Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-07-13
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 juillet 1914 13 juillet 1914
Description : 1914/07/13 (A34,N12028). 1914/07/13 (A34,N12028).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172194b
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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On M’abonne également, SANS FRAIS, dans tous Iss Bureaux du Poste de Francs
La Vie Commerciale et Maritime
LA DËFENSE
de MM Comité e
• Un nouveau groupe parlementaire, dont
M. Jules Siegfried occupe la vice-présiden-
ce, s’est fondé pour participer à la défense
de notre commerce extérieur. II aura fort
à faire dès ses débuts, car nos positions
économiques ont grand besoin d’être amé-
liorées. Ce n’est pas qu’elles soient en dé-
pression, mais nous rencontrons, sur tous
les marchés, des concurrents qui parvien-
nent à mieux consolider les leurs et con-
trecarrent du même coup notre expansion.
Ils nous ont même peu à peu évincés de
Iqueftpips places après avoir grossièrement
imité nos modèles et séduit une clientèle
versatile par le bon marché relatif de leurs
marchandises. Voilà pourquoi, alors.qu’en
1880, notre commerce extérieur représen-
tait 20 0/0 au commerce mondial, il est
tombé au 7e rang" en 1910. Pour nous en
tenir à un seul terme de comparaison, nous
dirons qu’en 1891 la France et l’Allemagne
avaient toutes deux un commerce extérieur
de huit milliards. Aujourd’hui, celui de nos
voisins d’outre-Rhin dépasse 25 milliaids,
continuant sans flottements sa rapide mar-
che ascendante, tandis que le nôtre arrive
péniblement au chiffre d’à peu près 13
milliards.
Nos progrès sont de toute évidence
beaucoup trop lents. Il est urgent que des
Initiatives se fassent jour et s’exercent
pour accélérer surtout le mouvement de nos
exportations. Il faut qu’on secoue d’abord
l’indifférence et l’apathie des pouvoirs pu-
blics. « Cétte indifférence et cette apathie,
qui paralysent souvent les meilleures vo-
lontés françaises à l’intérieur et à l’exté-
rieur, sont trop fréquentes, écrit M. Geo
Gerald, président du groupe de défense du
commerce extérieur. Notre diplomatie ré-
pugne par trop à jouer le rôle de précur-
seur, d’avocat ou de défenseur de notre né-
goce à l’étranger, de protecteur vigilant et
avisé de ^épargne, de négociateur habile et
tenace des pvarçtagef logiques, directs et
indirects,-que fterraicirt t-nbrataor au dehors
notre puissance financière sur notre pro-
duction nationale à la fois dans l’intérêt de
l’ouvrier, du patron et de la nation »..
Nous avons un exemple typique, par le
débat soulevé au sujet de la participation
française à l’Exposition de San-Francisco.
Four n’avoir pas opposé assez tôt une pro-
testation énergique aux manoeuvres insup-
portables de la douane américaine, nos re-
présentants officiels se sont trouvés débor-
dés et nos exportateurs en sont inquiets.
[ Il a fallu, à la Chambre des députés, dis-
cuter pendant des heures pour savoir si la 1
jFrance serait représentée à l’Exposition
internationale de San-Francisco. Pour infli-
ger un blâme aux Etats-Unis qui tracas-
sent nos exportateurs, les uns voulaient
Refuser les crédits, les autres réclamaient -
peux-ci afin de ne pas compromettre un tra-
fic qui nous rapporte gros, en dépit des
chicanes de la douane américaine. Finale-
ment, s’est rendu compte que quand on
participe à une Exposition, c’est beaucoup
moins pour Les autres que pour soi-même,
et le ministre du commerce a dit, avec rai-
son, que notre participation servirait l’inté-
rêt de l’exportation française et permettrait
!de resserrer les liens d’amitié qui unissent
les deux Républiques. Les crédits ont été
votés. C’est parfait 1
1 Mais puisse le Groupe de Défense éviter le
retour de débats si tardifs l
Il devra aussi, pour écarter les embarras
économiques auxquels nous sommes sans
cesse exposés, pénétrer les causes des diffi-
cultés internationales qui surgissent et're-
chercher s’il n'y aurait pas moyen, tout en
protégeant les in térêts vitaux de notre pays,
d’abaisser sur nos frontières certaines bar-
rières douanières contre lesquelles s’irri-
tent les producteurs étrangers.
Dans cet ordre d’idées, M. Géo Gerald
trace notre devoir :
L’établissement en France d'un régime de
droits protecteurs a, sans donte, bénéficié à
nos agricàltears et industriels, et ii ne s'agit
point d’y porter atteinte, mais il a, par voie
ae répercussion, provoqué parfois contre
nons, de la part des autres peuples des me-
sures de représailles douanières et, par cela
même, fermé certains débouchés à notre ex-
portation.
Une politique d’intelligente bienveillance
officielle à l’égard de celle-ci et que je quali-
fierai de politique échangiste réaliste, offre
donc un premier caractère de légitime com-
pensation.
Pas de guerre de tarifs, mais des conven-
tions douanières mûrement étudiées et ri-
goureusement défendues. Gardons-nous
d'être fétichistes des théories au point de ne
pà$ appliquer la loi de la compensation .*
réglé d’équité sociale, de vérité économique
et de saine prévoyance.
lenons-nous sur nos gardes, surtout en
vue du renouvellement prochain des con-
ventions de l’Allemagne avec les puissances
de l’Europe centrale, car les Allemands
pourraient se servir des mécontentements
que font naître certaines particularités de
notre régime douanier pour se faire attri-
buer des avantages à notre détriment.
Le Groupe de. Défense qui réunit près de
200 membres parmi lesquels nous remar-
quons la présence d’hommes rompus aux
affaires, tiendra à honneur, nous en som-
mes persuadés, d’appuyer l’action des grou-
pements commerciaux pour maintenir en
éveil notre diplomatie. Il s’est du reste
tracé un plan qui en dit long sur ses bonnes
intentions puisqu’il offre à l’activité de
ses adhérents quatre sections principales :
1° Expositions; 2° Transports, tarifs et
frets ; 3° Organisation diplomatique et con-
sulaire, chambres de commerce françaises
et Français résidant à l’étranger ; 4° Légis-
lation douanière comparée, tarifs, traités,
conventions et accords.
Son premier acte ayant été de . dresser un
vérilablqprogramme, chaque sqcliea devrai
maintenanf s’altacn'cï aTa tâchéTuetfdéfi-
nie qûi lui est dévolue. Elle contribuera
de cette manière à la défense de notre
commerce extérieur et au rayonnement
économique de la France.
H. HOLLAÉNDER
La Catastrophe de
f “ Emprass-af-lreland ”
La Responsabilité dû Storstai
La Commission, qni a fait une enquête sur
le désastre de VEmpress-of-Ireland, vient de
faire connaître à Québec ses conclusions ;
eue rejette le blâme de la catastrophe sur ie
Storstad., le charbonnier qni a abordé le trans-
atlantique, parce qu’il a modifie sa course
dans le brouillard. La Commission a estimé
cependantque ie capitaine Kendall, com-
mandant VEmpress-of-lreland, eût été bien
avisédwdonner au Storstad une marge plus
grande pour passer à tribord.
La rapidité ae la disparition du transatlan-
tique-est attribuée par la commission au fait
que l’étrave du Slorstad est entrés très avant
dans la coque, à la hauteur des cloisons
étanches séparant les deux chambras de
chauffe, et a dérangé le mécanisme d ;s cloi-
sons suivantes.
Comme conclusion, le rapport de la com-
mission recommande dorénavant que les
transatlantiques soient munis de radeaux
qui puissent flotter si le navire venait à s’en-
foncer. Il suggère également une modifica-
tion des méthodes actuelles de pilotage sur
le fleuve Saint-Laurent.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
Ira moi oouMsporroAjrr raKxiccun)
Paris, II juillet.
La Chambre, qui a rejeté hier la proposi-
tion de disjoindre les articles incorporés
dans là loi de finances relatifs à l’impôt sur
le revenu, a repoussé ce matin un contre-
projet de M. Tardieu, député de Seine-et-
Oise, qui n’est autre que le contre-projet
présenté au Sénat par M. Touron et repous-
sé par cette Assemblée.
On sait quece contre-projet consiste à établir
une snpert axe additionnelle aux contribu-
tions directes, de manière à éviter la déclara-
tion et la taxation,d’inquisition et l’arbitraire.
Les articles 7,8, 9,10 et 11 ont été adop-
tés par la Chambre tels qu’ils ont été votés
par le Sénat.
Sur l’article 12, M. Jaurès a proposé de
reprendre le texte de la Chambre, li ne veut
pas des modifications introduites par le Sé-
nat, c'est-à-dire da revena net, de la déduc-
tion des pertes, da maximum en cas de
taxation d’office.-Le député du Tarn a ob-
tenu le renvoi & la Commission qui, cet
après-midi, est arrivée avec an nouveau
texte et a réussi, après un débat assez vif, à
le faire adopter.
Notons ane très brillante intervention de
M, Denys Cochin qui a déclaré que le projet
était fait non pas pour avoir de l'argent, mais
pour faire le dénombrement des fortunes
en vae da collectivisme.
Les socialistes n’ont pu faire autrement
que d’applaudir ironiquement l’orateur et de
reconnaître qu’il disait la vérité.
La Chambre a voté ensuite les articles 13 à
17 sans aucune modification, puis s’est ajour-
née à demain matin.
On voit que ces denx séances fatigantes
n'ont pas servi à grand’chose.
*
* *
Le Sénat s’est réuni dans i’espoir de voir
revenir le budget et d’en finir une bonne
fois. Mais il avait compté sans le mauvais
vouloir de la Chambre. Les cent néophytes
ou vétérans de l’extrême-gauche ne sont pas
pressés de partir en vacances et de plus se
bercent du vain espoir d’empêcher le prési-
dent de la République et le président du
Conseil d’aller en Russie, en prolongeant la
session jusqu'après le 14 juillet.
Le Sénat s’est donc réuni à 2 heures et
demie fans rien à se raettr&sousJa dent quai
de menues broutilles; crédits à ta CbmimsJ
sion balkanique, achat d’un hôtel diploma-
tique à Athènes, transfert de l’imprimerie
nationale et enfin réorganisation de l’aéro-
nautique militaire.
A 4 heures, ne voyant rien venir de plus
substantiel, il s’est ajourné jasqu'à 7 heures
moins le quart, sans grande confiance d’ail-
leurs;.
A 7 heures enfin désespérant de là Cham-
bre, il a décidé de tenir séance demain ma-
tin à onze heures, sans doute pour pouvoir
s’ajourner à des temps plus favorables.
T. H.
SENAT
Séance du 12 Juillet
La séance est ouverte à 2 h, 30, sous la
présidence de M. Antonin Dubost prési-
dent.
Divers projets sont adoptés sans débat, no-
tamment celui concernant l’ouverture d'un
crédit en vue de permettre le réglement des
dépenses afférentes à ^expropriation de la
forêt d’En.
Le Sénat déclare l’argence da projet de
loi relatif aux dépenses non renouvelables
des ministères de la guerre et de ia ma-
rine.
Le projet sera inscrit à l’ordre du jour de
demain.
Le Sénat se séparait ensuite jusqu'à 7 heu-
res, après quoi il s’ajournait à ce matin,
li heures pour attendre le budget.
La séance est levée à 7 heures.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séances du 12 juillet ^
(Séance dn matin)
L’IMPOT SUR LE REVENU
La Chambre a continué hier matin, sons
la présidence de M. Monestier, la disens-
sion du projet d’impôt snr le revena, retour
da Sénat, elle a examiné le contre-projet de
M. Tardieu, adopté les articles 7 et ii, et
longuement discuté l’article 12 aaquel elle
s’est arrêtée.
M. André Tardieu a repris le contre-pro-
jet présenté par M. Touron M repoussé par
cette Assemblée.
II alongaement et ardemment défenda
son côntre-projet, puis M. Clémentel, rap-
portent générai» i’a combattu.
M. Nouions, ministre des finances, en de-
mande egalement le rejet.
Par 412 voix contre 140, le contre-projet
est repoussé.
On adopte sans débat et sans modifica-
tions les articles 7, 8, 9,10 et 11 dn Sénat ;
ils établissent l’impôt générai sur le revena.
L’article 12 pose la double question du re-
venu net et de la déduction des dettes.
C’est cette formule de revenu net qn’a
Combattue M. Jaurès; et c’est aussi ie maxi-
mum institué par le Sénat en cas de taxa-
tion d’office.
Le rapporteur général. le ministre des fi-
nances ont maintenu leur texte, sauf à l’a-
mender dans la forme. Et c’est pour le cor-
riger en ia forme que le renvoi de l’article
12 à la commission a été voté,
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte à trois heures et de-
mie sous la présidence de M. Paul Des-
chanel, président.
L’IMPOT SUR LE REVENU
M. le Président rappelle que la Chambre
a renvoyé, le matin, l’article 12 à la Com-
mission
M. Clémentel, rapporteur générât, dit
que la Commission s’est mise d'accord sur
la question de rédaction discutée ce matin
et propose le texte suivant :
« L’impôt est établi d’après le montant to-
tal du revena net annuel dont dispose cha-
que contribuable. Ce revenu net est déter-
miné en égard aux propriétés et aux capi-
taux que possède le contribuable, aux pro-
fessions qu’il exerce, aux traitements, sa-
laires, pensions et rentes viagères dont il
jouit, ainsi qu’aux bénéfices de toutes occu-
pations lucratives auxquelles il se livre, sous
déduction des intérêts des emprunts et det-
tes à sa charge, des arrérages de rentes
payées par lui a titre obligatoire', dès autres*
îmnnftg aamiit.tps nar lui riaa nortae
résultant d’un déficit d’exploitation dans une
exploitation agricole, industrielle et com-
merciale ».
La Commission demande à la Chambre
d’adopter ce texte. (Très bien, très bien à
gauche).
M. Noulens, Ministre des Finances, dit
que, d’après les explications données à la
Chambre et an Sénat, le texte proposé par la
Commission est très clair. C’est du revena
net qu’il s’agit, déduction faite de l’impôt et
des autres charges réelles dans l’impôt sur la
propriété bâtie.
A l’article 12, il s’agit de tout autre chose,
de la déduction de l’impôt personnel sur l’en-
semble des revenus.
M. Paul Morel demande si, pour ia dé-
termination du revenu net des propriétés
bâties, il sera tenu compte des vacances qui
se seront produites dans la location des lo-
gements.
M. le Président de la Commission ré-
pond affirmativement.
Lp paragraphe 2 est adopté.
Llensenimte de l’article 12 est adopté.
L’article 13 n’a pas été mortifié,
L’article 14 (texte du Sénat) est adopté.
JSJ. Louis Dubois, sur l’article 15, pro-
pose ia suppression du mot : « abandonnés »
qui avait été accepté par ia Commission'.
L’amendement de M. Louis Dubois est
adopté.
Les articles 15, 16 et 17 sont adoptés.
L’article 18 a été modifié par le Sénat.
La Commission propose d’accepter le texte
du Sénat. Des amendements de MM. d’Au-
biguy et Gaillard Bancel sont repoussés.
L’articie 18 est adopté.
La séance est levée à 7 h. 20. Suite aujour-
d’hui à 9 heures.
S. E. le GénM Djemal Pacha
AU HAVRES
Le Ministre dé la Marine ottomane
nons dit son désir de rénover la flotte turqut
LA VISITE AUX CHANTIERS AUGUSTIN NORMAND
Photo et Cliché Petit Havre
S, E. DJEMAL PACHA visite las Chantiers Normand
A sa droite, M. PENAUX, Directeur A sa.gauche. IR. A. NORMAND
S’étant attaché à la rénovation de la flotta
turque, S. E. le général Djemal Pacha, mi-
nistre de la marine Impériale ottomane a
voulu s’inspirer de l’exemple d’nne nation
toujours à l’avant-garde : fa France! Il est
venu assister aux manoeuvres navales dans
la Méditerranée et s’est rendu dans nos prin-
cipaux ateliers de construction.
Hier il est arrivé an Havre, sans pompe,
en homme plus habitué aux voyages d'étu-
des qu’aux cérémonies avec apparat, et il a
visite les chantiers Augustin Normand.
Tl était attendu pour 11 heures; mais le ra-
pide, à cause du mouvement intense de voya-
geurs pendant les jours de fêtes, avait quel-
que retard.
Le ministre, eu touriste indulgent, ne s’en
est pas étonné. Les autorités qui étaient en
sa compagnie n’ont pu que partager sa
douce résignation toute orientale. Il avait, à
ses côtés, MM. Bijard, contrôleur en chef,
représentant M. le ministre de la marine ;
Goût, ministre plénipotentiaire, directeur
des affaires d’Orient au*. Affaires Etrangères;
Boppe, ministre piénipotientiaire ; Pollard,
inspecteur général du génie maritime ; Re-
mazotti, directeur central des constructions
navales ; Ponsot, attaché à la direction des
affaires politiques au ministère des affaires
étrangères; Renouf Abmed Bey, conseiller
d’ambassade ; Vassifbey, capitaine de vais-
seau ; Nousret effendi, chef de la mission
navale au Havre ; Gravier, administrateur
délégué de laSociété Deyleet Bacalan, etc.
Les autorités furent reçues, dans un des
salons de la gare, par M. Delacour, directeur de
l’Inscription maritime ; Thomas, administra-
teur on chef de l’Inscription Maritime ; Fé-
naux, directeur des Chantiers et Ateliers
Augustin Normand; Paul et Augustin Nor-
mand, administrateurs ; Georges Chevalier,
Gouelie, ingénieurs aux Chantiers Normand;
Lavoiéflierr «ewJteii'vgfaiwtA»» ÇitiaUsw
de la Méditerranée ; Osman Siadi effendi ;
Saïd Moustapha effendi ; Fabri Ali effendi,
officiers turcs ; Hendlé, ingénieur de ia Ma-
rine, etc.
Après nn échange de propos cordiaux, 1er
diverses personnalités prirent place dans des
landaus qui les conduisirent aux Chantiers
et Ateliers Augustin Normand, à la porte
desquels îlottaient les drapeaux français et
ottoman.
M. Fenaux, directeur, guida les visiteurs
à travers les cours et les ateliers. Le cortège
pénétra d’abord dans la spacieuse et claire
salle de dessins, où chacun put admirer des
modèles de bâtiments de guerre construits
par la vieille maison havraise.
M. Fenaux montra, au ministre de la ma-
rine ottomane, le modèle réduit à 4 centi-
mètres par mètre des contre-torpilleurs que
les chantiers vont construire pour le gou-
vernement turc. Six bâtiments vont être exé-
cutés sur les p'ans que le ministre a
scrupuleusement examinés.Il a précisé dans
quelles conditions devaient s'effectuer - les
travaux et a particulièrement insisté sur la
nécessité d’une livraison rapide :
— J’espère, a-t-il dit, que vous nous li-
vrerez le plus tôt possible da superbes
Contre-torpilleurs qui porteront fièrement
les couleurs ottomanes.
La direction des chantiers Augustin-Nor-
mand a exposé ses procédés grâce auxquels
elle parvient à construire rapidement dans
d’excellentes conditions, et M. Fenaux a
montré au ministre de la marine les puis-
santes machines-outils qui permettent d’ac-
complir un travail soigné.
Après lui avoir fait admirer la méthode
qui est suivie pour le montage des' bâti-
ments actuellement en chantier, le contre-
torpilleur Enseigne-Gabolde, les chalutiers
Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
H. POINCARÉ RENTRE A PARIS
1 Le président de la République, revenant
fie Féronne, est arrivé à Paris, a 6 h. 15. Il a
Immédiatement regagné l’Elysée en auto-
imobile, vivement acclamé par les nombreux
curieux qni s’étaient massés sur tout le par-
cours. »
M. AUGAGNEUR A NANCY
, NANCY. — M. Augagneur a assisté hier, à
midi, à un banquet de mille couverts.
; Dans le discours qu’il a prononcé, le mi-
nistre deTinsiruction publique, faisant allu-
sion à la défense nationale, a développé
l’idée d’une concorde entre tous les citoyens,
çoncorde qui, dit-il, sera réalisée par ren-
seignement.
M. Augagneur abordant le problème fiscal,
ja insisté sur la nécessité pour la France
d’avoir des finances régulières et'prospères.
A 3 heures et demie, le ministre s’est ren-
du au Parc d’aviation de Villers pour la ré-
ception du hangar offert aux autorités mili-
taires par la Société des Amis de l’Aviation.
Le ministre a fait l’éloge des officiers avia-
teurs dont la hardiesse a conquis à la France
lune place unique au Monde.
Après avoir assisté à une série de vois
très réussis, M. Augagneur est rentré à Nau-
icy d'jù il est reparti a 7 heures, pour Paris,
LÉGION-D’HONNEUR
, Les généraux Joffre et Archinard sont éle-
vés à la dignité de Grand’Croix de la Légion-
â’Ilônneur.
Les généraux de division Perruchon, Da-
knade, Defforges, Leguay, Drade, Rélouis,
Lafferre et le contrôleur général Jacobee
pont éleyés à la dignité de Grand-Officier de
fa Légiou-d'Hooueur.
LA FOUDRE
Au cours d’un orage qui s’est abattu hier
après-midi, à Paris, ia foudre est tombée sur
une conduite de gaz dans la cour d’un im-
meuble situé 164, rue de la Chapelle.
Le tuyau a été fondu et le gaz s'est enflam-
mé. TJn commencement d’incendie s’est alors
déclaré que les pompiers ontéteintaprès une
demi-heure de travail. '
Il n’y a pas eu d’accident de personnes.
NOUVEAUX ÉBOULEMENTS DANS PARIS
Ua éboulement s’est produit hier après-
midi, vers cinq heures, rue Marivaux, eu
face de l’Opéra-Comique, dans une tranchée
de six mètres de profondeur, laite pour la
construction d’un immeuble.
La moitié de la chaussée a été entraînée
sur une longueur de cinq mètres. Seul le
béton n’a pas cédé.
On ne signale pas d’accident de personnes.
Là circulation des voitures et des piétons
a été interdite.
Les services compétents ont pris des me-
sures de protection.
Hier soir, à 7 heures, place Saint-Augus-
tin, à l’entrée du boulevard Hausmann, près
du puits du Métro, la partie gauche de ia
chaussée s’est atfaisée sur une longueur de
trois mètres et une largeur égale.
Un service d’ordre a été immédiatement
organisé.
On ne croit pas que cet éboulement offre
de sérieux dangers pour la circulation.
**#
Un affaissement s’est produit 4 minuit (Le-
vant le numéro 45 fia boulevard Key.
C’est sur une canalisation d’eau que s’est
formée une excavation profonde de 60 cen-
timètres sur 2 mètres de longueur.
Un taxi contenant deux voyageurs, pas-
sait à ce moment. Il fut entraîne dans l’ex-
cavation.
On put dégager le véhicule et les deux
voyageurs en furent quitte pour une vive
émotion.
L'AFFAIRE DES ANARCHISTES RUSSES
En poursuivant son enquête relative à
l’affaire des russes arrêtés à Pontoise, la
Sûreté générale a été amenée a opérer same-
di soir à Stains, l’arrestation d’un individu
porteur d'une somme de six mille roubles
en billets de cent roubles et de cinq cents
francs en billets de banque français, d’un
orowning chargé et chargeurs garnis de car-
touches.
Cet individu a déclaré se nommer Moham-
med Kezedjioujli, 27 ans, sujet ottoman et
exercer la profession de serrurier à Paris.
Mais il ne put fournir aucune explication
sur ia provenance de la somme trouvée en
sa possession.
Cet individu a été amené à Paris et consi-
gné au poste de l’Opéra où il a passé la nuit.
Amené hier matin dans les bureaux de Ta
rue des Saussaies, cet individu a déclaré
qu’il avait fourni la veille des renseigne-
ments faux relativement à son identité.
Il se nomme en réalité Serge Maharachvili,
il est âgé de 27 ans et est sujet moscovite. Ii
a déjà été condamné à quatre gus de réclu-
sion et s’est évadé des prisons russes.
Il a déclaré qu’il était anarchiste illégaliste
et que la somme trouvée en sa possession
provenait d'un vol à main armée de 50,000
roubles, qu’il avait commis avec trois com-
plices, dans le gouvernement de Koutaï, en
1913, sur la personne d’un riche proprié-
taire.
Il a ajouté qu’il avait été en relations avec
plusieurs des inculpés détenus à Pontoise.
U liera mis à la disposition fia Parquet de
> cette ville.
LE CONGRÈS DE L’UNION DES SOCIÉTÉS
DE PRÉPARATION MILITAIRE
LYON. — Le Congrès de l'Union des So-
ciétés de préparation militaire de France
a été clôturée hier après-midi par une
grande fêle militaire qui a obtenu un vif
succès.
M-iRaynaudj ministre des colonies, est ar-
rivé hier soir a Lyon.
AU CONCOURS DE GYMNASTIQUE
DE REIMS
REIMS. — M. Abel Ferry, sous-secrétaire
d’Etat aux Affaires étrangères, a présidé,
hier, le banquet offert par ia ville aux So-
ciétés de gymnastique à l’occasion du con-
cours international de gymnatique.
ACCIDENTS PENDANT DES
COURSES DE TAUREAUX
MADRID. — Les courses de taureaux ont été
marquées Lier par deux accidents.
Le matin, pendant une course d’àmatèurs,
un taureau qui venait d’être manqué par nn
toréador, en se secouant, a fait sauter l’épée
qui était à peine plantée dans sa chair et
Parme est allée tomber dans le public.
Un spectateur atteint en pleine poitrine, a
été tué sur le coup.
Dans l’après-midi, à la Plaza, le second
taureau lâché, encorna le toréador mexicain
Miguel Freg.
Transporté à l’infirmerie, le blessé expira
peu apres.
La corrida fut suspendue après la mise à
mort du quatrième taureau, dès que la nou-
velle de La mort de Miguel Freg fut connue.
MARSEILLE. — Hier après-midi, pendant une
course de taureaux, le matador Ocejito a été
blessé d’un coup de corne à l’estomac et au
ventre.
L’état fifi blessé est désespéré.
MARINS CUBAINS EN ESPAGNE
MADRID. — Hier, est entré dans le port de
la Corogne le bateau-école cubain Patria.
Les officiers et les élèves ont été reçus avec
un grand enthousiasme.
La municipalité a offert nn plat en or et
en argent; en souvenir au navire.
Des fêles ont été organisées en l’honneur
des marins.
A LA FRONTIÈRE BULGARO-ROUMAINE
BUCAREST. — Trois gardes frontière bul-
gares ont tiré, au village de Kuyundj -k, sur
des soldats roumains, dont deux ont été
grièvement blessés.
TERRIBLE EXPLOSION SUR
UNE CANONNIÈRE CHINOISE
SHANGHAI — Une explosion terrible s’est
produite hier sur la canonnière chinoise
Tung-Chi, près de l’Arsenal de Kiagnan.
Trente-cinq élèves de la marine ont été
tués.
La cause de cette catastrophe est encore
inconnue.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Le Tour de France Cycliste
8e étape : Perpignan-Marseille
(370 kilomètres)
MARSEILLE — Voici l’ordre des arrivées :
Lapize, 2e Brocco, 3e Egg sur Wolber,
4e Trousselier, 5e Marcel, Buysse, 6e Emile
Georget, sur Wolber, 7e Rossius, 8e Nempon,
9e Fasoli, 10e Munro, lie Spiessens, 12« Du-
hoc, 13« Vandenberglie, 14® Défrayé, 15« Pé-
lissier sur Wolber, 16e Kirkham, 17e Thys sur
Wolber, 18« Ernest-Paul, 19e Cruchon, 20e
Alavoine sur Wolber, 21e Charron, 22® Erba,
23® Garrigou, 24» Bette.
Arrivent ensuite : Coomans, H eusghem,
Petitbreton, Prate^ Lambot, etc.
COURSE CYCLISTE PARIS-CALAIS
CALAIS. — Les coureurs participant à la
course cycliste Paris-Calais ont été assaillis,
près de Lumbres, par un violent orage.
L’eau atteignait 35 centimètres de hauteur
et des arbres, foudroyés, étaient tombés en
travers de la route.
Bounet est arrivé à 4 h. 56’ ; Detreille-, à
5h. 3’; Mosselmans, à 5 h. 7’; Stoff, à 5 h. 11’
Godart, à 5hr 14’ ; Voyer, à 5 h. 15’ ; Lan-,
noy, à 5 h. 15’ 30”.
DERNIERE HEURE REGIONALE
Les Elections municipales de Rouen
Scrutin de Ballottage
Trois candidats progressistes seulement se;
présentaient, tes radicaux et les socialistes
s’étant abstenus.
Sur 24,806 électeurs inscrits, il y a eu 6,503
votants. , " j
Ont été déclarés élus : ' / —,
MM. Baudouin, 4,594 voix ; Duret, 4,559,
voix ; Girard, 4,536 voix. . i
Bulletins blancs : 1,778.
Un Drame du couteau à Barentin
BARENTIN. — Au cours de la nuit de samedi
à dimanche, vers minuit, à la suite d’une
discussion, un nommé Lucien Hue, 20 ans,
a été frappé d’un coup de couteau par un
chauffeur nommé Célestin Laridon, 37 ans»
demeurant à Fresquienne.
Transporté dans une pharmacie, le blessft
expira presque aussitôt.
Hier matin, le Parquet de Rouen s’est;
transporté sur les lieux et M. Lacomblez,
juge d’instruction, à la suite dè l’interroga-
toire du meurtrier, a décidé l’arrestation do
celui-ci.
D'après les témoignages recueillis, il pour-
rait se faire que Laridon ait agi en état dot
I légitime défense.
Adminislralear • Délégué - Gérant
O. RANDOLET
AMnistrafioa. Impressions «t Annonces. TEL 10.17
85, Rue Fontanelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Le Petit Havre
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Le plus fort Tirage des journaux de la Région
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Secrétaire Général: TH. VALLÉE
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On M’abonne également, SANS FRAIS, dans tous Iss Bureaux du Poste de Francs
La Vie Commerciale et Maritime
LA DËFENSE
de MM Comité e
• Un nouveau groupe parlementaire, dont
M. Jules Siegfried occupe la vice-présiden-
ce, s’est fondé pour participer à la défense
de notre commerce extérieur. II aura fort
à faire dès ses débuts, car nos positions
économiques ont grand besoin d’être amé-
liorées. Ce n’est pas qu’elles soient en dé-
pression, mais nous rencontrons, sur tous
les marchés, des concurrents qui parvien-
nent à mieux consolider les leurs et con-
trecarrent du même coup notre expansion.
Ils nous ont même peu à peu évincés de
Iqueftpips places après avoir grossièrement
imité nos modèles et séduit une clientèle
versatile par le bon marché relatif de leurs
marchandises. Voilà pourquoi, alors.qu’en
1880, notre commerce extérieur représen-
tait 20 0/0 au commerce mondial, il est
tombé au 7e rang" en 1910. Pour nous en
tenir à un seul terme de comparaison, nous
dirons qu’en 1891 la France et l’Allemagne
avaient toutes deux un commerce extérieur
de huit milliards. Aujourd’hui, celui de nos
voisins d’outre-Rhin dépasse 25 milliaids,
continuant sans flottements sa rapide mar-
che ascendante, tandis que le nôtre arrive
péniblement au chiffre d’à peu près 13
milliards.
Nos progrès sont de toute évidence
beaucoup trop lents. Il est urgent que des
Initiatives se fassent jour et s’exercent
pour accélérer surtout le mouvement de nos
exportations. Il faut qu’on secoue d’abord
l’indifférence et l’apathie des pouvoirs pu-
blics. « Cétte indifférence et cette apathie,
qui paralysent souvent les meilleures vo-
lontés françaises à l’intérieur et à l’exté-
rieur, sont trop fréquentes, écrit M. Geo
Gerald, président du groupe de défense du
commerce extérieur. Notre diplomatie ré-
pugne par trop à jouer le rôle de précur-
seur, d’avocat ou de défenseur de notre né-
goce à l’étranger, de protecteur vigilant et
avisé de ^épargne, de négociateur habile et
tenace des pvarçtagef logiques, directs et
indirects,-que fterraicirt t-nbrataor au dehors
notre puissance financière sur notre pro-
duction nationale à la fois dans l’intérêt de
l’ouvrier, du patron et de la nation »..
Nous avons un exemple typique, par le
débat soulevé au sujet de la participation
française à l’Exposition de San-Francisco.
Four n’avoir pas opposé assez tôt une pro-
testation énergique aux manoeuvres insup-
portables de la douane américaine, nos re-
présentants officiels se sont trouvés débor-
dés et nos exportateurs en sont inquiets.
[ Il a fallu, à la Chambre des députés, dis-
cuter pendant des heures pour savoir si la 1
jFrance serait représentée à l’Exposition
internationale de San-Francisco. Pour infli-
ger un blâme aux Etats-Unis qui tracas-
sent nos exportateurs, les uns voulaient
Refuser les crédits, les autres réclamaient -
peux-ci afin de ne pas compromettre un tra-
fic qui nous rapporte gros, en dépit des
chicanes de la douane américaine. Finale-
ment, s’est rendu compte que quand on
participe à une Exposition, c’est beaucoup
moins pour Les autres que pour soi-même,
et le ministre du commerce a dit, avec rai-
son, que notre participation servirait l’inté-
rêt de l’exportation française et permettrait
!de resserrer les liens d’amitié qui unissent
les deux Républiques. Les crédits ont été
votés. C’est parfait 1
1 Mais puisse le Groupe de Défense éviter le
retour de débats si tardifs l
Il devra aussi, pour écarter les embarras
économiques auxquels nous sommes sans
cesse exposés, pénétrer les causes des diffi-
cultés internationales qui surgissent et're-
chercher s’il n'y aurait pas moyen, tout en
protégeant les in térêts vitaux de notre pays,
d’abaisser sur nos frontières certaines bar-
rières douanières contre lesquelles s’irri-
tent les producteurs étrangers.
Dans cet ordre d’idées, M. Géo Gerald
trace notre devoir :
L’établissement en France d'un régime de
droits protecteurs a, sans donte, bénéficié à
nos agricàltears et industriels, et ii ne s'agit
point d’y porter atteinte, mais il a, par voie
ae répercussion, provoqué parfois contre
nons, de la part des autres peuples des me-
sures de représailles douanières et, par cela
même, fermé certains débouchés à notre ex-
portation.
Une politique d’intelligente bienveillance
officielle à l’égard de celle-ci et que je quali-
fierai de politique échangiste réaliste, offre
donc un premier caractère de légitime com-
pensation.
Pas de guerre de tarifs, mais des conven-
tions douanières mûrement étudiées et ri-
goureusement défendues. Gardons-nous
d'être fétichistes des théories au point de ne
pà$ appliquer la loi de la compensation .*
réglé d’équité sociale, de vérité économique
et de saine prévoyance.
lenons-nous sur nos gardes, surtout en
vue du renouvellement prochain des con-
ventions de l’Allemagne avec les puissances
de l’Europe centrale, car les Allemands
pourraient se servir des mécontentements
que font naître certaines particularités de
notre régime douanier pour se faire attri-
buer des avantages à notre détriment.
Le Groupe de. Défense qui réunit près de
200 membres parmi lesquels nous remar-
quons la présence d’hommes rompus aux
affaires, tiendra à honneur, nous en som-
mes persuadés, d’appuyer l’action des grou-
pements commerciaux pour maintenir en
éveil notre diplomatie. Il s’est du reste
tracé un plan qui en dit long sur ses bonnes
intentions puisqu’il offre à l’activité de
ses adhérents quatre sections principales :
1° Expositions; 2° Transports, tarifs et
frets ; 3° Organisation diplomatique et con-
sulaire, chambres de commerce françaises
et Français résidant à l’étranger ; 4° Légis-
lation douanière comparée, tarifs, traités,
conventions et accords.
Son premier acte ayant été de . dresser un
vérilablqprogramme, chaque sqcliea devrai
maintenanf s’altacn'cï aTa tâchéTuetfdéfi-
nie qûi lui est dévolue. Elle contribuera
de cette manière à la défense de notre
commerce extérieur et au rayonnement
économique de la France.
H. HOLLAÉNDER
La Catastrophe de
f “ Emprass-af-lreland ”
La Responsabilité dû Storstai
La Commission, qni a fait une enquête sur
le désastre de VEmpress-of-Ireland, vient de
faire connaître à Québec ses conclusions ;
eue rejette le blâme de la catastrophe sur ie
Storstad., le charbonnier qni a abordé le trans-
atlantique, parce qu’il a modifie sa course
dans le brouillard. La Commission a estimé
cependantque ie capitaine Kendall, com-
mandant VEmpress-of-lreland, eût été bien
avisédwdonner au Storstad une marge plus
grande pour passer à tribord.
La rapidité ae la disparition du transatlan-
tique-est attribuée par la commission au fait
que l’étrave du Slorstad est entrés très avant
dans la coque, à la hauteur des cloisons
étanches séparant les deux chambras de
chauffe, et a dérangé le mécanisme d ;s cloi-
sons suivantes.
Comme conclusion, le rapport de la com-
mission recommande dorénavant que les
transatlantiques soient munis de radeaux
qui puissent flotter si le navire venait à s’en-
foncer. Il suggère également une modifica-
tion des méthodes actuelles de pilotage sur
le fleuve Saint-Laurent.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
Ira moi oouMsporroAjrr raKxiccun)
Paris, II juillet.
La Chambre, qui a rejeté hier la proposi-
tion de disjoindre les articles incorporés
dans là loi de finances relatifs à l’impôt sur
le revenu, a repoussé ce matin un contre-
projet de M. Tardieu, député de Seine-et-
Oise, qui n’est autre que le contre-projet
présenté au Sénat par M. Touron et repous-
sé par cette Assemblée.
On sait quece contre-projet consiste à établir
une snpert axe additionnelle aux contribu-
tions directes, de manière à éviter la déclara-
tion et la taxation,d’inquisition et l’arbitraire.
Les articles 7,8, 9,10 et 11 ont été adop-
tés par la Chambre tels qu’ils ont été votés
par le Sénat.
Sur l’article 12, M. Jaurès a proposé de
reprendre le texte de la Chambre, li ne veut
pas des modifications introduites par le Sé-
nat, c'est-à-dire da revena net, de la déduc-
tion des pertes, da maximum en cas de
taxation d’office.-Le député du Tarn a ob-
tenu le renvoi & la Commission qui, cet
après-midi, est arrivée avec an nouveau
texte et a réussi, après un débat assez vif, à
le faire adopter.
Notons ane très brillante intervention de
M, Denys Cochin qui a déclaré que le projet
était fait non pas pour avoir de l'argent, mais
pour faire le dénombrement des fortunes
en vae da collectivisme.
Les socialistes n’ont pu faire autrement
que d’applaudir ironiquement l’orateur et de
reconnaître qu’il disait la vérité.
La Chambre a voté ensuite les articles 13 à
17 sans aucune modification, puis s’est ajour-
née à demain matin.
On voit que ces denx séances fatigantes
n'ont pas servi à grand’chose.
*
* *
Le Sénat s’est réuni dans i’espoir de voir
revenir le budget et d’en finir une bonne
fois. Mais il avait compté sans le mauvais
vouloir de la Chambre. Les cent néophytes
ou vétérans de l’extrême-gauche ne sont pas
pressés de partir en vacances et de plus se
bercent du vain espoir d’empêcher le prési-
dent de la République et le président du
Conseil d’aller en Russie, en prolongeant la
session jusqu'après le 14 juillet.
Le Sénat s’est donc réuni à 2 heures et
demie fans rien à se raettr&sousJa dent quai
de menues broutilles; crédits à ta CbmimsJ
sion balkanique, achat d’un hôtel diploma-
tique à Athènes, transfert de l’imprimerie
nationale et enfin réorganisation de l’aéro-
nautique militaire.
A 4 heures, ne voyant rien venir de plus
substantiel, il s’est ajourné jasqu'à 7 heures
moins le quart, sans grande confiance d’ail-
leurs;.
A 7 heures enfin désespérant de là Cham-
bre, il a décidé de tenir séance demain ma-
tin à onze heures, sans doute pour pouvoir
s’ajourner à des temps plus favorables.
T. H.
SENAT
Séance du 12 Juillet
La séance est ouverte à 2 h, 30, sous la
présidence de M. Antonin Dubost prési-
dent.
Divers projets sont adoptés sans débat, no-
tamment celui concernant l’ouverture d'un
crédit en vue de permettre le réglement des
dépenses afférentes à ^expropriation de la
forêt d’En.
Le Sénat déclare l’argence da projet de
loi relatif aux dépenses non renouvelables
des ministères de la guerre et de ia ma-
rine.
Le projet sera inscrit à l’ordre du jour de
demain.
Le Sénat se séparait ensuite jusqu'à 7 heu-
res, après quoi il s’ajournait à ce matin,
li heures pour attendre le budget.
La séance est levée à 7 heures.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séances du 12 juillet ^
(Séance dn matin)
L’IMPOT SUR LE REVENU
La Chambre a continué hier matin, sons
la présidence de M. Monestier, la disens-
sion du projet d’impôt snr le revena, retour
da Sénat, elle a examiné le contre-projet de
M. Tardieu, adopté les articles 7 et ii, et
longuement discuté l’article 12 aaquel elle
s’est arrêtée.
M. André Tardieu a repris le contre-pro-
jet présenté par M. Touron M repoussé par
cette Assemblée.
II alongaement et ardemment défenda
son côntre-projet, puis M. Clémentel, rap-
portent générai» i’a combattu.
M. Nouions, ministre des finances, en de-
mande egalement le rejet.
Par 412 voix contre 140, le contre-projet
est repoussé.
On adopte sans débat et sans modifica-
tions les articles 7, 8, 9,10 et 11 dn Sénat ;
ils établissent l’impôt générai sur le revena.
L’article 12 pose la double question du re-
venu net et de la déduction des dettes.
C’est cette formule de revenu net qn’a
Combattue M. Jaurès; et c’est aussi ie maxi-
mum institué par le Sénat en cas de taxa-
tion d’office.
Le rapporteur général. le ministre des fi-
nances ont maintenu leur texte, sauf à l’a-
mender dans la forme. Et c’est pour le cor-
riger en ia forme que le renvoi de l’article
12 à la commission a été voté,
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte à trois heures et de-
mie sous la présidence de M. Paul Des-
chanel, président.
L’IMPOT SUR LE REVENU
M. le Président rappelle que la Chambre
a renvoyé, le matin, l’article 12 à la Com-
mission
M. Clémentel, rapporteur générât, dit
que la Commission s’est mise d'accord sur
la question de rédaction discutée ce matin
et propose le texte suivant :
« L’impôt est établi d’après le montant to-
tal du revena net annuel dont dispose cha-
que contribuable. Ce revenu net est déter-
miné en égard aux propriétés et aux capi-
taux que possède le contribuable, aux pro-
fessions qu’il exerce, aux traitements, sa-
laires, pensions et rentes viagères dont il
jouit, ainsi qu’aux bénéfices de toutes occu-
pations lucratives auxquelles il se livre, sous
déduction des intérêts des emprunts et det-
tes à sa charge, des arrérages de rentes
payées par lui a titre obligatoire', dès autres*
îmnnftg aamiit.tps nar lui riaa nortae
résultant d’un déficit d’exploitation dans une
exploitation agricole, industrielle et com-
merciale ».
La Commission demande à la Chambre
d’adopter ce texte. (Très bien, très bien à
gauche).
M. Noulens, Ministre des Finances, dit
que, d’après les explications données à la
Chambre et an Sénat, le texte proposé par la
Commission est très clair. C’est du revena
net qu’il s’agit, déduction faite de l’impôt et
des autres charges réelles dans l’impôt sur la
propriété bâtie.
A l’article 12, il s’agit de tout autre chose,
de la déduction de l’impôt personnel sur l’en-
semble des revenus.
M. Paul Morel demande si, pour ia dé-
termination du revenu net des propriétés
bâties, il sera tenu compte des vacances qui
se seront produites dans la location des lo-
gements.
M. le Président de la Commission ré-
pond affirmativement.
Lp paragraphe 2 est adopté.
Llensenimte de l’article 12 est adopté.
L’article 13 n’a pas été mortifié,
L’article 14 (texte du Sénat) est adopté.
JSJ. Louis Dubois, sur l’article 15, pro-
pose ia suppression du mot : « abandonnés »
qui avait été accepté par ia Commission'.
L’amendement de M. Louis Dubois est
adopté.
Les articles 15, 16 et 17 sont adoptés.
L’article 18 a été modifié par le Sénat.
La Commission propose d’accepter le texte
du Sénat. Des amendements de MM. d’Au-
biguy et Gaillard Bancel sont repoussés.
L’articie 18 est adopté.
La séance est levée à 7 h. 20. Suite aujour-
d’hui à 9 heures.
S. E. le GénM Djemal Pacha
AU HAVRES
Le Ministre dé la Marine ottomane
nons dit son désir de rénover la flotte turqut
LA VISITE AUX CHANTIERS AUGUSTIN NORMAND
Photo et Cliché Petit Havre
S, E. DJEMAL PACHA visite las Chantiers Normand
A sa droite, M. PENAUX, Directeur A sa.gauche. IR. A. NORMAND
S’étant attaché à la rénovation de la flotta
turque, S. E. le général Djemal Pacha, mi-
nistre de la marine Impériale ottomane a
voulu s’inspirer de l’exemple d’nne nation
toujours à l’avant-garde : fa France! Il est
venu assister aux manoeuvres navales dans
la Méditerranée et s’est rendu dans nos prin-
cipaux ateliers de construction.
Hier il est arrivé an Havre, sans pompe,
en homme plus habitué aux voyages d'étu-
des qu’aux cérémonies avec apparat, et il a
visite les chantiers Augustin Normand.
Tl était attendu pour 11 heures; mais le ra-
pide, à cause du mouvement intense de voya-
geurs pendant les jours de fêtes, avait quel-
que retard.
Le ministre, eu touriste indulgent, ne s’en
est pas étonné. Les autorités qui étaient en
sa compagnie n’ont pu que partager sa
douce résignation toute orientale. Il avait, à
ses côtés, MM. Bijard, contrôleur en chef,
représentant M. le ministre de la marine ;
Goût, ministre plénipotentiaire, directeur
des affaires d’Orient au*. Affaires Etrangères;
Boppe, ministre piénipotientiaire ; Pollard,
inspecteur général du génie maritime ; Re-
mazotti, directeur central des constructions
navales ; Ponsot, attaché à la direction des
affaires politiques au ministère des affaires
étrangères; Renouf Abmed Bey, conseiller
d’ambassade ; Vassifbey, capitaine de vais-
seau ; Nousret effendi, chef de la mission
navale au Havre ; Gravier, administrateur
délégué de laSociété Deyleet Bacalan, etc.
Les autorités furent reçues, dans un des
salons de la gare, par M. Delacour, directeur de
l’Inscription maritime ; Thomas, administra-
teur on chef de l’Inscription Maritime ; Fé-
naux, directeur des Chantiers et Ateliers
Augustin Normand; Paul et Augustin Nor-
mand, administrateurs ; Georges Chevalier,
Gouelie, ingénieurs aux Chantiers Normand;
Lavoiéflierr «ewJteii'vgfaiwtA»» ÇitiaUsw
de la Méditerranée ; Osman Siadi effendi ;
Saïd Moustapha effendi ; Fabri Ali effendi,
officiers turcs ; Hendlé, ingénieur de ia Ma-
rine, etc.
Après nn échange de propos cordiaux, 1er
diverses personnalités prirent place dans des
landaus qui les conduisirent aux Chantiers
et Ateliers Augustin Normand, à la porte
desquels îlottaient les drapeaux français et
ottoman.
M. Fenaux, directeur, guida les visiteurs
à travers les cours et les ateliers. Le cortège
pénétra d’abord dans la spacieuse et claire
salle de dessins, où chacun put admirer des
modèles de bâtiments de guerre construits
par la vieille maison havraise.
M. Fenaux montra, au ministre de la ma-
rine ottomane, le modèle réduit à 4 centi-
mètres par mètre des contre-torpilleurs que
les chantiers vont construire pour le gou-
vernement turc. Six bâtiments vont être exé-
cutés sur les p'ans que le ministre a
scrupuleusement examinés.Il a précisé dans
quelles conditions devaient s'effectuer - les
travaux et a particulièrement insisté sur la
nécessité d’une livraison rapide :
— J’espère, a-t-il dit, que vous nous li-
vrerez le plus tôt possible da superbes
Contre-torpilleurs qui porteront fièrement
les couleurs ottomanes.
La direction des chantiers Augustin-Nor-
mand a exposé ses procédés grâce auxquels
elle parvient à construire rapidement dans
d’excellentes conditions, et M. Fenaux a
montré au ministre de la marine les puis-
santes machines-outils qui permettent d’ac-
complir un travail soigné.
Après lui avoir fait admirer la méthode
qui est suivie pour le montage des' bâti-
ments actuellement en chantier, le contre-
torpilleur Enseigne-Gabolde, les chalutiers
Dernière Heure
PARI8, TROIS HEURES MATIN
H. POINCARÉ RENTRE A PARIS
1 Le président de la République, revenant
fie Féronne, est arrivé à Paris, a 6 h. 15. Il a
Immédiatement regagné l’Elysée en auto-
imobile, vivement acclamé par les nombreux
curieux qni s’étaient massés sur tout le par-
cours. »
M. AUGAGNEUR A NANCY
, NANCY. — M. Augagneur a assisté hier, à
midi, à un banquet de mille couverts.
; Dans le discours qu’il a prononcé, le mi-
nistre deTinsiruction publique, faisant allu-
sion à la défense nationale, a développé
l’idée d’une concorde entre tous les citoyens,
çoncorde qui, dit-il, sera réalisée par ren-
seignement.
M. Augagneur abordant le problème fiscal,
ja insisté sur la nécessité pour la France
d’avoir des finances régulières et'prospères.
A 3 heures et demie, le ministre s’est ren-
du au Parc d’aviation de Villers pour la ré-
ception du hangar offert aux autorités mili-
taires par la Société des Amis de l’Aviation.
Le ministre a fait l’éloge des officiers avia-
teurs dont la hardiesse a conquis à la France
lune place unique au Monde.
Après avoir assisté à une série de vois
très réussis, M. Augagneur est rentré à Nau-
icy d'jù il est reparti a 7 heures, pour Paris,
LÉGION-D’HONNEUR
, Les généraux Joffre et Archinard sont éle-
vés à la dignité de Grand’Croix de la Légion-
â’Ilônneur.
Les généraux de division Perruchon, Da-
knade, Defforges, Leguay, Drade, Rélouis,
Lafferre et le contrôleur général Jacobee
pont éleyés à la dignité de Grand-Officier de
fa Légiou-d'Hooueur.
LA FOUDRE
Au cours d’un orage qui s’est abattu hier
après-midi, à Paris, ia foudre est tombée sur
une conduite de gaz dans la cour d’un im-
meuble situé 164, rue de la Chapelle.
Le tuyau a été fondu et le gaz s'est enflam-
mé. TJn commencement d’incendie s’est alors
déclaré que les pompiers ontéteintaprès une
demi-heure de travail. '
Il n’y a pas eu d’accident de personnes.
NOUVEAUX ÉBOULEMENTS DANS PARIS
Ua éboulement s’est produit hier après-
midi, vers cinq heures, rue Marivaux, eu
face de l’Opéra-Comique, dans une tranchée
de six mètres de profondeur, laite pour la
construction d’un immeuble.
La moitié de la chaussée a été entraînée
sur une longueur de cinq mètres. Seul le
béton n’a pas cédé.
On ne signale pas d’accident de personnes.
Là circulation des voitures et des piétons
a été interdite.
Les services compétents ont pris des me-
sures de protection.
Hier soir, à 7 heures, place Saint-Augus-
tin, à l’entrée du boulevard Hausmann, près
du puits du Métro, la partie gauche de ia
chaussée s’est atfaisée sur une longueur de
trois mètres et une largeur égale.
Un service d’ordre a été immédiatement
organisé.
On ne croit pas que cet éboulement offre
de sérieux dangers pour la circulation.
**#
Un affaissement s’est produit 4 minuit (Le-
vant le numéro 45 fia boulevard Key.
C’est sur une canalisation d’eau que s’est
formée une excavation profonde de 60 cen-
timètres sur 2 mètres de longueur.
Un taxi contenant deux voyageurs, pas-
sait à ce moment. Il fut entraîne dans l’ex-
cavation.
On put dégager le véhicule et les deux
voyageurs en furent quitte pour une vive
émotion.
L'AFFAIRE DES ANARCHISTES RUSSES
En poursuivant son enquête relative à
l’affaire des russes arrêtés à Pontoise, la
Sûreté générale a été amenée a opérer same-
di soir à Stains, l’arrestation d’un individu
porteur d'une somme de six mille roubles
en billets de cent roubles et de cinq cents
francs en billets de banque français, d’un
orowning chargé et chargeurs garnis de car-
touches.
Cet individu a déclaré se nommer Moham-
med Kezedjioujli, 27 ans, sujet ottoman et
exercer la profession de serrurier à Paris.
Mais il ne put fournir aucune explication
sur ia provenance de la somme trouvée en
sa possession.
Cet individu a été amené à Paris et consi-
gné au poste de l’Opéra où il a passé la nuit.
Amené hier matin dans les bureaux de Ta
rue des Saussaies, cet individu a déclaré
qu’il avait fourni la veille des renseigne-
ments faux relativement à son identité.
Il se nomme en réalité Serge Maharachvili,
il est âgé de 27 ans et est sujet moscovite. Ii
a déjà été condamné à quatre gus de réclu-
sion et s’est évadé des prisons russes.
Il a déclaré qu’il était anarchiste illégaliste
et que la somme trouvée en sa possession
provenait d'un vol à main armée de 50,000
roubles, qu’il avait commis avec trois com-
plices, dans le gouvernement de Koutaï, en
1913, sur la personne d’un riche proprié-
taire.
Il a ajouté qu’il avait été en relations avec
plusieurs des inculpés détenus à Pontoise.
U liera mis à la disposition fia Parquet de
> cette ville.
LE CONGRÈS DE L’UNION DES SOCIÉTÉS
DE PRÉPARATION MILITAIRE
LYON. — Le Congrès de l'Union des So-
ciétés de préparation militaire de France
a été clôturée hier après-midi par une
grande fêle militaire qui a obtenu un vif
succès.
M-iRaynaudj ministre des colonies, est ar-
rivé hier soir a Lyon.
AU CONCOURS DE GYMNASTIQUE
DE REIMS
REIMS. — M. Abel Ferry, sous-secrétaire
d’Etat aux Affaires étrangères, a présidé,
hier, le banquet offert par ia ville aux So-
ciétés de gymnastique à l’occasion du con-
cours international de gymnatique.
ACCIDENTS PENDANT DES
COURSES DE TAUREAUX
MADRID. — Les courses de taureaux ont été
marquées Lier par deux accidents.
Le matin, pendant une course d’àmatèurs,
un taureau qui venait d’être manqué par nn
toréador, en se secouant, a fait sauter l’épée
qui était à peine plantée dans sa chair et
Parme est allée tomber dans le public.
Un spectateur atteint en pleine poitrine, a
été tué sur le coup.
Dans l’après-midi, à la Plaza, le second
taureau lâché, encorna le toréador mexicain
Miguel Freg.
Transporté à l’infirmerie, le blessé expira
peu apres.
La corrida fut suspendue après la mise à
mort du quatrième taureau, dès que la nou-
velle de La mort de Miguel Freg fut connue.
MARSEILLE. — Hier après-midi, pendant une
course de taureaux, le matador Ocejito a été
blessé d’un coup de corne à l’estomac et au
ventre.
L’état fifi blessé est désespéré.
MARINS CUBAINS EN ESPAGNE
MADRID. — Hier, est entré dans le port de
la Corogne le bateau-école cubain Patria.
Les officiers et les élèves ont été reçus avec
un grand enthousiasme.
La municipalité a offert nn plat en or et
en argent; en souvenir au navire.
Des fêles ont été organisées en l’honneur
des marins.
A LA FRONTIÈRE BULGARO-ROUMAINE
BUCAREST. — Trois gardes frontière bul-
gares ont tiré, au village de Kuyundj -k, sur
des soldats roumains, dont deux ont été
grièvement blessés.
TERRIBLE EXPLOSION SUR
UNE CANONNIÈRE CHINOISE
SHANGHAI — Une explosion terrible s’est
produite hier sur la canonnière chinoise
Tung-Chi, près de l’Arsenal de Kiagnan.
Trente-cinq élèves de la marine ont été
tués.
La cause de cette catastrophe est encore
inconnue.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Le Tour de France Cycliste
8e étape : Perpignan-Marseille
(370 kilomètres)
MARSEILLE — Voici l’ordre des arrivées :
Lapize, 2e Brocco, 3e Egg sur Wolber,
4e Trousselier, 5e Marcel, Buysse, 6e Emile
Georget, sur Wolber, 7e Rossius, 8e Nempon,
9e Fasoli, 10e Munro, lie Spiessens, 12« Du-
hoc, 13« Vandenberglie, 14® Défrayé, 15« Pé-
lissier sur Wolber, 16e Kirkham, 17e Thys sur
Wolber, 18« Ernest-Paul, 19e Cruchon, 20e
Alavoine sur Wolber, 21e Charron, 22® Erba,
23® Garrigou, 24» Bette.
Arrivent ensuite : Coomans, H eusghem,
Petitbreton, Prate^ Lambot, etc.
COURSE CYCLISTE PARIS-CALAIS
CALAIS. — Les coureurs participant à la
course cycliste Paris-Calais ont été assaillis,
près de Lumbres, par un violent orage.
L’eau atteignait 35 centimètres de hauteur
et des arbres, foudroyés, étaient tombés en
travers de la route.
Bounet est arrivé à 4 h. 56’ ; Detreille-, à
5h. 3’; Mosselmans, à 5 h. 7’; Stoff, à 5 h. 11’
Godart, à 5hr 14’ ; Voyer, à 5 h. 15’ ; Lan-,
noy, à 5 h. 15’ 30”.
DERNIERE HEURE REGIONALE
Les Elections municipales de Rouen
Scrutin de Ballottage
Trois candidats progressistes seulement se;
présentaient, tes radicaux et les socialistes
s’étant abstenus.
Sur 24,806 électeurs inscrits, il y a eu 6,503
votants. , " j
Ont été déclarés élus : ' / —,
MM. Baudouin, 4,594 voix ; Duret, 4,559,
voix ; Girard, 4,536 voix. . i
Bulletins blancs : 1,778.
Un Drame du couteau à Barentin
BARENTIN. — Au cours de la nuit de samedi
à dimanche, vers minuit, à la suite d’une
discussion, un nommé Lucien Hue, 20 ans,
a été frappé d’un coup de couteau par un
chauffeur nommé Célestin Laridon, 37 ans»
demeurant à Fresquienne.
Transporté dans une pharmacie, le blessft
expira presque aussitôt.
Hier matin, le Parquet de Rouen s’est;
transporté sur les lieux et M. Lacomblez,
juge d’instruction, à la suite dè l’interroga-
toire du meurtrier, a décidé l’arrestation do
celui-ci.
D'après les témoignages recueillis, il pour-
rait se faire que Laridon ait agi en état dot
I légitime défense.
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