Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-08-29
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 août 1914 29 août 1914
Description : 1914/08/29 (A34,N12074). 1914/08/29 (A34,N12074).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172237q
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
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Le Gouvernement à la Nation
PAROLES ATTENDUES
Nos lecteurs trouveront plus loin le
texte du manifeste du nouveau gou-
vernement que le télégraphe vient de
nous apporter ; en l'absence de nou-
velles précises de la frontière, c’est en
tout cas un réconfort qui nous permet
de patienter et de garder bon espoir.
Ce manifeste ne nous cache pas
d'ailleurs qu'un se livre en ce moment; mais il nous en
parle sur un ton qui contraste heureu-
sement avec celui d’un des derniers
communiqués qui avait été bien mal
inspiré, il faut le dire : « La grande
bataille est engagée entre Maubeuge
et le Donon, nous disait-on, c’est
d’elle que dépend le sort de la France
et de l’Alsace avec elle. »
Ce n’est pas sans stupeur que nous
avions lu ces lignes qui semblaient
être d’un gouvernement aux abois ;
heureusement que nous avons appris
après coup qu’il ne s’agissait que d’une
maladresse du rédacteur du commu-
niqué. En lisant le « Bulletin des Ar-
mées de la République », nous avons
constaté, en effet, que cette phrase
avait été extraite textuellement de la
proclamation adressée par le général
Joffre aux populations de la Haute-
Alsace, au moment de son évacuation,
pour leur expliquer le retrait des
troupes qui devaient rejoindre l’armée
du Nord. A ce moment et dans ces
conditions on pouvait comprendre ces
paroles un peu exaltées ; mais il faut
se féliciter qu’un changement de. mi-
nistre ait amené la disparition de
celui qui rédigeait, ou plutôt, com-
binait les communiqués officiels avec
tant delégèreté.
Le nouveau gouvernement nous dit,
en lermës excellents cette fois : « Un
combat capital, mais non décisif, se
livre ; quelle qu’en soit l’issue, la
lutte Continuera. La France n’est pas
la proie facile que l'insolence des en-
nemis s’imagina. »
Ces f ortes paroles, en môme temps
qu’elles nous placent en présence de la
gravité des circonstances, dissipent
tout malaise. Oui, il y a péril, mais
nous sommes capables de l’affronter
sans peur ni inquiétude. D'ailleurs,
te péril est plutôt pour les citoyens qui
exposent noblement leur vie que pour
la nation qui est invulnérable : « Les
hommes tombent, la nation continue »,
nous dit-on en style lapidaire digne
de l'antique. Le tout est de « rester
maîtres de nos destinées! »
Nous Reconnaissons là l'accent du
nouveau ministre de la guerre qui
écrivait hier au général Joff re ces
mois qui passeront à la postérité :
« La France est assurée de la victoire
parce qu’elle est résolue à l’obtenir. »
Certes, dans une guerre çomme celle
que nous voyons, où nos soldats re-
çoivent « le plus formidable ouragan
de 1er et de feu qui fut jamais dé-
chaîné sur un peuple », les forces
matérielles représentent la nécessité
la plus urgente; toutefois n’oublions
pas que dans celte lutte titanesquc
nous représentons l’idée contre là vio-
lence brutale, or l’idée ne peut périr
sous la brute ; si notre volonté est à la
hauteur des idées de droit et de liberté
que nous défendons, elle usera, coûte
que coûte, le bloc formidable mais
inerte qui lui est opposé.
CASPAR-JORDAN.
Le Drapeau des Chasseurs décoré
L'ordre général annonce dans les termes
misants que le drapeau des chasseurs est
décoré de la médaille militaire :
Le général commandant en chef est heureux de
porter & la connaissance des troupes que le Prési-
dent de la République, sur la demande du ministre
de la guerre, vient do conférer la médaille mili-
taire au glorieux drapeau des chasseurs, déjà dé-
coré de la Légion-d'Honneur, et a chargé le minis-
tre d’adresser au 10» bataillon tout entier scs féli-
citations patriotiques.
Fait au quartier générai, le 18 août 1914.
JOFFRE.
LEUR iPHuâ-IDT
La IISYC, 27 août
Le correspondant militaire du Xieuw Cou-
rant déclare, d’après une source digne de
foi, que le plan de l'Allemagne parait être
d’abandonner temporairement la Prusse
orientale et occidentale et la Poméranie aux
Russes et de se retirer lentement à l’Ouest
jusqu’à l'Oder, où se trouvent les princi-
pales défenses de Berlin,
f L’Allemagne paraît s’ftlre arrêtée h ces me-
sures pour donner le temps à ses armées
qui opèrent en France de tenter de porter
un coup fatal aux armées françaises et an-
glaises et de marcher sur Paria.
L’ANGLETERRE
est un Réservoir d’Hemmes
Discours de Lord Kitcliener
Lord Kilchenera fait mercredi, pour la première
fois, devant ta Chambre des lords, une déclaration
importante sur la situation.
L'armée expéditionnaire, a-t-il dit, a com-
mencé la campagne sur la frontière Nord-
Est de la France. Depnis trente-six heures
déjà, nos troupes ont été en contact avec une
force supérieure d’envahisseurs allemands.
Pendant ce temps, elles ont maintenu les
traditions de l’armée britannique et se sont
comportées avec la plus grande bravoure.
Les mouvements qu’on leur a demandé
d’exécuter ont été ceux qui exigent le pins
de sang-froid de la part des soldats et le pins
d’habileté de la part des officiers.
Sir John Frencli m’a télégraphié à minait
comme suit ; « Malgré des marches et des
combats très durs, le; forces britanniques
sont dans le meilleur état d’esprit. » J’ai ré-
pondu : « Félicite troupes sur leur travail
splendide. Nous sommes tous Bers d’elles. »
Si les conditions stratégiques l'avaient per-
mis, ajoutq lord Kitcliener, tout le monde en
Angleterre se serait réjoui de nous voir ran-
gés à côté de la vaillante armée belge dans
sa lutte superbe contre des forces intiniment
supérieures, mais, quoique ce privilège ne
nous ait pas été donné, ia Belgique connaît
nos sympathies pour ses souffrances et notre
indignation contre les coups qu’elle a subis,
et elle connaît également notre résolution
de ne pas laisser sans récompense les sacri-
fices qu'elle a faits.
Tandis que les autres pays engagés dans
cette guerro ont réussi par ïa conscription à
amener sur le champ de bataille toutes leurs
ressources d’hommes, nous, avec notre sys-
tème national, nous n’àvbns pas pu le faire,
et par conséquent nous pouvons encore fai-
re appel à nne réserve énorme tirée des res-
sources non seulement de la mère-patrie,
mais de l’empire britannique au delà des
mers.
Tandis qne les Indes, le Canada, l’Austra-
lie et la Nouvelle-Zélande nous envoient des
forces puissantes, eo Angleterre les troûpes
territoriales répondent à t’appel d’un devoir
exceptionnellement.pressant. Avec un bean
patriotisme, soixante-dix bataillons se sont
déjà offerts pour servir à l’étranger.
Les cent mille recrues que l’on croyait né-
cessaire de demander en premier lien ont
déjà répondu. Derrière celles-ci, nous avons
nos réserves. Les empires avec lesquels nous
sommes en guerre ont appelé sons les
drapeaux presque toute la population mâle.
Le principe que nous suivrons est qne,
tandis qne lenr force maximum subit une
diminution constante, les renforts que nous
préparerons s’écouleront lentement, en aug-
mentant jusqu’à ce que nous ayons nne
armée en campagne qui, tant par le nombre
que par la qnalité sera digne de la puissance
et des responsabilités de l’empire britanni-
que.
Je ne peux pas dire aujourd’hui que cela
sera la limite des forces nécessaires. La for-
ce de l’armée de campagne que nous appe-
lons actuellement pourra être portée a un
total de trente divisions maintenues conti-
nuellement en campagne ; mais, si la guerre
était longue et ses fortunes diverses, des
sacrifices au-delà de tout ce qui a été jamais
demandé seront nécessaires, et nous som-
mes sûrs que ni le Parlement ni le peuple
ne se refuseront à les faire.
L’Armée Anglaise
L’armée auglaise quiesl nne armée de vo-
lontaires. Elle se divise en armée de cam-
pagne destinée à servir à l’étranger et en ar-
mée territoriale qui doit défendre la métro-
pole.
I/arméo permanente comprend l’armée
régulière et sa réserve. Les engagements
pour l’armée permanente sont reçus de dix-
huit à vingt-cinq ans et sont d’nne durée de
sept ans de service dans l’infanterie et ia ca-
valerie, et de six ans dans i’artilierie. Les
hommes de bonne conduite sont admis à se
rengager jusqn’à vingt et an an de service
et ont alors droit à une retraite. Les autres
passent dans la réserve de l’armée régulière.
La réserve spéciale est un intermédiaire
entre l’armée de campagne et la territoriale.
C’est l’ancienne milice. Dans celte armée, le
soldat est astreint à six mois de service ac-
tif. Il est ensnite rappelé chaque année pour
des périodos de tir et d'exercices d’une da-
réeae vingt et nn jours.
L’armée territoriale a remplacé les anciens
corps de volontaires, et la cavalerie appelée
yeomanry. Les engagements y sont de qua-
tre années, entre dix-sept et trente-cinq ans.
On pent s’y rengager; les soldats jusqu’à
quarante ans, les sous-officiers jusqu’à cin-
quante. Ces rengagements sont résiliables
sons condition de prévenir l’autorité mili-
taire trois mois à l’avance. Les périodes des
terrilorianx sont d’une dorée de vingt jonrs
la première année, de dix jours les autres
années.
On s’efforce do constituer une réserve de
l’armée territoriale qni comprenait, eu 1913,
76.009 hommes enrôlés.
, En résumé, l’armée anglaise peut mettre
sur pied :
Armée régulière......... 181.000 hommes
Réserve.. ...' 139.000 —
Béservè spéciale 61.000 —
Armée territoriale 265.000 —
Total. 6)6.000 hommes
Les troupes ont un armement excellent.
L’infanterie se sert du fusil à magasin Lee-
Etifield, modèle 1903, calibre 7 mm. 7.
L’artillerie de campagne a le canon à
tir rapide du calibre 8 cm. 30 pour l’artil-
lerie montée et 7 cm. 62 pour l’artillerie à
cheval.
L’organisation administrative de l’armée
anglaise an point-de vue-munitions, ravitail-
lement, ambulances, etc , est une pare mer-
veille. Elle serait plutôt trop complète pour
une armée très importante.
L’éducation militaire dès officiers est assu-
rée par- l’Académie de Woolwiçh. l’école
T-jJèk. 0-XJE2RR.3S3
n ‘ ;\'v'
Sommaire des principaux faits relatifs à lak/herre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Bavas."
A LA. FRONTIÈRE 1>E L’EST
37 Août. — Entre les Vosges et Nancy, notre offensive est ininterrompue depuis
pinq jours.
— Longwy, bombardé depuis le 3 août, a capitulé après 24 jours de résistance
héroïque.
A LA FRONTIÈRE DU NORD
27 Août. — Sur 1a Meuse, plusieurs attaques allemandes sont repoussées. Un dra-
peau ennemi est pris .
— A la suite d’un combat au Nord de Ilirson, les Allemands auraient été refoulés
•dans la direction de Chimay>
EN BELGIQUE
28 Août. — Les Allemands enlèvent trois forts de-Namur et s’emparent de la ville.
Les autres forts résistent toujours.
— Les Allemands ont repris Matines. Les Belges se replient sur Anvers.
EN PRUSSE ORIENTALE
26 Août. — Un détachement de cavalerie russe dépasse Thorn et marche dans la
direction de Berlin.
27 Août. — Les Russes refoulent progressivement la défense mobile de Koenigs-
berg.
— Les Russes ont pris Tilsitt.
SS MR MER
27 Août. — Le croiseur allemand Magdebourg, échoué dans le golfe de Finlande,
est pris par les Russes.
EN AFRIQUE
27 Août. — Les Allemands ont attaqué le Congo belge oriental.
d’état-major de Sandhurst, l’école normale
de Chelsea, etc.
Telle est, esqnissée à grands traits et abs-
traction faite des mesures exceptionnelles
auxquelles lord Kitcliener a fait allusion
dans son discours, l'organisation de l’armée
qni nous prête son appni. Et nons pouvons
être assurés qu’il nous sera d’an grand se-
cours, étant données la solidité et la bra-
voure légendaires de ses soldats et de ses
officiers.
Les âllemaids dans le Nord
Le corps de cavalerie allemand qui avait
tenté de déborder notre frontière dans la ré-
gion qni s’étend entre Lille et Cambrai a été
complètement dispersé.
Il semble que ce corps de cavalerie s’est
avancé en trois colonnes. La première a
franchi la frontière près de Mooscron, et
s’est dirigée vers Lille. C’est celle dont la
présence fut signalée anx environs de Rou-
baix et de Tourcoing. Après nn combat assez
vif anx portes de Lille, elle s’est repliée vers
Seelin et a pris la direction de Douai, non
sans avoir laissé anx mains de nos territo-
riaux an assez grand nombre de prisonniers.
A proximité dn village de Moncheaux, à
13 kilomètres environ de Donai, une ren-
contre s’est produite entre les avant-gardes
allemandes et nos troupes, La cavalerie alle-
mande a alors rebroussé chemin. Le net-
toyage a été assez complet pour qu’on envi-
sage dès maintenant la possibilité de réta-
blir à bref délai la circulation un instant
interrompue des trains de voyageurs entre
Arras et Lille.
La seconde colonne, la plus importante,
semble-t il, a franchi la frontière lundi soir
aux environs de Condé-sur-Escaut. Après
avoir traversé les villages de Beuvrages ei de
Lonrches, les cavaliers allemands ont con-
tourné Valenciennes — certains se sont
aventurés jusqu’aux portes de la ville —
puis, par Iwny, ont gagné Somain.
Là, ils se sont livrés aux pires excès, fai-
sant sauter la gare, incendiant l’hôtel de
ville, tirant sur des trains en manoeuvre.
A deux heures du matin, ils arrivaient à
Denain, et fidèles à leurs traditions, obli-
geaient, sous la menace de leurs armes,
les femmes et les enfants à précéder la
colonne.
Enfin, dans la matinée, ils étaient en vne
de Bouchain, mais ils n’àllèrent pas. jus-
qu’aux portes de la ville. A 4 kilomètres en-
viron, sur la route de Deitaiu à Cambrai, un
groupe d’artillerie, dissimulé dans un bois,
causa parmi eux de terribles ravages. Des
témoins rapportent que la colonne fut com-
plètement anéantie. Les rares survivants
prirent la fuite dans la direction de Bou-
chain où ils furent capturés.
Quant à la troisième colonne, elle s’en-
gagea en France à proximité de Bavay, entre
Valenciennes et Maubeuge, et par le Ques-
noy et Solesmes s’avança dans la direction
de Cambrai.
11 ne semble pas que jusqu’ici il y ait eu
un combat sérieux entre cette colonne et
nos troupes.
CONCENTRATION AUTRICHIENNE
clans le Trentin
On mande de Trente au Secoto :
Des troupes reviennent tous les jonrs à
Trente et se répandent dans les vallées. Tons
les départs par trains sont suspendus. Les
troupes qu’on envoie ici sont principale-
ment des Croates et des Hongrois ; les pre-
miers sont postés dans la vallée de i’Adige,
les derniers sont transportés à la périphérie
du pays, le long de la frontière. Le lieu de
concentration des nouvelles troupes est
surtout Riva où il se trouve déjà 6,000 hom-
mes rassemblés, en sus de la garnison de
2,590 hommes. Mais la municipalité a été
avisée d’avoir à pourvoir à l’entretien d’une
troupe de 10,009 hommes.
On a publié le démet de la levée en masse
convoquant lotis les hommes entre 19 et 42
ans qu'iis aient ou non satisfait au service
militaire.
Les habitants de Trentin doivent se pré-
senter à Innsbrnck ; ils seront, croit-on, en-
voyés à la frontière serbe ou en Galicté, cg
dans l'intérieur de U monarchie.
Communiqués
du Gouvernement
28 Août, 8 h. 10.
DANS LES VOSGES
Nos troupes ont repris l'offensive et refoulé
les forces allemandes qui les avaient hier fait
reculer du côté deSaint-Dié.
Les Allemands ont hier bombardé Saint-Diô,
ville ouverte.
DANS LA RÉGION, ENTRE LES VOSGES
ET NANCY
■Notre offensive est ininterrompue depuis
cinq jours.
Les pertes allemandes sont considérables :
on a trouvé au Sud-Est de Nancy, sur un front
de 3 kilomètres, 2,500 morts allemands et,
dans la région de Vétrimont, sur un front de
4 kilomètres, 4,500 morts.
Longwy, très vieille forteresse dont la garni-
son ne comportait qu'un bataillon, bombardée
depuis le 3 août, a capitulé aujourd’hui après
avoir tenu 24 jours. Plus de la moitié de ('ef-
fectif est tué ou blessé. Le lieutenant-colonel
Darche, gouverneur de Longwy, est nommé of-
ficier de la Légion-d'Honneur pour sa conduite
héroïque dans le défense de Longwy.
SUR LA MEUSE
Nos troupes ont repoussé, avec une extrême
vigueur, plusieurs attaques allemandes : un
drapeau a été pris.
Les troupes belges de la défense mobile de
Namur et le régiment français qui les appuyait,
ont rejoint nos lignes.
DANS LE NORD
L’aimée anglaise, attaquée par des forces
très supérieures en nombre, a dû, après une
brillante résistance, se reporter un peu en ar-
rière ; à sa droite, nos armées ont maintenu
leur position.
EN BELGIQUE
L’armée d’Anvers, par son offensive, a attiré
et retenu devant elle plusieurs divisions alle-
mandes.
28 août, 18 heures.
-£N PRUSSE ORIENTALE
Repoussés par l'armée russe, les troupes al-
lemandes continuent leur mouvement de re-
traite sur Koenisberg et Allenstèïfn"-ta~tHfoiTsc
mobile de Koenisberg est progressivement re-
foulée dans la place.
EN GALtClE
Par une offensive énergique, les Russes,
après des combats heureux du côté de Roma-
now, marchent sur Lemberg dont ils ne sont
plus séparés que par une trentaine de kilo-
•mètres.
SUR MER
On confirme que le croiseur allemand « Mag-
debourg » s’est échoué dans le golfe de Fin-
lande. Des croiseurs russes s'en sont emparé.
D'autre part, le crolèeur léger anglais a High-
flyer » a coulé le croiseur auxiliaire allemand
« Kaiser-Wilhem-der-Grosse » au large de Rio-
de-Oro.
Dépêches Havas
Etain a-t-il été bombardé ?
Paris, 48 août
Selon le Temps, le ministère de la Guerre
ne possède aucune nouvelle au sujet de la
nouvelle du bombardement d'loin. sianalé
oar certains journaux'.
Manifeste du Gouvernement
PARIS. 28 août, 9 heures.
Le Conseil dès ministres, réuni dans la soirée, a approuvé les termes-du manifesta
adressé au pays.
Ce manifeste est ainsi conçu :
FRANÇAIS,
Le nouveau gouvernement vient prendre possession de spn poste d'hon-
neur et de combat. Le pays sait qu’il peut compter sur sa vigilance, son éner-
gie et que de toute son âme il se donne à sa défense.
Le gouvernement peut compter sur le pays ; ses fils répandent leur sang
pour la patrie, pour la liberté. Aux côtés des armées héroïques belges et an-
glaises, ils reçoivent sans trembler le plus formidable ouragan de fer et d»
feu qui fut jamais déchaîné sur un peuple.
Tous se tiëiinent droits.
Gloire aux vivants et aux morts.
Les hommes tombent, mais la nation continue,
Grâce à tant d’héroïsme, la victoire finale est assurée. Un combat capital,
mais non décisif, se livre. Quelle qu’en soit l’issue, la lutte continuera.
La France n’est pas la proie facile que l’insolence des ennemis s’imagina.
Français 1 votre devoir est tragique mais simple : repousser, poursuivre
l’envahisseur, sauver le sol de sa souillure, la liberté de son étreinte, tenir
tant qu'il faudra, jusqu’au bout, hausser nos esprits au-dessus du péril et
rester maîtres de‘nos destins.
Pendant ce temps nos alliés russes marchent d’un pas décidé vers la capi-
tale de l’Allemagne que l’anxiété gagne. Us infligent des revers multiples aux
troupes qui se replient.
Nous demandons au pays tous les sacrifices, toutes les ressources qu’il
paut fournir en hommes et en énergies.
Soyez fermes, résolus pour que la vie nationale, aidée par des mesures
financières et administratives appropriées, ne soit pas suspendue. Ayon*
confiance en nous-mêmes. Oublions tout ce qui n’est pas la Patrie.
Faisons face à la Frontière I
Nous avons la méthode et la volonté, nous aurons la victoire.
(Suivent les signatures de .tous les Ministres.),
La Bataille d’Hirson
Paris, 28 août.
Suivant la Liberté un combat serait enga-
gé au Nord d’Hirson. Il semble avoir dimi-
nué d’intensité et les voyageurs provenant
de cette région rapportentque les Allemands
furent refoulés dans ta direction de Chimay.
On n’entend plus le canon qu’à intervales
fort espacés.
Belle Conduite d’un Blessé alsacien
Coulomraiers, 27 août..
Avec des blessés français qui passèrent
dans la soirée par la gare de Coulommiers
se trouvait un blessé allemand d’origiae al-
sacienne qui, an cours du combat dans Je
Luxembourg belge, ramena dans-nos lignes
nn sous-officier français blessé sur le point
do tomber entre les maius de l’6nnemi.
C’est à ce moment que l’Alsacien fut à son
tour blessé et recueilli par nous.
Un Document allemand
D jon, 27 août.
Un blessé de passage à Dijon communique
la traduction d’une notice imprimée qu’on
trouve sur les Allemands. La voici : « Son-
» gez au sang quia coulé en 1870 pour anéan-
» tir notre enuemi héréditaire, la France,
» qui maintenant vient de pousser le colosse
» russe à nocs anéantir. Pas de quartier I
» Tuez-ies tous, ces barbares, cês maudits
» wackés, pour que, dans une nouvelle au-
» rore, la paix de l’Europe soit solidement
B aiiermie. »
Los Allemands ont repris Malices
Londres, 28 août.
On mande de, Rotterdam au T mes que les
Allemands ont repris Matines après une dé-
fense magnifique de deux jours. Le premier
jour 20,000 allemands avaient attaqné la
ville. Le deuxième jour ils étaient 40,000.
Les Belges durent se replier sur Anvers.
Les Allemands à Namur
Paris, 28 août
La Liberté publie une dépêche d’03tende
daprés laquelle trois forts de Namur sont
tombés aux mains des Allemands qui se
sont emparés ensuite de Ja ville.
Les antrexJorts résistent toujours.
Un Paquebot allemand rapparie
d’Amérique 5 millions d’Or monnayé
Stockholm, 27 août.
Une lettre particulière reçue de Hambourg
rapporte que le gigantesque paquebot alle-
mand Vaterland est en route, venant d’Amé-
rique,et ayant à bord cinq millions de francs
en or monnayé.
Le Croiseur allemand “ Magdebourg "
anéanti
Saint-Pétersbourg, 28 août.
Le croiseur allemand Magdebourg s’est
échoué, dans la nùit du 27 au 28, près des
côtes russes.
Les croiseurs russes envoyés à sa recher-
che ont ouvert le feu sur le croiseur alle-
mand, qui a répondu, mais qui dut bientôt
cesser toute résistance, les obus russ'es_ ayant
provoqué une explosion qui l’a anéanti de la
proue à la passerelle du commandant.
Le capitaine, plusieurs officiers et une par-
tie de l’équipage ont été faits prisonniers.
Selon une version allemande, le Magde-
bowg se serait fait sauter lui-même.
Un steamer norvégien détruit par une mine
Londres, 28 août.
Un vapenr norvégien, le Gottfrid, a été to-
talement détruit par une mine, dans la mer
dn Nord. „ . .
Hait hommes de l’équipage ont Oté tués ;
! quatre autres ont été sauvéï.
Comment fut cou’é le
« Kaiser-Wilbem-der-G-rosse »
Las Patinas, 28 août.
Le vapeur allemand Anicas est arrivé ici.
Use trouvait à Rio-de-Oro avec quatre autres
vapeurs pour ravitailler le Kaiser-Wilhem-
der-Grosse, lorsque le IIighfiger its bombarda.
L’Arucas put s’échapper.
Le capitaine dit qn’il vit le Kai.ser-Wiihem-
der-Grosse sombrer.
Il suppose que les autres charbonniers
allemands sont coulés on capturés par les
Anglais.
Les navires autrichiens à Cattaro
Anlivari, 28 août.
On signale la présence dans les bouches da
Cattaro de trois cuirassés de la classe du
Monarch, de trois croiseurs de second rang,
d’nne douzaine de torpilleurs et de plusieurs
navires de commerce alirétés comme trans-
ports.
L’Armée russe poursuit sa pénétration
Saint-Pétersbourg, 27 août.
Les troupes russes, s’approchant de la for-
teresse de Kcenigsbêrg, refoulèrent les
avant-gardes. I>es garnisons occupent de
nombreux passages sur la rivière Aile.
Entre la Vistule et le,Dniester, les Russss
établirent un contact étroit avec l’armée au-
trichienne.
Les Russes engagèrent le 26 août des com-
bats heureux près de Tesaschoff-Monastyr-
Z.yska.
Lee Busses à Tilsitt
Riga, 27 août
On annonce que les troupes russes occu-
pèrent Tilsitt.
Riga, 23 août
Les Rossés ont fait à Tilsitt un grand bu-
tin. La garnison et là population se sonl
enfuis,
Les Busses occupent Iustersbourg
Saint-Pétersbourg, 28 août.
Une communication régulière postale a
été établie, de Riga avec les villes de la Prus-
se orientale, occapées par les liasses, no-
tamment Intersbourg.
Les Eusses avancent vers Berlin
Paris, 28 août.
Le Temps rapporte qu’un correspondant
du Times à Copenhague a télégraphié à la
date du 26 août qu’au détachement impor-
tant de cavalerie parti de la forteresse de
Thorn avance à marches forcées dans la di-
rection dé Berlin.
Berlin s’alarme
Stockholm, 28 août.
Selon une dépêche de Berlin, l’opinion
publique berlinoise serait très inquiète du
succès des armées russes dans la Prusse
Orientale et de la marche de ces dernières
sur Berlin.
Stockholm, 28 août.
Suivant des nouvelles reçues de Berlin,
l’invasion des Russes en Prusse Orientale
cause une réelle émotion.
On se montre très préoccupé par l’ardear
des sentiments germanophobes des Polo-
nais.
Le Caucase n’est pas en révolte
Copeuh gue, 28 août
Un voyageur, revenant de B-ikous/dément
absoluinant les bruits allemands d’une prê->
tendue révolte dans le Caucase.
L’Avance serbe
NiSCil, 23 août.
Le quartier général serbe se transporte da
Kragouyevats a Valevo, en raison de l’avanc#
des troupes serbe» du côté de l’Autriche.
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Le Gouvernement à la Nation
PAROLES ATTENDUES
Nos lecteurs trouveront plus loin le
texte du manifeste du nouveau gou-
vernement que le télégraphe vient de
nous apporter ; en l'absence de nou-
velles précises de la frontière, c’est en
tout cas un réconfort qui nous permet
de patienter et de garder bon espoir.
Ce manifeste ne nous cache pas
d'ailleurs qu'un
parle sur un ton qui contraste heureu-
sement avec celui d’un des derniers
communiqués qui avait été bien mal
inspiré, il faut le dire : « La grande
bataille est engagée entre Maubeuge
et le Donon, nous disait-on, c’est
d’elle que dépend le sort de la France
et de l’Alsace avec elle. »
Ce n’est pas sans stupeur que nous
avions lu ces lignes qui semblaient
être d’un gouvernement aux abois ;
heureusement que nous avons appris
après coup qu’il ne s’agissait que d’une
maladresse du rédacteur du commu-
niqué. En lisant le « Bulletin des Ar-
mées de la République », nous avons
constaté, en effet, que cette phrase
avait été extraite textuellement de la
proclamation adressée par le général
Joffre aux populations de la Haute-
Alsace, au moment de son évacuation,
pour leur expliquer le retrait des
troupes qui devaient rejoindre l’armée
du Nord. A ce moment et dans ces
conditions on pouvait comprendre ces
paroles un peu exaltées ; mais il faut
se féliciter qu’un changement de. mi-
nistre ait amené la disparition de
celui qui rédigeait, ou plutôt, com-
binait les communiqués officiels avec
tant delégèreté.
Le nouveau gouvernement nous dit,
en lermës excellents cette fois : « Un
combat capital, mais non décisif, se
livre ; quelle qu’en soit l’issue, la
lutte Continuera. La France n’est pas
la proie facile que l'insolence des en-
nemis s’imagina. »
Ces f ortes paroles, en môme temps
qu’elles nous placent en présence de la
gravité des circonstances, dissipent
tout malaise. Oui, il y a péril, mais
nous sommes capables de l’affronter
sans peur ni inquiétude. D'ailleurs,
te péril est plutôt pour les citoyens qui
exposent noblement leur vie que pour
la nation qui est invulnérable : « Les
hommes tombent, la nation continue »,
nous dit-on en style lapidaire digne
de l'antique. Le tout est de « rester
maîtres de nos destinées! »
Nous Reconnaissons là l'accent du
nouveau ministre de la guerre qui
écrivait hier au général Joff re ces
mois qui passeront à la postérité :
« La France est assurée de la victoire
parce qu’elle est résolue à l’obtenir. »
Certes, dans une guerre çomme celle
que nous voyons, où nos soldats re-
çoivent « le plus formidable ouragan
de 1er et de feu qui fut jamais dé-
chaîné sur un peuple », les forces
matérielles représentent la nécessité
la plus urgente; toutefois n’oublions
pas que dans celte lutte titanesquc
nous représentons l’idée contre là vio-
lence brutale, or l’idée ne peut périr
sous la brute ; si notre volonté est à la
hauteur des idées de droit et de liberté
que nous défendons, elle usera, coûte
que coûte, le bloc formidable mais
inerte qui lui est opposé.
CASPAR-JORDAN.
Le Drapeau des Chasseurs décoré
L'ordre général annonce dans les termes
misants que le drapeau des chasseurs est
décoré de la médaille militaire :
Le général commandant en chef est heureux de
porter & la connaissance des troupes que le Prési-
dent de la République, sur la demande du ministre
de la guerre, vient do conférer la médaille mili-
taire au glorieux drapeau des chasseurs, déjà dé-
coré de la Légion-d'Honneur, et a chargé le minis-
tre d’adresser au 10» bataillon tout entier scs féli-
citations patriotiques.
Fait au quartier générai, le 18 août 1914.
JOFFRE.
LEUR iPHuâ-IDT
La IISYC, 27 août
Le correspondant militaire du Xieuw Cou-
rant déclare, d’après une source digne de
foi, que le plan de l'Allemagne parait être
d’abandonner temporairement la Prusse
orientale et occidentale et la Poméranie aux
Russes et de se retirer lentement à l’Ouest
jusqu’à l'Oder, où se trouvent les princi-
pales défenses de Berlin,
f L’Allemagne paraît s’ftlre arrêtée h ces me-
sures pour donner le temps à ses armées
qui opèrent en France de tenter de porter
un coup fatal aux armées françaises et an-
glaises et de marcher sur Paria.
L’ANGLETERRE
est un Réservoir d’Hemmes
Discours de Lord Kitcliener
Lord Kilchenera fait mercredi, pour la première
fois, devant ta Chambre des lords, une déclaration
importante sur la situation.
L'armée expéditionnaire, a-t-il dit, a com-
mencé la campagne sur la frontière Nord-
Est de la France. Depnis trente-six heures
déjà, nos troupes ont été en contact avec une
force supérieure d’envahisseurs allemands.
Pendant ce temps, elles ont maintenu les
traditions de l’armée britannique et se sont
comportées avec la plus grande bravoure.
Les mouvements qu’on leur a demandé
d’exécuter ont été ceux qui exigent le pins
de sang-froid de la part des soldats et le pins
d’habileté de la part des officiers.
Sir John Frencli m’a télégraphié à minait
comme suit ; « Malgré des marches et des
combats très durs, le; forces britanniques
sont dans le meilleur état d’esprit. » J’ai ré-
pondu : « Félicite troupes sur leur travail
splendide. Nous sommes tous Bers d’elles. »
Si les conditions stratégiques l'avaient per-
mis, ajoutq lord Kitcliener, tout le monde en
Angleterre se serait réjoui de nous voir ran-
gés à côté de la vaillante armée belge dans
sa lutte superbe contre des forces intiniment
supérieures, mais, quoique ce privilège ne
nous ait pas été donné, ia Belgique connaît
nos sympathies pour ses souffrances et notre
indignation contre les coups qu’elle a subis,
et elle connaît également notre résolution
de ne pas laisser sans récompense les sacri-
fices qu'elle a faits.
Tandis que les autres pays engagés dans
cette guerro ont réussi par ïa conscription à
amener sur le champ de bataille toutes leurs
ressources d’hommes, nous, avec notre sys-
tème national, nous n’àvbns pas pu le faire,
et par conséquent nous pouvons encore fai-
re appel à nne réserve énorme tirée des res-
sources non seulement de la mère-patrie,
mais de l’empire britannique au delà des
mers.
Tandis qne les Indes, le Canada, l’Austra-
lie et la Nouvelle-Zélande nous envoient des
forces puissantes, eo Angleterre les troûpes
territoriales répondent à t’appel d’un devoir
exceptionnellement.pressant. Avec un bean
patriotisme, soixante-dix bataillons se sont
déjà offerts pour servir à l’étranger.
Les cent mille recrues que l’on croyait né-
cessaire de demander en premier lien ont
déjà répondu. Derrière celles-ci, nous avons
nos réserves. Les empires avec lesquels nous
sommes en guerre ont appelé sons les
drapeaux presque toute la population mâle.
Le principe que nous suivrons est qne,
tandis qne lenr force maximum subit une
diminution constante, les renforts que nous
préparerons s’écouleront lentement, en aug-
mentant jusqu’à ce que nous ayons nne
armée en campagne qui, tant par le nombre
que par la qnalité sera digne de la puissance
et des responsabilités de l’empire britanni-
que.
Je ne peux pas dire aujourd’hui que cela
sera la limite des forces nécessaires. La for-
ce de l’armée de campagne que nous appe-
lons actuellement pourra être portée a un
total de trente divisions maintenues conti-
nuellement en campagne ; mais, si la guerre
était longue et ses fortunes diverses, des
sacrifices au-delà de tout ce qui a été jamais
demandé seront nécessaires, et nous som-
mes sûrs que ni le Parlement ni le peuple
ne se refuseront à les faire.
L’Armée Anglaise
L’armée auglaise quiesl nne armée de vo-
lontaires. Elle se divise en armée de cam-
pagne destinée à servir à l’étranger et en ar-
mée territoriale qui doit défendre la métro-
pole.
I/arméo permanente comprend l’armée
régulière et sa réserve. Les engagements
pour l’armée permanente sont reçus de dix-
huit à vingt-cinq ans et sont d’nne durée de
sept ans de service dans l’infanterie et ia ca-
valerie, et de six ans dans i’artilierie. Les
hommes de bonne conduite sont admis à se
rengager jusqn’à vingt et an an de service
et ont alors droit à une retraite. Les autres
passent dans la réserve de l’armée régulière.
La réserve spéciale est un intermédiaire
entre l’armée de campagne et la territoriale.
C’est l’ancienne milice. Dans celte armée, le
soldat est astreint à six mois de service ac-
tif. Il est ensnite rappelé chaque année pour
des périodos de tir et d'exercices d’une da-
réeae vingt et nn jours.
L’armée territoriale a remplacé les anciens
corps de volontaires, et la cavalerie appelée
yeomanry. Les engagements y sont de qua-
tre années, entre dix-sept et trente-cinq ans.
On pent s’y rengager; les soldats jusqu’à
quarante ans, les sous-officiers jusqu’à cin-
quante. Ces rengagements sont résiliables
sons condition de prévenir l’autorité mili-
taire trois mois à l’avance. Les périodes des
terrilorianx sont d’une dorée de vingt jonrs
la première année, de dix jours les autres
années.
On s’efforce do constituer une réserve de
l’armée territoriale qni comprenait, eu 1913,
76.009 hommes enrôlés.
, En résumé, l’armée anglaise peut mettre
sur pied :
Armée régulière......... 181.000 hommes
Réserve.. ...' 139.000 —
Béservè spéciale 61.000 —
Armée territoriale 265.000 —
Total. 6)6.000 hommes
Les troupes ont un armement excellent.
L’infanterie se sert du fusil à magasin Lee-
Etifield, modèle 1903, calibre 7 mm. 7.
L’artillerie de campagne a le canon à
tir rapide du calibre 8 cm. 30 pour l’artil-
lerie montée et 7 cm. 62 pour l’artillerie à
cheval.
L’organisation administrative de l’armée
anglaise an point-de vue-munitions, ravitail-
lement, ambulances, etc , est une pare mer-
veille. Elle serait plutôt trop complète pour
une armée très importante.
L’éducation militaire dès officiers est assu-
rée par- l’Académie de Woolwiçh. l’école
T-jJèk. 0-XJE2RR.3S3
n ‘ ;\'v'
Sommaire des principaux faits relatifs à lak/herre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Bavas."
A LA. FRONTIÈRE 1>E L’EST
37 Août. — Entre les Vosges et Nancy, notre offensive est ininterrompue depuis
pinq jours.
— Longwy, bombardé depuis le 3 août, a capitulé après 24 jours de résistance
héroïque.
A LA FRONTIÈRE DU NORD
27 Août. — Sur 1a Meuse, plusieurs attaques allemandes sont repoussées. Un dra-
peau ennemi est pris .
— A la suite d’un combat au Nord de Ilirson, les Allemands auraient été refoulés
•dans la direction de Chimay>
EN BELGIQUE
28 Août. — Les Allemands enlèvent trois forts de-Namur et s’emparent de la ville.
Les autres forts résistent toujours.
— Les Allemands ont repris Matines. Les Belges se replient sur Anvers.
EN PRUSSE ORIENTALE
26 Août. — Un détachement de cavalerie russe dépasse Thorn et marche dans la
direction de Berlin.
27 Août. — Les Russes refoulent progressivement la défense mobile de Koenigs-
berg.
— Les Russes ont pris Tilsitt.
SS MR MER
27 Août. — Le croiseur allemand Magdebourg, échoué dans le golfe de Finlande,
est pris par les Russes.
EN AFRIQUE
27 Août. — Les Allemands ont attaqué le Congo belge oriental.
d’état-major de Sandhurst, l’école normale
de Chelsea, etc.
Telle est, esqnissée à grands traits et abs-
traction faite des mesures exceptionnelles
auxquelles lord Kitcliener a fait allusion
dans son discours, l'organisation de l’armée
qni nous prête son appni. Et nons pouvons
être assurés qu’il nous sera d’an grand se-
cours, étant données la solidité et la bra-
voure légendaires de ses soldats et de ses
officiers.
Les âllemaids dans le Nord
Le corps de cavalerie allemand qui avait
tenté de déborder notre frontière dans la ré-
gion qni s’étend entre Lille et Cambrai a été
complètement dispersé.
Il semble que ce corps de cavalerie s’est
avancé en trois colonnes. La première a
franchi la frontière près de Mooscron, et
s’est dirigée vers Lille. C’est celle dont la
présence fut signalée anx environs de Rou-
baix et de Tourcoing. Après nn combat assez
vif anx portes de Lille, elle s’est repliée vers
Seelin et a pris la direction de Douai, non
sans avoir laissé anx mains de nos territo-
riaux an assez grand nombre de prisonniers.
A proximité dn village de Moncheaux, à
13 kilomètres environ de Donai, une ren-
contre s’est produite entre les avant-gardes
allemandes et nos troupes, La cavalerie alle-
mande a alors rebroussé chemin. Le net-
toyage a été assez complet pour qu’on envi-
sage dès maintenant la possibilité de réta-
blir à bref délai la circulation un instant
interrompue des trains de voyageurs entre
Arras et Lille.
La seconde colonne, la plus importante,
semble-t il, a franchi la frontière lundi soir
aux environs de Condé-sur-Escaut. Après
avoir traversé les villages de Beuvrages ei de
Lonrches, les cavaliers allemands ont con-
tourné Valenciennes — certains se sont
aventurés jusqu’aux portes de la ville —
puis, par Iwny, ont gagné Somain.
Là, ils se sont livrés aux pires excès, fai-
sant sauter la gare, incendiant l’hôtel de
ville, tirant sur des trains en manoeuvre.
A deux heures du matin, ils arrivaient à
Denain, et fidèles à leurs traditions, obli-
geaient, sous la menace de leurs armes,
les femmes et les enfants à précéder la
colonne.
Enfin, dans la matinée, ils étaient en vne
de Bouchain, mais ils n’àllèrent pas. jus-
qu’aux portes de la ville. A 4 kilomètres en-
viron, sur la route de Deitaiu à Cambrai, un
groupe d’artillerie, dissimulé dans un bois,
causa parmi eux de terribles ravages. Des
témoins rapportent que la colonne fut com-
plètement anéantie. Les rares survivants
prirent la fuite dans la direction de Bou-
chain où ils furent capturés.
Quant à la troisième colonne, elle s’en-
gagea en France à proximité de Bavay, entre
Valenciennes et Maubeuge, et par le Ques-
noy et Solesmes s’avança dans la direction
de Cambrai.
11 ne semble pas que jusqu’ici il y ait eu
un combat sérieux entre cette colonne et
nos troupes.
CONCENTRATION AUTRICHIENNE
clans le Trentin
On mande de Trente au Secoto :
Des troupes reviennent tous les jonrs à
Trente et se répandent dans les vallées. Tons
les départs par trains sont suspendus. Les
troupes qu’on envoie ici sont principale-
ment des Croates et des Hongrois ; les pre-
miers sont postés dans la vallée de i’Adige,
les derniers sont transportés à la périphérie
du pays, le long de la frontière. Le lieu de
concentration des nouvelles troupes est
surtout Riva où il se trouve déjà 6,000 hom-
mes rassemblés, en sus de la garnison de
2,590 hommes. Mais la municipalité a été
avisée d’avoir à pourvoir à l’entretien d’une
troupe de 10,009 hommes.
On a publié le démet de la levée en masse
convoquant lotis les hommes entre 19 et 42
ans qu'iis aient ou non satisfait au service
militaire.
Les habitants de Trentin doivent se pré-
senter à Innsbrnck ; ils seront, croit-on, en-
voyés à la frontière serbe ou en Galicté, cg
dans l'intérieur de U monarchie.
Communiqués
du Gouvernement
28 Août, 8 h. 10.
DANS LES VOSGES
Nos troupes ont repris l'offensive et refoulé
les forces allemandes qui les avaient hier fait
reculer du côté deSaint-Dié.
Les Allemands ont hier bombardé Saint-Diô,
ville ouverte.
DANS LA RÉGION, ENTRE LES VOSGES
ET NANCY
■Notre offensive est ininterrompue depuis
cinq jours.
Les pertes allemandes sont considérables :
on a trouvé au Sud-Est de Nancy, sur un front
de 3 kilomètres, 2,500 morts allemands et,
dans la région de Vétrimont, sur un front de
4 kilomètres, 4,500 morts.
Longwy, très vieille forteresse dont la garni-
son ne comportait qu'un bataillon, bombardée
depuis le 3 août, a capitulé aujourd’hui après
avoir tenu 24 jours. Plus de la moitié de ('ef-
fectif est tué ou blessé. Le lieutenant-colonel
Darche, gouverneur de Longwy, est nommé of-
ficier de la Légion-d'Honneur pour sa conduite
héroïque dans le défense de Longwy.
SUR LA MEUSE
Nos troupes ont repoussé, avec une extrême
vigueur, plusieurs attaques allemandes : un
drapeau a été pris.
Les troupes belges de la défense mobile de
Namur et le régiment français qui les appuyait,
ont rejoint nos lignes.
DANS LE NORD
L’aimée anglaise, attaquée par des forces
très supérieures en nombre, a dû, après une
brillante résistance, se reporter un peu en ar-
rière ; à sa droite, nos armées ont maintenu
leur position.
EN BELGIQUE
L’armée d’Anvers, par son offensive, a attiré
et retenu devant elle plusieurs divisions alle-
mandes.
28 août, 18 heures.
-£N PRUSSE ORIENTALE
Repoussés par l'armée russe, les troupes al-
lemandes continuent leur mouvement de re-
traite sur Koenisberg et Allenstèïfn"-ta~tHfoiTsc
mobile de Koenisberg est progressivement re-
foulée dans la place.
EN GALtClE
Par une offensive énergique, les Russes,
après des combats heureux du côté de Roma-
now, marchent sur Lemberg dont ils ne sont
plus séparés que par une trentaine de kilo-
•mètres.
SUR MER
On confirme que le croiseur allemand « Mag-
debourg » s’est échoué dans le golfe de Fin-
lande. Des croiseurs russes s'en sont emparé.
D'autre part, le crolèeur léger anglais a High-
flyer » a coulé le croiseur auxiliaire allemand
« Kaiser-Wilhem-der-Grosse » au large de Rio-
de-Oro.
Dépêches Havas
Etain a-t-il été bombardé ?
Paris, 48 août
Selon le Temps, le ministère de la Guerre
ne possède aucune nouvelle au sujet de la
nouvelle du bombardement d'loin. sianalé
oar certains journaux'.
Manifeste du Gouvernement
PARIS. 28 août, 9 heures.
Le Conseil dès ministres, réuni dans la soirée, a approuvé les termes-du manifesta
adressé au pays.
Ce manifeste est ainsi conçu :
FRANÇAIS,
Le nouveau gouvernement vient prendre possession de spn poste d'hon-
neur et de combat. Le pays sait qu’il peut compter sur sa vigilance, son éner-
gie et que de toute son âme il se donne à sa défense.
Le gouvernement peut compter sur le pays ; ses fils répandent leur sang
pour la patrie, pour la liberté. Aux côtés des armées héroïques belges et an-
glaises, ils reçoivent sans trembler le plus formidable ouragan de fer et d»
feu qui fut jamais déchaîné sur un peuple.
Tous se tiëiinent droits.
Gloire aux vivants et aux morts.
Les hommes tombent, mais la nation continue,
Grâce à tant d’héroïsme, la victoire finale est assurée. Un combat capital,
mais non décisif, se livre. Quelle qu’en soit l’issue, la lutte continuera.
La France n’est pas la proie facile que l’insolence des ennemis s’imagina.
Français 1 votre devoir est tragique mais simple : repousser, poursuivre
l’envahisseur, sauver le sol de sa souillure, la liberté de son étreinte, tenir
tant qu'il faudra, jusqu’au bout, hausser nos esprits au-dessus du péril et
rester maîtres de‘nos destins.
Pendant ce temps nos alliés russes marchent d’un pas décidé vers la capi-
tale de l’Allemagne que l’anxiété gagne. Us infligent des revers multiples aux
troupes qui se replient.
Nous demandons au pays tous les sacrifices, toutes les ressources qu’il
paut fournir en hommes et en énergies.
Soyez fermes, résolus pour que la vie nationale, aidée par des mesures
financières et administratives appropriées, ne soit pas suspendue. Ayon*
confiance en nous-mêmes. Oublions tout ce qui n’est pas la Patrie.
Faisons face à la Frontière I
Nous avons la méthode et la volonté, nous aurons la victoire.
(Suivent les signatures de .tous les Ministres.),
La Bataille d’Hirson
Paris, 28 août.
Suivant la Liberté un combat serait enga-
gé au Nord d’Hirson. Il semble avoir dimi-
nué d’intensité et les voyageurs provenant
de cette région rapportentque les Allemands
furent refoulés dans ta direction de Chimay.
On n’entend plus le canon qu’à intervales
fort espacés.
Belle Conduite d’un Blessé alsacien
Coulomraiers, 27 août..
Avec des blessés français qui passèrent
dans la soirée par la gare de Coulommiers
se trouvait un blessé allemand d’origiae al-
sacienne qui, an cours du combat dans Je
Luxembourg belge, ramena dans-nos lignes
nn sous-officier français blessé sur le point
do tomber entre les maius de l’6nnemi.
C’est à ce moment que l’Alsacien fut à son
tour blessé et recueilli par nous.
Un Document allemand
D jon, 27 août.
Un blessé de passage à Dijon communique
la traduction d’une notice imprimée qu’on
trouve sur les Allemands. La voici : « Son-
» gez au sang quia coulé en 1870 pour anéan-
» tir notre enuemi héréditaire, la France,
» qui maintenant vient de pousser le colosse
» russe à nocs anéantir. Pas de quartier I
» Tuez-ies tous, ces barbares, cês maudits
» wackés, pour que, dans une nouvelle au-
» rore, la paix de l’Europe soit solidement
B aiiermie. »
Los Allemands ont repris Malices
Londres, 28 août.
On mande de, Rotterdam au T mes que les
Allemands ont repris Matines après une dé-
fense magnifique de deux jours. Le premier
jour 20,000 allemands avaient attaqné la
ville. Le deuxième jour ils étaient 40,000.
Les Belges durent se replier sur Anvers.
Les Allemands à Namur
Paris, 28 août
La Liberté publie une dépêche d’03tende
daprés laquelle trois forts de Namur sont
tombés aux mains des Allemands qui se
sont emparés ensuite de Ja ville.
Les antrexJorts résistent toujours.
Un Paquebot allemand rapparie
d’Amérique 5 millions d’Or monnayé
Stockholm, 27 août.
Une lettre particulière reçue de Hambourg
rapporte que le gigantesque paquebot alle-
mand Vaterland est en route, venant d’Amé-
rique,et ayant à bord cinq millions de francs
en or monnayé.
Le Croiseur allemand “ Magdebourg "
anéanti
Saint-Pétersbourg, 28 août.
Le croiseur allemand Magdebourg s’est
échoué, dans la nùit du 27 au 28, près des
côtes russes.
Les croiseurs russes envoyés à sa recher-
che ont ouvert le feu sur le croiseur alle-
mand, qui a répondu, mais qui dut bientôt
cesser toute résistance, les obus russ'es_ ayant
provoqué une explosion qui l’a anéanti de la
proue à la passerelle du commandant.
Le capitaine, plusieurs officiers et une par-
tie de l’équipage ont été faits prisonniers.
Selon une version allemande, le Magde-
bowg se serait fait sauter lui-même.
Un steamer norvégien détruit par une mine
Londres, 28 août.
Un vapenr norvégien, le Gottfrid, a été to-
talement détruit par une mine, dans la mer
dn Nord. „ . .
Hait hommes de l’équipage ont Oté tués ;
! quatre autres ont été sauvéï.
Comment fut cou’é le
« Kaiser-Wilbem-der-G-rosse »
Las Patinas, 28 août.
Le vapeur allemand Anicas est arrivé ici.
Use trouvait à Rio-de-Oro avec quatre autres
vapeurs pour ravitailler le Kaiser-Wilhem-
der-Grosse, lorsque le IIighfiger its bombarda.
L’Arucas put s’échapper.
Le capitaine dit qn’il vit le Kai.ser-Wiihem-
der-Grosse sombrer.
Il suppose que les autres charbonniers
allemands sont coulés on capturés par les
Anglais.
Les navires autrichiens à Cattaro
Anlivari, 28 août.
On signale la présence dans les bouches da
Cattaro de trois cuirassés de la classe du
Monarch, de trois croiseurs de second rang,
d’nne douzaine de torpilleurs et de plusieurs
navires de commerce alirétés comme trans-
ports.
L’Armée russe poursuit sa pénétration
Saint-Pétersbourg, 27 août.
Les troupes russes, s’approchant de la for-
teresse de Kcenigsbêrg, refoulèrent les
avant-gardes. I>es garnisons occupent de
nombreux passages sur la rivière Aile.
Entre la Vistule et le,Dniester, les Russss
établirent un contact étroit avec l’armée au-
trichienne.
Les Russes engagèrent le 26 août des com-
bats heureux près de Tesaschoff-Monastyr-
Z.yska.
Lee Busses à Tilsitt
Riga, 27 août
On annonce que les troupes russes occu-
pèrent Tilsitt.
Riga, 23 août
Les Rossés ont fait à Tilsitt un grand bu-
tin. La garnison et là population se sonl
enfuis,
Les Busses occupent Iustersbourg
Saint-Pétersbourg, 28 août.
Une communication régulière postale a
été établie, de Riga avec les villes de la Prus-
se orientale, occapées par les liasses, no-
tamment Intersbourg.
Les Eusses avancent vers Berlin
Paris, 28 août.
Le Temps rapporte qu’un correspondant
du Times à Copenhague a télégraphié à la
date du 26 août qu’au détachement impor-
tant de cavalerie parti de la forteresse de
Thorn avance à marches forcées dans la di-
rection dé Berlin.
Berlin s’alarme
Stockholm, 28 août.
Selon une dépêche de Berlin, l’opinion
publique berlinoise serait très inquiète du
succès des armées russes dans la Prusse
Orientale et de la marche de ces dernières
sur Berlin.
Stockholm, 28 août.
Suivant des nouvelles reçues de Berlin,
l’invasion des Russes en Prusse Orientale
cause une réelle émotion.
On se montre très préoccupé par l’ardear
des sentiments germanophobes des Polo-
nais.
Le Caucase n’est pas en révolte
Copeuh gue, 28 août
Un voyageur, revenant de B-ikous/dément
absoluinant les bruits allemands d’une prê->
tendue révolte dans le Caucase.
L’Avance serbe
NiSCil, 23 août.
Le quartier général serbe se transporte da
Kragouyevats a Valevo, en raison de l’avanc#
des troupes serbe» du côté de l’Autriche.
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