Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-09-14
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 septembre 1914 14 septembre 1914
Description : 1914/09/14 (A34,N12090). 1914/09/14 (A34,N12090).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172253w
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
34“ Année — S* 12,099 5 talimês — Ce Journal ne peut eue crié — 5 «mimes LnnilHA Sentante 1914
—1 ITIH 'jnmmiT~Ti 1 rmr -nrirrrrn-T i—imrr 1 iir~i—nnrmi. .irrnin 11 1 nm-mn ir> nu» ■■ ■■■»!■■■ - ...... *
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Le Petit Havre
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k NOS LECTEURS
La guerre a, pendant plusieurs
Semaines, désorganisé notre ser-
vice d’informations, comme celui de
tous les journaux. Ii semblait ce-
pendant que les journaux de Paris
fussent plus favorisés et c’est ce
qui explique la vogue dont ils ont
joui.
Aucun effort ne nous a coûté pour
essayer de remédier à la situation
et nous avons fini par obtenir satis-
faction, du moins dans une large
mesure. Nos lecteurs ont remar-
qué que depuis plusieurs jours
déjà nous recommençons à rece-
voir les nouvelles de la nuit qui
nous permettent de les tenir exac-
tement au courant des événements,
sous la seule réserve de la censure
officielle devant laquelle toute la
presse s’incline avec une résigna-
tion patriotique.
Nous n’avons pas besoin d’insis-
ter sur le fait que notrejournal,qu«
s’imprime après trois heures du
matin, est nécessairement mieux
informé que les éditions de pro-
vince des journaux de Paris qui,
pour être mises en vente au Havre
dans la matinée, doivent être tirées
la veille dans l’après-midi.
LA VICTOIRE
DE LA MARNE
Dans son rapport que nous avons
«publié hier, le général French, par-
lant des opérations qui avaient eu
lieu, au cours de la retraite, entre
Cambrai et Meaux, disait « R s’est
livré, sur différents points de l’im-
mense front de combat, des batailles
- qni. dans d'autres guerres, auraient
été considérées comme aes operations
de première importance, mais dans la
guerre actuelle ces batailles ne sont
que des incidents. »
L’immensité de notre front de com-
ptât dans la guerre de géants à la-
quelle nous assistons nous empêche,
en effet, de voir toute l’importance
des mouvements de nos troupes. Tout
en laissant chaque chose dans sa juste
J proportion et en sachant bien que
’ennemi formidable qui s’est jeté sur
nous n’est pas encore vaincu, nous de-
vons cependant à notre armée de re-
connaître et de proclamer avec allé-
gresse qu’elle a remporté à ce jour
une grande victoire sur la Marne.
Nous ne savons encore exactement
quel nom l’histoire donnera à cette
victoire mais, quelle que soit la suite
des événements, nous savons qu’une
eu plusieurs villes de cette région se-
ront inscrites sur le livre d’or des ar-
mées françaises et anglaises et que le
nom du général Joffre passera à la
postérité comme celui du héros d’une
des plus formidables et des plus belles
opérations stratégiques que le monde
ait vues.
Au début de la bataille nous admi-
rions que le généralissime ait tiré parti
de la retraite du Nord et ait fait ma-
noeuvrer ponctuellement ses corps d’ar-
mées comme s’il s’agissait d’une ma-
noeuvre voulue dès le début; sans es-
sayer d’entrer dans les arcanes de
l’état-major et sans épiloguer sur le
passé nous admirerons aujourd’hui
que la manoeuvre ait en tout cas si
bien réussi.
Le 6 septembre, le général Joffre
adressait à ses troupes un ordre du
jour que nous publions plus loin et
commençant par ces mots : « Au mo-
ment où s’engage une bataille d’où
dépend le salut du pays... » En même
temps, l’état-major allemand lançait
de son côté un ordre du jour se ter-
minant ainsi : « Tout dépend du ré-
sultat de la journée de demain » .
C’était de part et d’autre l’aveu de
l’importance décisive de l’action qui
commençait. Or, hier, le commandant
de nos armées a pu télégraphier au
ministre de la guerre : « Notre vic-
toire s’affirme de plus en plus com-
plète partout l’ennemi est en re-
traite !... »
Si tout dépend, en effet, du résultat
de la journée dont parlait l’ordre du
du jour allemand, nous pouvons la
marquer d’une pierre blanche : le sort
de l’ennemi est désormais entre nos
mains.
Demain nous le suivrons pas à pas
dans sa retraite ; aujourd’hui nous
avons voulu être tout à la joie de voir
enfin récompensée la vaillance de nos
loldatq.
£ASPAR-J OPDAN. ;
Les Troupes Hindoues
EN FRANCE
70,000 COMBATTANTS
Jusqu’à présent, aucun communiqué ne nous a
parlé de la coopération des troupes hindoues en
France. Néanmoins nous recevons une défiche
nous annonçant que des cipay s blessés ont été
transportés à Fontainebleau et, d’autre part,
nous trouvons dans la presse anglaise les arti-
cles suivants qui nous laissent croire qu’elles
combattent déjà à nos côtés :
Stnila, 9 septembre.
Lord Hardinge, vice-roi des Indes, a pro-
noncé aujourd'hui un important discours
dans lequel il dit notamment :
« Ce n’est pins un secret que l’Inde a dé-
jà envoyé en Europe deux splendides divi-
sions d’infanterie, et nne brigade de cava-
lerie, et que trois autres brigades de cava-
lerie suivront immédiatement. Que nous
ayons pu envoyer 70,000 combattants sans
délai est une source d’orgueil et de satisfac-
tion pour l’Inde entière, et, sachant que
tous les souverains ont placé leurs forces
militaires et les ressources de leurs Etats à
la disposition du gouvernement, 11 est évi-
dent que nous ne sommes pas au bout de
nos ressources militaires. »
Parmi les chefs choisis pour accompagner
l’expédition sont : le maharadjah sir Portais
Singh, les maharadjahs de Bikami, Patiala,
Kishangarth, Jodbpur, le radjah de liatlava,
les nababs de Bhopal, Jaora, Sachin, et le
Malik Amar Hayat.
Des Blessés Hindous à Fontainebleau
Fontainebleau, 12 septembre.
De nouveaux blessés—fantassins français
et ci payes de I’ïnde — sont arrivés hier et
aujourd'hui à Fontainebleau.
Leurs convois ont été conduits en batean
jusqu’au port de Valvins, et, de là, par le
tramway, à l’hôpital de Fontainebleau.
Lettre d’un Officier des Indes
Un officier de l’armée des Indes, qui est
allé sur le front, écrit :
« J’habite dans un vieux château dont U
m’est difficile de dire le nom. C’est réelle-
ment une vieille abbaye et il y a d’excellents
vins dans'les caves. Dans les écuries ii y
avait un beau cheval que j’ai adopté et .qui
m’accompagnera maintenant,
a Tous mes amis n’ont pas été aussi bien
partagés que moi. L’un a’eux a vieilli de
plusieurs années en trois semaines, à cause
au changement de vie.
» Quelquefois je dors sur de la paille ou
sur le plancher de quelque maison, ou dans
de vieux châteaux sur un lit royal. De-
puis cinq jours, j’ai été fort occupé. Nous
temps de nous déchausser. Depuis dix
jours je n’ai lavé ni ma figure ni mes mains.
Depuis deux jours et deux nuit j’ai dormi
quatre heures.
a Notre armée se bat magnifiquement. Si
nons étions en forces égales nous traverse-
rions les lignes allemandes avec la même
facilité que nous déchirons une feuille de
papier, ô 1 puissions-nous être 390,0001 »
LES VILLES REPRISES
Amiens
Le Messager Eudois para vendredi publie
les informations suivantes, que nous repro-
duisons sous réserves :
Nous apprenons, par un de nos correspondants
particuliers que les Allemands sont renlr. s à
Amiens, avant-hier, mercredi.
Ils sont environ 10,000.
UNE AFFICHE
Hier, a été placardée sur les murs d’Amiens,
l’affiche suivante :
« Amiens, le 10 septembre 1914.
» Tous les hommes de l’armée active, de la ré-
serve et de la territoriale (y compris les auxiliai-
res), qui se trouvent actuellement à Amiens, sont
tenus de se f8ire inscrire au commissariat de po-
lice de leur arrondissement, dés aujourd’hui 10
courant, de 2 heures à 7 heures du soir.
» Ils devront se rendre à la citadelle avant 8
heures du soir.
» Faute à eux de se conformer à cet ordre,
les sanctions les plus sévères seront prises à
leur égard, én même temps qu’ils exposeraient
la ville aux plus regrettables conséquences.
» Signé : Le maire-sénateur, PIQUET.
» Le major, ECK^RT. »
Ainsi, tous les hommes valides sont levés à
Amiens par les Allemands, inutile de dire qu’on
certain nombre ont déguerpi, pour ne pas tomber
entre les mains prussiennes. Les Allemands, qui,
tous ces jours derniers, avaient une contenance
polie, deviennent hargneux et nerveux.
On a entendu, hier, lo canon tonner. Les Alle-
mands se fortifient autour d’Amiens, particulière-
ment du côté de Dury. On sait qu’Amiens est
pour les Allemands la ville de la région du Nord
la plus importante. Les lignes de Calais et de
Boulogne y passent. De plus, c’est l’aboutissant
des roules de Belgique et d8 Cologne.
*
t. #
Les Allemands ont évacué Amiens vendre-
di malin, vers 9 heures.
Au jonr de leur arrivée, les soldats de la
Garde de Fer avaient chanté leur éternel
H’acfet am Rhein et le Deutschland über Ailes,
mais vendredi ils ont négligé de rééditer
cette petite jérémiade. C’est qu’ils avaient
antre chose à faire et de plus sérieux. Re-
doutant l’arrivée de nos troupes, ils prirent,
en eitet, la précaution de faire sauter deux
ponts, l’un situé sur la ligne de Rouen, l’au-
tre sur la ligne de Boulogne.
Puis ils sont partis, emmenant avec énx
neufs cents civils à qni tout d'abord ils
avaient promis une.rétribution de 1 fr. 10
par heure pour creuser des tranchées en
dehors de la ville, lis les ont obligés à lés
suivre.
Plusieurs habitants d’Amiens ayant réussi
à s’échapper sont venus à Rouen par la
route. Ils sont arrivés samedi après-midi.
Ils ont été conduits à l’Archevêché où iis ont
été hospitalités.
Soissons repris
Paris, 13 septembre.
D’après un renseignement parvenu très
tard a Paris, la ville de Soissons, qui avait
été évacuée pendant la retraite qui à suivi la
bataille de ubarJeçoLa été reprise.
LA GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches. Bavas.
DE PARIS A VERDU.V ET NANCT
12 Septembre. — Sur tout le front, le mouvement général de retraite des Allemands
s’accentue, et sur de nombreux points nos troupes poursuivent vigoureusement l’en-
nemi qui se retire de façon précipitée.
Quatre drapeaux allemands ont été rapportés à Troyes.
A l’aile gauche, nos troupes ont atteint le cours inférieur de l’Aisne, soit entre
Compiègne et Soissons qui a été repris. Les Allemands se sont retirés au Nord de la
Vesle, entre Soissons et Reims.
Au centre, nous avons franchi la Marne entre Epernay et Vitry-Ie-François. L’en-
nemi recule. Il a perdu Revigny et Brabant-le-Roi.
A l’extrême-droite, les Allemands'abandonnent la région autour de Nancy. Nous
avons réoccupé Lunéville, Saint-Dié, Raon-l’Etape, Baccarat, Réméré ville, Nomény et
Pont-à-Mousson. f ——
ETV BELGIQUE
12 Septembre. — La bataille engagée au S.-E. d’Anvers s’est poursuivie avec achar-
nement, avant-hier samedi. A l’aile gauche des Belges, une contre-offensive allemande
venue deLouvain a d’abord réussi. Mais bientôt l’armée belge remporta, sur ce point,
un gros succès. Au centre et à l’aile droite, l’offensive des Belges a été des plus
heureuses.
— Malines a été repris, ainsi que Aerschet.
— La marche en avant se continue d’unemanière satisfaisante.
EN AUTRICHE
13 Septembre. — Les troupes russes ont rejeté les Autrichiens au-delà de la rivière
San, qui longe les Carpathes, au Sud de la Galicie.
— AU N.-O. de Lemberg, les Russes ont infligé une nouvelle défaite aux Autrichiens
venant de Pologne. Ils ont pris 200 officiers, 30.000 hommes de troupes, de nombreux
canons, des mitrailleuses, des munitions.
Charleville serait intacte
Comme certains journaux nous avons re-
produit nn article datant de quinze jours
d’un journal anglais, suivant lequel là ville
de Cbarleville aurait été entièrement dé-
truite par an bombardement.
Des i enseignements sûrs parvenus à l’Echo
de Paris permettent de considérer cette nou-
velle comme totalement inexacte.
L’Evacuation de Lille
Boulogne, 10 septembre.
Une auto allemande avait été vue par la
police et les douaniers à Saint-Sylvestre.
Elle se dirigeait vers Cassel quand survint
nne antre auto, celle-ci montée par des
soldats anglais armés d’une mitrailleuse.
Sur la route, l'auto anglaise dirigea une
salve violente contre l’ennemi.
Les soldats allemands pris de penr firent
demi-tour et l’auto fila dans la direction de
iitllvs—“—***-“ —
On a remarqué sur la route nne fiaqne de
sang à l’endroit où se trouvait l’auto alle-
mande an moment de t’attaque. On constata,
d’autre part, à la rentrée de l’auto à Lille
que celle-ci n’avait plus que cinq occupants
sur six à son départ.
Faut-il rapprocher de cette escarmouche
les faits qni sa déroulèrent par 1a suite. On
ne sait.
Toujours est-il que trois heures plus tard,
les Allemands quittaient Lille.
(Daily Telegraph).
On verra d'antre part, dans les communi-
qués du gouvernement, que nous avons re-
pris : Lunéville, Revigny, Brabant-le Roy,
Saint-Dié, Raon-l’Etape, Baccarat, Reméne-
vilie, Nomeny et Pont-à-Mousson.
Communiqués
du Bouvernement
13 septembre, 9 h. 10.
A NOTRE AILE GAUCHE
Le mouvement général de retraite des Alle-
mands continue' devant les troupes anglo-fran-
çaises qui ont atteint le cours inférieur de
l’Aisne.
De même au centre, lés armées allemandes
poursuivent leur mouvement de retraite ; nous
avons franchi la Marne entre Epernay et Vitry-
Ie-François.
A NOTRE AILE DROITE
L’ennemi a également entamé aujourd'hui Son
mouvement de recul, abandonnant la région
autour de Nancy. Nous wons reoccupé Lune-
ville.
POURSUITE DE L’ENNEMI APRÈS Ui
BATAILLÉ DE LA MARNE
Malgré les fatigues occasionnées par les oinq
jours de combats incessants, nos troupes pour-
suivent vigoureusement l’ennemi dans sa re-
traite générale. Cette retraite parait être plus
rapide que ne l’avait été le mouvement de
progression ; elle a été si précipitée sur oer-
ains points que nos troupes ont ramassé dans
les quartiers généraux, à Montmirail notam-
ment, les cartes, documents, papiers person-
nels abandonnés par l’ennemi, ainsi que des
paquets de lettres reçues ou à expédier.
Pai'tout, et ejrtre autres dans la région • de
Fromentières, Fennemi a abandonné des bat-
teries d’obusiefs et de nombreux caissons. Les
prisonniers faits donnent une impression mar-
quée de dénuement, de surmenage et de dé-
couragement ; les chevaux sont particulière-
ment harassés.
APRÈS LA VICTOIRE
Le 6 septembre, le général commandant an
chef les armées françaises adressait l’ordre du
tour suivant à seJtroupes :
« Au moment où s’engage une bataille d’où
dépend le salut du pays, il importe de rappeler
à tous que le moment n’est plus de regarder en
arrière. Tous les efforts doivent être employés
à attaquer et i refouler l’ennemi ; une troupe
qui no peut plug, avancer devra, coûta une
coûte, garder le terrain conquis et se faire tuer
sur place plutôt que reculer, Dans les circons-
tances actuelles, aucune défaillance no peut
éiro tolérée. »
On sait commment ces Instructions o«f été
suivies et le brillant résultat obtenu. Or, k l'en-
trée de nos troupes victorieuses k Vitry-Ie-
François, on a trouvé dans le local où était
installé iEtat-Major du 8® corps d’armée, l’or-
dre suivant signé du général-lieutenant Tulff
von Tschepe und Weidenbach :
« Vitry-Ie-François, le 7 septembre, 10 h. 30.
— Le but poursuivi par nos marches longues
et .pénibles est atteint, les principales forces
françaises ont dû accepter le combat après
s'être continuellement repliées. La grande dé-
cision est indiscutablement proche ; demain,
donc, la total il» des forces L’— ■■■>» -avre»-
mande, ain*+^o~iomës celles de notre Corps
Trartnee, devront être engagées sur toute la
ligne allant de Paris à Verdun, pour sau-
ver le bien-être et l’honneur de T-Allemagne,
J’attends de chaque officier et soldat, malgré
les combats durs et héroïques de ces derniers
jours, qu’il accomplisse son devoir entièrement
et jusqu’à son dernier souffle ; -tout dépend du
résultat de la journée de demain. »
Ce rapprochement était intéressant k taire?
il démontre que les Allemands n’attaohalent
pas moins d’importance .que notre, généralis-
sime à l’issue de la bataille de la Mai ne.
13 Septembre, 21 h. 45.
A NOTRE AILE GAUCHE
L’ennemi continue son mouvement
de retraite, il a évacué Amiens se
repliant vers l’Est. Entre Soissons et
Reims, les Allemands se sont retirés
au Nord de la Vesle ; ils n’ont pas dé-
fendu la Marne au Sud-Est de Reims.
AU CENTRE
L’ennemi, qui a perdu Revigny et
Braï>ant-le-Roy, tient encore dans le
Sud de l’Argonne.
A NOTRE AILE DROITE
Les forces adverses qui étaient sur
la Meurthe battent en retraite.
Outre Saint-Dié et Lunéville, nous
avons occupé Raon-l’Etape, Baccarat,
Reméreville, Nomény et Pont-à-Mous-
son. - t
BELGIQUE
L’armée belge a poussé une offen-
sive vigoureuse au Sud de Lierre.
RUSSIE
LA bataille engagée en Galicie de-
puis dix-sept jours s’est terminée par
une grande victoire des armées rus-
ses. Les Autrichiens sont en retraite
sur tout le front, laissant aux mains
des Russes un grand nombre de pri-
sonniers et un matériel important.
MORTS POUR LA PATRIE
Militaires décédés à l’hôpital de la Croix-
Rouge des suites de leurs blessures ou dans
les trains de blessés passant à Corbeii et in-
humés au cimetière de la ville :
Ainant (Albert)., soldat au S0® d’infanterie,
domicilié à Lamouzie-Saint-Martin (Dordo-
gae). i ' «
Godefroy (Victor) soldat au 228® d’infante-
rie, originaire d’Oissel (Seine-Inférieure).
Ctérico(Aimé), seldat au 24® d’infanterie.
Decaillenr (Julien), 23 ans, clairon an
28® d’inianterie, recrutement du Havre, né à
Rouen.
Fiajollet (Joseph), cl. 1913, recrutement de
Dunkerque.
De plus, un soldat allemand qui n’a pu
être identifié, car 11 (yttfl releyé nu sur le
fibamu deJtatojUlA f ** *
UN TÉLÉGRAMME DU GÉNÉRAL JOFFRE
" MUT ffllUH BI fflUi ”
_ _ - ' f-
Bcrdeaux, 13 septembre.
M. Millerand, ministre de la guerre, a donné connaissance au Conseil du télé-
gramme suivant qu’il a reçu ce matin du général Joffre :
« Commandant en chef à Ministre de la guerre, Bordeaux.
» Notre victoire s’affirme de plus en plus complète ; partout l’ennem :
est en retraite ; partout les Allemands abandonnent prisonniers, bles-
sés, matériel.
> Après des efforts héroïques dépensés par nos troupes pendant
cette lutte formidable qui a durée du 5 au f 2 septembre, toutes nos ar-
mées surexcitées par le succès exécutent une poursuite sans exemple.
» A notre gauche nous avons franchi l’Aisne en aval de Soissons ga-
gnant ainsi plus de cent kilomètres en 6 jours de lutte.
» Nos armées au centre sont déjà au Nord de la Marner
» En Lorraine et dans les Vosges nous arrivons à la Frontière.
» Nos troupes et celles de nos alliées sont admirables de moral, d’en-
durance et d’ardeur.
D La poursuite sera continuée avec toute notre énergie.
» Le gouvernement de la République peut être fier de l’armée qu’il
a préparée. »
Dépêches Havas
Un flfdfe do Jour du général Joffre
Le général Joflre a adressé aux troupes
l’ordre du jour suivait :
La bataille livrée depuis 5 jours
s'achève en victoire incontestable. La
retraite de la 1'*, 2* et 3® armées alle-
mandes s’accentue devant notre gau-
che.
A notre centre, la quatrième com-
mence à son tour à se replier au Nord
dé Vitry et de Serinay. Partout l'ar-
mée abandonne de nombreux blessés
et quantité de munitions ; partout
xxv» ti.p ffaiauua des px Abuimici a.
Nos troupes en gagnant du terrain
constatent des traces de l'intensité de
la lutte et de l’importance des efforts
allemands pour essayer de résister à
notre élan.
La reprise vigoureuse de notre offen-
sive détermina le succès. Tous, offi-
ciers, sous-officiers, soldats vous avez
répondu à mon appel, tous vous avez
bien mérité de la Patrie.
!
Par un ordre du jour le général Galliéni
a été henreux de communiquer ce télé-
gramme aux troapes sous ses ordres et y
ajouta ses propres félicitations ponr l’armée
de Paris, en raison de la participation qu’elle
prit anx opérations. 11 félicita aussi les
troupes du camp retranché de l’effort
qu'elles donnèrent pendant cette période,
effort qui doit continuer sans jreiâche.
Glorieux Trophées
Troyes, 13 septembre.
Qaatre drapeaux allemands ont été rap-
portés samedi soir.
L’Echec du Coup Allemand
Londres, 13 septembre.
Le Daily Telegraph a reçu une dépêche de
France, datée du 9 septembre, dans laquelle
il est ait le grand coup allemand a
échoué.
Il n’y aura pas de siège de Paris. Demain
l’ennemi sera à 100 kilomètres de la capi-
tale avec le seul désir d’augmenter la dis-
tance entre lui et ses adversaires.
Les Allemands battus sont en retraite par
le chemin qni les a vus s’avancer il y a huit
jours. Ils ont perdn des canons, dès muni-
tions et se sont rendus par groupes impor-
tants.
Deux trains remplis de prisonniers sont
partis dans la matinée.
Après la Retraite allemande
Troyes, 13 septembre.
Le préfet de l'Aube a visité les champs de
bataille de la région. Il a constaté que les
populations étaient pleinement rassurées et
que les Allemands dnrent éprouver une
grosse défaite, car i’s ont laisse un nombre
de morts de beaucoup supérieur à celui des
Français.
Les Fartés de la Garnison Berlinoise
Paris, 13 septembre.
Un télégramme de Munich parvenu à Ge-
nève indique que la seule garnison de Ber-
lin a perdu au cours des combats livrés
depuis le commencement 42,000 hommes
tnës ou blessés.
Chute d’Aviateurs
Bourges, 7 septembre.
Hier, deux aviateurs de l’école d’Avord,
évoluaient au-dessus du camp. L’appareil se
comportait normalement, tout à coup il
piqua du nez et s’abattit d’nne hauteur de
ISO mètres. Pilote et passager lurent retirés
de dessous l’appareil. Ils avaient cessé de
vivre.
Le pilote, le sergent Carnoy, originaire de
la Charente-Inférieure, et son passager, le
sapeur de Carbon, de Pouancé (Maine-et-
Loire), étaient, afflrme-t-on, tous deux en-
gagés pour la durée de u^uerre»/
Comment es nourrissait l’Armée allemande
I Paris, 13 septembre.
| Les médecins militaires et civils ont cons-
* taté chez les blessés allemands des phéno-
mènes anormaux et malgré des soins em-
pressés, des hommes, dont les blessures
8 étaient pen graves cependant, ont tons suc-
combé.
Poussés par la cnriosité, les médecins ont
s pratiqué l’autopsie et ils ont, découvert dans
l’estomac de ces malheureux, des betteraves
crues et d'énormes racines.auxquelles de la
s terre adhérait encore et' que les soldats
a avaient arrachées pour les dévorer.
Une Surprise !
r Troyes, 12 septembre. ;
On annonce que 700 prisonniers allé»
’ maads viennent d’arriver à Bnenne-ie-Châ-
i teau ; ils se sont montrés très surpris de
u voiries Anglais combattre a nos côtés et
, plus encore, d’apprendre qneC'estf’Aitema-
gne qni a déclare la guerre.
1 Cinquante uhlans, absolument démorali-
sés. sont arrivés, anjourd’hni, à la gare de
i Montereau, sons ia conduite à’un de leurs
, sous-officiers ;ils tombaient littéralement de
fatigue et de taim.
* — Faites de nous Cé que vous vou-
i drez, ont-ils déclaré, en mettant ta crosse
en Pair.
Ils ont été désarmés ët dirigés snr nne
' ville du centre.
- Un Taube a jeté, ces jours derniers, qua-
tre bombes snr Nogent-snr-Seine ; elles iront
lait aucun mal.
Singulier Mutisme
Paris, 13 septembre. ;
Le Figaro relève le singulier silence delà
presse allemande et y voit transpercer
i l’anxiété de l'état-major et le désarroi dans
■ lequel te plonge l’échec de son pian d’atta-
r que en France.
| Les Journaux Anglais
i Paris, 13 septembre.' -
1 Le Gaulois apprend qn’nne nouvelle pu-:
• blicatioa vient ne faire son apparition à Pa-
ris sous le nom de Daily Post, et qni rem-
placera l’absence temporaire de l’édition do
Daily Mail, à Paris.
Dans son premier numéro, ce journal dit
que ia retraite des Allemands est doe, en-
tre autres choses, au fait que les bases d’ap-,
. provisionnements de l’armée dû général
von Kiuck sont coupées.
Le cardinal Mercier et la France
Paris, 13 septembre.
Nons croyons savoir que le cardinal Mer-
cier, archevêque de Malines, a été partica-
! lièrement touché des attentions dont il a été
l. l’objet durant son voyage en F-ance, de la
part des représentants du fami u nement da
i la République, qni ont ten&. noUmment à
- Paris et an Havre, à le salnei- et à lui don-
- ner toute facilité pour son retour en Bel-
gique. -
Décès d’un Notable belge
La Rochelle, 13 septembre.
Le publiciste Busquin des Sessart, direc-
teur di. Journal de Charleroi, ex-sénateur et
I bourgmestre de Mont-sar-Marchienue, est
décédé à La Rochelle où il était réfugié.
L’Activité des Belges
Anvers, 13 septembre.
Il est officiel que les provinces d’Anvers et
1 de Limbourg sont entièrement dégagées,
1 ainsi que la presque totalité de la Flandre
’ orientale.
Les Belges ont réoccupê Txrmonde
Anvers, ts septembre. I
Vendredi, a eu lieu aux environs de Ter-'
monde ns dernier combat qui coûta à l’en-
nemi des pertes importantes, et une dé-
route définitive s’ensuivit.
Une colonne allemande se dirigeant do.
' Leles-lès-Gand vers Andenarde et Ruyen, es-
quissa on mouvement de retour vers le
. Nord, mais fut arrêtée à la hauteur de Re-
naix et a été rejetée vers le Sud.
Les opérations entreprises par l’armée dé
campagne belge contre les forces alleman-
des masquant la position fortifiée d’Anvers,
ss sont poursuivies pendant la journée de
samedi avec succès. Les Belges ont continué
à progresser en infligeant aux Allemands
1 des pertes importantes, dues principalement
à l'action de l’artillerie et notamment à l’enj
1 trée en jen des pièces de fort calibre, dont
les effets furent décisifs. . i
Mort de deux princes allemands
Ostende, il septembre. ,
Les pripces Frédéric-Gnilian me-Adalbert da
Prusse et Charles de Wurtemberg seraient
* morts à l’hôpital de Bruxelles. T" • -*
—1 ITIH 'jnmmiT~Ti 1 rmr -nrirrrrn-T i—imrr 1 iir~i—nnrmi. .irrnin 11 1 nm-mn ir> nu» ■■ ■■■»!■■■ - ...... *
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Le Petit Havre
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k NOS LECTEURS
La guerre a, pendant plusieurs
Semaines, désorganisé notre ser-
vice d’informations, comme celui de
tous les journaux. Ii semblait ce-
pendant que les journaux de Paris
fussent plus favorisés et c’est ce
qui explique la vogue dont ils ont
joui.
Aucun effort ne nous a coûté pour
essayer de remédier à la situation
et nous avons fini par obtenir satis-
faction, du moins dans une large
mesure. Nos lecteurs ont remar-
qué que depuis plusieurs jours
déjà nous recommençons à rece-
voir les nouvelles de la nuit qui
nous permettent de les tenir exac-
tement au courant des événements,
sous la seule réserve de la censure
officielle devant laquelle toute la
presse s’incline avec une résigna-
tion patriotique.
Nous n’avons pas besoin d’insis-
ter sur le fait que notrejournal,qu«
s’imprime après trois heures du
matin, est nécessairement mieux
informé que les éditions de pro-
vince des journaux de Paris qui,
pour être mises en vente au Havre
dans la matinée, doivent être tirées
la veille dans l’après-midi.
LA VICTOIRE
DE LA MARNE
Dans son rapport que nous avons
«publié hier, le général French, par-
lant des opérations qui avaient eu
lieu, au cours de la retraite, entre
Cambrai et Meaux, disait « R s’est
livré, sur différents points de l’im-
mense front de combat, des batailles
- qni. dans d'autres guerres, auraient
été considérées comme aes operations
de première importance, mais dans la
guerre actuelle ces batailles ne sont
que des incidents. »
L’immensité de notre front de com-
ptât dans la guerre de géants à la-
quelle nous assistons nous empêche,
en effet, de voir toute l’importance
des mouvements de nos troupes. Tout
en laissant chaque chose dans sa juste
J proportion et en sachant bien que
’ennemi formidable qui s’est jeté sur
nous n’est pas encore vaincu, nous de-
vons cependant à notre armée de re-
connaître et de proclamer avec allé-
gresse qu’elle a remporté à ce jour
une grande victoire sur la Marne.
Nous ne savons encore exactement
quel nom l’histoire donnera à cette
victoire mais, quelle que soit la suite
des événements, nous savons qu’une
eu plusieurs villes de cette région se-
ront inscrites sur le livre d’or des ar-
mées françaises et anglaises et que le
nom du général Joffre passera à la
postérité comme celui du héros d’une
des plus formidables et des plus belles
opérations stratégiques que le monde
ait vues.
Au début de la bataille nous admi-
rions que le généralissime ait tiré parti
de la retraite du Nord et ait fait ma-
noeuvrer ponctuellement ses corps d’ar-
mées comme s’il s’agissait d’une ma-
noeuvre voulue dès le début; sans es-
sayer d’entrer dans les arcanes de
l’état-major et sans épiloguer sur le
passé nous admirerons aujourd’hui
que la manoeuvre ait en tout cas si
bien réussi.
Le 6 septembre, le général Joffre
adressait à ses troupes un ordre du
jour que nous publions plus loin et
commençant par ces mots : « Au mo-
ment où s’engage une bataille d’où
dépend le salut du pays... » En même
temps, l’état-major allemand lançait
de son côté un ordre du jour se ter-
minant ainsi : « Tout dépend du ré-
sultat de la journée de demain » .
C’était de part et d’autre l’aveu de
l’importance décisive de l’action qui
commençait. Or, hier, le commandant
de nos armées a pu télégraphier au
ministre de la guerre : « Notre vic-
toire s’affirme de plus en plus com-
plète partout l’ennemi est en re-
traite !... »
Si tout dépend, en effet, du résultat
de la journée dont parlait l’ordre du
du jour allemand, nous pouvons la
marquer d’une pierre blanche : le sort
de l’ennemi est désormais entre nos
mains.
Demain nous le suivrons pas à pas
dans sa retraite ; aujourd’hui nous
avons voulu être tout à la joie de voir
enfin récompensée la vaillance de nos
loldatq.
£ASPAR-J OPDAN. ;
Les Troupes Hindoues
EN FRANCE
70,000 COMBATTANTS
Jusqu’à présent, aucun communiqué ne nous a
parlé de la coopération des troupes hindoues en
France. Néanmoins nous recevons une défiche
nous annonçant que des cipay s blessés ont été
transportés à Fontainebleau et, d’autre part,
nous trouvons dans la presse anglaise les arti-
cles suivants qui nous laissent croire qu’elles
combattent déjà à nos côtés :
Stnila, 9 septembre.
Lord Hardinge, vice-roi des Indes, a pro-
noncé aujourd'hui un important discours
dans lequel il dit notamment :
« Ce n’est pins un secret que l’Inde a dé-
jà envoyé en Europe deux splendides divi-
sions d’infanterie, et nne brigade de cava-
lerie, et que trois autres brigades de cava-
lerie suivront immédiatement. Que nous
ayons pu envoyer 70,000 combattants sans
délai est une source d’orgueil et de satisfac-
tion pour l’Inde entière, et, sachant que
tous les souverains ont placé leurs forces
militaires et les ressources de leurs Etats à
la disposition du gouvernement, 11 est évi-
dent que nous ne sommes pas au bout de
nos ressources militaires. »
Parmi les chefs choisis pour accompagner
l’expédition sont : le maharadjah sir Portais
Singh, les maharadjahs de Bikami, Patiala,
Kishangarth, Jodbpur, le radjah de liatlava,
les nababs de Bhopal, Jaora, Sachin, et le
Malik Amar Hayat.
Des Blessés Hindous à Fontainebleau
Fontainebleau, 12 septembre.
De nouveaux blessés—fantassins français
et ci payes de I’ïnde — sont arrivés hier et
aujourd'hui à Fontainebleau.
Leurs convois ont été conduits en batean
jusqu’au port de Valvins, et, de là, par le
tramway, à l’hôpital de Fontainebleau.
Lettre d’un Officier des Indes
Un officier de l’armée des Indes, qui est
allé sur le front, écrit :
« J’habite dans un vieux château dont U
m’est difficile de dire le nom. C’est réelle-
ment une vieille abbaye et il y a d’excellents
vins dans'les caves. Dans les écuries ii y
avait un beau cheval que j’ai adopté et .qui
m’accompagnera maintenant,
a Tous mes amis n’ont pas été aussi bien
partagés que moi. L’un a’eux a vieilli de
plusieurs années en trois semaines, à cause
au changement de vie.
» Quelquefois je dors sur de la paille ou
sur le plancher de quelque maison, ou dans
de vieux châteaux sur un lit royal. De-
puis cinq jours, j’ai été fort occupé. Nous
temps de nous déchausser. Depuis dix
jours je n’ai lavé ni ma figure ni mes mains.
Depuis deux jours et deux nuit j’ai dormi
quatre heures.
a Notre armée se bat magnifiquement. Si
nons étions en forces égales nous traverse-
rions les lignes allemandes avec la même
facilité que nous déchirons une feuille de
papier, ô 1 puissions-nous être 390,0001 »
LES VILLES REPRISES
Amiens
Le Messager Eudois para vendredi publie
les informations suivantes, que nous repro-
duisons sous réserves :
Nous apprenons, par un de nos correspondants
particuliers que les Allemands sont renlr. s à
Amiens, avant-hier, mercredi.
Ils sont environ 10,000.
UNE AFFICHE
Hier, a été placardée sur les murs d’Amiens,
l’affiche suivante :
« Amiens, le 10 septembre 1914.
» Tous les hommes de l’armée active, de la ré-
serve et de la territoriale (y compris les auxiliai-
res), qui se trouvent actuellement à Amiens, sont
tenus de se f8ire inscrire au commissariat de po-
lice de leur arrondissement, dés aujourd’hui 10
courant, de 2 heures à 7 heures du soir.
» Ils devront se rendre à la citadelle avant 8
heures du soir.
» Faute à eux de se conformer à cet ordre,
les sanctions les plus sévères seront prises à
leur égard, én même temps qu’ils exposeraient
la ville aux plus regrettables conséquences.
» Signé : Le maire-sénateur, PIQUET.
» Le major, ECK^RT. »
Ainsi, tous les hommes valides sont levés à
Amiens par les Allemands, inutile de dire qu’on
certain nombre ont déguerpi, pour ne pas tomber
entre les mains prussiennes. Les Allemands, qui,
tous ces jours derniers, avaient une contenance
polie, deviennent hargneux et nerveux.
On a entendu, hier, lo canon tonner. Les Alle-
mands se fortifient autour d’Amiens, particulière-
ment du côté de Dury. On sait qu’Amiens est
pour les Allemands la ville de la région du Nord
la plus importante. Les lignes de Calais et de
Boulogne y passent. De plus, c’est l’aboutissant
des roules de Belgique et d8 Cologne.
*
t. #
Les Allemands ont évacué Amiens vendre-
di malin, vers 9 heures.
Au jonr de leur arrivée, les soldats de la
Garde de Fer avaient chanté leur éternel
H’acfet am Rhein et le Deutschland über Ailes,
mais vendredi ils ont négligé de rééditer
cette petite jérémiade. C’est qu’ils avaient
antre chose à faire et de plus sérieux. Re-
doutant l’arrivée de nos troupes, ils prirent,
en eitet, la précaution de faire sauter deux
ponts, l’un situé sur la ligne de Rouen, l’au-
tre sur la ligne de Boulogne.
Puis ils sont partis, emmenant avec énx
neufs cents civils à qni tout d'abord ils
avaient promis une.rétribution de 1 fr. 10
par heure pour creuser des tranchées en
dehors de la ville, lis les ont obligés à lés
suivre.
Plusieurs habitants d’Amiens ayant réussi
à s’échapper sont venus à Rouen par la
route. Ils sont arrivés samedi après-midi.
Ils ont été conduits à l’Archevêché où iis ont
été hospitalités.
Soissons repris
Paris, 13 septembre.
D’après un renseignement parvenu très
tard a Paris, la ville de Soissons, qui avait
été évacuée pendant la retraite qui à suivi la
bataille de ubarJeçoLa été reprise.
LA GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches. Bavas.
DE PARIS A VERDU.V ET NANCT
12 Septembre. — Sur tout le front, le mouvement général de retraite des Allemands
s’accentue, et sur de nombreux points nos troupes poursuivent vigoureusement l’en-
nemi qui se retire de façon précipitée.
Quatre drapeaux allemands ont été rapportés à Troyes.
A l’aile gauche, nos troupes ont atteint le cours inférieur de l’Aisne, soit entre
Compiègne et Soissons qui a été repris. Les Allemands se sont retirés au Nord de la
Vesle, entre Soissons et Reims.
Au centre, nous avons franchi la Marne entre Epernay et Vitry-Ie-François. L’en-
nemi recule. Il a perdu Revigny et Brabant-le-Roi.
A l’extrême-droite, les Allemands'abandonnent la région autour de Nancy. Nous
avons réoccupé Lunéville, Saint-Dié, Raon-l’Etape, Baccarat, Réméré ville, Nomény et
Pont-à-Mousson. f ——
ETV BELGIQUE
12 Septembre. — La bataille engagée au S.-E. d’Anvers s’est poursuivie avec achar-
nement, avant-hier samedi. A l’aile gauche des Belges, une contre-offensive allemande
venue deLouvain a d’abord réussi. Mais bientôt l’armée belge remporta, sur ce point,
un gros succès. Au centre et à l’aile droite, l’offensive des Belges a été des plus
heureuses.
— Malines a été repris, ainsi que Aerschet.
— La marche en avant se continue d’unemanière satisfaisante.
EN AUTRICHE
13 Septembre. — Les troupes russes ont rejeté les Autrichiens au-delà de la rivière
San, qui longe les Carpathes, au Sud de la Galicie.
— AU N.-O. de Lemberg, les Russes ont infligé une nouvelle défaite aux Autrichiens
venant de Pologne. Ils ont pris 200 officiers, 30.000 hommes de troupes, de nombreux
canons, des mitrailleuses, des munitions.
Charleville serait intacte
Comme certains journaux nous avons re-
produit nn article datant de quinze jours
d’un journal anglais, suivant lequel là ville
de Cbarleville aurait été entièrement dé-
truite par an bombardement.
Des i enseignements sûrs parvenus à l’Echo
de Paris permettent de considérer cette nou-
velle comme totalement inexacte.
L’Evacuation de Lille
Boulogne, 10 septembre.
Une auto allemande avait été vue par la
police et les douaniers à Saint-Sylvestre.
Elle se dirigeait vers Cassel quand survint
nne antre auto, celle-ci montée par des
soldats anglais armés d’une mitrailleuse.
Sur la route, l'auto anglaise dirigea une
salve violente contre l’ennemi.
Les soldats allemands pris de penr firent
demi-tour et l’auto fila dans la direction de
iitllvs—“—***-“ —
On a remarqué sur la route nne fiaqne de
sang à l’endroit où se trouvait l’auto alle-
mande an moment de t’attaque. On constata,
d’autre part, à la rentrée de l’auto à Lille
que celle-ci n’avait plus que cinq occupants
sur six à son départ.
Faut-il rapprocher de cette escarmouche
les faits qni sa déroulèrent par 1a suite. On
ne sait.
Toujours est-il que trois heures plus tard,
les Allemands quittaient Lille.
(Daily Telegraph).
On verra d'antre part, dans les communi-
qués du gouvernement, que nous avons re-
pris : Lunéville, Revigny, Brabant-le Roy,
Saint-Dié, Raon-l’Etape, Baccarat, Reméne-
vilie, Nomeny et Pont-à-Mousson.
Communiqués
du Bouvernement
13 septembre, 9 h. 10.
A NOTRE AILE GAUCHE
Le mouvement général de retraite des Alle-
mands continue' devant les troupes anglo-fran-
çaises qui ont atteint le cours inférieur de
l’Aisne.
De même au centre, lés armées allemandes
poursuivent leur mouvement de retraite ; nous
avons franchi la Marne entre Epernay et Vitry-
Ie-François.
A NOTRE AILE DROITE
L’ennemi a également entamé aujourd'hui Son
mouvement de recul, abandonnant la région
autour de Nancy. Nous wons reoccupé Lune-
ville.
POURSUITE DE L’ENNEMI APRÈS Ui
BATAILLÉ DE LA MARNE
Malgré les fatigues occasionnées par les oinq
jours de combats incessants, nos troupes pour-
suivent vigoureusement l’ennemi dans sa re-
traite générale. Cette retraite parait être plus
rapide que ne l’avait été le mouvement de
progression ; elle a été si précipitée sur oer-
ains points que nos troupes ont ramassé dans
les quartiers généraux, à Montmirail notam-
ment, les cartes, documents, papiers person-
nels abandonnés par l’ennemi, ainsi que des
paquets de lettres reçues ou à expédier.
Pai'tout, et ejrtre autres dans la région • de
Fromentières, Fennemi a abandonné des bat-
teries d’obusiefs et de nombreux caissons. Les
prisonniers faits donnent une impression mar-
quée de dénuement, de surmenage et de dé-
couragement ; les chevaux sont particulière-
ment harassés.
APRÈS LA VICTOIRE
Le 6 septembre, le général commandant an
chef les armées françaises adressait l’ordre du
tour suivant à seJtroupes :
« Au moment où s’engage une bataille d’où
dépend le salut du pays, il importe de rappeler
à tous que le moment n’est plus de regarder en
arrière. Tous les efforts doivent être employés
à attaquer et i refouler l’ennemi ; une troupe
qui no peut plug, avancer devra, coûta une
coûte, garder le terrain conquis et se faire tuer
sur place plutôt que reculer, Dans les circons-
tances actuelles, aucune défaillance no peut
éiro tolérée. »
On sait commment ces Instructions o«f été
suivies et le brillant résultat obtenu. Or, k l'en-
trée de nos troupes victorieuses k Vitry-Ie-
François, on a trouvé dans le local où était
installé iEtat-Major du 8® corps d’armée, l’or-
dre suivant signé du général-lieutenant Tulff
von Tschepe und Weidenbach :
« Vitry-Ie-François, le 7 septembre, 10 h. 30.
— Le but poursuivi par nos marches longues
et .pénibles est atteint, les principales forces
françaises ont dû accepter le combat après
s'être continuellement repliées. La grande dé-
cision est indiscutablement proche ; demain,
donc, la total il» des forces L’— ■■■>» -avre»-
mande, ain*+^o~iomës celles de notre Corps
Trartnee, devront être engagées sur toute la
ligne allant de Paris à Verdun, pour sau-
ver le bien-être et l’honneur de T-Allemagne,
J’attends de chaque officier et soldat, malgré
les combats durs et héroïques de ces derniers
jours, qu’il accomplisse son devoir entièrement
et jusqu’à son dernier souffle ; -tout dépend du
résultat de la journée de demain. »
Ce rapprochement était intéressant k taire?
il démontre que les Allemands n’attaohalent
pas moins d’importance .que notre, généralis-
sime à l’issue de la bataille de la Mai ne.
13 Septembre, 21 h. 45.
A NOTRE AILE GAUCHE
L’ennemi continue son mouvement
de retraite, il a évacué Amiens se
repliant vers l’Est. Entre Soissons et
Reims, les Allemands se sont retirés
au Nord de la Vesle ; ils n’ont pas dé-
fendu la Marne au Sud-Est de Reims.
AU CENTRE
L’ennemi, qui a perdu Revigny et
Braï>ant-le-Roy, tient encore dans le
Sud de l’Argonne.
A NOTRE AILE DROITE
Les forces adverses qui étaient sur
la Meurthe battent en retraite.
Outre Saint-Dié et Lunéville, nous
avons occupé Raon-l’Etape, Baccarat,
Reméreville, Nomény et Pont-à-Mous-
son. - t
BELGIQUE
L’armée belge a poussé une offen-
sive vigoureuse au Sud de Lierre.
RUSSIE
LA bataille engagée en Galicie de-
puis dix-sept jours s’est terminée par
une grande victoire des armées rus-
ses. Les Autrichiens sont en retraite
sur tout le front, laissant aux mains
des Russes un grand nombre de pri-
sonniers et un matériel important.
MORTS POUR LA PATRIE
Militaires décédés à l’hôpital de la Croix-
Rouge des suites de leurs blessures ou dans
les trains de blessés passant à Corbeii et in-
humés au cimetière de la ville :
Ainant (Albert)., soldat au S0® d’infanterie,
domicilié à Lamouzie-Saint-Martin (Dordo-
gae). i ' «
Godefroy (Victor) soldat au 228® d’infante-
rie, originaire d’Oissel (Seine-Inférieure).
Ctérico(Aimé), seldat au 24® d’infanterie.
Decaillenr (Julien), 23 ans, clairon an
28® d’inianterie, recrutement du Havre, né à
Rouen.
Fiajollet (Joseph), cl. 1913, recrutement de
Dunkerque.
De plus, un soldat allemand qui n’a pu
être identifié, car 11 (yttfl releyé nu sur le
fibamu deJtatojUlA f ** *
UN TÉLÉGRAMME DU GÉNÉRAL JOFFRE
" MUT ffllUH BI fflUi ”
_ _ - ' f-
Bcrdeaux, 13 septembre.
M. Millerand, ministre de la guerre, a donné connaissance au Conseil du télé-
gramme suivant qu’il a reçu ce matin du général Joffre :
« Commandant en chef à Ministre de la guerre, Bordeaux.
» Notre victoire s’affirme de plus en plus complète ; partout l’ennem :
est en retraite ; partout les Allemands abandonnent prisonniers, bles-
sés, matériel.
> Après des efforts héroïques dépensés par nos troupes pendant
cette lutte formidable qui a durée du 5 au f 2 septembre, toutes nos ar-
mées surexcitées par le succès exécutent une poursuite sans exemple.
» A notre gauche nous avons franchi l’Aisne en aval de Soissons ga-
gnant ainsi plus de cent kilomètres en 6 jours de lutte.
» Nos armées au centre sont déjà au Nord de la Marner
» En Lorraine et dans les Vosges nous arrivons à la Frontière.
» Nos troupes et celles de nos alliées sont admirables de moral, d’en-
durance et d’ardeur.
D La poursuite sera continuée avec toute notre énergie.
» Le gouvernement de la République peut être fier de l’armée qu’il
a préparée. »
Dépêches Havas
Un flfdfe do Jour du général Joffre
Le général Joflre a adressé aux troupes
l’ordre du jour suivait :
La bataille livrée depuis 5 jours
s'achève en victoire incontestable. La
retraite de la 1'*, 2* et 3® armées alle-
mandes s’accentue devant notre gau-
che.
A notre centre, la quatrième com-
mence à son tour à se replier au Nord
dé Vitry et de Serinay. Partout l'ar-
mée abandonne de nombreux blessés
et quantité de munitions ; partout
xxv» ti.p ffaiauua des px Abuimici a.
Nos troupes en gagnant du terrain
constatent des traces de l'intensité de
la lutte et de l’importance des efforts
allemands pour essayer de résister à
notre élan.
La reprise vigoureuse de notre offen-
sive détermina le succès. Tous, offi-
ciers, sous-officiers, soldats vous avez
répondu à mon appel, tous vous avez
bien mérité de la Patrie.
!
Par un ordre du jour le général Galliéni
a été henreux de communiquer ce télé-
gramme aux troapes sous ses ordres et y
ajouta ses propres félicitations ponr l’armée
de Paris, en raison de la participation qu’elle
prit anx opérations. 11 félicita aussi les
troupes du camp retranché de l’effort
qu'elles donnèrent pendant cette période,
effort qui doit continuer sans jreiâche.
Glorieux Trophées
Troyes, 13 septembre.
Qaatre drapeaux allemands ont été rap-
portés samedi soir.
L’Echec du Coup Allemand
Londres, 13 septembre.
Le Daily Telegraph a reçu une dépêche de
France, datée du 9 septembre, dans laquelle
il est ait le grand coup allemand a
échoué.
Il n’y aura pas de siège de Paris. Demain
l’ennemi sera à 100 kilomètres de la capi-
tale avec le seul désir d’augmenter la dis-
tance entre lui et ses adversaires.
Les Allemands battus sont en retraite par
le chemin qni les a vus s’avancer il y a huit
jours. Ils ont perdn des canons, dès muni-
tions et se sont rendus par groupes impor-
tants.
Deux trains remplis de prisonniers sont
partis dans la matinée.
Après la Retraite allemande
Troyes, 13 septembre.
Le préfet de l'Aube a visité les champs de
bataille de la région. Il a constaté que les
populations étaient pleinement rassurées et
que les Allemands dnrent éprouver une
grosse défaite, car i’s ont laisse un nombre
de morts de beaucoup supérieur à celui des
Français.
Les Fartés de la Garnison Berlinoise
Paris, 13 septembre.
Un télégramme de Munich parvenu à Ge-
nève indique que la seule garnison de Ber-
lin a perdu au cours des combats livrés
depuis le commencement 42,000 hommes
tnës ou blessés.
Chute d’Aviateurs
Bourges, 7 septembre.
Hier, deux aviateurs de l’école d’Avord,
évoluaient au-dessus du camp. L’appareil se
comportait normalement, tout à coup il
piqua du nez et s’abattit d’nne hauteur de
ISO mètres. Pilote et passager lurent retirés
de dessous l’appareil. Ils avaient cessé de
vivre.
Le pilote, le sergent Carnoy, originaire de
la Charente-Inférieure, et son passager, le
sapeur de Carbon, de Pouancé (Maine-et-
Loire), étaient, afflrme-t-on, tous deux en-
gagés pour la durée de u^uerre»/
Comment es nourrissait l’Armée allemande
I Paris, 13 septembre.
| Les médecins militaires et civils ont cons-
* taté chez les blessés allemands des phéno-
mènes anormaux et malgré des soins em-
pressés, des hommes, dont les blessures
8 étaient pen graves cependant, ont tons suc-
combé.
Poussés par la cnriosité, les médecins ont
s pratiqué l’autopsie et ils ont, découvert dans
l’estomac de ces malheureux, des betteraves
crues et d'énormes racines.auxquelles de la
s terre adhérait encore et' que les soldats
a avaient arrachées pour les dévorer.
Une Surprise !
r Troyes, 12 septembre. ;
On annonce que 700 prisonniers allé»
’ maads viennent d’arriver à Bnenne-ie-Châ-
i teau ; ils se sont montrés très surpris de
u voiries Anglais combattre a nos côtés et
, plus encore, d’apprendre qneC'estf’Aitema-
gne qni a déclare la guerre.
1 Cinquante uhlans, absolument démorali-
sés. sont arrivés, anjourd’hni, à la gare de
i Montereau, sons ia conduite à’un de leurs
, sous-officiers ;ils tombaient littéralement de
fatigue et de taim.
* — Faites de nous Cé que vous vou-
i drez, ont-ils déclaré, en mettant ta crosse
en Pair.
Ils ont été désarmés ët dirigés snr nne
' ville du centre.
- Un Taube a jeté, ces jours derniers, qua-
tre bombes snr Nogent-snr-Seine ; elles iront
lait aucun mal.
Singulier Mutisme
Paris, 13 septembre. ;
Le Figaro relève le singulier silence delà
presse allemande et y voit transpercer
i l’anxiété de l'état-major et le désarroi dans
■ lequel te plonge l’échec de son pian d’atta-
r que en France.
| Les Journaux Anglais
i Paris, 13 septembre.' -
1 Le Gaulois apprend qn’nne nouvelle pu-:
• blicatioa vient ne faire son apparition à Pa-
ris sous le nom de Daily Post, et qni rem-
placera l’absence temporaire de l’édition do
Daily Mail, à Paris.
Dans son premier numéro, ce journal dit
que ia retraite des Allemands est doe, en-
tre autres choses, au fait que les bases d’ap-,
. provisionnements de l’armée dû général
von Kiuck sont coupées.
Le cardinal Mercier et la France
Paris, 13 septembre.
Nons croyons savoir que le cardinal Mer-
cier, archevêque de Malines, a été partica-
! lièrement touché des attentions dont il a été
l. l’objet durant son voyage en F-ance, de la
part des représentants du fami u nement da
i la République, qni ont ten&. noUmment à
- Paris et an Havre, à le salnei- et à lui don-
- ner toute facilité pour son retour en Bel-
gique. -
Décès d’un Notable belge
La Rochelle, 13 septembre.
Le publiciste Busquin des Sessart, direc-
teur di. Journal de Charleroi, ex-sénateur et
I bourgmestre de Mont-sar-Marchienue, est
décédé à La Rochelle où il était réfugié.
L’Activité des Belges
Anvers, 13 septembre.
Il est officiel que les provinces d’Anvers et
1 de Limbourg sont entièrement dégagées,
1 ainsi que la presque totalité de la Flandre
’ orientale.
Les Belges ont réoccupê Txrmonde
Anvers, ts septembre. I
Vendredi, a eu lieu aux environs de Ter-'
monde ns dernier combat qui coûta à l’en-
nemi des pertes importantes, et une dé-
route définitive s’ensuivit.
Une colonne allemande se dirigeant do.
' Leles-lès-Gand vers Andenarde et Ruyen, es-
quissa on mouvement de retour vers le
. Nord, mais fut arrêtée à la hauteur de Re-
naix et a été rejetée vers le Sud.
Les opérations entreprises par l’armée dé
campagne belge contre les forces alleman-
des masquant la position fortifiée d’Anvers,
ss sont poursuivies pendant la journée de
samedi avec succès. Les Belges ont continué
à progresser en infligeant aux Allemands
1 des pertes importantes, dues principalement
à l'action de l’artillerie et notamment à l’enj
1 trée en jen des pièces de fort calibre, dont
les effets furent décisifs. . i
Mort de deux princes allemands
Ostende, il septembre. ,
Les pripces Frédéric-Gnilian me-Adalbert da
Prusse et Charles de Wurtemberg seraient
* morts à l’hôpital de Bruxelles. T" • -*
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