Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-08-04
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 août 1914 04 août 1914
Description : 1914/08/04 (A34,N12050). 1914/08/04 (A34,N12050).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1722158
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/12/2020
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Administra leur ■ Délégué - Gérant
O. RANDOLET
Uiiiistntin, îfflsressioas it iimoaees. TEL. 10,47
35, Rue Fontanelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
- nmiil
RÉDACTEUR EN CHEF
Î.-J. CASPAR - JORDAN
Téléphone t 14.SO
Ssorétaire Général : TH,. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fonteneüe - Té!. 7.G0
ABrBfOJfCE»
AU HAVRE BUREAU DU JOURNAL, 112, bout* de Strasoourg.
J L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
La PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
ABONNEMENTS . ITWJXS MOISI SIX MOIS BH.AH j
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,! 1 « _ „ _ i _
i l’Oise et la Somme 4 so 0 Fr- Fr
' Autres Départements «t Vr -a a Kn -»-» .
1 Union Postale...: *0 » so Fr i5} ,
! On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Francs
LÂ GUERRE EOlÛFËÈHli
La Neutralité de ritaliel
ï NOTRE BON DROIT
Au risque de surprendre nos lec-
teurs, nous devons bien dire que la
guerre franco-allemande, qui est l’as-
pect le plus poignant pour nous de la
guerre européenne, n'existe pas en-
core.
Les dépêches d'hier nous ont bien
confirmé que les Allemands ont fran-
chi la frontière française, et qu’après
avoir envahi le Luxembourg ils ont
massé 100.000 hommes de ce côté,
mais en même temps, nous avons ap-
pris que l’ambassadeur d’Allemagne,
M. de Schoen, était toujours accrédité
à Paris et continuait ses visites, fort
courtoises sans doute, au président du
Conseil. Il sera dit que l’attitude de
l’Allemagne nous aura réservé toutes
les surprises!
La dernière dépêche sur ce sujet
nous dit que l’entretien a pris fin sans
conclusion définitive. Ces mots, dans
les circonstances actuelles, sont d’une
tragique ironie! Quoi, l’Allemagne
viole notre territoire et son ambassa-
deur n’a pas un mol définitif à dire à
notre gouvernement !
Nous comprenons cependant son
embarras, ce mot définitif, il voudrait
bien ne pas le dire lui-même ; il vou-
drait que ce soit M. Viviani, exaspéré,
qui le lui dise, en le jetant à la porte.
Après la brutalité de sa rupture avec
Saint-Pétersbourg, VAllemagne vou-
drait ainsi ne donner encore le beau
rôle, en disant que c’est la France
qui a déclaré la guerre, car bien en-
tendu la violation de notre territoire
et l’envahissement du Luxembourg ne
sont pour elle que des incidents de
frontière sans conséquence 1
Mais M. Viviani restera à là hau-
teur du rôle qu’il s’est assigné et qui
fait de lui un grand homme d’Etat.
Il a pris, sans esprit de provocation,
toutes les mesures de défense néces-
saires, mais il n’a cessé d’affirmer la
volonté pacifique de la France et de
rechercher une issue juridique au
conflit austro-serbe et austro-russe.
Même après avoir été obligé à la
mobilisation générale, il déclarait en-
core, on le sait, dans la Proclamation
à la Nation Française : «r Fort de son
ardent désir d'aboutir à une solution
pacifique de la crise, le Gouvernement,
à l’abri des précautions nécessaires,
continuera ses efforts diplomati-
ques... »
Le président du Conseil, quelle
que soit son indignation et son exal-
tation intérieures, continuera donc
d'opposer à l’ambassadeur allemand
un front serein, et de répondre aux
provocations par des propositions d’é-
quité et de droit, jusqu’à ce qu'enfin
la comédie allemande prenne fin. Cela
11c peut tarder, car les plaisanteries
les plus courtes sont les meilleures,
mais il est vrai que les A llemands ont
l’esprit pesant ! Peut-être au moment
où nous écrivons ces lignes, M. de
Schoen s’est-il cependant décidé à
prendre la porte.
En tout cas l’attitude de M. Vivia-
! ni lui vaudra la reconnaissance de la
nation qui sent qu’il a tout fait pour
; le maintien de la paix dans la digni-
té et qui dès lors, pari pour la guerre
.avec le sentiment unanime d’un devoir-
sacré inéluctable. M. Gustave Hervé
) lui-même reconnaît que la France a a
fait l’impossible pour écàrlcr la ca-
tastrophe », et c’est ce sentiment
i qui lui a dicté sa belle lettre au mi-
t nistre de la guerre pour être incor-
pore. Alt! Messieurs les Allemands,
j vous compiles sur nos divisions et sur
i l’exaltation de nos révolutionnaires !
j Mais vos procédés de brutes les ont
! définitivement éclairés ; prenez garde
j de retrouver derrière Gustave Hervé
i et ses amis les soldats invincibles de-
lta Grande Révolution dont l’exalta-
l lion se passera sur votre dos !
| La ferme et impeccable attitude de
\noire gouvernement Lui va ut en,outre,
\la sympathie du monde entier. Celte
\sympathie s’est manifestée, hier, d’a-
\jbord de la part de t‘halte, d'une ma-
tfiièrc qui doit ulcérer les coeurs alle-
mands zJtien que faisant /tartie de la
VSTriplice, elle nous a notifie officielle-
'joient sa neutratUé, sans même al tendre
fia rupture des relations diploma-
itiques, ce qui nous met plus a notre
Mise encore pour tenir vue a i’Alle-
magne. L'Italie reconnaît donc ainsi
dès maintenant et solennellement que
ses alliés sont les seuls agresseurs,
puisque dans le cas contraire son
traité d’alliance l’aurait obligée à
marcher.
Il n’y a pas de doute, d’autre part,
que VAngleterre nous donnera infini-
ment plus que sa neutralité, son
concours absolu. En attendant une
déclaration officielle, on le sait déjà
officieusement et toutes les nouvelles
qui nous*,.parviennent d'Angleterre
appuyent cette certitude. Elle mo-
bilise et se prépare à la guerre comme
nous-mêmes et le gouvernement a de-
mandé hier au Parlement plus d’un
milliard pour subvenir à la défense.
Ajoutons que la flotte anglaise de la
Méditerranée s’est déjà emparée de
deux navires de commerce allemands.
La Double - Alliance renforcée de
l’Angleterre, sans parler de la Serbie,
vaincra donc la Triple-Alliance dimi-
nuée de l Italie !
2 heures du matin.
Mais qu'il est oppressant de ne tou-
jours pas savoir ce qui s’est passé hier
sur la frontière !
GÀSPAR-JORDAN.
Communicatians
minimum f
Officielles
«raaaeMBMUBaesi l'irBMnwifMfrii'iiriTSS
Voici, les renseignements qui nous sont
parvenus par la voix officielle :
Première Nouvelle
VIOLATION DI FRONTIÈRE
1° Une violation de frontière avec
réquisition de bestiaux s’est produi-
te sur que ques points par des dé-
tachements allemands notamment
aux environs de Beifort.
LA NEUTRALITÉ DE L’ITALIE
2° Le Gouvernement italien a no- :
tifié officiellement au gouvernement
français ta déclaration de neutra-
lité de i’Itaiie.
REMANIEMENT MINISTÉRIEL
3° Pour des raisons de santé, iVt.
Gauthier, ministre de la marine a
offert sa démission et a été remp a-
cè par IV1. Augagneur j (VI. Albert
Sarrau*, a été nommé ministre de
l'instruction publique.
iWS René Viviani, désirant concen-
trer touto l’action gouvernemen-
tale dans ses mains et se donner
tout entier à ses responsabilités
garda la présidence du Conseil,
mais sans portefeuille.
M. Doumergue est nommé minis-
tre des affaires étrangères.
4° Alfa!. Abel Ferry et Jacquier,
sous-secrétaires d’Etat ont sponta-
nément offert leur démission pour
rejoindre leur poste de mobilisation.
Le Conseil des ministres les a fé-
licités de leur patriotisme ; ils re-
joindront leur poste à Verdun et à
Annecy ; mais le Conseil a refusé
leur démission.
i,».——^ ■■■»'■■ »
LE 2 AOUT 1870
Curieuse coïncidence : c’est egalement le
2 août, en 1870, qu’eut lieu le premier sngà- ,
gemeat de la guerre franco-allemande. Ce
jour là, l’armée françiise livra combat à la
garnison allemande de Sabre b rue k..
Ce fut d'ailleurs une opération mala-
droite : on mit en mouvement un corps
d’armée pour occuper les hauteurs de la
riTO gauche de la Sarre, qui dominent Sarre-
bruck, où il n’y avait qu’un bataillon prus-
sien et trois escadrons de uhlans. Ou ca-
nouna la ville, on descendit nn instant en
territoire ennemi, sans y rester. Le maré-
chal Lebceuf appela cela a nue jolie affaire j
presque sans pertes ».
L’empereur, dans son bulletin de famille, '
déclarait que c’était le « bapielne du feu »
pour le prince impérial, assistant au specta-
cle des hauteurs de la Sure. A Paris, on |
avait la légèreté lamentable d’écrire d-ns le
Joun al officiel : « Notre armee a pris l’offen-
sive, lr'H'Chi la frontière et envahi le terri-
toire de la Prusse ».
Cet envahissement devait être sans lende-
main. C’est bon i rappeler à fin-tant où
te» troupe* aueiaaadM mettent te pted4 ~ *,
ie sol française
L’Etat de Oièp au Havre
13 «sms il MMISSIOÏ
ML-'..... «v.. f ||V|. _ • _
Le Général Gouverneur, commandant supérieur de
la Défense du Havre, vient de faire afficher la note sui-
vante :
Le Havre, le 3 août 1914.
L’Etat de Siège ayant été décrété sur toute l’étendue
du territoire, et tous les pouvoirs étant dévolus à i’auto-
; ri té militaire, ie Généra? Gouverneur, eu présence des
| actes'de pillage et de sauvagerie qui viennent de se pro-
duire, rappelle à la partie de la population qui manifeste
i d’une façon si criminelle dans les graves circonstances
j actuelles, que ces actes seront réprimés avec la dernière
! rigueur et I-urs auteurs immédiatement déférés aux Tri-
| h unaux militaires.
Général CAPIOMONT.
LES HOSTILITÉS!
 la Fromiere fmo-iünaiâ
LA
Odnoifealiîî «les Troupes françsisès]
' roi ‘ '
Les renseignements parvenus au sujet fie j
h concentration des troupes sont des plus J
satisfaisants.
La marche des trains militaires s’est *
effectuée avec une régularité remarquable. !
Les opérations de couverture ont pu s'dlec- }
tuer à la complète satisfaction des auwt ités
militaires.
Emte
autour il BiÉPf
Deux f'at roui lias se rencontrent. — Un
Soldai français et un Officier allemand
aont tués
Sur un autre point, deux Ulbans sont
faits prisonniers
Une patrouille allemande pénétra sur le
territoire français et rencontra aux envi-
rons de Joncberay dés soldats français.
L’officier allemand commandant la pa-
trouille aurait brûlé la cervelle à un soldat
français.
Un des camarades,de ce dernier tua alors
l’officier jajlemand.
, D'autre part une patrouille française j
; fouillant un bois aux environs de Belfort, :
aurait rencontré deux uhlans qu’ils tirent j
prisonniers et ramenèrent à Belfort. .
On a arrêté à Morvillars une autonrôbile
contenant cinq personnes qui furent sur-
prises coupant des fils télégraphiques,
A la fin de la matinée, une fraction im-
portante'du 5e chasseurs allemand se porta
sur Suarce.
Saareé est une commune située au Sud-
Est de Belfort, à 3 Kilomètres de la fron-
tière.
Le détachement allemand s’empara des
chevaux commune réunissait.fit prisonneirs les linm- |
mes de. complément qui avaient arnenr. tes »
chevaux elles amenèrent de l’auue côté de j
la frontière,
liMMiOO Ülomaiifls à la Frontière
Umo-LuxHnfifitligtoise
BBBXFXLÉS. 3 août.
PARIS, 10 h. 45 du matin;
On annonce que 100.000 1
* Renia mis traversent le
Luxembourg et se massent
le long île la frontière fran-
çaise.
| Une Patrouilla Ailsmande Repoussés
Paris, S snût.
Au cours d’un incident de frontière à
Longlaville. une patrouille allemande fut
i repoussée et eut deux officiers et une viug-
\ taiue d’hommes tués.
ANGLETERRE
U Port de Gibraltar fermé
Une dépêche d’Algésiras annonce que
l’entrée de Gibraltar est prohibée depuis
hindi. L’évacuation de tous les étrangers et
des non combattants a été ordonnée.
Là Flotte anglaise
dans le Pas-de-Calais
Le Mutin, dans une édition spéciale, croit
savoir, que la flotte anglaise croise dans le
Pas-de-Calais.
La Flotte Anglaise est
dans la 1er da Nord
LONDRES, 3 août.
PARIS, 10 h. 45 du matin.
La flotte Aug’aîse est mo-
bilisée et se trouve actuel-
le-ment â l’entrée de la Mer
du Nord.
Le gouvernement Anglais
demandera aujourd'hui au
Parlement un crédit défensif
de 50 millions de iivres ster-
ling.
Navire Anglais Capturé
Londres, 3 aoûi, a b. 30 soir.
Le Herald annonce qu’hier soir, la flotte
allemande captura en haute mer un navire
anglais.
•
Le Mouvement des Flottes
La fteye, 3 août.
.Oh dément la présence des flottes anglai-
se cUiitemaude sur les côtes néerlandaises.
Le Parlement a été convoqué.
Deux Navires Allemands capturés
Madrid, 3 aoû*.
Laiflotte ,anglaise a capturé deux navires de
commerce allemands, les assureurs mariti-
mes décidèrent de refuser toute assurance
à ta mariné marchande allemande.
o ■-
Les Sympathies britanniques'
pour la France -
U*dres, 3 août.
Dans l’après-midi de dimanche, on con-
stata, dans les différentes classes de la so-
ciété et du peuple«nglais, un vif mouve-
meut de sympathies pour la France.
I Les réserviste» français «m été acclamés
(dans les gares.
RUSSIE '
L’Union des Russes
Salat-Pétersbourg, 3 août.
Un manifeste du tzar fait appel à l’union
de tous les russes.
Les Russes franchissent
la frontière Allemande
Paris, minait 40.
Une dépêche de Berlin annonce qu’une
forte colonne de cosaques, avec des ca-
nons, pénétra eo Allemagne, près de Bialla.
(Nous publions cette dépêche sous réser-
ves, dit l’Agence Havas).
i la Frontière Anstro-Mc
Les Tranchées à Nisoh
La construction des tranchées est très ac-
tive à Nisch.
Sur le Danube
Trois torpilleurs apparurent près de Cha-
batz et tirèrent trois coups de canon sans
résultat.
"TDXEIBOURO
Protestation du Luxembourg
M. Eyschea, ministre d'Etat du Luxem-
bourg, a adressé à M. Viviani la protestation
suivante :
l’ai l’honneur de porter à la connaissance
de Votre Excellence les faits suivants :
Dimanche, 2 août, de grand matin, les
troopf s allemande, d’après informations qui
sont parvenues au gouvernement grand-do
cal à l’heure actue ie ont pénétré sur le ter-
ritoire luxembourg ois par les ponts de Was-
serbitlig et de Remich se dirigeant spéciale-
ment vers le sud du p y s et vers la ville da
Luxembourg, capitale du Grand-Duché.
Un certain nombre de trains blindés avsc
des troupes et des munitions ont été ache-
minés par la voie du chemin fie fer da Was-
serbiliig à Luxembourg, où l’on attend de
les voir arriver d’un instant à l’autre
Ces faits impliquent des actes manifeste-
ment contraires àia neutralité fia grand-dn-
cli -, garantie par le traité de Londres de
1867.
Le gouvernement luxembourgeois n’a pas
manqué de protester, énergiquement contre
cette agression auprès des représentants de
S. M. l’empereur d'Allemagne à Luxem-
bourg.
Une protestation identique va être trans-
mise télégraphiquement au secrétaire d’Etat
pour les aff ares étrangères à Berlin.
Luxembourg, i août.
EYSCHEN,
ministre d'Etat,
président du gouvernement.
Les Puissances garantes
de la Neutralité luxembourgeoise
La neutralité du grand-duebé de Luxem-
bourg a été garantie par le traité de Londres
du 11 mai 1867. L'anime 2 de ce traité énon
ce explici ement cette garantie de la France,
de l’Autriche,de la'Bflgtque, de l’Angleterre,
de l'Italie, dés P.ys Ë>s, de la Prusse et de
la Ru*sie. En voici le texte :
Article î Le grand-duché du Luxembourg, dans
les limites déterminées par le traité de Londres
du i9 avril 1819, sous (H garantie des cours de
France, d’Aulr che. de la Grande-Bretagne, de la
Prusse et de la Russie, formera désormais un
Etat perpétuellement neutre. Il sera tenu d'ob-
server celte même neutralité envers tous les au-
tres Etats.
Les hautes puissances contractantes s’engagent
i respecter le principe de neutralité stipulé par le
présent article.
Le principe est et demeure placé sous la sanc-
tion de la garantie collective des puissances si-
gnataire du prés-nt traité, a l’exception de la Bel-
gique, qui est elie-môme un Etat neutre.
■MawwaraaaaiuMjiiMtigaaiMBaBMaeaaMHiBBMBgsBaBiiaaiffl»»
BELGIQUE
La Neutralité Belge
sera-t-eiie respectée ?
Londres, 3 août, minuit 40,
Lo Gooseil dès ministres leva, hier, sa
séance à deux heures. Il se réunira, ce ma-
tin; à six heures.
M. Asquith demanda à l’ambassadeur i
d'Allemagne si la neutralité de la Belgique ]
serait respectée par l’Allemagne.
L’ambassadeur répondit qu'il ne pouvait *
donner aucune ’teoau,stJ» reçu aucu-
ne ,nc‘-
Le Pal Socialiste Belge
votera les Crédits militaires
Bruxelles, 3 août
"Le Conseil général du parti ouvrier a
décidé que les socialistes parlementaires
voteront les crédits nécessaires à la mobi-
lisation, à l’entretien des soldats et de la
population civile.
Los Entretiens Diplomatiques
Paris, 3 AOÛT.
M. de Schneen a rendu visite à M. Vivia-
ni. L’entretien a pris fin sans conclusion
définitive.
Los Obsèques de Jaurès
Paris, 3 août.
Les obsèques de Jaurès sont fixées ft
mardi, midi.
DÉCRETS
et Actes Officiels
La Déclaration ie l'Etat ie Siège
Paris, i heure.
M. Poincaré a signé le décret déclarant
l’état de siège en France et en Algérie.
L'état de siège sera maintenu pendaaf
toute la durée de la guerre.
MESURES DE CLÉMENCE
A l’égard des Détenus politiques
Paris, minuit 40.
Les ministres ont décidé de prendre des
mesures de clémence à Pégard des déleDus
politiques et des individus arrêtés lors des
récéntes manifestations de Paris et de
Lyon,
alUJ» I 1 1 ma
OonvGoaîlofi des Chambres françaises
Paris, 3 août.
Le Conseil des ministres a décidé de re-
porter au mardi 4 août la date de convoca-
tion des Chambres, d’assez nombreux par-
lementaires se trouvant encore dans des
départements éloignés.
L'ippllcation des dentiers Décret:
Coalre les Congrégations
EST SUSP* EXSUDÉ"E
Paris, minuit 40.
M. Malvy a annoncé qu’il avait donné des
instructions en vue de suspendre l'applica-
tion des derniers décrets relatifs à la fer
meture et à la dissolution des congréga-
tions.
Au Personne! de i’Enseipemeu!
primaire
Les instructions de M. le ministre
de l’instruction publique, prescrivant,
aux instituteurs de rester à leur
poste, s’adressent aussi aux institu-
trices des Ecoles primaires et mater-
nelles, .
" «t» —
Les Dépenses de Guerre
Dans tes circonstances' actuelles il est in-
téressant de reievpr les dires de la Nantient
de Berlin dans son édition do 1914 qui vient
de parai re.
Les sommes que les grandes nations ont
consacrées pendant les deux dernières an-
nées à leur défense nationale (guerre et mâ-
tine réunies), (les dépenses étant calculée»
en milliers de ntarck) sont:
Année 1913 Année 191%
Allemagne 1.479 461 2.245.633
Russie ...... 1.640.874 1.834.991
Angleterre....... 1.571 398 1.640.874
Franc*).........,. 1.203.535 1.289.138
Etats-Unis.,.;.... 1.017 2»7 1.010.712
Autriche......... 661.469 726 637
Italie............ 595.335 629.668
laoon............ 408.519 395.861
Le Décret de « Moratorium »
(Prorogation des Echéances)
Voici en quels termes,est inséré au Jour*
**! Officiel le décret qui proroge de trente-
jour» tes protêts, actes, effets de commerce
et tou tes valeurs négociables ;
Le .président de la Répnbîiqrtê Fr an-,
. ' / : çaise,- ■■--v-:
T v : saopoft da fflimstre ûu êqmtûere&j.-
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pect le plus poignant pour nous de la
guerre européenne, n'existe pas en-
core.
Les dépêches d'hier nous ont bien
confirmé que les Allemands ont fran-
chi la frontière française, et qu’après
avoir envahi le Luxembourg ils ont
massé 100.000 hommes de ce côté,
mais en même temps, nous avons ap-
pris que l’ambassadeur d’Allemagne,
M. de Schoen, était toujours accrédité
à Paris et continuait ses visites, fort
courtoises sans doute, au président du
Conseil. Il sera dit que l’attitude de
l’Allemagne nous aura réservé toutes
les surprises!
La dernière dépêche sur ce sujet
nous dit que l’entretien a pris fin sans
conclusion définitive. Ces mots, dans
les circonstances actuelles, sont d’une
tragique ironie! Quoi, l’Allemagne
viole notre territoire et son ambassa-
deur n’a pas un mol définitif à dire à
notre gouvernement !
Nous comprenons cependant son
embarras, ce mot définitif, il voudrait
bien ne pas le dire lui-même ; il vou-
drait que ce soit M. Viviani, exaspéré,
qui le lui dise, en le jetant à la porte.
Après la brutalité de sa rupture avec
Saint-Pétersbourg, VAllemagne vou-
drait ainsi ne donner encore le beau
rôle, en disant que c’est la France
qui a déclaré la guerre, car bien en-
tendu la violation de notre territoire
et l’envahissement du Luxembourg ne
sont pour elle que des incidents de
frontière sans conséquence 1
Mais M. Viviani restera à là hau-
teur du rôle qu’il s’est assigné et qui
fait de lui un grand homme d’Etat.
Il a pris, sans esprit de provocation,
toutes les mesures de défense néces-
saires, mais il n’a cessé d’affirmer la
volonté pacifique de la France et de
rechercher une issue juridique au
conflit austro-serbe et austro-russe.
Même après avoir été obligé à la
mobilisation générale, il déclarait en-
core, on le sait, dans la Proclamation
à la Nation Française : «r Fort de son
ardent désir d'aboutir à une solution
pacifique de la crise, le Gouvernement,
à l’abri des précautions nécessaires,
continuera ses efforts diplomati-
ques... »
Le président du Conseil, quelle
que soit son indignation et son exal-
tation intérieures, continuera donc
d'opposer à l’ambassadeur allemand
un front serein, et de répondre aux
provocations par des propositions d’é-
quité et de droit, jusqu’à ce qu'enfin
la comédie allemande prenne fin. Cela
11c peut tarder, car les plaisanteries
les plus courtes sont les meilleures,
mais il est vrai que les A llemands ont
l’esprit pesant ! Peut-être au moment
où nous écrivons ces lignes, M. de
Schoen s’est-il cependant décidé à
prendre la porte.
En tout cas l’attitude de M. Vivia-
! ni lui vaudra la reconnaissance de la
nation qui sent qu’il a tout fait pour
; le maintien de la paix dans la digni-
té et qui dès lors, pari pour la guerre
.avec le sentiment unanime d’un devoir-
sacré inéluctable. M. Gustave Hervé
) lui-même reconnaît que la France a a
fait l’impossible pour écàrlcr la ca-
tastrophe », et c’est ce sentiment
i qui lui a dicté sa belle lettre au mi-
t nistre de la guerre pour être incor-
pore. Alt! Messieurs les Allemands,
j vous compiles sur nos divisions et sur
i l’exaltation de nos révolutionnaires !
j Mais vos procédés de brutes les ont
! définitivement éclairés ; prenez garde
j de retrouver derrière Gustave Hervé
i et ses amis les soldats invincibles de-
lta Grande Révolution dont l’exalta-
l lion se passera sur votre dos !
| La ferme et impeccable attitude de
\noire gouvernement Lui va ut en,outre,
\la sympathie du monde entier. Celte
\sympathie s’est manifestée, hier, d’a-
\jbord de la part de t‘halte, d'une ma-
tfiièrc qui doit ulcérer les coeurs alle-
mands zJtien que faisant /tartie de la
VSTriplice, elle nous a notifie officielle-
'joient sa neutratUé, sans même al tendre
fia rupture des relations diploma-
itiques, ce qui nous met plus a notre
Mise encore pour tenir vue a i’Alle-
magne. L'Italie reconnaît donc ainsi
dès maintenant et solennellement que
ses alliés sont les seuls agresseurs,
puisque dans le cas contraire son
traité d’alliance l’aurait obligée à
marcher.
Il n’y a pas de doute, d’autre part,
que VAngleterre nous donnera infini-
ment plus que sa neutralité, son
concours absolu. En attendant une
déclaration officielle, on le sait déjà
officieusement et toutes les nouvelles
qui nous*,.parviennent d'Angleterre
appuyent cette certitude. Elle mo-
bilise et se prépare à la guerre comme
nous-mêmes et le gouvernement a de-
mandé hier au Parlement plus d’un
milliard pour subvenir à la défense.
Ajoutons que la flotte anglaise de la
Méditerranée s’est déjà emparée de
deux navires de commerce allemands.
La Double - Alliance renforcée de
l’Angleterre, sans parler de la Serbie,
vaincra donc la Triple-Alliance dimi-
nuée de l Italie !
2 heures du matin.
Mais qu'il est oppressant de ne tou-
jours pas savoir ce qui s’est passé hier
sur la frontière !
GÀSPAR-JORDAN.
Communicatians
minimum f
Officielles
«raaaeMBMUBaesi l'irBMnwifMfrii'iiriTSS
Voici, les renseignements qui nous sont
parvenus par la voix officielle :
Première Nouvelle
VIOLATION DI FRONTIÈRE
1° Une violation de frontière avec
réquisition de bestiaux s’est produi-
te sur que ques points par des dé-
tachements allemands notamment
aux environs de Beifort.
LA NEUTRALITÉ DE L’ITALIE
2° Le Gouvernement italien a no- :
tifié officiellement au gouvernement
français ta déclaration de neutra-
lité de i’Itaiie.
REMANIEMENT MINISTÉRIEL
3° Pour des raisons de santé, iVt.
Gauthier, ministre de la marine a
offert sa démission et a été remp a-
cè par IV1. Augagneur j (VI. Albert
Sarrau*, a été nommé ministre de
l'instruction publique.
iWS René Viviani, désirant concen-
trer touto l’action gouvernemen-
tale dans ses mains et se donner
tout entier à ses responsabilités
garda la présidence du Conseil,
mais sans portefeuille.
M. Doumergue est nommé minis-
tre des affaires étrangères.
4° Alfa!. Abel Ferry et Jacquier,
sous-secrétaires d’Etat ont sponta-
nément offert leur démission pour
rejoindre leur poste de mobilisation.
Le Conseil des ministres les a fé-
licités de leur patriotisme ; ils re-
joindront leur poste à Verdun et à
Annecy ; mais le Conseil a refusé
leur démission.
i,».——^ ■■■»'■■ »
LE 2 AOUT 1870
Curieuse coïncidence : c’est egalement le
2 août, en 1870, qu’eut lieu le premier sngà- ,
gemeat de la guerre franco-allemande. Ce
jour là, l’armée françiise livra combat à la
garnison allemande de Sabre b rue k..
Ce fut d'ailleurs une opération mala-
droite : on mit en mouvement un corps
d’armée pour occuper les hauteurs de la
riTO gauche de la Sarre, qui dominent Sarre-
bruck, où il n’y avait qu’un bataillon prus-
sien et trois escadrons de uhlans. Ou ca-
nouna la ville, on descendit nn instant en
territoire ennemi, sans y rester. Le maré-
chal Lebceuf appela cela a nue jolie affaire j
presque sans pertes ».
L’empereur, dans son bulletin de famille, '
déclarait que c’était le « bapielne du feu »
pour le prince impérial, assistant au specta-
cle des hauteurs de la Sure. A Paris, on |
avait la légèreté lamentable d’écrire d-ns le
Joun al officiel : « Notre armee a pris l’offen-
sive, lr'H'Chi la frontière et envahi le terri-
toire de la Prusse ».
Cet envahissement devait être sans lende-
main. C’est bon i rappeler à fin-tant où
te» troupe* aueiaaadM mettent te pted4 ~ *,
ie sol française
L’Etat de Oièp au Havre
13 «sms il MMISSIOÏ
ML-'..... «v.. f ||V|. _ • _
Le Général Gouverneur, commandant supérieur de
la Défense du Havre, vient de faire afficher la note sui-
vante :
Le Havre, le 3 août 1914.
L’Etat de Siège ayant été décrété sur toute l’étendue
du territoire, et tous les pouvoirs étant dévolus à i’auto-
; ri té militaire, ie Généra? Gouverneur, eu présence des
| actes'de pillage et de sauvagerie qui viennent de se pro-
duire, rappelle à la partie de la population qui manifeste
i d’une façon si criminelle dans les graves circonstances
j actuelles, que ces actes seront réprimés avec la dernière
! rigueur et I-urs auteurs immédiatement déférés aux Tri-
| h unaux militaires.
Général CAPIOMONT.
LES HOSTILITÉS!
 la Fromiere fmo-iünaiâ
LA
Odnoifealiîî «les Troupes françsisès]
' roi ‘ '
Les renseignements parvenus au sujet fie j
h concentration des troupes sont des plus J
satisfaisants.
La marche des trains militaires s’est *
effectuée avec une régularité remarquable. !
Les opérations de couverture ont pu s'dlec- }
tuer à la complète satisfaction des auwt ités
militaires.
Emte
autour il BiÉPf
Deux f'at roui lias se rencontrent. — Un
Soldai français et un Officier allemand
aont tués
Sur un autre point, deux Ulbans sont
faits prisonniers
Une patrouille allemande pénétra sur le
territoire français et rencontra aux envi-
rons de Joncberay dés soldats français.
L’officier allemand commandant la pa-
trouille aurait brûlé la cervelle à un soldat
français.
Un des camarades,de ce dernier tua alors
l’officier jajlemand.
, D'autre part une patrouille française j
; fouillant un bois aux environs de Belfort, :
aurait rencontré deux uhlans qu’ils tirent j
prisonniers et ramenèrent à Belfort. .
On a arrêté à Morvillars une autonrôbile
contenant cinq personnes qui furent sur-
prises coupant des fils télégraphiques,
A la fin de la matinée, une fraction im-
portante'du 5e chasseurs allemand se porta
sur Suarce.
Saareé est une commune située au Sud-
Est de Belfort, à 3 Kilomètres de la fron-
tière.
Le détachement allemand s’empara des
chevaux
mes de. complément qui avaient arnenr. tes »
chevaux elles amenèrent de l’auue côté de j
la frontière,
liMMiOO Ülomaiifls à la Frontière
Umo-LuxHnfifitligtoise
BBBXFXLÉS. 3 août.
PARIS, 10 h. 45 du matin;
On annonce que 100.000 1
* Renia mis traversent le
Luxembourg et se massent
le long île la frontière fran-
çaise.
| Une Patrouilla Ailsmande Repoussés
Paris, S snût.
Au cours d’un incident de frontière à
Longlaville. une patrouille allemande fut
i repoussée et eut deux officiers et une viug-
\ taiue d’hommes tués.
ANGLETERRE
U Port de Gibraltar fermé
Une dépêche d’Algésiras annonce que
l’entrée de Gibraltar est prohibée depuis
hindi. L’évacuation de tous les étrangers et
des non combattants a été ordonnée.
Là Flotte anglaise
dans le Pas-de-Calais
Le Mutin, dans une édition spéciale, croit
savoir, que la flotte anglaise croise dans le
Pas-de-Calais.
La Flotte Anglaise est
dans la 1er da Nord
LONDRES, 3 août.
PARIS, 10 h. 45 du matin.
La flotte Aug’aîse est mo-
bilisée et se trouve actuel-
le-ment â l’entrée de la Mer
du Nord.
Le gouvernement Anglais
demandera aujourd'hui au
Parlement un crédit défensif
de 50 millions de iivres ster-
ling.
Navire Anglais Capturé
Londres, 3 aoûi, a b. 30 soir.
Le Herald annonce qu’hier soir, la flotte
allemande captura en haute mer un navire
anglais.
•
Le Mouvement des Flottes
La fteye, 3 août.
.Oh dément la présence des flottes anglai-
se cUiitemaude sur les côtes néerlandaises.
Le Parlement a été convoqué.
Deux Navires Allemands capturés
Madrid, 3 aoû*.
Laiflotte ,anglaise a capturé deux navires de
commerce allemands, les assureurs mariti-
mes décidèrent de refuser toute assurance
à ta mariné marchande allemande.
o ■-
Les Sympathies britanniques'
pour la France -
U*dres, 3 août.
Dans l’après-midi de dimanche, on con-
stata, dans les différentes classes de la so-
ciété et du peuple«nglais, un vif mouve-
meut de sympathies pour la France.
I Les réserviste» français «m été acclamés
(dans les gares.
RUSSIE '
L’Union des Russes
Salat-Pétersbourg, 3 août.
Un manifeste du tzar fait appel à l’union
de tous les russes.
Les Russes franchissent
la frontière Allemande
Paris, minait 40.
Une dépêche de Berlin annonce qu’une
forte colonne de cosaques, avec des ca-
nons, pénétra eo Allemagne, près de Bialla.
(Nous publions cette dépêche sous réser-
ves, dit l’Agence Havas).
i la Frontière Anstro-Mc
Les Tranchées à Nisoh
La construction des tranchées est très ac-
tive à Nisch.
Sur le Danube
Trois torpilleurs apparurent près de Cha-
batz et tirèrent trois coups de canon sans
résultat.
"TDXEIBOURO
Protestation du Luxembourg
M. Eyschea, ministre d'Etat du Luxem-
bourg, a adressé à M. Viviani la protestation
suivante :
l’ai l’honneur de porter à la connaissance
de Votre Excellence les faits suivants :
Dimanche, 2 août, de grand matin, les
troopf s allemande, d’après informations qui
sont parvenues au gouvernement grand-do
cal à l’heure actue ie ont pénétré sur le ter-
ritoire luxembourg ois par les ponts de Was-
serbitlig et de Remich se dirigeant spéciale-
ment vers le sud du p y s et vers la ville da
Luxembourg, capitale du Grand-Duché.
Un certain nombre de trains blindés avsc
des troupes et des munitions ont été ache-
minés par la voie du chemin fie fer da Was-
serbiliig à Luxembourg, où l’on attend de
les voir arriver d’un instant à l’autre
Ces faits impliquent des actes manifeste-
ment contraires àia neutralité fia grand-dn-
cli -, garantie par le traité de Londres de
1867.
Le gouvernement luxembourgeois n’a pas
manqué de protester, énergiquement contre
cette agression auprès des représentants de
S. M. l’empereur d'Allemagne à Luxem-
bourg.
Une protestation identique va être trans-
mise télégraphiquement au secrétaire d’Etat
pour les aff ares étrangères à Berlin.
Luxembourg, i août.
EYSCHEN,
ministre d'Etat,
président du gouvernement.
Les Puissances garantes
de la Neutralité luxembourgeoise
La neutralité du grand-duebé de Luxem-
bourg a été garantie par le traité de Londres
du 11 mai 1867. L'anime 2 de ce traité énon
ce explici ement cette garantie de la France,
de l’Autriche,de la'Bflgtque, de l’Angleterre,
de l'Italie, dés P.ys Ë>s, de la Prusse et de
la Ru*sie. En voici le texte :
Article î Le grand-duché du Luxembourg, dans
les limites déterminées par le traité de Londres
du i9 avril 1819, sous (H garantie des cours de
France, d’Aulr che. de la Grande-Bretagne, de la
Prusse et de la Russie, formera désormais un
Etat perpétuellement neutre. Il sera tenu d'ob-
server celte même neutralité envers tous les au-
tres Etats.
Les hautes puissances contractantes s’engagent
i respecter le principe de neutralité stipulé par le
présent article.
Le principe est et demeure placé sous la sanc-
tion de la garantie collective des puissances si-
gnataire du prés-nt traité, a l’exception de la Bel-
gique, qui est elie-môme un Etat neutre.
■MawwaraaaaiuMjiiMtigaaiMBaBMaeaaMHiBBMBgsBaBiiaaiffl»»
BELGIQUE
La Neutralité Belge
sera-t-eiie respectée ?
Londres, 3 août, minuit 40,
Lo Gooseil dès ministres leva, hier, sa
séance à deux heures. Il se réunira, ce ma-
tin; à six heures.
M. Asquith demanda à l’ambassadeur i
d'Allemagne si la neutralité de la Belgique ]
serait respectée par l’Allemagne.
L’ambassadeur répondit qu'il ne pouvait *
donner aucune ’teoau,stJ» reçu aucu-
ne ,nc‘-
Le Pal Socialiste Belge
votera les Crédits militaires
Bruxelles, 3 août
"Le Conseil général du parti ouvrier a
décidé que les socialistes parlementaires
voteront les crédits nécessaires à la mobi-
lisation, à l’entretien des soldats et de la
population civile.
Los Entretiens Diplomatiques
Paris, 3 AOÛT.
M. de Schneen a rendu visite à M. Vivia-
ni. L’entretien a pris fin sans conclusion
définitive.
Los Obsèques de Jaurès
Paris, 3 août.
Les obsèques de Jaurès sont fixées ft
mardi, midi.
DÉCRETS
et Actes Officiels
La Déclaration ie l'Etat ie Siège
Paris, i heure.
M. Poincaré a signé le décret déclarant
l’état de siège en France et en Algérie.
L'état de siège sera maintenu pendaaf
toute la durée de la guerre.
MESURES DE CLÉMENCE
A l’égard des Détenus politiques
Paris, minuit 40.
Les ministres ont décidé de prendre des
mesures de clémence à Pégard des déleDus
politiques et des individus arrêtés lors des
récéntes manifestations de Paris et de
Lyon,
alUJ» I 1 1 ma
OonvGoaîlofi des Chambres françaises
Paris, 3 août.
Le Conseil des ministres a décidé de re-
porter au mardi 4 août la date de convoca-
tion des Chambres, d’assez nombreux par-
lementaires se trouvant encore dans des
départements éloignés.
L'ippllcation des dentiers Décret:
Coalre les Congrégations
EST SUSP* EXSUDÉ"E
Paris, minuit 40.
M. Malvy a annoncé qu’il avait donné des
instructions en vue de suspendre l'applica-
tion des derniers décrets relatifs à la fer
meture et à la dissolution des congréga-
tions.
Au Personne! de i’Enseipemeu!
primaire
Les instructions de M. le ministre
de l’instruction publique, prescrivant,
aux instituteurs de rester à leur
poste, s’adressent aussi aux institu-
trices des Ecoles primaires et mater-
nelles, .
" «t» —
Les Dépenses de Guerre
Dans tes circonstances' actuelles il est in-
téressant de reievpr les dires de la Nantient
de Berlin dans son édition do 1914 qui vient
de parai re.
Les sommes que les grandes nations ont
consacrées pendant les deux dernières an-
nées à leur défense nationale (guerre et mâ-
tine réunies), (les dépenses étant calculée»
en milliers de ntarck) sont:
Année 1913 Année 191%
Allemagne 1.479 461 2.245.633
Russie ...... 1.640.874 1.834.991
Angleterre....... 1.571 398 1.640.874
Franc*).........,. 1.203.535 1.289.138
Etats-Unis.,.;.... 1.017 2»7 1.010.712
Autriche......... 661.469 726 637
Italie............ 595.335 629.668
laoon............ 408.519 395.861
Le Décret de « Moratorium »
(Prorogation des Echéances)
Voici en quels termes,est inséré au Jour*
**! Officiel le décret qui proroge de trente-
jour» tes protêts, actes, effets de commerce
et tou tes valeurs négociables ;
Le .président de la Répnbîiqrtê Fr an-,
. ' / : çaise,- ■■--v-:
T v : saopoft da fflimstre ûu êqmtûere&j.-
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