Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-08-24
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 août 1914 24 août 1914
Description : 1914/08/24 (A34,N12069). 1914/08/24 (A34,N12069).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172232t
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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LES SUCCES SERBES ET RUSSES
pur Iss Crêtes
' des IciiEs
jl Un communiqué du ministère de la
guerre précise que les opérations par les-
quelles les Français se rendirent maî.res des
crêtes des Vosges et débouchèrent en Alsace
{Tarent déterminées par l’ordre donné à nos
i,armées, au moment de la mobilisation, de
t maintenir entre elles et la frontière nae
[so&e de protection de 8 kilomètres.
AEL Les Zones de projection
v Sur certains points de la frontière, notam-
i nient dans les bassins de Briey et de Long-'
|wy où la frontière est en forme de pointe,
[cette zone de protection n’avait pas d’incon-
jvénients militaires.
i Au contraire, snr la frontière des Vosges
■où la ligne frontière suit exactement les
[icrêtes, le maintien de la zone de protection
[assura aux Allemands un avantage immé-
Idiat.
I Us sautèrent sur les crêtes, s’y installé—
■rent fortement et nous fûmes obligés de les
•reprendre.
■ Nous avons commencé l’opération par le
■Sud du Ballon d’Alsace, qui fut le premier
Rtccupé. Il est battu par les canons du fort
Kervance.
■ Les pentes de la côte, du côté français,
■sont douces : an contraire, du côlé alsacien,
Hiles sont à pic, empêchant de s’v maintenir.
■L’opération fut facile et nous nous rendîmes
maîtres du col de Bussang.
■ Nous dirigeâmes notre efiort sur le Hoii-
fceck et ia Schiucht. Les conditions étaient
Eës mêmes : pentes douces du côlé français,
■escarpements de l'autre.
I Le résultat fut identique.
I Plus an Nord, nous abordions le secteur
I central des Vosges et les difficultés étaient
linilniment plus sérieuses.
pj%otre objectif était, en saisissant les cols
[du Bonhomme et Saintc-Marie-aux-Mines,
Id’asBurer à notre aVie droite là couverture
[nécessaire permettant la progression dans
lia direction de la trouée de Saaies, et ulté-
Erieurement vers Strasbourg.
P Les difficultés provenaient de ce fait que,
[ dans ce secteur, les pentes vosgiennes dn
y versant français sont escarpées ; lès crêtes
■étroites et boisées rendent naturellement
^difficile l’appui de l’infanterie par l’artil-
lerie.
La Défense allemande
c Nous étions,en outre,obligés de progresser
[par le bas, car sur les crêtes, les Allemands
(s’étaient fortement installés en procédant à
(des abattements d’arbres, des installations
[de fils de fer et des tranchées.
[ Dans les vallées, le long des pentes dou-
[ces du versant alsacien, les Allemands
lavaient établi des fortifications de campagne
avec de la grosse artillerie.
Il fallut donc progresser plus loin sur la
crête, vers lès cols d’Urbeis.du col de Saaies,
jet cette progression accomplie, nous pûmes
! amener notre artillerie sur les fi .mes des
'Allemands et prendre à revers kurs pcsi-
(fions fortifiées.
L’occupation du col d’Urbeis, qui est lar-
gement ouvert, se fit assez simplement ;
I : l’artillerie y trouva le passage dont elle
ku^it besoin.
^^Simultanément, nous avons, en partant
I tie Saint-Dié, porté notre effort sur 1@ col de
I Saaies. Nous avons occupé le plateau de
I îsracqnes, en arrière de la troïkïvKo Saaies,
I iet nous dominions alors cette^Rmée. Avec
I Tartillerie, nons nous en rendîmes maîtres.
Ce succès permettait d’amorcer ia troi-
| $ième partie de l’opération en nous livrant
| le mont du Donon.
I Nous pûmes alors nons engager dans ia
I/vallée de la Bruche.
I ! Samedi, les troupes de l’Alsace ont
r assuré le débouché sur Colmar.
( 1 II est superflu d’insister sur l’im-
portance de cette série d’opérations
gui nous installa sur les Vosges et
i nous permit de descendre par les val-
I lées jusqu’à la plaine.
I vCc que nous a coulé
la Conquête des Vosges
1. 1 La conquête des Vosges fat faite avec des
I .eiV.eiiis très restreints au début, mais qui
upiugmenlèrent progressivement.
jT Au ballon d’Alsace et au Honeck, l’enga-
[ igement de nos forces alla d’un bataillon de
I (chasseurs à un régiment d’infanterie. Les
I pertes furent également minimes : 20 Fran-
| içais et une centaine d’Allemands. Pour le
[ {secteur central, les effectua ont été plus éle-
I j'vés, variant de un régiment à une brigade.
I| Nos pertes an col du Bonhomme et de
IÏSainte-Marie ont atteint 600 hommes tués et
■ [blessés.
II Notre mouvement de flanc et notre canon-
Ijnadesur les positions allemandes Icfügè-
| ! rent à l’ennemi des pertes cinq où six fois
r iplus élevées.
>L'admirable entrain
de nos Troupes
Au cours de ces opérations complètement
vié'.orieuses, nos troupes montrèrent, sans
exception, un entrain et la souplesse qu'exi-
ge la guerre de montagne.
Elles prirent à l’ennemi, à diverses pla-
f Ces, de l'artillerie de campagne et de l’artil-
t ierie lourde.
| On ae souvient qu’elles enlevèrent aussi
t un drapeau.
i Sur tout le front vosgteu,comme eu H aute-
l-Alsace, l’objectif que nous nous proposions
Vif donc allant
Comment les Allemands
sont entrés à Bruxelles
Les Allemands sont entrés jeudi dans la
capitale belge un peu après deux heures de
l’après-midi, sans qu’un coup de feu ait été
tire.
Obéissant à des raisons d'humanité, le gou-
vernement licencia, au,dernier moment, la
garde civique, que les Allemands ne vou-
laient pas reconnaître comme taisant partie
de l’armée. La police ordinaire avait été
chargée du maintien de l’ordre.
A onze heures, on annonça qu’un officier
avec un demi-peloton de hussards porteurs
de drapeaux blancs venaient de faire halte à
la porte de Louvain.
Le bourgmestre, accompagné de ses qua-
tre échevins, s’y rendit en automobile et fat
immédiatement Conduit auprès du comman-
dant des troupes allemandes. L’enirevue eut
lieu devant la caserne des carabiniers.
M. Max, le bourgmestre, commençait à in-
voquer les lois de ia guerre protégeant les
citoyens d’une capitale non fortifiée quand
it fut brutalement interrompu. L’officier alle-
mand lui demanda s’il était prêt à rendre la
ville sans condition, lui disant que s’il s’y
refusait, ia viiie serait bombardée. On exi-
gea également qu’avant toute négociation il
enlevât ses insignes de bourgmestre.
Celui-ci obéit aussFôt, et après une courte
discussion, on lui rendit ses insignes, le
chargeant de l’administration civile et lui no-
tifiant qu’il serait tenu personnellement res-
ponsable cle tout aclc d’bosiilité commis par
la population contre les troupes allemandes.
L’entrée
De midi à 2 heures, la foule attendit tran-
quillement et sans le moindre désordre.
Un peu après 2 heures, les détonations de
l’artilferie et le bruit des fanfares militaires
annonça à la population .que la marche
triomphale de l’ennemi dans leur antiqne
capitale avait commencé.
En tête delà colonne marchait une tronpe
de uhlans, puis venaient l’infanterie, l’ar-
tillerie à pied, le génie, avec un équipage
de siège complet, et une centaine d’auto-
mobiles armées de mitrailleuses. Chaque ré-
giment était précédé ‘de sa musique. Ve-
naient ensuite le tambour et les fifres. Les
hommes hurlaient le Waçht am Rhein et le
Deutschland uber Ailes.
Far la chaussée de Louvain, Saint-Josse,
le Jardin Botannique jusqu’à la grande place
de la gare dn Nord défilèrent des légions
d’hommes.
Parsant devant la gare à leur fameux pas
de parade, ils allèrent camper près de
Koechlberg, tandis que la foule murmurait :
« Iis ne repasseront pas par ici, pour sûr,
les alliés leur feront leur affaire. »
De nombreux soldats paraissaient totale-
ment épuisés par leur longue marche, et
plus d’an devait se faire soutenir par des
camarades. Un cavalier était couché snr le
dos de son cheval, et ses camarades lui
donnaient à boire.
Un traitement indigne
On peut citer d’autres incidents dans ce
défilé, notamment celui-ci, qui souleva ia
réprobation générale des spectateurs. Deux
officiers belges, prisonniers, les menottes
aux mains, avaient été attachés à la courroie
d’étrier de uhlans et forcés de défiler dans
cette posture humiliante. Des protestations
indignées s'élevèrent dans fa fouie, mais
aussitôt des officiers allemands se ruèrent
sur les spectateurs le sabre levé pour les
faire taire. »
Un boiteux, marchand de fleurs, circulait
avec sa marchandise ; un capitaine de hus-
sards le bouscula si brutalement de la cron-
pe de son cheval qn’il l’envoya tout ensan-
glanté tomber dans les rangs‘de la toute. Une
dame française, indignée, cria an brillant
officier : « Vous êtes une brute 1 » et, dédai-
gneux, le hussard passa.
Pendant dés heures, les légions dn kaiser
défilèrent dans les rnes et les boulevards.
Quelques régiments avaient snperbe allure,
il est juste de le dire, notamment le 66°, le
40» et le 26°.
Toutes les gares de chemin de fer, l’hôtel
des Postes, et l’Hôtel de Ville étaient fer-
més. Sur ce dernier édifice, le drapeau
national avait été remplacé par le drapeau
allemand.
Il était cinq heures quand le dernier régi-
ment quitta la ville dans la direction de Ni-
velles. Il ne reste à Bruxelles que deux on
trois mille soldats allemands.
Urmeau Général pour le
corps expéditionnaire anglais
LE GÉNÉRAL SIR SMITH-OORRIEN
Le général Grierson est, comme nous l’a-
vons dit, mort de congestion en cours de
traversée. Il a été remplacé par le général
Sir Horace Smith-Borrian.
Le général Smith-Dorrien passe pour nn
des officiers généraux anglais les pius dis-
tingués.
Il prit du service en 1876 et accomplit ses
premières armes pendant la guerre contre
les Zouious.
Il combattit également dorant la campa-
gne d'Egypte, en 1882, prit part à l’expédi-
tion du Nd en 1884, et à la campagne du Sou-
dan en 1884.
Comme major-général, il commanda la 19»
brigade au cours de la guerre du Transvaal.
11 fut à la fin de la campagne nommé divi-
sionnaire.
Le général Smith-Dorrien fut un des géné-
raux dont ia réputation militaire n’eut pas
à souffrir pendant cette guerre du Transvaal,
si fertile en surprises.
A Paardeberg, sa brigade se trouva enga-
gée en plein centre de l’action. 11 dirigea
ensuite avec succès un mouvement enve-
loppant d’une exécution dangereuse et diffi-
cile dans l’attaque d’un important « laager
Boer (campement)».
Les troupes écossaises ont en lui nne en-
tière confiance, et sa sollicitude pour tes
hommes est bien connue et hautement au-
prâciéfei
LA GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas»
A. LA FRONTIÈRE RK L’EST
23 Août. — L’offensive allemande s’est arrêtée samedi. Aucune attaque contre la
« Grande Couronne » qui protège Nancy.
— Quelques engagements au Nord de Lunéville.
— Un Zeppelin allemand, le N° 8, provenant de Strasbourg, a été abattu par les
Français sur la route de Badonviller (Meurthe-et-Moselle).
EN BELGIQUE
22 Aoÿt. — La France et l’Angleterre font chacune une avance de 2o0 millions à la
Belgique, en raison des dépenses de guerre.
— Une hrigade de cavalerie anglaise se rencontre, à Waterloo, avec une brigade de
cavalerie aliemande-qji tourne bride.
— Les forces allemandes continuent leur mouvement vers l’Ouest.
— Les Français ont pris l’offensive sur la frontière du Nord. Une r grande bataille
est engagée depuis samedi ; elle se poursuit violemment sur les deux rives de la Sam-
bre, entre Maubeuge et Namur, avec Charleroi commé centre.
— Des forces importantes allemandes se dirigent vers Audenaerde, au sud de
Gand, sur l’Escaut.
EESt RUSSES EN ALLEMAGNE
23 Août. — Le succès des Russes à Gumbinnen (Prusse Orientale), se traduit par la
mise en déroute de trois corps d’armée allemands, et par la’prise de nombreux canons et
prisonniers.
— Les Russes se sont emparés de Insterburg, vers Konigsberg.
EN ADRIATIQUE
23 Août. — La flotte anglaise se prépare à occuper Trieste pacifiquement.
— La flotte française bombarde Cattaro.
— L’escadre autrichienne s’est retirée au fond de l’Adriatique.
EN ITALIE
22 Août. — M. Salandrâ dément la mobilisation des troupes italiennes. Il affirme
la résolution du gouvernement de conserver la neutralité.
Communiqués
du Gouvernement
23 août, 8 heures 20.
EN BELGIQUE
La situation reste sensiblement la même. Le
mouvement des forces allemandes continue
vers l'Ouest, précédé par des forces de cavale-
rie, éclairant dans les directions de Gand,d'une
part, de la frontière française, de l’autre.
L’armée belge est prête dans le camp retran-
ché d'Anvers.
Dans la Woevre, la situation n’est pas modi-
fiée.
EN LORRAINE
L’offensive allemande qui avait répondu h
notre attaque et continué pendant la journée
d'hier, a été arrêtée aujourd'ui.
Il ne p’est produit aucune attaque
allemande contre la position désignée
sous le nom de Grand-Couronne de
Nancy.
Des engagements ont eu lieu sur les hauteurs
au Nord de Lunéville ; on a l'impression que
dans ces actions l’attaque des Allemands a été
molle, il est certain que si nos pertes, au cours
de ces trois dernières journées, ont été sérieu-
ses, celles des Allemands l’ont été également.
Paris, 23 août, 18 heures. 1
UN ZEPPELIN DÉTRUIT
Le K Zeppelin n° 8 » a été abattu sur la route
de Celle à Badonviller ; il venait de Strasbourg•
LES SUCCÈS SERBES
Après la grande victoire d’hier, l’armée serbe
poursuit énergiquement l'ennemi qui n’oppose
aucune résistance et s’enfuit en toute hâte. Les
pertes des Autrichiens sont considérables. Plu-
sieurs régiments ont été complètement anéantis.
D'après le réoit d’un officier ennemi fait pri-
sonnier, le commandant en chef de la 21» divi-
sion d'infanterie de Landwehra été tué dans le
combat.
L'artillerie serbe a coulé à Ogratina neuf ba-
teaux ennemis et huit chalands.
L’ARMEE. RUSSE REMPORTE UNE VICTOIRE
L'armée russe a remporté de nouveaux suc-
cès importants près de Gumbinnen, sur la ligne
Gumbinnen-Goldap-Lyok,à 40 kilomètres environ
de la frontière. Elle a renversé trois corps alle-
mands, capturé de nombreux canons ainsi que
du matériel roulant, fait quantité de prisonniers
et s’est emparée de Go ldap et de Lyçk.
Dépêches Basas
LE CURÉ DE MULHOUSE
serait fusillé
D’après des nouvelles qui parvien-
nent de bonne source au « Temps »,
le curé de Mulhouse, l’abbé Brun,
aurait été fusillé par les Allemands
avant la reprise de la grande oité
industriellealeaoienne par nos trou-
I DOS
Nous prenons l’offensive en Belgique
Anvers, 23 août.
Depuis la matinée de samedi, on a ici la
croyance qu’une, grande bataille est com-
mencée entre Namur et Charleroi, entre les
armées française et allemande.
Oh pense que cette bataille durera deux
ou trois jours.
Les communications coupées ne permet-
tent pas de recueillir des détails précis sur
cette rencontre et les incidents qui l’ont
précédée,
La nouvelle était prévue depuis quelques
jours. Eile a été accueillie avec un confiant
espoir.
D’autre part, l’Agence Havas nous trans-
met la dépêche suivante :
Paris, 23 août.
Selon des renseignements parvenus en
dernière heure, il résulte que les Français
auraient pris l’offensive sur la frontière du
Nord et que certains engagements se sont
déjà produits dans la région de Charleroi.
D’autreJ part, à l’issue du Conseil de la
Défense nationale qui s’est tenu hier soir à
l’Elysée, M. Malvy a déclaré que tout ce qu'il
pouvait dire, était qu’une bataille était en-
gagée et qu’il n’en savait pas davantage.
A Waterloo
Anvers, 22 août.
Uoe brigade de cavalerie anglaise s’est ren-
contrée samedi à Waterloo avec une brigade
de cavalerie allemande.
La Première Escarmouche dans la Plaine
de Waterloo
Paris, 23 août.
Le Bulletin des Armées de la République An
23 août signale que dans la rencontre de
' cavalerie anglo-aliemande qui s’est produite
à Waterloo, on s’est contenté d’échanger
quelques coups de feu à longue distance,
puis les cavaliers allemands ont tourné bride.
Les Allemands marchent vers l’Ouest
Gand, 23 août.
On assure que des forces allemandes im-
portantes se dirigent vers Audenaerde.
La Grands Bataille de Charleroi
Pans, *3 août.
Selon la Liberté, la grande bataille com-
mencée samedi en Belgique se ponrsuit vio-
lemment sur les deux rives de la-Sàmbre-
entre Maubeuge et Namur avec comme cen-
tre Charleroi.
L’Appui Financier donné à la Belgique
Paris, 23 août.
La France et l’Angleterre font chacune une
avance de 250 millions à la Belgique en rai-
son des dépenses de guerre.
Les Allemands en Russie
Saint-Pétersbourg, 2î août.
Le préfet a ordonné d’enlever tous les
écritanx et les enseignes en langue alle-
mande.
Une Importante Victoire Russe
à GumMnnen
Saint Pélersbourg, 23 août.
Après deux jours de combat, les
Russes réussirent, près de Gum-
binnen, à mettre en déroute trois
corps d'armée allemands èt s’em-
parèrent de nombreux canons et
de nombreux prisonniers.
On annonce de source autorisée
au'ils s’emparèrent, de Intersbura.
Paris, 23 août.
Un communiqué de dix heures,
de matin, confirme une importante
victoire russe sur la ligne de Gum-
binnen.
Les Résultats de la Victoire Busse
Paris, 23 août.
Le « Temps » dit que le généra-
lissime russe a chargé M. Iswoisky
ds communiquer au gouvernement
français les premiers et brillants
résultats de l’offensive russe. En
outre de nombreux canons, les
Russes capturèrent du matériel de
chemins de fer allemands, ce qui
facilitera les opérations futures de
t’armée russe qui autrement se-
raient retardées par la différence
d’écartement des voies ferrées exis-
tant dans les deux pays.
Une Grande Victoire Se be
Paris, 23 août.
La confirmation officielle de la gran-
de victoire remportée par les Ser-
bes sur les Autrichiens nous est par-
venue, non pas seulement par la voie
de Nisch, mais par une note de sour-
ce autrichienne. Un communiqué du
gouvernement de Vienne admet en
effet que l’armée de. François-Joseph a
été récemment défaite par les Sorbes
sur la Drina.
D’autre part, le « Messaggero » re-
çoit de Nisch une dépêche assu-
rant que les Serbes continuent leur
vigoureuse offensive.
Deux bataillons du génie autri-
chien ont été faits prisonniers près de
Belgrade.
Le correspondant du journal éva-
lue à 20,000 le nombre de soldats en-
nemis tués dans la bataille de la
Drina,
Un correspondant de guerre a in-
terrogé quelques officiers autrichiens
prisonniers.
Le major Stranski, du 28* d’it faute
rie, dont le colonel a été tué d’une
balle dans la tête, dit que son régiment
a été tellement décimé que, de 4,000
hommes, il ne compte plus que 150
survivants. Un second officier, jeune
lieutenant, les larmes aux yeux, a dit :
— En huit minutes, mes quatre-
vingts fantassins ont été fauchés.
— Ah ! ajouta le commandant Strans-
ki, les soldats serbes ne sont pas bien
habillés comme les nôtres, mais que
coeur I
Une dépêche retardée dans la trans-
mission nous dit aussi que les Serbes
ont détruit la voie ferrée entre Viche-
grad et Mediedie.
Vichegrad se trouve en Herzégovine,
à une quarantaine de kilomètres au
Nord du point de jonction des fron-
tières de la Bosnie et de la Serbie et
du sandjak de Novi-Bazar, sur la voie
ferrée qui mène à Sarajevo.
Mediedie se trouve à une quinzaine
de kilomètres de Vichegrad, sur la
ligne du chemin de fer allant de cette
ville à Sarajevo.
L’une et l’autre se trouve sur la
Drina.
La Grèce appuie la Serbie
Rome, ^53 âCFCfr.
U Avant* annonce que la Grèce envoie des
renforts en Serbie.
La Flotte anglaise devant Trieste
Venise, 23 août.
Salon des renseignements recueillis par la
Gazette de Venise, il résulte que la flotte an-
glaise se prépare à occuper Trieste pac.fi-
quement.
Un Combat dans l’Adriatique
Rome, 23 août.
L’Avanti parle d’un nouveau combat dans
l'Adriatique.
L’Escadre autrichienne recule
Londres, 23 août.
L’escadre autrichienne s’est retirée au fond
de l’Adriatique devant la flotte franco-an-
glaise, considérablement supérieure.
La Flotte française bombarde Cattaro
Gettigné, 23 août.
On annonce qae la flotte française bom-
barde Cattaro et que toutes les montagnes
environnantes sont occupées par les Monté-
négrins.
L’assaut général est imminent.
Le Commeroe maritime allemand
Londres, 23 août.
Le commerce maritime allemand a été ré-
duit à ('inaction par les croiseurs anglais,
dans le monde entier.
Déjà 7 0/0 du tonnage allemand est entra
les mains de l’Angleterre ; 2 0/0 est abrité
dans les ports neutres et te reste ne peut pas
sortir des ports allemands.
L’Escadre allemande en Chine
Londres, 23 août.
L’escadre allemande de Chine est paraly-
sée par une poursuite constante des forçât
anglaises.
Le Soulèvement de Prague
Paris, 23 août.
Des détails terrifiants nous arrivent snr
les massacres que les Autrichiens ont. com-
mis à Prague pour étouffer la révolte des
régimenlé tchèques qui, on le sait, ont caté-
goriquement refusé de combattre contre la
Russie.
• L°s soldats autrichiens se sont comportés
comme des barbare?, pénétrant dans les
magasins dont le, enseignes étaient écrites
en langue (chèque et assassinant hommes,
femmes et enfants indistinctement. Les rais-
seaux des rues coulèrent rouges de sang
pendant plusieurs jours. Ce tarent bien en-
tendu les Tchèques les plus notables de. la
ville qui payèrent de leur vie l’insurrection.
Et parmi les victimes se trouvent le docteur
Kramarzh, l’écrivain célèbre dont les livres
ont été traduits en plusieurs langues, et qui
é ait considéré comme le leader du parti des
Jeunes-Tchèques,
On te savait l’ami personnel du comte
Bobrinsky, président du comité russe des
panslavistes.
Les Autrichiens ont également fusillé le
professear Masaryk, qui occupait à l’uni-
versité de Prague la chaire d’économie poli—'
tique et dont Tes livres font autorité dans
l’Europe entière. Enfin Klofatch, l’homme
politique le plus influent de la Bohême, con-
sidéré par le gouvernement de Vienne
commé un agitateur dangereux, a été égale-
ment massacré par la soldatesque autri-
chienne, qui a ainsi commis trois crimes
que ne leur pardonneront jamais les Slaves.
« En apprenant ces meurtres atroces/écrit
le Novo'ie Vremia, de Saint-Pétersbourg, tous
les Slaves ont juré de les venger d’ici peu. »
Et les soldats russes qui envahissent l’Autri-
che et seront dans quelques jours a Prague,,
ont soit de châtier d’gne façon exempjaira
les auteurs de ces assassinais et ceux qui lès
ont commandés.
Les Allemands ne défendront pas Sin-Tao
St-Pétersbourg, 22 août.
Le Novoie Wremia reçoit de Pékin l’avis
que les Allemands, prévoyant i’idutitité de
ia défense de Sin-TuO, démantelèrent les
forts.
La Mobilisation en Italie
Paris, 23 aoflt. .
L’Eclair croit savoir de source digne de loi
que ia mobilisation générale italienne a
été fixée par Je gouvernement pour le 27 cou-
rant.
L’ITALIE NE MOBILISE PAS
Rome, 2i août. 1
La Tribuna dîtque M. Salandra reçut le
groupe socialiste du Parlement venu lai de-
mander quelle décision le gouvernement
comptait prendre relativement à la convo-
cation du Parlement
M. Salandra répondit qu’il ne croit pas
qu’aucun fait se produisit qui rende néces-
saire la convocation du Parlement. Le gou-
vernement est résolu à suivre la politique
de neutralité qu’il adopta pour des raisons
connues de tout le monde.
Les députés insistèrent, affirmant que la
convocation du Parlement contibuerait à
rendre pins claire pour l’opiffioa publique
et plus sûre la conduite du gouvernement
en face de courants qui pourraient tendre à
modifier son attitude.
Us firent allusionà l’éventualité d’une mo-
bilisation.
M. Salandra répondit que rien n’autoriser
une telle prévision et il démentit tout brui!
de mobilisation.
PAS B’INTIMIDATION
de la Presse Américaine
Du New-York Herald :
Le journal allemand Staaisseitang, conti-
nue aujourd’hui ses attaques contre ia presse
américaine, qa'il accuse de semer des nou-
velles fausses et haineuses.
A ceci et d’autres critiques similaires le
journal Evening Telegram répond par un ar-
ticle de tête imprimé en grands caractères :
« gi les Allemands à New-York s’imagi-
nent que leur critique déloyale’et de parti
pris contre la manière dont les nouvelles
sont publiées, doit avoir un eftet sur la fu-
ture publication de nouvelles, ils sont plus
que trompés.
» Les Allemands à New-Yo: k doivent bien
se mettre en tête que ceci n’est pas l’Alle-
magne ; que la presse ici n’est pas aux
ordres d’un despote quelconque et que des
nouvelles qui ne plaisent pas au « Kaiser
Allemand seront imprimées aussi longtemps
que des journaux seront publiés, qu’elles
leur conviennent on non.
» Ces fils énergiques du « Yaterland », qui
semblent n’avoir d’autres occupations que
d’exprimer des opinions lidicufes, concer-
nant l’attitude des journaux américains, ont
un devoir plus élevé devant eux.
» Ce devoir consiste à mettre la plume de
côté et d'épauler le lusil* pour faire ce que
font d’autres Allemands : se battre pour
leur pays et drapeau. »
Administrateur ■ Délégué -Gérant
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LES SUCCES SERBES ET RUSSES
pur Iss Crêtes
' des IciiEs
jl Un communiqué du ministère de la
guerre précise que les opérations par les-
quelles les Français se rendirent maî.res des
crêtes des Vosges et débouchèrent en Alsace
{Tarent déterminées par l’ordre donné à nos
i,armées, au moment de la mobilisation, de
t maintenir entre elles et la frontière nae
[so&e de protection de 8 kilomètres.
AEL Les Zones de projection
v Sur certains points de la frontière, notam-
i nient dans les bassins de Briey et de Long-'
|wy où la frontière est en forme de pointe,
[cette zone de protection n’avait pas d’incon-
jvénients militaires.
i Au contraire, snr la frontière des Vosges
■où la ligne frontière suit exactement les
[icrêtes, le maintien de la zone de protection
[assura aux Allemands un avantage immé-
Idiat.
I Us sautèrent sur les crêtes, s’y installé—
■rent fortement et nous fûmes obligés de les
•reprendre.
■ Nous avons commencé l’opération par le
■Sud du Ballon d’Alsace, qui fut le premier
Rtccupé. Il est battu par les canons du fort
Kervance.
■ Les pentes de la côte, du côté français,
■sont douces : an contraire, du côlé alsacien,
Hiles sont à pic, empêchant de s’v maintenir.
■L’opération fut facile et nous nous rendîmes
maîtres du col de Bussang.
■ Nous dirigeâmes notre efiort sur le Hoii-
fceck et ia Schiucht. Les conditions étaient
Eës mêmes : pentes douces du côlé français,
■escarpements de l'autre.
I Le résultat fut identique.
I Plus an Nord, nous abordions le secteur
I central des Vosges et les difficultés étaient
linilniment plus sérieuses.
pj%otre objectif était, en saisissant les cols
[du Bonhomme et Saintc-Marie-aux-Mines,
Id’asBurer à notre aVie droite là couverture
[nécessaire permettant la progression dans
lia direction de la trouée de Saaies, et ulté-
Erieurement vers Strasbourg.
P Les difficultés provenaient de ce fait que,
[ dans ce secteur, les pentes vosgiennes dn
y versant français sont escarpées ; lès crêtes
■étroites et boisées rendent naturellement
^difficile l’appui de l’infanterie par l’artil-
lerie.
La Défense allemande
c Nous étions,en outre,obligés de progresser
[par le bas, car sur les crêtes, les Allemands
(s’étaient fortement installés en procédant à
(des abattements d’arbres, des installations
[de fils de fer et des tranchées.
[ Dans les vallées, le long des pentes dou-
[ces du versant alsacien, les Allemands
lavaient établi des fortifications de campagne
avec de la grosse artillerie.
Il fallut donc progresser plus loin sur la
crête, vers lès cols d’Urbeis.du col de Saaies,
jet cette progression accomplie, nous pûmes
! amener notre artillerie sur les fi .mes des
'Allemands et prendre à revers kurs pcsi-
(fions fortifiées.
L’occupation du col d’Urbeis, qui est lar-
gement ouvert, se fit assez simplement ;
I : l’artillerie y trouva le passage dont elle
ku^it besoin.
^^Simultanément, nous avons, en partant
I tie Saint-Dié, porté notre effort sur 1@ col de
I Saaies. Nous avons occupé le plateau de
I îsracqnes, en arrière de la troïkïvKo Saaies,
I iet nous dominions alors cette^Rmée. Avec
I Tartillerie, nons nous en rendîmes maîtres.
Ce succès permettait d’amorcer ia troi-
| $ième partie de l’opération en nous livrant
| le mont du Donon.
I Nous pûmes alors nons engager dans ia
I/vallée de la Bruche.
I ! Samedi, les troupes de l’Alsace ont
r assuré le débouché sur Colmar.
( 1 II est superflu d’insister sur l’im-
portance de cette série d’opérations
gui nous installa sur les Vosges et
i nous permit de descendre par les val-
I lées jusqu’à la plaine.
I vCc que nous a coulé
la Conquête des Vosges
1. 1 La conquête des Vosges fat faite avec des
I .eiV.eiiis très restreints au début, mais qui
upiugmenlèrent progressivement.
jT Au ballon d’Alsace et au Honeck, l’enga-
[ igement de nos forces alla d’un bataillon de
I (chasseurs à un régiment d’infanterie. Les
I pertes furent également minimes : 20 Fran-
| içais et une centaine d’Allemands. Pour le
[ {secteur central, les effectua ont été plus éle-
I j'vés, variant de un régiment à une brigade.
I| Nos pertes an col du Bonhomme et de
IÏSainte-Marie ont atteint 600 hommes tués et
■ [blessés.
II Notre mouvement de flanc et notre canon-
Ijnadesur les positions allemandes Icfügè-
| ! rent à l’ennemi des pertes cinq où six fois
r iplus élevées.
>L'admirable entrain
de nos Troupes
Au cours de ces opérations complètement
vié'.orieuses, nos troupes montrèrent, sans
exception, un entrain et la souplesse qu'exi-
ge la guerre de montagne.
Elles prirent à l’ennemi, à diverses pla-
f Ces, de l'artillerie de campagne et de l’artil-
t ierie lourde.
| On ae souvient qu’elles enlevèrent aussi
t un drapeau.
i Sur tout le front vosgteu,comme eu H aute-
l-Alsace, l’objectif que nous nous proposions
Vif donc allant
Comment les Allemands
sont entrés à Bruxelles
Les Allemands sont entrés jeudi dans la
capitale belge un peu après deux heures de
l’après-midi, sans qu’un coup de feu ait été
tire.
Obéissant à des raisons d'humanité, le gou-
vernement licencia, au,dernier moment, la
garde civique, que les Allemands ne vou-
laient pas reconnaître comme taisant partie
de l’armée. La police ordinaire avait été
chargée du maintien de l’ordre.
A onze heures, on annonça qu’un officier
avec un demi-peloton de hussards porteurs
de drapeaux blancs venaient de faire halte à
la porte de Louvain.
Le bourgmestre, accompagné de ses qua-
tre échevins, s’y rendit en automobile et fat
immédiatement Conduit auprès du comman-
dant des troupes allemandes. L’enirevue eut
lieu devant la caserne des carabiniers.
M. Max, le bourgmestre, commençait à in-
voquer les lois de ia guerre protégeant les
citoyens d’une capitale non fortifiée quand
it fut brutalement interrompu. L’officier alle-
mand lui demanda s’il était prêt à rendre la
ville sans condition, lui disant que s’il s’y
refusait, ia viiie serait bombardée. On exi-
gea également qu’avant toute négociation il
enlevât ses insignes de bourgmestre.
Celui-ci obéit aussFôt, et après une courte
discussion, on lui rendit ses insignes, le
chargeant de l’administration civile et lui no-
tifiant qu’il serait tenu personnellement res-
ponsable cle tout aclc d’bosiilité commis par
la population contre les troupes allemandes.
L’entrée
De midi à 2 heures, la foule attendit tran-
quillement et sans le moindre désordre.
Un peu après 2 heures, les détonations de
l’artilferie et le bruit des fanfares militaires
annonça à la population .que la marche
triomphale de l’ennemi dans leur antiqne
capitale avait commencé.
En tête delà colonne marchait une tronpe
de uhlans, puis venaient l’infanterie, l’ar-
tillerie à pied, le génie, avec un équipage
de siège complet, et une centaine d’auto-
mobiles armées de mitrailleuses. Chaque ré-
giment était précédé ‘de sa musique. Ve-
naient ensuite le tambour et les fifres. Les
hommes hurlaient le Waçht am Rhein et le
Deutschland uber Ailes.
Far la chaussée de Louvain, Saint-Josse,
le Jardin Botannique jusqu’à la grande place
de la gare dn Nord défilèrent des légions
d’hommes.
Parsant devant la gare à leur fameux pas
de parade, ils allèrent camper près de
Koechlberg, tandis que la foule murmurait :
« Iis ne repasseront pas par ici, pour sûr,
les alliés leur feront leur affaire. »
De nombreux soldats paraissaient totale-
ment épuisés par leur longue marche, et
plus d’an devait se faire soutenir par des
camarades. Un cavalier était couché snr le
dos de son cheval, et ses camarades lui
donnaient à boire.
Un traitement indigne
On peut citer d’autres incidents dans ce
défilé, notamment celui-ci, qui souleva ia
réprobation générale des spectateurs. Deux
officiers belges, prisonniers, les menottes
aux mains, avaient été attachés à la courroie
d’étrier de uhlans et forcés de défiler dans
cette posture humiliante. Des protestations
indignées s'élevèrent dans fa fouie, mais
aussitôt des officiers allemands se ruèrent
sur les spectateurs le sabre levé pour les
faire taire. »
Un boiteux, marchand de fleurs, circulait
avec sa marchandise ; un capitaine de hus-
sards le bouscula si brutalement de la cron-
pe de son cheval qn’il l’envoya tout ensan-
glanté tomber dans les rangs‘de la toute. Une
dame française, indignée, cria an brillant
officier : « Vous êtes une brute 1 » et, dédai-
gneux, le hussard passa.
Pendant dés heures, les légions dn kaiser
défilèrent dans les rnes et les boulevards.
Quelques régiments avaient snperbe allure,
il est juste de le dire, notamment le 66°, le
40» et le 26°.
Toutes les gares de chemin de fer, l’hôtel
des Postes, et l’Hôtel de Ville étaient fer-
més. Sur ce dernier édifice, le drapeau
national avait été remplacé par le drapeau
allemand.
Il était cinq heures quand le dernier régi-
ment quitta la ville dans la direction de Ni-
velles. Il ne reste à Bruxelles que deux on
trois mille soldats allemands.
Urmeau Général pour le
corps expéditionnaire anglais
LE GÉNÉRAL SIR SMITH-OORRIEN
Le général Grierson est, comme nous l’a-
vons dit, mort de congestion en cours de
traversée. Il a été remplacé par le général
Sir Horace Smith-Borrian.
Le général Smith-Dorrien passe pour nn
des officiers généraux anglais les pius dis-
tingués.
Il prit du service en 1876 et accomplit ses
premières armes pendant la guerre contre
les Zouious.
Il combattit également dorant la campa-
gne d'Egypte, en 1882, prit part à l’expédi-
tion du Nd en 1884, et à la campagne du Sou-
dan en 1884.
Comme major-général, il commanda la 19»
brigade au cours de la guerre du Transvaal.
11 fut à la fin de la campagne nommé divi-
sionnaire.
Le général Smith-Dorrien fut un des géné-
raux dont ia réputation militaire n’eut pas
à souffrir pendant cette guerre du Transvaal,
si fertile en surprises.
A Paardeberg, sa brigade se trouva enga-
gée en plein centre de l’action. 11 dirigea
ensuite avec succès un mouvement enve-
loppant d’une exécution dangereuse et diffi-
cile dans l’attaque d’un important « laager
Boer (campement)».
Les troupes écossaises ont en lui nne en-
tière confiance, et sa sollicitude pour tes
hommes est bien connue et hautement au-
prâciéfei
LA GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas»
A. LA FRONTIÈRE RK L’EST
23 Août. — L’offensive allemande s’est arrêtée samedi. Aucune attaque contre la
« Grande Couronne » qui protège Nancy.
— Quelques engagements au Nord de Lunéville.
— Un Zeppelin allemand, le N° 8, provenant de Strasbourg, a été abattu par les
Français sur la route de Badonviller (Meurthe-et-Moselle).
EN BELGIQUE
22 Aoÿt. — La France et l’Angleterre font chacune une avance de 2o0 millions à la
Belgique, en raison des dépenses de guerre.
— Une hrigade de cavalerie anglaise se rencontre, à Waterloo, avec une brigade de
cavalerie aliemande-qji tourne bride.
— Les forces allemandes continuent leur mouvement vers l’Ouest.
— Les Français ont pris l’offensive sur la frontière du Nord. Une r grande bataille
est engagée depuis samedi ; elle se poursuit violemment sur les deux rives de la Sam-
bre, entre Maubeuge et Namur, avec Charleroi commé centre.
— Des forces importantes allemandes se dirigent vers Audenaerde, au sud de
Gand, sur l’Escaut.
EESt RUSSES EN ALLEMAGNE
23 Août. — Le succès des Russes à Gumbinnen (Prusse Orientale), se traduit par la
mise en déroute de trois corps d’armée allemands, et par la’prise de nombreux canons et
prisonniers.
— Les Russes se sont emparés de Insterburg, vers Konigsberg.
EN ADRIATIQUE
23 Août. — La flotte anglaise se prépare à occuper Trieste pacifiquement.
— La flotte française bombarde Cattaro.
— L’escadre autrichienne s’est retirée au fond de l’Adriatique.
EN ITALIE
22 Août. — M. Salandrâ dément la mobilisation des troupes italiennes. Il affirme
la résolution du gouvernement de conserver la neutralité.
Communiqués
du Gouvernement
23 août, 8 heures 20.
EN BELGIQUE
La situation reste sensiblement la même. Le
mouvement des forces allemandes continue
vers l'Ouest, précédé par des forces de cavale-
rie, éclairant dans les directions de Gand,d'une
part, de la frontière française, de l’autre.
L’armée belge est prête dans le camp retran-
ché d'Anvers.
Dans la Woevre, la situation n’est pas modi-
fiée.
EN LORRAINE
L’offensive allemande qui avait répondu h
notre attaque et continué pendant la journée
d'hier, a été arrêtée aujourd'ui.
Il ne p’est produit aucune attaque
allemande contre la position désignée
sous le nom de Grand-Couronne de
Nancy.
Des engagements ont eu lieu sur les hauteurs
au Nord de Lunéville ; on a l'impression que
dans ces actions l’attaque des Allemands a été
molle, il est certain que si nos pertes, au cours
de ces trois dernières journées, ont été sérieu-
ses, celles des Allemands l’ont été également.
Paris, 23 août, 18 heures. 1
UN ZEPPELIN DÉTRUIT
Le K Zeppelin n° 8 » a été abattu sur la route
de Celle à Badonviller ; il venait de Strasbourg•
LES SUCCÈS SERBES
Après la grande victoire d’hier, l’armée serbe
poursuit énergiquement l'ennemi qui n’oppose
aucune résistance et s’enfuit en toute hâte. Les
pertes des Autrichiens sont considérables. Plu-
sieurs régiments ont été complètement anéantis.
D'après le réoit d’un officier ennemi fait pri-
sonnier, le commandant en chef de la 21» divi-
sion d'infanterie de Landwehra été tué dans le
combat.
L'artillerie serbe a coulé à Ogratina neuf ba-
teaux ennemis et huit chalands.
L’ARMEE. RUSSE REMPORTE UNE VICTOIRE
L'armée russe a remporté de nouveaux suc-
cès importants près de Gumbinnen, sur la ligne
Gumbinnen-Goldap-Lyok,à 40 kilomètres environ
de la frontière. Elle a renversé trois corps alle-
mands, capturé de nombreux canons ainsi que
du matériel roulant, fait quantité de prisonniers
et s’est emparée de Go ldap et de Lyçk.
Dépêches Basas
LE CURÉ DE MULHOUSE
serait fusillé
D’après des nouvelles qui parvien-
nent de bonne source au « Temps »,
le curé de Mulhouse, l’abbé Brun,
aurait été fusillé par les Allemands
avant la reprise de la grande oité
industriellealeaoienne par nos trou-
I DOS
Nous prenons l’offensive en Belgique
Anvers, 23 août.
Depuis la matinée de samedi, on a ici la
croyance qu’une, grande bataille est com-
mencée entre Namur et Charleroi, entre les
armées française et allemande.
Oh pense que cette bataille durera deux
ou trois jours.
Les communications coupées ne permet-
tent pas de recueillir des détails précis sur
cette rencontre et les incidents qui l’ont
précédée,
La nouvelle était prévue depuis quelques
jours. Eile a été accueillie avec un confiant
espoir.
D’autre part, l’Agence Havas nous trans-
met la dépêche suivante :
Paris, 23 août.
Selon des renseignements parvenus en
dernière heure, il résulte que les Français
auraient pris l’offensive sur la frontière du
Nord et que certains engagements se sont
déjà produits dans la région de Charleroi.
D’autreJ part, à l’issue du Conseil de la
Défense nationale qui s’est tenu hier soir à
l’Elysée, M. Malvy a déclaré que tout ce qu'il
pouvait dire, était qu’une bataille était en-
gagée et qu’il n’en savait pas davantage.
A Waterloo
Anvers, 22 août.
Uoe brigade de cavalerie anglaise s’est ren-
contrée samedi à Waterloo avec une brigade
de cavalerie allemande.
La Première Escarmouche dans la Plaine
de Waterloo
Paris, 23 août.
Le Bulletin des Armées de la République An
23 août signale que dans la rencontre de
' cavalerie anglo-aliemande qui s’est produite
à Waterloo, on s’est contenté d’échanger
quelques coups de feu à longue distance,
puis les cavaliers allemands ont tourné bride.
Les Allemands marchent vers l’Ouest
Gand, 23 août.
On assure que des forces allemandes im-
portantes se dirigent vers Audenaerde.
La Grands Bataille de Charleroi
Pans, *3 août.
Selon la Liberté, la grande bataille com-
mencée samedi en Belgique se ponrsuit vio-
lemment sur les deux rives de la-Sàmbre-
entre Maubeuge et Namur avec comme cen-
tre Charleroi.
L’Appui Financier donné à la Belgique
Paris, 23 août.
La France et l’Angleterre font chacune une
avance de 250 millions à la Belgique en rai-
son des dépenses de guerre.
Les Allemands en Russie
Saint-Pétersbourg, 2î août.
Le préfet a ordonné d’enlever tous les
écritanx et les enseignes en langue alle-
mande.
Une Importante Victoire Russe
à GumMnnen
Saint Pélersbourg, 23 août.
Après deux jours de combat, les
Russes réussirent, près de Gum-
binnen, à mettre en déroute trois
corps d'armée allemands èt s’em-
parèrent de nombreux canons et
de nombreux prisonniers.
On annonce de source autorisée
au'ils s’emparèrent, de Intersbura.
Paris, 23 août.
Un communiqué de dix heures,
de matin, confirme une importante
victoire russe sur la ligne de Gum-
binnen.
Les Résultats de la Victoire Busse
Paris, 23 août.
Le « Temps » dit que le généra-
lissime russe a chargé M. Iswoisky
ds communiquer au gouvernement
français les premiers et brillants
résultats de l’offensive russe. En
outre de nombreux canons, les
Russes capturèrent du matériel de
chemins de fer allemands, ce qui
facilitera les opérations futures de
t’armée russe qui autrement se-
raient retardées par la différence
d’écartement des voies ferrées exis-
tant dans les deux pays.
Une Grande Victoire Se be
Paris, 23 août.
La confirmation officielle de la gran-
de victoire remportée par les Ser-
bes sur les Autrichiens nous est par-
venue, non pas seulement par la voie
de Nisch, mais par une note de sour-
ce autrichienne. Un communiqué du
gouvernement de Vienne admet en
effet que l’armée de. François-Joseph a
été récemment défaite par les Sorbes
sur la Drina.
D’autre part, le « Messaggero » re-
çoit de Nisch une dépêche assu-
rant que les Serbes continuent leur
vigoureuse offensive.
Deux bataillons du génie autri-
chien ont été faits prisonniers près de
Belgrade.
Le correspondant du journal éva-
lue à 20,000 le nombre de soldats en-
nemis tués dans la bataille de la
Drina,
Un correspondant de guerre a in-
terrogé quelques officiers autrichiens
prisonniers.
Le major Stranski, du 28* d’it faute
rie, dont le colonel a été tué d’une
balle dans la tête, dit que son régiment
a été tellement décimé que, de 4,000
hommes, il ne compte plus que 150
survivants. Un second officier, jeune
lieutenant, les larmes aux yeux, a dit :
— En huit minutes, mes quatre-
vingts fantassins ont été fauchés.
— Ah ! ajouta le commandant Strans-
ki, les soldats serbes ne sont pas bien
habillés comme les nôtres, mais que
coeur I
Une dépêche retardée dans la trans-
mission nous dit aussi que les Serbes
ont détruit la voie ferrée entre Viche-
grad et Mediedie.
Vichegrad se trouve en Herzégovine,
à une quarantaine de kilomètres au
Nord du point de jonction des fron-
tières de la Bosnie et de la Serbie et
du sandjak de Novi-Bazar, sur la voie
ferrée qui mène à Sarajevo.
Mediedie se trouve à une quinzaine
de kilomètres de Vichegrad, sur la
ligne du chemin de fer allant de cette
ville à Sarajevo.
L’une et l’autre se trouve sur la
Drina.
La Grèce appuie la Serbie
Rome, ^53 âCFCfr.
U Avant* annonce que la Grèce envoie des
renforts en Serbie.
La Flotte anglaise devant Trieste
Venise, 23 août.
Salon des renseignements recueillis par la
Gazette de Venise, il résulte que la flotte an-
glaise se prépare à occuper Trieste pac.fi-
quement.
Un Combat dans l’Adriatique
Rome, 23 août.
L’Avanti parle d’un nouveau combat dans
l'Adriatique.
L’Escadre autrichienne recule
Londres, 23 août.
L’escadre autrichienne s’est retirée au fond
de l’Adriatique devant la flotte franco-an-
glaise, considérablement supérieure.
La Flotte française bombarde Cattaro
Gettigné, 23 août.
On annonce qae la flotte française bom-
barde Cattaro et que toutes les montagnes
environnantes sont occupées par les Monté-
négrins.
L’assaut général est imminent.
Le Commeroe maritime allemand
Londres, 23 août.
Le commerce maritime allemand a été ré-
duit à ('inaction par les croiseurs anglais,
dans le monde entier.
Déjà 7 0/0 du tonnage allemand est entra
les mains de l’Angleterre ; 2 0/0 est abrité
dans les ports neutres et te reste ne peut pas
sortir des ports allemands.
L’Escadre allemande en Chine
Londres, 23 août.
L’escadre allemande de Chine est paraly-
sée par une poursuite constante des forçât
anglaises.
Le Soulèvement de Prague
Paris, 23 août.
Des détails terrifiants nous arrivent snr
les massacres que les Autrichiens ont. com-
mis à Prague pour étouffer la révolte des
régimenlé tchèques qui, on le sait, ont caté-
goriquement refusé de combattre contre la
Russie.
• L°s soldats autrichiens se sont comportés
comme des barbare?, pénétrant dans les
magasins dont le, enseignes étaient écrites
en langue (chèque et assassinant hommes,
femmes et enfants indistinctement. Les rais-
seaux des rues coulèrent rouges de sang
pendant plusieurs jours. Ce tarent bien en-
tendu les Tchèques les plus notables de. la
ville qui payèrent de leur vie l’insurrection.
Et parmi les victimes se trouvent le docteur
Kramarzh, l’écrivain célèbre dont les livres
ont été traduits en plusieurs langues, et qui
é ait considéré comme le leader du parti des
Jeunes-Tchèques,
On te savait l’ami personnel du comte
Bobrinsky, président du comité russe des
panslavistes.
Les Autrichiens ont également fusillé le
professear Masaryk, qui occupait à l’uni-
versité de Prague la chaire d’économie poli—'
tique et dont Tes livres font autorité dans
l’Europe entière. Enfin Klofatch, l’homme
politique le plus influent de la Bohême, con-
sidéré par le gouvernement de Vienne
commé un agitateur dangereux, a été égale-
ment massacré par la soldatesque autri-
chienne, qui a ainsi commis trois crimes
que ne leur pardonneront jamais les Slaves.
« En apprenant ces meurtres atroces/écrit
le Novo'ie Vremia, de Saint-Pétersbourg, tous
les Slaves ont juré de les venger d’ici peu. »
Et les soldats russes qui envahissent l’Autri-
che et seront dans quelques jours a Prague,,
ont soit de châtier d’gne façon exempjaira
les auteurs de ces assassinais et ceux qui lès
ont commandés.
Les Allemands ne défendront pas Sin-Tao
St-Pétersbourg, 22 août.
Le Novoie Wremia reçoit de Pékin l’avis
que les Allemands, prévoyant i’idutitité de
ia défense de Sin-TuO, démantelèrent les
forts.
La Mobilisation en Italie
Paris, 23 aoflt. .
L’Eclair croit savoir de source digne de loi
que ia mobilisation générale italienne a
été fixée par Je gouvernement pour le 27 cou-
rant.
L’ITALIE NE MOBILISE PAS
Rome, 2i août. 1
La Tribuna dîtque M. Salandra reçut le
groupe socialiste du Parlement venu lai de-
mander quelle décision le gouvernement
comptait prendre relativement à la convo-
cation du Parlement
M. Salandra répondit qu’il ne croit pas
qu’aucun fait se produisit qui rende néces-
saire la convocation du Parlement. Le gou-
vernement est résolu à suivre la politique
de neutralité qu’il adopta pour des raisons
connues de tout le monde.
Les députés insistèrent, affirmant que la
convocation du Parlement contibuerait à
rendre pins claire pour l’opiffioa publique
et plus sûre la conduite du gouvernement
en face de courants qui pourraient tendre à
modifier son attitude.
Us firent allusionà l’éventualité d’une mo-
bilisation.
M. Salandra répondit que rien n’autoriser
une telle prévision et il démentit tout brui!
de mobilisation.
PAS B’INTIMIDATION
de la Presse Américaine
Du New-York Herald :
Le journal allemand Staaisseitang, conti-
nue aujourd’hui ses attaques contre ia presse
américaine, qa'il accuse de semer des nou-
velles fausses et haineuses.
A ceci et d’autres critiques similaires le
journal Evening Telegram répond par un ar-
ticle de tête imprimé en grands caractères :
« gi les Allemands à New-York s’imagi-
nent que leur critique déloyale’et de parti
pris contre la manière dont les nouvelles
sont publiées, doit avoir un eftet sur la fu-
ture publication de nouvelles, ils sont plus
que trompés.
» Les Allemands à New-Yo: k doivent bien
se mettre en tête que ceci n’est pas l’Alle-
magne ; que la presse ici n’est pas aux
ordres d’un despote quelconque et que des
nouvelles qui ne plaisent pas au « Kaiser
Allemand seront imprimées aussi longtemps
que des journaux seront publiés, qu’elles
leur conviennent on non.
» Ces fils énergiques du « Yaterland », qui
semblent n’avoir d’autres occupations que
d’exprimer des opinions lidicufes, concer-
nant l’attitude des journaux américains, ont
un devoir plus élevé devant eux.
» Ce devoir consiste à mettre la plume de
côté et d'épauler le lusil* pour faire ce que
font d’autres Allemands : se battre pour
leur pays et drapeau. »
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