Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-09-02
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 septembre 1914 02 septembre 1914
Description : 1914/09/02 (A34,N12078). 1914/09/02 (A34,N12078).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172241s
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
54- mua — nr t2,0'/j) (a Pages! 5 tcaimw - - IIHTHM Iflj MB — 5 IMms Si Pages) tercreai z sentauDre 1914
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PAROLES DE SOLDAT
■ Nos lecteurs ont lu la proclamation
moue te nouveau gouverneur du Havre,
■ le contre-amiral Charlier, vient d’a-
I dresser à la population ; ils lui savent
I certainement gré de Ihommage qu'il
I a tenu à rendre, dès l’entrée en matiè-
I re, à notre beau port et à son activité
! commerciale. Nous voudrions le t-cmer-
I cier aussi du réconfort qii’il a apporté
à notre ville pcer ses- fortes paroles de
soldat.
Tout l’essentiel est dit dans cette
bi 'ève proclamation. Avec une belle
franchise, toute militaire, le contre-
amiral Charlier nous place d’emblée
en présence des sacrifices que la for-1
tune des armes pourrait exiger de
nous et fait appela notre fermeté ; il
est vrai qu'en même temps il nous
donne l’impression que sa fermeté à
lui saura nous épargner bien des
maux.
D’autre part, il nous donne le meil-
leur moyen d’affronter sans inquié-
tude les dangers du moment : la cer-
titude du succès huai ; à une condition
toutefois, c’est que nous maintenions
intacte la volonté de vaincre qui fait
vibrer aujourd’hui la France entière.
« La France est assurée de la vic-
toire parce qu elle est résolue à l’obte-
nir » disait M. Milterand au général
Joffre, c’est ce que le contre-amiral
Charlier noms a rappelé en termes ex-
cellents. La volonté de vaincre, c'est
celle qui dicte la tactique des grands
chefe, c’est celle qm soutient l’élan
des soldats sur le front, c’est celte qui
excite l'enthousiasme fies volontaires
\ qui s’offrent à l’armée, c’est celle qui ■
fuit accepter vaillamment aux pères et j
aux mères le sacrifice qu’ils font de
leurs enfants ; la volonté de vaincre
c’est celle qui entretient dans 1e pays
le calme et la confiance même au sein
des épreuves, c’est celle qui sauvegarde
la cité de toute paniquent qui fait que
chacun de nous reste simplement à la !
place où, le moment venu, la patrie ;
s¥iendra Vappela' pour telle mission
ou tel sacrifice qu’il lui plaira.
Nous sommes bien convaincu que
les Allemands n’auront pas le loisir
de venir dans notre région — déjà
Tinquiétude les prend, semble-t-il, et
partie de leurs troupes de Belgique
vers le front russe — mais, s’il le fal-
lait, notre ville, qui, depuis le début
de la mobilisation, a fait preuve d’un
si bon esprit, au milieu d’une anima-
tion de bon aloi, saurait certes répon-
dre avec dignité au chaleureux appel
du gouverneur militaire.
GASPAR-JOROAN.
L'ENSEMBLE
DES
OPÉRATIONS DAHS LE NORD
’ (D’après un communiqué officiel anglais)
p.o secrétaire d'Etat do département de la
a publié le rapport suivant :
^bsl maintenant possible de constater
■ ■nanière générale la part que les An-
ntprise aux récentes opérations. Il y
■bataille de quatre jours, le 23, le
■^5£tle26 août. Pendant toute cette
H^iode, les troupes anglaises*agissant con-
formément su mouvement généra! des ar-
mées JraBçiisè?, ont été occupées à empê-
cher et à arrêter la marche en avant des
Allemands et à se retirer dans les nouvelles
lignes de délease. La bataille a commencé à
lions le dimanche.
Pendant celte journée et une partie de la
nuit, l’attaque des Allemand?, qui. était ex-
trêmement vive et réitérée, a été arrêtée
complètement sur te iront anglais. Le lnndi
24, les Allemands ont "ait, en nombre supé-
rieur, de rigoureux efforts pour empêcher
l’armée aogtei.c de se retirer librement et
pour la presser dans la place forte de Mau-
beuge. Cet effort a été rendu infructueux
par la fermeté et l'habileté avec iesqueiles
la retraite des Anglais a été dirigée, et des
pertes considérables, dépa antete beaucoup
les nôtres, ont été infligée à l’ennemi, qui
e’est avancé à plusieurs r> prises en masses
compactes et énormes pour attaquer les
lignes anglaises.
La retraite des Anglais a continué le 25
avçc des combats continuels, mais moins
intenses que les deux jours précédents, et,
dans la nuit du I», l'armée anglaise a oc-
cupé la ligne de Gambrai-Landrecies-le-Ca-
toau. On avait i’intention de reprendre la
retraite le 26 au peint du jour, mais t’attaque
des Allemand?, à laquelle n’ont pas p i? part
moins de cinq corps d’armée, a été si serrée
et si vive qu’il n’a pas été possible de réali-
ser ce pian avant l'après-midi.
La bataille du 26 août a été des plus rudes
et des pins acharnées Les troupes ont tait
preuve de la plus belle et de la plus sonde
résistance dans la situation terrible où el^es
se trouvaient et elles se sont finalement re-
■ tirées en bon ordre, iilcist qu’avec de sérieu-
ses perses et sous te plus redoutable feu
d’artillerie.
L’ennemi n’a pris aucun canon, à Texcep-
Uon de ceux dont les chevaux étaient tous
tues ou qui avaient été mis en pièces par les
projectiles à forte explosion.
Les pertes allemandes
sont considérables
Sir John Frencii estime que, pendant toute
la durée de ces opérations, du 23 au 26 in-
clusivement, scs pertes se sont élevées à
8,060 on 6,000 hommes. D’un autre côté, les
pertes essuyées par ies Allemands dans leurs
attaque? li découvert et 4 cause de leurs for-
mations compactes, sont de beaucoup supé-
rieures à celles que nous avons subies.
A Landrecies, le 26 août, par exemple,une
brigade d’infanterie allemande marchait en
rangs serrés dans une rue étroite qu'etle
remplissait complètement. Nos mitrailleuses
ont été placées de façon à tirer sur elle du
bout de la ville, La tête de la côionne a été
balayée ; une horrible panique s’est alors
produite *et l’on estime que non moins de
800 ou 960 Allemandsmrorts ou blessés gi-
saient dans cette seule rue. Un autre fait,
qui peut être choisi entre beaucoup d’autres
semblables, est la charge de la division de
cavalerie de la garde contre la L2« brigade
d’infanterie anglaise. La cavalerie alleman-
de a été alors repoussée avec de grandes per-
tes et dans un complet désordre. Ce sont 14
des exemples notables de ce qui a été fait
sur presque (eut le front pendant ces enga-
gements ; tes Allemands ont payé très cher
toutes leurs marches en avant.
Nouvelles favorables
Depuis le 26 août, abstraction faite des
combats de cavalerie, l’armée anglaise n’a
pas été inquiétée. Elle s’est reposée et re-
mise de ses efforts et de ses actes glorieux.
DES renforts sont déjà arrivés. Les canons
ont été remplacés, et l’armée est mainte-
nant prête à prendre part à ta prochaine
grande rencontre avec une force non dimi-
nuée et un courage indompté. Aujourd’hui,
les nouvelles sont de nouveau favorables ;
les Anglais n’ont pas eu d'engagements,
mais les armées françaises, agissant vigou-
reusement sur leur droite et leur gauche,
ont fait pour le moment cesser l’attaque des
Allemands.
Sir Jolie French constate aussi que, le 28
août, la 5? brigade de cavalerie anglaise,
commandée par te général Ghetwoode, a
soutenu un brillant combat contré la cava-
lerie allemande, et te 12* lanciers et tes
Royal Seots Grey ont mis les'ennemis en dé-
route et en ont poursuivi nu grand nombre
pendant leur luite.
Il y a heu de rappeler que les opérations qui
ont lieu en France, quelque vastes qu’elles soient,
ne constituent qu'une partie de ta lutte. La po-
silion stratégique de nos troupes et de celles
de nos alliés est telle que, tandis qu’une vic-
toire décisive de nos armes en Franco serait
probablement fatale à l’ennemi, la con'i ana-
tion de la résistance des armées angio-fran-,
çaises, dé façon à tenir étroitement serrées
les meilleures troupes de l'ennemi, peut, ■
si elle se prolonge, avoir seulement un ré-
sultat entièrement satisfaisant pour nous et
pour nos alliés.
La Déclarais k Guerre
ie l’Astricte à la Belgique
La déclaration de guerre de l’Autriche-Rongrie
à la Belgique a été rigniftée le 28 août. La rote
resise par le ministre austro tongrois à ta Haye
ÇücTilSïûfÇü^fe, itll,g«Ut betee était eon-
Vn que la fi . Igique, après avoir refusé
d’accepter tes propositions qui lui avaient
été adressées à plusieurs reprises par l'Al-
lemagne, prête sa coopération à la Francs
et à la Grande-Bretagne, qui, toutes deux,
ont déclaré la guerre à l’Autriche-Hongrie
et en présence du fait que tes ressortis-
sants autrichiens et hongrois se trouvant
en Belgique ont, sous tes yeux des autori-
tés royales, dû subir un traitement con-
traire aux exigences les pins primitives de
l’humanité et inadmissible même vis-à-vis
des sujets d’un Etat ennemi, i’Autricbe-
Hongrie se voit dans lu nécessité de rom-
pre lés relations diplomatiques et se consi-
dère dès ce moment en état de guerre avec
la Belgique.
Lu cabinet de Vienne aurait pu se borner à in-
voquer les solidarités d’sffiances qui ente înent
dlune manière inéluctable tes solidarités d’bosli-
lités. L’allusion aux prétendus sévices exercés
contre les sujets austrô hongrois ne trompera au-
cun esprit impartial. C’est une offense gratuite
qui est relevée de belle manière dans la réponse
belge en 29 août dont voici le texte :
La Belgique a toujours entretenu des rela-
tions d’amitié avec tous ses voisins sans dis-
tinction. Elle a scrupuleusement rempli les
devoirs que la neutralité lui impose. Si elfe
n’a pas cru devoir accepter les propositions
de l’Allemagne, c’est que celles-ci avaient
pour objet la violation des engagements qui
ont été ies conditions de la création da
royaume de Belgique. Elle n’a pas cru qu’un
peuple, quelque faible qn’il soit, puisse mé-
connaître ses devoirs et sacrifier son hon-
neur en s’inclinant devant la force. Le goa-
vernement a attendu non seulement les dé-
lais de rultimatnra, mais ta violation de son
territoire par les troupes allemandes, avant
de faire appel à la France et à l’Angleterre,
garantes de sa neutralité au même titre que
l'Allemagne et i’Aatriehe-Hongrie.
Pour coopérer en nom et en vertu des
traités à la défense des territoires belges, en
repoussant par les armes tes envahisseurs,
elle n’a même pas accompli un ecte d’hosti-
lité aux termes de t’arücte 10 de la conven-
tion de la Haye sur les droits et devoirs des
puissances neutres. L’Allemagne a reconnu
elle-même que son agression constitue une
violation du droit des gens, et, ne pouvant
ia justifier, elle a invoqué son intérêt straté-
gique.
La Belgique oppose un démenti formel à
l’allirmation que les ressortissants autri-
chiens et hongrois auraient subi en Belgique
un traitement contraire aux exigences les
plus primitives de i’hnmanité. Le gouverne-
ment royal a donné dès le début des hostili-
tés ies ordres ies plus stricts quant à la sau-
vegarde des personnes et des propriétés aus-
tro-hongroises.
-Ce te note est véritablement un modèle de logi-
que et de dignité. On ne pouvait exposer d’une
manière plus convaincante t’enohaîaement des
circonstances qui a acculé la Belgique a la guerre.
C’est le cri d'indignation d’une nation Hère mena-
cée dans son indépendance.
-*£»-
Attention an « Gap-Trafalgar»
On annonce que ie paquebataltemand Cap-
Tr&falgar est parti de ia Pii ta, le 22 août,
pour une destination inconnue.
0.i pense que ce paquebot est équipé pour
jouer le rôle de corsaire, car te correspon-
dant dn Times à Buenos-Ayres a déclaré, 1e
6-abût, qu’il était arrivé ua grand nombre
de canons qni ont été transférés pendant la
nuit sur d’autres navires allemands qui se
trouvaient dans te port.
On croit que le Cap-Trafalgar a l’intention
d'aiter àSwakopmund, port du sud-ouest
africain allemand
LA GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas.
A. SPAE’RïtS
fCT Septembre. — Un avion allemand a survolé Paris et lancé plusieurs bombes.
A. «FMiOlVTIlÈRJB XBÏJ BSOOM.»
l6* Septembre. — Les Allemands gagnèrent quelque terrain du côté de notre aile
gauche. Au centre, pas de modification sensible.
EUT 3LOXÏSÊA.-SIWE
lt! Septembre. — Nous avons remporté de nouveaux avantages eu Lorraine.
A LA FRONTIÈBE AOSTKO-HILISSE
> . . TSJiÜOJbî
UT Septembre. —Les Russes ont remporté une victoire sur les Autrichiens,. ct.-se
concentrent vers Lublin (Pologne).
JEWT ALLEiWAGNE
ia Septembre.— Suivant une nouvelle venue de-Copenhague,les voies ferrées alle-
mandes seraient entièrement occupées par le transport des troupes de POuest à la fron-
tière de l’Est.
B3PJ SEBUBIB3
27 Août.— Les autrichiens ont recommencé le bombardement de Belgrade, causant
d’importants dégâts.
TBTV OCIiAXïE
20 Août.— Un corps expéditionnaire anglais venu de la Nouvelle-Zélande s’em-
pare d’Apia, capitale de l’Me de Samoa, colonie allemande en Polynésie.
Coimunlqués
du Gouvernement
1 *r Septembre, 11 h. 15.
La situation générale ne s’est modifiée que
sur nos ailes.
A notre gauche, ies Allemands ont gagné
quelque terrain.
Dans le centre., pas de modification sensible s
on ne s’est pas battu.
En Lorraine, nous avons remporté de nou-
veaux avantages.
Ipleliss Haras
Conseil des Ministres
Paris, 31 août.
Les mini Etres se sont réunis dans la soirée
gp (l§pji6Ij.!và l’El VSé?. ROT!» 1»
M. Milterand a conmuroiqtré les derrières
dépêches relatives à la guerre.
. Secoure aux femmes
Paris, .31 août.
Sons te haut patronage de M. Delcassé,
ministre des affaires étrangères, et sous la
présidence de Mme la duchesse d’Uzès,
douairière, s’-est constituée l’GSuvre patrio-
tique et humanitaire, dont ie but est de
venir en aide à foutes tes femmes néces-
siteuses qui ne bénéficient ni de l’alloca-
tion militaire ni d’aucun autre secours
des Bureaux de bienfaisance, et entre an-
tres aux femmes qui, par leur situation
sociale, ne peuvent ou n'osent demander un
secours.
M. Emile Loubet a accepté la présidence
du Conseil d’administration.
Les dons en espèces ou en chèques seront
reçus chez Mme le docteur Fibre, adminis-
tratrice, 182, faubourg Saint-Honoré, et les
dons en nature à l’ouvroir de Mme la mar-
quise de Dion, 23, avenue des Champs-
Elysées.
Un Convoi de Blessés à Biarritz
Biarritz, 31 août, 23 h.
Un premier convoi de 133 officiers et sol-
dats blesses est arrivé dans i'après-miûi,pro-
venant pour la plupart do Belgique.
Toute la population acclama tes arrivants,
qui furent chargés de fleurs, cigarettes, ciga-
res et présente de foutes sortes.
Les Espagnols et Anglais, nombreux à
Biarritz se disputèrent notamment l’honneur
de fêter tes soldats français et de leur prodi-
guer des soins dans do confortables ambu-
lances.
Les soldats se montrèrent très émus de
cettebeile réception.
Le Nouveau Sous-Préfet de Péronae
M. San rot, ancien rédacteur de l'Adminis-
tration ctes cuites, est nommé se us-préfet
de Bét onne.
Les Eéfugiés du îTord
Paris, 1" septembre.
De nombreux réfugiés de Guise et de la
Fère, arrivés à Paris, ont tait d'émouvants
récits.
Malgré leur détresse, ils gardent tous un
optimisme réconfortant.
Selon eux, aucun Allemand n’aarait encore
été vu dans les environs de Laon.
Les Pertesjüemanties
Le Cinquième des Effectifs
Berlin, 23 août.
Le « BerSirser T$geblatt » publie
la situation des pertes allemandes
à !a date du 25 août.
Ces pertes équivaudraient au
cinquième des effectifs.
Les Allemands testent de secourir
leur frontière de l’Est
Gopenh-gae, te septembre.
Le bruit court ici que la circulation par
chemin de fer est complètement suspendue
en Allemagne.
Les voies ferrées sont entièrement occu-
pées par 1e transport des tresses de l'Guest
à la frontière de i'Est. '
160 trains emmènent des troupes
allemandes
Anvers, 29 août.
Pendant toute la journée et toute la nuit
d’hier, 160 trains allemands portant tout un
corps d’armée avec ses transports ont tra-
versé la Belgique dans la direction du sud-
ouest au nord-est.
tOa pense qu’en raison des mauvaises nou-
velles reçues de la Prusse orientale, tes Al-
lemands sont en train de rappeler une par-
tie de leurs troupes de la frontière de France,
Prise d’une Colonie allemande
Londres, 31 août, 23 h.
Le gouverneur de la Nouvelle-Zélande
télégraphie que la ville de Apia, capitale de
i’tle Samoa allemande en Polynésie, dans
i’Gcéan Pacifique, se rendit le 23 août aux
tarées expéditionnaires anglaises provenant
de la NouTOlte-Zélande.
La Situation à Bruxelles
Ostecde, 30 août.
On assure que le général Léman serait
prisonnier à Magaebaarg. Des bruits très
contradictoires circalentconc8rnant ia situa-
tion des troupes allemandes. Les Bru,xo,,'^r
?rriŸé? Uenne-'
im n’anraH plus que deux à trois mille hom-
mes dans Bruxelles.
An Nord de ta vil e, H y aurait constam-
ment «te petits engagements.
Les trains circulent jusqu’à Ninove, d'eù
J ®n peut'gagner Bruxelles par le chemin de
far vicinal.
Tout attroupement de plus de trois per-
sonnes est interdit dans la ville. Toute lu-
mière doit être éteinte à neuf heures.
Les vivres sont retativemeat bon marché.
Las gens de ia campagne recommencent à
■apporter des légumes. Les fruits se vendent
à très bas prix, mais la viande est rare. Les
Allemands ayant réquisitionné tout le bétail
prirent les meilleurs morceaux pour eux et
voulurent vendre ies déchets aux boucliers
qui refusèrent.
Les 7i*nck-lss
Anvers, 31 août jOfflciel).
La partie centraîode Louvain a été détruite
par un incendie. L’église Saint-Pierre est en
ruines. La Bibliothèque de l'Université est en
cendres.
M. Soaman, délégué de la Croix-Rouge
américaine, d’accord avec le gouvernement
beige, a câblé en Amérique un long rapport
relatant les atrocités commises en Belgique
par tes Allemands.
La Heine des Belges
Anvers, 3i août
La reine des Belges a quitté Anvers dans
la matinée, allant conduire ses enfants à
Londres.
Paquebot codé par use mine
Londres, 30.aoùt.
On télégraphie de Nicolaïefl au Ltogâh fl».
« Un paquebot faisant 1e trajet Odessa,-
Nicolaieff a touché une mine le 14 août a
ûichakofi' et a coule en dix minutes.
» La majorité des passagers a été sauvée.
» 54 passagers de sccot de et de troisième
classes ont péri. »
Une Fausse Nouvelle allemande
La Haye, 31 août.
L’Agence Wp’ff publie l’information sui-
vante qu’elle donne comme communiqué du
grand dtat-majOr, en date du 29 août :
« Après une batfiilie .de trcàs jours, les
Allemands rejetèrent de la Prusse orientale
en Pologne cinq corps d’armée russes et une
division de cavalerie. »
Cette fausse nouvelle fut répandue à La
Haye, à Copenhague et à Stockholm, afin
d’aitênuer l'impression causée par les infor-
mations conformes à !a réalité des faits rela-
tifs à l’offensive victorieuse des troupes rus-
ses.
ün® Victoire Huss®
Saint-Pétersbourg, i" septembre.
La lutte acharnée se poursuit à la frontiè-
re autrichienne.
Les Rosses ont remporté une victoire sur
tes Autrichiens, qui eurent un mifier de
tués et de prisonniers.
Ils concentrent maintenant leurs troupes
vers Lublin.
La situation en Hongrie est très critique.
Le Bombardement de Belgrad®
Nich, 31 août,
Les Autrichiens ont recommencé ie bom-
bardement de Beterade le 27, causant d’im-
portants dégâts
La EoumaoLe et la Serbie
Rome, 31 août.
Suivant des informations reçues ici et non
eonfi'inées, le gouvernement serbe aurait été
informé par la Bulgarie, qu’elle sortirait de
ia neutralité, au cas où la Roumanie pren-
drait position dans le conflit actuel.
Le sens de la communication qui aurait
été faite à,ce snjet à Belgrade, est que si la
Roumanie se rangeait dn côté de la Rassie,
la Bulgarie n’hésiterait pas à adopter une
attitude semblable, entraînant ainsi avec
elle, tous les Etats balkaniques, qui embras-
seraient ia cause de ia Triple-Entente.
Le Biince de Wied a quitté l’Albanie
Rome, 31 août.
On mande de Valona, que les insurgés al-
banais entreront aûjonrtrhni ici.
Le prince de Wied, abandonnant définiti-
vement le pouvoir, a dû s’embarquer pour
l’Italie.
Les Insurgée occupent Valona
Valons, l« septembre.
Un accord est intervenu «ntre las
Insurgés musulmans et la popula-
tion.
Les insurgés sont entrés dans ia
ville en amis.
La déchéance du prince de Wied
a été prononcée.
Le maire et les notables ont pris
possession de ia ville au milieu d’un
grand enthousiasme.
Mort de M. Fierre Goujon
M. Pierre Goujon, député de l’Ain, lieute-
nant au 223e de ligne, aurait été tué dans un
combat aux environs de Lunéville.
■Depuis 1910, M. Pierre Goujon représentait
à Ha Chambre la première circonscription de
Bourg.
TI avait débuté brillamment au Palais et
avait-été désigné par ses pairs comme pre-
mier secrétaire de la conférence des avocats.
A ia Chambre, il avait marqué sa place par-
mi tes jeunes députés républicains qui met-
taient aux premiers rangs de leurs préoccu-
pations la défense nationale et les affaires
extérieures.
C’était aussi un esprit charmant et très
généreux, une nature artiste vraiment fran-
çaise. H parlait excellemment, selon nn
mode simple, alerte et aussi plein d’atti-
cisme. Il s’adressait son vent et de préfé-
rence aux auditoires populaires, et sa pen-
sée s’imposait à eux comme une hante le-
çon d j sagesse, de progrès et de vérins na-
tionales.
Tué à l'Ennemi
Paris, i« septembre.
uvuiowuaam ttsiiattfl, tue a rçnrratm,
n’était pas le gendre de M. Léon Bourgeois,
comme on i’a annoncé, mais simplement
son ami.
La Presse Américains flétrit les Atrocités
Allemandes
Londres, i" septembre.
La presse américaine continue à flétrir les
méthodes de guerre allemandes. Eile consi-
dère comme inavouable Pacte de vandalis-
me commis par le Zeppelin contre Anvers
Elle demande des explications tm ta puni
tion des auteurs de là destruction de Lou-
vain.
Mort d’us Centenaire
Toulon, ia> septembre.
Le docteur Chapuis, médecin en chef de la
marine, en retraite, vient de mourn dans sa
centième année.
L’ÉLECTION DU PAPE
Rome, 30 août.
Le prince Cbigi, maréchal du conclave, a
achevé res visites aux cardinaux. H com-
mencera demain à exercer ses fonctions ; il
log ra dans les appartements dn maître de
chambre.
Tendant le conclave, le prince donnera
des dîners aux dignitaires d8 la cour ponti-
ficale ; à cet effet, le grand salon ronge a été
transformé en salle a manger. L’argenterie
et la porcelaine fournies par le sacré palais
sont finement travaillées et ont une grande
valeur intrinsèque et historique.
Les travaux pour la préparation du cou-
c'ave sont poussés activement-; les ouvriers
ont travaillé même dimanche.
Le plancher qui doit recouvrir la cour
Saint-Damase est presque achevé.
Rome, 30 août.
Ce matin, a en lien à la chapelle Six'ine, le
dernier office en l'honneur de Pie X. Le car-
dinal Falconio officiait.
L’oraisoa funèbre dn pape a été prononcée
par Mgr Massella ; l’absoute a été donnée par
ies cardinaux Falconie, Granito.Pompilj, Se-
rafini, délia Chies a.
Assistaient à la cérémonie : 49 cardinaux,
le corps diplomatique, le grand maître de
l’ordre de Malte et te prince Lndovico Chigi,
maréchal du conclave
Rome, 31 août.
Les cardinaux sortirent de la chapelle
Sixtme à 6 heures 20, escortés chacun par
un garde-noble jusqu’à leur appartement
respectif.
A 7 hoaf es précises, le clocher da Con-
clave donna le signal au prince Chigi, qui,
escorté par quatorze gardes suisses, procéda
à la fermeture des portes.
A 7 heures 30, ie camerlingue ferma la
porte intérieure, laissant le prince Chigi
dehors.
Rome, 31 août.
A 5 heures du soir, tous tes cardinaux
étant arrivés, ils se sont réunis dans la cha-
pelle Pauline cù le Veut Creator a été chanté
solennellement.
Les cardinaux, précédés de la croix, ont
traversé la Sca-la Regia et sont entrés dans la
Chapelle Sixtme, transformée en salle do
vote. Ils y ont pris p aee selon leur ordre
d’ancienneté.
Les cardinaux ont prêté successivement
serment, puis ont eu lieu les formalités de
clôture du conclave.
Tous tes fils téléphoniques reliant l’en-
ceinte du conclave avec l'extérieur ont été
coupée.
Un nouvel avion allemand
au-dessus de Paris
Dans l’après-midi de lundi, vers quatre
heures, uu avion allemand s’est de nouveau
promené au-dessus de Paris.
Au-dessus du square des Innocents, il a
-laissé tomber un drapeau auquel était épin-
glé nue feuille de papier. Le drapeau, aux
couleurs de l’envabisseur, a été aussitôt
déchiré par la foule. Quant au papier, il por-
tait ces mots :
Nous avons Thonneur de vous aviser que
l’armée française a été battue près de Saint-QaeB-
tin. Les Russes ont-éprouvé une défaite décisive
prés de Tbatenberg-
Aucune signature ne figurait au bas de cea
grossiers mensonges.
Eu passant sur Te square du Vert-Galant,
près aa Pont-Neuf, l’aviateur ennemi a jeté
un objet qui a paru être une bombe et qui
est tombé dans la Seiae.
©ae autre bomba a été lancée et a explosé
sans causer aucun dégât.
Enfin, non loin des Haltes, rue des Prou-
vâmes, on a ramassé une sacoche blanche,
bordée de noir, qui ne contenait que du
sable.
Le poste militaire de la Banque ayant re-
connu la nationalité du sinistre oisean i’a
salué d’une décharge de coups de fusil sans
réussir à l’atteindre.
Paris, 1« septembre.
Des bombes ont été lancées par un avion
allemand en quatre points du centre da
Paris.
L’Alimentation Publique
M. Viviani, président du Conseil ; M. Ribot,
ministre des finances, et JH. Thomson, mi-
nistre dn commerce, de l’industrie, des pos-
tes et des télégraphes, ont fait signer un dé-
cret, paru à l'Officiel, qui autorise l’Etat à
avancer à ia Chambre de commerce de Mar-
seille une somme de dix millions au maxi-
mum pour faciliter, pendant ia durée des
hostilités, le ravitaillement en blé et en au-
tres denrées nécessaires à l’alimentation pu-
blique.
En vertu de ce décret, M. Thomson a passé
le même jour, avec te président de la Cham-
bre de commerce de Marseille, une conven-
tion réglant les conditions d’emploi et de
remboursement de cette a vance.
Aux termes de cette convention, la Cham*
bse de Commerce est autorisée à acheter à
l’ext.ériear des blés ou des farines, soit di-
rectement, soit par l’intermédiaire des pro-
fessionnels auxquels elle croira devoir re-
courir. Elle fera, s’il y a lieu ses paiements
par l’intermédiaire de nos consuls. ' ’
fx.4^. «.«r^uk-uuo 5oiuui CORV6F10S (Tes Tl S-
ques de guerre, confrrmément au décret
du 13 août dernier. A l’arrivée de ses car-
gaisons, la Chambre de Commerce mettra
les blés ou farines on magasin. Elle pourra
en livrer tout ou partie directement du bord
pour tes besoins immédiats. Au fur et à me-
sure de leur écoulement, eile procédera à
des achats nouveaux afin d’avoir toujours
un stock important en réserve.
Ghaque aebe ear devra lui verser sur man-
dat, ia somme correspondante à ses opéra-
tions, à son compte, au siège de la Banque
da France : — -
Le ministre du commerce pourra, en cas
de nécessité urgente, inviter la Chambre de
commerce à prélever sur son stock certai-
nes quantités pour approvisionner les cen-
tres qu’il lui désignera.
Toutes tes opérations autorisées par cette
convention ayant pour but de conjurer,
dans ia mesure du possible, l’élévation des
cours et la cherté de la vie, la Chambre de
commerce ne prélèvera aucun bénéfice.
Elle s'est engagée, en outre, à avancer leur
frais accessoires et de gestion qu’elle pourra
récupérer, moyennant la perception d’uns
taxe supplémentaire aux frais de débarque-
ment, taxe qui ne pourra excéder 25 centi-
mes par lût) kilos de marchandises.
La comptabilité de toutes ces opérations
formera un compte spécial que 1e ministre
pourra faire vérifier, ainsi que tes stocks en
magasin. Au cas où la Chambra n’aurait pas
procédé aux achats autorisés, le ministre a
la faculté de mettre fin à la convention, à la
suite d’un préavis de boit jours francs.
Comme on le voit, cette organisation esf
entièrement nouvelle et répond aux besoins
de l’heure présente qui obligeât à agir vito
mais en se servant des organes existants,
les mieux appropriés pour concourir an
ravi taille ment delà population.
Cette organisation a, en outre, l’avantage
de pouvoir s'adapter à tous les besoins ré-
gionaux essentiels à l’existence et pourrait,
■en cas de besoin être utilisée dans d’autres
centres commerciaux que Marseille.
LÉGION D’HONNEUR
Sont inscrits au tableau spécial pour la
Légion-d’Honneur et ta Médaille militaire :
Pour chevalier
Les sous-lieutenants, Maroquenne, du 14*
régiment de hussards, grièvement blessé da
quatre balles, n’en continua pas moins à as-
surer te commandement de sa patrouille ; et
de Nompère de Champagny, du 14« régiment
de hussards, blessé de trois coups de lance
en enfonçant, avec une poignée de cavaliers,
un peloton ennemi-
Le capitaine d’infanterie Marin Juliard,
observateur en aéroplane, blessé au cours
d’une reconnaissance aérienne accomplie
sous un feu violent.
Le lieutenant d’artillerie coloniale Escot,
pilots aviateur, blessé au cours d’une recon-
naissance aérienne, accomplie sous un tea
violent.
L’adjudant Guidon, pilote aviateur, griève-
ment blessé au cours d’une reconnaissance
aérienne.
Le maréchal des logis d’artillerie Benoît,
pilote aviateur, grièvement blessé au cours
d’unie reconnaissance aérienne, a eu l’éner-
gie de ramener son appareil et son passager,
jusqu’au terrain d'atterrissage de son escaj
drille.
Pour la Médaille militaire
Le cavalier trompette réserviste Marti»,’
du 14e régiment de hussards, s’est perté
coursgensement à l’aide de son lieutenant
grièvement blessé, et a tué de sa main i oflîy
cier ennemi qui menaçait son c hefe
jWmimsifalcnr-Délégné- Gérant
O. RANDOLET
Uiiaisirate, Iisrssslcas et Asnonces. TE. 10.4?
S5, Rue Fcntenelle, 35
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Le Petit Havre
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AU KAVRE..... BUREAU DU JOURNAL. 112, boub de Strasoourg. |
ï L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est I
A PARIS ? seule cha rgée de recevoir les Annonces pour 3
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PAROLES DE SOLDAT
■ Nos lecteurs ont lu la proclamation
moue te nouveau gouverneur du Havre,
■ le contre-amiral Charlier, vient d’a-
I dresser à la population ; ils lui savent
I certainement gré de Ihommage qu'il
I a tenu à rendre, dès l’entrée en matiè-
I re, à notre beau port et à son activité
! commerciale. Nous voudrions le t-cmer-
I cier aussi du réconfort qii’il a apporté
à notre ville pcer ses- fortes paroles de
soldat.
Tout l’essentiel est dit dans cette
bi 'ève proclamation. Avec une belle
franchise, toute militaire, le contre-
amiral Charlier nous place d’emblée
en présence des sacrifices que la for-1
tune des armes pourrait exiger de
nous et fait appela notre fermeté ; il
est vrai qu'en même temps il nous
donne l’impression que sa fermeté à
lui saura nous épargner bien des
maux.
D’autre part, il nous donne le meil-
leur moyen d’affronter sans inquié-
tude les dangers du moment : la cer-
titude du succès huai ; à une condition
toutefois, c’est que nous maintenions
intacte la volonté de vaincre qui fait
vibrer aujourd’hui la France entière.
« La France est assurée de la vic-
toire parce qu elle est résolue à l’obte-
nir » disait M. Milterand au général
Joffre, c’est ce que le contre-amiral
Charlier noms a rappelé en termes ex-
cellents. La volonté de vaincre, c'est
celle qui dicte la tactique des grands
chefe, c’est celle qm soutient l’élan
des soldats sur le front, c’est celte qui
excite l'enthousiasme fies volontaires
\ qui s’offrent à l’armée, c’est celle qui ■
fuit accepter vaillamment aux pères et j
aux mères le sacrifice qu’ils font de
leurs enfants ; la volonté de vaincre
c’est celle qui entretient dans 1e pays
le calme et la confiance même au sein
des épreuves, c’est celle qui sauvegarde
la cité de toute paniquent qui fait que
chacun de nous reste simplement à la !
place où, le moment venu, la patrie ;
s¥iendra Vappela' pour telle mission
ou tel sacrifice qu’il lui plaira.
Nous sommes bien convaincu que
les Allemands n’auront pas le loisir
de venir dans notre région — déjà
Tinquiétude les prend, semble-t-il, et
partie de leurs troupes de Belgique
vers le front russe — mais, s’il le fal-
lait, notre ville, qui, depuis le début
de la mobilisation, a fait preuve d’un
si bon esprit, au milieu d’une anima-
tion de bon aloi, saurait certes répon-
dre avec dignité au chaleureux appel
du gouverneur militaire.
GASPAR-JOROAN.
L'ENSEMBLE
DES
OPÉRATIONS DAHS LE NORD
’ (D’après un communiqué officiel anglais)
p.o secrétaire d'Etat do département de la
a publié le rapport suivant :
^bsl maintenant possible de constater
■ ■nanière générale la part que les An-
ntprise aux récentes opérations. Il y
■bataille de quatre jours, le 23, le
■^5£tle26 août. Pendant toute cette
H^iode, les troupes anglaises*agissant con-
formément su mouvement généra! des ar-
mées JraBçiisè?, ont été occupées à empê-
cher et à arrêter la marche en avant des
Allemands et à se retirer dans les nouvelles
lignes de délease. La bataille a commencé à
lions le dimanche.
Pendant celte journée et une partie de la
nuit, l’attaque des Allemand?, qui. était ex-
trêmement vive et réitérée, a été arrêtée
complètement sur te iront anglais. Le lnndi
24, les Allemands ont "ait, en nombre supé-
rieur, de rigoureux efforts pour empêcher
l’armée aogtei.c de se retirer librement et
pour la presser dans la place forte de Mau-
beuge. Cet effort a été rendu infructueux
par la fermeté et l'habileté avec iesqueiles
la retraite des Anglais a été dirigée, et des
pertes considérables, dépa antete beaucoup
les nôtres, ont été infligée à l’ennemi, qui
e’est avancé à plusieurs r> prises en masses
compactes et énormes pour attaquer les
lignes anglaises.
La retraite des Anglais a continué le 25
avçc des combats continuels, mais moins
intenses que les deux jours précédents, et,
dans la nuit du I», l'armée anglaise a oc-
cupé la ligne de Gambrai-Landrecies-le-Ca-
toau. On avait i’intention de reprendre la
retraite le 26 au peint du jour, mais t’attaque
des Allemand?, à laquelle n’ont pas p i? part
moins de cinq corps d’armée, a été si serrée
et si vive qu’il n’a pas été possible de réali-
ser ce pian avant l'après-midi.
La bataille du 26 août a été des plus rudes
et des pins acharnées Les troupes ont tait
preuve de la plus belle et de la plus sonde
résistance dans la situation terrible où el^es
se trouvaient et elles se sont finalement re-
■ tirées en bon ordre, iilcist qu’avec de sérieu-
ses perses et sous te plus redoutable feu
d’artillerie.
L’ennemi n’a pris aucun canon, à Texcep-
Uon de ceux dont les chevaux étaient tous
tues ou qui avaient été mis en pièces par les
projectiles à forte explosion.
Les pertes allemandes
sont considérables
Sir John Frencii estime que, pendant toute
la durée de ces opérations, du 23 au 26 in-
clusivement, scs pertes se sont élevées à
8,060 on 6,000 hommes. D’un autre côté, les
pertes essuyées par ies Allemands dans leurs
attaque? li découvert et 4 cause de leurs for-
mations compactes, sont de beaucoup supé-
rieures à celles que nous avons subies.
A Landrecies, le 26 août, par exemple,une
brigade d’infanterie allemande marchait en
rangs serrés dans une rue étroite qu'etle
remplissait complètement. Nos mitrailleuses
ont été placées de façon à tirer sur elle du
bout de la ville, La tête de la côionne a été
balayée ; une horrible panique s’est alors
produite *et l’on estime que non moins de
800 ou 960 Allemandsmrorts ou blessés gi-
saient dans cette seule rue. Un autre fait,
qui peut être choisi entre beaucoup d’autres
semblables, est la charge de la division de
cavalerie de la garde contre la L2« brigade
d’infanterie anglaise. La cavalerie alleman-
de a été alors repoussée avec de grandes per-
tes et dans un complet désordre. Ce sont 14
des exemples notables de ce qui a été fait
sur presque (eut le front pendant ces enga-
gements ; tes Allemands ont payé très cher
toutes leurs marches en avant.
Nouvelles favorables
Depuis le 26 août, abstraction faite des
combats de cavalerie, l’armée anglaise n’a
pas été inquiétée. Elle s’est reposée et re-
mise de ses efforts et de ses actes glorieux.
DES renforts sont déjà arrivés. Les canons
ont été remplacés, et l’armée est mainte-
nant prête à prendre part à ta prochaine
grande rencontre avec une force non dimi-
nuée et un courage indompté. Aujourd’hui,
les nouvelles sont de nouveau favorables ;
les Anglais n’ont pas eu d'engagements,
mais les armées françaises, agissant vigou-
reusement sur leur droite et leur gauche,
ont fait pour le moment cesser l’attaque des
Allemands.
Sir Jolie French constate aussi que, le 28
août, la 5? brigade de cavalerie anglaise,
commandée par te général Ghetwoode, a
soutenu un brillant combat contré la cava-
lerie allemande, et te 12* lanciers et tes
Royal Seots Grey ont mis les'ennemis en dé-
route et en ont poursuivi nu grand nombre
pendant leur luite.
Il y a heu de rappeler que les opérations qui
ont lieu en France, quelque vastes qu’elles soient,
ne constituent qu'une partie de ta lutte. La po-
silion stratégique de nos troupes et de celles
de nos alliés est telle que, tandis qu’une vic-
toire décisive de nos armes en Franco serait
probablement fatale à l’ennemi, la con'i ana-
tion de la résistance des armées angio-fran-,
çaises, dé façon à tenir étroitement serrées
les meilleures troupes de l'ennemi, peut, ■
si elle se prolonge, avoir seulement un ré-
sultat entièrement satisfaisant pour nous et
pour nos alliés.
La Déclarais k Guerre
ie l’Astricte à la Belgique
La déclaration de guerre de l’Autriche-Rongrie
à la Belgique a été rigniftée le 28 août. La rote
resise par le ministre austro tongrois à ta Haye
ÇücTilSïûfÇü^fe, itll,g«Ut betee était eon-
Vn que la fi . Igique, après avoir refusé
d’accepter tes propositions qui lui avaient
été adressées à plusieurs reprises par l'Al-
lemagne, prête sa coopération à la Francs
et à la Grande-Bretagne, qui, toutes deux,
ont déclaré la guerre à l’Autriche-Hongrie
et en présence du fait que tes ressortis-
sants autrichiens et hongrois se trouvant
en Belgique ont, sous tes yeux des autori-
tés royales, dû subir un traitement con-
traire aux exigences les pins primitives de
l’humanité et inadmissible même vis-à-vis
des sujets d’un Etat ennemi, i’Autricbe-
Hongrie se voit dans lu nécessité de rom-
pre lés relations diplomatiques et se consi-
dère dès ce moment en état de guerre avec
la Belgique.
Lu cabinet de Vienne aurait pu se borner à in-
voquer les solidarités d’sffiances qui ente înent
dlune manière inéluctable tes solidarités d’bosli-
lités. L’allusion aux prétendus sévices exercés
contre les sujets austrô hongrois ne trompera au-
cun esprit impartial. C’est une offense gratuite
qui est relevée de belle manière dans la réponse
belge en 29 août dont voici le texte :
La Belgique a toujours entretenu des rela-
tions d’amitié avec tous ses voisins sans dis-
tinction. Elle a scrupuleusement rempli les
devoirs que la neutralité lui impose. Si elfe
n’a pas cru devoir accepter les propositions
de l’Allemagne, c’est que celles-ci avaient
pour objet la violation des engagements qui
ont été ies conditions de la création da
royaume de Belgique. Elle n’a pas cru qu’un
peuple, quelque faible qn’il soit, puisse mé-
connaître ses devoirs et sacrifier son hon-
neur en s’inclinant devant la force. Le goa-
vernement a attendu non seulement les dé-
lais de rultimatnra, mais ta violation de son
territoire par les troupes allemandes, avant
de faire appel à la France et à l’Angleterre,
garantes de sa neutralité au même titre que
l'Allemagne et i’Aatriehe-Hongrie.
Pour coopérer en nom et en vertu des
traités à la défense des territoires belges, en
repoussant par les armes tes envahisseurs,
elle n’a même pas accompli un ecte d’hosti-
lité aux termes de t’arücte 10 de la conven-
tion de la Haye sur les droits et devoirs des
puissances neutres. L’Allemagne a reconnu
elle-même que son agression constitue une
violation du droit des gens, et, ne pouvant
ia justifier, elle a invoqué son intérêt straté-
gique.
La Belgique oppose un démenti formel à
l’allirmation que les ressortissants autri-
chiens et hongrois auraient subi en Belgique
un traitement contraire aux exigences les
plus primitives de i’hnmanité. Le gouverne-
ment royal a donné dès le début des hostili-
tés ies ordres ies plus stricts quant à la sau-
vegarde des personnes et des propriétés aus-
tro-hongroises.
-Ce te note est véritablement un modèle de logi-
que et de dignité. On ne pouvait exposer d’une
manière plus convaincante t’enohaîaement des
circonstances qui a acculé la Belgique a la guerre.
C’est le cri d'indignation d’une nation Hère mena-
cée dans son indépendance.
-*£»-
Attention an « Gap-Trafalgar»
On annonce que ie paquebataltemand Cap-
Tr&falgar est parti de ia Pii ta, le 22 août,
pour une destination inconnue.
0.i pense que ce paquebot est équipé pour
jouer le rôle de corsaire, car te correspon-
dant dn Times à Buenos-Ayres a déclaré, 1e
6-abût, qu’il était arrivé ua grand nombre
de canons qni ont été transférés pendant la
nuit sur d’autres navires allemands qui se
trouvaient dans te port.
On croit que le Cap-Trafalgar a l’intention
d'aiter àSwakopmund, port du sud-ouest
africain allemand
LA GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas.
A. SPAE’RïtS
fCT Septembre. — Un avion allemand a survolé Paris et lancé plusieurs bombes.
A. «FMiOlVTIlÈRJB XBÏJ BSOOM.»
l6* Septembre. — Les Allemands gagnèrent quelque terrain du côté de notre aile
gauche. Au centre, pas de modification sensible.
EUT 3LOXÏSÊA.-SIWE
lt! Septembre. — Nous avons remporté de nouveaux avantages eu Lorraine.
A LA FRONTIÈBE AOSTKO-HILISSE
> . . TSJiÜOJbî
UT Septembre. —Les Russes ont remporté une victoire sur les Autrichiens,. ct.-se
concentrent vers Lublin (Pologne).
JEWT ALLEiWAGNE
ia Septembre.— Suivant une nouvelle venue de-Copenhague,les voies ferrées alle-
mandes seraient entièrement occupées par le transport des troupes de POuest à la fron-
tière de l’Est.
B3PJ SEBUBIB3
27 Août.— Les autrichiens ont recommencé le bombardement de Belgrade, causant
d’importants dégâts.
TBTV OCIiAXïE
20 Août.— Un corps expéditionnaire anglais venu de la Nouvelle-Zélande s’em-
pare d’Apia, capitale de l’Me de Samoa, colonie allemande en Polynésie.
Coimunlqués
du Gouvernement
1 *r Septembre, 11 h. 15.
La situation générale ne s’est modifiée que
sur nos ailes.
A notre gauche, ies Allemands ont gagné
quelque terrain.
Dans le centre., pas de modification sensible s
on ne s’est pas battu.
En Lorraine, nous avons remporté de nou-
veaux avantages.
Ipleliss Haras
Conseil des Ministres
Paris, 31 août.
Les mini Etres se sont réunis dans la soirée
gp (l§pji6Ij.!và l’El VSé?. ROT!» 1»
M. Milterand a conmuroiqtré les derrières
dépêches relatives à la guerre.
. Secoure aux femmes
Paris, .31 août.
Sons te haut patronage de M. Delcassé,
ministre des affaires étrangères, et sous la
présidence de Mme la duchesse d’Uzès,
douairière, s’-est constituée l’GSuvre patrio-
tique et humanitaire, dont ie but est de
venir en aide à foutes tes femmes néces-
siteuses qui ne bénéficient ni de l’alloca-
tion militaire ni d’aucun autre secours
des Bureaux de bienfaisance, et entre an-
tres aux femmes qui, par leur situation
sociale, ne peuvent ou n'osent demander un
secours.
M. Emile Loubet a accepté la présidence
du Conseil d’administration.
Les dons en espèces ou en chèques seront
reçus chez Mme le docteur Fibre, adminis-
tratrice, 182, faubourg Saint-Honoré, et les
dons en nature à l’ouvroir de Mme la mar-
quise de Dion, 23, avenue des Champs-
Elysées.
Un Convoi de Blessés à Biarritz
Biarritz, 31 août, 23 h.
Un premier convoi de 133 officiers et sol-
dats blesses est arrivé dans i'après-miûi,pro-
venant pour la plupart do Belgique.
Toute la population acclama tes arrivants,
qui furent chargés de fleurs, cigarettes, ciga-
res et présente de foutes sortes.
Les Espagnols et Anglais, nombreux à
Biarritz se disputèrent notamment l’honneur
de fêter tes soldats français et de leur prodi-
guer des soins dans do confortables ambu-
lances.
Les soldats se montrèrent très émus de
cettebeile réception.
Le Nouveau Sous-Préfet de Péronae
M. San rot, ancien rédacteur de l'Adminis-
tration ctes cuites, est nommé se us-préfet
de Bét onne.
Les Eéfugiés du îTord
Paris, 1" septembre.
De nombreux réfugiés de Guise et de la
Fère, arrivés à Paris, ont tait d'émouvants
récits.
Malgré leur détresse, ils gardent tous un
optimisme réconfortant.
Selon eux, aucun Allemand n’aarait encore
été vu dans les environs de Laon.
Les Pertesjüemanties
Le Cinquième des Effectifs
Berlin, 23 août.
Le « BerSirser T$geblatt » publie
la situation des pertes allemandes
à !a date du 25 août.
Ces pertes équivaudraient au
cinquième des effectifs.
Les Allemands testent de secourir
leur frontière de l’Est
Gopenh-gae, te septembre.
Le bruit court ici que la circulation par
chemin de fer est complètement suspendue
en Allemagne.
Les voies ferrées sont entièrement occu-
pées par 1e transport des tresses de l'Guest
à la frontière de i'Est. '
160 trains emmènent des troupes
allemandes
Anvers, 29 août.
Pendant toute la journée et toute la nuit
d’hier, 160 trains allemands portant tout un
corps d’armée avec ses transports ont tra-
versé la Belgique dans la direction du sud-
ouest au nord-est.
tOa pense qu’en raison des mauvaises nou-
velles reçues de la Prusse orientale, tes Al-
lemands sont en train de rappeler une par-
tie de leurs troupes de la frontière de France,
Prise d’une Colonie allemande
Londres, 31 août, 23 h.
Le gouverneur de la Nouvelle-Zélande
télégraphie que la ville de Apia, capitale de
i’tle Samoa allemande en Polynésie, dans
i’Gcéan Pacifique, se rendit le 23 août aux
tarées expéditionnaires anglaises provenant
de la NouTOlte-Zélande.
La Situation à Bruxelles
Ostecde, 30 août.
On assure que le général Léman serait
prisonnier à Magaebaarg. Des bruits très
contradictoires circalentconc8rnant ia situa-
tion des troupes allemandes. Les Bru,xo,,'^r
?rriŸé? Uenne-'
im n’anraH plus que deux à trois mille hom-
mes dans Bruxelles.
An Nord de ta vil e, H y aurait constam-
ment «te petits engagements.
Les trains circulent jusqu’à Ninove, d'eù
J ®n peut'gagner Bruxelles par le chemin de
far vicinal.
Tout attroupement de plus de trois per-
sonnes est interdit dans la ville. Toute lu-
mière doit être éteinte à neuf heures.
Les vivres sont retativemeat bon marché.
Las gens de ia campagne recommencent à
■apporter des légumes. Les fruits se vendent
à très bas prix, mais la viande est rare. Les
Allemands ayant réquisitionné tout le bétail
prirent les meilleurs morceaux pour eux et
voulurent vendre ies déchets aux boucliers
qui refusèrent.
Les 7i*nck-lss
Anvers, 31 août jOfflciel).
La partie centraîode Louvain a été détruite
par un incendie. L’église Saint-Pierre est en
ruines. La Bibliothèque de l'Université est en
cendres.
M. Soaman, délégué de la Croix-Rouge
américaine, d’accord avec le gouvernement
beige, a câblé en Amérique un long rapport
relatant les atrocités commises en Belgique
par tes Allemands.
La Heine des Belges
Anvers, 3i août
La reine des Belges a quitté Anvers dans
la matinée, allant conduire ses enfants à
Londres.
Paquebot codé par use mine
Londres, 30.aoùt.
On télégraphie de Nicolaïefl au Ltogâh fl».
« Un paquebot faisant 1e trajet Odessa,-
Nicolaieff a touché une mine le 14 août a
ûichakofi' et a coule en dix minutes.
» La majorité des passagers a été sauvée.
» 54 passagers de sccot de et de troisième
classes ont péri. »
Une Fausse Nouvelle allemande
La Haye, 31 août.
L’Agence Wp’ff publie l’information sui-
vante qu’elle donne comme communiqué du
grand dtat-majOr, en date du 29 août :
« Après une batfiilie .de trcàs jours, les
Allemands rejetèrent de la Prusse orientale
en Pologne cinq corps d’armée russes et une
division de cavalerie. »
Cette fausse nouvelle fut répandue à La
Haye, à Copenhague et à Stockholm, afin
d’aitênuer l'impression causée par les infor-
mations conformes à !a réalité des faits rela-
tifs à l’offensive victorieuse des troupes rus-
ses.
ün® Victoire Huss®
Saint-Pétersbourg, i" septembre.
La lutte acharnée se poursuit à la frontiè-
re autrichienne.
Les Rosses ont remporté une victoire sur
tes Autrichiens, qui eurent un mifier de
tués et de prisonniers.
Ils concentrent maintenant leurs troupes
vers Lublin.
La situation en Hongrie est très critique.
Le Bombardement de Belgrad®
Nich, 31 août,
Les Autrichiens ont recommencé ie bom-
bardement de Beterade le 27, causant d’im-
portants dégâts
La EoumaoLe et la Serbie
Rome, 31 août.
Suivant des informations reçues ici et non
eonfi'inées, le gouvernement serbe aurait été
informé par la Bulgarie, qu’elle sortirait de
ia neutralité, au cas où la Roumanie pren-
drait position dans le conflit actuel.
Le sens de la communication qui aurait
été faite à,ce snjet à Belgrade, est que si la
Roumanie se rangeait dn côté de la Rassie,
la Bulgarie n’hésiterait pas à adopter une
attitude semblable, entraînant ainsi avec
elle, tous les Etats balkaniques, qui embras-
seraient ia cause de ia Triple-Entente.
Le Biince de Wied a quitté l’Albanie
Rome, 31 août.
On mande de Valona, que les insurgés al-
banais entreront aûjonrtrhni ici.
Le prince de Wied, abandonnant définiti-
vement le pouvoir, a dû s’embarquer pour
l’Italie.
Les Insurgée occupent Valona
Valons, l« septembre.
Un accord est intervenu «ntre las
Insurgés musulmans et la popula-
tion.
Les insurgés sont entrés dans ia
ville en amis.
La déchéance du prince de Wied
a été prononcée.
Le maire et les notables ont pris
possession de ia ville au milieu d’un
grand enthousiasme.
Mort de M. Fierre Goujon
M. Pierre Goujon, député de l’Ain, lieute-
nant au 223e de ligne, aurait été tué dans un
combat aux environs de Lunéville.
■Depuis 1910, M. Pierre Goujon représentait
à Ha Chambre la première circonscription de
Bourg.
TI avait débuté brillamment au Palais et
avait-été désigné par ses pairs comme pre-
mier secrétaire de la conférence des avocats.
A ia Chambre, il avait marqué sa place par-
mi tes jeunes députés républicains qui met-
taient aux premiers rangs de leurs préoccu-
pations la défense nationale et les affaires
extérieures.
C’était aussi un esprit charmant et très
généreux, une nature artiste vraiment fran-
çaise. H parlait excellemment, selon nn
mode simple, alerte et aussi plein d’atti-
cisme. Il s’adressait son vent et de préfé-
rence aux auditoires populaires, et sa pen-
sée s’imposait à eux comme une hante le-
çon d j sagesse, de progrès et de vérins na-
tionales.
Tué à l'Ennemi
Paris, i« septembre.
uvuiowuaam ttsiiattfl, tue a rçnrratm,
n’était pas le gendre de M. Léon Bourgeois,
comme on i’a annoncé, mais simplement
son ami.
La Presse Américains flétrit les Atrocités
Allemandes
Londres, i" septembre.
La presse américaine continue à flétrir les
méthodes de guerre allemandes. Eile consi-
dère comme inavouable Pacte de vandalis-
me commis par le Zeppelin contre Anvers
Elle demande des explications tm ta puni
tion des auteurs de là destruction de Lou-
vain.
Mort d’us Centenaire
Toulon, ia> septembre.
Le docteur Chapuis, médecin en chef de la
marine, en retraite, vient de mourn dans sa
centième année.
L’ÉLECTION DU PAPE
Rome, 30 août.
Le prince Cbigi, maréchal du conclave, a
achevé res visites aux cardinaux. H com-
mencera demain à exercer ses fonctions ; il
log ra dans les appartements dn maître de
chambre.
Tendant le conclave, le prince donnera
des dîners aux dignitaires d8 la cour ponti-
ficale ; à cet effet, le grand salon ronge a été
transformé en salle a manger. L’argenterie
et la porcelaine fournies par le sacré palais
sont finement travaillées et ont une grande
valeur intrinsèque et historique.
Les travaux pour la préparation du cou-
c'ave sont poussés activement-; les ouvriers
ont travaillé même dimanche.
Le plancher qui doit recouvrir la cour
Saint-Damase est presque achevé.
Rome, 30 août.
Ce matin, a en lien à la chapelle Six'ine, le
dernier office en l'honneur de Pie X. Le car-
dinal Falconio officiait.
L’oraisoa funèbre dn pape a été prononcée
par Mgr Massella ; l’absoute a été donnée par
ies cardinaux Falconie, Granito.Pompilj, Se-
rafini, délia Chies a.
Assistaient à la cérémonie : 49 cardinaux,
le corps diplomatique, le grand maître de
l’ordre de Malte et te prince Lndovico Chigi,
maréchal du conclave
Rome, 31 août.
Les cardinaux sortirent de la chapelle
Sixtme à 6 heures 20, escortés chacun par
un garde-noble jusqu’à leur appartement
respectif.
A 7 hoaf es précises, le clocher da Con-
clave donna le signal au prince Chigi, qui,
escorté par quatorze gardes suisses, procéda
à la fermeture des portes.
A 7 heures 30, ie camerlingue ferma la
porte intérieure, laissant le prince Chigi
dehors.
Rome, 31 août.
A 5 heures du soir, tous tes cardinaux
étant arrivés, ils se sont réunis dans la cha-
pelle Pauline cù le Veut Creator a été chanté
solennellement.
Les cardinaux, précédés de la croix, ont
traversé la Sca-la Regia et sont entrés dans la
Chapelle Sixtme, transformée en salle do
vote. Ils y ont pris p aee selon leur ordre
d’ancienneté.
Les cardinaux ont prêté successivement
serment, puis ont eu lieu les formalités de
clôture du conclave.
Tous tes fils téléphoniques reliant l’en-
ceinte du conclave avec l'extérieur ont été
coupée.
Un nouvel avion allemand
au-dessus de Paris
Dans l’après-midi de lundi, vers quatre
heures, uu avion allemand s’est de nouveau
promené au-dessus de Paris.
Au-dessus du square des Innocents, il a
-laissé tomber un drapeau auquel était épin-
glé nue feuille de papier. Le drapeau, aux
couleurs de l’envabisseur, a été aussitôt
déchiré par la foule. Quant au papier, il por-
tait ces mots :
Nous avons Thonneur de vous aviser que
l’armée française a été battue près de Saint-QaeB-
tin. Les Russes ont-éprouvé une défaite décisive
prés de Tbatenberg-
Aucune signature ne figurait au bas de cea
grossiers mensonges.
Eu passant sur Te square du Vert-Galant,
près aa Pont-Neuf, l’aviateur ennemi a jeté
un objet qui a paru être une bombe et qui
est tombé dans la Seiae.
©ae autre bomba a été lancée et a explosé
sans causer aucun dégât.
Enfin, non loin des Haltes, rue des Prou-
vâmes, on a ramassé une sacoche blanche,
bordée de noir, qui ne contenait que du
sable.
Le poste militaire de la Banque ayant re-
connu la nationalité du sinistre oisean i’a
salué d’une décharge de coups de fusil sans
réussir à l’atteindre.
Paris, 1« septembre.
Des bombes ont été lancées par un avion
allemand en quatre points du centre da
Paris.
L’Alimentation Publique
M. Viviani, président du Conseil ; M. Ribot,
ministre des finances, et JH. Thomson, mi-
nistre dn commerce, de l’industrie, des pos-
tes et des télégraphes, ont fait signer un dé-
cret, paru à l'Officiel, qui autorise l’Etat à
avancer à ia Chambre de commerce de Mar-
seille une somme de dix millions au maxi-
mum pour faciliter, pendant ia durée des
hostilités, le ravitaillement en blé et en au-
tres denrées nécessaires à l’alimentation pu-
blique.
En vertu de ce décret, M. Thomson a passé
le même jour, avec te président de la Cham-
bre de commerce de Marseille, une conven-
tion réglant les conditions d’emploi et de
remboursement de cette a vance.
Aux termes de cette convention, la Cham*
bse de Commerce est autorisée à acheter à
l’ext.ériear des blés ou des farines, soit di-
rectement, soit par l’intermédiaire des pro-
fessionnels auxquels elle croira devoir re-
courir. Elle fera, s’il y a lieu ses paiements
par l’intermédiaire de nos consuls. ' ’
fx.4^. «.«r^uk-uuo 5oiuui CORV6F10S (Tes Tl S-
ques de guerre, confrrmément au décret
du 13 août dernier. A l’arrivée de ses car-
gaisons, la Chambre de Commerce mettra
les blés ou farines on magasin. Elle pourra
en livrer tout ou partie directement du bord
pour tes besoins immédiats. Au fur et à me-
sure de leur écoulement, eile procédera à
des achats nouveaux afin d’avoir toujours
un stock important en réserve.
Ghaque aebe ear devra lui verser sur man-
dat, ia somme correspondante à ses opéra-
tions, à son compte, au siège de la Banque
da France : — -
Le ministre du commerce pourra, en cas
de nécessité urgente, inviter la Chambre de
commerce à prélever sur son stock certai-
nes quantités pour approvisionner les cen-
tres qu’il lui désignera.
Toutes tes opérations autorisées par cette
convention ayant pour but de conjurer,
dans ia mesure du possible, l’élévation des
cours et la cherté de la vie, la Chambre de
commerce ne prélèvera aucun bénéfice.
Elle s'est engagée, en outre, à avancer leur
frais accessoires et de gestion qu’elle pourra
récupérer, moyennant la perception d’uns
taxe supplémentaire aux frais de débarque-
ment, taxe qui ne pourra excéder 25 centi-
mes par lût) kilos de marchandises.
La comptabilité de toutes ces opérations
formera un compte spécial que 1e ministre
pourra faire vérifier, ainsi que tes stocks en
magasin. Au cas où la Chambra n’aurait pas
procédé aux achats autorisés, le ministre a
la faculté de mettre fin à la convention, à la
suite d’un préavis de boit jours francs.
Comme on le voit, cette organisation esf
entièrement nouvelle et répond aux besoins
de l’heure présente qui obligeât à agir vito
mais en se servant des organes existants,
les mieux appropriés pour concourir an
ravi taille ment delà population.
Cette organisation a, en outre, l’avantage
de pouvoir s'adapter à tous les besoins ré-
gionaux essentiels à l’existence et pourrait,
■en cas de besoin être utilisée dans d’autres
centres commerciaux que Marseille.
LÉGION D’HONNEUR
Sont inscrits au tableau spécial pour la
Légion-d’Honneur et ta Médaille militaire :
Pour chevalier
Les sous-lieutenants, Maroquenne, du 14*
régiment de hussards, grièvement blessé da
quatre balles, n’en continua pas moins à as-
surer te commandement de sa patrouille ; et
de Nompère de Champagny, du 14« régiment
de hussards, blessé de trois coups de lance
en enfonçant, avec une poignée de cavaliers,
un peloton ennemi-
Le capitaine d’infanterie Marin Juliard,
observateur en aéroplane, blessé au cours
d’une reconnaissance aérienne accomplie
sous un feu violent.
Le lieutenant d’artillerie coloniale Escot,
pilots aviateur, blessé au cours d’une recon-
naissance aérienne, accomplie sous un tea
violent.
L’adjudant Guidon, pilote aviateur, griève-
ment blessé au cours d’une reconnaissance
aérienne.
Le maréchal des logis d’artillerie Benoît,
pilote aviateur, grièvement blessé au cours
d’unie reconnaissance aérienne, a eu l’éner-
gie de ramener son appareil et son passager,
jusqu’au terrain d'atterrissage de son escaj
drille.
Pour la Médaille militaire
Le cavalier trompette réserviste Marti»,’
du 14e régiment de hussards, s’est perté
coursgensement à l’aide de son lieutenant
grièvement blessé, et a tué de sa main i oflîy
cier ennemi qui menaçait son c hefe
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