Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-09-24
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 septembre 1914 24 septembre 1914
Description : 1914/09/24 (A34,N12100). 1914/09/24 (A34,N12100).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1722637
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
J.-J. CASPAR - JORDAN
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Ssorêtaire Général : TH. VALLÈS
Rédaction, 35, riie Fontenelle - Té!. 7.60
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 NOS LECTEURS
La guerre a, pendant plusieurs
semaines, désorganisé notre ser-
vice d’informations, comme celui de
tous les journaux. Il semblait ce-
pendant que les journaux de Paris
fussent plus favorisés et c’est ce
qui explique la vogue dont iis ont
joui.
Aucun effort ne nous a coûté pour
essayer de remédier à la situation
et nous avons fini par obtenir satis-
faction, du moins dans une large
mesure. Nos lecteurs ont remar-
qué que depuis plusieurs jours
déjà nous recommençons à rece-
voir les nouvelles de la nuit qui
nous permettent de les tenir exac-
tement au courant des événements,
sous !a seule réserve de la censure
officie!!© devant laquelle toute la
presse s’incline avec une résigna-
tion patriotique.
Nous n’avons pas besoin d’insis-
ter sur le fait que notre journal, qui
s’imprime après trois heures du
matin, est nécessairement mieux
informé que les éditions de pro-
vince des journaux de Paris qui,
pour être mises en vente au Havre
dans hmatlude, doivent être tircoa
la veille dans l’après-midi.
PATIENCE
Le emnmiïmqiïê etlïïër continué
exactement celui de la Veille ; au cen-
tre, la situation continue à rester sta-
tionnaire, à~^mMche Bflij.s r.nn(i.nnnp.s
à progresser le long de i Uise, a droite
nous continuons à repousser les atta-
ques venues de la Woëvre (tous les
ppints signalés dans cette région se
trouvent au pied des Hauts de
Meuse dont nous avons parlé hier).
C’est encourageant mais cela ne
nous apporte pas, n’est-ce pas, le fait
nouveau que nous attendons avec im-
patience depuis dix jours que dure la
bataille de l’Aisne. Dix jours, c’est
déjà beaucoup pour une seule bataille,
et c’est beaucoup pour notre sensibi-
lité. Mais il ne faut pas juger des
cjioses de cette guerre comme de celles
des guerres précédentes ; l’énormité
du conflit et des effectifs engagés
bouleversent toutes les données tradi-
tionnelles. Ce n’est pas à une bataille
franco-allemande que nous assistons,
*én y comprenant nos alliés anglais,
è’èst d’un seul coup et sur un seul
front à toute la guerre franco-alle-
ünàiide elfe-même.
Cest si vrai que les communiqués
officiels' rangent sur une seule ligne
toutes les opérations de la guerre, y
compris celles de Lorraine et des Vos-
ges qui semblent bien cependant avoir
un objectif propre ; nous avons sans
doute tous eu quelque peine à nous
Habituer à considérer les troupes de
celle région simplement comme l’aile
droite de l’armée qui se bat sur
l’Aisne après s’être battue sur la
Marne.
Peut-être VEtat-Major eut-il donné
davantage satisfaction à notre impa-
tCfrnce s’il avait simplement désigné
Sons quelques épithètes différentes les
divers groupes d'armées qui se battent
sur cette ligne immense qui va d’A-
UÜens à Belfort. Nous nous serions
atone mieux aperçus que, dans celte
viciée générale, nous avions déjà ga-
gjié bien des batailles ; en d’autres
temps, par exemple, on nous aurait
dit avec une très légitime fierté que
noire armée de l'Aisne avait rem-
porté une magnifique victoire sur le
plateau de Craonne ; et nous sommes
sûrs, en effet, que lorsqu'on pourra
cérire l'histoire de tout ce qui se
pyisse, ce nom de Craonne deviendra
aussi illustre .par la bataille de lÿitj
que par celle de iSiif.
L’état-major a une vue d'aigle qui
domine toutes les armées en présence
et il est modeste dans son apjvrécia-
tion des J ails d’armes qui pour lui ne
sont que préparatoires, soit, il est dans
son iule ; mais notre cas est différent.
L’attente de la victoire finale cl géné-
rale ne doit pas nous J aire perdre de
vue les succès déjà remportés depuis
dix jours ; ce serait à la fois être in-
grat pour nos vaillantes troupes cl
'sous ôter à nous-mêmes les. meilleu-
rs raisons d'espérer,
ftASrAA-JOW>AN.
LA BATAILLE DE L’AISNE
Siège autant que Bataille
Londres, 22 septembre.
D’après h correspondant du « Times » :
« Ce n’est pas à proprement parler une
bataille, mais un siège en règle qu8_„nos
trotipes livrent en ce moment. Les Alle-
mands ont élevé sur. un irent d’une centaine
de milles, de l’Oise à la Meuse, une série de
petites forteresses utilisant les forts déclas-
sés en construisant, à l’aide de sacs de ci-
ment, des abris à l’épreuve des obus. Des
passages souterrains joignent les hauteurs
ae Pommiers, occupé par les Allemands,
avec la campagne et iis peuvent ainsi se ra-
vitailler en vivres et munitions.
» Ce J travaux de fortifications avaient été>
préparés par l’ennemi avant sa marche sur
Paris, ce qui indique quelque doute au sujet
du succès de cette dernière opération.
» La plaine de la Champagne admirable
pour l’offensive franç lise est coupée de
tranchées et de redoutes. Si elles entravent
l’action des Français elles arrêtent également
lés attaques allemandes.
» La bataille de l’Aisne rappelle les opéra-
tions devant Sébastopool, des opérations de
ce genre se terminent toujours par la dé-
faite des assiégés, et à moins que des ren-
forts n’arrivent les positions attaquées doi-
vent être évacuées ou les armées allemandes
doivent se rendre.
» La pression des alliés, particulièrement
sur l’aile droite allemande est lente mais
continue, et chaque jour représente une
demi-victoire.pour la France. »
Un beau fait d’armes
Comment nos troupes traversèrent l’Aisne
eu surprenant les grand'gardes
allemandes et s’emparèrent
du plateau de Craonne *
Paris, 20 septembre.
Voici, d’après un témoin oculaire, le récit du
combat meurtrier mais décisif à la suite duquel
les troupes françaises délogèrent les troupes
allemandes du plateau de Craonne :
L’aile droite allemande qui, depuis la ba-
taille de la-Marne, avait évacué Compïègne,
puis Soissons, s’était retranchée sur ies hau-
teurs du plateau de Craonne, au Sud de
Laon. Solidement appuyés an Nqrd sur ies
défenses de Monthârant, les XIle et XV«
corps allemands s’étaient postés au village
de Moulins, battant ainsi de leurs canons la
vallée de P Aisne, Deux divisions de la garde
allemande avaient.reçu l’ordre de se retran-
cher à Vailly et d’empêcher à tout ,prix la
traversée d.e l’Aisne par nos troupes.
C’est le 18, avant 1 aube, qu’une patrouille
française traversa ia riviere. L’opération
s’accomplit à la laveur de la nuit. Surpris
par une brusque attaque; les grand’gardes
allemandes, aveuglées par le ton de nos pro-
jecteurs, se replièrent- en désordre. Avant
mm iriAK rAnfrvrf g IAHI*. cAV.nnl. rxax»irqrtnn
mfânïérie et quelques escadrons de ca raieriez
avalent déjà traversé l’Aisne. Ce premier
succès ne rendait pas moins notre situation
des plus périlleuses.
Nous nous heurtions en effet au village de
Vailly, dans lequel les meilleures troupes de-
là garde allemande s’étaient retranchées
avec l’ordre de résister jusqu'au bout. Ac-
culés à l’Aisne, que nous avions au dos,
nous étions déjà fortement éprouvés par le
teu de l’artiilerie ennemie qui, des contre-
forts du plateau, nous arrosait déjà de mi-
traille. Le jour s’était levé. Les canonniers
allemands ressaisis, pointaient à coup sûr
contre nous, Les moments étaient précieus,
toute minute nous coûtant cher en nommes.
Le général commandant la colonne n’hési-
ta pas. Il fit sonner la charge. Les dragons
français eux-mêmes mirent pied à terre, ap-
puyant ies flancs de ia colonne, le mousque-
ton au poing. Un bataillon de ia légion étran-
gère, qui voyait pour la première fois le feu
allemand, menait ia charge. Les noies écla-
tantes de nos clairons résonnèrent dans l’air
matinal : « Baïonnette au canon! En avant 1».
Ce fut alors une course folle le long des col-
lines, à travers terres labourées et sous b is...
Et, en face de nous, la mitraille de ia garde
allemande faisait toujours rage... Rien n'y
fit. L’élan de nos héroïques pantalons rouges
était tel qu’ils abordèrent bientôt ia crête.
Un régiment de chasseurs à cheval, arrivé à
la rescousse sur la gauche, se lança au triple
galop contre l’artillerie ennemie, sabrant les
canonniers prussiens.
Privée de ses pièces, l'orgueilleuse garde
allemande recula, Lissant entre nos mains
trois cents prisonniers et deux batteries.
Vailly était à nous et en même temps nous
avions la possibilité de canonner de là l’ar-
rière-garde des XIIe et XVe corps allemands
qui tenaient toujours dans lé village de Mou-
lins. L’attaque furieuse de notre infanterie
avait donné le temps à nos « 75 » de traver-
ser l’Aisne ; déjà sur l’emplacement con-
quis, nos canons rapides s’installaient, se-
mant en face d’eux la panique et ia mort. Ce
lut alors un beau duel d’artillerie. L’un
après i’autie, ies canons allemands de Mou-
lins se turent. Un seul bientôt répondit à
notre fen, puis plus rien.
Les Prussiens évacuaient le village pour
aller se mettre à l’abri des retranchements
de Laon. Ils se retiraient non sans laisser
encore entre nos mains de nombreux pri-
sonniers, y compris cinq officiers, tandis que
des centaines d’ennemis couvi aient de leurs
corps ies rues de Moulins.
Nous sommes virtuellement maîtres de la
partie Sud-Oaest du plateau de Craonne. Un
pareil avantage est gros de conséquences.
C’est la rive droite de l’Aisne conquise par
nos troupes, c'est l’artillerie allemande sous
Mon sérieusement menacée ; c’est Reims
dégagé ; c’est en un mot l’arrière-garde aile-
monde bientôt obligée de battre en retraite
sur Sissonne.
POUR NOS AVIATEURS
A l’Académie des sciences, un de nos sa-
vants ies plus réputés vient dé faire des
confidences heureuses, très heureuses, sur
certains actes d’aviateurs que personne ne
connaît encore.
On comprendra, dit le Figaro, que nous ne
puissions révêtér ici ce que nous avons en-
tendu et promis de taira. Mais ce que nous
pouvons dire, c’est que nos aviateurs vont
disposer d’un projectile qui fera merveille,
qui a déjà fait merveille ; c’est ensuite qu'on
les a pourvus d’appareils spéciaux et qu’on
leur a indiqué des procédés particuliers leur
permettant de prendre, de hauteurs invrai-
semblables, les photographies les plus dé-
taillées, les plus précises, les plus nettes de
toutes les positions et des moindres mouva-
meats destroupes euaemies.
X-jJh- GrUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont 'les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas.
1»Ï2 L’OI§E A. L..A MOSELLE
23 Septembre. — A noire aile gauche, nous avons progressé dans la région de Las-
signy, sur la rive droite de l'Oise, à l’Ouest dè Noycn.
Au centre, entre Reims et la Meuse, la situation reste la même.
Dans la Woevre, les attaques de l’ennemi au Nord-Est et au Sud de Verdun ont été
repoussées.
A notre aile droite, dans les Vosges et à l’Est de Pont-à-Mousson, les Allemands ont
évacué Nomény. Us ont également évacué Arracourt, à l’Est de Nancy.
EN AUTRICHE-HONGRIE
23 Septembre. — A la suite de violents combats, les Autrichiens continuent leur
retraite en Gaiicie,
Les Russes se sont emparés de la forteresse de Jaroslaw.
— Les Serbes et les Monténégrins ont occupé Sarajevo (Bosnie) après avoir infligé
aux Autrichiens une défaite écrasante.
— La flotte alliée a débarqué à Antivari ("Monténégro) des batteries de gros calibre
afin de bombarder les forts et le port autrichien de Cattaro.
SBJJR AXE:»
22 Septembre. — Trois croiseurs anglais ont été coulés par cinq sous-marins
allemands dans la mer du Nord. Un grand nombre de marins anglais ont pu être
sauvés.
D’autres torpilleurs et croiseurs anglais auraient détruit deux des sous-marins
allemands.
23 Septembre. — Les cuirassés Breslau et Gw.ben et des torpilleurs turcs seraient
sortis du Bosphore, dans la direction de la mer Noire.
Communiqués
du üouuernement
LA SITUATION
23 Septembre, reçu à 7 h. 45.
Aucun changement dans la situa-
tion.
23 Septembre, reçu à 18 li. 40.
A NOTRE AILE GAUCHE
Sur la rive droite de' l'Oise, nous avons pro-
gressé dans la région de Lassigny où se sont
livrés des combats violents.
Situation inchangée sur là rive gauche de.
l’Oise et au Nord de l'Aisne.
Aii nr;*'-rr*'-~ ^ ■ — •
Entre Reims et la Meuse, aucune modihoation
notable.
DANS LA WOEVRE
Au Nord-Est de Verdun et dans les directions-
de Mouilly et de Dompiurre, l’ennemi a~ tentéi
des attaques violentes qui ont été repoussées..
Bans le Sud de la Woëvre, il tient la ligneS
Richeoeurt, Séicheprey, Gironville d’où il n'a
pas débouché.
A NOTRE AILE DROITE (Lorraine et Vosges)-
Les Allemands ont évacué Nomeny et Arra-
court et ont montré peu d’activité dans la ré-
gion de Damèvre.
THÉÂTRE D'OPÉRATIONS AUSTRO~RUSSES<
On annonce la prise par les Russes de la for-
teresse Jaroslaw, en Galioie.
24 Septembre, reçu à 2 Ji. 15.
Situation sans changement.
Dépêches Havas
Une explication embarrassée
B rne, 23 sep’embre
Le gouvernement allemand a fait publier*
par la légation d’Allemrgne à Berne, le com-
muniqué suivant :
« Contrairement à {'information de l’agen-
ce Bavas, selon laquelle l’artillerie allemand©
aurait détruit iausitioanellemenl ies édifices
d’importance de Reims, on déclare officielle-
ment que le commandant supérieur alle-
mand avait donné l’ordre d’épargner la ca-
thédrale dans la mesure du possible ».
M. Thomson visite les réglons du Nord
Arras, 21 septembre.
Continuant la série de ses visites anx
grandes villes de l’Ouest, notamment à
Rouen et au Havre, et aux grandes villes du
Nord, M. Thomson, ministre du commerce
s’est rendu samedi à Dunkerque, dimanche
à Lille et ensnite à Arras.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à Dun-
kerque et à Lille, devant les autorités et les
notabilités industrielles et commerciales, le
ministre a examiné la question du ravitail-
lement. Dans la région envahie, les Alle-
mands ne se sont pas seulement préoccupés
de nourrir leurs troupes ; il semble bien que,
inquiétés par l’éventualité d’une famine en
Allemagne, ils Seat également épuisé tou-
tes les ressources pour diriger les produits
essentiels vers leur pay3.
Le ministre du commerce, qui a déjà passé
des conventions avec les Chambres de com-
merce de Marseille, de Nantes et de Brest,
pour ravitailler, par leur intermédiaire,
leurs régions respectives, désirait s’enten-
dre avec la Cha*ï»bre de commerce de Dun-
kerque pour qfeoutir à une convention sem-
blable. Ce résultat a été obtenu. La Chain*
bre de commerce de Dunkerque recevra de*
l’Etat les avances nécessaires, et, par fa m**” 1
restée libre, et en reohérohant également
tous les produits lecaux, elle procurera à
toute la région du Nord ies denrées indis-
pensables.
La question des transports a ensuite oc-
cupé les deux conférences de Dunkerque ei-
de Lille. M. Naudé,.ingénieur de la navigan
lion, a indiqué les voies où, malgré la des-J
traction d'un certain nombre d'ouvrage®*
d’art, le service pourrait être rétabli,
l Reshlfiat eaüJi les problème», 110110010%.]
dont la solution n’est pas moins urgente
pour une reprise de l’activité économique.
La Banque de France, après une pénoffte,
d’incerliitide aujourd’hui passée, a rendu efâ
rend au commerça des services que chacun^
dans la région du Nord, s’est plu à recon-
naître ; mais les dispositions des moratonfa»
soulèvent des discussions entre les inté-
rêts.
Le ministre a insisté sur la nécessité dû
Aon se trouvait d’être prudent, si l’on vo;>
1" tout à la fois maintenir au commerce
moyens de crédit suffisants et ménage#
: institutions bancaires qui les lui assu-
M. Thomson a assuré que l’activité du
gouvernement ne faiblirait pas ; il a indiqué
que M. Jônnart resterait dans la région et»
continuerait à recevoir des Chambres de
commerce et des groupements profession-
nels tons les renseignements utiles sur les
demandes des populations, et ii s’est engagé
à tenir te plus grand compte de toutes les
propositions que M. Jonnart lui transmet-
trait.
Comme on lui signalai^, à Lille et à Arras,
que la misère était profonde dans
->v,iirùiumja qui a,aient auIJI TTIÏVaSiOn, M.
Thomson a rappelé que le ministre dos fi-
nancés avait déjà été autorisé à faire certai-
nes avances qui seront réparties entre les
communes ou département de la Marne,
pour venir en aide aux habitants qui, pmtr-
suite de l’invasion, se trouvent sans abri et
sans ressources.
Le Roi des Belges félicite le Tsar
Bordeaux, 21 septembre.
Le roi des belges a adressé à l’empereur
de B assis le télégramme suivant :
« S. M. l’empereur de toutes les Rassies,
» Petrograd.
» La magnifique victoire que les troupes
de Votre Majesté viennent de remporter,
nous remplit, le peuple beige et moi, d’une
sincère a dm nation pour le courage des sol-
dats russes et le talent de leurs chefs.
» C’est de tout coeur que j’adresse à Votre
Majesté, mes félicitations les plus chaleu-
reuses. . *
» Les cruautés dont le pays souffre si in-
justement né l’abattent point et son ardeur
s’accroît à la pensée que les innombrable^
armées de Vôtre Majesté Impériale s’avan-j
cent triomphantes, unissant leurs efforts 0
ceux des troupes victorieuses des puisM
sances amies qui combattent vaillamment
en France.
» Signé : ALBERT ».
L’empereur de Russie a répondu par le
télégramme suivant :
« S. M. le Roi des Belges, Anvers.
»"Tiès sensible aux félicitations de Sa Ma^
jesté, je l’en remercie très cordialement et
me fais un plaisir de rappeler à cette occa-
sion que, dans la lutte actuelle, la Belgique
a été la première à opposer une résistance
héroïque à l’envahisseur.
» La noble altitude du peable belge et de
sa vaillante armée, conduite à la gloire par
son Roi, a provoqué l'admiration du monde
entier. Comme témoignage de cette admira*
tion, que je partage avec la Russie, je piiets
Votre Mgjeste d'accepter la Croix de cheva-
lier de mon ordre militaire de Saint Geor-
ges, qui n’est décernée qu'aux braves.
» Signé : NICOLAS.
» Tsarskoé-Srio, 14 septembre. »
La Dosiruotiou de la Cathédrale de Reims
Rome, 23 septembre.
Répondait à une consultation ouverte par
la Gazdla dd Populo, au .sujet du bombarde-
ment de la cathédrale de Reims, M. Ojetti,,
de Florence, dit que l’attitude des Allemands
est inique, mais logique.
Le conseiller Aulique Bode, directeur du
Musée de l’empereur Frédéric, avait déjà
étab i la liste des objets d’art que le vain-
queur devait emporter de France.
L'incendie de la cathédrale est la ven-
geance d’une rapine manquée.
M- Fôrrero a répondu que si ies Allemands
perdent la tête, c'est mauvais signe.
Rome, 22 septembre
Le pape aurait adressé au kaiser un télé-
gramme de protestation, au nom de la chré-
tienté indignée, à l’occasion de la destruc-
tion de la cathédrale de Reims.
Ua aaoien Agitateur soldat allemand
Paris, 23 septembre.
An passage d'un train de prisonniers, en
gare d'ArgéntmiU'Trjage, des fonctionnaires
ont eu la Surprise dè reconnaître, sous rum-
lorme allemandeua individu qui habita Ar-
Bonteull et qui était te)î connu par l’tereur
de sa nmoarênido narfjfr les roéinilongfstes.
Secrétoire d'on syndicat de travailleur* à Ba-
ril, H élait d’ailleurs à ce taomâjR l’objet
d'UM JOEMiljr 'pjÛUXfc
Les Progrès des Busses
Petrograd, 22 septembre.
Les Russes ont occupé Ysroslaw, impor-
tante position fortifiée à l’embranchement
des chemins de fer commandant la vallée de
la rivière San.
Le drapeau russe flotte sur la ville.
Les Eusses entravent l'offensive Allemande
Petrograd, 23 septembre.
Les avant-gardes allemandes ont occupé
une série de bourgades et approchent de
Lodz.
Les troupes russes entravent leur offensive
avec Succès.
La prise de Jaroslaw
Petrograd, ii septembre.
Un communiqué de l’état-major du
généralissime dit que, sur le front
Sud-Ouest, la forteresse de Jaroslaw
a succombé à l’assaut des troupes
russes, qui continuent la poursuite de
l’ennemi.
Sur le front Nord-Ouest, la situa-
tion est inchangée.
Le tsar a conféré au général Ivanoff,
pour faits d’armes, les glaives de
l’Ordre de Saint-Alexandre de Nopsky.
LE BILAN DES RUSSES
Petrograd, 22 septembre.
Le « Messager de l'armée » publie la
listé des trophées russes remportés
en Gaiicie, depuis le 10 août jusqu'au
14 septembre :
7 Drapeaux ;
637 Bouches à feu dont
38 avec le chiffre du kaiser ;
44 Mitrailleuses ;
823 Caisses de munitions ;
- 1 Général ;
435 Officiers ; ■
63,531 Soldats.
La Guerre Navale
Le Bilan des Prises Anglaises
Londres, 23 septembre.
L’amirauté annonce qu’un navire
anglais a capturé le paquebot allemand
« Sprewald », croiseur marchand ar-
„ir>P . m- —*** ■ H 1 -
Le total des navires allemands cap-
turés jusqu’ici par les Anglais sur
mer ou dans les ports s’élève à 92,
plus 95 détenus lors de la déclaration
de guerre dans les ports anglais.
Par contre 70 vaisseaux anglais
sont détenus dans les ports allemands
depuis la déclaration de guerre.
Douze navires anglais ont été en
outre capturés ou coules sur les 4,000
qui constituent la flotte marchande
anglaise.
Un Combat Naval
Trois Croiseurs Ar.glàis
torpillés dans la Mer &a Éord
Londres, 22 sepiembre'.
M. James Macuamara, sécrétaire parle-
meotatre de l’amirauté, annonce que trois
croiseurs cuirassés anglais, l’A6o«Ague et le Gressy, ont étâ coulés par des sous-
rnarins dans la mer du Nord.
L’Aboukir fut torpillé le premier ; la Hogue
et ie Gressy s’approchèrent et sé tenaient au-
près de lui pour sauver l’équipage, quand
ns turent torpillés à leur tour.
Un grand nombre des hommes des équi-
pages des bâtiments torpillés ont néanmoins
été sauvés par un autre croiseur assisté de
quelques contre-torpilieuis et de bateaux de
pêehe qui se trouvaient sur ies lieux. On ne
connaît pas encore exactement le nombre
dés haiiunes qui ont pé:i.
Les Survivants
Londres, 23 septebnbre.
0 i annonce d’Ymuilen, à la date du 22,
que >.o vapeur Flores est entré dans ce port,
avec 287 survivants appartenant aux équi-
pages coulés par des Allemands.
Parmi eux se trouvaient quelques blessés.
Deux Sous-Marins Allemands seraient
coulés
Londres, 23 septembre.
Le combat se produisit entre trois croi-
seurs anglais et cinq sous-marins allemands.
Les autres torpilleurs et croiseurs anglais
accourus au secours de ia flotte anglaise au-
raient détruit deux des cinq sous-marins
allemands.
Cette nouvelle n’est cependant pas con-
firmée.
D’autres vapeurs transportant des blessés
survivants anglais sont en routa pour Ymui-
den.
Le « Gceben s et le « Breslau »
Odessa, 23 septembre.
Le Goeben st le Breslau, croiseurs portant
ies couleurs turques, seraient sortis dans le
«Bosphore, dans la direction de la mer Noire.
Les officiers et les équipages portent i’uni-
iorme des marias allemands.
La Discorde sur ua Navire allemand
N-w-York, 23 septembre.
Une violente bagarre s’est produite à bord
du vapeur allemand Bluchtr. Trois ha aunes
ont été tirés, ainsi qu’une cinquantaine de
passagers.
Ou est certain que cette bagarre a été pro-
voquée par une question de race.
Un Avion mystérieux
Amsterdam, 23 septembre.
Un avion inconnu, survolant Maestrick, a
laissé tomber une bombe qui a causé de lé-
gers dégâts materiels.
Ou croît que c’est accidentellement qu«
jjXette bombe est tom^AT
L’Allemagne et les Neutres
Pari», 23 septembre.
Des voyageurs revenant d'Allemagne, dS*
crivent la propagande faite actuellement!
en vue d’infl iencer l’ODinion des étrangers
surtout Américains et Hollandais.
- L’Allemagne emploie tous les moyens pos«
sibles pour faire croire qu’elle est décidée A
verser, jusqu’à la dernière goutte, son sang,
pour une Causé juste.
L'Allemagne se prépara .
à une Campagne d’Hiver
Rotterdam, 23 septembre.
Des troupes allemandes sont en ce mo-
ment concentrées à Wasel. O.n considère sur
la frontière que c’est un centre de dépôt
pour les armées opérant en France et ea
Belgique.
Tous les tailleurs disponibles en Allema-
gne travaillent jour et nuit à fabriquer d’é-
pais vêtements pour la campagne ae eet hi-
ver. OA n’aurait pas cru ce;a nécessaire if y
a quelque temps, mais maintenant tout le
monde y travaille avec frénésie. En outre,
des agents allemands achètent tous les sacs
disponibles. Iis serviront aux so d its comme
couchettes lorsqu’il.fera froid.
La Roumanie et l’Autriche
Bucarest, 22 septembre.
Au cours d’une conférence,les professeurs,
roumains ont décidé d’élaborer une résolu-
tion destinée à réclamer que la politique
roumaine soit dirigée contre l’Autriche.
Le professeur roumain Ionesco a annoncé
âne le cinquantième régiment hongrois a été
écimé. Il ne reste que trois officiers et vingt
soldats.
L’intervention de la Roumanie
Petrograd, 22 septembre.
La rentrée du ministre de Roumanie Dia-
mondy est considérée ici comme un symp-
tôme très favorable, car il avait déclaré
avant son départ qu’il ne retournerait pas à’
Petrograd s’il échouait dans sa mission de
placer la Roumanie aux côtés de la Triple
Entente.
Le Cabinet roumain
Rome, 22 septembre.
On annonce que la démission du Cabinet
roumain Bratiano serait définitive. Le mi-
nistère sera reconstitué avec ies représen-
tants des parlU conservateur et conserva-,
teur-démocrate.
L’Attaque 'de Catîaro
Bordeaux, 23 septembre.
. Au Conseil des ministres, M. Ang-igaenr a
déclaré que fa flotte française a débarqué à
Antivari des batteries d’ârtilferie de gros-
calibre,' en mêm8 temps que dés corps d’ar-
•AiiUtritt Tf... . . __ >- -~i ■ . . i
Cette force, cômTnaqdée par nn capitaine
de frégate, arme le mont Jovoen, d’où elle
va procéder au bombardement énergique
des forces de la ville et du port de Cattaro.
M. Aagagneur .a rappelé que les torts*
commandant les bouches de Cattaro furen-
détruits il y a quelques jours par le bornt
bardement dirigé par l’amiral Roué de La-
peyrêre.
La Marche des Serbes
Nisch, 22 septembre.
Voici la sitnation à la date du 21, sur les
fronts de Ljeubovia-Losnitza et lirovifzi-
Chubatz, où des combats acharnés se sont
livrés et dont ie résultat a été satisfaisant'
pour les Serbes.
Sur le front Lostenitza Ratcha dans la nuit
du 20 au 21, les Serbes ont repoussé quel-.^
qnés attaques de l'ennemi, auquel ils ont
infligé des pertes sérieuses.
Sur le frqnt de la Save, l’ennemi a tenté
de s’emparer de Iie-Podgiratz et des posi-,
lions à l Est dé Zdarez, sur la Save et d’une
autre position près de Belgrade, niais il a été
repoussé sur tous ces points.
Sur le front du Danube, les Autrichiens
ont tenté de franchir ie tleuve, en avant de
Smaderevo, à l’aide de canots, mais les’ Ser-
bes se sont emparés de tentes les embarca-
tions et ont anéanti complètement l'ennemi."
Sarajevo est pris
Londres, 22 septembre. -
La « Liberté » dit que l’on mande da
Rome au « Star » que les Serbes et lés
Monténégrins ont occupé Sarajevo,
abandonné par les Autrichiens après
uns défaite écrasante.
Les Autrichiens en retraite
Nich, 23 si pteniDre. ;
A la suite de violents combats sur fa ligne
LionbOYiazwornik-LosnUza, les Autrichiens
screplient.
Un Don des Japonais
Petrograft, 22 pepicmbro. |
Le Japon a donné aux russes un lot d’ins-
truments de chirurgie que i’on estime à
20,000 roubles.
Une Invention diabolique.
La marine de commerce doit être mise au
courant du dernier stratagème des bateaux
allemands poseurs de raines. La découverte,
en revient au chalutier Agatha, de Grimsby,
qui est rentré tard au port dans la nuit a$
mardi, ayant une voile et nue paire d’avi^
rons. Un mécanicien du chalutier a ra-j
conté comment ces Objets étaient à bordà
JJ affirme que lundi, tandis que lès hom-
mes étaient à pécher dans la mer .du Nord,
ils aperçurent une barqua à la dérive. Il est
d’h ibitude, d'accord avec les règlements du
« Boaïd of Trade », de recueillir les bateaux
perdus, de les amener au port pour recon-
naître lenr identité et les remettre à l’auto-,
rtté maritime. - ,
L’Àgaiha se dirigea vers ce bateau et
après avoir pris ia voile et les avirons m.n-
question, attacha la barque a l’arrière du
chalutier pour le remorquer lorsqu’une
mine soudainement fit explosion. Heureu-
sement il n’y eut aucune avarie ; on décou-
vrit que la mine était attachée au bateaw
par une ligne. La ruse est certainement
bonne, car n’importe quel navire voyant ua
navire à la dérive se dirigerait vers lui sans,
aucun soupçon.
Dans ces circonstances, toute embarcation!
abandonnée dans la mp* **0 devra être],
| laissée de côté»/
Administrateur - Délégué - Gérant
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 NOS LECTEURS
La guerre a, pendant plusieurs
semaines, désorganisé notre ser-
vice d’informations, comme celui de
tous les journaux. Il semblait ce-
pendant que les journaux de Paris
fussent plus favorisés et c’est ce
qui explique la vogue dont iis ont
joui.
Aucun effort ne nous a coûté pour
essayer de remédier à la situation
et nous avons fini par obtenir satis-
faction, du moins dans une large
mesure. Nos lecteurs ont remar-
qué que depuis plusieurs jours
déjà nous recommençons à rece-
voir les nouvelles de la nuit qui
nous permettent de les tenir exac-
tement au courant des événements,
sous !a seule réserve de la censure
officie!!© devant laquelle toute la
presse s’incline avec une résigna-
tion patriotique.
Nous n’avons pas besoin d’insis-
ter sur le fait que notre journal, qui
s’imprime après trois heures du
matin, est nécessairement mieux
informé que les éditions de pro-
vince des journaux de Paris qui,
pour être mises en vente au Havre
dans hmatlude, doivent être tircoa
la veille dans l’après-midi.
PATIENCE
Le emnmiïmqiïê etlïïër continué
exactement celui de la Veille ; au cen-
tre, la situation continue à rester sta-
tionnaire, à~^mMche Bflij.s r.nn(i.nnnp.s
à progresser le long de i Uise, a droite
nous continuons à repousser les atta-
ques venues de la Woëvre (tous les
ppints signalés dans cette région se
trouvent au pied des Hauts de
Meuse dont nous avons parlé hier).
C’est encourageant mais cela ne
nous apporte pas, n’est-ce pas, le fait
nouveau que nous attendons avec im-
patience depuis dix jours que dure la
bataille de l’Aisne. Dix jours, c’est
déjà beaucoup pour une seule bataille,
et c’est beaucoup pour notre sensibi-
lité. Mais il ne faut pas juger des
cjioses de cette guerre comme de celles
des guerres précédentes ; l’énormité
du conflit et des effectifs engagés
bouleversent toutes les données tradi-
tionnelles. Ce n’est pas à une bataille
franco-allemande que nous assistons,
*én y comprenant nos alliés anglais,
è’èst d’un seul coup et sur un seul
front à toute la guerre franco-alle-
ünàiide elfe-même.
Cest si vrai que les communiqués
officiels' rangent sur une seule ligne
toutes les opérations de la guerre, y
compris celles de Lorraine et des Vos-
ges qui semblent bien cependant avoir
un objectif propre ; nous avons sans
doute tous eu quelque peine à nous
Habituer à considérer les troupes de
celle région simplement comme l’aile
droite de l’armée qui se bat sur
l’Aisne après s’être battue sur la
Marne.
Peut-être VEtat-Major eut-il donné
davantage satisfaction à notre impa-
tCfrnce s’il avait simplement désigné
Sons quelques épithètes différentes les
divers groupes d'armées qui se battent
sur cette ligne immense qui va d’A-
UÜens à Belfort. Nous nous serions
atone mieux aperçus que, dans celte
viciée générale, nous avions déjà ga-
gjié bien des batailles ; en d’autres
temps, par exemple, on nous aurait
dit avec une très légitime fierté que
noire armée de l'Aisne avait rem-
porté une magnifique victoire sur le
plateau de Craonne ; et nous sommes
sûrs, en effet, que lorsqu'on pourra
cérire l'histoire de tout ce qui se
pyisse, ce nom de Craonne deviendra
aussi illustre .par la bataille de lÿitj
que par celle de iSiif.
L’état-major a une vue d'aigle qui
domine toutes les armées en présence
et il est modeste dans son apjvrécia-
tion des J ails d’armes qui pour lui ne
sont que préparatoires, soit, il est dans
son iule ; mais notre cas est différent.
L’attente de la victoire finale cl géné-
rale ne doit pas nous J aire perdre de
vue les succès déjà remportés depuis
dix jours ; ce serait à la fois être in-
grat pour nos vaillantes troupes cl
'sous ôter à nous-mêmes les. meilleu-
rs raisons d'espérer,
ftASrAA-JOW>AN.
LA BATAILLE DE L’AISNE
Siège autant que Bataille
Londres, 22 septembre.
D’après h correspondant du « Times » :
« Ce n’est pas à proprement parler une
bataille, mais un siège en règle qu8_„nos
trotipes livrent en ce moment. Les Alle-
mands ont élevé sur. un irent d’une centaine
de milles, de l’Oise à la Meuse, une série de
petites forteresses utilisant les forts déclas-
sés en construisant, à l’aide de sacs de ci-
ment, des abris à l’épreuve des obus. Des
passages souterrains joignent les hauteurs
ae Pommiers, occupé par les Allemands,
avec la campagne et iis peuvent ainsi se ra-
vitailler en vivres et munitions.
» Ce J travaux de fortifications avaient été>
préparés par l’ennemi avant sa marche sur
Paris, ce qui indique quelque doute au sujet
du succès de cette dernière opération.
» La plaine de la Champagne admirable
pour l’offensive franç lise est coupée de
tranchées et de redoutes. Si elles entravent
l’action des Français elles arrêtent également
lés attaques allemandes.
» La bataille de l’Aisne rappelle les opéra-
tions devant Sébastopool, des opérations de
ce genre se terminent toujours par la dé-
faite des assiégés, et à moins que des ren-
forts n’arrivent les positions attaquées doi-
vent être évacuées ou les armées allemandes
doivent se rendre.
» La pression des alliés, particulièrement
sur l’aile droite allemande est lente mais
continue, et chaque jour représente une
demi-victoire.pour la France. »
Un beau fait d’armes
Comment nos troupes traversèrent l’Aisne
eu surprenant les grand'gardes
allemandes et s’emparèrent
du plateau de Craonne *
Paris, 20 septembre.
Voici, d’après un témoin oculaire, le récit du
combat meurtrier mais décisif à la suite duquel
les troupes françaises délogèrent les troupes
allemandes du plateau de Craonne :
L’aile droite allemande qui, depuis la ba-
taille de la-Marne, avait évacué Compïègne,
puis Soissons, s’était retranchée sur ies hau-
teurs du plateau de Craonne, au Sud de
Laon. Solidement appuyés an Nqrd sur ies
défenses de Monthârant, les XIle et XV«
corps allemands s’étaient postés au village
de Moulins, battant ainsi de leurs canons la
vallée de P Aisne, Deux divisions de la garde
allemande avaient.reçu l’ordre de se retran-
cher à Vailly et d’empêcher à tout ,prix la
traversée d.e l’Aisne par nos troupes.
C’est le 18, avant 1 aube, qu’une patrouille
française traversa ia riviere. L’opération
s’accomplit à la laveur de la nuit. Surpris
par une brusque attaque; les grand’gardes
allemandes, aveuglées par le ton de nos pro-
jecteurs, se replièrent- en désordre. Avant
mm iriAK rAnfrvrf g IAHI*. cAV.nnl. rxax»irqrtnn
mfânïérie et quelques escadrons de ca raieriez
avalent déjà traversé l’Aisne. Ce premier
succès ne rendait pas moins notre situation
des plus périlleuses.
Nous nous heurtions en effet au village de
Vailly, dans lequel les meilleures troupes de-
là garde allemande s’étaient retranchées
avec l’ordre de résister jusqu'au bout. Ac-
culés à l’Aisne, que nous avions au dos,
nous étions déjà fortement éprouvés par le
teu de l’artiilerie ennemie qui, des contre-
forts du plateau, nous arrosait déjà de mi-
traille. Le jour s’était levé. Les canonniers
allemands ressaisis, pointaient à coup sûr
contre nous, Les moments étaient précieus,
toute minute nous coûtant cher en nommes.
Le général commandant la colonne n’hési-
ta pas. Il fit sonner la charge. Les dragons
français eux-mêmes mirent pied à terre, ap-
puyant ies flancs de ia colonne, le mousque-
ton au poing. Un bataillon de ia légion étran-
gère, qui voyait pour la première fois le feu
allemand, menait ia charge. Les noies écla-
tantes de nos clairons résonnèrent dans l’air
matinal : « Baïonnette au canon! En avant 1».
Ce fut alors une course folle le long des col-
lines, à travers terres labourées et sous b is...
Et, en face de nous, la mitraille de ia garde
allemande faisait toujours rage... Rien n'y
fit. L’élan de nos héroïques pantalons rouges
était tel qu’ils abordèrent bientôt ia crête.
Un régiment de chasseurs à cheval, arrivé à
la rescousse sur la gauche, se lança au triple
galop contre l’artillerie ennemie, sabrant les
canonniers prussiens.
Privée de ses pièces, l'orgueilleuse garde
allemande recula, Lissant entre nos mains
trois cents prisonniers et deux batteries.
Vailly était à nous et en même temps nous
avions la possibilité de canonner de là l’ar-
rière-garde des XIIe et XVe corps allemands
qui tenaient toujours dans lé village de Mou-
lins. L’attaque furieuse de notre infanterie
avait donné le temps à nos « 75 » de traver-
ser l’Aisne ; déjà sur l’emplacement con-
quis, nos canons rapides s’installaient, se-
mant en face d’eux la panique et ia mort. Ce
lut alors un beau duel d’artillerie. L’un
après i’autie, ies canons allemands de Mou-
lins se turent. Un seul bientôt répondit à
notre fen, puis plus rien.
Les Prussiens évacuaient le village pour
aller se mettre à l’abri des retranchements
de Laon. Ils se retiraient non sans laisser
encore entre nos mains de nombreux pri-
sonniers, y compris cinq officiers, tandis que
des centaines d’ennemis couvi aient de leurs
corps ies rues de Moulins.
Nous sommes virtuellement maîtres de la
partie Sud-Oaest du plateau de Craonne. Un
pareil avantage est gros de conséquences.
C’est la rive droite de l’Aisne conquise par
nos troupes, c'est l’artillerie allemande sous
Mon sérieusement menacée ; c’est Reims
dégagé ; c’est en un mot l’arrière-garde aile-
monde bientôt obligée de battre en retraite
sur Sissonne.
POUR NOS AVIATEURS
A l’Académie des sciences, un de nos sa-
vants ies plus réputés vient dé faire des
confidences heureuses, très heureuses, sur
certains actes d’aviateurs que personne ne
connaît encore.
On comprendra, dit le Figaro, que nous ne
puissions révêtér ici ce que nous avons en-
tendu et promis de taira. Mais ce que nous
pouvons dire, c’est que nos aviateurs vont
disposer d’un projectile qui fera merveille,
qui a déjà fait merveille ; c’est ensuite qu'on
les a pourvus d’appareils spéciaux et qu’on
leur a indiqué des procédés particuliers leur
permettant de prendre, de hauteurs invrai-
semblables, les photographies les plus dé-
taillées, les plus précises, les plus nettes de
toutes les positions et des moindres mouva-
meats destroupes euaemies.
X-jJh- GrUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont 'les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas.
1»Ï2 L’OI§E A. L..A MOSELLE
23 Septembre. — A noire aile gauche, nous avons progressé dans la région de Las-
signy, sur la rive droite de l'Oise, à l’Ouest dè Noycn.
Au centre, entre Reims et la Meuse, la situation reste la même.
Dans la Woevre, les attaques de l’ennemi au Nord-Est et au Sud de Verdun ont été
repoussées.
A notre aile droite, dans les Vosges et à l’Est de Pont-à-Mousson, les Allemands ont
évacué Nomény. Us ont également évacué Arracourt, à l’Est de Nancy.
EN AUTRICHE-HONGRIE
23 Septembre. — A la suite de violents combats, les Autrichiens continuent leur
retraite en Gaiicie,
Les Russes se sont emparés de la forteresse de Jaroslaw.
— Les Serbes et les Monténégrins ont occupé Sarajevo (Bosnie) après avoir infligé
aux Autrichiens une défaite écrasante.
— La flotte alliée a débarqué à Antivari ("Monténégro) des batteries de gros calibre
afin de bombarder les forts et le port autrichien de Cattaro.
SBJJR AXE:»
22 Septembre. — Trois croiseurs anglais ont été coulés par cinq sous-marins
allemands dans la mer du Nord. Un grand nombre de marins anglais ont pu être
sauvés.
D’autres torpilleurs et croiseurs anglais auraient détruit deux des sous-marins
allemands.
23 Septembre. — Les cuirassés Breslau et Gw.ben et des torpilleurs turcs seraient
sortis du Bosphore, dans la direction de la mer Noire.
Communiqués
du üouuernement
LA SITUATION
23 Septembre, reçu à 7 h. 45.
Aucun changement dans la situa-
tion.
23 Septembre, reçu à 18 li. 40.
A NOTRE AILE GAUCHE
Sur la rive droite de' l'Oise, nous avons pro-
gressé dans la région de Lassigny où se sont
livrés des combats violents.
Situation inchangée sur là rive gauche de.
l’Oise et au Nord de l'Aisne.
Aii nr;*'-rr*'-~ ^ ■ — •
Entre Reims et la Meuse, aucune modihoation
notable.
DANS LA WOEVRE
Au Nord-Est de Verdun et dans les directions-
de Mouilly et de Dompiurre, l’ennemi a~ tentéi
des attaques violentes qui ont été repoussées..
Bans le Sud de la Woëvre, il tient la ligneS
Richeoeurt, Séicheprey, Gironville d’où il n'a
pas débouché.
A NOTRE AILE DROITE (Lorraine et Vosges)-
Les Allemands ont évacué Nomeny et Arra-
court et ont montré peu d’activité dans la ré-
gion de Damèvre.
THÉÂTRE D'OPÉRATIONS AUSTRO~RUSSES<
On annonce la prise par les Russes de la for-
teresse Jaroslaw, en Galioie.
24 Septembre, reçu à 2 Ji. 15.
Situation sans changement.
Dépêches Havas
Une explication embarrassée
B rne, 23 sep’embre
Le gouvernement allemand a fait publier*
par la légation d’Allemrgne à Berne, le com-
muniqué suivant :
« Contrairement à {'information de l’agen-
ce Bavas, selon laquelle l’artillerie allemand©
aurait détruit iausitioanellemenl ies édifices
d’importance de Reims, on déclare officielle-
ment que le commandant supérieur alle-
mand avait donné l’ordre d’épargner la ca-
thédrale dans la mesure du possible ».
M. Thomson visite les réglons du Nord
Arras, 21 septembre.
Continuant la série de ses visites anx
grandes villes de l’Ouest, notamment à
Rouen et au Havre, et aux grandes villes du
Nord, M. Thomson, ministre du commerce
s’est rendu samedi à Dunkerque, dimanche
à Lille et ensnite à Arras.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à Dun-
kerque et à Lille, devant les autorités et les
notabilités industrielles et commerciales, le
ministre a examiné la question du ravitail-
lement. Dans la région envahie, les Alle-
mands ne se sont pas seulement préoccupés
de nourrir leurs troupes ; il semble bien que,
inquiétés par l’éventualité d’une famine en
Allemagne, ils Seat également épuisé tou-
tes les ressources pour diriger les produits
essentiels vers leur pay3.
Le ministre du commerce, qui a déjà passé
des conventions avec les Chambres de com-
merce de Marseille, de Nantes et de Brest,
pour ravitailler, par leur intermédiaire,
leurs régions respectives, désirait s’enten-
dre avec la Cha*ï»bre de commerce de Dun-
kerque pour qfeoutir à une convention sem-
blable. Ce résultat a été obtenu. La Chain*
bre de commerce de Dunkerque recevra de*
l’Etat les avances nécessaires, et, par fa m**” 1
restée libre, et en reohérohant également
tous les produits lecaux, elle procurera à
toute la région du Nord ies denrées indis-
pensables.
La question des transports a ensuite oc-
cupé les deux conférences de Dunkerque ei-
de Lille. M. Naudé,.ingénieur de la navigan
lion, a indiqué les voies où, malgré la des-J
traction d'un certain nombre d'ouvrage®*
d’art, le service pourrait être rétabli,
l Reshlfiat eaüJi les problème», 110110010%.]
dont la solution n’est pas moins urgente
pour une reprise de l’activité économique.
La Banque de France, après une pénoffte,
d’incerliitide aujourd’hui passée, a rendu efâ
rend au commerça des services que chacun^
dans la région du Nord, s’est plu à recon-
naître ; mais les dispositions des moratonfa»
soulèvent des discussions entre les inté-
rêts.
Le ministre a insisté sur la nécessité dû
Aon se trouvait d’être prudent, si l’on vo;>
1" tout à la fois maintenir au commerce
moyens de crédit suffisants et ménage#
: institutions bancaires qui les lui assu-
M. Thomson a assuré que l’activité du
gouvernement ne faiblirait pas ; il a indiqué
que M. Jônnart resterait dans la région et»
continuerait à recevoir des Chambres de
commerce et des groupements profession-
nels tons les renseignements utiles sur les
demandes des populations, et ii s’est engagé
à tenir te plus grand compte de toutes les
propositions que M. Jonnart lui transmet-
trait.
Comme on lui signalai^, à Lille et à Arras,
que la misère était profonde dans
->v,iirùiumja qui a,aient auIJI TTIÏVaSiOn, M.
Thomson a rappelé que le ministre dos fi-
nancés avait déjà été autorisé à faire certai-
nes avances qui seront réparties entre les
communes ou département de la Marne,
pour venir en aide aux habitants qui, pmtr-
suite de l’invasion, se trouvent sans abri et
sans ressources.
Le Roi des Belges félicite le Tsar
Bordeaux, 21 septembre.
Le roi des belges a adressé à l’empereur
de B assis le télégramme suivant :
« S. M. l’empereur de toutes les Rassies,
» Petrograd.
» La magnifique victoire que les troupes
de Votre Majesté viennent de remporter,
nous remplit, le peuple beige et moi, d’une
sincère a dm nation pour le courage des sol-
dats russes et le talent de leurs chefs.
» C’est de tout coeur que j’adresse à Votre
Majesté, mes félicitations les plus chaleu-
reuses. . *
» Les cruautés dont le pays souffre si in-
justement né l’abattent point et son ardeur
s’accroît à la pensée que les innombrable^
armées de Vôtre Majesté Impériale s’avan-j
cent triomphantes, unissant leurs efforts 0
ceux des troupes victorieuses des puisM
sances amies qui combattent vaillamment
en France.
» Signé : ALBERT ».
L’empereur de Russie a répondu par le
télégramme suivant :
« S. M. le Roi des Belges, Anvers.
»"Tiès sensible aux félicitations de Sa Ma^
jesté, je l’en remercie très cordialement et
me fais un plaisir de rappeler à cette occa-
sion que, dans la lutte actuelle, la Belgique
a été la première à opposer une résistance
héroïque à l’envahisseur.
» La noble altitude du peable belge et de
sa vaillante armée, conduite à la gloire par
son Roi, a provoqué l'admiration du monde
entier. Comme témoignage de cette admira*
tion, que je partage avec la Russie, je piiets
Votre Mgjeste d'accepter la Croix de cheva-
lier de mon ordre militaire de Saint Geor-
ges, qui n’est décernée qu'aux braves.
» Signé : NICOLAS.
» Tsarskoé-Srio, 14 septembre. »
La Dosiruotiou de la Cathédrale de Reims
Rome, 23 septembre.
Répondait à une consultation ouverte par
la Gazdla dd Populo, au .sujet du bombarde-
ment de la cathédrale de Reims, M. Ojetti,,
de Florence, dit que l’attitude des Allemands
est inique, mais logique.
Le conseiller Aulique Bode, directeur du
Musée de l’empereur Frédéric, avait déjà
étab i la liste des objets d’art que le vain-
queur devait emporter de France.
L'incendie de la cathédrale est la ven-
geance d’une rapine manquée.
M- Fôrrero a répondu que si ies Allemands
perdent la tête, c'est mauvais signe.
Rome, 22 septembre
Le pape aurait adressé au kaiser un télé-
gramme de protestation, au nom de la chré-
tienté indignée, à l’occasion de la destruc-
tion de la cathédrale de Reims.
Ua aaoien Agitateur soldat allemand
Paris, 23 septembre.
An passage d'un train de prisonniers, en
gare d'ArgéntmiU'Trjage, des fonctionnaires
ont eu la Surprise dè reconnaître, sous rum-
lorme allemandeua individu qui habita Ar-
Bonteull et qui était te)î connu par l’tereur
de sa nmoarênido narfjfr les roéinilongfstes.
Secrétoire d'on syndicat de travailleur* à Ba-
ril, H élait d’ailleurs à ce taomâjR l’objet
d'UM JOEMiljr 'pjÛUXfc
Les Progrès des Busses
Petrograd, 22 septembre.
Les Russes ont occupé Ysroslaw, impor-
tante position fortifiée à l’embranchement
des chemins de fer commandant la vallée de
la rivière San.
Le drapeau russe flotte sur la ville.
Les Eusses entravent l'offensive Allemande
Petrograd, 23 septembre.
Les avant-gardes allemandes ont occupé
une série de bourgades et approchent de
Lodz.
Les troupes russes entravent leur offensive
avec Succès.
La prise de Jaroslaw
Petrograd, ii septembre.
Un communiqué de l’état-major du
généralissime dit que, sur le front
Sud-Ouest, la forteresse de Jaroslaw
a succombé à l’assaut des troupes
russes, qui continuent la poursuite de
l’ennemi.
Sur le front Nord-Ouest, la situa-
tion est inchangée.
Le tsar a conféré au général Ivanoff,
pour faits d’armes, les glaives de
l’Ordre de Saint-Alexandre de Nopsky.
LE BILAN DES RUSSES
Petrograd, 22 septembre.
Le « Messager de l'armée » publie la
listé des trophées russes remportés
en Gaiicie, depuis le 10 août jusqu'au
14 septembre :
7 Drapeaux ;
637 Bouches à feu dont
38 avec le chiffre du kaiser ;
44 Mitrailleuses ;
823 Caisses de munitions ;
- 1 Général ;
435 Officiers ; ■
63,531 Soldats.
La Guerre Navale
Le Bilan des Prises Anglaises
Londres, 23 septembre.
L’amirauté annonce qu’un navire
anglais a capturé le paquebot allemand
« Sprewald », croiseur marchand ar-
„ir>P . m- —*** ■ H 1 -
Le total des navires allemands cap-
turés jusqu’ici par les Anglais sur
mer ou dans les ports s’élève à 92,
plus 95 détenus lors de la déclaration
de guerre dans les ports anglais.
Par contre 70 vaisseaux anglais
sont détenus dans les ports allemands
depuis la déclaration de guerre.
Douze navires anglais ont été en
outre capturés ou coules sur les 4,000
qui constituent la flotte marchande
anglaise.
Un Combat Naval
Trois Croiseurs Ar.glàis
torpillés dans la Mer &a Éord
Londres, 22 sepiembre'.
M. James Macuamara, sécrétaire parle-
meotatre de l’amirauté, annonce que trois
croiseurs cuirassés anglais, l’A6o«A
rnarins dans la mer du Nord.
L’Aboukir fut torpillé le premier ; la Hogue
et ie Gressy s’approchèrent et sé tenaient au-
près de lui pour sauver l’équipage, quand
ns turent torpillés à leur tour.
Un grand nombre des hommes des équi-
pages des bâtiments torpillés ont néanmoins
été sauvés par un autre croiseur assisté de
quelques contre-torpilieuis et de bateaux de
pêehe qui se trouvaient sur ies lieux. On ne
connaît pas encore exactement le nombre
dés haiiunes qui ont pé:i.
Les Survivants
Londres, 23 septebnbre.
0 i annonce d’Ymuilen, à la date du 22,
que >.o vapeur Flores est entré dans ce port,
avec 287 survivants appartenant aux équi-
pages coulés par des Allemands.
Parmi eux se trouvaient quelques blessés.
Deux Sous-Marins Allemands seraient
coulés
Londres, 23 septembre.
Le combat se produisit entre trois croi-
seurs anglais et cinq sous-marins allemands.
Les autres torpilleurs et croiseurs anglais
accourus au secours de ia flotte anglaise au-
raient détruit deux des cinq sous-marins
allemands.
Cette nouvelle n’est cependant pas con-
firmée.
D’autres vapeurs transportant des blessés
survivants anglais sont en routa pour Ymui-
den.
Le « Gceben s et le « Breslau »
Odessa, 23 septembre.
Le Goeben st le Breslau, croiseurs portant
ies couleurs turques, seraient sortis dans le
«Bosphore, dans la direction de la mer Noire.
Les officiers et les équipages portent i’uni-
iorme des marias allemands.
La Discorde sur ua Navire allemand
N-w-York, 23 septembre.
Une violente bagarre s’est produite à bord
du vapeur allemand Bluchtr. Trois ha aunes
ont été tirés, ainsi qu’une cinquantaine de
passagers.
Ou est certain que cette bagarre a été pro-
voquée par une question de race.
Un Avion mystérieux
Amsterdam, 23 septembre.
Un avion inconnu, survolant Maestrick, a
laissé tomber une bombe qui a causé de lé-
gers dégâts materiels.
Ou croît que c’est accidentellement qu«
jjXette bombe est tom^AT
L’Allemagne et les Neutres
Pari», 23 septembre.
Des voyageurs revenant d'Allemagne, dS*
crivent la propagande faite actuellement!
en vue d’infl iencer l’ODinion des étrangers
surtout Américains et Hollandais.
- L’Allemagne emploie tous les moyens pos«
sibles pour faire croire qu’elle est décidée A
verser, jusqu’à la dernière goutte, son sang,
pour une Causé juste.
L'Allemagne se prépara .
à une Campagne d’Hiver
Rotterdam, 23 septembre.
Des troupes allemandes sont en ce mo-
ment concentrées à Wasel. O.n considère sur
la frontière que c’est un centre de dépôt
pour les armées opérant en France et ea
Belgique.
Tous les tailleurs disponibles en Allema-
gne travaillent jour et nuit à fabriquer d’é-
pais vêtements pour la campagne ae eet hi-
ver. OA n’aurait pas cru ce;a nécessaire if y
a quelque temps, mais maintenant tout le
monde y travaille avec frénésie. En outre,
des agents allemands achètent tous les sacs
disponibles. Iis serviront aux so d its comme
couchettes lorsqu’il.fera froid.
La Roumanie et l’Autriche
Bucarest, 22 septembre.
Au cours d’une conférence,les professeurs,
roumains ont décidé d’élaborer une résolu-
tion destinée à réclamer que la politique
roumaine soit dirigée contre l’Autriche.
Le professeur roumain Ionesco a annoncé
âne le cinquantième régiment hongrois a été
écimé. Il ne reste que trois officiers et vingt
soldats.
L’intervention de la Roumanie
Petrograd, 22 septembre.
La rentrée du ministre de Roumanie Dia-
mondy est considérée ici comme un symp-
tôme très favorable, car il avait déclaré
avant son départ qu’il ne retournerait pas à’
Petrograd s’il échouait dans sa mission de
placer la Roumanie aux côtés de la Triple
Entente.
Le Cabinet roumain
Rome, 22 septembre.
On annonce que la démission du Cabinet
roumain Bratiano serait définitive. Le mi-
nistère sera reconstitué avec ies représen-
tants des parlU conservateur et conserva-,
teur-démocrate.
L’Attaque 'de Catîaro
Bordeaux, 23 septembre.
. Au Conseil des ministres, M. Ang-igaenr a
déclaré que fa flotte française a débarqué à
Antivari des batteries d’ârtilferie de gros-
calibre,' en mêm8 temps que dés corps d’ar-
•AiiUtritt Tf... . . __ >- -~i ■ . . i
Cette force, cômTnaqdée par nn capitaine
de frégate, arme le mont Jovoen, d’où elle
va procéder au bombardement énergique
des forces de la ville et du port de Cattaro.
M. Aagagneur .a rappelé que les torts*
commandant les bouches de Cattaro furen-
détruits il y a quelques jours par le bornt
bardement dirigé par l’amiral Roué de La-
peyrêre.
La Marche des Serbes
Nisch, 22 septembre.
Voici la sitnation à la date du 21, sur les
fronts de Ljeubovia-Losnitza et lirovifzi-
Chubatz, où des combats acharnés se sont
livrés et dont ie résultat a été satisfaisant'
pour les Serbes.
Sur le front Lostenitza Ratcha dans la nuit
du 20 au 21, les Serbes ont repoussé quel-.^
qnés attaques de l'ennemi, auquel ils ont
infligé des pertes sérieuses.
Sur le frqnt de la Save, l’ennemi a tenté
de s’emparer de Iie-Podgiratz et des posi-,
lions à l Est dé Zdarez, sur la Save et d’une
autre position près de Belgrade, niais il a été
repoussé sur tous ces points.
Sur le front du Danube, les Autrichiens
ont tenté de franchir ie tleuve, en avant de
Smaderevo, à l’aide de canots, mais les’ Ser-
bes se sont emparés de tentes les embarca-
tions et ont anéanti complètement l'ennemi."
Sarajevo est pris
Londres, 22 septembre. -
La « Liberté » dit que l’on mande da
Rome au « Star » que les Serbes et lés
Monténégrins ont occupé Sarajevo,
abandonné par les Autrichiens après
uns défaite écrasante.
Les Autrichiens en retraite
Nich, 23 si pteniDre. ;
A la suite de violents combats sur fa ligne
LionbOYiazwornik-LosnUza, les Autrichiens
screplient.
Un Don des Japonais
Petrograft, 22 pepicmbro. |
Le Japon a donné aux russes un lot d’ins-
truments de chirurgie que i’on estime à
20,000 roubles.
Une Invention diabolique.
La marine de commerce doit être mise au
courant du dernier stratagème des bateaux
allemands poseurs de raines. La découverte,
en revient au chalutier Agatha, de Grimsby,
qui est rentré tard au port dans la nuit a$
mardi, ayant une voile et nue paire d’avi^
rons. Un mécanicien du chalutier a ra-j
conté comment ces Objets étaient à bordà
JJ affirme que lundi, tandis que lès hom-
mes étaient à pécher dans la mer .du Nord,
ils aperçurent une barqua à la dérive. Il est
d’h ibitude, d'accord avec les règlements du
« Boaïd of Trade », de recueillir les bateaux
perdus, de les amener au port pour recon-
naître lenr identité et les remettre à l’auto-,
rtté maritime. - ,
L’Àgaiha se dirigea vers ce bateau et
après avoir pris ia voile et les avirons m.n-
question, attacha la barque a l’arrière du
chalutier pour le remorquer lorsqu’une
mine soudainement fit explosion. Heureu-
sement il n’y eut aucune avarie ; on décou-
vrit que la mine était attachée au bateaw
par une ligne. La ruse est certainement
bonne, car n’importe quel navire voyant ua
navire à la dérive se dirigerait vers lui sans,
aucun soupçon.
Dans ces circonstances, toute embarcation!
abandonnée dans la mp* **0 devra être],
| laissée de côté»/
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