Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-08-06
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 août 1914 06 août 1914
Description : 1914/08/06 (A34,N12052). 1914/08/06 (A34,N12052).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1723583
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
Ü.-J. CASPAR-JORDAN
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Le Havre. la Seine-Inférieure, l’Eure, ( « ai-» m a
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L’Allemagne a déclaré la Guerre a la Belgique
L’ANGLETERRE A DECLARE LA GUERRE A L’ALLEMAGNE
VIVE L’ANGLETERRE !
Les temps que l’histoire marquepour
' (es bouleversements qui ébranlent
l'humanité tout entière, vous donnent
une mentalité que plus rien n’étonne
et nous enregistrons chaque jour une
noûv&llé déclaration de guerre, ou
Uetixisjnon sans émotion, du tnoins
simplement comme un fait sensa-
tionnel de VàciuaUté.
« Jupiter rend fous ceux qu’il veut
perdre », dit un vieil adage latin;
comment ne pas croire que les temps
de l’Allemagne soient marqués du
destinfatal, quand.onia voit provoquer
VEurope toute entière. Jl lui faut dé-
sormais faire face aveci l’Autriche à
cinq Etats, sur presque toutes ses
frondèècê : lîaçsîe, France, Angle-
terre, Serbie, Belgique,, et ces deux
derniers pays, bien que petits, lui don-
neront certainement plus de peiné
quelle ne l’imagine. Mais ce que VAl-
lemagne a provoqué contre elle ce
rient pas seulement les armées de ses'
adversaires, mais les âmes mêmes des
peuples et cela dans toute l’Europe. ]
Sa folle arrogance lui avait déjà
valu l’abandon de l’Italie ; elle lui
vaut aujourd’hui l’attaque de l’Âti'-
gleterve, le seul pays qui lui ait dé-
claré la'guerre, celte déclaration de-
venant dans les circonstances actuelles
yn acte de suprême équité, ( ,
LaJBelgique se trouvait an travers
delà routé des armées allemandes;
le gouvernement de Berlin, étalant
son mépris du droit âêà géns, l’a soht-
üiéa tié lui laisser l& passage libre.
Màty la vaillante pedle Belgique n’a
pus recalé devant lecolosse etce sera sa
gloiref un peuplé rjüi ~dêjend l’iniégri-
te de son sol grandit de ioute sa valeur
morale et d’ailleurs une' armée de
3oo,oào 'hommes résolus, n'est pas à
dédaigner et. nous souhaitons vive-
ment que les Allemands s’en aperçoi-
vent bientôt d’une manière cuisante.
Le roi des Belges] répondit donc à
l’ultimatum en se portant vers la fron-
tière à la tête de ses troupes. En même
t-.inps, VAngleterre., conformément
aux déclarations antérieures de Sir
Edward Grey, exigeait de l'Allema-
gne l’assurance que la neutralité de
la Belgique serait respectée. C’est
alors que le gouvernement allemand
déclara la guerre à la Belgique qui
subit dès maintenant le pl-euder choc
des troupes germaniques et qui aura
peut-être le douloureux honneur d’être
le théâtre des plus grandes batailles.
La coupe était comble et L Angle-
terre ne pouvait plus rester inaclive
devant cette prétention affichée de ne
respecter aucun droit ; après tout ce
dont elle s’était montrée capable, l’Al-.
lemagne révélait que son intention
arrêtée était de mettre sa main de jet
sur toute l’Europe. San#doute, l’An-
gleterre a intérêt à ce que l’empire
allemand n’approche pas trop grès du
Pas-de-Calais, mais elle s’est aussi
souvenue qu’elle était, avec la France,
la terre nourricière des idéqs libérales
menacées par l’impérialisme germani-
que. Aussi, rompant avec la réserve
qu’elle avait observée pendant un siè-
cle, elle intervient dans une grande
guerre du continent et se met résola-
utenl de notre côté.
L’Entente cordiale pratiquée, au
Ilavi'e surtout, depuis de longues an-
nées déjà nous fait peut-être oublier ce
que celle entrée en scène a d’inouï. Elle
prouvé certes de manière éclatante
que le séculaire antagonisme de nos
races n’est plus que du passé et que dé-
sormais nous sommes étroitenient unis
pour la défense de la Civilisation qui
nous est commune. Elle prouve d’autre
part que'le péril est grandmais en mê-
me temps que la victoire est certaine ;
une loi historique semble, en effet, .
établir que tout état trop envahissant
sur le continent doit fatalement se bri-
ser contre VAngleterre s eh tout cap,}
assurés d’avoir avec npnêune force
navale invincible qui fera diversion au
bon moment en portant le désarroi sur
la côte allemande, nous\pourrons sup-
porter le choc le plus vifyleft t et atten-
dre sans grave inconvénient la fin de
la mobilisation russe; Encerclé de tous
côtés, l’empire allemand, sera ou bien
t porté d’assaut par l’élan de nos
troupes on pris à la longue' par la fa-
mine f
En peu plus tôt dix\ un peu plus
lard, notre heurq sonneèa ; nous, n*ou-
blierons pas le çohcdûrs décisif prêté
pur nos nobles àmis lesj Anglais füe
nous saluons aujourd'hui avec enthou-
siasme ; nek!6s èSpérons ‘bien ifriè ' Jf'hV-'
"" liSriêè' ’ êtroiïenier}* scellée sur les
U «i''-,**-* * T3i'£#yMf ftl H
fÎLrtfV'tf j i t s+f, » i Si is u'ix.H-
champs de bataille ne se rampera plus j
et que nos deux peuples, passionnés I
d’indépendance,formeront dans l’ave- ;
nir un faiscëau indestructible qui sou-
tiendra enfin dans le monde la paix
par le droit et la liberté.
CASPAR-JORDAN.
SoiiiiiqK
Officiels
Paris 5 août, 10 heures, ;
Hier mardi, la Chambre des députés s’est le-
vée spoM .nément et a écouté avec une émotion
profond^ & un patriotjque.enthousiasme le dis-
cours du président Deschanel, glorifiant Jaurès
et saluant l’Union Nationale contre l’agression
étrangère aux cris de : « Vive la France ! »
L’Assemblée a ordonné l'affichage du discours
de son président.
Lecture p§t donnés par le président du Con-
seil du Message du chef de 1’Ftat. La Chambre
L’a accueilli par des applaudissements unani-
mes et répétés, particulièrement vibrants aux
passages stigmatisant les violations successives
de la neutralité commises par l'Allemagne, et
déclarant sa confiance, son admiration pour
l'armée et la mariné nationales,
La Déclaration ministérielle a été écoutée
comme une page d'histoire ; une longue ova-
tion a été fait§ au président du, Conseil, quj a
soulevé un nouvel et splendide, enthousiasme
de la Chambre lorsqu’il a salué les peuples
amis et al liés.et affirmé le rôle glorieux de la
France, de .combattre encore pour le Droit et
la Liberté, menacés fans l'Europe entière; par
la duplicité et les violences germaniques.
Le même enthousiasme a accueilli, au Sénat,
la lecture du Message présidentiel et les décla-
rations gouvernementales.
Un voté Unanime a été émis dans les deux
assemblées sur. les projets de loi nécessités par
l’état de guerre. .
Les séances ont été levées dans hme et I au-
• tre chambre au milieu des cris mille fois répé-
tés de Vive la France ! Vive la République !
— Notre ambassadeur à Londres M. Cambon,
télégraphie au Ministre des Affaires étrangères
à Paris que la mobilisation de toutes les forces
métropolitaines de T Angleterre vient d’être or-
donnée.
— "Les opérations de notre mobilisation, se
poursuivent dans le plus gra~d ordre et le
p'ïfsgrand calme.' Les réservistes ont achevé
derejoindre pour la plupart. L’état moral est
excellent,
— Des reconnaissances de cavalerie et des pa-
trouilles d’infanterie franchissent partout notre
frontière.
— Une compagnie d’infanterie allemande est ■
entrée à Joeuf Homecourt ; ■ Ile a saccagé le
bureau des douanes et le bureau des télégra-
phes.
— Un escadron de dragons s’est porté sur
Vi'lers-la-Moniagne ; il a été refoulé par un
détachement de chasseurs à pieds français,
qui a fait un sous-officierprisonnier.
— Deux escadrons de uhlans sont venus jus-
qu’à Mercjfrle-Bas.
— Un régiment de cavalerie allemande qui
s’était avancé jusqu’à Morfontaine.s’oest replié
sous la menace d’une compagnie d’infanterie
française.
— D:x sent alsaciens qui essayèrent de gagner
la frontière française ont été fusillés à Mulhouse.
— La guerre a été déclarée par l’Allemagne à
la Belgique le 4 août, à 8 h 30.
— Le ten itoire belge a été envahi d'Aix-la-Cha-
pelle à R.chv, ; quelques escarmouches ont eu
lieu près de Liège, à Vise qui est incendié.
— Dès-civils ayant tiré des coups do feu, les
Allemands ont procédé à un certain nombre
, d’exécutions sommaires.
— Des dirigeables ont évolué sur Bruxelles.,
La population exaspérée selivieà des manifes-
at/ons contre TAIIo r.agne.
t
En,Angleterre, le gouvernement britanni-
que n’ayaov reçu aucune réponse de B-rlin au
sujet de la neutralité belge, objet de l'ultima-
tum,- mah ayant appris . que I-ambassadeur
d’Angleterre ai Berlin avait reçu ses passeports,
a prévenu les escadres anglaises que la guerre
avec l'Allemagne commençait le soir même,
c'est-à-dire mardi 11 heures.
— En Alsabe, les Allemands continuent à fu-
siller les Alsaciens' soupçon nés de fournir des
renseignepienU; Le maire de Saàle a ôté fusillé
pour avoir èksayéde porter en France la décla-
ration d’état de siégé en Allemagne.,
— Una nf rouille, de, cavalerie alléfitàhde v°-.
nue à Reoiiesy a .été chassée par des eavçiiers
français, Trois cavaliers allemands oiit été tués,
deux autres ont été faits prisonniers ; le reste.
'|st '/fessé "’effêumS'ef ônféiè désarmés par les
Ttrouaes fédérales. .,,, , . ... -.il
îl|li !i Mi ifHâîl Si bm a 53 il j
1 A IPîPEJL A TAA POPULATION
■ ■■■'- *
A nos Concitoyens,
La Ville du Havre a été choisie pour le débarquement d’une partie
des troupes que l’Angleterre envoie combattre à nos côtés..
Au moment où ces troupes vont fouler le sol français, l’Administra-
tion IVlunicipale compte que tous les havrais auront à coeur de pavoiser
Jeurs maisons aux couleurs des deux nations, hier unies par l’Entente
Cordiale et aujourd’hui alliées pour la défense de la civilisation.
Vive l’Angleterre ! Vive la Francs !
Le maire, MORGAIMD.
ANGLETERRE
* La Presse anglaise
Londres, 8 «oût.
Les jonrnanx approuvant unanimement
les déclarations de sir Edward Grey.
L’Angleterre et l’Allemagne
Londres, ÿ août '
A la Chambre des communes, M. Asquilh,
annonça que l’Angleterre avait fixé l'heure
de minuit à l’Allemagne pour qu’elle formu-
lât, à propos-de la neutralité de la Belgique,
les memes assurances qui turent données à
la France.
L’Ambassadeur d’Angleterre quitte Berlin
Londres, S août.
Hier soir, à sept lieqres, M. Goschen, am-
bassadeur, d’Angleterre, se rendit à la
Wilhemstrasse et remit la déclaration de
guerre de l'Angleterre,
Il réclama arors ses passeports.
La Mobilisation anglaise
Londres, 9 h. matin, S août.
' la mobilisation de l’armée anglaise est
-signée et l’ordonnance paraît aujourd’hui
•au Journal officiel, - , . .
Deux diyisions et une brigade de .cava-
lerie de l’armée des Itwes rentreront dans
la métropole, Les colonies anglaises peu-
vent fournir les forces suivantes Austra-
lie, 20,000 hommes ;■ Nouvelle-Zélande,
5,000 hommes ; le Canada, 8 à 10,000 hom-
mes. (Havas.)
üomment la Nouvelle fut accueillie au Havre
Lea Sympathies Éranca-Anglaisea
La déclaration de guerre do l’Angleterre à
l’Allemagne a été lé gros événement de la
ou ruée d’hier.
Aussitôt que la .dépêche a été affichée an
Petit Havre une foule énorme s’est portée
devant les bureaux du consulat général de
S. M. britannique.
Le sympathique consul, M. Churchill,
arrivait précisément au consolât. La millier
de personnes qui acclamait la nation amie
fit à son représentant une ovation fréné-
tique et le porta en triomphe. Puis la foule
réclama que le drapëui anglais lût arboré.ïl
le fut au milieu de hourras- eothemsiastes
des manifestants, qui se retirèrent ensuite
en bon ordre.
Détail pittoresque et qui montre l’esprit
d’à-propos do la rue. On a tait succès à une
automobile qui passait sur le boulevard et
avait eu l’idée de marquer l’événement con-
siderabïe en s’empressant d’arborer desdra-
peaux français et anglais.
An; début de l'après-midi, des membres
de la Colonie anglaise, porteurs de drapeau!
français et anglais,, montés sur les érautes
de compatriotes, ont parcouru les principa-
les anères de rsotro yilie suivis «Fane foule
enthousiaste; ; ‘ «ri : i -’ I ■
Dans l’après-midi, lorsque la Chambre de
commerce a fait conueGu e officiel le ment que
des troupes angl ises devaient débarquer
au Havre, aujourd'hui 1, et que la nouvelle
a été affiliée dans nos vitrines, t'enthousias-
me a î ed&ü b ; 6 dan s tou te la ville.
Dans la soirée, les tnanU'e&tations ont re-
pris plus chaudes, plus actives encore;et
des groupes imposants, chantant La Mar-
seillaise et conspuant Guillaume II ont par-
couru les principales rues de notre ville,
s’arrêtant parfois pour acclamer le paviliori
augjiii arboré à certains immeubles ou ma-
nite-tèr devant les maisons jadis occupées
par tes commerçants allemands.
La manitesuuion toujours précédée des
drapeaux anglais et français s’est rendue
notamment à la Soas-Prefecturo, elle a ré-
clame M. B -noist, sous-préfet et Fa'longue-
ment- acclamé.
Chambre de Commerce du Havre
Le president de la Chamb e de com-
merce du Havre a l’honneur d’informer le
commerce qu'il vient de recevoir de M. le
général gouverneur du Havre l’ordre de
t-uir à la disposition du service, du port le
Hangars de la utiambre. Il prie en conté
quence les négociants ayant des marchan-
dises sons les hangars qni seront désignés
par le service de la Chambre, de faire toute
diiigem e pour qu’il soit procédé à leur en-
lèvement.
La Ctlainbiô dé commercé compte sur la
bonne volonté et le patriotisme de tou'3 les
ressortissants.
WB»HfiaesBeavem/t**,im. mu mm, t mm»
BELGIQUE
Nobles Paroles du Roi des Belges
Bruxelles, 4 août, j
. Le rof a- prononcé à la Chambre le dis-
cours suivant :
« jpe sonna pour la Belgique. La force dé hê-
tre droit et ld nécessité pour l’Europe de
mot Mi éxisteffêeauttMrqme-nousfont 1 encore^
cspéréiequ’élêyi>é'fêiiêM.ihttirbtioutéfs;’noe se _
produiront pas, mais Vil faut résister à l’in-
vasion de notre soi, le devoir nous trouvera
armés et décidés aux pins grands sacrifices !
» Dès maintenant la jeunesse est debout
pour défendre la patrie en danger ; un seul
devoir s’impose à nos volontés : une résis-
tance opiniâire, le courage et l’union.
» Noire bravoure est démontrée par notre
irréprochable mobilisation et par la multi-
tude des engagements volontaires.
» Le moment est anx actes. Je vous ai
réunis pour permettre anx Chambres de
s’associer à l’élan du pays. Vous sanrez
prendre d’urgence toutes les mesures, Vous
etes tous décidés à maintenir. intact le pa-
trimoine sacré de nos ancêtres!" Personne ne
faillira à son devoir;
» L’armée est à la hauteur de sa lâche. Le
gouvernement et moi avons pleine confian-
ce. Le gouvernement a conscience de ses
responsabilités et les assnmera jusqu’au
bout pour sauvegarder le bien suprême du
pays. Si l’étranger viole notre territoire, il
trouvera tons les Beiges groupés autour de
leur souverain, qui ne trahira jamais son
serment constitutionnel.
» J’ai foi dans no3 destinées. Un pays qni
se défend s’impose au respect de tous et ne
périt pas. Dieu sera avec nous. »
Le Gouvernement allemand répond à la Note belge
Bruxelles, 8 août.
On affirme de bonne source allemande,
qn’à la suite de la Note belge, faisant répon-
se à i'nltimatum allemand, le gouvernement
impérial a déclaré qn'ii passerait outre.
La Déclaration de Guerre
Bruxelles, 8 août.
L’Allemagne a déclaré hier la guerre à la
Belgique.
Les Allemands ont envahi le territoire
belge d'Aix-la-Chapelle à B-hetetont procé-
dé a des exécutions sommaires.
La Violation du Territoire
Bruxelles, 6 août, 9 h. matin.
Oiyanoonee officiellement que les Alle-
mands ont envahi la Belgique.
La plupart des maisons de commerce
allemandes font disparaître les noms et les
titres allemands, craignant que les manifes-
tations antiallemandes ne continuent.
(Hàvas.)
Les Allemands trouvent les Fonts coupés
Ltègè, 8 août.
Les allemands ont été obligés de remon-
ter vers le Nord à cause dp la destruction
des ponts et des ouvrages dfart. Ils viôtèrent
le territoire hollandais à Ttlbnrg et, franchi-
rent la Meuse à Éigsderi où le dixième corps
, se trouverait
| Le septième corps fort de quarante mille
! hommes serait à Yerviers. ,
L’emplacement du sixième corps est
ignoré.
On signale des incendies à Ûrgenfen.
Cent mille Allemands marchent sur
Liège.
Un aviateur allemand a été tué.
L’Attaqüe de Liège
Bruxelles, 8 août (sc-üs réserves);
Le bruit court qu’un p tit détachement
allemand s’est présenté en- p-rrlemen aire et
a réeiamé la reddition de Liyge.
L’Armée Belge aurait dit fuit
deux régiments de uhlanS
Paris, 5 août, t7 h. 80.
Le Matin, dans line édition sp -çide, pn-
1 bile les dépêches suivantes que nous sigaa-
! Ions sous toutes réserves-:
« L’armée baifee dëtrhitit à Spa deux régi-
menrs de uhlaus.
» L’armée Allemande bombarde Liège.
LA GUERRE FRMCO-ÀLLEMANDE
'-g'
Conseil des Ministres u
Paris, lû h. malin, S foût. ^
A l’issue de la séance de la Chambre, les p
ministres ont tenu un court conseil. ti
" ■ ————— p
M. Cambon a quitté Berlin
Ses JEtata- WJnîs •is-set-etti noire
retiréeeniesiion -
L’ambassadeur d’Allemagae étant parti, le
gouvernement français a invité M. Jules
Cambon, ambassadeur de Frauce à Berlin,
à demander au gouvernement impérial ses
passeports et à quitter Bénin avec le per-1 s
sonnet de l’ambassactè et du consulat d8 s;
France. ■ ■
M. Jules Cambon, en quittant Berîin, a du ti
remettre les archives de l’ambassade ainsi d
ique les soins des protégés frapçais, à l’arn- E
bassadeur des Etats-Uois.
AU moment de quitter Paris, le baron de l
Schoen a prié l’ambassadeur des Etats-Unis ,
do vouloir bien se charger du soin dos intô- t
irêts,aliëmaiiàs.e'ïi'.Frâsicè ;èt de.ia.gaiie,,.de,3 r
^àrcmtesdéT’âtÜBâSsàdo^i ^ Tt-cfffq 1 -* 1
ggg jifVfaçieÿA îitiVi 9fKii£ lé ?UhA fS-Jt 1
Le Départ de M. Cambon
M. Cambon ayant reçu ses passeports sans
les moyens de partir, a dû se réfugier en
Danemark.
JLiA. ai OISÏ .-VirïO^
Escarmouches sur la frontière de l’Est
Paris, 8 août. 10 heures matin.
Un communiqué du ministère de la
guerredéclare que les opérations de moblii-
sation française se poursuivent avec le plus
grand ordre et dans le plus grand calme.
Les réservistes ont achevé, pour la plupart,
de rejoindre leur corps. L’état moral des
troupes est excellent.
Des reconnaissances de-cavalerie et des
patrouilles d’infanterie franchissent partout
notre frontière. Une compagnie d’infanterie
allemande, entrée à Homécourt, a saccagé
les bureaux de la douane et ceux du télé-
graphe.
Un escadron de dragons s’est porté sur
Villers-la-Montagne. Il fat refoulé par les
chasseurs à pied, qui tirent un sous-officier
prisonnier.
Deux escadrons de uhlans sont venus
jusqu’à Morcy-le-Bas.
Un régiment de cavalerie allemande qui
s’avança jusqu’à Morfontaine se replia de-
vant une compagnie d’infanterie.
L’état d’esprit des troupes est excellent.
En Alsace, dix-sept Alsaciens essayant de
gagner la France, furent fusillés à Mul-
house. (Havas).
Patrouilles allemandes repoussées
Paris, 8 août.
De nombreuses reconnaissances alleman-
des ont franchi la frontière. Toute» ont
dû B® replies* devront no» troupes.
Les Patrouilles allemandes se retirent
. Parmi les violations de frontières commi-
ses hier par lés Allemands, lé Petit Parisien
signale qu’à dix heures, à GhàvenaUes, des
cavaliers ont détruit les üls téléphoniques et
télégraphiques. Des patrouilles aHemastdes
ont franchi la Irowtiére, au coi d’Urhefe sur
la route de Sehléstadt et à Loupnach, au col
du Bonhomme, dans la région de Fr»ize.
De même qu’à Chavenettes, elles ont cou-
pé les filé et détruit les cabines télégraphi-
ques.
Toujours dans la région de Belfort, à Vel-
Iescot; trois reconnaissances d’officiers ont
franchi la frontière suivis d’un escadron ad
compté t. Mais tout aussitôt, un eseadrori
français est survenu qui leur st donné là
chasse.
Les Allemands se sont retirés.
Use patrouillé allemande chassée par les
Français
Paris, 8 août.
’> Lés Allemands contihnent à fà’sillér' les
Alsaciéhs-LôrFains soupçonnés de fonrhié
des renseigWeihehfâ.
Unépitronïlte dé cavalerie aflémânde à
été chassée par des cavaliers français sur la
frontière suisse.
Trois Allemands ont été tués et deux au-
tres faits prisonniers. LeTësie est passé eh
; Suisse.
Pas de Combat naval en Méditerranée
Alger, 9 li. malin, S acû*.
Aucune information sérieuse né permet
d’ajôütef créance à’ là dépêche annonçant
la destruction du croiseur Pdnther et ja
capture de deux navires allemands. (Ha-
vas.) , -
! Un Vote du Eeiohstag
Berlin, 5 août.
i ! On signale que le Reichstag a voté-un cré-
dit, de-guerre de cinq mihiards.
I. u s’est ajourné ensutte au 24 novembre.
' -^> —
LA MGB1LISÂTIG» EH TURQUIE
- fctuMtres, 8 août, 9 h. matin.
< Là mobilisation complète de l’arméê et de
i la marine turque est annoncée officielle-
ment-. v
Le général allemand Liman Sanders aure
le commandement en chef.
ITALIE
KTexLtx*^l£'Éé
. Berlin, 8 «dût.
Le Giomale ltalia apprend que l’Allema-
gne a signalé à l’Italie que les actes d’hosthi-
lô commis par les français, impliquaient le
Casas Foedens pour l'Itaiie.
Le journal ajoute qu’il croit savoir que
l’Italie ne modifiera pas son attitude de neu-
tralité. ,
ijn i IIIIII IIIIIMI mi IIIIIIII■■imrirrIHT~imn—~in
LA GBERRE AUSTRO-SERBE
Les Autrichiens sont repoussés
Nisch, 8 août.
Le3 Autrichiens ont arrêté les vapeurs
serbes Serbie et Kraina et ont coulé un troi-
sième. ,
On dément les nouvelles des presses au-
trichienne et allemande au sujet do préten-
dues batailles désastreuses à la frontière de
Bosnie. . „ , .
On dément également la prise de Belgrade
la nuit dernière.
Les Autrichiens esnonnèrent la ville et
tentèrent, au port du Danube, un débarque-
ment qui échoua devant lés sÿiyss jfVâ’’lSn
rièjsçrhas- ■ j »
- , ,« .11 * - I
CONSEIL UIQPBl
Séance Extraordinaire du S Août
Présidence de M. MORGAND, Maire
Enthousiasme patriotique. — L’Alilancs
anglaise. — Les Mesures prises
pour l’Approvisionnement
de la Ville
En des circonstances exceptionnelles que
nous traversons, le Conseil municipal s’est
réuni hier soir, en séance publique.
Etaient présent ; M. Morgand, .maire ; MM.
Yigné, Jendequin, Btdoureau et Valentin,
adjoints; MM. Auger, Basset, Beurrier, Bric-
ku, Brot, Cpty, Çoulôn, de Grandmaison. Dé-
ïïôt, Dëi'ô, Durand Viel, Encontre, Gènestal.
Grenier, Gripois, Langlois, ue Chapelain, Le-
normand, Maillart, Masquelier, MasseJin,
Meyer, Salacrôu, Schôux, Wisdesheiiu.
Absents et excusés g A1M. Êegouen-Dê-
meaux, Combes, Lang, Serrurier; MM. AÙan,
et Cberfiis, actuellément mobilisés.
M. Coty, ayant été nommé secrétaire do.
Conseil, M. Morgand, maire, a ouvert lat
séance et a prononcé le discours sùiyant
Discours de M. Morgand
ÎSÏ^VI IS.X3'
«Messieurs, -mpii'
« M. le Président de ta République, dan?
son message aux Chambres, a exprimé, dans
des termes de la plus noble éloquence, les
sentiments de t’unanimité des Français.
« Après lui, nous répétons qu’il n’y a plus
en Franôè, qu’il n’y a pins au Havre dé-
partis politiques. Tous, sans éxeeptioa, nous
sommes unis de coeur et d’esprit pour con-
tribuer à la défense de ta Patrie.
Vive la France I
(Applaudissements prolongés,)
« Messieurs,
« Notre ville est appelée à recevoir inces-
samment une partie des' troupes que l’An-
gleterre envoie combattre à nos côtés.
» Vouk tiendrez, saris nul doute, à venir
les saluer* à leur débarquement.
» Mais, dès maintenant, je vous invite à
acclamer nos amis de l’Entente Cordiale de-
venus aujourd’hui nos alliés.
» Vive l’Angleterre I
(Acclamations).
» L’ordre do mobilisation générale a pro-
voqué uriô prôtoudé perturbation dans la
vie cédiftltiiriâle et i’Administration a été
dans l’obligation dé faire face d’ùrgenoe à
des nécessités immédiates.
» Les prenne s de nos soucis ont été de
venir en aide aux tu milles nécessiteuses des
appelés sans tes drapeaux et d’assurer l'ap-
provisionnement .de ta ville.
» MAL ISS Administrateurs du Bureau do
BrèrifaisaHce, aaxquels ont été adjoints en
q uaîit Léon Meyer, MM. Maadeïx et Gérault, ont
assuré, avec le concours de plusieurs de nos
concicoyétts, dans deaconditions de rapidité
vraiment exceptionnelles, la distribntioa
d’alfoèdïohs âùx tairirliès nécessiteuses de<
tous les appelés sous les drapeaux.
» Soferé péa, Ces aUôfçatièns seront rempla-
cées par celle que rEtàt.'.'bar un décret do.
2 cdùraût, a décide d’âtlfiuùer lui-même à.
ces fa'mi lies. - »
» Le Bureau de BienfaSsâncejii décidé éga-
leiheuf dé distrttnrer, dès vendredi, des se-
cours de chômage.
i L’Administration a l’honneur de proposer
au Conseil municipal; de voter dès maiuté-
nant, èn faveur du Bureau de bienfaisance,
une subvention exceptionnelle de 300,000»
francs, qui serait augmentée au fur et à me-
sure des besoins,
» Afin d’assürér du travail aux ouvriers d©
notre Ville actuellement êh chômage, l’Ad-
miriMratiôh a adressé une circulaire aux
MaiCès dé l’arrbridîssemôrit' pour les priér de
nous faire conn^îire le nombre des person-
nes qui leur seraient utiles pour le travail
des champs.
» DèS que des’ renseignements nous seront
p&rveaus à ce sûjét;;nous les porterons à la
cdniiaissàr.co des'personnes qui se sont fait,
inscrire à la Màirië poür obtenir des tra-
vaux à là campagne.
» Au point de vae.de l’approvisionnement
de notte Yiiie, l’Admiriisti'ation a prisd’ur--
geriCe’ toutes -les dispositions nécessaires
pour éviter que notre population manque
de déniés de première nécessité et tout
particaliêrément de pain!.
» L?s dispositions prisos etdes certitudes
qui nous oî>t été dohnéès aujourd’hui mêmè,
nous perm tient de vous assurée, Messieurs,
que les 1 craintes qui ont été exprimées ara
sujet de 1 l’approvisfonneihent de la Ville sont
absolument vàines.
» Noà services municipaux ont été désor-
ganisés par la ffiCbijisaffon qui leur a enievé
une très grande partie de leur persônnel.
» Noos sommes en mesure cependant d©
les assurer tous de façon satisfaisante.
» Nos efforts ont porté principalement sur
les services chargés de la propreté, et de la.
salubrité de la Ville. ,
» L'Administration a l’honneur de propo-
ser au Conseil d’attribuer en principe aux
families des employ s ou ouvriers munici-
paux appelés sous les .drapeaux, et Cél jus-
q-i’à tafia de la guerre, une allocation de
123, francs par mois et de 23 francs par en-
fant, sous réserve de ne pas dépasser toute-
fois te montant du traitement ou salaire que
touchait Remployé ou ouvrier.
» Des dispositions ont été prises, d’accord
avec i’autontô militaire, pour que l’éclairage
public et privé, au gaz et à l’électricité, soi!
assuré.
» Les besoins auxquels la municipalité a
déjà dû faire face et c.eux auxquels if faudra
qu’elle satisfasse dans l’avenir entraîneront
des dépenses considérables.
» Pour les couvrir, l’Administration al hon-
neur de vous proposer la désaff-ctatioa dra
crédit de 1.209,000 francs inscrit à l’article
, J9. d u budget suj)plém#»î*'lPf*v.PS»*' ^ coas*-.
- 4IUGUOU d’uii.Hoiël ûçs FJa.es. ' ü-4 :
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Le Petit Havre
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L’Allemagne a déclaré la Guerre a la Belgique
L’ANGLETERRE A DECLARE LA GUERRE A L’ALLEMAGNE
VIVE L’ANGLETERRE !
Les temps que l’histoire marquepour
' (es bouleversements qui ébranlent
l'humanité tout entière, vous donnent
une mentalité que plus rien n’étonne
et nous enregistrons chaque jour une
noûv&llé déclaration de guerre, ou
Uetixisjnon sans émotion, du tnoins
simplement comme un fait sensa-
tionnel de VàciuaUté.
« Jupiter rend fous ceux qu’il veut
perdre », dit un vieil adage latin;
comment ne pas croire que les temps
de l’Allemagne soient marqués du
destinfatal, quand.onia voit provoquer
VEurope toute entière. Jl lui faut dé-
sormais faire face aveci l’Autriche à
cinq Etats, sur presque toutes ses
frondèècê : lîaçsîe, France, Angle-
terre, Serbie, Belgique,, et ces deux
derniers pays, bien que petits, lui don-
neront certainement plus de peiné
quelle ne l’imagine. Mais ce que VAl-
lemagne a provoqué contre elle ce
rient pas seulement les armées de ses'
adversaires, mais les âmes mêmes des
peuples et cela dans toute l’Europe. ]
Sa folle arrogance lui avait déjà
valu l’abandon de l’Italie ; elle lui
vaut aujourd’hui l’attaque de l’Âti'-
gleterve, le seul pays qui lui ait dé-
claré la'guerre, celte déclaration de-
venant dans les circonstances actuelles
yn acte de suprême équité, ( ,
LaJBelgique se trouvait an travers
delà routé des armées allemandes;
le gouvernement de Berlin, étalant
son mépris du droit âêà géns, l’a soht-
üiéa tié lui laisser l& passage libre.
Màty la vaillante pedle Belgique n’a
pus recalé devant lecolosse etce sera sa
gloiref un peuplé rjüi ~dêjend l’iniégri-
te de son sol grandit de ioute sa valeur
morale et d’ailleurs une' armée de
3oo,oào 'hommes résolus, n'est pas à
dédaigner et. nous souhaitons vive-
ment que les Allemands s’en aperçoi-
vent bientôt d’une manière cuisante.
Le roi des Belges] répondit donc à
l’ultimatum en se portant vers la fron-
tière à la tête de ses troupes. En même
t-.inps, VAngleterre., conformément
aux déclarations antérieures de Sir
Edward Grey, exigeait de l'Allema-
gne l’assurance que la neutralité de
la Belgique serait respectée. C’est
alors que le gouvernement allemand
déclara la guerre à la Belgique qui
subit dès maintenant le pl-euder choc
des troupes germaniques et qui aura
peut-être le douloureux honneur d’être
le théâtre des plus grandes batailles.
La coupe était comble et L Angle-
terre ne pouvait plus rester inaclive
devant cette prétention affichée de ne
respecter aucun droit ; après tout ce
dont elle s’était montrée capable, l’Al-.
lemagne révélait que son intention
arrêtée était de mettre sa main de jet
sur toute l’Europe. San#doute, l’An-
gleterre a intérêt à ce que l’empire
allemand n’approche pas trop grès du
Pas-de-Calais, mais elle s’est aussi
souvenue qu’elle était, avec la France,
la terre nourricière des idéqs libérales
menacées par l’impérialisme germani-
que. Aussi, rompant avec la réserve
qu’elle avait observée pendant un siè-
cle, elle intervient dans une grande
guerre du continent et se met résola-
utenl de notre côté.
L’Entente cordiale pratiquée, au
Ilavi'e surtout, depuis de longues an-
nées déjà nous fait peut-être oublier ce
que celle entrée en scène a d’inouï. Elle
prouvé certes de manière éclatante
que le séculaire antagonisme de nos
races n’est plus que du passé et que dé-
sormais nous sommes étroitenient unis
pour la défense de la Civilisation qui
nous est commune. Elle prouve d’autre
part que'le péril est grandmais en mê-
me temps que la victoire est certaine ;
une loi historique semble, en effet, .
établir que tout état trop envahissant
sur le continent doit fatalement se bri-
ser contre VAngleterre s eh tout cap,}
assurés d’avoir avec npnêune force
navale invincible qui fera diversion au
bon moment en portant le désarroi sur
la côte allemande, nous\pourrons sup-
porter le choc le plus vifyleft t et atten-
dre sans grave inconvénient la fin de
la mobilisation russe; Encerclé de tous
côtés, l’empire allemand, sera ou bien
t porté d’assaut par l’élan de nos
troupes on pris à la longue' par la fa-
mine f
En peu plus tôt dix\ un peu plus
lard, notre heurq sonneèa ; nous, n*ou-
blierons pas le çohcdûrs décisif prêté
pur nos nobles àmis lesj Anglais füe
nous saluons aujourd'hui avec enthou-
siasme ; nek!6s èSpérons ‘bien ifriè ' Jf'hV-'
"" liSriêè' ’ êtroiïenier}* scellée sur les
U «i''-,**-* * T3i'£#yMf ftl H
fÎLrtfV'tf j i t s+f, » i Si is u'ix.H-
champs de bataille ne se rampera plus j
et que nos deux peuples, passionnés I
d’indépendance,formeront dans l’ave- ;
nir un faiscëau indestructible qui sou-
tiendra enfin dans le monde la paix
par le droit et la liberté.
CASPAR-JORDAN.
SoiiiiiqK
Officiels
Paris 5 août, 10 heures, ;
Hier mardi, la Chambre des députés s’est le-
vée spoM .nément et a écouté avec une émotion
profond^ & un patriotjque.enthousiasme le dis-
cours du président Deschanel, glorifiant Jaurès
et saluant l’Union Nationale contre l’agression
étrangère aux cris de : « Vive la France ! »
L’Assemblée a ordonné l'affichage du discours
de son président.
Lecture p§t donnés par le président du Con-
seil du Message du chef de 1’Ftat. La Chambre
L’a accueilli par des applaudissements unani-
mes et répétés, particulièrement vibrants aux
passages stigmatisant les violations successives
de la neutralité commises par l'Allemagne, et
déclarant sa confiance, son admiration pour
l'armée et la mariné nationales,
La Déclaration ministérielle a été écoutée
comme une page d'histoire ; une longue ova-
tion a été fait§ au président du, Conseil, quj a
soulevé un nouvel et splendide, enthousiasme
de la Chambre lorsqu’il a salué les peuples
amis et al liés.et affirmé le rôle glorieux de la
France, de .combattre encore pour le Droit et
la Liberté, menacés fans l'Europe entière; par
la duplicité et les violences germaniques.
Le même enthousiasme a accueilli, au Sénat,
la lecture du Message présidentiel et les décla-
rations gouvernementales.
Un voté Unanime a été émis dans les deux
assemblées sur. les projets de loi nécessités par
l’état de guerre. .
Les séances ont été levées dans hme et I au-
• tre chambre au milieu des cris mille fois répé-
tés de Vive la France ! Vive la République !
— Notre ambassadeur à Londres M. Cambon,
télégraphie au Ministre des Affaires étrangères
à Paris que la mobilisation de toutes les forces
métropolitaines de T Angleterre vient d’être or-
donnée.
— "Les opérations de notre mobilisation, se
poursuivent dans le plus gra~d ordre et le
p'ïfsgrand calme.' Les réservistes ont achevé
derejoindre pour la plupart. L’état moral est
excellent,
— Des reconnaissances de cavalerie et des pa-
trouilles d’infanterie franchissent partout notre
frontière.
— Une compagnie d’infanterie allemande est ■
entrée à Joeuf Homecourt ; ■ Ile a saccagé le
bureau des douanes et le bureau des télégra-
phes.
— Un escadron de dragons s’est porté sur
Vi'lers-la-Moniagne ; il a été refoulé par un
détachement de chasseurs à pieds français,
qui a fait un sous-officierprisonnier.
— Deux escadrons de uhlans sont venus jus-
qu’à Mercjfrle-Bas.
— Un régiment de cavalerie allemande qui
s’était avancé jusqu’à Morfontaine.s’oest replié
sous la menace d’une compagnie d’infanterie
française.
— D:x sent alsaciens qui essayèrent de gagner
la frontière française ont été fusillés à Mulhouse.
— La guerre a été déclarée par l’Allemagne à
la Belgique le 4 août, à 8 h 30.
— Le ten itoire belge a été envahi d'Aix-la-Cha-
pelle à R.chv, ; quelques escarmouches ont eu
lieu près de Liège, à Vise qui est incendié.
— Dès-civils ayant tiré des coups do feu, les
Allemands ont procédé à un certain nombre
, d’exécutions sommaires.
— Des dirigeables ont évolué sur Bruxelles.,
La population exaspérée selivieà des manifes-
at/ons contre TAIIo r.agne.
t
En,Angleterre, le gouvernement britanni-
que n’ayaov reçu aucune réponse de B-rlin au
sujet de la neutralité belge, objet de l'ultima-
tum,- mah ayant appris . que I-ambassadeur
d’Angleterre ai Berlin avait reçu ses passeports,
a prévenu les escadres anglaises que la guerre
avec l'Allemagne commençait le soir même,
c'est-à-dire mardi 11 heures.
— En Alsabe, les Allemands continuent à fu-
siller les Alsaciens' soupçon nés de fournir des
renseignepienU; Le maire de Saàle a ôté fusillé
pour avoir èksayéde porter en France la décla-
ration d’état de siégé en Allemagne.,
— Una nf rouille, de, cavalerie alléfitàhde v°-.
nue à Reoiiesy a .été chassée par des eavçiiers
français, Trois cavaliers allemands oiit été tués,
deux autres ont été faits prisonniers ; le reste.
'|st '/fessé "’effêumS'ef ônféiè désarmés par les
Ttrouaes fédérales. .,,, , . ... -.il
îl|li !i Mi ifHâîl Si bm a 53 il j
1 A IPîPEJL A TAA POPULATION
■ ■■■'- *
A nos Concitoyens,
La Ville du Havre a été choisie pour le débarquement d’une partie
des troupes que l’Angleterre envoie combattre à nos côtés..
Au moment où ces troupes vont fouler le sol français, l’Administra-
tion IVlunicipale compte que tous les havrais auront à coeur de pavoiser
Jeurs maisons aux couleurs des deux nations, hier unies par l’Entente
Cordiale et aujourd’hui alliées pour la défense de la civilisation.
Vive l’Angleterre ! Vive la Francs !
Le maire, MORGAIMD.
ANGLETERRE
* La Presse anglaise
Londres, 8 «oût.
Les jonrnanx approuvant unanimement
les déclarations de sir Edward Grey.
L’Angleterre et l’Allemagne
Londres, ÿ août '
A la Chambre des communes, M. Asquilh,
annonça que l’Angleterre avait fixé l'heure
de minuit à l’Allemagne pour qu’elle formu-
lât, à propos-de la neutralité de la Belgique,
les memes assurances qui turent données à
la France.
L’Ambassadeur d’Angleterre quitte Berlin
Londres, S août.
Hier soir, à sept lieqres, M. Goschen, am-
bassadeur, d’Angleterre, se rendit à la
Wilhemstrasse et remit la déclaration de
guerre de l'Angleterre,
Il réclama arors ses passeports.
La Mobilisation anglaise
Londres, 9 h. matin, S août.
' la mobilisation de l’armée anglaise est
-signée et l’ordonnance paraît aujourd’hui
•au Journal officiel, - , . .
Deux diyisions et une brigade de .cava-
lerie de l’armée des Itwes rentreront dans
la métropole, Les colonies anglaises peu-
vent fournir les forces suivantes Austra-
lie, 20,000 hommes ;■ Nouvelle-Zélande,
5,000 hommes ; le Canada, 8 à 10,000 hom-
mes. (Havas.)
üomment la Nouvelle fut accueillie au Havre
Lea Sympathies Éranca-Anglaisea
La déclaration de guerre do l’Angleterre à
l’Allemagne a été lé gros événement de la
ou ruée d’hier.
Aussitôt que la .dépêche a été affichée an
Petit Havre une foule énorme s’est portée
devant les bureaux du consulat général de
S. M. britannique.
Le sympathique consul, M. Churchill,
arrivait précisément au consolât. La millier
de personnes qui acclamait la nation amie
fit à son représentant une ovation fréné-
tique et le porta en triomphe. Puis la foule
réclama que le drapëui anglais lût arboré.ïl
le fut au milieu de hourras- eothemsiastes
des manifestants, qui se retirèrent ensuite
en bon ordre.
Détail pittoresque et qui montre l’esprit
d’à-propos do la rue. On a tait succès à une
automobile qui passait sur le boulevard et
avait eu l’idée de marquer l’événement con-
siderabïe en s’empressant d’arborer desdra-
peaux français et anglais.
An; début de l'après-midi, des membres
de la Colonie anglaise, porteurs de drapeau!
français et anglais,, montés sur les érautes
de compatriotes, ont parcouru les principa-
les anères de rsotro yilie suivis «Fane foule
enthousiaste; ; ‘ «ri : i -’ I ■
Dans l’après-midi, lorsque la Chambre de
commerce a fait conueGu e officiel le ment que
des troupes angl ises devaient débarquer
au Havre, aujourd'hui 1, et que la nouvelle
a été affiliée dans nos vitrines, t'enthousias-
me a î ed&ü b ; 6 dan s tou te la ville.
Dans la soirée, les tnanU'e&tations ont re-
pris plus chaudes, plus actives encore;et
des groupes imposants, chantant La Mar-
seillaise et conspuant Guillaume II ont par-
couru les principales rues de notre ville,
s’arrêtant parfois pour acclamer le paviliori
augjiii arboré à certains immeubles ou ma-
nite-tèr devant les maisons jadis occupées
par tes commerçants allemands.
La manitesuuion toujours précédée des
drapeaux anglais et français s’est rendue
notamment à la Soas-Prefecturo, elle a ré-
clame M. B -noist, sous-préfet et Fa'longue-
ment- acclamé.
Chambre de Commerce du Havre
Le president de la Chamb e de com-
merce du Havre a l’honneur d’informer le
commerce qu'il vient de recevoir de M. le
général gouverneur du Havre l’ordre de
t-uir à la disposition du service, du port le
Hangars de la utiambre. Il prie en conté
quence les négociants ayant des marchan-
dises sons les hangars qni seront désignés
par le service de la Chambre, de faire toute
diiigem e pour qu’il soit procédé à leur en-
lèvement.
La Ctlainbiô dé commercé compte sur la
bonne volonté et le patriotisme de tou'3 les
ressortissants.
WB»HfiaesBeavem/t**,im. mu mm, t mm»
BELGIQUE
Nobles Paroles du Roi des Belges
Bruxelles, 4 août, j
. Le rof a- prononcé à la Chambre le dis-
cours suivant :
« j
tre droit et ld nécessité pour l’Europe de
mot Mi éxisteffêeauttMrqme-nousfont 1 encore^
cspéréiequ’élêyi>é'fêiiêM.ihttirbtioutéfs;’noe se _
produiront pas, mais Vil faut résister à l’in-
vasion de notre soi, le devoir nous trouvera
armés et décidés aux pins grands sacrifices !
» Dès maintenant la jeunesse est debout
pour défendre la patrie en danger ; un seul
devoir s’impose à nos volontés : une résis-
tance opiniâire, le courage et l’union.
» Noire bravoure est démontrée par notre
irréprochable mobilisation et par la multi-
tude des engagements volontaires.
» Le moment est anx actes. Je vous ai
réunis pour permettre anx Chambres de
s’associer à l’élan du pays. Vous sanrez
prendre d’urgence toutes les mesures, Vous
etes tous décidés à maintenir. intact le pa-
trimoine sacré de nos ancêtres!" Personne ne
faillira à son devoir;
» L’armée est à la hauteur de sa lâche. Le
gouvernement et moi avons pleine confian-
ce. Le gouvernement a conscience de ses
responsabilités et les assnmera jusqu’au
bout pour sauvegarder le bien suprême du
pays. Si l’étranger viole notre territoire, il
trouvera tons les Beiges groupés autour de
leur souverain, qui ne trahira jamais son
serment constitutionnel.
» J’ai foi dans no3 destinées. Un pays qni
se défend s’impose au respect de tous et ne
périt pas. Dieu sera avec nous. »
Le Gouvernement allemand répond à la Note belge
Bruxelles, 8 août.
On affirme de bonne source allemande,
qn’à la suite de la Note belge, faisant répon-
se à i'nltimatum allemand, le gouvernement
impérial a déclaré qn'ii passerait outre.
La Déclaration de Guerre
Bruxelles, 8 août.
L’Allemagne a déclaré hier la guerre à la
Belgique.
Les Allemands ont envahi le territoire
belge d'Aix-la-Chapelle à B-hetetont procé-
dé a des exécutions sommaires.
La Violation du Territoire
Bruxelles, 6 août, 9 h. matin.
Oiyanoonee officiellement que les Alle-
mands ont envahi la Belgique.
La plupart des maisons de commerce
allemandes font disparaître les noms et les
titres allemands, craignant que les manifes-
tations antiallemandes ne continuent.
(Hàvas.)
Les Allemands trouvent les Fonts coupés
Ltègè, 8 août.
Les allemands ont été obligés de remon-
ter vers le Nord à cause dp la destruction
des ponts et des ouvrages dfart. Ils viôtèrent
le territoire hollandais à Ttlbnrg et, franchi-
rent la Meuse à Éigsderi où le dixième corps
, se trouverait
| Le septième corps fort de quarante mille
! hommes serait à Yerviers. ,
L’emplacement du sixième corps est
ignoré.
On signale des incendies à Ûrgenfen.
Cent mille Allemands marchent sur
Liège.
Un aviateur allemand a été tué.
L’Attaqüe de Liège
Bruxelles, 8 août (sc-üs réserves);
Le bruit court qu’un p tit détachement
allemand s’est présenté en- p-rrlemen aire et
a réeiamé la reddition de Liyge.
L’Armée Belge aurait dit fuit
deux régiments de uhlanS
Paris, 5 août, t7 h. 80.
Le Matin, dans line édition sp -çide, pn-
1 bile les dépêches suivantes que nous sigaa-
! Ions sous toutes réserves-:
« L’armée baifee dëtrhitit à Spa deux régi-
menrs de uhlaus.
» L’armée Allemande bombarde Liège.
LA GUERRE FRMCO-ÀLLEMANDE
'-g'
Conseil des Ministres u
Paris, lû h. malin, S foût. ^
A l’issue de la séance de la Chambre, les p
ministres ont tenu un court conseil. ti
" ■ ————— p
M. Cambon a quitté Berlin
Ses JEtata- WJnîs •is-set-etti noire
retiréeeniesiion -
L’ambassadeur d’Allemagae étant parti, le
gouvernement français a invité M. Jules
Cambon, ambassadeur de Frauce à Berlin,
à demander au gouvernement impérial ses
passeports et à quitter Bénin avec le per-1 s
sonnet de l’ambassactè et du consulat d8 s;
France. ■ ■
M. Jules Cambon, en quittant Berîin, a du ti
remettre les archives de l’ambassade ainsi d
ique les soins des protégés frapçais, à l’arn- E
bassadeur des Etats-Uois.
AU moment de quitter Paris, le baron de l
Schoen a prié l’ambassadeur des Etats-Unis ,
do vouloir bien se charger du soin dos intô- t
irêts,aliëmaiiàs.e'ïi'.Frâsicè ;èt de.ia.gaiie,,.de,3 r
^àrcmtesdéT’âtÜBâSsàdo^i ^ Tt-cfffq 1 -* 1
ggg jifVfaçieÿA îitiVi 9fKii£ lé ?UhA fS-Jt 1
Le Départ de M. Cambon
M. Cambon ayant reçu ses passeports sans
les moyens de partir, a dû se réfugier en
Danemark.
JLiA. ai OISÏ .-VirïO^
Escarmouches sur la frontière de l’Est
Paris, 8 août. 10 heures matin.
Un communiqué du ministère de la
guerredéclare que les opérations de moblii-
sation française se poursuivent avec le plus
grand ordre et dans le plus grand calme.
Les réservistes ont achevé, pour la plupart,
de rejoindre leur corps. L’état moral des
troupes est excellent.
Des reconnaissances de-cavalerie et des
patrouilles d’infanterie franchissent partout
notre frontière. Une compagnie d’infanterie
allemande, entrée à Homécourt, a saccagé
les bureaux de la douane et ceux du télé-
graphe.
Un escadron de dragons s’est porté sur
Villers-la-Montagne. Il fat refoulé par les
chasseurs à pied, qui tirent un sous-officier
prisonnier.
Deux escadrons de uhlans sont venus
jusqu’à Morcy-le-Bas.
Un régiment de cavalerie allemande qui
s’avança jusqu’à Morfontaine se replia de-
vant une compagnie d’infanterie.
L’état d’esprit des troupes est excellent.
En Alsace, dix-sept Alsaciens essayant de
gagner la France, furent fusillés à Mul-
house. (Havas).
Patrouilles allemandes repoussées
Paris, 8 août.
De nombreuses reconnaissances alleman-
des ont franchi la frontière. Toute» ont
dû B® replies* devront no» troupes.
Les Patrouilles allemandes se retirent
. Parmi les violations de frontières commi-
ses hier par lés Allemands, lé Petit Parisien
signale qu’à dix heures, à GhàvenaUes, des
cavaliers ont détruit les üls téléphoniques et
télégraphiques. Des patrouilles aHemastdes
ont franchi la Irowtiére, au coi d’Urhefe sur
la route de Sehléstadt et à Loupnach, au col
du Bonhomme, dans la région de Fr»ize.
De même qu’à Chavenettes, elles ont cou-
pé les filé et détruit les cabines télégraphi-
ques.
Toujours dans la région de Belfort, à Vel-
Iescot; trois reconnaissances d’officiers ont
franchi la frontière suivis d’un escadron ad
compté t. Mais tout aussitôt, un eseadrori
français est survenu qui leur st donné là
chasse.
Les Allemands se sont retirés.
Use patrouillé allemande chassée par les
Français
Paris, 8 août.
’> Lés Allemands contihnent à fà’sillér' les
Alsaciéhs-LôrFains soupçonnés de fonrhié
des renseigWeihehfâ.
Unépitronïlte dé cavalerie aflémânde à
été chassée par des cavaliers français sur la
frontière suisse.
Trois Allemands ont été tués et deux au-
tres faits prisonniers. LeTësie est passé eh
; Suisse.
Pas de Combat naval en Méditerranée
Alger, 9 li. malin, S acû*.
Aucune information sérieuse né permet
d’ajôütef créance à’ là dépêche annonçant
la destruction du croiseur Pdnther et ja
capture de deux navires allemands. (Ha-
vas.) , -
! Un Vote du Eeiohstag
Berlin, 5 août.
i ! On signale que le Reichstag a voté-un cré-
dit, de-guerre de cinq mihiards.
I. u s’est ajourné ensutte au 24 novembre.
' -^> —
LA MGB1LISÂTIG» EH TURQUIE
- fctuMtres, 8 août, 9 h. matin.
< Là mobilisation complète de l’arméê et de
i la marine turque est annoncée officielle-
ment-. v
Le général allemand Liman Sanders aure
le commandement en chef.
ITALIE
KTexLtx*^l£'Éé
. Berlin, 8 «dût.
Le Giomale ltalia apprend que l’Allema-
gne a signalé à l’Italie que les actes d’hosthi-
lô commis par les français, impliquaient le
Casas Foedens pour l'Itaiie.
Le journal ajoute qu’il croit savoir que
l’Italie ne modifiera pas son attitude de neu-
tralité. ,
ijn i IIIIII IIIIIMI mi IIIIIIII■■imrirrIHT~imn—~in
LA GBERRE AUSTRO-SERBE
Les Autrichiens sont repoussés
Nisch, 8 août.
Le3 Autrichiens ont arrêté les vapeurs
serbes Serbie et Kraina et ont coulé un troi-
sième. ,
On dément les nouvelles des presses au-
trichienne et allemande au sujet do préten-
dues batailles désastreuses à la frontière de
Bosnie. . „ , .
On dément également la prise de Belgrade
la nuit dernière.
Les Autrichiens esnonnèrent la ville et
tentèrent, au port du Danube, un débarque-
ment qui échoua devant lés sÿiyss jfVâ’’lSn
rièjsçrhas- ■ j »
- , ,« .11 * - I
CONSEIL UIQPBl
Séance Extraordinaire du S Août
Présidence de M. MORGAND, Maire
Enthousiasme patriotique. — L’Alilancs
anglaise. — Les Mesures prises
pour l’Approvisionnement
de la Ville
En des circonstances exceptionnelles que
nous traversons, le Conseil municipal s’est
réuni hier soir, en séance publique.
Etaient présent ; M. Morgand, .maire ; MM.
Yigné, Jendequin, Btdoureau et Valentin,
adjoints; MM. Auger, Basset, Beurrier, Bric-
ku, Brot, Cpty, Çoulôn, de Grandmaison. Dé-
ïïôt, Dëi'ô, Durand Viel, Encontre, Gènestal.
Grenier, Gripois, Langlois, ue Chapelain, Le-
normand, Maillart, Masquelier, MasseJin,
Meyer, Salacrôu, Schôux, Wisdesheiiu.
Absents et excusés g A1M. Êegouen-Dê-
meaux, Combes, Lang, Serrurier; MM. AÙan,
et Cberfiis, actuellément mobilisés.
M. Coty, ayant été nommé secrétaire do.
Conseil, M. Morgand, maire, a ouvert lat
séance et a prononcé le discours sùiyant
Discours de M. Morgand
ÎSÏ^VI IS.X3'
«Messieurs, -mpii'
« M. le Président de ta République, dan?
son message aux Chambres, a exprimé, dans
des termes de la plus noble éloquence, les
sentiments de t’unanimité des Français.
« Après lui, nous répétons qu’il n’y a plus
en Franôè, qu’il n’y a pins au Havre dé-
partis politiques. Tous, sans éxeeptioa, nous
sommes unis de coeur et d’esprit pour con-
tribuer à la défense de ta Patrie.
Vive la France I
(Applaudissements prolongés,)
« Messieurs,
« Notre ville est appelée à recevoir inces-
samment une partie des' troupes que l’An-
gleterre envoie combattre à nos côtés.
» Vouk tiendrez, saris nul doute, à venir
les saluer* à leur débarquement.
» Mais, dès maintenant, je vous invite à
acclamer nos amis de l’Entente Cordiale de-
venus aujourd’hui nos alliés.
» Vive l’Angleterre I
(Acclamations).
» L’ordre do mobilisation générale a pro-
voqué uriô prôtoudé perturbation dans la
vie cédiftltiiriâle et i’Administration a été
dans l’obligation dé faire face d’ùrgenoe à
des nécessités immédiates.
» Les prenne s de nos soucis ont été de
venir en aide aux tu milles nécessiteuses des
appelés sans tes drapeaux et d’assurer l'ap-
provisionnement .de ta ville.
» MAL ISS Administrateurs du Bureau do
BrèrifaisaHce, aaxquels ont été adjoints en
q uaîit
assuré, avec le concours de plusieurs de nos
concicoyétts, dans deaconditions de rapidité
vraiment exceptionnelles, la distribntioa
d’alfoèdïohs âùx tairirliès nécessiteuses de<
tous les appelés sous les drapeaux.
» Soferé péa, Ces aUôfçatièns seront rempla-
cées par celle que rEtàt.'.'bar un décret do.
2 cdùraût, a décide d’âtlfiuùer lui-même à.
ces fa'mi lies. - »
» Le Bureau de BienfaSsâncejii décidé éga-
leiheuf dé distrttnrer, dès vendredi, des se-
cours de chômage.
i L’Administration a l’honneur de proposer
au Conseil municipal; de voter dès maiuté-
nant, èn faveur du Bureau de bienfaisance,
une subvention exceptionnelle de 300,000»
francs, qui serait augmentée au fur et à me-
sure des besoins,
» Afin d’assürér du travail aux ouvriers d©
notre Ville actuellement êh chômage, l’Ad-
miriMratiôh a adressé une circulaire aux
MaiCès dé l’arrbridîssemôrit' pour les priér de
nous faire conn^îire le nombre des person-
nes qui leur seraient utiles pour le travail
des champs.
» DèS que des’ renseignements nous seront
p&rveaus à ce sûjét;;nous les porterons à la
cdniiaissàr.co des'personnes qui se sont fait,
inscrire à la Màirië poür obtenir des tra-
vaux à là campagne.
» Au point de vae.de l’approvisionnement
de notte Yiiie, l’Admiriisti'ation a prisd’ur--
geriCe’ toutes -les dispositions nécessaires
pour éviter que notre population manque
de déniés de première nécessité et tout
particaliêrément de pain!.
» L?s dispositions prisos etdes certitudes
qui nous oî>t été dohnéès aujourd’hui mêmè,
nous perm tient de vous assurée, Messieurs,
que les 1 craintes qui ont été exprimées ara
sujet de 1 l’approvisfonneihent de la Ville sont
absolument vàines.
» Noà services municipaux ont été désor-
ganisés par la ffiCbijisaffon qui leur a enievé
une très grande partie de leur persônnel.
» Noos sommes en mesure cependant d©
les assurer tous de façon satisfaisante.
» Nos efforts ont porté principalement sur
les services chargés de la propreté, et de la.
salubrité de la Ville. ,
» L'Administration a l’honneur de propo-
ser au Conseil d’attribuer en principe aux
families des employ s ou ouvriers munici-
paux appelés sous les .drapeaux, et Cél jus-
q-i’à tafia de la guerre, une allocation de
123, francs par mois et de 23 francs par en-
fant, sous réserve de ne pas dépasser toute-
fois te montant du traitement ou salaire que
touchait Remployé ou ouvrier.
» Des dispositions ont été prises, d’accord
avec i’autontô militaire, pour que l’éclairage
public et privé, au gaz et à l’électricité, soi!
assuré.
» Les besoins auxquels la municipalité a
déjà dû faire face et c.eux auxquels if faudra
qu’elle satisfasse dans l’avenir entraîneront
des dépenses considérables.
» Pour les couvrir, l’Administration al hon-
neur de vous proposer la désaff-ctatioa dra
crédit de 1.209,000 francs inscrit à l’article
, J9. d u budget suj)plém#»î*'lPf*v.PS»*' ^ coas*-.
- 4IUGUOU d’uii.Hoiël ûçs FJa.es. ' ü-4 :
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