Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-08-28
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 août 1914 28 août 1914
Description : 1914/08/28 (A34,N12073). 1914/08/28 (A34,N12073).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172236b
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
34* Année — If 1^,075 ______ (25 >ages| 8 Calmes — Ml DU MATHÜ — S Fmmm (2 Pages) Vondmîi *8 AOI'I! j$f4
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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ANNONCES
AU HAVRE.. .7.' BUREAU DU JOURNAL, 112, boirl* de Strasoourg.
I L’AGENCE RAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS ] seote chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
La PETIT HA VUE est désigné peur les Annonces Judiciaires et lige/es
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, « „„ _ _ __ S
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Union Postale '. 40 » 30 Fr. 4L© * fl
| On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tons les Bureaux de Poste de France f
La France est assurée de la victoire
parce qu'elle est résolue à F obtenir. ”
(lettre de M. MILLERAND au Général JOFFRE.)
LE MINISTÈRE
DÉFENSE NATIONALE
La condition primordiale du succès,
c’est l’union étroite de toutes les forces
de la nation. Dès le premier jour de
la mobilisation, et avant même, dès
que la guerre parut menaçante, notre
pays a donné au monde, quelque peu
étonné, le spectacle d’une communauté
profonde de sentiments ; les divisions
intestines étaient oubliées, tous ne son-
gaient plus qu’à faire face en se ser-
rant les coudés à l’ennemi du dehors.
Le gouvernement vient de mettre le
sceau à cette unité reconstituée en
appelant au ministère les principaux
chefs de partis.
L’ancien président du Conseil, et
le nouveau tout à la fois, M. Viviani,
a certes réuni sur son nom tous les
suffrages par l’altitude hors de pair
qu'il a su prendre dès le début de la
crise. Grâce à lui, la France s’est
montrée jusqu’à l’extrême limite à la
/ois ferme et pacifique ; grâce à lui
il n’est aucun Français qui ne sache
que tout ce qui est compatible avec la
dignité d’une nation a été fait pour
éviter la guerre et que la responsabi-
lité en incombe à l’Allemagne seule ;
grâce à lui, à sa généreuse interven-
tion lors de l’assassinat de Jaurès et
à ses éloquents appels, les partis ex-
trêmes se sont réconciliés d’un seul
coup et se sont serrés d’un même coeur
autour du gouvernement dans la mé-
morable séance du 4 août.
« Noué sommes sans reproche »,
disait M. Viviani dans sa déclaration
au Parlement, d’un mot que l’histoire
sanctionnera ; il parlait du pays tout
entier, mais nous pouvons lui rendre
cette justice que ce têmoignqgne s’ap-
plique également à lui-même. Il y a
quelques mois, lors de la constitution
de son Cabinet, nous lui faisions lar-
gement crédit tout en remarquant que
jusqu’à ce jour M. Viviani n’avait joué
que des rôles secondaires, éloignés dé
la politique générale, et que c’était la
première fois qu’il était appelé à don-
ner sa mesure ; sans préjuger de l’ave-
nir, nous pouvons dire dès maintenant
qu’il s’est révélé grand homme d’Etat
et qu’il a bien mérité de la patrie.
éeci dit, et sans que l’on ait envie
en ce moment de critiquer et de déni-
grer, il était évident que le ministère,
tel qu’il était constitué jusqu’à ce jour,
était l’expression trop exclusive d’un
seul parti ; puisqu’il n’était plus ques-
tion de politique, on aurait souhaité
voir au pouvoir les représentants des
divers éléments de la nation. et en
particulier les hommes éminents qui,
par leur compétence et leur autorité, ,
pouvaient rendre au pays les services
les plus signalés et les plus néces-
saires dans la crise que nous traver-
sons. Sans doute M. Viviani s’était
rendu compte dès le début de ces
.voeux si légitimes et, après quelques
tâtonnements, il a su enfin, ce qui
s’ajoute à ses mérites, y donner satis-
faction avec tout l’éclat désirable.
MM. Ribot, Briand, Delcasse, Mil-
ler and, Sembat et Jules Guesde, s’ajou-
tant aux anciens ministres, représen-
tent bien tous les membres de la fa- l
mille républicaine et sont tous de fortes I
individualités qui honorent notre pays. !
L’entrée au ministère des socialistes j
prouve .une fois de plus l’union par- i
faite de tous les partis. '
Nous nous félicitons particulière- (
ment que les deux postes essentiels \
soient réservés précisément aux deux j
seuls hommes manifestement qualifiés
pour les occuper dans les circons-
tances actuelles. M. Delcassé reprend
au ministère des Affaires étrangères
la place qui lui était due au moment
on se déroule la crise internationale
qu’il avait depuis si longtemps prévue
et en vue de laquelle il a consacré de
si féconds efforts à l’Alliance franco-
russe et à l’Entente cordiale.
Quant à M. Millerand, il est non
seulement le ministre delà guerre qui
a su inspirer le plus de confiance à
l’armée mais il a toutes les qualités
de « l’organisateur de la victoire ». A
un moment où la sang-froid, l’esprit
Üe décision, la fermeté, Vopiniâtreté
sont les vertus les plus précieuses,
M. Miller And, qui a toutes celles-ci au
plus haut degré, est l’homme qu’il faut
au centre dé la défense. Ajoutez à cela
qu’il aunefacultéd’assimilation et une
puissance de travail inouïes, et vous
tomprendrez que nous pouvons, en
pjfet, avoir bon espoir ..Pendant a.us
le généralissime et les généraux en
chef seront aux armées et défendront
l’honneur du drapeau, le ministre
veillera à tout et verre tout par lui-
même, pour qu’il ne leur manque ni
hommes, ni vivres, ni munitions.
Après les jours d’épreuves que nous
venons de traverser, l’ombre du grand
Carnot s’évoque à nos yeux et promet
le triomphe aux armées de la Répu-
blique.
CASPAR-JORDAN.
Le leint&_ Miuiiirs
M. René Viviani avait adressé an Président
de la République la lettre suivante :
Monsieur le Président, •
Dans les circonstances que le pays tra-
verse, il m’a paru nécessaire d’élargir lès
bases du ministère que je présidais. J’ai
réuni mes collègues en conseil de cabinet
et après les avoir remerciés tous du dé-
vouement patriotique avec lequel ils
avaient rempli leur rôle difficile, je leur ai
fait part de mon désir en leur exposant que
je vous permettrais par l’offre de ma dé?
mission de charger une personnalité poli-
tique de l’oeuvre que je définissais. Ils ont
bien voulu accepter les raisons que je fai-
sais valoir et j’ai l’honneur de vous remet
tre avec ma démission propre celle du
cabinet.
Agréez, Monsieur le Président, l’assu-
sancede mon respectueux dévouement.
RENÉ VIVIANI.
On sait que M. René Viviani a été chargé
aussitôt de coustituerle nouveau Cabinet et
a présenté immédiatement ses nouveaux
collègues au président de la République.
Nous avons donné hier la répartition des
portefeuilles. Il convient de préciser aujour-
d’hui que le ministère âctiiél comprend quatre
anciens présidents du Conseil : MM. Viviani,'
Briand, Ribot et Doumergue.
M. Dalcassé, à qui est remis le portefeuille
des affaires étrangères, l’a déjà possédé pen-
dant plusieurs années. Il fut également mi-
nistre delà marine. M. Millerand étaitrainis-
.tre de la guerre dans le Cabinet présidé par
M. Poincaré.
•M. Marcel Sembat, qui prend le porte-
feuille du travail, est âgé de cloquante deux
ans. il fut élu dépoté de Paris (circonscrip-
tion da 18e arrondissement) en 1893 et cons-
tamment réèla depuis lors.
M. Marcel Sembat appartient an parti so-
cialiste unifié. Son livre récemment paru :
faites un roi ou faites la paix, est un essai
brillant de critiqae politique.
M. Jules Guesde, nommé ministre sans
portefeuille, est né en 1845. Député, il re-
présente la 7e circonscription de l’arrondis-
sement de Lille, depuis 1910. M. Guesde elt
un des théoriciens les plus émiuenis du parti
socialiste.
Il y a eu trois changements de portefeuil-
les. M. Doumerg; e, qui était ministre des
affaires étrangères, devient ministre des co-
. looies. Il avait été déjà titulaire de ce porte-
feuille dans le ministère présidé par M.
Combes.
M. Bienvenu-Martin, qui était ministre de
la justice, passe au travail.
Enfin, cinq ministres ne font pas partie de
la nouvelle combinaison. Ce sont : MM. Mes-
simy, ministre de la guerre ; Raynaud, mi-
nistre de l’agriculture ; René Rènoult, mi-
nistre des travaux publics ; Nouions, minis-
tre des finances, et Cooyba, ministre du tra-
trail.
M. Messimy est parti rejoindre l’état-major
généra! de l’armée, conformément à la lettre
de service qui lui a été délivrée il y a trois
ans.
Le Général Galliéni
Le général Galliéni a 65 ans. Dès ses dé-
buts, comme sous-lieutenant, il prit part à
la guerre de 1870 ; aux colonies, il comman-
da nos troupes gu Soudan, en Indo-Chine et
à Madagascar, il fut nommé général de divi-
sion en 1899, puis membre du Conseil supé-
rieur de la guerre et "présidént du Comité
consultatif de la défense des colonies.
Le général Galliéni n’est pas qu’un homme
de guerre, c’est un administrateur énergique
et habile ; on sait qti’ii fut gouverneur géné-
ral dé Madagascar de 1896 à 1905.. j
Lorsque, aü mois d’avril 1914, le général
fut sur le point de sè voir atteint par la li-
mite d’âge, le ministre de la guerre estima
que le fait d’avoir gouverné Madagascar en
pleine révolte devait être assimilé à celui
d’avoir commandé en shet devant l’ennemi.
Eh conséquence, un decret eh date du 22
avril 1914 maihiint le général Galliéni, sans
limite d’âge, dans la jjp section du cadre de
l’état-ipajor générai des troupes coloniales.
Le I Voiwaeits I mis i sae
par les militaristes ISÉIOÎS
Des journaux de Copenhague racontent
que les bureaux du Vorwcerts ont été rais à
sac par des militaristes forcenés qui ont dé-
truit Hl presses et tout cassé dans les bu-
reaux. ...
Ces actes de violence ont élé commis a la
suite d’articles publiés par le journal socia-
liste et dans lesquels il était dit, dans une
forme tris prudente, mais suffisamment ex-
plicite, que les responsabilités non seule-
ment dés événements actuels; mais de eaux
qui peuvent survenir fâcheusement plus
tard, pour l’unité allemande, doivent otre
reisfés iar i’empereuL
IL. A. GUERRE
■ nfri» ■
Sommaire des principaux faits relatifs à la (ffletre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués o fficiels et les dépêches Havas.
JEÎV X,»«.U®SUB ORIEÎVTALE
27 Août, — L’armée rjusse poursuit sa marche en avant. Les Allemands se retirent
hâtivement sur Kmnjgsberg ei sur Àjïenstein.
•AV'S’flRCJïE-MOîVGW.KïS
Août. — Les Russes marchent sur Lemberg, capitale de la Galicie.
27 Août. — Les Aufriebieps attaquent les Serbes dans le Sandjak Novi Bazar.
SUR MEEi
Août. — Deux torpilleurs qutrjçhiens, sortis des bouches de Cattaro, bombar-
dent Lovcen (Monténégro).
27 Août. — Le croiseur anglais Iliffiiflyer coule au large de Rio-de-Oro (côte
opcideplale d'Afrique), l’ex-pgquehot allemand Kaiser- Wilhelm-der-Gm-se, transformé
en croiseur.
Communiqués
§ ElBBIPlIlllt
27 Août, p heures. ’
— Le président de te République a accepté la
démission collective do Cabinet que lui a remise
le président du Conseil, il a chargé âf. René
Viviani de former un nouveau Cabinet, qui est
ainsi constitué :
Présidence du Conseil MM.
sans portefeuille..... René Viviani.
Viçe-Préndjsnt du Con-
seil -et Ministre de la
Justice Briand
Affaires étrangères-.... Delcassé.
Intérieur, Malvy.
Finances R bot.
Guerrg Millerand.
Marine Augagneur.
Instmction publique... Albert Ssrraut.
Travaux Publics Marcel Sembat.
Commerce et P.T.T.... Thomson.
Colonies ............. Doumergue.
Agriculture Fernand David.
Travail Bienvenu-Martin.
Ministre sans porte-
feuille. Jules Guesde.
— Aujourd’hui parait au JOURNAL OFFI-
CIEL un décret nommant le général Galliéni,
commandant de l’armée de Paris et gouver-
neur militaire.
Avec une admirable abnégation, le général
Michel a demandé un commandement sçus les
ordres du chef éminent qu’est le général Gal-
liéni.
27 août, 18 h. 45. .
LA SITUATION SUS LE FRONT
Les événements d’hier dans la région du
Nord n’ont à aucun degré compromis, ni modi-
fié les dispositions prises en vue du développe-
ment ultérieur des opérations. Dans fa région
entre les Vosges et Nancy, nos troupes conti-
nuent à progresser.
EN PRUSSE ORIENTALE
Les troupes allemandes ont évacué, après la
victoire des Russes, la région de Mazurenland.
Les Russes n’ont eu à subir aucun arrêt dans ce
terrain très difficile dont ils occupaient hier les
débouchés..Quest. li se-copiirtne qu’ils ont pris
100 canons à l'ennemi.
EN GALJCIE
L'offensive russe se poursuit normalement
dans la région au Sud et au Sud Ouest de Tar-
napol.
LE PRINCE DE SAXE MEINIKGEN
BLESSÉ ET PRISONNIER
Au cours d'un engagement, le prince Ernest
de Saxe Meiningen, grièvement blessé, a été
hospitalisé A Maubeuge.
LES OPÉRATIONS AUSTRO-HONGROISES
Les victoires remportées par l'armée serbe
ont amené les troupes’ austro-hongroises qui
s'étaient avancées dans f ancien Sapdjaçk de ■
Novi-Bazar sur Priêpoje et Nowavaros, à éva- j
cuer cette dernière villp et à se retirer du Sand- j
jack.
llpislis Haas
Lâ Cocosil âe Cabinet
27 Août, S h. 18.
Les nouveaux ministres ont tenu leur
prthiier conseil, à i’Elyséë, ce matin.
MM. Millerand et Delcassé ayant, dès cette
nuit, pris la direction des services, ont ex-
posé la Situajjôn militaire et diplomatique.
Une déclaration devant le Parlement étant
impossible, en raison de l’absence des Cham-
bres, un appel sera adressé directement an
pays.
Un conseil sera tenu quotidiennement
par k» ministres, à 6 heures.
Paris, 27 août.
Les ministres se sont réunis dans la soirée
à l’Elysée.
Le Conseil a pi i? connaissance des der-
niers renseignements sur les opérations mi*
litaim
M. Viviani a communiqué les grandes li-
;nes de l’appel qua le gouvernement a dé-
;idé de faire au pays et dont lés termes se-
’ont arrêtés de ûiuïîveujent dejnain soir au
;cur$ du nouveau Conseil des ministres.
Mapl&sts du Parti socialiste
Paris, 27 août.
Le parti socialiste a lancé un marilsste
dans lequel il dit que le parti n’a pas hésité
à autoriser régulièrement Guesde et Sembat
i entrer dans le nouveau gouvernement
quand il s’agit de l’avenir de la nation et de
lâ vie de la France.
En présence de la menace qui pèse sur
une des régions les plus laborieuses de ]a
France, il faut que l'unité nationale se ma-
nifeste dans toute sa puissance, il faut que.
là nation entière se 1ère pour là défense da
soi ci de la liberté. -
Lé chef du gouvernement g pensé que
pqur soutenir la Naiîbri dans là lutter elle
avait besoin du cosmours do tous et plus
Pârticulièremeut peyt être dp ceux qui re-
doutent pour l’em. nnpa.sop du prolétariat,
l'oppression accablante dit despotisme.
Le manifeste déclaré que les membres
socialistes obtiendront que la vérité soit dite
au pays et qn’ils poursuivront la levée en
masse. Ils rendront chaque jour plus in-
tense la production des arrnes, des muni-
tions et i'utilisàuon des forces nationales.
Ils attesteront enfin que là .démocratie ré-
publicaine est prête A la lutte à outrance à
laquelle ils ont convié (a Nation.
Ils ont la certitude de lutter non seule
ment pour la granaeur.de la France mais
pour la liberté de la République et de la ci-
vilisation pour que le monde jouisse enfin
de la paix dans le respect des droits de tous.
Us assureront ainsi (put à la fois le salut
de la patrie et le progrès de i’Hamanilé.
Une Interview de- Jules Guesde
Paris, 27 ao.it]
Jules Guesde a été félicité cet après-midi
dans les cduloirs de la Chambre par lés jour-
nalistes de tontes ppancès.
Ii répondit aux uns ai aux antres qu’il
remplissait son devoir : « Je vais au feu
comme â la barricada, ajouta-t-il. Il y a
quinze ans j’aurais pris mon fusil. Je suis
trop vieax aujourd’hui; je suis joyeux quand
même d’accomplir mon devoir. »
La Nomination des Officiers
Paris, 27 août.
L'Officiel publie un décret permettant la
Domination d'officiers aji gr--de supérieur, à
titre provisoire, ppur fir durée dé’]$guerre,
sans aucune condition fi anciennéfé.
Il sera possible asmj de remplacer dans
une grande unité les f-limiers généraux tués
ou biessés, par des officiers immédiatement
pris sur place.
Le décret fournira Je moyeu de donner
des commândèaients importants à çfgs < li-
ciers relativement 'jaques qui prouveront,
devant l’ennemi, leur énergie eti'eùr valeur.
Tonales grades ainsi conférés pour la du-
rée de la guerre seront, après ia paix, révi-
sés obligatoir cm eut.
Les Patrouilles allemandes
Paris, 27 août.
Dans certaines régions du Nord, les popn
lalions de quelques villes et villages se sont
effrayées à la vue d’éclaireurs ennemis. Css
incursions passagère», qui peuvent se pro-
duire en toute guerre, à des distances par-
fois très grànfie.f des bpéràïions importantes,
ne doivent pas alarmer car elles n’indt-
quent nullement d’occupation iramihenie.
(A ce sujet, il convient de rappeler qûe les
Allemands ont plusieurs fois cherché à af-
foler les populations en envoyant ainsi à
da grandes di&tanèss dos patrouilles de
uhlans Qu de® apivmitj’aifieçses. U -p’y a pas
lieu de s’en alarmer, corhmé on Je verra
plus loin par le son qui a été réservé aux
patrouilles qui s« sont aventurées dans la
rëgi.on dë Valenciennes.)
L’Odieuse tentative d’un Ztppelin
Anvers, 27 août.
Los ministres de France, de Russie et d’An-
gleterre ont fait hier une démarche collec-
tive an près du ministre des affaires étrangè-
res beige pour exurinter l«ur indignation
contre la tentative du Zeppâiin, qui a mena-
cé la vie du roi et de la famille royale.
Un gouverneur allemand de la Belgique i
Rome, 26 août.
Un télégramme officiel de Berlin annonce
que ie kaiser a nommé le maréchal von der
Goltz, gouverneur général de la Belgique.
Les Allemands et Autrichiens prisonniers
en Russie sont traités humainement
Les sujets Allemands et Autrichiens ac-
tuellement en Russie, ont télégraphié à l’am-
. Passade fies Etafç-Uüis, à SaintPetersbourg,
II Iiîi i lira IM GUERRE
e» nms-
Le ministre de la guerre a adressé au général Joffre, commandant en chef le groupa
principal des armées de l’Est, la lettre suivante ;
IVton cher général,
Au moment où je reprends la direction du ministère de la guerre, je
veux que mon premier acte soit pour envoyer aux troupes qui combat-
tent sou§ vos ordres et à leurs chefs le témoignage de l’admiration et de
la confiance du gouvernement de la République et dujjays. La France est
assurée de la victoire parce qu’elle çst résolue à l’obtenir; à votre exem-
ple et à celui de vos armées, elle gardera jusqu'au bout le calme et la
maîtrise de soi, gage du succès. Soumise à la discipline de fer qui est ia
loi et la force des armées, la Nation toute entière levée pour la défense
de son sol et de ses libertés, a accepté d’avance d’un coeur ferme toutes
les épreuves, même les plus cruollos ; patiente et tenace, forte de son
droit, sûre de sa volonté, elle tiendra. «le vous donne l'accolade.
Signé: A. MILLERAND.
qu’ils ne se plaignent aucunement de Ig fa-
çon dont ils sont traités.
ils demandent que les bruits contraires
soient démentis. Us expriment le désir que
leur témoignage soit porté à la connaissance
du gouvernement da Berlin, ajoutant qu’ils
regrettent le traitement rigoureux infligé
aux Russes en Allemagne.
Les prisonniers de guerre qui se trouvent
à Saint-Pétersbourg au su bien qu'à Riga sont
bien traités et ne se plaignent pas.
Les Approvisiem&emsnts de la Russie
Saint-Pétersbourg, 27 août.
Toute la Russie est abondamment, munie f
de blé, de beurré, d’oeufs, de irutls et de
lêguinjs. îrénpfmeà qnàhtijés de bétail ar-
rivent q uô ti die h u e m é ht à St-Pétersbourg,
venant de l'intérieur da pays.
Les récoltes suffiront amplement aux bp-
soins de Ftmpire pendant unè année en- -
Hère. ' • ’ — ' /••• ' . !
La question des vivres est celle qui préoc-
cupe le moins l’opinion publique et le goa-
vernement.
Servies Funèbre en Russie
Saint-Pétersbourg, 27 août
Aujourd’hui a été célébré solennellement,
à l’église Sainte-Catherine, un service funè-
bre en mémoire de -Pie X.
Dans l’assistance, on remarquait la pré-
sence de M- Sasônoff, du comté Beukendorf et
du baron Schilling.
L’offênaive russe s’accentue
Saint-Pétersbourg, 27 août.
L'offensive de l’armée russe s'est dévelop-
pée en Prusse orientale avec le plus grand
succès
Les Allemands se replient partout hâtive-
ment vers Koenigsberg et Ailéostein.
Les troupe» marchent avec succès et éner-
gie sur Lemberg, en Gallicie, dont elles se
rapprochent rapidenu rit.'
La cavalerie russe chasse partout les au-
trichiens. '
Dans tous les engsgsments les troupes au-
trichiennes ont été chaque fois battues et
dispersées f
La Retraite des Autrichiens
Krajujevalz, 27 août.
Les Autrichiens se retirant du sandjak de
Novi-Bazar, ont évacué Nowa-Waresch.
Une Escarmouche
Rome, ?7 août.
Une partie des troupes envoyées pour
soutenir tes troupes du Sandjak de Novi- ;
Bazar ont été attaquées par de nombreux
Autrichiens. "
• Un Raid de deux torpille urs autrichiens.
Rome, 27 août.
On mande de Ssinfclsxan-Medua au Cor-
1’ajp-a ticnXTor pii leurs autrichiens,
sortis des Bouches de Cattaro le 26 août au
matin, ont bombardé les positions de Lov-
cen.
Le “Kaiser-Wilhelm-àer-Srcsse” est coulé
Paris, 27 août.
Le croiseur anglais Highflyer a coulé, au
large de Rio-de*Oro, le paquebot allemand
K isér-Wilhclm-dcr- Grosse, transformé en
l croiseur.
[Le Kaiser-WilMm-ider-Grosse est un steamer
do ,-..521 tonnes du N rdib utsehcr Lloyd. H était à
New'York à ia lin àe juillet quand ont éplatê les
hostilités.]
Encore une Colonie allemande
sous la Main des Alliés
Londres, 27 août.
Le ministre des colonies a donné lecture à
la Chambre des communes d’un télégramme
émanant du commandant des forces anglai-
ses du îogoiand, d’après lequel les Alle-
mands ont détruit leur station télégraphique
de Karmina et ont envoyé un parlementaire
offrir la capitulation, si les honneurs de la
guerro et certaines conditions leur étaient
accordés. , , , . , ,
Le commandant anglais a refusé et a ré-
pondu que les Allemands n’étàieut pas dans
une situation pour exiger des conditions.
U a ajouté que Iqs Anglais respecteraient
toujours les propriétés privées et qu’ils in-
terviendraient aussi peu que possible en ce
qui concerne le commerce et les intérêts
privés. , , .
Les forces anglaises se sont alors avancées
et oui pepupé on passage sar la rivière,
La réponse allemande est attendue dans la
soir.ée ou demain à la premièi é heure.
D’autre part, le Matin reproduit une dépê-
che de Londres seion laquelle les Allemands
sé seraient rendus sans conditions,
' Le Togoiand est une colonie allemande
africaine qui borde à l’Ouest le Dahomey. Sa
superficie est de 82,300 kilomètres carrés, sa
population 2,51)0,000 habitants. Elle produit
j principalement l’huile de palme et du caout-
chouc.
L’Opinion en Norvège
Christiania, 76 août
’ >
Le Bagblaad publie, à propos de la guerre, ?
un ariiçle où U est dit que ia cause do la :
France et de ses alliées est la cause de la dé-
mocratie. C'est donc celle de la paix.
Tous les chefs de la démocratie s Lloyd
George, Yasi der Velde, Viviani, Poincaré
sont du même côté.
Un même souffle pénètre la Russie qui
vieut d’agir en Pologne pour le bien de
l’Europe.
Si le Kaiser triomphait, l’Europe ne serait
nullement délivrée de toute crainte de
guerre.
Si les alliés l’emportent, ce sera une ère de
paix assurée parmi les Etats unis d’Earope.
Les Fortifications allemandes
sut la MM lusse
La défense allemando en Prusse orientale
est basée sur quatre lignes parallèles force- ;
ment fortifiées, qui vont du Nord au Sud,
chacune présentant des obstacles naturels.
Les trois premières sont formées par trois
groupes distincts de lac» nombreux, larges
et petits, que l’on nomme les lacs de Liizen,
les lacs de Sejnsburg et les lacs d’Osterofi. La
quatrième défense. et la plus solide est la
Yistule, qui va de la frontière russe à la mer
Baflique.
Au delà de ces lignes de défense, les Alle-
mands possèdent au nord-est, la très impo-
sante forteresse de Konigsherg, avec les po-
sitions avancées de Labiau et de Tapiau.
Cetle forteresse est située sur le flanc des
lignes avancées des Russes et, dès iors, doit
être investie, nécessitant pour cela ie déta-
chement de forces très considérables.
Les trois premières lignes de défense sont
intensivement tortillées II y a d’importantes
fortifications permanentes à Allecstein et à
Boyen, et toute la partie des lacs, qui livra
une incomparable ligne sinueuse pour y dé-
filer des troupes en marche, est pleine de
fortifications, en partie d’un caractère pro-
visoire, eh partie faites de travaux de cam-
pagmrdtmt la plupart sont munies d'artille-
rie lourde, si bien qu’une attaque de front
serait uné tâche très drffièile. Mais celle-ci
sera considérablement facilitée si les lignes
de défense sont attaquées du Sud, de la fron-
tière polonaise.
La Yistule est do 600 à 1,000 yards. Sur
son cours se trouvent six forteresses dont les
plus importantes sont à Thorn, dans le Sud,
et à Dantzig dans le Nord. Entre elles se
trouvent es forteresses de FardOD, de Kulm,
de Graudenz et de Marienbourg. (Daily Mail)r
L’Armée anglaise a soutenu
six chocs successifs
Des Belges et des Anglais, arrivés de Mons,
racontent que le général French avait en
pour mission d'empêcher les Allemands de
passer dans la région de Mons. ;
Or de samedi dernier an matra a Inndt
soir, le corps expéditionnaire anglais a subi
le choc de six attaques, qu’il a toutes re-
poussées victorieusement.
Ces six attaques lurent dirigées successi-
vement par six troupes allemandes diffe-
rentes.
On estime le chiffre d’Anglais tués, pen-
dant les trois jours de bataille, a 2,000. M
nombre des blessés serait plus élevé.
D’après le récit des soldats anglais blessa^
les alliés firent une véritable hécatombe
d'Allemands, près de Mons. A d fièrent* en-
droits, sur le champ de carnage, (amoncel-
lement des cadavres ennemis sur le sol (tau
tel uue, dans leur charge furieuse, M* bra-
ves turcos eprouvèt'eGt des difficultés a join-
dre leurs adversairesj
~~~ 1 ;
MI ■■■! ■■—iwm ■h ni IUMBHI iiwti~TirminiTîiMT-|i-r-n-nnriiw«,ii •YAIUIXI I ma IUIUIHIII il ‘fmmri’iP’îrvTfi ir Tru 1 "T'ii m—*—-—r-—r-TTinnrtr r~ir 'i-mr vu- i m IIIIIB III MI uriiwirv if >■ 'i m -■ TTI-I ....
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Le Petit Havre
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AU HAVRE.. .7.' BUREAU DU JOURNAL, 112, boirl* de Strasoourg.
I L’AGENCE RAVAS, 8, place de la Bourse, est
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| On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tons les Bureaux de Poste de France f
La France est assurée de la victoire
parce qu'elle est résolue à F obtenir. ”
(lettre de M. MILLERAND au Général JOFFRE.)
LE MINISTÈRE
DÉFENSE NATIONALE
La condition primordiale du succès,
c’est l’union étroite de toutes les forces
de la nation. Dès le premier jour de
la mobilisation, et avant même, dès
que la guerre parut menaçante, notre
pays a donné au monde, quelque peu
étonné, le spectacle d’une communauté
profonde de sentiments ; les divisions
intestines étaient oubliées, tous ne son-
gaient plus qu’à faire face en se ser-
rant les coudés à l’ennemi du dehors.
Le gouvernement vient de mettre le
sceau à cette unité reconstituée en
appelant au ministère les principaux
chefs de partis.
L’ancien président du Conseil, et
le nouveau tout à la fois, M. Viviani,
a certes réuni sur son nom tous les
suffrages par l’altitude hors de pair
qu'il a su prendre dès le début de la
crise. Grâce à lui, la France s’est
montrée jusqu’à l’extrême limite à la
/ois ferme et pacifique ; grâce à lui
il n’est aucun Français qui ne sache
que tout ce qui est compatible avec la
dignité d’une nation a été fait pour
éviter la guerre et que la responsabi-
lité en incombe à l’Allemagne seule ;
grâce à lui, à sa généreuse interven-
tion lors de l’assassinat de Jaurès et
à ses éloquents appels, les partis ex-
trêmes se sont réconciliés d’un seul
coup et se sont serrés d’un même coeur
autour du gouvernement dans la mé-
morable séance du 4 août.
« Noué sommes sans reproche »,
disait M. Viviani dans sa déclaration
au Parlement, d’un mot que l’histoire
sanctionnera ; il parlait du pays tout
entier, mais nous pouvons lui rendre
cette justice que ce têmoignqgne s’ap-
plique également à lui-même. Il y a
quelques mois, lors de la constitution
de son Cabinet, nous lui faisions lar-
gement crédit tout en remarquant que
jusqu’à ce jour M. Viviani n’avait joué
que des rôles secondaires, éloignés dé
la politique générale, et que c’était la
première fois qu’il était appelé à don-
ner sa mesure ; sans préjuger de l’ave-
nir, nous pouvons dire dès maintenant
qu’il s’est révélé grand homme d’Etat
et qu’il a bien mérité de la patrie.
éeci dit, et sans que l’on ait envie
en ce moment de critiquer et de déni-
grer, il était évident que le ministère,
tel qu’il était constitué jusqu’à ce jour,
était l’expression trop exclusive d’un
seul parti ; puisqu’il n’était plus ques-
tion de politique, on aurait souhaité
voir au pouvoir les représentants des
divers éléments de la nation. et en
particulier les hommes éminents qui,
par leur compétence et leur autorité, ,
pouvaient rendre au pays les services
les plus signalés et les plus néces-
saires dans la crise que nous traver-
sons. Sans doute M. Viviani s’était
rendu compte dès le début de ces
.voeux si légitimes et, après quelques
tâtonnements, il a su enfin, ce qui
s’ajoute à ses mérites, y donner satis-
faction avec tout l’éclat désirable.
MM. Ribot, Briand, Delcasse, Mil-
ler and, Sembat et Jules Guesde, s’ajou-
tant aux anciens ministres, représen-
tent bien tous les membres de la fa- l
mille républicaine et sont tous de fortes I
individualités qui honorent notre pays. !
L’entrée au ministère des socialistes j
prouve .une fois de plus l’union par- i
faite de tous les partis. '
Nous nous félicitons particulière- (
ment que les deux postes essentiels \
soient réservés précisément aux deux j
seuls hommes manifestement qualifiés
pour les occuper dans les circons-
tances actuelles. M. Delcassé reprend
au ministère des Affaires étrangères
la place qui lui était due au moment
on se déroule la crise internationale
qu’il avait depuis si longtemps prévue
et en vue de laquelle il a consacré de
si féconds efforts à l’Alliance franco-
russe et à l’Entente cordiale.
Quant à M. Millerand, il est non
seulement le ministre delà guerre qui
a su inspirer le plus de confiance à
l’armée mais il a toutes les qualités
de « l’organisateur de la victoire ». A
un moment où la sang-froid, l’esprit
Üe décision, la fermeté, Vopiniâtreté
sont les vertus les plus précieuses,
M. Miller And, qui a toutes celles-ci au
plus haut degré, est l’homme qu’il faut
au centre dé la défense. Ajoutez à cela
qu’il aunefacultéd’assimilation et une
puissance de travail inouïes, et vous
tomprendrez que nous pouvons, en
pjfet, avoir bon espoir ..Pendant a.us
le généralissime et les généraux en
chef seront aux armées et défendront
l’honneur du drapeau, le ministre
veillera à tout et verre tout par lui-
même, pour qu’il ne leur manque ni
hommes, ni vivres, ni munitions.
Après les jours d’épreuves que nous
venons de traverser, l’ombre du grand
Carnot s’évoque à nos yeux et promet
le triomphe aux armées de la Répu-
blique.
CASPAR-JORDAN.
Le leint&_ Miuiiirs
M. René Viviani avait adressé an Président
de la République la lettre suivante :
Monsieur le Président, •
Dans les circonstances que le pays tra-
verse, il m’a paru nécessaire d’élargir lès
bases du ministère que je présidais. J’ai
réuni mes collègues en conseil de cabinet
et après les avoir remerciés tous du dé-
vouement patriotique avec lequel ils
avaient rempli leur rôle difficile, je leur ai
fait part de mon désir en leur exposant que
je vous permettrais par l’offre de ma dé?
mission de charger une personnalité poli-
tique de l’oeuvre que je définissais. Ils ont
bien voulu accepter les raisons que je fai-
sais valoir et j’ai l’honneur de vous remet
tre avec ma démission propre celle du
cabinet.
Agréez, Monsieur le Président, l’assu-
sancede mon respectueux dévouement.
RENÉ VIVIANI.
On sait que M. René Viviani a été chargé
aussitôt de coustituerle nouveau Cabinet et
a présenté immédiatement ses nouveaux
collègues au président de la République.
Nous avons donné hier la répartition des
portefeuilles. Il convient de préciser aujour-
d’hui que le ministère âctiiél comprend quatre
anciens présidents du Conseil : MM. Viviani,'
Briand, Ribot et Doumergue.
M. Dalcassé, à qui est remis le portefeuille
des affaires étrangères, l’a déjà possédé pen-
dant plusieurs années. Il fut également mi-
nistre delà marine. M. Millerand étaitrainis-
.tre de la guerre dans le Cabinet présidé par
M. Poincaré.
•M. Marcel Sembat, qui prend le porte-
feuille du travail, est âgé de cloquante deux
ans. il fut élu dépoté de Paris (circonscrip-
tion da 18e arrondissement) en 1893 et cons-
tamment réèla depuis lors.
M. Marcel Sembat appartient an parti so-
cialiste unifié. Son livre récemment paru :
faites un roi ou faites la paix, est un essai
brillant de critiqae politique.
M. Jules Guesde, nommé ministre sans
portefeuille, est né en 1845. Député, il re-
présente la 7e circonscription de l’arrondis-
sement de Lille, depuis 1910. M. Guesde elt
un des théoriciens les plus émiuenis du parti
socialiste.
Il y a eu trois changements de portefeuil-
les. M. Doumerg; e, qui était ministre des
affaires étrangères, devient ministre des co-
. looies. Il avait été déjà titulaire de ce porte-
feuille dans le ministère présidé par M.
Combes.
M. Bienvenu-Martin, qui était ministre de
la justice, passe au travail.
Enfin, cinq ministres ne font pas partie de
la nouvelle combinaison. Ce sont : MM. Mes-
simy, ministre de la guerre ; Raynaud, mi-
nistre de l’agriculture ; René Rènoult, mi-
nistre des travaux publics ; Nouions, minis-
tre des finances, et Cooyba, ministre du tra-
trail.
M. Messimy est parti rejoindre l’état-major
généra! de l’armée, conformément à la lettre
de service qui lui a été délivrée il y a trois
ans.
Le Général Galliéni
Le général Galliéni a 65 ans. Dès ses dé-
buts, comme sous-lieutenant, il prit part à
la guerre de 1870 ; aux colonies, il comman-
da nos troupes gu Soudan, en Indo-Chine et
à Madagascar, il fut nommé général de divi-
sion en 1899, puis membre du Conseil supé-
rieur de la guerre et "présidént du Comité
consultatif de la défense des colonies.
Le général Galliéni n’est pas qu’un homme
de guerre, c’est un administrateur énergique
et habile ; on sait qti’ii fut gouverneur géné-
ral dé Madagascar de 1896 à 1905.. j
Lorsque, aü mois d’avril 1914, le général
fut sur le point de sè voir atteint par la li-
mite d’âge, le ministre de la guerre estima
que le fait d’avoir gouverné Madagascar en
pleine révolte devait être assimilé à celui
d’avoir commandé en shet devant l’ennemi.
Eh conséquence, un decret eh date du 22
avril 1914 maihiint le général Galliéni, sans
limite d’âge, dans la jjp section du cadre de
l’état-ipajor générai des troupes coloniales.
Le I Voiwaeits I mis i sae
par les militaristes ISÉIOÎS
Des journaux de Copenhague racontent
que les bureaux du Vorwcerts ont été rais à
sac par des militaristes forcenés qui ont dé-
truit Hl presses et tout cassé dans les bu-
reaux. ...
Ces actes de violence ont élé commis a la
suite d’articles publiés par le journal socia-
liste et dans lesquels il était dit, dans une
forme tris prudente, mais suffisamment ex-
plicite, que les responsabilités non seule-
ment dés événements actuels; mais de eaux
qui peuvent survenir fâcheusement plus
tard, pour l’unité allemande, doivent otre
reisfés iar i’empereuL
IL. A. GUERRE
■ nfri» ■
Sommaire des principaux faits relatifs à la (ffletre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués o fficiels et les dépêches Havas.
JEÎV X,»«.U®SUB ORIEÎVTALE
27 Août, — L’armée rjusse poursuit sa marche en avant. Les Allemands se retirent
hâtivement sur Kmnjgsberg ei sur Àjïenstein.
•AV'S’flRCJïE-MOîVGW.KïS
Août. — Les Russes marchent sur Lemberg, capitale de la Galicie.
27 Août. — Les Aufriebieps attaquent les Serbes dans le Sandjak Novi Bazar.
SUR MEEi
Août. — Deux torpilleurs qutrjçhiens, sortis des bouches de Cattaro, bombar-
dent Lovcen (Monténégro).
27 Août. — Le croiseur anglais Iliffiiflyer coule au large de Rio-de-Oro (côte
opcideplale d'Afrique), l’ex-pgquehot allemand Kaiser- Wilhelm-der-Gm-se, transformé
en croiseur.
Communiqués
§ ElBBIPlIlllt
27 Août, p heures. ’
— Le président de te République a accepté la
démission collective do Cabinet que lui a remise
le président du Conseil, il a chargé âf. René
Viviani de former un nouveau Cabinet, qui est
ainsi constitué :
Présidence du Conseil MM.
sans portefeuille..... René Viviani.
Viçe-Préndjsnt du Con-
seil -et Ministre de la
Justice Briand
Affaires étrangères-.... Delcassé.
Intérieur, Malvy.
Finances R bot.
Guerrg Millerand.
Marine Augagneur.
Instmction publique... Albert Ssrraut.
Travaux Publics Marcel Sembat.
Commerce et P.T.T.... Thomson.
Colonies ............. Doumergue.
Agriculture Fernand David.
Travail Bienvenu-Martin.
Ministre sans porte-
feuille. Jules Guesde.
— Aujourd’hui parait au JOURNAL OFFI-
CIEL un décret nommant le général Galliéni,
commandant de l’armée de Paris et gouver-
neur militaire.
Avec une admirable abnégation, le général
Michel a demandé un commandement sçus les
ordres du chef éminent qu’est le général Gal-
liéni.
27 août, 18 h. 45. .
LA SITUATION SUS LE FRONT
Les événements d’hier dans la région du
Nord n’ont à aucun degré compromis, ni modi-
fié les dispositions prises en vue du développe-
ment ultérieur des opérations. Dans fa région
entre les Vosges et Nancy, nos troupes conti-
nuent à progresser.
EN PRUSSE ORIENTALE
Les troupes allemandes ont évacué, après la
victoire des Russes, la région de Mazurenland.
Les Russes n’ont eu à subir aucun arrêt dans ce
terrain très difficile dont ils occupaient hier les
débouchés..Quest. li se-copiirtne qu’ils ont pris
100 canons à l'ennemi.
EN GALJCIE
L'offensive russe se poursuit normalement
dans la région au Sud et au Sud Ouest de Tar-
napol.
LE PRINCE DE SAXE MEINIKGEN
BLESSÉ ET PRISONNIER
Au cours d'un engagement, le prince Ernest
de Saxe Meiningen, grièvement blessé, a été
hospitalisé A Maubeuge.
LES OPÉRATIONS AUSTRO-HONGROISES
Les victoires remportées par l'armée serbe
ont amené les troupes’ austro-hongroises qui
s'étaient avancées dans f ancien Sapdjaçk de ■
Novi-Bazar sur Priêpoje et Nowavaros, à éva- j
cuer cette dernière villp et à se retirer du Sand- j
jack.
llpislis Haas
Lâ Cocosil âe Cabinet
27 Août, S h. 18.
Les nouveaux ministres ont tenu leur
prthiier conseil, à i’Elyséë, ce matin.
MM. Millerand et Delcassé ayant, dès cette
nuit, pris la direction des services, ont ex-
posé la Situajjôn militaire et diplomatique.
Une déclaration devant le Parlement étant
impossible, en raison de l’absence des Cham-
bres, un appel sera adressé directement an
pays.
Un conseil sera tenu quotidiennement
par k» ministres, à 6 heures.
Paris, 27 août.
Les ministres se sont réunis dans la soirée
à l’Elysée.
Le Conseil a pi i? connaissance des der-
niers renseignements sur les opérations mi*
litaim
M. Viviani a communiqué les grandes li-
;nes de l’appel qua le gouvernement a dé-
;idé de faire au pays et dont lés termes se-
’ont arrêtés de ûiuïîveujent dejnain soir au
;cur$ du nouveau Conseil des ministres.
Mapl&sts du Parti socialiste
Paris, 27 août.
Le parti socialiste a lancé un marilsste
dans lequel il dit que le parti n’a pas hésité
à autoriser régulièrement Guesde et Sembat
i entrer dans le nouveau gouvernement
quand il s’agit de l’avenir de la nation et de
lâ vie de la France.
En présence de la menace qui pèse sur
une des régions les plus laborieuses de ]a
France, il faut que l'unité nationale se ma-
nifeste dans toute sa puissance, il faut que.
là nation entière se 1ère pour là défense da
soi ci de la liberté. -
Lé chef du gouvernement g pensé que
pqur soutenir la Naiîbri dans là lutter elle
avait besoin du cosmours do tous et plus
Pârticulièremeut peyt être dp ceux qui re-
doutent pour l’em. nnpa.sop du prolétariat,
l'oppression accablante dit despotisme.
Le manifeste déclaré que les membres
socialistes obtiendront que la vérité soit dite
au pays et qn’ils poursuivront la levée en
masse. Ils rendront chaque jour plus in-
tense la production des arrnes, des muni-
tions et i'utilisàuon des forces nationales.
Ils attesteront enfin que là .démocratie ré-
publicaine est prête A la lutte à outrance à
laquelle ils ont convié (a Nation.
Ils ont la certitude de lutter non seule
ment pour la granaeur.de la France mais
pour la liberté de la République et de la ci-
vilisation pour que le monde jouisse enfin
de la paix dans le respect des droits de tous.
Us assureront ainsi (put à la fois le salut
de la patrie et le progrès de i’Hamanilé.
Une Interview de- Jules Guesde
Paris, 27 ao.it]
Jules Guesde a été félicité cet après-midi
dans les cduloirs de la Chambre par lés jour-
nalistes de tontes ppancès.
Ii répondit aux uns ai aux antres qu’il
remplissait son devoir : « Je vais au feu
comme â la barricada, ajouta-t-il. Il y a
quinze ans j’aurais pris mon fusil. Je suis
trop vieax aujourd’hui; je suis joyeux quand
même d’accomplir mon devoir. »
La Nomination des Officiers
Paris, 27 août.
L'Officiel publie un décret permettant la
Domination d'officiers aji gr--de supérieur, à
titre provisoire, ppur fir durée dé’]$guerre,
sans aucune condition fi anciennéfé.
Il sera possible asmj de remplacer dans
une grande unité les f-limiers généraux tués
ou biessés, par des officiers immédiatement
pris sur place.
Le décret fournira Je moyeu de donner
des commândèaients importants à çfgs < li-
ciers relativement 'jaques qui prouveront,
devant l’ennemi, leur énergie eti'eùr valeur.
Tonales grades ainsi conférés pour la du-
rée de la guerre seront, après ia paix, révi-
sés obligatoir cm eut.
Les Patrouilles allemandes
Paris, 27 août.
Dans certaines régions du Nord, les popn
lalions de quelques villes et villages se sont
effrayées à la vue d’éclaireurs ennemis. Css
incursions passagère», qui peuvent se pro-
duire en toute guerre, à des distances par-
fois très grànfie.f des bpéràïions importantes,
ne doivent pas alarmer car elles n’indt-
quent nullement d’occupation iramihenie.
(A ce sujet, il convient de rappeler qûe les
Allemands ont plusieurs fois cherché à af-
foler les populations en envoyant ainsi à
da grandes di&tanèss dos patrouilles de
uhlans Qu de® apivmitj’aifieçses. U -p’y a pas
lieu de s’en alarmer, corhmé on Je verra
plus loin par le son qui a été réservé aux
patrouilles qui s« sont aventurées dans la
rëgi.on dë Valenciennes.)
L’Odieuse tentative d’un Ztppelin
Anvers, 27 août.
Los ministres de France, de Russie et d’An-
gleterre ont fait hier une démarche collec-
tive an près du ministre des affaires étrangè-
res beige pour exurinter l«ur indignation
contre la tentative du Zeppâiin, qui a mena-
cé la vie du roi et de la famille royale.
Un gouverneur allemand de la Belgique i
Rome, 26 août.
Un télégramme officiel de Berlin annonce
que ie kaiser a nommé le maréchal von der
Goltz, gouverneur général de la Belgique.
Les Allemands et Autrichiens prisonniers
en Russie sont traités humainement
Les sujets Allemands et Autrichiens ac-
tuellement en Russie, ont télégraphié à l’am-
. Passade fies Etafç-Uüis, à SaintPetersbourg,
II Iiîi i lira IM GUERRE
e» nms-
Le ministre de la guerre a adressé au général Joffre, commandant en chef le groupa
principal des armées de l’Est, la lettre suivante ;
IVton cher général,
Au moment où je reprends la direction du ministère de la guerre, je
veux que mon premier acte soit pour envoyer aux troupes qui combat-
tent sou§ vos ordres et à leurs chefs le témoignage de l’admiration et de
la confiance du gouvernement de la République et dujjays. La France est
assurée de la victoire parce qu’elle çst résolue à l’obtenir; à votre exem-
ple et à celui de vos armées, elle gardera jusqu'au bout le calme et la
maîtrise de soi, gage du succès. Soumise à la discipline de fer qui est ia
loi et la force des armées, la Nation toute entière levée pour la défense
de son sol et de ses libertés, a accepté d’avance d’un coeur ferme toutes
les épreuves, même les plus cruollos ; patiente et tenace, forte de son
droit, sûre de sa volonté, elle tiendra. «le vous donne l'accolade.
Signé: A. MILLERAND.
qu’ils ne se plaignent aucunement de Ig fa-
çon dont ils sont traités.
ils demandent que les bruits contraires
soient démentis. Us expriment le désir que
leur témoignage soit porté à la connaissance
du gouvernement da Berlin, ajoutant qu’ils
regrettent le traitement rigoureux infligé
aux Russes en Allemagne.
Les prisonniers de guerre qui se trouvent
à Saint-Pétersbourg au su bien qu'à Riga sont
bien traités et ne se plaignent pas.
Les Approvisiem&emsnts de la Russie
Saint-Pétersbourg, 27 août.
Toute la Russie est abondamment, munie f
de blé, de beurré, d’oeufs, de irutls et de
lêguinjs. îrénpfmeà qnàhtijés de bétail ar-
rivent q uô ti die h u e m é ht à St-Pétersbourg,
venant de l'intérieur da pays.
Les récoltes suffiront amplement aux bp-
soins de Ftmpire pendant unè année en- -
Hère. ' • ’ — ' /••• ' . !
La question des vivres est celle qui préoc-
cupe le moins l’opinion publique et le goa-
vernement.
Servies Funèbre en Russie
Saint-Pétersbourg, 27 août
Aujourd’hui a été célébré solennellement,
à l’église Sainte-Catherine, un service funè-
bre en mémoire de -Pie X.
Dans l’assistance, on remarquait la pré-
sence de M- Sasônoff, du comté Beukendorf et
du baron Schilling.
L’offênaive russe s’accentue
Saint-Pétersbourg, 27 août.
L'offensive de l’armée russe s'est dévelop-
pée en Prusse orientale avec le plus grand
succès
Les Allemands se replient partout hâtive-
ment vers Koenigsberg et Ailéostein.
Les troupe» marchent avec succès et éner-
gie sur Lemberg, en Gallicie, dont elles se
rapprochent rapidenu rit.'
La cavalerie russe chasse partout les au-
trichiens. '
Dans tous les engsgsments les troupes au-
trichiennes ont été chaque fois battues et
dispersées f
La Retraite des Autrichiens
Krajujevalz, 27 août.
Les Autrichiens se retirant du sandjak de
Novi-Bazar, ont évacué Nowa-Waresch.
Une Escarmouche
Rome, ?7 août.
Une partie des troupes envoyées pour
soutenir tes troupes du Sandjak de Novi- ;
Bazar ont été attaquées par de nombreux
Autrichiens. "
• Un Raid de deux torpille urs autrichiens.
Rome, 27 août.
On mande de Ssinfclsxan-Medua au Cor-
1’ajp-a ticnXTor pii leurs autrichiens,
sortis des Bouches de Cattaro le 26 août au
matin, ont bombardé les positions de Lov-
cen.
Le “Kaiser-Wilhelm-àer-Srcsse” est coulé
Paris, 27 août.
Le croiseur anglais Highflyer a coulé, au
large de Rio-de*Oro, le paquebot allemand
K isér-Wilhclm-dcr- Grosse, transformé en
l croiseur.
[Le Kaiser-WilMm-ider-Grosse est un steamer
do ,-..521 tonnes du N rdib utsehcr Lloyd. H était à
New'York à ia lin àe juillet quand ont éplatê les
hostilités.]
Encore une Colonie allemande
sous la Main des Alliés
Londres, 27 août.
Le ministre des colonies a donné lecture à
la Chambre des communes d’un télégramme
émanant du commandant des forces anglai-
ses du îogoiand, d’après lequel les Alle-
mands ont détruit leur station télégraphique
de Karmina et ont envoyé un parlementaire
offrir la capitulation, si les honneurs de la
guerro et certaines conditions leur étaient
accordés. , , , . , ,
Le commandant anglais a refusé et a ré-
pondu que les Allemands n’étàieut pas dans
une situation pour exiger des conditions.
U a ajouté que Iqs Anglais respecteraient
toujours les propriétés privées et qu’ils in-
terviendraient aussi peu que possible en ce
qui concerne le commerce et les intérêts
privés. , , .
Les forces anglaises se sont alors avancées
et oui pepupé on passage sar la rivière,
La réponse allemande est attendue dans la
soir.ée ou demain à la premièi é heure.
D’autre part, le Matin reproduit une dépê-
che de Londres seion laquelle les Allemands
sé seraient rendus sans conditions,
' Le Togoiand est une colonie allemande
africaine qui borde à l’Ouest le Dahomey. Sa
superficie est de 82,300 kilomètres carrés, sa
population 2,51)0,000 habitants. Elle produit
j principalement l’huile de palme et du caout-
chouc.
L’Opinion en Norvège
Christiania, 76 août
’ >
Le Bagblaad publie, à propos de la guerre, ?
un ariiçle où U est dit que ia cause do la :
France et de ses alliées est la cause de la dé-
mocratie. C'est donc celle de la paix.
Tous les chefs de la démocratie s Lloyd
George, Yasi der Velde, Viviani, Poincaré
sont du même côté.
Un même souffle pénètre la Russie qui
vieut d’agir en Pologne pour le bien de
l’Europe.
Si le Kaiser triomphait, l’Europe ne serait
nullement délivrée de toute crainte de
guerre.
Si les alliés l’emportent, ce sera une ère de
paix assurée parmi les Etats unis d’Earope.
Les Fortifications allemandes
sut la MM lusse
La défense allemando en Prusse orientale
est basée sur quatre lignes parallèles force- ;
ment fortifiées, qui vont du Nord au Sud,
chacune présentant des obstacles naturels.
Les trois premières sont formées par trois
groupes distincts de lac» nombreux, larges
et petits, que l’on nomme les lacs de Liizen,
les lacs de Sejnsburg et les lacs d’Osterofi. La
quatrième défense. et la plus solide est la
Yistule, qui va de la frontière russe à la mer
Baflique.
Au delà de ces lignes de défense, les Alle-
mands possèdent au nord-est, la très impo-
sante forteresse de Konigsherg, avec les po-
sitions avancées de Labiau et de Tapiau.
Cetle forteresse est située sur le flanc des
lignes avancées des Russes et, dès iors, doit
être investie, nécessitant pour cela ie déta-
chement de forces très considérables.
Les trois premières lignes de défense sont
intensivement tortillées II y a d’importantes
fortifications permanentes à Allecstein et à
Boyen, et toute la partie des lacs, qui livra
une incomparable ligne sinueuse pour y dé-
filer des troupes en marche, est pleine de
fortifications, en partie d’un caractère pro-
visoire, eh partie faites de travaux de cam-
pagmrdtmt la plupart sont munies d'artille-
rie lourde, si bien qu’une attaque de front
serait uné tâche très drffièile. Mais celle-ci
sera considérablement facilitée si les lignes
de défense sont attaquées du Sud, de la fron-
tière polonaise.
La Yistule est do 600 à 1,000 yards. Sur
son cours se trouvent six forteresses dont les
plus importantes sont à Thorn, dans le Sud,
et à Dantzig dans le Nord. Entre elles se
trouvent es forteresses de FardOD, de Kulm,
de Graudenz et de Marienbourg. (Daily Mail)r
L’Armée anglaise a soutenu
six chocs successifs
Des Belges et des Anglais, arrivés de Mons,
racontent que le général French avait en
pour mission d'empêcher les Allemands de
passer dans la région de Mons. ;
Or de samedi dernier an matra a Inndt
soir, le corps expéditionnaire anglais a subi
le choc de six attaques, qu’il a toutes re-
poussées victorieusement.
Ces six attaques lurent dirigées successi-
vement par six troupes allemandes diffe-
rentes.
On estime le chiffre d’Anglais tués, pen-
dant les trois jours de bataille, a 2,000. M
nombre des blessés serait plus élevé.
D’après le récit des soldats anglais blessa^
les alliés firent une véritable hécatombe
d'Allemands, près de Mons. A d fièrent* en-
droits, sur le champ de carnage, (amoncel-
lement des cadavres ennemis sur le sol (tau
tel uue, dans leur charge furieuse, M* bra-
ves turcos eprouvèt'eGt des difficultés a join-
dre leurs adversairesj
~~~ 1 ;
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