Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-09-27
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 septembre 1914 27 septembre 1914
Description : 1914/09/27 (A34,N12103). 1914/09/27 (A34,N12103).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1722650
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
»■ te» — ■ S tournes — Ce Journal ne peut être crié — S Centime» Dimanche 27 Nentcmbce IM
Administrateur - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
Administration, Impressions it Annonces, TEL. 10.4?
SB, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : BANDÜLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
J.-J. CASPAR - JORDAN
Téléphone t 14,80
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
ANNONCES
AU HAVRE..TT7 BUREAU DU JOURNAL, 112, bout' de Strasbourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS.....T., t seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Lt PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
ABONNEMENTS JTBOIS MOIS SIX MOIS UN AR 1
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, j z> r.,
! l’Oise et la Somme .) ® Fr * S Fr. !
Autres Départements 1 G Fr. Il SO 23 ,
Union Postale IJLO » SSO Fr 1 4 O » |
On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous tes Bureaux do Poste de France |
SUR LES
HAUTS-DE-MEUSE
On se bat avec acharnement ; c'est
tout ce que nous savons de sûr ; dans
un moment pareil nous noqs garde-
rons de nous livrer au jeu des conjec-
k tares sm' la marche de nos armées ;
nous nous contenterons d’être unis en
censée avec nos soldats dans notre
volonté de vaincre.
Voici, toutefois, quelques précisions
sur la position des adversaires en pré-
sence à l’Est de la Meuse ; les opéra-
tions de ce côté ont pris une importance
qu’il ne faut pas dissimuler, bien que
que le noeud de la situation soit tou-
foui's en Picardie, où une très violente
bataille continue, nous dit simplement
le communiqué de ig heures.
On sait que dès le iy septembre
l’ennemi avait reparu dans la région
de Thiaucourt qu’il avait dû évacuer
précédemment, (Thiaucourt est le
point terminus d’un petit embranche-
ment qui mène à la Jrontière et à
Metz par Pagny-sur-Moselle). Le 21,
il a commencé ù canonner le fort
d’Hattonchatel qui, sur un promon-
\itoire à pic, à Vextrémité Ouest des
Hauts-de-Mease, commande la plaine
de là Woevre, juste en face de Thiau-
court.
Le lendemain, l’attaque allemande
s’étendait sur *tou.t le front Trésau-
vaux, Ÿigneulles-lès-Hattonchatel et
flèudicourt qui délimite les Hauts-de- '
Meuse vers l’Ouest. Le a3 l’ennemi a
çontinué son mouvement au Nord vers
ï pompierre et Mouilly, au Sud vers
Richecourt, Seicheprey et Gironville ;
il tenait ainsi toute la ligne de la
Woevre au pied des Uauts-de-Meuse,
entre Verdun et Commercy.
Vendredi dernier, nous apprenions
que les Allemands étaient parvenus à
prendre pied sur les Hauts-de-Meuse
dans la région cTHattonchâtel, que,
repoussés au Sud de Verdun, ils s’a-
vançaient, par contre, vers Saint-
. Mihiel, et qu’ils canonnaient les forts
Vffe cette place, forts des Paroches et
du camp des Romains. Nous savons
maintenant qu’ils ont réussi à fran-
chir la Meuse dansda région de Saint-
Mihiel, mais que nos troupes qui les
attendaient de l’autre côté, les ont
déjà rejetés en majeure partie sur la
rivière.
i D’ailleurs, pendant que l’ennemi
tente cette marche audacieuse à tra-
vers les Hauts de Meuse, nos troupes
inquiètent ses derrières restés dans
la plaine de la Woevre ; sorties d’a-
bord de Toul elles ont débouché vers
le Nord, dès vendredi, dans la région
de Beaumont, juste en face des posi-
tions de Richecourt et Seichenprey oc-
cupées par les Allemands qui ont dû
reculer. Aidés par des forces venues
de Nancy, nos soldats les ont refou-
lés jusque vers le Rupt de Mad,
c'est-à-dire jusque dans la région
de Thiaucourt où passe ce petit
^ affluent de la Moselle. Pendant la
A journée d'hier, nos attaques n’ont
cessé de progresser dans cette région,
l’entreprise de l’ennemi sur la Meuse
est donc bien périlleuse pour lui.
Au moment de terminer ces brèves
notes, nous recevons le communiqué
de nuit qui nous apprend que « l’en-
nemi qui attaqua sur tout le Jronl fui
partout repoussé. » Ilourah ! C'est
bref encore et ça n’est pas encore la
“fin ni la délivrance, mais il nous
semble bien que cela « sent » la vic-
toire t
CASPAR-JORDAN.
U FLOTTE ANGLAISE
CHERCHERA LA BATAILLE
A propos de la destruction de trois croi-
seurs anglais par des sous-marins atle-
kmanda, un expert écrit dans le Globe de
Londres :
« Notre flotte est nécessairement exposée
à ces périls. Elle doit attendre le bon plaisir
de l’ennemi. Elle ne peut trop s’éloigner, car
1? mer du Nord pourrait être facilement tra-
versée par une flotte ennemie. Il lui faut
donc courir les risques de destruction par
des bâtiments invisibles.
Nos marins ne sont pas en état de combat-
tre ces bâtiments, car ils ne peuvent les
L apercevoir.
f 1 Un jour futur peut-être on découvrira un
moyen approprié de combattre le sons-ma-
rin ; mais ce jour parait encore éloigné.
Nous ne pouvons affirmer qu’une chose,
c’est que le désastre qui a envoyé an fond
de la mer le Cressy, le llogue et Y Aboukir in-
citera, plus que tout autre incident, ia flotte
(anglaise à chercher à livrer bataille, et le
succès de l’attaque des sous-marins alle-
mands pourrait bien avoir pour conséquence
finale le glas de la flotte allemande.
Les Troupes des Indes
Dans la Tribuna de Rome, du 22 septem-
bre, nn correspondant se trouvant à Lyon
écrit d’une façon pittoresque le passage des
trains amenant les contingents de l’armée
des Indes. Ces contingents embarqués à
Bombay dans la première semaine de sep-
tembre ont débarqué successivement à
Marseille d’où ils ont été exuédiés directe-
ment sur le IrQgjr
POUR NOS SOLDATS
Nous publions ci-dessous la première
liste des souscriptions reçues à la Sous-Pré-
fecture et dans nos bureaux ; le total s’é-
lève à 3,639 francs.
Le Comité a reçu aussi de divers dona-
teurs d’importants colis d’effets d’hiver et
de couvertures.
Un des dons qui ont le plus touché les
dames patronesses contenait entre autres :
un tricot, un caleçon, deux paires de
chaussettes, le tout déjà usagé, mais admi-
rablement reprisé en excellente lame et vi-
siblement tricoté de la main même qui
abandonnait généreusement ces objets pour
un de nos soldats.
A ce propos, le Comité, reconnaissant de
tout ce qu’on lui remet, nous prie de rappe-
ler qu’étant donné le but poursuivi, il est
essentiel que les vêtements de dessous et
chaussettes envoyés aux soldats soient en
lame ; il est vrai que le prix de ces objets
est relativement élevé, mais il vaut mieux
donner un seul bon article de laine que
plusieurs de coton.
D’autre part, on nous communique un
passage de la circulaire ministérielle aux
préfets, que nous n’avons pas publié hier,
et qui montre l'urgence particulière de
dons de couvertures de laine :
« Je vous signale tout particulièrement
l'intérêt considérable qu’il y a à réunir le
plus grand nombre possible de couvertures de
lame dont l’armée va avoir le plus grand be-
soin, et dont le stock disponible dans le com-
mercé est à peu près complètement épuisé. »
Etant donné l’urgence de l’oeuvre entre-1
prise, les bureaux de Ta Sous-Préfecture se-
ront ouverts aujourd'hui dimanche pour re-
cevoir les dons qui pourraient être ap-
portés.
ire LISTE
Bons en Argent
M. Bourgeot, capit. de gendarmerie. .Fr. 10 — \
Mlle Laplace, Caserne du Gendarmerie., 1 —
Famille Balier, 9, rue Bicbat, et 4, cours
de la République 200 —
Mme Armand Lemierre, 04, r. J.-Louer. 10 —
Anonyme.. 50 —
M Frank Basset, 13, rue Fontenelle.... 10 —
Georges Doublet, 3, rue de,la Bourse... 100 —
Georges Lafaurio, 96, rue de Monlivil-
liers 100 —
Le Dr Blais, 13, quai d’Orléans 10 —
Union Economique, 2S, quai d'Orléans. 100 —
M. G. Flagoliét, 25, rue Bougainville... 20 —
G. Flagollel, 25, rue Bougainville 8 — .
Jean Flagollet, 25, rue Bougainville..... 6 —
René Berge, conseiller général 400 —
Mlle Marti Delhal. Café du Poste 10 —
M. A. Lebossé et O, à Graville-Salnte-
Honorine 50 —
M. II. Linant, 20, boulev. François-I"... 20 —
|H Rifisnn ingpp.ptmir primaiaa. 80 *H
M. Narey. 90, boulevard de Strasbourg. 100 —
Jules Siegfried, député 300 —
Louis Brindeau, séniteur J 100 —
Ligue coloniale française, section du
Havre 100 —
M. Cb.-Auguste Marande 20 -
Mme Laine Marie Lefebvre 3 —
M. et Mme Langstaff, 32, rue Gambetta,
Sanvic 100 —
Mme Anna Galmand, 59, rue François-
Mazeline 1 —
M.. Mme et Mme Frezel, 6, rue Ernest-
Renan ï '. ... 80 —
M. cl Mme Legrand, 6, rue de la Bourse 20 — 1
M. Bavière, directeur de l’Ecole supé-
rieure de Montiviliiers 10 —
M. Schweitzer, 50, rue Edmond-Morin. 30 —
M. Isidore Billard, 50, rue des Cinq-Mai-
sons, Acacias 6 40
Docteur Henry, rue Jules-Ancel 20 —
Mme Bataillé, 15, rue Pleuvry 5 —
ST D 10 —
Mme Pierre Qualreliomme, 15, rue Mi-
chel-Yvon 10 —
M. Pascal Lefebvre, Courbevoie (Seine). 10 —
M. Hochet, retraité, 6, rue Michelet 20 —
Anonyme 10 —
M. Couetfln, 217, rue de Normandie.... 5 —
M. et Mme Thierry, 20, rue d’Après-
Mannevilielte .. .. • .. 80 —
M. André Détournay, 24, rue J.-Louer.. 10 —
Mme Marguerite Lefebvre, 33. rue Vol-
taire 20 —
Groupe de jeune filles de chez Mme Le-
febvre r. Il —
Mme Pierre Orlaville, 29, rue d’Elrelat 6 40
Grand’mère 10 —
M. Lesieur, 98, rue de Tournevilie..... 10 —
Mine Dufaux, 54, rue Louis-Philippe.... 5 —
M. Arsène Lecomte, 6, rue de la Fon-
taine - 10 —
M. el Mme Thieullent, rue J.-B.-EyrlCs 300 —
M. et Mme Lamare 20 —
Anonyme 200 —
M. Iloefken, consul de Belgique 100 —
M. Frédéric Acher 10 —
Anonyme 20 —
Anonyme.,. . 15 —
Charles Distrcl, 22, rue de Zurich 10 —
Mlle Truffer!, 137, rue Victor-Hogo 12 —
Un Eclaireur . 7 —
Mme Viseur 6 40
Mlle Denise Braure , 6 40
Mme Boulanger 6 40
M.Fragg...., 7 —
Deux Soeurs 20 —
Anonyme 10 —
Les Officiers Mécaniciens de France 145 —
H. Génestal • 100 —
O. llandolet. 60 —
Caspar Jordan 50 —
Journal Le Petit Havre 300 —
Total Fr. 3.630 00
Dons en Nature
Tricots île laine, ’ chaussettes As tains, gants de
laine, ceintures de flanelle et de laine, couoeriures
de laine.
Mme Nicolle Angèle, 95. boulevard François-I 1' ;
Mme Peter Edouard, 35, rue Lemaître ; Mme Léon
Boederer, 31, rue Félix-Faure ; Mme Benoi«t ;
Mmes Deroux et Lecoq, rue Tbiébaut; M. et Mme
Bernheim, 145, rue de Paris ; Docteur de Combes,
Compagnie Transatlantique ; M. Pigné, 10, rue
Clovis ; M. Servan, rue Magellan : Mme d’Ozou-
ville, 142, boulevard de Strasbourg.
UNE EXCEPTION
Le leader socialiste allemand Karl Lieb-
kuecbt effectue actuellement an voyage en
Belgique.
Il a déclaré qne quatorze députés socia-
listes, dont il était, ont voté, au Reichstag,
contre les crédits pour la guerre.
Liebknecbt, qu’accompagne un député so-
cialiste belge, visitera succesisvement Lou-
vain, Tirlemont, Aerschot, Dînant et Namur.
Ce qu’il a déjà vn a suffi pour l’édifier, et
il a affirmé qu'il irait l’apprendre à ses com-
patriotes, ajoutant qne ce qui s’était passé
était une boute, pour la « nation alle-
mande 1
X-.A- GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
•Communiqués officiels et les dépêches Havas.
DE LA SOMME A. LA S1EÜSE
26 Septembre. — A notre aile gauche, au Nord-Ouest de Noyon, nos troupes renfor-
cées ont pris une offensive vigoureuse. La lutte fut d’une extrême violence entre la
Somme et l’Oise. Entre l’Oise et Soissous, nous avons progressé.
Au centre, pas de modification importante.
A notre aile droite, l’ennemi a commencé à céder devant nos troupes débouchant
de Nancy-et de Toul. S’il a pu pénétrer jusque vers Saint-Mihiel et même franchir la
Meuse, l’offensive de nos. troupes renforcées l’a rejeté sur la rivière. Le 14s corps alle-
mand s’est replié et a subi de grosses pertes.
Dans la Woevre, nous n’àvons cessé de progresser.
Le dernier communiqué officiel dit que « l’ennemi q attaqué sur tout le front et a
été partout repoussé ».
EIVT AVTUICHÉ-HON&1UE
26 Septembre. — Les Russes se sont emparés de plusieurs positions stratégiques
et fortifiées au Nord et au Sud de Przemyl.
Communiques
du Bouuernement
LA SITUATION
26 septembre, 8 h. 45 matin.
A NOTRE AILE GAUGHE
Dans la région au Nord-Ouest de Noyon, nos
premiers éléments s’étant heurtés à des forces
ennemies supérieures, ont été obligés, hier
matin, de céder un peu de terrain : rejoints
par des troupes nouvelles, oes éléments ont re-
pris vigoureusement l’offensive. La lutte, dans
cette région, prend un caractère particulier
de violence.
AU CENTRE
Rien de nouveau.
A NOTRE AILE DROITE
Devant les attaques de nos troupes débou-
chant de Nancy et de Toul, l’ennemi a com-
mencé à céder dans la Woevre méridionale, se
repliant vers le Rupt de Mad.
L’action continue sur les Hauts de Meuse ;
les forces allemandes ont pu pénétrer jusque
vers Saint-Mihiel, mais elles n’ont pas pu pas-
ser la Meuse. : -*
SO Seplembi e, reçu à 19 h.f
A NOTRE AILE GAUCHE
La bataille continue très violente entre la
Somme et l’Oise.
Entre la Somme et Soissons, nos troupes ont
légèrement progressé ; l’ennemi n’a tenté au-,
cune attaque. De Soissons à Reims, pas de mo-
dification importante.
AU CENTRE
De Reims à Verdun, situation sans change-
ment.
EN WOEVRE
L’ennemi a pu franchir la Meuse dans la ré-
gion de Saint-Mihiel, mais l’offensive prise par
nos troupes l’a déjà en majeure partie rejetée
sur la rivière. Dans le Sud de la Woevre, nos
attaques n’ont cessé de progresser.
Le XI Ve corps allemand s’est replié après
avoir subi de grosses pertes.
A NOTRE AILE DROITE (LORRAINE ET
VOSGES)
Les effectifs allemands semblent avoir été ré-
duits. Les détachements qui avaient refoulé sur
certains points nos avant-postes ont été re-
poussés par l’entrée en action de nos réserves.
RUSSIE
Les Russes se sont emparés dé Kensow sur
la voie ferrée conduisant à Craoovie et de deux
positions fortifiées au Nord et au Sud de Prze-
myl. En Poméranie les Allemands paraissent
se fortifier au Nord de Kalisz.
L’Ennemi est partout repoussé
27 septembre, reçu à 2 h. 30 mâtiné
L’ennemi a attaqué sur tout le
front et a été partout repoussé.
A l’aile gauche, nous progres-
sons.
Sur les Hauts de Meuse, la situa-
tion est stationnaire.
Dans la Woevre, nous continuons
à gagner du terrain.
Dépêches Havas
La France reprend une partie du Congo
Bordeaux, 26 septembre.
Au Conseil des ministres, M. Augagneuc a
communiqué le compte rendu des opera-
tions des alliés contre le Cameroun (Congo
allemand).
La canonnière française Surprise a occupé
Cocobeacb, les troupes allemandes ayant été
délogées.
Cocobeach est situé sur une des antennes
cédées au détriment du Congo français par
le traité de 1912 ; elle est reprise par notre
territoire, ■
Avant de débarquer ses marins, la Sur-
prise avait coulé deux bâtiments allemands
de la flotte auxiliaire, le Rhios et 1 ’ltalo.
C’est un très brillaut fait d’armes à l’actif
de la canonnière française.
Ce petit navire de 627 tonnes n’a aucune
protection et est armé seulement de dix ca-
nons.
(La canonnière Surprise a été construite au
Havre dans les chajitièi's Augustin Normand
en 1893k ' ">•
La propriété de M. Poincaré est bombardée
Paris, 26 septembre.
Les allemands ont pillé les propriétés de
la famille Poincaré à Vobecourt et à Triau-
court. Hier, ils ont bombardé la villa du
président de la République, à Sampigny.
Une Buse de Guerre
Montlüç.n, 26 septembre:
Un blessé a donné les détails suivants sur
le siège du fort Trayon :
Le commandant du fort ayant décidé de
ne pas répondre au bombardement, i’enne-
rai a cru que le fort avait été évacué, et s’est
approché pour anéantir définitivement la
redoute. Dins le but de les fortifier dans
leur erreur, le commandant français a fait
mettre le feu à deux voitures de paille.
Persuadés qu’un incendie venait de se dé-
clarer dans le parc aux munitions, les Alle-
mands se sont approchés en masses compac-
tes. Brusquement, toute notre artillerie s’est
démasquée, taisant un terrible carnage dans
les rangs de l’ennemi.
On évalue à 7,000 le nombre de cadavres
allemands gisant sur les hauteurs avoisi-
nant le fort de Troyon.
Les Servies .Sanitaires
Bordeaux, 26 septembre.
Des critiques ayant été formulées au sujet
de la façon défectueuse dont se seraient ac-
complies sur certains points des évacuations
de blessés, une note officielle montre l'im-
possibilité absolue d’avoir procédé normale-
ment à ces évacuations devant l’obligation
où nous mirent les Allemands d’évacuer
avec une rapidité extrême outre lea Blessés
relevés sur le champ de bataille, ceux qui
étaient déjà en traitement dans les hôpitaux
bombardés par l’artillerie allemande. Il fut
ainsi impossible d’ntiliser au moment voulu
170 trains préparés en vue de l’évacuation
normale de près de cent mille blessés.
Ces évaluations critiquées ne pouvaient
pas être prévues. Elles n’auraient jamais dû
Se produire avec un ennemi respectueux des
conventions interuatiouales.
Four les Enfants
Bordeaux, 26 septembre.
Une Çommiçiiqn permanente, de la Fédé-
ration des Amicales des instituteurs a établi
définitivement les règles de l’oeuvre a ni a
été fondée en vue de recaeïïlir les enfants
des familles belges ou françaises dès dépar-
tements envahis pour ies placer à titre gra-
cieux dans les familles éloignées des hosti-
lités. L’amaence des demandes des familles
désireuses de prendre dçs enfants assure
déjà le succès de l’oeuvre. Danombreux en-
fants sont déjà placés.
Les Gardes Républicains sur le front
Paris, 24 septembre.
nombreux gardes républicains ayant
demandé impartir sur le front, un premier
départ do 300 gardes aura lieu demain.
D’autres départs plus importants auront
ieu prochainement.
La Pestruotion de la Cathédrale de Beims
Rome, 26 septembre.
Des protestations continuent à affluer de
toutes les parties de l’Italie, au Gtornai
d’ItçAia, contre la destruction de la cathé-
drale de Reims. L’ambaséade d’Allemagne
ayant cru devoir justifier lè bombardement
par des raisons militaires et^affirmer que la
cathédrale est presque intacte, sauf lé toit
qui s’écroula, i’ambassadç de Frange répon-
dit à l’ambassade d'Allemagné^ar un dé-
taefUi.
XesfaltscommuniquésAla presse par le
gouvernement français oui toujours été ri-
goureusement exacts et ne peuvent donner
lieu à aucune polémique.
Le Général von Kluck
Anvers, 26 septembre.
Des nouvelles de source hollandaise,
apprennent que le jénéral von Kluck se serait
vu r étirer son commandement.
Les Atrocités allemandes
Washington, 25 septembre.
M. Jusserand a publié un résumé de dix
documents élaborés par divers fonction-
naires accusant ies Allemands d’atrocités
systématiques.
Il le remiuà tous les signataires de la Con-
vention de La Haye.
La brutalité teutonne
Rotterdam, 26 septembre.
A Verviers, ces jours derniers, l’atiitude
des autorités allemandes à l’égard des pri-
sonniers et blessés alliés fut si dure, que les
dames de la Croix-liouge, de service à la gare,
ont déclaré qu’elles refuseraient de donner
leurs soins et de la nourriture aux b essés
allemands si cette attitude persistait.
L’Allemagne arme ses Infirmières
Paris, 26 septembre.
On apprend que toutes les infirmières fai-
sant partie d’un convoi d’ambulance aban-
donné par les Allemands dans leur tuite
précipitée de Péronne, étaient armées d’un
pistolet d’ordonnance.
Selon là déclaration du médecin-chef alle-
mand, cette arme n’était destinée qn’à assu-
rer le rçspfçt de leur personne* au cas
-'"théant. N
Les Barbares
Genève, 26 septembre.
Dans l’ordre dn jour qu’il a adressé à ses
troupes, le général Stanger, de la 53e brigade
d’infanterie allemande, leur prescrit de ne
plus faire de prisonniers et de passer par les
armes tons les Français leur tombant entre
les mains et d’achever les blessés.
En terminant, il déclare que les Alle-
mands ne doivent laisser aucun Français
vivant derrière eux.
Les Billets Belges
Bordeaux, 26 septembre.
La Banqne de France se charge de l'échan-
ge des billets de banque belges au pair.
Cet échange n’est consenti seulement
qu’aux réfugiés belges et pour leurs besoins
réels.
Les Allemands en Belgique
Oitendaüs septembre.
Depuis samedi, 40,000 allemands sont cam-
pés dans les environs de Waterloo.
Leur état-major est à Ruysbroeck, près de
Bruxelles.
Les autorités allemandes ne délivrent pins
de passeports pour Mons. Cette mesure est
interprétée comme une indication que les
Allemands ne veulent pas qu’on voie leur
gros charroi qui serait déjà revenu de Fran-
ce à Mons.
M. Max, d’accord avec la gouverneur alle-
mand, envoya à Anvers un émissaire du
gouvernement belge lui demandant d’auto-
riser rentrée des grains .en Belgique et l’en-
voi de grains et de bétail pour approvision-
ner particulièrement Bruxelles.
Les Allemands à Tournai
Ostende, 26 septembre.
Les habitants de Tournai qui pensaient
avoir vu le il septembre les troupes alle-
mandes pour la dernière fois, ont eu la sur-
prise de constater, mercredi dernier, que le
baron von der Goitz leur faisait savoir, par
voie d’affiches, que tonte circulation en au-
tomobile, bicyclette était interdite pour les
civils sous menace de mort.
C’est un dragon allemand qui apporta ces
affiches à la mairie, mardi après-midi, quel-
ques minutes après qu’un officier français,
qui avait été appelé par le service, l’eût quit-
tée.
ï^e jour même, la population de Tournai
était avisée que les communications télégra-
phiques et téléphoniques de l’armée alle-
mande ayant été coupées, l’armée avait im-
médiatement saisi trois otages : le conseiller,
préfectoral, lé député et un professeur, en les
tenant comme responsables de tonte atteinte
au réseau électrique et au chemin de 1er.
Dans là ville de Tournai, les forces alle-
mandes sont réduites ; mais de grands tra-
vaux de défense sont exécutés autour de la
ville où Toit remarque un mouvement con-
tinucl dd troupes.
Le Courageux Bourgmestre
Anvers, 25 septembre.
Une lettre de Bruxelles,, publiée dans la
Nieuwe Gazet, relate comment M. Max, l’hé-
roïque bourgmestre de Bruxelles, fit, ces
jours-ci, un discours à la foule sur les mar-
ches du Palais de la Bourse.
« Ou me défend, a-t-il dit avec une savou-
reuse et courageuse Ironie, de faire apposer
des affiches sur ies murs et je n’ai aucun
journal par lequel je pourrai vous taire con-
naître les bonnes nouvelles que j’ai reçues.
» Mais on ne peut pas m’empêcher de par-
ler et j’en userai pour vous informer tous
les jours de la situation et empêther que les
fausses nouvelles répandues par les Alle-
mands n’affectent vos esprits. »
Et alors M. Max détailla ies récentes dé-
faites des Allemands et des Autrichiens.
« Allez maintenant par la ville et informez
vos amis et vos familles de ces heureux évé-
nements. »
Ce petit jeu, M. le bourgmestre le répéta à
plusieurs reprises à la joie de s’s compa-
triotes, mais aussi à ia grande colère du
général von Luttwitz, qui menaça M. Max de
le taire transporter en Allemagne.
Le bourgmestre fut même arrêté dans cette
intention, mais après une délibération de
plusieurs heures, il était remis eu liberté.
Le Mouvement des Troupes russes
Petrograd, 26 septembre (Officiel,-.
vLes Russes ont réprimé, le 23 septembre,
une tentative de l’avant-garde allemande
qui tentait de s’avancer dans le gouverne-
ment de Susalki.
Dans les rayons de Schtschntschin et de
Vincenta; plusieurs engagements d’avant-
postes ont été favorables aux Busses.
Eu Galicie orientale on ne signale pas de
combats ; l’armée autrichienne, repoussée,
continue à battre eu retraite.
Las Frises russes
Londres, 26 sepiembre..
Lors des opérations qui se sont déroulées
avant la prise de Jaroslaw les Russes se sont
emparés de 637 canons dont 38 allemands,
de 44 mitrailleuses, 823 caissons, de 7 dra-
peaux, d’un général, de 835 officiers el de
63,531 soldats.
Les Fopulations autrichiennes s'émeuvent
Venise, 26 septembre.
Le résultat des victoires serbes commence
à se taire sentir dmjs Iss provinces autri-
ebiénnes de l’Adrianque, ou l’effervescence
augmente.
Toutes les Associations politiques de Citta-
Nueva ont été dissoutes le 20 septembre.
Le long ae la frontière, près de Sorvigna-
no, l’Autriche a disposé des troupes avec de
l’artillerie de campagne et de l’artillerie de
montagne, étantuffavaincue que l’Italie pro-
jetait une invasion de l’istim ce qui répan-
dit ia panique parmi les populations d’ori-
gine slave.
On signale également que de grands tra-
vaux ont été entrepris par l’Autriche dans
le Trèatin.
L’Offensive Eusse
Petrograd, 27 sepiembre.
Un communiqué de i’étai-major dit qus,
dans la région de Drouskenniky, les Busses
engagèrent, le 25 septembre, un combat
contre les Allemands.
L’armée autrichienne se replie vers l’Ouest,
en Galicie, utilisant les chemins de fer con-
duisant à Cracovie.
Après la défaite de deux régiments hou*
ved, les Russes, eccupêreat Turke,
Les opérations navales
Londres, 26 sepiembre.
Un communiqué de l’Amirauté, relatif
aux opérations dans la mer du Nord, déclara
que dans l’aflaire des croiseurs coulés, les
sentiments humains causèrent des pert s
sérieuses qui auraient été évitées par l’ap-
plication plus stricte des principes militai-
res.
La perte de YAbcùkir élait lin évènement
ordinale de guerre. Mais celle dn llogue et
dû Cressy est le résnltat du fait q e les na-
vires stoppèrent pour secourir Y'Abouldr.
L’amirauté considère com.me nécessaire
de faire savoir aux navires anglais que dans
les opérations futures, quand un navire
d’escadre se trouvera endommagé par une
mine ou exposé à des attaques de sous-ma-
rins, on devra le laisser se détendre par ses
propres moyens.
_ On ne doit en aucun Cas nuire à la situa-
tion militaire dans le but de sauver les sur-
vivants.
L’amirauté constats élogieusement le sang-
froid des équipages des trois croiseurs et
déclare que, hors des pertes des vies humai-
nes, l’affaire est sans importance au point
de vue naval.
Le Bombardement de Cattaro
Rome, 26 septembre
Le Messagero dit que les navires des alliés
reprirent le bombardement des bou -bas de
Cattaro et de toutes les positions fortifiées en-
vironnantes.
Suivant nne dépêche confirmée par une
communication radiotélégraphique de l’ami-
ral Boue de Lapeyrère, ia forteresse très
puissante de Pelagosa aurait été démantelée.
Corfou, 26 septembre.
L’investissement de Cattaro est imminent.
Cette opération vise à la prise de Cattaro
qui deviendra la base des opérations dans
l’Adriatique et la tête de ligne poar l’avance
des Serbes et des Monténégrins en Dalmatie.
Les Manoeuvres du « Goeben »
Constantinople, 25 septembre.
Lorsque le vapeur français Equateur, pré-
cédé d’un pilote turc sortit du Bosphore, U
passa devant la zone des torpilles et rencon-
tra le Goebcti qui, simulant nn mouvement
maladroit, fit une tentative évidente pour
l’enfoncer à bâbord ou le pousser sur la
zone des torpilles.
. L’Equateur ne fut sauvé que par le sang-
froid ce son capitaine.
L’Bathoasiasme dans l’Empire Britannique
Londres, 26 septembre.
L’enthousiasme est très grand à Londres.
Prononçmt un discours 1 Dublin, M. As-
quith a demandé comment il se poûvait'qae
l’Irlande eat tardé à apporter son concours
à l’Angleterre dans le conflit engagé pour ia
défense de la liberté des petites nations alors
que partout, dans l’Empire, des milliers
dhommes su trouvent déjà dans les ports
des dominions prêts, à partir pour servir
l’empire afin de rejoindre l’armée organisée
par lord Kitchener.
Parlant ensuite, M. Redmond a fait obser-
ver que la démocratie anglaise ayant donné
à l’Irlande le droit à l’autonomie, l’Irlande
se trouve obligée d’appuyer les autres parties
de l’empire et elle eu revendique l’honueur.
Les Volontaires
Pointe-à-Pilre, 26 septembre.
Des centaines de jeunes gens ont demandé
au ministre des colonies de leur fournir des
moyens de transport lenr permettant de se
mettre à la disposition de la France.
Londres, 24 septembre.
Les journaux du Cap disent que des cen-
taines de Rhodesiens ont offert leurs services
au consul de France qui les a félicités cha-
leureusement, mais il n’a pu que remettre
leur demande au gouvernement de l’Union.
Londres, 26 sepiembre.
A Adèn, tous les sultans et cheiks du pro-
tectorat ont offert leurs services au roi Geor-
ges durant la guerre et ont présenté leurs
voe i,x de suCcès pour les armées alliées.
Le gouvernement a accueilli cordialement
l’assurance de leur loyalisme.
L’Etat de Siège dans nne
partie de la Hollande
Amsterdam, ,26 sepiembre. ‘
Pour empêcher la contrebande en Allema-
gne, le gouvernement déclare l’état, de siège
dans les provinces orientales.
Sage Mesure
Amsterdam, 26 sepiembre.
La Chambre syndicale des grains d’An-
vers a prononcé l’exc usionde tous ses mem-
bres allemands et autrichiens, même natu-
ralisés.
En Turquie
"(lonslantinople, 26 sepiembre. ,
Les bureaux de postes allemands, austro-
hongrois sont fermés. Ceux des autres puis^
sauces fermeront le 1er octobre.
La Neutralité de l’Italie
Rome, 26 septembre.
Le désaccord régnant au sein du parti so-
cialiste italien au sujet de la. neutralité du
pays semble devoir amener des dissension»
intérieures. Des démissions se sont produi-
tes pour protester contre le vote favorable à
la neutralité.
La Mobilisation italienno
Venise, 26 sepiembre.
Les journaux confirment d’nne façon ab-
solue le rappel des classes 1884, 1885, 1888
et 1888 pour les premiers jours d’octobre.
A ce moment, le.contingent total sera de
1,390.000 hommes, indépendamment de»
80,000 hommes actuellement en Lybie.
L'Ambulance Américains
Londres, 26 septembre.
On monde au Daily Telegraph de New-
Ydi.k'fiué Mme Derby, la s:condc fille de M.
Roosevelt., partira demain pour la Franc»
alla d’aider l’ambulance américaine de Pa-
ris,
Lé Moratorium International
Bcenôs-Ayres, 28 septembre.
Le Sénat a sanctionné la loi sur te oeora-
.torium interna douai-
Administrateur - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
Administration, Impressions it Annonces, TEL. 10.4?
SB, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : BANDÜLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
J.-J. CASPAR - JORDAN
Téléphone t 14,80
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fontenelle - Tél. 7.60
ANNONCES
AU HAVRE..TT7 BUREAU DU JOURNAL, 112, bout' de Strasbourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS.....T., t seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Lt PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
ABONNEMENTS JTBOIS MOIS SIX MOIS UN AR 1
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, j z> r.,
! l’Oise et la Somme .) ® Fr * S Fr. !
Autres Départements 1 G Fr. Il SO 23 ,
Union Postale IJLO » SSO Fr 1 4 O » |
On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous tes Bureaux do Poste de France |
SUR LES
HAUTS-DE-MEUSE
On se bat avec acharnement ; c'est
tout ce que nous savons de sûr ; dans
un moment pareil nous noqs garde-
rons de nous livrer au jeu des conjec-
k tares sm' la marche de nos armées ;
nous nous contenterons d’être unis en
censée avec nos soldats dans notre
volonté de vaincre.
Voici, toutefois, quelques précisions
sur la position des adversaires en pré-
sence à l’Est de la Meuse ; les opéra-
tions de ce côté ont pris une importance
qu’il ne faut pas dissimuler, bien que
que le noeud de la situation soit tou-
foui's en Picardie, où une très violente
bataille continue, nous dit simplement
le communiqué de ig heures.
On sait que dès le iy septembre
l’ennemi avait reparu dans la région
de Thiaucourt qu’il avait dû évacuer
précédemment, (Thiaucourt est le
point terminus d’un petit embranche-
ment qui mène à la Jrontière et à
Metz par Pagny-sur-Moselle). Le 21,
il a commencé ù canonner le fort
d’Hattonchatel qui, sur un promon-
\itoire à pic, à Vextrémité Ouest des
Hauts-de-Mease, commande la plaine
de là Woevre, juste en face de Thiau-
court.
Le lendemain, l’attaque allemande
s’étendait sur *tou.t le front Trésau-
vaux, Ÿigneulles-lès-Hattonchatel et
flèudicourt qui délimite les Hauts-de- '
Meuse vers l’Ouest. Le a3 l’ennemi a
çontinué son mouvement au Nord vers
ï pompierre et Mouilly, au Sud vers
Richecourt, Seicheprey et Gironville ;
il tenait ainsi toute la ligne de la
Woevre au pied des Uauts-de-Meuse,
entre Verdun et Commercy.
Vendredi dernier, nous apprenions
que les Allemands étaient parvenus à
prendre pied sur les Hauts-de-Meuse
dans la région cTHattonchâtel, que,
repoussés au Sud de Verdun, ils s’a-
vançaient, par contre, vers Saint-
. Mihiel, et qu’ils canonnaient les forts
Vffe cette place, forts des Paroches et
du camp des Romains. Nous savons
maintenant qu’ils ont réussi à fran-
chir la Meuse dansda région de Saint-
Mihiel, mais que nos troupes qui les
attendaient de l’autre côté, les ont
déjà rejetés en majeure partie sur la
rivière.
i D’ailleurs, pendant que l’ennemi
tente cette marche audacieuse à tra-
vers les Hauts de Meuse, nos troupes
inquiètent ses derrières restés dans
la plaine de la Woevre ; sorties d’a-
bord de Toul elles ont débouché vers
le Nord, dès vendredi, dans la région
de Beaumont, juste en face des posi-
tions de Richecourt et Seichenprey oc-
cupées par les Allemands qui ont dû
reculer. Aidés par des forces venues
de Nancy, nos soldats les ont refou-
lés jusque vers le Rupt de Mad,
c'est-à-dire jusque dans la région
de Thiaucourt où passe ce petit
^ affluent de la Moselle. Pendant la
A journée d'hier, nos attaques n’ont
cessé de progresser dans cette région,
l’entreprise de l’ennemi sur la Meuse
est donc bien périlleuse pour lui.
Au moment de terminer ces brèves
notes, nous recevons le communiqué
de nuit qui nous apprend que « l’en-
nemi qui attaqua sur tout le Jronl fui
partout repoussé. » Ilourah ! C'est
bref encore et ça n’est pas encore la
“fin ni la délivrance, mais il nous
semble bien que cela « sent » la vic-
toire t
CASPAR-JORDAN.
U FLOTTE ANGLAISE
CHERCHERA LA BATAILLE
A propos de la destruction de trois croi-
seurs anglais par des sous-marins atle-
kmanda, un expert écrit dans le Globe de
Londres :
« Notre flotte est nécessairement exposée
à ces périls. Elle doit attendre le bon plaisir
de l’ennemi. Elle ne peut trop s’éloigner, car
1? mer du Nord pourrait être facilement tra-
versée par une flotte ennemie. Il lui faut
donc courir les risques de destruction par
des bâtiments invisibles.
Nos marins ne sont pas en état de combat-
tre ces bâtiments, car ils ne peuvent les
L apercevoir.
f 1 Un jour futur peut-être on découvrira un
moyen approprié de combattre le sons-ma-
rin ; mais ce jour parait encore éloigné.
Nous ne pouvons affirmer qu’une chose,
c’est que le désastre qui a envoyé an fond
de la mer le Cressy, le llogue et Y Aboukir in-
citera, plus que tout autre incident, ia flotte
(anglaise à chercher à livrer bataille, et le
succès de l’attaque des sous-marins alle-
mands pourrait bien avoir pour conséquence
finale le glas de la flotte allemande.
Les Troupes des Indes
Dans la Tribuna de Rome, du 22 septem-
bre, nn correspondant se trouvant à Lyon
écrit d’une façon pittoresque le passage des
trains amenant les contingents de l’armée
des Indes. Ces contingents embarqués à
Bombay dans la première semaine de sep-
tembre ont débarqué successivement à
Marseille d’où ils ont été exuédiés directe-
ment sur le IrQgjr
POUR NOS SOLDATS
Nous publions ci-dessous la première
liste des souscriptions reçues à la Sous-Pré-
fecture et dans nos bureaux ; le total s’é-
lève à 3,639 francs.
Le Comité a reçu aussi de divers dona-
teurs d’importants colis d’effets d’hiver et
de couvertures.
Un des dons qui ont le plus touché les
dames patronesses contenait entre autres :
un tricot, un caleçon, deux paires de
chaussettes, le tout déjà usagé, mais admi-
rablement reprisé en excellente lame et vi-
siblement tricoté de la main même qui
abandonnait généreusement ces objets pour
un de nos soldats.
A ce propos, le Comité, reconnaissant de
tout ce qu’on lui remet, nous prie de rappe-
ler qu’étant donné le but poursuivi, il est
essentiel que les vêtements de dessous et
chaussettes envoyés aux soldats soient en
lame ; il est vrai que le prix de ces objets
est relativement élevé, mais il vaut mieux
donner un seul bon article de laine que
plusieurs de coton.
D’autre part, on nous communique un
passage de la circulaire ministérielle aux
préfets, que nous n’avons pas publié hier,
et qui montre l'urgence particulière de
dons de couvertures de laine :
« Je vous signale tout particulièrement
l'intérêt considérable qu’il y a à réunir le
plus grand nombre possible de couvertures de
lame dont l’armée va avoir le plus grand be-
soin, et dont le stock disponible dans le com-
mercé est à peu près complètement épuisé. »
Etant donné l’urgence de l’oeuvre entre-1
prise, les bureaux de Ta Sous-Préfecture se-
ront ouverts aujourd'hui dimanche pour re-
cevoir les dons qui pourraient être ap-
portés.
ire LISTE
Bons en Argent
M. Bourgeot, capit. de gendarmerie. .Fr. 10 — \
Mlle Laplace, Caserne du Gendarmerie., 1 —
Famille Balier, 9, rue Bicbat, et 4, cours
de la République 200 —
Mme Armand Lemierre, 04, r. J.-Louer. 10 —
Anonyme.. 50 —
M Frank Basset, 13, rue Fontenelle.... 10 —
Georges Doublet, 3, rue de,la Bourse... 100 —
Georges Lafaurio, 96, rue de Monlivil-
liers 100 —
Le Dr Blais, 13, quai d’Orléans 10 —
Union Economique, 2S, quai d'Orléans. 100 —
M. G. Flagoliét, 25, rue Bougainville... 20 —
G. Flagollel, 25, rue Bougainville 8 — .
Jean Flagollet, 25, rue Bougainville..... 6 —
René Berge, conseiller général 400 —
Mlle Marti Delhal. Café du Poste 10 —
M. A. Lebossé et O, à Graville-Salnte-
Honorine 50 —
M. II. Linant, 20, boulev. François-I"... 20 —
|H Rifisnn ingpp.ptmir primaiaa. 80 *H
M. Narey. 90, boulevard de Strasbourg. 100 —
Jules Siegfried, député 300 —
Louis Brindeau, séniteur J 100 —
Ligue coloniale française, section du
Havre 100 —
M. Cb.-Auguste Marande 20 -
Mme Laine Marie Lefebvre 3 —
M. et Mme Langstaff, 32, rue Gambetta,
Sanvic 100 —
Mme Anna Galmand, 59, rue François-
Mazeline 1 —
M.. Mme et Mme Frezel, 6, rue Ernest-
Renan ï '. ... 80 —
M. cl Mme Legrand, 6, rue de la Bourse 20 — 1
M. Bavière, directeur de l’Ecole supé-
rieure de Montiviliiers 10 —
M. Schweitzer, 50, rue Edmond-Morin. 30 —
M. Isidore Billard, 50, rue des Cinq-Mai-
sons, Acacias 6 40
Docteur Henry, rue Jules-Ancel 20 —
Mme Bataillé, 15, rue Pleuvry 5 —
ST D 10 —
Mme Pierre Qualreliomme, 15, rue Mi-
chel-Yvon 10 —
M. Pascal Lefebvre, Courbevoie (Seine). 10 —
M. Hochet, retraité, 6, rue Michelet 20 —
Anonyme 10 —
M. Couetfln, 217, rue de Normandie.... 5 —
M. et Mme Thierry, 20, rue d’Après-
Mannevilielte .. .. • .. 80 —
M. André Détournay, 24, rue J.-Louer.. 10 —
Mme Marguerite Lefebvre, 33. rue Vol-
taire 20 —
Groupe de jeune filles de chez Mme Le-
febvre r. Il —
Mme Pierre Orlaville, 29, rue d’Elrelat 6 40
Grand’mère 10 —
M. Lesieur, 98, rue de Tournevilie..... 10 —
Mine Dufaux, 54, rue Louis-Philippe.... 5 —
M. Arsène Lecomte, 6, rue de la Fon-
taine - 10 —
M. el Mme Thieullent, rue J.-B.-EyrlCs 300 —
M. et Mme Lamare 20 —
Anonyme 200 —
M. Iloefken, consul de Belgique 100 —
M. Frédéric Acher 10 —
Anonyme 20 —
Anonyme.,. . 15 —
Charles Distrcl, 22, rue de Zurich 10 —
Mlle Truffer!, 137, rue Victor-Hogo 12 —
Un Eclaireur . 7 —
Mme Viseur 6 40
Mlle Denise Braure , 6 40
Mme Boulanger 6 40
M.Fragg...., 7 —
Deux Soeurs 20 —
Anonyme 10 —
Les Officiers Mécaniciens de France 145 —
H. Génestal • 100 —
O. llandolet. 60 —
Caspar Jordan 50 —
Journal Le Petit Havre 300 —
Total Fr. 3.630 00
Dons en Nature
Tricots île laine, ’ chaussettes As tains, gants de
laine, ceintures de flanelle et de laine, couoeriures
de laine.
Mme Nicolle Angèle, 95. boulevard François-I 1' ;
Mme Peter Edouard, 35, rue Lemaître ; Mme Léon
Boederer, 31, rue Félix-Faure ; Mme Benoi«t ;
Mmes Deroux et Lecoq, rue Tbiébaut; M. et Mme
Bernheim, 145, rue de Paris ; Docteur de Combes,
Compagnie Transatlantique ; M. Pigné, 10, rue
Clovis ; M. Servan, rue Magellan : Mme d’Ozou-
ville, 142, boulevard de Strasbourg.
UNE EXCEPTION
Le leader socialiste allemand Karl Lieb-
kuecbt effectue actuellement an voyage en
Belgique.
Il a déclaré qne quatorze députés socia-
listes, dont il était, ont voté, au Reichstag,
contre les crédits pour la guerre.
Liebknecbt, qu’accompagne un député so-
cialiste belge, visitera succesisvement Lou-
vain, Tirlemont, Aerschot, Dînant et Namur.
Ce qu’il a déjà vn a suffi pour l’édifier, et
il a affirmé qu'il irait l’apprendre à ses com-
patriotes, ajoutant qne ce qui s’était passé
était une boute, pour la « nation alle-
mande 1
X-.A- GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
•Communiqués officiels et les dépêches Havas.
DE LA SOMME A. LA S1EÜSE
26 Septembre. — A notre aile gauche, au Nord-Ouest de Noyon, nos troupes renfor-
cées ont pris une offensive vigoureuse. La lutte fut d’une extrême violence entre la
Somme et l’Oise. Entre l’Oise et Soissous, nous avons progressé.
Au centre, pas de modification importante.
A notre aile droite, l’ennemi a commencé à céder devant nos troupes débouchant
de Nancy-et de Toul. S’il a pu pénétrer jusque vers Saint-Mihiel et même franchir la
Meuse, l’offensive de nos. troupes renforcées l’a rejeté sur la rivière. Le 14s corps alle-
mand s’est replié et a subi de grosses pertes.
Dans la Woevre, nous n’àvons cessé de progresser.
Le dernier communiqué officiel dit que « l’ennemi q attaqué sur tout le front et a
été partout repoussé ».
EIVT AVTUICHÉ-HON&1UE
26 Septembre. — Les Russes se sont emparés de plusieurs positions stratégiques
et fortifiées au Nord et au Sud de Przemyl.
Communiques
du Bouuernement
LA SITUATION
26 septembre, 8 h. 45 matin.
A NOTRE AILE GAUGHE
Dans la région au Nord-Ouest de Noyon, nos
premiers éléments s’étant heurtés à des forces
ennemies supérieures, ont été obligés, hier
matin, de céder un peu de terrain : rejoints
par des troupes nouvelles, oes éléments ont re-
pris vigoureusement l’offensive. La lutte, dans
cette région, prend un caractère particulier
de violence.
AU CENTRE
Rien de nouveau.
A NOTRE AILE DROITE
Devant les attaques de nos troupes débou-
chant de Nancy et de Toul, l’ennemi a com-
mencé à céder dans la Woevre méridionale, se
repliant vers le Rupt de Mad.
L’action continue sur les Hauts de Meuse ;
les forces allemandes ont pu pénétrer jusque
vers Saint-Mihiel, mais elles n’ont pas pu pas-
ser la Meuse. : -*
SO Seplembi e, reçu à 19 h.f
A NOTRE AILE GAUCHE
La bataille continue très violente entre la
Somme et l’Oise.
Entre la Somme et Soissons, nos troupes ont
légèrement progressé ; l’ennemi n’a tenté au-,
cune attaque. De Soissons à Reims, pas de mo-
dification importante.
AU CENTRE
De Reims à Verdun, situation sans change-
ment.
EN WOEVRE
L’ennemi a pu franchir la Meuse dans la ré-
gion de Saint-Mihiel, mais l’offensive prise par
nos troupes l’a déjà en majeure partie rejetée
sur la rivière. Dans le Sud de la Woevre, nos
attaques n’ont cessé de progresser.
Le XI Ve corps allemand s’est replié après
avoir subi de grosses pertes.
A NOTRE AILE DROITE (LORRAINE ET
VOSGES)
Les effectifs allemands semblent avoir été ré-
duits. Les détachements qui avaient refoulé sur
certains points nos avant-postes ont été re-
poussés par l’entrée en action de nos réserves.
RUSSIE
Les Russes se sont emparés dé Kensow sur
la voie ferrée conduisant à Craoovie et de deux
positions fortifiées au Nord et au Sud de Prze-
myl. En Poméranie les Allemands paraissent
se fortifier au Nord de Kalisz.
L’Ennemi est partout repoussé
27 septembre, reçu à 2 h. 30 mâtiné
L’ennemi a attaqué sur tout le
front et a été partout repoussé.
A l’aile gauche, nous progres-
sons.
Sur les Hauts de Meuse, la situa-
tion est stationnaire.
Dans la Woevre, nous continuons
à gagner du terrain.
Dépêches Havas
La France reprend une partie du Congo
Bordeaux, 26 septembre.
Au Conseil des ministres, M. Augagneuc a
communiqué le compte rendu des opera-
tions des alliés contre le Cameroun (Congo
allemand).
La canonnière française Surprise a occupé
Cocobeacb, les troupes allemandes ayant été
délogées.
Cocobeach est situé sur une des antennes
cédées au détriment du Congo français par
le traité de 1912 ; elle est reprise par notre
territoire, ■
Avant de débarquer ses marins, la Sur-
prise avait coulé deux bâtiments allemands
de la flotte auxiliaire, le Rhios et 1 ’ltalo.
C’est un très brillaut fait d’armes à l’actif
de la canonnière française.
Ce petit navire de 627 tonnes n’a aucune
protection et est armé seulement de dix ca-
nons.
(La canonnière Surprise a été construite au
Havre dans les chajitièi's Augustin Normand
en 1893k ' ">•
La propriété de M. Poincaré est bombardée
Paris, 26 septembre.
Les allemands ont pillé les propriétés de
la famille Poincaré à Vobecourt et à Triau-
court. Hier, ils ont bombardé la villa du
président de la République, à Sampigny.
Une Buse de Guerre
Montlüç.n, 26 septembre:
Un blessé a donné les détails suivants sur
le siège du fort Trayon :
Le commandant du fort ayant décidé de
ne pas répondre au bombardement, i’enne-
rai a cru que le fort avait été évacué, et s’est
approché pour anéantir définitivement la
redoute. Dins le but de les fortifier dans
leur erreur, le commandant français a fait
mettre le feu à deux voitures de paille.
Persuadés qu’un incendie venait de se dé-
clarer dans le parc aux munitions, les Alle-
mands se sont approchés en masses compac-
tes. Brusquement, toute notre artillerie s’est
démasquée, taisant un terrible carnage dans
les rangs de l’ennemi.
On évalue à 7,000 le nombre de cadavres
allemands gisant sur les hauteurs avoisi-
nant le fort de Troyon.
Les Servies .Sanitaires
Bordeaux, 26 septembre.
Des critiques ayant été formulées au sujet
de la façon défectueuse dont se seraient ac-
complies sur certains points des évacuations
de blessés, une note officielle montre l'im-
possibilité absolue d’avoir procédé normale-
ment à ces évacuations devant l’obligation
où nous mirent les Allemands d’évacuer
avec une rapidité extrême outre lea Blessés
relevés sur le champ de bataille, ceux qui
étaient déjà en traitement dans les hôpitaux
bombardés par l’artillerie allemande. Il fut
ainsi impossible d’ntiliser au moment voulu
170 trains préparés en vue de l’évacuation
normale de près de cent mille blessés.
Ces évaluations critiquées ne pouvaient
pas être prévues. Elles n’auraient jamais dû
Se produire avec un ennemi respectueux des
conventions interuatiouales.
Four les Enfants
Bordeaux, 26 septembre.
Une Çommiçiiqn permanente, de la Fédé-
ration des Amicales des instituteurs a établi
définitivement les règles de l’oeuvre a ni a
été fondée en vue de recaeïïlir les enfants
des familles belges ou françaises dès dépar-
tements envahis pour ies placer à titre gra-
cieux dans les familles éloignées des hosti-
lités. L’amaence des demandes des familles
désireuses de prendre dçs enfants assure
déjà le succès de l’oeuvre. Danombreux en-
fants sont déjà placés.
Les Gardes Républicains sur le front
Paris, 24 septembre.
nombreux gardes républicains ayant
demandé impartir sur le front, un premier
départ do 300 gardes aura lieu demain.
D’autres départs plus importants auront
ieu prochainement.
La Pestruotion de la Cathédrale de Beims
Rome, 26 septembre.
Des protestations continuent à affluer de
toutes les parties de l’Italie, au Gtornai
d’ItçAia, contre la destruction de la cathé-
drale de Reims. L’ambaséade d’Allemagne
ayant cru devoir justifier lè bombardement
par des raisons militaires et^affirmer que la
cathédrale est presque intacte, sauf lé toit
qui s’écroula, i’ambassadç de Frange répon-
dit à l’ambassade d'Allemagné^ar un dé-
taefUi.
XesfaltscommuniquésAla presse par le
gouvernement français oui toujours été ri-
goureusement exacts et ne peuvent donner
lieu à aucune polémique.
Le Général von Kluck
Anvers, 26 septembre.
Des nouvelles de source hollandaise,
apprennent que le jénéral von Kluck se serait
vu r étirer son commandement.
Les Atrocités allemandes
Washington, 25 septembre.
M. Jusserand a publié un résumé de dix
documents élaborés par divers fonction-
naires accusant ies Allemands d’atrocités
systématiques.
Il le remiuà tous les signataires de la Con-
vention de La Haye.
La brutalité teutonne
Rotterdam, 26 septembre.
A Verviers, ces jours derniers, l’atiitude
des autorités allemandes à l’égard des pri-
sonniers et blessés alliés fut si dure, que les
dames de la Croix-liouge, de service à la gare,
ont déclaré qu’elles refuseraient de donner
leurs soins et de la nourriture aux b essés
allemands si cette attitude persistait.
L’Allemagne arme ses Infirmières
Paris, 26 septembre.
On apprend que toutes les infirmières fai-
sant partie d’un convoi d’ambulance aban-
donné par les Allemands dans leur tuite
précipitée de Péronne, étaient armées d’un
pistolet d’ordonnance.
Selon là déclaration du médecin-chef alle-
mand, cette arme n’était destinée qn’à assu-
rer le rçspfçt de leur personne* au cas
-'"théant. N
Les Barbares
Genève, 26 septembre.
Dans l’ordre dn jour qu’il a adressé à ses
troupes, le général Stanger, de la 53e brigade
d’infanterie allemande, leur prescrit de ne
plus faire de prisonniers et de passer par les
armes tons les Français leur tombant entre
les mains et d’achever les blessés.
En terminant, il déclare que les Alle-
mands ne doivent laisser aucun Français
vivant derrière eux.
Les Billets Belges
Bordeaux, 26 septembre.
La Banqne de France se charge de l'échan-
ge des billets de banque belges au pair.
Cet échange n’est consenti seulement
qu’aux réfugiés belges et pour leurs besoins
réels.
Les Allemands en Belgique
Oitendaüs septembre.
Depuis samedi, 40,000 allemands sont cam-
pés dans les environs de Waterloo.
Leur état-major est à Ruysbroeck, près de
Bruxelles.
Les autorités allemandes ne délivrent pins
de passeports pour Mons. Cette mesure est
interprétée comme une indication que les
Allemands ne veulent pas qu’on voie leur
gros charroi qui serait déjà revenu de Fran-
ce à Mons.
M. Max, d’accord avec la gouverneur alle-
mand, envoya à Anvers un émissaire du
gouvernement belge lui demandant d’auto-
riser rentrée des grains .en Belgique et l’en-
voi de grains et de bétail pour approvision-
ner particulièrement Bruxelles.
Les Allemands à Tournai
Ostende, 26 septembre.
Les habitants de Tournai qui pensaient
avoir vu le il septembre les troupes alle-
mandes pour la dernière fois, ont eu la sur-
prise de constater, mercredi dernier, que le
baron von der Goitz leur faisait savoir, par
voie d’affiches, que tonte circulation en au-
tomobile, bicyclette était interdite pour les
civils sous menace de mort.
C’est un dragon allemand qui apporta ces
affiches à la mairie, mardi après-midi, quel-
ques minutes après qu’un officier français,
qui avait été appelé par le service, l’eût quit-
tée.
ï^e jour même, la population de Tournai
était avisée que les communications télégra-
phiques et téléphoniques de l’armée alle-
mande ayant été coupées, l’armée avait im-
médiatement saisi trois otages : le conseiller,
préfectoral, lé député et un professeur, en les
tenant comme responsables de tonte atteinte
au réseau électrique et au chemin de 1er.
Dans là ville de Tournai, les forces alle-
mandes sont réduites ; mais de grands tra-
vaux de défense sont exécutés autour de la
ville où Toit remarque un mouvement con-
tinucl dd troupes.
Le Courageux Bourgmestre
Anvers, 25 septembre.
Une lettre de Bruxelles,, publiée dans la
Nieuwe Gazet, relate comment M. Max, l’hé-
roïque bourgmestre de Bruxelles, fit, ces
jours-ci, un discours à la foule sur les mar-
ches du Palais de la Bourse.
« Ou me défend, a-t-il dit avec une savou-
reuse et courageuse Ironie, de faire apposer
des affiches sur ies murs et je n’ai aucun
journal par lequel je pourrai vous taire con-
naître les bonnes nouvelles que j’ai reçues.
» Mais on ne peut pas m’empêcher de par-
ler et j’en userai pour vous informer tous
les jours de la situation et empêther que les
fausses nouvelles répandues par les Alle-
mands n’affectent vos esprits. »
Et alors M. Max détailla ies récentes dé-
faites des Allemands et des Autrichiens.
« Allez maintenant par la ville et informez
vos amis et vos familles de ces heureux évé-
nements. »
Ce petit jeu, M. le bourgmestre le répéta à
plusieurs reprises à la joie de s’s compa-
triotes, mais aussi à ia grande colère du
général von Luttwitz, qui menaça M. Max de
le taire transporter en Allemagne.
Le bourgmestre fut même arrêté dans cette
intention, mais après une délibération de
plusieurs heures, il était remis eu liberté.
Le Mouvement des Troupes russes
Petrograd, 26 septembre (Officiel,-.
vLes Russes ont réprimé, le 23 septembre,
une tentative de l’avant-garde allemande
qui tentait de s’avancer dans le gouverne-
ment de Susalki.
Dans les rayons de Schtschntschin et de
Vincenta; plusieurs engagements d’avant-
postes ont été favorables aux Busses.
Eu Galicie orientale on ne signale pas de
combats ; l’armée autrichienne, repoussée,
continue à battre eu retraite.
Las Frises russes
Londres, 26 sepiembre..
Lors des opérations qui se sont déroulées
avant la prise de Jaroslaw les Russes se sont
emparés de 637 canons dont 38 allemands,
de 44 mitrailleuses, 823 caissons, de 7 dra-
peaux, d’un général, de 835 officiers el de
63,531 soldats.
Les Fopulations autrichiennes s'émeuvent
Venise, 26 septembre.
Le résultat des victoires serbes commence
à se taire sentir dmjs Iss provinces autri-
ebiénnes de l’Adrianque, ou l’effervescence
augmente.
Toutes les Associations politiques de Citta-
Nueva ont été dissoutes le 20 septembre.
Le long ae la frontière, près de Sorvigna-
no, l’Autriche a disposé des troupes avec de
l’artillerie de campagne et de l’artillerie de
montagne, étantuffavaincue que l’Italie pro-
jetait une invasion de l’istim ce qui répan-
dit ia panique parmi les populations d’ori-
gine slave.
On signale également que de grands tra-
vaux ont été entrepris par l’Autriche dans
le Trèatin.
L’Offensive Eusse
Petrograd, 27 sepiembre.
Un communiqué de i’étai-major dit qus,
dans la région de Drouskenniky, les Busses
engagèrent, le 25 septembre, un combat
contre les Allemands.
L’armée autrichienne se replie vers l’Ouest,
en Galicie, utilisant les chemins de fer con-
duisant à Cracovie.
Après la défaite de deux régiments hou*
ved, les Russes, eccupêreat Turke,
Les opérations navales
Londres, 26 sepiembre.
Un communiqué de l’Amirauté, relatif
aux opérations dans la mer du Nord, déclara
que dans l’aflaire des croiseurs coulés, les
sentiments humains causèrent des pert s
sérieuses qui auraient été évitées par l’ap-
plication plus stricte des principes militai-
res.
La perte de YAbcùkir élait lin évènement
ordinale de guerre. Mais celle dn llogue et
dû Cressy est le résnltat du fait q e les na-
vires stoppèrent pour secourir Y'Abouldr.
L’amirauté considère com.me nécessaire
de faire savoir aux navires anglais que dans
les opérations futures, quand un navire
d’escadre se trouvera endommagé par une
mine ou exposé à des attaques de sous-ma-
rins, on devra le laisser se détendre par ses
propres moyens.
_ On ne doit en aucun Cas nuire à la situa-
tion militaire dans le but de sauver les sur-
vivants.
L’amirauté constats élogieusement le sang-
froid des équipages des trois croiseurs et
déclare que, hors des pertes des vies humai-
nes, l’affaire est sans importance au point
de vue naval.
Le Bombardement de Cattaro
Rome, 26 septembre
Le Messagero dit que les navires des alliés
reprirent le bombardement des bou -bas de
Cattaro et de toutes les positions fortifiées en-
vironnantes.
Suivant nne dépêche confirmée par une
communication radiotélégraphique de l’ami-
ral Boue de Lapeyrère, ia forteresse très
puissante de Pelagosa aurait été démantelée.
Corfou, 26 septembre.
L’investissement de Cattaro est imminent.
Cette opération vise à la prise de Cattaro
qui deviendra la base des opérations dans
l’Adriatique et la tête de ligne poar l’avance
des Serbes et des Monténégrins en Dalmatie.
Les Manoeuvres du « Goeben »
Constantinople, 25 septembre.
Lorsque le vapeur français Equateur, pré-
cédé d’un pilote turc sortit du Bosphore, U
passa devant la zone des torpilles et rencon-
tra le Goebcti qui, simulant nn mouvement
maladroit, fit une tentative évidente pour
l’enfoncer à bâbord ou le pousser sur la
zone des torpilles.
. L’Equateur ne fut sauvé que par le sang-
froid ce son capitaine.
L’Bathoasiasme dans l’Empire Britannique
Londres, 26 septembre.
L’enthousiasme est très grand à Londres.
Prononçmt un discours 1 Dublin, M. As-
quith a demandé comment il se poûvait'qae
l’Irlande eat tardé à apporter son concours
à l’Angleterre dans le conflit engagé pour ia
défense de la liberté des petites nations alors
que partout, dans l’Empire, des milliers
dhommes su trouvent déjà dans les ports
des dominions prêts, à partir pour servir
l’empire afin de rejoindre l’armée organisée
par lord Kitchener.
Parlant ensuite, M. Redmond a fait obser-
ver que la démocratie anglaise ayant donné
à l’Irlande le droit à l’autonomie, l’Irlande
se trouve obligée d’appuyer les autres parties
de l’empire et elle eu revendique l’honueur.
Les Volontaires
Pointe-à-Pilre, 26 septembre.
Des centaines de jeunes gens ont demandé
au ministre des colonies de leur fournir des
moyens de transport lenr permettant de se
mettre à la disposition de la France.
Londres, 24 septembre.
Les journaux du Cap disent que des cen-
taines de Rhodesiens ont offert leurs services
au consul de France qui les a félicités cha-
leureusement, mais il n’a pu que remettre
leur demande au gouvernement de l’Union.
Londres, 26 sepiembre.
A Adèn, tous les sultans et cheiks du pro-
tectorat ont offert leurs services au roi Geor-
ges durant la guerre et ont présenté leurs
voe i,x de suCcès pour les armées alliées.
Le gouvernement a accueilli cordialement
l’assurance de leur loyalisme.
L’Etat de Siège dans nne
partie de la Hollande
Amsterdam, ,26 sepiembre. ‘
Pour empêcher la contrebande en Allema-
gne, le gouvernement déclare l’état, de siège
dans les provinces orientales.
Sage Mesure
Amsterdam, 26 sepiembre.
La Chambre syndicale des grains d’An-
vers a prononcé l’exc usionde tous ses mem-
bres allemands et autrichiens, même natu-
ralisés.
En Turquie
"(lonslantinople, 26 sepiembre. ,
Les bureaux de postes allemands, austro-
hongrois sont fermés. Ceux des autres puis^
sauces fermeront le 1er octobre.
La Neutralité de l’Italie
Rome, 26 septembre.
Le désaccord régnant au sein du parti so-
cialiste italien au sujet de la. neutralité du
pays semble devoir amener des dissension»
intérieures. Des démissions se sont produi-
tes pour protester contre le vote favorable à
la neutralité.
La Mobilisation italienno
Venise, 26 sepiembre.
Les journaux confirment d’nne façon ab-
solue le rappel des classes 1884, 1885, 1888
et 1888 pour les premiers jours d’octobre.
A ce moment, le.contingent total sera de
1,390.000 hommes, indépendamment de»
80,000 hommes actuellement en Lybie.
L'Ambulance Américains
Londres, 26 septembre.
On monde au Daily Telegraph de New-
Ydi.k'fiué Mme Derby, la s:condc fille de M.
Roosevelt., partira demain pour la Franc»
alla d’aider l’ambulance américaine de Pa-
ris,
Lé Moratorium International
Bcenôs-Ayres, 28 septembre.
Le Sénat a sanctionné la loi sur te oeora-
.torium interna douai-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.31%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.31%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k1722650/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k1722650/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k1722650/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k1722650
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k1722650