Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-10-08
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 octobre 1914 08 octobre 1914
Description : 1914/10/08 (A34,N12114). 1914/10/08 (A34,N12114).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172276q
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
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LA VICTOIRE
D’AUÛUSTOW
La résistance des Allemands sur la
ligne qui va maintenant de Pont-à-
Mousson au Nord de Lille, en pas-
sant par la région de Reims, n’est
possible que grâce à l’énorme masse
d'hommes qu’ils ont pu amener sur
notre front. La nécessité dans la-
quelle ils se trouvent maintenant de
faire face avec plus de vigilance que
jamais à l’ennemi de l’Est, la Russie,
pourrait bien amener enfinun déclen-
chement de la situation sur notre ter-
ritoire.
, G’est pour cette raison que nous ne
devons pas nous hypnotiser sur ce qui
se passe dans les départements du
Nord mais étendre notre regard vers
l’Est lointain où se jouent des opéra-
tions qui sont en relations étroites
qvec celles auxquelles nous assistons.
An début de la guerre, le publicfran-
çais insuffisamment renseigné sur les
conditions de la mobilisation russe et
sur les nécessités stratégiques impo-
sées à nos alliés par la configuration
de leurs frontières, s’était fait illu-
sion sur la- rapidité possible de leur
offensive ; mais il ne faudrait pas qu’il
verse, parce que sa patience a été
tnise à l’épreuve, dans un scepticisme
que rien ne justifie.
Les Russes ne sont pas encore à Ber-
lin, ni même à Vienne, c’est entendu,
mais, après l’éclatante victoire de
Lemberg, ils occupent une grande
partie de la Galicie autrichienne et,
après la récente et non moins bril-
lante victoire d’Augustow, ils remet-
tent pied en Prusse orientale.
Pour bien nous rendre compte de
Vimportance de cette dernière opéra-
tion, il ne sera pas inutile de jeter un
coup d’oeil en arrière. Au début de la
guerre, l'armée de Vilna avait rapide-
ment pénétré en Prusse orientale ; à
ce moment la mobilisation russe
n’était pas achevée mais il s’agissait
de faire, coûte que coûte, une diver-
sion pour attirer une partie des forces
allemandes avec lesquelles nous étions
aux prises. L’opération réussit ; nos
alliés entourèrent Koenigsberg et pous-
sèrent jusqu’à Allenstein, occupant
amM presque toute la province; on
se rappelle l'adressé apiloyëe^~que
Guillaume 11 adressa alors à son
peuple de Prusse.
Il fut contraint, comme on l’avait
voulu, défaire appel à ses troupes can-
tonnées en Belgique et en France et
les excellentes lignes stratégiques
allemandes aidant, de multiples trains
firent passer d’énormes renforts de la
Meuse à la Vislule. Arrêté par cette
avalanche à Osterode. le général
Rennekampf battit en retraite sur ses
positions de couverture, le gros de
l’armée russe étant occupé ailleurs, en
Galicie où elle écrasait les Autrichiens.
Du moins la situation en France
était-elle « décongestionnée » et les
opérations de nos alliés ne furent-elles
pas étrangères à notre victoire de la
Marne l
Les armées allemandes de la Prus-
se orientale, fortes de a a corps, vou-
lurent profiter de leur avantage et,
franchissant la frontière russe, pous-
sèrent jusqu’au Niemen. Guillaume II
attachait une telle importance à l’ac-
tion engagée et escomptait une vic-
toire si décisive qu’il vint lui-même
présider les opérations qui menaçaient
la ligne Kovno, Grodno et Bielostok.
L’effort allemand se porta surtout
dans la direction de cette dernière
bille qui, placée au croisement des
voies Jerrées de Pétrograd, Moscou et
Kiew commande la marche et le ravi-
taillement des troupes par la Pologne
russe. G’est ce qui explique V intensité
qui nous a été signalée du bombarde-
ment d’Ossovetz qui se trouve entre la
f rontière et Bielostok.
Après une dizaine de jours de com-
bats acharnés l’audacieuse et dange-
reuse tentative des Allemands a échoué.
Ils ont d’abord cédé sur leur flanc
gauche, en face de Kovno ; à leur
droite, Ossovetz a vaillamment tenu
et au centre, à l’Ouest de Grodno,
leurs lignes ont été enfin enfoncées
dans la région forestière d’Augustow.
Ils ont dû repasser partout la frontiè-
re en déroute et on nous annonce que
cette déroute serait un désastre sans
nom,ce qui ne surprendra pas ceux qui
connaissent la carte de la Prusse orien-
tale : sur la frontière commence la
région lacuste de la Mazurie où une
armée poursuivie risque de s’engloutir
tout, entière.
C’est ce que nous souhaitons f
CASPAR-JORDAN.
ÉNORMES PERTES ALLEMANDES
Le Daily Tetegrcph reçoit de NcW-York la
dépêche suivante :
« Selon des lettres reçues ici de bonne
source, les Allemands auraient perdu, du-
rant les six premières semaines de la guerre,
jusqu'à la bataille de la Marne, un derai-
mituon d’hommes, tant en tués et blessés
qu'en disparus, et cela sur le théâtre d’ope-
rations occidental seulement. »j
Communiques
du Eouoernement
7 Octobre, reçu à 18 heures.
A L’AILE GAUCHE
La bataille continue toujours avec une grande
violence ; les fronts opposés s'étendent jusque
dans la région de Lens-La Bassée, prolongés
par des masses de cavalerie qui sont aux prises
jusque dans la région d’Armentières.
SUR LE FRONT
Depuis la Somme jusqu'il la Meuse, rien à
signaler.
EN WOEVRE
L’ennemi a tenté un nouvel effort pour arrê-
ter nos progrès, mais ses attaques ont encore
échoué.
RUSSIE
L’armée allemande défaite à la bataille d’Au-
gustow, qui a duré du 25 septembre au 3 oc-
tobre, tente d’arrêter la poursuite sur des po-
sitions préparées le long de la frontière Wir-
ballen à Lyck Les troupes russes continuent à
avancer et ont pénétré sur plusieurs points en
Prusse orientale.
En résumé l’offensive allemande sur le Nie-
men s’est terminée par un échec complet et
des pertes considérables.
LES ATM» ALLEMANDES
sont refoulées
Nous avons repris le terrain cédé
entre Chaulnes et Roye
8 Octobre, reçu à 1 h. 30.
Sauf aux deux ailes où les attaques alleman-
des ont été repoussées, le calme a été h peu
près complet sur le front.
A L’AILE GAUCHE
La cavalerie allemande a été maintenue au
Nord de Lille où elle avait été refoulée.
Entre Chaulmes et Roye,le terrain précédem-
ment cédé a été repris.
AU CENTRE
Nous avons avancé sur certains points.
A L’AILE DROITE
Rien a signaler.
Dépêches Basas
LA VI® STE
du Président da ia République
AUX ARMÉES
Au Grand Quartier Général
Paris, 7 octobre.
Le président de la République, accompa-
gné de MM. Viviani, Miileraad et du général
Duparge, est arrivé au grand quartier géné-
rai, lundi matin, où il a passé quelques heu-
res avec le généralissime.
Le président s’est ensuite rendu au quar-
tier général anglais, où il s’est entretenu
avec le général French.
M. Poincaré a visité mardi deux de nos
armées.
Le président et les ministres se sont ren-
seignes sur ie fonctionnement des ravi aille-
m«ms, de ia correspondance, du service sa-
nitaire et de l’évacuation des blessés.
Le président, arrivé mardi soir à Paris, a
visité, ce matin, ie camp retranché de ia ca-
pitale, en compagnie de M. Mii.erand et du
général Galliéui.
M. Poincaré a rapporté six drapaux alle-
mands qui avaient été envoyés à Bordeaux,
et qui seront portés aujourd'hui aux Inva-
lides.
Les Drapeaux sont aux Invalides
Paris, 7 octobre
S;x drapeaux pris aux Allemands ont été
transportes à l’Hôtel des Invalides avec le
même cérémonial que précédemment.
Iis furent remis au général Niox, directeur
du Musée de l’Armée.
Plusieurs sont déchiquetés par les balles.
Uns Lettre de K Polncarô
Paris, 7 octobre.
Apiès^sa visite aux armées, M. Poincaré
adressai M, Miileraad une lettre disant que
cette visite fut profondément émouvante.
La vue de ces troupes magnifiques, dil-ii,
est la synthèse de notre vivante énergie na-
tionale ; elle-eveifle dans l’esprit 1 s souve-
nirs les plus glorieux de notre histoire. Elles
savent que la victoire sera le prix, non seu-
lement de leur bravoure, mais de leur per-
sévérance et de leur ténacité.
Les nombreux succès qu’elles remportè-
rent leur inspirèrent une légitime contiaace
dans le triomphe définitif.
Après l’éloge d3s généraux et des officiers,
M. Poincaré ajoute :
La méthode, l’impassibilité du généralissi-
me sont l’objet de l’admiration pour tous
ceux qni le voient à l’oeuvre.
M. Poincaré prie M. Mdieranifi de trans-
mettre ses nouvelles et très vives félicita-
tions au généralissime, aux commandants
d’armée, aux commandants de corps, aux
officiers et aux soldats.
M. Milierand, eu transmettant au général
lettre la lettre de M. Poincaré, loi expri-
mant, dit-il, les sentiments unanimes de ia
France, ajoute ses félicitations personnelles.
Après une vidte au camp retranché de
Pans, M. Poincaré a adressé au général
Galieni, par l’intermédiaire de M. Milierand,
lui disant que sa visite lui a permis d’appré-
cier les excellentes mesures prises pour as-
surer plus complètement la défense de la
capitale.
M. Milierand a adressé au général Galiéni
ses félicitations personnelles.
K Poinoaré à Paris
Paris, 7 octobre.
M. Poincaré a visité cet après-midi l’hôpi-
*»• auxiliaire atistiaùt nuis l'ambulance de
LA GUERRE]
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Bavas.
M. Poincaré, président de la République, accompagné de MM. Viviani, président du
Conseil et Milierand, ministre de la guerre, a visité le grand quartier général français
et le grand quartier général anglais.
Il a visité aussi le camp retranché de Paris.
NDR I.V FRONT 1ÈRE DU NORD-EST
7 Octobre. — A notre aile gauche, la bataille continue avec une extrême violence.
Les fronts opposés s’étendent jusqu’à Lens, prolongés par des masses de cavalerie jus-
qu’à Armentières.
— Au centre, calme à peu près complet.
— Sur les deux ailes, les attaques allemandes ont été repoussées.
A gauche, la cavalerie allemande est maintenue au Nord de Lille où elle a été re-
foulée. Entre Chaulnes et Roye, le terrain précédemment cédé est repris.
SUR LA FRONTIÈRE ORIENTALE D’ALLEMAIÏNE
7 Octobre. — Les Russes pénètrent sur plusieurs points dans la Prusse orientale.
Grâce à des renforts venus de Koenigsberg, l’ennemi résiste avec ténacité sur le front
Wladislawoff-Ratchka. Mais son oflensive sur le Niemen lui a valu un échec complet et
des pertes très considérables.
SUR MER
7 Octobre. — Quatre torpilleurs et deux contre-torpilleurs autrichiens auraient été
détruits par des mines placées par des Autrichiens eux-mémes en Adriatique.
— Un sous-marin anglais a coulé un torpilleur allemand, dans la mer du
Nord, à la hauteur du fleuve Ems, qui est frontière de l’Allemagne et de la Hollande.
la colonie américaine où M. Herrick i’a
reçu.
Il est allé ensuite an cimetière de Bagneux,
accompagné dn préfet de la Seine,du préfet
depolice.des présidents duCooseil municipal
et du Conseil général. Il a déposé des fleurs
sur les tombes des militaires morts pour la
patrie.
M. Poincaré est allé enfin an Vai-de Grâce,
où MM. Milierand, Strauss, Denys Cochin et
Groussier l’ont rejoint.
Il repartira demain en automobile pour.
Bordeaux avec M. Milierand.
Le Retour à Bordeaux
Paris, 7 octobre.
M. Viviani est attendu demain à Bordeaux,
MM. Poincaré et Milierand seront probable-
ment de retour demain soir.
Le Conseil de Cabinet décida que les Alsa-
ciens-Lorrains qui obtinrent un permis de
séjour en France, bénéficieraient des dispo-
sitions des décrets relatifs à la prorogation
en matière de loyers.
11. Poincaré et George V
Péris, 7 octobre.
Après sa visite à l’armée anglaise, M. Poin-
caré a adressé au roi d'Angleterre le télé-
gramme suivant :
Sa Majesté te roi George V, roi de
Grande-Bretagne et d'Irlande
Londres.
En quittant le quartier général français,
j’ai eu le grand plaisir de rendre visite au-
jourd’hui au maréchal French. au quar-
tier général anglais et aux vaillantes trou-
pes britanniques. Je saisis cette agréable
occasion pour renouveler à Votre Majesté
mes plus cordiales félicitations et ie lui se-
rais reconnaissant de bien vouloir les trans-
mettre à la belle armée qui combat frater-
nellement aux côtés des Français.
Signé : Raymond POINCARÉ.
Le roi d’Angleterre répondit :
Monsieur le président de la République
• française, France.
Je vous remercie cordialement de vouloir
bien m’informer de la visite que vous avez
eu l’amabilité de faire au quartier général
de mon armée en France.
Je transmettrai avec plaisir votre message
de félicitations à mes troupes quFsonl fières
de combattre côte â côte avec la vaillante
armée française.
Signé : GEORGE V.
Les français en Portugal
Lisbonne, 7 octobre.
Le croiseur français Dupetit-Thouars arriva
à Lisbonne pour participer aux tètes anni-
versaires de la proclamation de la Répu-
blique.
L’équipage fut acclamé. /
Le ministre des aff lires étrangères pria le
ministre de France de remercier le gouver-
nement français de cette manifestation
sympathique.
UN DUEL AÉRIEN
Un Aéroplane Allemand abattu par un
Avion français
Bordeaux, 7 octobre.
Suivant des témoignages officiels, un avion
allemand dn type Aviatik fat aperçu le S
octobre à Jonchery, dans la région de Reims.
Il venait de survoler es lignes françaises et
se préparait à rentrer dans les lignes alle-
mandes.
Aussitôt qu’il fut signalé, le sergent avia-
teur Frantz et le soldât mécanicien Qoenault,
montés sur un avion armé d’une mitrail-
leuse, s’envolèrent et donnèrent la chasse à
l’appareil allemand.
Le combat fut épique. Ii fut suivi avec
anxiété par les soldats français et allemands
sortis de leurs tranchées.
A une grande hauteur l’aviOn français
attaqua l’aéroplane ennemi qne montaient
deux hommes. Un de ceux-ci fut blessé au
début de l’attaque. Le moteur, atteint par
le tir des nôtres, s’arrêta bientôt et explosa
immédiatement, déterminant i’incendie de
l’avion allemand qui s'abattit lourdement
sur le sol dans les lignes françaises.
Les deux allemands furent carbonisés.
Les aviateurs français furent accueillis
par les acclamations de leurs camarades.
Le sergent Frantz, déjà décoré de la mé-
daille miitaire, a reçu ia Légion d’honneur.
Le mécanicien Quenanlt a reçu la médaille
militaire.
Un Tauba abattu
Troyes. 7 octobre.
Un taube, qni évoluait an-dessus de Ro-
miiiy-sur-Seme, a été abattu.
Un Drapeau allemad
pria dasa une tranchée
Pacis, 7 oc obre.
Aujonrd’hai, en face de l’armée britanni-
que, dans une tranchée qni n’avait pu être
explorée depuis le 18 septemh e,oa a trouvé,
sous un amoncellement dé cadavres, nn
drapeau allemand.
Il a été immédiatement porté an quartier
général du maréchul French.
LES FORCES ALLEMilDES
EN FRANCE
Paris, 7 octobre.
Des journaux ont annoncé que
les forces engagées par l’Allemagne
en France et en Belgique se mon-
taient à vingt corps d’armée et une
dizaine de corps de réserve.
H importe de rectifier les chiffres.
L’ensemble des forces allemandes
engagées contre nous se montaient
au total à :
23 corps d’armée
18 corps de réserve
Sans compter un certain nom-
bre de i
Divisions de Landsvher et de
Troupes de Lansturm.
Un Bruit
Copenhague, 7 octobre (sous réserves).
Le bruit court ici que la séance du Con-
seil de guerre qui a précédé le départ du
kaiser de la Prusse orientale, a été très ora-
geuse.
Le grand état-major a critiqué vivement
la manière dont le kronprinz a conduit les
opérations.
Il a émis l’avis que les Allemands de-
vraient évacuer successivement la France et
la Belgique et se tenir sur la défensive.
An cours de la discussion, ie kaiser a en
plusieurs syncopes, provoquées par des dou-
leurs névralgiques.
Les fils du Kaiser
Amsterdam, 8 octobre.
Le prince Eittel Frédéric tomba de cheval
durant la bataille et fut b!e$sé aux geuoux.
Le prince Joachim attend la permission uù
kaiser pour retourner sur le Iront.
Les Allemands mettent la main
sur I’Itat-major autrichien
Rome, 7 octobre.
Le Carrière dTtalia reçoit une dépêche de
Vienne selon laquelle le Commandement
des troupes austro-allemandes est passé
presque exclusivement aux mains de l’état-
major allemand.
Le chef d’etat-major De Hotzendorf lui-
même se retirerait, prétextant ia mort de
son fi s.
L’empereur François-Joseph se serait sou-
mis a contre-coeur à ia mesare réclamée
instamment par l’Allemagne.
Un beau Raid d'un Sous-Marin
Anglais
Londres, 7 octobre,
L’Amifauté annonce qne le sous marin
N°-9 est revenu indemne après avoir tor-
pillé et coulé un contre-torpilleur allemand
a la hauteur du fleuve Ems.
La Situation sur le front Russe
Pétrograd, 7 octobre (communiqué officiel).
A la Frontière de la Prusse orientale
Les Allemands, ayant fait venir des ren-
forts de Koeaisberg, continuent à opposer
une résistance tenace sur le front Vladvsla-
wow-Batehka, mettant à profit tes défilés
existant entre les lacs ainsi que les marais
de ia région de Tchemoganja.
Au delà de la Vistule
On signale des combats d’avant-girde dans
la région d’Opatow Sandomierz,
Dans les Carpathes
A l’Ouest de Ja tivière Sanek, un détache-
ment autrichien a été défait. L»s russes ont
pris des mitrailleuses et fait de prisonniers.
A Sali via, à vingt kilomètres xlu Muu-
kactch, ua parc et de nombreux convois ont
été pris par les russes.
Les Russes occupant les Hauteurs de
Przsmysl
Pétrograd, 8 octobre.
Un député de la Don ma russe, qui revient
de Galicie, déclare que les Russes se sont
emparés.des hauteurs .à L ou S milles de
Przemyai, que les Autrichiens ont vainement
essayé de reprendre par plusieurs attaques.
L'Offensive russe oontre Przemjnl
Pétrograd, 7 octobre.
On mande de Lemberg que l’artillerie
lomde russe a bombarde sans relâche Prze-
myls, détruisant lentement la place forte.
De nombreuses m lisons ont été incendiées.
Toutes les tentatives autrichiennes ponr
secourir la garnism ont échoué.
Les pertes de l’ennemi sont sensibles.
Six Bâtiments Autrichiens coulés par dos
Mines
Rome, 7 octobre
Le Mmnggero annonce que quatre torpil-
leurs et deux coutre-iorpihenrs autrichiens
furent victimes eu Adriatique de mines
flottantes posées par l’Autriche.
Les éuuipages périrent presqne entière-
ment.
La Neutralité de l’Itolia
Rome, 7 octobre.
Le leader socialiste anglais Hyndtnann
adresse au Messaggero une lettre conseillant à
l’Italie de ne pis prolonger sa neutra ité
mais d’entrer dans le conflit afin d'obtenir
is droit de réclamer la cession des territoi-
res auxquels elle aspire.
La Peste à Satanique
Salonique, 7 octobre.
L’administration sanitaire déciare que Sa-
loniqu» est contaminée par la peste.
Cas de Choléra en Moravie et en Silésie
Rome, 7 octobre.
On mande de Vienne que de nouveaux cas
de choléra sont signalés en Moravie en en
Siiesie.
Un Arrangement Slcc-Japonals
Pékin, 5 octobre.
Un arrangement amiable est intervenu
entre la Chine et le Japon, en ce qui touche
le contrôh* dn chemin de fer de Shantung,
qui va de Tsing-TnO à Tsin-Nan-Fou. L'Ad-
ministration du chemin de ter est laissée
momentanément aux mains des Japonais,
tandis que le trafic sera dirigé par tes Chi-
nois.
Pertes allemandes à Taing-Tao
Tokio, 5 octobre.
Un communiqué officiel annonce que les
forces allemandes à Tsmg Tao tentèrent une
attaque de nuit mais furent repoussees avec
pertes.
L’artillerie japonaise a canonné le croiseur
allemand jiifs qni se retira après avoir échan-
gé quelques coups.
L’Exportation de la Laine
Londres, 7 octobre.
Le gouvernement anglais a autorisé l’ex-
portation dés laines mérinos pour toute des-
tination de uontte loi.
Massacre de Chrétiens
Athènes, 7 octobre.
Les Albanais pillent et brûlent les villages
chrétiens dans le district de Berat.
La Bort du Comte de Mnn
Tous les journaux commentent la mort dn
comte de Mun.
Ils regrettent la dispirition d’un grand
patriote, qni toujours défendit ses idées avec
sincérité et taleat, ce qui lui valut le respect
de ses adversaires.
Les journaux avancés disent que son
amour oe la Patrie était assez grand pour
que sa mort, en cette heure de réconcilia-
tion nationale, soit nn deuil pour tous.
A Rome, la mort de M. de Mun a produit
une douloureuse impression.
Le S tnt-Père en a été profondément ému
eta fait télégraphier immédiatement ses con-
doléances à ia famille.
D’après l’Echo de Paris, ie pape, en rece-
vant la nouvelle, a dit : « L’Eglise perd un
de ses meilleur* serviteurs. »
Les Obsèques de M. de Mun
Bordeaux, 7 octobre.
Le corps de M. de Mun a été mis en bière
dans la mutinée et a été transporté à la ca-
thédrale Saint-André.
Les obsèques auront lien samedi.
Un Tremblement de Terre
Rome, 7 octobre.
On mande de Constantinople qu’un trem-
blement de terre s’est produit à Bourdour
et Sparte, en Asi^-Mmeure.
il y aurait 2,500 victimes.
Etrange Disparition d’un Sous-Marin
Une enquête officielle vient d’être ouverte
à propos de la disparition d’un sous-marin
dans le golfe de Spezia, hier après-midi.
La maison de construction de sous-marins
près de Spezia a informé le gouvernement
italien qu’un de ses ingénieurs, an lieute-
nant de marine de l’armée de réserve, An-
geto Belloni, s’était emparé d’un sous-marin
construit pour le compte de la Russie et
avait pris le large avec un équipage composé
de 15 hommes. Il déclara que son désir était
d’aller combattre pour la Russie.
Le soijs-aiarin disparu a un déplacement
de 300 tonneaux et une vitesse de 13 noeuds.
Il parait avoir quitté le golfe de Spezia sous
le prétexte d’effectuer des expériences radio-
télégraphiques.
Un torpilleur a été immédiatement envoyé
à sa recherche, mais aucune trace ne fut
trouvée du bâtiment disparu.
Le lieutenant Belloni a écrit rtne lettre à
ses chefs dans laquelle il déclare qu’il leur
fournirait des explications et que l'équipage
est dans l’ignorance de son plan.
■ — ■ ■
L’ALLEMAGNE SE RUINE
A SOUTENIR LA GUERRE
Kl les Dépenses militaires
iront toujours en augmentant
La Deutsche Tageszntung aouoace que sui'
vaut des calculs qu’cite estime très exacts èl
nullement exagérés, plutôt même au-des"
sous de la vérité, la gaerre actuelle coûte-
rait mensuellement à l’Allemagne 843 mil-
lions 750.000 francs.
Le journal ajoute que ce chiffre ira très
certainement -n augmentation en raison dn
renchérissement quotidien des approvision-
nements de toute sorWc
L’Allemagne manquera-t-elle
d’Essence ?
P~ur alimenter les moteurs de ses ianotn*
brtibies camions-automobiles, auto-mitrai-
lleuses, aéroplanes, dirige ibira et tracteurs
de t utes --oires qu’elle a mis en circulation
depuis deux mois, l'Allemagne a besoin de
grandes quantités d'essence.
Les a-t-elle dais ses entrepôts ou pourra-
t-elle se te ? precurvr ? f> ^>nt d-s ques-
tion» auxquelles on. voudrait rt-pondre avec
précision; mais il es: bien difficile de ie
faire.
L’Allemagne ayant prémédité son agres-
sion, il est possible qo’elle ait fait de I rges
approvisionnements partout et surent en
Galicie. Mais où sont ces r éserves T A t elle
fait construire des réservoirs loin de fron-
tière ou des bacs spéciaux on -i s ét. aména-
gés à proximité même de-, puits de Gdicie.
Gu ne le sait au juste. Mais ii n'est pas im-
pt ob ible que la reserve amenée à l’intérieur
même du pays soit faible ; car, dans sa con-
fiance démesurée dans I© succès de s *s ar-
mes, l’autorité allemande, neooitguère avoir
prévu ni l’euvah ssen&ent du territoire tue»
mand ni l’action si ,.*nergiq{le et si efficace
des Russes en Giltcie. avant même que la
mobilisation de nos ai liés soit complètement
ach vee.
delà donne à supposer que les réservoirs
allemands, si même il y en a, ne sont peut
être pas à i’abri d’un coup de min. Eu tout
cas les puits petrolitères de la région de Cra-
covie et de Lambe'g sont dès à présent inafr
ce sibles aux teutons Et. comme il leur est
impossible de recevoir de l’essence d’ail-
leurs, il leur faudra, même s’ils trouvaient
en al ment temporaire dans la cunt ebande,
pui er désormais dans lenrs réserves.
Combien de temps dureront celles-ci ? 8i
ne ie sait ; mais ce dont on a la certitude
c’est que, par suite de l’énorme consomma-
tion laite sur les deux fronts, l’an tonte mili-
taire allemande s’est vue dans l'obi galion
de restreinte la circulation des automobiles
privées dans Berlin et, hier encore, le Han-
aelsbiai d’Amsterdam apprenait qne t’essea-
ce devenait rare outre-Rhm.
C’est là pour l'Allemagne une menace qui
est grosse de conséquence*. L’organisa tien
militaire de nos « lierais comporte, en effet,
l’utilisation, sur une vaste échelle, de toutes
sortes de tracteurs automobiles. Les vehF
cules mécaniques leur servent aussi bien
pour les transports de troupe* qne pour les
services de ravitaillement. S’ils arrivaient à
manquer d’essence — et cette éventualité ne
pan.it pas douteuse maintenant — leur or*
ganisaiion de transports s’effondrerait. Ils
n’auraient même pas la ressource de ce ser-
vir de Camions traînés par des -chevaux
puisque déjà leur cavalerie est .très éprou-
vée: I s leur faudrait aussi renoncer aux re-
connaissances aériennes.
Pendant ce temps-là, la Fratfee, disposant
toujours de ses sources d’approvisionne-
ment, continue à livrer à la consomaiatioa
l'essence dont elle a besoin. E le est même
en mesure d’angmenter sa production. Ce
n’est évidemment qu’un petit avantage à
notre actif, mais il n’en contribue pas moins
à préparer la grande victoire qni ne peut
échapper à nos armes.
LA NEUTRALITÉ RELIGIEUSE
Voici le texte de ia circulaire que le ministre
de la guerre a adressée aux directeurs du service
de santé :
On m’avise q ip, dans certaines formations
sanitaires, des dames da a Croix-Rouge au-
raient distribué des médaillés religieuses et
des obje s de piété aux malades et blés és en
traitement dans ces form aions. J’ai l’hon-
neur de vous prier de vouloir bien rappeler
an personnel des Sociétés d’assistance l’o-
bligation d’autant plus stricte d’observer
une neutralité absolue en matière confes-
sionnelle que les évènements actuels ont
amené sur le territoire françiis la presenca
de troupes appartenant aux cultes divers.
Je vous prie, eu conséquence d’interdire an
personnel hospitalier la distribution d’em-
b èmes ou d’insignes quelconques aux ma-
iadès et blessés en traitement dans les ior-
mations sanitaires.
LE HAVRE
« POUR NOS SOLOÂTS»
Le grand mouvement de générosité qui
s’est produit en notre ville continue de se
témoigner sous les formes les plus délicates
et les plus touchantes.
Parmi les récents envois mentionnons la
contribution importante de 807 fr. 30, réa-
lisée par le prélèvement de 3 0/0 sur ses ap-
pointements dn personnel du Fusinn Wes-
tinghouse, qui comme beaucoup d'autres
ouvriers donne la preuve de l’étroite solida-
rité qui unit actuellement ceux qui - travail-
lent à ceux qui luttent si courageusement
pour l’honneur de notre drapeau et le dé-
veloppement de notre patrie.
Disons également que le Comité tient à la
disposition da toutes les personnes qui veu-
lent bien se charger de tricoter toute la lain8
qui leur sera necessaire pour procurer à nos
soldats les sous-vêtements dont iis pourront
avoir besoin durant cette rude campagne
d’hiver.
Naturellement la souscription demeure
ouverte.
Il» LISTE
Ecole des Garçons de Graville (Cen-
tre) Ff. 6 —
M. Lepoles, rue de la Fontaine, 35 B —
Colonel Oaloni 20 —
Mme Hoffmann 6 50
Mite Martin.... . ....... 3 —
Mme Bourdet, à Ri ville V. . B -
M. Leroux, instituteur à Ri ville... . .... 2 —
Mlle Claire Lebrument, a Riviltc - S —
Le jeune Gaston Boquet, a liiville.. .... O 80
M. Balière, ancien maire de San vie, 8RI-
vitte..... . 40 —
M. A. viei. 9, boulevard François-I".... 10 —
M. et Muie Geo Artzuer... 80 —
M. çt Hait Ho rï Votier, 90, rue du
Chain o-de-Foire 20 -
Syndicat des Pêcheurs à là ligne tco —.
Le personnel et les employés des Fon- ■
derlea Havraisos 18 j.
Filature et Tissage de Graville 10Q
Prélèvement sur les salaires des ou-
vriers et ouvrières de la Filature et
Tl8S8ga de Gravitte Ï20 20
D8 la part d’un Territorial . 8o —
Souscription|recueilli'-parmi le personnel
non mobilise des Ponts et Chaus-
StfGS . . 64 —
MM *lfred AE4fê et C*................t 20 —
Administrateur - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
tflolnlstration. Impressions et isnoness. TEL. 10.47
86, Rue Fontenelle, 86
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
REDACTEUR EN CHEF
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Seorétaire Général : TH. VALLÈS
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Union Postale ISO » 30 Fr i 4o ,
On t’abonne également. SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
LA VICTOIRE
D’AUÛUSTOW
La résistance des Allemands sur la
ligne qui va maintenant de Pont-à-
Mousson au Nord de Lille, en pas-
sant par la région de Reims, n’est
possible que grâce à l’énorme masse
d'hommes qu’ils ont pu amener sur
notre front. La nécessité dans la-
quelle ils se trouvent maintenant de
faire face avec plus de vigilance que
jamais à l’ennemi de l’Est, la Russie,
pourrait bien amener enfinun déclen-
chement de la situation sur notre ter-
ritoire.
, G’est pour cette raison que nous ne
devons pas nous hypnotiser sur ce qui
se passe dans les départements du
Nord mais étendre notre regard vers
l’Est lointain où se jouent des opéra-
tions qui sont en relations étroites
qvec celles auxquelles nous assistons.
An début de la guerre, le publicfran-
çais insuffisamment renseigné sur les
conditions de la mobilisation russe et
sur les nécessités stratégiques impo-
sées à nos alliés par la configuration
de leurs frontières, s’était fait illu-
sion sur la- rapidité possible de leur
offensive ; mais il ne faudrait pas qu’il
verse, parce que sa patience a été
tnise à l’épreuve, dans un scepticisme
que rien ne justifie.
Les Russes ne sont pas encore à Ber-
lin, ni même à Vienne, c’est entendu,
mais, après l’éclatante victoire de
Lemberg, ils occupent une grande
partie de la Galicie autrichienne et,
après la récente et non moins bril-
lante victoire d’Augustow, ils remet-
tent pied en Prusse orientale.
Pour bien nous rendre compte de
Vimportance de cette dernière opéra-
tion, il ne sera pas inutile de jeter un
coup d’oeil en arrière. Au début de la
guerre, l'armée de Vilna avait rapide-
ment pénétré en Prusse orientale ; à
ce moment la mobilisation russe
n’était pas achevée mais il s’agissait
de faire, coûte que coûte, une diver-
sion pour attirer une partie des forces
allemandes avec lesquelles nous étions
aux prises. L’opération réussit ; nos
alliés entourèrent Koenigsberg et pous-
sèrent jusqu’à Allenstein, occupant
amM presque toute la province; on
se rappelle l'adressé apiloyëe^~que
Guillaume 11 adressa alors à son
peuple de Prusse.
Il fut contraint, comme on l’avait
voulu, défaire appel à ses troupes can-
tonnées en Belgique et en France et
les excellentes lignes stratégiques
allemandes aidant, de multiples trains
firent passer d’énormes renforts de la
Meuse à la Vislule. Arrêté par cette
avalanche à Osterode. le général
Rennekampf battit en retraite sur ses
positions de couverture, le gros de
l’armée russe étant occupé ailleurs, en
Galicie où elle écrasait les Autrichiens.
Du moins la situation en France
était-elle « décongestionnée » et les
opérations de nos alliés ne furent-elles
pas étrangères à notre victoire de la
Marne l
Les armées allemandes de la Prus-
se orientale, fortes de a a corps, vou-
lurent profiter de leur avantage et,
franchissant la frontière russe, pous-
sèrent jusqu’au Niemen. Guillaume II
attachait une telle importance à l’ac-
tion engagée et escomptait une vic-
toire si décisive qu’il vint lui-même
présider les opérations qui menaçaient
la ligne Kovno, Grodno et Bielostok.
L’effort allemand se porta surtout
dans la direction de cette dernière
bille qui, placée au croisement des
voies Jerrées de Pétrograd, Moscou et
Kiew commande la marche et le ravi-
taillement des troupes par la Pologne
russe. G’est ce qui explique V intensité
qui nous a été signalée du bombarde-
ment d’Ossovetz qui se trouve entre la
f rontière et Bielostok.
Après une dizaine de jours de com-
bats acharnés l’audacieuse et dange-
reuse tentative des Allemands a échoué.
Ils ont d’abord cédé sur leur flanc
gauche, en face de Kovno ; à leur
droite, Ossovetz a vaillamment tenu
et au centre, à l’Ouest de Grodno,
leurs lignes ont été enfin enfoncées
dans la région forestière d’Augustow.
Ils ont dû repasser partout la frontiè-
re en déroute et on nous annonce que
cette déroute serait un désastre sans
nom,ce qui ne surprendra pas ceux qui
connaissent la carte de la Prusse orien-
tale : sur la frontière commence la
région lacuste de la Mazurie où une
armée poursuivie risque de s’engloutir
tout, entière.
C’est ce que nous souhaitons f
CASPAR-JORDAN.
ÉNORMES PERTES ALLEMANDES
Le Daily Tetegrcph reçoit de NcW-York la
dépêche suivante :
« Selon des lettres reçues ici de bonne
source, les Allemands auraient perdu, du-
rant les six premières semaines de la guerre,
jusqu'à la bataille de la Marne, un derai-
mituon d’hommes, tant en tués et blessés
qu'en disparus, et cela sur le théâtre d’ope-
rations occidental seulement. »j
Communiques
du Eouoernement
7 Octobre, reçu à 18 heures.
A L’AILE GAUCHE
La bataille continue toujours avec une grande
violence ; les fronts opposés s'étendent jusque
dans la région de Lens-La Bassée, prolongés
par des masses de cavalerie qui sont aux prises
jusque dans la région d’Armentières.
SUR LE FRONT
Depuis la Somme jusqu'il la Meuse, rien à
signaler.
EN WOEVRE
L’ennemi a tenté un nouvel effort pour arrê-
ter nos progrès, mais ses attaques ont encore
échoué.
RUSSIE
L’armée allemande défaite à la bataille d’Au-
gustow, qui a duré du 25 septembre au 3 oc-
tobre, tente d’arrêter la poursuite sur des po-
sitions préparées le long de la frontière Wir-
ballen à Lyck Les troupes russes continuent à
avancer et ont pénétré sur plusieurs points en
Prusse orientale.
En résumé l’offensive allemande sur le Nie-
men s’est terminée par un échec complet et
des pertes considérables.
LES ATM» ALLEMANDES
sont refoulées
Nous avons repris le terrain cédé
entre Chaulnes et Roye
8 Octobre, reçu à 1 h. 30.
Sauf aux deux ailes où les attaques alleman-
des ont été repoussées, le calme a été h peu
près complet sur le front.
A L’AILE GAUCHE
La cavalerie allemande a été maintenue au
Nord de Lille où elle avait été refoulée.
Entre Chaulmes et Roye,le terrain précédem-
ment cédé a été repris.
AU CENTRE
Nous avons avancé sur certains points.
A L’AILE DROITE
Rien a signaler.
Dépêches Basas
LA VI® STE
du Président da ia République
AUX ARMÉES
Au Grand Quartier Général
Paris, 7 octobre.
Le président de la République, accompa-
gné de MM. Viviani, Miileraad et du général
Duparge, est arrivé au grand quartier géné-
rai, lundi matin, où il a passé quelques heu-
res avec le généralissime.
Le président s’est ensuite rendu au quar-
tier général anglais, où il s’est entretenu
avec le général French.
M. Poincaré a visité mardi deux de nos
armées.
Le président et les ministres se sont ren-
seignes sur ie fonctionnement des ravi aille-
m«ms, de ia correspondance, du service sa-
nitaire et de l’évacuation des blessés.
Le président, arrivé mardi soir à Paris, a
visité, ce matin, ie camp retranché de ia ca-
pitale, en compagnie de M. Mii.erand et du
général Galliéui.
M. Poincaré a rapporté six drapaux alle-
mands qui avaient été envoyés à Bordeaux,
et qui seront portés aujourd'hui aux Inva-
lides.
Les Drapeaux sont aux Invalides
Paris, 7 octobre
S;x drapeaux pris aux Allemands ont été
transportes à l’Hôtel des Invalides avec le
même cérémonial que précédemment.
Iis furent remis au général Niox, directeur
du Musée de l’Armée.
Plusieurs sont déchiquetés par les balles.
Uns Lettre de K Polncarô
Paris, 7 octobre.
Apiès^sa visite aux armées, M. Poincaré
adressai M, Miileraad une lettre disant que
cette visite fut profondément émouvante.
La vue de ces troupes magnifiques, dil-ii,
est la synthèse de notre vivante énergie na-
tionale ; elle-eveifle dans l’esprit 1 s souve-
nirs les plus glorieux de notre histoire. Elles
savent que la victoire sera le prix, non seu-
lement de leur bravoure, mais de leur per-
sévérance et de leur ténacité.
Les nombreux succès qu’elles remportè-
rent leur inspirèrent une légitime contiaace
dans le triomphe définitif.
Après l’éloge d3s généraux et des officiers,
M. Poincaré ajoute :
La méthode, l’impassibilité du généralissi-
me sont l’objet de l’admiration pour tous
ceux qni le voient à l’oeuvre.
M. Poincaré prie M. Mdieranifi de trans-
mettre ses nouvelles et très vives félicita-
tions au généralissime, aux commandants
d’armée, aux commandants de corps, aux
officiers et aux soldats.
M. Milierand, eu transmettant au général
lettre la lettre de M. Poincaré, loi expri-
mant, dit-il, les sentiments unanimes de ia
France, ajoute ses félicitations personnelles.
Après une vidte au camp retranché de
Pans, M. Poincaré a adressé au général
Galieni, par l’intermédiaire de M. Milierand,
lui disant que sa visite lui a permis d’appré-
cier les excellentes mesures prises pour as-
surer plus complètement la défense de la
capitale.
M. Milierand a adressé au général Galiéni
ses félicitations personnelles.
K Poinoaré à Paris
Paris, 7 octobre.
M. Poincaré a visité cet après-midi l’hôpi-
*»• auxiliaire atistiaùt nuis l'ambulance de
LA GUERRE]
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Bavas.
M. Poincaré, président de la République, accompagné de MM. Viviani, président du
Conseil et Milierand, ministre de la guerre, a visité le grand quartier général français
et le grand quartier général anglais.
Il a visité aussi le camp retranché de Paris.
NDR I.V FRONT 1ÈRE DU NORD-EST
7 Octobre. — A notre aile gauche, la bataille continue avec une extrême violence.
Les fronts opposés s’étendent jusqu’à Lens, prolongés par des masses de cavalerie jus-
qu’à Armentières.
— Au centre, calme à peu près complet.
— Sur les deux ailes, les attaques allemandes ont été repoussées.
A gauche, la cavalerie allemande est maintenue au Nord de Lille où elle a été re-
foulée. Entre Chaulnes et Roye, le terrain précédemment cédé est repris.
SUR LA FRONTIÈRE ORIENTALE D’ALLEMAIÏNE
7 Octobre. — Les Russes pénètrent sur plusieurs points dans la Prusse orientale.
Grâce à des renforts venus de Koenigsberg, l’ennemi résiste avec ténacité sur le front
Wladislawoff-Ratchka. Mais son oflensive sur le Niemen lui a valu un échec complet et
des pertes très considérables.
SUR MER
7 Octobre. — Quatre torpilleurs et deux contre-torpilleurs autrichiens auraient été
détruits par des mines placées par des Autrichiens eux-mémes en Adriatique.
— Un sous-marin anglais a coulé un torpilleur allemand, dans la mer du
Nord, à la hauteur du fleuve Ems, qui est frontière de l’Allemagne et de la Hollande.
la colonie américaine où M. Herrick i’a
reçu.
Il est allé ensuite an cimetière de Bagneux,
accompagné dn préfet de la Seine,du préfet
depolice.des présidents duCooseil municipal
et du Conseil général. Il a déposé des fleurs
sur les tombes des militaires morts pour la
patrie.
M. Poincaré est allé enfin an Vai-de Grâce,
où MM. Milierand, Strauss, Denys Cochin et
Groussier l’ont rejoint.
Il repartira demain en automobile pour.
Bordeaux avec M. Milierand.
Le Retour à Bordeaux
Paris, 7 octobre.
M. Viviani est attendu demain à Bordeaux,
MM. Poincaré et Milierand seront probable-
ment de retour demain soir.
Le Conseil de Cabinet décida que les Alsa-
ciens-Lorrains qui obtinrent un permis de
séjour en France, bénéficieraient des dispo-
sitions des décrets relatifs à la prorogation
en matière de loyers.
11. Poincaré et George V
Péris, 7 octobre.
Après sa visite à l’armée anglaise, M. Poin-
caré a adressé au roi d'Angleterre le télé-
gramme suivant :
Sa Majesté te roi George V, roi de
Grande-Bretagne et d'Irlande
Londres.
En quittant le quartier général français,
j’ai eu le grand plaisir de rendre visite au-
jourd’hui au maréchal French. au quar-
tier général anglais et aux vaillantes trou-
pes britanniques. Je saisis cette agréable
occasion pour renouveler à Votre Majesté
mes plus cordiales félicitations et ie lui se-
rais reconnaissant de bien vouloir les trans-
mettre à la belle armée qui combat frater-
nellement aux côtés des Français.
Signé : Raymond POINCARÉ.
Le roi d’Angleterre répondit :
Monsieur le président de la République
• française, France.
Je vous remercie cordialement de vouloir
bien m’informer de la visite que vous avez
eu l’amabilité de faire au quartier général
de mon armée en France.
Je transmettrai avec plaisir votre message
de félicitations à mes troupes quFsonl fières
de combattre côte â côte avec la vaillante
armée française.
Signé : GEORGE V.
Les français en Portugal
Lisbonne, 7 octobre.
Le croiseur français Dupetit-Thouars arriva
à Lisbonne pour participer aux tètes anni-
versaires de la proclamation de la Répu-
blique.
L’équipage fut acclamé. /
Le ministre des aff lires étrangères pria le
ministre de France de remercier le gouver-
nement français de cette manifestation
sympathique.
UN DUEL AÉRIEN
Un Aéroplane Allemand abattu par un
Avion français
Bordeaux, 7 octobre.
Suivant des témoignages officiels, un avion
allemand dn type Aviatik fat aperçu le S
octobre à Jonchery, dans la région de Reims.
Il venait de survoler es lignes françaises et
se préparait à rentrer dans les lignes alle-
mandes.
Aussitôt qu’il fut signalé, le sergent avia-
teur Frantz et le soldât mécanicien Qoenault,
montés sur un avion armé d’une mitrail-
leuse, s’envolèrent et donnèrent la chasse à
l’appareil allemand.
Le combat fut épique. Ii fut suivi avec
anxiété par les soldats français et allemands
sortis de leurs tranchées.
A une grande hauteur l’aviOn français
attaqua l’aéroplane ennemi qne montaient
deux hommes. Un de ceux-ci fut blessé au
début de l’attaque. Le moteur, atteint par
le tir des nôtres, s’arrêta bientôt et explosa
immédiatement, déterminant i’incendie de
l’avion allemand qui s'abattit lourdement
sur le sol dans les lignes françaises.
Les deux allemands furent carbonisés.
Les aviateurs français furent accueillis
par les acclamations de leurs camarades.
Le sergent Frantz, déjà décoré de la mé-
daille miitaire, a reçu ia Légion d’honneur.
Le mécanicien Quenanlt a reçu la médaille
militaire.
Un Tauba abattu
Troyes. 7 octobre.
Un taube, qni évoluait an-dessus de Ro-
miiiy-sur-Seme, a été abattu.
Un Drapeau allemad
pria dasa une tranchée
Pacis, 7 oc obre.
Aujonrd’hai, en face de l’armée britanni-
que, dans une tranchée qni n’avait pu être
explorée depuis le 18 septemh e,oa a trouvé,
sous un amoncellement dé cadavres, nn
drapeau allemand.
Il a été immédiatement porté an quartier
général du maréchul French.
LES FORCES ALLEMilDES
EN FRANCE
Paris, 7 octobre.
Des journaux ont annoncé que
les forces engagées par l’Allemagne
en France et en Belgique se mon-
taient à vingt corps d’armée et une
dizaine de corps de réserve.
H importe de rectifier les chiffres.
L’ensemble des forces allemandes
engagées contre nous se montaient
au total à :
23 corps d’armée
18 corps de réserve
Sans compter un certain nom-
bre de i
Divisions de Landsvher et de
Troupes de Lansturm.
Un Bruit
Copenhague, 7 octobre (sous réserves).
Le bruit court ici que la séance du Con-
seil de guerre qui a précédé le départ du
kaiser de la Prusse orientale, a été très ora-
geuse.
Le grand état-major a critiqué vivement
la manière dont le kronprinz a conduit les
opérations.
Il a émis l’avis que les Allemands de-
vraient évacuer successivement la France et
la Belgique et se tenir sur la défensive.
An cours de la discussion, ie kaiser a en
plusieurs syncopes, provoquées par des dou-
leurs névralgiques.
Les fils du Kaiser
Amsterdam, 8 octobre.
Le prince Eittel Frédéric tomba de cheval
durant la bataille et fut b!e$sé aux geuoux.
Le prince Joachim attend la permission uù
kaiser pour retourner sur le Iront.
Les Allemands mettent la main
sur I’Itat-major autrichien
Rome, 7 octobre.
Le Carrière dTtalia reçoit une dépêche de
Vienne selon laquelle le Commandement
des troupes austro-allemandes est passé
presque exclusivement aux mains de l’état-
major allemand.
Le chef d’etat-major De Hotzendorf lui-
même se retirerait, prétextant ia mort de
son fi s.
L’empereur François-Joseph se serait sou-
mis a contre-coeur à ia mesare réclamée
instamment par l’Allemagne.
Un beau Raid d'un Sous-Marin
Anglais
Londres, 7 octobre,
L’Amifauté annonce qne le sous marin
N°-9 est revenu indemne après avoir tor-
pillé et coulé un contre-torpilleur allemand
a la hauteur du fleuve Ems.
La Situation sur le front Russe
Pétrograd, 7 octobre (communiqué officiel).
A la Frontière de la Prusse orientale
Les Allemands, ayant fait venir des ren-
forts de Koeaisberg, continuent à opposer
une résistance tenace sur le front Vladvsla-
wow-Batehka, mettant à profit tes défilés
existant entre les lacs ainsi que les marais
de ia région de Tchemoganja.
Au delà de la Vistule
On signale des combats d’avant-girde dans
la région d’Opatow Sandomierz,
Dans les Carpathes
A l’Ouest de Ja tivière Sanek, un détache-
ment autrichien a été défait. L»s russes ont
pris des mitrailleuses et fait de prisonniers.
A Sali via, à vingt kilomètres xlu Muu-
kactch, ua parc et de nombreux convois ont
été pris par les russes.
Les Russes occupant les Hauteurs de
Przsmysl
Pétrograd, 8 octobre.
Un député de la Don ma russe, qui revient
de Galicie, déclare que les Russes se sont
emparés.des hauteurs .à L ou S milles de
Przemyai, que les Autrichiens ont vainement
essayé de reprendre par plusieurs attaques.
L'Offensive russe oontre Przemjnl
Pétrograd, 7 octobre.
On mande de Lemberg que l’artillerie
lomde russe a bombarde sans relâche Prze-
myls, détruisant lentement la place forte.
De nombreuses m lisons ont été incendiées.
Toutes les tentatives autrichiennes ponr
secourir la garnism ont échoué.
Les pertes de l’ennemi sont sensibles.
Six Bâtiments Autrichiens coulés par dos
Mines
Rome, 7 octobre
Le Mmnggero annonce que quatre torpil-
leurs et deux coutre-iorpihenrs autrichiens
furent victimes eu Adriatique de mines
flottantes posées par l’Autriche.
Les éuuipages périrent presqne entière-
ment.
La Neutralité de l’Itolia
Rome, 7 octobre.
Le leader socialiste anglais Hyndtnann
adresse au Messaggero une lettre conseillant à
l’Italie de ne pis prolonger sa neutra ité
mais d’entrer dans le conflit afin d'obtenir
is droit de réclamer la cession des territoi-
res auxquels elle aspire.
La Peste à Satanique
Salonique, 7 octobre.
L’administration sanitaire déciare que Sa-
loniqu» est contaminée par la peste.
Cas de Choléra en Moravie et en Silésie
Rome, 7 octobre.
On mande de Vienne que de nouveaux cas
de choléra sont signalés en Moravie en en
Siiesie.
Un Arrangement Slcc-Japonals
Pékin, 5 octobre.
Un arrangement amiable est intervenu
entre la Chine et le Japon, en ce qui touche
le contrôh* dn chemin de fer de Shantung,
qui va de Tsing-TnO à Tsin-Nan-Fou. L'Ad-
ministration du chemin de ter est laissée
momentanément aux mains des Japonais,
tandis que le trafic sera dirigé par tes Chi-
nois.
Pertes allemandes à Taing-Tao
Tokio, 5 octobre.
Un communiqué officiel annonce que les
forces allemandes à Tsmg Tao tentèrent une
attaque de nuit mais furent repoussees avec
pertes.
L’artillerie japonaise a canonné le croiseur
allemand jiifs qni se retira après avoir échan-
gé quelques coups.
L’Exportation de la Laine
Londres, 7 octobre.
Le gouvernement anglais a autorisé l’ex-
portation dés laines mérinos pour toute des-
tination de uontte loi.
Massacre de Chrétiens
Athènes, 7 octobre.
Les Albanais pillent et brûlent les villages
chrétiens dans le district de Berat.
La Bort du Comte de Mnn
Tous les journaux commentent la mort dn
comte de Mun.
Ils regrettent la dispirition d’un grand
patriote, qni toujours défendit ses idées avec
sincérité et taleat, ce qui lui valut le respect
de ses adversaires.
Les journaux avancés disent que son
amour oe la Patrie était assez grand pour
que sa mort, en cette heure de réconcilia-
tion nationale, soit nn deuil pour tous.
A Rome, la mort de M. de Mun a produit
une douloureuse impression.
Le S tnt-Père en a été profondément ému
eta fait télégraphier immédiatement ses con-
doléances à ia famille.
D’après l’Echo de Paris, ie pape, en rece-
vant la nouvelle, a dit : « L’Eglise perd un
de ses meilleur* serviteurs. »
Les Obsèques de M. de Mun
Bordeaux, 7 octobre.
Le corps de M. de Mun a été mis en bière
dans la mutinée et a été transporté à la ca-
thédrale Saint-André.
Les obsèques auront lien samedi.
Un Tremblement de Terre
Rome, 7 octobre.
On mande de Constantinople qu’un trem-
blement de terre s’est produit à Bourdour
et Sparte, en Asi^-Mmeure.
il y aurait 2,500 victimes.
Etrange Disparition d’un Sous-Marin
Une enquête officielle vient d’être ouverte
à propos de la disparition d’un sous-marin
dans le golfe de Spezia, hier après-midi.
La maison de construction de sous-marins
près de Spezia a informé le gouvernement
italien qu’un de ses ingénieurs, an lieute-
nant de marine de l’armée de réserve, An-
geto Belloni, s’était emparé d’un sous-marin
construit pour le compte de la Russie et
avait pris le large avec un équipage composé
de 15 hommes. Il déclara que son désir était
d’aller combattre pour la Russie.
Le soijs-aiarin disparu a un déplacement
de 300 tonneaux et une vitesse de 13 noeuds.
Il parait avoir quitté le golfe de Spezia sous
le prétexte d’effectuer des expériences radio-
télégraphiques.
Un torpilleur a été immédiatement envoyé
à sa recherche, mais aucune trace ne fut
trouvée du bâtiment disparu.
Le lieutenant Belloni a écrit rtne lettre à
ses chefs dans laquelle il déclare qu’il leur
fournirait des explications et que l'équipage
est dans l’ignorance de son plan.
■ — ■ ■
L’ALLEMAGNE SE RUINE
A SOUTENIR LA GUERRE
Kl les Dépenses militaires
iront toujours en augmentant
La Deutsche Tageszntung aouoace que sui'
vaut des calculs qu’cite estime très exacts èl
nullement exagérés, plutôt même au-des"
sous de la vérité, la gaerre actuelle coûte-
rait mensuellement à l’Allemagne 843 mil-
lions 750.000 francs.
Le journal ajoute que ce chiffre ira très
certainement -n augmentation en raison dn
renchérissement quotidien des approvision-
nements de toute sorWc
L’Allemagne manquera-t-elle
d’Essence ?
P~ur alimenter les moteurs de ses ianotn*
brtibies camions-automobiles, auto-mitrai-
lleuses, aéroplanes, dirige ibira et tracteurs
de t utes --oires qu’elle a mis en circulation
depuis deux mois, l'Allemagne a besoin de
grandes quantités d'essence.
Les a-t-elle dais ses entrepôts ou pourra-
t-elle se te ? precurvr ? f> ^>nt d-s ques-
tion» auxquelles on. voudrait rt-pondre avec
précision; mais il es: bien difficile de ie
faire.
L’Allemagne ayant prémédité son agres-
sion, il est possible qo’elle ait fait de I rges
approvisionnements partout et surent en
Galicie. Mais où sont ces r éserves T A t elle
fait construire des réservoirs loin de fron-
tière ou des bacs spéciaux on -i s ét. aména-
gés à proximité même de-, puits de Gdicie.
Gu ne le sait au juste. Mais ii n'est pas im-
pt ob ible que la reserve amenée à l’intérieur
même du pays soit faible ; car, dans sa con-
fiance démesurée dans I© succès de s *s ar-
mes, l’autorité allemande, neooitguère avoir
prévu ni l’euvah ssen&ent du territoire tue»
mand ni l’action si ,.*nergiq{le et si efficace
des Russes en Giltcie. avant même que la
mobilisation de nos ai liés soit complètement
ach vee.
delà donne à supposer que les réservoirs
allemands, si même il y en a, ne sont peut
être pas à i’abri d’un coup de min. Eu tout
cas les puits petrolitères de la région de Cra-
covie et de Lambe'g sont dès à présent inafr
ce sibles aux teutons Et. comme il leur est
impossible de recevoir de l’essence d’ail-
leurs, il leur faudra, même s’ils trouvaient
en al ment temporaire dans la cunt ebande,
pui er désormais dans lenrs réserves.
Combien de temps dureront celles-ci ? 8i
ne ie sait ; mais ce dont on a la certitude
c’est que, par suite de l’énorme consomma-
tion laite sur les deux fronts, l’an tonte mili-
taire allemande s’est vue dans l'obi galion
de restreinte la circulation des automobiles
privées dans Berlin et, hier encore, le Han-
aelsbiai d’Amsterdam apprenait qne t’essea-
ce devenait rare outre-Rhm.
C’est là pour l'Allemagne une menace qui
est grosse de conséquence*. L’organisa tien
militaire de nos « lierais comporte, en effet,
l’utilisation, sur une vaste échelle, de toutes
sortes de tracteurs automobiles. Les vehF
cules mécaniques leur servent aussi bien
pour les transports de troupe* qne pour les
services de ravitaillement. S’ils arrivaient à
manquer d’essence — et cette éventualité ne
pan.it pas douteuse maintenant — leur or*
ganisaiion de transports s’effondrerait. Ils
n’auraient même pas la ressource de ce ser-
vir de Camions traînés par des -chevaux
puisque déjà leur cavalerie est .très éprou-
vée: I s leur faudrait aussi renoncer aux re-
connaissances aériennes.
Pendant ce temps-là, la Fratfee, disposant
toujours de ses sources d’approvisionne-
ment, continue à livrer à la consomaiatioa
l'essence dont elle a besoin. E le est même
en mesure d’angmenter sa production. Ce
n’est évidemment qu’un petit avantage à
notre actif, mais il n’en contribue pas moins
à préparer la grande victoire qni ne peut
échapper à nos armes.
LA NEUTRALITÉ RELIGIEUSE
Voici le texte de ia circulaire que le ministre
de la guerre a adressée aux directeurs du service
de santé :
On m’avise q ip, dans certaines formations
sanitaires, des dames da a Croix-Rouge au-
raient distribué des médaillés religieuses et
des obje s de piété aux malades et blés és en
traitement dans ces form aions. J’ai l’hon-
neur de vous prier de vouloir bien rappeler
an personnel des Sociétés d’assistance l’o-
bligation d’autant plus stricte d’observer
une neutralité absolue en matière confes-
sionnelle que les évènements actuels ont
amené sur le territoire françiis la presenca
de troupes appartenant aux cultes divers.
Je vous prie, eu conséquence d’interdire an
personnel hospitalier la distribution d’em-
b èmes ou d’insignes quelconques aux ma-
iadès et blessés en traitement dans les ior-
mations sanitaires.
LE HAVRE
« POUR NOS SOLOÂTS»
Le grand mouvement de générosité qui
s’est produit en notre ville continue de se
témoigner sous les formes les plus délicates
et les plus touchantes.
Parmi les récents envois mentionnons la
contribution importante de 807 fr. 30, réa-
lisée par le prélèvement de 3 0/0 sur ses ap-
pointements dn personnel du Fusinn Wes-
tinghouse, qui comme beaucoup d'autres
ouvriers donne la preuve de l’étroite solida-
rité qui unit actuellement ceux qui - travail-
lent à ceux qui luttent si courageusement
pour l’honneur de notre drapeau et le dé-
veloppement de notre patrie.
Disons également que le Comité tient à la
disposition da toutes les personnes qui veu-
lent bien se charger de tricoter toute la lain8
qui leur sera necessaire pour procurer à nos
soldats les sous-vêtements dont iis pourront
avoir besoin durant cette rude campagne
d’hiver.
Naturellement la souscription demeure
ouverte.
Il» LISTE
Ecole des Garçons de Graville (Cen-
tre) Ff. 6 —
M. Lepoles, rue de la Fontaine, 35 B —
Colonel Oaloni 20 —
Mme Hoffmann 6 50
Mite Martin.... . ....... 3 —
Mme Bourdet, à Ri ville V. . B -
M. Leroux, instituteur à Ri ville... . .... 2 —
Mlle Claire Lebrument, a Riviltc - S —
Le jeune Gaston Boquet, a liiville.. .... O 80
M. Balière, ancien maire de San vie, 8RI-
vitte..... . 40 —
M. A. viei. 9, boulevard François-I".... 10 —
M. et Muie Geo Artzuer... 80 —
M. çt Hait Ho rï Votier, 90, rue du
Chain o-de-Foire 20 -
Syndicat des Pêcheurs à là ligne tco —.
Le personnel et les employés des Fon- ■
derlea Havraisos 18 j.
Filature et Tissage de Graville 10Q
Prélèvement sur les salaires des ou-
vriers et ouvrières de la Filature et
Tl8S8ga de Gravitte Ï20 20
D8 la part d’un Territorial . 8o —
Souscription|recueilli'-parmi le personnel
non mobilise des Ponts et Chaus-
StfGS . . 64 —
MM *lfred AE4fê et C*................t 20 —
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