Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-09-11
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 septembre 1914 11 septembre 1914
Description : 1914/09/11 (A34,N12087). 1914/09/11 (A34,N12087).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172250r
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
34“ mer — f 12,087 (55 Pages) g (Mimes — fflfflftfl Pi) türiffl - - a IMIMCS fSt Pages? IM 44 Mère PU
AdtKÎaistralenr-Mégaé - Gérant
O. RANDQLET
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Le Petit Havre
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A NOS LECTEURS
La guerre a, pendant plusieurs
semaines, désorganisé notre ser-
vice d’informations, comme celui de
tous les journaux. Il semblait ce-
pendant que les journaux de Paris
fussent plus favorisés et c’est ce
qui explique la vogue dont ils ont
joui.
Aucun effort ne nous a coûté pour
essayer de remédier à la situation
et nous avons fini par obtenir satis-
faction, du moins dans une large
mesure. Nos lecteurs ont remar-
qué que depuis plusieurs jours
déjà nous recommençons à rece-
voir les nouvelles de la nuit qui
nous permettent de les tenir exac-
tement au courant des événements,
sous la seule réserve de la censure
officielle devant laquelle toute la
presse s’incline avec une résigna-
tion patriotique.
Nous n’avons pas besoin d’insis-
ter sur le fait que notre journal,qui
s’imprime après trois heures du
matin, est nécessairement mieux
informé que les éditions de pro-
vince des journaux de Paris qui,
pour être mises en vente au Havre
dans ia matinée, doivent être tirées
la veille dans l’après-midi.
MONTMIRÂIL
A l’fieüre où noüs écrivons ces lignes
nous n’avons comme nouvelles que cel-
les contenues dans le communiqué qui
nous est parvenu hier (jeudi) dans la
matinée ; elles portent donc sur la
journée de mercredi et ne J ont que
confirmer et compléter celles dont
nous parlions dans notre dernier
article. Cependant, elles valent la
peine qu’on s’y arrête, car ce q&sUes-
‘'conjirmênt d'est un beau STzècès.
! Il s’agît donc toujours de notre aile
gauche; mais alors qu’on nous disait
feulement que, malgré le renforce-
ment des lignes ennemies, notre situa-
tion demeurait satisfaisante sur la
rive droite üe c uuroq va uvus nvu» ■
étions portés, depuis Nanteuil-le-Hau- ,
doin, on nous dit maintenant que ton-
tesles tentatives allemandes pour rom-
pre nos troupes de ce côté ont échoué.
De plus, alors qu’on nous-disait seu-
lement que l'ennemi se repliait devant
Varmée anglaise, on nous dit mainte-
nant qu’il a reculé d’une quarantaine
de kilomètres et que nos alliés .ont
franchi la Marne. -A vrai dire, on ex-
cite ainsi nôtre ardente et si légi-
time curiosité sans la satisfaire, - car
nous aimerions bien savoir- où ce pas-
sage s’est fait pour nous en réjouir en
pleine connaissance de cause. Puisque
VEtat-Major a des raisons pour se
taire, nous essayerons de deviner,
pour notre satisfaction personnelle.
Sans avoir des lumières > d’en haut,
nous ne risquerons peut-être pas beau-
coup de nous tromper, en regardant
en bas sur le terrain où depuis le dé-
but de la semaine nous essayons de
suivre les opérations.
Nous savons qu’au début de la
grande bataille, samedi dernier, l’ar- ,
niée anglaise se trouvait en arc de
cercle devant une ligne passant à
Meaux, Coulommiers, La Fertë-Guu-
cher et Sézanne. Dès dimanche, elle
réussit à rejeter l’ennemi audelà du
Grand-Morin et cela, entre Coulom-
miers et La Fer té-Gaucher. Poursui-
vant leur marche dans la direction
Nord, nos alliés infligèrent mardi
dernier une véritable défaite aux
Allemands dans la région de Mont-
mirail et les obligèrent à repasser
également le Petit-Morin, autre
affluent de M Marne, parallèle à son
« aîné ». Enfin, on nous clit que, mer-
credi, continuant à refouler devant
eux leurs adversaires, les Anglais:
franchirent la Marne ; c’est donc au
Nord de Montmirail que cela s’est
passé.
En examinant avec soin la carte,
nous découvrirons peut-être même le
chemin exact suivi par les Allemands et
les Anglais à leurs trousses. Do Mont-
jnirail par la valléedelà Dhuis, une des
rivières qui alimentent Pàris par un
acqueduc de I3I kilomètres de long ;
à Gondè-en-Brie, la Dhuis se jette
dans le Surmelin, dont la vallée nous
conduit à la Marne, à Mézy qui se
trouve à neuf kilomètres de Chateau-
Thierry.
- Les veillées de la Dhuis et du Sur-
melin sont suivies à partir de Montmi-
rail, à la fois, par la'route et parlé
ligne de chemin de fer qui vont de
Troyes à Château-Thierry. Selon
fouie vraisemblance elles marquent
donc ainsi lé chemin suivi par les belli-
gérants. De Coulommiers à Château-
Thierry il y a d[ailleurs quarante-
trois kilomètres, ce qui concorde exac-
tement avec le recul de l’armée enne-
igiie que l’on notas, a jait connaître.
Ainsi, grâce à la valeur de vos al-
liés, nom avons r'jcié las Alltmanés
au Nord de la Marne ; c’est donc
déjà une belle victoire qui gonfle nos
ooeurs d’espoir et qui, quand nous
saurons tout, comptera plus dans
l’histoire que celle que Napoléon rem-
porta il y a juste un siècle dans ce
même Montmirail.
CASPAR-JOBDAN.
Le Plan des Allemands
Etudiant les récents mouvements des trou-
pes allemandes et des forces alliées en Fran-
ce, le correspondant spécial du Daily Chro-
niclc écrit, le 7 septembre :
« Le monvement des Allemands vers le
Sud-Est de Paris peut signifier qu’ils cher-
chent à se mettre à l’abri de l’attaque des
forces belges concentrées à Anvers, a s’éloi-
gner le plus possible des contingents anglais
arrivant continuellement en nombre accru,
à immobiliser l’armée de Paris, à réduire
leur longue ligne de communication et à se
remettre en contact direct avec leurs armées
du Rhin, à défaire, s’ils le peuvent, les an-
tres armées françaises et, alors, ayant ac-
compli la jonctiondes armées allemandes, à
marcher, suivant les circonstances, soit vers
Berlin, soit snr Paris.
» Cette conversion stratégique de grande
envergure peut obliger les Allemands à
abandonner la Belgique et le Nord de la
France. En revanche, ‘ elle « menace Q'tme
attaque par derrière les armées françaises
devant les Yosgés. Cependant les Allemands
perdent ainsi un temps précieux, sans obte-
nir de résultat précis. De plus, ils s’affaiblis-
sent constamment, à la: fois en nombre et
dans leur moral. Les armées alliées, par
contre, sont absolument intactes. Ët l’armée
de Paris ne restera certainement pas immo-
bile. D’autre part, des renforcements vien-
nent continuellement aux alliés. Le temps
gagné par eux est un temps perdu au décu-
ple parles envahisseurs, dont tout le plan
consistait à infliger -le plus tôt possible à
leurs adversaires une défaite écrasante. Le
règlement des comptes est ajourné ; 41 n’en
viendra pas moins certainement. »
MAUBEUGE
Maubeuge s® couvre de gloire. Maubeuge,
dans là guerre actuelle, sëra pôur la France,
ce que Liège fut pour la Belgique, la cité
glorieuse devant laquelle i’eùùemi a usé ses
forces.
Comme la plupart'de nos vieilles villes du
Nord, Maubeuge, au cours des siècles a subi
de rudes assauts. Elle fut successivement
prise et brûlée par Louis Al, par Français vf
.Ilayni.' IXE» Tvnip tçita A frtMiH /yvaerniaA-
par le cardinal de lavaleue, par l'Espagnol
Francisco de Melio, par le duc d’Harcourt et
par Louis XIV, à qui le traité de Nimègue
la céda définitivement. Le 'Roi-Soleil vint la
visiter en 1680 et chargea Yauban de ia for-
tifier.
La Révolution ouvrit pour elle une ère
d’héroïsme, E^st à ses portes, sur le pla-
teau de Wattignies, qu’au mois d’octobre
1793, Carnot et Jourdan, à la tête de 48,000
soldats, dont la plupart n'étaient que des
volontaires, qui savaient-4 peine manier un.
fusil,triomphèrent des 83,000 Autrichiens de
Cobourg et préservèrent le France et Paris
de l’invasion.
En 1814, Maubeuge, bloquée par les
Saxons du duc dé Weimar, résista victorieu-
sement, malgré sa faible garnison et ses res-
sources précaires, sous un déluge de mi-
traille. Soldats et canonniers volontaires ri- ,
valisèrent de vaillance. Les ouvrages de
l’ennemi furent détruits, èt le duc finit par
lever le-siège.
Après Waterloo, la ville fut investie par les
Prussiens qui; selon leur coutume, se mon-
trèrent systématiquement barbares.Quantité
de maisons lurent incendiées par les bombes
et les boulets ronges. L'église paroissiale s'ef-
fondra dans les flammes.
En dépit de tant de vaillance et de tant de
souffrances héroïquement subiesponr le pays,
Maubeuge n’avait pas vu encore la croix de
la Légion d’Jfnnneur s’ajouter à son blason.
Le siège de 1914 lui vaudra, espérous-le, de
la conquérir.
MORT DE M. POGNON
Uo télégramme de Paris nous a apporté la
triste nouvelle de la mort de M. Pognon,
administrateur de l’Agence Havas.
M. Pognon était né à Ronfleur. Ses débuts
furent modestes ; il avait commencé comme
simple correcteur d’imprimerie, à Rouen,
une carrière qui ne devait pas tarder à être
des plus brillantes. C’était il y a quarante-
einq ans, à la veille de la guerre franco-alle-
mande de 1870, dont nnl peut-être pins que
lui ne garda de souvenirs précis et toujours
vivants.
Après la guerre, M. Pognon était allé
chercher sa voie à Paris. Esprit alerte, dé-
brouillard comme pas un, trè3 liant, tout
en gardant jusqu’à un certain point la té-
serve normande, extrêmement actif, fin et
avisé, plein d’initiative, il ne tarda pas à se
faire une place dans la presse de la capi-
tale, et principalement à l’agence Havas, où
ses qualités le mirent rapidement en vue et
contribuèrent à lui assurer une place %x-
eeptionneile. Il fut notamment l’nn dés cor-
respondante de guerre de cette agehc* pen-
dant la guerre russo-turque, et il sut en
cette occasion égaler ses rivaux anglais les
plus réputés.
Depuis lors, sa situation ne cessa de gratv
dir a l’Agence Havas, où, en ces dernières
années, il fut appelé au Conseil d'adminis-
tration. Il l’avait longtemps représentée au-
près du gouvernement dans des missions
de confiance, et principalement dans les
déplacements présidentiels ou ministériels,
où il s’agissait de reproduire dans la note
officielle les déclarations et les-discours du
chef de l’Etat ou des présidents du Con-,
seii.
Excellent cataarade, toujours disposé à
aider les jeunes confrères, itf. Pognon avait
la considération et ia sympathie de toute la*
presse.
S83 services loi avaient valu de hautes dis-
tinctions ; il était commandeur de la Légion
d’IIonneur.
La nouvelle inattendue de sa mort nous a
causé une peine très sincère, et c’est avec
émotion que nous exprimons à la famille (le
M. Pognon et à l’Agence Havas nos eondo-
]LA GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas.
ϻE PARIS A. VERDUX
6 Septembre . — À l’aile gauche, l’attaque allemande échoue sur la rive droite de
l’Ourcq.
L’armée anglaise franchit la Marne, et l’armée ennemie reculé de quarante kilo-
mètres.
AU centre et à l’aile droite, aucun changement.
EN PRUSSE ORIENTAÏ.E
9 Septembre. — Entre Soldau et Eylau Une grande bataille dure depuis six jours et
les deux villes sont ensuite occupées par les Russes.
EN POLOGNE
9 Septembre.—Au Sud de Lublin, les troupes austro-allemandes se retirent.
— Succès des Russes sur la rive gauche de Ja Vistule.
J3IV AUTRICHE
7 Septembre. — La ville de Rawa Ruska, au Nord de Lemberg (Galicie), non
loin de la frontière de la Pologne russe, lest attaquée pâr un corps tyrolien qui est
repoussé, et perd un drapeau.
9Septembre. — L’armée autrichienne, battue à Lemberg, a reçu des renforts.
Grande bataille de RaWa-Ruska au Dniester.
— La marche offensive des Russes s’accentue vers les Karpathes.
EIV SERBIE
9 Septembre. — Les Serbes ont franchi la Save, malgré un échec 4 Mitrovica. En
liaison avec les Monténégrins, ils ont pris Foicha, en Bosnie.
JEÏV ASIE «INEURR
9 Septembre. “ Les Turcs se disposeraient à passer en Egypte. Une escadre anglai-
se est apparue sur-les côtes de Syrie. ;
RECUL DE LENNEMI
10 Septembre, 7 h. 50.
A L’AELE GAUCHE
1° A l’aile gauche, toutes les tentatives alle-
mandes pour rompre celles de nos troupes qui se
trouvent sur la rive droite de l’Ourcq ont échoué.
L’armée anglaise franchit la Marne.
L’armée ennemie a reculé d’une quarantaine de
kilomètres, ______
AU CENTRE ET A L’AILE DROITE
2° Au centre et à l’aile droite, aucun change-
ment notable.
Dépêches Havas
Impudent Plaidoyer
Bordeaux, 10 septembre.
Le Temps est informé de Genève que le
chancelier Bethraamr-llollweg a adressé à la
presse américaine un long réquisitoire con-
tre la politique britannique en môme temps
qu’un plaidoyer justificatif de l’attitude des
Allemands.
Bethmann prétend que l’Angleterre est ja-
louse du développement de l’Allemagne et
que, fiésirant abattre l’Allemagne par la
■force, elle assuma la. responsabilité de la
guerre actuelle côntre l’Allemagae.
Selon lui, l’Angleterre engagea contre’
l’Allemagne une lutte sans scrupules et ou-
vrit à son égard une campagne de menson-
ges ët de diffamations.
Le Chancelier ajoute que si les troupes
allemandes incendièrent les villageTbeiges,
c’est parce que les femmes et les jeunes
filles belges crevaient les yeux on coupaient
la gorge aux soldats allemands logés chez
elles.
Bethmann conclut en disant que le kaiser
ï’a autorisé à faire ces déclarations et à a-ffir-
•mer qn’il a pleine confiance dans les senti-
ments de justice des Américains.
Le T-emps constate d’ailleurs que ce fac-
tum violent et invraisemblable n’inspire
•qù’une défiance universelle.
Un Emprunt allemand
Boideaux, 10 septembre.
-Le Temps a reçu avis de Christiania qu’un
empruntée guerre de cinq milliards émis
à 97, au taux de 5 0/0, serait en préparation
*à Berlin.
Le Général Toutée
Bordeaux, 10 septembre.
Le Temps annonce que le général Toutée,
blessé à la jambe, a été conduit en automo-
bile à Cbâteauroùx.
Conférences Patriotiques
Paris, 10 septembre.
Le gouvernement a approuvé un projet de
conférences sur la guerre, qui seraient fai-
tes à travers tout le pays.
L’Allemagne n’aurait plus de Munitions
Rotterdam, 10 septembre.
Le Neim-Rotterfamsche dit qu’il est courant
que les approvisionnements en munitions de
P Allemagne sont épuisés.
Les Colporteurs d’Alarme
Lyon, 10 septembre. :
Le préfet du Rhône a décidé de prendre
des mesures très sévères contre des indivi-
dus qui se font une spécialité de répandre
destnouvelles susceptibles d’alarmer ia po-
pulation.
Agen, 10 septembre.
Le général Bonnet, gouverneur d’Agen, a
lait mettre en prison deux hommes et une
femme qui avaient propagé dès fausses nou-
Lveiièi, ' / • %
-La DestruotionduMilitarisme Allemand
Londres, 10 septembre.
LaPall Mail Gazette écrit que ia guerre
doit se poursuivre non pas seulement jus-
qu’à la défaite mais jusqu’à la, destruction
du militarisme prussien : La sécurité future
de l’Europe dépend de la victoire absolae
des alliés et du réglement de paix selon
leurs conditions.
Les Indes participeront patriotiquement
aux dépenses nécessaires.
Los Opérations Militaires
Londres, 10 septembre.
La Westminster Gazette dit que les perspec-
tives fies opérations militaires sont telles
qu’elles permettent aux défenseurs de pren-
dre maintenant l'offensive et d’infliger à
l’ennemi un revers décisif sans s’exposer
eux-mêmes à une défaite fatale.
La Santé du Prince Albert
Londres, 10 septembre.
Le prince Albert a snbi l’opération de l’ap-
pendicite dans la matinée.
Les conditions de son état de santé sont
satisfaisantes.
Et Voilà I
Paris, 10 septembre, j
L’Eclair signale que le soldat Gullmard,
qui s'empara d’un drapeau allemand, est nn
réserviste du département de l’Ailier.
Interviewé, il a déclaré que son fait d’ar-
mes est assez facile à expliquer :
— Emportés par notre élan,a-t-il dit, nous
•nous sommes trouvés mêlés avec les Pras-
siçns.
Tout à coup, au plus fort de la mêlée, je
ime suis aperçu que .j’étais- tout près d’un
•drapeau que défendait un lieutenant.
Les balles sifflaient de tous côtés, je me
suis élancé, baïonnette en avant, sur l’offi-
cier qui est tombé avec son étendard. Voilà !
Le régiment, qui est du Magdebourg, a
battu en retraite aussitôt.
Un Héros
Paris. 10 septembre. j
•Un de nos confrères cite ielraitd’héroïsnae
suivant, qui démontre avec quelle grandeur
d’âme chacun fait son devoir.
Le capitaine du génie chargé de faire sau-
ter un pont, vit arriver un détachement
ennemi. Avant que ses hommesaient eu le
temps de placer le cordon Bickford. Il leur
ordonna de sa reporter en arrière, pois il
alla mettre le feu lui-même, directement à la
mine, s’ensevelissant ainsi bravement sous
les ruines du pont avec l’ennemi qui venait
de s’y engager.
Levant Grand
Ostende, 9 septembre.
Le Sien Publtc annonce que le comman-
dant allemand a invité le bourgmestre de
Gand à'venir à Oordegen pour y traiter des
conditions de l’entrée des Allemands dans
Gand.
Exécution d’an Espion
Ostende, 7 septembre.
L’espion Srhavdt, qui avait été arrêté le 4
•septembre à Ostende, a été exécuté samedi à
’jïwyadi-ecbH
M. lé Bourgmestre Max
Gand, io septembre.
L'Humanité de Gand dit que pour éviter
qu’il-soit molesté on pris comme otage, ■
M. Max, l’héroïque bourgmestre de Bruxel-
les, vient d'être nommé secrétaire de l'am-
bassade aux Etats-Unis.
Un Eoheo allemand à Capelle-au-Bois
Anvers (source anglaise), 9 septembre.
Un engagement a eu lieu vendredi à Ca-
pelle-au-Bois.
Les Allemands ont laissé trois mille morts
sur le champ de bataille.
Les Allemands s’en vont
Anvers (source anglaise), 9 septembre.
De nombreuses troupes allemandes retra-
versent Liège, retournant en Allemagne.
I^es Patrouilles Allemandes
Londres, 9 septembre.
Des voyageurs provenant d’Oâtende, ,di-
sent avoir vu des éclaireurs allemands près
de Bruges.
Lans la Prusse Orientale
Petrograd (St-Pêtersbourg), to septembre.
La lutte engagée dans la région de Rava-
Russka se poursuit avec un grand acharne-
ment. De petites èscarmoHChes seulement
sont signalées dans la Béasse Orientale.
Un Héroïque Aviateur russe
Petrograd, 9 septembre.
Le capitaine aviateâr Nesteroff au cours'
d’une reconnaissance, ayant aperça fin
aéroplane autrichien planant au-dessus des
tèoUpes russes avec l'intention de jeter des
bombes, se mit à ia poursuite de l’aerôplane
autrichien dans lequel il s’enfonça violem-
ment. Il causa ainsi la mort des aviateurs
ennemis, détruisant l’appareil et périssant
lui-même en héros.
Le Butin Eusse
Pêtrograd, 9 Septembre.
Les Russes Continuent à capturer de nom-
breux prisonniers autriebiens, mats Fioffen-t
sive incessante empêche de taire les comp-
tés exacts.
Ùn régiment de cosaques a amené fie
Frampel, 17 officiers, 445 soldats et de nom-
breux convois, des chevaux et des bestiaux. ,
Üa régiment d'infanterie a capturé 700 sol-
dats et officiers et soldats an Sud-Est de M-\
mostie.
^ D’importants convois de prisonniers ont
été dirigés dans la région entre Rawaruska
et le Dniester. ,
La caisse dû 17« régiment de Landwohns
a été prise avec 148,699 couronnes.
L’Armés autrioffisane sn retraita 1
Pêtrograd, 9 septembre.
Un communiqué de l’état-major fin géné-
ralissimodit que les 5 et 6 septembre les
Russes ont attaqué l’armée autrichienne à
Tomaszona dans la direction Nord-Ouest de
Zawistje.
Au Sud-Est de Ravaruska, l’armée autri-
chienne effectuant Une retraite fiésordonnée,
est poursuivie par les armées rosses.
Près de Frnmpol, la cavalerie russe se
précipita sur les grands trains ennemis.
Dans ta direction de Lublin, les troupes'
austro-allemandes délogées des positions
tonifiées, se retirent vers le Sud.
Des colonnes de trains ennemis se diri-
geant vers Jorefôw èt Annopôl Tarent dis-
persés par-l’artillerie russe sur la rive gau-
che de la Vistuie. De grandes batailles sur
le front sont engagées depuis Ravaruska
jusqu’au Dniester, où l’armée autrichienne,
’Sattue à Lemberg, a reça des renforts.
Des détachements du 14® corps tyrolien
Ont tenté une attaque de irait, le 7 septem- 1
bre, près de Ravaruska, mais ils furent re-
poussés et perdirent un drapeau ainsi que
Cinq cents prisonniers.
Près de Zamoscie, les Russes prirent des
aéroplanes allemands. De petites escarmou-
ches continuent dans la Prusse orientale.
Vapeur Aut'ricMea ooulé
Petrograd, to septembre.
Une batterie russe a coulé nn vapeur au-
trichien sur la Vistule.
Six Jours de Bataille
Londres, to septembre.
Un correspondant de guerre envoie les dé-
tails suivants sur une bataille qui vient d’a-
voir lieu dans l’Est de ia Prusse :
« Nous nous sommes engagés entreHoWau
et Eyiâu pendant six jours jusqu’à ce que
nous occupions ces villes. La bataille faisait
rage du matin au soir et parfois nous étions
obligés de rester 16 heures sans avoir d’eau..
Quelques soldats ne pouvaient pis l’endurer
et buvaienÿdans les ruisseaux. A un mo-
ment l’on passa près d’un puits mais il avait
été empoisonné pâr les allemands.
A plusieurs reprises les ennemis montrè-
rent le drapeau blanc et, lorsque l’on appro-
cha, ils tirèrent et firent des prisonniers.
Beaucoup lurent blessés par les fils de fer
barbelés ; deux des régiments perdirent
beaucoup d’hommes mais les russes réussi-
rent quand même à chasser les allemands
de leurs positions. »
L’Offensive Serbe
Nisch, 9 septembre.
Les serbes ont franchi en grand nombre,
la Save. Ils avancent maintenant sur le ter-
ritoire ennemi.
Un détachement Serbe ayant tenté de tra-
verser ia Save, à l’Est de Mitrovica, s’est
trouvé aux prises avec des forces ennemies
considérables ; il dut se retirer en partie.
Ce détachement passa ia Save sur le ter-
ritoire ennemi.
Un violent combat d’artillerie
Belgrade, 9 septembre.
Un violent combat d’arüllerie s’est engagé
cette nuit et a duré jusqu’à l’aube.
Le navire autrichien Monttor, ayant subi
de sérieuses avaries, est coulé sous le feu des
obusiers serbes.
Be feu dure toujours ; il est très intense
dans la partie supérieure de Belgrade.
L’Action Sorbe-Monténégrine
Nisch, 9 septembre.
Les armées serbe et montégrine ont pria
Foicha. Elles ont rejeté l’ennemi snr ia ' rive
gauche de la ürina.
Une tentative fie i’ennemi, qui avait fran-
chi la Drina, près du confluent de la Save a
échoué complètement.
L’ennemi s’est retiré avec dé grandes
DerteH ,
L'Intervention de la Turquie
Rome, 10 septembre.
Le Uessagero reproduit une dépêche du
Caire, selon laaueUe les autorités militaires
auraient appris qu’en Palestine, entre Jaffa
et Gaz/a, les Turcs ont concentré une armée
destinée à passer en Egypte.
Dans ce cas, la Torquie entrerait en cam-
pagne aux cotés de l’Allemagne.
L’escadre anglaise esc appatae immédiate-
ment sur les côtes de Syrie.
Nos Forces Navales
dans la Méditerranée
Bien qu’il fie soit pas encore certain que
la Gfèce et la Tarquio entrent dans le con-
flit actuel, on sait que la situation respec-
tive des partis resterait la nfôtne, c’est-a-dire
que la Supériorité des flottes anglaise, fran-
çaise et grecque Serait tout aussi affirmée
sür les flottes autrichienne et turque que
celle de ta force navale anglb française sur
la flotte deTAutriche.
Comme forces navales de haute mer, la
Fiance met en ligne 16 cuirassés, soit. 2
Jean-Èart, .6 Danton, -5 Pàtne et 3 Sufft-en,
auxquels vont bientôt s’ajouter ia France
et le Paris,.qui tous, porteut comme grosse
artillerie des canons de 305, et 6 croiseurs
cuirassés.
I L’escadre an g! fisse comprend 4 croiseurs
de combat du type Invincible, portant cha-
cun 4 pièces de 305, et 4 croiseurs cuiras-
sés de ia, période antérieure au Dreadnought,
cOmme les nôtres.
La Grèce possède trois vieux cuirassés
portant des pîècfes dé 270 millimètres, mais
elle a acheté aux Etats-Unis deux cuirassés
iâncés en 1905 dont l’artiherie se compose
de quatre 305 et de huit 203 millimètres. En
outre, elle a un croiseur cuirassé, le Georgios-
Averof, qui s’est bien montré pendant la dôr-
mère campagne ; H porté des canons de 234
et file 24 noeuds.
i Somme toute, si on considère seulement
comme point fie comparaison le plus gros
calibre. d’artillerie, on trouve 80 canons fie
305 dans la flotte française snr tes cuirassés
ensèrviC3; 32 sur les quatre Invincible an-
glais et 8 sur tes cuirassés grecs, soit un total
dé 120.
L’Autriche, comme bâtiments similaires,
opposerait quinze cuirassés, dont six seule-
ment porteraient des pièees de 305, soit Ief
trois - Viribus-JJniUs réunissant 36 pièces dr
305 et les trois Zritiyi en possédant à eut
trois douze. L’Autriche compte deux croi-
seurs cuirassés de 6.300 tonnes 6t 7,406
tonnes portant seulement fies pièces de 240.
i; La Turquie-vient d’éprouver desmiécnmp-
ros?TretiirVît»tr!nraêar*atnïrfâ livraison était
prochaine, le ReshaJteh et VOsman-P-*, ont
été saisis par le gouvernement anglais. Com-
me cuirassés, elfe ne compte que les deux
qu’elle a achetés à l’Allemagne, le Barbaross-
Haireiin et ie Torgud-Reiss, de 10,000 ton-
nes, portant seulement des canons de 280.
L’achat du Gcebm et fia Breslau ne lai ap-
piorte pas une réelle force de combat, car
s-ils sont l’un et l’autre rapides, le Goeben,
cOmme les deux cuirassés de même origine
que lui, n’est armé que de canons de 280.
En un mot, les flottes ottomane et autri-
chienne û’opposént que 48 canons de 305
aux 120 de loutre groupe.
LA FLOTTE RÏÏSSE
La Situation dans la Baltique el dan;
la Mer Noire
• Rien de bien exact n’a été - rapporté jus-
qu’ici sur ies forces navales russes dans Ja
Baltique ; mais ce serait une faute de croira
pour cela que la flotte de l’amiral von Essen
n’est pas occupée à jouer son rôle dans la,
guerre.
Il n’est pas nécessaire qu’une flotte livré
Un combat pour qu’elle tienne sa place. De
même que les allemands avec leur'flotte
socs le commandement de l’amiral von ïn- ;
genôhi exercent leur ifafluencs dans là par- ;
fie Sud de la Baltique et le canal de Eièi ; fia
même, la flotte russe peut -sans quitter les
rades de Cronstadt exercer une certaine in-
fluence. H est vrai que-la flotte russe n’est
pas en-ftOEubca suffisant pour rencontrer une
flotte telle que celle . de l’Allemagne. Mais
l’important est que eeUe force navale russe
retiennetoujours à elle une force ennemie.
Quand il sera évidentque les allemands ne
seront plus capables de rencontrer la tloitc
fusse pour la battre, non seulement cette
dernière aura la maîtrise des eaux du Nord
mais la voie sera ouverte à scs transports
pour franchir lès côtes Nord d8 l’Allemagne.
La flotte russe de l’amiral Yon Essen com-
prend quatre superbes dreadnonghts, six
croiseurs-cuirassés, quatre cuirassés et qua-
tre dreadnonghts en cours d’exécution.
Le grand avantage que possède cette flotte
est sa vitesse qui est do 23 noeuds tandis que
celle des Allemand n’est que de 20 noeuds. Il
faut en outre compter lés torpilleurs, une
centaine environ,et vingt sous-marins. Aussi
n’est-on pas surpris a apprendre que aes
torpilleurs allemands soient rentrés à Eiel
endommagés.
Il est possible que jusqu'à présent la flotte
russe se soit entourée de mines dans ia Bal-
tique mais une telle opération ne doit pas
ètrè confondue avec la façon dont les Alle-
toands posent leurs mines dans les mer».
Les récits desmouvemeats allemands dans
4a Baltique fioivent être reçus avec une
grande réserve car la plupart des télégram-
mes allemands annonçant fies pertes rosses
laissent supposer qu’ils ont passé dans les
mains des officiers teutons et que leur texte
a été aecommodé.
Les forces rosses dans la mer Noire n’ont
pas trouvé jusqu’ici à s’employer. Au cas ou
le Goeben et ie Breslau . entreraient dans les
eaux fie 1* mer Noire avec un équipage aile-
mand, si l’empire Ottoman entrait en guerre,,
la Russie pourrait être gênée par leurs mou-
vements, car elle n’a pas dans-la mer Noire j
de navires comparables au Goeben. Ce bâti- ,
ment pourrait tourner aisément autour de
ses unités. Cependant, la Russie a, en mer
Noire, une flottille de torpilleurs qui est très
forte, mais dont la vîtes o est an peu infé-
rieure à celle du navire allemand.
Les autres navires de la flotte turque,
même armés avec des équipages allemands'
, ne pourraient heureusement compter potU* '
î beaucoup dans, une ivt'ia ave* ies bâtiment*^)
AdtKÎaistralenr-Mégaé - Gérant
O. RANDQLET
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85, Rue Fontenelle, 85
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A NOS LECTEURS
La guerre a, pendant plusieurs
semaines, désorganisé notre ser-
vice d’informations, comme celui de
tous les journaux. Il semblait ce-
pendant que les journaux de Paris
fussent plus favorisés et c’est ce
qui explique la vogue dont ils ont
joui.
Aucun effort ne nous a coûté pour
essayer de remédier à la situation
et nous avons fini par obtenir satis-
faction, du moins dans une large
mesure. Nos lecteurs ont remar-
qué que depuis plusieurs jours
déjà nous recommençons à rece-
voir les nouvelles de la nuit qui
nous permettent de les tenir exac-
tement au courant des événements,
sous la seule réserve de la censure
officielle devant laquelle toute la
presse s’incline avec une résigna-
tion patriotique.
Nous n’avons pas besoin d’insis-
ter sur le fait que notre journal,qui
s’imprime après trois heures du
matin, est nécessairement mieux
informé que les éditions de pro-
vince des journaux de Paris qui,
pour être mises en vente au Havre
dans ia matinée, doivent être tirées
la veille dans l’après-midi.
MONTMIRÂIL
A l’fieüre où noüs écrivons ces lignes
nous n’avons comme nouvelles que cel-
les contenues dans le communiqué qui
nous est parvenu hier (jeudi) dans la
matinée ; elles portent donc sur la
journée de mercredi et ne J ont que
confirmer et compléter celles dont
nous parlions dans notre dernier
article. Cependant, elles valent la
peine qu’on s’y arrête, car ce q&sUes-
‘'conjirmênt d'est un beau STzècès.
! Il s’agît donc toujours de notre aile
gauche; mais alors qu’on nous disait
feulement que, malgré le renforce-
ment des lignes ennemies, notre situa-
tion demeurait satisfaisante sur la
rive droite üe c uuroq va uvus nvu» ■
étions portés, depuis Nanteuil-le-Hau- ,
doin, on nous dit maintenant que ton-
tesles tentatives allemandes pour rom-
pre nos troupes de ce côté ont échoué.
De plus, alors qu’on nous-disait seu-
lement que l'ennemi se repliait devant
Varmée anglaise, on nous dit mainte-
nant qu’il a reculé d’une quarantaine
de kilomètres et que nos alliés .ont
franchi la Marne. -A vrai dire, on ex-
cite ainsi nôtre ardente et si légi-
time curiosité sans la satisfaire, - car
nous aimerions bien savoir- où ce pas-
sage s’est fait pour nous en réjouir en
pleine connaissance de cause. Puisque
VEtat-Major a des raisons pour se
taire, nous essayerons de deviner,
pour notre satisfaction personnelle.
Sans avoir des lumières > d’en haut,
nous ne risquerons peut-être pas beau-
coup de nous tromper, en regardant
en bas sur le terrain où depuis le dé-
but de la semaine nous essayons de
suivre les opérations.
Nous savons qu’au début de la
grande bataille, samedi dernier, l’ar- ,
niée anglaise se trouvait en arc de
cercle devant une ligne passant à
Meaux, Coulommiers, La Fertë-Guu-
cher et Sézanne. Dès dimanche, elle
réussit à rejeter l’ennemi audelà du
Grand-Morin et cela, entre Coulom-
miers et La Fer té-Gaucher. Poursui-
vant leur marche dans la direction
Nord, nos alliés infligèrent mardi
dernier une véritable défaite aux
Allemands dans la région de Mont-
mirail et les obligèrent à repasser
également le Petit-Morin, autre
affluent de M Marne, parallèle à son
« aîné ». Enfin, on nous clit que, mer-
credi, continuant à refouler devant
eux leurs adversaires, les Anglais:
franchirent la Marne ; c’est donc au
Nord de Montmirail que cela s’est
passé.
En examinant avec soin la carte,
nous découvrirons peut-être même le
chemin exact suivi par les Allemands et
les Anglais à leurs trousses. Do Mont-
jnirail par la valléedelà Dhuis, une des
rivières qui alimentent Pàris par un
acqueduc de I3I kilomètres de long ;
à Gondè-en-Brie, la Dhuis se jette
dans le Surmelin, dont la vallée nous
conduit à la Marne, à Mézy qui se
trouve à neuf kilomètres de Chateau-
Thierry.
- Les veillées de la Dhuis et du Sur-
melin sont suivies à partir de Montmi-
rail, à la fois, par la'route et parlé
ligne de chemin de fer qui vont de
Troyes à Château-Thierry. Selon
fouie vraisemblance elles marquent
donc ainsi lé chemin suivi par les belli-
gérants. De Coulommiers à Château-
Thierry il y a d[ailleurs quarante-
trois kilomètres, ce qui concorde exac-
tement avec le recul de l’armée enne-
igiie que l’on notas, a jait connaître.
Ainsi, grâce à la valeur de vos al-
liés, nom avons r'jcié las Alltmanés
au Nord de la Marne ; c’est donc
déjà une belle victoire qui gonfle nos
ooeurs d’espoir et qui, quand nous
saurons tout, comptera plus dans
l’histoire que celle que Napoléon rem-
porta il y a juste un siècle dans ce
même Montmirail.
CASPAR-JOBDAN.
Le Plan des Allemands
Etudiant les récents mouvements des trou-
pes allemandes et des forces alliées en Fran-
ce, le correspondant spécial du Daily Chro-
niclc écrit, le 7 septembre :
« Le monvement des Allemands vers le
Sud-Est de Paris peut signifier qu’ils cher-
chent à se mettre à l’abri de l’attaque des
forces belges concentrées à Anvers, a s’éloi-
gner le plus possible des contingents anglais
arrivant continuellement en nombre accru,
à immobiliser l’armée de Paris, à réduire
leur longue ligne de communication et à se
remettre en contact direct avec leurs armées
du Rhin, à défaire, s’ils le peuvent, les an-
tres armées françaises et, alors, ayant ac-
compli la jonctiondes armées allemandes, à
marcher, suivant les circonstances, soit vers
Berlin, soit snr Paris.
» Cette conversion stratégique de grande
envergure peut obliger les Allemands à
abandonner la Belgique et le Nord de la
France. En revanche, ‘ elle « menace Q'tme
attaque par derrière les armées françaises
devant les Yosgés. Cependant les Allemands
perdent ainsi un temps précieux, sans obte-
nir de résultat précis. De plus, ils s’affaiblis-
sent constamment, à la: fois en nombre et
dans leur moral. Les armées alliées, par
contre, sont absolument intactes. Ët l’armée
de Paris ne restera certainement pas immo-
bile. D’autre part, des renforcements vien-
nent continuellement aux alliés. Le temps
gagné par eux est un temps perdu au décu-
ple parles envahisseurs, dont tout le plan
consistait à infliger -le plus tôt possible à
leurs adversaires une défaite écrasante. Le
règlement des comptes est ajourné ; 41 n’en
viendra pas moins certainement. »
MAUBEUGE
Maubeuge s® couvre de gloire. Maubeuge,
dans là guerre actuelle, sëra pôur la France,
ce que Liège fut pour la Belgique, la cité
glorieuse devant laquelle i’eùùemi a usé ses
forces.
Comme la plupart'de nos vieilles villes du
Nord, Maubeuge, au cours des siècles a subi
de rudes assauts. Elle fut successivement
prise et brûlée par Louis Al, par Français vf
.Ilayni.' IXE» Tvnip tçita A frtMiH /yvaerniaA-
par le cardinal de lavaleue, par l'Espagnol
Francisco de Melio, par le duc d’Harcourt et
par Louis XIV, à qui le traité de Nimègue
la céda définitivement. Le 'Roi-Soleil vint la
visiter en 1680 et chargea Yauban de ia for-
tifier.
La Révolution ouvrit pour elle une ère
d’héroïsme, E^st à ses portes, sur le pla-
teau de Wattignies, qu’au mois d’octobre
1793, Carnot et Jourdan, à la tête de 48,000
soldats, dont la plupart n'étaient que des
volontaires, qui savaient-4 peine manier un.
fusil,triomphèrent des 83,000 Autrichiens de
Cobourg et préservèrent le France et Paris
de l’invasion.
En 1814, Maubeuge, bloquée par les
Saxons du duc dé Weimar, résista victorieu-
sement, malgré sa faible garnison et ses res-
sources précaires, sous un déluge de mi-
traille. Soldats et canonniers volontaires ri- ,
valisèrent de vaillance. Les ouvrages de
l’ennemi furent détruits, èt le duc finit par
lever le-siège.
Après Waterloo, la ville fut investie par les
Prussiens qui; selon leur coutume, se mon-
trèrent systématiquement barbares.Quantité
de maisons lurent incendiées par les bombes
et les boulets ronges. L'église paroissiale s'ef-
fondra dans les flammes.
En dépit de tant de vaillance et de tant de
souffrances héroïquement subiesponr le pays,
Maubeuge n’avait pas vu encore la croix de
la Légion d’Jfnnneur s’ajouter à son blason.
Le siège de 1914 lui vaudra, espérous-le, de
la conquérir.
MORT DE M. POGNON
Uo télégramme de Paris nous a apporté la
triste nouvelle de la mort de M. Pognon,
administrateur de l’Agence Havas.
M. Pognon était né à Ronfleur. Ses débuts
furent modestes ; il avait commencé comme
simple correcteur d’imprimerie, à Rouen,
une carrière qui ne devait pas tarder à être
des plus brillantes. C’était il y a quarante-
einq ans, à la veille de la guerre franco-alle-
mande de 1870, dont nnl peut-être pins que
lui ne garda de souvenirs précis et toujours
vivants.
Après la guerre, M. Pognon était allé
chercher sa voie à Paris. Esprit alerte, dé-
brouillard comme pas un, trè3 liant, tout
en gardant jusqu’à un certain point la té-
serve normande, extrêmement actif, fin et
avisé, plein d’initiative, il ne tarda pas à se
faire une place dans la presse de la capi-
tale, et principalement à l’agence Havas, où
ses qualités le mirent rapidement en vue et
contribuèrent à lui assurer une place %x-
eeptionneile. Il fut notamment l’nn dés cor-
respondante de guerre de cette agehc* pen-
dant la guerre russo-turque, et il sut en
cette occasion égaler ses rivaux anglais les
plus réputés.
Depuis lors, sa situation ne cessa de gratv
dir a l’Agence Havas, où, en ces dernières
années, il fut appelé au Conseil d'adminis-
tration. Il l’avait longtemps représentée au-
près du gouvernement dans des missions
de confiance, et principalement dans les
déplacements présidentiels ou ministériels,
où il s’agissait de reproduire dans la note
officielle les déclarations et les-discours du
chef de l’Etat ou des présidents du Con-,
seii.
Excellent cataarade, toujours disposé à
aider les jeunes confrères, itf. Pognon avait
la considération et ia sympathie de toute la*
presse.
S83 services loi avaient valu de hautes dis-
tinctions ; il était commandeur de la Légion
d’IIonneur.
La nouvelle inattendue de sa mort nous a
causé une peine très sincère, et c’est avec
émotion que nous exprimons à la famille (le
M. Pognon et à l’Agence Havas nos eondo-
]LA GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas.
ϻE PARIS A. VERDUX
6 Septembre . — À l’aile gauche, l’attaque allemande échoue sur la rive droite de
l’Ourcq.
L’armée anglaise franchit la Marne, et l’armée ennemie reculé de quarante kilo-
mètres.
AU centre et à l’aile droite, aucun changement.
EN PRUSSE ORIENTAÏ.E
9 Septembre. — Entre Soldau et Eylau Une grande bataille dure depuis six jours et
les deux villes sont ensuite occupées par les Russes.
EN POLOGNE
9 Septembre.—Au Sud de Lublin, les troupes austro-allemandes se retirent.
— Succès des Russes sur la rive gauche de Ja Vistule.
J3IV AUTRICHE
7 Septembre. — La ville de Rawa Ruska, au Nord de Lemberg (Galicie), non
loin de la frontière de la Pologne russe, lest attaquée pâr un corps tyrolien qui est
repoussé, et perd un drapeau.
9Septembre. — L’armée autrichienne, battue à Lemberg, a reçu des renforts.
Grande bataille de RaWa-Ruska au Dniester.
— La marche offensive des Russes s’accentue vers les Karpathes.
EIV SERBIE
9 Septembre. — Les Serbes ont franchi la Save, malgré un échec 4 Mitrovica. En
liaison avec les Monténégrins, ils ont pris Foicha, en Bosnie.
JEÏV ASIE «INEURR
9 Septembre. “ Les Turcs se disposeraient à passer en Egypte. Une escadre anglai-
se est apparue sur-les côtes de Syrie. ;
RECUL DE LENNEMI
10 Septembre, 7 h. 50.
A L’AELE GAUCHE
1° A l’aile gauche, toutes les tentatives alle-
mandes pour rompre celles de nos troupes qui se
trouvent sur la rive droite de l’Ourcq ont échoué.
L’armée anglaise franchit la Marne.
L’armée ennemie a reculé d’une quarantaine de
kilomètres, ______
AU CENTRE ET A L’AILE DROITE
2° Au centre et à l’aile droite, aucun change-
ment notable.
Dépêches Havas
Impudent Plaidoyer
Bordeaux, 10 septembre.
Le Temps est informé de Genève que le
chancelier Bethraamr-llollweg a adressé à la
presse américaine un long réquisitoire con-
tre la politique britannique en môme temps
qu’un plaidoyer justificatif de l’attitude des
Allemands.
Bethmann prétend que l’Angleterre est ja-
louse du développement de l’Allemagne et
que, fiésirant abattre l’Allemagne par la
■force, elle assuma la. responsabilité de la
guerre actuelle côntre l’Allemagae.
Selon lui, l’Angleterre engagea contre’
l’Allemagne une lutte sans scrupules et ou-
vrit à son égard une campagne de menson-
ges ët de diffamations.
Le Chancelier ajoute que si les troupes
allemandes incendièrent les villageTbeiges,
c’est parce que les femmes et les jeunes
filles belges crevaient les yeux on coupaient
la gorge aux soldats allemands logés chez
elles.
Bethmann conclut en disant que le kaiser
ï’a autorisé à faire ces déclarations et à a-ffir-
•mer qn’il a pleine confiance dans les senti-
ments de justice des Américains.
Le T-emps constate d’ailleurs que ce fac-
tum violent et invraisemblable n’inspire
•qù’une défiance universelle.
Un Emprunt allemand
Boideaux, 10 septembre.
-Le Temps a reçu avis de Christiania qu’un
empruntée guerre de cinq milliards émis
à 97, au taux de 5 0/0, serait en préparation
*à Berlin.
Le Général Toutée
Bordeaux, 10 septembre.
Le Temps annonce que le général Toutée,
blessé à la jambe, a été conduit en automo-
bile à Cbâteauroùx.
Conférences Patriotiques
Paris, 10 septembre.
Le gouvernement a approuvé un projet de
conférences sur la guerre, qui seraient fai-
tes à travers tout le pays.
L’Allemagne n’aurait plus de Munitions
Rotterdam, 10 septembre.
Le Neim-Rotterfamsche dit qu’il est courant
que les approvisionnements en munitions de
P Allemagne sont épuisés.
Les Colporteurs d’Alarme
Lyon, 10 septembre. :
Le préfet du Rhône a décidé de prendre
des mesures très sévères contre des indivi-
dus qui se font une spécialité de répandre
destnouvelles susceptibles d’alarmer ia po-
pulation.
Agen, 10 septembre.
Le général Bonnet, gouverneur d’Agen, a
lait mettre en prison deux hommes et une
femme qui avaient propagé dès fausses nou-
Lveiièi, ' / • %
-La DestruotionduMilitarisme Allemand
Londres, 10 septembre.
LaPall Mail Gazette écrit que ia guerre
doit se poursuivre non pas seulement jus-
qu’à la défaite mais jusqu’à la, destruction
du militarisme prussien : La sécurité future
de l’Europe dépend de la victoire absolae
des alliés et du réglement de paix selon
leurs conditions.
Les Indes participeront patriotiquement
aux dépenses nécessaires.
Los Opérations Militaires
Londres, 10 septembre.
La Westminster Gazette dit que les perspec-
tives fies opérations militaires sont telles
qu’elles permettent aux défenseurs de pren-
dre maintenant l'offensive et d’infliger à
l’ennemi un revers décisif sans s’exposer
eux-mêmes à une défaite fatale.
La Santé du Prince Albert
Londres, 10 septembre.
Le prince Albert a snbi l’opération de l’ap-
pendicite dans la matinée.
Les conditions de son état de santé sont
satisfaisantes.
Et Voilà I
Paris, 10 septembre, j
L’Eclair signale que le soldat Gullmard,
qui s'empara d’un drapeau allemand, est nn
réserviste du département de l’Ailier.
Interviewé, il a déclaré que son fait d’ar-
mes est assez facile à expliquer :
— Emportés par notre élan,a-t-il dit, nous
•nous sommes trouvés mêlés avec les Pras-
siçns.
Tout à coup, au plus fort de la mêlée, je
ime suis aperçu que .j’étais- tout près d’un
•drapeau que défendait un lieutenant.
Les balles sifflaient de tous côtés, je me
suis élancé, baïonnette en avant, sur l’offi-
cier qui est tombé avec son étendard. Voilà !
Le régiment, qui est du Magdebourg, a
battu en retraite aussitôt.
Un Héros
Paris. 10 septembre. j
•Un de nos confrères cite ielraitd’héroïsnae
suivant, qui démontre avec quelle grandeur
d’âme chacun fait son devoir.
Le capitaine du génie chargé de faire sau-
ter un pont, vit arriver un détachement
ennemi. Avant que ses hommesaient eu le
temps de placer le cordon Bickford. Il leur
ordonna de sa reporter en arrière, pois il
alla mettre le feu lui-même, directement à la
mine, s’ensevelissant ainsi bravement sous
les ruines du pont avec l’ennemi qui venait
de s’y engager.
Levant Grand
Ostende, 9 septembre.
Le Sien Publtc annonce que le comman-
dant allemand a invité le bourgmestre de
Gand à'venir à Oordegen pour y traiter des
conditions de l’entrée des Allemands dans
Gand.
Exécution d’an Espion
Ostende, 7 septembre.
L’espion Srhavdt, qui avait été arrêté le 4
•septembre à Ostende, a été exécuté samedi à
’jïwyadi-ecbH
M. lé Bourgmestre Max
Gand, io septembre.
L'Humanité de Gand dit que pour éviter
qu’il-soit molesté on pris comme otage, ■
M. Max, l’héroïque bourgmestre de Bruxel-
les, vient d'être nommé secrétaire de l'am-
bassade aux Etats-Unis.
Un Eoheo allemand à Capelle-au-Bois
Anvers (source anglaise), 9 septembre.
Un engagement a eu lieu vendredi à Ca-
pelle-au-Bois.
Les Allemands ont laissé trois mille morts
sur le champ de bataille.
Les Allemands s’en vont
Anvers (source anglaise), 9 septembre.
De nombreuses troupes allemandes retra-
versent Liège, retournant en Allemagne.
I^es Patrouilles Allemandes
Londres, 9 septembre.
Des voyageurs provenant d’Oâtende, ,di-
sent avoir vu des éclaireurs allemands près
de Bruges.
Lans la Prusse Orientale
Petrograd (St-Pêtersbourg), to septembre.
La lutte engagée dans la région de Rava-
Russka se poursuit avec un grand acharne-
ment. De petites èscarmoHChes seulement
sont signalées dans la Béasse Orientale.
Un Héroïque Aviateur russe
Petrograd, 9 septembre.
Le capitaine aviateâr Nesteroff au cours'
d’une reconnaissance, ayant aperça fin
aéroplane autrichien planant au-dessus des
tèoUpes russes avec l'intention de jeter des
bombes, se mit à ia poursuite de l’aerôplane
autrichien dans lequel il s’enfonça violem-
ment. Il causa ainsi la mort des aviateurs
ennemis, détruisant l’appareil et périssant
lui-même en héros.
Le Butin Eusse
Pêtrograd, 9 Septembre.
Les Russes Continuent à capturer de nom-
breux prisonniers autriebiens, mats Fioffen-t
sive incessante empêche de taire les comp-
tés exacts.
Ùn régiment de cosaques a amené fie
Frampel, 17 officiers, 445 soldats et de nom-
breux convois, des chevaux et des bestiaux. ,
Üa régiment d'infanterie a capturé 700 sol-
dats et officiers et soldats an Sud-Est de M-\
mostie.
^ D’importants convois de prisonniers ont
été dirigés dans la région entre Rawaruska
et le Dniester. ,
La caisse dû 17« régiment de Landwohns
a été prise avec 148,699 couronnes.
L’Armés autrioffisane sn retraita 1
Pêtrograd, 9 septembre.
Un communiqué de l’état-major fin géné-
ralissimodit que les 5 et 6 septembre les
Russes ont attaqué l’armée autrichienne à
Tomaszona dans la direction Nord-Ouest de
Zawistje.
Au Sud-Est de Ravaruska, l’armée autri-
chienne effectuant Une retraite fiésordonnée,
est poursuivie par les armées rosses.
Près de Frnmpol, la cavalerie russe se
précipita sur les grands trains ennemis.
Dans ta direction de Lublin, les troupes'
austro-allemandes délogées des positions
tonifiées, se retirent vers le Sud.
Des colonnes de trains ennemis se diri-
geant vers Jorefôw èt Annopôl Tarent dis-
persés par-l’artillerie russe sur la rive gau-
che de la Vistuie. De grandes batailles sur
le front sont engagées depuis Ravaruska
jusqu’au Dniester, où l’armée autrichienne,
’Sattue à Lemberg, a reça des renforts.
Des détachements du 14® corps tyrolien
Ont tenté une attaque de irait, le 7 septem- 1
bre, près de Ravaruska, mais ils furent re-
poussés et perdirent un drapeau ainsi que
Cinq cents prisonniers.
Près de Zamoscie, les Russes prirent des
aéroplanes allemands. De petites escarmou-
ches continuent dans la Prusse orientale.
Vapeur Aut'ricMea ooulé
Petrograd, to septembre.
Une batterie russe a coulé nn vapeur au-
trichien sur la Vistule.
Six Jours de Bataille
Londres, to septembre.
Un correspondant de guerre envoie les dé-
tails suivants sur une bataille qui vient d’a-
voir lieu dans l’Est de ia Prusse :
« Nous nous sommes engagés entreHoWau
et Eyiâu pendant six jours jusqu’à ce que
nous occupions ces villes. La bataille faisait
rage du matin au soir et parfois nous étions
obligés de rester 16 heures sans avoir d’eau..
Quelques soldats ne pouvaient pis l’endurer
et buvaienÿdans les ruisseaux. A un mo-
ment l’on passa près d’un puits mais il avait
été empoisonné pâr les allemands.
A plusieurs reprises les ennemis montrè-
rent le drapeau blanc et, lorsque l’on appro-
cha, ils tirèrent et firent des prisonniers.
Beaucoup lurent blessés par les fils de fer
barbelés ; deux des régiments perdirent
beaucoup d’hommes mais les russes réussi-
rent quand même à chasser les allemands
de leurs positions. »
L’Offensive Serbe
Nisch, 9 septembre.
Les serbes ont franchi en grand nombre,
la Save. Ils avancent maintenant sur le ter-
ritoire ennemi.
Un détachement Serbe ayant tenté de tra-
verser ia Save, à l’Est de Mitrovica, s’est
trouvé aux prises avec des forces ennemies
considérables ; il dut se retirer en partie.
Ce détachement passa ia Save sur le ter-
ritoire ennemi.
Un violent combat d’artillerie
Belgrade, 9 septembre.
Un violent combat d’arüllerie s’est engagé
cette nuit et a duré jusqu’à l’aube.
Le navire autrichien Monttor, ayant subi
de sérieuses avaries, est coulé sous le feu des
obusiers serbes.
Be feu dure toujours ; il est très intense
dans la partie supérieure de Belgrade.
L’Action Sorbe-Monténégrine
Nisch, 9 septembre.
Les armées serbe et montégrine ont pria
Foicha. Elles ont rejeté l’ennemi snr ia ' rive
gauche de la ürina.
Une tentative fie i’ennemi, qui avait fran-
chi la Drina, près du confluent de la Save a
échoué complètement.
L’ennemi s’est retiré avec dé grandes
DerteH ,
L'Intervention de la Turquie
Rome, 10 septembre.
Le Uessagero reproduit une dépêche du
Caire, selon laaueUe les autorités militaires
auraient appris qu’en Palestine, entre Jaffa
et Gaz/a, les Turcs ont concentré une armée
destinée à passer en Egypte.
Dans ce cas, la Torquie entrerait en cam-
pagne aux cotés de l’Allemagne.
L’escadre anglaise esc appatae immédiate-
ment sur les côtes de Syrie.
Nos Forces Navales
dans la Méditerranée
Bien qu’il fie soit pas encore certain que
la Gfèce et la Tarquio entrent dans le con-
flit actuel, on sait que la situation respec-
tive des partis resterait la nfôtne, c’est-a-dire
que la Supériorité des flottes anglaise, fran-
çaise et grecque Serait tout aussi affirmée
sür les flottes autrichienne et turque que
celle de ta force navale anglb française sur
la flotte deTAutriche.
Comme forces navales de haute mer, la
Fiance met en ligne 16 cuirassés, soit. 2
Jean-Èart, .6 Danton, -5 Pàtne et 3 Sufft-en,
auxquels vont bientôt s’ajouter ia France
et le Paris,.qui tous, porteut comme grosse
artillerie des canons de 305, et 6 croiseurs
cuirassés.
I L’escadre an g! fisse comprend 4 croiseurs
de combat du type Invincible, portant cha-
cun 4 pièces de 305, et 4 croiseurs cuiras-
sés de ia, période antérieure au Dreadnought,
cOmme les nôtres.
La Grèce possède trois vieux cuirassés
portant des pîècfes dé 270 millimètres, mais
elle a acheté aux Etats-Unis deux cuirassés
iâncés en 1905 dont l’artiherie se compose
de quatre 305 et de huit 203 millimètres. En
outre, elle a un croiseur cuirassé, le Georgios-
Averof, qui s’est bien montré pendant la dôr-
mère campagne ; H porté des canons de 234
et file 24 noeuds.
i Somme toute, si on considère seulement
comme point fie comparaison le plus gros
calibre. d’artillerie, on trouve 80 canons fie
305 dans la flotte française snr tes cuirassés
ensèrviC3; 32 sur les quatre Invincible an-
glais et 8 sur tes cuirassés grecs, soit un total
dé 120.
L’Autriche, comme bâtiments similaires,
opposerait quinze cuirassés, dont six seule-
ment porteraient des pièees de 305, soit Ief
trois - Viribus-JJniUs réunissant 36 pièces dr
305 et les trois Zritiyi en possédant à eut
trois douze. L’Autriche compte deux croi-
seurs cuirassés de 6.300 tonnes 6t 7,406
tonnes portant seulement fies pièces de 240.
i; La Turquie-vient d’éprouver desmiécnmp-
ros?TretiirVît»tr!nraêar*atnïrfâ livraison était
prochaine, le ReshaJteh et VOsman-P-*, ont
été saisis par le gouvernement anglais. Com-
me cuirassés, elfe ne compte que les deux
qu’elle a achetés à l’Allemagne, le Barbaross-
Haireiin et ie Torgud-Reiss, de 10,000 ton-
nes, portant seulement des canons de 280.
L’achat du Gcebm et fia Breslau ne lai ap-
piorte pas une réelle force de combat, car
s-ils sont l’un et l’autre rapides, le Goeben,
cOmme les deux cuirassés de même origine
que lui, n’est armé que de canons de 280.
En un mot, les flottes ottomane et autri-
chienne û’opposént que 48 canons de 305
aux 120 de loutre groupe.
LA FLOTTE RÏÏSSE
La Situation dans la Baltique el dan;
la Mer Noire
• Rien de bien exact n’a été - rapporté jus-
qu’ici sur ies forces navales russes dans Ja
Baltique ; mais ce serait une faute de croira
pour cela que la flotte de l’amiral von Essen
n’est pas occupée à jouer son rôle dans la,
guerre.
Il n’est pas nécessaire qu’une flotte livré
Un combat pour qu’elle tienne sa place. De
même que les allemands avec leur'flotte
socs le commandement de l’amiral von ïn- ;
genôhi exercent leur ifafluencs dans là par- ;
fie Sud de la Baltique et le canal de Eièi ; fia
même, la flotte russe peut -sans quitter les
rades de Cronstadt exercer une certaine in-
fluence. H est vrai que-la flotte russe n’est
pas en-ftOEubca suffisant pour rencontrer une
flotte telle que celle . de l’Allemagne. Mais
l’important est que eeUe force navale russe
retiennetoujours à elle une force ennemie.
Quand il sera évidentque les allemands ne
seront plus capables de rencontrer la tloitc
fusse pour la battre, non seulement cette
dernière aura la maîtrise des eaux du Nord
mais la voie sera ouverte à scs transports
pour franchir lès côtes Nord d8 l’Allemagne.
La flotte russe de l’amiral Yon Essen com-
prend quatre superbes dreadnonghts, six
croiseurs-cuirassés, quatre cuirassés et qua-
tre dreadnonghts en cours d’exécution.
Le grand avantage que possède cette flotte
est sa vitesse qui est do 23 noeuds tandis que
celle des Allemand n’est que de 20 noeuds. Il
faut en outre compter lés torpilleurs, une
centaine environ,et vingt sous-marins. Aussi
n’est-on pas surpris a apprendre que aes
torpilleurs allemands soient rentrés à Eiel
endommagés.
Il est possible que jusqu'à présent la flotte
russe se soit entourée de mines dans ia Bal-
tique mais une telle opération ne doit pas
ètrè confondue avec la façon dont les Alle-
toands posent leurs mines dans les mer».
Les récits desmouvemeats allemands dans
4a Baltique fioivent être reçus avec une
grande réserve car la plupart des télégram-
mes allemands annonçant fies pertes rosses
laissent supposer qu’ils ont passé dans les
mains des officiers teutons et que leur texte
a été aecommodé.
Les forces rosses dans la mer Noire n’ont
pas trouvé jusqu’ici à s’employer. Au cas ou
le Goeben et ie Breslau . entreraient dans les
eaux fie 1* mer Noire avec un équipage aile-
mand, si l’empire Ottoman entrait en guerre,,
la Russie pourrait être gênée par leurs mou-
vements, car elle n’a pas dans-la mer Noire j
de navires comparables au Goeben. Ce bâti- ,
ment pourrait tourner aisément autour de
ses unités. Cependant, la Russie a, en mer
Noire, une flottille de torpilleurs qui est très
forte, mais dont la vîtes o est an peu infé-
rieure à celle du navire allemand.
Les autres navires de la flotte turque,
même armés avec des équipages allemands'
, ne pourraient heureusement compter potU* '
î beaucoup dans, une ivt'ia ave* ies bâtiment*^)
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