Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-07-27
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 juillet 1914 27 juillet 1914
Description : 1914/07/27 (A34,N12041). 1914/07/27 (A34,N12041).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1722082
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
54« Mitt -— Pi* )*,Wf i& Page») 8 festtaes — IDHTftN OP RAUS — S fartimes (€S Pages) Lundi Î7 Juillet 1«14
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Le Petit Havre
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LA GUERRE N'EST PAS DËCLARËE
En dépit des alarmistes qui ont sur-
pris la bonne foi de certains de nos
confrères, la guerre n’est heureuse-
ment pas déclarée entre l’Autriche et
la Serbie. Certes la situation reste
grave, mais dans un moment de pareil
tension un jour gagné est un gain
énorme pour la paix. L’Echo de Paris
écrivait hier : «r L'essentiel c’est que si
l’Autriche n’envahit pas dès aujour-
d’hui le territoire serbe, elle aura, un
peu plus de temps pour réfléchir aux
risques d’une guerre ». Or, aucun fait
de guerre n’a eu lieu hier ; l’Europe
qui, devant l'intransigeance et l'impa-
tience marquées par le gouvernement
austro-hongrois dans son ultimatum,
était haletante sous la menace immé-
diate de l'irréparable, s’est couchée
avec quelque surprise peut-être, dans
la paix.
Il faut même enregistrer avec sa-
tisfaction que le seul fait qui se soit
passé entre les deux adversaires en
présence est un acte de conciliation.
Ce qui donnait corps avant-hier aux
bruits les plus pessimistes et pouvait
laisser croire que l’Autriche considé-
rait la rupture des relations diploma-
tiques comme le signe de l’ouverture
des hostilités, c’était l’arrestation in-
qualifiable, en Hongrie, duchef d’état-
major serbe le général Putnick ; or
celui-ci a été mis en liberté sur l’ordre
de l’empereur et une note officieuse
laisse entendre qu’il n'aurait été vic-
time que d’une fausse manoeuvre d’une
police trop zélée : sa libération indi-
que, en tout cas des dispositions moins
opiniâtres.
Les vingt-quatre heures de répit
paraissent donc avoir été employées,
en effet, en réflexions profitables et
nous voudrions penser que l’Autriche-
Hongrie a une vision plus nette des
risques d'une guerre. Elle disait que
le conflit devait être localisé entre
elle et la Serbie ; peut-être les gran-
dee puissances ont-elles déjà eu le
temps de lui faire comprendre que ce
n’était là qu’une illusion.
La Russie ne peut pas laisser écra-
ser la Serbie : te sentiment généreux
de son peuple et l’intérêt séculaire de
son gouvernemeet s’y opposent, à la
fois : elle est la protectrice naturelle
des peuples slaves et elle ne peut d’au-
tre part, sans s’amoindrir, accepter
l’hégémonie autrichienne dans les Bal-
kans qui rentrent aussi dans sa sohère
d’action. Mais si la Russie se mêle au
conflit, on devine aisément la confla-
gration généraleqae cela peut amener
et c'est une salutaire appréhension de
ces conséquences formidables qui de-
vrait faire reculer VAutriche.
Toute la question est de savoir si
ceux qui lui donnent les conseils les
plus écoutés n’ont pas peur de cette
guerre européenne éventuelle ; et ceux-
là sont à Berlin. « L’Allemagne veut-
elle la guerre ? » demande le Temps.
On avait donné une interprétation
fâcheuse à la démarche de l’ambassa-
deur d’Allemagne auprès de M. Bien-
venu-Martin, après la communication
de l’ultimatum autrichien; on disait que
l’Allemagne avait ainsi fait savoir
qu'elle se solidarisait de façon mena-1
çante avec l’Autriche. L’ambassade a
protesté hautement contre cette inter-
prétation ; si l’Allemagne approuve la
note autrichienne, dit en substance le
communiqué Havas que nous avons pu- ,
blié hier, elle n’a étij, par contre, pour
rien dans son envoi et elle ne fait ;
que désirer que le désaccord austro-,
hongrois reste localisé. La nouvelle
démarche que M. de Schoen vient
de faire auprès du président du Con-
seil par intérim, pour rechercher avec
lui « les moyens d'action des puissan-
ces pour le maintien de la paix » nous
fait espérer que l’interprétation opti-
miste de l'intervention allemande est
la bonne. Puissions-nous ne pas avoir
demain un cruel démenti I
En tout cas, la pauvre Serbie aura
tout fait pour faciliter la solution j>a-
cifique '; nous connaissons maintenant \
le contenu, que l’on trouvera plus loin, !
de sa réponse de samedi : elle avait
cédé à peu près sur tout, la mort dans
l’âme certes, ne demandant qu’à ne
pas être administrée par des fonction-
naires austro-hongrois. Si, après cela,
J’Autriche - Hongrie lui déclare la
guerre il ne lui restera plus l’excuse
du moindre prétexte et elle sera
déshonorée à jamais par son coup de
force, du moins s’il reste un honneur
pour les Etats l
CASPAR-JORDAN.
La Réponse de la Serbie
Voici le résumé exact de la réponse de la
Serbie : . 7
Le gouvernement serbe accepte :
1» La publication de la déclaration deman-
dée au Journal Officiel ;
2« Communication de ce'fe déclaration à
l’armée, par un ordre du jour ;
3° Dissolution des Sociétés de défense na-
tionale susceptibles; d'agir contre tttutriehe^
Hongrie ;
4<> Modification de la loi sur la presse.
g» Renvoi des services de l’armée et des
autres administrations des fonctionnaires
dont la participation sera prouvée dans la
propagande autrichienne.
(Sur ce point, ie gouvernement serbe pro-
teste contre ta participation des fonction-
naires autrichiens dans l’enquête).
6° Le gouvernement serbe demande que
l’on explique dans quelle mesure les fonc-
tionnaires austro-hongrois devraient être
appelés à prendre part à l’enquête relative
au complot de Sarajevo.
(Sur ce dernier point, il ne vent admettre
que ce qui correspond au droit international
et aux relations de bon voisinage).
7° en résumé, il accepte toutes les condi-
tions, toutes les autres exigences de l’Autri-
che-Hongrie ; il ne fait de réserve que sur la
participation des fonctionnaires austro-hon-
grois en Serbie.
Encore n’oppose-t-il pas sur ce point un
refus formel ét se bome-t-ii à demander des
éclaircissements.
Enfin, si le gouvernement austro-hongrois
trouve ces explications insuffisantes, le gou-
vernement serbe s’en remet au Tribunal de
la Haye et aux différentes puissances qui ont
signé la déclaration de 1909 relative à la Bos-
nie-Herzégovine.
Les Préparatifs militaires en Autïiohe
Les préparatifs de l’Autriche sont poussés
très activement. Le 3e corps occupe la Slavo-
nie. Les troupes campent dans tous les villa-
ges entre Semiin et Camponivo.
Semlin est située de l'autre côté du Dann-
Plioto et Ciicne /vitt navre
Pendant ioute la journée d'hier, le public s'est pressé devant nos vitrines pour lire les
dépêches sur le Conflit AUSTRO SERBE qui y ont cié affichées d'heure en heure au fur et à
mesure de leur arrivée.
be, en face de Belgrade. Les maisons privées
regorgent do soldats. 13 cannonnières sont
mouillées en face Nousalz.
La Mobilisation en Hongrie
Des affiches annoncent une mobilisation
partielle dans certains Comitats hongrois.
La Landsturm est convoquée.
L'altitude de la Presse autrichienne
Tons les journaux viennois déparent que
si la Serbie ne revient pas, an dernier mo-
ment, à de meilleures dispositions, c’est la
guerre.
Mais, ajoutent-ils, les trouble-fêtes ce n’est
pasnous.C’eat-ca groupe d’officiers serbes
ambitieux, que l'assassinat du précédent
souverain a portés an pouvoir et qu'anime
un esprit de conquête maladif.
Cet esprit s’est tourné contre la monar-
chie,c’est pourquoi celle-ci ne saurait s’écar-
ter, de la largeur d’un cheveu, de ses pre-
mières revendications.
En conséquence, il ne peut être question
ni de médiation ni d’arbitrage. La propa-
gande pan-serbe est née de cette conviction
erronée que ia monarchie autrichienne a
perdu confiance en soi, que sa modération
n’était que de ia pusillanimité et son amour
de la paix que de la faiblesse.
Cela est une illusion qu’il convient de
faire disparaître. L’Autriche-Hongrie est
uné puissance pacifique, mais le vieil esprit
guerrier vit encore dans son armée.
Manifestations à Agram
Oa mande d'Agram, 26 juillet :
De grandes manifestations patriotiques se
sont élevées hier soir. Le public a défilé en
cortège aux cris de « Vive la Croatie l Vive
la Serbie ! ». “ ,
Les manifestations se sont prolongées tard
après minuit.
L'Arrestation du général Putnik
Le général Putnik, chef d’état-major de
l’armée serbe, a été arrêté après 10 heures
du soir à la station de Kelenfeld, près de
Budapest, alors qu’il regagnait la Serbie.
Le générai Putnik a manifesté une vive
surprise, attendu qu’il n’était pas informé
de la rupture des négociations diplomati-
ques.
Le général a fait une tentative de résis-
tance. Il a refusé de prendre place dans
l’automobiie qu’on avait préparée pour lui.
Le général Putnik a été conduit à l’état-
major de la Plaça.
Il a été reçu à ia sortie de la gare par le
général Sorsiche et lui a déclaré qu’il était
arrêté.
Quatre personnes, probablement des offi-
ciers serbes en civil, qui voyageaient avec
le générai Putnik ont été également arrê-
tées.
La fille du général qui accompagnait son
père a'été provisoirement logée a l’hôtel,
#
* • ■ i * # ---■ • -
Au sujet de cette arrestation nu communi-
qué officieux dit : Selon les prescriptions mi-
litaires prévues pour le cis où des hostilités
sont menaçantes, tous les officiers d’une
puissance hostile doivent être arrêtés, s’ils
sont rencontrés sur le territoire autrichien
ou hongrois, ce qui s’explique en raison de
la possibilité où ils se trouveraient de faire
de l’espionnage.
C’est pourquoi l’arrestation du chef de
l’état-major serbe, générai Putnik, à Buda-
pest, dût d’abord être opérée. Mais il tant
remarquer que la nouvelle suivant laquelle
le général aurait été appréhendé, est con-
tre uvée.
L’arrestation du général fut opérée, bien
entendu, dans les formes correspondant à
son rang militaire.
Le géuéral Putnik fnt escorté jusqu’au ca-
sino militaire de Budapest où il fut reçu avec
la plus grande courtoisie.
Comme l’armée austro-hongroise est ani-
mée de sentiments trop chevaleresques pour
priver l’armée serbe de son haut comman-
dement, des ordres ont été donnés afin que
ie général Putnik. ait,dès aujourd'hui, la pos-
sibilité de continuer son voyage vers son
pays.
Dans ce but, un train spécial comprenant
un wagon-salon, a été mis à sa disposition.
Le général Putnik remis en liberté
On télégraphie de Vienne que sur l’ordre
de l’empereur, ie général Putnik, dont l’ar-
restation avait été préparée par une ma-
noeuvre de la police, a été remis en liberté.
L’état de protection renforcée en Russie
La substitution de l’état de protection ren-
forcée à l’état de protection extraordinaire a
été proclamée à Saint-Pétersbourg et à Mos-
cou, ainsi que dans leurs gouvernements
respectifs.
Les Mouvements de la Flotte allemande
On dément que la flotte allemande ail reçu
l’ordre de se concentrer sur les côtes de la
Suède.
L'Opinion Allemande
Dans les'milieux allemands, on persiste à
considérer la situation comme très critique,
quoiqu’on dise n’avoir pas perdu l’espoir
que les grandes puissances pourront s’enten-
dre pour localiser le conflit austro-serbe.
Après l’attitude de Saint-Pétersbourg qui
parait devoir se dessiner comme assez éner-
gique, c’est celle de Loadres qui préoccupe
ie pins les milieux politiques.
On ne cache pas que l’on attribue à l’An-
gleterre, dans les circonstances, présentes,
une influence qui peut être décisive,
Il n’y a eu de nouveau aujourd’hui que
des.manifestations de sympathie devant l’am-
bassade d’Autriche-Hongrie.
Des cortèges se forment, précédés de dra-
peaux autrichiens, italiens et allemands.
Jusqu’à présent, on n’a pas connaissance
, que des mesures militaires ou navales extra-
ordinaires aient été prises.
On n’entend pas dire que des permission-
naires seraient rappelés.
Le Lokal Anzeiger annonce d’AIsace-Lorrai-
ne que de nombreux réservistes italiens ont
reçu l’ordre de retourner en Italie.
L’attitude de l’Italie
Le gouvernement italien a fait parvenir au
gouvernement austro hongrois la déclara-
tion que dansf le conflit éventuel entre l’Au-
triche-Hongrie et la Serbie, elle prendra une
attitude amicale et répondant à leur al-
liance.
Dans les milieux autrichiens on fait re-
marquer que cette déclaration spontanée
s’associe dignement à la manifestation écla-
tante de fidélité à l’aliiance de l’empire alle-
mand.
On ajoute que cette manifestation sera sa-
laéeavec enthousiasme par la monarchie
entière et qu’elle a été accueillie avec satis-
faction comme une réponse aux sentiments
éprouvés de t’Auiriçhe-Hohgrie.
Elle ne manquera pas d’aflermir et. d’ap-
profondir les sentiments chaleureux de fa
population entière pour le royaume allié.
L’impression à Saint-Pétersbourg
Un ordre du Ministère de la guerre russe
défend aux aéroplanes de survoler la zone
frontière de l’Ouest.
D’après les iournaux, les banquiers réunis
hier, sous la présidence du directeur de. la
Banque cFEtaf, ont approuvé la proposition
du sous-secrétaire d’Etat aux finances de ne
pas exécuter ceux de ieurs clients atteints
par des différences de Bourse ces jours-ci. .
Les élèves serbes des écoles militaires rus-
ses ont quitté ia Rassie, rentrant en hâte en
Serbie.
Une manifestation de sympathie, à laquelle
ont pris part d8S élèves officiers, a eu lieu
hier a minuit, devant la légation de Serbie.
Cette manifestation s’est répétée un peu
plus tard sur la Perspective Newsky, devant
les bureaux d’un journal où les dépêches re-
çues dans la soirée étaient affichées.
La Mobilisation Roumaine
La mobilisation roumaine que l’on dit por-
ter sur ie 5« corps, est accueillie avec satis-
faction à SaiDt-Pétersboarg.
Un Conseil de Cabinet
Tous les ministres, à l’exception de MM.
René Viviani, Raynaud et David, se sont réu-
nis hier matin, sous ia présidence de M.
Bienvenu-Martin et se sont entretenus de ia
situation extérieure.
------ ■ ■ ■" ■ v 1 - —HS
La Démarche Allemande pour la Paix
Au sujet de Peut revue de l’ambassadeur
d’Allemagne à Paris avec le ministre des
affaires étrangères par intérim, on déclare
à Berlin, de source autorisée, que le gouver-
nement allemand n’a pas tenu à Paris us
autre langage au’auprès des antres cabinets,
fm_particuiier à Saint-Pétersbourg et à Lon*
dres, et il a partout déclaré qu’à son point
de vue,le conflit entre l’Autriche et la Serbie
doit être. considéré comme nne affaire qal
regarde uniquement ces denx Etats, et qui
doit, pour cette raison, être localisée.
Ses efforts tendent à ranger à son point dd
vue les autres puissances, afin de maintenir
la paix européenne.
Une manifestation austrophobe à Paris
Un peu avant midi, un groupe jh*. jeune*
gens et d’étudiants slaves on fait nne mani-
festation devant l’ambassade d’Autriche-
Hôngrie, en criant : « A bas l’Autriche I »
Un des manifestants a sorti de sa poche an
lambeau d’étoffe jaune et noire, aux cou-
leurs autrichiennes, et y a mis ie feu.
Des agents t ont aussitôt intervenus et ont
disperse les manifestants.
Plusieurs arrestations ont été opérées.
Dès que le gouvernement français a été
mis an courant de cet incident, il a fait ex-
primer à l’ambassadeur d’Autriche et il a
chargé notre ambassadeur à Vienne d’expri-
mer au gouvernement ausiro-hongrois les
plus vifs regrets du gouvernement fran-
çais.
Au cours de cette manifestation devant
l’ambassade autrichienne, trois arrestations
ont été opérées ; ce sont celles des nom-
més Joseph Sicarrat, 38 ans ; Aloïs Macen,
tailleur ; Joseph Sibal, tous trois originaires
tchèque.
Guillaume H agira-t-il en faveur •
de la paix
BERLIN. — L’empereur est parti hier soir,
à 6 heures et demie pour Bergen sur le Hohen-
zollern.
Le but de ce voyage est Kiel.
Le courrier spécial des affaires étrangères
est parti pour Kiei, allant au devant de l'em-
pereur.
O a espère que ce dernier exercera son
influence dans le sens d’une médiation.
Impression meilleure à Saint-Pétersbourg
SAINT PÈTÉRSBAERG. — M. S tzonof et l’am-
bassadeur d'Autriche ont eu hier uae lon-
gue conversation.
On considère que la situation est toujours
très sérieuse, cependant, l’impression géné-
rale est meilleure.
La journée d’aujourd’hui semble devoir
être décisive.
La Remise des Passeports _
VIENNE (7 heures du soir).—On a notifié'
ce matin à M. Jovanovitch, ministre de Ser<
bie, la rupture des relations diplomatiques
en même temps qu’on lui a remis ses passe-
ports.
A l’heure actuelle, le ministre n’a pas en-
core quitté Vienne.
Fermeture de la Bourse de Vienne
VIENNE. — La Chambre de ia Bourse a dé-
cidé de fermer ceile-ci du 87 au 29 juillet.
Cette décision est motivée par des raisons
d’intérêt public, en vue d’empêcher tout
préjudice économique et financier injustifié
pour la population ét de prévenir des ma-
noeuvres alarmantes.
Des manifestations patriotiques ont eo|
lieu hier à Vienne, Budapest et Sarajevo.
L’animation à Berlin -.
BERLIN. — M. Cambon, ambassadeur datf
France, a vu, hier après-midi, ie ministre^
des affaires étrangères.
Une animation extraordinaire règne dans
Berlin.
Dans des éditions spéciales des journaux,!
on prévoit i’éventualité de graves difficultés.;
Dernière Heure
PARIS. TROIS. HEURES MATIN
LE CONFLIT AUSTRO-SERBE
(FM
Pour le Maintien de la Paix
L’ambassadeur d’Allemagne et le prési-
dent du Conseil par intérim ont eu un
nouvel entretien au cours duquel ils ont
recherché les moyens d’action des puis-
sances pour ie maintien de la paix. (Havas)
Déclaration d’un diplomate russ3e
' ROSIE. — M. Kronpensky, ambassadeur de
Russie à Rome, a fait la déclaration suivan-
te : « Je suis de ceux qui ne désespèrent
jamais, mais la situation est indubitable-
ment très grave. »
% Les intentions de l’Italie
RésiE. — Le Gtornale d’Italie publie ia dé-
pêche suivante de Saint-Petersbourg :
La situation se précipite, car la Russie n’est
pas disposée à laisser écraser la Serbie.
Selon le même journal, l’Italie serait dis-
posée à faire tous ses efforts pour localiser
le conflit et sauvegarder les intérêts italiens
dans l'Adrialiqae et les Balkans.
Les Socialistes Italiens
4 ROME. — Les députés socialistes se réuni-
ront aujourd'hui a Milan pour examiner la
situation et décider de l’attitude de leur
groupe.
La situation du Monténégro
ROME. — Le président du Conseil du Mon-
ténégro qui regagne Cettignê est oassé hier
à Bari ; il a déclaré qu’il avait été surpris
par la précipitation des événements et que
son pays n’est pas préparé pour une nou-
velle grande guerre.
Le président du Conseil monténégrin a
ajouté qu’il craignait une attaque du Mont
Lovsten.
Convocation du Parlement Serbe
BELGRADE — La Skoupchina est convoquée
pour ie 27 juillet, à midi.
La Russie ne se désintéressera
pas du sort de 1a Serbie
SAINT-PÉTERSBOURG. — Hier après-midi, le
premier ministre a affirmé de nouveau la dé-
termination de la Russie de ne pas se désin-
téresser du sort de la Serbie.
Entretiens Diplomatiques
SAINT PETERSBOURG. — M. Sazonoff se tient
en communication étroite avec les ambassa-
deurs de France ét d’Angleterre ainsi qu’a-
vec le ministre de Serbie.
Le ministre des affaires étrangères a en
hier après-midi un long entretien avec l’am-
bassadeur d’Allemagne dans le train de
Krasnoie-Selo.
On sait que le ministre a eu également
une entrevue avec l’ambassadeur d’Autri-
che-Hongrie dans l’après-midi, mais l’on
ignore tes résultats de ces divers entretiens.
Une manifestation a eu lien devant la léga-
tion de Serbie.
Lé ministre de-Serbie est-venu au balcon
et a exprimé ses remerciements au tzar et à
la Russie pour la sympathie et l’aide qu’ils
donnent à son pays.
Un commencement de manifestation de-
vant l’ambassade d’Autriche-Hongrie a été
immédiatement interrompu par la police.
, Le Confit sera-t-il localisé
VIENNE. — D’après la correspondance Wil-
heim> le docteur Zwierzina, conseiller minis-
tériel et commissaire de la Bourse de Vienne,
a déclaré au cours de la séance du Comité
de la Bourse que suivant ses information?
personnelles, il n’y avait aucune raison de
croire que le conflit serbe ne pourrait pas
être localisé.
Le' Taux de l’intérêt
ds la Banque d’Autriche
VIENNE. — La Banque d'Autriche-Hongrie
a élevé à partir du 27 courant le taux des
ntérêts de la banque de 4 à 5 0/0.
Vers la localisation du Conflit
BERLIN. — Le correspondant da Berltner
Tagblatt à Vienne télégraphie :
O a apprend de source officielle que des
pourparlers sont engagés entre les puissan-
ces pour localiser le conflit anstro-serbe.
Dans les milieux diplomatiques viennois
comme dans les milieux de la diplomatie
étrangère, on espère que ces efforts seront
couronnés de succès.
La soirée de samedi à Belgrade
BELGRADE. — Voici quelques renseigne-
ments sur les événements qui ont manqué
ia soirée de samedi à Belgiade :
Dès quatre heures de l'après-midi, une
fouie énorme a stationné devant le minis-
tère des affaires étrangères, attendant la fin
de la séance du Conseil des ministres pour
voir qui apporterait ia. réponse serbe à la
légation d’Autriche.
Le ministre de Balgarie arriva au moment
du départ de M. Pasitch uour la légation
d’Autriche et demanda à être reçu immédia-
tement par M. Pasitch.
Il lui fit, croit-on, une communication au
sujet de l’attitude de la Bulgarie dans le con-
flit.
M. Pasitch partit ensuite pour la légation
d’Autriche, salué par ia foule.
Le baron Çiêsl, sa famille et les personnes
de la légation ont quitté celie-ci à 6 heures
et do mie.
M. Pasitch étant de retour, la séance da
Conseil continua jusqu'à 7 heures.
Lorsque M. Pasitch, souriant, quitta le mi-
nistère, des ovations enthousiastes et pro-
longées lui furent adressées.
En sortant de la séance du Conseil, le
prince héritier s’est rendu au ministère de
la guerre où il resta pendant une demi-
heure, puis, accompagné d’un aide de camp,
il fit une promenade en ville, escorté par
une foule délirante dont les ovations ne ces-
sèrent pas.
Après le retour du prince au palais, la
foule continua à parcourir lès rue3 en pous-
sant des vivats pour la Russie et pour la
France et en manifestant un enthousiasme
indescriptible.
En Ruéde
SAINT-PÉTERSBOURG. — Samedi soir, très
lard, M. Sazouof s’est rendif’à Krasnoie Solo
ou réside le tzar.
Le ministre de la guerre en est revenu
seulement à 5 heures du matin.
Le tzar se tient de façon presque constante
en communication avec les ministres.
Samedi soir, au théâtre de Krasnoie Selo,
nne vive agitation n’a cessé de régner dans
l’assistance composée d’officiers.
L’entrée de l’empereur a été saluée par
l’Hymne russe chanté par les personnes
présentes.
Les cadets, qui viènnent d’être promus of-
ficiers d’ane façon inattendue, vont rejoin-
dre leur corps sans le mois de congé habi-
tuel.
Le ministre de la guerre vient d’ordonner
de faire une promotion parmi les élèves de
cette école/
ÉLECTION LÉGISLATIVES
BHCHIE
Inscrits : 13.841. — Votants : 9 509.
| Suffrages exprimés : 9 453.
Ont obtenu :
MM. le D'Augros, progressiste. 3.789 voix
Montet, socialiste unifié... 3.616 »
Merniilion, radical soc 1.988 »
Il y a ballottage.
Il s’agissait de remplacer M. Mariettoa, so-
cialiste aniaro, décédé.
L’ARMÉE NAVALE RESTE A TOULON
TOULON. — L’armée navale qui devait exé-
cuter cette semaine des exercices de tir sur
les roches de la Vacca, ne quittera pas Tou-
lon pour le moment.
EBOULEMENT DANS UN ORPHELINAT
SAINT CÏIAMOND. — Un éboulement de ter-
rain s'est produit an calvaire, chez les Pères
Lazaristes de Valfleury.
Il y a eu deux morts et quinze blessés, an
nombre desquels se trouvent des fillettes de
l’Orphelinat de Saint-Vincent-de-Paul.
... eg, - —
LA CRISE IRLANDAISE
Un Combat aux'Portes de Dublin
DUBLIN. — Un parti de nationalistes retour-
nait â Dublin avec des armes importées se-
crètement, Ibrsqu’il fat arrêté par des sol-
dats réguliers et des agents de police, non
loin de la ville.
Un combat s’en suivit. Les soldats tirèrent
et blessèrent plusieurs des volontaires.
Le soldats en arrivant à Dublin turent
poursuivis à coups de pierre par la foule. Ils
firent de nouveau usage de leurs armes.
Dans les deux escarmouches, deux per-
sonnes ont été tuées et 40 blessées,
Les troimasont consignées.
DUBLIN.—Trois antres manifestants dont
une femme transportés à l’hôpital ont suc-
combé à Iems blessures.
La police a saisi une centaine de fusils,
mais n’a pu découvrir, 2,500 fusils et 170,000
cartouches amenés en contrebande par le?
volontaires et débarqués et transportas dan*
l’intérieur du pays à l’aide d’automobiles.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE ■
Éip/ik: :ET\osr-AT,7B=s
$i Tour i Frenoe Cycliste
Triomphe du Pneu « Wolbor »
Sont arrivés en même temps an Parc des
Princes : à 4 h. 58, Tbys, Pélissier, Brocco,
Rossius.
Ils ont couvert la dernière étape en:
13 h. 2i’16”.
L’émotion provoquée par cette belle course
est à peine éteinte que Trousseiier arrive
senl ; il couvre le dernier tour à vive allure,
et se classe 5°.
Classement général : 1er, Thys, 2e, Pélis-.
sier, 3e, Alavoine, tous les trois sur Wolber ;
4e, Rossius; 5e, Garrigou, sur Wolber ; 6e/
Georget, sur Wolber ; 7e, Spiessens ; 8«, La na-
bot, sur Wolber ; 9e,Faber, sur Wolber ; 10«,
Louis Heosghem, sur Wolber,
Le Triomphe des pneus Wolber
Peut-on imaginer victoire plus sensation-
nelle que celle remportée par notre grande
marque de pneumatiques Wolber ? Sur 148
partants, 12 montaient des Pneus Wolber,
Dans les 12 prerüiers du Tour, il y a 10 cou-
reurs sur pneus Wolber, dont les 3 premiers.
Wolber renouvelle donc ainsi sa victoire du
l’an dernier, avec plus d’éclat encore t Ainsi,
la qualité a parlé : la souplesse et ia résis-
tance du pneu Wolber ont été nne fois de
plus démontrées de façon éclatante. *
Réjouissons-nous donc d’enregistrer le
triomphe de la grande marque française
Wolber, la première maraue ae pneus vêla
dp mpc4et
Admis iitrateur - Délégsé - Gdrart
O. RANDOLET
üLainistratioi, Impressions it Aaooieis, TU. 10.47
85, Rue FonteneUe, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET HavT#
Le Petit Havre
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF
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Téléphone t 14.80
Secrétaire Général : TE. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fonteneile - Tél. 7.60
ANNONCES
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( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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La PETIT HAVRE est désigné pose les Annonces Judiciaires et légeles
ABONNEMENTS TROIS Mois Six Mois UN Au
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On s'abbnne également, SANS FRAIS, dans tous tes Bureaux de Posta do Francs
LA GUERRE N'EST PAS DËCLARËE
En dépit des alarmistes qui ont sur-
pris la bonne foi de certains de nos
confrères, la guerre n’est heureuse-
ment pas déclarée entre l’Autriche et
la Serbie. Certes la situation reste
grave, mais dans un moment de pareil
tension un jour gagné est un gain
énorme pour la paix. L’Echo de Paris
écrivait hier : «r L'essentiel c’est que si
l’Autriche n’envahit pas dès aujour-
d’hui le territoire serbe, elle aura, un
peu plus de temps pour réfléchir aux
risques d’une guerre ». Or, aucun fait
de guerre n’a eu lieu hier ; l’Europe
qui, devant l'intransigeance et l'impa-
tience marquées par le gouvernement
austro-hongrois dans son ultimatum,
était haletante sous la menace immé-
diate de l'irréparable, s’est couchée
avec quelque surprise peut-être, dans
la paix.
Il faut même enregistrer avec sa-
tisfaction que le seul fait qui se soit
passé entre les deux adversaires en
présence est un acte de conciliation.
Ce qui donnait corps avant-hier aux
bruits les plus pessimistes et pouvait
laisser croire que l’Autriche considé-
rait la rupture des relations diploma-
tiques comme le signe de l’ouverture
des hostilités, c’était l’arrestation in-
qualifiable, en Hongrie, duchef d’état-
major serbe le général Putnick ; or
celui-ci a été mis en liberté sur l’ordre
de l’empereur et une note officieuse
laisse entendre qu’il n'aurait été vic-
time que d’une fausse manoeuvre d’une
police trop zélée : sa libération indi-
que, en tout cas des dispositions moins
opiniâtres.
Les vingt-quatre heures de répit
paraissent donc avoir été employées,
en effet, en réflexions profitables et
nous voudrions penser que l’Autriche-
Hongrie a une vision plus nette des
risques d'une guerre. Elle disait que
le conflit devait être localisé entre
elle et la Serbie ; peut-être les gran-
dee puissances ont-elles déjà eu le
temps de lui faire comprendre que ce
n’était là qu’une illusion.
La Russie ne peut pas laisser écra-
ser la Serbie : te sentiment généreux
de son peuple et l’intérêt séculaire de
son gouvernemeet s’y opposent, à la
fois : elle est la protectrice naturelle
des peuples slaves et elle ne peut d’au-
tre part, sans s’amoindrir, accepter
l’hégémonie autrichienne dans les Bal-
kans qui rentrent aussi dans sa sohère
d’action. Mais si la Russie se mêle au
conflit, on devine aisément la confla-
gration généraleqae cela peut amener
et c'est une salutaire appréhension de
ces conséquences formidables qui de-
vrait faire reculer VAutriche.
Toute la question est de savoir si
ceux qui lui donnent les conseils les
plus écoutés n’ont pas peur de cette
guerre européenne éventuelle ; et ceux-
là sont à Berlin. « L’Allemagne veut-
elle la guerre ? » demande le Temps.
On avait donné une interprétation
fâcheuse à la démarche de l’ambassa-
deur d’Allemagne auprès de M. Bien-
venu-Martin, après la communication
de l’ultimatum autrichien; on disait que
l’Allemagne avait ainsi fait savoir
qu'elle se solidarisait de façon mena-1
çante avec l’Autriche. L’ambassade a
protesté hautement contre cette inter-
prétation ; si l’Allemagne approuve la
note autrichienne, dit en substance le
communiqué Havas que nous avons pu- ,
blié hier, elle n’a étij, par contre, pour
rien dans son envoi et elle ne fait ;
que désirer que le désaccord austro-,
hongrois reste localisé. La nouvelle
démarche que M. de Schoen vient
de faire auprès du président du Con-
seil par intérim, pour rechercher avec
lui « les moyens d'action des puissan-
ces pour le maintien de la paix » nous
fait espérer que l’interprétation opti-
miste de l'intervention allemande est
la bonne. Puissions-nous ne pas avoir
demain un cruel démenti I
En tout cas, la pauvre Serbie aura
tout fait pour faciliter la solution j>a-
cifique '; nous connaissons maintenant \
le contenu, que l’on trouvera plus loin, !
de sa réponse de samedi : elle avait
cédé à peu près sur tout, la mort dans
l’âme certes, ne demandant qu’à ne
pas être administrée par des fonction-
naires austro-hongrois. Si, après cela,
J’Autriche - Hongrie lui déclare la
guerre il ne lui restera plus l’excuse
du moindre prétexte et elle sera
déshonorée à jamais par son coup de
force, du moins s’il reste un honneur
pour les Etats l
CASPAR-JORDAN.
La Réponse de la Serbie
Voici le résumé exact de la réponse de la
Serbie : . 7
Le gouvernement serbe accepte :
1» La publication de la déclaration deman-
dée au Journal Officiel ;
2« Communication de ce'fe déclaration à
l’armée, par un ordre du jour ;
3° Dissolution des Sociétés de défense na-
tionale susceptibles; d'agir contre tttutriehe^
Hongrie ;
4<> Modification de la loi sur la presse.
g» Renvoi des services de l’armée et des
autres administrations des fonctionnaires
dont la participation sera prouvée dans la
propagande autrichienne.
(Sur ce point, ie gouvernement serbe pro-
teste contre ta participation des fonction-
naires autrichiens dans l’enquête).
6° Le gouvernement serbe demande que
l’on explique dans quelle mesure les fonc-
tionnaires austro-hongrois devraient être
appelés à prendre part à l’enquête relative
au complot de Sarajevo.
(Sur ce dernier point, il ne vent admettre
que ce qui correspond au droit international
et aux relations de bon voisinage).
7° en résumé, il accepte toutes les condi-
tions, toutes les autres exigences de l’Autri-
che-Hongrie ; il ne fait de réserve que sur la
participation des fonctionnaires austro-hon-
grois en Serbie.
Encore n’oppose-t-il pas sur ce point un
refus formel ét se bome-t-ii à demander des
éclaircissements.
Enfin, si le gouvernement austro-hongrois
trouve ces explications insuffisantes, le gou-
vernement serbe s’en remet au Tribunal de
la Haye et aux différentes puissances qui ont
signé la déclaration de 1909 relative à la Bos-
nie-Herzégovine.
Les Préparatifs militaires en Autïiohe
Les préparatifs de l’Autriche sont poussés
très activement. Le 3e corps occupe la Slavo-
nie. Les troupes campent dans tous les villa-
ges entre Semiin et Camponivo.
Semlin est située de l'autre côté du Dann-
Plioto et Ciicne /vitt navre
Pendant ioute la journée d'hier, le public s'est pressé devant nos vitrines pour lire les
dépêches sur le Conflit AUSTRO SERBE qui y ont cié affichées d'heure en heure au fur et à
mesure de leur arrivée.
be, en face de Belgrade. Les maisons privées
regorgent do soldats. 13 cannonnières sont
mouillées en face Nousalz.
La Mobilisation en Hongrie
Des affiches annoncent une mobilisation
partielle dans certains Comitats hongrois.
La Landsturm est convoquée.
L'altitude de la Presse autrichienne
Tons les journaux viennois déparent que
si la Serbie ne revient pas, an dernier mo-
ment, à de meilleures dispositions, c’est la
guerre.
Mais, ajoutent-ils, les trouble-fêtes ce n’est
pasnous.C’eat-ca groupe d’officiers serbes
ambitieux, que l'assassinat du précédent
souverain a portés an pouvoir et qu'anime
un esprit de conquête maladif.
Cet esprit s’est tourné contre la monar-
chie,c’est pourquoi celle-ci ne saurait s’écar-
ter, de la largeur d’un cheveu, de ses pre-
mières revendications.
En conséquence, il ne peut être question
ni de médiation ni d’arbitrage. La propa-
gande pan-serbe est née de cette conviction
erronée que ia monarchie autrichienne a
perdu confiance en soi, que sa modération
n’était que de ia pusillanimité et son amour
de la paix que de la faiblesse.
Cela est une illusion qu’il convient de
faire disparaître. L’Autriche-Hongrie est
uné puissance pacifique, mais le vieil esprit
guerrier vit encore dans son armée.
Manifestations à Agram
Oa mande d'Agram, 26 juillet :
De grandes manifestations patriotiques se
sont élevées hier soir. Le public a défilé en
cortège aux cris de « Vive la Croatie l Vive
la Serbie ! ». “ ,
Les manifestations se sont prolongées tard
après minuit.
L'Arrestation du général Putnik
Le général Putnik, chef d’état-major de
l’armée serbe, a été arrêté après 10 heures
du soir à la station de Kelenfeld, près de
Budapest, alors qu’il regagnait la Serbie.
Le générai Putnik a manifesté une vive
surprise, attendu qu’il n’était pas informé
de la rupture des négociations diplomati-
ques.
Le général a fait une tentative de résis-
tance. Il a refusé de prendre place dans
l’automobiie qu’on avait préparée pour lui.
Le général Putnik a été conduit à l’état-
major de la Plaça.
Il a été reçu à ia sortie de la gare par le
général Sorsiche et lui a déclaré qu’il était
arrêté.
Quatre personnes, probablement des offi-
ciers serbes en civil, qui voyageaient avec
le générai Putnik ont été également arrê-
tées.
La fille du général qui accompagnait son
père a'été provisoirement logée a l’hôtel,
#
* • ■ i * # ---■ • -
Au sujet de cette arrestation nu communi-
qué officieux dit : Selon les prescriptions mi-
litaires prévues pour le cis où des hostilités
sont menaçantes, tous les officiers d’une
puissance hostile doivent être arrêtés, s’ils
sont rencontrés sur le territoire autrichien
ou hongrois, ce qui s’explique en raison de
la possibilité où ils se trouveraient de faire
de l’espionnage.
C’est pourquoi l’arrestation du chef de
l’état-major serbe, générai Putnik, à Buda-
pest, dût d’abord être opérée. Mais il tant
remarquer que la nouvelle suivant laquelle
le général aurait été appréhendé, est con-
tre uvée.
L’arrestation du général fut opérée, bien
entendu, dans les formes correspondant à
son rang militaire.
Le géuéral Putnik fnt escorté jusqu’au ca-
sino militaire de Budapest où il fut reçu avec
la plus grande courtoisie.
Comme l’armée austro-hongroise est ani-
mée de sentiments trop chevaleresques pour
priver l’armée serbe de son haut comman-
dement, des ordres ont été donnés afin que
ie général Putnik. ait,dès aujourd'hui, la pos-
sibilité de continuer son voyage vers son
pays.
Dans ce but, un train spécial comprenant
un wagon-salon, a été mis à sa disposition.
Le général Putnik remis en liberté
On télégraphie de Vienne que sur l’ordre
de l’empereur, ie général Putnik, dont l’ar-
restation avait été préparée par une ma-
noeuvre de la police, a été remis en liberté.
L’état de protection renforcée en Russie
La substitution de l’état de protection ren-
forcée à l’état de protection extraordinaire a
été proclamée à Saint-Pétersbourg et à Mos-
cou, ainsi que dans leurs gouvernements
respectifs.
Les Mouvements de la Flotte allemande
On dément que la flotte allemande ail reçu
l’ordre de se concentrer sur les côtes de la
Suède.
L'Opinion Allemande
Dans les'milieux allemands, on persiste à
considérer la situation comme très critique,
quoiqu’on dise n’avoir pas perdu l’espoir
que les grandes puissances pourront s’enten-
dre pour localiser le conflit austro-serbe.
Après l’attitude de Saint-Pétersbourg qui
parait devoir se dessiner comme assez éner-
gique, c’est celle de Loadres qui préoccupe
ie pins les milieux politiques.
On ne cache pas que l’on attribue à l’An-
gleterre, dans les circonstances, présentes,
une influence qui peut être décisive,
Il n’y a eu de nouveau aujourd’hui que
des.manifestations de sympathie devant l’am-
bassade d’Autriche-Hongrie.
Des cortèges se forment, précédés de dra-
peaux autrichiens, italiens et allemands.
Jusqu’à présent, on n’a pas connaissance
, que des mesures militaires ou navales extra-
ordinaires aient été prises.
On n’entend pas dire que des permission-
naires seraient rappelés.
Le Lokal Anzeiger annonce d’AIsace-Lorrai-
ne que de nombreux réservistes italiens ont
reçu l’ordre de retourner en Italie.
L’attitude de l’Italie
Le gouvernement italien a fait parvenir au
gouvernement austro hongrois la déclara-
tion que dansf le conflit éventuel entre l’Au-
triche-Hongrie et la Serbie, elle prendra une
attitude amicale et répondant à leur al-
liance.
Dans les milieux autrichiens on fait re-
marquer que cette déclaration spontanée
s’associe dignement à la manifestation écla-
tante de fidélité à l’aliiance de l’empire alle-
mand.
On ajoute que cette manifestation sera sa-
laéeavec enthousiasme par la monarchie
entière et qu’elle a été accueillie avec satis-
faction comme une réponse aux sentiments
éprouvés de t’Auiriçhe-Hohgrie.
Elle ne manquera pas d’aflermir et. d’ap-
profondir les sentiments chaleureux de fa
population entière pour le royaume allié.
L’impression à Saint-Pétersbourg
Un ordre du Ministère de la guerre russe
défend aux aéroplanes de survoler la zone
frontière de l’Ouest.
D’après les iournaux, les banquiers réunis
hier, sous la présidence du directeur de. la
Banque cFEtaf, ont approuvé la proposition
du sous-secrétaire d’Etat aux finances de ne
pas exécuter ceux de ieurs clients atteints
par des différences de Bourse ces jours-ci. .
Les élèves serbes des écoles militaires rus-
ses ont quitté ia Rassie, rentrant en hâte en
Serbie.
Une manifestation de sympathie, à laquelle
ont pris part d8S élèves officiers, a eu lieu
hier a minuit, devant la légation de Serbie.
Cette manifestation s’est répétée un peu
plus tard sur la Perspective Newsky, devant
les bureaux d’un journal où les dépêches re-
çues dans la soirée étaient affichées.
La Mobilisation Roumaine
La mobilisation roumaine que l’on dit por-
ter sur ie 5« corps, est accueillie avec satis-
faction à SaiDt-Pétersboarg.
Un Conseil de Cabinet
Tous les ministres, à l’exception de MM.
René Viviani, Raynaud et David, se sont réu-
nis hier matin, sous ia présidence de M.
Bienvenu-Martin et se sont entretenus de ia
situation extérieure.
------ ■ ■ ■" ■ v 1 - —HS
La Démarche Allemande pour la Paix
Au sujet de Peut revue de l’ambassadeur
d’Allemagne à Paris avec le ministre des
affaires étrangères par intérim, on déclare
à Berlin, de source autorisée, que le gouver-
nement allemand n’a pas tenu à Paris us
autre langage au’auprès des antres cabinets,
fm_particuiier à Saint-Pétersbourg et à Lon*
dres, et il a partout déclaré qu’à son point
de vue,le conflit entre l’Autriche et la Serbie
doit être. considéré comme nne affaire qal
regarde uniquement ces denx Etats, et qui
doit, pour cette raison, être localisée.
Ses efforts tendent à ranger à son point dd
vue les autres puissances, afin de maintenir
la paix européenne.
Une manifestation austrophobe à Paris
Un peu avant midi, un groupe jh*. jeune*
gens et d’étudiants slaves on fait nne mani-
festation devant l’ambassade d’Autriche-
Hôngrie, en criant : « A bas l’Autriche I »
Un des manifestants a sorti de sa poche an
lambeau d’étoffe jaune et noire, aux cou-
leurs autrichiennes, et y a mis ie feu.
Des agents t ont aussitôt intervenus et ont
disperse les manifestants.
Plusieurs arrestations ont été opérées.
Dès que le gouvernement français a été
mis an courant de cet incident, il a fait ex-
primer à l’ambassadeur d’Autriche et il a
chargé notre ambassadeur à Vienne d’expri-
mer au gouvernement ausiro-hongrois les
plus vifs regrets du gouvernement fran-
çais.
Au cours de cette manifestation devant
l’ambassade autrichienne, trois arrestations
ont été opérées ; ce sont celles des nom-
més Joseph Sicarrat, 38 ans ; Aloïs Macen,
tailleur ; Joseph Sibal, tous trois originaires
tchèque.
Guillaume H agira-t-il en faveur •
de la paix
BERLIN. — L’empereur est parti hier soir,
à 6 heures et demie pour Bergen sur le Hohen-
zollern.
Le but de ce voyage est Kiel.
Le courrier spécial des affaires étrangères
est parti pour Kiei, allant au devant de l'em-
pereur.
O a espère que ce dernier exercera son
influence dans le sens d’une médiation.
Impression meilleure à Saint-Pétersbourg
SAINT PÈTÉRSBAERG. — M. S tzonof et l’am-
bassadeur d'Autriche ont eu hier uae lon-
gue conversation.
On considère que la situation est toujours
très sérieuse, cependant, l’impression géné-
rale est meilleure.
La journée d’aujourd’hui semble devoir
être décisive.
La Remise des Passeports _
VIENNE (7 heures du soir).—On a notifié'
ce matin à M. Jovanovitch, ministre de Ser<
bie, la rupture des relations diplomatiques
en même temps qu’on lui a remis ses passe-
ports.
A l’heure actuelle, le ministre n’a pas en-
core quitté Vienne.
Fermeture de la Bourse de Vienne
VIENNE. — La Chambre de ia Bourse a dé-
cidé de fermer ceile-ci du 87 au 29 juillet.
Cette décision est motivée par des raisons
d’intérêt public, en vue d’empêcher tout
préjudice économique et financier injustifié
pour la population ét de prévenir des ma-
noeuvres alarmantes.
Des manifestations patriotiques ont eo|
lieu hier à Vienne, Budapest et Sarajevo.
L’animation à Berlin -.
BERLIN. — M. Cambon, ambassadeur datf
France, a vu, hier après-midi, ie ministre^
des affaires étrangères.
Une animation extraordinaire règne dans
Berlin.
Dans des éditions spéciales des journaux,!
on prévoit i’éventualité de graves difficultés.;
Dernière Heure
PARIS. TROIS. HEURES MATIN
LE CONFLIT AUSTRO-SERBE
(FM
Pour le Maintien de la Paix
L’ambassadeur d’Allemagne et le prési-
dent du Conseil par intérim ont eu un
nouvel entretien au cours duquel ils ont
recherché les moyens d’action des puis-
sances pour ie maintien de la paix. (Havas)
Déclaration d’un diplomate russ3e
' ROSIE. — M. Kronpensky, ambassadeur de
Russie à Rome, a fait la déclaration suivan-
te : « Je suis de ceux qui ne désespèrent
jamais, mais la situation est indubitable-
ment très grave. »
% Les intentions de l’Italie
RésiE. — Le Gtornale d’Italie publie ia dé-
pêche suivante de Saint-Petersbourg :
La situation se précipite, car la Russie n’est
pas disposée à laisser écraser la Serbie.
Selon le même journal, l’Italie serait dis-
posée à faire tous ses efforts pour localiser
le conflit et sauvegarder les intérêts italiens
dans l'Adrialiqae et les Balkans.
Les Socialistes Italiens
4 ROME. — Les députés socialistes se réuni-
ront aujourd'hui a Milan pour examiner la
situation et décider de l’attitude de leur
groupe.
La situation du Monténégro
ROME. — Le président du Conseil du Mon-
ténégro qui regagne Cettignê est oassé hier
à Bari ; il a déclaré qu’il avait été surpris
par la précipitation des événements et que
son pays n’est pas préparé pour une nou-
velle grande guerre.
Le président du Conseil monténégrin a
ajouté qu’il craignait une attaque du Mont
Lovsten.
Convocation du Parlement Serbe
BELGRADE — La Skoupchina est convoquée
pour ie 27 juillet, à midi.
La Russie ne se désintéressera
pas du sort de 1a Serbie
SAINT-PÉTERSBOURG. — Hier après-midi, le
premier ministre a affirmé de nouveau la dé-
termination de la Russie de ne pas se désin-
téresser du sort de la Serbie.
Entretiens Diplomatiques
SAINT PETERSBOURG. — M. Sazonoff se tient
en communication étroite avec les ambassa-
deurs de France ét d’Angleterre ainsi qu’a-
vec le ministre de Serbie.
Le ministre des affaires étrangères a en
hier après-midi un long entretien avec l’am-
bassadeur d’Allemagne dans le train de
Krasnoie-Selo.
On sait que le ministre a eu également
une entrevue avec l’ambassadeur d’Autri-
che-Hongrie dans l’après-midi, mais l’on
ignore tes résultats de ces divers entretiens.
Une manifestation a eu lien devant la léga-
tion de Serbie.
Lé ministre de-Serbie est-venu au balcon
et a exprimé ses remerciements au tzar et à
la Russie pour la sympathie et l’aide qu’ils
donnent à son pays.
Un commencement de manifestation de-
vant l’ambassade d’Autriche-Hongrie a été
immédiatement interrompu par la police.
, Le Confit sera-t-il localisé
VIENNE. — D’après la correspondance Wil-
heim> le docteur Zwierzina, conseiller minis-
tériel et commissaire de la Bourse de Vienne,
a déclaré au cours de la séance du Comité
de la Bourse que suivant ses information?
personnelles, il n’y avait aucune raison de
croire que le conflit serbe ne pourrait pas
être localisé.
Le' Taux de l’intérêt
ds la Banque d’Autriche
VIENNE. — La Banque d'Autriche-Hongrie
a élevé à partir du 27 courant le taux des
ntérêts de la banque de 4 à 5 0/0.
Vers la localisation du Conflit
BERLIN. — Le correspondant da Berltner
Tagblatt à Vienne télégraphie :
O a apprend de source officielle que des
pourparlers sont engagés entre les puissan-
ces pour localiser le conflit anstro-serbe.
Dans les milieux diplomatiques viennois
comme dans les milieux de la diplomatie
étrangère, on espère que ces efforts seront
couronnés de succès.
La soirée de samedi à Belgrade
BELGRADE. — Voici quelques renseigne-
ments sur les événements qui ont manqué
ia soirée de samedi à Belgiade :
Dès quatre heures de l'après-midi, une
fouie énorme a stationné devant le minis-
tère des affaires étrangères, attendant la fin
de la séance du Conseil des ministres pour
voir qui apporterait ia. réponse serbe à la
légation d’Autriche.
Le ministre de Balgarie arriva au moment
du départ de M. Pasitch uour la légation
d’Autriche et demanda à être reçu immédia-
tement par M. Pasitch.
Il lui fit, croit-on, une communication au
sujet de l’attitude de la Bulgarie dans le con-
flit.
M. Pasitch partit ensuite pour la légation
d’Autriche, salué par ia foule.
Le baron Çiêsl, sa famille et les personnes
de la légation ont quitté celie-ci à 6 heures
et do mie.
M. Pasitch étant de retour, la séance da
Conseil continua jusqu'à 7 heures.
Lorsque M. Pasitch, souriant, quitta le mi-
nistère, des ovations enthousiastes et pro-
longées lui furent adressées.
En sortant de la séance du Conseil, le
prince héritier s’est rendu au ministère de
la guerre où il resta pendant une demi-
heure, puis, accompagné d’un aide de camp,
il fit une promenade en ville, escorté par
une foule délirante dont les ovations ne ces-
sèrent pas.
Après le retour du prince au palais, la
foule continua à parcourir lès rue3 en pous-
sant des vivats pour la Russie et pour la
France et en manifestant un enthousiasme
indescriptible.
En Ruéde
SAINT-PÉTERSBOURG. — Samedi soir, très
lard, M. Sazouof s’est rendif’à Krasnoie Solo
ou réside le tzar.
Le ministre de la guerre en est revenu
seulement à 5 heures du matin.
Le tzar se tient de façon presque constante
en communication avec les ministres.
Samedi soir, au théâtre de Krasnoie Selo,
nne vive agitation n’a cessé de régner dans
l’assistance composée d’officiers.
L’entrée de l’empereur a été saluée par
l’Hymne russe chanté par les personnes
présentes.
Les cadets, qui viènnent d’être promus of-
ficiers d’ane façon inattendue, vont rejoin-
dre leur corps sans le mois de congé habi-
tuel.
Le ministre de la guerre vient d’ordonner
de faire une promotion parmi les élèves de
cette école/
ÉLECTION LÉGISLATIVES
BHCHIE
Inscrits : 13.841. — Votants : 9 509.
| Suffrages exprimés : 9 453.
Ont obtenu :
MM. le D'Augros, progressiste. 3.789 voix
Montet, socialiste unifié... 3.616 »
Merniilion, radical soc 1.988 »
Il y a ballottage.
Il s’agissait de remplacer M. Mariettoa, so-
cialiste aniaro, décédé.
L’ARMÉE NAVALE RESTE A TOULON
TOULON. — L’armée navale qui devait exé-
cuter cette semaine des exercices de tir sur
les roches de la Vacca, ne quittera pas Tou-
lon pour le moment.
EBOULEMENT DANS UN ORPHELINAT
SAINT CÏIAMOND. — Un éboulement de ter-
rain s'est produit an calvaire, chez les Pères
Lazaristes de Valfleury.
Il y a eu deux morts et quinze blessés, an
nombre desquels se trouvent des fillettes de
l’Orphelinat de Saint-Vincent-de-Paul.
... eg, - —
LA CRISE IRLANDAISE
Un Combat aux'Portes de Dublin
DUBLIN. — Un parti de nationalistes retour-
nait â Dublin avec des armes importées se-
crètement, Ibrsqu’il fat arrêté par des sol-
dats réguliers et des agents de police, non
loin de la ville.
Un combat s’en suivit. Les soldats tirèrent
et blessèrent plusieurs des volontaires.
Le soldats en arrivant à Dublin turent
poursuivis à coups de pierre par la foule. Ils
firent de nouveau usage de leurs armes.
Dans les deux escarmouches, deux per-
sonnes ont été tuées et 40 blessées,
Les troimasont consignées.
DUBLIN.—Trois antres manifestants dont
une femme transportés à l’hôpital ont suc-
combé à Iems blessures.
La police a saisi une centaine de fusils,
mais n’a pu découvrir, 2,500 fusils et 170,000
cartouches amenés en contrebande par le?
volontaires et débarqués et transportas dan*
l’intérieur du pays à l’aide d’automobiles.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE ■
Éip/ik: :ET\osr-AT,7B=s
$i Tour i Frenoe Cycliste
Triomphe du Pneu « Wolbor »
Sont arrivés en même temps an Parc des
Princes : à 4 h. 58, Tbys, Pélissier, Brocco,
Rossius.
Ils ont couvert la dernière étape en:
13 h. 2i’16”.
L’émotion provoquée par cette belle course
est à peine éteinte que Trousseiier arrive
senl ; il couvre le dernier tour à vive allure,
et se classe 5°.
Classement général : 1er, Thys, 2e, Pélis-.
sier, 3e, Alavoine, tous les trois sur Wolber ;
4e, Rossius; 5e, Garrigou, sur Wolber ; 6e/
Georget, sur Wolber ; 7e, Spiessens ; 8«, La na-
bot, sur Wolber ; 9e,Faber, sur Wolber ; 10«,
Louis Heosghem, sur Wolber,
Le Triomphe des pneus Wolber
Peut-on imaginer victoire plus sensation-
nelle que celle remportée par notre grande
marque de pneumatiques Wolber ? Sur 148
partants, 12 montaient des Pneus Wolber,
Dans les 12 prerüiers du Tour, il y a 10 cou-
reurs sur pneus Wolber, dont les 3 premiers.
Wolber renouvelle donc ainsi sa victoire du
l’an dernier, avec plus d’éclat encore t Ainsi,
la qualité a parlé : la souplesse et ia résis-
tance du pneu Wolber ont été nne fois de
plus démontrées de façon éclatante. *
Réjouissons-nous donc d’enregistrer le
triomphe de la grande marque française
Wolber, la première maraue ae pneus vêla
dp mpc4et
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