ges à Fécamp.
Lettre du Colonel Godtz au
M^i e de Fécamp
Le lieutenant-colonel Godlz a adressé â M. le
maire de Fécamp la lettre suivante que nous
sommes heureux de publier ;
Ier CENTRE D’INSTRUCTION BELGE
« Fécamp, le 14 octobre 1914.
» Monsieur le maire,
» C’est pour moi un bien agréable devoir que
je remplis en ce moment, en venant vous té-
moigner toute notrè gratitude pour l’accueil
si sympathique, si cordial, si généreux qui nous
a été fait par votre bonne et laborieuse popu-
lation de Fécamp, que vous dirigez avec autant
d’autorité que de compétence, ainsi que pour
le dévouement éclairé dont a fait preuve toute
votre municipalité.
» En m'adressant au premier magistrat de la
ville de Fécamp, je m'adresse à tous ses conci-
toyens sans distinction et je suis persuadé d’ê-
tre l’interprète fidèle de tous les Belges ici pré-
sents, en vous disant combien nous apprécions
tout ce qui a été fait pour nous par les Fécam-
pois.
» C'est dans des circonstances aussi doulou-
reuses, au moment où notre Belgique bien-
aimée est plongée dans un deuil profond, que
nous sentons toute la valeur de la réception
inoubliable qui nous a été faite par votre hos-
pitalière cité ; c’est en ces moments pénibles
où chassés de notre sol natal, que nous appré-
cions toute la valeur de trouver une seconde
patrie dans la belle terre de France, et que nos
coeurs ulcérés renaissent à la vie, au souffle
réconfortant de nos nobles et chevaleresques
frères français.
» Honneur à vous tous, et croyez, Monsieur
le maire, que notre reconnaissance réelle vous
est acquise à jamais.
» Veuillez agréer, Monsieur le maire, avec
mes plus vifs remerclments réitérés, l’expres-
sion de ma parfaite considération et de mes
sentiments les plus distingués.
» J. GODTZ,
» Lieutenant-colonel adjoint d’état-major,
commandant. »
Le Corps Diplomatique
A ia liste des membres du corps diplomati-
que, accrédité auprès du Gouvernement belge,
que nous avons donnée dans nos numéros pré-
cédents H convient d’ajouter S. Exc. M. de
VFeede, ministre des Pays-Bas, qui se trouve
également au Nice Havrais, avec le corps diplo-
matique•
Notons également que Mgr. Tacc/,' nonce
apostolique, dont nous avons signalé, la pré-
sence, est le doyen du corps diplomatique près
du gouvernement belge.
Les Efforts des Allemands pour le
retour des Fugitifs d’Anvers
Les pourparlers officiels engagés entre les
autorités anversoises, hollandaises et alleman-
des, pour le retour des fugitifs de la ville d’An-
vers, se poursuivent actuellement.
Les Allemands déclarent aux habitants d'An
vers qu’ils leur offriront toutes les garanties de
sécurité désirables.
/I Roosendaal, des milliers de réfugiés anvar-
seis se sont réunis sur la place de la Gare,
pour entendre leur compatriote, l'avocat Le-
clercq. Celui ci s’est efforcé de les engager à
regagner leuis foyers, en leur affirmant que
c’est leur devoir de rentrer chez eux, Il a dé-
peint la situation à Anvers comme tranquille,
et dit que les soldats-de la landwehr allemande
vivent en bonne intelligence avec la population.
Cependant, jusqu’ici, les Anyersois paraissent
avoir peu de confiance dans lès promesses alle-
mandes et ils sont encore très indécis. D’ail-
leurs, les pourparlers avec le personnel des
chemins de fer belges, qui doit conduire les
trains à Anvers, ont échoué, Ils demandent
axant tout la garantie du ministre des chemins
de fer belges, actuellement au Havre.
Collégiens belges recueillis à Eton
Du « Times » :
« On se propose du recueillir au collège
d’Eton (le plus cé/èbre des grands collèges an-
glais) un certain nombre de collégiens belges.
Quelques-uns sont déjà arrivés et d'autres sont
attendus. Ils seront logés avec leurs professeurs
dans la ville d'Eton et ses environs, et on es-
père pouvoir leur faire continuer tant bien que
mal leurs études. Des habitants d’Eton pren
nent à leur frais le logement et la nourriture
des réfugiés, et une souscription a été-organi-
sée pour leur fournir des vêtements, des li-
vres,-etc.
LES ALLEMANDS EN BELGIQUE
Amsterdam, 19 octobre.
Le Tel graaf publie une dépêche suivant
laquelle 3,000 Allemands auraient occupé
Blankenberghe, Où ils auraient demandé
une contribution de 125,000 trancs, du foin
et de l’avoine.
Les Allemands ont évacué Kortryk et
Yperen, _
LES ALLEMANDS A OSTENDE
Flusbing, 18 octobre.
Un correspondant du Daily Mail, qui s’est
rendu àSluisel alranchi la frontière acet en-
droit, dit que les troupes allemandes quit-
tent Ostende, se dirigeant vers FEst.
Cinq mille Allemands environ, sont logés
dans tes édifices publics d’Ostende.
Deux milie, qui étaient à Zeebrnge, sont
partis.
Ecrire Heyst et Sluis. il ne semble y en
avoir aucun.
Les tramwaysfonctionnent entre Oitende
et Knocke.
: Le» Allemands sont logés chez l’habitant.
À Bruges, ils se conduisent bien, mais a
Maghdeghen, ils ont fait des dégâts consi-
dérables.
IM du (Mal Julio Boca
Madrid; 19 octobre.
Le général Julio Roca, ex-président de la
République Argentine, est décédé*
Les Flottes soas-inariacs
Si les sous-marins sont appelés, corame on
le croit, à jouer un rôle décisif dans la
guerre navale, les alliés ont, à ce point d»
vue, une énorme prépondérance.
' La force des nations en conflit s’établit
ainsi d’après les dernières statistiques alle-
mandes :
Sous-Marins piêts pour la mer
Angleterre... 77 Allemagne... 3#
France 55 Autriche 6
Russie (MiP). 12
» (Ser Klin) 8 42
Alliés.... 152
En construction
Angleterre... 25 Allemagne... 25
France 19 Autriche *
Russie (laltlra). i3 1
» (Iffïtiri) 3 31
Allié#..,» 60
Les Alliés ont donc 212 sous-marins en
tout contre 75 aux paissances germaniques,,
soit près de 3 contre i.
Le Ravitaillement de la Flotte Allemand»
Barcelonne, 19 ociobre.
On mande de Gibraltar an journal Publici-
dad qne les autorités anglaises fout surveiller
de nombreux navires allemands, qnl, dès
avant la guerre, avaient été envoyés dans
les ports neutres avec des vivres et dn char-
bon, afin de ravitailler les paquebots alle-
mands transformés en croiseurs auxiliaires.
Prise d’un Navire allemand
Londres, 19 octobre (officiel).
Le 9 octobre, le navire australien Nusa
partit à ia rechercbe dn navire auxiliaire
allemand Cornet, an large de la Nouvelle-
Guinée.
Le Cornet fut capturé pen. après avec toute
l’installation de télégraphie sans fil. Le capi-
taine, quatre officiers et cinquante-deux
hommes ont été arrêtés.
Le Cornet est maintenant affecté au service
de ia marine australienne.
L’Angleterre lutie pour son existence
Bordeaux, 19 octobre.
La France du Sud-Ouest a interviewé M.
Thomas Barclay, qui a déclaré que la guerre
avait été voulu par l’Allemagne.
Elle est (fevenue pour l’Angleterre uns
question de vie on de mort et la lutte s#
poursuit pour l’existence même üa l’empire
britannique.
Tout Anglais a compris cela d’un bout du
monde à l’aùtre. Aussi toutes les dissidences
ont cessé pour faire place au seul souci de
sauver l’empire.
L’Angleterre anra dans quelques mois
deux millions d’hommes sons les drapeaux.
Elle aura toujours à profusion des officiers,
des munitions et des armements. Les fabri-
ques et les arsenaux travailleront jour el
nuit suivant le système de trois équipes
marçhant par périodes de hait heures.
Tous les Anglais savent qn’ils doivent
vaincre et ils vaincront aux côtés des Fran-
çais ou ils succomberont avec eux.
Les Aufrichiens emploient des balles explosives
Lausanne, 19 octobre.
La Gazette de Lausanne publie un document
probant et détaillé, établissant que les aus-
tro-hongrois emploient des balles explosives
contre lés Serbes.
lis ne remettent ces balles qu’aux bons ti-
reurs seulement.
Les Serbes repoussent toutes les Attaques
Niscb, 19 octobre.
Les Autrichiens ont renouvelé leur atta-
que contre le mont Gontchevo mais ils fu-
ient repoussés sur un espace de un kilomè-
tres, laissant 800 oadavres sur le champ de
bataille.
Les nombreuses attaques autrichiennes
sur la Drina et ia Save ont échoué. L’atta-
que Serbe snr la Drina a complètement
réussi.
Les Obsèques de M. de San Giuliaits
Gatace, 19 octobre.
Le csrcneil de M. de San Ginliano a été
reça en gare par les antorités de ia vüle, le
coi ps consulaire et les représentants de#
villes de Sicile.
Le cortège imposant auquel ont pris part
les concitoyens du défunt s’est développé
entre deux haies de troupes.
Des fleurs étaient jetées des fenêtres sur
16
Les obsèques seront célébrées demain.
G. d’Annunzio et les Volontaires Italiens
Nîmes, 49 ociobre.
Gabriel d’Annunzio a écrit à un de se#
amis actuellement enrôlé parmi les volon-
taires garibaldiens à Nîmes qa’il se disposait
à prendre place lui-même dans le corps da
volontaires pour partir sur le front de ba-
taille. _ -—
Des obus allemands
tombent en Suisse
Rome, 48 octobre.
Le Corriere délia Sera publie une dépêcha
de son correspondant de Bâte aux termes de
laquelle, au cours d’un combat livré en Al-
sace, six obus seraient tombés en Suisse-
Ces obus proviennent de l’artillerie alle-
mande. C’est pur prodige si des soldat#
suisses n’ont pas été atteints., > .
Le général Wille, général en chef de I ar-
mée helvétique, et son état-major ont pro-
cédé à une enquête.
Besançon, 49 octobre.
Les projectiles tombés en territoire suisse»
lors du combat qui a eu lieu la semaine der-
nière dans la région de Seftois et de Niere-
langen, en Haute-Alsace, sont bien dss obus
allemands. , , '
Une fusée ramassée porte les indication#
suivantes : S-H-289 Dopp-Z-96 N/A/.
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