Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-09-25
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 septembre 1914 25 septembre 1914
Description : 1914/09/25 (A34,N12101). 1914/09/25 (A34,N12101).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172361s
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
Année — IF Î210! 5 Centimes — Ce Journal ne peut etre crié -- S Centimes Vendredi 25 Septembre 1014
” “ „ ... . - ...... ■■»« if i—wi ■« ii—un i «IIMIHH IMI i m IÉ É1 'i ii Tm-mrTn itntiV*~rj-Tiirm riTiTiwr niiiNàwirrnnwiiini ru mu n iiiimn — . n en» . i
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Le PETIT HA VUE est désigné pou? tes Anna nues Judiciaires si ^getes
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Le Havre, la Seine-inférieure, l’Eure.i « » vp m a ».
l’Oise et la Somme j
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GUERREJDE SIÈGE
Nous disions hier que nous devions,
être patients parce que nous assistons
non pas seulement à une bataille mais
' à tou te la guerre franco-allemande li-
vrée sur un seul front ; nous devons
ajouter, pour être complet et faire
appel davantage encore à la patience
de tous, que celte guerre devient une
véritable guerre de siège.
Nous savions déjà que les Allemands
s’étaient fortement retranchés entre
VOise et l’Argonne, et nous nous dou-
tions que la lenteur des opérations
provenait de là ; le gouvernement a
pris la peine de nous expliquer par
une note officielle que c’est, en eff et,
la raison pour laquelle la bataille
dure déjà depuispins d’une semaine.
Le gouvernement nous rappelle
même à cette occasion la guerre rus-
so-japonaise cl les opérations de
Mandchourie où les Japonais ont dû,
au prix de longs et rudes efforts,
conquérir tranchées par tranchées.
C’est à celle occasion que le général
Nogi a prononcé la parole fameuse :
«r Celui qui vaincra, c’est celui qui
saura souffrir un quart d’heure de
plus que Vautre. » Armons-nous donc
de patience /
D’ailleurs les tranchées ne réussis-
sent pas toujours aux Allemands ; si
la pluie arrêtant notre offensive, leur
a permis de se reprendre, l’excès de
pluie les a chassés parfois de leurs
profonds fossés transformés en cours
d’eau ; c’est ce qui leur, est arrivé, en
particulier, entre Souain et Massiges
que nous avons pu reprendre ces der-
nier jours après les avoir battus au
sortir de leur terrier.
Le communiqué d’hier soir nous
annonce la suite et le développement
de ta guerre de siège. Entre V Oise et
l’Argonne, c’est nous qui assiégeons
Vennemi depuis une dizaine de jours ;
sur la_ Meuse c’est lui qui nous as-
siège maintenant. Mais il faut dire
que nos retranchements de ce côté ne
souffrent aucune comparaison avec ceux
de's Allemands par ailleurs ; nos re-
tranchements c’est la formidable place
forte de Verdun et c’est la vaillante
ligne de nos forts des Himtn deMeasëT'
Vennemi a beau essayer de les atta-
quer à la fois du côté de l’Argonne,
à l’Est, et du côté de la Woëvre, à
l’Ouest, ü en sera pour ses frais ;
mais là encore cela peut durer long-
temps l
Cependant, à l'autre bout du front
de bataille, une manoeuvre s’accentue
qui pourrait bien précipiter les évène-
ments et diminuer le mérite de notre
patience ; nous avons repris Péronne
et il suffit de jeter un coup d’eeil sur
une carie pour voir que de là noire
situation est singulièrement mena-
çante pour Vennemi retranché à Laon.
Il est toujours périlleux de prévoir
la mitrche des armées et nous riavons
aucune compétence pour cela, mais
nous devons croire que les prémisses
pesées dérouleront leurs conséquences.
En attendant faisons donc, nous aussi,
un siège, celui de nos idées noires, et
velu avec toute la confiance que mé-
ritent les vainqueurs de'la Marne.
CASPAB- JORDAN.
Los JURMUI Interdits sla
pis de mit i EMiss
Qn mande de Bruxelles que la population
cûàto allemande est «ctueiîBiücxat très aom-
Èn «sa dans la capitale belge.
Bans les milieux cuiiivés militaires et ci-
’vile, on ne remarque aucun regret de la rfes-
tffidion de la cathédrale de Reims .; an con-
traire, on parait .particulièrement tfor flu sac
de Louvain, 8ù bomba» d&ment de la cathé-
drale de ttaiines et de celui de ta basilique
Eérnoiss.
Depuis le 9 septembre, les seuls journaux
dont la vente soit autorisée â Bruxelles sont
an nombre de doux : un allemand, le Reick-
tmzerger, et un hollandais, le Nieuwe lloiter-
iaèïsehi Gourant. Les autorités allemandes
ont moaacéde fusiller quiconque serait pris
vendant tout autre journal. Les. Allemsads
font paraître à Liège an journal en tangue
allemande et en langue française. L’ediuoa
française spseiaie pour la Belgique porte le
nom de l’Aikt tlu Peuple. Cette feuille prend à
lèche de rejeter sur les Beiges la responsa-
bilité des atrocités commises et a recours
aux pins-odieux mensonges.
LIS SOCIALISTES ALLEMANDS
Les socialistes allemands sa sont empres-
sés de prendre les armes contre nous et ri*
Paraissent pas peu fiers de servir,sous les or-
dres du kaiser contre le droit et la liberté.
Pour mieux étaler son nationalisme, le
parti socialiste pru ssien fart dresser, en effet,
KO rts apprend «ne note de l’agence 'Stéfani,
nne liste complète de-tousises adhérents ac-
tuellement sons les armes. D«is ie seul dis-
trict de Magdebourg, sur 28 MS membres
inscrits au parti socialiste, 9,162 sont soldats
et parmi eux les -389 dirigeants, secrétaires
de section et militants des syndicats ou-
vriers.
b«ns ce seul district de lîagdebourg, les »
.socialistes.peuvent former 3 régiments sur
'pird de guerre.
Ajoutons-que-dans tonte d’Allemagne les
:ï»er>ettrs -syndicalistes et ies ‘orateurs sari#- :
listes font use a étire propagande ©pur la
mm- ~ ' i
Sentit DOIS âfflii reprit
Nous lecteurs verront dans le communi-
qué d’hier soir que nos troupes ont occupé
Péronne,
Nous avons la bonne fortune de pouyorr
donner un-récit de cette brillante opération.
L’aile droite allemapde paraît être tour-
née entre Péronne et Saint-Quentin.
Les Allemands occupaient à Péronne une
forte position, adossés qu’ils étaient à une
colline, avee, devant eux, des terrains ma-
récageux .
Nos troupes reçurent l’ordre de prendre
Péronne, coûte que coûte, et l’on comprend
la raison de cet ordre. Repoussé de Pé-
ronne, l’ennemi devait être enveloppé par
e débordement de l’aile gauche française.
Les premières tranchées furent attaquées
par le feu d'artillerie, mais les Allemands
tenaient bon et leurs canons, juchés sur les
hauteurs, faisaient dans les rangs français
de terribles ravages. Il fut alors décidé
d’enlever la position.
Des colonnes françaises, d’un front peu
étendu, s’avancèrent à travers les marais,
au petit jour. Elles souffrirent mais ne flé-
chirent jamais.
Quand elles atteignirent les tranchées,
les Allemands, contrairement à leur habi-
tude, les attendaient.
Ce fut alors une lutte effroyable, un
corps à corps furieux dans lequel les Fran-
çais eurent finalement l’avantage. Iis se-
maient la mort avec une ardeur héroïque,
se ruant sur l’ennemi à coups de baïon-
nette, le clouant sur place ou le mettant cm
déroute. Sans doute, les pertes furent sen-
sibles. mais le but cherché fut atteint fina-
lement.
Les Allemands se rabattirent alors sur
Saint-Quentin et ta poursuite devint plus
vive que jamais.
Les Français lançaient maintenant des
troupes fraîches sur l’ennemi qui s’était
réfugié en hâte dans les quartiers de la
banlieue Saint-Quentinoise.
Les conséquences de ce magnifique fait
d’armes peuvent être grandes. Cependant
la bataille n’est pas terminée. Les Alle-
mands redoublent leurs attaques et fout
uu effort désespéré.
L’Appui du Canada
Un Enyai de 36 200 hommes v
M. Rodolphe Lemieux, membre du Cabi-
net, a déclaré que 8,000 Franco-Canaliens
partiront pour l’Europe avec le prochain
contingent.
Le ministre de là Milice, d’autre part, an-
nonça que le Canada enverra 31.200 nommes
sur le front, soit 10,000 de plus que lord
Kiicbener n’avait demandé. Le Canada y
joindra une participation de 300 canons.
Le Oow-Boy sur la Sentier de îa Guerre
Interview a’nn Dragon de Toronto
C’est dans une gare que nous le vîmes, ce
dragon de Toronto qui semblait:sortir vivant
d’tùt roman américain et qui, avec ses
frères des troupes canadiennes, vient en
France combattre contre l’ennemi com-
natin.
Imaginsr-z donc un grand gaillard, bail en
-force. Il parte la chemise de flaeelfoncire,
la culotte kakhi, les grandes boues fauves.
Il est coiffe du chapeau rond légendaire
qu’on voit sa* lés têtes des cow boys, dans
les cinémas. Sa ceinture est une cartou-
chière de chasse, Urait-on ; son cou est en -
toisré du foulard marron dont la poime pend
légèrement dans le dos. Il est gante; de
grands gants de cuir qui lui montent pres-
que juste au coude; un sifflet dans une
pochette est retenu par une ganse qui fait
letourtie ta poitrine et ss confond .avec la
courroie de cuir qui retient ie revolver.
Ainsi vêtu, avec sa badine dans la main, il
Tequiert autour de lui les édmieKtions des
gamins qui lotit cercle et des passants qui
s'arrêtent devant ce garçon solide au visage
rougi par le grand air et qui parie ie plus
simplement du monde :
— J’ai été six ans dragon de Toronto, puis
jecuis retourne -Sans l’Ouest où je cousus
les troupeaux. J’ai su que la guerre était
proche. Je suis revenu pour retrouver mon
ancien régiment. Et me voilà.
Dans quelques jours nous serons sur le
Iront. Et j’en suis heureux. Car je veux me
battre. 11 y a longtemps que j’ai ce désir-là.
Je vais pouvoir le réaliser.
Il répète piusiéurs fois : « Je veux me bat-
tre «h"*» e force. O a sent qu’il s’impatiente,
que la vie loin du feu fui pèse, qu’il pense à
son cheval, aux charges de demain : « Tous
mes camarades sont de bons soldat*, de très
bons soldats, parce que chéz nous la disci-
pline est .très rode. »
Le jSi do M. Beleassê
Une dépêche die Berlin explique, d’après ie
récit d’ÙQ-60;»ia»., dans quelles ci rca asi ancré
ie ftis'de àl. Deleassé fut blessé et fait prison-
nier.
Une patrouille allemande, composée de
quatre hommes, arriva H devant l't c-de •d’on-
pèlrt Vïtia'ge delà Meuse, à l’intérieur- de !a-
quelle se trouvait une patrouille traeça-isa
composée de neuf hommes, sous le comman-
dement d’un gtms-fiemenant.
Le chef de la pair&uHle.allemande fit pla-
cer :un de ses hommes-à chacune des fenê-
tres et donna Tordre de tirer.
Huit des 'Français tombèrent. Parmi les
blessés se trouva le sous-iieuteasnt De!ca>-
sé, fils du minut e. Il fut transporté avec
ses hommes à l’hôpital de Mersebourg.
C’est par la voie des journaux que M, Del-
cassé apprit la blessure et la capture de son
fils, dont nnile nouvelle n’était parvenue de-
puis le début de la guerre. L’absence de
nouvelles est, hélas t la même pour tocs;
sans doute cette égalité de itoattemeat ne
saurait être nne atténuation à l'angoisse dé
ceux qui restent ; nais ils peuvent, semble-
t- jl, puiser ua stimulant de leur Jtonfiaoce
dans TattUcde des dirigeant* qi-i, en dépit
«le teerra soucis personnels, té #0üBam'Çbt
y?3- 1 •»gpJt
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas.
I> 65 UOISB A LA MOSEI.I.E
24 Septembre, — A notre aile gauche, entre la Somme et l’Oise, nos troapes avan-.
cent et ont occupé Péronne,
Nous avons aussi avancé au Nord-Ouest de Berry-au-Bac.
Au centre, à l’Est de 1’Afgonne et sur les Hauts de Meuse, le combat est des. plus
vifs avec des alternatives diverses.
A notre aile droite, dans La région de Nancy et dans les Vosges, l’offensive alle-
mande, qui s’accusait, a été bientôt arrêtée.
EN A MAGNE
24 Septembre. — Une escadrille aérienne anglaise a survolé Bickerdorf et Dussel-
dorf, en Allemagne. Les bombes, lancées par les pilotes, ont incendié des hangars abri-
tant des dirigeables.
EN GAEICIE
24 Septembre. — Les Russes, maîtres de Jaroslaw, investissent Przemyl et conti-
nuent leur offensive sur Gracovie.
. La cavalerie russse poursuit les autrichiens. De nombreux canons ont été pris par
les Russes.
PRESSE ORIENTALE
24 Septembre. — Les Allemands évacuent la Prusse Orientale et se renforcent sur
la ligne Katrizch-Tborn.
ETV MER
22 Septembre. —> Le navire russe Bayan a coulé, dans la Baltique, un croi-
seur et deux torpilleurs allemands qui posaient des mines.
BUTIN DE GUERRE
Un train de trente wagons a amené à
Versailles une quantité de materiel de
guerre pris par no* troupes aux Allemands
au cours des derniers combats, c’est-à-dire
trois pièces de canon, cinq mitrailleuses,
dix-huit caissons, mi le fusils, deux auto-
mobiles et une quantité de munitions, ar-
mes diverses, équipements et harnache-
ments.
Le tout a été débarqué an camp de Sa-
tory.
Itédî f en Soldat mlmmû
à un Journaliste suisse
Un rédacteur du National suisse a interviewé
un soldat siteraand. Nous empruntons a nair«
confrère les ti^ne-s qui suivent, tout en alérant
l’iiitf-niion de nos licteurs eue E’B&Um AUama»a
qui parle :
« Ce soldat avait fait son service dans ta
cavalerie, mais comme H est électricien et
sait le français, on là versa dans les télégra-
phistes et téléphonistes. On avait trié etc
même les bouchers, tes cordonniers, tes tail-
leurs. Les téléphonistes furent expédiés à
Sackiugen quelques jours, et de tà, par train
speeiai, à Karlsruhe. . .
» Là,tons les hommes passèrent» nne visi-
te medtea e serrée ; beaucoup furent éiitni-
;nês, — i’Aile magne ne manque pas d’hom-
niés, — puis on les équipa sous des pieds à
la têie, de vêtements et d’fquipemants bat-
tant neufs. Erare autres, elwerra recevait
deux paires de caleçons, deux chemises, des
bottes et des souliers de quartier, le tout
actif égal*tBiest. .
» Une fois équipés, ces soldats durent faire
dans la cour de la caserne dô l’école de sol-
dat pendant une semaine, Ce servies fut
excêssireniëîat dar. Ou se levait à 4 il. 30 du
matin ; dans nne salle ad hoc, le» hammss
devaient se laver jusqu’au torse, üo exigeait
de même qu’ils aient une brosse à dents et
se tinssent la bouche propre. Tout cela était
stricte roea t surwtf *é.
» Notre interlocuttrur a vu passer les fa-
meuses pièces de 420, dont on a tant parlé ;
ii s’est informé à ce sujet et ses saigne-
ments complètent ce qu’on en sait drjà. La
batterie n’a que deux pièces, très loerdes,
qui avancent sur des rails que posent des
soldats de chemin de fer. Une pièce tire un
coup par dix minutes. L’onus, de l m. 50
.environ, très lourd, — os pasrls da 42qirm-
tatiX, — dépasse le canon, qui tireprssqne
droit. Les savants, tous ingénieurs, font
partir le coup à distance, au moyen de Té-
tiucef e wectriqcé. Chaque coup coûte, dit-
on, 25 000 marks. Chaque batfcsRe est ac-
compagnée de .pièces de plus faible ca ibre
oui, pal’ un iir préalable, 'dâtermdisteîice. Le tir est coHtroie d’on ballon cap-
tif. Tout cela est un peu compliqué, mais
l’effet des .projecti’163 de la pièce ds 420 est
foudroyant. .
» L’inîynttrie allemande ne craint pas 1 in-
fanterie française, même à l’arma biamohe ;
mais elle meute Tartiherie française, qui
tire très bb.n Notre rolomiafeur a vu un
nremierobus français tuer six hommes, te
second en tuer de nou veau six au même en-
droit; dans nne mise eo position d’arülierie
allemande. 41 a va 7 pièeessar 8 misés hors
de combat avant d’avoir ,pa tirer, par la feu
des canons français. Mais H a va aussi la
moitié au moins des abws français qui n’é-
clataient pas ; sinon les ravages eussent été
terribles L’artrtierie aitemande est -du reste
excellente aussi.
» Petuiaut la bataille, les soldats sanitaires
ramassent les blesses, même sous les battes,
et la nuit encore.
» p.»r contre, le* murtsrestent sur plaça.
Les blessés légers soat renvoyés au feu après
avoir ëte soignes. Lès blesses plus graves
*ont4vficués et renvoyés A»ns leurs foyers.
L'Allemagne a uno réserve enorrne d’hom-
,mes. Noir» informateur a vu chasser do la
caserne les groupes de volontaires qui se
présentaient coritrauellement. Partait, on
voit des jeunes gens sa aniformo qui s’exer-
Cqui s’est dérou lée di ection Lunévilfo-Naucy
at qui a duré du 19 au 23août, stras interrup-
tion. PeodaBt ces cinq jours, on n'a pas en-
levé les cadavres. • •
» Il faisait n és chaud même la nuit. Aussi
le champ de bataille répandait-il une odeur
épouvantable, qu’oa sentait an loin. H y a
eu des mouvements eu avant et des reculs
fréquents. On passe et repasse aux endroits
où gisent tes moris. où crient les blessés. Le
spectacle est horrible, au delà de toute ex-
pression. C’est une épouvante sans nom. Les
chi vaux crient,, les blessés crient, les eorp3
se tordent et se c mmlsimiDeut. Souvent,
par pitié, des fèléphoBistes ont achevé de
pauvres chevaux : ils venaient çp aide ds
j. îfgr wfeaaaua sgiMsJtlSisèl' ou ■' \
Communiqués
du Gouvernement
Me sur la Batailla de l'Aisne
24 Septembre, reçu à 8 h. 30.
La bataille engagée sur l'Aisne dure depuis
huit jours, mais il n’y a pas Heu de s’en éton-
ner, si l’on se reporta aux souvenirs de la guer-
re. russo-japonaise.
La bataille de la Marne fut une action enga-
gée en rase campagne, qui débuta par une re-
prise générale de l’offensive française, qui ne
s’y attendait pus et qui n’avait pas eu le temps
d’organiser sérieusement ses positions défensi-
ves.
Il n’en est pas de même pour Maine de
l'Aisne, où l’aclvers»ire qui se repliait, s’arrêta
sur des positions que la naiure du terrain rend,
en beaucoup d’endroits, très solides par elles-
mêmes, et dont il put progressivement amélio-
rer l’organisation.
La bataille de l’Aisne prend donc, sur tins
grande partie du front, le caractère d’une guer- ;
re de forteresse analogue aux opérations de
Mandchourie.
On peut ajouter que ta puissance exception-
nelle du materiel d'artillerie en présence fartil-
lerie lourde allemande et canon de 75 français)
donne une valeur particulière aux fortiBeations
passagères que les deux adversaires ont éta-
blies.
Il s'agit de conquérir des lignes de tranchées
successives, toutes précédées de défenses ac
cessoires et notamment de réseaux de 61 de ter
avee mitrailleuses en oapenniërô.
Dans ces conditions, la progression ne peut
être que lente.
Il arrive très fréquemment que nos attaques
ne progressent que de 500 mètres à un kilomè-
tre par jour.
24 Septembre, reçu à 18 h. 30.
A NOTRE AILE GAUCHE
Entre la Somme et l'Oise, nos troupes ont
progressé dans la direction de Roye.
Un détachement a occupa Péronne et s’est
maintenu maigre de vives attaques de l’ennemi.
Entre l'Oise et l'Aisne, l’ennemi continue à
maintenii des forces importantes solidement
retranchées.
Nous avons légèrement avancé au Nord-Ouest
de Berry au Bac.
AU CENTRE
Entre Reims et l’Argotme, aucun change-
ment.
A l’Est de t’Argcnno et sur les Hauts de
Meuse, l'ennemi a poursuivi ses attaques avec
une violence toute particulière, ie combat con-
tinue avec des alternatives de recul sur cer-
tains points et d'avance sur d’autres.
A NOTRE AILE DROITE
Aucun changement notable.
Dans la région de Nancy et dans les Vosges,
quelques détachements ennemis ont de nou-
veau essayé de pénétrer sur le territoire na-
tional, refoulant nos éléments légers de cou-
verture, mais leur offensive a été bientôt ar-
rêtée.
. EN GALtOIE
Les Russes,.s'étant emparés de Jaroslaw, in-
vestissent complètement Przemyl et continuent
leur offensive sur Gracovie.
Dépêches tous
Les Inscrits maritimes dass î’Armàe
ds terre
' Borieanx, 25 septembre.
Saisi ds demandes tendant à autoriser les
inscrits maritimès apoarteiiant à certaines
catégories à se faire rayer de l’inscription
mardi me pour pouvoir prendre du service
dans t’armée An terre, le ministre de la ma-
rine. pour assurer le trafic commercial par
mer pendant tout# la durée de la guerre, a
décidé que seuls les inscrits maritimes des
catégories E, », G, H, qui sont ou devien-
dfaient libres d’engagement commercial, >
pourront obtenir le«r radiation immédiat#
Ses matricules de l’inscription maritime.
Tons les autres teserits, y compris «eux
de moins de vingt ans, devront être mqittte-
njtt .*w? te fpiAréf'j des de soeff
Capture de ïïlilans
Paris, 23 septembre.
Un détachement de 46 nhians qui s’était
égaré dans un bots assez- loin du champ de
bataille,» été tait prisonnier et a traversé Pa-
ris dans ia soirée de mercredi.
Le fils du Maréchal de Moltke
Paris, 2i septembre.
Le fils do maréchal de Moltke aurait été
tué au combat d’Etterray, par an obus qui
lui a enlevé ie sommet du crâne.
Eéqtiisitione Allemandes en Belgique
Anvers, 24 septembre.
Les journaux annoncent que ie 22 septem-
bre, les Allemands provenant de France
août arrivés à Ath.
L’état-major prussien a requis dans le Sud
Brabant et dans la Flandre orientale 20,000
chevaux livrables à Palh.
Le bonrgmestre de Bruxelles s’est opposé
à la livraison, trouvant k signature irrégu-
lière ; 800 chevaux seulement ont été pré-
sentés.
Iss Pillards Allemands
Anvers, 24 septembre.
On annonce ici que les Allemands ont
sommé le sous-directeur d’un étabiisssoeent
financier de Bruxelles d’ouvrir les coffres d#
cet établissement.
En l’absence de son chef, le soos-diree-
tàur refusa. B fut fusillé.
faux Mocsayeurs t
Anvers, 24 septembre.
La Nifsve Gazet publie un fac-similé des
vigaettes des billets de nn et de deux frases
de ta Banque nationale de Belgique. Ces
billets furent mis en circulation par les
Atteaiafids. Ils les av dent saisis lors de la
prise d’Aetscfeot.
Le journal remarque conséquemment que
cés faux monnayeers falsifièrent la signa-
ture du gouverneur, trésorier de la Banque.
Quatre cents anglaises ont réussi à quitte?
l’Allemsgne
AEnsterd«m, 23 sepUMf)l)F&.
Quatre cents anglaises, femmes et jeunes
filles, sont arrivées en Hollande venant de
Berlin, faisant route pour l’Angleterre.
Elles ont été accue liies avec chaleureuse
sympathie. Une compagnie de soldats hol-
landais qui se trouve il a la station-frontière
les acclama. Les Anglaises répondirent par ;
des ovations à la Hollande et par le chant
du God save the King.
Les réfugiées représentaient tontes les
classes sociales, institutrices, dames de com-
pagnie, étudiantss, servantes. Toutes s#
plattpnt à reconnaîtra la parfaits courtoisie
de l’amba6sadeur des Etats-D«is. EUe* tra-
yaient naturellement (ica nouvelles de la
guerre que les singulières versions alle-
mandes.
Elfes sont unanimes à déclarer que 1 Alle-
magne garde surtout un grand ressentiment
contre l’Angleterre qu’eiie déteste plus que
toute autre nation.
Les Allemands ont effacé dans Berlin tout
nom anglais dès ie lendemain du jour ou ta
guerre Sut déclarée En une nuit tout ces
noms furent recouverts de peinture et rem-
placés par d’autres.
Ccaiî&ênt Autrichiens et Allemands
écrivent i’hîstoire
Rome 23 septembre
La nouvelle presse fibre de Vienne pu-
blie n«e information qui représente la si-
tuation du gouvernement français à Bor-
deaux comme très difficile. Elle déclare qu#
des déteehements de soldats muais de mi-
trailleuses gardent le ministère. La popula-
tions ouvrière routtip ferait ses démonstra-
tions hostiles et M. Delcassé aurait été blessé
au cou par des pierres lancées pur la foule.
Paris, £3 -septembre.
Veiei ie texte officiel que le grand quartier
général al!ifitaaad publie ®n sujet de la des- :
traction de ta cathédrale de ïtewns :
Ber fin (officiel). On mande flu grand quartier
général, en date du Si septembre au soir, que te :
îosveniemont français prétend qui; le bembarde-
raent &s fa ealnédraj® de Jteuss n’étari pas une
■nécessitémilitaire. -Gejttrsïr«ra#at à «etia «ss«r-
tlon, il canvienl à’étaliür ce qui suit :
Les Français ont, au mayeu de forte relranche-
jàtggjs. fcîî de la ville de Beioes, is prfacipal point
d’anpui & leur tterense. Ils -nous ont forcés eux
mêmes à attaquer fa vifte par leus îçs movans né-
cessaires, fin r i-orfire du eommatufràt • supérieur
de l’armé# allearaTuie laépasgîsée tant que ‘J’esïBemi ne l’etilisierait pas à
-son pi-otH.
Iteputs te 20 septembre, -la, estbédrale avait ns
drapeau blanc que nsus avions remarqué. Toute-
fois nous avions Constaté qu’il y avait sur la tour
un poste d observation, grâeo auquel s’explique
Tefficactté du tir de PartiSerie eMcrnie sur notre
totsuterie. Nous avons «te obligés de supprimer
ce noste au moyen de sfiràpaeiis Jancés par Ur-
liilerie de campagne. L’artmcrw lourde n eei pas
eue*re en trée en aetton à t’et ure aciueUe, et !o
feu de nos canons fut arrête lorsque le poste eût
été détruit. 1 v . , ,
Ainsi que nous l’avons pu observer, les tours et
l’exferieùr de ïo -eathédra-e sent indemaes fcaiob
tare fui brâfae. Nos troupe» n’ont sgi qae âansta
isesuae où .elles «ev-ttetît agir de toute nrées-sité.
La responrabsité retombe sur iieiinèmi qui a tenté
d’abuser du vénérable édifice tout en le proté-
geant au moyen du drapeau blanc - _
Oa remarquera la contradiction que con-
tient ce document. Ou y dit que tes Alle-
mands durent sujip’mv-r le posie d’obser-
vation français qui eteit sur l'une des tours
de ia caibésr.le »t d’autre part on y affirme
qae les tours «ont restées indemnes. Voi àa
quette sot.tse aboutissent ies explications offi-
cielles de l’Etat-4fr.jar de Guillaume.
Use Etatisa de 2. S. F. allemands
détruite
• 5ydn#y, 23 septembre.
La station allemande de télégraphie sans
fil dans t'üe de NSUT-U a été détruite. Le dra-
peau angkis flotta désormais sur l’ile bien
que le gouverneur allemand et sou étet-ma-
jor aient été autorisés à rester.
L’Allemagne n’a maintenant aucune sta-
tion de télégraphie sans fil dans le Pacifi-
que.
Les fausses Nouvelles
Niscfe, 24 septembre.
Le bureau de la presse dûment tes nou-
velles Ce mauvaise loi lancées à Sofia et an- j
noi çsnt que .te choléra sévit dans l’srmé#
serbe, que «ies m-utinêriee ont éciaté parmi
i tes trompes serses et que des arti ! ferais au- I
^û«6Hâti:tûàeuj-vHêQ?@a LM» oewm j
. ■ ■
LA GUERRE AERIENNE
Les Biffe Anglais sèment
fi Ésâiié en Âiiemapft
L’Eüvclês vers Bickerdorf
Anvers, 24 septembre, j
Le Handelsblad annonce qu’une escadrille ;
de cinq aviateurs anglais est allée bombar-
der lechamp a’aviatioa de Bickerdorf, près •
de Cologne, où il existe des hangars pour,
les zeppelins.
Les aviateurs ont jeté plusieurs bombes 4
cinqceets mètres d’altitude, puis, il sont.
remontés immédiat&ïaent.
Quatre aéroplanes soit revenus sans en-
combre. Le cinquième eut un accident, mai»
une automobile armée d’une mitrailleuse s©.---.
rendit à son secours.
Loa Hangars flambent
Anvers, 24 septembre, f -
Les aviateurs anglais ne se sont retirés qu©
lorsque les hangars lurent en flammes*
Un bel exploit à Dusseldorf
Londres, 24 septembre.
L’amirauté eommuniqne une note disant
que l'escadrille aérienne anglais* de la section
navale a attaqué un hangar abritant des Zep-
pelins à Dusseldorf.
Le lieutenant Coiielt réussit à lancer trois ,
bombes sur le hangar.
L’importance des dégâts est encore in*r
connue.
Un avion fat atteint par des projectiles j
mais tous les appareils rentrèrent saufs 4
leur point de départ.
La Progression às Armées russes
Es Gallois
Pelrogr&tl, 24 septembre.
Les Rosses, qui ont occupé Soniawa,- ont
trouvé la ville complètement saccagée, et ils
ont fait un grand nombre de prisonniers..
Le i9. ils.avflifiat oeau pê, malgré une vio*
fonts résistance de l’ennemi, Staremiaste,
fozcwoî'tk et Lançât.
La cavalerie russe poursuit l’arrière-gard©
autrichienne, qui fuit en faisant sauter les
ponts, pour se protéger.
Les Busses se sont, en outre, emparés d.9?
nombreux canons et de prisonniers.
La Poursuite des Autrichiens
Petrograd, 23 septembre* |
Un communiqué du généralissime dit qn©i
les Russes, continuant îa ponrsutto des ar- i
mees autrichiennes qui battent en retraite, ?
eat atteint Viscbteky.
Dans la région de Pyzemysl.ies opération*^
de guerre continuent avec seccès.
Sur ie iront allemand, les Russes- sont enri
contact é trait avec l’ennemi, mais aucuîfej
combat n’est livré.
Sa Prusse Orientale
Peiregrad, 23 septembre, v
Les troupes aitemandes, attirées en Bus-
gfe par le général Beunenltampi, viennent
de subir une grosse défaite, à ia suite de la-
quelle les Basses ont réoecapê plusieurs,
positions.
Les soldats allemands évacuent la Prusse;
orientale et se renforcent sur la ligue Sa*
iizch-Tiiera.
***
La Navire lasse coule
Irais unités Altafe
Rotterdam, 22 septembre.
Le navire russe « Bayan » a coulé,
dans la Baltique, un croiseur et
deux torpilleurs allemands qui pan
saient des mines.
Les ruines sous-msriaes
Grkasfcy, S3.septembre, j
Lî -barque de pêcive Tüm«rc& a touché uns
mine dans la mer du Nord et a sauté. Sis
hommes de f’équlpaf e ont été tués, les 'troit
autres parent être recueillis.
Capture -d’uti 'Navire Noxwéglen
Loa&ss, Si septembre* 5
Un croiseur français a caffiaTé le sfoamot
norwcglen Heinu et l'a conduit à la Marlej
at que.
Csiîês par leurs Mines
Home, 24 septembre.' ]
Lê Carriers délia Sera, de Trieste, annonce
eue vendredi «eux torpitietiTs autrichiens
, ont heurté des mines flottantes.
ils ont coûté à pie grès la côte de Datmatie.*
L’Oppï'îSsiéu Heligisusa sa Csliois
Petrograd, 23 septembre. |-j
Ou relate qu’à Szepetizki te métropoiit©
xraiate LeopOld a été arrêté et conduit a
KieB, puis dirigé vers l'intérieur dé la
Russie. ... ,
H est accusé d’avoir opprime la popula-
tion Grlhedfcxe et d’avoir excité une parti©
des Galiciens contre ies autres.
Jour g%oeatker Iss barbares
Pelrogrsd, 23 septembre. ;
Le Notait Yrtmia a ouvert nn» souscrip-
tion pour élever à Reims un monsiment en,
souvenir .de la destruettoa d9 la cathédrale.
L’ÂHamagns mobilisait dspis tan sas
Une nouvelle preuve en est fournie .pa#
un isïiTnM d^Ârosterdsnîv ï Âtyt&tèôn Jlü7tdêis-
blaa du 12 septembre, cù nous trouvons la
déclaration suivante de M. Pontsma, tua
des leaders socialistes sud-africatns, exita
du Transvaal et actuelfomem à Londres, par
conséquent peu suspect de eomptassauo*
peur te gouvernement angles.
M. Pontsma, fui revient. « Alleatagae, «*■
Ce que j’ai coaskata de P*** M*?**^8i*
fàte.AEtest a«e les appéte de irteus rsai*^ 8“t*
chès dans toute l’Allemagne, liaprituys ea
dpuxcoiifonrs, note « muge, r ta um. dates ap
1912. et que le chiffre S, rayé au crayo»,
.kl*©, avafléta^i»»te«à a»*
” “ „ ... . - ...... ■■»« if i—wi ■« ii—un i «IIMIHH IMI i m IÉ É1 'i ii Tm-mrTn itntiV*~rj-Tiirm riTiTiwr niiiNàwirrnnwiiini ru mu n iiiimn — . n en» . i
Adminislratenr - Béléfrué - Gérant
O. RANDOLET
idüiimstratioa. Impressions «t Annonças, TEL 10.47
S5, Eue Fontenelle, 35
Adresse TèlégrapMq'ae : RAN330LET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
3.-J. CASPAR - JORDAN
Téléphone t 14<80
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction) 35, ru© Fontenelle - Tél. 7.80
CE®
AU HAVRE... .. BUREAU DU JOURNAL, 112, bout 1 de Strasoourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS... . < seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Le PETIT HA VUE est désigné pou? tes Anna nues Judiciaires si ^getes
ÂBÛNBiElENTS TRWS Mots 1 SIX MOIS UN AN
Le Havre, la Seine-inférieure, l’Eure.i « » vp m a ».
l’Oise et la Somme j
Autres Départeftients.. j 6 Fr. XX SO SS9 •
Union Postale )XO a SO Fr. -40 •
On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
GUERREJDE SIÈGE
Nous disions hier que nous devions,
être patients parce que nous assistons
non pas seulement à une bataille mais
' à tou te la guerre franco-allemande li-
vrée sur un seul front ; nous devons
ajouter, pour être complet et faire
appel davantage encore à la patience
de tous, que celte guerre devient une
véritable guerre de siège.
Nous savions déjà que les Allemands
s’étaient fortement retranchés entre
VOise et l’Argonne, et nous nous dou-
tions que la lenteur des opérations
provenait de là ; le gouvernement a
pris la peine de nous expliquer par
une note officielle que c’est, en eff et,
la raison pour laquelle la bataille
dure déjà depuispins d’une semaine.
Le gouvernement nous rappelle
même à cette occasion la guerre rus-
so-japonaise cl les opérations de
Mandchourie où les Japonais ont dû,
au prix de longs et rudes efforts,
conquérir tranchées par tranchées.
C’est à celle occasion que le général
Nogi a prononcé la parole fameuse :
«r Celui qui vaincra, c’est celui qui
saura souffrir un quart d’heure de
plus que Vautre. » Armons-nous donc
de patience /
D’ailleurs les tranchées ne réussis-
sent pas toujours aux Allemands ; si
la pluie arrêtant notre offensive, leur
a permis de se reprendre, l’excès de
pluie les a chassés parfois de leurs
profonds fossés transformés en cours
d’eau ; c’est ce qui leur, est arrivé, en
particulier, entre Souain et Massiges
que nous avons pu reprendre ces der-
nier jours après les avoir battus au
sortir de leur terrier.
Le communiqué d’hier soir nous
annonce la suite et le développement
de ta guerre de siège. Entre V Oise et
l’Argonne, c’est nous qui assiégeons
Vennemi depuis une dizaine de jours ;
sur la_ Meuse c’est lui qui nous as-
siège maintenant. Mais il faut dire
que nos retranchements de ce côté ne
souffrent aucune comparaison avec ceux
de's Allemands par ailleurs ; nos re-
tranchements c’est la formidable place
forte de Verdun et c’est la vaillante
ligne de nos forts des Himtn deMeasëT'
Vennemi a beau essayer de les atta-
quer à la fois du côté de l’Argonne,
à l’Est, et du côté de la Woëvre, à
l’Ouest, ü en sera pour ses frais ;
mais là encore cela peut durer long-
temps l
Cependant, à l'autre bout du front
de bataille, une manoeuvre s’accentue
qui pourrait bien précipiter les évène-
ments et diminuer le mérite de notre
patience ; nous avons repris Péronne
et il suffit de jeter un coup d’eeil sur
une carie pour voir que de là noire
situation est singulièrement mena-
çante pour Vennemi retranché à Laon.
Il est toujours périlleux de prévoir
la mitrche des armées et nous riavons
aucune compétence pour cela, mais
nous devons croire que les prémisses
pesées dérouleront leurs conséquences.
En attendant faisons donc, nous aussi,
un siège, celui de nos idées noires, et
velu avec toute la confiance que mé-
ritent les vainqueurs de'la Marne.
CASPAB- JORDAN.
Los JURMUI Interdits sla
pis de mit i EMiss
Qn mande de Bruxelles que la population
cûàto allemande est «ctueiîBiücxat très aom-
Èn «sa dans la capitale belge.
Bans les milieux cuiiivés militaires et ci-
’vile, on ne remarque aucun regret de la rfes-
tffidion de la cathédrale de Reims .; an con-
traire, on parait .particulièrement tfor flu sac
de Louvain, 8ù bomba» d&ment de la cathé-
drale de ttaiines et de celui de ta basilique
Eérnoiss.
Depuis le 9 septembre, les seuls journaux
dont la vente soit autorisée â Bruxelles sont
an nombre de doux : un allemand, le Reick-
tmzerger, et un hollandais, le Nieuwe lloiter-
iaèïsehi Gourant. Les autorités allemandes
ont moaacéde fusiller quiconque serait pris
vendant tout autre journal. Les. Allemsads
font paraître à Liège an journal en tangue
allemande et en langue française. L’ediuoa
française spseiaie pour la Belgique porte le
nom de l’Aikt tlu Peuple. Cette feuille prend à
lèche de rejeter sur les Beiges la responsa-
bilité des atrocités commises et a recours
aux pins-odieux mensonges.
LIS SOCIALISTES ALLEMANDS
Les socialistes allemands sa sont empres-
sés de prendre les armes contre nous et ri*
Paraissent pas peu fiers de servir,sous les or-
dres du kaiser contre le droit et la liberté.
Pour mieux étaler son nationalisme, le
parti socialiste pru ssien fart dresser, en effet,
KO rts apprend «ne note de l’agence 'Stéfani,
nne liste complète de-tousises adhérents ac-
tuellement sons les armes. D«is ie seul dis-
trict de Magdebourg, sur 28 MS membres
inscrits au parti socialiste, 9,162 sont soldats
et parmi eux les -389 dirigeants, secrétaires
de section et militants des syndicats ou-
vriers.
b«ns ce seul district de lîagdebourg, les »
.socialistes.peuvent former 3 régiments sur
'pird de guerre.
Ajoutons-que-dans tonte d’Allemagne les
:ï»er>ettrs -syndicalistes et ies ‘orateurs sari#- :
listes font use a étire propagande ©pur la
mm- ~ ' i
Sentit DOIS âfflii reprit
Nous lecteurs verront dans le communi-
qué d’hier soir que nos troupes ont occupé
Péronne,
Nous avons la bonne fortune de pouyorr
donner un-récit de cette brillante opération.
L’aile droite allemapde paraît être tour-
née entre Péronne et Saint-Quentin.
Les Allemands occupaient à Péronne une
forte position, adossés qu’ils étaient à une
colline, avee, devant eux, des terrains ma-
récageux .
Nos troupes reçurent l’ordre de prendre
Péronne, coûte que coûte, et l’on comprend
la raison de cet ordre. Repoussé de Pé-
ronne, l’ennemi devait être enveloppé par
e débordement de l’aile gauche française.
Les premières tranchées furent attaquées
par le feu d'artillerie, mais les Allemands
tenaient bon et leurs canons, juchés sur les
hauteurs, faisaient dans les rangs français
de terribles ravages. Il fut alors décidé
d’enlever la position.
Des colonnes françaises, d’un front peu
étendu, s’avancèrent à travers les marais,
au petit jour. Elles souffrirent mais ne flé-
chirent jamais.
Quand elles atteignirent les tranchées,
les Allemands, contrairement à leur habi-
tude, les attendaient.
Ce fut alors une lutte effroyable, un
corps à corps furieux dans lequel les Fran-
çais eurent finalement l’avantage. Iis se-
maient la mort avec une ardeur héroïque,
se ruant sur l’ennemi à coups de baïon-
nette, le clouant sur place ou le mettant cm
déroute. Sans doute, les pertes furent sen-
sibles. mais le but cherché fut atteint fina-
lement.
Les Allemands se rabattirent alors sur
Saint-Quentin et ta poursuite devint plus
vive que jamais.
Les Français lançaient maintenant des
troupes fraîches sur l’ennemi qui s’était
réfugié en hâte dans les quartiers de la
banlieue Saint-Quentinoise.
Les conséquences de ce magnifique fait
d’armes peuvent être grandes. Cependant
la bataille n’est pas terminée. Les Alle-
mands redoublent leurs attaques et fout
uu effort désespéré.
L’Appui du Canada
Un Enyai de 36 200 hommes v
M. Rodolphe Lemieux, membre du Cabi-
net, a déclaré que 8,000 Franco-Canaliens
partiront pour l’Europe avec le prochain
contingent.
Le ministre de là Milice, d’autre part, an-
nonça que le Canada enverra 31.200 nommes
sur le front, soit 10,000 de plus que lord
Kiicbener n’avait demandé. Le Canada y
joindra une participation de 300 canons.
Le Oow-Boy sur la Sentier de îa Guerre
Interview a’nn Dragon de Toronto
C’est dans une gare que nous le vîmes, ce
dragon de Toronto qui semblait:sortir vivant
d’tùt roman américain et qui, avec ses
frères des troupes canadiennes, vient en
France combattre contre l’ennemi com-
natin.
Imaginsr-z donc un grand gaillard, bail en
-force. Il parte la chemise de flaeelfoncire,
la culotte kakhi, les grandes boues fauves.
Il est coiffe du chapeau rond légendaire
qu’on voit sa* lés têtes des cow boys, dans
les cinémas. Sa ceinture est une cartou-
chière de chasse, Urait-on ; son cou est en -
toisré du foulard marron dont la poime pend
légèrement dans le dos. Il est gante; de
grands gants de cuir qui lui montent pres-
que juste au coude; un sifflet dans une
pochette est retenu par une ganse qui fait
letourtie ta poitrine et ss confond .avec la
courroie de cuir qui retient ie revolver.
Ainsi vêtu, avec sa badine dans la main, il
Tequiert autour de lui les édmieKtions des
gamins qui lotit cercle et des passants qui
s'arrêtent devant ce garçon solide au visage
rougi par le grand air et qui parie ie plus
simplement du monde :
— J’ai été six ans dragon de Toronto, puis
jecuis retourne -Sans l’Ouest où je cousus
les troupeaux. J’ai su que la guerre était
proche. Je suis revenu pour retrouver mon
ancien régiment. Et me voilà.
Dans quelques jours nous serons sur le
Iront. Et j’en suis heureux. Car je veux me
battre. 11 y a longtemps que j’ai ce désir-là.
Je vais pouvoir le réaliser.
Il répète piusiéurs fois : « Je veux me bat-
tre «h"*» e force. O a sent qu’il s’impatiente,
que la vie loin du feu fui pèse, qu’il pense à
son cheval, aux charges de demain : « Tous
mes camarades sont de bons soldat*, de très
bons soldats, parce que chéz nous la disci-
pline est .très rode. »
Le jSi do M. Beleassê
Une dépêche die Berlin explique, d’après ie
récit d’ÙQ-60;»ia»., dans quelles ci rca asi ancré
ie ftis'de àl. Deleassé fut blessé et fait prison-
nier.
Une patrouille allemande, composée de
quatre hommes, arriva H devant l't c-de •d’on-
pèlrt Vïtia'ge delà Meuse, à l’intérieur- de !a-
quelle se trouvait une patrouille traeça-isa
composée de neuf hommes, sous le comman-
dement d’un gtms-fiemenant.
Le chef de la pair&uHle.allemande fit pla-
cer :un de ses hommes-à chacune des fenê-
tres et donna Tordre de tirer.
Huit des 'Français tombèrent. Parmi les
blessés se trouva le sous-iieuteasnt De!ca>-
sé, fils du minut e. Il fut transporté avec
ses hommes à l’hôpital de Mersebourg.
C’est par la voie des journaux que M, Del-
cassé apprit la blessure et la capture de son
fils, dont nnile nouvelle n’était parvenue de-
puis le début de la guerre. L’absence de
nouvelles est, hélas t la même pour tocs;
sans doute cette égalité de itoattemeat ne
saurait être nne atténuation à l'angoisse dé
ceux qui restent ; nais ils peuvent, semble-
t- jl, puiser ua stimulant de leur Jtonfiaoce
dans TattUcde des dirigeant* qi-i, en dépit
«le teerra soucis personnels, té #0üBam'Çbt
y?3- 1 •»gpJt
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas.
I> 65 UOISB A LA MOSEI.I.E
24 Septembre, — A notre aile gauche, entre la Somme et l’Oise, nos troapes avan-.
cent et ont occupé Péronne,
Nous avons aussi avancé au Nord-Ouest de Berry-au-Bac.
Au centre, à l’Est de 1’Afgonne et sur les Hauts de Meuse, le combat est des. plus
vifs avec des alternatives diverses.
A notre aile droite, dans La région de Nancy et dans les Vosges, l’offensive alle-
mande, qui s’accusait, a été bientôt arrêtée.
EN A MAGNE
24 Septembre. — Une escadrille aérienne anglaise a survolé Bickerdorf et Dussel-
dorf, en Allemagne. Les bombes, lancées par les pilotes, ont incendié des hangars abri-
tant des dirigeables.
EN GAEICIE
24 Septembre. — Les Russes, maîtres de Jaroslaw, investissent Przemyl et conti-
nuent leur offensive sur Gracovie.
. La cavalerie russse poursuit les autrichiens. De nombreux canons ont été pris par
les Russes.
PRESSE ORIENTALE
24 Septembre. — Les Allemands évacuent la Prusse Orientale et se renforcent sur
la ligne Katrizch-Tborn.
ETV MER
22 Septembre. —> Le navire russe Bayan a coulé, dans la Baltique, un croi-
seur et deux torpilleurs allemands qui posaient des mines.
BUTIN DE GUERRE
Un train de trente wagons a amené à
Versailles une quantité de materiel de
guerre pris par no* troupes aux Allemands
au cours des derniers combats, c’est-à-dire
trois pièces de canon, cinq mitrailleuses,
dix-huit caissons, mi le fusils, deux auto-
mobiles et une quantité de munitions, ar-
mes diverses, équipements et harnache-
ments.
Le tout a été débarqué an camp de Sa-
tory.
Itédî f en Soldat mlmmû
à un Journaliste suisse
Un rédacteur du National suisse a interviewé
un soldat siteraand. Nous empruntons a nair«
confrère les ti^ne-s qui suivent, tout en alérant
l’iiitf-niion de nos licteurs eue E’B&Um AUama»a
qui parle :
« Ce soldat avait fait son service dans ta
cavalerie, mais comme H est électricien et
sait le français, on là versa dans les télégra-
phistes et téléphonistes. On avait trié etc
même les bouchers, tes cordonniers, tes tail-
leurs. Les téléphonistes furent expédiés à
Sackiugen quelques jours, et de tà, par train
speeiai, à Karlsruhe. . .
» Là,tons les hommes passèrent» nne visi-
te medtea e serrée ; beaucoup furent éiitni-
;nês, — i’Aile magne ne manque pas d’hom-
niés, — puis on les équipa sous des pieds à
la têie, de vêtements et d’fquipemants bat-
tant neufs. Erare autres, elwerra recevait
deux paires de caleçons, deux chemises, des
bottes et des souliers de quartier, le tout
actif égal*tBiest. .
» Une fois équipés, ces soldats durent faire
dans la cour de la caserne dô l’école de sol-
dat pendant une semaine, Ce servies fut
excêssireniëîat dar. Ou se levait à 4 il. 30 du
matin ; dans nne salle ad hoc, le» hammss
devaient se laver jusqu’au torse, üo exigeait
de même qu’ils aient une brosse à dents et
se tinssent la bouche propre. Tout cela était
stricte roea t surwtf *é.
» Notre interlocuttrur a vu passer les fa-
meuses pièces de 420, dont on a tant parlé ;
ii s’est informé à ce sujet et ses saigne-
ments complètent ce qu’on en sait drjà. La
batterie n’a que deux pièces, très loerdes,
qui avancent sur des rails que posent des
soldats de chemin de fer. Une pièce tire un
coup par dix minutes. L’onus, de l m. 50
.environ, très lourd, — os pasrls da 42qirm-
tatiX, — dépasse le canon, qui tireprssqne
droit. Les savants, tous ingénieurs, font
partir le coup à distance, au moyen de Té-
tiucef e wectriqcé. Chaque coup coûte, dit-
on, 25 000 marks. Chaque batfcsRe est ac-
compagnée de .pièces de plus faible ca ibre
oui, pal’ un iir préalable, 'dâterm
tif. Tout cela est un peu compliqué, mais
l’effet des .projecti’163 de la pièce ds 420 est
foudroyant. .
» L’inîynttrie allemande ne craint pas 1 in-
fanterie française, même à l’arma biamohe ;
mais elle meute Tartiherie française, qui
tire très bb.n Notre rolomiafeur a vu un
nremierobus français tuer six hommes, te
second en tuer de nou veau six au même en-
droit; dans nne mise eo position d’arülierie
allemande. 41 a va 7 pièeessar 8 misés hors
de combat avant d’avoir ,pa tirer, par la feu
des canons français. Mais H a va aussi la
moitié au moins des abws français qui n’é-
clataient pas ; sinon les ravages eussent été
terribles L’artrtierie aitemande est -du reste
excellente aussi.
» Petuiaut la bataille, les soldats sanitaires
ramassent les blesses, même sous les battes,
et la nuit encore.
» p.»r contre, le* murtsrestent sur plaça.
Les blessés légers soat renvoyés au feu après
avoir ëte soignes. Lès blesses plus graves
*ont4vficués et renvoyés A»ns leurs foyers.
L'Allemagne a uno réserve enorrne d’hom-
,mes. Noir» informateur a vu chasser do la
caserne les groupes de volontaires qui se
présentaient coritrauellement. Partait, on
voit des jeunes gens sa aniformo qui s’exer-
Cqui s’est dérou lée di ection Lunévilfo-Naucy
at qui a duré du 19 au 23août, stras interrup-
tion. PeodaBt ces cinq jours, on n'a pas en-
levé les cadavres. • •
» Il faisait n és chaud même la nuit. Aussi
le champ de bataille répandait-il une odeur
épouvantable, qu’oa sentait an loin. H y a
eu des mouvements eu avant et des reculs
fréquents. On passe et repasse aux endroits
où gisent tes moris. où crient les blessés. Le
spectacle est horrible, au delà de toute ex-
pression. C’est une épouvante sans nom. Les
chi vaux crient,, les blessés crient, les eorp3
se tordent et se c mmlsimiDeut. Souvent,
par pitié, des fèléphoBistes ont achevé de
pauvres chevaux : ils venaient çp aide ds
j. îfgr wfeaaaua sgiMsJtlSisèl' ou ■' \
Communiqués
du Gouvernement
Me sur la Batailla de l'Aisne
24 Septembre, reçu à 8 h. 30.
La bataille engagée sur l'Aisne dure depuis
huit jours, mais il n’y a pas Heu de s’en éton-
ner, si l’on se reporta aux souvenirs de la guer-
re. russo-japonaise.
La bataille de la Marne fut une action enga-
gée en rase campagne, qui débuta par une re-
prise générale de l’offensive française, qui ne
s’y attendait pus et qui n’avait pas eu le temps
d’organiser sérieusement ses positions défensi-
ves.
Il n’en est pas de même pour Maine de
l'Aisne, où l’aclvers»ire qui se repliait, s’arrêta
sur des positions que la naiure du terrain rend,
en beaucoup d’endroits, très solides par elles-
mêmes, et dont il put progressivement amélio-
rer l’organisation.
La bataille de l’Aisne prend donc, sur tins
grande partie du front, le caractère d’une guer- ;
re de forteresse analogue aux opérations de
Mandchourie.
On peut ajouter que ta puissance exception-
nelle du materiel d'artillerie en présence fartil-
lerie lourde allemande et canon de 75 français)
donne une valeur particulière aux fortiBeations
passagères que les deux adversaires ont éta-
blies.
Il s'agit de conquérir des lignes de tranchées
successives, toutes précédées de défenses ac
cessoires et notamment de réseaux de 61 de ter
avee mitrailleuses en oapenniërô.
Dans ces conditions, la progression ne peut
être que lente.
Il arrive très fréquemment que nos attaques
ne progressent que de 500 mètres à un kilomè-
tre par jour.
24 Septembre, reçu à 18 h. 30.
A NOTRE AILE GAUCHE
Entre la Somme et l'Oise, nos troupes ont
progressé dans la direction de Roye.
Un détachement a occupa Péronne et s’est
maintenu maigre de vives attaques de l’ennemi.
Entre l'Oise et l'Aisne, l’ennemi continue à
maintenii des forces importantes solidement
retranchées.
Nous avons légèrement avancé au Nord-Ouest
de Berry au Bac.
AU CENTRE
Entre Reims et l’Argotme, aucun change-
ment.
A l’Est de t’Argcnno et sur les Hauts de
Meuse, l'ennemi a poursuivi ses attaques avec
une violence toute particulière, ie combat con-
tinue avec des alternatives de recul sur cer-
tains points et d'avance sur d’autres.
A NOTRE AILE DROITE
Aucun changement notable.
Dans la région de Nancy et dans les Vosges,
quelques détachements ennemis ont de nou-
veau essayé de pénétrer sur le territoire na-
tional, refoulant nos éléments légers de cou-
verture, mais leur offensive a été bientôt ar-
rêtée.
. EN GALtOIE
Les Russes,.s'étant emparés de Jaroslaw, in-
vestissent complètement Przemyl et continuent
leur offensive sur Gracovie.
Dépêches tous
Les Inscrits maritimes dass î’Armàe
ds terre
' Borieanx, 25 septembre.
Saisi ds demandes tendant à autoriser les
inscrits maritimès apoarteiiant à certaines
catégories à se faire rayer de l’inscription
mardi me pour pouvoir prendre du service
dans t’armée An terre, le ministre de la ma-
rine. pour assurer le trafic commercial par
mer pendant tout# la durée de la guerre, a
décidé que seuls les inscrits maritimes des
catégories E, », G, H, qui sont ou devien-
dfaient libres d’engagement commercial, >
pourront obtenir le«r radiation immédiat#
Ses matricules de l’inscription maritime.
Tons les autres teserits, y compris «eux
de moins de vingt ans, devront être mqittte-
njtt .*w? te fpiAréf'j des de soeff
Capture de ïïlilans
Paris, 23 septembre.
Un détachement de 46 nhians qui s’était
égaré dans un bots assez- loin du champ de
bataille,» été tait prisonnier et a traversé Pa-
ris dans ia soirée de mercredi.
Le fils du Maréchal de Moltke
Paris, 2i septembre.
Le fils do maréchal de Moltke aurait été
tué au combat d’Etterray, par an obus qui
lui a enlevé ie sommet du crâne.
Eéqtiisitione Allemandes en Belgique
Anvers, 24 septembre.
Les journaux annoncent que ie 22 septem-
bre, les Allemands provenant de France
août arrivés à Ath.
L’état-major prussien a requis dans le Sud
Brabant et dans la Flandre orientale 20,000
chevaux livrables à Palh.
Le bonrgmestre de Bruxelles s’est opposé
à la livraison, trouvant k signature irrégu-
lière ; 800 chevaux seulement ont été pré-
sentés.
Iss Pillards Allemands
Anvers, 24 septembre.
On annonce ici que les Allemands ont
sommé le sous-directeur d’un étabiisssoeent
financier de Bruxelles d’ouvrir les coffres d#
cet établissement.
En l’absence de son chef, le soos-diree-
tàur refusa. B fut fusillé.
faux Mocsayeurs t
Anvers, 24 septembre.
La Nifsve Gazet publie un fac-similé des
vigaettes des billets de nn et de deux frases
de ta Banque nationale de Belgique. Ces
billets furent mis en circulation par les
Atteaiafids. Ils les av dent saisis lors de la
prise d’Aetscfeot.
Le journal remarque conséquemment que
cés faux monnayeers falsifièrent la signa-
ture du gouverneur, trésorier de la Banque.
Quatre cents anglaises ont réussi à quitte?
l’Allemsgne
AEnsterd«m, 23 sepUMf)l)F&.
Quatre cents anglaises, femmes et jeunes
filles, sont arrivées en Hollande venant de
Berlin, faisant route pour l’Angleterre.
Elles ont été accue liies avec chaleureuse
sympathie. Une compagnie de soldats hol-
landais qui se trouve il a la station-frontière
les acclama. Les Anglaises répondirent par ;
des ovations à la Hollande et par le chant
du God save the King.
Les réfugiées représentaient tontes les
classes sociales, institutrices, dames de com-
pagnie, étudiantss, servantes. Toutes s#
plattpnt à reconnaîtra la parfaits courtoisie
de l’amba6sadeur des Etats-D«is. EUe* tra-
yaient naturellement (ica nouvelles de la
guerre que les singulières versions alle-
mandes.
Elfes sont unanimes à déclarer que 1 Alle-
magne garde surtout un grand ressentiment
contre l’Angleterre qu’eiie déteste plus que
toute autre nation.
Les Allemands ont effacé dans Berlin tout
nom anglais dès ie lendemain du jour ou ta
guerre Sut déclarée En une nuit tout ces
noms furent recouverts de peinture et rem-
placés par d’autres.
Ccaiî&ênt Autrichiens et Allemands
écrivent i’hîstoire
Rome 23 septembre
La nouvelle presse fibre de Vienne pu-
blie n«e information qui représente la si-
tuation du gouvernement français à Bor-
deaux comme très difficile. Elle déclare qu#
des déteehements de soldats muais de mi-
trailleuses gardent le ministère. La popula-
tions ouvrière routtip ferait ses démonstra-
tions hostiles et M. Delcassé aurait été blessé
au cou par des pierres lancées pur la foule.
Paris, £3 -septembre.
Veiei ie texte officiel que le grand quartier
général al!ifitaaad publie ®n sujet de la des- :
traction de ta cathédrale de ïtewns :
Ber fin (officiel). On mande flu grand quartier
général, en date du Si septembre au soir, que te :
îosveniemont français prétend qui; le bembarde-
raent &s fa ealnédraj® de Jteuss n’étari pas une
■nécessitémilitaire. -Gejttrsïr«ra#at à «etia «ss«r-
tlon, il canvienl à’étaliür ce qui suit :
Les Français ont, au mayeu de forte relranche-
jàtggjs. fcîî de la ville de Beioes, is prfacipal point
d’anpui & leur tterense. Ils -nous ont forcés eux
mêmes à attaquer fa vifte par leus îçs movans né-
cessaires, fin r i-orfire du eommatufràt • supérieur
de l’armé# allearaTuie la
-son pi-otH.
Iteputs te 20 septembre, -la, estbédrale avait ns
drapeau blanc que nsus avions remarqué. Toute-
fois nous avions Constaté qu’il y avait sur la tour
un poste d observation, grâeo auquel s’explique
Tefficactté du tir de PartiSerie eMcrnie sur notre
totsuterie. Nous avons «te obligés de supprimer
ce noste au moyen de sfiràpaeiis Jancés par Ur-
liilerie de campagne. L’artmcrw lourde n eei pas
eue*re en trée en aetton à t’et ure aciueUe, et !o
feu de nos canons fut arrête lorsque le poste eût
été détruit. 1 v . , ,
Ainsi que nous l’avons pu observer, les tours et
l’exferieùr de ïo -eathédra-e sent indemaes fcaiob
tare fui brâfae. Nos troupe» n’ont sgi qae âansta
isesuae où .elles «ev-ttetît agir de toute nrées-sité.
La responrabsité retombe sur iieiinèmi qui a tenté
d’abuser du vénérable édifice tout en le proté-
geant au moyen du drapeau blanc - _
Oa remarquera la contradiction que con-
tient ce document. Ou y dit que tes Alle-
mands durent sujip’mv-r le posie d’obser-
vation français qui eteit sur l'une des tours
de ia caibésr.le »t d’autre part on y affirme
qae les tours «ont restées indemnes. Voi àa
quette sot.tse aboutissent ies explications offi-
cielles de l’Etat-4fr.jar de Guillaume.
Use Etatisa de 2. S. F. allemands
détruite
• 5ydn#y, 23 septembre.
La station allemande de télégraphie sans
fil dans t'üe de NSUT-U a été détruite. Le dra-
peau angkis flotta désormais sur l’ile bien
que le gouverneur allemand et sou étet-ma-
jor aient été autorisés à rester.
L’Allemagne n’a maintenant aucune sta-
tion de télégraphie sans fil dans le Pacifi-
que.
Les fausses Nouvelles
Niscfe, 24 septembre.
Le bureau de la presse dûment tes nou-
velles Ce mauvaise loi lancées à Sofia et an- j
noi çsnt que .te choléra sévit dans l’srmé#
serbe, que «ies m-utinêriee ont éciaté parmi
i tes trompes serses et que des arti ! ferais au- I
^û«6Hâti:tûàeuj-vHêQ?@a LM» oewm j
. ■ ■
LA GUERRE AERIENNE
Les Biffe Anglais sèment
fi Ésâiié en Âiiemapft
L’Eüvclês vers Bickerdorf
Anvers, 24 septembre, j
Le Handelsblad annonce qu’une escadrille ;
de cinq aviateurs anglais est allée bombar-
der lechamp a’aviatioa de Bickerdorf, près •
de Cologne, où il existe des hangars pour,
les zeppelins.
Les aviateurs ont jeté plusieurs bombes 4
cinqceets mètres d’altitude, puis, il sont.
remontés immédiat&ïaent.
Quatre aéroplanes soit revenus sans en-
combre. Le cinquième eut un accident, mai»
une automobile armée d’une mitrailleuse s©.---.
rendit à son secours.
Loa Hangars flambent
Anvers, 24 septembre, f -
Les aviateurs anglais ne se sont retirés qu©
lorsque les hangars lurent en flammes*
Un bel exploit à Dusseldorf
Londres, 24 septembre.
L’amirauté eommuniqne une note disant
que l'escadrille aérienne anglais* de la section
navale a attaqué un hangar abritant des Zep-
pelins à Dusseldorf.
Le lieutenant Coiielt réussit à lancer trois ,
bombes sur le hangar.
L’importance des dégâts est encore in*r
connue.
Un avion fat atteint par des projectiles j
mais tous les appareils rentrèrent saufs 4
leur point de départ.
La Progression às Armées russes
Es Gallois
Pelrogr&tl, 24 septembre.
Les Rosses, qui ont occupé Soniawa,- ont
trouvé la ville complètement saccagée, et ils
ont fait un grand nombre de prisonniers..
Le i9. ils.avflifiat oeau pê, malgré une vio*
fonts résistance de l’ennemi, Staremiaste,
fozcwoî'tk et Lançât.
La cavalerie russe poursuit l’arrière-gard©
autrichienne, qui fuit en faisant sauter les
ponts, pour se protéger.
Les Busses se sont, en outre, emparés d.9?
nombreux canons et de prisonniers.
La Poursuite des Autrichiens
Petrograd, 23 septembre* |
Un communiqué du généralissime dit qn©i
les Russes, continuant îa ponrsutto des ar- i
mees autrichiennes qui battent en retraite, ?
eat atteint Viscbteky.
Dans la région de Pyzemysl.ies opération*^
de guerre continuent avec seccès.
Sur ie iront allemand, les Russes- sont enri
contact é trait avec l’ennemi, mais aucuîfej
combat n’est livré.
Sa Prusse Orientale
Peiregrad, 23 septembre, v
Les troupes aitemandes, attirées en Bus-
gfe par le général Beunenltampi, viennent
de subir une grosse défaite, à ia suite de la-
quelle les Basses ont réoecapê plusieurs,
positions.
Les soldats allemands évacuent la Prusse;
orientale et se renforcent sur la ligue Sa*
iizch-Tiiera.
***
La Navire lasse coule
Irais unités Altafe
Rotterdam, 22 septembre.
Le navire russe « Bayan » a coulé,
dans la Baltique, un croiseur et
deux torpilleurs allemands qui pan
saient des mines.
Les ruines sous-msriaes
Grkasfcy, S3.septembre, j
Lî -barque de pêcive Tüm«rc& a touché uns
mine dans la mer du Nord et a sauté. Sis
hommes de f’équlpaf e ont été tués, les 'troit
autres parent être recueillis.
Capture -d’uti 'Navire Noxwéglen
Loa&ss, Si septembre* 5
Un croiseur français a caffiaTé le sfoamot
norwcglen Heinu et l'a conduit à la Marlej
at que.
Csiîês par leurs Mines
Home, 24 septembre.' ]
Lê Carriers délia Sera, de Trieste, annonce
eue vendredi «eux torpitietiTs autrichiens
, ont heurté des mines flottantes.
ils ont coûté à pie grès la côte de Datmatie.*
L’Oppï'îSsiéu Heligisusa sa Csliois
Petrograd, 23 septembre. |-j
Ou relate qu’à Szepetizki te métropoiit©
xraiate LeopOld a été arrêté et conduit a
KieB, puis dirigé vers l'intérieur dé la
Russie. ... ,
H est accusé d’avoir opprime la popula-
tion Grlhedfcxe et d’avoir excité une parti©
des Galiciens contre ies autres.
Jour g%oeatker Iss barbares
Pelrogrsd, 23 septembre. ;
Le Notait Yrtmia a ouvert nn» souscrip-
tion pour élever à Reims un monsiment en,
souvenir .de la destruettoa d9 la cathédrale.
L’ÂHamagns mobilisait dspis tan sas
Une nouvelle preuve en est fournie .pa#
un isïiTnM d^Ârosterdsnîv ï Âtyt&tèôn Jlü7tdêis-
blaa du 12 septembre, cù nous trouvons la
déclaration suivante de M. Pontsma, tua
des leaders socialistes sud-africatns, exita
du Transvaal et actuelfomem à Londres, par
conséquent peu suspect de eomptassauo*
peur te gouvernement angles.
M. Pontsma, fui revient. « Alleatagae, «*■
Ce que j’ai coaskata de P*** M*?**^8i*
fàte.AEtest a«e les appéte de irteus rsai*^ 8“t*
chès dans toute l’Allemagne, liaprituys ea
dpuxcoiifonrs, note « muge, r ta um. dates ap
1912. et que le chiffre S, rayé au crayo»,
.kl*©, avafléta^i»»te«à a»*
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