Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-07-15
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 juillet 1914 15 juillet 1914
Description : 1914/07/15 (A34,N12030). 1914/07/15 (A34,N12030).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1721963
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/12/2020
54* Amtt — N* 12,050 (6 Pages) S Centimes — ÉDITIOÜ DU SATIN — 5 Centimes <6 Pages) lertNi tS Juillet t*M
«a ■ - — mu» —iwnwi—wiinTninBTfmwinnwiiiniiiiii nu » nmim i iminisvTHÉnnnTiiTiT—ma imiuinmiii—ani MHIIMI V n i « i ramf ■ aii—ti—ai—wi—aian—wiMrnuinaiei ■muni—»ii»»n——irrimimr—winm !■■■■■ mwi niaui i H inll■n—msimsi—m——iiem——l■nll—■ - -- — - —
Administrateur * Délégué - Géant
O. RANDOLET
lÈinlsIratioi, Impressioss et Annonces, TEL. 10.41
SB, Bue Fontanelle, 35
Adresse Télégraphique : EANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF*
Î.-J. C ASP Ail - JORDAN
Téléphone t 14.80
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fonteneile - Tél. 7.60
ANNONCES
AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, bout* de Strasoourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS........ ] seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal,
Le PETIT HA VUE est désigné peur tes Annoncée Judiciaires et légales |
ABONNEMENTS TROIS Mois Six Mon UN AK
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, « Q !
l’Oise et la Somme i w rr. me» Fr.
Autres Départements O Fr. 11 50 “îtî »
Union Postale ÎO » SO h’r. -4,0 »
On s'abonne également, SAHS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
Questions législatives
tes Budgets de 1914 et 1915
La discDssion du budget de 1914 a subi
des retards anormaux, exceptionnels. Ces
retards risquent de peser longtemps sur les
travaux financiers de la présente législa-
ture. En admettant en effet que tout aille
pour le mieux, le budget de 1915 ne sera
pas discuté, à la Chambre, avant la fin de
cette année. C’est donc, pour l’année pro-
chaine, la certitude de nouveaux douziè-
mes provisoires, avec toutes les dépenses
supplémentaires qui s’ensuivent.
/ Et puis, les débats sur les questions bud-
gétaires se trouvant indéfiniment prolon-
gés, les projets de loi utiles, les projets de
loi urgents, — (font un certain nombre sont
déjà rapportés et nous viennent de la pré-
cédente législature, — seront encore ajour-
nés.
C’est pour obvier à cet inconvénient gra-
ve que M. Emmanuel Brousse a proposé,
vendredi, de voter six douzièmes provisoi-
res, jusqu’au mois de décembre prochain,
et de faire du budget de 1914 modifié, le
budget de 1915.
On se souvient que, naguère, une propo-
sition de même ordre avait été faite, en
présence des retards constatés chaque an-
née dans le vote de la loi de finances. On
avait demandé que le budget fût voté pour
deux ans, afin d’éviter plus sûrement les '
douzièmes provisoires.
Or l’idée émise par M. Emmanuel Brous-
se mérite attention. Nous sommes évidem-
ment dans une situation budgétaire diffi-
cile. De toute façon, la discussion du bud-
get de 1915 sera longue puisque la Com-
mission du budget et ie gouvernement en-
visagent, pour cette année-là, l’institution
de nouveaux monopoles. En effet, suivant
M- Clémeatel, rapporteur général, la Com-
mission du budget « sera loin de répugner
à une politique comportant certains mono-
poles, ;> — et M. Nouîens a déclaré plus
nettement encore : « Nous vous propose-.
irons également une nouvelle législation
de l’alcoql ; npus vous demanderons d’éta-
blir un monopole »* - i i-
:0n saRÿ’atffiré part Iqu’une proposition
de régie irroffesSé» des pÂtrole»,* drfpea*» -
par M. de Monzie, a été mise à l’étude. Et
c’est dans cet esprit que la Commission du
budget examinera avec bienveillance un
projet de fabrication ou de rectification de
l’alcool par l’Etat.
Certains estiment, en effet, que le seul
moyen de surménter les difficultés budgé-
taires actuelles serait d’établir quelques mo-
înopoles.
Et puis, On nous promet des monopqles
prudemment et honnêtement gérés, procu-
rant à l’Etat d’énormes bénéfices, ne lésant
les particuliers en aucune façon et n’ajou-
tant rien aux charges publiques. On nous
assure que ces monopoles nouveaux ne nous
engageront pas yers le socialisme d’Etat, —
et l’on nous cite l’exemple de l’Allemagne,
dont le gouvernement est péu tendre aux
socialistes.
Cependant tout le monde n’est pas con-
vaincu, et beaucoup se méfient. On peut
donc prévoir de longues discussions et d’ar-
dentes controverses lors de la discussion
du budget de 1915.
C’est pourquoi, pour donner au Parle-
ment plus de latitude, pour mettre fin à ce
que l’on a appelé « l’embouteillage » de la
voie fiscale, il nous paraît intéressant d’en-
visager la proposition de M. Emmanuel
Brousse, étendant à 1915 le budget de
1914 une fois voté.
TH. VALLÉE.
Le Sénitf vote une Enquête
sur la Défense nationale
Impressions de Séance
|U HUTU CO&SESPONDAKT IARÏICUURR)
Paris, 14 juillet.
An Luxembourg, très pen de curieux sont
venus voir les sénateuts siéger le jonr du
14 Juillet, Fête nationale.
Aa Palais-Bourbon, il y avait à peu près
trois-quarts de salle.
Dans cette dernière Assemblée, ces spec-
tateurs obstinés n’ont pas été récompensés
car il ne leur a été offert qu’un discours de
M. Sixto-Quenin qui a défendu un projet de
résolution invitant le gouvernement à pren-
dre des mesures de grâce envers les indivi-
dus appelés à bénéficier du projet d’amnistie
qu’il a déposé.
M. Sixte-Quenin, avant que la Chambre ait
statué sur sou projet, a demandé qu’il fût en
réalité mis à exécution.
M. Bienvenu-Martin a fait observer com-
bien cette proposition était pen logique. Le
gouvernement, néanmoins, en présence de
l’insistance de divers orateurs socialistes, a
promis d’être aussi indulgent que possible.
La Chambre a ensuite suspendu sa séance
pour attendre le retour du budget que le
Sénat discute sans liâte.
A la reprise, à 6 heures et demie, on a une
surprise plutôt désagréable.
M. Justin Godar t demande à la Chambre
d’examiner le projet de loi relatil à la com-
position des cours d'appel et des tribunaux
de première instance.
Une discussion confuse et intéressante
seulement pour Toulouse a suivi.
Elle a été terminée pir le dépôt du budget
par le ministre des finances. Et la Chambre
a tenu une séance de nuit.
*
* *
Le Sénat examine, après la Revue, le bud-
get de 1914 que la Chambre lui a renvoyé la
Veille. II adopte quelques-unes des modifica-
tions proposées, il repousse les autres. L’es-
carmouche s’engage sur les indemnités de
séjour des agen ts des Postes que ta Chambre
"d rêtaBnes', maigre ruppusinoa au Sénat.
On se souvient qu’au cours d’incidents tu-
multueux, M. Thomson, ministre du com-
merce et des postes, harangua les postiers
révoltés. M. Thomson explique son attitude.
11 s’est trouvé en face d’engagements pris
par ses prédécesseurs.
Le président du Conseil appuie son minis-
tre des postes et adjure le Sénat de ne pas
tenir rigueur à des milliers d’agents disci-
plinés de la turbulence vite apaisée dé quel-
ques uns. A quoi M. Milliès-Lacroix répond
que le gouvernement aurait dû punir les ré-
voltés. Cela n’empêche pis le Sénat, en veine
de générosité, de voter les chiflres de la
Chambre. Les sous-agents des postes pour-
ront améliorer leurs logements.
Le Sénat ayant marqué par ià son vif dé-
sir de conciliation, l'examen des chapitres
continue sans encombre, mais non pas sans
quelques disjonctions. Le fameux article 12
relatif à l’assiette de l’impôt et la détermina-
tion du revenu net est encore adopté. M. le
ministre des finances ayant affirmé que le
texte de cet article était très clair et ne prê-
tait pas à divergences d’interprétation, ce
qui était certainement téméraire de sa part.
Le Sénat, par contre, a repoussé avec un
zèle qui l’honore le fameux article 22 con-
cernant la vérification au décès des contri-
buables, celui que l’on a nommé « le juge-
ment des morts ».
Il a disjoint et renvoyé & une Commis-
sion spéciale les articles 28 à 34 concernant
les vacances hériditaires en matière de va-
leurs mobilières.
L’ensemble du projet a été enfin adopté
à l’unanimité.
Et voici M. Charles Humbert à la tribune,
pour les dépenses non renouvelables de la
guerre et de la marine. C’est la suite du
gros incident d’hier.
M. Humbert s’est montré aussi véhément
que dans la première _ partie du débat, dé-
clarant qu’il avait dit la vérité.
M. Messimy a plaidé les circonstances atté-
nuantes sur certains points et a démenti M.
Humbert sur d’autres.
Le Sénat a écouté dans un silence impres-
sionnant. Toutefois, nous avons bien en le
sentiment qu’il trouvait ce débat très fâ-
cheux. Il nous a paru interminable.
Le Sénat a estimé cependant qu’il ne pou-
vait refuser les crédits demandés par le gou-
vernement.
M. Clemenceau qui est l’instigateur de
cette affaire, l’a lui-même reconnu mais il a
demandé une enquête.
Le président du Conseil s'est prononcé
contre l’enquête, tout en l’acceptant, c’est-à-
dire qu’il ne voulait pas qu’etie fut faite en
dehors de la Commission de l’armée.
M Clémenceau a accepté cette manière de
procéder en rechignant ; il en a été de même
de M. Humbert.
Le Sénat pressé d'en finir, s’est rallié à
cette combinaison.
Cela rappelle une vieille pièce fort amu-
sante : Embrassons-nous, Folleville l
Puis, le Sénat, quoique sachant que fa
Chambre l’attendait, s’est ajourné à demain,
9 heures. T. H.
—
SENAT
Séance du 14 Juillet
(Séance de l’après-midi)
C’est un joùr de grande séance au Luxem-
bourg.
A 2 h. 45,- M. Paul Doumer monte à la
tribune et fait voter les crédits supplémen-
taires an ministère des, affaires étrangères .
pour les oeuvres scolaires à Tanger.
: «alvftpric lcr îliov/ifealQu uli iJtlQ^Ctr rC-'
tour de lâ Chambre.
Sur le budget des dépenses, les chiffres de
la Chambre sont adoptes, cependant sur plu-
sieurs chapitres le Sénat maintient les siens.
Les Crédits pour les P. T. T.
On arrive aux revendications des sous-
agents qui donnent lieu à un débat assez
passionné.
On sait que la Commission du Sénat re-
pousse les crédits votés par la Chambre ; ie
ministre du commerce, M. Thomson, en
demande ie rétablissement et presse ins-
tamment le Sénat de le voter.
M Viviani demande an Sénat de voter le
crédit que la Chambre à l’unanimité a réta-
bli. .
M. de Salves : Si nous cédons, nous tou-
chons à l’heure où il n’y aura plus de gou-
vernement et la représentation nationale ne
montera pas beaucoup non pius à l’hori-
zon.
M. Milliès-Lacroix : J’ai apporté l'autre
jonr mon concours au gouvernement pour
demander au Sénat de voter la semaine an-
glaise; je ne puis aujourd'hui lui accorder le
vote qu’il demande.
Lu question qui se posé n’est pas une
question de crédits, mais une question d’au-
torite et une question de gouvernement.
Etant donné que M. le minitstre n’a frappé
personne, je ne voterai pas les crédits.
M. le Ministre : J’ai refusé de faire au-
cune promesse. Si je n’ai pas trappé en bioc
les auteurs de l’agitation, c’est que des rap-
ports de leurs chefs hiérarchiques ont rendu
hommage aux efforts qu’itsavaient laits pour
effacer leur faute, pour assurer l'achemine-
ment rapide des correspondances restées en
souffrance.
L’amendement de M. Louis Martin, ten-
dant à relever le chapitre de 58,000 fr. est
mis aux voix par scrutin.
. Il est adopté par 146 voix contre 113 sur
259 votants.
En conséquence, le chapitre 14 du minis-
tère des Postés est adopté. •
Après cette discussion qui, un moment
parut devoir se terminer très mal poor le gou-
vernement, le Sénat reprend l’examen des
modifications apportés par la Chambre au
budget des dépenses il en a adopté seule-
ment quelques-unes.
Il aborde enfin les modifications relatives
à la loi de finances.
Il disjoint, par 180 voix contre 91, contrai-
rement an vote de fa chambre, l’article con-
cernant la patente des établissements utili-
sant des roolottiers ; l’article portant une
taxé repercotative des droits de cession des
fonds de commerce, sur lés collectivités
exerçant une industrie ou un commerce est
également disjoint à mains levées.
Il adopte encore avec les chiffres de la
commission des finances, l’article snr les
contributions directes et taxes assimilées.
Le Sénat passe à l’examen des articles con-
cernant l'impôt sur le revenu et modifiés
par la chambre.
L’arlicie 12 est adopté avec le texte de la
chambre après un rapide échange d’obser-
vations entre MM. Brager delà Ville-Moysan,
Tonron et le Ministre des finances.
Elles ont pour effet de préciser l’interpré-
tation a donner à l’expression de « revenus
nets » en ce qui concerne les propriétés bâ-
ties et non bâties.
En cas de déclaration de son revenu net
par le contribuable, c’est le revenu réelle-
ment encaissé qui sera frappé ; ie revenu
imposable à l’impôt foncier, ne jouera en
matière d’impôt sur le revena que si le con-
tribuable, n’ayant pas déclaré son revenu,
est saisi d’oifice.
La Sénat vote l’ensemble de la loi de finan-
cés par 260 voix contre 0.
L’Outillage Militaire
M. Charles Humbert a la parole. Il con-
firme les faits qu’il a apportés à la tribune.
M. Messimy : J’ai le souci d’apporter au
Sénat les précisions nécessaires.
Sans vouloir couvrir les tantes qui ont pu
être commises, d’où qu’elles viennent, il est
certain qu’on n’a pas fait dans le passé tout
ce qui était nécessaire. Mais il n’y a pas en
de gaspillage de milliards, comme ou l’a dit.
Puis le ministre expose les amélioration»
qui ont été apportées dans notre armée. Il
conclut en demandant au Séuat le vote des
crédits qui lui soat demandés.
M. Clémenceau : La question n’est pas de
savoir si oui ou non les crédits seront volés :
ils seront votés à l’unanimité.
Nous ne mettons pas en cause le Cabinet
actuel, mais il faut s’expliquer sur î’étaL Ae [
Le ministre de ia guerre a confirmé tout
ce qu’a dit M. Humbert ; nous ne pouvons
en rester là 1
Je demande que la Commission de l’armée
soit invitée à faire pendant ies vacances une
enquête sur les faits apportés à cette tri-
bune.
M. Viviani, président du Conseil : Il ne
faut pas jeter une alarme injustifiée sur le
pays. La France est capable de faire honneur
à son histoire,
M. Viviani ajoute :M. Clémenceau demande
qu’une enquête soit faite par la Commission
de i’armée ; je demande au Sénat de ne pas
lé suivre.
M. Clémenceau présente une motion don-
naut mission à la Commission de l’armée de
faire une enquête avec mission d’apporter
nu rapport à l’ouverture de la prochaine
session.
Au nom de la Commission de l’armée, M.
Boudenoot propose le texte suivant :
« Le Sénat donne mandat à ia Commission
de l’armée de lui apporter à la rentrée des
Chambres un rapport sur la situation du
matériel de guerre ».
MM. Clémenceau et Chéron se rallient à
cette-motion et retirent la leur.
La motion de la Commission de l’armée,
mise aux voix est adoptée.
Tous les articles du projet de loi sont en-
suite adoptés à l'unanimité de 281 votants.
Le ministre des finances dépose le projet
de budget de 1914, retour de la Cha mbre.
Le Sénat s’ajourne à ce matin, 9 h.
La séance est levée à 9 h. 10.
Voir le comtife-rendH Clsaenbre eue 3* s» tige.
LA FÊTE NATIONALE
Au IrîïO/VilfO
Photo è't CUciie Petit ffaih'i
' Éêpart du balloa “ Pallas ”, au Eond-Poiat
LA REVUE
La Fête Nationale du 14 Juillei a été ôélé-
brée cette année avec son éciat accoutumé,
et cela n’est pas pour étonner, car notre
grande cité républicaine, fidèle à ses tradi-
tions, considère comme un devoir patrioti-
que de marquer le glorieux anniversaire par
une manifestation ou s’affirment ses senti-
ments de loyalisme et sa confiance dans les
.destinées heuEfiiiaévdaJaiiatEitt. *7—*
La Lite eëst éveillée sous un clair soleil,
pas trop accablant, de sorte que la foule et
la troupe stationnant de longs moments ne
fut pas incommodé. Il y avait une brillante
assistance sur tout le parcours de la revue.
On sait quel intérêt nos concitoyens pren-
nent à cette manifestation, de sorte que,
bien avant neul heures la foule endiman-
chée envahissait les alentours de l'Hôtel de
Ville et la tribune officielle, aussi bien que
la Cour de la Mairie se garnissait d’invités.
Les salons, cette année, n’ont pas été occu-
pés, les travaux do réfection n’en étant pas
complètement terminés.
L’idée est heureuse qui fait associer aux
honneurs de cette grande j:umée républi-
caine notre chère armée gardienne vigilante
de nos droits et de nos espoirs.
Cette année, la revue prenait un intérêt
particulier du tait de ia présence au complet
de trois bataillons du 129e régiment d’infan-
terie comprenant ies soldats des trois clas-
ses actuellement sous ies drapeaux, par
suite de la nouvelle loi militaire de trois
ans.
Dans la tribune dressée sùr le boulevard
ep faee i’Hôtel de Ville, avaient pris place :
MM. Louis Benoist, sous-préfet ; Brindeau,
sénateur ; Georges Ancel, député ; Morgand,
maire du Havre ; Serrurier, Dr Vigné, Jen-
nequin et Valentin, adjoints ; Acher, Pézeril
et Debreuille, conseillers généraux ; Brot,
conseiller d’arrondissement ; Windesheim,
Basset, Lenormand, Begouen-Demaux, Déro,
Chêrfils, Darand-Viei, Encontre, Lang, Lan-
giois^ Grenier-Lemarchand, conseillers mu-
nicipaux ; Couvert, président, J. de Qùer-
hoênt et Brieka, vice-présidents de la Cham-
bre de Commerce ; Ramelot, Caillard, Pli-
clion, Lesauvage, membres ; Patrimonio,
président, et tous les membres du Tribunal
Civil j Beaugrand, procureur de la Républi-
que et ses substituts j Ribet, commissaire
central ; Italiani, commissaire spécial ; Bal-
diui, Gibert, Jenot, Antoine, Fram bourg,
Gantier, commissaires de police.
Toutes les grandes administrations civiles
sont représentées.
On remarque la variété des uniformes et.
leur nombre, ce qui donne un caractère tout
particulier à celte snlmwûta-
En Tabsence de M. Hafry L. Churchill,
doveadu corps cousu {airelle consulat d’Aq-
ngi^rerrr eïanWpresinxe pal- M . James w arsfi,
vice-consul, les membres du corps consu-
laire, en grande tenue, avaient à leur tête M.
Bohl, consul de Bolivie, doyen d'âge.
Signalo ns encore, MM. Delacour, adminis-
trateur. chef du service de ia marine ; Tho-
mas, administrateur ; Le Prévost, adminis-
trateur ; Ducros, capitaine de frégate ; Le
Carné, directeur des douanes ; Lesout, se?
crétaire général de la sous-préfecture; LÂ
Tiec, commandant de port ; Cail, chef du pi-
lotage de ia Seine.
Bien avant l’heure de la revue et selon
l’usage, les troupes sont disposées sùr la
partie Ouest du boulevard de Strasbourg.
Près de la tribune sans venus se grouper-
de nombreux officiers sans troupes.
A 9 heures, M. le général Gapiomont, gou-
verneur du Havre, que précèdent deux gen-
darmes à cheval en grande tenue de service,
et qu’accompagnent ses officiers d’état-ma-
jor, fait son entrée par la cour d'honneur de
l’Hôtel de Ville et vient saluer les notabi-
lités.
La musique militaire joue la Marseillaise.
Le colonel Bertin vient saluer le général et
l’accompagne lorsqu’il va passer sùr ie front
des troupes. Celles-ci rendent les honneurs
en présentant ies armes.
Peu après, une compagnie, avec le dra-
peau, vient prendre place sur deux lignes,
transversalement au boulevard ; les officiers
titulaires de décorations se placent sur le
trottoir Nord, ayant devant eux, rangés sur
nue même ligna, les officiers et le sous-offi-
cier qui vont recevoir les distinctions qui
leur ont été récemment attribuées.
Les troupes présentent les armes, la mu-
sique ouvre le ban; et M. le général Capio-
roqnt, avec le cérémonial d usage, remet la
croix de chevalier de la Légioa-d’Honneur A
Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
• DÉPÊCHES COMMERCIALES
3VTETA.TTX
F LONDRES, 14 Juillet. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
; CUIVRE
Comptant..) f..„. «61-/- -/- 10/-
8 mois 1 * 61 10/- -/- 10/-
| ETAIN
Comptant., « 143 8/- -/- 60 -
8 mois,.... i terme « 144 15/- -/- 60/-
FER |
Comptant..) ferme S1/ 4 Y% “/- -/-
1 mois ) 81/9 -/- -/-
' prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
flu 13 juillet 1914»
NEW-YORK, 14 JUILLET
> Cotons < juillet, baisse 4 points ; août,
baisse 4 points ; octobre, baisse 7 points.
Soutenu.
Calée t baisse 2 points à hausse 1 point.
NEW-YORK, 14 JUILLET
:. H ion s. rticnni
Cuivre Standard disp. 13 55 15 35
— septembre.... 13 60 13 60
Amalgctiiiat. Coït».. 69 7/8 69 3 8
Ver 14 75 14 75
CHICAGO, «4 JUILLET
C. DD JOD» G. PRBCEII
Blé sur ! Septembre 76 7/8 77 »/»
Malt sur Septembre 66 12 67 3/8
— Décembre 86 3/8> 87 1/2
Saindoux sur. Septembre. 10 40 10 40
-i l Octobre 10 42 10 43
LA FÊTE MTIONALE
La Revue de Longchamp
Favorisée par un soleil splendide,la revue
du 14 juillet a été cette année particulière-
ment brillante elles Parisiens, qui étaient
accourus eu foute à Longchamp, ont acclamé
notre vaillante armée avec un enthousiasme
indescriptible.
La revue comportait certaines nouveautés
qui ont intéressé tes spectateurs : tout d’abord
le défilé du 3e d'artillerie coloniale, ces « bi-
gors » que la capitale n’avait jamais vus dans
ses murs, puis la présentation des 2e et 4e
d’ariilleria lourde, récemment créés, ainsi
que des 6e et 32e dragons, casernés depuis
peu dans le gouvernement militaire.
Le Président de la République a remis les
drapeaux aux nouveaux régiments d’artille-
rie qui ont été récemment formés. Il a pro-
noncé à celte occasion une allocution.
Peu après ies avions ont pris leur envolée.
Le défile a suivi et une charge très réussie a
terminé cette magnifique revue.
Après la Revue
A l’issue de la revue. le président de la
République a adressé au Ministre de la Guer-
re une lettre le priant de transmettre aux
officiers et aux soldats ses félicitations pour
leur belle tenue au cours de la revue.
Au Maroc
TANGER. — A l'occasion de la Fête Natio-
nale, ia colonie s’est rendue auprès du mi-
nistre de France qui l’a reçue dans ies sa-
lons de la résidence.
A Londres
LONDRES. — A la réception traditionnelle
de la colonie française, à l’occasion du .14
Juillet, M. Paul Cambon, ambassadeur de
France, a prononcé un discours dans lequel
il a fait l’éloge de l’Eatente cordiale et de ses
heureux effets sur la paix du monde.
UNE EXPLOSION ABORD
DU TRANSPORT « LOIRET »
RÔCHEFORT. —La. préfecture maritime à
été avisée par un radiotélrgramma du trans-
port de guerre Lotret, qu’un grave accident
venait de se proluire à son bord.
Le Loiret avait quitté Rochefort lundi soir
et faisait route pour Tanger et Toulon. Ce
matin, tandis qu’il venait de rentrer en hau-
te mer, un tabe de chaudière éclata soudai-
nement. Trois hommes furent atteints par la.
vapeur et deux d’entre eux grièvement brû-
lés.
Le Loiret a rebroussé chemin, il est atten-
du sur rade à une heure de l’après-midi et
rentrera à Rochefort ce soir.
La direction du port a envoyé une vedette^
à sa rencontre pour ramener d’argence les
blessés, dont on ne connaît encore ni ie nom
ni le grade.
ÉCHOUEMENT D’UFPAQUEBOT
BORDEAUX — A son arrivée à Bordeaux, le
paquebot üivona, courrier du Sénégal, dn
Brésil et de la Plata, n’ayant, par suite du
manque d’ean, pu obéir à son gouvernail,
s’est éeboué en face de son poste d’amarra-
ge, au milieu du fleuve.
Le débarquement des trois cents' passagers
et du courrier a dû être effectué par une ve-
dette.
Selon toutes probabilités, à la prochaine
marée, le paquebot pourra être amené à son
poste d’amarrage.
LES OBSÈQUES DU CAPITAINE GOUZE
ORAN. — Hier matin, ont eu lieu, au mi- <
lieu d’une nombreuse affluence, les obsèques 1
des membres de ia famille du capitaine-
Gouze.
On remarquait dans l’assistance un grand
. nombrè d’officiers.
CHUTE D’UN AVIATEUR MILITAIRE
LUNÉVILLE. — Le lieutenant aviateur Che-
vrier, de Toul, se rendant en monoplan à ia
revue du 14 juillet à Lunéville, a dû atterrir
brusquement dans un champ près d’Ein-
ville, son moteur s’étaut subitement ar-
rêté.
L’appareli a été brisé, mais l’officier n a
paS été blessé.
LA CRISE SARDINIÈRE
DOUARNENEZ. — La dernière réunion dn
Syndicat des pêcheurs avait décidé de ne
pas aller en mer le 14 juillet.
Cinq bateaux ayant passé outre, sont ren-
trés a Douarnenez avec des sardines. Un
d’entre eux a pu vendre son poisson à raison
de 13 francs ie mille à des revendeuses, mais
les quatre autres navires ont été empêchés
de aébarqùer.
L’IMPOT SUR LE REVTNU
EN ANGLETERRE
LONDRES. — La Chambre des Communes a
adopté par 310 voix contre 207 le projet
d’impôt snr le revenu présenté par M. Lloyd
George. .....
La Chambre des Lords a vote en troisième
lecture le bill du Home Raie.
»« ™*™Ù*k%**mi
BERLIN. — Le Conseil de guerre de Berlin a
rendu hier son j ugement dans le procès in-
tenté au sergent major Walter Pohl, pour di-
vulgation de secrets militaires.
Ce jugement déclare que Pohl est condam-
né, pour infraction à ia loi du 3 juillet 1893.
à une peine totale de quinze ans de travaux
forcés, à la privation de ses droits civiques
pendant dix anst à la surveillance de la po»
lice et à l’expulsion de l’armée.
Les 800 nArjts qui avaient été trouvés sur
l’incuitAbiA 4té confisqués au profit dq
l. l’Etat.
Le président du Conseil de guéri e ayant
remarquer que le Tribunal avait décidé de
ne pas énumérer eu séance publique les
motifs du jugement afin de ne pas porter at-
teinte à ia sûreté de l’Etat, le huis clos avait
été prononcé.
BERLIN. — Les journaux disent qu’un indi-
vidu qui aurait été reconnu pour être un
comtnandant russe, a été arrêté lundi alors
qu’il prenait des notes près de la forteresse
de Boyen, dont l’adjudant Pohl, eondamné
hier, a livré les plans g in Russie, en même
temps que ceux dé Piilau.
LA SITUATION EN ALBANIE
DURAZZO. — D’après des nouvelles de sour-
ce sû< e, parvenues ici, des combats avec les
rebelles ont eu lieu aux environs de Yalona.
Deux vapeurs italiens sont eu route pour
Valona afin de mettre en sûreté la colonie
italienne.
On dit qu’une partie de la flottille qui
mouille devant Durazzo partira aujourd’hui
mercredi pour Valona.
L’EMPEREUR D’AUTRICHE
A LA CHASSE
ISCHÀL. — L’empereur s’est rendu hier a
la chasse, pour la première fois.
DERNIÈRE"EEÏÏRÊ" SPORTIVE
Le Tour de France Cycliste
NICE.— 1. Rossius, 2, Pélissier, 3. Thys,
4. Aiavoine, 5. Godivier, 6. Georget, 7.
Nempon, 8. Botte, 9. Coomans, 10. Erbat.
NICE, -r Hier après-midi, vers trois heures
et demie, entre la Turbie etJLaghet, Marcel
Bnysse, engagé dans le Tour de France, est
entré en collision en cet endroit, avec un
motocycliste, M. Emile Tornatore, âgé de
31 ans, croupier à Monte-Carlo.,
L’état de çe dernier est désespéré.
LE VOYAGE
Président de la Rêputlicpa
Le président de la République, accompa-
gné par MM. Viviani, président du Conseil ;
ie général Beaudemoulin, Wiiliam-Martin.de
Margerie, le colonel Aldehôrt, ie capitaine de
frégate Grandclément, le lieutenant-colon e
Aubert, Carré, sous-chef du protocole, quit-
tera Paris mercredi, à onze heures vingt
par la gare Saint-Lazare, pour effectuer soe
voyage en Rassie, Danemark, Suède et Nor«
vège. ... j , . . .
MM. Gauthier, ministre de la marine, et
Richard, directeur de la Sûreté générale,ac-
compagneront le président jusqu’à Cher-
bourg.
A son arrivée à Cherbourg, vers 5 heures,
M. Poincaré s’embarquera à bord du cuiras-
sé France. La division navale escortant le
président de la République sera commandée
par le vice-amiral Le Bris./
Elle sera composée des cuirassés France,
capitaine de vaisseau Grandclement, com-
mandant ; Jean-B’irt, capitaine de vaisseau
Barthe, cdmmand mt ; du croiseur-Lacowner,
capitaine de fregate Guyot d’Asnières de Sa-
lins, commandant, et des torpilleurs d’esca-
dre Stylet èt Tromblon, commandés par les
lieutenants de vaisseau Gerspach et Guy.
La division navale appareillera à 7 heures.
Le président de la République passera en
mer les journées des 16, 17, 18 et 19 juillet
pour arriver au mouillage en rade de (Krons-
tadt le lundi 20 juillet à i4 heures.
L’empereur de Russie, à bord du yacht
Alexandra, se rendra au-devant du président
de la République dans la petite rade de
Cronstadt. , . . ,
Après l’échange de saints règlementaires,
le président de la République se rendra a
bord du yacht impérial Alexandra, qui appa-
' reillera à Peterhor.
Après avoir été salués par ies grands-ducs,
le président de ia République et l’empereur
s© rendront en ddumont nu Grand Palais ûl
Petsrhof.
«a ■ - — mu» —iwnwi—wiinTninBTfmwinnwiiiniiiiii nu » nmim i iminisvTHÉnnnTiiTiT—ma imiuinmiii—ani MHIIMI V n i « i ramf ■ aii—ti—ai—wi—aian—wiMrnuinaiei ■muni—»ii»»n——irrimimr—winm !■■■■■ mwi niaui i H inll■n—msimsi—m——iiem——l■nll—■ - -- — - —
Administrateur * Délégué - Géant
O. RANDOLET
lÈinlsIratioi, Impressioss et Annonces, TEL. 10.41
SB, Bue Fontanelle, 35
Adresse Télégraphique : EANDOLET Havre
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTEUR EN CHEF*
Î.-J. C ASP Ail - JORDAN
Téléphone t 14.80
Secrétaire Général : TH. VALLÉE
Rédaction, 35, rue Fonteneile - Tél. 7.60
ANNONCES
AU HAVRE..... BUREAU DU JOURNAL, 112, bout* de Strasoourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS........ ] seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal,
Le PETIT HA VUE est désigné peur tes Annoncée Judiciaires et légales |
ABONNEMENTS TROIS Mois Six Mon UN AK
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, « Q !
l’Oise et la Somme i w rr. me» Fr.
Autres Départements O Fr. 11 50 “îtî »
Union Postale ÎO » SO h’r. -4,0 »
On s'abonne également, SAHS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
Questions législatives
tes Budgets de 1914 et 1915
La discDssion du budget de 1914 a subi
des retards anormaux, exceptionnels. Ces
retards risquent de peser longtemps sur les
travaux financiers de la présente législa-
ture. En admettant en effet que tout aille
pour le mieux, le budget de 1915 ne sera
pas discuté, à la Chambre, avant la fin de
cette année. C’est donc, pour l’année pro-
chaine, la certitude de nouveaux douziè-
mes provisoires, avec toutes les dépenses
supplémentaires qui s’ensuivent.
/ Et puis, les débats sur les questions bud-
gétaires se trouvant indéfiniment prolon-
gés, les projets de loi utiles, les projets de
loi urgents, — (font un certain nombre sont
déjà rapportés et nous viennent de la pré-
cédente législature, — seront encore ajour-
nés.
C’est pour obvier à cet inconvénient gra-
ve que M. Emmanuel Brousse a proposé,
vendredi, de voter six douzièmes provisoi-
res, jusqu’au mois de décembre prochain,
et de faire du budget de 1914 modifié, le
budget de 1915.
On se souvient que, naguère, une propo-
sition de même ordre avait été faite, en
présence des retards constatés chaque an-
née dans le vote de la loi de finances. On
avait demandé que le budget fût voté pour
deux ans, afin d’éviter plus sûrement les '
douzièmes provisoires.
Or l’idée émise par M. Emmanuel Brous-
se mérite attention. Nous sommes évidem-
ment dans une situation budgétaire diffi-
cile. De toute façon, la discussion du bud-
get de 1915 sera longue puisque la Com-
mission du budget et ie gouvernement en-
visagent, pour cette année-là, l’institution
de nouveaux monopoles. En effet, suivant
M- Clémeatel, rapporteur général, la Com-
mission du budget « sera loin de répugner
à une politique comportant certains mono-
poles, ;> — et M. Nouîens a déclaré plus
nettement encore : « Nous vous propose-.
irons également une nouvelle législation
de l’alcoql ; npus vous demanderons d’éta-
blir un monopole »* - i i-
:0n saRÿ’atffiré part Iqu’une proposition
de régie irroffesSé» des pÂtrole»,* drfpea*» -
par M. de Monzie, a été mise à l’étude. Et
c’est dans cet esprit que la Commission du
budget examinera avec bienveillance un
projet de fabrication ou de rectification de
l’alcool par l’Etat.
Certains estiment, en effet, que le seul
moyen de surménter les difficultés budgé-
taires actuelles serait d’établir quelques mo-
înopoles.
Et puis, On nous promet des monopqles
prudemment et honnêtement gérés, procu-
rant à l’Etat d’énormes bénéfices, ne lésant
les particuliers en aucune façon et n’ajou-
tant rien aux charges publiques. On nous
assure que ces monopoles nouveaux ne nous
engageront pas yers le socialisme d’Etat, —
et l’on nous cite l’exemple de l’Allemagne,
dont le gouvernement est péu tendre aux
socialistes.
Cependant tout le monde n’est pas con-
vaincu, et beaucoup se méfient. On peut
donc prévoir de longues discussions et d’ar-
dentes controverses lors de la discussion
du budget de 1915.
C’est pourquoi, pour donner au Parle-
ment plus de latitude, pour mettre fin à ce
que l’on a appelé « l’embouteillage » de la
voie fiscale, il nous paraît intéressant d’en-
visager la proposition de M. Emmanuel
Brousse, étendant à 1915 le budget de
1914 une fois voté.
TH. VALLÉE.
Le Sénitf vote une Enquête
sur la Défense nationale
Impressions de Séance
|U HUTU CO&SESPONDAKT IARÏICUURR)
Paris, 14 juillet.
An Luxembourg, très pen de curieux sont
venus voir les sénateuts siéger le jonr du
14 Juillet, Fête nationale.
Aa Palais-Bourbon, il y avait à peu près
trois-quarts de salle.
Dans cette dernière Assemblée, ces spec-
tateurs obstinés n’ont pas été récompensés
car il ne leur a été offert qu’un discours de
M. Sixto-Quenin qui a défendu un projet de
résolution invitant le gouvernement à pren-
dre des mesures de grâce envers les indivi-
dus appelés à bénéficier du projet d’amnistie
qu’il a déposé.
M. Sixte-Quenin, avant que la Chambre ait
statué sur sou projet, a demandé qu’il fût en
réalité mis à exécution.
M. Bienvenu-Martin a fait observer com-
bien cette proposition était pen logique. Le
gouvernement, néanmoins, en présence de
l’insistance de divers orateurs socialistes, a
promis d’être aussi indulgent que possible.
La Chambre a ensuite suspendu sa séance
pour attendre le retour du budget que le
Sénat discute sans liâte.
A la reprise, à 6 heures et demie, on a une
surprise plutôt désagréable.
M. Justin Godar t demande à la Chambre
d’examiner le projet de loi relatil à la com-
position des cours d'appel et des tribunaux
de première instance.
Une discussion confuse et intéressante
seulement pour Toulouse a suivi.
Elle a été terminée pir le dépôt du budget
par le ministre des finances. Et la Chambre
a tenu une séance de nuit.
*
* *
Le Sénat examine, après la Revue, le bud-
get de 1914 que la Chambre lui a renvoyé la
Veille. II adopte quelques-unes des modifica-
tions proposées, il repousse les autres. L’es-
carmouche s’engage sur les indemnités de
séjour des agen ts des Postes que ta Chambre
"d rêtaBnes', maigre ruppusinoa au Sénat.
On se souvient qu’au cours d’incidents tu-
multueux, M. Thomson, ministre du com-
merce et des postes, harangua les postiers
révoltés. M. Thomson explique son attitude.
11 s’est trouvé en face d’engagements pris
par ses prédécesseurs.
Le président du Conseil appuie son minis-
tre des postes et adjure le Sénat de ne pas
tenir rigueur à des milliers d’agents disci-
plinés de la turbulence vite apaisée dé quel-
ques uns. A quoi M. Milliès-Lacroix répond
que le gouvernement aurait dû punir les ré-
voltés. Cela n’empêche pis le Sénat, en veine
de générosité, de voter les chiflres de la
Chambre. Les sous-agents des postes pour-
ront améliorer leurs logements.
Le Sénat ayant marqué par ià son vif dé-
sir de conciliation, l'examen des chapitres
continue sans encombre, mais non pas sans
quelques disjonctions. Le fameux article 12
relatif à l’assiette de l’impôt et la détermina-
tion du revenu net est encore adopté. M. le
ministre des finances ayant affirmé que le
texte de cet article était très clair et ne prê-
tait pas à divergences d’interprétation, ce
qui était certainement téméraire de sa part.
Le Sénat, par contre, a repoussé avec un
zèle qui l’honore le fameux article 22 con-
cernant la vérification au décès des contri-
buables, celui que l’on a nommé « le juge-
ment des morts ».
Il a disjoint et renvoyé & une Commis-
sion spéciale les articles 28 à 34 concernant
les vacances hériditaires en matière de va-
leurs mobilières.
L’ensemble du projet a été enfin adopté
à l’unanimité.
Et voici M. Charles Humbert à la tribune,
pour les dépenses non renouvelables de la
guerre et de la marine. C’est la suite du
gros incident d’hier.
M. Humbert s’est montré aussi véhément
que dans la première _ partie du débat, dé-
clarant qu’il avait dit la vérité.
M. Messimy a plaidé les circonstances atté-
nuantes sur certains points et a démenti M.
Humbert sur d’autres.
Le Sénat a écouté dans un silence impres-
sionnant. Toutefois, nous avons bien en le
sentiment qu’il trouvait ce débat très fâ-
cheux. Il nous a paru interminable.
Le Sénat a estimé cependant qu’il ne pou-
vait refuser les crédits demandés par le gou-
vernement.
M. Clemenceau qui est l’instigateur de
cette affaire, l’a lui-même reconnu mais il a
demandé une enquête.
Le président du Conseil s'est prononcé
contre l’enquête, tout en l’acceptant, c’est-à-
dire qu’il ne voulait pas qu’etie fut faite en
dehors de la Commission de l’armée.
M Clémenceau a accepté cette manière de
procéder en rechignant ; il en a été de même
de M. Humbert.
Le Sénat pressé d'en finir, s’est rallié à
cette combinaison.
Cela rappelle une vieille pièce fort amu-
sante : Embrassons-nous, Folleville l
Puis, le Sénat, quoique sachant que fa
Chambre l’attendait, s’est ajourné à demain,
9 heures. T. H.
—
SENAT
Séance du 14 Juillet
(Séance de l’après-midi)
C’est un joùr de grande séance au Luxem-
bourg.
A 2 h. 45,- M. Paul Doumer monte à la
tribune et fait voter les crédits supplémen-
taires an ministère des, affaires étrangères .
pour les oeuvres scolaires à Tanger.
: «alvftpric lcr îliov/ifealQu uli iJtlQ^Ctr rC-'
tour de lâ Chambre.
Sur le budget des dépenses, les chiffres de
la Chambre sont adoptes, cependant sur plu-
sieurs chapitres le Sénat maintient les siens.
Les Crédits pour les P. T. T.
On arrive aux revendications des sous-
agents qui donnent lieu à un débat assez
passionné.
On sait que la Commission du Sénat re-
pousse les crédits votés par la Chambre ; ie
ministre du commerce, M. Thomson, en
demande ie rétablissement et presse ins-
tamment le Sénat de le voter.
M Viviani demande an Sénat de voter le
crédit que la Chambre à l’unanimité a réta-
bli. .
M. de Salves : Si nous cédons, nous tou-
chons à l’heure où il n’y aura plus de gou-
vernement et la représentation nationale ne
montera pas beaucoup non pius à l’hori-
zon.
M. Milliès-Lacroix : J’ai apporté l'autre
jonr mon concours au gouvernement pour
demander au Sénat de voter la semaine an-
glaise; je ne puis aujourd'hui lui accorder le
vote qu’il demande.
Lu question qui se posé n’est pas une
question de crédits, mais une question d’au-
torite et une question de gouvernement.
Etant donné que M. le minitstre n’a frappé
personne, je ne voterai pas les crédits.
M. le Ministre : J’ai refusé de faire au-
cune promesse. Si je n’ai pas trappé en bioc
les auteurs de l’agitation, c’est que des rap-
ports de leurs chefs hiérarchiques ont rendu
hommage aux efforts qu’itsavaient laits pour
effacer leur faute, pour assurer l'achemine-
ment rapide des correspondances restées en
souffrance.
L’amendement de M. Louis Martin, ten-
dant à relever le chapitre de 58,000 fr. est
mis aux voix par scrutin.
. Il est adopté par 146 voix contre 113 sur
259 votants.
En conséquence, le chapitre 14 du minis-
tère des Postés est adopté. •
Après cette discussion qui, un moment
parut devoir se terminer très mal poor le gou-
vernement, le Sénat reprend l’examen des
modifications apportés par la Chambre au
budget des dépenses il en a adopté seule-
ment quelques-unes.
Il aborde enfin les modifications relatives
à la loi de finances.
Il disjoint, par 180 voix contre 91, contrai-
rement an vote de fa chambre, l’article con-
cernant la patente des établissements utili-
sant des roolottiers ; l’article portant une
taxé repercotative des droits de cession des
fonds de commerce, sur lés collectivités
exerçant une industrie ou un commerce est
également disjoint à mains levées.
Il adopte encore avec les chiffres de la
commission des finances, l’article snr les
contributions directes et taxes assimilées.
Le Sénat passe à l’examen des articles con-
cernant l'impôt sur le revenu et modifiés
par la chambre.
L’arlicie 12 est adopté avec le texte de la
chambre après un rapide échange d’obser-
vations entre MM. Brager delà Ville-Moysan,
Tonron et le Ministre des finances.
Elles ont pour effet de préciser l’interpré-
tation a donner à l’expression de « revenus
nets » en ce qui concerne les propriétés bâ-
ties et non bâties.
En cas de déclaration de son revenu net
par le contribuable, c’est le revenu réelle-
ment encaissé qui sera frappé ; ie revenu
imposable à l’impôt foncier, ne jouera en
matière d’impôt sur le revena que si le con-
tribuable, n’ayant pas déclaré son revenu,
est saisi d’oifice.
La Sénat vote l’ensemble de la loi de finan-
cés par 260 voix contre 0.
L’Outillage Militaire
M. Charles Humbert a la parole. Il con-
firme les faits qu’il a apportés à la tribune.
M. Messimy : J’ai le souci d’apporter au
Sénat les précisions nécessaires.
Sans vouloir couvrir les tantes qui ont pu
être commises, d’où qu’elles viennent, il est
certain qu’on n’a pas fait dans le passé tout
ce qui était nécessaire. Mais il n’y a pas en
de gaspillage de milliards, comme ou l’a dit.
Puis le ministre expose les amélioration»
qui ont été apportées dans notre armée. Il
conclut en demandant au Séuat le vote des
crédits qui lui soat demandés.
M. Clémenceau : La question n’est pas de
savoir si oui ou non les crédits seront volés :
ils seront votés à l’unanimité.
Nous ne mettons pas en cause le Cabinet
actuel, mais il faut s’expliquer sur î’étaL Ae [
Le ministre de ia guerre a confirmé tout
ce qu’a dit M. Humbert ; nous ne pouvons
en rester là 1
Je demande que la Commission de l’armée
soit invitée à faire pendant ies vacances une
enquête sur les faits apportés à cette tri-
bune.
M. Viviani, président du Conseil : Il ne
faut pas jeter une alarme injustifiée sur le
pays. La France est capable de faire honneur
à son histoire,
M. Viviani ajoute :M. Clémenceau demande
qu’une enquête soit faite par la Commission
de i’armée ; je demande au Sénat de ne pas
lé suivre.
M. Clémenceau présente une motion don-
naut mission à la Commission de l’armée de
faire une enquête avec mission d’apporter
nu rapport à l’ouverture de la prochaine
session.
Au nom de la Commission de l’armée, M.
Boudenoot propose le texte suivant :
« Le Sénat donne mandat à ia Commission
de l’armée de lui apporter à la rentrée des
Chambres un rapport sur la situation du
matériel de guerre ».
MM. Clémenceau et Chéron se rallient à
cette-motion et retirent la leur.
La motion de la Commission de l’armée,
mise aux voix est adoptée.
Tous les articles du projet de loi sont en-
suite adoptés à l'unanimité de 281 votants.
Le ministre des finances dépose le projet
de budget de 1914, retour de la Cha mbre.
Le Sénat s’ajourne à ce matin, 9 h.
La séance est levée à 9 h. 10.
Voir le comtife-rendH
LA FÊTE NATIONALE
Au IrîïO/VilfO
Photo è't CUciie Petit ffaih'i
' Éêpart du balloa “ Pallas ”, au Eond-Poiat
LA REVUE
La Fête Nationale du 14 Juillei a été ôélé-
brée cette année avec son éciat accoutumé,
et cela n’est pas pour étonner, car notre
grande cité républicaine, fidèle à ses tradi-
tions, considère comme un devoir patrioti-
que de marquer le glorieux anniversaire par
une manifestation ou s’affirment ses senti-
ments de loyalisme et sa confiance dans les
.destinées heuEfiiiaévdaJaiiatEitt. *7—*
La Lite eëst éveillée sous un clair soleil,
pas trop accablant, de sorte que la foule et
la troupe stationnant de longs moments ne
fut pas incommodé. Il y avait une brillante
assistance sur tout le parcours de la revue.
On sait quel intérêt nos concitoyens pren-
nent à cette manifestation, de sorte que,
bien avant neul heures la foule endiman-
chée envahissait les alentours de l'Hôtel de
Ville et la tribune officielle, aussi bien que
la Cour de la Mairie se garnissait d’invités.
Les salons, cette année, n’ont pas été occu-
pés, les travaux do réfection n’en étant pas
complètement terminés.
L’idée est heureuse qui fait associer aux
honneurs de cette grande j:umée républi-
caine notre chère armée gardienne vigilante
de nos droits et de nos espoirs.
Cette année, la revue prenait un intérêt
particulier du tait de ia présence au complet
de trois bataillons du 129e régiment d’infan-
terie comprenant ies soldats des trois clas-
ses actuellement sous ies drapeaux, par
suite de la nouvelle loi militaire de trois
ans.
Dans la tribune dressée sùr le boulevard
ep faee i’Hôtel de Ville, avaient pris place :
MM. Louis Benoist, sous-préfet ; Brindeau,
sénateur ; Georges Ancel, député ; Morgand,
maire du Havre ; Serrurier, Dr Vigné, Jen-
nequin et Valentin, adjoints ; Acher, Pézeril
et Debreuille, conseillers généraux ; Brot,
conseiller d’arrondissement ; Windesheim,
Basset, Lenormand, Begouen-Demaux, Déro,
Chêrfils, Darand-Viei, Encontre, Lang, Lan-
giois^ Grenier-Lemarchand, conseillers mu-
nicipaux ; Couvert, président, J. de Qùer-
hoênt et Brieka, vice-présidents de la Cham-
bre de Commerce ; Ramelot, Caillard, Pli-
clion, Lesauvage, membres ; Patrimonio,
président, et tous les membres du Tribunal
Civil j Beaugrand, procureur de la Républi-
que et ses substituts j Ribet, commissaire
central ; Italiani, commissaire spécial ; Bal-
diui, Gibert, Jenot, Antoine, Fram bourg,
Gantier, commissaires de police.
Toutes les grandes administrations civiles
sont représentées.
On remarque la variété des uniformes et.
leur nombre, ce qui donne un caractère tout
particulier à celte snlmwûta-
En Tabsence de M. Hafry L. Churchill,
doveadu corps cousu {airelle consulat d’Aq-
ngi^rerrr eïanWpresinxe pal- M . James w arsfi,
vice-consul, les membres du corps consu-
laire, en grande tenue, avaient à leur tête M.
Bohl, consul de Bolivie, doyen d'âge.
Signalo ns encore, MM. Delacour, adminis-
trateur. chef du service de ia marine ; Tho-
mas, administrateur ; Le Prévost, adminis-
trateur ; Ducros, capitaine de frégate ; Le
Carné, directeur des douanes ; Lesout, se?
crétaire général de la sous-préfecture; LÂ
Tiec, commandant de port ; Cail, chef du pi-
lotage de ia Seine.
Bien avant l’heure de la revue et selon
l’usage, les troupes sont disposées sùr la
partie Ouest du boulevard de Strasbourg.
Près de la tribune sans venus se grouper-
de nombreux officiers sans troupes.
A 9 heures, M. le général Gapiomont, gou-
verneur du Havre, que précèdent deux gen-
darmes à cheval en grande tenue de service,
et qu’accompagnent ses officiers d’état-ma-
jor, fait son entrée par la cour d'honneur de
l’Hôtel de Ville et vient saluer les notabi-
lités.
La musique militaire joue la Marseillaise.
Le colonel Bertin vient saluer le général et
l’accompagne lorsqu’il va passer sùr ie front
des troupes. Celles-ci rendent les honneurs
en présentant ies armes.
Peu après, une compagnie, avec le dra-
peau, vient prendre place sur deux lignes,
transversalement au boulevard ; les officiers
titulaires de décorations se placent sur le
trottoir Nord, ayant devant eux, rangés sur
nue même ligna, les officiers et le sous-offi-
cier qui vont recevoir les distinctions qui
leur ont été récemment attribuées.
Les troupes présentent les armes, la mu-
sique ouvre le ban; et M. le général Capio-
roqnt, avec le cérémonial d usage, remet la
croix de chevalier de la Légioa-d’Honneur A
Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
• DÉPÊCHES COMMERCIALES
3VTETA.TTX
F LONDRES, 14 Juillet. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
; CUIVRE
Comptant..) f..„. «61-/- -/- 10/-
8 mois 1 * 61 10/- -/- 10/-
| ETAIN
Comptant., « 143 8/- -/- 60 -
8 mois,.... i terme « 144 15/- -/- 60/-
FER |
Comptant..) ferme S1/ 4 Y% “/- -/-
1 mois ) 81/9 -/- -/-
' prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
flu 13 juillet 1914»
NEW-YORK, 14 JUILLET
> Cotons < juillet, baisse 4 points ; août,
baisse 4 points ; octobre, baisse 7 points.
Soutenu.
Calée t baisse 2 points à hausse 1 point.
NEW-YORK, 14 JUILLET
:. H ion s. rticnni
Cuivre Standard disp. 13 55 15 35
— septembre.... 13 60 13 60
Amalgctiiiat. Coït».. 69 7/8 69 3 8
Ver 14 75 14 75
CHICAGO, «4 JUILLET
C. DD JOD» G. PRBCEII
Blé sur ! Septembre 76 7/8 77 »/»
Malt sur Septembre 66 12 67 3/8
— Décembre 86 3/8> 87 1/2
Saindoux sur. Septembre. 10 40 10 40
-i l Octobre 10 42 10 43
LA FÊTE MTIONALE
La Revue de Longchamp
Favorisée par un soleil splendide,la revue
du 14 juillet a été cette année particulière-
ment brillante elles Parisiens, qui étaient
accourus eu foute à Longchamp, ont acclamé
notre vaillante armée avec un enthousiasme
indescriptible.
La revue comportait certaines nouveautés
qui ont intéressé tes spectateurs : tout d’abord
le défilé du 3e d'artillerie coloniale, ces « bi-
gors » que la capitale n’avait jamais vus dans
ses murs, puis la présentation des 2e et 4e
d’ariilleria lourde, récemment créés, ainsi
que des 6e et 32e dragons, casernés depuis
peu dans le gouvernement militaire.
Le Président de la République a remis les
drapeaux aux nouveaux régiments d’artille-
rie qui ont été récemment formés. Il a pro-
noncé à celte occasion une allocution.
Peu après ies avions ont pris leur envolée.
Le défile a suivi et une charge très réussie a
terminé cette magnifique revue.
Après la Revue
A l’issue de la revue. le président de la
République a adressé au Ministre de la Guer-
re une lettre le priant de transmettre aux
officiers et aux soldats ses félicitations pour
leur belle tenue au cours de la revue.
Au Maroc
TANGER. — A l'occasion de la Fête Natio-
nale, ia colonie s’est rendue auprès du mi-
nistre de France qui l’a reçue dans ies sa-
lons de la résidence.
A Londres
LONDRES. — A la réception traditionnelle
de la colonie française, à l’occasion du .14
Juillet, M. Paul Cambon, ambassadeur de
France, a prononcé un discours dans lequel
il a fait l’éloge de l’Eatente cordiale et de ses
heureux effets sur la paix du monde.
UNE EXPLOSION ABORD
DU TRANSPORT « LOIRET »
RÔCHEFORT. —La. préfecture maritime à
été avisée par un radiotélrgramma du trans-
port de guerre Lotret, qu’un grave accident
venait de se proluire à son bord.
Le Loiret avait quitté Rochefort lundi soir
et faisait route pour Tanger et Toulon. Ce
matin, tandis qu’il venait de rentrer en hau-
te mer, un tabe de chaudière éclata soudai-
nement. Trois hommes furent atteints par la.
vapeur et deux d’entre eux grièvement brû-
lés.
Le Loiret a rebroussé chemin, il est atten-
du sur rade à une heure de l’après-midi et
rentrera à Rochefort ce soir.
La direction du port a envoyé une vedette^
à sa rencontre pour ramener d’argence les
blessés, dont on ne connaît encore ni ie nom
ni le grade.
ÉCHOUEMENT D’UFPAQUEBOT
BORDEAUX — A son arrivée à Bordeaux, le
paquebot üivona, courrier du Sénégal, dn
Brésil et de la Plata, n’ayant, par suite du
manque d’ean, pu obéir à son gouvernail,
s’est éeboué en face de son poste d’amarra-
ge, au milieu du fleuve.
Le débarquement des trois cents' passagers
et du courrier a dû être effectué par une ve-
dette.
Selon toutes probabilités, à la prochaine
marée, le paquebot pourra être amené à son
poste d’amarrage.
LES OBSÈQUES DU CAPITAINE GOUZE
ORAN. — Hier matin, ont eu lieu, au mi- <
lieu d’une nombreuse affluence, les obsèques 1
des membres de ia famille du capitaine-
Gouze.
On remarquait dans l’assistance un grand
. nombrè d’officiers.
CHUTE D’UN AVIATEUR MILITAIRE
LUNÉVILLE. — Le lieutenant aviateur Che-
vrier, de Toul, se rendant en monoplan à ia
revue du 14 juillet à Lunéville, a dû atterrir
brusquement dans un champ près d’Ein-
ville, son moteur s’étaut subitement ar-
rêté.
L’appareli a été brisé, mais l’officier n a
paS été blessé.
LA CRISE SARDINIÈRE
DOUARNENEZ. — La dernière réunion dn
Syndicat des pêcheurs avait décidé de ne
pas aller en mer le 14 juillet.
Cinq bateaux ayant passé outre, sont ren-
trés a Douarnenez avec des sardines. Un
d’entre eux a pu vendre son poisson à raison
de 13 francs ie mille à des revendeuses, mais
les quatre autres navires ont été empêchés
de aébarqùer.
L’IMPOT SUR LE REVTNU
EN ANGLETERRE
LONDRES. — La Chambre des Communes a
adopté par 310 voix contre 207 le projet
d’impôt snr le revenu présenté par M. Lloyd
George. .....
La Chambre des Lords a vote en troisième
lecture le bill du Home Raie.
»« ™*™Ù*k%**mi
BERLIN. — Le Conseil de guerre de Berlin a
rendu hier son j ugement dans le procès in-
tenté au sergent major Walter Pohl, pour di-
vulgation de secrets militaires.
Ce jugement déclare que Pohl est condam-
né, pour infraction à ia loi du 3 juillet 1893.
à une peine totale de quinze ans de travaux
forcés, à la privation de ses droits civiques
pendant dix anst à la surveillance de la po»
lice et à l’expulsion de l’armée.
Les 800 nArjts qui avaient été trouvés sur
l’incuitAbiA 4té confisqués au profit dq
l. l’Etat.
Le président du Conseil de guéri e ayant
remarquer que le Tribunal avait décidé de
ne pas énumérer eu séance publique les
motifs du jugement afin de ne pas porter at-
teinte à ia sûreté de l’Etat, le huis clos avait
été prononcé.
BERLIN. — Les journaux disent qu’un indi-
vidu qui aurait été reconnu pour être un
comtnandant russe, a été arrêté lundi alors
qu’il prenait des notes près de la forteresse
de Boyen, dont l’adjudant Pohl, eondamné
hier, a livré les plans g in Russie, en même
temps que ceux dé Piilau.
LA SITUATION EN ALBANIE
DURAZZO. — D’après des nouvelles de sour-
ce sû< e, parvenues ici, des combats avec les
rebelles ont eu lieu aux environs de Yalona.
Deux vapeurs italiens sont eu route pour
Valona afin de mettre en sûreté la colonie
italienne.
On dit qu’une partie de la flottille qui
mouille devant Durazzo partira aujourd’hui
mercredi pour Valona.
L’EMPEREUR D’AUTRICHE
A LA CHASSE
ISCHÀL. — L’empereur s’est rendu hier a
la chasse, pour la première fois.
DERNIÈRE"EEÏÏRÊ" SPORTIVE
Le Tour de France Cycliste
NICE.— 1. Rossius, 2, Pélissier, 3. Thys,
4. Aiavoine, 5. Godivier, 6. Georget, 7.
Nempon, 8. Botte, 9. Coomans, 10. Erbat.
NICE, -r Hier après-midi, vers trois heures
et demie, entre la Turbie etJLaghet, Marcel
Bnysse, engagé dans le Tour de France, est
entré en collision en cet endroit, avec un
motocycliste, M. Emile Tornatore, âgé de
31 ans, croupier à Monte-Carlo.,
L’état de çe dernier est désespéré.
LE VOYAGE
Président de la Rêputlicpa
Le président de la République, accompa-
gné par MM. Viviani, président du Conseil ;
ie général Beaudemoulin, Wiiliam-Martin.de
Margerie, le colonel Aldehôrt, ie capitaine de
frégate Grandclément, le lieutenant-colon e
Aubert, Carré, sous-chef du protocole, quit-
tera Paris mercredi, à onze heures vingt
par la gare Saint-Lazare, pour effectuer soe
voyage en Rassie, Danemark, Suède et Nor«
vège. ... j , . . .
MM. Gauthier, ministre de la marine, et
Richard, directeur de la Sûreté générale,ac-
compagneront le président jusqu’à Cher-
bourg.
A son arrivée à Cherbourg, vers 5 heures,
M. Poincaré s’embarquera à bord du cuiras-
sé France. La division navale escortant le
président de la République sera commandée
par le vice-amiral Le Bris./
Elle sera composée des cuirassés France,
capitaine de vaisseau Grandclement, com-
mandant ; Jean-B’irt, capitaine de vaisseau
Barthe, cdmmand mt ; du croiseur-Lacowner,
capitaine de fregate Guyot d’Asnières de Sa-
lins, commandant, et des torpilleurs d’esca-
dre Stylet èt Tromblon, commandés par les
lieutenants de vaisseau Gerspach et Guy.
La division navale appareillera à 7 heures.
Le président de la République passera en
mer les journées des 16, 17, 18 et 19 juillet
pour arriver au mouillage en rade de (Krons-
tadt le lundi 20 juillet à i4 heures.
L’empereur de Russie, à bord du yacht
Alexandra, se rendra au-devant du président
de la République dans la petite rade de
Cronstadt. , . . ,
Après l’échange de saints règlementaires,
le président de la République se rendra a
bord du yacht impérial Alexandra, qui appa-
' reillera à Peterhor.
Après avoir été salués par ies grands-ducs,
le président de ia République et l’empereur
s© rendront en ddumont nu Grand Palais ûl
Petsrhof.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.14%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.14%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k1721963/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k1721963/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k1721963/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k1721963
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k1721963
Facebook
Twitter