Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-09-12
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 septembre 1914 12 septembre 1914
Description : 1914/09/12 (A34,N12088). 1914/09/12 (A34,N12088).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1722514
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
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(25 Pagès)
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Samedi 12 Septembre 1$14
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Le Petit Havre
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SOS SUCCES SUR LA MARNE
VERS LA VICTOIRE
Les nouvelles d’hier sont venues
justifier nos prévisions et nos espoirs.
C'est bien aux environs de Château-
Thierry que les Anglais ont franchi
la Marne ; à vrai dire ils l’ont fait à
l’Ouest, alors que nous pensions qu’ils
l’avaient fait à l’Est, mais nos lec-
teurs ne nous tiendrons sans doute
pas rigueur de cet écart. Si nous
nous efforçons de suivre d’aussi près
que possible les opérations à la lu-
mière si tamisée des communiqués,
il va de soi que nous ne prétendons
pas à lin faillibilité pour nos modestes
essais.
Après la défaite des Allemands
dans la région de Montmirail, nos
alliés les ont poursuivis à la fois sur
la rive droite du Petit-Morin qui se
jette dans la Marne à la Ferté-sous-
fouarre. sur la rivière de l’Orge qui
s’y Jette près de Charly, et sans doute
aussi sur le Dolloir qui mène à Chézy-
sur-Marne (6 kilomètres de Château-
Thierry). Partout, les ennemis ont dû
repasser la Marne.
L’importance de ce succès qui, com-
me nous le pressentions hier, est une
vraie victoire, nous est donnée par le
remarquable communiqué que nous
avons reçu à dix heures et demie du
soir ; remarquable à plus d’un titre,
d’abord par sa longueur, puis par les
brillants faits d’armes qu'il nous ex-
pose, enfin par sa conclusion où, sor-
tant de sq réserve pour la première
fois depuis longtemps, le gouverne-
mént nous fait entrevoir l’écrasement
prochain de l’ennemi.
On nous dit qu’actuellement les
Allemands sont en retraite vers l’Ais-
ne et vers l’Oise et qu'ils ont ainsi
reculé dê jrrès de kilomètres de-
puis le début de ta bataille ; lès trou-
pes alliées n’ont donc pas perdu leur
temps jeudi et hier et ont énergique-
ment poursuivi le mouvement depuis
(JÏJL tJPPfcij—une —2—
Marne (mercredi). Cela signifie aussi
que l’Ourcq, où les Allemands ont
fourni un tel effort, est dégagée et,
ce qui est pins, Paris du même coup.
Notre extrême-gauche collabore dé-
sormais avec les armées anglo-fran-
çâises au Nord de la Marne pour in-
quiéter la retraite de l’ennemi et
couper les communications de celles
de ses troupes qui restent plus au
Sud, vers Vitry-le-François.
D'ailleurs, l’armée qui se replie
vers le Nord-Est pourrait bien se
Jieurter désagréablement aux camps
retranchés de Reims, de Laon et de
La Fère, entre lesquels elle a pu pas-
ser à l’aller mais sans qu’il en soit né-
cessairement de même au retour. Bien
que nous soyons sans nouvelles de ces
positions fortifiées, il y a lieu de croire
qu'elles sont toujours debout et qu’elles
contribueront à entraver la marche de
l’ennemi.
Voilà pour l’aile droite allemande
et notre aile gauche sur lesquélles
nous avons eu le plus de renseigne-
’ments en ces derniers jours. Aujour-
d’hui, on nous parle aussi du centre et
on nous dit que c’est dans la région
comprise entre les plateaux du Nord
de Sézanne et Vitry-le-François que se
sont livrés les combats les plus achar-
nés. La brièveté des communiqués sur
ce point nous laissait bien prévoir
Ip gravité de la situation ; mais dans
\la nuit de jeudi à vendredi nos troupes
bnt enfin pris le dessus, là encore, et
obligé l'ennemi, cependant représenté
par son élite de la garde prussienne,
a battre en retraite derrière les ma-
rais de Saint-Gond pour se replier
fous Vitry-le-François.
\ On ne nous dit pas dans quel état
les Allemands ont opéré cette retraite
mais pour qui connaît les marais de
de Saint-Gond cela n’a pas dû se faire
dans des conditions brillantes. Ces
tnarais ont 18 kilomètres de longeur
de V Ouest à l’Est et leu: étendue est
fyccruc par d’autres marais remplis-
sant les plis latéraux ; on ne peut les
franchir que par quatre étroites chaus-
sées. Tout fait supposer que l’armée
ennemie qui a dû passer par là est
désormais gravement compromise.
i_ La bataille continue maintenant
avec une grande violence et avec des
alternatives d’avance et de recul d’une
part entre le camp de Mailly à l’Ouest
et Vitry-le-François, puis sur T Or-
nain qui se jette dans la Marne à
[Vitry-le-François, enfin entre l’Argon-
tye et la Meuse à l’Est: Si la victoire
dans toute cette région vient couron-
ner les succès déjà remportés par
ailleurs, nous aurons la victoire com-
plète qui changera du jour au lende-
main la face des choses.
i Quant à présent, nous avons T;énor-
me avantage d’avoir complètement
modifié la ligne allemande qui de
Vitry-le-François à Coulommiers était
à peu près horizontale et massive et
qui maintenant de Vitry-le-François
à l’Aisne devient presque verticale,
après s’être étirée, et par conséquent
et exposée à toutes les surprises.
Il faut ajouter que de notre côté
nous sommes admirablement desser-
vis par tout un réseau de chemins de
fer aménagés de longue date pour
leur destination militaire. De Troyes
et de Chaumont, où nous avons des
dépôts et d’énormes approvisionne
ments, des voies ferrées conduisent sur
tout le front, vers VArgonne par
Saint-Dizier et Revigny, vers la Mar-
ne par Blesme et Brienne, dans la val-
lée de l’Aube et ail camp de Mailly
par Arcis*sur-Aube. On peut de même
venir de Paris par Montereau, Flam-
boin et Longueville.
Par contre, les Allemands ne peu-
vent se servir avec sécurité de nos
voies ferrées que sur parcours indirect
passant par Châlons, Suippè, Sainte-
Menehould et Vouziers, la ligne de
Reims et Tèrgnier étant exposée aux
canons du camp retranché.
Succès déjà remportés, positions
stratégiques supérieures, facilités de
ravitaillement, tout concourt à ce que
la seconde phase de la bataille sur la
Marne, pour employer les termes du
communiqué, marque l'éclatante vic-
toire qui dilatera tous les coeurs en
France et dans l humanité pensante. *
CASI'AR-JOUDAN.
Communiqués
du Gouvernement
il septembre, 8 h. matin.
A L’AILE GAUCHE
Les poupes angle françaises ont franchi la
Mor»nn nnénn _X'-.o CaaiiL—ru>i,ie—IJSHstjnxA f\luxrtxr-
Château-Thierry.
Au cours de sa progression, l’armée britan-
nique a fait de nombreux prisonniers et pris
des mitrailleuses.
Depuis quatre jours que dure la bataille les
armées alliées ont, sur cette partie du théâtre
d JS opérations, gagné plus de soixante kilomè-
tres.
Entre Château Thierry et Vitry-le-François,
la garde prussienne a été rejetée au Nord des
marais de Saint-Gûud.
L’action continue avec une grande violence,
d ans la région comprise entre le camp de Mailly
e V.try-I j-François.
AU GENTRE ET A L’AILE DROITE
Situation stationnaire sur l’Ornais et en Ar-
gonne où les deux adversaires maintiennent
leurs positions.
DU COTÉ DE NANCY
L’ennemi a légèrement progressé sur la route
de Château-Salins Par contre, nous avons ga-
gné du terrain dans' la forêt de Champencux.
Les pertes sont considérables de part el
d’autre. L’état moral el l’état sanitaire de nos
troupes restent excellents.
Aucune confirmation n’est parvenue jusqu’à
présent de la nouvelle donnée par la presse
allemande, de la chute de Maubeuge.
La Bataille de la Marne
Paris, 11 Septembre, 20 h. 30-
L’Autorité militaire française s’est
attachée à ne donner que des nouvel-
les exactes.
Ainsi que nous l’avons annoncé,
une bataille s’est engagée depuis le 6
septembre sur le front s’étendant
d’une façon générale de Paris à Ver-
dun. Dès le début de l’action, l’aile
droite allemande, qui avait atteint
le 6 la région au Nord de Provins
(armée commandée par le général Von
Kluck), se voyait obligée de se replier
devant la menace d’enveloppement
dont elle était l'objet ; par une série
de mouvements habiles et rapides,
cette armée parvenait à s’échapper à
l’étreinte dont elle était menacée et
se jetait avec la majeure partie de ses
forces contre notre aile enveloppante
au Nord de la Marne et à l'Ouest de
l’Ourcq, mais les troupes françaises
qui opéraient dans cette région, puis-
samment aidées par la bravoure de
nos alliés anglais, infligèrent à l’en-
nemi des pertes considérables et tin-
rent bon le temps nécessaire pour
permettre à notre oifensive de pro-
gresser par ailleurs.
Actuellement, et de ce côté, l’ennemi
est en retraite vers l’Aisne et vers
l’Oise. Il a donc reculé de 60 à 75 ki-
lomètres depuis 4 jours. Entre temps,
les forces franco-anglaises qui opé-
LA GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas.
DE PARIS A. VERDUN
Il Septembre, — A Paile gauche, au delà de là Marne, les troupes anglo-françaises
poursuivent l'ennemi en retraite vers PAisne et l’Oise. Nous avons gagné, depuis quatre
jours, en cette direction, 60 à 7a kilomètres.
Entre Château-Thierry et Vitry-le-François, la garde prussienne est rejetée au Nord
des marais de Saint-Gond. L’ennemi se replie à PO lest immédiat de Vitry.
Au centre et à droite, les adversaires maintiennent leurs positions. Du côté de
Nancy, l’ennemi avance un peu sur la route de Château-Salins, mais nous avançons
dans la forêt de Champenoux.
EîV HAUTE ALSACE
11 Septembre. — Les Allemands ont dégarni la Haute-Alsace pour se porter en
Lorraine.
EN PRESSE ORIENTALE
11 Septembre.— Des troupes allemandes, venues de l’Ouest et concéutrées derrière
l’Aile, se dirigent vers l’Est, maintenues par les troupes russes.
SUR LA FRONTIÈRE AÜSTRO-SERBE
10 Septembre. — Les Serbes ont occupé Senriin, sur la rive gauche du Danube, en
face de Belgrade.
raient au Sud de la Marne n’ont pas
cessé de poursuivre leur offensive.
Parties de la région du Süd d'Ester-
nay, elles ont débouché au Nord de la
Marne, au Nord de Château-Thierry.
De violents combats ont ét# engagés
dès lè début dans la région de la Ferté-
Gaucher, d’Esterney et de Montmirail.
La gauche de l’armée du général Von
Bulow se replie devant nos troupes.
C’est dans la région comprise entre
les plateaux au Nord de Sézanne et
de Vitry-le-François que se sont li-
vrés les combats les plus acharnés.
Là opéraient, outre la gauche de l’ar-
mée de Von Bulow, l’armée saxonne
et une partie de l’armée commandée
par le prince de Wurtemberg . Par de
violentes attaques répétées, les Alle-
mands ont tenté de rompre notre
centre sans y parvenir; nos succès
sur les plateaux au Nord de Sézanne
nous ont permis à notre tour de passer
à l’offensive et au cours de la nuit
dernière, l’ennemi a rompu le combat
sur le front compris entre les marais
de Saint-Gond et Ja région de Som-
mésous pour se replier dans la région
immédiatement à l’Ouest de Vitry-
le-François.
Sur l'Ornain, comme entre l’Ar-
gonne et,la Meuse où opèrent les ar-
mées du prince de Wurtemberg et du
Kronprinz, le combat dure encore avec
des alternatives d’avance et de recul,
mais sans grand changement dans la
situation d’ensemble.
Ainsi la première phase de la ba-
taille de la Marne se dessine en faveur
des armées alliées puisque l’aile droite
allemande et le centre sont actuelle-
ment en retraite. A notre droite, la
situation reste sans changement no-
table.
Dans les Vosges et devant Nancy,
quelques pièces allemandes à longue
portée essaient de bombarder.
La situation générale s’est donc
complètement transformée depuis
quelques jours tant au point de vue
stratégique qu’au point de vue tacti-
que. Non seulement nos troupes ont
arrêté la marcha des Allemands que
ceux-ci croyaient victorieuse, mais
l’ennemi recule devant nous sur pres-
que tous les points.
NOTE AU SUJET DU SERVICE POSTAL AUX
ARMEES
Le ministre a reçu, depuis le début de la
guerre, de nombreuses plaintes de familles qui
signalent le fonctionnement défectueux du ser-
vice postal, entre l’intérieur et les armées.
L’autorité militaire fait tous ses efforts pour
améliorer ce service et elle ne cesse de recher-
cher le moyen de maintenir le contact entre les
familles et leurs enfants sou s les armes. Mais
l’obligation impérieuse de conserver le secret
sur les opérations et, par conséquent, sur les
mouvements des troupes, les changements mul-
tiples résultant des nécessités de la guerie,
sont autant d’obstacles à un fonctionnement
régulier du service postal.
La. fepulation, qui a subi avec un inébran-
lable oburage toutes les conséquences de la
guerre, saura faire une fois de plus preuve de
fermeté et accepter le nouveau sacrifice que la
défense du pays lui impose.
Il y a lieu de faire remarquer, d’ailleurs,
que le service postal s’est notablement amé -
lioré depuis la Un de la ooncentration.
Comment fut détruite Ciiarieviüe
et, avec la ville, une force allemande
Mardi dernier, dit M. W.-T. Massey. du
Daily Teleyraph. les Français décidèrent
d’abandonner Ckarleville et obligèrent les
habitants à en agir ainsi.
Des trains emportèrent beaucoup de non
combattants, mais la plus grande partie se
retirèrent à pied.
Aussitôt qae la population civile ent
quitté la ville, un taible contingent de tirail-
leurs français y entra pour y faire preuve
de la bravoure et de l’abnégation qui sont
traditionnelles dans l'armée française.
Cm militaires furent chargés d’occuper un
certain nombre de msisoas. désignées à
l’avance et hors de ia portée de l’artilTerte
française quand les canons commenceraient
à tonner sur la ville, ce qui n’empêcha que,
pendant toute la durée de l’action, l’exis-
tence de ces braves ne cessa d’être en
danger.
Cnarieville est commandée par des col-
lines formant un demi-cercle. Ce fût sur
ces hauteurs que l'artillerie établit ses posi-
tions, les canons ayant été soigneusement
masqués aux yoe ix des Allemands.
Ces derniers furënt aperças entrant par
les trois ponts conduisant à la ville.
On ne s’y opposa pas, si bien qne leur
nombre grossit rapidement, quand, tout à
coup, les trois ponts sautèrent, lear coupant
la retraite.
La destruction des ponts fut le signal de
ia canonnade qui commença, en même
temps que les tirailleurs en embuscade diri-
geaient un tea terrible, afin de faire croire
à l’ennemi que la ville était militairement
occap'e. A ce feu répondit celui d’une demi-
douzaine de batteries, puis ce tut sur la ville
une véritable tempête de fer, tandis que le3
maisons s’effondraient..
En quelques instants—juste en dit mi-
nutes— ts ville fut détruite de fond en com-
ble, et toutes les forces allemandes forent
annihilées.
Charieville avait servi de parc pour les ca-
nons allemands canthrA»
Le désaot”» tel que ces canons sont
maintenant inutilisables, mais il est bien
certain que si le stratagème a aussi bien
réussi, c est qu’il servait d’appât aux Alle-
mands, désireux de les restituer à leur ar-
mée.
Dépêches Havas
CONSEIL DES^MINISTRES
Une Lettre du Ministre de la Guerre
Bordeaux, 11 Septembre.
Au Conseil des Ministres, M. Poin-
caré a communiqué une lettre par la-
quelle M. Millerand le prie de trans-
mettre au généralissime Joffre l’ex-
pression de son admiration et ses fé-
fé licitations personnelles ainsi que
celles du gouvernement tout entier
pour les brillants succès des armées
françaises qui, avec le vigoureux con-
cours de nos alliés anglais, ont refoulé
l’ennemi à l’Est de Paris.
Dans les quatre dernières journées,
dit-il, les troupes ont donné la preuve
éclatante de leur bravoure et de leur
entrain magnifique.
Les qualités qu’elles ont déployé
sont des gages certains de la victoire
définitive. y
Ministère des Finances
Le ministre des finances a fait signer un
décret par lequel i'Elat s’engage envers les
porteurs d s certificats du dernier emprunt
à 3.5 qui auront opéré les versements pré-
vos par les arrêtés ministériels à recevoir
leurs titres au prix de l’émission de 91 fr.
pour la libération des rentes ou obligations
a court Urme à émettre lors des prochains
emprunts.
Les versements des 3» et 4» termes de
l’emprunt à 3.50 pourront être effeetnés en
quatre termes mensuels du 16 au 30 sep-
tembre, du 16 au 3t octobre, du 16 au 30 no-
vembre, du 16 au 31 décembre.
Les souscripteurs qui n’ont pas fait le
deuxième versement exigible à ia répartition
pourront l'effectuer par portions égales en
même temps que ceux des 3e et 4« termes.
L’Action anglaisa
Londres, tt septembre.
Le Bureau de la Presse communique le
rapport suivant du général French.
La b&tai le a continué hier, l’ennemi a été
repoussé sur toute la' ligne. Notre premier
corps d’armée a enterre 200 cadavres enne-
mis, a pris douze canons Max nu s et fait de
nombreux prisonniers. Le deuxième corps a
lait 350 prisonniers et pris une batterie. Les
pertes des Allemands sont importantes. Les
troupes allemandes sont, pmît-il, épuisées.
Les troupes anglaises ont traversé ia Marne
dans la direc’.ion du Nord.
Chargés de Missions
Paris, 10 septembre.
Les ministres, MM. Briand et Sembat,
chargés de diverses missions dans les dépar-
tements, sont arrivés à Paris jeudi soir.
Les Troupes du Maroo
Bordeaux, 10 septembre.
A Bordeaux, M. Poincaré, accompagné de
M. Vtviani et de M. Millerand, a passé l’ins-
pection des troupes revenues du Maroc.
Un Ârtiole de M. Hanotauz
Bordeaux, 10 septembre,
La Petite Gironde publie un impôt tint arti-
cle de M. Hanotanx en réponse aux déclara-
tions de Bethmann Hol.weg à la presse amé-
ricaine. *
M. Hanotiux s’étonne qu’un personnage
officiel ait pu se livrer à de telles fantaisies
dans l'exposé de faits, mais comme Beth-
m mn a fait ces déclarations, par ordre di-
rect de l’empereur, il convient d’adresser à
Guillaume une réplique qu’imposent le son-
ci de la vérité el ie respect du public amé-
ricain.
Entrant dans la discussion détaillée des
allégations da chancelier, M. Hanotaux éta-
blit d’abord que l’intention pacifique de
l’Angleterre fat abondamment prouvée par
les documents officiels anglais tandis qne les
livres diplomatiques allemands montrèrent
au contraire la duplicité et la mauvaise foi
de l’Allemagne, rappelant le procédé de la
dépêche d’Ems.
D'ailleurs les démarches faites à Londres
par le cabinet de B trlin pour réclamer avant
la déclaration de guerre l’ensemble des co-
lonies françaises démontre que l’Allemagne
voulait la guerre puisqu’elle réclamait d’a-
vance le profit qu’elle prétendait en tirer.
Da même ia violation de la neutralité bel-
ge est une preuve irréfutable que la respon-
sabilité de la guerre ne pèse que sur l'Alle-
magne T
Concernant les attégottoae- da._Ballimann
prétendant que les atrocités allemandes en
Belgique forent provoquées par l’attitude de
la population belge, M. Hanotanx demande
a qni ponrrait-on faire croire que la ville de
Louvain fat. détruit et tout le pays mis à sac
parce que des jeunes filles belges auraient
crevé les yeux aux soldats allemands.
Un pareil système de mensonges suffit,
dit-il, à dépeindre l’âme allemande.
M. Hanotaux conç ut que la République
américaine reconnaît sa parenté de sang
avec l’Angleterre, sa soeur d’origine, et les
institutions de ia H «pub i - française.
Elle a in le réquisituL. J > ce personnage
officiel, honteux de là tâche qui lui a été
imposée. Elle lira impartialement la réponse
indépendante de l’ami ce l'Amérique, de
l’ami de la vérité. Et elle jugera.
Le Fils de M. Paloassé serait blessé
Rome, ti septembre.
On.mande de Berlin au Messagero : .
Le fi is de M. Dalcassé aurait été blessé au
cours d’un combat.
. Il serait actuellement en traitement à
l’hôpital militaire de Thionville.
Réfugiées françaises _
Petrograd, 10 septembre.
Une vingtaine de jeunes Françaises arri-
vées à Petrograd, venant d Allemagne (via
la Finlande), ont déclaré qu’elles s’échappè-
rent après de nombreuses aventures.
Lacs la Haute-Alsace
Rome, U septembre.
La Iribuna a reçu la dépêche suivante de
Bâle :
La retraite des Allemands au Nord de l’Alsace,
veraia Lorraine, pour porter-secours à l’armée du
prince de Bavière, a laissé leSnndgau (pasi vide.
Les Français ea ont profité sur-le champ pour se
ren orcer sur la trouee do Belfort, en occupant
avec de i’artiilerie de campagne les collines
d’Attkirch.
De là, ils dominent les débouchés sur Belfort et
empêchent un retour offensif possible des Alle-
mands sur cette place forte. Les Français aperçus
sous Mulhouse ne sont que de petites patrouilles
envoyées en reconnaissance.
Bravo, le Boy Scout 1
Paris, il.septembre.
Le Figaro dit qne le roi Albert vient de
féliciter et de décorer nn jeune bdy scout
nui, porteur de plis confidentiels, s’est rendu
d’Anvers à Bruxelles en traversant les lignes
allemandes.
Escarmouches En Belgique
Anvers, 7 septembre (retardée).
Un biplan allemand survolant les envi-
rons de Sutttg>.am eut une panne à Strypen
et dut atterrir. Les deox aviateurs ont été
capturés.
Une patrouille belge tua à Londerzeet
trente Cinq cÿcîistes allemands.
Dimanche, à Z .mmel, dix-sèpTsutdats alle-
mands furent surpris et tués.
Un Succès belge
Anvers, 7 septembre (retardée).
Après l’engagement de vendredi à Catelle
au-Bois, les Allemands eurent trois mille
tués.
Leur démora’isation est si grande qne
beaucoup s’enfuient jusqu’à Bruxelles.
Les Pertes allemandes
Paris, iO septembre.
Un reporter de l’Echo de Paris a pu visiter
nne partie du champ de bataille de diman-
che. It a pu constater que les localités avaient
peu souffert et que les perles allemandes
étaient considérables.
Les blessés et les morts ennemis ont- été
abandonnés par les armées en retraite.
Lss Allemands sans Munitions
Paris, 10 septembre.
Un Allemand blessé et prisonnier raconte
que les fantassins allemands manquent de
munitions et que l’ordre leur fut donné de
s’emparer immédiatement dés munitions de
leurs camarades blessés ou tués.
L’Allemagne reconnaît son échec
Rome, 10 septembre.
Un communiqué du grand état-major al-
lemand admet que i’aiie droite a dû se re-
tirer après avoir, pendant deux jours, ar-
rêté les alliés entre Meaux et Montmirail.
Cet aveu a produit une grande impres-
sion dans les milieux diplomatiques.
L9 Prince Toach'm blessé
Rome, U septembre.
On mande de Berlin, que le 10 septembre,
à 17 h. 15, le prince Joachim de Prusse fut
hiéssé par un éclat de schrapnel. Le projec-
Itile traversa la cuisse droite sans toucher
l'os. Le prince était sur le champ de ba-
taille eu qualité d'officier d'ordonnance.
L’Italie et l’Ailemagns
Rome, il septembre.
On mande de Berlin an Corriere d’italiet
que l’aitaché militaire italien à Berlin, le
comte Calderari, a quitté Berlin et est ren-
tré en Italie.
11 ne retournera pas à Berlin.
Il est actuellement impossible d’indiquer
la cause de son départ.
Le Succès des Busses se développa
Petrograd, 10 septembre.
Un communiqué officiel dit que ie succès
qne les troupes russes remportèrent te 9 sur
les armées austro-allemandes dans la région
de Krasnik se développe rapidement.
Des combats acharnés se poursuivent sur
ie front de l'omaschoff Havarouska jusqu’au
Dniester.
Une Victoire ru'se
Londres, 11 septembre.
VEvening News reçoit de Rome avis que II
bataille de Ravarouska fut une victoire com-
plète pour l’armée russe.
Les Autrichiens auraient évacué la Polo-
gne russe.
Un vif engagement
Pélrograd, U septembre.
Des Allemands provenant de l’Ouest, M
sont concentrés, sur la rivière Aile et ont
commencé leur marche vers l’Est, par gran-
des colonnes, à travers les lacs Hasurie.
Les avant-gardes russes se replient tout ea
maintenant sur l’enneùii leur avance.
L’Anxiété à Vienne
On parle de Paix t
Rome, il septembre.
On mande de Goritz an Giornale d'Italia,
qne malgré la sévérité de la censure, la
vérité sur les événements militaires en Gali-
cie, commence à se faire jour dans les mi-
lieux de la population viennoise.
L’anxiété gagne les Cercles politiques.
Déjà le mot « paix » ne soulève plus d’in-
dignation comme tes premiers jours et la
population commence à admettre comme
possible cette solution.'
Une Victoire serbe
Nich, 10 septembre.
Après un sanglant combat, les Serbes ont
occupé Sem’in à quatre heures du matin.
Un Avion au-dessus d’Antivari
Londres, 11 septembre.
Oa mande de' -Rome au Daily Mail qn’of
aéroplane autrichien aurait -jeté une bouibt
sur Antivarl.
Les dégâts seraientpeuirs Bottants^
L’Etat de Siège en Hollande
La Haye, 10 septembje.
Le gouvernement a étendu l’état de siège
à 210 communes des provinces suivantes :
Limbourg, Brabant septentrional, Zélande,
Frise, Groningne, Gneldre, Hollande septen-
trionale et méridionale.
Des décrets interdisent l’exportation sep-
tentrionale et méridionale du maïs, des
cuis, des tissus, des farines et de l’orge.
L’attaque de Tsing-Tao
Petrograd, 11 septembre.
On mande de Tchefouqne les Japonais ont.
fait sauter de nombreuses fougasses, dans U
voisinage de Tsing-Tao.
De grandes pluies arrêtent leur marche.
Eu Turquie
Rome, 11 septembre.
Le Vila, d’Athènes, dit qu’nne vive discus-
sion aurait éclaté au ministère de la guerre
turc entre le prince héritier et Enver pach»
an sujet de li politique de la Turquie.
Enver pacha, surexcité, aurait tiré deux
coups de revolver sur le prince, qui légère-
ment blessé aurait riposté, atteignant Envoi
pacha à la jambe.
Suivant une autre version, Enver pacha
aurait succombé à ses blessures.
Trois Nations contre la Turquie
Bucarest, 10 septembre.
La Roumanie, la Bulgarie et la Grèce onf
cunekr une entente en vue de faire face 2
l’ac.ion militaire éventuelle de ia Turquia
en faveur de l’Allemagne.
La Grèce et la Bulgarie
Athènes, 10 septembre.
On dément les informations de sourca
buigare concernant les concentrations ex-
traordinaires des troupes grecques sup le
frontière bulgare.
La Turquie et la Triple Entente
Petrograd.
L’agence télégraphique de Petrograd est
autorisée à déclarer que les puissances de ta
Triple Entente, ayant pris connaissance da
là note adressée par la Turquie rapportant la
régime des capitulations et instituant la
Dette publique ottomane, ont engagé nn
échange d’avis, conformément au principe
de communautés de vues et résolutions éta-
bli par elles.
Rome, I i septembre.
Le Messagero a réçu avis qu’à Constantino-
ple les ambassadeurs de toutes tes puissan-
ces, l’Allemagne comprise, Ont déclaré à la
Porte qu’ils ne pouvaient pas accepter l’abo-
lition des capitulations.
Echouement de 1’ « Oceanic »
Londres, 10 septembre.
Une note de l’amirauté annonce que h
croiseur marchand armé Oceanic s’est échoul
hier près de la côte Nord d’Ecosse.
Le croiseur est perdu.
L’équipage est sauvé.
Les Passages en Manohe
Londres, I i septembre.
La South Eastern and Chalhm annonça
qu’il et t nécessaire de suspendre immètiia
ternent ie service des vapeurs entre Foikes-
toueet Ostende.
Le service Fyik9sto^ç-Bl>'',' ' — ^uae.
(25 Pagès)
5 omîmes “ EDITMN D1Î MTÏV — 5 Centimes
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SOS SUCCES SUR LA MARNE
VERS LA VICTOIRE
Les nouvelles d’hier sont venues
justifier nos prévisions et nos espoirs.
C'est bien aux environs de Château-
Thierry que les Anglais ont franchi
la Marne ; à vrai dire ils l’ont fait à
l’Ouest, alors que nous pensions qu’ils
l’avaient fait à l’Est, mais nos lec-
teurs ne nous tiendrons sans doute
pas rigueur de cet écart. Si nous
nous efforçons de suivre d’aussi près
que possible les opérations à la lu-
mière si tamisée des communiqués,
il va de soi que nous ne prétendons
pas à lin faillibilité pour nos modestes
essais.
Après la défaite des Allemands
dans la région de Montmirail, nos
alliés les ont poursuivis à la fois sur
la rive droite du Petit-Morin qui se
jette dans la Marne à la Ferté-sous-
fouarre. sur la rivière de l’Orge qui
s’y Jette près de Charly, et sans doute
aussi sur le Dolloir qui mène à Chézy-
sur-Marne (6 kilomètres de Château-
Thierry). Partout, les ennemis ont dû
repasser la Marne.
L’importance de ce succès qui, com-
me nous le pressentions hier, est une
vraie victoire, nous est donnée par le
remarquable communiqué que nous
avons reçu à dix heures et demie du
soir ; remarquable à plus d’un titre,
d’abord par sa longueur, puis par les
brillants faits d’armes qu'il nous ex-
pose, enfin par sa conclusion où, sor-
tant de sq réserve pour la première
fois depuis longtemps, le gouverne-
mént nous fait entrevoir l’écrasement
prochain de l’ennemi.
On nous dit qu’actuellement les
Allemands sont en retraite vers l’Ais-
ne et vers l’Oise et qu'ils ont ainsi
reculé dê jrrès de kilomètres de-
puis le début de ta bataille ; lès trou-
pes alliées n’ont donc pas perdu leur
temps jeudi et hier et ont énergique-
ment poursuivi le mouvement depuis
(JÏJL tJPPfcij—une —2—
Marne (mercredi). Cela signifie aussi
que l’Ourcq, où les Allemands ont
fourni un tel effort, est dégagée et,
ce qui est pins, Paris du même coup.
Notre extrême-gauche collabore dé-
sormais avec les armées anglo-fran-
çâises au Nord de la Marne pour in-
quiéter la retraite de l’ennemi et
couper les communications de celles
de ses troupes qui restent plus au
Sud, vers Vitry-le-François.
D'ailleurs, l’armée qui se replie
vers le Nord-Est pourrait bien se
Jieurter désagréablement aux camps
retranchés de Reims, de Laon et de
La Fère, entre lesquels elle a pu pas-
ser à l’aller mais sans qu’il en soit né-
cessairement de même au retour. Bien
que nous soyons sans nouvelles de ces
positions fortifiées, il y a lieu de croire
qu'elles sont toujours debout et qu’elles
contribueront à entraver la marche de
l’ennemi.
Voilà pour l’aile droite allemande
et notre aile gauche sur lesquélles
nous avons eu le plus de renseigne-
’ments en ces derniers jours. Aujour-
d’hui, on nous parle aussi du centre et
on nous dit que c’est dans la région
comprise entre les plateaux du Nord
de Sézanne et Vitry-le-François que se
sont livrés les combats les plus achar-
nés. La brièveté des communiqués sur
ce point nous laissait bien prévoir
Ip gravité de la situation ; mais dans
\la nuit de jeudi à vendredi nos troupes
bnt enfin pris le dessus, là encore, et
obligé l'ennemi, cependant représenté
par son élite de la garde prussienne,
a battre en retraite derrière les ma-
rais de Saint-Gond pour se replier
fous Vitry-le-François.
\ On ne nous dit pas dans quel état
les Allemands ont opéré cette retraite
mais pour qui connaît les marais de
de Saint-Gond cela n’a pas dû se faire
dans des conditions brillantes. Ces
tnarais ont 18 kilomètres de longeur
de V Ouest à l’Est et leu: étendue est
fyccruc par d’autres marais remplis-
sant les plis latéraux ; on ne peut les
franchir que par quatre étroites chaus-
sées. Tout fait supposer que l’armée
ennemie qui a dû passer par là est
désormais gravement compromise.
i_ La bataille continue maintenant
avec une grande violence et avec des
alternatives d’avance et de recul d’une
part entre le camp de Mailly à l’Ouest
et Vitry-le-François, puis sur T Or-
nain qui se jette dans la Marne à
[Vitry-le-François, enfin entre l’Argon-
tye et la Meuse à l’Est: Si la victoire
dans toute cette région vient couron-
ner les succès déjà remportés par
ailleurs, nous aurons la victoire com-
plète qui changera du jour au lende-
main la face des choses.
i Quant à présent, nous avons T;énor-
me avantage d’avoir complètement
modifié la ligne allemande qui de
Vitry-le-François à Coulommiers était
à peu près horizontale et massive et
qui maintenant de Vitry-le-François
à l’Aisne devient presque verticale,
après s’être étirée, et par conséquent
et exposée à toutes les surprises.
Il faut ajouter que de notre côté
nous sommes admirablement desser-
vis par tout un réseau de chemins de
fer aménagés de longue date pour
leur destination militaire. De Troyes
et de Chaumont, où nous avons des
dépôts et d’énormes approvisionne
ments, des voies ferrées conduisent sur
tout le front, vers VArgonne par
Saint-Dizier et Revigny, vers la Mar-
ne par Blesme et Brienne, dans la val-
lée de l’Aube et ail camp de Mailly
par Arcis*sur-Aube. On peut de même
venir de Paris par Montereau, Flam-
boin et Longueville.
Par contre, les Allemands ne peu-
vent se servir avec sécurité de nos
voies ferrées que sur parcours indirect
passant par Châlons, Suippè, Sainte-
Menehould et Vouziers, la ligne de
Reims et Tèrgnier étant exposée aux
canons du camp retranché.
Succès déjà remportés, positions
stratégiques supérieures, facilités de
ravitaillement, tout concourt à ce que
la seconde phase de la bataille sur la
Marne, pour employer les termes du
communiqué, marque l'éclatante vic-
toire qui dilatera tous les coeurs en
France et dans l humanité pensante. *
CASI'AR-JOUDAN.
Communiqués
du Gouvernement
il septembre, 8 h. matin.
A L’AILE GAUCHE
Les poupes angle françaises ont franchi la
Mor»nn nnénn _X'-.o CaaiiL—ru>i,ie—IJSHstjnxA f\luxrtxr-
Château-Thierry.
Au cours de sa progression, l’armée britan-
nique a fait de nombreux prisonniers et pris
des mitrailleuses.
Depuis quatre jours que dure la bataille les
armées alliées ont, sur cette partie du théâtre
d JS opérations, gagné plus de soixante kilomè-
tres.
Entre Château Thierry et Vitry-le-François,
la garde prussienne a été rejetée au Nord des
marais de Saint-Gûud.
L’action continue avec une grande violence,
d ans la région comprise entre le camp de Mailly
e V.try-I j-François.
AU GENTRE ET A L’AILE DROITE
Situation stationnaire sur l’Ornais et en Ar-
gonne où les deux adversaires maintiennent
leurs positions.
DU COTÉ DE NANCY
L’ennemi a légèrement progressé sur la route
de Château-Salins Par contre, nous avons ga-
gné du terrain dans' la forêt de Champencux.
Les pertes sont considérables de part el
d’autre. L’état moral el l’état sanitaire de nos
troupes restent excellents.
Aucune confirmation n’est parvenue jusqu’à
présent de la nouvelle donnée par la presse
allemande, de la chute de Maubeuge.
La Bataille de la Marne
Paris, 11 Septembre, 20 h. 30-
L’Autorité militaire française s’est
attachée à ne donner que des nouvel-
les exactes.
Ainsi que nous l’avons annoncé,
une bataille s’est engagée depuis le 6
septembre sur le front s’étendant
d’une façon générale de Paris à Ver-
dun. Dès le début de l’action, l’aile
droite allemande, qui avait atteint
le 6 la région au Nord de Provins
(armée commandée par le général Von
Kluck), se voyait obligée de se replier
devant la menace d’enveloppement
dont elle était l'objet ; par une série
de mouvements habiles et rapides,
cette armée parvenait à s’échapper à
l’étreinte dont elle était menacée et
se jetait avec la majeure partie de ses
forces contre notre aile enveloppante
au Nord de la Marne et à l'Ouest de
l’Ourcq, mais les troupes françaises
qui opéraient dans cette région, puis-
samment aidées par la bravoure de
nos alliés anglais, infligèrent à l’en-
nemi des pertes considérables et tin-
rent bon le temps nécessaire pour
permettre à notre oifensive de pro-
gresser par ailleurs.
Actuellement, et de ce côté, l’ennemi
est en retraite vers l’Aisne et vers
l’Oise. Il a donc reculé de 60 à 75 ki-
lomètres depuis 4 jours. Entre temps,
les forces franco-anglaises qui opé-
LA GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas.
DE PARIS A. VERDUN
Il Septembre, — A Paile gauche, au delà de là Marne, les troupes anglo-françaises
poursuivent l'ennemi en retraite vers PAisne et l’Oise. Nous avons gagné, depuis quatre
jours, en cette direction, 60 à 7a kilomètres.
Entre Château-Thierry et Vitry-le-François, la garde prussienne est rejetée au Nord
des marais de Saint-Gond. L’ennemi se replie à PO lest immédiat de Vitry.
Au centre et à droite, les adversaires maintiennent leurs positions. Du côté de
Nancy, l’ennemi avance un peu sur la route de Château-Salins, mais nous avançons
dans la forêt de Champenoux.
EîV HAUTE ALSACE
11 Septembre. — Les Allemands ont dégarni la Haute-Alsace pour se porter en
Lorraine.
EN PRESSE ORIENTALE
11 Septembre.— Des troupes allemandes, venues de l’Ouest et concéutrées derrière
l’Aile, se dirigent vers l’Est, maintenues par les troupes russes.
SUR LA FRONTIÈRE AÜSTRO-SERBE
10 Septembre. — Les Serbes ont occupé Senriin, sur la rive gauche du Danube, en
face de Belgrade.
raient au Sud de la Marne n’ont pas
cessé de poursuivre leur offensive.
Parties de la région du Süd d'Ester-
nay, elles ont débouché au Nord de la
Marne, au Nord de Château-Thierry.
De violents combats ont ét# engagés
dès lè début dans la région de la Ferté-
Gaucher, d’Esterney et de Montmirail.
La gauche de l’armée du général Von
Bulow se replie devant nos troupes.
C’est dans la région comprise entre
les plateaux au Nord de Sézanne et
de Vitry-le-François que se sont li-
vrés les combats les plus acharnés.
Là opéraient, outre la gauche de l’ar-
mée de Von Bulow, l’armée saxonne
et une partie de l’armée commandée
par le prince de Wurtemberg . Par de
violentes attaques répétées, les Alle-
mands ont tenté de rompre notre
centre sans y parvenir; nos succès
sur les plateaux au Nord de Sézanne
nous ont permis à notre tour de passer
à l’offensive et au cours de la nuit
dernière, l’ennemi a rompu le combat
sur le front compris entre les marais
de Saint-Gond et Ja région de Som-
mésous pour se replier dans la région
immédiatement à l’Ouest de Vitry-
le-François.
Sur l'Ornain, comme entre l’Ar-
gonne et,la Meuse où opèrent les ar-
mées du prince de Wurtemberg et du
Kronprinz, le combat dure encore avec
des alternatives d’avance et de recul,
mais sans grand changement dans la
situation d’ensemble.
Ainsi la première phase de la ba-
taille de la Marne se dessine en faveur
des armées alliées puisque l’aile droite
allemande et le centre sont actuelle-
ment en retraite. A notre droite, la
situation reste sans changement no-
table.
Dans les Vosges et devant Nancy,
quelques pièces allemandes à longue
portée essaient de bombarder.
La situation générale s’est donc
complètement transformée depuis
quelques jours tant au point de vue
stratégique qu’au point de vue tacti-
que. Non seulement nos troupes ont
arrêté la marcha des Allemands que
ceux-ci croyaient victorieuse, mais
l’ennemi recule devant nous sur pres-
que tous les points.
NOTE AU SUJET DU SERVICE POSTAL AUX
ARMEES
Le ministre a reçu, depuis le début de la
guerre, de nombreuses plaintes de familles qui
signalent le fonctionnement défectueux du ser-
vice postal, entre l’intérieur et les armées.
L’autorité militaire fait tous ses efforts pour
améliorer ce service et elle ne cesse de recher-
cher le moyen de maintenir le contact entre les
familles et leurs enfants sou s les armes. Mais
l’obligation impérieuse de conserver le secret
sur les opérations et, par conséquent, sur les
mouvements des troupes, les changements mul-
tiples résultant des nécessités de la guerie,
sont autant d’obstacles à un fonctionnement
régulier du service postal.
La. fepulation, qui a subi avec un inébran-
lable oburage toutes les conséquences de la
guerre, saura faire une fois de plus preuve de
fermeté et accepter le nouveau sacrifice que la
défense du pays lui impose.
Il y a lieu de faire remarquer, d’ailleurs,
que le service postal s’est notablement amé -
lioré depuis la Un de la ooncentration.
Comment fut détruite Ciiarieviüe
et, avec la ville, une force allemande
Mardi dernier, dit M. W.-T. Massey. du
Daily Teleyraph. les Français décidèrent
d’abandonner Ckarleville et obligèrent les
habitants à en agir ainsi.
Des trains emportèrent beaucoup de non
combattants, mais la plus grande partie se
retirèrent à pied.
Aussitôt qae la population civile ent
quitté la ville, un taible contingent de tirail-
leurs français y entra pour y faire preuve
de la bravoure et de l’abnégation qui sont
traditionnelles dans l'armée française.
Cm militaires furent chargés d’occuper un
certain nombre de msisoas. désignées à
l’avance et hors de ia portée de l’artilTerte
française quand les canons commenceraient
à tonner sur la ville, ce qui n’empêcha que,
pendant toute la durée de l’action, l’exis-
tence de ces braves ne cessa d’être en
danger.
Cnarieville est commandée par des col-
lines formant un demi-cercle. Ce fût sur
ces hauteurs que l'artillerie établit ses posi-
tions, les canons ayant été soigneusement
masqués aux yoe ix des Allemands.
Ces derniers furënt aperças entrant par
les trois ponts conduisant à la ville.
On ne s’y opposa pas, si bien qne leur
nombre grossit rapidement, quand, tout à
coup, les trois ponts sautèrent, lear coupant
la retraite.
La destruction des ponts fut le signal de
ia canonnade qui commença, en même
temps que les tirailleurs en embuscade diri-
geaient un tea terrible, afin de faire croire
à l’ennemi que la ville était militairement
occap'e. A ce feu répondit celui d’une demi-
douzaine de batteries, puis ce tut sur la ville
une véritable tempête de fer, tandis que le3
maisons s’effondraient..
En quelques instants—juste en dit mi-
nutes— ts ville fut détruite de fond en com-
ble, et toutes les forces allemandes forent
annihilées.
Charieville avait servi de parc pour les ca-
nons allemands canthrA»
Le désaot”» tel que ces canons sont
maintenant inutilisables, mais il est bien
certain que si le stratagème a aussi bien
réussi, c est qu’il servait d’appât aux Alle-
mands, désireux de les restituer à leur ar-
mée.
Dépêches Havas
CONSEIL DES^MINISTRES
Une Lettre du Ministre de la Guerre
Bordeaux, 11 Septembre.
Au Conseil des Ministres, M. Poin-
caré a communiqué une lettre par la-
quelle M. Millerand le prie de trans-
mettre au généralissime Joffre l’ex-
pression de son admiration et ses fé-
fé licitations personnelles ainsi que
celles du gouvernement tout entier
pour les brillants succès des armées
françaises qui, avec le vigoureux con-
cours de nos alliés anglais, ont refoulé
l’ennemi à l’Est de Paris.
Dans les quatre dernières journées,
dit-il, les troupes ont donné la preuve
éclatante de leur bravoure et de leur
entrain magnifique.
Les qualités qu’elles ont déployé
sont des gages certains de la victoire
définitive. y
Ministère des Finances
Le ministre des finances a fait signer un
décret par lequel i'Elat s’engage envers les
porteurs d s certificats du dernier emprunt
à 3.5 qui auront opéré les versements pré-
vos par les arrêtés ministériels à recevoir
leurs titres au prix de l’émission de 91 fr.
pour la libération des rentes ou obligations
a court Urme à émettre lors des prochains
emprunts.
Les versements des 3» et 4» termes de
l’emprunt à 3.50 pourront être effeetnés en
quatre termes mensuels du 16 au 30 sep-
tembre, du 16 au 3t octobre, du 16 au 30 no-
vembre, du 16 au 31 décembre.
Les souscripteurs qui n’ont pas fait le
deuxième versement exigible à ia répartition
pourront l'effectuer par portions égales en
même temps que ceux des 3e et 4« termes.
L’Action anglaisa
Londres, tt septembre.
Le Bureau de la Presse communique le
rapport suivant du général French.
La b&tai le a continué hier, l’ennemi a été
repoussé sur toute la' ligne. Notre premier
corps d’armée a enterre 200 cadavres enne-
mis, a pris douze canons Max nu s et fait de
nombreux prisonniers. Le deuxième corps a
lait 350 prisonniers et pris une batterie. Les
pertes des Allemands sont importantes. Les
troupes allemandes sont, pmît-il, épuisées.
Les troupes anglaises ont traversé ia Marne
dans la direc’.ion du Nord.
Chargés de Missions
Paris, 10 septembre.
Les ministres, MM. Briand et Sembat,
chargés de diverses missions dans les dépar-
tements, sont arrivés à Paris jeudi soir.
Les Troupes du Maroo
Bordeaux, 10 septembre.
A Bordeaux, M. Poincaré, accompagné de
M. Vtviani et de M. Millerand, a passé l’ins-
pection des troupes revenues du Maroc.
Un Ârtiole de M. Hanotauz
Bordeaux, 10 septembre,
La Petite Gironde publie un impôt tint arti-
cle de M. Hanotanx en réponse aux déclara-
tions de Bethmann Hol.weg à la presse amé-
ricaine. *
M. Hanotiux s’étonne qu’un personnage
officiel ait pu se livrer à de telles fantaisies
dans l'exposé de faits, mais comme Beth-
m mn a fait ces déclarations, par ordre di-
rect de l’empereur, il convient d’adresser à
Guillaume une réplique qu’imposent le son-
ci de la vérité el ie respect du public amé-
ricain.
Entrant dans la discussion détaillée des
allégations da chancelier, M. Hanotaux éta-
blit d’abord que l’intention pacifique de
l’Angleterre fat abondamment prouvée par
les documents officiels anglais tandis qne les
livres diplomatiques allemands montrèrent
au contraire la duplicité et la mauvaise foi
de l’Allemagne, rappelant le procédé de la
dépêche d’Ems.
D'ailleurs les démarches faites à Londres
par le cabinet de B trlin pour réclamer avant
la déclaration de guerre l’ensemble des co-
lonies françaises démontre que l’Allemagne
voulait la guerre puisqu’elle réclamait d’a-
vance le profit qu’elle prétendait en tirer.
Da même ia violation de la neutralité bel-
ge est une preuve irréfutable que la respon-
sabilité de la guerre ne pèse que sur l'Alle-
magne T
Concernant les attégottoae- da._Ballimann
prétendant que les atrocités allemandes en
Belgique forent provoquées par l’attitude de
la population belge, M. Hanotanx demande
a qni ponrrait-on faire croire que la ville de
Louvain fat. détruit et tout le pays mis à sac
parce que des jeunes filles belges auraient
crevé les yeux aux soldats allemands.
Un pareil système de mensonges suffit,
dit-il, à dépeindre l’âme allemande.
M. Hanotaux conç ut que la République
américaine reconnaît sa parenté de sang
avec l’Angleterre, sa soeur d’origine, et les
institutions de ia H «pub i - française.
Elle a in le réquisituL. J > ce personnage
officiel, honteux de là tâche qui lui a été
imposée. Elle lira impartialement la réponse
indépendante de l’ami ce l'Amérique, de
l’ami de la vérité. Et elle jugera.
Le Fils de M. Paloassé serait blessé
Rome, ti septembre.
On.mande de Berlin au Messagero : .
Le fi is de M. Dalcassé aurait été blessé au
cours d’un combat.
. Il serait actuellement en traitement à
l’hôpital militaire de Thionville.
Réfugiées françaises _
Petrograd, 10 septembre.
Une vingtaine de jeunes Françaises arri-
vées à Petrograd, venant d Allemagne (via
la Finlande), ont déclaré qu’elles s’échappè-
rent après de nombreuses aventures.
Lacs la Haute-Alsace
Rome, U septembre.
La Iribuna a reçu la dépêche suivante de
Bâle :
La retraite des Allemands au Nord de l’Alsace,
veraia Lorraine, pour porter-secours à l’armée du
prince de Bavière, a laissé leSnndgau (pasi vide.
Les Français ea ont profité sur-le champ pour se
ren orcer sur la trouee do Belfort, en occupant
avec de i’artiilerie de campagne les collines
d’Attkirch.
De là, ils dominent les débouchés sur Belfort et
empêchent un retour offensif possible des Alle-
mands sur cette place forte. Les Français aperçus
sous Mulhouse ne sont que de petites patrouilles
envoyées en reconnaissance.
Bravo, le Boy Scout 1
Paris, il.septembre.
Le Figaro dit qne le roi Albert vient de
féliciter et de décorer nn jeune bdy scout
nui, porteur de plis confidentiels, s’est rendu
d’Anvers à Bruxelles en traversant les lignes
allemandes.
Escarmouches En Belgique
Anvers, 7 septembre (retardée).
Un biplan allemand survolant les envi-
rons de Sutttg>.am eut une panne à Strypen
et dut atterrir. Les deox aviateurs ont été
capturés.
Une patrouille belge tua à Londerzeet
trente Cinq cÿcîistes allemands.
Dimanche, à Z .mmel, dix-sèpTsutdats alle-
mands furent surpris et tués.
Un Succès belge
Anvers, 7 septembre (retardée).
Après l’engagement de vendredi à Catelle
au-Bois, les Allemands eurent trois mille
tués.
Leur démora’isation est si grande qne
beaucoup s’enfuient jusqu’à Bruxelles.
Les Pertes allemandes
Paris, iO septembre.
Un reporter de l’Echo de Paris a pu visiter
nne partie du champ de bataille de diman-
che. It a pu constater que les localités avaient
peu souffert et que les perles allemandes
étaient considérables.
Les blessés et les morts ennemis ont- été
abandonnés par les armées en retraite.
Lss Allemands sans Munitions
Paris, 10 septembre.
Un Allemand blessé et prisonnier raconte
que les fantassins allemands manquent de
munitions et que l’ordre leur fut donné de
s’emparer immédiatement dés munitions de
leurs camarades blessés ou tués.
L’Allemagne reconnaît son échec
Rome, 10 septembre.
Un communiqué du grand état-major al-
lemand admet que i’aiie droite a dû se re-
tirer après avoir, pendant deux jours, ar-
rêté les alliés entre Meaux et Montmirail.
Cet aveu a produit une grande impres-
sion dans les milieux diplomatiques.
L9 Prince Toach'm blessé
Rome, U septembre.
On mande de Berlin, que le 10 septembre,
à 17 h. 15, le prince Joachim de Prusse fut
hiéssé par un éclat de schrapnel. Le projec-
Itile traversa la cuisse droite sans toucher
l'os. Le prince était sur le champ de ba-
taille eu qualité d'officier d'ordonnance.
L’Italie et l’Ailemagns
Rome, il septembre.
On mande de Berlin an Corriere d’italiet
que l’aitaché militaire italien à Berlin, le
comte Calderari, a quitté Berlin et est ren-
tré en Italie.
11 ne retournera pas à Berlin.
Il est actuellement impossible d’indiquer
la cause de son départ.
Le Succès des Busses se développa
Petrograd, 10 septembre.
Un communiqué officiel dit que ie succès
qne les troupes russes remportèrent te 9 sur
les armées austro-allemandes dans la région
de Krasnik se développe rapidement.
Des combats acharnés se poursuivent sur
ie front de l'omaschoff Havarouska jusqu’au
Dniester.
Une Victoire ru'se
Londres, 11 septembre.
VEvening News reçoit de Rome avis que II
bataille de Ravarouska fut une victoire com-
plète pour l’armée russe.
Les Autrichiens auraient évacué la Polo-
gne russe.
Un vif engagement
Pélrograd, U septembre.
Des Allemands provenant de l’Ouest, M
sont concentrés, sur la rivière Aile et ont
commencé leur marche vers l’Est, par gran-
des colonnes, à travers les lacs Hasurie.
Les avant-gardes russes se replient tout ea
maintenant sur l’enneùii leur avance.
L’Anxiété à Vienne
On parle de Paix t
Rome, il septembre.
On mande de Goritz an Giornale d'Italia,
qne malgré la sévérité de la censure, la
vérité sur les événements militaires en Gali-
cie, commence à se faire jour dans les mi-
lieux de la population viennoise.
L’anxiété gagne les Cercles politiques.
Déjà le mot « paix » ne soulève plus d’in-
dignation comme tes premiers jours et la
population commence à admettre comme
possible cette solution.'
Une Victoire serbe
Nich, 10 septembre.
Après un sanglant combat, les Serbes ont
occupé Sem’in à quatre heures du matin.
Un Avion au-dessus d’Antivari
Londres, 11 septembre.
Oa mande de' -Rome au Daily Mail qn’of
aéroplane autrichien aurait -jeté une bouibt
sur Antivarl.
Les dégâts seraientpeuirs Bottants^
L’Etat de Siège en Hollande
La Haye, 10 septembje.
Le gouvernement a étendu l’état de siège
à 210 communes des provinces suivantes :
Limbourg, Brabant septentrional, Zélande,
Frise, Groningne, Gneldre, Hollande septen-
trionale et méridionale.
Des décrets interdisent l’exportation sep-
tentrionale et méridionale du maïs, des
cuis, des tissus, des farines et de l’orge.
L’attaque de Tsing-Tao
Petrograd, 11 septembre.
On mande de Tchefouqne les Japonais ont.
fait sauter de nombreuses fougasses, dans U
voisinage de Tsing-Tao.
De grandes pluies arrêtent leur marche.
Eu Turquie
Rome, 11 septembre.
Le Vila, d’Athènes, dit qu’nne vive discus-
sion aurait éclaté au ministère de la guerre
turc entre le prince héritier et Enver pach»
an sujet de li politique de la Turquie.
Enver pacha, surexcité, aurait tiré deux
coups de revolver sur le prince, qui légère-
ment blessé aurait riposté, atteignant Envoi
pacha à la jambe.
Suivant une autre version, Enver pacha
aurait succombé à ses blessures.
Trois Nations contre la Turquie
Bucarest, 10 septembre.
La Roumanie, la Bulgarie et la Grèce onf
cunekr une entente en vue de faire face 2
l’ac.ion militaire éventuelle de ia Turquia
en faveur de l’Allemagne.
La Grèce et la Bulgarie
Athènes, 10 septembre.
On dément les informations de sourca
buigare concernant les concentrations ex-
traordinaires des troupes grecques sup le
frontière bulgare.
La Turquie et la Triple Entente
Petrograd.
L’agence télégraphique de Petrograd est
autorisée à déclarer que les puissances de ta
Triple Entente, ayant pris connaissance da
là note adressée par la Turquie rapportant la
régime des capitulations et instituant la
Dette publique ottomane, ont engagé nn
échange d’avis, conformément au principe
de communautés de vues et résolutions éta-
bli par elles.
Rome, I i septembre.
Le Messagero a réçu avis qu’à Constantino-
ple les ambassadeurs de toutes tes puissan-
ces, l’Allemagne comprise, Ont déclaré à la
Porte qu’ils ne pouvaient pas accepter l’abo-
lition des capitulations.
Echouement de 1’ « Oceanic »
Londres, 10 septembre.
Une note de l’amirauté annonce que h
croiseur marchand armé Oceanic s’est échoul
hier près de la côte Nord d’Ecosse.
Le croiseur est perdu.
L’équipage est sauvé.
Les Passages en Manohe
Londres, I i septembre.
La South Eastern and Chalhm annonça
qu’il et t nécessaire de suspendre immètiia
ternent ie service des vapeurs entre Foikes-
toueet Ostende.
Le service Fyik9sto^ç-Bl>'',' ' — ^uae.
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