Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-08-14
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 août 1914 14 août 1914
Description : 1914/08/14 (A34,N12059). 1914/08/14 (A34,N12059).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172222g
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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Le Petit Havre
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La Guerre est déclarée à l’Autriche
UN
TOUR D’ESCAMOTAGE
A LA TURQUE
Eh bien ! non, le Jait le plus cu-
rieux de cette guerre fertile en sur-
prises, ne sera pas, comme nous le
disions l’autre jour, le tardif départ
de l’ambassadeur d’Autriche (puis-
sance avec laquelle, entre parenthè-
ses, nous sommes enfin officiellement
en état de guerre, depuis hier). Ce
qui dépasse tout ce que l’on pouvait
prévoir, c’est la disparition des croi-
seurs allemands le Goebenef le Breslau
du champ clos qu’est la Méditerranée.
Ces deux navires de guerre sont,
on le sait, les deux puissantes unités
qui avaient manifesté leur présence
dans noire bassin algérien en bom-
bardant Bône et Philippeville dès le
début des hostilités. Leur intention
avait été évidemment d'empêcher le
transport de nos troupes d’Afrique,
mais l'intervention de l’Angleterre et
la neutralité de l'Italie ont complète-
ment déjoué leur plan ; il ne leur res-
tait plus qu’un objectif possible, fuir
les flottes alliées grâce à leur grande
vitesse ; ils comptent en effet parmi
les vaisseaux les plus rapides du
monde.
Il y a huit jours, le 6 août, après
si être ravitaillé à Messine, ils quit-
taient dans les délais légaux le port
neutre et depuis on n’avait plus de
nouvelles précises sur leur sort. Il
était certain toutefois qu’ils n'avaient
pu sortir de la Méditerranée bien
gardée par les Anglais et par nous.
Ils n’y étaient plus cependant, ou du
moins un habité tour de passe-passe
les avaient métamorphosés à ce point-
qu’il n’y avait plus de croiseurs alle-
mands dans le bassin méditerranéen :
le télégraphe nous a appris soudain
que le Goeben et le Breslau station-
naient dans les Dardanelles, mais
qu’ils étaient devenus turcs, ayant été
achetés pour le compte de la marine
ottomane !
Le procédé est fort habile de la
part de VAllemagne et l'ingéniosité
orientale, à la fois naïve et ironique,
trouve à s’y employer admirablement.
Il est douteux qu’un autre gouverne-
ment neutre ait eut la tranquille au-
dace d’annoncer cet achat aux puis-
sances, en particulier à celles de la
Triple-Entente, comme l’acte le plus
naturel du monde. La question est de
savoir si nous pouvons le tolérer, et il
nous paraît évident que non.
Il ne s’agit pas uniquement pour
nous d’être privé du « plaisir » de
couler deux croiseurs allemands ; il
ne s'agit pas simplement non plus de
ne pas laisser créer un précédent dan-
gereux dont d’autres navires alle-
mands pourraient s’inspirer au cours
de la guerre ; il s’agit de ne pas per-
mettre que l’équilibre naval soit bon-
j leversé ên ce moment au détriment de
! noire alliée la Russie, dans ta mer
' Noire, et au détriment de notre amie
la Grèce, dans la Méditerranée oricn--
tale. La possession de deux importan-
tanles unités comme le Goeben et le
Breslau donnerait, en effet, un avan-
tage appréciable à la flotte turque.
\ Or la Turquie a, depuis le début des
hostilités, une attitude louche qui au-
torise toutes les méfiances; elle a mo-
bilisé et quoi qu’elle en dise, c’est tou-
jours un général allemand qui est à
la tête de son armée; de plus il sem-
ble bien que d’importantes concentra-
tions de troupes ottomanes s’opèrent
en plein territoire bulgare, ce qui ne
peut qu’être dirigé contre la Serbie.
La Bulgarie, en effet, poussée par
l’Autriche une fois de plus, sè deman-
de si le moment n’est pas venu pour
elle de reprendre sa revanche contre
les Serbes et dans sa passion de ven-
geance elle ne craindrait pas de s’al-
lier, comme ce serait indispensable,
avec ses ennemis d’hier, les Turcs. On
comprend tout l’intérêt que l’Allema-
gne a de souffler sur ce brasier pour
occuper par derrière non seulement la
Serbie mais la Russie.
Jusqu’à présent rien dtirréparable
n’a été commis en Orient et on est en
droit de penser que la Turquie n’osera
pas, au dernier moment, jouer, en
face de la Triple-Entente, ce jeu péril-
leux où, cette fois, elle risquerait son
existence même. Cependant il faut
nous tenir sur nos gardes et par
conséquent ne pas lui permettre de
,se fortifier davantage à nos dépens.
[ La Porte dira peut-être que par son
; acquisition des deux croiseurs, elle n’a
lait que compenser la perte subie par
>sa marine, du fait que le gouverne-
ment anglais vient d’acheter d’auto-
xUé les deux dreadnonghts qu’elle
avait commandé en Angleterre. Mais
(f est là une toute autre question, et il
faudra bien qu’elle s’incline devant la
convention internationale maritime
qui interdit aux navires de changer de
pavillon en temps de guerre, con-
vention que la Triple-Entente saura
lui rappeler avec fermeté::
A vrai dire, on n’avait pas prévu
que des navires de guerre pouvaient
se livrer à cette pratique, mais ce qui
est vrai pour de simples bateaux de
"cèmmerce l’est à plus forte raison
pour des unités combattantes. Voici
l’article visé de la déclaration signée
à Londres le a 6 février igog :
ART. LVI. — Le'transfert sous pa-
villon neutre d’un navire ennemi,
effectué après l’ouverture, des hostili-
tés, est nul,'à moins qu’il soit établi
que ce transfert n’a pas été effectué
en vue d’éluder les conséquences
qu’entraîne le caractère de navire en-
nemi. ,
Toutefois il y a présomption absolue
de nullité :
i° Si le transfert a été effectué pen-
dant que le navire est eh voyage ou
dans un port bloqué ;
C’est de toute évidence le cas du
Goeben et du Breslau, donc vendus ou
non, ces vaisseaux sont toujours alle-
mands et comme ils ont déjà épuisé
leurs délais de ravitaillement, ils n’ont
qu’à sortir, à leurs risques et périls,
des Dardanelles où un calcul subtil
mais irréfléchi les avait poussés.
CÀSPAR-JORDAN.
CoffliÉjite Oiiieiels
13 août, 11 h. 55.
BOMBARDEMENT DE PONT-A MOUSSON
Dans les pronostics sur les premières opé-
rations de l’armée allemande, le bombarde-
ment de Pont-à.-Mousson, situé h notre extrême
frontière, et l’envahissement de la région de
Nancy étaient escomptés pour le premier ou le
second jour au plus tard de notre mobilisation.
Constatons que le seul de ces événements qui
se soit réalisé arrive le onzième jour et n’aura
pas l’Influence démoralisatrice qu'on lui attri-
buait de l’autre côté du Rhin.
Pont-à-Mousson a été en effet bombardé ce
matin, à dix heures, par une artillerie lourde
mise en batterie à une assez longue'distance.
Une centaine d’obus de gros calibre sont tom-
bés sur la ville, tuant ou blessant quelques ha-
bitants et démolissant plusieurs maisons.Aucune
action simultanée d’infanterie n’a accompagné
cette canonnade.
L’effet produit sur la patriotique population
de Pont-A-Mousson est nul.
L’ARTILLERIE ALLEMAND t
Il résulte des engagements qui se sont dérou-
lés jusqu’à présent sur tout le front, que notre
artillerie a un avantage marqué sur l’artillerie
allemande. A Mangiennes, les trois pièces qui
ont ôté prises,par nous avaient été abandon-
nées par leurs servants écrasés sous le feu de
notre 75. Les projectiles de l’artillerie lourde
allemande se sont en outre révélés très peu
efficaces.
MTSErmr POINT DÊITSITUÀ TIOYWIUTAIRE
Les engagements signalés sur tout le front
n’ont été de part et d’autre jusqu’ici que des
affaires d’avant-postes.
A Altkirch, à Mulhouse, aux cols des Vosges,
à Spincourt ef à Mangiennes, il n’y a eu que
des actions et réactions n’ayant modifié sérieu-
sement ni dans un sens ni dans un autre la
position des adversaires.
Sur l’affaire de Mulhouse, en particu-
lier, les bruits les plus excessifs, les plus ten-
dancieux même ont été lancés. Il a été dit en
France et à l’étranger que le nombre des tués
et blessés dépassait 20,000. L’origine de ces
nouvelles, au moins en ce qui concerne l’étran-
ger, ne saurait être douteuse ; elle est tout sim-
plement allemande. Leur absurdité sera vite
jugée quand on saura les effectifs engagés ds
notre côté qui sont loin d’atteindre 20,000
hommes.
Les événements se sont en somme bornés à
ceci : une brigade d’infanterie a été poussée en
pointe sur Mulhouse pour y détruire le centre
d’informations qui fonctionnait dans cette ville.
Cette brigade a été contre-attaquée par tout le
corps d’armée badois (14») et une division du
15e corps allemand. Elle s’est retirée, non pas
de son propre mouvement, mais sur l’ordre du
commandant de corps d’armée qui jugeait sa
situation périlleuse ; sa mission étant d’ailleurs
terminée, il n’y avait pas lieu de l’y maintenir :
toutes les forces allemandes l’ont suivie et sont
venues se heurter A notre ligne de résistance
principale qui n’a pas ôté forcée. Les deux par-
tis en sont restés là.
Nous disposons en Haute Alsace de forces
considérables, s’appuyant à la place de Belfort.
Notre situation stratégique demeure la même:
elle est excellente.
Le gouvernement a décidé que les familles
des militaires mobilisés qui sont soutiens de
famille, recevraient immédiatement et d'avance
la totalité des allocations du mois d’août cou-
rant Au fur et à mesure que les listés des inté-
ressés seraient arrêtées par les préfets ou les
, sous-préfets, au ru des procès-verbaux des
Commissions cantonales. On recherche pour le
LA GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas.
E1W ÉTRAIVCtE
13 Août. —• Par l’intermédiaire de Sir Edward Grey, le gouvernement français dé-‘
clare qu’il considérera comme une menace directe tout envoi de troupes autrichiennes
à la frontière allemande.
L’Angleterre s’est associée à cette démarche en déclarant que l’état de guerre èxis-
terait entre l’Angleterre et l’Autriche à partir de minuit.
*
A. LA FRONTIÈRE I>E L’EST
8 Aotit. — Un combat d’avant-garde eut lieu non loin de Mézières. Les cavaliers
allemands se conduisirent en sauvages et achevèrent les blessés à coups de revolver.
11 Août. — Un combat est livré sur l’Othain, sur, la lîgne de défense de Longuyon
à Spincourt. Les Allemands battent en retraite, subissent des pertes nombreuses et aban-
donnent une batterie d’artillerie, trois mitrailleuses, plusieurs caissons.
12 Août. — Le combat de la veille continue. Une batterie française anéantit le
21e dragons allemand. Les colonnes allemandes ‘se replient, poursuivies par nos
troupes. •*-: - «
— Pont-à Mousson a été bombardé à 10 beures du matin. Quatre tués et douze
blessés. Effet nul sur le moral de la population dont le patriotisme est admirable.
EN BELGIQUE!
13 Août. — Les troupes belges se sont reformées à l’Ouest de Liège et ont repris
l’offensive. De leur côté, les Allemands se sont reportés en avant, notamment dans le
Limbourg.
— Un combat s’est déroulé dans la région de Diest, au Nord-Est de Louvain. Les
Allemands ont été rejetés sur Saint-Trond.
A. LA FRONTIÈRE RUSSE
13 Août. — Les Allemands tentent vainement de reprendre Eydlcuhnen, ville située
en Prusse Orientale, à quelque distance de la frontière et sur la ligne de Saint-Péters-
bourg à Konigsberg.
EN TURQUIE
12 Août.— Les croiseurs allemand Goeben et Breslau ont été achetés par la Tur-
quie. Leurs équipages sont remplacés par des équipages ottomans.
SUR NIER ; /
13 Août. — Le vapeur Formosa, des Chargeurs-Réunis, venant de Dakar avec des
troupes, saisit un radio-télégramme allemand et peut ainsi échapper à la poursuite du
croiseur allemand Panther qui l’attendait vers les Canaries.
— Un communiqué de l’amirauté anglaise annonce que la sécurité de l’Atlantique
est complète.
— Le Times annonce qu’un contre-torpilleur allemand a étf coulé par une mine
allemande.
mois de septembre une organisation qui per-
mettrait d’acquitter si possible les allocations
chaque semaine.
A partir du 19 août, le trafic ordinaire sera
repris sur la plupart des lignes de chemins de
fer, réseau de l’Est excepté. Une affiche appo-
sée en temps utile donnera l’indication des
trains qui ne pourraient être rétablis. Les per-
sonnes nécessiteuses habitant Paris et la ban-
lieue seront admises dans les trains en par-
tance, sur la présentation du billet gratuit qui
sera délivré sur certificat du maire établi dans
les conditions déterminées par une circulaire.
Les bénéficiaires des allocations réservées
aux personnes remplissant les obligations de
soutien de famille en vertu de la Ici du 5 août
1914 pourront toucher cette allocation dans la
résidence qu’elles auront choisie sauf à l’étran-
ger,
AUTOUR DE LIÈGE
Les nouvelles parvenues de Liège et des envi-
rons sonfgbonnes. Les forts soutiennent tou-
jours la lutte. Aucun d’eux n’est tombé au pou-
voir de l’ennemi.
Les troupes belges qui après avoir défendu
la place s’étaient reformées A l’Ouest ont re-
pris l’offensive. Landen qui avait été occupé,
hier, par les Allemands, a été repris après un
vif combat.
On rapporte d’autre part que des partis bel-
■ges-aùraient fait sauter les ponts et détruit les
voies ferrées on arrière des troupes alleman-
des, entravant ainsi leur ravitaillement dans
cette région.
NOUVELLES D ESPAGNE
On télégraphie des Canaries que la vapeur
français « Le Foi mosa », ramenant de Dakar
en France un détachement de troupes, a saisi
un radiotélégramme allemand adressé au « Pan-
ther » qui lui prescrivait de le capturer. « Le
Formosa » aurait eu le temps de s'échapper
avant l’arrivée du bateau de guerre allemand.
A GIBRALTAR
A Gibraltar, les Anglais ont arrêté plus de
; 50 bateaux de toutes nationalités. Ceux d'entre
eux qui sont munis d'appareils de télégraphie
sans fll ont reçu l'ordre de les démonter.
VIOLENCES ALLEMANDES
Dans tous las engagements de cette semaine,
les Allemands ont usé de procédés barbares ;
otages fusillés contre tout droit, violences exer-
cées sur la population civile, incendies, etc. Ils
vont arrêté à son domicile privé, le maire d'Igney,
sous prétexte que la population de ce village
aurait favorisé la fuite d’un prisonnier, et ils
l’ont fusillé.
LES FAUSSES NOUVELLES ALLEMANDES EN
SUISSE
La presse suisse est inondée de fausses nou-
velles de source allemande. Les Français y sont
accusés d’avoir empoisonné les sources en Alle-
magne, d'avoir maltraité les sujets austro-hon-
grois et italiens, etc. Les journaux suisses ci
tent les articles du même genre de divers jour-
naux allemands... Ceux-ci font le silence com-
plet sur la résistance de Liège, mais Ils négli-
gent d'ajouter que tous les forts sans exception
tiennent toujours.
Ils disent que lé bateau de plaisance poseur
de mines « Konigin-Luisa » est allé dans les
eaux anglaises remplir sa mission, mais ils ne
mentionnent pas la destruction de ce bâtiment
oar un iorol/ieur anglais.
De même, ils prétendent que des milliers de
vieux Alsaciens accourent volontairement sous
les drapeaux allemands.
Les journaux austro-hongrois mènent la
môme campagne de mensonges. Ils essaient
d’impressionner les Roumains en annonçant
que de nombreux sujets roumains ont été
maltraités en France, ils appellent aux armes
contre la Russie la population de l’Ukraine.
Toutes ces fausses nouvelles, dont la plupart
se jugent d’elles-mêmes, montrent avec quelle
extrèmerôserve la presse française doit ac-
cueillir les informations de ceux des journaux
suisses qui s'en font les propagateurs.
13 Août, 17 h. 50
DÉCLARATION
dü Gouvernement de la République Française
au Gouvernement Austro - Hongrois
Après avoir déclaré la guerre à la Ser-
bie et pris ainsi la première initiative
des hostilités en Europe, le Gouverne-
ment Austro-Hongrois s’est mis sans au-
cune provocation du Gouve,nement de
la République française en état de guerre
avec la France :
1» Après que l’Allemagne eut succes-
sivement déclaré la guerre à la Russie
■et A la France, l’Autriche-Hongrie est in-
tervenue dans ce conflit en déclarant la
guerre à la Russie qui combattait déjà
aux côtés de la France ;
2» Après de nombreuses informations
dignes de foi, l’Autriche-Hongrie a en-
voyé des troupes sur la frontière alle-
mande dans des conditions qüi consti-
tuent une menace directe à l’égard de la
France.
En présence de cet ensemble de faits,
le gouvernement français se voit obligé
de déclarer au gouvernement austro-
hongrois qu’il va prendre toutes les me-
sures qui lui permeitront de répondre à
ses actes et à ses menaces.
L’ambassadeur de Erance n’étant plus
à Vienne, l’ambassadeur d’Aut riche-Hon-
grie ayant quitté Paris, cette déclaration
a été remise hier 12 août par Sir Edward
Grey à l’ambassadeur d’Autriche à Lon-
dres. En la remettant, Sir Edward Grey
lui a dit que la Grande Bretagne s'y as-
sociait et qu’en conséquence, l’état de
guerre existerait entre l’Angleterre et
l’Autriche-Hongrie à partir de minuit ■
toutes oes mesures ont été prises dans le
plus parfait accord entre la France et
l’Angleterre.
EN BELGIQUE
On a les renseignements les plus complets
sur le combat important qui a eu lieu dans la
région de Diest, entre une division de cavalerie
allemande et une division de cavalerie belge
soutenue par une brigade mixte : La lutte, qui
a été des plus vives, s'est terminée à J’entier
avantage des Belges qui\ ne paraissent pas
avoir trop souffert, et les Allemands,y après
avoir éprouvé des pertes énormes, ont été re-
t jetés vers Rassoit et Saint-Trond,
Dépêches Havas
pour éviter les doubles emplois nous ne pu-
blions parmi les dépêches Havas reçues: que
celles qui complètent le Communiqué officiel ci-
dessus.
Nos Ambassadeurs
Copenhague, 13 août.
L’ambassadeur de France à Berlin est parti
ponr Paris via Christtana.
Vienne, 13 août.
L'ambassadeur de France quittera Vienne,
aujonra’hni, allant en Suisse.
Les Conseils de Querre
Paris, .13 août.
Les Conseils de guerre commenceront à
siéger lundi prochain, lis se prononceront
d’abord sur les actes de pillage et ensuite
Snr des affaires d’espionnage qu’ils jugeront
à hnis-clos.
; ’tâ,r s > •
Les Dons à la Crois Bouge
Marseille, (3 août.
Le Consul général d’Italie remit 1,000 ir.
à la Croix Rouge en témoignage de recon-
naissance pour les secours permanents ac-
cordés à ses compatriotes.
L’Ambassadeur d’Autriche
remercie M. Doumergue
L’ambassadeur d’Autriche-Hongrie, le
comte Szeczen, a adressé de Vintirailie où
il fût conduit par train spécial, la dépêche
suivante à M. Doumergue, ministre des Af-
faires étrangères :
Arrivé Vintimille. Je prie Votre Excellence
d’agréer mes remerciements très sincères
ponr la courtoise amabilité avec laquelle le
gouvernement de la République a bien voulu
faciliter notre voyage.
Comle SZECZEN,
Un Succès de nos Troupes .
Un combat livré sur Olhain le il août, se
continua le 12, très brillamment. Le pre-
mier acte fnt l’attaque de deux bataillons
français par des forces allemandes très SÛA
périeures en nombre. Nous nous repliâmes,
mais nous Times une contre-attaque la nuit
même en agissant très vigoureusement avec
des renforts qui obligèrent les Allemands à
nne retraite précipitée au cours de laquelle
ils perdirent de nombreux morts, blessés et
prisonniers. Ils abandonnèrent nne batterie
d’artillerie, trois mitrailleuses et plusieurs
caissons. ‘ , :
Notre avantage continua mercredi. Une
batterie française surprenant le vins -uniè-
me régiment da dragons allemand pied à
terre l’anéantit.
Le résultat de ce double succès fut immé-
diatement sensible, le mouvement en avant
des forcés allemandes cessa dans la région,
leurs colonnes se replièrent suivies de près
par nos troupes.
Au cours de cette poursuite nous trouvâ-
mes dans les villages voisins de nombreux
Allemands blessés et des prisonniers restè-
rent entre nos mains.
(L’Oihaln-est une rivière qui passe à Spinciurl et
à Montmêdy, au Sud de Longwy).
Les Blessés à Mézières
Paris, 13 août.
Le commandant d'armes de la place da
Mézières vient d’adresser au ministre de la
guerre an rapport disant qu’il est allé à
l’Hôpital de Mézières visiter et réconforter
les blessés. Un de ceux-ci lui déclara que le
8 août, vers 13 h. 30, sa compagnie ayant
subi quelques pertes et ayant dû rétrogra-
der, if resta seul sur le terrain avec quel-
ques autres blessés. Ii vit un cavalier aile-,
mand achevant à coups de revolver un !
chasseurblessé. Lui-même n’échappa à la bar-
barie allemande qu’en faisant le mort. Il en-
tendit alors plusieurs autres coups de revol-
ver sans voir sur qui ils étaient tirés.
Un antre chasseur blessé, delà même com-
pagnie, entendit également des coups de
revolver et plusieurs autres chasseurs con- ;
Armèrent les faits.
~Bepareils actes de sauvagerie se passent
de comràeniâirés et doivent être dénoncés
an monde.
L’Artillerie Allemande à Pont-à-Mousson
Le bombardement de Pout-à-Mousson
fournit nne nouvelle preuve indiscutable du
peu d’efficacité de l'artillerie lourde alle-
mande. Cent proieçtiles de 100 kilos sont tom-
bés mercredi',renfermant une enorme charge
de picrite, ils cè causèrent que quatre tués
et douze blessés. L’effet moral est nul.
(Pont-i-Mousson, chef-lieu de canton de IV,000
habitants, sur la ligne du chemin de fer de Nancy
à Longuyon, est à 8 kilomètres de la frontière
lorraine, a *5 kilomètres de Metz et à 23 kilomè-
tres de Nancy),
Une Viotoire Belge à Diest
Paris, 13 août, 2 heures 13.
Un communiqué de dix beures, ce matin,
donne des renseignements sur un combat
important qui vient de se déronler dans la
région de Diest, entre nne division de cava-
lerie allemande, soutennë par de l’infante I
rie et de l’artillerie, et un division de caVa-1
ierie belge, soutenue par une brigade mixte
Cette lotte, qui fut des plus vives, sa ter-
mina à l’avantage des Belges, qui ne parais-
sent pas avoir trop souffert.
Les Allemands, après avoir éprouvé des
pertes énormes, ont été rejetés vers ïl jsaelt
et St-Trond.
(Diest est nne ville belge au Nord-Ouest de
Tougres et an Nord-Est de Louvain.)
Le Président du Sénat a disparu
Bruxelles, 13 août.
Le président du Sénat, qui possède une
propriété an Sud de ia province de Liège,
aurait disparu.
La Résistance de Liège
Bruxelles, 13 août,.
Le journal Le Soir dit que la noit de mardi
& mercredi a été calme snr le front. La cava-
lerie allemande se retira partout.
L’attaque brusquée contre la Belgique cen-
trale ayant échoué, les Allemands semblent
se fortifier dans Liège contre l’offensive bel-
ge. Le bombardement des forts a recom-
mencé, mais les forts résistent mieux qua
jamais.
L’Investissement de Liège
Bruxelles, 12 août.
La Gazette dit qne la sitnation se précise
lentement. Les armées allemandes se déta-
chent de Liège et avancent vers le coeur du
pays, il est difficile d’indiquer dans quelle
direction.
Le gros de la cavalerie ennemie avance
sur tout le front des armées alliées. Il ne
s’agit plue des régiments de ia première di-
vision qui passèrent la Meuse la semaine
dernière. Le gros de la cavalerie qui a pris
possession du pays jusqu’aux portes de Tir-
lemont, appartient au nouveau corps d’ar-
mée qui a investi Liège et dont les effectifs
d’infanterie vont jasque vers Waremmed’une
part et ia direction d’IIay d’autre part. Mais
la cavalerie française est entrée ^sérieuse-
ment enactioa. Il y a eu un combat asseï
vif aux en rirons de Tirleraont.
En ce moment les années se tâtent.
7aines attaques allemandes
BRUXELLES.— Les Allemands ont passé a
nuit de mardi à mercredi sur les positions
qu’ils avaient atteintes dans leur retraite de
mardi, puis ils se sont reportés mercredi eu.
force vers un point qn’üs croyaient dégarni.
Les Belges, renseignés par une reconnais-
sance de cavalerie, repoussèrent l’ennemi. '
C’est ia première action livrée an rasa
campagne. La situation générale n’est pas
modifiée.
Dans le Limbourg
Bruxelles, 13 août.
Les journaux disent qu’un engagement a
eu lieu dans le Limbourg.
L’Attaqne de Hasselt
Bruxelles, 13 août.
A Hasselt, les nfilans qui prirent la caisse
de ia Banque lurent poqj’su.iyis par la cava-
lerie Belge qui les mit en déroute. De nom-
breux uhlans furent tués et plusieurs forent
faits prisonniers.
Les Conséquences de l’Agression allemands
Bruxelles, 13 août.
L’Indépendance Be'ge dit que la kaiser fut
éclairé par son représentant attitré au Vati-
can sur les conséquences morales de l’agres-
sion violente dirigée contre la Belgique,
neutre et pacifique, ainsi que sur le discrédit
susceptible d’en résulter pour les Allemands
dans le monde entier.
La Neutralité de la Hollande
La Hollande a renouvelé officiellement à la
France l’assurance de sa neutralité et son
intention très ferme de la taire respecter.
L’armée hollandaise représente une força
considérable.
Un transport français échappa au « Panther»
On télégraphie des Canaries que le vapeur
Formosa, provenant de Dakar et ramenant
en France un détachement de troupes, a pu
saisir un radiotélégramme allemand adressé
au croiseur Panther et lui prescrivant de
capturer le Formosa.
Le vapeur français, qui navigue actuelle-
ment pour le compte de la Société des Char-
geurs Réunis, put s’échapper avant l’arrivée
du navire de guerre allemand.
Los Croiseurs allemands vendus à la
Turquie
- Constantinople, 13 août.
Le gouvernement ottoman déclare que les
croiseurs Goeben et Breslau sont venus dans
les Dardanelles à la suite de l’achat de ces
navires par les Turcs aux Allemands. Les
navires entrèrent dans les Dardanelles sous
pavillon ottoman et les équipages allemands
tarent débarqués.
L’Approvisionnement général
Paris, 13 août.
Pour permettre au commerce extérieur da
continuer en toute sécurité et pour faciliter
les approvisionnements, le gouvernement a
décide de couvrir, sous certaines conditions,
et moyennant le paiement de primes de ris-
ques de guerre : 1» A l’importation, à con-
currence de 80 0/0 du corps dss navires
battant pavillon français et totalité des car-
gaisons transportées sons pavillon français,
allié ou neutre ; 2« à l’exportation, à con-
currence de 80 0/0 du corps des navires
battant pavillon français et totalité des car-
gaisons sous pavillon français. — {Havas).
Contre-Torpilleur allemand coulé
Londres, 13 août.
Le Times annonce qu’un contre-torpilleur
allemand a été coulé par nno mine alle-
mande.
Eusses et Allemands
*>■■■'■■ Saint-Pétersbourg, 1.3 août.
L^s. Allemands ont tenté de réoccuper
Eydkuhnen avec un détachement d’infante-
rie et d’artillerie, mais leur tentative a
échoué. Ils furent repoussés avec des pertes.
Les tués et les blessés appartiennent au Ie*
et 20° corps allemands. (Havas.)
Sauvagerie teutonne
Saint-Pétersbourg, 13 août.
On annonce que des dames russes furent
mises complètement unes par des soldata
allemands, en présence des officiers. Le père
de l’une d’elles voulant intervenir tnt (né
sur place. D’autres Russes protestant Huent
menacés du même sort.
Administraient - Délégué-Gérant _4
O. RANDOLET \
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85, Rue Fontanelle, 35
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Le Petit Havre
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La Guerre est déclarée à l’Autriche
UN
TOUR D’ESCAMOTAGE
A LA TURQUE
Eh bien ! non, le Jait le plus cu-
rieux de cette guerre fertile en sur-
prises, ne sera pas, comme nous le
disions l’autre jour, le tardif départ
de l’ambassadeur d’Autriche (puis-
sance avec laquelle, entre parenthè-
ses, nous sommes enfin officiellement
en état de guerre, depuis hier). Ce
qui dépasse tout ce que l’on pouvait
prévoir, c’est la disparition des croi-
seurs allemands le Goebenef le Breslau
du champ clos qu’est la Méditerranée.
Ces deux navires de guerre sont,
on le sait, les deux puissantes unités
qui avaient manifesté leur présence
dans noire bassin algérien en bom-
bardant Bône et Philippeville dès le
début des hostilités. Leur intention
avait été évidemment d'empêcher le
transport de nos troupes d’Afrique,
mais l'intervention de l’Angleterre et
la neutralité de l'Italie ont complète-
ment déjoué leur plan ; il ne leur res-
tait plus qu’un objectif possible, fuir
les flottes alliées grâce à leur grande
vitesse ; ils comptent en effet parmi
les vaisseaux les plus rapides du
monde.
Il y a huit jours, le 6 août, après
si être ravitaillé à Messine, ils quit-
taient dans les délais légaux le port
neutre et depuis on n’avait plus de
nouvelles précises sur leur sort. Il
était certain toutefois qu’ils n'avaient
pu sortir de la Méditerranée bien
gardée par les Anglais et par nous.
Ils n’y étaient plus cependant, ou du
moins un habité tour de passe-passe
les avaient métamorphosés à ce point-
qu’il n’y avait plus de croiseurs alle-
mands dans le bassin méditerranéen :
le télégraphe nous a appris soudain
que le Goeben et le Breslau station-
naient dans les Dardanelles, mais
qu’ils étaient devenus turcs, ayant été
achetés pour le compte de la marine
ottomane !
Le procédé est fort habile de la
part de VAllemagne et l'ingéniosité
orientale, à la fois naïve et ironique,
trouve à s’y employer admirablement.
Il est douteux qu’un autre gouverne-
ment neutre ait eut la tranquille au-
dace d’annoncer cet achat aux puis-
sances, en particulier à celles de la
Triple-Entente, comme l’acte le plus
naturel du monde. La question est de
savoir si nous pouvons le tolérer, et il
nous paraît évident que non.
Il ne s’agit pas uniquement pour
nous d’être privé du « plaisir » de
couler deux croiseurs allemands ; il
ne s'agit pas simplement non plus de
ne pas laisser créer un précédent dan-
gereux dont d’autres navires alle-
mands pourraient s’inspirer au cours
de la guerre ; il s’agit de ne pas per-
mettre que l’équilibre naval soit bon-
j leversé ên ce moment au détriment de
! noire alliée la Russie, dans ta mer
' Noire, et au détriment de notre amie
la Grèce, dans la Méditerranée oricn--
tale. La possession de deux importan-
tanles unités comme le Goeben et le
Breslau donnerait, en effet, un avan-
tage appréciable à la flotte turque.
\ Or la Turquie a, depuis le début des
hostilités, une attitude louche qui au-
torise toutes les méfiances; elle a mo-
bilisé et quoi qu’elle en dise, c’est tou-
jours un général allemand qui est à
la tête de son armée; de plus il sem-
ble bien que d’importantes concentra-
tions de troupes ottomanes s’opèrent
en plein territoire bulgare, ce qui ne
peut qu’être dirigé contre la Serbie.
La Bulgarie, en effet, poussée par
l’Autriche une fois de plus, sè deman-
de si le moment n’est pas venu pour
elle de reprendre sa revanche contre
les Serbes et dans sa passion de ven-
geance elle ne craindrait pas de s’al-
lier, comme ce serait indispensable,
avec ses ennemis d’hier, les Turcs. On
comprend tout l’intérêt que l’Allema-
gne a de souffler sur ce brasier pour
occuper par derrière non seulement la
Serbie mais la Russie.
Jusqu’à présent rien dtirréparable
n’a été commis en Orient et on est en
droit de penser que la Turquie n’osera
pas, au dernier moment, jouer, en
face de la Triple-Entente, ce jeu péril-
leux où, cette fois, elle risquerait son
existence même. Cependant il faut
nous tenir sur nos gardes et par
conséquent ne pas lui permettre de
,se fortifier davantage à nos dépens.
[ La Porte dira peut-être que par son
; acquisition des deux croiseurs, elle n’a
lait que compenser la perte subie par
>sa marine, du fait que le gouverne-
ment anglais vient d’acheter d’auto-
xUé les deux dreadnonghts qu’elle
avait commandé en Angleterre. Mais
(f est là une toute autre question, et il
faudra bien qu’elle s’incline devant la
convention internationale maritime
qui interdit aux navires de changer de
pavillon en temps de guerre, con-
vention que la Triple-Entente saura
lui rappeler avec fermeté::
A vrai dire, on n’avait pas prévu
que des navires de guerre pouvaient
se livrer à cette pratique, mais ce qui
est vrai pour de simples bateaux de
"cèmmerce l’est à plus forte raison
pour des unités combattantes. Voici
l’article visé de la déclaration signée
à Londres le a 6 février igog :
ART. LVI. — Le'transfert sous pa-
villon neutre d’un navire ennemi,
effectué après l’ouverture, des hostili-
tés, est nul,'à moins qu’il soit établi
que ce transfert n’a pas été effectué
en vue d’éluder les conséquences
qu’entraîne le caractère de navire en-
nemi. ,
Toutefois il y a présomption absolue
de nullité :
i° Si le transfert a été effectué pen-
dant que le navire est eh voyage ou
dans un port bloqué ;
C’est de toute évidence le cas du
Goeben et du Breslau, donc vendus ou
non, ces vaisseaux sont toujours alle-
mands et comme ils ont déjà épuisé
leurs délais de ravitaillement, ils n’ont
qu’à sortir, à leurs risques et périls,
des Dardanelles où un calcul subtil
mais irréfléchi les avait poussés.
CÀSPAR-JORDAN.
CoffliÉjite Oiiieiels
13 août, 11 h. 55.
BOMBARDEMENT DE PONT-A MOUSSON
Dans les pronostics sur les premières opé-
rations de l’armée allemande, le bombarde-
ment de Pont-à.-Mousson, situé h notre extrême
frontière, et l’envahissement de la région de
Nancy étaient escomptés pour le premier ou le
second jour au plus tard de notre mobilisation.
Constatons que le seul de ces événements qui
se soit réalisé arrive le onzième jour et n’aura
pas l’Influence démoralisatrice qu'on lui attri-
buait de l’autre côté du Rhin.
Pont-à-Mousson a été en effet bombardé ce
matin, à dix heures, par une artillerie lourde
mise en batterie à une assez longue'distance.
Une centaine d’obus de gros calibre sont tom-
bés sur la ville, tuant ou blessant quelques ha-
bitants et démolissant plusieurs maisons.Aucune
action simultanée d’infanterie n’a accompagné
cette canonnade.
L’effet produit sur la patriotique population
de Pont-A-Mousson est nul.
L’ARTILLERIE ALLEMAND t
Il résulte des engagements qui se sont dérou-
lés jusqu’à présent sur tout le front, que notre
artillerie a un avantage marqué sur l’artillerie
allemande. A Mangiennes, les trois pièces qui
ont ôté prises,par nous avaient été abandon-
nées par leurs servants écrasés sous le feu de
notre 75. Les projectiles de l’artillerie lourde
allemande se sont en outre révélés très peu
efficaces.
MTSErmr POINT DÊITSITUÀ TIOYWIUTAIRE
Les engagements signalés sur tout le front
n’ont été de part et d’autre jusqu’ici que des
affaires d’avant-postes.
A Altkirch, à Mulhouse, aux cols des Vosges,
à Spincourt ef à Mangiennes, il n’y a eu que
des actions et réactions n’ayant modifié sérieu-
sement ni dans un sens ni dans un autre la
position des adversaires.
Sur l’affaire de Mulhouse, en particu-
lier, les bruits les plus excessifs, les plus ten-
dancieux même ont été lancés. Il a été dit en
France et à l’étranger que le nombre des tués
et blessés dépassait 20,000. L’origine de ces
nouvelles, au moins en ce qui concerne l’étran-
ger, ne saurait être douteuse ; elle est tout sim-
plement allemande. Leur absurdité sera vite
jugée quand on saura les effectifs engagés ds
notre côté qui sont loin d’atteindre 20,000
hommes.
Les événements se sont en somme bornés à
ceci : une brigade d’infanterie a été poussée en
pointe sur Mulhouse pour y détruire le centre
d’informations qui fonctionnait dans cette ville.
Cette brigade a été contre-attaquée par tout le
corps d’armée badois (14») et une division du
15e corps allemand. Elle s’est retirée, non pas
de son propre mouvement, mais sur l’ordre du
commandant de corps d’armée qui jugeait sa
situation périlleuse ; sa mission étant d’ailleurs
terminée, il n’y avait pas lieu de l’y maintenir :
toutes les forces allemandes l’ont suivie et sont
venues se heurter A notre ligne de résistance
principale qui n’a pas ôté forcée. Les deux par-
tis en sont restés là.
Nous disposons en Haute Alsace de forces
considérables, s’appuyant à la place de Belfort.
Notre situation stratégique demeure la même:
elle est excellente.
Le gouvernement a décidé que les familles
des militaires mobilisés qui sont soutiens de
famille, recevraient immédiatement et d'avance
la totalité des allocations du mois d’août cou-
rant Au fur et à mesure que les listés des inté-
ressés seraient arrêtées par les préfets ou les
, sous-préfets, au ru des procès-verbaux des
Commissions cantonales. On recherche pour le
LA GUERRE
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas.
E1W ÉTRAIVCtE
13 Août. —• Par l’intermédiaire de Sir Edward Grey, le gouvernement français dé-‘
clare qu’il considérera comme une menace directe tout envoi de troupes autrichiennes
à la frontière allemande.
L’Angleterre s’est associée à cette démarche en déclarant que l’état de guerre èxis-
terait entre l’Angleterre et l’Autriche à partir de minuit.
*
A. LA FRONTIÈRE I>E L’EST
8 Aotit. — Un combat d’avant-garde eut lieu non loin de Mézières. Les cavaliers
allemands se conduisirent en sauvages et achevèrent les blessés à coups de revolver.
11 Août. — Un combat est livré sur l’Othain, sur, la lîgne de défense de Longuyon
à Spincourt. Les Allemands battent en retraite, subissent des pertes nombreuses et aban-
donnent une batterie d’artillerie, trois mitrailleuses, plusieurs caissons.
12 Août. — Le combat de la veille continue. Une batterie française anéantit le
21e dragons allemand. Les colonnes allemandes ‘se replient, poursuivies par nos
troupes. •*-: - «
— Pont-à Mousson a été bombardé à 10 beures du matin. Quatre tués et douze
blessés. Effet nul sur le moral de la population dont le patriotisme est admirable.
EN BELGIQUE!
13 Août. — Les troupes belges se sont reformées à l’Ouest de Liège et ont repris
l’offensive. De leur côté, les Allemands se sont reportés en avant, notamment dans le
Limbourg.
— Un combat s’est déroulé dans la région de Diest, au Nord-Est de Louvain. Les
Allemands ont été rejetés sur Saint-Trond.
A. LA FRONTIÈRE RUSSE
13 Août. — Les Allemands tentent vainement de reprendre Eydlcuhnen, ville située
en Prusse Orientale, à quelque distance de la frontière et sur la ligne de Saint-Péters-
bourg à Konigsberg.
EN TURQUIE
12 Août.— Les croiseurs allemand Goeben et Breslau ont été achetés par la Tur-
quie. Leurs équipages sont remplacés par des équipages ottomans.
SUR NIER ; /
13 Août. — Le vapeur Formosa, des Chargeurs-Réunis, venant de Dakar avec des
troupes, saisit un radio-télégramme allemand et peut ainsi échapper à la poursuite du
croiseur allemand Panther qui l’attendait vers les Canaries.
— Un communiqué de l’amirauté anglaise annonce que la sécurité de l’Atlantique
est complète.
— Le Times annonce qu’un contre-torpilleur allemand a étf coulé par une mine
allemande.
mois de septembre une organisation qui per-
mettrait d’acquitter si possible les allocations
chaque semaine.
A partir du 19 août, le trafic ordinaire sera
repris sur la plupart des lignes de chemins de
fer, réseau de l’Est excepté. Une affiche appo-
sée en temps utile donnera l’indication des
trains qui ne pourraient être rétablis. Les per-
sonnes nécessiteuses habitant Paris et la ban-
lieue seront admises dans les trains en par-
tance, sur la présentation du billet gratuit qui
sera délivré sur certificat du maire établi dans
les conditions déterminées par une circulaire.
Les bénéficiaires des allocations réservées
aux personnes remplissant les obligations de
soutien de famille en vertu de la Ici du 5 août
1914 pourront toucher cette allocation dans la
résidence qu’elles auront choisie sauf à l’étran-
ger,
AUTOUR DE LIÈGE
Les nouvelles parvenues de Liège et des envi-
rons sonfgbonnes. Les forts soutiennent tou-
jours la lutte. Aucun d’eux n’est tombé au pou-
voir de l’ennemi.
Les troupes belges qui après avoir défendu
la place s’étaient reformées A l’Ouest ont re-
pris l’offensive. Landen qui avait été occupé,
hier, par les Allemands, a été repris après un
vif combat.
On rapporte d’autre part que des partis bel-
■ges-aùraient fait sauter les ponts et détruit les
voies ferrées on arrière des troupes alleman-
des, entravant ainsi leur ravitaillement dans
cette région.
NOUVELLES D ESPAGNE
On télégraphie des Canaries que la vapeur
français « Le Foi mosa », ramenant de Dakar
en France un détachement de troupes, a saisi
un radiotélégramme allemand adressé au « Pan-
ther » qui lui prescrivait de le capturer. « Le
Formosa » aurait eu le temps de s'échapper
avant l’arrivée du bateau de guerre allemand.
A GIBRALTAR
A Gibraltar, les Anglais ont arrêté plus de
; 50 bateaux de toutes nationalités. Ceux d'entre
eux qui sont munis d'appareils de télégraphie
sans fll ont reçu l'ordre de les démonter.
VIOLENCES ALLEMANDES
Dans tous las engagements de cette semaine,
les Allemands ont usé de procédés barbares ;
otages fusillés contre tout droit, violences exer-
cées sur la population civile, incendies, etc. Ils
vont arrêté à son domicile privé, le maire d'Igney,
sous prétexte que la population de ce village
aurait favorisé la fuite d’un prisonnier, et ils
l’ont fusillé.
LES FAUSSES NOUVELLES ALLEMANDES EN
SUISSE
La presse suisse est inondée de fausses nou-
velles de source allemande. Les Français y sont
accusés d’avoir empoisonné les sources en Alle-
magne, d'avoir maltraité les sujets austro-hon-
grois et italiens, etc. Les journaux suisses ci
tent les articles du même genre de divers jour-
naux allemands... Ceux-ci font le silence com-
plet sur la résistance de Liège, mais Ils négli-
gent d'ajouter que tous les forts sans exception
tiennent toujours.
Ils disent que lé bateau de plaisance poseur
de mines « Konigin-Luisa » est allé dans les
eaux anglaises remplir sa mission, mais ils ne
mentionnent pas la destruction de ce bâtiment
oar un iorol/ieur anglais.
De même, ils prétendent que des milliers de
vieux Alsaciens accourent volontairement sous
les drapeaux allemands.
Les journaux austro-hongrois mènent la
môme campagne de mensonges. Ils essaient
d’impressionner les Roumains en annonçant
que de nombreux sujets roumains ont été
maltraités en France, ils appellent aux armes
contre la Russie la population de l’Ukraine.
Toutes ces fausses nouvelles, dont la plupart
se jugent d’elles-mêmes, montrent avec quelle
extrèmerôserve la presse française doit ac-
cueillir les informations de ceux des journaux
suisses qui s'en font les propagateurs.
13 Août, 17 h. 50
DÉCLARATION
dü Gouvernement de la République Française
au Gouvernement Austro - Hongrois
Après avoir déclaré la guerre à la Ser-
bie et pris ainsi la première initiative
des hostilités en Europe, le Gouverne-
ment Austro-Hongrois s’est mis sans au-
cune provocation du Gouve,nement de
la République française en état de guerre
avec la France :
1» Après que l’Allemagne eut succes-
sivement déclaré la guerre à la Russie
■et A la France, l’Autriche-Hongrie est in-
tervenue dans ce conflit en déclarant la
guerre à la Russie qui combattait déjà
aux côtés de la France ;
2» Après de nombreuses informations
dignes de foi, l’Autriche-Hongrie a en-
voyé des troupes sur la frontière alle-
mande dans des conditions qüi consti-
tuent une menace directe à l’égard de la
France.
En présence de cet ensemble de faits,
le gouvernement français se voit obligé
de déclarer au gouvernement austro-
hongrois qu’il va prendre toutes les me-
sures qui lui permeitront de répondre à
ses actes et à ses menaces.
L’ambassadeur de Erance n’étant plus
à Vienne, l’ambassadeur d’Aut riche-Hon-
grie ayant quitté Paris, cette déclaration
a été remise hier 12 août par Sir Edward
Grey à l’ambassadeur d’Autriche à Lon-
dres. En la remettant, Sir Edward Grey
lui a dit que la Grande Bretagne s'y as-
sociait et qu’en conséquence, l’état de
guerre existerait entre l’Angleterre et
l’Autriche-Hongrie à partir de minuit ■
toutes oes mesures ont été prises dans le
plus parfait accord entre la France et
l’Angleterre.
EN BELGIQUE
On a les renseignements les plus complets
sur le combat important qui a eu lieu dans la
région de Diest, entre une division de cavalerie
allemande et une division de cavalerie belge
soutenue par une brigade mixte : La lutte, qui
a été des plus vives, s'est terminée à J’entier
avantage des Belges qui\ ne paraissent pas
avoir trop souffert, et les Allemands,y après
avoir éprouvé des pertes énormes, ont été re-
t jetés vers Rassoit et Saint-Trond,
Dépêches Havas
pour éviter les doubles emplois nous ne pu-
blions parmi les dépêches Havas reçues: que
celles qui complètent le Communiqué officiel ci-
dessus.
Nos Ambassadeurs
Copenhague, 13 août.
L’ambassadeur de France à Berlin est parti
ponr Paris via Christtana.
Vienne, 13 août.
L'ambassadeur de France quittera Vienne,
aujonra’hni, allant en Suisse.
Les Conseils de Querre
Paris, .13 août.
Les Conseils de guerre commenceront à
siéger lundi prochain, lis se prononceront
d’abord sur les actes de pillage et ensuite
Snr des affaires d’espionnage qu’ils jugeront
à hnis-clos.
; ’tâ,r s > •
Les Dons à la Crois Bouge
Marseille, (3 août.
Le Consul général d’Italie remit 1,000 ir.
à la Croix Rouge en témoignage de recon-
naissance pour les secours permanents ac-
cordés à ses compatriotes.
L’Ambassadeur d’Autriche
remercie M. Doumergue
L’ambassadeur d’Autriche-Hongrie, le
comte Szeczen, a adressé de Vintirailie où
il fût conduit par train spécial, la dépêche
suivante à M. Doumergue, ministre des Af-
faires étrangères :
Arrivé Vintimille. Je prie Votre Excellence
d’agréer mes remerciements très sincères
ponr la courtoise amabilité avec laquelle le
gouvernement de la République a bien voulu
faciliter notre voyage.
Comle SZECZEN,
Un Succès de nos Troupes .
Un combat livré sur Olhain le il août, se
continua le 12, très brillamment. Le pre-
mier acte fnt l’attaque de deux bataillons
français par des forces allemandes très SÛA
périeures en nombre. Nous nous repliâmes,
mais nous Times une contre-attaque la nuit
même en agissant très vigoureusement avec
des renforts qui obligèrent les Allemands à
nne retraite précipitée au cours de laquelle
ils perdirent de nombreux morts, blessés et
prisonniers. Ils abandonnèrent nne batterie
d’artillerie, trois mitrailleuses et plusieurs
caissons. ‘ , :
Notre avantage continua mercredi. Une
batterie française surprenant le vins -uniè-
me régiment da dragons allemand pied à
terre l’anéantit.
Le résultat de ce double succès fut immé-
diatement sensible, le mouvement en avant
des forcés allemandes cessa dans la région,
leurs colonnes se replièrent suivies de près
par nos troupes.
Au cours de cette poursuite nous trouvâ-
mes dans les villages voisins de nombreux
Allemands blessés et des prisonniers restè-
rent entre nos mains.
(L’Oihaln-est une rivière qui passe à Spinciurl et
à Montmêdy, au Sud de Longwy).
Les Blessés à Mézières
Paris, 13 août.
Le commandant d'armes de la place da
Mézières vient d’adresser au ministre de la
guerre an rapport disant qu’il est allé à
l’Hôpital de Mézières visiter et réconforter
les blessés. Un de ceux-ci lui déclara que le
8 août, vers 13 h. 30, sa compagnie ayant
subi quelques pertes et ayant dû rétrogra-
der, if resta seul sur le terrain avec quel-
ques autres blessés. Ii vit un cavalier aile-,
mand achevant à coups de revolver un !
chasseurblessé. Lui-même n’échappa à la bar-
barie allemande qu’en faisant le mort. Il en-
tendit alors plusieurs autres coups de revol-
ver sans voir sur qui ils étaient tirés.
Un antre chasseur blessé, delà même com-
pagnie, entendit également des coups de
revolver et plusieurs autres chasseurs con- ;
Armèrent les faits.
~Bepareils actes de sauvagerie se passent
de comràeniâirés et doivent être dénoncés
an monde.
L’Artillerie Allemande à Pont-à-Mousson
Le bombardement de Pout-à-Mousson
fournit nne nouvelle preuve indiscutable du
peu d’efficacité de l'artillerie lourde alle-
mande. Cent proieçtiles de 100 kilos sont tom-
bés mercredi',renfermant une enorme charge
de picrite, ils cè causèrent que quatre tués
et douze blessés. L’effet moral est nul.
(Pont-i-Mousson, chef-lieu de canton de IV,000
habitants, sur la ligne du chemin de fer de Nancy
à Longuyon, est à 8 kilomètres de la frontière
lorraine, a *5 kilomètres de Metz et à 23 kilomè-
tres de Nancy),
Une Viotoire Belge à Diest
Paris, 13 août, 2 heures 13.
Un communiqué de dix beures, ce matin,
donne des renseignements sur un combat
important qui vient de se déronler dans la
région de Diest, entre nne division de cava-
lerie allemande, soutennë par de l’infante I
rie et de l’artillerie, et un division de caVa-1
ierie belge, soutenue par une brigade mixte
Cette lotte, qui fut des plus vives, sa ter-
mina à l’avantage des Belges, qui ne parais-
sent pas avoir trop souffert.
Les Allemands, après avoir éprouvé des
pertes énormes, ont été rejetés vers ïl jsaelt
et St-Trond.
(Diest est nne ville belge au Nord-Ouest de
Tougres et an Nord-Est de Louvain.)
Le Président du Sénat a disparu
Bruxelles, 13 août.
Le président du Sénat, qui possède une
propriété an Sud de ia province de Liège,
aurait disparu.
La Résistance de Liège
Bruxelles, 13 août,.
Le journal Le Soir dit que la noit de mardi
& mercredi a été calme snr le front. La cava-
lerie allemande se retira partout.
L’attaque brusquée contre la Belgique cen-
trale ayant échoué, les Allemands semblent
se fortifier dans Liège contre l’offensive bel-
ge. Le bombardement des forts a recom-
mencé, mais les forts résistent mieux qua
jamais.
L’Investissement de Liège
Bruxelles, 12 août.
La Gazette dit qne la sitnation se précise
lentement. Les armées allemandes se déta-
chent de Liège et avancent vers le coeur du
pays, il est difficile d’indiquer dans quelle
direction.
Le gros de la cavalerie ennemie avance
sur tout le front des armées alliées. Il ne
s’agit plue des régiments de ia première di-
vision qui passèrent la Meuse la semaine
dernière. Le gros de la cavalerie qui a pris
possession du pays jusqu’aux portes de Tir-
lemont, appartient au nouveau corps d’ar-
mée qui a investi Liège et dont les effectifs
d’infanterie vont jasque vers Waremmed’une
part et ia direction d’IIay d’autre part. Mais
la cavalerie française est entrée ^sérieuse-
ment enactioa. Il y a eu un combat asseï
vif aux en rirons de Tirleraont.
En ce moment les années se tâtent.
7aines attaques allemandes
BRUXELLES.— Les Allemands ont passé a
nuit de mardi à mercredi sur les positions
qu’ils avaient atteintes dans leur retraite de
mardi, puis ils se sont reportés mercredi eu.
force vers un point qn’üs croyaient dégarni.
Les Belges, renseignés par une reconnais-
sance de cavalerie, repoussèrent l’ennemi. '
C’est ia première action livrée an rasa
campagne. La situation générale n’est pas
modifiée.
Dans le Limbourg
Bruxelles, 13 août.
Les journaux disent qu’un engagement a
eu lieu dans le Limbourg.
L’Attaqne de Hasselt
Bruxelles, 13 août.
A Hasselt, les nfilans qui prirent la caisse
de ia Banque lurent poqj’su.iyis par la cava-
lerie Belge qui les mit en déroute. De nom-
breux uhlans furent tués et plusieurs forent
faits prisonniers.
Les Conséquences de l’Agression allemands
Bruxelles, 13 août.
L’Indépendance Be'ge dit que la kaiser fut
éclairé par son représentant attitré au Vati-
can sur les conséquences morales de l’agres-
sion violente dirigée contre la Belgique,
neutre et pacifique, ainsi que sur le discrédit
susceptible d’en résulter pour les Allemands
dans le monde entier.
La Neutralité de la Hollande
La Hollande a renouvelé officiellement à la
France l’assurance de sa neutralité et son
intention très ferme de la taire respecter.
L’armée hollandaise représente une força
considérable.
Un transport français échappa au « Panther»
On télégraphie des Canaries que le vapeur
Formosa, provenant de Dakar et ramenant
en France un détachement de troupes, a pu
saisir un radiotélégramme allemand adressé
au croiseur Panther et lui prescrivant de
capturer le Formosa.
Le vapeur français, qui navigue actuelle-
ment pour le compte de la Société des Char-
geurs Réunis, put s’échapper avant l’arrivée
du navire de guerre allemand.
Los Croiseurs allemands vendus à la
Turquie
- Constantinople, 13 août.
Le gouvernement ottoman déclare que les
croiseurs Goeben et Breslau sont venus dans
les Dardanelles à la suite de l’achat de ces
navires par les Turcs aux Allemands. Les
navires entrèrent dans les Dardanelles sous
pavillon ottoman et les équipages allemands
tarent débarqués.
L’Approvisionnement général
Paris, 13 août.
Pour permettre au commerce extérieur da
continuer en toute sécurité et pour faciliter
les approvisionnements, le gouvernement a
décide de couvrir, sous certaines conditions,
et moyennant le paiement de primes de ris-
ques de guerre : 1» A l’importation, à con-
currence de 80 0/0 du corps dss navires
battant pavillon français et totalité des car-
gaisons transportées sons pavillon français,
allié ou neutre ; 2« à l’exportation, à con-
currence de 80 0/0 du corps des navires
battant pavillon français et totalité des car-
gaisons sous pavillon français. — {Havas).
Contre-Torpilleur allemand coulé
Londres, 13 août.
Le Times annonce qu’un contre-torpilleur
allemand a été coulé par nno mine alle-
mande.
Eusses et Allemands
*>■■■'■■ Saint-Pétersbourg, 1.3 août.
L^s. Allemands ont tenté de réoccuper
Eydkuhnen avec un détachement d’infante-
rie et d’artillerie, mais leur tentative a
échoué. Ils furent repoussés avec des pertes.
Les tués et les blessés appartiennent au Ie*
et 20° corps allemands. (Havas.)
Sauvagerie teutonne
Saint-Pétersbourg, 13 août.
On annonce que des dames russes furent
mises complètement unes par des soldata
allemands, en présence des officiers. Le père
de l’une d’elles voulant intervenir tnt (né
sur place. D’autres Russes protestant Huent
menacés du même sort.
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