Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-09-30
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 septembre 1914 30 septembre 1914
Description : 1914/09/30 (A34,N12106). 1914/09/30 (A34,N12106).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1722684
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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Le Petit Havre
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LA SITUATION
Un moment nous avons pu croire
. que la bataille qui se livre en Picar-
I die devait avoir tout de suite un ca-
r ractère plus décisif que celle qui se
livre en Champagne ; mais les ba-
^ tailles d’un jour n’existent décidément
^kplus ; avec de telles masses, appuyées
“ ou non sur des positions fortifiées, la
bataille est une oeuvre de patience
jusqu’à ce qu’un mouvement général
décide de la situation. Continuons
donc à être patients aussi, nous qui
n’avons qu’à regarder et à avoir foi.
Le communiqué de ig h. 3o, que
nous avons sous les yeux, ne nous ap-
porte pas encore, en effet, la solution
rêvée, bien qu’il soit plutôt encoura-
geant ; nous continuons à repousser
'les attaques de l'ennemi et nous pro-
gressons légèrement sur certains
points. Mais l’intérêt de celle commu-
nication c’est qu’elle nous fait connaî-
tre la ligne actuelle de notre front de
combat.
Nous croyons être utile à nos lec-
teurs en la rapprochant, sans com-
mentaire, de la ligne que ce front
K occupait au début de celte formidable
bataille, appelée alors la bataille de
l’Aisne ; il y a exactement quinze
jours que les communiqués nous ren-
seignèrent à ce sujet.
En suivant la marche indiquée par
le dernier communiqué, de l’Est à
l’Ouest, nous constatons ce qui suit :
Entre la lrontière el Verdun, le
front de bataille passait, le i5 sep-
tembre, au Nord de la Woevre, dans
la région de Confions, Etain, pour
aboutir sur la Meuse à Consenvoye, à
une vingtaine de kilomètres au Nord
de Verdun.
Actuellement le front suit une ligne
très incurvée ; parlant de la région
de Pont-à-Mousson, il descend jus-
qu'au Sud delà Woevre à Aprcmont,
traverse la Meuse un peu au Sud de
Saint-Mikiel, la retraverse un peu au
Nord par la_ trouée de Spada, suit les
Jlauls-de-Meuse que nous occupons
au Sud-Est de Verdun, remonte vers
le Nord pour regagner la Meuse au
Nord (Té, 77rA£.-t pl~ttce.
Entre Verdun et Reims, Ta ligne
pariait il y a quinze jours de Con-
senvoye pour passer par Varennes
puis, de l’autre côté de l’Argonne par
la Ville-en-Tourbe ; de là elle passait
au Nord du camp de Chûlons pour
aboutir sur les hauteurs du Nord de
Reims.
Aujourd’hui, le communiqué nous
dit que notre front est jalonné par la
région de Varennes, le Nord de
Souain, la chaussée romaine aboutis-
sant à Reims et les avancées de Reims ;
cette ligne correspond à peu près à
celle qui précède, sauf que nous nous
sommes emparés de Souain et de la
région environnante.
Entre Reims et l’Oise, l’ennemi, au
début de la bataille, occupait un front
partant des hauteurs du Nord cl de
T Ouest de Reims, franchissant l’Aisne
à Rerry-au-Bac, passant par Craonne
et les plateaux au Nord de Soissons
et de Vic-sur- Aisne et aboutissant au
Nord de la forêt de Laiguc qui se
trouve au confluent de l’Aisne el de
T Oise.
Notre ligne de bataille passe main-
tenant par la roule de Reims à Rerry-
au-Bac, que nous occupons, par les
hauteurs de la rive droite de l’Aisne
dites du Cliemin-des-Dames, puis, au-
delà de Soissons, par les plateaux
qui se prolongent le long de l’Aisne
et jusqu’à la forêt de Laiguc. Là en-
core, on le voit, il n’y a pas grand
changement.
Entre l’Oise et la Somme, après la
victoire de la Marne, nous avions
chassé les Allemands de Compiègne et
d’Amiens. Aujourd’hui, la ligne de
bataille passe à Ribecourt que nous
occupons, à Lassigny occupé par l’en-
nemi, à Roye occupé par nous, à
Chaulnes que les ennemis occupent ;
au Nord de la Somme cette ligne se
prolonge sur les plateaux qui se trou-
vent entre Albert et Combles ; nous
■avons donc continué notre mouvement
en avant,
Des lecteurs pessimistes pourraient
s’attrister de ce rapprochement que
nous venons de faire en déplorant la
lenteur de notre action; pour nous,
nous admirons sans réserve qu’après
deux semaines de luttes sans répit
avec la plus formidable armée du
monde, d’autant plus résolue qu’elle
joue sa dernière carte, nous soyons
restés dans l’ensemble maîtres de nos
positions, cesl h-dirc maîtres de la
victoire.
G ASP An-JORDAN.
les fjfSgl fortifient BasseMorf
Un Hollandais habitant Dusseldorf depuis
15 ans est rentré à Maestrfcht. 1 déclare
que les Allemands mettent Dusseldorf en état
de <1 tense. Lés arbres des boulevards ont
été rases, iss mes transformées en tranchées
ïemplies de mitrailleuses.
Dusseldorf regorge de blessés allemands
«ont le nombre égaie rel it de ht pi'rnbviofl
te là citéi
LIS Mil lllllil
L'admirable conduite d'un Régiment
d’infanterie
Voici nn nouvel acte d’héroïsme qni est
rapporté par nn officier arrivant du front. Il
est à l’actif d’un régiment d’infanterie que,
pour le moment, nous ne désignerons pas,
mais dont un jour nous révélerons le nu-
méro, car il convient que ce régiment de
braves soit inscrit sur le livre a’or de la
vaillance française.
Le fait s’est passé, il y a quelques jours,
dans la région du Soissonnais. Depuis trois
jours, le ... régiment combattait sans arrêt;
maintes fois ses bataillons s'étaient élancés
à l’assaut des positions ennemies ; mais ifs
avaient dû se replier sous le fëù violent de
l’adversaire. Eciin, le troisième jour, à là
tombée de la nuit, nos soldats obtinrent un
avantage marqué. Après une charge vigou-
reuse à la baïonnette, ils s’emparèrent d’nn
mamelon qni constituait pour les Allemands
une position importante. Toutefois, une col-
line voisine resta entre les mains de l’enne-
mi, qui, s’y retrancha.
11 fallait développer l’avantage acquis et
harceler les Allemands avant qu’ils aient le
temps d’achever leurs fortifications. Le
commandement français, qni disposait de
troupes fraîches arrivées dans la journée, fit
avancer ces troupes pour achever l’oeuvre
du... régiment et donna à celui-ci i’ordre
de se retirer afin de prendre du repos.
Los hommes accueillirent cet ordre avec
une véritable consternation, lis demandè-
rent instamment au générai commandant,
par l’intermédiaire de leur colonel, qu’on
voulût bien leur laisser continuer leur ef-
fort jusqu’à la prise de la deuxième posi-
tion. Le général, profondément ému, leur
accorda celte faveur. Et ces hommes, qui
depuis 72 heures luttaient sans trêve, trou-
vèrent encore assez d’énergie pour repartir
à l’assaut de la position ennemie.
11 ne leur fallut pas moins de 8 heures
pour réduire la résistance allemande, 8 heu-
res pendant lesquelles, hélas 1 beaucoup des
leurs tombèrent, mais ils menèrent à bien
celte difficile opération, et quand enfin le
drapeau du régiment flotta sur la crête, les
vaillants soldats consentirent à se reposer,
la satisfaction du devoir accompli.
UN VOLONTAIRE DE 15 ANS
Il y a, parmi les blessés évacués dans di-
vers hôpitaux de Nevers, un jeune volontai-
re de la ans et quelques jours, un enfant,
Clotaire Bourguignon, originaire des pays
annexés, et dont l’héroïque odyssée mérite
d’être contée.
Seul, sans antre famille qu’une tante qni
ne s’intéressait point à lui, il demanda au
colonel d’un régiment d’infanterie, qui pas-
sait par le pays, la peimissiuu suivre ;
la permission lui fut donnée avec joie et le
jeune Clotaire commença,avec son régiment,
une marche d’une douzaine de jours, qu’il
accomplit sans fatigue apparente.
Le deuxième jour, des coups de fusils s’é-
changèrent entre « boches » et français et
l’ün de nos vaillants soldats a dû être évacué
sur la plus proche ambulance. L’enfant lut
autorisé à boucler le ceinturon du blessé et
à prendre son fusil. Pendant cinq autres
jours, il tirailla dur et ferme et rarement il
manquait son but.
Enfin, suprême honneur, le colonel, en
raison do sa belle conduite, l’autorisa à re-
vêtir les effets d’un homme qui venait d’être
tué sous ses yeux. 'Sans doute, malgré i’uni-
iormo, il paraissait plutôt un enfant de trou-
pe ; mais il avait le courage d’nn vieux gre-
nadier chevronné et il continua à faire mor-
dre la poussière aux « boches », jusqu’au
jour où un obus expiosa sur la ligne qu’il
occupait et dont les éclats vinrent lui briser
la jambe, en meme temps qu’une grêle de
balles s’abattait autour de lui ; quelques-
unes s’égarèrent dans sa jeune chair frémis-
sante d’orgueil et il fut acheminé sur Ne-
vers.
Les médecins qni ont été appelés à extraire
les projectiles sont unanimes à exalter le
courage de cet enfant valeureux qui, en plei-
ne opération, déclarait simplement que
c’était uu honneur do souffrir pour la
France.
Les Hommes des Services auxiliaires
Le Journal officiel publie un décret du mi-
nistre de la guerre permettant de verser
dans le service armé les hommes apparte-
nant aux services auxiliaires dont l'aptitude
physique se serait améliorée depnis l’époque
où iis ont passé lo Conseil de révision.
Aux termes de ce décret, tous les hom-
mes classés dans les services auxiliaires et
non incorporés, qu’ils appartiennent à la
réserve de l’armée active, à l’armée territo-
riale ou à sa réserve, seront soumis à i’exa-
men d’une Commission spéciale de réforme.
■ Les hommes classés dans le service auxi-
liaire et présents sous les drapeaux, pour-
ront également être soumis d’officq à l’oxa-
men d une Commission spéciale de réjorme.
Ces Commissions spéciales prononceront
soit le maintien dans le service auxiliaire,
soit la réforme, soit le passage dans le ser-
vice armé.
Les hommes ainsi réfconnps aptes au ser-
vice armé seront immédiatement soumis aux
obligations militaires de leur classe.
UNE BONNE LEÇON
Le maire de Saint-Denis a pris l'arrêté sui-
vant :
ARRÊTÉ MUNICIPAL
Le maire de la ville de Saint-Denis,
Vu la loi du 5 avril 1884,
Vu l’arrêté municipal du 2 décembre 1909,
Considérant que MM. les docteurs Bouchet
et Taulière, médecins du Bureau d’hvgiène
et do l’état civil, ont manqué à leur devoir
en abandonnant leurs fonctions sans en avi-
ser l’administration municipale.
AllRÊTS
Article premier. — M. lo docienr Emile-
Philippe-Auguste Bouchet et M. le docteur
Aiué Jee Teufière, médecins du Bureau d’hy-
giène et do l’état civil, sont révoqués ue
leurs fonctions.
Saint-Denis, le 35 septembre 1914.
Otmf*, conseiller gênérih
fi. fmi«.
3L.-A. GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches llavas.
SKH X, A. SOMME A. LA MOSELLE
29 Septembre. — A l’aile gauche, au Nord de la Somme et entre la Somme et
l’Oise, les attaques de l’ennemi sont repoussées. Nous avons fait de nombreux prison-
niers à cinq corps d’armée allemands.
En Champagne et dans l’Est de PÀrgonne, aucun changement.
En Argonne et Meuse, nos troupes progressent légèrement.
Sur les Hauts de Meuse, dans la Woevre, en Lorraine et dans les Vosges, aucune
modification notable.
EN ALTRICHE-HOAtGRIE
29 Septembre. — En Galicie, Chirow est pris par les Russes. La chute de Przemysl
est imminente.
— Les Russes ont pénétré en Hongrie ; ils sont près de la ville d’Huszt, à 60 kilo-
mètres de la frontière de Galicie.
— En Bosnie, les troupes serbes avancent à l’Est. Les Monténégrins et les Serbes
ont commencé l’attaque de Sarajevo.
E1V ADUIATiqVE
29 Septembre. — L’île de Lissa est prise par un détachement anglo-français. Cattaro
est bombardé et plusieurs croiseurs et sous-marins autrichiens sont bloqués.
EJV TURQUIE
29 Septembre. ■— La Turquie a terminé ses préparatifs sur le Bosphore dont les
fortifications sont aux mains des Allemands. Les Dardanelles sont fermées à la navi-
gation.
Communiqués
du Bouffernemenf
LA SITUATION
29 Septembre, reçu à 19 h. 30.
A NOTRE AILE GAUCHE
Au Nord de la Somme et entre la Somme et
l’Oise, l’ennemi a tenté, de nuit et de jour, plu-
sieurs attaques qui ont été repoussées. Au Nord
de l’Aisne aucun changement.
AU CENTRE
En Champagne et à l’Est de l’Argonne, l’en-
nemi s’est borné à de fortes canonnades.
Entre l’Argonne et la Pileuse, léger progrès de
nos troupes qui trouvent devant elles des posi-
tions fortement organisées.
. 4 L’AILE DROITS
Sur les Hauts de Meuse, dans la Woêvre et à
l’aile droite (Lorraine et Vosges) pas de modi-
fication notable.
D’une façon générale, notre front est jalonné
de l’Est à l’Ouest comme il suit : Région de
Pont A-Mousson, Apremont, la Meuse dans la
région de Sc-Mihiel, les hauteurs au Nord de
Spada et la partie des Hauts-de-Meuse, ail Sud-
Est de Verdun ; région de Varennes; le Nord de
Souain, la Chaussée Romaine qui aboutit à
Reims ; les avancées de Reims ; la route de
Reims à Berry au-Bac ; les hauteurs dites du
chemin des Dames sur la rive droite de l’Aisne.
La ligne se rapproche ensuite de l’Aisne jus-
que dans la région de Soissons.
Entre Soissons et la forêt de l’Aigle, elle com-
prend les premiers plateaux de la rive droite
de l’Aisne.
Entre l’Oise et la Somme, elle passe par Ri-
becourt (qui est à nous), Lassigny (occupé par
l’ennemi), Roye (A nous), Chaulnes (A l’enne-
mi). Au Nord de la Somme, elle se prolonge
sur les plateaux entie Albert et Combles.
Nous avons fait encore de nombreux prison-
niers au cours de la journée d’hier ; ils appar-
tiennent notamment au Vils corps actif, au Vils
de réserve, aux XII», XV» et XIX» corps d’armée
allemands.
30 Septembre, reçu à 2 h. 30.
Rien de nouveau dans la situa-
tion.
SMpiiss Havas
Faits Prisonniers par un Ministre et un Préfet
Paris, 29 septembre.
M. Dalimier, -Aous-secrétaire d’Etat anx 4
JBeànx-Arts, accompagné de M. Népoty, pré- *
fet des Ardemies,atraversait un bois entre
Epernay et Reims, JorsquTRn enfant leur si-
gnala la présence,tdè cinq Brassions,
Le ministre et lé préfet, qui ét&ienï en an- j
tomobile, mirent piçdà^ïtârremt revolver au
;poing se dirigèrent dans la direction indi-
quée,
A leur vue, les cinq Allemands je{èrent:
immédiatement les armes et se rendirent. 1
Comment ils combattent
Paris, 29 septembre.
Un officier anglais, provenant dn front, I
dit que lorsqu’un officier allemand est taè,
si ses horam>3 sont Prussiens, ils conti-'
nuent à combattre ; si ce sont des Wurtem-■.
bourgeois, des Bavarois ou des Saxons, 41,
arriva fréquemment qu’ils ee rendent, 5
Lee Prisonniers
’ Paris, 29 septembre.
Un voyspnr arrivé de Berlin dit que les'
transports des blessés n’arrivent que nui*
tamment, et que, par contre, les convois de
prisonniers arrivent en piein jour et avec
«ne grande ostentation, leur venue étant'
chaquo fois signalée d’avance par la presse, <
Les Familles auprès des Blessés
Bordeaux, 29 septembre, .
I.e ministre de la gnerre vient do décider
que dos facilités de transport seraient accor-
dées aux famines désireuses d’aller visiter
les, militaires blessés à l'ennemi. Los dispo- ;
siiions arrêtées sont les suivantes ï
Il est rends anx intéressés, par lès foins
du chef de gare, nn billet à demi-piace pour
aller de leur domicile à l’établissement où
leur parent est hospitalisé, cUfionr revenir
à leur point dé départ. Çeit* réduction ne,
s’applique qu’aux personnes ayant le degré
de parenté suivant : ascendants, frères où
soeurs, épouse ou enfants.
La remise du billet n’est effectuée qne sur
présentation par l’intéressé d’une pièce, té-
légramme ou lettre authentiqués par le mai-
re et constatant le lieu d’hospitalisation.
Cette pièce doit certifier également par les
soins du maire le degré de parenté obliga-
toire.
En ce qui concerne le retour, les intéres-
sés doivent faire viser et dater cette même
pièce par le médecin chef de l’établissement
hospitalier, et partir dans le délai des trois
jours qni suivent l’apposition du visa ; con-
formément anx dispositions en vigueur en
temps de paix pour les visites aux hôpitaux.
Contre la présentation de la susdite pièce
visée, il est délivré aux intéressés un billet
de demi-place pour revenir du lieu d’hospi-
talisation à leur domicile.
Une Patrouille allemande est surprise
Douai, 29 septembre.
Une patrouille française a surpris dans la
région du Nord, une patrouille allemande.
Tous les soldats, au nombre de douze, furent
tués.
, . S.ur m aqtrft point- una escarmouche a en
lieu. Les Allemands, qui ont été repoussés,
ont eu 7 tués et 1 blessé.
Le Découragement des Allemands
Anvers, 29 septembre.
Dans un article de la Métropole, le corres-
pondant bruxellois de ce journal signale le
découragement profond des troupes alle-
mandes ; eiies sont convaincues qu’elles se-
ront écrasées en Belgique par les alliés.
Plusieurs officiers et soldais se sont suici-
dés et des soldais cherchent à se procurer
par tous les moyens des vêtements civils
afin de déserter.
L’Impression do la Presse parisienne
Paris, 29 septembre.
Sans vouloir révéler des renseignements
pins que favorables qu’il possède sur les
événements qui se sont déroulés à notre
aile gauche,, Marcel Mutin, dans l’Echo de
Paris, dit qu’il ne lui est pas interdit de sou-
ligner tout particulièrement l’importance
des progrès que nous réalisons 4e ce côté.
Nôn seulement ies attaques furieuses des
généraux Von Kfnck et Von Buiow ont
'échoué, mais notre offensive nous a permis
dôcgagner du terrain, beaucoup de terrain.
M. de Mun, dans ie même journal, dit à
propos des opérations qui se déroulent ac-
tuellement dans l’Aisne que c’est pour l’Àl-
lemngue l’haliali courant.
En général, toute la pressa parisienne
laisse entrevoir l’annonce d’une-prochaine
victoire.
M. J. Richepin écrit que malgré tout le
laconisme des communiqués officiels, ou ne j
peut s’empêcher de sentir battre son coeur '
et courir son sang, plus libre d’heure en
heure.
Abd-sl-Aziz à Bordeaux
Bordeaux, 29 septembre.
Le sultan dn Maroc, Abd-el-Àziz, a visité
aqjouid hui M. Poincaré.
Ii « Hcmms Libre s est suspendu
Bordeaux, 29 septembre.
M. Millsrand a suspendu pour huit jours
îje journal l’Homme Libre, parce qùf’il reiu-
95ait la suppression de «certainspassages d’un
iaTticledemandée par legénéralcommandant
âa dix-septième région,
Les Allemands en Belgique
Ûslende, 29 septembre.
Samedi, les Allemands ont arrêté vingt-six
Civils et oai 'vouiu les contraindre à signer
une déclaration reconnaissan t que la popè-1
lation aurait tirè-sur Ses Allemands.
Au corabat d’Alost, lès Allemands ont fait
marcher devant eux quarante civils dont
plusieurs ont étMwês ainsi par les Belges.
Parmi les prisonniers arrivés à Gand, un
prêtre a reconnu formellement un soldat
allemand qui avait tué-cinq civils.
IL Mas arrêté et relâché
Û sien de 28 septembre.
Le gouverneur allemand de Bruxelles a
révoqué et fait arrêter M, Max, bourgmestre,
parce qu’il aurait défendu aux.banques de
payer ia portion a’imposilion de guerre
échéant fin septembre.
Le Collège êcheviual reîcsa de nommer un
autre bourgmestre, mais assuma la mission
de maintenir l’ordre,
M. Max aurait ensuite été relâché.
Le gouverneur prétextant le non paiement
de l’imposition, aurait décidé que les réqui-
sitions ue seraient plus remboursées,
La Brossa Anglaisa
Londres, 29 septembre.
L‘f?t>«i«n0 Standard écrit que quand on
examine la situation des colonies alleman-
des, on a beaucoup de raisons de croire que
la subtitutfon de l’administration anglaise à
la domination allemande rendra de grands
services aux indigènes.
La Pall Mail Gazette dit que le système
prussien d’éducation est une confiance dog-
matique dans le Eaiserisme. Il a infusé une
telle docilité d’esprit à l’ensemble dn peuple
allemand qu’il est impossible d’epérer le
choc physique nécessaire pour briser l’habi-
tude de doux générations.
L’Evenmg News dit que, par amour de la
force, la nation qui se livre corps et âme au
militarisme prussien a comme séparé Dieu
dn monde. Cependant, la foi allemande ne re-
pose pas snr des choses spirituelles, mais dans
nne machine puissante, appuyée par des
canons et servie par la ruse et même la tri-
cherie hontense.
Las raids des Zeppelins
Paris, 29 septembre.
Le Morning Post apprend de Petograd que
des Zeppelins opérèrent de nombreuses re-
connaissances. L'an d’eux lança une bombe
sur l’école de Bielestock, tuant onze enfants.
L'offensive allemande est arrêtés
Petj# ;iad, 29 septembre.
La retraite allemande dans la région de
Crouskeniki et de Sopoekiuie s'effectue avec
de grandes difficultés car les troupes russes,
qui sont dans les foi êts de Augustow, ont
tourné l’aile des Allemands, les obligeant à
s’engager dans une région sylvestre et la-
custre très défavorable aux opérations mili-
taires.
Grâce à une offensive énergique très soute-
nue, les Russes menacent les communica-
tions de l’ennemi.
L’action allemande dans la région d’Os-
sowieo reste stérile. Celte place forte occupe
une situation excellente sur ia rivière Bo-
bre. Une partie des forts est sur la rive gau-
che, l'autre sur la rive droite de sorte que
pour assiéger cette place, les allemands doi-
vent passer la rivière mais se heurtent à une
défensive vigoureuse des russes. De cette
façon l’attaque d’Chsowiec reste unilatérale
et ne peut pas être effective. On croit qu’Os-
sowiec qui se trouve à la frontière de ia
Prusse orientale, constituera une sérieuse
entrave à l’action offensive des allemands.
L’ocoupation de la Galicie
Petrograd, 29 septembre.
Le journal Prikarpatskarus donne le texte
du télégramme du tzar au gouverneur géné-
ral de Galicie en réponse anx sentiments
exprimés par ies délégués de dix-neuf Socié-
tés économiques. Sa Majesté envoie le salut
du peuple russe à la province réunie à la
mère-patrie.
Prise de Ohyrow
Petrograd, 27 septembre
Chyrow est pris. Le sort de Przemysl ne
fait plus maintenant aucun doute.
Les Serbes avancent en Bosnie
Nich, 29 septembre. (Officiel).
Les troupes serbes avancent rapidement
en Bosnie, après avoir occupé Romania,
point très important dans la montagne do-
minant Sarajevo.
Elles ont occupé Ilauposak. Dans la gare,
les Serbes se sont emparés d'un train com-
posé d’une locomotive et de seize wagons,
dont six pleins de munitions. Elles ont pris
également dix cuisines de campagne et des
voitures automobiles.
Sur le reste du iront on signale des escar-
mouches sur quelques points.
La Roumanie oontre l’Autriche
Bucarest, 29 septembre.
Le clergé, les avocats et les membres de
l’Université en Roumanie participent à i’agi-
talion politique contre l'Autriche,
L’Appui du Canada
Montréal, 29 septembre.
Le colonel Hughes, ministre de la gnerre,
a démissionné pour aller sur le front avec
un contingent de Canadiens.
Deux mille Canadiens français engagés
sont actuellement au camp de Voicartier.
Las Opérations dans l’Aàriatique
Londres, 29 septembre.
On confirme officiellement ia prise de
Lissa par un détachement anglo-français.
Ou confirme également le bombaraement
de Cattaro par la flotte française.
Plusieurs croiseurs et sous-marins autri-
chiens réfugiés dans le port, ne pourront
s’échapper.
Uns Friss de Hcr
Londres, 28 septembre.
Le voilier allemand Ossa, venant de Port-
lanf (Orégon) avec un chargement de blé et
d'orge, a été capturé et conduit à Faimouth.
Les Marins anglais dans les Payu-Ba
Amsterdam, 27 septembre.
Les marins sauvés des croiseurs anglais
'vont quitter Friesland aussitôt que possible
pour retourner en Angleterre..
Le gouvernement a déclaré qu’ils seront
ses hôtes pendant leur séjour ici.
Le prince Henri de Hollande a visité au-
jourd'hui Fhôpital des marins à Tmuiden.
La Fermeture des Dardanelles
Constantinople, 29 septembre.
Les préparatifs de guerre sont terminés ;
-de nouvelles batteries sont organisées sur le
Bosphore.
Des vaisseaux turcs avec des équipages
allemands rodent dans la Mer Noire ; les
forts du Bosphore sont dans les mains des
allemands.
Constantinople, 27 septembre.
Les autorités maritimes ont informé ies
agents de la navigation que ies Darda-
nelles sont complètement fermées à partir
d’aujourd’hui,
L&âFosiss eu Turquîè
Constantinople, 29 septembre.
On Croit qu'un modus vivendi est intervenu
entre le ministre des Postes ottomanes et ies
-ambassadeurs de la Triple-Entente.
Les postes étrangères fermeraient leurs
guichets le l«r octobre et seraient transpor-
tées dan* ies bureaux des ambassades où
elles continueront à recevoir les correspon-
dances jusqu’au 25 octobre.
Lés postes ottomanes se chargeraient
exclusivement de3 envois à partir du £«r oc-
tobre.
L’Armés turque éprouve dea embarras
Petrograd, 29 septembre.
On mande de Constantinople que la disci-
pline dans l’armée turque laisserait beau-
coup à désirer. Des soldats seraient affamés
et la fièvre typhoïde sévirait à Constanti-
nople.
Les menées turoo-allemandes en Perse
Erzeroum, 29 septembre
Les Kurdes, incités par les autorités alla»
mande-, attaquèrent la population persane
près de la frontière.
Des émissaires turs envoyé- < i!erse pré-
paieraient le passage de troupes venant
a’Azerbeidjan et allant vers la frontièri
russe.
Ls nouveau Souverain d’Albanie
Rome, 29 septembre.
Le Popolo Romane dit que là Consulta n'a
reçu aucune confirmation offie e ’e de l'élec-
tion du sultan d’Albanie. Ce j, «I démoni
catégoriquement que l’on so«ite actuelle-
ment en Italie à uue expédition en Albanie.
La Neutralité du CMU
Santiago du Chili, 29 septembre.
Le gouverneur a donné l’ordre d’observe*
strictement ia neutralité. Il pr h 'u la sorti<
de deux vapeurs churbon.i ilemand(
destinés à approvisionner ies croiseurs aile»
mands naviguant sur ies côtes du Pacifique.
Les Militaires oonvellement convopéi
PEUVENT APPORTER DES VÊTEMENTS CHAUDS
(Note Officielle)
L’approche de la saison froide fait désirer
que chaque homme soit pourvu aussi rapi-
dement que possible de vêtements chauds
qui lui permettent de supporter les intem-
péries. L’administration militaire poursuit à
cet effet la constitution et la mi - e en distri-
bution des approvisionnements nécessaires ;
mais, en outre, pour bâter le moment où
chaque homme sera en possession de ses
vêtements, et pour assurer une meilleurs
adaptation individuelle, le ministre a décidé,
ainsi que cela a été fait et oontinue à êtra
fait pour les chaussures, que les militaires
nouvellement convoqués, aussi bien qua
ceux actuellement sous les drapeaux ou
ceux qui rejoignent leur corps après leur-
sortie d’au hôpital, pourront se munir per-
sonnellement des effets suivants :
2 chemises de flanelle,
2 caleçons de tricot,
1 jersey ou chandail,
1 ceinture de flanelle,
2 paires de chaussettes de laine,
1 couverture de laine.
1 paire de gants de laine.
il seront immédiatement remboursés dès
leur arrivée au corps, aussitôt qu’ils auront
présenté ces effets a la Commission instituée
dans ce but.
LE HAVRE
« POUR NOS SOLDATS »
L’appel du Comité aux « tricot eu»
ses » de bonne volonté a eu un succès
inespéré ; dès le premier jour plus de
deux cents de nos concitoyennes de
toute condition se sont présentées à la
Sous-Préfecture où Madame Benoist
à eu la bonne surprise d’être débor*
dée par la tâche.
Un bon nombre de ses dévouées
visiteuses ont dû repartir les mains
vides car le stock de laine que l’on
avait pu trouver sur place était épuisé.
Mais ce n’est que partie remise, un
acheteur est allé des hier à Paris et
en rapportera un approvisionnement
important.
La seconde distribution de laine
■aura lieu vendredi prochain de io heu-
res à midi et de a heures- à 5 heures.
Signalons que parmi toutes celles
qui se sont déjà présentées, seules une
dizaine de mères de familles acca-
blées de charges ont accepté très légi-
timement certes, une modeste rétribu-
tion. D’autre part, un groupe de bre-
tonnes de Saint-François et le Syndù
cat des marchandes des quatre-saisoni
ont demandé de grosses quantités dé
laine en offrant leurs concours abso-
lument désintéressé.
Nous ne pouvons pas ne pas rendrt
hommage à tous ces dévouements qui si
manifestent et nous ne doutons pas qui
la laine ainsi tricotée sera plus chaude
encore pour nos soldats puisqu’il s’ji
ajoute la chaleur du coeur»
G, J.
P. S.— Le total des sommes recueil-
lies à la Sous-Prêfeclnre et an Petil
Havre dépàssedéjà douze mille fruncsl
mais la laine coûte cher /,..
Complément de la 3* Liste (28 septembre
l>one eu Argent
Mile Gebin, directrice de l’Ecole Supé-
rieure de Filles 20 —
M. el Mme Moreau, Hôtel de Normandie, 50 -
M. MengaoU, usine à Gsz... 6 U
V. G. D x -i
M. el Mm« Josnaès Couvert 100 --
M. Paul Thomas, administrateur de l'Ins-
cription Maritime 100 —
M. Boisson, directeur de l’école des
Beaux-Arts. 20 -»
M. Ilenri Horst, 95. roc Michelet 20 —
M. Toay Baldini, 33 bh. rue de l’Alma... 10 —
Marius el Bernard Gaudouin San vio.... 7 —
M. Beoderiiler, avenue Nicolas 11 10 -—
M. Marlus Belle mère, 12 place SI IJ èlèno 25 —«
Compagnie Normande de Navigation a
vapeur, 55, Grand-Quai 190 —»
M. Leprince. directeur de la fiompatcase
Normande 35 -j
ùsrièChxtotùt C% mode la P*tx-.-.v.V:î 50 -*
Administrateur • Délégué - Cirant
O. RANDOLET
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Le Petit Havre
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1 L’AGRNCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l'Eure,) « „ _ _
l’Oise et la Somme * SO 9 Fr. * a Fr.
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Union Postale XO » as© pr -fi.© »
0/i s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
LA SITUATION
Un moment nous avons pu croire
. que la bataille qui se livre en Picar-
I die devait avoir tout de suite un ca-
r ractère plus décisif que celle qui se
livre en Champagne ; mais les ba-
^ tailles d’un jour n’existent décidément
^kplus ; avec de telles masses, appuyées
“ ou non sur des positions fortifiées, la
bataille est une oeuvre de patience
jusqu’à ce qu’un mouvement général
décide de la situation. Continuons
donc à être patients aussi, nous qui
n’avons qu’à regarder et à avoir foi.
Le communiqué de ig h. 3o, que
nous avons sous les yeux, ne nous ap-
porte pas encore, en effet, la solution
rêvée, bien qu’il soit plutôt encoura-
geant ; nous continuons à repousser
'les attaques de l'ennemi et nous pro-
gressons légèrement sur certains
points. Mais l’intérêt de celle commu-
nication c’est qu’elle nous fait connaî-
tre la ligne actuelle de notre front de
combat.
Nous croyons être utile à nos lec-
teurs en la rapprochant, sans com-
mentaire, de la ligne que ce front
K occupait au début de celte formidable
bataille, appelée alors la bataille de
l’Aisne ; il y a exactement quinze
jours que les communiqués nous ren-
seignèrent à ce sujet.
En suivant la marche indiquée par
le dernier communiqué, de l’Est à
l’Ouest, nous constatons ce qui suit :
Entre la lrontière el Verdun, le
front de bataille passait, le i5 sep-
tembre, au Nord de la Woevre, dans
la région de Confions, Etain, pour
aboutir sur la Meuse à Consenvoye, à
une vingtaine de kilomètres au Nord
de Verdun.
Actuellement le front suit une ligne
très incurvée ; parlant de la région
de Pont-à-Mousson, il descend jus-
qu'au Sud delà Woevre à Aprcmont,
traverse la Meuse un peu au Sud de
Saint-Mikiel, la retraverse un peu au
Nord par la_ trouée de Spada, suit les
Jlauls-de-Meuse que nous occupons
au Sud-Est de Verdun, remonte vers
le Nord pour regagner la Meuse au
Nord (Té, 77rA£.-t pl~ttce.
Entre Verdun et Reims, Ta ligne
pariait il y a quinze jours de Con-
senvoye pour passer par Varennes
puis, de l’autre côté de l’Argonne par
la Ville-en-Tourbe ; de là elle passait
au Nord du camp de Chûlons pour
aboutir sur les hauteurs du Nord de
Reims.
Aujourd’hui, le communiqué nous
dit que notre front est jalonné par la
région de Varennes, le Nord de
Souain, la chaussée romaine aboutis-
sant à Reims et les avancées de Reims ;
cette ligne correspond à peu près à
celle qui précède, sauf que nous nous
sommes emparés de Souain et de la
région environnante.
Entre Reims et l’Oise, l’ennemi, au
début de la bataille, occupait un front
partant des hauteurs du Nord cl de
T Ouest de Reims, franchissant l’Aisne
à Rerry-au-Bac, passant par Craonne
et les plateaux au Nord de Soissons
et de Vic-sur- Aisne et aboutissant au
Nord de la forêt de Laiguc qui se
trouve au confluent de l’Aisne el de
T Oise.
Notre ligne de bataille passe main-
tenant par la roule de Reims à Rerry-
au-Bac, que nous occupons, par les
hauteurs de la rive droite de l’Aisne
dites du Cliemin-des-Dames, puis, au-
delà de Soissons, par les plateaux
qui se prolongent le long de l’Aisne
et jusqu’à la forêt de Laiguc. Là en-
core, on le voit, il n’y a pas grand
changement.
Entre l’Oise et la Somme, après la
victoire de la Marne, nous avions
chassé les Allemands de Compiègne et
d’Amiens. Aujourd’hui, la ligne de
bataille passe à Ribecourt que nous
occupons, à Lassigny occupé par l’en-
nemi, à Roye occupé par nous, à
Chaulnes que les ennemis occupent ;
au Nord de la Somme cette ligne se
prolonge sur les plateaux qui se trou-
vent entre Albert et Combles ; nous
■avons donc continué notre mouvement
en avant,
Des lecteurs pessimistes pourraient
s’attrister de ce rapprochement que
nous venons de faire en déplorant la
lenteur de notre action; pour nous,
nous admirons sans réserve qu’après
deux semaines de luttes sans répit
avec la plus formidable armée du
monde, d’autant plus résolue qu’elle
joue sa dernière carte, nous soyons
restés dans l’ensemble maîtres de nos
positions, cesl h-dirc maîtres de la
victoire.
G ASP An-JORDAN.
les fjfSgl fortifient BasseMorf
Un Hollandais habitant Dusseldorf depuis
15 ans est rentré à Maestrfcht. 1 déclare
que les Allemands mettent Dusseldorf en état
de <1 tense. Lés arbres des boulevards ont
été rases, iss mes transformées en tranchées
ïemplies de mitrailleuses.
Dusseldorf regorge de blessés allemands
«ont le nombre égaie rel it de ht pi'rnbviofl
te là citéi
LIS Mil lllllil
L'admirable conduite d'un Régiment
d’infanterie
Voici nn nouvel acte d’héroïsme qni est
rapporté par nn officier arrivant du front. Il
est à l’actif d’un régiment d’infanterie que,
pour le moment, nous ne désignerons pas,
mais dont un jour nous révélerons le nu-
méro, car il convient que ce régiment de
braves soit inscrit sur le livre a’or de la
vaillance française.
Le fait s’est passé, il y a quelques jours,
dans la région du Soissonnais. Depuis trois
jours, le ... régiment combattait sans arrêt;
maintes fois ses bataillons s'étaient élancés
à l’assaut des positions ennemies ; mais ifs
avaient dû se replier sous le fëù violent de
l’adversaire. Eciin, le troisième jour, à là
tombée de la nuit, nos soldats obtinrent un
avantage marqué. Après une charge vigou-
reuse à la baïonnette, ils s’emparèrent d’nn
mamelon qni constituait pour les Allemands
une position importante. Toutefois, une col-
line voisine resta entre les mains de l’enne-
mi, qui, s’y retrancha.
11 fallait développer l’avantage acquis et
harceler les Allemands avant qu’ils aient le
temps d’achever leurs fortifications. Le
commandement français, qni disposait de
troupes fraîches arrivées dans la journée, fit
avancer ces troupes pour achever l’oeuvre
du... régiment et donna à celui-ci i’ordre
de se retirer afin de prendre du repos.
Los hommes accueillirent cet ordre avec
une véritable consternation, lis demandè-
rent instamment au générai commandant,
par l’intermédiaire de leur colonel, qu’on
voulût bien leur laisser continuer leur ef-
fort jusqu’à la prise de la deuxième posi-
tion. Le général, profondément ému, leur
accorda celte faveur. Et ces hommes, qui
depuis 72 heures luttaient sans trêve, trou-
vèrent encore assez d’énergie pour repartir
à l’assaut de la position ennemie.
11 ne leur fallut pas moins de 8 heures
pour réduire la résistance allemande, 8 heu-
res pendant lesquelles, hélas 1 beaucoup des
leurs tombèrent, mais ils menèrent à bien
celte difficile opération, et quand enfin le
drapeau du régiment flotta sur la crête, les
vaillants soldats consentirent à se reposer,
la satisfaction du devoir accompli.
UN VOLONTAIRE DE 15 ANS
Il y a, parmi les blessés évacués dans di-
vers hôpitaux de Nevers, un jeune volontai-
re de la ans et quelques jours, un enfant,
Clotaire Bourguignon, originaire des pays
annexés, et dont l’héroïque odyssée mérite
d’être contée.
Seul, sans antre famille qu’une tante qni
ne s’intéressait point à lui, il demanda au
colonel d’un régiment d’infanterie, qui pas-
sait par le pays, la peimissiuu suivre ;
la permission lui fut donnée avec joie et le
jeune Clotaire commença,avec son régiment,
une marche d’une douzaine de jours, qu’il
accomplit sans fatigue apparente.
Le deuxième jour, des coups de fusils s’é-
changèrent entre « boches » et français et
l’ün de nos vaillants soldats a dû être évacué
sur la plus proche ambulance. L’enfant lut
autorisé à boucler le ceinturon du blessé et
à prendre son fusil. Pendant cinq autres
jours, il tirailla dur et ferme et rarement il
manquait son but.
Enfin, suprême honneur, le colonel, en
raison do sa belle conduite, l’autorisa à re-
vêtir les effets d’un homme qui venait d’être
tué sous ses yeux. 'Sans doute, malgré i’uni-
iormo, il paraissait plutôt un enfant de trou-
pe ; mais il avait le courage d’nn vieux gre-
nadier chevronné et il continua à faire mor-
dre la poussière aux « boches », jusqu’au
jour où un obus expiosa sur la ligne qu’il
occupait et dont les éclats vinrent lui briser
la jambe, en meme temps qu’une grêle de
balles s’abattait autour de lui ; quelques-
unes s’égarèrent dans sa jeune chair frémis-
sante d’orgueil et il fut acheminé sur Ne-
vers.
Les médecins qni ont été appelés à extraire
les projectiles sont unanimes à exalter le
courage de cet enfant valeureux qui, en plei-
ne opération, déclarait simplement que
c’était uu honneur do souffrir pour la
France.
Les Hommes des Services auxiliaires
Le Journal officiel publie un décret du mi-
nistre de la guerre permettant de verser
dans le service armé les hommes apparte-
nant aux services auxiliaires dont l'aptitude
physique se serait améliorée depnis l’époque
où iis ont passé lo Conseil de révision.
Aux termes de ce décret, tous les hom-
mes classés dans les services auxiliaires et
non incorporés, qu’ils appartiennent à la
réserve de l’armée active, à l’armée territo-
riale ou à sa réserve, seront soumis à i’exa-
men d’une Commission spéciale de réforme.
■ Les hommes classés dans le service auxi-
liaire et présents sous les drapeaux, pour-
ront également être soumis d’officq à l’oxa-
men d une Commission spéciale de réjorme.
Ces Commissions spéciales prononceront
soit le maintien dans le service auxiliaire,
soit la réforme, soit le passage dans le ser-
vice armé.
Les hommes ainsi réfconnps aptes au ser-
vice armé seront immédiatement soumis aux
obligations militaires de leur classe.
UNE BONNE LEÇON
Le maire de Saint-Denis a pris l'arrêté sui-
vant :
ARRÊTÉ MUNICIPAL
Le maire de la ville de Saint-Denis,
Vu la loi du 5 avril 1884,
Vu l’arrêté municipal du 2 décembre 1909,
Considérant que MM. les docteurs Bouchet
et Taulière, médecins du Bureau d’hvgiène
et do l’état civil, ont manqué à leur devoir
en abandonnant leurs fonctions sans en avi-
ser l’administration municipale.
AllRÊTS
Article premier. — M. lo docienr Emile-
Philippe-Auguste Bouchet et M. le docteur
Aiué Jee Teufière, médecins du Bureau d’hy-
giène et do l’état civil, sont révoqués ue
leurs fonctions.
Saint-Denis, le 35 septembre 1914.
Otmf*, conseiller gênérih
fi. fmi«.
3L.-A. GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches llavas.
SKH X, A. SOMME A. LA MOSELLE
29 Septembre. — A l’aile gauche, au Nord de la Somme et entre la Somme et
l’Oise, les attaques de l’ennemi sont repoussées. Nous avons fait de nombreux prison-
niers à cinq corps d’armée allemands.
En Champagne et dans l’Est de PÀrgonne, aucun changement.
En Argonne et Meuse, nos troupes progressent légèrement.
Sur les Hauts de Meuse, dans la Woevre, en Lorraine et dans les Vosges, aucune
modification notable.
EN ALTRICHE-HOAtGRIE
29 Septembre. — En Galicie, Chirow est pris par les Russes. La chute de Przemysl
est imminente.
— Les Russes ont pénétré en Hongrie ; ils sont près de la ville d’Huszt, à 60 kilo-
mètres de la frontière de Galicie.
— En Bosnie, les troupes serbes avancent à l’Est. Les Monténégrins et les Serbes
ont commencé l’attaque de Sarajevo.
E1V ADUIATiqVE
29 Septembre. — L’île de Lissa est prise par un détachement anglo-français. Cattaro
est bombardé et plusieurs croiseurs et sous-marins autrichiens sont bloqués.
EJV TURQUIE
29 Septembre. ■— La Turquie a terminé ses préparatifs sur le Bosphore dont les
fortifications sont aux mains des Allemands. Les Dardanelles sont fermées à la navi-
gation.
Communiqués
du Bouffernemenf
LA SITUATION
29 Septembre, reçu à 19 h. 30.
A NOTRE AILE GAUCHE
Au Nord de la Somme et entre la Somme et
l’Oise, l’ennemi a tenté, de nuit et de jour, plu-
sieurs attaques qui ont été repoussées. Au Nord
de l’Aisne aucun changement.
AU CENTRE
En Champagne et à l’Est de l’Argonne, l’en-
nemi s’est borné à de fortes canonnades.
Entre l’Argonne et la Pileuse, léger progrès de
nos troupes qui trouvent devant elles des posi-
tions fortement organisées.
. 4 L’AILE DROITS
Sur les Hauts de Meuse, dans la Woêvre et à
l’aile droite (Lorraine et Vosges) pas de modi-
fication notable.
D’une façon générale, notre front est jalonné
de l’Est à l’Ouest comme il suit : Région de
Pont A-Mousson, Apremont, la Meuse dans la
région de Sc-Mihiel, les hauteurs au Nord de
Spada et la partie des Hauts-de-Meuse, ail Sud-
Est de Verdun ; région de Varennes; le Nord de
Souain, la Chaussée Romaine qui aboutit à
Reims ; les avancées de Reims ; la route de
Reims à Berry au-Bac ; les hauteurs dites du
chemin des Dames sur la rive droite de l’Aisne.
La ligne se rapproche ensuite de l’Aisne jus-
que dans la région de Soissons.
Entre Soissons et la forêt de l’Aigle, elle com-
prend les premiers plateaux de la rive droite
de l’Aisne.
Entre l’Oise et la Somme, elle passe par Ri-
becourt (qui est à nous), Lassigny (occupé par
l’ennemi), Roye (A nous), Chaulnes (A l’enne-
mi). Au Nord de la Somme, elle se prolonge
sur les plateaux entie Albert et Combles.
Nous avons fait encore de nombreux prison-
niers au cours de la journée d’hier ; ils appar-
tiennent notamment au Vils corps actif, au Vils
de réserve, aux XII», XV» et XIX» corps d’armée
allemands.
30 Septembre, reçu à 2 h. 30.
Rien de nouveau dans la situa-
tion.
SMpiiss Havas
Faits Prisonniers par un Ministre et un Préfet
Paris, 29 septembre.
M. Dalimier, -Aous-secrétaire d’Etat anx 4
JBeànx-Arts, accompagné de M. Népoty, pré- *
fet des Ardemies,atraversait un bois entre
Epernay et Reims, JorsquTRn enfant leur si-
gnala la présence,tdè cinq Brassions,
Le ministre et lé préfet, qui ét&ienï en an- j
tomobile, mirent piçdà^ïtârremt revolver au
;poing se dirigèrent dans la direction indi-
quée,
A leur vue, les cinq Allemands je{èrent:
immédiatement les armes et se rendirent. 1
Comment ils combattent
Paris, 29 septembre.
Un officier anglais, provenant dn front, I
dit que lorsqu’un officier allemand est taè,
si ses horam>3 sont Prussiens, ils conti-'
nuent à combattre ; si ce sont des Wurtem-■.
bourgeois, des Bavarois ou des Saxons, 41,
arriva fréquemment qu’ils ee rendent, 5
Lee Prisonniers
’ Paris, 29 septembre.
Un voyspnr arrivé de Berlin dit que les'
transports des blessés n’arrivent que nui*
tamment, et que, par contre, les convois de
prisonniers arrivent en piein jour et avec
«ne grande ostentation, leur venue étant'
chaquo fois signalée d’avance par la presse, <
Les Familles auprès des Blessés
Bordeaux, 29 septembre, .
I.e ministre de la gnerre vient do décider
que dos facilités de transport seraient accor-
dées aux famines désireuses d’aller visiter
les, militaires blessés à l'ennemi. Los dispo- ;
siiions arrêtées sont les suivantes ï
Il est rends anx intéressés, par lès foins
du chef de gare, nn billet à demi-piace pour
aller de leur domicile à l’établissement où
leur parent est hospitalisé, cUfionr revenir
à leur point dé départ. Çeit* réduction ne,
s’applique qu’aux personnes ayant le degré
de parenté suivant : ascendants, frères où
soeurs, épouse ou enfants.
La remise du billet n’est effectuée qne sur
présentation par l’intéressé d’une pièce, té-
légramme ou lettre authentiqués par le mai-
re et constatant le lieu d’hospitalisation.
Cette pièce doit certifier également par les
soins du maire le degré de parenté obliga-
toire.
En ce qui concerne le retour, les intéres-
sés doivent faire viser et dater cette même
pièce par le médecin chef de l’établissement
hospitalier, et partir dans le délai des trois
jours qni suivent l’apposition du visa ; con-
formément anx dispositions en vigueur en
temps de paix pour les visites aux hôpitaux.
Contre la présentation de la susdite pièce
visée, il est délivré aux intéressés un billet
de demi-place pour revenir du lieu d’hospi-
talisation à leur domicile.
Une Patrouille allemande est surprise
Douai, 29 septembre.
Une patrouille française a surpris dans la
région du Nord, une patrouille allemande.
Tous les soldats, au nombre de douze, furent
tués.
, . S.ur m aqtrft point- una escarmouche a en
lieu. Les Allemands, qui ont été repoussés,
ont eu 7 tués et 1 blessé.
Le Découragement des Allemands
Anvers, 29 septembre.
Dans un article de la Métropole, le corres-
pondant bruxellois de ce journal signale le
découragement profond des troupes alle-
mandes ; eiies sont convaincues qu’elles se-
ront écrasées en Belgique par les alliés.
Plusieurs officiers et soldais se sont suici-
dés et des soldais cherchent à se procurer
par tous les moyens des vêtements civils
afin de déserter.
L’Impression do la Presse parisienne
Paris, 29 septembre.
Sans vouloir révéler des renseignements
pins que favorables qu’il possède sur les
événements qui se sont déroulés à notre
aile gauche,, Marcel Mutin, dans l’Echo de
Paris, dit qu’il ne lui est pas interdit de sou-
ligner tout particulièrement l’importance
des progrès que nous réalisons 4e ce côté.
Nôn seulement ies attaques furieuses des
généraux Von Kfnck et Von Buiow ont
'échoué, mais notre offensive nous a permis
dôcgagner du terrain, beaucoup de terrain.
M. de Mun, dans ie même journal, dit à
propos des opérations qui se déroulent ac-
tuellement dans l’Aisne que c’est pour l’Àl-
lemngue l’haliali courant.
En général, toute la pressa parisienne
laisse entrevoir l’annonce d’une-prochaine
victoire.
M. J. Richepin écrit que malgré tout le
laconisme des communiqués officiels, ou ne j
peut s’empêcher de sentir battre son coeur '
et courir son sang, plus libre d’heure en
heure.
Abd-sl-Aziz à Bordeaux
Bordeaux, 29 septembre.
Le sultan dn Maroc, Abd-el-Àziz, a visité
aqjouid hui M. Poincaré.
Ii « Hcmms Libre s est suspendu
Bordeaux, 29 septembre.
M. Millsrand a suspendu pour huit jours
îje journal l’Homme Libre, parce qùf’il reiu-
95ait la suppression de «certainspassages d’un
iaTticledemandée par legénéralcommandant
âa dix-septième région,
Les Allemands en Belgique
Ûslende, 29 septembre.
Samedi, les Allemands ont arrêté vingt-six
Civils et oai 'vouiu les contraindre à signer
une déclaration reconnaissan t que la popè-1
lation aurait tirè-sur Ses Allemands.
Au corabat d’Alost, lès Allemands ont fait
marcher devant eux quarante civils dont
plusieurs ont étMwês ainsi par les Belges.
Parmi les prisonniers arrivés à Gand, un
prêtre a reconnu formellement un soldat
allemand qui avait tué-cinq civils.
IL Mas arrêté et relâché
Û sien de 28 septembre.
Le gouverneur allemand de Bruxelles a
révoqué et fait arrêter M, Max, bourgmestre,
parce qu’il aurait défendu aux.banques de
payer ia portion a’imposilion de guerre
échéant fin septembre.
Le Collège êcheviual reîcsa de nommer un
autre bourgmestre, mais assuma la mission
de maintenir l’ordre,
M. Max aurait ensuite été relâché.
Le gouverneur prétextant le non paiement
de l’imposition, aurait décidé que les réqui-
sitions ue seraient plus remboursées,
La Brossa Anglaisa
Londres, 29 septembre.
L‘f?t>«i«n0 Standard écrit que quand on
examine la situation des colonies alleman-
des, on a beaucoup de raisons de croire que
la subtitutfon de l’administration anglaise à
la domination allemande rendra de grands
services aux indigènes.
La Pall Mail Gazette dit que le système
prussien d’éducation est une confiance dog-
matique dans le Eaiserisme. Il a infusé une
telle docilité d’esprit à l’ensemble dn peuple
allemand qu’il est impossible d’epérer le
choc physique nécessaire pour briser l’habi-
tude de doux générations.
L’Evenmg News dit que, par amour de la
force, la nation qui se livre corps et âme au
militarisme prussien a comme séparé Dieu
dn monde. Cependant, la foi allemande ne re-
pose pas snr des choses spirituelles, mais dans
nne machine puissante, appuyée par des
canons et servie par la ruse et même la tri-
cherie hontense.
Las raids des Zeppelins
Paris, 29 septembre.
Le Morning Post apprend de Petograd que
des Zeppelins opérèrent de nombreuses re-
connaissances. L'an d’eux lança une bombe
sur l’école de Bielestock, tuant onze enfants.
L'offensive allemande est arrêtés
Petj# ;iad, 29 septembre.
La retraite allemande dans la région de
Crouskeniki et de Sopoekiuie s'effectue avec
de grandes difficultés car les troupes russes,
qui sont dans les foi êts de Augustow, ont
tourné l’aile des Allemands, les obligeant à
s’engager dans une région sylvestre et la-
custre très défavorable aux opérations mili-
taires.
Grâce à une offensive énergique très soute-
nue, les Russes menacent les communica-
tions de l’ennemi.
L’action allemande dans la région d’Os-
sowieo reste stérile. Celte place forte occupe
une situation excellente sur ia rivière Bo-
bre. Une partie des forts est sur la rive gau-
che, l'autre sur la rive droite de sorte que
pour assiéger cette place, les allemands doi-
vent passer la rivière mais se heurtent à une
défensive vigoureuse des russes. De cette
façon l’attaque d’Chsowiec reste unilatérale
et ne peut pas être effective. On croit qu’Os-
sowiec qui se trouve à la frontière de ia
Prusse orientale, constituera une sérieuse
entrave à l’action offensive des allemands.
L’ocoupation de la Galicie
Petrograd, 29 septembre.
Le journal Prikarpatskarus donne le texte
du télégramme du tzar au gouverneur géné-
ral de Galicie en réponse anx sentiments
exprimés par ies délégués de dix-neuf Socié-
tés économiques. Sa Majesté envoie le salut
du peuple russe à la province réunie à la
mère-patrie.
Prise de Ohyrow
Petrograd, 27 septembre
Chyrow est pris. Le sort de Przemysl ne
fait plus maintenant aucun doute.
Les Serbes avancent en Bosnie
Nich, 29 septembre. (Officiel).
Les troupes serbes avancent rapidement
en Bosnie, après avoir occupé Romania,
point très important dans la montagne do-
minant Sarajevo.
Elles ont occupé Ilauposak. Dans la gare,
les Serbes se sont emparés d'un train com-
posé d’une locomotive et de seize wagons,
dont six pleins de munitions. Elles ont pris
également dix cuisines de campagne et des
voitures automobiles.
Sur le reste du iront on signale des escar-
mouches sur quelques points.
La Roumanie oontre l’Autriche
Bucarest, 29 septembre.
Le clergé, les avocats et les membres de
l’Université en Roumanie participent à i’agi-
talion politique contre l'Autriche,
L’Appui du Canada
Montréal, 29 septembre.
Le colonel Hughes, ministre de la gnerre,
a démissionné pour aller sur le front avec
un contingent de Canadiens.
Deux mille Canadiens français engagés
sont actuellement au camp de Voicartier.
Las Opérations dans l’Aàriatique
Londres, 29 septembre.
On confirme officiellement ia prise de
Lissa par un détachement anglo-français.
Ou confirme également le bombaraement
de Cattaro par la flotte française.
Plusieurs croiseurs et sous-marins autri-
chiens réfugiés dans le port, ne pourront
s’échapper.
Uns Friss de Hcr
Londres, 28 septembre.
Le voilier allemand Ossa, venant de Port-
lanf (Orégon) avec un chargement de blé et
d'orge, a été capturé et conduit à Faimouth.
Les Marins anglais dans les Payu-Ba
Amsterdam, 27 septembre.
Les marins sauvés des croiseurs anglais
'vont quitter Friesland aussitôt que possible
pour retourner en Angleterre..
Le gouvernement a déclaré qu’ils seront
ses hôtes pendant leur séjour ici.
Le prince Henri de Hollande a visité au-
jourd'hui Fhôpital des marins à Tmuiden.
La Fermeture des Dardanelles
Constantinople, 29 septembre.
Les préparatifs de guerre sont terminés ;
-de nouvelles batteries sont organisées sur le
Bosphore.
Des vaisseaux turcs avec des équipages
allemands rodent dans la Mer Noire ; les
forts du Bosphore sont dans les mains des
allemands.
Constantinople, 27 septembre.
Les autorités maritimes ont informé ies
agents de la navigation que ies Darda-
nelles sont complètement fermées à partir
d’aujourd’hui,
L&âFosiss eu Turquîè
Constantinople, 29 septembre.
On Croit qu'un modus vivendi est intervenu
entre le ministre des Postes ottomanes et ies
-ambassadeurs de la Triple-Entente.
Les postes étrangères fermeraient leurs
guichets le l«r octobre et seraient transpor-
tées dan* ies bureaux des ambassades où
elles continueront à recevoir les correspon-
dances jusqu’au 25 octobre.
Lés postes ottomanes se chargeraient
exclusivement de3 envois à partir du £«r oc-
tobre.
L’Armés turque éprouve dea embarras
Petrograd, 29 septembre.
On mande de Constantinople que la disci-
pline dans l’armée turque laisserait beau-
coup à désirer. Des soldats seraient affamés
et la fièvre typhoïde sévirait à Constanti-
nople.
Les menées turoo-allemandes en Perse
Erzeroum, 29 septembre
Les Kurdes, incités par les autorités alla»
mande-, attaquèrent la population persane
près de la frontière.
Des émissaires turs envoyé- < i!erse pré-
paieraient le passage de troupes venant
a’Azerbeidjan et allant vers la frontièri
russe.
Ls nouveau Souverain d’Albanie
Rome, 29 septembre.
Le Popolo Romane dit que là Consulta n'a
reçu aucune confirmation offie e ’e de l'élec-
tion du sultan d’Albanie. Ce j, «I démoni
catégoriquement que l’on so«ite actuelle-
ment en Italie à uue expédition en Albanie.
La Neutralité du CMU
Santiago du Chili, 29 septembre.
Le gouverneur a donné l’ordre d’observe*
strictement ia neutralité. Il pr h 'u la sorti<
de deux vapeurs churbon.i ilemand(
destinés à approvisionner ies croiseurs aile»
mands naviguant sur ies côtes du Pacifique.
Les Militaires oonvellement convopéi
PEUVENT APPORTER DES VÊTEMENTS CHAUDS
(Note Officielle)
L’approche de la saison froide fait désirer
que chaque homme soit pourvu aussi rapi-
dement que possible de vêtements chauds
qui lui permettent de supporter les intem-
péries. L’administration militaire poursuit à
cet effet la constitution et la mi - e en distri-
bution des approvisionnements nécessaires ;
mais, en outre, pour bâter le moment où
chaque homme sera en possession de ses
vêtements, et pour assurer une meilleurs
adaptation individuelle, le ministre a décidé,
ainsi que cela a été fait et oontinue à êtra
fait pour les chaussures, que les militaires
nouvellement convoqués, aussi bien qua
ceux actuellement sous les drapeaux ou
ceux qui rejoignent leur corps après leur-
sortie d’au hôpital, pourront se munir per-
sonnellement des effets suivants :
2 chemises de flanelle,
2 caleçons de tricot,
1 jersey ou chandail,
1 ceinture de flanelle,
2 paires de chaussettes de laine,
1 couverture de laine.
1 paire de gants de laine.
il seront immédiatement remboursés dès
leur arrivée au corps, aussitôt qu’ils auront
présenté ces effets a la Commission instituée
dans ce but.
LE HAVRE
« POUR NOS SOLDATS »
L’appel du Comité aux « tricot eu»
ses » de bonne volonté a eu un succès
inespéré ; dès le premier jour plus de
deux cents de nos concitoyennes de
toute condition se sont présentées à la
Sous-Préfecture où Madame Benoist
à eu la bonne surprise d’être débor*
dée par la tâche.
Un bon nombre de ses dévouées
visiteuses ont dû repartir les mains
vides car le stock de laine que l’on
avait pu trouver sur place était épuisé.
Mais ce n’est que partie remise, un
acheteur est allé des hier à Paris et
en rapportera un approvisionnement
important.
La seconde distribution de laine
■aura lieu vendredi prochain de io heu-
res à midi et de a heures- à 5 heures.
Signalons que parmi toutes celles
qui se sont déjà présentées, seules une
dizaine de mères de familles acca-
blées de charges ont accepté très légi-
timement certes, une modeste rétribu-
tion. D’autre part, un groupe de bre-
tonnes de Saint-François et le Syndù
cat des marchandes des quatre-saisoni
ont demandé de grosses quantités dé
laine en offrant leurs concours abso-
lument désintéressé.
Nous ne pouvons pas ne pas rendrt
hommage à tous ces dévouements qui si
manifestent et nous ne doutons pas qui
la laine ainsi tricotée sera plus chaude
encore pour nos soldats puisqu’il s’ji
ajoute la chaleur du coeur»
G, J.
P. S.— Le total des sommes recueil-
lies à la Sous-Prêfeclnre et an Petil
Havre dépàssedéjà douze mille fruncsl
mais la laine coûte cher /,..
Complément de la 3* Liste (28 septembre
l>one eu Argent
Mile Gebin, directrice de l’Ecole Supé-
rieure de Filles 20 —
M. el Mme Moreau, Hôtel de Normandie, 50 -
M. MengaoU, usine à Gsz... 6 U
V. G. D x -i
M. el Mm« Josnaès Couvert 100 --
M. Paul Thomas, administrateur de l'Ins-
cription Maritime 100 —
M. Boisson, directeur de l’école des
Beaux-Arts. 20 -»
M. Ilenri Horst, 95. roc Michelet 20 —
M. Toay Baldini, 33 bh. rue de l’Alma... 10 —
Marius el Bernard Gaudouin San vio.... 7 —
M. Beoderiiler, avenue Nicolas 11 10 -—
M. Marlus Belle mère, 12 place SI IJ èlèno 25 —«
Compagnie Normande de Navigation a
vapeur, 55, Grand-Quai 190 —»
M. Leprince. directeur de la fiompatcase
Normande 35 -j
ùsrièChxtotùt C% mode la P*tx-.-.v.V:î 50 -*
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