Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-08-12
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 août 1914 12 août 1914
Description : 1914/08/12 (A34,N12057). 1914/08/12 (A34,N12057).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172220q
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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RUPTURE DES RELATIONS ENTRE LA FRANCE ET L’AUTRICHE
OÙ L’AUTRICHE
_REPARAIT
Nous vivons dans une époquefertile
en surprises ; lin des épisodes les
plus curieux du conflit gigantesque
auquel nous assistons sera sans doute
que l’ambassadeur d’Autriche-Hon- \
grie ne nous ait quittés qu’hier. Sans
doute, beaucoup de nos lecteurs,
bonnes gens à l’esprit logique, s’ima-
ginaient que nous étions depuis le
début en état de guerre avec l’empire
austro-hongrois. C’est, en effet, à
cause de lui que nous nous battons,
selon les apparences du moins. Qu’il
ait été consciemment ou non de conni-
vence avec l’Allemagne dans le piège
que celle-ci a tendu à l’Europe, nous
n’avons en tout cas pas grand effort
de mémoire a faire pour nous rappe-
ler que c’est f Autriche qui a mis le
feu aux poudres par son ultimatum
et sa déclaration de guerre à la
Serbie.
Mais, pour un peu, nous allions as-
sister à ce spectacle cocasse s’il n’eût
été tragique, de l’Europe_ embrasée
tout autour de l’Autriche qui, de son
côté, ne s’occuperait que de sa petite
guerre avec la Serbie, et encore assez
mollement, en envoyant Chaque jour
quelques boulets sur Belgrade, pat
acquis de conscience. Nous croyons
bien que, dans son for intérieur, le
gouvernement de Vienne, horrifié
des conséquences formidables de son
entreprise et de la révolte de l’Eu-
rope centre le germanisme, eût été
très désireux de s’en tenir à cette
attitude détachée ; en~ tout eOs, ceux
qui, de Berlin, tirent les ficelles ne
lui ont pas permis cette demi-quié-
tude, pour autant que l’Europe l’eût
respectée, et l’ont forcé à sé compro-
mettre complètement avec eux.
Il importait cependant de ne pas
brusquer les choses et VAllemagne qui
s’est montrée si impudente à Végard
de tant de nations, n’a pas poussé dès
l’abord V Autriche à là fupturc avec
la France ; cèst qu’il s’agissait de ré-
parer une grade faute de tactique et
d’essayer de ramener Tltalie à une
plus profitable compréhension de la
Triple-Alliance.
Dès le début du conflit, l’Italie s est
empressée de proclamer sa neutralité, }
trop heureuse de pouvoir invoquer le
caractère uniquement défensif des ;
traités passés avec ses alliés. Pour la
faire « marcher i>, il n’y avait donc
qu’un moyen, c’était dé se faire atta- \
quer pour pouvoir crier « au, secours »
avec toute l’innocence d’une victime.
Il paraît puéril de s’imaginer que
VItalie pourrait se laisser leurrer par
l’accent trompeur de cet appel. L’Au-
triche et l’Allemagne ont cependant
voulu essayer le jeu.
Notre gouvernement s’est montré,
comme dès le début de la crise, un
partenaire de première force et qu’on
ne peut pas « rouler ». Tant que
l’Autriche, éloignée du champ de la
guerre qui nous touche le plus, ne l’a
pas gêné, il a affecté de ne pas se
préoccuper d’elle ; quand sonjimbas.
sadeur, le comte Szècsen, qui est
d’ailleurs une aimable figure pari-
sienne, venait ail quai d’Orsay* dans
l’espoir sans doute de se voir déclarer
la guerre, il y était courtoisement
reçu, sans plus.
Mais la patience du gouvernement
ne pouvait plus durer lorsque, samedi
dernier, il apprit que des troupes aus-
tro-hongroises avaient quitté le ter-
ritoire autrichien pour sé rendre sem-
ble-t-il à la frontière française. M.
Doumergue convoqua Vambassadeur
et exigea des explications sur ce
mouvement militaire. Le comte. Sze.c-
sen, apres avoir correspondu par dé-
pêches avec son gouvernement, apporta
au. quai d’Orsay une réponse qui fat
jugée insuffisante, bien qu’elle pro-
testa de la lovante autrichienne. Dès
lors, le gouvernement ne pouvait plus
que remettre ses passe-ports à Vam-
bassadeur, en même temps qu’il rap-
pelait de Vienne, M. Humaine, notre
représentant. Notons toutefois que ce
n’est pas-encore F état de guerre, mais
seulement la rupture des relations
diplomatiques.
Quoi qu’il arrive, l'espoir de l’Au-
triche et de l’Allemagne sera déçu et
VItalie ne se laissera pas prendre à
leurs manoeuvres. Nous n’avons rompu
-avec l’Autriche que sur Une interven-
tion hostile de sa part et d’ailleurs,
Tltalie considère que tCayant même
pas été consultée sur l'envoi de Vulti-
matum à la Serbie, qui a déclanché le
conflit, elle ne saurait être appelée à
une guerre qui est toute d’agression.
De plus le sentiment national s’est
prononcé avec passion contre les pré-
tentions du germanisme et en f aveur
, des idées de droit et de liberté que
■ nous défendons avec nos alliés et dont
, l’Italie a gardé aussi la tradition — le
•gouvernement de Rome, résistant aux
pressions venues de Berlin et de Vienne,
a nettement fait comprendre qu’il
n’irait pas à Vencontre de la nation.
Si les événements amènent l’Italie à
sortir cependant de sa neutralité, nous
sommes bien convaincu que ce n’est
pas la France qui en pâtira, mais
l'Autriche, qui oublie trop que dans
sa mosaïque de peuples elle retient
toujours indûment un lambeau ita-
lien; l’occasion sera peut-être belle
bientôt !...
GASPAH-JORDAN.
Jusqu’au Bout f
Le Malin, d’Anvers, nons apporte Pécha
vibrant de la résolution des patriotes beiges,
luttant comme nous-mêmes pour l’iudépefn-
dance de la Patrie. Non seulement nos amis
et alliés de Belgique veulent sauvegarder
; l’intégrité de leur territoire, mais ils envi-
sagent aussi, très résolument, l'éventualité,
la nécessité d’une action offensive sur lAt-
i lemagne. , -•
Cet extrait da Matin d’Anvers en fait foi :
« Tout le monde se demande
— Mais pouvons-nous, le cas échéant,
transporter Fa guerre sur lé territoire alle-
mand 1
» Et pourquoi ne le pourrions-nons pas Ï
Non seulement nous le pouvons, mais nous
le devons.
» Nous le pouvons parce que l’Allemagne,
ayant violé notre neutralité, cette neutralité'
n’existe plus. Nous sommes eu guerre avec
l’Allemagne et nous avons l’impérieuse obli-
gation de réduire l’adversaire à néant. Se
contenter de l’attendre sui noire sol serait à
la lois absurde et Criminel. Ce serait absurde
parce que chaque fois, l’adversaire défait
irait se reformer chez lai pour nous assaillir
avec des forces nouvelles. Ce serait criminel
parce que la guerre étant portée sur notre
territoire c’est nous, ce sont nos populations
paisibles qui en supportent toute l’horreur.
Et nous devons maintenant faire tout au
monde pour porter le fléau chez l’ennemi.
s Nous le devins,en outre,paie? que nous
sommes devenus les alliés de la France, de
l’Angleterre et de la Russie et que ce sérail
! manquer à nos obligations d’allié que de ne
pas aider de tout notre pouvoir ces puis-
sances à réduire la force militaire da l’Alle-
magne. D’ailleurs, le roi l’a dit dans sa pro-
clamation : « Soldats, n’oubliez pas que vous
êtes â l’avant-garde des armées immenses
de cette lutte gigantesque et que nous n’at-
lendons que l’arrivée 00 nos frères d’armes
pour marcher à la victoire B. Et nous marche-
rons jusqu’au bout 1 »
Geiiiiipês OH
■ iiiiiiiii ■■iTrTiïiiTTuntfinrrnnwTTTiTinii'rmi r ’ "1J,M
if août, 8 h. 35.
AUTOUR DE MULHOUSE
Dans la nuit Ce dimanche à lundi, devant les
forces allemandes considérables débouchant de
Mulheim et Naubrisach, le commandant des
troupes françaises a rassemblé au Sud de
Mulhouse les avant-gardes poussées jusqu’à
Camay.
On signale des actions de détail très brillan-
tes pour nos troupes, qui restent maîtres ses dit
Haute-Alsace. -*és)$£si:.
LES ALLEMANDS REPOUSSÉS
Les incursions ennemies dans les régions de
Manouvitiers et de Spincourt ont été complète-
ment repoussées.
Dans tous ces engagements, nos différentes
; armes se sont montrées bien supérieures aux
troupes adverses,
LJ} CONCENTRATION ALLEMANDE
On signale le débarquement de troupes alle-
mandes à Gerolstein, dans l’Eifel, mais surtout
en arrière de Metz et Thionville.
Brillantes reconnaissances opérées par nos
aviateurs au-dessus des zones de débarque-
ment ennemies.
DANS L’EXPECTATIVE
Aucune autre action que quelques rencontrés
! de reconnaissances vers la vallée Ourthe.
LA RUPTURE DIPLOMATIQUE AVEO
L’AUTRICHE
A la suite d’échanges de vues, tant à Paris
qu’à Vienne, spécialement au cours de ces trois
derniers jours, le gouvernement français, en
raison de la situation internationale et vu l'in-
suffisance ries explications fournies par le gou-
vernement Austro Hongrois/ au sujet de l’envoi
de troupes autrichiennes en Allemagne, a fait
connaître au comte Sczen, au Cours d'un en-
tretien qui a eu Heu au ministère des affaires
étrangères, qu’il se voyait dans l'obligation de
rappeler en France l'ambassadeur de la Répu-
blique à Vienne, M. Dumaine.
i L'ambassadeur d'Autriche Hongrie A répondu
à cette communication en priant M. Doumergue
de bien vouloir lui faire remettre ses passeports.
Le comte Sczen a quitté Paris lundi soir, à
7 h. 15, par train spécial, à destination de la
, frontière
JL.A. C3-XJE3R.n.E
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas.
EK FRANCE
10 Août. — Le gôuvérnemeai français se voit dans l’obligation de rappeler son
ambassadeur à Vienne, én suite des explications insuffisantes de l’Autriche au sujet de
son envoi de troupes en Allemagne,
î L’ambassadeur d’Autriche, à Paris, demande au ministre des affaires étrangères de
lui remettre ses passe-pûrts et quitte la France.
A LA FRONTIÈRE BE L’EST
11 Août. — Un communiqué du ministère de la guerre fait connaître que, dans la
l nuit de dimanche à lundi, des forces allemandes considérables ont attaqué les avant-
I gardes françaises à Cernay et à Mulhouse.
Les Français quittèrent Mulhouse, et «e retranchèrent en arrière, arrêtant l’offen-
sive ennemie.
[ — Dans la région de Spincourt, au sud de Givet, la cavalerie ennemie, appuyée d'ar-
■ tillerie, recule.
j — Les concentrations allemandes s’effectuent derrière Thionville et derrière Metz
- où des travaux de fortifications sont exécutés.
— Malgré la canonnade et la fusillade, les avions français survolent les zônes de
concentration allemandes ci-dessus désignées. '
— Oh apprend que, dimanche après-midi, un escadron de uhlans est arrivé à Affie-
! ville, pendant les vêpres. Us pétrolent et incendient ce village dont les habitants affolés
| sont accueillis et secourus à Etain, puis dirigés sur Verdun.
EIN BELGIQUE
11 Août. — Calme complet en Belgique. Les Allemands se réorganisent devant
! V
| A Heuffalize (Luxembourg beige). an Stid de Liège, une patrouille de cavalerie ,
\ française sabre un eseadron ennemi et lui fait dix-sept prisonniers.
— Le général Joffre, commandant en chef des armées françaises, adresse an roi
! des Belges une lettre pour le remercier de l’aceueii fraternel fait en Belgique à l’armée
française. . ,,
■— Suivant une dépêche de Bruxelles, lé chiffre officiel des prisonniers allemands
serait de 9,500 à ce jour. Les troupes allemandes auraient eu 2,000 tués et 20.000
i biés&és. • A ■' \ ’ ’ ' ’ • .
— Les Allemands ont relâché le Bourgmestre et l’Evêque de Liège qu’ils avaient
s retenus comme otojres.
— Tous les membres de la colonie Allemande d’Anvers ont été expulsés.
— Les hostilités reprennent autour de Liège.
A LA FRONTIÈRE ÂlJSTRO-RÈSilE
11 AOÛT — Les Russes, dans la région du Styr, repoussent les Autrichiens re-
tranchés au S.-O. de Radziwiio. Ils repopsseut fi Yolotschîk une patrouille de lanciers
autrichiens. Ils s’avancent au-delà du Dniester.
EN SERBIE
Il Août. — Le bombardement de Belgrade a été repris. Les Aulrichens sont par-.
f tout repoussés et le territoire Sérbe reste indemne.
I., ’ O*-' WM 8 JFV'B i MOIWXlSîVKGÏMNîE
Il Août. — Les batteries monténégrines bonbardent Cattaro en Herzégovine.
[M - ■ AU JAPON "
if Août. — Une dépêche de Tokio dit que le gouvernement japonais est résolu à jj
J faire son devoir envers son alliée, l’Angleterre.
11 Août, .14 heures.
SUR LE FRONT
Sur le front, il n’y a eu aucun mouvement
pendant la nuit
LES TROUPES INCENDIAIRES {
Dès le début dès hostilités,les Allemands sem- ,
blent prendre à tâche de se rendre odieux à nos <
populations des campagnes. Le fait suivant s’a-
joute aux atrocités que nous avons déjà racon-
tées : _ .
Samedi matin, 8 août, à la pointe du four,
deux uhlans en reconnaissance le long de la .
frontière française pénétrèrent dans le petit ;
village d’Affieville et en furent chassés pari une ■
patrouille de trois chasseurs à cheval. L'un des
uhlans fut blessé ; l'autre parvint à s'enfuir.
Le lendemain dimanche, dans la matinée, un
peloton fort de 32 hommes du même régiment
vient tirer vengeance de l'incident de la veille.
Ils mettent le feu à une ferme et oriblent de
balles lé fermier qui essaie d’arrêter' t'incendie.
Courageusement, te garde champêtre intervient
pour expliquer que le petit combat du samedi a
été livré exclusivement par des militaires. Les
allemands soutiennent contre l'évidence que
des civils y ont pris part.
Dans /'après midi, ils reviennent encore.
Cette fois, C’est un escadron de uhlans au com-
plet. C'est l’heure des vêpres ; tous les habi-
! tants cl’AlflivUle sont réunis en prière dans
l'église. Les uhlans se répandent dans le viPçgé
dont toutes les maisons inondées de pétrole
flambent un quart d'heure après.
La population terrifiée s’enfuit de toutes
parts sans avoir le temps d'emporter ni argent,
ni vêtements. On est sans nouvelles du curé.
Les malheureux habitants d'Affleville, vieil-
lards, femmes, enfants, ont été recueillis à
i Etain.
Après les avoir secourus et réconfortés, ils
ont été dirigés sur Vei'dun.
MANIFESTATION EN FAVEUR DE L'ITALIE.
Une manifestation enthousiaste en faveur dé
l’Italie a eu lieu à Nancy et dans plusieurs au
très villes.
LE DEVOUEMENT DE LA POPULATION ET
DES CAIDS MAROCAINS
Lorsque la.nouvelle est parvenue, au Maroc,
que la guerre était déclarée entre la France et
l'Allemagne, les grands caïds et la population,
notamment, clans les pays de Plaine et dans le
sud, sont venus protester de leur dévouement
auprès des autorités françaises.
ALLEMANDS CHASSÉS D'ANVERS
A Anvers, l’enthousiasme patriotique est con-
sidérable, et les Allemands qui, jusque-là y
avaient occupé commercialement une situation
prépondérante, ont tou s été chassés.
Bépêelies Haoas
Pour éviter les doubles emplois nous ne pu-
blions parmi les dépêches Havas reçues que
celtes qui complètent le Communiqué officiel ci-
dessus.
Les Français ont évacué Mulhouse
Paris, 10 août, 13 h. 30.
Aa cours de la nuit dernière, des forces
allemandes très considérables, provenant de
Molhain et de Neu-Brisach attaquèrent les
avant-gardas françaises qui avaient été pous-
sées sur Cernay et Mulhouse.
Devant cette attaque, les Français quit-
tèrent Mùlhoüsaet rassemblèrent leurs forces
légèrement eoarrière sur un emplacement
où fut arrêtée l’offensive de l'ennenii supé-
rieur en nombre.
Les actions de détails furent très brillantes
pour les troupes françaises qui restent maî-
tresses de la Haute-Alsace.
La Francs prend des Otages
Belfort, 10 août.
En raison des exécutions injustifiées de
sujets françiis, on a pris comme otages
7 notables de Monreux-Vieux.
Autour de MaaonvlHisrs
De nombreux mouvements de troupes
sont constatés vers Morhange.
Dans la région de Blamont, une tentative
contreOgevilles et Hablinviile a échoué com-
plètement, grâce à l'appui dés canons da
Manonviliiers.
L’action contre les cois de Sainte-Marte et
Bonhomme fait le jplus grand honneur aux
troupes françaises. Elles montrèrent en tou-
tes circonstances une grande supériorité sur
les troupes adverses.
Dans la région de Spincourt, la cavalerie
ennemie, appuyée par l’artillerie, dut recu-
ler.
Nouveaux Engagements
On signale de nouveaux engagements sur
Je iront de Longwy, Longuyon, Marviilo et
Virton. . ,
Des patrouilles de cavalerie allemande fu-
rent rencontrées . au nord de l’arrondisse-
ment du Montmédy.
Locomotives allemandes capturées
Belfort, tO août.
*Un train blindé qui rétablit la voie entré
BôHort et Mulhouse a ramené ici deux loco-
motives allemandes.
Les Troupes africaines
Marseille, 11 août.
Le débarquement des troupes africaine»
est terminé. Ges troupes ont été dit igées sur
la Haute-Alsace.
Même parmi lés jeunes générations qui
n’ont pas vécu les heures tragiques de 1870,
qui ùe connaît te rôle superbe sut les champs
de bataillé d’Alsace, de ces magnifiques ré-
giments de tirailleurs algériens que le pu-
blic désigne plus communément sons leur
glorieux, nom populaire : les Tarées ?
Tout le monde sait comment à Wissem-
- bourg, à FroesChwiller, partout, nos soldats
africains chargèrent, sous la mitraille, les
massés ennemies et quel beau Carnage fit
leur baïonnette.
Aujourd’hui encore, de l’autre coté du
Rhin, les survivants de l’Année terrible ne
parient qu’avec un frisson de nos braves
Turcos ; et les fils des vainqueurs d’alors
ont hérité du sentiment qui faisait pâlir
leurs pères devant la ruée terrifiante des
guerriers au teint de bronze !
Eh bien ! les voilà revenus les Turcos,
dans cette Alsace arrosée, il y a quarante-
quatre ans, par le sang de léors aînés.
Ces régiments amenés d’Algérie oecupanl
divers points de la Hante-Aisaee, et plus
heureux que ceux de 1870, ils ne seront pas,
ceux-là, les héros de la délaite, ils seront
dans tes premiers rangs des héros de la re-
vanche et de la victoire 1
Leur itinéraire
Bruxelles. — Le journal La Dernière Heure
raconte qu’on a trouvé sur un uhlan arrêté;
nne carte de Belgique avec l’indication des
étapes que les Ailemandsdevaient parcourir.
Ils comptaient être le 3 août à Bruxelles et
le o août à Lille.
Les otages liégeois
Les otages de Liège sont en liberté provi-
soire. Le journal VÉtoile dit que les étages
ont été remis en liberté, à Condition de res-
ter à la disposition des autorités allemandes.
Incompréhetsibles atrocités
Selon La Chronique, tes Allemands auraient'
tué quatre hommes et brûlé trois fermes, à
Alken, sans aucune provocation.
Los Aviateurs Français
La présence d’avions français à Bruxelles
soulève un vif enthousiasme.
Les Prisonniers allemands
Bruxelles, H août.
D’a'peèsXfndépendance,}» chiffre officiel des
prisonnier» allemands serait de “8,000.
Les Pertes Allemandes
Bruxelles, U août.
Au cours des récents combat», les Alle-
mands ont eu 2,000 tués et 20,000 blessés, et
9,300 prisonniers.
V |W V —— —
Beau fait d’armes du 14° régiment
d’infanterie belge
Bruxelles, 10 août.
Une compagnie du 14* de ligne tint tête,:
le o août, entre Barchon et Evéguée, de qne
heure du matin à cinq heures et demie, à
tout un régiment allemand, grâce à une
mitrailleuse.
Elle rapporta un drapeau de bataillon,
l’étendard du régiment et deux mitrailleu-
ses misés hors d’usage.
Le gouverneur de Namur a lancé nne pro-
clamation menaçant de mort toute per-
sonne âgée de plus de 16 ans qui aura tenté
de nuire ou qui aura nui au succès de la
défense.
L’attaque de Liège
Bruxelles, 10 août.
Le Soir donne les détails suivants sur l’in-
filtration des Allemands dans Liège :
Les Âl efnands, voyant les intervalles des
forts ouverls devant eux, y pénétrèrent
jeudi, par petits paquets. Parmi eux se trou-
vait le général von Emraich, accompagné de
son état-major. De IS citadelle, qui est une
caserne, le général allemand prévint le
bourgmestre de Liège que, si la ville et les
forts ne se rendaient pas, il bombarderait la
ville et ferait tout raser.
Le gouverneur, sur l’ordre du gouverne-
ment, quitta la ville dans la nuit de ven-
dredi. .
Samedi, les notables de Liège, au nombre
de 17, ayant à leur tête le bourgmestre, un
échevin, trois députés et deux sénateurs, se
rendirent à la citadelle.
La délégation demanda aa général de ne
pas faire bombarder la villa ; mais le général
leur répondit que !a ville et les forts se
rendraient ou qu’on les bombarderait.
Des émissaires vinrent alors assurer que
les paysans des environs avaient commis
des actes de guerre et tous les parlemen-
taires furent retenus en otages. On ne sait
s’ils ont été remis en liberté.
Liège assiégé
Le calme est complet en Belgique. Les
Allemands paraissent réorganisés devant
Liège. Leurs avant-gardes sont sur l’Otirlhe.
Les Hostilités reprennent auteur âe Liège
Bruxelles, U août 21 h. 23.
Les hostilités commencèrent hier à Iles-
bayo entre les avant-po^Tes belges et la cava-
lerie allemande qui commença l’exploration
méthodique de la région.
Dix mflta cavaliers" Opérèrent, suivis par
l’infanterie.
Notre Qavalerie agit
Une patrouille française s’est conduite
brillamment à Heuffalize Oh elle sabra un
escadron ennemi, faisant 17 prisonniers. Da
semblables faits se renouvellent quotidien-
nement. --
Un Consul de France
maltraité en Allemagne
Dhennezel. — Le vice-consul de France à
- Mannheim a adressé an ministre dés Affairé»
Etrangères un rapport sur les mauvais trai-
tements qu’il a subis de la part des alle-
mands lors de son départ vers la frontière
suisse.
Gardé à vue dans des wagons dont les
glacés étaient fermées, il est. arrivé à Im-
méodigôn, où nn sous-officier grossier fouil-
la tous ses bagages.
Il dut rester sur le quai, exposé aux huées
de la toute et des réservistes allemands.
Le capitaine de service est venn lui décla-
rer que ses passeports étaient sans valeur
et, après l’àVôir retenu une demi-heure en-
fermé (laits le bureau, le baissa repartir avec
menace de le fusiller si on entendait parler
de lui.
Lé consul parvint à Rodoleezell, où après
avoir été touillé jusque dans ses chaussettes,
il put enfin regagner Constance indemne.
L’Allemagne et l’Italie
Rome. — Qa déraeat que l’ambassadeur
d'Allemagne ait quitté Rome.
Sous-Marin allemand coulé par des
Croiseurs anglais
Londres, 10 août.
Une escadre de croiseurs anglaise a été
! attaquée, hier, par une flottille de son s-ma-
rins allemands.
Un de ces sous-marins, le L. V. 15, a été
coulé.
Aucun croiseur anglais n’a été endomma-
gé (Source anglaise officielle.)
Le “ Breslau ” et le “ Boeben ”
seraient dans les Eau* grecques
St-Pélersbourg, 10 août.
Les navires allemands Breslau et Goeben ont
dassé dan» les eaux grecques, se dirigeant
vers lés Dardanelles. (Havas.)
En- Extrême-Crient •
Londres, 10 août.
Un croiseur allemand, VEmden, a captnré
un navire volontaire russe en Extrême-
Orient.
Le Départ des Ambassadeurs
A la suit? de la rupture diplomatique en-
tre la France et l’Autriche, l’ambassadeur de
cettp^iernière nation a quitté Paris, hier, 8
n. re. par an train spécial, à destination de
Il tafia. Le durée eur du protocole l’accompa-
gna jusqu’à ia gare.
Des deux côtés, toutes les dispositions ont
été brises pour assurer le départ des deux
ambassadeurs conformément aux traditions
1 habituelles des courtoisies internationales.
Lés consuls des deux pays ont été avisés
des décisions des deux gouvernements. Les
ambassadeurs des Etats-Uuis de Vienne et
de Paris sont chargés de ia protection des
intérêts français et austro-hongrois.
Les Régiments étrangers en Russie
Moscou, 10 août.
De nombreux réservistes belges gui ne
peuvent pas rentrer dans leur patrie, for-
ment un régiment qui sera incorporé à l’ar-
mée russe.
Les Tchèques de Russie forment un déta-
che meut spécial ’ qui combattra avec les
Russes, sous le nom de régiment de Jean
Huss.
Lss Eusses en Autriche
Saint Pétersbourg, 10 août.
Un détachement du landsturm autrichien,
repoussé de la bourgade de Lezniow, s’est
retiré en toute hâte.
Les Autrichiens et les Allemands
exilés de Eussis
Le gouvernement russe a ordonné la dé-
portation de quinze mille sujets allemands
et autrichiens d< s provinces m-itiques, dans
les régions situées au delà du Volga.
L’action autrichienne
Saint-Pétersbourg, 10 août.
Lx ville d’Andréjer, ainsi que la douane
de Radzi wiiow, ont été occupées par les Au-
trichiens.
Les Eusses repoussent les Autrichiens
SAINT PÉTERSBOURG. — Les Rus: es repous-
sèrent les Àuüfchiens retranchés à Zo-
losciitse, au sud-ouest de Rsdzivviîo.
Les Russes sabrèrent on peloton d'infan-
terie autrichienne; les autres Autrichiens
s’enfuirent.
Un demi-escadron de lanciers autrichiens
qui franchit la frontière à Vüiotsclnk fut
attaqué par les Russes et perdit seize tués
dont uft officier.
Les Russes firent trois .prisonniers;
Au-delà du Dniester, les Russes attaquè-
rent le -S® lanciers autrichien qui eut dix
tués.
Les Autrichiens devant Belgrade
Nisch. — Le bombardement de Belgrade a
été repris.
Ausun soldat autrichien n’a pénétré en Serbie
NISCH, H août. — Après' plusieurs essais
infructueux pour passer la frontière Nord
serbe, les Autrichiens abandonnèrent l'of-
fensive ; ils furent sérieusement repoussés
sur mute la ligue grâce à l’excellent tir de
l’artillerie et de (’inianteiie serbes.
Les Autrichiens subirent des pertes énor-
mes.
Les Autrichiens attaquèrent aussi Lomttza,
à la frontière bosniaque où ils rencontrèrent
une partie de l’armae serbe.
A Prias, les pertes autrichiennes furent
énormes. _
Acmellementraucun soldat antricmen na
pu pénétrer en territoire serbe.
Lss Bulgares se marsent
Do fartes masses de soldats bulgares son,
concentrée! à Soujii, Gumauldjina et Xaa-
>41»,
Adniinislraleur-Délégué -Gérant
CD. RANDOLET
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RUPTURE DES RELATIONS ENTRE LA FRANCE ET L’AUTRICHE
OÙ L’AUTRICHE
_REPARAIT
Nous vivons dans une époquefertile
en surprises ; lin des épisodes les
plus curieux du conflit gigantesque
auquel nous assistons sera sans doute
que l’ambassadeur d’Autriche-Hon- \
grie ne nous ait quittés qu’hier. Sans
doute, beaucoup de nos lecteurs,
bonnes gens à l’esprit logique, s’ima-
ginaient que nous étions depuis le
début en état de guerre avec l’empire
austro-hongrois. C’est, en effet, à
cause de lui que nous nous battons,
selon les apparences du moins. Qu’il
ait été consciemment ou non de conni-
vence avec l’Allemagne dans le piège
que celle-ci a tendu à l’Europe, nous
n’avons en tout cas pas grand effort
de mémoire a faire pour nous rappe-
ler que c’est f Autriche qui a mis le
feu aux poudres par son ultimatum
et sa déclaration de guerre à la
Serbie.
Mais, pour un peu, nous allions as-
sister à ce spectacle cocasse s’il n’eût
été tragique, de l’Europe_ embrasée
tout autour de l’Autriche qui, de son
côté, ne s’occuperait que de sa petite
guerre avec la Serbie, et encore assez
mollement, en envoyant Chaque jour
quelques boulets sur Belgrade, pat
acquis de conscience. Nous croyons
bien que, dans son for intérieur, le
gouvernement de Vienne, horrifié
des conséquences formidables de son
entreprise et de la révolte de l’Eu-
rope centre le germanisme, eût été
très désireux de s’en tenir à cette
attitude détachée ; en~ tout eOs, ceux
qui, de Berlin, tirent les ficelles ne
lui ont pas permis cette demi-quié-
tude, pour autant que l’Europe l’eût
respectée, et l’ont forcé à sé compro-
mettre complètement avec eux.
Il importait cependant de ne pas
brusquer les choses et VAllemagne qui
s’est montrée si impudente à Végard
de tant de nations, n’a pas poussé dès
l’abord V Autriche à là fupturc avec
la France ; cèst qu’il s’agissait de ré-
parer une grade faute de tactique et
d’essayer de ramener Tltalie à une
plus profitable compréhension de la
Triple-Alliance.
Dès le début du conflit, l’Italie s est
empressée de proclamer sa neutralité, }
trop heureuse de pouvoir invoquer le
caractère uniquement défensif des ;
traités passés avec ses alliés. Pour la
faire « marcher i>, il n’y avait donc
qu’un moyen, c’était dé se faire atta- \
quer pour pouvoir crier « au, secours »
avec toute l’innocence d’une victime.
Il paraît puéril de s’imaginer que
VItalie pourrait se laisser leurrer par
l’accent trompeur de cet appel. L’Au-
triche et l’Allemagne ont cependant
voulu essayer le jeu.
Notre gouvernement s’est montré,
comme dès le début de la crise, un
partenaire de première force et qu’on
ne peut pas « rouler ». Tant que
l’Autriche, éloignée du champ de la
guerre qui nous touche le plus, ne l’a
pas gêné, il a affecté de ne pas se
préoccuper d’elle ; quand sonjimbas.
sadeur, le comte Szècsen, qui est
d’ailleurs une aimable figure pari-
sienne, venait ail quai d’Orsay* dans
l’espoir sans doute de se voir déclarer
la guerre, il y était courtoisement
reçu, sans plus.
Mais la patience du gouvernement
ne pouvait plus durer lorsque, samedi
dernier, il apprit que des troupes aus-
tro-hongroises avaient quitté le ter-
ritoire autrichien pour sé rendre sem-
ble-t-il à la frontière française. M.
Doumergue convoqua Vambassadeur
et exigea des explications sur ce
mouvement militaire. Le comte. Sze.c-
sen, apres avoir correspondu par dé-
pêches avec son gouvernement, apporta
au. quai d’Orsay une réponse qui fat
jugée insuffisante, bien qu’elle pro-
testa de la lovante autrichienne. Dès
lors, le gouvernement ne pouvait plus
que remettre ses passe-ports à Vam-
bassadeur, en même temps qu’il rap-
pelait de Vienne, M. Humaine, notre
représentant. Notons toutefois que ce
n’est pas-encore F état de guerre, mais
seulement la rupture des relations
diplomatiques.
Quoi qu’il arrive, l'espoir de l’Au-
triche et de l’Allemagne sera déçu et
VItalie ne se laissera pas prendre à
leurs manoeuvres. Nous n’avons rompu
-avec l’Autriche que sur Une interven-
tion hostile de sa part et d’ailleurs,
Tltalie considère que tCayant même
pas été consultée sur l'envoi de Vulti-
matum à la Serbie, qui a déclanché le
conflit, elle ne saurait être appelée à
une guerre qui est toute d’agression.
De plus le sentiment national s’est
prononcé avec passion contre les pré-
tentions du germanisme et en f aveur
, des idées de droit et de liberté que
■ nous défendons avec nos alliés et dont
, l’Italie a gardé aussi la tradition — le
•gouvernement de Rome, résistant aux
pressions venues de Berlin et de Vienne,
a nettement fait comprendre qu’il
n’irait pas à Vencontre de la nation.
Si les événements amènent l’Italie à
sortir cependant de sa neutralité, nous
sommes bien convaincu que ce n’est
pas la France qui en pâtira, mais
l'Autriche, qui oublie trop que dans
sa mosaïque de peuples elle retient
toujours indûment un lambeau ita-
lien; l’occasion sera peut-être belle
bientôt !...
GASPAH-JORDAN.
Jusqu’au Bout f
Le Malin, d’Anvers, nons apporte Pécha
vibrant de la résolution des patriotes beiges,
luttant comme nous-mêmes pour l’iudépefn-
dance de la Patrie. Non seulement nos amis
et alliés de Belgique veulent sauvegarder
; l’intégrité de leur territoire, mais ils envi-
sagent aussi, très résolument, l'éventualité,
la nécessité d’une action offensive sur lAt-
i lemagne. , -•
Cet extrait da Matin d’Anvers en fait foi :
« Tout le monde se demande
— Mais pouvons-nous, le cas échéant,
transporter Fa guerre sur lé territoire alle-
mand 1
» Et pourquoi ne le pourrions-nons pas Ï
Non seulement nous le pouvons, mais nous
le devons.
» Nous le pouvons parce que l’Allemagne,
ayant violé notre neutralité, cette neutralité'
n’existe plus. Nous sommes eu guerre avec
l’Allemagne et nous avons l’impérieuse obli-
gation de réduire l’adversaire à néant. Se
contenter de l’attendre sui noire sol serait à
la lois absurde et Criminel. Ce serait absurde
parce que chaque fois, l’adversaire défait
irait se reformer chez lai pour nous assaillir
avec des forces nouvelles. Ce serait criminel
parce que la guerre étant portée sur notre
territoire c’est nous, ce sont nos populations
paisibles qui en supportent toute l’horreur.
Et nous devons maintenant faire tout au
monde pour porter le fléau chez l’ennemi.
s Nous le devins,en outre,paie? que nous
sommes devenus les alliés de la France, de
l’Angleterre et de la Russie et que ce sérail
! manquer à nos obligations d’allié que de ne
pas aider de tout notre pouvoir ces puis-
sances à réduire la force militaire da l’Alle-
magne. D’ailleurs, le roi l’a dit dans sa pro-
clamation : « Soldats, n’oubliez pas que vous
êtes â l’avant-garde des armées immenses
de cette lutte gigantesque et que nous n’at-
lendons que l’arrivée 00 nos frères d’armes
pour marcher à la victoire B. Et nous marche-
rons jusqu’au bout 1 »
Geiiiiipês OH
■ iiiiiiiii ■■iTrTiïiiTTuntfinrrnnwTTTiTinii'rmi r ’ "1J,M
if août, 8 h. 35.
AUTOUR DE MULHOUSE
Dans la nuit Ce dimanche à lundi, devant les
forces allemandes considérables débouchant de
Mulheim et Naubrisach, le commandant des
troupes françaises a rassemblé au Sud de
Mulhouse les avant-gardes poussées jusqu’à
Camay.
On signale des actions de détail très brillan-
tes pour nos troupes, qui restent maîtres ses dit
Haute-Alsace. -*és)$£si:.
LES ALLEMANDS REPOUSSÉS
Les incursions ennemies dans les régions de
Manouvitiers et de Spincourt ont été complète-
ment repoussées.
Dans tous ces engagements, nos différentes
; armes se sont montrées bien supérieures aux
troupes adverses,
LJ} CONCENTRATION ALLEMANDE
On signale le débarquement de troupes alle-
mandes à Gerolstein, dans l’Eifel, mais surtout
en arrière de Metz et Thionville.
Brillantes reconnaissances opérées par nos
aviateurs au-dessus des zones de débarque-
ment ennemies.
DANS L’EXPECTATIVE
Aucune autre action que quelques rencontrés
! de reconnaissances vers la vallée Ourthe.
LA RUPTURE DIPLOMATIQUE AVEO
L’AUTRICHE
A la suite d’échanges de vues, tant à Paris
qu’à Vienne, spécialement au cours de ces trois
derniers jours, le gouvernement français, en
raison de la situation internationale et vu l'in-
suffisance ries explications fournies par le gou-
vernement Austro Hongrois/ au sujet de l’envoi
de troupes autrichiennes en Allemagne, a fait
connaître au comte Sczen, au Cours d'un en-
tretien qui a eu Heu au ministère des affaires
étrangères, qu’il se voyait dans l'obligation de
rappeler en France l'ambassadeur de la Répu-
blique à Vienne, M. Dumaine.
i L'ambassadeur d'Autriche Hongrie A répondu
à cette communication en priant M. Doumergue
de bien vouloir lui faire remettre ses passeports.
Le comte Sczen a quitté Paris lundi soir, à
7 h. 15, par train spécial, à destination de la
, frontière
JL.A. C3-XJE3R.n.E
Sommaire des principaux faits relatifs à la guerre, dont les détails se trouvent dans les
Communiqués officiels et les dépêches Havas.
EK FRANCE
10 Août. — Le gôuvérnemeai français se voit dans l’obligation de rappeler son
ambassadeur à Vienne, én suite des explications insuffisantes de l’Autriche au sujet de
son envoi de troupes en Allemagne,
î L’ambassadeur d’Autriche, à Paris, demande au ministre des affaires étrangères de
lui remettre ses passe-pûrts et quitte la France.
A LA FRONTIÈRE BE L’EST
11 Août. — Un communiqué du ministère de la guerre fait connaître que, dans la
l nuit de dimanche à lundi, des forces allemandes considérables ont attaqué les avant-
I gardes françaises à Cernay et à Mulhouse.
Les Français quittèrent Mulhouse, et «e retranchèrent en arrière, arrêtant l’offen-
sive ennemie.
[ — Dans la région de Spincourt, au sud de Givet, la cavalerie ennemie, appuyée d'ar-
■ tillerie, recule.
j — Les concentrations allemandes s’effectuent derrière Thionville et derrière Metz
- où des travaux de fortifications sont exécutés.
— Malgré la canonnade et la fusillade, les avions français survolent les zônes de
concentration allemandes ci-dessus désignées. '
— Oh apprend que, dimanche après-midi, un escadron de uhlans est arrivé à Affie-
! ville, pendant les vêpres. Us pétrolent et incendient ce village dont les habitants affolés
| sont accueillis et secourus à Etain, puis dirigés sur Verdun.
EIN BELGIQUE
11 Août. — Calme complet en Belgique. Les Allemands se réorganisent devant
! V
| A Heuffalize (Luxembourg beige). an Stid de Liège, une patrouille de cavalerie ,
\ française sabre un eseadron ennemi et lui fait dix-sept prisonniers.
— Le général Joffre, commandant en chef des armées françaises, adresse an roi
! des Belges une lettre pour le remercier de l’aceueii fraternel fait en Belgique à l’armée
française. . ,,
■— Suivant une dépêche de Bruxelles, lé chiffre officiel des prisonniers allemands
serait de 9,500 à ce jour. Les troupes allemandes auraient eu 2,000 tués et 20.000
i biés&és. • A ■' \ ’ ’ ' ’ • .
— Les Allemands ont relâché le Bourgmestre et l’Evêque de Liège qu’ils avaient
s retenus comme otojres.
— Tous les membres de la colonie Allemande d’Anvers ont été expulsés.
— Les hostilités reprennent autour de Liège.
A LA FRONTIÈRE ÂlJSTRO-RÈSilE
11 AOÛT — Les Russes, dans la région du Styr, repoussent les Autrichiens re-
tranchés au S.-O. de Radziwiio. Ils repopsseut fi Yolotschîk une patrouille de lanciers
autrichiens. Ils s’avancent au-delà du Dniester.
EN SERBIE
Il Août. — Le bombardement de Belgrade a été repris. Les Aulrichens sont par-.
f tout repoussés et le territoire Sérbe reste indemne.
I., ’ O*-' WM 8 JFV'B i MOIWXlSîVKGÏMNîE
Il Août. — Les batteries monténégrines bonbardent Cattaro en Herzégovine.
[M - ■ AU JAPON "
if Août. — Une dépêche de Tokio dit que le gouvernement japonais est résolu à jj
J faire son devoir envers son alliée, l’Angleterre.
11 Août, .14 heures.
SUR LE FRONT
Sur le front, il n’y a eu aucun mouvement
pendant la nuit
LES TROUPES INCENDIAIRES {
Dès le début dès hostilités,les Allemands sem- ,
blent prendre à tâche de se rendre odieux à nos <
populations des campagnes. Le fait suivant s’a-
joute aux atrocités que nous avons déjà racon-
tées : _ .
Samedi matin, 8 août, à la pointe du four,
deux uhlans en reconnaissance le long de la .
frontière française pénétrèrent dans le petit ;
village d’Affieville et en furent chassés pari une ■
patrouille de trois chasseurs à cheval. L'un des
uhlans fut blessé ; l'autre parvint à s'enfuir.
Le lendemain dimanche, dans la matinée, un
peloton fort de 32 hommes du même régiment
vient tirer vengeance de l'incident de la veille.
Ils mettent le feu à une ferme et oriblent de
balles lé fermier qui essaie d’arrêter' t'incendie.
Courageusement, te garde champêtre intervient
pour expliquer que le petit combat du samedi a
été livré exclusivement par des militaires. Les
allemands soutiennent contre l'évidence que
des civils y ont pris part.
Dans /'après midi, ils reviennent encore.
Cette fois, C’est un escadron de uhlans au com-
plet. C'est l’heure des vêpres ; tous les habi-
! tants cl’AlflivUle sont réunis en prière dans
l'église. Les uhlans se répandent dans le viPçgé
dont toutes les maisons inondées de pétrole
flambent un quart d'heure après.
La population terrifiée s’enfuit de toutes
parts sans avoir le temps d'emporter ni argent,
ni vêtements. On est sans nouvelles du curé.
Les malheureux habitants d'Affleville, vieil-
lards, femmes, enfants, ont été recueillis à
i Etain.
Après les avoir secourus et réconfortés, ils
ont été dirigés sur Vei'dun.
MANIFESTATION EN FAVEUR DE L'ITALIE.
Une manifestation enthousiaste en faveur dé
l’Italie a eu lieu à Nancy et dans plusieurs au
très villes.
LE DEVOUEMENT DE LA POPULATION ET
DES CAIDS MAROCAINS
Lorsque la.nouvelle est parvenue, au Maroc,
que la guerre était déclarée entre la France et
l'Allemagne, les grands caïds et la population,
notamment, clans les pays de Plaine et dans le
sud, sont venus protester de leur dévouement
auprès des autorités françaises.
ALLEMANDS CHASSÉS D'ANVERS
A Anvers, l’enthousiasme patriotique est con-
sidérable, et les Allemands qui, jusque-là y
avaient occupé commercialement une situation
prépondérante, ont tou s été chassés.
Bépêelies Haoas
Pour éviter les doubles emplois nous ne pu-
blions parmi les dépêches Havas reçues que
celtes qui complètent le Communiqué officiel ci-
dessus.
Les Français ont évacué Mulhouse
Paris, 10 août, 13 h. 30.
Aa cours de la nuit dernière, des forces
allemandes très considérables, provenant de
Molhain et de Neu-Brisach attaquèrent les
avant-gardas françaises qui avaient été pous-
sées sur Cernay et Mulhouse.
Devant cette attaque, les Français quit-
tèrent Mùlhoüsaet rassemblèrent leurs forces
légèrement eoarrière sur un emplacement
où fut arrêtée l’offensive de l'ennenii supé-
rieur en nombre.
Les actions de détails furent très brillantes
pour les troupes françaises qui restent maî-
tresses de la Haute-Alsace.
La Francs prend des Otages
Belfort, 10 août.
En raison des exécutions injustifiées de
sujets françiis, on a pris comme otages
7 notables de Monreux-Vieux.
Autour de MaaonvlHisrs
De nombreux mouvements de troupes
sont constatés vers Morhange.
Dans la région de Blamont, une tentative
contreOgevilles et Hablinviile a échoué com-
plètement, grâce à l'appui dés canons da
Manonviliiers.
L’action contre les cois de Sainte-Marte et
Bonhomme fait le jplus grand honneur aux
troupes françaises. Elles montrèrent en tou-
tes circonstances une grande supériorité sur
les troupes adverses.
Dans la région de Spincourt, la cavalerie
ennemie, appuyée par l’artillerie, dut recu-
ler.
Nouveaux Engagements
On signale de nouveaux engagements sur
Je iront de Longwy, Longuyon, Marviilo et
Virton. . ,
Des patrouilles de cavalerie allemande fu-
rent rencontrées . au nord de l’arrondisse-
ment du Montmédy.
Locomotives allemandes capturées
Belfort, tO août.
*Un train blindé qui rétablit la voie entré
BôHort et Mulhouse a ramené ici deux loco-
motives allemandes.
Les Troupes africaines
Marseille, 11 août.
Le débarquement des troupes africaine»
est terminé. Ges troupes ont été dit igées sur
la Haute-Alsace.
Même parmi lés jeunes générations qui
n’ont pas vécu les heures tragiques de 1870,
qui ùe connaît te rôle superbe sut les champs
de bataillé d’Alsace, de ces magnifiques ré-
giments de tirailleurs algériens que le pu-
blic désigne plus communément sons leur
glorieux, nom populaire : les Tarées ?
Tout le monde sait comment à Wissem-
- bourg, à FroesChwiller, partout, nos soldats
africains chargèrent, sous la mitraille, les
massés ennemies et quel beau Carnage fit
leur baïonnette.
Aujourd’hui encore, de l’autre coté du
Rhin, les survivants de l’Année terrible ne
parient qu’avec un frisson de nos braves
Turcos ; et les fils des vainqueurs d’alors
ont hérité du sentiment qui faisait pâlir
leurs pères devant la ruée terrifiante des
guerriers au teint de bronze !
Eh bien ! les voilà revenus les Turcos,
dans cette Alsace arrosée, il y a quarante-
quatre ans, par le sang de léors aînés.
Ces régiments amenés d’Algérie oecupanl
divers points de la Hante-Aisaee, et plus
heureux que ceux de 1870, ils ne seront pas,
ceux-là, les héros de la délaite, ils seront
dans tes premiers rangs des héros de la re-
vanche et de la victoire 1
Leur itinéraire
Bruxelles. — Le journal La Dernière Heure
raconte qu’on a trouvé sur un uhlan arrêté;
nne carte de Belgique avec l’indication des
étapes que les Ailemandsdevaient parcourir.
Ils comptaient être le 3 août à Bruxelles et
le o août à Lille.
Les otages liégeois
Les otages de Liège sont en liberté provi-
soire. Le journal VÉtoile dit que les étages
ont été remis en liberté, à Condition de res-
ter à la disposition des autorités allemandes.
Incompréhetsibles atrocités
Selon La Chronique, tes Allemands auraient'
tué quatre hommes et brûlé trois fermes, à
Alken, sans aucune provocation.
Los Aviateurs Français
La présence d’avions français à Bruxelles
soulève un vif enthousiasme.
Les Prisonniers allemands
Bruxelles, H août.
D’a'peèsXfndépendance,}» chiffre officiel des
prisonnier» allemands serait de “8,000.
Les Pertes Allemandes
Bruxelles, U août.
Au cours des récents combat», les Alle-
mands ont eu 2,000 tués et 20,000 blessés, et
9,300 prisonniers.
V |W V —— —
Beau fait d’armes du 14° régiment
d’infanterie belge
Bruxelles, 10 août.
Une compagnie du 14* de ligne tint tête,:
le o août, entre Barchon et Evéguée, de qne
heure du matin à cinq heures et demie, à
tout un régiment allemand, grâce à une
mitrailleuse.
Elle rapporta un drapeau de bataillon,
l’étendard du régiment et deux mitrailleu-
ses misés hors d’usage.
Le gouverneur de Namur a lancé nne pro-
clamation menaçant de mort toute per-
sonne âgée de plus de 16 ans qui aura tenté
de nuire ou qui aura nui au succès de la
défense.
L’attaque de Liège
Bruxelles, 10 août.
Le Soir donne les détails suivants sur l’in-
filtration des Allemands dans Liège :
Les Âl efnands, voyant les intervalles des
forts ouverls devant eux, y pénétrèrent
jeudi, par petits paquets. Parmi eux se trou-
vait le général von Emraich, accompagné de
son état-major. De IS citadelle, qui est une
caserne, le général allemand prévint le
bourgmestre de Liège que, si la ville et les
forts ne se rendaient pas, il bombarderait la
ville et ferait tout raser.
Le gouverneur, sur l’ordre du gouverne-
ment, quitta la ville dans la nuit de ven-
dredi. .
Samedi, les notables de Liège, au nombre
de 17, ayant à leur tête le bourgmestre, un
échevin, trois députés et deux sénateurs, se
rendirent à la citadelle.
La délégation demanda aa général de ne
pas faire bombarder la villa ; mais le général
leur répondit que !a ville et les forts se
rendraient ou qu’on les bombarderait.
Des émissaires vinrent alors assurer que
les paysans des environs avaient commis
des actes de guerre et tous les parlemen-
taires furent retenus en otages. On ne sait
s’ils ont été remis en liberté.
Liège assiégé
Le calme est complet en Belgique. Les
Allemands paraissent réorganisés devant
Liège. Leurs avant-gardes sont sur l’Otirlhe.
Les Hostilités reprennent auteur âe Liège
Bruxelles, U août 21 h. 23.
Les hostilités commencèrent hier à Iles-
bayo entre les avant-po^Tes belges et la cava-
lerie allemande qui commença l’exploration
méthodique de la région.
Dix mflta cavaliers" Opérèrent, suivis par
l’infanterie.
Notre Qavalerie agit
Une patrouille française s’est conduite
brillamment à Heuffalize Oh elle sabra un
escadron ennemi, faisant 17 prisonniers. Da
semblables faits se renouvellent quotidien-
nement. --
Un Consul de France
maltraité en Allemagne
Dhennezel. — Le vice-consul de France à
- Mannheim a adressé an ministre dés Affairé»
Etrangères un rapport sur les mauvais trai-
tements qu’il a subis de la part des alle-
mands lors de son départ vers la frontière
suisse.
Gardé à vue dans des wagons dont les
glacés étaient fermées, il est. arrivé à Im-
méodigôn, où nn sous-officier grossier fouil-
la tous ses bagages.
Il dut rester sur le quai, exposé aux huées
de la toute et des réservistes allemands.
Le capitaine de service est venn lui décla-
rer que ses passeports étaient sans valeur
et, après l’àVôir retenu une demi-heure en-
fermé (laits le bureau, le baissa repartir avec
menace de le fusiller si on entendait parler
de lui.
Lé consul parvint à Rodoleezell, où après
avoir été touillé jusque dans ses chaussettes,
il put enfin regagner Constance indemne.
L’Allemagne et l’Italie
Rome. — Qa déraeat que l’ambassadeur
d'Allemagne ait quitté Rome.
Sous-Marin allemand coulé par des
Croiseurs anglais
Londres, 10 août.
Une escadre de croiseurs anglaise a été
! attaquée, hier, par une flottille de son s-ma-
rins allemands.
Un de ces sous-marins, le L. V. 15, a été
coulé.
Aucun croiseur anglais n’a été endomma-
gé (Source anglaise officielle.)
Le “ Breslau ” et le “ Boeben ”
seraient dans les Eau* grecques
St-Pélersbourg, 10 août.
Les navires allemands Breslau et Goeben ont
dassé dan» les eaux grecques, se dirigeant
vers lés Dardanelles. (Havas.)
En- Extrême-Crient •
Londres, 10 août.
Un croiseur allemand, VEmden, a captnré
un navire volontaire russe en Extrême-
Orient.
Le Départ des Ambassadeurs
A la suit? de la rupture diplomatique en-
tre la France et l’Autriche, l’ambassadeur de
cettp^iernière nation a quitté Paris, hier, 8
n. re. par an train spécial, à destination de
Il tafia. Le durée eur du protocole l’accompa-
gna jusqu’à ia gare.
Des deux côtés, toutes les dispositions ont
été brises pour assurer le départ des deux
ambassadeurs conformément aux traditions
1 habituelles des courtoisies internationales.
Lés consuls des deux pays ont été avisés
des décisions des deux gouvernements. Les
ambassadeurs des Etats-Uuis de Vienne et
de Paris sont chargés de ia protection des
intérêts français et austro-hongrois.
Les Régiments étrangers en Russie
Moscou, 10 août.
De nombreux réservistes belges gui ne
peuvent pas rentrer dans leur patrie, for-
ment un régiment qui sera incorporé à l’ar-
mée russe.
Les Tchèques de Russie forment un déta-
che meut spécial ’ qui combattra avec les
Russes, sous le nom de régiment de Jean
Huss.
Lss Eusses en Autriche
Saint Pétersbourg, 10 août.
Un détachement du landsturm autrichien,
repoussé de la bourgade de Lezniow, s’est
retiré en toute hâte.
Les Autrichiens et les Allemands
exilés de Eussis
Le gouvernement russe a ordonné la dé-
portation de quinze mille sujets allemands
et autrichiens d< s provinces m-itiques, dans
les régions situées au delà du Volga.
L’action autrichienne
Saint-Pétersbourg, 10 août.
Lx ville d’Andréjer, ainsi que la douane
de Radzi wiiow, ont été occupées par les Au-
trichiens.
Les Eusses repoussent les Autrichiens
SAINT PÉTERSBOURG. — Les Rus: es repous-
sèrent les Àuüfchiens retranchés à Zo-
losciitse, au sud-ouest de Rsdzivviîo.
Les Russes sabrèrent on peloton d'infan-
terie autrichienne; les autres Autrichiens
s’enfuirent.
Un demi-escadron de lanciers autrichiens
qui franchit la frontière à Vüiotsclnk fut
attaqué par les Russes et perdit seize tués
dont uft officier.
Les Russes firent trois .prisonniers;
Au-delà du Dniester, les Russes attaquè-
rent le -S® lanciers autrichien qui eut dix
tués.
Les Autrichiens devant Belgrade
Nisch. — Le bombardement de Belgrade a
été repris.
Ausun soldat autrichien n’a pénétré en Serbie
NISCH, H août. — Après' plusieurs essais
infructueux pour passer la frontière Nord
serbe, les Autrichiens abandonnèrent l'of-
fensive ; ils furent sérieusement repoussés
sur mute la ligue grâce à l’excellent tir de
l’artillerie et de (’inianteiie serbes.
Les Autrichiens subirent des pertes énor-
mes.
Les Autrichiens attaquèrent aussi Lomttza,
à la frontière bosniaque où ils rencontrèrent
une partie de l’armae serbe.
A Prias, les pertes autrichiennes furent
énormes. _
Acmellementraucun soldat antricmen na
pu pénétrer en territoire serbe.
Lss Bulgares se marsent
Do fartes masses de soldats bulgares son,
concentrée! à Soujii, Gumauldjina et Xaa-
>41»,
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