Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-08-25
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 août 1914 25 août 1914
Description : 1914/08/25 (A34,N12070). 1914/08/25 (A34,N12070).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1722336
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
L’ARMEE
DE SAMBRE-ET=MEUSE
Lunéville est occupée, mais Mul-
house aussi et cela s’équivaut. Ne
nous frappons donc pas, d'autant plus
que le journal du matin qui, sous une
allure officieuse, nous avait laissé croi-
re que l’affaire de Lunéville était la
conséquence d'une grave défaillance
de toute une division devant l’ennemi,
a subi un démenti du Gouvernement ;
si défaillances il y a eu, elles n’ont
été qu’individuelles et ne portent pas
atteinte à l’honneur de nos troupes.
j Mais il semble bien qu’en ce mo-
ment les opérations de l’Est ne soient
que des hors-d'oeuvre, pour autant que
Ton puisse employer une pareille ex-
pression quand il y a déjà eu mort
d’hommes dans des proportions mal
Idéterminées mais qui paraissent consi-
dérables. Que les Allemands soient re-
poussés de ce côté-là, ou qu’ils pénè-
trent un peu plus avant dans le pays
découvert qui précède notre solide li-
gne de forteresses cela n’aura sans
iaoute pas une importance capitale. La
partie qui peut être décisive se joue
ailleurs, en Belgique, et c’est de ce
,Côté que se porte notre attention à la
fois anxieuse pour le présent et con-
fiantepour l’avenir.
j « C’est sur la vaste ligne allant de
i Mons à la frontière Luxembourgeoise
; que se joue la grande partie » dit un
[communiqué du gouvernemont qui
i ajoute « nous trouvons en face de nous
,*a presque totalité de l’armée alle-
mande. .. » C’est samedi que cela a
i commencé, et, tout à l’heure, nous
[avons reçu une dépêche nous disant
que la bataille générale est mainte-
inant complètement engagée avec un
Jacharnement considérable et que les
pertes sont déjà sérieuses des deux
fcôtés.
( • Voilà trois jours que Ton se bat,
[trois jours déjaque dure cette bataille
i de géants où les gommes se comptent
peut-être pàr tniHions'êtffiti dépassé
(tout ce que l’histoire à vu, qui dépasse
}aussi tout ce que l’imagination peut
\concevoir. Voilà trois jours que, sans
répit, l’obsession qui vous prend au ré-
veil, vous poursuit du matin au soir :
on se bat ; nous ne savons rien, mais
nous savons qu’on se bat et que c’est
pour de bon cette fois, après quelques
semaines de menues alertes; au fond
c’est seulement maintenant que nous
réalisons l’horreur grandiose de celte
guerre européenne engendrée par l’or-
gueil germanique.
Voilà trois jours que penchés sur la
carte de Belgique, nous scrutons en
pensée l’horizon pour y découvrir les
nôtres et pour suivre leur marche que
nous voulons victorieuse. Nous som-
mes aidés dans notre optimisme, non
seulement par notre foi en notre bon
droit, non seulement par notre con-
fiance en notre peuple qui s’est levé
d’un élan si unanime, mais aussi par
les souvenirs qu’évoquent ces régions
que nous considérons avec tant
d’émotion et qui sont remplies de
noms de victoires !
Ce qui saute aux yeux, ce qui re-
monte à l’esprit, en face du théâtre de
la lutte, c’est que notre armée qui
combat n’est autre que l’armée de
Sambre-et-Meusé et, entre dix noms
de victoires, ceux de Jemmapes et de
Fleurus attirent irrésistiblement pour
une nouvelle et glorieuse consécration.
Qui, nos soldats sont toujours ceux de
la Révolution, c’est toujours pour la
liberté qu’ils combattent ; ce qui a J ait
leur valeur invincible en 1792 et en
les rendra encore vainqueurs
cçnlre un peuple d'oppresseurs.
’ U&- i'-'' . '
CAStAR-JORDAN.
i»'"” * -
DÉPÔTS TERRITORIAUX
(Communiqué officiel, 83 août, 23 h.).
/De nombreux militaires appartenant à la
■ernière classe destinée à former les dépôts
aes régiments territoriaux se sont émus
n’avoir été renvoyés provisoirement dan3
leurs foyers.
: Ce renvoi n’est que momentané. IL est basé
îsur les considérations ci-après :
[ t« Aucun réserviste ou territorial n'a man-
qué de rejoindre son corps. Le nombre des
nommes de complément qui ont rejoint
leurs corps a donc été tellement élevé que
les dépôts se sont trouvés recevoir plus
d'hommes qu’ils n’en avaient besoin.
2° Dans ces conditions, il était avantageux
de laisser dans leurs foyers les hommes en
excédent ; ils pouvaient s’y rendre utiles,
(pour la moisson notamment. Cette mesure
Êe présentait aucun inconvénient, leur em-
ploi n’étant prévu que pour une date encore
éloignée de plusieurs semaines.
: Le gouvernement a donc décidé de sur-
seoir à l'appel de la classe susvisée, qui ne
■doit chercher d’antre motif ou retard de
deux ou trois semaines de sa convocation
■que dans la patriotique ardeur que ses plus
feunes camarades ont mise à rejoindre les
tomui,
Communiqués
du Gouvernement
24 août, 8 heures.
SUR LA FRONTIÈRE DE L’EST
La batailla est engagée sur le fond.
Dans les Vosges, la situation générale nous a
déterminé h ramener en arrière nos troupes du
Donon et du col de Saale. Ces points n’avaient
plus en effet d'importanoei étant donné que
nous occupons la ligne fortifiée qui commence
au Grand-Couronne de Nancy.
Lunéville a été occupé par les Allemands.
La Grande Bataille
se poursuit sur tout le front
A Namur, les Allemands font un grand effort
contre les forts, qui résistent énergiquement.
Les forts de Liège tiennent toujours.
L’armée belge est tout entière
concentrée dans le camp retranché
d’Anvers, mais c'est sur la vaste
ligne allant de Mons à la frontière
luxembourgeoise que se joue la
grosse partie.
Nos troupes ont pris partout l’of-
fensive; leur action se poursuit ré-
gulièrement, en liaison avec l’armée
anglaise. Nous trouvons en face de
nous, dans ce mouvement offensif,
la presque totalité de l’armée alle-
mande : formations actives et for-
mations de réserve. Le terrain des
opérations, surtout à notre droite,
est boisé et difficile.
Il est à présumer que la bataille
^durera plusieurs jours.
L’énorme extension du front et l’importance
des effectifs engagés empêchent de suivre pas à
pas les mouvements de chacune de nos ar-
mées. Il convient en effet, pour apprécier c elfe-
situation, d'attendre un résultat qui serve do
conclusion à la première phase du combat. Si
l’on procédait autrement, on fournirait des
données divergentes et contradictoires puis-
qu’une telle bataille est nécessairement faite
d’actions et de réactions qui se succèdent et
s’enchaînent de façon continue.
D’ailleurs, des informations fournies au cours
du combat sur la position momentanée de nos
armées, risqueraient d’autre part de procurer
des renseignements à l’ennemi»
24 août, 14 heures.
LA SITUATION MILITAIRE
La grande bataille entre le gros des forces
françaises et anglaises et le gros des forces
allemandes continue.
Pendant que cette action se poursuit, dans
laquelle nous avons l’importante mission de
retenir la presque totalité des armées enne-
mies, nos alliés de l’Est obtiennent de gros
succès dont les conséquences doivent être con-
sidérables.
EN PRUSSE ORIENTALE
Ils ont poursuivi leur mouvement en avant et
occupé le front Tilsitt, Intersburg, Arys, à 70
kilomètres de la frontière.
La population allemande évacue Villemberg,
en raison des forces de Pologne, qui ont dêjk
pénétré très avant vers Soldait.
EN SERBIE
Après leur défaite sur la Drina, les Autri-
chiens qui avaient tenté un mouvement offensif
vers Chabatz, ont été repoussés et les Serbes
sont prêts à envahir les territoires au Nord de
la Save.
24 août, 20 heures 10.
U MU BATAILLE
Nos armées, placées face à leurs
objectifs, se sont ébranlées avant-
hier, prenant partout résolument
l’offensive.
Entre la Moselle et Mons. la ba-
taille générale est complètement
engagée et la parole n’est plus
qu’aux combattants eux-mêmes.
Leur situation peut être résumée
comme suit : en Haute-Alsace, sur
les Vosges et la Meurthe, l’ensem-
ble des troupes est placé sous le
commandement du général Pau •
ces forces tiennent le front précé-
demment indiqué, qui n’a pas subi
de modifications: Badonviiler, Lu-
néville (occupé par les Allemands),
Amance, Dieulouard. Une armée
partant de la Woevre septentrionale
et se portant sur Neufchâteau, atta-
que les forces allemandes qui ont
défilé dans le Grand-Duché de
Luxembourg et sur la rive droite de
la Semoy, se portant vers l’Ouest.
Une autre armée, partie de la région
de Sedan, traversant l’Ardenne, at-
taque les corps allemands en mar-
che, entre la Lesse et la Meuse.
Une troisième armée,de la région
de ôhimay, s’est portée à l’attaque
de la droite allemande, entre Sem-
blé et Meuse ; elle eet appuyée par
LA GUERRE!
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas.
A LA FROIVTIÈRE DG I.'EST
23 Aoûti — Nos troupes, qui occupaient le Donon et le col de Saales, se sont re-
tirées.
— Lunéville est occupée par les Allemands.
— En Haute-Alsace, sur les Vosges .et dans la Meurthe, les troupes françaises, com-
mandées par le général Pau, tiennent le front.
EN BELGIQUE
23 Août.— Les forts de Namur .résistent énergiquement ; ceux de Liège tiennent
toujours.
— L’armée belge est concentrée sous Anvers.
Les Français ont pris l’offensive après avoir fait leur liaison avec les troupes
anglaises.
De Mons à la Moselle, la grande bataille engagée continue.
A LA FRONTIÈRE RUSSO-ALLEMANDE
24 Août. —Les Allemands sont en pleine retraite, en Prusse Orientale.
Les Russes commandent la ligne de Dantzig.
Iis occupent le pont de Tilsitt, les villes de Intersburg, Arys, à 70 kilomètres de la
frontière.
A LA FRONTIÈRE RUSSO-AUTRICIIIEMNE
24 août. — L’offensive russe s’accuse enGalicie Orientale.
EIV SERBIE
24 août. — Dans lés combats de la Drina, l’armée serbe a fait 4,500 prisonniers et
s’est emparée d’une très nombreuse artillerie.
A.U JAPON
24 août. — Le Japon a déclaré la guerre à l’Allemagne.
— La flotte japonaise a bombardé, en Chine, Tsing-Tao, port principal de la colonie
allemande de Kiao-Tchéou.
l’armée anglaise partie de la région
de Mons.
Le mouvement des Allemands, qui
avaient cherché à déborder notre
aile gauche, a été suivi pas à pas et
leur droite se trouve donc mainte-
nant attaquée par notre armée
d’aile gauche, en liaison avec l’armée
anglaise.
De ce côté, la bataille se poursuit
vivement depuis plus d’une journée.
Sur tout le reste du front, elle est
aussi engagée avec le plus grand'
acharnement et déjà, les pertes
sont sérieuses de part et d’autre. 1
A notre extrême gauche, un grou- i
pement a été constitué dans le Nord
pour parer à tout événement de CSN
côté.
24 Août, 22 h. 30.
UN JOURNAL BLÂMÉ
Un journal du matin a annoncé qu’une divi-
sion du 15° corps avait lâché pied devant l’en-
nemi ce qui aurait eu de graves conséquences
pour la suite des opérations.
Le fait, présenté sous cette forme, est in-
exact. Quelques défaillances individuelles pro-
fondément regrettables ont pu se produire,
elles ont été suivies des répressions nécessai-
res, mais elles n’ont pas eu l’importance qui
leur a éfé attribuée.
Il serait injuste de faire peser la faute de
quelques-üns sur tous les soldats d’une région
aont les citoyens sont, comme tous les autres,
prêts à donner leur vie pour lé pays.
Un blâme a été adressé au journal qui avait
publié cette information.
[Le journal blâmé est le Matin et l’article
visé dans le communiqué officiel a paru sous
la signature de M. A. Garvais, sénateur de la
Seine. Il était dit dans cette information que
notre recul en Lorraine était dû à une divi-
sion du 15e corps, composée des contingents
d’Antibes, de Toulon, de Marseille et d’Aix,
qui avait lâché pied devant l’ennemi. Et
cette défaillance, selon M. A. Gervais, avait
entraîné la retraite sur toute la ligne, ce qui
nous aurait fait perdre le fruit d’une combi-
naison stratégique longuement préparée ]
Repêches Havas
L’Armée belge va reprendre la Lutte
Ostende, 23 août.
Le bruit ayant couru dans certains mi-
lieux que l’armée belge, devant la supério-
rité numérique de l’ennemi, cesserait toute
résistance, le ministre de la justice a déclaré
que ce bruit était sans fondement.
L’armée belge est en excellent état et l’on
pent avoir toute confiance dans l’issue de la
lutte qu’elle soutient.
Le ministre a insisté sur le fait que tous
les forts belges résistent aussi bien à Liège
qu’à Namur.
L’Héroïsme d'uu Commandant belge
Anvers, 24 août.
Un communiqué du ministère de la guerre
dit que ie fort de Chaudfontaine fut le théâ-
tre d’un acte d’héroïsme affirmant une fois
de plus avec éclat ia valeur de l’armée
beige.
Ce fort commandant le chemin de fer
d’Aix-la-Chapelle à Liège par Verviers et le
tunnel de Chaudefontaine, était commandé
par le major Namèche; il fut soumis par les
Allemands à un bombardement continuel
extrêmement violent.
Lorsque le fort ne fut plus qu’un mon-
ceau de décombres, le commandant,jugeant
la résistance impossible, barra le tunnel en
y faisant entrer en collision plusieurs loco-
motives et en mettant ensuite le tea aux
fourneaux de mine.
Sa mission alors terminée, le commandant
Namèche ne voulut cependant pas que te
drapeau allemand flottât même sur les rui-
nes de son fort ; il mit ie feu à ses poudres
et se fit sauter.
Les Allemands à Bruxelles '
Ostende, 23 août
Le commandant du corps allemand &
Bruxelles a lait affich*-**e joroolamatiop
en français et en allemand disant qu’il est
obligé par les circonstances de réclamer des
prestations et demandant à la population de
s’y conformer sans faire aucune agression
contre les troupes, sinon il serait forcé de
prendre des mesures plus sévères.
Les journaux de Bruxelles disent que les
Allemands enlèvent chaque soir la recette
des tramways bruxellois.
Les Troupes allemandes autour de
Bruxelles
Bruxelles, 23 août.
Les troupes allemandes occupent la ban-
lieue et les villages environnants, mais ne
Cantonnent pas à Bruxelles.
«L’Impression en Belgique
I Oslende, 23 août.
Sur les routes de la province de Flandre,
toute circulation des cycles et des automo-
biles e3t interdite, saut avec un permis spé-
cial du gouverneur militaire.
Les trains circulent assez irrégulièrement.
Dans tous les villages et dans les villes,
les proclamations des bourgmestres recom-
mandent le calme et la remise des armes.
La population est anxiense, mais calme.
Anvers, 24 août (Officiel).
La situation s’est améliorée notablement.
A Ostende, la situation paraît également
être beaucoup améliorée ; ia circulation sub-
siste encore jusqu'à Aiost.
Les Allemands voudraient garder Liège
La Haye, 24 août.
Les journaux allemands commencent une
campagne pour que l’Allemague garda ia
ville de Liège lors de la conclusion de la
paix.
L4 GRANDE BATAILLE
L’armée anglaise reste sur ses positions
Londres, 21 août.
L’armée anglaise a été aux prises
avec l’ennemi pendant toute la jour-
née de dimanche, même après la
tombée de la nuit, aux environs de
Mons.
Elle a conservé ses positions.
L’MImpe rappelle
son Ambassadeur à Toklo
Amsterdam, 23 août
Un télégramme officiel de Berlin
annonce que le représentant diploma-
tique du Japon reçut aujourd’hui la
réponse verbale du gouvernement alle-
mand à l’ultimatum du Japon.
Le gouvernement allemand, n’ayant
aucune réponse à faiio à la demande
du Japon, se voit, en conséquence,
obligé de rappeler l’ambassadeur
d'Allemagne à Tokio, et de remettra
ses passeports au chargé d’affaires du
japon à Berlin.
/ Londres, 23 août.
On apprend de source diplomatique
que l’ultimatum japonais à l’Allemagne
était en beaucoup de points intention-
nellement semblable à la demande que
l’Allemagne adressa au Japon en 1895
au sujet de Port-Arthur, après la
guerre sino-japonaise.
Le Japon déclare la Guene
à l’Allemagne
Londres, 24 août.
L’ambassade japonaise annonce que
le Japon à déclaré la guerre à l’Alle-
magne.
La Flotta Japonaise est prête
Londres, 24 août.
On mande de Tien-Tsin que la flotte
japonaise, accompagnée de nombreux
navires transportant des troupes se
trouve non loin de Kiao-Tchéou,- prête
à commencer 1 attaque.
On s'attend à une résistance déses-
pérée de la part des navire# de guerr®
et des forts allemands.
Le Japon «a opérer contre Kiao-Tchéou
Pékin, 23 août.
On s’attend ici incessamment à l'en-
trée en action du Japon, dont le plan
d’opérations contre Kiao-Tchéou sur
terre est complètement prêt.
les Japonais commencent
les Hostilités
Tokio. 24 août.
Une édition spécialedu «Yamato»
annonce le bombardement deTsing-
Tao par la flotte japonaise.
[Tsing Tao est ie port principal de la pos-
session allemande du Klao-Tcheon].
SUCCÈS RUSSES
Varsovie, 23 août.
Une reconnaissance de ISO cavaliers alle-
mands, à 20 kilomètres de Wloclavck, a été
presque complètement détruite.
Saint-Pétersbourg, 24 août
Les Allemands sont eu pleine retraite.
Les Busses ont occupé les villes de Johan-
nisburg, ûrtelsburg, Villemberg. Ils ont oc-
cupé hier Soldau qoa-les Allemands avaient
évacué ainsi que Néidenbnrg.
Londres, 24 août.
On mande d'intersburg qne la cavalerie
russe poursuit sa marche en avant.
Saint-Pétersbourg, 24 août.
L’aile gauche russe a enveloppé complète-
ment les Allemands qui tiennent encore la
région des lacs.
Les Russes ont occupé Johannisburg, Or-
lelsbourg, Darkelmen et Soldau, d’où ils
commandent la ligne des chemins de fer de
Dantzig.
La iigne de retraite des Allemands vers la
rivière Angerap et les lacs Mazur est aux
mains des Basses.
Les Autrichiens se retirent devant les
Busses
Saint-Pélersbourg, 24 août.
Les Autrichiens qui avaient attaqué Vladi-
mir Volinsk ont battu précipitamment en
retraite vers Sokal, en territoire autri-
chien. .
L’oflensive s’effectue brillamment en Ga-
licie Orientale.
Forcés Autrichiennes culbutées
Saint-Pétersbourg, 24 août.
Près de Piouliov, entra* Ziotchen et £bo-
row, neuf escadrons russes chargèrent et
culbutèrent des forces autrichiennes dou-
bles ; ils s’emparèrent de deux batteries et
firent 160 prisonniers.
La Défaite des Autrichiens sur la Drina
Nisch, 21 août.
Un communiqué du bureau de la
presse serbe dit que le bureau de cor-
respondance autrichienne a publié
dans toute l’Europe les résultats des
opérations sur la Drina en les présen-
tant d’une manière équivoque, laissant
ainsi croire qu’il s'agissait d’une ex-
pédition devant servir de châtiment
et après laquelle les troupes autri-
chiennes s’étaient retirées du terri-
toire serbe.
Cependant le bureau de correspon-
dance reconnaît de graves pertes su-
bies par les Autrichiens. Pour établir
la vérité, le bureau de la presse est
autorisé à annoncer que l’armée serbe
a pris, dans les combats sur la Drina,
4,500 prisonniers, 53 canons, 8 obu-
siers et 114 caissons, 3 hôpitaux,
1 détachement sanitaire, 14 cuisines
de campagne, 6 wagons d’approvi-
sionnements, 4 télégraphès militaires
et un grand nombre de trains d’équi-
pages, des chevaux et plusieurs cof-
fres-forts régimentaires, etc.
FéMtations à la Serbie
Niscb, 23 août.
Le grand-duc Nicolas a envoyé ses félici-
tations au prince héritier de Serbie, à l’oc-
casion de la victoire de Chabats.
Les Cruautés autrichiennes
• Parts, ï& août.
Le gouvernement serbe a donné connais-
sance au gouvernement français de ea pro-
testation .iîc;.aat «c te nuut commandement
austrodiongrois a ordonné aux troupes de
brûler les récoltes, d’incendier le3 villa-
ges, de tner et de pendre les populations pai
sibles.
Pendant la retraite sur la Drina, les trou-
pes austro-hongroises commirent des cruau-
tés sans exemple.
Les troupes serbes rencontrèrent sur ienr
chemin de nombreuses victimes des cruau-
tés, tuées et défigurées, surtout des vieil-
lards, des femmes et des entants.
Ces terribles ernantés ont révolté les sol-
dats serbes à tel point qu’il sera très difficile
de retenir l’explosion des sentiments de
vengeance et de représailles.
Les faits constituent une violation fla-
grante aux lois de la guerre. Eu consé-
quence, le gouvernement serbe se verra con-
traint de prendre toutes les mesures de
représailles compatibles avec le droit des
gens.
Les Détachements Etrangers à Scutari
Scutari, 24 août.
Le détachement anglais est parti le 2 août
à destination de Malte,
Le gouvernement austro hongrois a en-
suite décidé de rappeler son contingent. Le
gouvernement allemand l'imita et décida
que son détachement combattrait contre la
Serbie avec l’armée autrichienne.
Les détachements anstro -allemands quittè-
rent l’Albanie le 4 août,
i Le gouvernement français, dont les propo-
sitions initiales tendaient à la neutralisation
dts cinq contingents, ne rencontra pas l’a*
gréaient de toutes les paissances.
Il décida que son détachement.se rendrait
au Monténégro pour participer à ia garde
du roi. Le détachement français quitta S'u-
tari le 23 août. Le détachement italien, l'Al-
banie en même temps.
Les Mensonges de l’Allemagne
Saint-Pétersbourg, 23 août.
L’agence Wolff a répanda à l’étranger des
nouvelles disant que la révolution aurait
éclaté an Caucase, dégénérant en guerre in-
testine.
Les régiments encore fidèles an gouverne-
ment seraient aux prises avec les troupes
rebelles et la population des frontières.
En présence des désordres sanglants, ils
auraient demandé à la Turquie d’intervenir
pour rétablir l’ordre.
L’agence lélégraphiqne de Saint-Péters-
bourg dit que ces nouvelles sont caractérisa
tiques.
Elles constituent, en réalité, des menson-
ges malveillants et systématiques par les-
quels tes agences allemandes et autrichien-
nes cherchent à tromper l’opinion euro-
péenne sur ia situation intérieure de la
Russie.
L’agence russe est autorisée à déclarer
qu’un ordre parfait règne dans tout le Cau-
case, dont la population a donné des preu-
ves nombreuses de loyalisme.
Non seulement il est faux que les indigè-
nes demandent la protection de la Turquie,
tuais iis se présentent si nombreux pour
contracter des engagements yoionfaires que
l’on est obligé d’en refuser.
L’Agence ajoute que plusieurs tribus en-
tières ont sollicité récemment dn vice-roi
i’antorisation de combattre dans l’armés
russe,
St-Pélersbourg, 23 soûl.
Par des communiqués publiés à des dates
différentes, le Wolfl-Bureau porte à la con-
naissance du public que les troupes alle-
mandes défirent les Busses d’abord à Stalue-
pen, les repoussant ensuite de Gumbiuaen
et leur prenant 8,000 prisonniers et huit ca-
lons.
Par d'autres commnniqnés, la même
jgence annonce d’autres succès allemands
qui auraient amené chaque fois la retraite
des Russes vers la frontière.
Aujourd'hui, l’Agence Wolff est impuis-
sante à dissimuler plus longtemps la réalité
qui transperce ; elle reconnaît que les trou-
pes russes sont en possession de Gumbin-
nen. Ce fait met en relief la valeur des
communiqués militaires de l’Agence^Wolff.
Les. victoires allemandes paraissent en
iffet étranges, en présence de ce fait que
'es combats des derniers jours eurent pour
résultat la retraite complète dés Allemands
vers .la rivière Aogherapp.-
Cette retraite, qui rend évident l’insuccès
des Allemands, a mis aa pouvoir des R isses
la partie orientale de ia Trusse, au delà de
la Yisiule.
Conseil des Ministres
Paris, 24 août.
Le Conseil des ministres s’est réuni cet
après-midi à l’Elysée. Ses délibérations, qui
darèrsnt jusqu’à 8 heures 1/2, ont porté
uniquement sur les operations militaires.
Nomination
Paris, 24 août.
Le conlrô’eur de première classe d’admi
nistraiiou de l’armée, M. Maucière, est nom
mé directeur général du ravitaillement.
Un (reste généreux de l'Australie
Melbourne, 23 août.
Le gouvernement australien a remis au
consul de Belgique mille livres pour les Bel-
ges nécessiteux.
Arrivée de Prisonniers allemands
Belfort, 23 août.
Un important convoi de prisonniers ail»
mands est arrivé de Mulhouse sur le Centre,
via Besançon.
Les officiers allemands font toujours
preuve de la même morgue et s’obstinent à
ne pas mcfnter dans les wagons arec leurt
hommes.
Prises Françaises
Belfort, 23 août. ,
Un b;plan allemand pris dans le combat
de O. ma y a été ajouté aux 22 canons expo-
sés devant la statue Quand même 1
Les Buses allemandes
Belfort, 23 août. T
Une ruse dont les Allemands se servirent
toujours pour tromper les troupes adverses
est l’emploi des soaneries dé celles-ci.
Il en fat ainsi au plus fort des combats
livrés autour de Mulhouse, où l’on entendit
tout à coup la sonnerie française dn « Cessez
ie feu t »
Un officier supérieur se rendant compte
dn subterfuge, fit sonner la charge, ce qui
amena immédiatement dn côté de l’ennemr
une véritable débandade.
Les Amitiés Franco-Italiennes
Lyon, 21 août.
Une délégation composée des présidents ef
des membres des bureaux de toutes les So-
ciétés italiennes à Lyon, fut reçue à la
Mairie centrale par ie maire de Lyon.
Le président de la délégation assura le
mure des sentiments de vive sympathie de
ia colonie italienne de Lyon pour la France.
Le maire rappela les liens unissant les
deux soeurs latines et il exprima à la colonie
ses vifs remerciements ponr les sentiments
exprimés.
Cette manifestation produisit nne grande
impression sur l’assistance. Elle prit fin aux
cris répétés de : « Vive l’Italie l Vive la
France I »
La Santé de l’Empereur d’Autriche
—-■ Rome, 23 août.
Le bruit a couru que François-Joseph était
malade.
Le ministre des affaires étrangères ne sait
rien de la prétendue maladie de l’empereur
d’Autriche. \ /
Mort d’un oontre-amirai
Touloo, 24 août.
Le contre-amiral Valéry, du cadre de ré*
serve, est décédé cet après-midi»
Administrateur • Délégué - Gérait
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AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, bout* de Strasoourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
À PARIS........ < seule chargée de recevoir les Annonces pour
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ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
L’ARMEE
DE SAMBRE-ET=MEUSE
Lunéville est occupée, mais Mul-
house aussi et cela s’équivaut. Ne
nous frappons donc pas, d'autant plus
que le journal du matin qui, sous une
allure officieuse, nous avait laissé croi-
re que l’affaire de Lunéville était la
conséquence d'une grave défaillance
de toute une division devant l’ennemi,
a subi un démenti du Gouvernement ;
si défaillances il y a eu, elles n’ont
été qu’individuelles et ne portent pas
atteinte à l’honneur de nos troupes.
j Mais il semble bien qu’en ce mo-
ment les opérations de l’Est ne soient
que des hors-d'oeuvre, pour autant que
Ton puisse employer une pareille ex-
pression quand il y a déjà eu mort
d’hommes dans des proportions mal
Idéterminées mais qui paraissent consi-
dérables. Que les Allemands soient re-
poussés de ce côté-là, ou qu’ils pénè-
trent un peu plus avant dans le pays
découvert qui précède notre solide li-
gne de forteresses cela n’aura sans
iaoute pas une importance capitale. La
partie qui peut être décisive se joue
ailleurs, en Belgique, et c’est de ce
,Côté que se porte notre attention à la
fois anxieuse pour le présent et con-
fiantepour l’avenir.
j « C’est sur la vaste ligne allant de
i Mons à la frontière Luxembourgeoise
; que se joue la grande partie » dit un
[communiqué du gouvernemont qui
i ajoute « nous trouvons en face de nous
,*a presque totalité de l’armée alle-
mande. .. » C’est samedi que cela a
i commencé, et, tout à l’heure, nous
[avons reçu une dépêche nous disant
que la bataille générale est mainte-
inant complètement engagée avec un
Jacharnement considérable et que les
pertes sont déjà sérieuses des deux
fcôtés.
( • Voilà trois jours que Ton se bat,
[trois jours déjaque dure cette bataille
i de géants où les gommes se comptent
peut-être pàr tniHions'êtffiti dépassé
(tout ce que l’histoire à vu, qui dépasse
}aussi tout ce que l’imagination peut
\concevoir. Voilà trois jours que, sans
répit, l’obsession qui vous prend au ré-
veil, vous poursuit du matin au soir :
on se bat ; nous ne savons rien, mais
nous savons qu’on se bat et que c’est
pour de bon cette fois, après quelques
semaines de menues alertes; au fond
c’est seulement maintenant que nous
réalisons l’horreur grandiose de celte
guerre européenne engendrée par l’or-
gueil germanique.
Voilà trois jours que penchés sur la
carte de Belgique, nous scrutons en
pensée l’horizon pour y découvrir les
nôtres et pour suivre leur marche que
nous voulons victorieuse. Nous som-
mes aidés dans notre optimisme, non
seulement par notre foi en notre bon
droit, non seulement par notre con-
fiance en notre peuple qui s’est levé
d’un élan si unanime, mais aussi par
les souvenirs qu’évoquent ces régions
que nous considérons avec tant
d’émotion et qui sont remplies de
noms de victoires !
Ce qui saute aux yeux, ce qui re-
monte à l’esprit, en face du théâtre de
la lutte, c’est que notre armée qui
combat n’est autre que l’armée de
Sambre-et-Meusé et, entre dix noms
de victoires, ceux de Jemmapes et de
Fleurus attirent irrésistiblement pour
une nouvelle et glorieuse consécration.
Qui, nos soldats sont toujours ceux de
la Révolution, c’est toujours pour la
liberté qu’ils combattent ; ce qui a J ait
leur valeur invincible en 1792 et en
les rendra encore vainqueurs
cçnlre un peuple d'oppresseurs.
’ U&- i'-'' . '
CAStAR-JORDAN.
i»'"” * -
DÉPÔTS TERRITORIAUX
(Communiqué officiel, 83 août, 23 h.).
/De nombreux militaires appartenant à la
■ernière classe destinée à former les dépôts
aes régiments territoriaux se sont émus
n’avoir été renvoyés provisoirement dan3
leurs foyers.
: Ce renvoi n’est que momentané. IL est basé
îsur les considérations ci-après :
[ t« Aucun réserviste ou territorial n'a man-
qué de rejoindre son corps. Le nombre des
nommes de complément qui ont rejoint
leurs corps a donc été tellement élevé que
les dépôts se sont trouvés recevoir plus
d'hommes qu’ils n’en avaient besoin.
2° Dans ces conditions, il était avantageux
de laisser dans leurs foyers les hommes en
excédent ; ils pouvaient s’y rendre utiles,
(pour la moisson notamment. Cette mesure
Êe présentait aucun inconvénient, leur em-
ploi n’étant prévu que pour une date encore
éloignée de plusieurs semaines.
: Le gouvernement a donc décidé de sur-
seoir à l'appel de la classe susvisée, qui ne
■doit chercher d’antre motif ou retard de
deux ou trois semaines de sa convocation
■que dans la patriotique ardeur que ses plus
feunes camarades ont mise à rejoindre les
tomui,
Communiqués
du Gouvernement
24 août, 8 heures.
SUR LA FRONTIÈRE DE L’EST
La batailla est engagée sur le fond.
Dans les Vosges, la situation générale nous a
déterminé h ramener en arrière nos troupes du
Donon et du col de Saale. Ces points n’avaient
plus en effet d'importanoei étant donné que
nous occupons la ligne fortifiée qui commence
au Grand-Couronne de Nancy.
Lunéville a été occupé par les Allemands.
La Grande Bataille
se poursuit sur tout le front
A Namur, les Allemands font un grand effort
contre les forts, qui résistent énergiquement.
Les forts de Liège tiennent toujours.
L’armée belge est tout entière
concentrée dans le camp retranché
d’Anvers, mais c'est sur la vaste
ligne allant de Mons à la frontière
luxembourgeoise que se joue la
grosse partie.
Nos troupes ont pris partout l’of-
fensive; leur action se poursuit ré-
gulièrement, en liaison avec l’armée
anglaise. Nous trouvons en face de
nous, dans ce mouvement offensif,
la presque totalité de l’armée alle-
mande : formations actives et for-
mations de réserve. Le terrain des
opérations, surtout à notre droite,
est boisé et difficile.
Il est à présumer que la bataille
^durera plusieurs jours.
L’énorme extension du front et l’importance
des effectifs engagés empêchent de suivre pas à
pas les mouvements de chacune de nos ar-
mées. Il convient en effet, pour apprécier c elfe-
situation, d'attendre un résultat qui serve do
conclusion à la première phase du combat. Si
l’on procédait autrement, on fournirait des
données divergentes et contradictoires puis-
qu’une telle bataille est nécessairement faite
d’actions et de réactions qui se succèdent et
s’enchaînent de façon continue.
D’ailleurs, des informations fournies au cours
du combat sur la position momentanée de nos
armées, risqueraient d’autre part de procurer
des renseignements à l’ennemi»
24 août, 14 heures.
LA SITUATION MILITAIRE
La grande bataille entre le gros des forces
françaises et anglaises et le gros des forces
allemandes continue.
Pendant que cette action se poursuit, dans
laquelle nous avons l’importante mission de
retenir la presque totalité des armées enne-
mies, nos alliés de l’Est obtiennent de gros
succès dont les conséquences doivent être con-
sidérables.
EN PRUSSE ORIENTALE
Ils ont poursuivi leur mouvement en avant et
occupé le front Tilsitt, Intersburg, Arys, à 70
kilomètres de la frontière.
La population allemande évacue Villemberg,
en raison des forces de Pologne, qui ont dêjk
pénétré très avant vers Soldait.
EN SERBIE
Après leur défaite sur la Drina, les Autri-
chiens qui avaient tenté un mouvement offensif
vers Chabatz, ont été repoussés et les Serbes
sont prêts à envahir les territoires au Nord de
la Save.
24 août, 20 heures 10.
U MU BATAILLE
Nos armées, placées face à leurs
objectifs, se sont ébranlées avant-
hier, prenant partout résolument
l’offensive.
Entre la Moselle et Mons. la ba-
taille générale est complètement
engagée et la parole n’est plus
qu’aux combattants eux-mêmes.
Leur situation peut être résumée
comme suit : en Haute-Alsace, sur
les Vosges et la Meurthe, l’ensem-
ble des troupes est placé sous le
commandement du général Pau •
ces forces tiennent le front précé-
demment indiqué, qui n’a pas subi
de modifications: Badonviiler, Lu-
néville (occupé par les Allemands),
Amance, Dieulouard. Une armée
partant de la Woevre septentrionale
et se portant sur Neufchâteau, atta-
que les forces allemandes qui ont
défilé dans le Grand-Duché de
Luxembourg et sur la rive droite de
la Semoy, se portant vers l’Ouest.
Une autre armée, partie de la région
de Sedan, traversant l’Ardenne, at-
taque les corps allemands en mar-
che, entre la Lesse et la Meuse.
Une troisième armée,de la région
de ôhimay, s’est portée à l’attaque
de la droite allemande, entre Sem-
blé et Meuse ; elle eet appuyée par
LA GUERRE!
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas.
A LA FROIVTIÈRE DG I.'EST
23 Aoûti — Nos troupes, qui occupaient le Donon et le col de Saales, se sont re-
tirées.
— Lunéville est occupée par les Allemands.
— En Haute-Alsace, sur les Vosges .et dans la Meurthe, les troupes françaises, com-
mandées par le général Pau, tiennent le front.
EN BELGIQUE
23 Août.— Les forts de Namur .résistent énergiquement ; ceux de Liège tiennent
toujours.
— L’armée belge est concentrée sous Anvers.
Les Français ont pris l’offensive après avoir fait leur liaison avec les troupes
anglaises.
De Mons à la Moselle, la grande bataille engagée continue.
A LA FRONTIÈRE RUSSO-ALLEMANDE
24 Août. —Les Allemands sont en pleine retraite, en Prusse Orientale.
Les Russes commandent la ligne de Dantzig.
Iis occupent le pont de Tilsitt, les villes de Intersburg, Arys, à 70 kilomètres de la
frontière.
A LA FRONTIÈRE RUSSO-AUTRICIIIEMNE
24 août. — L’offensive russe s’accuse enGalicie Orientale.
EIV SERBIE
24 août. — Dans lés combats de la Drina, l’armée serbe a fait 4,500 prisonniers et
s’est emparée d’une très nombreuse artillerie.
A.U JAPON
24 août. — Le Japon a déclaré la guerre à l’Allemagne.
— La flotte japonaise a bombardé, en Chine, Tsing-Tao, port principal de la colonie
allemande de Kiao-Tchéou.
l’armée anglaise partie de la région
de Mons.
Le mouvement des Allemands, qui
avaient cherché à déborder notre
aile gauche, a été suivi pas à pas et
leur droite se trouve donc mainte-
nant attaquée par notre armée
d’aile gauche, en liaison avec l’armée
anglaise.
De ce côté, la bataille se poursuit
vivement depuis plus d’une journée.
Sur tout le reste du front, elle est
aussi engagée avec le plus grand'
acharnement et déjà, les pertes
sont sérieuses de part et d’autre. 1
A notre extrême gauche, un grou- i
pement a été constitué dans le Nord
pour parer à tout événement de CSN
côté.
24 Août, 22 h. 30.
UN JOURNAL BLÂMÉ
Un journal du matin a annoncé qu’une divi-
sion du 15° corps avait lâché pied devant l’en-
nemi ce qui aurait eu de graves conséquences
pour la suite des opérations.
Le fait, présenté sous cette forme, est in-
exact. Quelques défaillances individuelles pro-
fondément regrettables ont pu se produire,
elles ont été suivies des répressions nécessai-
res, mais elles n’ont pas eu l’importance qui
leur a éfé attribuée.
Il serait injuste de faire peser la faute de
quelques-üns sur tous les soldats d’une région
aont les citoyens sont, comme tous les autres,
prêts à donner leur vie pour lé pays.
Un blâme a été adressé au journal qui avait
publié cette information.
[Le journal blâmé est le Matin et l’article
visé dans le communiqué officiel a paru sous
la signature de M. A. Garvais, sénateur de la
Seine. Il était dit dans cette information que
notre recul en Lorraine était dû à une divi-
sion du 15e corps, composée des contingents
d’Antibes, de Toulon, de Marseille et d’Aix,
qui avait lâché pied devant l’ennemi. Et
cette défaillance, selon M. A. Gervais, avait
entraîné la retraite sur toute la ligne, ce qui
nous aurait fait perdre le fruit d’une combi-
naison stratégique longuement préparée ]
Repêches Havas
L’Armée belge va reprendre la Lutte
Ostende, 23 août.
Le bruit ayant couru dans certains mi-
lieux que l’armée belge, devant la supério-
rité numérique de l’ennemi, cesserait toute
résistance, le ministre de la justice a déclaré
que ce bruit était sans fondement.
L’armée belge est en excellent état et l’on
pent avoir toute confiance dans l’issue de la
lutte qu’elle soutient.
Le ministre a insisté sur le fait que tous
les forts belges résistent aussi bien à Liège
qu’à Namur.
L’Héroïsme d'uu Commandant belge
Anvers, 24 août.
Un communiqué du ministère de la guerre
dit que ie fort de Chaudfontaine fut le théâ-
tre d’un acte d’héroïsme affirmant une fois
de plus avec éclat ia valeur de l’armée
beige.
Ce fort commandant le chemin de fer
d’Aix-la-Chapelle à Liège par Verviers et le
tunnel de Chaudefontaine, était commandé
par le major Namèche; il fut soumis par les
Allemands à un bombardement continuel
extrêmement violent.
Lorsque le fort ne fut plus qu’un mon-
ceau de décombres, le commandant,jugeant
la résistance impossible, barra le tunnel en
y faisant entrer en collision plusieurs loco-
motives et en mettant ensuite le tea aux
fourneaux de mine.
Sa mission alors terminée, le commandant
Namèche ne voulut cependant pas que te
drapeau allemand flottât même sur les rui-
nes de son fort ; il mit ie feu à ses poudres
et se fit sauter.
Les Allemands à Bruxelles '
Ostende, 23 août
Le commandant du corps allemand &
Bruxelles a lait affich*-**e joroolamatiop
en français et en allemand disant qu’il est
obligé par les circonstances de réclamer des
prestations et demandant à la population de
s’y conformer sans faire aucune agression
contre les troupes, sinon il serait forcé de
prendre des mesures plus sévères.
Les journaux de Bruxelles disent que les
Allemands enlèvent chaque soir la recette
des tramways bruxellois.
Les Troupes allemandes autour de
Bruxelles
Bruxelles, 23 août.
Les troupes allemandes occupent la ban-
lieue et les villages environnants, mais ne
Cantonnent pas à Bruxelles.
«L’Impression en Belgique
I Oslende, 23 août.
Sur les routes de la province de Flandre,
toute circulation des cycles et des automo-
biles e3t interdite, saut avec un permis spé-
cial du gouverneur militaire.
Les trains circulent assez irrégulièrement.
Dans tous les villages et dans les villes,
les proclamations des bourgmestres recom-
mandent le calme et la remise des armes.
La population est anxiense, mais calme.
Anvers, 24 août (Officiel).
La situation s’est améliorée notablement.
A Ostende, la situation paraît également
être beaucoup améliorée ; ia circulation sub-
siste encore jusqu'à Aiost.
Les Allemands voudraient garder Liège
La Haye, 24 août.
Les journaux allemands commencent une
campagne pour que l’Allemague garda ia
ville de Liège lors de la conclusion de la
paix.
L4 GRANDE BATAILLE
L’armée anglaise reste sur ses positions
Londres, 21 août.
L’armée anglaise a été aux prises
avec l’ennemi pendant toute la jour-
née de dimanche, même après la
tombée de la nuit, aux environs de
Mons.
Elle a conservé ses positions.
L’MImpe rappelle
son Ambassadeur à Toklo
Amsterdam, 23 août
Un télégramme officiel de Berlin
annonce que le représentant diploma-
tique du Japon reçut aujourd’hui la
réponse verbale du gouvernement alle-
mand à l’ultimatum du Japon.
Le gouvernement allemand, n’ayant
aucune réponse à faiio à la demande
du Japon, se voit, en conséquence,
obligé de rappeler l’ambassadeur
d'Allemagne à Tokio, et de remettra
ses passeports au chargé d’affaires du
japon à Berlin.
/ Londres, 23 août.
On apprend de source diplomatique
que l’ultimatum japonais à l’Allemagne
était en beaucoup de points intention-
nellement semblable à la demande que
l’Allemagne adressa au Japon en 1895
au sujet de Port-Arthur, après la
guerre sino-japonaise.
Le Japon déclare la Guene
à l’Allemagne
Londres, 24 août.
L’ambassade japonaise annonce que
le Japon à déclaré la guerre à l’Alle-
magne.
La Flotta Japonaise est prête
Londres, 24 août.
On mande de Tien-Tsin que la flotte
japonaise, accompagnée de nombreux
navires transportant des troupes se
trouve non loin de Kiao-Tchéou,- prête
à commencer 1 attaque.
On s'attend à une résistance déses-
pérée de la part des navire# de guerr®
et des forts allemands.
Le Japon «a opérer contre Kiao-Tchéou
Pékin, 23 août.
On s’attend ici incessamment à l'en-
trée en action du Japon, dont le plan
d’opérations contre Kiao-Tchéou sur
terre est complètement prêt.
les Japonais commencent
les Hostilités
Tokio. 24 août.
Une édition spécialedu «Yamato»
annonce le bombardement deTsing-
Tao par la flotte japonaise.
[Tsing Tao est ie port principal de la pos-
session allemande du Klao-Tcheon].
SUCCÈS RUSSES
Varsovie, 23 août.
Une reconnaissance de ISO cavaliers alle-
mands, à 20 kilomètres de Wloclavck, a été
presque complètement détruite.
Saint-Pétersbourg, 24 août
Les Allemands sont eu pleine retraite.
Les Busses ont occupé les villes de Johan-
nisburg, ûrtelsburg, Villemberg. Ils ont oc-
cupé hier Soldau qoa-les Allemands avaient
évacué ainsi que Néidenbnrg.
Londres, 24 août.
On mande d'intersburg qne la cavalerie
russe poursuit sa marche en avant.
Saint-Pétersbourg, 24 août.
L’aile gauche russe a enveloppé complète-
ment les Allemands qui tiennent encore la
région des lacs.
Les Russes ont occupé Johannisburg, Or-
lelsbourg, Darkelmen et Soldau, d’où ils
commandent la ligne des chemins de fer de
Dantzig.
La iigne de retraite des Allemands vers la
rivière Angerap et les lacs Mazur est aux
mains des Basses.
Les Autrichiens se retirent devant les
Busses
Saint-Pélersbourg, 24 août.
Les Autrichiens qui avaient attaqué Vladi-
mir Volinsk ont battu précipitamment en
retraite vers Sokal, en territoire autri-
chien. .
L’oflensive s’effectue brillamment en Ga-
licie Orientale.
Forcés Autrichiennes culbutées
Saint-Pétersbourg, 24 août.
Près de Piouliov, entra* Ziotchen et £bo-
row, neuf escadrons russes chargèrent et
culbutèrent des forces autrichiennes dou-
bles ; ils s’emparèrent de deux batteries et
firent 160 prisonniers.
La Défaite des Autrichiens sur la Drina
Nisch, 21 août.
Un communiqué du bureau de la
presse serbe dit que le bureau de cor-
respondance autrichienne a publié
dans toute l’Europe les résultats des
opérations sur la Drina en les présen-
tant d’une manière équivoque, laissant
ainsi croire qu’il s'agissait d’une ex-
pédition devant servir de châtiment
et après laquelle les troupes autri-
chiennes s’étaient retirées du terri-
toire serbe.
Cependant le bureau de correspon-
dance reconnaît de graves pertes su-
bies par les Autrichiens. Pour établir
la vérité, le bureau de la presse est
autorisé à annoncer que l’armée serbe
a pris, dans les combats sur la Drina,
4,500 prisonniers, 53 canons, 8 obu-
siers et 114 caissons, 3 hôpitaux,
1 détachement sanitaire, 14 cuisines
de campagne, 6 wagons d’approvi-
sionnements, 4 télégraphès militaires
et un grand nombre de trains d’équi-
pages, des chevaux et plusieurs cof-
fres-forts régimentaires, etc.
FéMtations à la Serbie
Niscb, 23 août.
Le grand-duc Nicolas a envoyé ses félici-
tations au prince héritier de Serbie, à l’oc-
casion de la victoire de Chabats.
Les Cruautés autrichiennes
• Parts, ï& août.
Le gouvernement serbe a donné connais-
sance au gouvernement français de ea pro-
testation .iîc;.aat «c te nuut commandement
austrodiongrois a ordonné aux troupes de
brûler les récoltes, d’incendier le3 villa-
ges, de tner et de pendre les populations pai
sibles.
Pendant la retraite sur la Drina, les trou-
pes austro-hongroises commirent des cruau-
tés sans exemple.
Les troupes serbes rencontrèrent sur ienr
chemin de nombreuses victimes des cruau-
tés, tuées et défigurées, surtout des vieil-
lards, des femmes et des entants.
Ces terribles ernantés ont révolté les sol-
dats serbes à tel point qu’il sera très difficile
de retenir l’explosion des sentiments de
vengeance et de représailles.
Les faits constituent une violation fla-
grante aux lois de la guerre. Eu consé-
quence, le gouvernement serbe se verra con-
traint de prendre toutes les mesures de
représailles compatibles avec le droit des
gens.
Les Détachements Etrangers à Scutari
Scutari, 24 août.
Le détachement anglais est parti le 2 août
à destination de Malte,
Le gouvernement austro hongrois a en-
suite décidé de rappeler son contingent. Le
gouvernement allemand l'imita et décida
que son détachement combattrait contre la
Serbie avec l’armée autrichienne.
Les détachements anstro -allemands quittè-
rent l’Albanie le 4 août,
i Le gouvernement français, dont les propo-
sitions initiales tendaient à la neutralisation
dts cinq contingents, ne rencontra pas l’a*
gréaient de toutes les paissances.
Il décida que son détachement.se rendrait
au Monténégro pour participer à ia garde
du roi. Le détachement français quitta S'u-
tari le 23 août. Le détachement italien, l'Al-
banie en même temps.
Les Mensonges de l’Allemagne
Saint-Pétersbourg, 23 août.
L’agence Wolff a répanda à l’étranger des
nouvelles disant que la révolution aurait
éclaté an Caucase, dégénérant en guerre in-
testine.
Les régiments encore fidèles an gouverne-
ment seraient aux prises avec les troupes
rebelles et la population des frontières.
En présence des désordres sanglants, ils
auraient demandé à la Turquie d’intervenir
pour rétablir l’ordre.
L’agence lélégraphiqne de Saint-Péters-
bourg dit que ces nouvelles sont caractérisa
tiques.
Elles constituent, en réalité, des menson-
ges malveillants et systématiques par les-
quels tes agences allemandes et autrichien-
nes cherchent à tromper l’opinion euro-
péenne sur ia situation intérieure de la
Russie.
L’agence russe est autorisée à déclarer
qu’un ordre parfait règne dans tout le Cau-
case, dont la population a donné des preu-
ves nombreuses de loyalisme.
Non seulement il est faux que les indigè-
nes demandent la protection de la Turquie,
tuais iis se présentent si nombreux pour
contracter des engagements yoionfaires que
l’on est obligé d’en refuser.
L’Agence ajoute que plusieurs tribus en-
tières ont sollicité récemment dn vice-roi
i’antorisation de combattre dans l’armés
russe,
St-Pélersbourg, 23 soûl.
Par des communiqués publiés à des dates
différentes, le Wolfl-Bureau porte à la con-
naissance du public que les troupes alle-
mandes défirent les Busses d’abord à Stalue-
pen, les repoussant ensuite de Gumbiuaen
et leur prenant 8,000 prisonniers et huit ca-
lons.
Par d'autres commnniqnés, la même
jgence annonce d’autres succès allemands
qui auraient amené chaque fois la retraite
des Russes vers la frontière.
Aujourd'hui, l’Agence Wolff est impuis-
sante à dissimuler plus longtemps la réalité
qui transperce ; elle reconnaît que les trou-
pes russes sont en possession de Gumbin-
nen. Ce fait met en relief la valeur des
communiqués militaires de l’Agence^Wolff.
Les. victoires allemandes paraissent en
iffet étranges, en présence de ce fait que
'es combats des derniers jours eurent pour
résultat la retraite complète dés Allemands
vers .la rivière Aogherapp.-
Cette retraite, qui rend évident l’insuccès
des Allemands, a mis aa pouvoir des R isses
la partie orientale de ia Trusse, au delà de
la Yisiule.
Conseil des Ministres
Paris, 24 août.
Le Conseil des ministres s’est réuni cet
après-midi à l’Elysée. Ses délibérations, qui
darèrsnt jusqu’à 8 heures 1/2, ont porté
uniquement sur les operations militaires.
Nomination
Paris, 24 août.
Le conlrô’eur de première classe d’admi
nistraiiou de l’armée, M. Maucière, est nom
mé directeur général du ravitaillement.
Un (reste généreux de l'Australie
Melbourne, 23 août.
Le gouvernement australien a remis au
consul de Belgique mille livres pour les Bel-
ges nécessiteux.
Arrivée de Prisonniers allemands
Belfort, 23 août.
Un important convoi de prisonniers ail»
mands est arrivé de Mulhouse sur le Centre,
via Besançon.
Les officiers allemands font toujours
preuve de la même morgue et s’obstinent à
ne pas mcfnter dans les wagons arec leurt
hommes.
Prises Françaises
Belfort, 23 août. ,
Un b;plan allemand pris dans le combat
de O. ma y a été ajouté aux 22 canons expo-
sés devant la statue Quand même 1
Les Buses allemandes
Belfort, 23 août. T
Une ruse dont les Allemands se servirent
toujours pour tromper les troupes adverses
est l’emploi des soaneries dé celles-ci.
Il en fat ainsi au plus fort des combats
livrés autour de Mulhouse, où l’on entendit
tout à coup la sonnerie française dn « Cessez
ie feu t »
Un officier supérieur se rendant compte
dn subterfuge, fit sonner la charge, ce qui
amena immédiatement dn côté de l’ennemr
une véritable débandade.
Les Amitiés Franco-Italiennes
Lyon, 21 août.
Une délégation composée des présidents ef
des membres des bureaux de toutes les So-
ciétés italiennes à Lyon, fut reçue à la
Mairie centrale par ie maire de Lyon.
Le président de la délégation assura le
mure des sentiments de vive sympathie de
ia colonie italienne de Lyon pour la France.
Le maire rappela les liens unissant les
deux soeurs latines et il exprima à la colonie
ses vifs remerciements ponr les sentiments
exprimés.
Cette manifestation produisit nne grande
impression sur l’assistance. Elle prit fin aux
cris répétés de : « Vive l’Italie l Vive la
France I »
La Santé de l’Empereur d’Autriche
—-■ Rome, 23 août.
Le bruit a couru que François-Joseph était
malade.
Le ministre des affaires étrangères ne sait
rien de la prétendue maladie de l’empereur
d’Autriche. \ /
Mort d’un oontre-amirai
Touloo, 24 août.
Le contre-amiral Valéry, du cadre de ré*
serve, est décédé cet après-midi»
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