Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-07-31
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 juillet 1914 31 juillet 1914
Description : 1914/07/31 (A34,N12046). 1914/07/31 (A34,N12046).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1722124
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
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LA GUERRE âUSTHO - SE1BE
L’ÀCTION
DE LA TRIPLE ENTENTE
Nous terminions notre article d'hier
en disant que ce que nous devions sou-
haiter, c’était que l’attitude ferme de
la Triple-Entente, serrant ses rangs
et dénombrant ses forces, en impose
bientôt à l’Autriche et à ceux qui
la conseillent.
Les nouvelles reçues hier et dans le
courant de la nuit sont venues nous
confirmer que telle était bien l'attU
tude prise par notre gouvernement*
ainsi que par nos alliés et amis.
La Russie a mobilisé, dp. moins dans
toute la région qui fait J ace àl’Aulri<■
che, depuis les grenadiers de Moscou
‘jusqu’aux fantassins de Sébastopol, de-
puis les cavaliers de Doubno, près de
la frontière autrichienne, jusqu’aux
cosaques de l’Oural. C’est un vaste
mouvement qui porte sur joo,ooo
hommes.
En ne mobilisant qu’en face de
T Autriche, la Russie indique bien que
c’est une première riposte à l’attaque
de la Serbie, et non pas une simple
mesure de prudence générale, et en
‘même temps elle laisse subsister la
possibilité d’une détente par l’inter-
pention éventuelle de l’Allemagne
qu’elle ne traite pas encore en adver-
saire. Tout fait supposer cependant
que de ce côté là aussi elle prend ses
précautions.
La première et formidable flotte
anglaise que le roi vient de passer en
revue avec tant d’éclat a pris la mer
pour une destination inconnue mais
il n’est, pas difficile de dévider que
de son
elle commande déjà ta tiier du Nord.
A Malte, VAngleterre se prépare éga-
lement.
Quant à la France, elle ne mobi-
lise pas, contrairement aux bruits
alarmistes qui ont été mis en circula-
tion et que le gouvernement a répri-
més, mais elle met, par d’actifs prépa-
ratifs, sa frontière de l’Est à l’abri
de toute surprise et elle manifeste
qu’elle est prête à la lutte si on l’y
force.
■' La Triple-Entente prouve donc dé-
sormais aux plus incrédules qu’elle
prend l'affaire de Serbie au sérieux
et qu’elle ne laissera pas écraser ce
malheureux pays et rompre l’équilibre
européen.Il n’y a pire sourd que celui
qui ne veut pas entendre;lAutriche est-
elle atteinte de cette surdité irrémé-
diable ? Ou bien entendra-t-elle enfin
raison, V Allemagne aidant ?
C'est le mystère du jour : l’Alle-
magne mobilise-t-elle ? Les nouvelles
de Berlin, par une alternance fatidi-
que, sont d’heure en heure, plus pessi-
mistes ou plus ojdimisles. La mobilisa-
tion est tour à tour affirmée et dé-
mentie. Nous renonçons à démêler la
vérité, mais nous devons enregistrer
qu’une note officieuse Havas indique
que des dispositions inquiétantes ont
été prises en Alsace-Lorraine.
Au milieu de tous ces bruits de sa-
bres et derbaïonnettes, l'action diploma-
tique se poursuit,sans se laisser décou-
rager. Il y a eu hier à Vienne une
série d’importantes conférences entre
fies ambassadeurs des cinq grandes
puissances ; le gouvernement anglais
a fait une nouvelle démarche auprès
du gouvernement allemand pour le
presser de faire connaître sous quelle
forme il concevrait l'intervention paci-
fique que la veille un communiqué offi-
cieux de la Gazette de L'Allemagne du
Nord paraissait admettre.
Quelle sera la réponse de l’Allema-
gne ? Tant qu’elle n'aura pas fait
connaître un refus catégorique et bel
liquéux il est permis d’espérer que la
Sagesse aura raison de la folie qui
précipiterait l’Europe en un cataclys-
me sans précédent.
Quoi qu’il arrive nous saurons faire
notre devoir l Notre p pulation le fera
dès maintenant en acceptant sans pa-
nique et avec une résignation patrioti-
que les ennuis passagers qui vont ré-
’ sulterpour elle de la nouvelle règle-
mentation des Caisses d’Epargne,
étant bien entendu d’ailleurs que le
crédit de l’Etat restera toujours
hors d'atteinte et que pas un sou ne
çera perdu.
^ - CASPAR-JOMIAN.
M. Urbain Falaise m’a causé
fine profonde humiliation par son
article d’hier oà il écrit que je laisse
il entendre que les Serbes sont des
ppaches capables de tout, que je suis
vraiment trop sévère pour le crime
politique commis par un patriote fa-
natique et que je suis peu équitable
de faire peser la responsabilité de la
guerre sur la malheureuse nation
serbe.
Ces allégations prouvent ou bien
que M. Urbain Falaise ne me lit pas
et ne connaît mes articles que par de
vagues racontars, ou bien que j’écris
si mal qu'il a compris le contraire de
ce que j’ai voulu dire, alternatives
aussi peu flatteuses l’une que l’autre
pour mon amour-propre! Je préfère
cependant subir cette humiliation plu-
tôt que d’envisager une troisième hy-
pothèse selon laquelle mon confrère
du Havre-Eclair aurait volontairement
faussé mes paroles et ma pensée pour
entreprendre avec mauvaise foi je ne
sais quelle polémique déplacée à un
moment où iodS'îes Français, à quel*,
que parti qu’ils appartiennent, doi-
vent se serrer lès coudes pour être à la
hauteur des circonstances.
Dois-je rappeler que le jour même
de l'attentat de Sarajevo, par une
rencontre assez Singulière, j’écrivais
un article oà, à propos du Concordat
serbe, je montrais le joug que l’Au-
triche prétendait imposer a la Serbie ;
que le 3o juin, pour expliquer l'atten-
tat, j’exposais le rêve national serbe
et les conditions iniques de l’annexion
de la Bosnie-Herzégovine ; qu’enfin
dimanche dernier, je stigmatisais
l'ultimatum autrichien et j’écrivais les
lignes suivantes :
« Certes, nous souhaitons la paix
par dessus tout, mais nous ne pouvons
j>as ne pas sympathiser avec la Serbie
et ne pas comprendre sa révolte con-
tre les prétentions les plus odieuses
qui aient jamais été affichées. Nous
avons, nous qui écrivons ces lignes,
une raison particulière de sympathi-
ser, car nous avons ét& na ffuère a Bel-
grade et nous avons appris à appré-
cier ce peuple jeune et sain que d’au-
cuns traitent dé barbare mais qui
étonnera peut-être le monde par ses
robustes qualités,.. »
Si je me permets de rappeler ces
articles, c'est que M. Urbain Falaize
ne m’a pas seulement humilié mais
qu’il m’a douloureusement blessé
dans mes affections serbes. J ai
l’honneur de connaître personnelle-
ment les hommes sur les épaules des-
quelles repose tragiquement le sort
de leur patrie bien aimée ; je sais
combien la cause nationale est sacrée
au coeur de tout Serbe, pour avoir pris
part moi-même à des manifestations
patriotiques à Belgrade et avoirfrémi
au souffle de l’enthousiasme populaire.
Pour moi, la Serbie n’est pas un va-
gue pays lointain; les souvenirs inou-
bliables que j’ai gardé font que je
ressens personnellement les coups qui
la frappe. , à m’excuser d’une
chose, ce sera donc seulement de la
passion que je mettrai à soutenir sa
cause.
0ê£S
DÉPÊCHES COMMERCIALES
' MÉTAUX
LONDRES, 30 Juillet, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
ClUVRB
Comptant.. 1 . * 56 5/- •/- 20/-
3 mois i 57 10/- -/- 16/-
ETAIN
Comptant.. • t )32 8/- -/- 68/-
3 mots soutenu 113S 8^_ es/-
TER
Comptantcalme M/l y, -/- -/-
3 mois i 81/4 g -/- -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 29 juillet 1914.
NEW-YORK, 30 JUILLET
Cotons t juillet, baisse 93 points ; août,
baisse 94 points ; octobre, baisse 79 points ;
janvier, baisse 76 points.
Calé» i baisse 73 à 81 points.
NEW-YORK, SO JUILLET
(.Hnu t. matin
Cuivre Standard disp. 13 — 13 —
— septembre.... 13 — 13 —
Amalgiimat, COR, .. 49 3/8 58 1/3
fer 14 75 14 75
CHICAGO, 30 JUILLET
C. «G-.OU» 0. PilBCHR
Blé sur Septembre 94 t « 83 »/»
— Décembre 97 6/8 91 »•/»
Mau sur Septembre 72 S/8 7i • •
— Décembre 64 *>/» 61 »'»
Saindoux sur. Septembre 10 ss 10 01
Ôe#re.v W.W lut
Dernière Heure
LES HOSTILITES
Le Bombardement de Belgrade
D’après le Daily Telegrapk, la légation
serbe à Athènes a confirmé que Belgrade a
été bombardé.
Un duel d’artillerie a lieu à 5 kilo-
métrés au Sud de Belgrade.
Vienne, 30 juillet.
Le bombardement a commencé à nouveau
ce matin, à 9 heures. Il a duré un quart
d’heure. — ■ - -
Nlscb, 30 juillet.
Suivant des nouvelies parvenues ici,
quelques banquës et quelques établisse-
ments publics et privés, ainsi que la léga-
tion anglaise de Belgrade auraient été at-
teints pendant le bombardement de Bel-
grade.
Belgrade serait dégarnie de troupes.
VIENNE, 30 juillet. — Vers minuit, da côté
de Belgrade, te feu des mitrailleuses recom-
mença après un assez long silence.
Les monitors autrichiens tirèrent au ha-
sard snr la ville.
A nne heure du matin, par suite de ce
bombardement, une poudrière fit explosion
à Belgrade.
Aujourd’hui, à la pointe du jour, les Ser-
bes essayèrent de faire sauter le pont, sans
toutefois y parvenir.
La douane serbe ayant tiré sur les troupes
autrichiennes, l’artillerie autrichienne diri-
gea le feu sur ce bâtiment qui fut complète-
ment détruit.
Peu après on entendit de nouveau une
vire fasiilade, en même temps, on aperçut
plusieurs incendies à Belgrade.
Au cours des diverses tentatives laites par,,
les Serbes pour faire sauter le pont, les soif,
data autrichiens firent pfiioimfers sefà'e Ser-
bes qui vont être dirigés vers Petervvardain.
D’après certains bruits, iiy aurait des trou-
bles assez importants en Nouvelle-Serbie.
Les éléments non serbes se refusent à en-
trer dans l’armée de sorte qu’il y aurait des
difficultés â former les nouveaux régiments.
Belgrade aérait succombé
BERLIN .— La Gazette de Huit Heures pu-
blie une dépêche de Budapest disant qu’on
a fait connaître publiquement par des afïl-
apposées sur les murs que Belgrade a été
pris par les troupes autrichiennes.
Les premiers régiments qui auraient foulé
le sol serbe sont le 68e et le 44e d’infan-
teriç.
Trente à quarante mille personnes étaient
restées dans Belgrade.
Les autres habitants avaient pris la fuite.
Il n’y avait pas d’autre personnage offi-
ciel que le maire de Belgrade.
Deux lieutenants du 68e d’infanterie au-
raient été blessés,
Les Combats sur la Drina
VIENNE. — La ligne d’observation des trou-
pes autrichiennes sur la Drina s’est avancée,
en livrant de petits combats, jusqu’au bras
principal du fleuve.
. Du côté autriebien, on ne signale qn’un
mort » du côté serbe, il y a eu une douzaine
d’hommes hors de combat.
De% bandes serbes ont essayé d’inquiéter la
région de Bjelina, mais elles ont été repous-
sées.
L’Enthousiasme à Vienne
L’enthousiasme patriotique est arrivé
hier à son comble, non seulement à Vienne,
mais dans les principales villes de pro-
vince de l’Autriche.
Partout, on acclame l’empereur et l’ar-
mée et on pousse des vivats en faveur de la
guerre.
Les officiers sont l’objet de manifesta-
tions enthousiastes.
A Lemberg, plusieurs d’entre eux ont été
portés en triomphe.
line Allocution de François-Joseph
LINZ. — L’empereur, en passant à la gare
de Linz, pour se rendre à Vienne, a adressé
aux officiers, qui s’y tenaient rassemblés
avec l’archiduc Joseph-Ferdinand à leur
tête, l’allocution suivante :
« Je suis très heureux, Messieurs, de vous
voir ici. Je ne vous dirai en prenant congé de
vons à cette heure grave que ces quelques
mots : je fais fond sur le bon esprit, (a téna-
cité et la bravoure de mon armée. »
François-Joseph à Sohcenbrunn
VIENNE. — A son arrivée au chateau de
Schoenbrann, l’empereur répondant au
bourgmestre venu renouveler son serment
de fidélité, a dit :
« Je croyais, à mon âge, n’avoir à vivre
que des années de paix.
» Ma décision m’a beaucoup coûté, mais
par les manifestations qui m’arrivent de
toutes parts, j’acquiers la conviction que ma
résolution a été bonne. »
Au député Gross, président de la Ligue
nationale allemande, l’empereur a dit :
« J’éprouve dès maintenant une grande joie
à voir ma résolution approuvée de toutes
part. »
Déserteurs autrichiens en Serbie
Des déserteurs autrichiens franchissent
la frontière et pénètrent en Serbie.
.. Sur un point, on a compté 80 déserteurs,
LA MOBILISATION
RUSSE
U Russie défendra la Serbie
La situation est considérée à Saint-
Pétersbourg toujours comme très grave,
mais pas désespérée.
-■ La Russie ne fléchit pas dans sa détermi-
nation de défendre la Serbie.
La ^publication d’un manifeste impérial
est imminente.
: La nroposi lion de vienne d’attendre l’oc-
cupaîïOn de Belgrade, pour commencer la
discussion des conditions, est considérée
couimè inaccèptable.
L’Ordre de Mobilisation
Un ukase de l’empereur appelle sous les
drapeaux les réservistes de 23 gouverne-
ments dans 71 districts, et dans 14 autres
gouvernements, une partie des réservistes
de 9 districts.
Dans quatre gouvernements, il appelle
également les réservistes de la flotte de
64 divisions, et dans douze gouvernements,
les Cosaques des territoires du Don, de
Kouban, de Terek, d’Astrakan, d’Aren-
bourg et de l’Oural, et un nombre corres-
pondant d’officiers de réserve, de médecins
et de vétérinaires.
Il réquisitionne, en outre, un nombre
correspondant de chevaux, de voitures et
d’attelages.
L’Allemagne demande des explications
BERLIN. — Suivant nne information diplo-
matique, l’Allemagne' à demandé hier a la
IVuàstp dès explications sur la mobilisation
des troupes russes.
L’Allemagne vent savoir : 1» qnel est le
bat de cette mobilisation ; â» si cette mobi-
lisation est dirigée contre l’Autriche ; 3» si la
Rassie est disposée à donner l’ordre de ces-
ser cette mobilisation.
On assure que l’Allemagne a demandé à
la Russie une réponse aussi franche que pos-
sible.
Les deux Démarches
de l'Ambassadeur d’Allemagne
L’ambassadeur d’Allemagne à Saint-Péters-
bourg est venu mercredi soir protester con-
tre fa mobilisation russe et a laissé entendre
que cette mobilisation même partielle au-
rait pour conséquence la mobilisation alle-
mande.
M. Sazonow a répondu que les mesures de
mobilisation partielle commencées ne pou-
vaient pas être arrêtées.
*
* #
L’ambassadeur a demandé audience à
nouveau hier matin à M. Sazonow.
M Sazonow l’a reçu immédiatement.
La communication dont i’ambassadenr
était chargé et dont on n’a pas encore fait
connaître les détails, aurait, assure-t-on, un
caractère plutôt favorable, en raison de son
contrasté aveo la démarche de la veille.
Mais on demeure plus que réservé dans
l’appréciation.
LES PRÉPARATIFS
DE L’ANGLETERRE
La Flotte Anglaise
La première flotte anglaise qui était à
Pôrtland, est partie dans la direction de
l’Ouest, pour une destination inconnue.
La Mobilisation à Malte
Durant toute la nuit de mercredi à jeudi
les préparatifs militaires ont continué sans
interruption.
Tous les officiers en congé ont été rap-
pelés. .
L’arsenal déploie une très grande ac-
tivité. On y a travaillé toute la nuit.
L’état de mobilisation régulière a été or-
donné par précaution.
On remarque un grand va-et-vient de
troupes. Tous les congés ont été arrêtés.
MALTE. — Tous les navires de guerre font
du charbon.
La flotte s’approvisionne également le plus
possible en vivres et en rauuitons.
Presque toute la flotte se trouve concen-
trée à Malte.
L’Accord du Gouvernement
et de l’Opposition
LONDRES. — La sitnation, hier après-midi,
était toujours considérée comme inquiétante,
en raison de l’attitude toujours fermée de
l’Allemagne, qui persiste à ne rien faire â
l’égard de l’Autriche. Au surplus, ce que i’on
peut savoir de son attitude a l’égard de la
Rassie ne laisse pas que de donner quelque
appréhension.
Eu présence de la gravité de la situation
le gouvernenement anglais et l’opposition
ont décidé, d’un commun accord, d’écarter
te débat sur le bifl d’amendement du Home
ruie afin d’assainir provisoirement l’atmos-
phère anglaise et d6 ta débarrasser de l’a flai-
re de l’Irlande, puis de se réunir dans une
parfaite entente en face des inquiétudes du
moment,
L’ALLEMAGNE
MOBILISE-T-ELLE?
Les Préparatifs militaires de l’Allemagne
Des nouvelles inquiétantes ont été reçues
dans les milieux politiques sur les prépara-
tifs militaires des Allemands.
Les efforts de conciliation continuent.
La Mobilisation allemande est démentie
Contrairement à des nouvelies pnb'rées
par certains journaux berlinois dans des
éditions spèciales, la nouvelle de la mobili-
sation de ramée et de la flotte allemandes
était déclarée dénuée de fondement, par nne
dépêche de Berlin reçue hier matin.
Mesures préparatoires à la mobilisation
Une autre dépêche de Berlin, datée de
4 heures de l’après-midi, disait au contraire
que des mesures préparatoires à la mobili-
sation ont été prises en Allemagne, mais
qu’aucun ordre de mobilisation n’avait en-
core été lancé.
DÉMENTI OFFICIEL
Dans la soirée, VAgence Havas nous a
transmis la note suivante :
Le gouvernement allemand vient
de faire savoir au gouvernement
français que les nouvelles annon-
çant qu’il mobilise sont inexactes.
Il annonce aussi que les conversations
directes vont reprendre entre Saint-Péters-
bourg, Vienne et Berlin.
Déclaration de l’ambassadeur d’Allemagne
L’ambassade d’Allemagne déclare que les
bruits d’après lesquels il aurait été procédé
en Allemagne à nne mobilisation partielle
sont injustifiés. Ils ont probablement pris
naissance à la suite de ce fait que le corres-
pondant à Paris d’an journal allemand a
reçu un journal Signé tanssement dn vice-
consul d’Allemagne et qui le rappelait sons
les drapeaux.
Aucune classe de réservistes n’a été mobi-
lisée en Allemagne.
Une mobilisation, même partielle, ne
pourrait demèurer secrète.
Tous les- journaux sont dans la même
note et tous recommandent le calme et ta
décision.
Il leur semble difficile d’échapper à un
conflit.
Il règne depuis hier matin une très grande
animation. Des groupes nombreux station-
nent devant le palais du chancelier et de-
vant le château. Jusqu'à présent, la foule
est encore calme, mais on sent que l’éner-
vement commence à la prendre.
LOpioion delà Presse Allemande
BERLIN, 30 juillet (six heures du soir).
La sitoation n’a pas changé. Eile est criti-
que.
Des bruits circulent d’ultimes interven-
tions lancées à Saint-Pétersbourg par une
haute personnalité qui jouit d'un égal pres-
tige à Berlin et à Saint-Pétersbourg, mais on
n’accorde à nés efforts, à supposer qu’ils
soient exacts aucune confiance.
Tontefois, on constate que l’action diplo-
matique n’est pas encore complètement ar-
rêtée.
Le semi-officieux Lokal Anzeiger déclare
que les puissances intéressées par la mobi-
lisation russe ne peuvent manquer de de-
mander des explications à Saint-Pétersbourg,
et il ajoute que, naturellement, aussi, l’Alle-
magne prend les contre-mesures indiquées
pour répondre à ces bruits perpétuels de
sabre. Elle doit parler un langage clair et,
d’ici vingt-quatre heures, on peut s’attendre
à des décisions d’nne importance extraordi-
naire.
Bruits de Pourparlers
entre la Tzar et le Kaiser
Dans les couloirs du Palais-Bourbon On
affirmait que des pourparlers très actifs
s'étaient engagés entre ie tzar et l’emperenr
Guillaume, en vne d’un accord pour résou-
dre ie conflit anstro-serbe et empêcher une
guerre européenne.
Tontes les informations donnent l’Angle-
terre comme décidée à se placer à côté de
la France, sans hésitation, en cas d’une mo-
bilisation générale.
L’Attitude de la Bulgarie
Un journal du parti Guesclioff, publié
à Sofia, affirme dans un article de fond que
la Bulgarie a le droit de réclamer pour sa
neutralité une forte compensation et que,
sans jouer Te rôle de la Roumanie dans la
dernière guerre des Balkans, elle peut
obliger, par des moyens pacifiques, la
Serbie à lui accorder certains dédommage-
ments.
Déolaration officielle de neutralité
ATHÈNES. — Le ministre de Bulgarie a (ait
hier à M. Streit, ministre des affaires étran-
gères, au nom dn gouvernement, la déclara-
tion officielle de neutralité de la Bulgarie
dans la guerre austro-serbe.
JEÎV
LA HUE. — Le bourgmestre a appelé hier
sous tes drapeaax, pour dis heures du soir
tout le personnel appartenant 4 la laadwehr
garde côte.
EN FRANCE
Les Réservistes
ne sont pas rappelés
Un journal parisien de midi a publié dans
son édition, hier, une note donnant des in-
dications en tous points inexactes sur des
décisions d’ordre militaire prises par le
: Gouvernement.
Il n’y a pas eu de Conseil la nuit derniè-
re à l’Elysée et le rappel des classes de ré-
servistes n’a été aucunement envisagé.
Le Gouvernement a immédiatement pris
des mesures pour arrêter la propagation de
ces bruits absolument fantaisistes.
Ponrsuites contre les
Journaux alarmistes
En raison de certaines informations pu-
bliées hier par un journal de midi, le par-
quet de la Seine vient de décider d’ouvrir
une information contre le directeur et le gé-
rant dé ce journal.
Cette information a été confiée à M.
Drioux, juge d’instruction.
Les faits visés relèvent de l’article 27 da
la loi de 1881 sur la presse.
M. de Walèft'e, rédacteur en chef de Paris
Midi, entendu par le juge d’instruction, a
invoqué sa complète bonne foi.
La nouvelle de la convocation nocturne
des ministres de la guerre et de la marine Et
l’Elysée lui a été apportée à la dernière
heure par un rédacteur en .qui il a pleine
confiance. . v-jjgLj
;.li a essayé en vais d'en avoir Confirma.-
*tion en téléphonant au. ministère de la
guerre.
Les Mem de présaitioi
OU GOUVMIUT FSASÇ.4IS
C'est à tort qu’on a fait courir des - bruits
de nature à alarmer l’opinion publique.
Il n’est pas exact que des réser-
vistes aient reçu l’ordre de rejoindre
leurs corps.
On n’a rappelé aucun homme de
complément.
Les seules mesures prises ont été
le rappel des permissionnaires de
certains corps, et la rentrée dans
leurs garnisons des troupes qui en
étaient éloignées.
Il est évident que ces mesures ont ün
caractère, purement défensif, et n’ont été
prises qu’en vue de parer à toute éventua-
lité.
On a fait grand bruit également autour
de certaines dispositions ayant pour objet
d’assurer la garde des grands ouvrages d’art
: ou d’autres points importants.
Il est cependant de toute nécessité de
prendre des précautions contre les tenta-
tives de sabotage ou les manoeuvres des
anarchistes.
D’ailleurs ces mêmes précautions ont été
prises du côté allen a id, et c’est en consé-
quence que nous avons dû agr d’une façon
analogue de notre côté.
On doit même constater que les précau-
tions de l’Allemagne, bien que paraissant
avoir plutôt un caractère défensif, ont été
poussées plus loin que les nôtres.
G’est ainsi qu’une grande activité mili-
taire règne à Metz et dans la région avoisi-
nante. ;
La grande proximité de la frontière des
ouvrages de cette place a pu rendre néces-
saire leur occupation par des garnisons,
ainsi que leur mise en état de défense.
Nous signalerons la surveillance sévère
qui s’exerce sur tous les points où les com-
munications par voie ferrée pénètrent sur le
territoire annexé.
Il résulté de ces diverses mesures des
mouvements de troupes qui ont jeté l’in-
quiétude dans les populations des deux cô-
tés de la frontière.
Mais il convient de ne pas en exagérer
l’importance.
On annonce également que le gouverne-
ment allemand a mis l’embargo sur certai-
nes denrées nécessaires à l’armée, ainsi
qu’il a l’usage de le faire lors de toutes lés
tensions politiques.
Il est superflu d’ajouter que le plus
grand calme règne dans toute la région des
Alpes.
Tous les bruits qui pourraient courir ou
ont couru sur des préparatifs de mobilisa-
tion de notre part ou même sur les disposi -
tions de surveillance ou de protection sont
absolument dénués de fondement.
Aucune mesure n’a été prise sur cette
frontière, contrairement à ce qui se passe
du côté de l’Alsace-Lorraine.
Nous n’avons eu à répondre à aucune
disposition inquiétante de la part de l’Ita-
lie. (Note Havas).
Les entretiens diplomatiques de M. Vivianl
Continuant la séria de ses entretiens avec
les anciens ministres des affaires étrangères,
M. René Vivian! a conféré hier après-midi
avec M. Léon Bourgeois ; R s’est également
entretenu avec M, Aristide Briand,
Ailmiiuslfateur -Délègue - Gérant
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LA GUERRE âUSTHO - SE1BE
L’ÀCTION
DE LA TRIPLE ENTENTE
Nous terminions notre article d'hier
en disant que ce que nous devions sou-
haiter, c’était que l’attitude ferme de
la Triple-Entente, serrant ses rangs
et dénombrant ses forces, en impose
bientôt à l’Autriche et à ceux qui
la conseillent.
Les nouvelles reçues hier et dans le
courant de la nuit sont venues nous
confirmer que telle était bien l'attU
tude prise par notre gouvernement*
ainsi que par nos alliés et amis.
La Russie a mobilisé, dp. moins dans
toute la région qui fait J ace àl’Aulri<■
che, depuis les grenadiers de Moscou
‘jusqu’aux fantassins de Sébastopol, de-
puis les cavaliers de Doubno, près de
la frontière autrichienne, jusqu’aux
cosaques de l’Oural. C’est un vaste
mouvement qui porte sur joo,ooo
hommes.
En ne mobilisant qu’en face de
T Autriche, la Russie indique bien que
c’est une première riposte à l’attaque
de la Serbie, et non pas une simple
mesure de prudence générale, et en
‘même temps elle laisse subsister la
possibilité d’une détente par l’inter-
pention éventuelle de l’Allemagne
qu’elle ne traite pas encore en adver-
saire. Tout fait supposer cependant
que de ce côté là aussi elle prend ses
précautions.
La première et formidable flotte
anglaise que le roi vient de passer en
revue avec tant d’éclat a pris la mer
pour une destination inconnue mais
il n’est, pas difficile de dévider que
de son
elle commande déjà ta tiier du Nord.
A Malte, VAngleterre se prépare éga-
lement.
Quant à la France, elle ne mobi-
lise pas, contrairement aux bruits
alarmistes qui ont été mis en circula-
tion et que le gouvernement a répri-
més, mais elle met, par d’actifs prépa-
ratifs, sa frontière de l’Est à l’abri
de toute surprise et elle manifeste
qu’elle est prête à la lutte si on l’y
force.
■' La Triple-Entente prouve donc dé-
sormais aux plus incrédules qu’elle
prend l'affaire de Serbie au sérieux
et qu’elle ne laissera pas écraser ce
malheureux pays et rompre l’équilibre
européen.Il n’y a pire sourd que celui
qui ne veut pas entendre;lAutriche est-
elle atteinte de cette surdité irrémé-
diable ? Ou bien entendra-t-elle enfin
raison, V Allemagne aidant ?
C'est le mystère du jour : l’Alle-
magne mobilise-t-elle ? Les nouvelles
de Berlin, par une alternance fatidi-
que, sont d’heure en heure, plus pessi-
mistes ou plus ojdimisles. La mobilisa-
tion est tour à tour affirmée et dé-
mentie. Nous renonçons à démêler la
vérité, mais nous devons enregistrer
qu’une note officieuse Havas indique
que des dispositions inquiétantes ont
été prises en Alsace-Lorraine.
Au milieu de tous ces bruits de sa-
bres et derbaïonnettes, l'action diploma-
tique se poursuit,sans se laisser décou-
rager. Il y a eu hier à Vienne une
série d’importantes conférences entre
fies ambassadeurs des cinq grandes
puissances ; le gouvernement anglais
a fait une nouvelle démarche auprès
du gouvernement allemand pour le
presser de faire connaître sous quelle
forme il concevrait l'intervention paci-
fique que la veille un communiqué offi-
cieux de la Gazette de L'Allemagne du
Nord paraissait admettre.
Quelle sera la réponse de l’Allema-
gne ? Tant qu’elle n'aura pas fait
connaître un refus catégorique et bel
liquéux il est permis d’espérer que la
Sagesse aura raison de la folie qui
précipiterait l’Europe en un cataclys-
me sans précédent.
Quoi qu’il arrive nous saurons faire
notre devoir l Notre p pulation le fera
dès maintenant en acceptant sans pa-
nique et avec une résignation patrioti-
que les ennuis passagers qui vont ré-
’ sulterpour elle de la nouvelle règle-
mentation des Caisses d’Epargne,
étant bien entendu d’ailleurs que le
crédit de l’Etat restera toujours
hors d'atteinte et que pas un sou ne
çera perdu.
^ - CASPAR-JOMIAN.
M. Urbain Falaise m’a causé
fine profonde humiliation par son
article d’hier oà il écrit que je laisse
il entendre que les Serbes sont des
ppaches capables de tout, que je suis
vraiment trop sévère pour le crime
politique commis par un patriote fa-
natique et que je suis peu équitable
de faire peser la responsabilité de la
guerre sur la malheureuse nation
serbe.
Ces allégations prouvent ou bien
que M. Urbain Falaise ne me lit pas
et ne connaît mes articles que par de
vagues racontars, ou bien que j’écris
si mal qu'il a compris le contraire de
ce que j’ai voulu dire, alternatives
aussi peu flatteuses l’une que l’autre
pour mon amour-propre! Je préfère
cependant subir cette humiliation plu-
tôt que d’envisager une troisième hy-
pothèse selon laquelle mon confrère
du Havre-Eclair aurait volontairement
faussé mes paroles et ma pensée pour
entreprendre avec mauvaise foi je ne
sais quelle polémique déplacée à un
moment où iodS'îes Français, à quel*,
que parti qu’ils appartiennent, doi-
vent se serrer lès coudes pour être à la
hauteur des circonstances.
Dois-je rappeler que le jour même
de l'attentat de Sarajevo, par une
rencontre assez Singulière, j’écrivais
un article oà, à propos du Concordat
serbe, je montrais le joug que l’Au-
triche prétendait imposer a la Serbie ;
que le 3o juin, pour expliquer l'atten-
tat, j’exposais le rêve national serbe
et les conditions iniques de l’annexion
de la Bosnie-Herzégovine ; qu’enfin
dimanche dernier, je stigmatisais
l'ultimatum autrichien et j’écrivais les
lignes suivantes :
« Certes, nous souhaitons la paix
par dessus tout, mais nous ne pouvons
j>as ne pas sympathiser avec la Serbie
et ne pas comprendre sa révolte con-
tre les prétentions les plus odieuses
qui aient jamais été affichées. Nous
avons, nous qui écrivons ces lignes,
une raison particulière de sympathi-
ser, car nous avons ét& na ffuère a Bel-
grade et nous avons appris à appré-
cier ce peuple jeune et sain que d’au-
cuns traitent dé barbare mais qui
étonnera peut-être le monde par ses
robustes qualités,.. »
Si je me permets de rappeler ces
articles, c'est que M. Urbain Falaize
ne m’a pas seulement humilié mais
qu’il m’a douloureusement blessé
dans mes affections serbes. J ai
l’honneur de connaître personnelle-
ment les hommes sur les épaules des-
quelles repose tragiquement le sort
de leur patrie bien aimée ; je sais
combien la cause nationale est sacrée
au coeur de tout Serbe, pour avoir pris
part moi-même à des manifestations
patriotiques à Belgrade et avoirfrémi
au souffle de l’enthousiasme populaire.
Pour moi, la Serbie n’est pas un va-
gue pays lointain; les souvenirs inou-
bliables que j’ai gardé font que je
ressens personnellement les coups qui
la frappe. , à m’excuser d’une
chose, ce sera donc seulement de la
passion que je mettrai à soutenir sa
cause.
0ê£S
DÉPÊCHES COMMERCIALES
' MÉTAUX
LONDRES, 30 Juillet, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
ClUVRB
Comptant.. 1 . * 56 5/- •/- 20/-
3 mois i 57 10/- -/- 16/-
ETAIN
Comptant.. • t )32 8/- -/- 68/-
3 mots soutenu 113S 8^_ es/-
TER
Comptantcalme M/l y, -/- -/-
3 mois i 81/4 g -/- -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 29 juillet 1914.
NEW-YORK, 30 JUILLET
Cotons t juillet, baisse 93 points ; août,
baisse 94 points ; octobre, baisse 79 points ;
janvier, baisse 76 points.
Calé» i baisse 73 à 81 points.
NEW-YORK, SO JUILLET
(.Hnu t. matin
Cuivre Standard disp. 13 — 13 —
— septembre.... 13 — 13 —
Amalgiimat, COR, .. 49 3/8 58 1/3
fer 14 75 14 75
CHICAGO, 30 JUILLET
C. «G-.OU» 0. PilBCHR
Blé sur Septembre 94 t « 83 »/»
— Décembre 97 6/8 91 »•/»
Mau sur Septembre 72 S/8 7i • •
— Décembre 64 *>/» 61 »'»
Saindoux sur. Septembre 10 ss 10 01
Ôe#re.v W.W lut
Dernière Heure
LES HOSTILITES
Le Bombardement de Belgrade
D’après le Daily Telegrapk, la légation
serbe à Athènes a confirmé que Belgrade a
été bombardé.
Un duel d’artillerie a lieu à 5 kilo-
métrés au Sud de Belgrade.
Vienne, 30 juillet.
Le bombardement a commencé à nouveau
ce matin, à 9 heures. Il a duré un quart
d’heure. — ■ - -
Nlscb, 30 juillet.
Suivant des nouvelies parvenues ici,
quelques banquës et quelques établisse-
ments publics et privés, ainsi que la léga-
tion anglaise de Belgrade auraient été at-
teints pendant le bombardement de Bel-
grade.
Belgrade serait dégarnie de troupes.
VIENNE, 30 juillet. — Vers minuit, da côté
de Belgrade, te feu des mitrailleuses recom-
mença après un assez long silence.
Les monitors autrichiens tirèrent au ha-
sard snr la ville.
A nne heure du matin, par suite de ce
bombardement, une poudrière fit explosion
à Belgrade.
Aujourd’hui, à la pointe du jour, les Ser-
bes essayèrent de faire sauter le pont, sans
toutefois y parvenir.
La douane serbe ayant tiré sur les troupes
autrichiennes, l’artillerie autrichienne diri-
gea le feu sur ce bâtiment qui fut complète-
ment détruit.
Peu après on entendit de nouveau une
vire fasiilade, en même temps, on aperçut
plusieurs incendies à Belgrade.
Au cours des diverses tentatives laites par,,
les Serbes pour faire sauter le pont, les soif,
data autrichiens firent pfiioimfers sefà'e Ser-
bes qui vont être dirigés vers Petervvardain.
D’après certains bruits, iiy aurait des trou-
bles assez importants en Nouvelle-Serbie.
Les éléments non serbes se refusent à en-
trer dans l’armée de sorte qu’il y aurait des
difficultés â former les nouveaux régiments.
Belgrade aérait succombé
BERLIN .— La Gazette de Huit Heures pu-
blie une dépêche de Budapest disant qu’on
a fait connaître publiquement par des afïl-
apposées sur les murs que Belgrade a été
pris par les troupes autrichiennes.
Les premiers régiments qui auraient foulé
le sol serbe sont le 68e et le 44e d’infan-
teriç.
Trente à quarante mille personnes étaient
restées dans Belgrade.
Les autres habitants avaient pris la fuite.
Il n’y avait pas d’autre personnage offi-
ciel que le maire de Belgrade.
Deux lieutenants du 68e d’infanterie au-
raient été blessés,
Les Combats sur la Drina
VIENNE. — La ligne d’observation des trou-
pes autrichiennes sur la Drina s’est avancée,
en livrant de petits combats, jusqu’au bras
principal du fleuve.
. Du côté autriebien, on ne signale qn’un
mort » du côté serbe, il y a eu une douzaine
d’hommes hors de combat.
De% bandes serbes ont essayé d’inquiéter la
région de Bjelina, mais elles ont été repous-
sées.
L’Enthousiasme à Vienne
L’enthousiasme patriotique est arrivé
hier à son comble, non seulement à Vienne,
mais dans les principales villes de pro-
vince de l’Autriche.
Partout, on acclame l’empereur et l’ar-
mée et on pousse des vivats en faveur de la
guerre.
Les officiers sont l’objet de manifesta-
tions enthousiastes.
A Lemberg, plusieurs d’entre eux ont été
portés en triomphe.
line Allocution de François-Joseph
LINZ. — L’empereur, en passant à la gare
de Linz, pour se rendre à Vienne, a adressé
aux officiers, qui s’y tenaient rassemblés
avec l’archiduc Joseph-Ferdinand à leur
tête, l’allocution suivante :
« Je suis très heureux, Messieurs, de vous
voir ici. Je ne vous dirai en prenant congé de
vons à cette heure grave que ces quelques
mots : je fais fond sur le bon esprit, (a téna-
cité et la bravoure de mon armée. »
François-Joseph à Sohcenbrunn
VIENNE. — A son arrivée au chateau de
Schoenbrann, l’empereur répondant au
bourgmestre venu renouveler son serment
de fidélité, a dit :
« Je croyais, à mon âge, n’avoir à vivre
que des années de paix.
» Ma décision m’a beaucoup coûté, mais
par les manifestations qui m’arrivent de
toutes parts, j’acquiers la conviction que ma
résolution a été bonne. »
Au député Gross, président de la Ligue
nationale allemande, l’empereur a dit :
« J’éprouve dès maintenant une grande joie
à voir ma résolution approuvée de toutes
part. »
Déserteurs autrichiens en Serbie
Des déserteurs autrichiens franchissent
la frontière et pénètrent en Serbie.
.. Sur un point, on a compté 80 déserteurs,
LA MOBILISATION
RUSSE
U Russie défendra la Serbie
La situation est considérée à Saint-
Pétersbourg toujours comme très grave,
mais pas désespérée.
-■ La Russie ne fléchit pas dans sa détermi-
nation de défendre la Serbie.
La ^publication d’un manifeste impérial
est imminente.
: La nroposi lion de vienne d’attendre l’oc-
cupaîïOn de Belgrade, pour commencer la
discussion des conditions, est considérée
couimè inaccèptable.
L’Ordre de Mobilisation
Un ukase de l’empereur appelle sous les
drapeaux les réservistes de 23 gouverne-
ments dans 71 districts, et dans 14 autres
gouvernements, une partie des réservistes
de 9 districts.
Dans quatre gouvernements, il appelle
également les réservistes de la flotte de
64 divisions, et dans douze gouvernements,
les Cosaques des territoires du Don, de
Kouban, de Terek, d’Astrakan, d’Aren-
bourg et de l’Oural, et un nombre corres-
pondant d’officiers de réserve, de médecins
et de vétérinaires.
Il réquisitionne, en outre, un nombre
correspondant de chevaux, de voitures et
d’attelages.
L’Allemagne demande des explications
BERLIN. — Suivant nne information diplo-
matique, l’Allemagne' à demandé hier a la
IVuàstp dès explications sur la mobilisation
des troupes russes.
L’Allemagne vent savoir : 1» qnel est le
bat de cette mobilisation ; â» si cette mobi-
lisation est dirigée contre l’Autriche ; 3» si la
Rassie est disposée à donner l’ordre de ces-
ser cette mobilisation.
On assure que l’Allemagne a demandé à
la Russie une réponse aussi franche que pos-
sible.
Les deux Démarches
de l'Ambassadeur d’Allemagne
L’ambassadeur d’Allemagne à Saint-Péters-
bourg est venu mercredi soir protester con-
tre fa mobilisation russe et a laissé entendre
que cette mobilisation même partielle au-
rait pour conséquence la mobilisation alle-
mande.
M. Sazonow a répondu que les mesures de
mobilisation partielle commencées ne pou-
vaient pas être arrêtées.
*
* #
L’ambassadeur a demandé audience à
nouveau hier matin à M. Sazonow.
M Sazonow l’a reçu immédiatement.
La communication dont i’ambassadenr
était chargé et dont on n’a pas encore fait
connaître les détails, aurait, assure-t-on, un
caractère plutôt favorable, en raison de son
contrasté aveo la démarche de la veille.
Mais on demeure plus que réservé dans
l’appréciation.
LES PRÉPARATIFS
DE L’ANGLETERRE
La Flotte Anglaise
La première flotte anglaise qui était à
Pôrtland, est partie dans la direction de
l’Ouest, pour une destination inconnue.
La Mobilisation à Malte
Durant toute la nuit de mercredi à jeudi
les préparatifs militaires ont continué sans
interruption.
Tous les officiers en congé ont été rap-
pelés. .
L’arsenal déploie une très grande ac-
tivité. On y a travaillé toute la nuit.
L’état de mobilisation régulière a été or-
donné par précaution.
On remarque un grand va-et-vient de
troupes. Tous les congés ont été arrêtés.
MALTE. — Tous les navires de guerre font
du charbon.
La flotte s’approvisionne également le plus
possible en vivres et en rauuitons.
Presque toute la flotte se trouve concen-
trée à Malte.
L’Accord du Gouvernement
et de l’Opposition
LONDRES. — La sitnation, hier après-midi,
était toujours considérée comme inquiétante,
en raison de l’attitude toujours fermée de
l’Allemagne, qui persiste à ne rien faire â
l’égard de l’Autriche. Au surplus, ce que i’on
peut savoir de son attitude a l’égard de la
Rassie ne laisse pas que de donner quelque
appréhension.
Eu présence de la gravité de la situation
le gouvernenement anglais et l’opposition
ont décidé, d’un commun accord, d’écarter
te débat sur le bifl d’amendement du Home
ruie afin d’assainir provisoirement l’atmos-
phère anglaise et d6 ta débarrasser de l’a flai-
re de l’Irlande, puis de se réunir dans une
parfaite entente en face des inquiétudes du
moment,
L’ALLEMAGNE
MOBILISE-T-ELLE?
Les Préparatifs militaires de l’Allemagne
Des nouvelles inquiétantes ont été reçues
dans les milieux politiques sur les prépara-
tifs militaires des Allemands.
Les efforts de conciliation continuent.
La Mobilisation allemande est démentie
Contrairement à des nouvelies pnb'rées
par certains journaux berlinois dans des
éditions spèciales, la nouvelle de la mobili-
sation de ramée et de la flotte allemandes
était déclarée dénuée de fondement, par nne
dépêche de Berlin reçue hier matin.
Mesures préparatoires à la mobilisation
Une autre dépêche de Berlin, datée de
4 heures de l’après-midi, disait au contraire
que des mesures préparatoires à la mobili-
sation ont été prises en Allemagne, mais
qu’aucun ordre de mobilisation n’avait en-
core été lancé.
DÉMENTI OFFICIEL
Dans la soirée, VAgence Havas nous a
transmis la note suivante :
Le gouvernement allemand vient
de faire savoir au gouvernement
français que les nouvelles annon-
çant qu’il mobilise sont inexactes.
Il annonce aussi que les conversations
directes vont reprendre entre Saint-Péters-
bourg, Vienne et Berlin.
Déclaration de l’ambassadeur d’Allemagne
L’ambassade d’Allemagne déclare que les
bruits d’après lesquels il aurait été procédé
en Allemagne à nne mobilisation partielle
sont injustifiés. Ils ont probablement pris
naissance à la suite de ce fait que le corres-
pondant à Paris d’an journal allemand a
reçu un journal Signé tanssement dn vice-
consul d’Allemagne et qui le rappelait sons
les drapeaux.
Aucune classe de réservistes n’a été mobi-
lisée en Allemagne.
Une mobilisation, même partielle, ne
pourrait demèurer secrète.
Tous les- journaux sont dans la même
note et tous recommandent le calme et ta
décision.
Il leur semble difficile d’échapper à un
conflit.
Il règne depuis hier matin une très grande
animation. Des groupes nombreux station-
nent devant le palais du chancelier et de-
vant le château. Jusqu'à présent, la foule
est encore calme, mais on sent que l’éner-
vement commence à la prendre.
LOpioion delà Presse Allemande
BERLIN, 30 juillet (six heures du soir).
La sitoation n’a pas changé. Eile est criti-
que.
Des bruits circulent d’ultimes interven-
tions lancées à Saint-Pétersbourg par une
haute personnalité qui jouit d'un égal pres-
tige à Berlin et à Saint-Pétersbourg, mais on
n’accorde à nés efforts, à supposer qu’ils
soient exacts aucune confiance.
Tontefois, on constate que l’action diplo-
matique n’est pas encore complètement ar-
rêtée.
Le semi-officieux Lokal Anzeiger déclare
que les puissances intéressées par la mobi-
lisation russe ne peuvent manquer de de-
mander des explications à Saint-Pétersbourg,
et il ajoute que, naturellement, aussi, l’Alle-
magne prend les contre-mesures indiquées
pour répondre à ces bruits perpétuels de
sabre. Elle doit parler un langage clair et,
d’ici vingt-quatre heures, on peut s’attendre
à des décisions d’nne importance extraordi-
naire.
Bruits de Pourparlers
entre la Tzar et le Kaiser
Dans les couloirs du Palais-Bourbon On
affirmait que des pourparlers très actifs
s'étaient engagés entre ie tzar et l’emperenr
Guillaume, en vne d’un accord pour résou-
dre ie conflit anstro-serbe et empêcher une
guerre européenne.
Tontes les informations donnent l’Angle-
terre comme décidée à se placer à côté de
la France, sans hésitation, en cas d’une mo-
bilisation générale.
L’Attitude de la Bulgarie
Un journal du parti Guesclioff, publié
à Sofia, affirme dans un article de fond que
la Bulgarie a le droit de réclamer pour sa
neutralité une forte compensation et que,
sans jouer Te rôle de la Roumanie dans la
dernière guerre des Balkans, elle peut
obliger, par des moyens pacifiques, la
Serbie à lui accorder certains dédommage-
ments.
Déolaration officielle de neutralité
ATHÈNES. — Le ministre de Bulgarie a (ait
hier à M. Streit, ministre des affaires étran-
gères, au nom dn gouvernement, la déclara-
tion officielle de neutralité de la Bulgarie
dans la guerre austro-serbe.
JEÎV
LA HUE. — Le bourgmestre a appelé hier
sous tes drapeaax, pour dis heures du soir
tout le personnel appartenant 4 la laadwehr
garde côte.
EN FRANCE
Les Réservistes
ne sont pas rappelés
Un journal parisien de midi a publié dans
son édition, hier, une note donnant des in-
dications en tous points inexactes sur des
décisions d’ordre militaire prises par le
: Gouvernement.
Il n’y a pas eu de Conseil la nuit derniè-
re à l’Elysée et le rappel des classes de ré-
servistes n’a été aucunement envisagé.
Le Gouvernement a immédiatement pris
des mesures pour arrêter la propagation de
ces bruits absolument fantaisistes.
Ponrsuites contre les
Journaux alarmistes
En raison de certaines informations pu-
bliées hier par un journal de midi, le par-
quet de la Seine vient de décider d’ouvrir
une information contre le directeur et le gé-
rant dé ce journal.
Cette information a été confiée à M.
Drioux, juge d’instruction.
Les faits visés relèvent de l’article 27 da
la loi de 1881 sur la presse.
M. de Walèft'e, rédacteur en chef de Paris
Midi, entendu par le juge d’instruction, a
invoqué sa complète bonne foi.
La nouvelle de la convocation nocturne
des ministres de la guerre et de la marine Et
l’Elysée lui a été apportée à la dernière
heure par un rédacteur en .qui il a pleine
confiance. . v-jjgLj
;.li a essayé en vais d'en avoir Confirma.-
*tion en téléphonant au. ministère de la
guerre.
Les Mem de présaitioi
OU GOUVMIUT FSASÇ.4IS
C'est à tort qu’on a fait courir des - bruits
de nature à alarmer l’opinion publique.
Il n’est pas exact que des réser-
vistes aient reçu l’ordre de rejoindre
leurs corps.
On n’a rappelé aucun homme de
complément.
Les seules mesures prises ont été
le rappel des permissionnaires de
certains corps, et la rentrée dans
leurs garnisons des troupes qui en
étaient éloignées.
Il est évident que ces mesures ont ün
caractère, purement défensif, et n’ont été
prises qu’en vue de parer à toute éventua-
lité.
On a fait grand bruit également autour
de certaines dispositions ayant pour objet
d’assurer la garde des grands ouvrages d’art
: ou d’autres points importants.
Il est cependant de toute nécessité de
prendre des précautions contre les tenta-
tives de sabotage ou les manoeuvres des
anarchistes.
D’ailleurs ces mêmes précautions ont été
prises du côté allen a id, et c’est en consé-
quence que nous avons dû agr d’une façon
analogue de notre côté.
On doit même constater que les précau-
tions de l’Allemagne, bien que paraissant
avoir plutôt un caractère défensif, ont été
poussées plus loin que les nôtres.
G’est ainsi qu’une grande activité mili-
taire règne à Metz et dans la région avoisi-
nante. ;
La grande proximité de la frontière des
ouvrages de cette place a pu rendre néces-
saire leur occupation par des garnisons,
ainsi que leur mise en état de défense.
Nous signalerons la surveillance sévère
qui s’exerce sur tous les points où les com-
munications par voie ferrée pénètrent sur le
territoire annexé.
Il résulté de ces diverses mesures des
mouvements de troupes qui ont jeté l’in-
quiétude dans les populations des deux cô-
tés de la frontière.
Mais il convient de ne pas en exagérer
l’importance.
On annonce également que le gouverne-
ment allemand a mis l’embargo sur certai-
nes denrées nécessaires à l’armée, ainsi
qu’il a l’usage de le faire lors de toutes lés
tensions politiques.
Il est superflu d’ajouter que le plus
grand calme règne dans toute la région des
Alpes.
Tous les bruits qui pourraient courir ou
ont couru sur des préparatifs de mobilisa-
tion de notre part ou même sur les disposi -
tions de surveillance ou de protection sont
absolument dénués de fondement.
Aucune mesure n’a été prise sur cette
frontière, contrairement à ce qui se passe
du côté de l’Alsace-Lorraine.
Nous n’avons eu à répondre à aucune
disposition inquiétante de la part de l’Ita-
lie. (Note Havas).
Les entretiens diplomatiques de M. Vivianl
Continuant la séria de ses entretiens avec
les anciens ministres des affaires étrangères,
M. René Vivian! a conféré hier après-midi
avec M. Léon Bourgeois ; R s’est également
entretenu avec M, Aristide Briand,
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