Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-09-22
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 septembre 1914 22 septembre 1914
Description : 1914/09/22 (A34,N12098). 1914/09/22 (A34,N12098).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172261g
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
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l’Oise et la Somme 4 50 * »• *» W-
Autres Départements 8 Fr. XX SO 22 »
Union Postale XO » 2
On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Rursaux ils Poste de France
REIMS
Nos troupes continuent à progres-
ser, pour employer Vexpression usuelle,
à la fois modeste et encourageante
du communiqué officiel. Nous devons
donc être nous-mêmes à la fois con-
fiants et patients : nous vainci'onsi
mais ce sera dur l
Depuis quelques jours, il semble què
l’ennemi s’acharne surtout contre
Reims oà il a fait un retour offensif.
Ce n’ëst sans doute pas seulement pour
la vaine gloriole de reprendre la
grande cité champenoise, c’est sur-
tout' parce que, placé ail centre dé
l’immense champ de bataille, Reiüis
est une position capitale qui commande
toute là situation.
Bien appuyés sur cette position et
disposant de forces suffisantes, nous
pourrions par une manoeuvre fou-
droyante que les circonstances nous j
permettraient peut-être, couper la
retraite de l’ennemi par Bethei, qui
ne se trouvé qufà une trentaine dé kilo-
piètres de là, en ligné directe et en
terrain plat. Les Allemands sentent
«e danger et c'est pourquoi ils veillent
h tout prix nous déloger.
De plus, s’ils y réussissaient, ils
nous porteraient ùii coup très grave
eh nous privant de ce noeud de com-
munications en Champagne, aussi
bien par routes et voies ferrées qiie
par eaû ;. en particulier, nous n’au-
rions plus la ligne directe et d’un
intérêt stratégique décisif allant de
Compïègne â Verdiiti.
De part et d’autre c’est donc une
partie capitulé fui se /titré devant
Reims et il ne faut pas nous étonner
si elle comporte dëé ûltcrhàiivés plus
ou moins heureuses. L’ennemi a pu
Rapprocher assèz pfés de ta ‘ville, à
une dizaine de kilomètres environ, et
il dispose £e gros canons ; mais nous
àvoiïs sbr lui l’ÔVàntagë que lions
donne la structuré naturelle des hau-
teurs environnantes dont la valeur mi-
litaire est dirigée face au Nord et à
_ * ‘ /.
Routes ces hauteurs son t occupées
gar[des forts dont la peinture formait
te camp. réiruhvKz- -às JJ ^
somme cè sànt dès forts non bétonnés,
incapables (lee résister à la grosse ar-
tillerie actuelle, ils n’ont pas été dé-
fendus an moment de l’invasion des
mriWées allemandes et on les a au con-
traire démantelés. Ils servent mainte-
nant seulement de pàint d’appui aux
artilleries dés armées èhprésence qui
ss livrent à un duel dé géants. La
hauteur et le fort de Brimont que
Vennemi nous avait repris dimanche
sa trouve au Nord de Beims, le massif
et le fort de la Pompette d’oùt nous
l’avons repoussé, se trouve à l’Est.
Si les Allemands se contentaient de
répondre au feu dé holrè artillerie
il n’y aurait trop rien à dire, si ce
n’est à souhaiter qu’ils soient d’ur-
gence réduits au silence, mais renou-
velant leurs procédés dâssiiqù'es d’in-
timidation ils s’en sont pris à la ville
elle-même et ont osé, on le sait, viser
spécialement la cathédrale de Beims
qui est maintenant en ruines.
On reste confondu devant eèt acte
Se vandalisme dont oit. chercherait en
vain l'utilité ou le prétexte. Guil-
laume II, s'apitoyant hypocritement
sur le sort des merveilles de Louvain,
prétendait que la faute retombait sur
Sattitude de là population belge ; aa-
mni allégation de ce genre né saurait
,même être imaginée à l’égard de
Reims. Alors, quoi ?
On ne peut cependant pas croire
que lés Allemands soient àssez arrié-
rés peur ignorer la valeur sans égale
de la cathédrale de Reims ; on le peut
d’autant moins qu’un de leurs plus im-
partants journaux, la Gazette de
Francfort l’avait rappelée, ily a quel-
ques jours à peiné, en ces termes qu’il
' faut reproduire car ils interdisent à
ïavance toute excuse possible et mar-
quent eux-mêmes le front allemand
d’une honte indélébilë :
Respectons les cathédrales françai-
ses, «elle de Reims, notamment, qui
iâst une des plus belles basiliques du
aïonde. Depuis le.moyen âge, elle eeî
particulièrement chère aux Aileibaiids,
puisque le maître dé Bàiiiberg s’inspi-
ra des statues de ses portiques pour
dessiner plusieurs de ses figures.
Les cathédrales dé Laon, Rouen,
Amiens et Beauvais sont aussi des
«hefs-tl’oeuvre de l’art gothique. Totités
ees villes sont, à cette heure, occupées
par les Allemands. Nous regarderons
■avec vénération ces églises grandioses
«t nous les respecterons comme nos
pères l'I firent en 1870.
Ce rappel opportun de r8yo prouve
mbi et orbi que l'Allemagne, sous
’dtempire du miliiàrisme prussien, au
'fieu de continuer dans la voie, du pro-
grès humain comme tous les peuples,
\sens opposé à celui de la civilisation.
Çné son compte sera lourd, au jour
fiu règlement /
' v fASPAR-JORDAlfc
Nos Letires les plus obères
Notre journal s’est fait Técho des
trop justes plaintes de la populatioÀ
qui souffre de l’irrégularitéfantastiquè
des communications postales ; ce fan-
tastique. devient dramatique lorsqu’il
s’agit de notre correspondance avec
l’armée.
Nous avonç eu partir lés nôtpes aveà
le courage dont. il.s nous ont donné
l'exemple et, s'il le faut, nous accep-
terons le sacrifice, comme eux ; thaïs
si le sentiment dû devoir envers là
Patrie soutient tant de pàrents dans
le don sans réserve qu’ils ont fait des
leursf rien hé Tés defènd contre l'in-
quiétude obsédante qui vient du fnan-
que de nouvelles ; c’est une épreuve
imprévue et qui, par son retour quoti-
dien, risque de désarmer les plus vail-
lants.
Et là-bas,sur les champs de bataille,
ceux oui n’ont peur de rien, tremblent
peut-être parfois dans la solitude mo-
rale où oh les abandonne en les pri-
vant dù réconfort qui àppôrîé la ten-
dresse des êtres aimés.
Tout cela, Te coeur des femmes devait
le séhlir tout particulièrement, aussi
Madame Jules Siegfried, présidente
du Conseil naiiôiial des Femmes fran-
çaises, a adressé à M. Vîvïahi, au nom
de ce Comité, line lettre que nous som-
mes heureux de reproduire ci-dessous
et qui, si elle était prise en considé-
ration, apporterait üji des moyens les
plus efficaces et les plus généreux de
remédier au, niai qui atteint le pays
tout entier dahb ses fibres les plus
sensibles.
C.-J.
Monsieur le Président flu Conseil,
Les Fcihines Françaises ont donné sans
broncher pour la Patrie ceux qui leur
sont plus chers qu’elles fffêmes, et seules,
lorsque leurs regards se rencontrent elles
devinent les angoisses secrètes dé léurs
ëcours d’épouses çt de liîères.
Mais il est uiié épreuve ajoutée à tant
d’autres qui leur apparaît bien cruelle.
C’est l’absence presque constàute de nou-
velles entre lès soldats et leurs familles.
ces luthuiities, ces forces que les femmes
dé France. sont si lièfes et si heureuses
d’offrir à la Patrie pour lès blessés de la
guerre et de la vie sous quelque forme que
ce soit.
Elles peitsèni, Môttsieur le président du
Conseil, que cet état de choses doit être dû
eli grande partie à l’âbsënée de péfsonnel
dans lès Postes ët Télégraphes, aussi ve-
nons-ndus vous demander, comme vous
l’avez lait déjà en d’aiitres circonstances,
de biën vouloir mire appel au dévouement
inlassable des Feinmes françaises.
Un grand nombre d’employées de bureau
et de. magasin ijpniêS chômage et seraient
certainement en mesure de seconder l"Ad-
rninîstràtion postale,
Veuillez agréer, Monsieur le président
du Conseil, l’assurance de notre haute con-
sidération.
Pour le Comité :
Là Présidente,
JULIE SIEGFRIED.
La Seei'êMri générale,
G. AVRIL DE SAINTE CROIX.
L’Etal monta! de Guillaume
d’après M. Lloyd George et Edouard YIÏ
Dans le discours qu’il vient de prononcer
à Londres, M. Lloyd George, chancelier de
l’Echiquier, panant de l’inconcevable mau-
vaise loi de Guillaume II, de ses mensonges
répétés et de ses outrecuidants discours, a
carrément pfoüroticé lè mot de FOLÏE.
Il à dit :
La folie tsl une maladie affligeante et parfois
dangereuse. Lo squelie se manifeste chez un
chef d’Etat, lorsqu 1 Me d mine ta politique d’un
grànà impire, 11 faut à tout prix se débarrasser
de ce câ-f d’Etdt.
îi est à rcmarauer que M. Lloyd George
n’est pas le premier Anglais qui estime Guit-
lànmé II atteint d’aliénation mentale.
Le premter fut Edouard Vit lui-même,
l’amcle du Kaiser * uni 16 connaissait bien
et,qui d'ailleurs is délestait cordialement.
, C’était lors de son dernier voyage à Paris, :
il déjeunait chez un ami personnel. Comme,
au cours de k conversation, ta nom du Kai-
ser fat prononcé :
— Qeiüi-là, dit ie grand roi. je ne m’es
Occupé pas, c’est «in fou,
lis Propos ténus au* Etats-Unis *
par i’Àmbassstisur ÜltlÉâ
Le gouvernement ffdéral des Etats-Unis,
qui avait chargé M. Gérard, sou ambassadeur
à Berlin, da s’enquérir auprès, de la Wiibeim-
strasse as la portée exacte da la démarché
que lui avait faite le comte Bernstarn con-
cernant ta médiation des Etats-Unis, vient
de faire connaître en substancè la réponse
qu’il a reçae de Berlin.
Le. chancelier a dit à M. Gérard que la
guerre avait été imposée à son pays, que les
ennemis ce l'Allemagne se sont engagés à ne
pas taire la paix séparément, et que M. As-
quith ayant déclaré que l’Angleterre luttera
jusqu’à épuisement de ses forces, les Etats-
Unis devront par conséquent s’adresser aux
alliés et leur demander leurs propositions
en vue de la paix. « L'Allemagne, a d tle
chancelier, en veut une qui soit durable et
la mette 4 l’abri d’attaques future*. »
1 i
X-ÎA. GUERRE
Sôflvmaîïe dès prTn’c^àuk faits relatifs à ta guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêchés Bavas.
S»E D’OISE A. T.A.
2l Septembre.— Shr notre aile gauche, ndus avons progressé à J’Otttest 3ç Nfrty’on.
Dâns la région tfë Cràoühë, très violents combats èt l’erihemi, repoussé, subit dés pertes
considérables. . ,
Au centre; À l’Est de Reims, nous avons fait de nouveaux progrès. Sur le revers
ocbidëntài do l’Argônnë, nous dÿôris bris Mesnil lès Hitrlus et Hussijjës.
À l’âne droite; èûetih changèrent nè S’est produit.
EN AV ntïCIHrX3-IlC»IW<5-'RIE
SI Septembre. — Sur la Drina, combat^ acharnés nettement favorables aux Serbo-
Monténégrins qui s’emparent aussi, dans lè Sandjak de Novi-Bàzàf, dé* ia forteresse
Sportchà et de deux camps retranchés.
3E1V
21 Septembre. — Les Japonais pourStjlvient ieilr vigouréusfe eaihpâgne contre là
colonie âllemaiid’é d'e Kitto-Tcliéou. Des aéroplanes ont survolé # Tsing-Tâo et détruit
plusieurs forts. La redditiou de la place est imminente.
MER
21 Septembr’e.—Qô âpprëtid qüè lè croiseur allemand Koémgshrg, ën rade de Zanzi-
bar, a désemparé le croiseur léger anglais Pegasus.
Le orbiieür anglais Càrnianià â coulé; le 14 septembre, uu grand vapeur allemand
armé*
Lè cMseur allemand Elden a capturé, en baie de Bengale, plusieurs navires anglais.
Eûftiüïtiitips
È iouternimeat
21 Septembre, reçu à 16 h. 35.
k tlÔTRÈ ÂÏLÈ GÂÏÏCHÈ
Sur la rive droite de l’0isef nous ayons pro-
gressé jusqu’à là hauteur de LasSignf (Ouest
de Noyon).
A L’EST DE L’OISE ET AU NORD DE L’AISNE
Les Allemands ont manifeïfé une r'écrudeS-
cence d’activité. Des combats violents, allant
fnsqu’à la charge à ta BaTônhéitë, së sont livrés
dans la région do Craonne, l’én’nèmi a été par-
tout repoussé avec des pertes considérables.
AUTOUR DE RÈM
L’ennemi Ji’a tenté âiieune altaqué d’irtfaii-
terie bt s’est borné à canonhéf nôtre front avië
de grosses pièces.
AU CENTRE
~Eh Cfiàmpsi'nè ét sur lè rH/ërs ôc'cldental do
l’Arg'çnnà, outre Souain, nous avons pris
Mëèhii-ikè-Hùrtïis et Êùssigès.
EN WOEVRE
L’èhnemi tient toujours la région dé Yhiad-
court et a canon ne Hàtton’chatei.
A L’AILE DROITE (LORRAINE ET VOGES)
Rien de nouveau. Les Allemands se fortifient
sur la côte de Delme et aù Sud dë Château-
Salins.
ions Pregreissos loups
sa septembre, reçu à 3 heures.
Les combats d’aujourd’hui ont
été moins violents^
Nous avons fait dès progrès sen-
sibles, notamment entre Reims et
i’Argonne.
«gaga^3jiBBg«âiia!UMBUMMiiiittteaBj««JB*J»*aa!sa8»B»gaa
Dépêches Haras
U W11M11IH ns
La Cathédrale; détruite par i’ennets^
abritait dès Blessés allemands.
Le Récit d’an témoin.
Ses Monuments sont détruits
Un Adjoint est tsê
Chfilons-snr-MàrD'e, St eepieeïbr#.
Lc,s Allemands ont continué dimatteha à
bombarder Remis. Ii ne reste plus que quel-
ques murs de la cathédrale.
L’Hôtel de Ville, lé Musée, la Sous-PrëSîè-
tiue et ks étail isseruents hospitaliers ont
été en grande partie détruits, ainsi que iës
maisons voisinas.
Le tif de l’artillerie âllemande était volon-
tairemem dirige sur les principaux édifices
de la ville. PmSieurs habitants ont été tués,
notamment un adjoint au maire.
La Protestation du Gouvernement
Bordeaux, 21 septembre.
M. Deioassè a informé lè Conseil des mi-
nistres qè’ü retnit à tocs les Etats neutres
une protestation dénonçant l’indignaties
nniVerseile.
Lô bombardèment de la cathédrale de
Reims est un ade révoltant de vandalisme
qui dérobé à i’humamte une parcelle in-
comparable de son patrimoine artistique.
Lettré du président du Conseil Municipal
au Maire de Reims
M, Adrien HitbQuard, Préside ht. du Conseil mu-
ci pal de Paris, adresse au maire de Reims la let-
tre suivante :
Monsieur le Maire,
Le forfait est consommé, La cathédrale de
Reims vient d’être homba> dée,. les chèfe-
d’eèuvre de ia sculpture française ont volé
en pièces ; les rois, les saints cl les auges qni
perpétuaient ie sourire loyal et mâe de l’Oc-
cident ont été environnes d’un orage de fer
et ia for^LgrandioRe gpi jigsif^ide eharpeato
à la merveille est la proie des flammes.L’acte
sauvage a été accompli sans raisons mili-
taires, avec acharnement, dans toute là bê-
tise de ia haine.
Il s’est trouvé ap monde un homme ponr
donner un tel ordre.
.Je„ rie puis contenir mod indignation,
Monsieur ië Maire, et je tiebs, à, l’heure o.ù
viéht d’êihe commis ce gi'ànd crime, à vbtjs
expniner fea sympainié qqi se confond
dans la douieur du inonde entier. L'outrage
qui a été fait à votre vitie bous atteint avec
vous. D redôbbls notre amour ibrvent pour
la Patrie. Plus grande est la douleur, plus
fi ère est l’espérance»
Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’ex-
pression dé ma bien vive sympathie.
te PrésÉUni âû Conseil Municipal
de Pans,
ADÜIÊS MiTMoüAào.
Les Allemands bombardent leurs Blessés
Bordeaux, 21 septembre.
TA cathédrale dé Reims ail moment do
bombardement renfermait tin grand nom-
bre de blessés abandonnés par les Alle-
mands.
. Là Protestation dé i’Italie artistique
Rome; 21 septembre.
j| LôjGiortiMie û'IïâlUf dit qne .lti nouvellë de
}à rtilhe de ià.o-iinëuràie aè sous les
boèps des tàhdàlés hémplit. fa fàmilié artls-
tïqWe de Rome, c’est à-dirii torts Je liâbâdé,
de ta plus douloureuse stnpeür, de la plus
profonde indignapou.
. Toutes lès- fàmil es àjüsîiqpés dé tons lès
paye ont le devoir d’àglr.pà.r lotis les moyetis
Contré d’âulsi infâmes aestrjictipns.
Le Gwrnaie UTtnlia recommande uaë agi-
ta iou sacro-sainte devant de pareils sacri-
lèges.
LE WT DU TËOW
Depuis dimanebë dernier, 43, là Üàtaüle
ü%it plus qu’un duel d'artillerie.
Nos troupes, èntrànt dans Reims, pour-
suivaient lés Àllâttiànds, qui battaient en re-
traité depuis Mommirail, et qtiisont allés se
terrer daqs les rétranchements, d’où peu à
peu ils seront .délogés.
Qnàht aux enets du bombardement âtiotî-
diferi. —- càr tous les jours on bombalaa, —
les vOtci :
C'est bien simple : la cathédrale e3t pres-
que entièrement détruite. Le toit est tombée
qn reste lé tout brûlé encore ëtmn n’aperçoit
qué des murs .ait milieu A d’un imrneùs®
nuage de fumée. La calhédrale était sur-
montée de l’étendard, de la. Croix-Rouge ; il
y avait en effet dés ftléssés a l’Intérieur, ét
surtout des blessés allemands ; mats ils ne
l’ont pas pins respectée que les antres hô-
pitaux. Ils ont du reste bombardé ia souà-
préiecltiré, r Rhôlèl. d% ville, l’hôtel ôù sè
trôtivait l’çtai-ilDâjor. Us étaient bien rensei-
gnés, car Rëîms à toujours été un nid d’es-
pions.
Samedi a été la journée la plus terrible.
Le s fllsmeiu des obus qui passaient sur
toute U ville était ininterrompu.
La personne qui a và les inrharès s’achar-
ner sur la cathédrale Oit qu'elle a fait qninse
kilomètres dans e ceotru de.laviiie à pied ët
n’a pas trouvé 200 perspàRës daus lès rues,sauf
dans lés quartiers populeux et aux environs
des maisons incendiées, que les pompiers —
malheureusement pas assez nombreux —
essayaient d'éteindre.
Pendant toutes os s pérégrinations, pat uns
minute d'soca mia : le fei tiit sourd dë dé-
part, le siîffemèni qu’on étitend se rappro-
cher, te, moment d’arrivée, lô brtiit loi mida-
èie.iié l’èclatt ment, iéà.fuà’éës jg'p'Tl dégagé,
le vecarme des carreaux brisés qui tombent
dans, les rnes. .
Pendant les trois semaines que nous ve-
nons de vivre, nous avons été sépares du
reste du monde, sans aucune nouvelle des
nôires, sans journaux, sam télégrammes,
sans rien...
Le témoin a la pins grande confiance dans
le triomphe de nos troupes, qui sont aumt-
rab es. . ■
L a suivi pâàdant deux joués, de l’endroit
bp il avait pu se poster ét, qui constituait tin
véritable observatoire, leur duel avec l’en-
nemi.
Les shrapnells et obus tombaient dru
près de nos batteries, sans discontinuer. Nos
artilleurs së tor raiént dè rire. Il y en à un
qtil s’etùt pacèdn séati sur là tête! Dès
qu’un obus tombait grès de loi, sms faire
de d'égâ s et sans bruit, ini, de frapper sur
le seau et de crier,; «Puni» pour l’obus,
qui avait raté son effet et oublié u’éaiater /
Un chef de pièce, avec sa pe! le bn môme
son pied, couvrait d'e terire lè trou creusé
par.le projectile ennemi.
En vérité, iis ont te mépris absolu de i’ar-
tiberie eonemie, nos héros t
Les Allemands, ont des instruments d’op-
tique d'une poissât!ce et d’une perfection
extraordinaires, g'âce auxquels ils repèrent
bJiWM«is6Ht les rnoiud» puvemetus.
Mais nous, nptis les voyons avec anssi nos
jumélles, èt nos artilleurs ont des yeux mer-
veij eux.
É fin.ils bombardent notre admirable ca-
thédrale, mais ils n’ont plüs l’âir d’avoir foi
dans leur étoilé...
ÎÜ. Coassiis Sênéraux
Paris, 21 septembre.
Les GOnseils généraux ont tenu hier leur
séance d’ouverture de ia deuxième session.
M. Trouillot, président du Conseil général
du Doubs, montra qtfe fa France travailla
pendant quarante ans à panser dans la paix
^es bies ures qni lui avaient été faites par là
guerre lorsque retentit brusquement i’àppel
àux armes.
Cette guerre qui nous est déclarée cons-
titue un cnme sans précédent contre ia civiT
iisation, contre 1 humanité, crime bientôt
approuvé parun mépris déshonorant des trai-
tés, par une insolente méconnaissance des
engagements les pins solennels, par ië viol
de tous les drotts, de tontes les lois, par des
actes inouïs de barbarie et de férocité.dont
les aateurs garderont à jamais la souillure
devaq.tl’hïstohjé.
M. Troui I lot termina én disant qaë rién
n’aura i àisbn, dé .la volonté dés puissances
alliées dè pousser jusqu au bout.
Le Conâeil général dès Boucbes-du-Rhône
a proclamé sa coMàncè absolue dans le
gouvernement de ia DefénSe nationale. Il a
uuressé son salut aux vaillantes armées
alliées.
A Grenoble, M. A. Dahost, président du
Sériât, à prononcé à l’otivêrtureaè la séance
du Conseil gétiérâl, tin discours patriotique
rendant hommage à Cliéroïque Belgique, à
là Russie ét a i’Àngietérrè. Puis ii a salué la
magnifique armée française qui à retrouvé
la victoire sur ies champs de bataillé de ia
Révbiutioa, ét prépare le triomphé do droit
et ia délivrance des peuples opprimes.
Lear passage à ChâSeau-Tfiierry
D’une correspondance privée, datée A*
Châ eau-Thleuy, qui liuub .est Cominuniquia,
nonr extrayons les passages suivants :
« Le mërérèdi 2 septembre, Châieau-Thier-
ry a subi un bombardement suivi, le lende-
main, par I’arrivéë dès Àllemands qui ont
pillé un éertain nombre dé rmisons, habi
térS ou non; notamment Iës magasins de
comestibles. Ils sont restés dans la ville pen-
dant Six jours, qui nous ont para six mois.
On ne sè couchait pas. Tous ne pouvez ima-
giner ies horreurs qu iis ont commises par-
tout.
» Nous avons essuyé un second bômbar-
uemeiu iqrsque ies rraoçais sont venus ies
pp fo -Éè’ 1U dl
50,000 français ici. On ne Suffisait pas à leur
livrer ia quantité de pain nécessaire ; niais
bons àiniiotis iniéui nous en priVsr ponr
qtiè lés soldats ff’ëti mauquent pas. Ii y eut
quinze cents blesses ici ; on lésa évacues
sur ie centre. Nos soldais ont perqaiskionné
dans toutes iës maisons .inhabitées pour en
débusquer les allemands cachés dans des
caves ou des greniers. On en a retrouvé Sept
dans iâ Cà»ë de lé S-ma-Prefecture : une
cinqaantaiue en tout. Je Iës âi vus partir
prisobnieris. Ils h’avàieut pas l’air dë së faire
de bile.
» L’aspect ds la viHa est lamentable. Par-
tout des débris, des meubles cassés, etc.
Trois blesfés. allemands, qui étaient ssàgnes
par les damés de la Creix-Rpuge, ont dé-
chargé leur reyôivêr . spr quèrqties-ti*s de
nos so.ld.is qui visitaient l’ambulance. Ils
ont été fasMies aussitôt.
» On s’est battu ferme sur Montmirail.
Plusieurs villages ont été brûlés par les
Allemands : Puntinebe, Courmont, Mar-
cha a, Le 13 septembre ie canon tonnait en-
tre Férë-en-Tardenois e,t Fismes. »
Le reste dp la lettre donne des renseigne-
ments sur ies mouvements récents des trou-
pes alliées, mouvements que nous ne pou-
vons indiquer à cette place.
Lé passage de la horde
Épernây, 21 septembre.
Lés troupes allemandes ont fait une large
consommAiiôü de champagne en traversant
eb pays.
Les offieiers et les soldats ont été trouvés
ivres, non seulement dans les caves des
rpakons pillées, mais aussi dans les tran-
chées.
Ua Sdèle eompsgaon
Paris, 21 septembre.
La guerre fournit de nombreuses preuves
de la fidélité des chiens. C’est ainsi qtiè l’une
dè Ces braves bèî-s acooinpagna son imitre
à la bataille de ia Marné et ie suivit, blessé
jusqu’à l’hôpjtai .de Normandie où il se
trouve aetaeitémënt.
Accusé de haute trahison
Paris, 21.septembre.
M. Blouser)lhal. qui fut maire de Colmar et
membre de la pr- mière Chambre d’Atsaî®-
Lorfaine, a été juge par défaut par une cour
martiale, sous Tai cusation de haute traia-
son. Tons ses biens ont été saisis.
La Population parisienne
Paris, tt septembre.
Il résulta du recensement définitil què la
pop 1 il,-s'ion p irisienne atteint présentement
1,807 044 fiapitants, s'oti deux fiers seuie-
mènt du chiff e en tëiiaps.norrnal.
Le nombre des femmes est prèsqoé le
double dè celui des hommes.
Promotion
Paris, 21 septembre.
Le général Archinard, inspecteur d’armée,
inspecteur des dépô s de lé zone des armées,
en vertu des pouvoirs qui lui Ont été confé-
rés, a nommé au grade de sous-lieotenaat
M. l’adjuuant-chef Michel Oltavi, du 129* ré-
giment d’infanterie.
Un Démenti russe
Petreçrad, 21 septembre.
L’agenee Wolf a dit le 18 septembre qu’un
gênerai russe avait été traduit devant un
Conseil de guerre pour avoir ordonné de
brûler toutes les habitations des Allemands
en Prusse orientale et d’exterminer tous les
hommes, même ceux nè par icip.nt pas à
la guerre, mais fournissant des provisions à
Farinée allemande.
L’éta -maj >r dément formellement dé pa-
.mft» «ofotnMtious, ------
Àppun ordre analogue ne fut donné par
l’officier rusée, saaf jyour ies cas exception-
nels où des civils tirèrent sur les troupes
russes. Les commandants dictèrent alors les
représailles, mais celles-ci n’avaient rien de
commun avec l’ordre incriminé.
Les troupes russes sont félicitées
éetrograd, 21 septembre.
. Le généralissime a adressé au général Ira-
non le telégrammé suivant :
« L’einpereur m’ordonne dë transméttra
aux vàiflantés armt-es dû Sud Ouest son
merci cbàleureux pour la belle prouesse des
trotibés russes.
» Je suis heureux d’exéëuter sa volonté. »
Leurs Procédés
Petrogr&d, 21 septëmijrë.
Les Allemands ont déclaré territoire prus-i
sien la province de Kaikcb et ordonnèrent
le rècrtitéitiënt.
Les Frises Busses
Petrograd, *1 septembre.
Le Messager de l’A-mée dit que la poursuite
dos troupes défaites est achevée.
. Les Russes prirent 15.000 soldats, ISO offi-
ciers,, de nombreux canons, mUrailleus.es et
munitions.
Des aéroplanes autrichiens qui survolaient
les troupes russes ont été bombardés et dë- j
trnits.
Collision entre Kurdes et Russes
Ouimiab (Perse , 21 septembre.
Unà collision s’est produite dans le village
de Koupy, entre des troupes russes et une
bauae de Kurdes commandée par Tainir-
janco. Ceux-ci s’èhfuirent etiTurquiè d’Asie»,
Les pertes kurdes soûl très impôt tantes.
Lés pertes russes sont de neuf hommes.
Fusillés pàr les Autrichiens
Rome, Si septembre.
On télégraphie de Vienne au Giomale
d ltalia, qu'après la bataille de Lemberg, ie
iieutenant-gtmérai. Vodinauski, d’origine
slave, durait été., fusille sous l’inculpation
d’inteifigénéè sécrété âvéc les Rnï«à*.
b-, cuei de gare 8ê Lémberg, trero du CO>
loael Redl, aurait ëgàiemétit été fusillé.
La Progression des Serbes
Nieh, 21 septembre.
Les Serbes provenant de Visegrad ont oc-
cupé Dismeiz.
Ils poursuivent leur marche en avant sur
Pogtmza.
Une autre armée, partie de. Baina-Baihta,
continue à avancer à l’intérieur de ia Bosnie.
Sur le front Zintoria-Loehnitza, l’offensive
- j—-- - ;
Partout l’eiin-mi se retiré précipitamment
et tebte vainem-nt dè franëfiir ià Save sur le
front Lesniiza-iUtcbü.
L’aitach - militaire anglais Plunkét a été
légèrement blessé àti visage pendant qu’il
observait le combat eo déroulant sur le iront
de Losnitza.
On dement formellement que les Serbes
aient été repoussés de Sem Ira, qu’ils évacuè-
rent pour dés raisons stratégiques en em-
portant tout leur matériel.
Les Autrichiens n’ont pénétré à Semlin que
deux jonrs après le départ des Serbes.
A l’Attaque de Sarajevo
Rome, 21 septembre.
Ôn mande dè Cettigné aux journaux, que
Iës troupes serbo-monténégrines avancent
v etoriêusëmetit dans la diréctioh de Sara-
jevo.
Elles ont occupé, le 19, Prcbotka.
L’ennemi se rèpliè rapidement sur Sara-.
jevo.
La pragretsioh des Serbo-Monténégrins
Gettigné, 21 septembre.
Les combats acharnés engagés sur la Dri-
na sont nettement favorables atix serbo-
itionténégrins.
Les Autrichiens cèdent sur tout le front,
principalement aux ailes. .. .
Des colonnes serbes sé sont approchées
ds Rogabili za, d’autres eckmnes ont péné-
tré, plus avant en Bosnie. g
Sur le troüt M1 ;rovitza-Cbabitz une nou-
vetis tentative pour passer la Savè a échoué.
.Les Set bes se sont empares de Samec, près 1
de Visegrad.
Lô Prince ds Serbie Blessé
Nieh, H septembre.
Lé prince Georges, en conduisant à l’as-
saut un bataillon fat atteint pàr une balte
qui, entrant près de la colonne vertébrale
est sortie sous l’épaule droite. La blessure
n’est pas dangereuse.
Là Neutralité de l’Iialie
sera-t-elle maintenue ?
Rome, 21 septembre
Le député Terre, ecînmente dans le Cor-
ritre dltalia la neutralité italienne. Il dit
que ià neutralité est l’isolement et que l'iso-
lement signifie quô dans quelques mois
{'Italie Sera puis peiits qu’aujôurd’hui, note
territorialement mais économiquement, po-
iitfqttemëht et milUaireraem, plus petite
aussi mterâfëment par l’abandon des Itàliëôs
qui sont hors du royaume.
m Glïaquè jotir qui passé fait évanboië la
sauvegardé de nos iatérêis, dit-il, et de nô-
tre avenir proportionnes aux besoins da
pays, à de justes a.-pirations, et aux sacrifi-
ces faits depuis cinquante ans pour devenir
ùné grande nation. La conclusion pourrait
être terrible. »
Lés Allemands en Asie
Pelrograd, 21 septembre.
Une note autorisée déclare qu’il est faux
gùe ie* troiipes russes aient résolu de lapi-
der à Tabnz ia colonie allemande composés
de 89 hommts dont le consul.
Depuis le début des hostilités, les alle-
mands de Tabnz ët le consul avaient adopté
ùné attitude provoquante et inventaient des
bruits offensants pour la Rusais.
Le consul de Russie prit des mesures né-
cessaires pour conjurer ces excès ; mais,mal-
gré la garde armée persane, un inconnu
entra dans le consulat ét menaça d’un re-
volver le consul qui so réfugia à l’hôpital
aniérieain.
L’agitation russe «antre les allemands 11e
diminuant pas, ie eoasai recom manda alors
aux Allemands do quitter T«briz. Mais lés
troupes russes ne m-'nicerent jamais IflR
de vQM».de fausA _
Administrateur • Délégué - Gérant
O. RANDOLET
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Autres Départements 8 Fr. XX SO 22 »
Union Postale XO » 2
On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Rursaux ils Poste de France
REIMS
Nos troupes continuent à progres-
ser, pour employer Vexpression usuelle,
à la fois modeste et encourageante
du communiqué officiel. Nous devons
donc être nous-mêmes à la fois con-
fiants et patients : nous vainci'onsi
mais ce sera dur l
Depuis quelques jours, il semble què
l’ennemi s’acharne surtout contre
Reims oà il a fait un retour offensif.
Ce n’ëst sans doute pas seulement pour
la vaine gloriole de reprendre la
grande cité champenoise, c’est sur-
tout' parce que, placé ail centre dé
l’immense champ de bataille, Reiüis
est une position capitale qui commande
toute là situation.
Bien appuyés sur cette position et
disposant de forces suffisantes, nous
pourrions par une manoeuvre fou-
droyante que les circonstances nous j
permettraient peut-être, couper la
retraite de l’ennemi par Bethei, qui
ne se trouvé qufà une trentaine dé kilo-
piètres de là, en ligné directe et en
terrain plat. Les Allemands sentent
«e danger et c'est pourquoi ils veillent
h tout prix nous déloger.
De plus, s’ils y réussissaient, ils
nous porteraient ùii coup très grave
eh nous privant de ce noeud de com-
munications en Champagne, aussi
bien par routes et voies ferrées qiie
par eaû ;. en particulier, nous n’au-
rions plus la ligne directe et d’un
intérêt stratégique décisif allant de
Compïègne â Verdiiti.
De part et d’autre c’est donc une
partie capitulé fui se /titré devant
Reims et il ne faut pas nous étonner
si elle comporte dëé ûltcrhàiivés plus
ou moins heureuses. L’ennemi a pu
Rapprocher assèz pfés de ta ‘ville, à
une dizaine de kilomètres environ, et
il dispose £e gros canons ; mais nous
àvoiïs sbr lui l’ÔVàntagë que lions
donne la structuré naturelle des hau-
teurs environnantes dont la valeur mi-
litaire est dirigée face au Nord et à
_ * ‘ /.
Routes ces hauteurs son t occupées
gar[des forts dont la peinture formait
te camp. réiruhvKz- -às JJ ^
somme cè sànt dès forts non bétonnés,
incapables (lee résister à la grosse ar-
tillerie actuelle, ils n’ont pas été dé-
fendus an moment de l’invasion des
mriWées allemandes et on les a au con-
traire démantelés. Ils servent mainte-
nant seulement de pàint d’appui aux
artilleries dés armées èhprésence qui
ss livrent à un duel dé géants. La
hauteur et le fort de Brimont que
Vennemi nous avait repris dimanche
sa trouve au Nord de Beims, le massif
et le fort de la Pompette d’oùt nous
l’avons repoussé, se trouve à l’Est.
Si les Allemands se contentaient de
répondre au feu dé holrè artillerie
il n’y aurait trop rien à dire, si ce
n’est à souhaiter qu’ils soient d’ur-
gence réduits au silence, mais renou-
velant leurs procédés dâssiiqù'es d’in-
timidation ils s’en sont pris à la ville
elle-même et ont osé, on le sait, viser
spécialement la cathédrale de Beims
qui est maintenant en ruines.
On reste confondu devant eèt acte
Se vandalisme dont oit. chercherait en
vain l'utilité ou le prétexte. Guil-
laume II, s'apitoyant hypocritement
sur le sort des merveilles de Louvain,
prétendait que la faute retombait sur
Sattitude de là population belge ; aa-
mni allégation de ce genre né saurait
,même être imaginée à l’égard de
Reims. Alors, quoi ?
On ne peut cependant pas croire
que lés Allemands soient àssez arrié-
rés peur ignorer la valeur sans égale
de la cathédrale de Reims ; on le peut
d’autant moins qu’un de leurs plus im-
partants journaux, la Gazette de
Francfort l’avait rappelée, ily a quel-
ques jours à peiné, en ces termes qu’il
' faut reproduire car ils interdisent à
ïavance toute excuse possible et mar-
quent eux-mêmes le front allemand
d’une honte indélébilë :
Respectons les cathédrales françai-
ses, «elle de Reims, notamment, qui
iâst une des plus belles basiliques du
aïonde. Depuis le.moyen âge, elle eeî
particulièrement chère aux Aileibaiids,
puisque le maître dé Bàiiiberg s’inspi-
ra des statues de ses portiques pour
dessiner plusieurs de ses figures.
Les cathédrales dé Laon, Rouen,
Amiens et Beauvais sont aussi des
«hefs-tl’oeuvre de l’art gothique. Totités
ees villes sont, à cette heure, occupées
par les Allemands. Nous regarderons
■avec vénération ces églises grandioses
«t nous les respecterons comme nos
pères l'I firent en 1870.
Ce rappel opportun de r8yo prouve
mbi et orbi que l'Allemagne, sous
’dtempire du miliiàrisme prussien, au
'fieu de continuer dans la voie, du pro-
grès humain comme tous les peuples,
Çné son compte sera lourd, au jour
fiu règlement /
' v fASPAR-JORDAlfc
Nos Letires les plus obères
Notre journal s’est fait Técho des
trop justes plaintes de la populatioÀ
qui souffre de l’irrégularitéfantastiquè
des communications postales ; ce fan-
tastique. devient dramatique lorsqu’il
s’agit de notre correspondance avec
l’armée.
Nous avonç eu partir lés nôtpes aveà
le courage dont. il.s nous ont donné
l'exemple et, s'il le faut, nous accep-
terons le sacrifice, comme eux ; thaïs
si le sentiment dû devoir envers là
Patrie soutient tant de pàrents dans
le don sans réserve qu’ils ont fait des
leursf rien hé Tés defènd contre l'in-
quiétude obsédante qui vient du fnan-
que de nouvelles ; c’est une épreuve
imprévue et qui, par son retour quoti-
dien, risque de désarmer les plus vail-
lants.
Et là-bas,sur les champs de bataille,
ceux oui n’ont peur de rien, tremblent
peut-être parfois dans la solitude mo-
rale où oh les abandonne en les pri-
vant dù réconfort qui àppôrîé la ten-
dresse des êtres aimés.
Tout cela, Te coeur des femmes devait
le séhlir tout particulièrement, aussi
Madame Jules Siegfried, présidente
du Conseil naiiôiial des Femmes fran-
çaises, a adressé à M. Vîvïahi, au nom
de ce Comité, line lettre que nous som-
mes heureux de reproduire ci-dessous
et qui, si elle était prise en considé-
ration, apporterait üji des moyens les
plus efficaces et les plus généreux de
remédier au, niai qui atteint le pays
tout entier dahb ses fibres les plus
sensibles.
C.-J.
Monsieur le Président flu Conseil,
Les Fcihines Françaises ont donné sans
broncher pour la Patrie ceux qui leur
sont plus chers qu’elles fffêmes, et seules,
lorsque leurs regards se rencontrent elles
devinent les angoisses secrètes dé léurs
ëcours d’épouses çt de liîères.
Mais il est uiié épreuve ajoutée à tant
d’autres qui leur apparaît bien cruelle.
C’est l’absence presque constàute de nou-
velles entre lès soldats et leurs familles.
ces luthuiities, ces forces que les femmes
dé France. sont si lièfes et si heureuses
d’offrir à la Patrie pour lès blessés de la
guerre et de la vie sous quelque forme que
ce soit.
Elles peitsèni, Môttsieur le président du
Conseil, que cet état de choses doit être dû
eli grande partie à l’âbsënée de péfsonnel
dans lès Postes ët Télégraphes, aussi ve-
nons-ndus vous demander, comme vous
l’avez lait déjà en d’aiitres circonstances,
de biën vouloir mire appel au dévouement
inlassable des Feinmes françaises.
Un grand nombre d’employées de bureau
et de. magasin ijpniêS chômage et seraient
certainement en mesure de seconder l"Ad-
rninîstràtion postale,
Veuillez agréer, Monsieur le président
du Conseil, l’assurance de notre haute con-
sidération.
Pour le Comité :
Là Présidente,
JULIE SIEGFRIED.
La Seei'êMri générale,
G. AVRIL DE SAINTE CROIX.
L’Etal monta! de Guillaume
d’après M. Lloyd George et Edouard YIÏ
Dans le discours qu’il vient de prononcer
à Londres, M. Lloyd George, chancelier de
l’Echiquier, panant de l’inconcevable mau-
vaise loi de Guillaume II, de ses mensonges
répétés et de ses outrecuidants discours, a
carrément pfoüroticé lè mot de FOLÏE.
Il à dit :
La folie tsl une maladie affligeante et parfois
dangereuse. Lo squelie se manifeste chez un
chef d’Etat, lorsqu 1 Me d mine ta politique d’un
grànà impire, 11 faut à tout prix se débarrasser
de ce câ-f d’Etdt.
îi est à rcmarauer que M. Lloyd George
n’est pas le premier Anglais qui estime Guit-
lànmé II atteint d’aliénation mentale.
Le premter fut Edouard Vit lui-même,
l’amcle du Kaiser * uni 16 connaissait bien
et,qui d'ailleurs is délestait cordialement.
, C’était lors de son dernier voyage à Paris, :
il déjeunait chez un ami personnel. Comme,
au cours de k conversation, ta nom du Kai-
ser fat prononcé :
— Qeiüi-là, dit ie grand roi. je ne m’es
Occupé pas, c’est «in fou,
lis Propos ténus au* Etats-Unis *
par i’Àmbassstisur ÜltlÉâ
Le gouvernement ffdéral des Etats-Unis,
qui avait chargé M. Gérard, sou ambassadeur
à Berlin, da s’enquérir auprès, de la Wiibeim-
strasse as la portée exacte da la démarché
que lui avait faite le comte Bernstarn con-
cernant ta médiation des Etats-Unis, vient
de faire connaître en substancè la réponse
qu’il a reçae de Berlin.
Le. chancelier a dit à M. Gérard que la
guerre avait été imposée à son pays, que les
ennemis ce l'Allemagne se sont engagés à ne
pas taire la paix séparément, et que M. As-
quith ayant déclaré que l’Angleterre luttera
jusqu’à épuisement de ses forces, les Etats-
Unis devront par conséquent s’adresser aux
alliés et leur demander leurs propositions
en vue de la paix. « L'Allemagne, a d tle
chancelier, en veut une qui soit durable et
la mette 4 l’abri d’attaques future*. »
1 i
X-ÎA. GUERRE
Sôflvmaîïe dès prTn’c^àuk faits relatifs à ta guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêchés Bavas.
S»E D’OISE A. T.A.
2l Septembre.— Shr notre aile gauche, ndus avons progressé à J’Otttest 3ç Nfrty’on.
Dâns la région tfë Cràoühë, très violents combats èt l’erihemi, repoussé, subit dés pertes
considérables. . ,
Au centre; À l’Est de Reims, nous avons fait de nouveaux progrès. Sur le revers
ocbidëntài do l’Argônnë, nous dÿôris bris Mesnil lès Hitrlus et Hussijjës.
À l’âne droite; èûetih changèrent nè S’est produit.
EN AV ntïCIHrX3-IlC»IW<5-'RIE
SI Septembre. — Sur la Drina, combat^ acharnés nettement favorables aux Serbo-
Monténégrins qui s’emparent aussi, dans lè Sandjak de Novi-Bàzàf, dé* ia forteresse
Sportchà et de deux camps retranchés.
3E1V
21 Septembre. — Les Japonais pourStjlvient ieilr vigouréusfe eaihpâgne contre là
colonie âllemaiid’é d'e Kitto-Tcliéou. Des aéroplanes ont survolé # Tsing-Tâo et détruit
plusieurs forts. La redditiou de la place est imminente.
MER
21 Septembr’e.—Qô âpprëtid qüè lè croiseur allemand Koémgshrg, ën rade de Zanzi-
bar, a désemparé le croiseur léger anglais Pegasus.
Le orbiieür anglais Càrnianià â coulé; le 14 septembre, uu grand vapeur allemand
armé*
Lè cMseur allemand Elden a capturé, en baie de Bengale, plusieurs navires anglais.
Eûftiüïtiitips
È iouternimeat
21 Septembre, reçu à 16 h. 35.
k tlÔTRÈ ÂÏLÈ GÂÏÏCHÈ
Sur la rive droite de l’0isef nous ayons pro-
gressé jusqu’à là hauteur de LasSignf (Ouest
de Noyon).
A L’EST DE L’OISE ET AU NORD DE L’AISNE
Les Allemands ont manifeïfé une r'écrudeS-
cence d’activité. Des combats violents, allant
fnsqu’à la charge à ta BaTônhéitë, së sont livrés
dans la région do Craonne, l’én’nèmi a été par-
tout repoussé avec des pertes considérables.
AUTOUR DE RÈM
L’ennemi Ji’a tenté âiieune altaqué d’irtfaii-
terie bt s’est borné à canonhéf nôtre front avië
de grosses pièces.
AU CENTRE
~Eh Cfiàmpsi'nè ét sur lè rH/ërs ôc'cldental do
l’Arg'çnnà, outre Souain, nous avons pris
Mëèhii-ikè-Hùrtïis et Êùssigès.
EN WOEVRE
L’èhnemi tient toujours la région dé Yhiad-
court et a canon ne Hàtton’chatei.
A L’AILE DROITE (LORRAINE ET VOGES)
Rien de nouveau. Les Allemands se fortifient
sur la côte de Delme et aù Sud dë Château-
Salins.
ions Pregreissos loups
sa septembre, reçu à 3 heures.
Les combats d’aujourd’hui ont
été moins violents^
Nous avons fait dès progrès sen-
sibles, notamment entre Reims et
i’Argonne.
«gaga^3jiBBg«âiia!UMBUMMiiiittteaBj««JB*J»*aa!sa8»B»gaa
Dépêches Haras
U W11M11IH ns
La Cathédrale; détruite par i’ennets^
abritait dès Blessés allemands.
Le Récit d’an témoin.
Ses Monuments sont détruits
Un Adjoint est tsê
Chfilons-snr-MàrD'e, St eepieeïbr#.
Lc,s Allemands ont continué dimatteha à
bombarder Remis. Ii ne reste plus que quel-
ques murs de la cathédrale.
L’Hôtel de Ville, lé Musée, la Sous-PrëSîè-
tiue et ks étail isseruents hospitaliers ont
été en grande partie détruits, ainsi que iës
maisons voisinas.
Le tif de l’artillerie âllemande était volon-
tairemem dirige sur les principaux édifices
de la ville. PmSieurs habitants ont été tués,
notamment un adjoint au maire.
La Protestation du Gouvernement
Bordeaux, 21 septembre.
M. Deioassè a informé lè Conseil des mi-
nistres qè’ü retnit à tocs les Etats neutres
une protestation dénonçant l’indignaties
nniVerseile.
Lô bombardèment de la cathédrale de
Reims est un ade révoltant de vandalisme
qui dérobé à i’humamte une parcelle in-
comparable de son patrimoine artistique.
Lettré du président du Conseil Municipal
au Maire de Reims
M, Adrien HitbQuard, Préside ht. du Conseil mu-
ci pal de Paris, adresse au maire de Reims la let-
tre suivante :
Monsieur le Maire,
Le forfait est consommé, La cathédrale de
Reims vient d’être homba> dée,. les chèfe-
d’eèuvre de ia sculpture française ont volé
en pièces ; les rois, les saints cl les auges qni
perpétuaient ie sourire loyal et mâe de l’Oc-
cident ont été environnes d’un orage de fer
et ia for^LgrandioRe gpi jigsif^ide eharpeato
à la merveille est la proie des flammes.L’acte
sauvage a été accompli sans raisons mili-
taires, avec acharnement, dans toute là bê-
tise de ia haine.
Il s’est trouvé ap monde un homme ponr
donner un tel ordre.
.Je„ rie puis contenir mod indignation,
Monsieur ië Maire, et je tiebs, à, l’heure o.ù
viéht d’êihe commis ce gi'ànd crime, à vbtjs
expniner fea sympainié qqi se confond
dans la douieur du inonde entier. L'outrage
qui a été fait à votre vitie bous atteint avec
vous. D redôbbls notre amour ibrvent pour
la Patrie. Plus grande est la douleur, plus
fi ère est l’espérance»
Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’ex-
pression dé ma bien vive sympathie.
te PrésÉUni âû Conseil Municipal
de Pans,
ADÜIÊS MiTMoüAào.
Les Allemands bombardent leurs Blessés
Bordeaux, 21 septembre.
TA cathédrale dé Reims ail moment do
bombardement renfermait tin grand nom-
bre de blessés abandonnés par les Alle-
mands.
. Là Protestation dé i’Italie artistique
Rome; 21 septembre.
j| LôjGiortiMie û'IïâlUf dit qne .lti nouvellë de
}à rtilhe de ià.o-iinëuràie aè sous les
boèps des tàhdàlés hémplit. fa fàmilié artls-
tïqWe de Rome, c’est à-dirii torts Je liâbâdé,
de ta plus douloureuse stnpeür, de la plus
profonde indignapou.
. Toutes lès- fàmil es àjüsîiqpés dé tons lès
paye ont le devoir d’àglr.pà.r lotis les moyetis
Contré d’âulsi infâmes aestrjictipns.
Le Gwrnaie UTtnlia recommande uaë agi-
ta iou sacro-sainte devant de pareils sacri-
lèges.
LE WT DU TËOW
Depuis dimanebë dernier, 43, là Üàtaüle
ü%it plus qu’un duel d'artillerie.
Nos troupes, èntrànt dans Reims, pour-
suivaient lés Àllâttiànds, qui battaient en re-
traité depuis Mommirail, et qtiisont allés se
terrer daqs les rétranchements, d’où peu à
peu ils seront .délogés.
Qnàht aux enets du bombardement âtiotî-
diferi. —- càr tous les jours on bombalaa, —
les vOtci :
C'est bien simple : la cathédrale e3t pres-
que entièrement détruite. Le toit est tombée
qn reste lé tout brûlé encore ëtmn n’aperçoit
qué des murs .ait milieu A d’un imrneùs®
nuage de fumée. La calhédrale était sur-
montée de l’étendard, de la. Croix-Rouge ; il
y avait en effet dés ftléssés a l’Intérieur, ét
surtout des blessés allemands ; mats ils ne
l’ont pas pins respectée que les antres hô-
pitaux. Ils ont du reste bombardé ia souà-
préiecltiré, r Rhôlèl. d% ville, l’hôtel ôù sè
trôtivait l’çtai-ilDâjor. Us étaient bien rensei-
gnés, car Rëîms à toujours été un nid d’es-
pions.
Samedi a été la journée la plus terrible.
Le s fllsmeiu des obus qui passaient sur
toute U ville était ininterrompu.
La personne qui a và les inrharès s’achar-
ner sur la cathédrale Oit qu'elle a fait qninse
kilomètres dans e ceotru de.laviiie à pied ët
n’a pas trouvé 200 perspàRës daus lès rues,sauf
dans lés quartiers populeux et aux environs
des maisons incendiées, que les pompiers —
malheureusement pas assez nombreux —
essayaient d'éteindre.
Pendant toutes os s pérégrinations, pat uns
minute d'soca mia : le fei tiit sourd dë dé-
part, le siîffemèni qu’on étitend se rappro-
cher, te, moment d’arrivée, lô brtiit loi mida-
èie.iié l’èclatt ment, iéà.fuà’éës jg'p'Tl dégagé,
le vecarme des carreaux brisés qui tombent
dans, les rnes. .
Pendant les trois semaines que nous ve-
nons de vivre, nous avons été sépares du
reste du monde, sans aucune nouvelle des
nôires, sans journaux, sam télégrammes,
sans rien...
Le témoin a la pins grande confiance dans
le triomphe de nos troupes, qui sont aumt-
rab es. . ■
L a suivi pâàdant deux joués, de l’endroit
bp il avait pu se poster ét, qui constituait tin
véritable observatoire, leur duel avec l’en-
nemi.
Les shrapnells et obus tombaient dru
près de nos batteries, sans discontinuer. Nos
artilleurs së tor raiént dè rire. Il y en à un
qtil s’etùt pacèdn séati sur là tête! Dès
qu’un obus tombait grès de loi, sms faire
de d'égâ s et sans bruit, ini, de frapper sur
le seau et de crier,; «Puni» pour l’obus,
qui avait raté son effet et oublié u’éaiater /
Un chef de pièce, avec sa pe! le bn môme
son pied, couvrait d'e terire lè trou creusé
par.le projectile ennemi.
En vérité, iis ont te mépris absolu de i’ar-
tiberie eonemie, nos héros t
Les Allemands, ont des instruments d’op-
tique d'une poissât!ce et d’une perfection
extraordinaires, g'âce auxquels ils repèrent
bJiWM«is6Ht les rnoiud» puvemetus.
Mais nous, nptis les voyons avec anssi nos
jumélles, èt nos artilleurs ont des yeux mer-
veij eux.
É fin.ils bombardent notre admirable ca-
thédrale, mais ils n’ont plüs l’âir d’avoir foi
dans leur étoilé...
ÎÜ. Coassiis Sênéraux
Paris, 21 septembre.
Les GOnseils généraux ont tenu hier leur
séance d’ouverture de ia deuxième session.
M. Trouillot, président du Conseil général
du Doubs, montra qtfe fa France travailla
pendant quarante ans à panser dans la paix
^es bies ures qni lui avaient été faites par là
guerre lorsque retentit brusquement i’àppel
àux armes.
Cette guerre qui nous est déclarée cons-
titue un cnme sans précédent contre ia civiT
iisation, contre 1 humanité, crime bientôt
approuvé parun mépris déshonorant des trai-
tés, par une insolente méconnaissance des
engagements les pins solennels, par ië viol
de tous les drotts, de tontes les lois, par des
actes inouïs de barbarie et de férocité.dont
les aateurs garderont à jamais la souillure
devaq.tl’hïstohjé.
M. Troui I lot termina én disant qaë rién
n’aura i àisbn, dé .la volonté dés puissances
alliées dè pousser jusqu au bout.
Le Conâeil général dès Boucbes-du-Rhône
a proclamé sa coMàncè absolue dans le
gouvernement de ia DefénSe nationale. Il a
uuressé son salut aux vaillantes armées
alliées.
A Grenoble, M. A. Dahost, président du
Sériât, à prononcé à l’otivêrtureaè la séance
du Conseil gétiérâl, tin discours patriotique
rendant hommage à Cliéroïque Belgique, à
là Russie ét a i’Àngietérrè. Puis ii a salué la
magnifique armée française qui à retrouvé
la victoire sur ies champs de bataillé de ia
Révbiutioa, ét prépare le triomphé do droit
et ia délivrance des peuples opprimes.
Lear passage à ChâSeau-Tfiierry
D’une correspondance privée, datée A*
Châ eau-Thleuy, qui liuub .est Cominuniquia,
nonr extrayons les passages suivants :
« Le mërérèdi 2 septembre, Châieau-Thier-
ry a subi un bombardement suivi, le lende-
main, par I’arrivéë dès Àllemands qui ont
pillé un éertain nombre dé rmisons, habi
térS ou non; notamment Iës magasins de
comestibles. Ils sont restés dans la ville pen-
dant Six jours, qui nous ont para six mois.
On ne sè couchait pas. Tous ne pouvez ima-
giner ies horreurs qu iis ont commises par-
tout.
» Nous avons essuyé un second bômbar-
uemeiu iqrsque ies rraoçais sont venus ies
pp fo -Éè’ 1U dl
50,000 français ici. On ne Suffisait pas à leur
livrer ia quantité de pain nécessaire ; niais
bons àiniiotis iniéui nous en priVsr ponr
qtiè lés soldats ff’ëti mauquent pas. Ii y eut
quinze cents blesses ici ; on lésa évacues
sur ie centre. Nos soldais ont perqaiskionné
dans toutes iës maisons .inhabitées pour en
débusquer les allemands cachés dans des
caves ou des greniers. On en a retrouvé Sept
dans iâ Cà»ë de lé S-ma-Prefecture : une
cinqaantaiue en tout. Je Iës âi vus partir
prisobnieris. Ils h’avàieut pas l’air dë së faire
de bile.
» L’aspect ds la viHa est lamentable. Par-
tout des débris, des meubles cassés, etc.
Trois blesfés. allemands, qui étaient ssàgnes
par les damés de la Creix-Rpuge, ont dé-
chargé leur reyôivêr . spr quèrqties-ti*s de
nos so.ld.is qui visitaient l’ambulance. Ils
ont été fasMies aussitôt.
» On s’est battu ferme sur Montmirail.
Plusieurs villages ont été brûlés par les
Allemands : Puntinebe, Courmont, Mar-
cha a, Le 13 septembre ie canon tonnait en-
tre Férë-en-Tardenois e,t Fismes. »
Le reste dp la lettre donne des renseigne-
ments sur ies mouvements récents des trou-
pes alliées, mouvements que nous ne pou-
vons indiquer à cette place.
Lé passage de la horde
Épernây, 21 septembre.
Lés troupes allemandes ont fait une large
consommAiiôü de champagne en traversant
eb pays.
Les offieiers et les soldats ont été trouvés
ivres, non seulement dans les caves des
rpakons pillées, mais aussi dans les tran-
chées.
Ua Sdèle eompsgaon
Paris, 21 septembre.
La guerre fournit de nombreuses preuves
de la fidélité des chiens. C’est ainsi qtiè l’une
dè Ces braves bèî-s acooinpagna son imitre
à la bataille de ia Marné et ie suivit, blessé
jusqu’à l’hôpjtai .de Normandie où il se
trouve aetaeitémënt.
Accusé de haute trahison
Paris, 21.septembre.
M. Blouser)lhal. qui fut maire de Colmar et
membre de la pr- mière Chambre d’Atsaî®-
Lorfaine, a été juge par défaut par une cour
martiale, sous Tai cusation de haute traia-
son. Tons ses biens ont été saisis.
La Population parisienne
Paris, tt septembre.
Il résulta du recensement définitil què la
pop 1 il,-s'ion p irisienne atteint présentement
1,807 044 fiapitants, s'oti deux fiers seuie-
mènt du chiff e en tëiiaps.norrnal.
Le nombre des femmes est prèsqoé le
double dè celui des hommes.
Promotion
Paris, 21 septembre.
Le général Archinard, inspecteur d’armée,
inspecteur des dépô s de lé zone des armées,
en vertu des pouvoirs qui lui Ont été confé-
rés, a nommé au grade de sous-lieotenaat
M. l’adjuuant-chef Michel Oltavi, du 129* ré-
giment d’infanterie.
Un Démenti russe
Petreçrad, 21 septembre.
L’agenee Wolf a dit le 18 septembre qu’un
gênerai russe avait été traduit devant un
Conseil de guerre pour avoir ordonné de
brûler toutes les habitations des Allemands
en Prusse orientale et d’exterminer tous les
hommes, même ceux nè par icip.nt pas à
la guerre, mais fournissant des provisions à
Farinée allemande.
L’éta -maj >r dément formellement dé pa-
.mft» «ofotnMtious, ------
Àppun ordre analogue ne fut donné par
l’officier rusée, saaf jyour ies cas exception-
nels où des civils tirèrent sur les troupes
russes. Les commandants dictèrent alors les
représailles, mais celles-ci n’avaient rien de
commun avec l’ordre incriminé.
Les troupes russes sont félicitées
éetrograd, 21 septembre.
. Le généralissime a adressé au général Ira-
non le telégrammé suivant :
« L’einpereur m’ordonne dë transméttra
aux vàiflantés armt-es dû Sud Ouest son
merci cbàleureux pour la belle prouesse des
trotibés russes.
» Je suis heureux d’exéëuter sa volonté. »
Leurs Procédés
Petrogr&d, 21 septëmijrë.
Les Allemands ont déclaré territoire prus-i
sien la province de Kaikcb et ordonnèrent
le rècrtitéitiënt.
Les Frises Busses
Petrograd, *1 septembre.
Le Messager de l’A-mée dit que la poursuite
dos troupes défaites est achevée.
. Les Russes prirent 15.000 soldats, ISO offi-
ciers,, de nombreux canons, mUrailleus.es et
munitions.
Des aéroplanes autrichiens qui survolaient
les troupes russes ont été bombardés et dë- j
trnits.
Collision entre Kurdes et Russes
Ouimiab (Perse , 21 septembre.
Unà collision s’est produite dans le village
de Koupy, entre des troupes russes et une
bauae de Kurdes commandée par Tainir-
janco. Ceux-ci s’èhfuirent etiTurquiè d’Asie»,
Les pertes kurdes soûl très impôt tantes.
Lés pertes russes sont de neuf hommes.
Fusillés pàr les Autrichiens
Rome, Si septembre.
On télégraphie de Vienne au Giomale
d ltalia, qu'après la bataille de Lemberg, ie
iieutenant-gtmérai. Vodinauski, d’origine
slave, durait été., fusille sous l’inculpation
d’inteifigénéè sécrété âvéc les Rnï«à*.
b-, cuei de gare 8ê Lémberg, trero du CO>
loael Redl, aurait ëgàiemétit été fusillé.
La Progression des Serbes
Nieh, 21 septembre.
Les Serbes provenant de Visegrad ont oc-
cupé Dismeiz.
Ils poursuivent leur marche en avant sur
Pogtmza.
Une autre armée, partie de. Baina-Baihta,
continue à avancer à l’intérieur de ia Bosnie.
Sur le front Zintoria-Loehnitza, l’offensive
- j—-- - ;
Partout l’eiin-mi se retiré précipitamment
et tebte vainem-nt dè franëfiir ià Save sur le
front Lesniiza-iUtcbü.
L’aitach - militaire anglais Plunkét a été
légèrement blessé àti visage pendant qu’il
observait le combat eo déroulant sur le iront
de Losnitza.
On dement formellement que les Serbes
aient été repoussés de Sem Ira, qu’ils évacuè-
rent pour dés raisons stratégiques en em-
portant tout leur matériel.
Les Autrichiens n’ont pénétré à Semlin que
deux jonrs après le départ des Serbes.
A l’Attaque de Sarajevo
Rome, 21 septembre.
Ôn mande dè Cettigné aux journaux, que
Iës troupes serbo-monténégrines avancent
v etoriêusëmetit dans la diréctioh de Sara-
jevo.
Elles ont occupé, le 19, Prcbotka.
L’ennemi se rèpliè rapidement sur Sara-.
jevo.
La pragretsioh des Serbo-Monténégrins
Gettigné, 21 septembre.
Les combats acharnés engagés sur la Dri-
na sont nettement favorables atix serbo-
itionténégrins.
Les Autrichiens cèdent sur tout le front,
principalement aux ailes. .. .
Des colonnes serbes sé sont approchées
ds Rogabili za, d’autres eckmnes ont péné-
tré, plus avant en Bosnie. g
Sur le troüt M1 ;rovitza-Cbabitz une nou-
vetis tentative pour passer la Savè a échoué.
.Les Set bes se sont empares de Samec, près 1
de Visegrad.
Lô Prince ds Serbie Blessé
Nieh, H septembre.
Lé prince Georges, en conduisant à l’as-
saut un bataillon fat atteint pàr une balte
qui, entrant près de la colonne vertébrale
est sortie sous l’épaule droite. La blessure
n’est pas dangereuse.
Là Neutralité de l’Iialie
sera-t-elle maintenue ?
Rome, 21 septembre
Le député Terre, ecînmente dans le Cor-
ritre dltalia la neutralité italienne. Il dit
que ià neutralité est l’isolement et que l'iso-
lement signifie quô dans quelques mois
{'Italie Sera puis peiits qu’aujôurd’hui, note
territorialement mais économiquement, po-
iitfqttemëht et milUaireraem, plus petite
aussi mterâfëment par l’abandon des Itàliëôs
qui sont hors du royaume.
m Glïaquè jotir qui passé fait évanboië la
sauvegardé de nos iatérêis, dit-il, et de nô-
tre avenir proportionnes aux besoins da
pays, à de justes a.-pirations, et aux sacrifi-
ces faits depuis cinquante ans pour devenir
ùné grande nation. La conclusion pourrait
être terrible. »
Lés Allemands en Asie
Pelrograd, 21 septembre.
Une note autorisée déclare qu’il est faux
gùe ie* troiipes russes aient résolu de lapi-
der à Tabnz ia colonie allemande composés
de 89 hommts dont le consul.
Depuis le début des hostilités, les alle-
mands de Tabnz ët le consul avaient adopté
ùné attitude provoquante et inventaient des
bruits offensants pour la Rusais.
Le consul de Russie prit des mesures né-
cessaires pour conjurer ces excès ; mais,mal-
gré la garde armée persane, un inconnu
entra dans le consulat ét menaça d’un re-
volver le consul qui so réfugia à l’hôpital
aniérieain.
L’agitation russe «antre les allemands 11e
diminuant pas, ie eoasai recom manda alors
aux Allemands do quitter T«briz. Mais lés
troupes russes ne m-'nicerent jamais IflR
de vQM».de fausA _
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