Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-08-26
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 août 1914 26 août 1914
Description : 1914/08/26 (A34,N12071). 1914/08/26 (A34,N12071).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172234k
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
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AYONS CONFIANCE
Les soldats de Varmée de Sambre-
et-Meuse ont dû, contre notre attente;
se replier sur notre territoire, c’est
un rude coup, mais qui ne détruit
pas, cependant, Vespoir que nous
avaient inspiré les glorieux souvenirs
de leurs devanciers. Nous nous rap-
pelons qu’après Jemmapes, les armées
de la Convention subirent le grave
échec de Neerwinden, mais que l'hé-
roïque résistance de Valenciennes
donna à l’armée le temps d’organiser
la victoire. C'est alors que l'armée de
Sambre-et-Meuse reprit sa marche: en
avant et que plus rien ne devait arrêt
ter, et qu’elle remporta à Fleuras,
sur les Prussiens, et Autrichiens, les
succès décisifs qui nous permirent
d’occuper le territoire de la Belgique
et les pars allemands de la rive gau -
che du Rhin.
Puisque l’histoire se répète, nous
acceptons l’augure de ces faits d'ar-
mes du passé ; nous subissons sans
effroi, sinon sans douleur, lé recul de
nos armes ; nous avons confiance que
nos troupes de couverture et nos forts
ne laisseront, passer l'ennemi plus
avant ;. nous avons le ferme espoir
que nous nous préparons à une re-
vanche et. que d’ici peu notre moderne
armée de Sambre et Meuse méritera
vraiment ce nom.
Pour vaincre un ennemi puissant et
qui a su profiter de. l’arrêt qui lui a
été imposé par la vaillance belge pour
grouper des masses énormes d’hom-
mes, il faut à notre haut commande-
ment et à tous, ceux qui ont autorité
du sang-froid. Nous pouvons tous con-
tribuer à cet état d’esprit et par con-
séquent à la victoire même par notre
propre sang-froid. A certaines heu-
res critiqués, le cri de panique d’un
seul peut entraîner la musse vers une
catastrophe. Le devoir patriotique le
plus patent de ceux qui restent est
donc au contraire Vacceptation virile
des événements dans une confiance
que rien ne peut ébranler. La ferme
confiance de millions d'unies solidai-
res forme cette force impondérable,
mais irrésistiple comme un souffle
impétueux, qui entraînera nos ar-
mées, sûres d’elles-mêmes, par des-
sus tous les obstacles si périlleux
soient-ils.
Un journal anglais, le Daily News,
a donné en excellents termes un mot
d’ordre qui doit être aussi le nôtre :
« Soyons prêts pour les nouvelles
d’une défaite, tout en espérant les
nouvelles d'une victoire. »
La victoire finale nous ne Vespérons
pas seulement, nous en sommes sûrs ;
nous en sommes sûrs parce que notre
peuple, unaniment: prêt au sacrifice,
résistera autant qu’il le faudra à
l’invasion allemande si elle se produit,
parce que, un peu plus tôt ou un peu
plus tard le torrent russe insondable
qui gronde déjà dans la Prusse orien-
tale se répandra à travers toute l’Al-
lemagne et la forcera à se replier sur
elle-même, parce que VAngleterre,
maîtresse des mers, affamera l’or-
gueilleuse Germanie qui devra enfin
crier grâce.
Avec la claire vision de cet avenir
inéluctable, les défaites que les chan-
ces diverses de la guerre pourraient
nous imposer ne nous apparaîtront
plus que comme des épreuves passa-
gères, nous atteignant sans doute
moralement et matériellement, mais
que nous pourrons subir sans déses-
pérer en rien. Nous serons d’autant
mieux préparés aux nouvelles d’une
défaite, qu'au sein même de la dé-
faite nous croirons toujours en la vic-
toire l
GASPAU-JQHDAN.
Teiepammes de M. Viviani
au grand-duc Nicolas et à J. Pactnicii
A l’occasion de la victoire des troupes
rosses, le president du Conseil, M. René
Viviani a adressé, le 23 août, le télégramme
suivant au grand-duc Nicolas, généralissime
de, arméesgrusses :
Le gouvernement français a appris avec jçie
ta nouvelle de la grande vicloire que les vail-
lantes troupes russes viennent de remporter sur
trois coips d’armee- allemands. Au nom du gou-
vernement. je prie. Voire Altesse Impériale d'ac-
cepter nos félicitations. Celte victoire nous per-
met d'avgu> er iécrasement de la tyrannie que
subissait l’Europe. J’,ai l’honneur de vous trans-
m tire, pour la noble nation alliée, la .salin du
gouvernement et des armées françaises.
Le président du Conseil-,
ReaéAimw.
' A l’occasion de la vicloire serbe, le prési-
dent du Conseil. M. René Viviani, a adressé
le 23 août. le télégramme suivant à. M.
facilite», président du Conseil serbe :
A u nom du gouvernement de ta République,
je vous félicite du succès décisif remporté Mr
tes'Serbes vnlrépidcs.sur. Formée autrichienne et
te vous, prie de. li%p trmsmetire natte salut
cordial cl Is vieux de la franco 'pour le triom-
phe définitif de nos armées ) râler nettement
limcu ’
président du,Conseil,
f ReaèYiviANi,
la Proclamation de l'Empereur
du Japon
L’ambassade japonaise à Londres a com-
muniqué le tente de la proclamation impé-
riale ;
Nous, par la gréce du Ciel, empereur du Japon,
sur le trône occupé parlaméme dynastie de temps
immémorial, faisons la proclamation suivante a
tous nos loyaux et braves sujets :
Nous déclarons par la présente la guerre contre
l’Allemagne, et nous ordonnons à notre armée et
à no re marine de porter de toutes leurs forces
les hostilités contré cet Empire, et nous ordon-
nons aussi à toutes nos autorités compétentes de
faire tous leurs efforts dans la poursuite de- leurs
devoirs respectifs pour ai teindre le- but national
dans la limite de la loi des nations.
Depuis le début de la guerre actuelle, eu Eu-
rope. dont nous avons constaté les effets, désas-
treux aveo une profonde angoisse, nous, pour,
notre part, avons gardé l’espoir de conserver la
paix en Extrême-Orient par le maintien de las
neutralité absolue. Mais l’action de I'Allemagnea*
obligé notre alliée, la Grande-Bretagne, à com-
mencer des hostilités contre ce pays. L’Allema-
gne est à Kiao Tcbéou. Son territoire, loué en
Gbine, est destiné & la préparation à la guerre
pendant que ses vaisseaux armés croisent dans
les mers de l’Asie. Orientale et menacent notre
commerce et celui de notre alliée. De cette fa-
çon, la phx en Extrême Orient est compromise.
Par conséquent, après que notre gouvernement'
et celui de sa Majesté Britannique ont eu fait une
entente complète et loyale, nous nous sommes
décides a prendre telles mesures qui seraient né-
cessaires pour la protection des intérêts géné-
ra* x visés par Pacte d’alliance. Mais, étant dési-
reux, pour notre part, d’atteindre cet objet par
des moyens pacifiques, nous avons ordonné a
notre gouvernement d’adresser, en toute loyauté,
un avis au gouvernement impérial allemand.
Toutefois, au dernier jour désigné à cet effet,,
notre gouvernement n’a reçu aucune réponse
conforme à son avis.
C’est avec un profend regret qu’en dépit de no-
tre ardent dévouement a la cause de la paix,nous,
sommes ainsi contraints à déclarer la guerre, sur-
tout dans cette première période de notre régne,
et pendant que nous sommes encore en deuil de
notre regrettée mère. C’est notre désir sincère
que, par la loyauté et la valeur de nos sujets fi-
pèles, la paix puisse être bientôt rétablie et la
gloire de l’Empire augmentée.
Ce qu’on lit dans
la Presse Allemande
Les Basler Nachrichtm publient l’avis sui-
vant émanant du préfet allemand de la
Haute-Alsace :
« Sur l’ordre du général commandant, si
des habitants d’une commune prennent
part à nn combat contre nos troupes, non
seulement ils seront fusillés, mais le bourg-
mestre le .sera également et la lpcqiité sera
dêmôlie. Les troupes ont ordre de fusiller
quiconque héberge un Français. L’accès
des champs de bataille est sévèrement in-
terdit et permis seulement aux personnes
pourvues d’une autorisation du bourgmes-
tre. Quiconque pillera les cadavres sera fu-
sillé ».
La Gazette de Francfort déclare que la
crise économique en Allemagne commence
à devenir très grave. À Karlsruhe, le prix
du thé est monté de 30 à 46 mark. Le Con-
seil municipal songe à fixer le prix dos den-
rées.
D’après le même journal, le baron de
Schoen, ancien ambassadeur d’Allemagne à
Paris, a été chargé de la légation de Prusse
à Munich en l’absence du titulaire, M. de
Treutler, qui a été appelé au quartier 'géné-
ral de l’empereur.
La Gazette de Francfort a remplacé ses vio-
lentes diatribes habituelles sur la légion
étrangère par des articles non moins vio-
lents sur les prétendus francs-tireurs fran-
çais.
D’après la Gazette de Cologne, l’opinion pu-
blique allemande a été très impressionnée
par l’ultimatum japonais.
On télégraphie de Berlin aux journaux
hollandais qu’une manifestation populaire
importante aurait eu lieu à Berlin devant le
palais impérial en raison de la crise écono-
mique. La ioule réclamait du pàin et des
vivres.
Le Reichspost et tous les autres jpurnanx
autrichiens et hongrois font appel a la popu-
lation pour l’inviter à boycotter les produits
anglais et français. La Gazette Générale de
l’Allemagne du Nord a nnblié un article re-
produit par les Muenchnter Neueste Nachri-
chten dont l’auteur est le directeur de la
Deutsche Bank, M. Helfferich. Cet article
tend à démontrer que ia situation financière
de l’Allemagne est infiniment supérieure à
ceiledes autres pays, que les bourses alle-
mandes ont fonctionné plus longtemps que
I les autres et que la 'baisse des fonds y a été
moins considérable.
La Zeit de Vienne signale la réapparition
en Autriche de la petie monnaie et annonce
cependant la prochaine apparition de cou-
pures de une et deux couronnes,
U GUERRE AÉRIENNE
Le hasarda d’une rencontre a mis un de
nos confrères en présence de M. Louis Blé-
riot, du capitaine de réserve Blériol. Une
question toute naturelle lui est venue aux
lèvres : « Que-pensez-vous du rôle joué p ir
l’aéronautique depuis le commencement de
la guerre?
— Je pmse, a répondu le constructeur avia-
teur, que la parole est surtout au canon 1
» Canes, a ajouté M. Bteriot, l’aéroplane
rend à l’heuré actuelle de signalés services
aux armées.en présence dans les reconnais-
sances. A ce point de vue, nos pilotes etnps
officiers.9.v4at&oi*« paraissent être plus.auda-
cieuxet surtout mieux exerces que leurs ad-
versaires. Mais, en tant que combinants,
leur rôle est assez effacé. Pour arriver a un
résultat réellement efficace, il aurait fallu
qu’ils fussent quelques milliers, alors qu’ils
ne sont que quelques centaines.
» Je ne crois p is non plus que le dirigea-
ble se signale par de biea étonnantes proues-
ses. »
M. Blériot déclare que tous les construc-
teurs doivent être comme lui-mème l’est à
Levallois et à Bue, en mesure de remplacer
immédiatement, les appareils endommagés.
Jusqu’à présent, 41 y en a fort peu, ajoute
M. Bieriot, qui fontxonslammeut la navette
entre ses" ateliers et nos armées.
Résumons donc par opmiou. L’aéroplane
est de la plus grande utilité, puisqu'il per-
met à nos grands chefs d’être en partie ren-
~seignés surce qui se passe bien au delà des
frontières ; ruais l’artillerie Wigwe, eu sera
‘pour les guerres futures.
X-. A GUERRE
— «» . -
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont 1 les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Navas.
A. LA FRONTIÈRE: ES EJ NORD-
24 Août.— A l'Ouest; de la Meuse, notre armée, après une vigoureuse offensive, se;
replie, La garde prussienne est très éprouvée.
— A l’Est de la Meuse; nos troupes se replient* au Sud de la Semoy, après un combat*
très vif.
— Les troupes françaises* et anglaises occupent les positions de couverture.
— Les troupes,allemandes arrêtent leur contre-attaque pour s’établir sur de nou-
velles positions.
— Des reconnaissances de cavalerie allemande ont pénétré dans la région de Rou-
baix et de Tourcoing.
25 AoûL— Les Allemands semblent reprendre l’offensive. Ils sont cohtenus par les
Français en liaison avec les Anglais,
XTA.IV®, IVESST
Z4 Août. — Attaqués par nous, au Nord de Nancy, les Allemands subissent de très*
grosses pertes,
EIV BRLRIQVR
25 Août. •—Un Zeppelin, est capturé à Anvers.
— L’armée, belge, sortant d’Anvers, refoule les Allemands qui avaient dépassé
Malinejs, au Nord de Bruxelles.
— Namur résiste toujours;
A LA FRONTIÈRE RÇJSVàO-AlJXfltlCHIEîVTVE
25 Août . — Les Russes s’emparent de plusieurs passages au Sud de Tarnopol
(Galicie),
— Sur le Serelh, affluent du Dniester, au Sud-Est de la Galicie, une division de
cavalerie autrichienne est mise en déroute par les Russes.
EffV SERBIE
2.5 Août, — Les Serbes réoccupent Chabatz, et repoussent les Autrichiens de toute
la Serbie.
[ommunlques
du Bon TOMBÉ
25 août, 8 h. 45.
La première phase
de la Grande Batailla
SITUATION EN BELGIQUE, A L’OUEST DE LA
MEUSE
L’armée anglaise, qui se trouvait à notre
gauche, a été attaquée par les Allemands ; adj
mi râble sous le, feu,.elle a résisté à- l’ennemi j
avec son impassibilité ordinaire.
L’armée française qui opérait dans cette rô •
gion, s’est portée à l’attaque. Deux corps d'ar-
mée, dont les troupes d Afrique qui se trou-
vaient en première ligne, entraînées par leur
élan, ont été reçues par un feu très meurtrier ;
ils n’ont pas cédé, mais oontre-attaqués par la
garde prussienne, ils ont dû ensuite se replier ;
ils ne l’ont fait qu’après avoir, infligé h. leur
adversaire des pertes énormes: le corps d’élite
de la garde a été très éprouvé.
A L’EST DE LA MEUSE
Nos troupes se sont portées en avant à trai-
vers un pays des plus difficiles. Vigoureuse-
ment attaquées au débouché des bois, elles ont
dû se replier après un combat très vif, au Sud
de la Samoy.
Sur l’ordre du général Joffre, nos troupes et
les troupes anglaises ont pris position sur les
emplacements de couverture qu'elles n'eussent
pas quittés si l’admirable effort belge ne nous
avait pas permis d’entrer_ en Belgique. Elles
sont intactes ; notre cavalerie n’a aucunement
souffert: notre artillerie a affirmé sa supério-
rité ; nos officiers et nos soldats demeurent
dans le meilleur état physique et moral.
Du fait des ordres donnés, la lutte va changer
d’aspect pendant plusieurs jours : l'armée
française restera pour un temps sur la défen-
sive ; au moment venu, choisi par lé comman-
dant en chef, elle reprendra une vigoureuse
offensive.
Nos pertes sont importantes ; il serait prét-
maturé de les chiffrer ; il ne le serait pas motus
de chiffrer celles de T’armée allemande, qui a
cependant souffert au point de devoir s’arrêter
dans ses mouvements de contre-attaque pour
s’établir sur de nouvelles positions.
SITUATION EN LORRAINE
Nous avons, hier, contre attaqué à quatre
reprises, en partant des positions que nous
occupons au Nord de Nancy, et nous avojjs
infligé aux Allemands de très grosses pertes. 1
APERÇU D’ENSEMBLE
D’une manière générale, nous avons coq-
servé la pleine liberté d’utiliser notre réseju
ferré et toutes les mers nous sont ouverws
pour nous approvisionner.
Nos opérations ont permis à la Russie fién-
trer en action et de pénétrer jusqu’au c(fur de
, la Prusse orientale. On doit évidemment ije-
gretter que le plan offensif, par suite dadiffi-
cuités impossibles à prévoir, n’ait pas atteint
i son but, cefa eût abrégé la guerre, mais notre
situation défensive demeure entière, en! pré-
sence, d’un ennemi déjà affaibli.
Tous les Français déploreront l’abandon mo-
mentané du territoire annexé que nous: avions
occupé. D’autre, part, certaines parties du ter-
ritoire national■ souffriront malheureusement
des événements dont elles seront le théâtre,
épreuve inévitable, mais provisoire : c’est aiqsi
que des éléments.de cavalerie allemande, ap-
partenant à une division indépendante, opé-
rant a l’extrême droite ont pénétré dans la ré-
gion de Roubaix-Tourcoing, qui n’est défendue
que par. des éléments territoriaux.
Le courage de notre vaillante population sau-
ra supporter cette épreuve avec une foi iné-
branlable dans le succès, final qui n’est pas
douteux. En disant au pays la vérité entière, le
Gouvernement et les autorités militaires lui
donnent,ia plus forte, preuve dp leur absolue
confiance dans la., victoire» qui nie dépend que
de noire persévérance et de uotro téniioité.
25 Août, 19 heures,
LES OPÉRATIONS EN BELGIQUE
Les Allemands semblent reprendre l’offen-
sive qui avait été arrêtée hier. Ils sont conte-
nus par nos armées en liaison aveo les-troupes
anglaises.
L’armée belge sortant d’Anvers par surprise
a ràfoulé le.s premiers éléments allemands et a
dépassé Mâhnes,
EN LORRAINE
Après les contre-attaques de la- journée
d’hie", la droite de nos forces s’est repliée sur
la Montagne qui prolonge exactement te cours
de la Meurthe de Lunéville à Nanoy.
; . EN ALS ICE
Nos troupe ont repoussé plusieurs contre*
attaques allemandes dirigées sur Colmar.
Le bèuit qui avait couru de la reprise de
Mulhouse par les Allemands est encore à cette
heure dénué de fondement, le théâtre d’opéra-
tions d Alsace devient dlailleurs secondaire.
aasm^a^mtisars^mmmmmoeuEsiwmmsssee^mi
Pégssks Haras
Paris, 23 août.
Un officier de i’état-major dû général
JoffVe a apporté hier, à au président de ia République et à, M. Vi-
vian!, un rapport sommaire sur les opéra-
lions de trois armées, de trois corps chacu-
ne, soit 400 000 hommes, plus un corps d’ar-
mée anglais de 40,000 hommes, qui auraient,
été opposés à 7 ou 800,000 Allemands arrê-
tés, et qui attendaient une attaque*.
Les positions do couverture, sur lesquelles
nous sommes maintenant établis, sont ex-
cellentes.
La retard apporté dans nos opérations en
Belgique semble dû à ia nécessité dans la-
quelle on s'est trouvé, de combiner et de
coordonner les efforts des trois armées
alliées et d’attendre le complet débarque-
ment des troupes anglaiàès.
Un Aviateur décoré
Belfort, 23. aoûts io heures.
En présence d’une foule considérabie, le
général Pau a remis hier la Lêgion-d Hon-
neur au,.capitaine aviateur Langlois, blessé
au cours d’une reconnaissance.
A propos de Namur
Londres, 23 août.
• Le Daily Mail dit que le» Allemands se-
raient st %muTi
Namur ne serait pas pris
Paris, Î3 août.,
Le T mips dit que le bruit de lapriss so
Namur n'est pas confirmé-
Des Beiges provenant de Namnr affirment
que tous les forts, sauf un, sont intacts.
La place résiste toujours.
Un Zeppelin capturé
Londres, 25 août; !
L’Evenwg Nsws annonce que le Zeppelin
qui lança dus bombes, sur Anvers, dans la
matinée, a ôté oapsuré à Oemiser.
’ L’équipage, composé' de quinze hommes,
a été fait prisonnier.
Un- Engagement m Belgique
Ostende, 23 août;
Un engagement aurait eu lieu en-
tre Londerzeel et RSa ines, entre ies
Beiges provenant d’Anvers et les
Allemands.
La Marche des Eusses
Londres, 23 août.
Une haute personnalité de l’ambassade de
Russie à Londres déclare qu’il est abmrdede
parler actuellement de la marche feicée sur
Bér.in,
C’est aller vraiment trop vit». L’avance
russe est générale. Mais il faut attendre au-
corn. Les Busses rencpntrerontdes forteresse*
et aussi des. çpms autrichien».
La Poussés Eusse eu Allemagne
Saint-Pétersbourg, 25 août
Un communiqué officiel de Pétât*.major du
généralissime, dit que* l’invasion russe en
Prusse Orientale et en Galicie se continuait
le 23 août sur un large front;
Les Eusses continuent leur offensive
Saint-Pétersbourg, 23 août;
Les Russes, poursuivant leur offensive se
sont emparés dé plusieurs passages situés au
Sud de Tarnopol..
Sur le Sereth, nne division de cavalerie
autrichienne a été mise en déronte.
Les Busses se sont emparés en outre de
deux batteries et ont fait deux cents prison-
niers.
Au quartier général Eusse
P.aiis,23 août.
La Liberté dit qn’on mande de Borne, que
le Messager du Tsar est arrivé au grand
quartier général russe.
Les Serbes ont refoulé les Autrichiens
Niseh, 23 août (officiel).
Les Serbes ont réoccupé Chabatz.
Ils ont rejeté les Autrichiens sur l’autre
rive de la Save.
Tout le territoire serbe est débarrassé des
Autrichiens qui, avant de se retirer, ont com
mis partout des atrocités, ne laissant que
desruine».
La Défense de Vienne
Vienne, 23 août.
L’empereur aurait signé un déeret ordon-
nant ia mise en état de défense de ia cat
pitale.
. Sur la Frontière italienne
Rome, 23 août.
Le Secolo affirme que malgré tous les dé-
mentis, l’Autriche mobilise sur ia frontière
italienne.
Cette mobilisation se fait actuellement de
façon précipitée.
70,000 hommes ont été amenés à Jns-
bruck.
L’Attitude de l’Italie
Rome; 23 août;
Le président du Conseil, répondant à la
demande des députés républicains le* priant
de convoquer- la Chambre, a dit qu’il ne peur
que répondre, comme ii l’a lait aux parle-
mentaires socialistes, à savoir que de l’avis
du gouverne#,eut,,aucun fait ne s’est»produit
rendant nécessaire la convocation de là
Chambre;
Les journaux de Borne publient la* note
suivante :
« On prend lloccasion du conclave, ainsi
que cela ressort de quelques journaux, soit
pour, rattacher à cet événement l'intention
du gouvernement de maintenir la neutra-
lité, soit pour laisser supposer que la mobi-
lisation, que l’on croyait imminente, aurait
été retardée précisément a cause du Com
clave.
« Pour démentir cette hypothèse il suffit
de considérer que.le gouvernement a pris
sa décision réfléchie et ferme pour, une
neutralité vigilante à nu moment ou rien
ne laissait prévoir la fin presque soudaine
du papa. D’ailleurs le, gouvernement ne
'saurait,jamais subordonner ses décisions re-
latives uiix intérêts.suprêmes de la nation à
des considérations secondaires peur ces irn-
térêts suprêmes, quoique* par elles-mêmes-
importantes.
» La vérité est gue le gouvernement; dont
la claire et sû -e vision des intérêts.seuls du
pays ne doit pas être troublée par. des cou*-
nuits d’opinion alimentés plus on moins ar-
tificiellement par-des excitations; maintient
son attitude, soutenu par l’approbation de
ia grande majorité du pays. »
L’Ambassadeur d’Italie en Allemagne
Rome. 23 août,
M. Boîlati, ambassadeur d'Itaiie à Berlin,
est parti dans la matinée rejoindre sou pesa.
L’Occupation de Kiao-Tcheou
Tokio, 25 août.
Le gouvernement japonais compte agir
seul sur mer contre KiiiO-Tcheou, mais Ion
sait que l'Angleterre est prêle à donner sa
collaboration, au cas où le Japon le désirer
rait,
Les Questions financières
Paris. 23 août.
Le ministre des financrs,a homologué ta
décision de la Como-g oe des agents a?F
change reportant au 30 septembre toutes les
opéia*.ions à terme des îoLores et repern
àai4*fae«mv*ruc~ffrjmilet.
Les Engagés Etrangers
Paris, 23, août.
Dans le département de la Seine, cinq
cents eflgages suspects ont été dirigés sur les
camps de concentration de l’Ouest.
Le cas. du lieutenant. Mesureur
Paris, 23 août;
Le lieutenant de réserve Mesureur, du
8e reghnent d’infantorie; est affecté au 2e ba-
taillon d’infanterié légère, au Maroc occi-
dental.
("Le lieutenant de réserve Mesureur était
revenu à Paris, sans permission pour cette
ville, et avait été arrête aussitôt;}*
Paris; 23 août.
La mutation du lieutenant Mesureur affec-*
té an deuxième bataillon d’iufautme légère
an Müroe, n’est que la régularisation de sa
situation militaire.
Cet officier est toujours maintenu en pri-
son au Cherche-Midi, en attendant sa com-
parution devant le Conseil de guerre.
Suppression d’une Station
rad,ographique allemande
Rpston, 23 août'..
La station radiotéiêgraphique de Tuoker-
ton, qui est propriété de» Allemands, a reçu
l’ordre de* cesser tant service. L'autori-a-
tion qui loi ffft aeÿprdêeà Forigine niétanfc
valable qua pour trois ans et visant seule-
, ment des expérienc s.
En conséquence, l’emploi de cetta statioa
pour la transmission lies dépêches est dé-
: ciaré illégal;
Les Allemands avaient insisté anprès du
gouvernement des Etats-Unis pour obtenir
> l’autorisation du libre ionctionnement de
la station de Tuc-k'-mon, laquelle pouvait
rendre de grands services à l'Allemagne pour
la transmission des nouvelles.
SUR MH!R.
La Flotta Franco-Anglaise dans
l’Adriatique
Le Titn«s a reçu les détails suivants ;
C’est aux environs du petit port de Budna,
c'est-à-dire aux bouches mêmes de GaUaro,
et non loin de la capitale du Monténégro,
que i’tscadre anglo-frança se a abordé l’es-
cadre autrichienne et lui a détruit :
1 li> Un cuirassé de 14,300 tonnes, le Zrmyi,
du type Rudstzky 1915, armé de nombreux
canons de 303 et de 150; et monté par 829
hommes et 40‘Officiers;
2® Un croiseur de- 2,300 tonnes, lé Zen-
ta, du type Aspern 1897, monté par 300
hommes ;
3° Un croiseur de 2 350 tonnes; le Sziget-
var, du type Aspern 1900, monte par 300
hommes ; '
4» Deux torpilleurs dont le nom est encor»
inconnu.
En outre, la flotte anglo-française a pn
bombarder les fortifications autrichiennes
de Cattaro, les. détruire ou les rendre inte-
nables.
Cet ensemble d’opérations navales, mené
dn 16 au*20 août, complète, très méthodi-
quement et. très ha*,reussment. les opéra-
dons de terre menées par les nées serbo-
monténégrines en B.osnie-Heizegovine et la
victoire remportée contre l’Autriche sur lés
bords de là Drina.
Les NaviTes marchands capturés
Le Shipptng Gazette publie la liste des na-
vires allemands captures ou saisis depuis 1»
commencenuni des hostilités. Elle se résu-
me ainsi;
123 navires allemands ;
24 navires autrichiens ;
1 navire hollandais, le vapeur Tubantia, de
13.911 tonnes, qui* avait des Allemands à
bord,, ainsi que de la contrebande de
guerre.
A la liste ainsi pnb-'iée, il faut ajouter 5
vapeurs chargés de grains à destination de
* Hambourg; qui sont détenus dans le port de
Bairy. Ce* cinq cargaisons atteignent ie chif-
fre de 30(000*tonnes.
Indaeivux exploit d'un Aviateur
1 Harold Pria breton, le correspondant
du Daily: Mail, a, de lai terrasse d’un restau-
rant de Bâ e, assiste à t’audaciease excursion
d’.iin monoplan français, survolant le fort
d’Istein.
« En quelques minutes, rachnte le corres-
pondant; l’appareil était à portée des terri-
bles eauons. Chacun regardait avec anxiété.
Un Allemand; a«sis tout près de moi, s’écria
avec admiration : «C’est un brave f» A
peine ent-il prononcé ces moisqu’on enten-
dit les conps de canon.
» Le monoplan parut arrêter sa marche
. t tourner. Au premier moment, ou crut
tju’il avait été-touché et* qu’il tombait* com-
me un oiseau blessé. Mais le pilote fit une
évolution brusque.
» — Que Dieu l’aide t » dit une dame an-
glaise, en se couvrant les yeux pour ne pas
voir. Je crois que tout le monde formait la
même voeu.
» Le monoplan se redressa, les coups de
fe.u se multiplièrent contre lui. Pour les
Allemands, il était désastreux du le laisser
echapRer, car le pilote avait dû apprendre
pas mal de choses en snrvolant la forte-
resse.
» Les canons tonnaient toujours furieuse-
ment, mais sans résultat. La viiesse.dn mo-
noplan était extraordinaire. Une fois de plus
ii tournoya, comme s’il avait été touché,
mais bientôt il fut hors de portée des ca-
nons.
» Tout le monde poussa un soupir de sou-
lagement. Une femme fondit en larmes. »
— —o»—* —'
Les Otages de Dalnatie
Le Times a publié récemment une liste de
Serbo Croates, sujets de l’Autriche, qui ont
été incarcérés ou même exécutés par les
autorités austro-hongroises en Dèlmalie. Un
réd cteur do i’Echo de Paris a demandé à
JLIE, M. Vesniteh, ministre de. Serbie à Pa-
ris, qui connaiss,it personnellement la pln-
part_dg,ces maUiaureux. quelques rensei-
gnements A ce* sujet. Voici ce qn’il a ré-
pondu :
« Toutes les personnes qu’on a citées ap-
partiennent à des f;un Iles conuueset offrent
parleur passé ma garanties d’honorabilité
les plus complètes. La plupart sont des
hommes,de 45 à 69 ans, dont l’autorité mili-
taire n’avait aucune raison pour s’inquiéter.
» Tel est, par exemple, le cas de M.Tchin-
gria, maire de Bagnse, et du vice-président
de son conseil, municipal, ie docteur Pu-
guesi. Malgré son nom italien, le docteut
Ruglieai appartenait à une très ancienne fa-
mille serbe, calie des comtes Okmoutche-
vitch. U partageait son temps entre sa pro-
fession de notaire et son goût pour la mu-
sique, et il avait été particulièrement lié
avec le regretté ministre de France à Cetti-
gné, le comte de Serçay.
» Je trouve encore sur la liste la nom
de M.*- Papi ; ii y a deux frères de ce nom,,
l’an*officier de marine en retraite, l’autre
médecin distingué, qui avait fait, ses études
à Vienne et à Gratz, et qui avait égale-
ment habité Paris. Enfin, je ne puis me
détendre d’une émotion particulière eo
voyant qu’il est question de M. Tressilch,
membre de la Diète de Daimatie et du
Parlement autrichien. M. Tressitch avait
composé en langue serbo-croate de re-
marquables poèmes, notamment une épo-
pée sur les dernières guerres balkaniques ^
il l’àvait récitée, il y a trois mois, au Théa-
tre-N itional de Belgrade, et je crains q *e 1»
succès patriotique dont on le réoampenm c»
jour-là ne le désigné 4Ja.* vengeance tics au-
torités autrichienues,
* Gqr ce sont ià des actes
Administrateur - Délégué - Géfant
QU RANDOUET
iAninistration. Impressions al Annonças, TÊL. 10.47
85, Bue Fontenelle, 35
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( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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l’Oise et la Somme ! , ^ 60 ° Fr- *• »•
Autres Départements ! 3 Fr. tl SO 83 »
Union Postale 40 r*so Fr. -40 a
On s’abonna egalement, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Franco
AYONS CONFIANCE
Les soldats de Varmée de Sambre-
et-Meuse ont dû, contre notre attente;
se replier sur notre territoire, c’est
un rude coup, mais qui ne détruit
pas, cependant, Vespoir que nous
avaient inspiré les glorieux souvenirs
de leurs devanciers. Nous nous rap-
pelons qu’après Jemmapes, les armées
de la Convention subirent le grave
échec de Neerwinden, mais que l'hé-
roïque résistance de Valenciennes
donna à l’armée le temps d’organiser
la victoire. C'est alors que l'armée de
Sambre-et-Meuse reprit sa marche: en
avant et que plus rien ne devait arrêt
ter, et qu’elle remporta à Fleuras,
sur les Prussiens, et Autrichiens, les
succès décisifs qui nous permirent
d’occuper le territoire de la Belgique
et les pars allemands de la rive gau -
che du Rhin.
Puisque l’histoire se répète, nous
acceptons l’augure de ces faits d'ar-
mes du passé ; nous subissons sans
effroi, sinon sans douleur, lé recul de
nos armes ; nous avons confiance que
nos troupes de couverture et nos forts
ne laisseront, passer l'ennemi plus
avant ;. nous avons le ferme espoir
que nous nous préparons à une re-
vanche et. que d’ici peu notre moderne
armée de Sambre et Meuse méritera
vraiment ce nom.
Pour vaincre un ennemi puissant et
qui a su profiter de. l’arrêt qui lui a
été imposé par la vaillance belge pour
grouper des masses énormes d’hom-
mes, il faut à notre haut commande-
ment et à tous, ceux qui ont autorité
du sang-froid. Nous pouvons tous con-
tribuer à cet état d’esprit et par con-
séquent à la victoire même par notre
propre sang-froid. A certaines heu-
res critiqués, le cri de panique d’un
seul peut entraîner la musse vers une
catastrophe. Le devoir patriotique le
plus patent de ceux qui restent est
donc au contraire Vacceptation virile
des événements dans une confiance
que rien ne peut ébranler. La ferme
confiance de millions d'unies solidai-
res forme cette force impondérable,
mais irrésistiple comme un souffle
impétueux, qui entraînera nos ar-
mées, sûres d’elles-mêmes, par des-
sus tous les obstacles si périlleux
soient-ils.
Un journal anglais, le Daily News,
a donné en excellents termes un mot
d’ordre qui doit être aussi le nôtre :
« Soyons prêts pour les nouvelles
d’une défaite, tout en espérant les
nouvelles d'une victoire. »
La victoire finale nous ne Vespérons
pas seulement, nous en sommes sûrs ;
nous en sommes sûrs parce que notre
peuple, unaniment: prêt au sacrifice,
résistera autant qu’il le faudra à
l’invasion allemande si elle se produit,
parce que, un peu plus tôt ou un peu
plus tard le torrent russe insondable
qui gronde déjà dans la Prusse orien-
tale se répandra à travers toute l’Al-
lemagne et la forcera à se replier sur
elle-même, parce que VAngleterre,
maîtresse des mers, affamera l’or-
gueilleuse Germanie qui devra enfin
crier grâce.
Avec la claire vision de cet avenir
inéluctable, les défaites que les chan-
ces diverses de la guerre pourraient
nous imposer ne nous apparaîtront
plus que comme des épreuves passa-
gères, nous atteignant sans doute
moralement et matériellement, mais
que nous pourrons subir sans déses-
pérer en rien. Nous serons d’autant
mieux préparés aux nouvelles d’une
défaite, qu'au sein même de la dé-
faite nous croirons toujours en la vic-
toire l
GASPAU-JQHDAN.
Teiepammes de M. Viviani
au grand-duc Nicolas et à J. Pactnicii
A l’occasion de la victoire des troupes
rosses, le president du Conseil, M. René
Viviani a adressé, le 23 août, le télégramme
suivant au grand-duc Nicolas, généralissime
de, arméesgrusses :
Le gouvernement français a appris avec jçie
ta nouvelle de la grande vicloire que les vail-
lantes troupes russes viennent de remporter sur
trois coips d’armee- allemands. Au nom du gou-
vernement. je prie. Voire Altesse Impériale d'ac-
cepter nos félicitations. Celte victoire nous per-
met d'avgu> er iécrasement de la tyrannie que
subissait l’Europe. J’,ai l’honneur de vous trans-
m tire, pour la noble nation alliée, la .salin du
gouvernement et des armées françaises.
Le président du Conseil-,
ReaéAimw.
' A l’occasion de la vicloire serbe, le prési-
dent du Conseil. M. René Viviani, a adressé
le 23 août. le télégramme suivant à. M.
facilite», président du Conseil serbe :
A u nom du gouvernement de ta République,
je vous félicite du succès décisif remporté Mr
tes'Serbes vnlrépidcs.sur. Formée autrichienne et
te vous, prie de. li%p trmsmetire natte salut
cordial cl Is vieux de la franco 'pour le triom-
phe définitif de nos armées ) râler nettement
limcu ’
président du,Conseil,
f ReaèYiviANi,
la Proclamation de l'Empereur
du Japon
L’ambassade japonaise à Londres a com-
muniqué le tente de la proclamation impé-
riale ;
Nous, par la gréce du Ciel, empereur du Japon,
sur le trône occupé parlaméme dynastie de temps
immémorial, faisons la proclamation suivante a
tous nos loyaux et braves sujets :
Nous déclarons par la présente la guerre contre
l’Allemagne, et nous ordonnons à notre armée et
à no re marine de porter de toutes leurs forces
les hostilités contré cet Empire, et nous ordon-
nons aussi à toutes nos autorités compétentes de
faire tous leurs efforts dans la poursuite de- leurs
devoirs respectifs pour ai teindre le- but national
dans la limite de la loi des nations.
Depuis le début de la guerre actuelle, eu Eu-
rope. dont nous avons constaté les effets, désas-
treux aveo une profonde angoisse, nous, pour,
notre part, avons gardé l’espoir de conserver la
paix en Extrême-Orient par le maintien de las
neutralité absolue. Mais l’action de I'Allemagnea*
obligé notre alliée, la Grande-Bretagne, à com-
mencer des hostilités contre ce pays. L’Allema-
gne est à Kiao Tcbéou. Son territoire, loué en
Gbine, est destiné & la préparation à la guerre
pendant que ses vaisseaux armés croisent dans
les mers de l’Asie. Orientale et menacent notre
commerce et celui de notre alliée. De cette fa-
çon, la phx en Extrême Orient est compromise.
Par conséquent, après que notre gouvernement'
et celui de sa Majesté Britannique ont eu fait une
entente complète et loyale, nous nous sommes
décides a prendre telles mesures qui seraient né-
cessaires pour la protection des intérêts géné-
ra* x visés par Pacte d’alliance. Mais, étant dési-
reux, pour notre part, d’atteindre cet objet par
des moyens pacifiques, nous avons ordonné a
notre gouvernement d’adresser, en toute loyauté,
un avis au gouvernement impérial allemand.
Toutefois, au dernier jour désigné à cet effet,,
notre gouvernement n’a reçu aucune réponse
conforme à son avis.
C’est avec un profend regret qu’en dépit de no-
tre ardent dévouement a la cause de la paix,nous,
sommes ainsi contraints à déclarer la guerre, sur-
tout dans cette première période de notre régne,
et pendant que nous sommes encore en deuil de
notre regrettée mère. C’est notre désir sincère
que, par la loyauté et la valeur de nos sujets fi-
pèles, la paix puisse être bientôt rétablie et la
gloire de l’Empire augmentée.
Ce qu’on lit dans
la Presse Allemande
Les Basler Nachrichtm publient l’avis sui-
vant émanant du préfet allemand de la
Haute-Alsace :
« Sur l’ordre du général commandant, si
des habitants d’une commune prennent
part à nn combat contre nos troupes, non
seulement ils seront fusillés, mais le bourg-
mestre le .sera également et la lpcqiité sera
dêmôlie. Les troupes ont ordre de fusiller
quiconque héberge un Français. L’accès
des champs de bataille est sévèrement in-
terdit et permis seulement aux personnes
pourvues d’une autorisation du bourgmes-
tre. Quiconque pillera les cadavres sera fu-
sillé ».
La Gazette de Francfort déclare que la
crise économique en Allemagne commence
à devenir très grave. À Karlsruhe, le prix
du thé est monté de 30 à 46 mark. Le Con-
seil municipal songe à fixer le prix dos den-
rées.
D’après le même journal, le baron de
Schoen, ancien ambassadeur d’Allemagne à
Paris, a été chargé de la légation de Prusse
à Munich en l’absence du titulaire, M. de
Treutler, qui a été appelé au quartier 'géné-
ral de l’empereur.
La Gazette de Francfort a remplacé ses vio-
lentes diatribes habituelles sur la légion
étrangère par des articles non moins vio-
lents sur les prétendus francs-tireurs fran-
çais.
D’après la Gazette de Cologne, l’opinion pu-
blique allemande a été très impressionnée
par l’ultimatum japonais.
On télégraphie de Berlin aux journaux
hollandais qu’une manifestation populaire
importante aurait eu lieu à Berlin devant le
palais impérial en raison de la crise écono-
mique. La ioule réclamait du pàin et des
vivres.
Le Reichspost et tous les autres jpurnanx
autrichiens et hongrois font appel a la popu-
lation pour l’inviter à boycotter les produits
anglais et français. La Gazette Générale de
l’Allemagne du Nord a nnblié un article re-
produit par les Muenchnter Neueste Nachri-
chten dont l’auteur est le directeur de la
Deutsche Bank, M. Helfferich. Cet article
tend à démontrer que ia situation financière
de l’Allemagne est infiniment supérieure à
ceiledes autres pays, que les bourses alle-
mandes ont fonctionné plus longtemps que
I les autres et que la 'baisse des fonds y a été
moins considérable.
La Zeit de Vienne signale la réapparition
en Autriche de la petie monnaie et annonce
cependant la prochaine apparition de cou-
pures de une et deux couronnes,
U GUERRE AÉRIENNE
Le hasarda d’une rencontre a mis un de
nos confrères en présence de M. Louis Blé-
riot, du capitaine de réserve Blériol. Une
question toute naturelle lui est venue aux
lèvres : « Que-pensez-vous du rôle joué p ir
l’aéronautique depuis le commencement de
la guerre?
— Je pmse, a répondu le constructeur avia-
teur, que la parole est surtout au canon 1
» Canes, a ajouté M. Bteriot, l’aéroplane
rend à l’heuré actuelle de signalés services
aux armées.en présence dans les reconnais-
sances. A ce point de vue, nos pilotes etnps
officiers.9.v4at&oi*« paraissent être plus.auda-
cieuxet surtout mieux exerces que leurs ad-
versaires. Mais, en tant que combinants,
leur rôle est assez effacé. Pour arriver a un
résultat réellement efficace, il aurait fallu
qu’ils fussent quelques milliers, alors qu’ils
ne sont que quelques centaines.
» Je ne crois p is non plus que le dirigea-
ble se signale par de biea étonnantes proues-
ses. »
M. Blériot déclare que tous les construc-
teurs doivent être comme lui-mème l’est à
Levallois et à Bue, en mesure de remplacer
immédiatement, les appareils endommagés.
Jusqu’à présent, 41 y en a fort peu, ajoute
M. Bieriot, qui fontxonslammeut la navette
entre ses" ateliers et nos armées.
Résumons donc par opmiou. L’aéroplane
est de la plus grande utilité, puisqu'il per-
met à nos grands chefs d’être en partie ren-
~seignés surce qui se passe bien au delà des
frontières ; ruais l’artillerie Wigwe, eu sera
‘pour les guerres futures.
X-. A GUERRE
— «» . -
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont 1 les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Navas.
A. LA FRONTIÈRE: ES EJ NORD-
24 Août.— A l'Ouest; de la Meuse, notre armée, après une vigoureuse offensive, se;
replie, La garde prussienne est très éprouvée.
— A l’Est de la Meuse; nos troupes se replient* au Sud de la Semoy, après un combat*
très vif.
— Les troupes françaises* et anglaises occupent les positions de couverture.
— Les troupes,allemandes arrêtent leur contre-attaque pour s’établir sur de nou-
velles positions.
— Des reconnaissances de cavalerie allemande ont pénétré dans la région de Rou-
baix et de Tourcoing.
25 AoûL— Les Allemands semblent reprendre l’offensive. Ils sont cohtenus par les
Français en liaison avec les Anglais,
XTA.IV®, IVESST
Z4 Août. — Attaqués par nous, au Nord de Nancy, les Allemands subissent de très*
grosses pertes,
EIV BRLRIQVR
25 Août. •—Un Zeppelin, est capturé à Anvers.
— L’armée, belge, sortant d’Anvers, refoule les Allemands qui avaient dépassé
Malinejs, au Nord de Bruxelles.
— Namur résiste toujours;
A LA FRONTIÈRE RÇJSVàO-AlJXfltlCHIEîVTVE
25 Août . — Les Russes s’emparent de plusieurs passages au Sud de Tarnopol
(Galicie),
— Sur le Serelh, affluent du Dniester, au Sud-Est de la Galicie, une division de
cavalerie autrichienne est mise en déroute par les Russes.
EffV SERBIE
2.5 Août, — Les Serbes réoccupent Chabatz, et repoussent les Autrichiens de toute
la Serbie.
[ommunlques
du Bon TOMBÉ
25 août, 8 h. 45.
La première phase
de la Grande Batailla
SITUATION EN BELGIQUE, A L’OUEST DE LA
MEUSE
L’armée anglaise, qui se trouvait à notre
gauche, a été attaquée par les Allemands ; adj
mi râble sous le, feu,.elle a résisté à- l’ennemi j
avec son impassibilité ordinaire.
L’armée française qui opérait dans cette rô •
gion, s’est portée à l’attaque. Deux corps d'ar-
mée, dont les troupes d Afrique qui se trou-
vaient en première ligne, entraînées par leur
élan, ont été reçues par un feu très meurtrier ;
ils n’ont pas cédé, mais oontre-attaqués par la
garde prussienne, ils ont dû ensuite se replier ;
ils ne l’ont fait qu’après avoir, infligé h. leur
adversaire des pertes énormes: le corps d’élite
de la garde a été très éprouvé.
A L’EST DE LA MEUSE
Nos troupes se sont portées en avant à trai-
vers un pays des plus difficiles. Vigoureuse-
ment attaquées au débouché des bois, elles ont
dû se replier après un combat très vif, au Sud
de la Samoy.
Sur l’ordre du général Joffre, nos troupes et
les troupes anglaises ont pris position sur les
emplacements de couverture qu'elles n'eussent
pas quittés si l’admirable effort belge ne nous
avait pas permis d’entrer_ en Belgique. Elles
sont intactes ; notre cavalerie n’a aucunement
souffert: notre artillerie a affirmé sa supério-
rité ; nos officiers et nos soldats demeurent
dans le meilleur état physique et moral.
Du fait des ordres donnés, la lutte va changer
d’aspect pendant plusieurs jours : l'armée
française restera pour un temps sur la défen-
sive ; au moment venu, choisi par lé comman-
dant en chef, elle reprendra une vigoureuse
offensive.
Nos pertes sont importantes ; il serait prét-
maturé de les chiffrer ; il ne le serait pas motus
de chiffrer celles de T’armée allemande, qui a
cependant souffert au point de devoir s’arrêter
dans ses mouvements de contre-attaque pour
s’établir sur de nouvelles positions.
SITUATION EN LORRAINE
Nous avons, hier, contre attaqué à quatre
reprises, en partant des positions que nous
occupons au Nord de Nancy, et nous avojjs
infligé aux Allemands de très grosses pertes. 1
APERÇU D’ENSEMBLE
D’une manière générale, nous avons coq-
servé la pleine liberté d’utiliser notre réseju
ferré et toutes les mers nous sont ouverws
pour nous approvisionner.
Nos opérations ont permis à la Russie fién-
trer en action et de pénétrer jusqu’au c(fur de
, la Prusse orientale. On doit évidemment ije-
gretter que le plan offensif, par suite dadiffi-
cuités impossibles à prévoir, n’ait pas atteint
i son but, cefa eût abrégé la guerre, mais notre
situation défensive demeure entière, en! pré-
sence, d’un ennemi déjà affaibli.
Tous les Français déploreront l’abandon mo-
mentané du territoire annexé que nous: avions
occupé. D’autre, part, certaines parties du ter-
ritoire national■ souffriront malheureusement
des événements dont elles seront le théâtre,
épreuve inévitable, mais provisoire : c’est aiqsi
que des éléments.de cavalerie allemande, ap-
partenant à une division indépendante, opé-
rant a l’extrême droite ont pénétré dans la ré-
gion de Roubaix-Tourcoing, qui n’est défendue
que par. des éléments territoriaux.
Le courage de notre vaillante population sau-
ra supporter cette épreuve avec une foi iné-
branlable dans le succès, final qui n’est pas
douteux. En disant au pays la vérité entière, le
Gouvernement et les autorités militaires lui
donnent,ia plus forte, preuve dp leur absolue
confiance dans la., victoire» qui nie dépend que
de noire persévérance et de uotro téniioité.
25 Août, 19 heures,
LES OPÉRATIONS EN BELGIQUE
Les Allemands semblent reprendre l’offen-
sive qui avait été arrêtée hier. Ils sont conte-
nus par nos armées en liaison aveo les-troupes
anglaises.
L’armée belge sortant d’Anvers par surprise
a ràfoulé le.s premiers éléments allemands et a
dépassé Mâhnes,
EN LORRAINE
Après les contre-attaques de la- journée
d’hie", la droite de nos forces s’est repliée sur
la Montagne qui prolonge exactement te cours
de la Meurthe de Lunéville à Nanoy.
; . EN ALS ICE
Nos troupe ont repoussé plusieurs contre*
attaques allemandes dirigées sur Colmar.
Le bèuit qui avait couru de la reprise de
Mulhouse par les Allemands est encore à cette
heure dénué de fondement, le théâtre d’opéra-
tions d Alsace devient dlailleurs secondaire.
aasm^a^mtisars^mmmmmoeuEsiwmmsssee^mi
Pégssks Haras
Paris, 23 août.
Un officier de i’état-major dû général
JoffVe a apporté hier, à
vian!, un rapport sommaire sur les opéra-
lions de trois armées, de trois corps chacu-
ne, soit 400 000 hommes, plus un corps d’ar-
mée anglais de 40,000 hommes, qui auraient,
été opposés à 7 ou 800,000 Allemands arrê-
tés, et qui attendaient une attaque*.
Les positions do couverture, sur lesquelles
nous sommes maintenant établis, sont ex-
cellentes.
La retard apporté dans nos opérations en
Belgique semble dû à ia nécessité dans la-
quelle on s'est trouvé, de combiner et de
coordonner les efforts des trois armées
alliées et d’attendre le complet débarque-
ment des troupes anglaiàès.
Un Aviateur décoré
Belfort, 23. aoûts io heures.
En présence d’une foule considérabie, le
général Pau a remis hier la Lêgion-d Hon-
neur au,.capitaine aviateur Langlois, blessé
au cours d’une reconnaissance.
A propos de Namur
Londres, 23 août.
• Le Daily Mail dit que le» Allemands se-
raient st %muTi
Namur ne serait pas pris
Paris, Î3 août.,
Le T mips dit que le bruit de lapriss so
Namur n'est pas confirmé-
Des Beiges provenant de Namnr affirment
que tous les forts, sauf un, sont intacts.
La place résiste toujours.
Un Zeppelin capturé
Londres, 25 août; !
L’Evenwg Nsws annonce que le Zeppelin
qui lança dus bombes, sur Anvers, dans la
matinée, a ôté oapsuré à Oemiser.
’ L’équipage, composé' de quinze hommes,
a été fait prisonnier.
Un- Engagement m Belgique
Ostende, 23 août;
Un engagement aurait eu lieu en-
tre Londerzeel et RSa ines, entre ies
Beiges provenant d’Anvers et les
Allemands.
La Marche des Eusses
Londres, 23 août.
Une haute personnalité de l’ambassade de
Russie à Londres déclare qu’il est abmrdede
parler actuellement de la marche feicée sur
Bér.in,
C’est aller vraiment trop vit». L’avance
russe est générale. Mais il faut attendre au-
corn. Les Busses rencpntrerontdes forteresse*
et aussi des. çpms autrichien».
La Poussés Eusse eu Allemagne
Saint-Pétersbourg, 25 août
Un communiqué officiel de Pétât*.major du
généralissime, dit que* l’invasion russe en
Prusse Orientale et en Galicie se continuait
le 23 août sur un large front;
Les Eusses continuent leur offensive
Saint-Pétersbourg, 23 août;
Les Russes, poursuivant leur offensive se
sont emparés dé plusieurs passages situés au
Sud de Tarnopol..
Sur le Sereth, nne division de cavalerie
autrichienne a été mise en déronte.
Les Busses se sont emparés en outre de
deux batteries et ont fait deux cents prison-
niers.
Au quartier général Eusse
P.aiis,23 août.
La Liberté dit qn’on mande de Borne, que
le Messager du Tsar est arrivé au grand
quartier général russe.
Les Serbes ont refoulé les Autrichiens
Niseh, 23 août (officiel).
Les Serbes ont réoccupé Chabatz.
Ils ont rejeté les Autrichiens sur l’autre
rive de la Save.
Tout le territoire serbe est débarrassé des
Autrichiens qui, avant de se retirer, ont com
mis partout des atrocités, ne laissant que
desruine».
La Défense de Vienne
Vienne, 23 août.
L’empereur aurait signé un déeret ordon-
nant ia mise en état de défense de ia cat
pitale.
. Sur la Frontière italienne
Rome, 23 août.
Le Secolo affirme que malgré tous les dé-
mentis, l’Autriche mobilise sur ia frontière
italienne.
Cette mobilisation se fait actuellement de
façon précipitée.
70,000 hommes ont été amenés à Jns-
bruck.
L’Attitude de l’Italie
Rome; 23 août;
Le président du Conseil, répondant à la
demande des députés républicains le* priant
de convoquer- la Chambre, a dit qu’il ne peur
que répondre, comme ii l’a lait aux parle-
mentaires socialistes, à savoir que de l’avis
du gouverne#,eut,,aucun fait ne s’est»produit
rendant nécessaire la convocation de là
Chambre;
Les journaux de Borne publient la* note
suivante :
« On prend lloccasion du conclave, ainsi
que cela ressort de quelques journaux, soit
pour, rattacher à cet événement l'intention
du gouvernement de maintenir la neutra-
lité, soit pour laisser supposer que la mobi-
lisation, que l’on croyait imminente, aurait
été retardée précisément a cause du Com
clave.
« Pour démentir cette hypothèse il suffit
de considérer que.le gouvernement a pris
sa décision réfléchie et ferme pour, une
neutralité vigilante à nu moment ou rien
ne laissait prévoir la fin presque soudaine
du papa. D’ailleurs le, gouvernement ne
'saurait,jamais subordonner ses décisions re-
latives uiix intérêts.suprêmes de la nation à
des considérations secondaires peur ces irn-
térêts suprêmes, quoique* par elles-mêmes-
importantes.
» La vérité est gue le gouvernement; dont
la claire et sû -e vision des intérêts.seuls du
pays ne doit pas être troublée par. des cou*-
nuits d’opinion alimentés plus on moins ar-
tificiellement par-des excitations; maintient
son attitude, soutenu par l’approbation de
ia grande majorité du pays. »
L’Ambassadeur d’Italie en Allemagne
Rome. 23 août,
M. Boîlati, ambassadeur d'Itaiie à Berlin,
est parti dans la matinée rejoindre sou pesa.
L’Occupation de Kiao-Tcheou
Tokio, 25 août.
Le gouvernement japonais compte agir
seul sur mer contre KiiiO-Tcheou, mais Ion
sait que l'Angleterre est prêle à donner sa
collaboration, au cas où le Japon le désirer
rait,
Les Questions financières
Paris. 23 août.
Le ministre des financrs,a homologué ta
décision de la Como-g oe des agents a?F
change reportant au 30 septembre toutes les
opéia*.ions à terme des îoLores et repern
àai4*fae«mv*ruc~ffrjmilet.
Les Engagés Etrangers
Paris, 23, août.
Dans le département de la Seine, cinq
cents eflgages suspects ont été dirigés sur les
camps de concentration de l’Ouest.
Le cas. du lieutenant. Mesureur
Paris, 23 août;
Le lieutenant de réserve Mesureur, du
8e reghnent d’infantorie; est affecté au 2e ba-
taillon d’infanterié légère, au Maroc occi-
dental.
("Le lieutenant de réserve Mesureur était
revenu à Paris, sans permission pour cette
ville, et avait été arrête aussitôt;}*
Paris; 23 août.
La mutation du lieutenant Mesureur affec-*
té an deuxième bataillon d’iufautme légère
an Müroe, n’est que la régularisation de sa
situation militaire.
Cet officier est toujours maintenu en pri-
son au Cherche-Midi, en attendant sa com-
parution devant le Conseil de guerre.
Suppression d’une Station
rad,ographique allemande
Rpston, 23 août'..
La station radiotéiêgraphique de Tuoker-
ton, qui est propriété de» Allemands, a reçu
l’ordre de* cesser tant service. L'autori-a-
tion qui loi ffft aeÿprdêeà Forigine niétanfc
valable qua pour trois ans et visant seule-
, ment des expérienc s.
En conséquence, l’emploi de cetta statioa
pour la transmission lies dépêches est dé-
: ciaré illégal;
Les Allemands avaient insisté anprès du
gouvernement des Etats-Unis pour obtenir
> l’autorisation du libre ionctionnement de
la station de Tuc-k'-mon, laquelle pouvait
rendre de grands services à l'Allemagne pour
la transmission des nouvelles.
SUR MH!R.
La Flotta Franco-Anglaise dans
l’Adriatique
Le Titn«s a reçu les détails suivants ;
C’est aux environs du petit port de Budna,
c'est-à-dire aux bouches mêmes de GaUaro,
et non loin de la capitale du Monténégro,
que i’tscadre anglo-frança se a abordé l’es-
cadre autrichienne et lui a détruit :
1 li> Un cuirassé de 14,300 tonnes, le Zrmyi,
du type Rudstzky 1915, armé de nombreux
canons de 303 et de 150; et monté par 829
hommes et 40‘Officiers;
2® Un croiseur de- 2,300 tonnes, lé Zen-
ta, du type Aspern 1897, monté par 300
hommes ;
3° Un croiseur de 2 350 tonnes; le Sziget-
var, du type Aspern 1900, monte par 300
hommes ; '
4» Deux torpilleurs dont le nom est encor»
inconnu.
En outre, la flotte anglo-française a pn
bombarder les fortifications autrichiennes
de Cattaro, les. détruire ou les rendre inte-
nables.
Cet ensemble d’opérations navales, mené
dn 16 au*20 août, complète, très méthodi-
quement et. très ha*,reussment. les opéra-
dons de terre menées par les nées serbo-
monténégrines en B.osnie-Heizegovine et la
victoire remportée contre l’Autriche sur lés
bords de là Drina.
Les NaviTes marchands capturés
Le Shipptng Gazette publie la liste des na-
vires allemands captures ou saisis depuis 1»
commencenuni des hostilités. Elle se résu-
me ainsi;
123 navires allemands ;
24 navires autrichiens ;
1 navire hollandais, le vapeur Tubantia, de
13.911 tonnes, qui* avait des Allemands à
bord,, ainsi que de la contrebande de
guerre.
A la liste ainsi pnb-'iée, il faut ajouter 5
vapeurs chargés de grains à destination de
* Hambourg; qui sont détenus dans le port de
Bairy. Ce* cinq cargaisons atteignent ie chif-
fre de 30(000*tonnes.
Indaeivux exploit d'un Aviateur
1 Harold Pria breton, le correspondant
du Daily: Mail, a, de lai terrasse d’un restau-
rant de Bâ e, assiste à t’audaciease excursion
d’.iin monoplan français, survolant le fort
d’Istein.
« En quelques minutes, rachnte le corres-
pondant; l’appareil était à portée des terri-
bles eauons. Chacun regardait avec anxiété.
Un Allemand; a«sis tout près de moi, s’écria
avec admiration : «C’est un brave f» A
peine ent-il prononcé ces moisqu’on enten-
dit les conps de canon.
» Le monoplan parut arrêter sa marche
. t tourner. Au premier moment, ou crut
tju’il avait été-touché et* qu’il tombait* com-
me un oiseau blessé. Mais le pilote fit une
évolution brusque.
» — Que Dieu l’aide t » dit une dame an-
glaise, en se couvrant les yeux pour ne pas
voir. Je crois que tout le monde formait la
même voeu.
» Le monoplan se redressa, les coups de
fe.u se multiplièrent contre lui. Pour les
Allemands, il était désastreux du le laisser
echapRer, car le pilote avait dû apprendre
pas mal de choses en snrvolant la forte-
resse.
» Les canons tonnaient toujours furieuse-
ment, mais sans résultat. La viiesse.dn mo-
noplan était extraordinaire. Une fois de plus
ii tournoya, comme s’il avait été touché,
mais bientôt il fut hors de portée des ca-
nons.
» Tout le monde poussa un soupir de sou-
lagement. Une femme fondit en larmes. »
— —o»—* —'
Les Otages de Dalnatie
Le Times a publié récemment une liste de
Serbo Croates, sujets de l’Autriche, qui ont
été incarcérés ou même exécutés par les
autorités austro-hongroises en Dèlmalie. Un
réd cteur do i’Echo de Paris a demandé à
JLIE, M. Vesniteh, ministre de. Serbie à Pa-
ris, qui connaiss,it personnellement la pln-
part_dg,ces maUiaureux. quelques rensei-
gnements A ce* sujet. Voici ce qn’il a ré-
pondu :
« Toutes les personnes qu’on a citées ap-
partiennent à des f;un Iles conuueset offrent
parleur passé ma garanties d’honorabilité
les plus complètes. La plupart sont des
hommes,de 45 à 69 ans, dont l’autorité mili-
taire n’avait aucune raison pour s’inquiéter.
» Tel est, par exemple, le cas de M.Tchin-
gria, maire de Bagnse, et du vice-président
de son conseil, municipal, ie docteur Pu-
guesi. Malgré son nom italien, le docteut
Ruglieai appartenait à une très ancienne fa-
mille serbe, calie des comtes Okmoutche-
vitch. U partageait son temps entre sa pro-
fession de notaire et son goût pour la mu-
sique, et il avait été particulièrement lié
avec le regretté ministre de France à Cetti-
gné, le comte de Serçay.
» Je trouve encore sur la liste la nom
de M.*- Papi ; ii y a deux frères de ce nom,,
l’an*officier de marine en retraite, l’autre
médecin distingué, qui avait fait, ses études
à Vienne et à Gratz, et qui avait égale-
ment habité Paris. Enfin, je ne puis me
détendre d’une émotion particulière eo
voyant qu’il est question de M. Tressilch,
membre de la Diète de Daimatie et du
Parlement autrichien. M. Tressitch avait
composé en langue serbo-croate de re-
marquables poèmes, notamment une épo-
pée sur les dernières guerres balkaniques ^
il l’àvait récitée, il y a trois mois, au Théa-
tre-N itional de Belgrade, et je crains q *e 1»
succès patriotique dont on le réoampenm c»
jour-là ne le désigné 4Ja.* vengeance tics au-
torités autrichienues,
* Gqr ce sont ià des actes
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